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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Dim 3 Avr - 15:47




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



« Je participerais à tout. » Victoire. Un immense sourire satisfait se dessina lentement sur les lèvres de Soledad lorsqu'elle entendit les paroles de Doryan. Pour lui c'était peut-être avoir le dernier mot, mais pour elle c'était une véritable capitulation, et c'était tellement, tellement agréable à entendre. « Perfecto. » Lui souffla-t-elle dans son grand sourire. Elle ne cacha pas sa satisfaction, à quoi bon ? Cette conversation avait été un bras de fer depuis le premier mot et elle venait de remporter la partie. Elle ne voyait pas pourquoi elle aurait le triomphe modeste, dans la situation inverse Doryan ne se serait certainement pas privé. Elle s'amusait bien trop pour ça et puis son amoureux tirait une telle tronche que ça ne pouvait être que drôle. Pour se dédouaner, elle se serait bien dit qu’il n’avait pas l’air de trop mal le vivre, mais franchement c’était tout l’inverse. Au-delà de dépité, Doryan avait l’air prêt à défaillir, tout ça à cause d’une discussion sur un mariage qui n’aurait pas lieu. D’accord, la mexicaine n’avait pas lâché le morceau, rétorquant chaque fois sans pitié et s’amusant de chacune de ses réactions, mais tout de même, il devait bien être conscient que rien de ce qu’elle disait n’était sérieux. Certes, elle avait bien envie de se marier un jour et de se pencher vraiment sur tous ces sujets qui donnaient des sueurs froides au moldu, elle n’allait pas mentir, mais ce n’était pas pour maintenant. Et si l’avenir le décidait ce ne serait peut-être même pas avec lui mais c’est pas le destin qui décide, c’est les rpgistes :D. Ils étaient en couple mais ce n’était pas pour autant qu’elle les imaginait déjà unis par les liens du mariage, peut-être que ça arriverait un jour, ou peut-être pas, c’était infiniment trop tôt pour le savoir. Puisqu’elle refusait d’interroger son tarot à ce sujet, Soledad ignorait ce que l’avenir leur réservait à ce niveau-là et elle trouvait que ce n’était pas plus mal. En attendant elle pouvait embêter Doryan à ce sujet, et obtenir une victoire haut la main.

De toute façon, Soledad le savait, ce n’était que partie remise. Cette victoire serait certainement la seule de la soirée alors elle avait bien le droit d’en profiter. Il était de toute évidence compliqué pour elle de rétorquer et de répondre aux provocations aussi facilement quand ils avaient les parents Rosebury comme spectateurs. Ca, Doryan l’avait bien compris et en profita allègrement lors de la séance photo. Comme pour rattraper le temps perdu, et les opportunités refusées par Soledad, il s’en donna à cœur joie, lui prouvant aussi bien par les mots que par les gestes qu’il n’avait aucune intention d’être sage en sa présence. Un bref instant, la brune s’amusa à aller dans son sens, le regard tout aussi malicieux que lui. Elle n’avait même pas besoin de mentir, tout ce qu’il voulait, elle en avait envie aussi, elle n’allait pas prétendre le contraire. En revanche, elle était bien plus sage que lui, ce qui lui permit au moins de s’amuser de sa réaction lorsqu’elle se recula. La déception qui se peignit sur les traits du moldu fut parfaitement à la hauteur de ses attentes. Sa menace, en revanche, ne rencontra pas un franc succès. Il comptait tomber de fatigue, mais bien sûr, Soledad y croyait. Mieux, elle avait hâte de voir ça. Elle trouvait l’idée très amusante et avait bien envie de le voir n’esquisser aucun geste lorsqu’elle se coucherait à ses côtés. « Tu as hâte de te retrouver dans un lit avec moi ? C’est plaisant à entendre. Ne t’en fais pas Soledad, moi aussi j’ai hâte. » La mexicaine haussa un sourcil. Ainsi, il avait déjà abandonné ses menaces, c’était qu’il s’était bien rendu compte qu’elles étaient pas du tout crédibles. Au moins il ne se faisait pas trop d’illusions, de toute façon Soledad ne l’aurait pas cru. « Oh oui, si tu tombes de fatigues, je ne doute pas que tu aies hâte. » Elle lui sourit innocemment. Il ne retenait que ce qui l'arrangeait de ses réponses, eh bien elle aussi elle pouvait faire la même chose.

Au final, vu la manière dont se déroula le repas, Soledad eut surtout l’impression que c’était James Rosebury qui allait en ressortir victorieux. Prenant exemple sur son fils, le moldu était en grande forme et enchaina directement sur LE sujet embarrassant. Les enfants. Pas de répit, pas de conversation sur la pluie et le beau temps, leurs boulots ou tout autre sujet bateau, non directement les enfants. Non seulement il en voulait, mais en plus il les réclamait et, plus encore, il comptait sur Soledad. Clairement, le fait que la rencontre avec sa belle fille date de moins de deux heures, et que son couple avec son fils ait à peine trois mois d’existence était loin de le gêner. En fait, pas grand-chose avait l’air de gêner le père de famille, contrairement à Soledad qui ne savait plus où se mettre et bafouillait des arguments qui se faisaient démonter les uns après les autres. Déjà que rencontrer les Rosebury était délicat, là c’était encore pire. Non mais vraiment, personne ne l’aidait dans cette famille. Bon, Elysabeth faisait des tentatives pour calmer son mari mais celui-ci était bien trop enthousiaste pour écouter la voix de la raison. Et alors couplé à l’enthousiasme de Doryan, ils étaient inarrêtables. Pour un peu, elle allait regretter de ne pas avoir saisi l’occasion de s’enfuir quand elle lui avait été présentée, ça aurait été bien moins embrassant que ce qu’il était en train de se passer. Et comme si ça ne pouvait pas être pire, non seulement on lui rappela que si elle décidait de faire un enfant avec Doryan elle pouvait très bien en avoir deux d’un coup, mais qu’en plus le moldu n’avait pas été exactement un enfant modèle. Et vu comment elle avait été elle lorsqu’elle était petite, ça menait à la conclusion qu’elle ne survivrait certainement pas à ses propres enfants. Ah ce diner était le modèle même de la sérénité, Soledad n’allait pas du tout en ressortir stressée.

Apparemment les parents étaient arrivés à la même conclusion puisque James souhaita presque bon courage à son fils pour s’occuper de sa future progéniture. Même maman Rosebury ne protesta pas, signe qu’elle était plutôt d’accord, ou alors qu’elle estimait plus sage de ne pas s’en mêler. L’assurance de Doryan aurait pu être agréable pour la brune si seulement ses paroles ne l’avaient pas piqué au vif. Il la gérait, non mais qu’est-ce qu’il racontait là. « Si j’arrive à gérer face à toi pour toujours avoir le dernier mot, je me dis que j’arriverais aussi à avoir le dernier mot face à nos enfants. Ils ne peuvent pas être des adversaires plus coriaces que toi. » Soledad le jaugea un instant du regard avant de décider que c’était plutôt bien rattrapé. Même si elle n’était pas d’accord avec tout, elle appréciait de savoir qu’elle était une bonne adversaire. Nombreux étaient les moments où Doryan la prenait au dépourvu et où ses provocations la laissaient sans voix, mais elle s’appliquait toujours à y répondre, avec plus ou moins de succès. Sauf au sujet du mariage, là elle savait sa victoire acquise d’avance. Par contre, il y avait un terrain sur lequel il s’avançait un peu trop. Il osait affirmer qu’il avait toujours le dernier mot, ce qui était totalement faux. « Je crois que tu te berces d'illusions mon amoureux. A plus d’un sujet. » Lui lança-t-elle négligemment. Il n’avait pas toujours le dernier mot, ça c’était ce qu’il voulait faire croire, mais c’était totalement faux. Même si Soledad voulait bien admettre que ça lui arrivait régulièrement -ce qu’elle n’allait certainement pas dire à haute voix. Quant à leurs possibles futurs enfants -non mais comment en étaient-ils venus à envisager ça avec presque autant de sérieux ?- Soledad ne doutait pas qu’une fois en âge de rétorquer, il serait difficile de leur arracher le dernier mot. Après tout, ces hypothétiques enfants seraient le mélange d’elle et de Doryan, impossible qu’ils n’aient pas de répondant.

L’espace d’un bref instant, oh combien plaisant, ce fut au tour de Doryan de se sentir dépassé par la situation. Apparemment il ne s’attendait pas à ce que son père les relance sur cette histoire de maison. Il fallait dire que c’était sorti d’absolument nulle part et qu’en plus sur le moment personne n’avait relevé. Est-ce que Soledad en profita pour le provoquer ? Absolument. Elle ne se gêna pas, ça aurait été bien dommage de ne pas saisir une telle occasion. Sourire aux lèvres, elle affronta le regard de son amoureux sans ciller. « Oui. » Bien sûr qu’il allait répondre par l’affirmative, bien sûr que ses prunelles allaient briller d’un éclat de défi. Soledad connaissait Doryan et sur ce terrain là, elle ne se trompait jamais. Ils savaient tous deux ce qui était sous-entendu, c’était une évidence. Est-ce qu’elle avait envie de répondre à la provocation ? Bien évidemment. Est-ce qu’elle oubliait que les parents Rosebury et Alice étaient juste là et les observaient ? Pas du tout. Ne lâchant pas le moldu des yeux, elle se pencha légèrement vers lui, juste ce qui était nécessaire pour pouvoir tendre son bras et attraper son verre d’eau. « Tiens, ça devrait t'aider. » Lâcha-t-elle avec un grand sourire innocent, pas mécontente de sa boutade. Elle savait qu’il allait râler, pester et certainement la maudire, mais elle aimait trop s’amuser à ses dépens pour s’en faire. Elle se redressa tranquillement, c’était lui le pompier, c’était lui qui s’y connaissait en sauvetage -et quel sauvetage !- pas elle.

Tout ça n’empêcha pas que le sujet maison était officiellement lancé et que Doryan était inarrêtable. Pour un peu Soledad aurait été impressionnée par sa capacité à rebondir et à trouver réponse à tout. Dommage que tout ceci soit essentiellement destiné à l’embêter, sinon elle l’en aurait applaudi. Puisqu’il était totalement inutile de tenter de changer de sujet -ça n’aurait fait qu’empirer les choses à n’en pas douter- la mexicaine s’amusa à affirmer que Doryan avait décidé de faire tous les futurs travaux de la maison lui-même. En voyant l’incompréhension se peindre sur ses traits, elle retint à grand peine une expression amusée. Ah, apparemment il n’était plus habitué à ce qu’elle réponde, c’était toujours sympa de le prendre au dépourvu. A la remarque d’Elysabeth, cette fois elle ne put retenir un bref éclat de rire, c’était qu’elle ne mâchait pas ses mots maman Rosebury. Il fallait dire qu’elle avait raison, pour avoir vu le moldu à l’œuvre, la mexicaine savait bien que le bricolage n’était pas son fort. Elle n’allait cependant pas s’en plaindre, c’était en partie ce qui les avait rapprochés. Alors quand il avança qu’il gérait les travaux, elle se contenta de hocher vaguement la tête, tout en se demandant combien de temps il avait passé à construire la maison de poupée de sa nièce. « L’avantage c’est que toi tu seras pas trop fatiguée mon amoureuse, tu pourras masser les zones endolories suite aux nombreuses heures de travaux que j’effectuerais pour que notre maison soit à la hauteur de tes attentes. » Soledad roula des yeux. Non mais quel enquiquineur. Non seulement il la faisait passer pour la copine jamais contente mais en plus il en profitait pour tenter d’obtenir des massages gratuits alors qu’ils savaient tous qu’il n’allait plus jamais s’approcher d’un marteau. Quel profiteur, c’était dingue ça. « Si tu veux que je te coince un muscle, pourquoi pas. » Lui lança-t-elle, sourire aux lèvres. C’était à ses risques et périls.

Ainsi ils se retrouvaient à chercher une maison avec piscine dans laquelle s’installer et bien sûr c’était elle la difficile qui avait trop de critères. Doryan n’avait vraiment aucune compassion pour elle, même quand il inventait une histoire de toute pièce. Pourquoi est-ce qu’il fallait que tout lui retombe dessus ? Elle n’aurait vraiment jamais dû lui dire que de bien se faire voir de sa famille lui tenait à cœur, il aurait peut-être été plus sage si ça avait été le cas. Là, il se saisissait de chaque occasion pour enfoncer un peu plus la mexicaine qui devait composer avec toutes les bombes que son copain laissait sur son passage. Même si rien de tout ça n’était vrai, qu’il n’y avait pas de maison, pas d’emménagement futur, et que toute la famille le savait -par Merlin elle espérait que toute la famille le comprenait bien- elle ne pouvait rester décemment sans réagir. Passer pour la copine jamais satisfaite, non merci, surtout que le critère principal de Doryan était pire encore à ses yeux. Une maison avec piscine en Angleterre, non mais quelle idée. De son point de vue c’était une aberration, mais évidemment Alice avait l’air d’adorer l’idée. C’était normal, elle avait six ans et n’avait jamais connu la chaleur du Mexique, si ça avait été le cas elle aurait bien compris que les étés en Angleterre n’étaient pas à la hauteur. « Ta nièce est aussi enthousiasme que moi à cette idée. C’est donc que mon idée est indispensable. » Soledad fit la moue. Utiliser les enfants, c’était moche. Surtout quand l’enfant en question était aussi mignonne qu’Alice, comment dire non à cette petite ? Doryan était un tricheur. « Très bien, mais si on ne trouve pas, ce sera à cause de tes exigences. » Répondit-elle finalement en s’efforçant d’ignorer les regards que les parents posaient sur eux. Sûrement se demandaient-ils si cette discussion était toujours une plaisanterie ou si le sérieux commençait à les rattraper. Bientôt Soledad allait se poser la même question si ça continuait. Ils s’acharnaient pour rien, n’ayant pas le projet d’emménager ensemble. Mais puisque Doryan ne voulait pas lâcher l’affaire, et s’amusait à tout mettre sur le dos de Soledad, elle devait bien rétorquer. Le coup des placards fut l’occasion parfaite. Les placards et eux, c’était toute une histoire, et puisque les Rosebury l’ignoraient c’était enfin un sujet sur lequel la brune pouvait embêter Doryan. Elle avait visé juste, elle pouvait le voir à son expression. « Pas de problème, je suppose que chez ta mère il doit bien y avoir des placards que l’on pourrait utiliser ou ici ? On peut vous emprunter des placards, vous n’y voyez aucun inconvénient ? » Soledad sentit son sourire satisfait se figer sur les lèvres mais garda ses prunelles plongées dans celles de son amoureux. Comme il la cherchait, devant tout le monde en plus, un vrai fourbe. Elle lutta un instant pour ne pas se laisser dépasser et ne surtout pas penser à ce qu’il entendait réellement en parlant d’utiliser les placards. Son sourire s’étira de nouveau. « Oh non, on ne va quand même pas embêter nos familles juste pour ça. Je me contenterai de petits placards pour tout ranger, ne t’en fais pas. » Déclara-t-elle le plus naturellement du monde, comme s'ils parlaient seulement d'affaires matérielles. A son plus grand soulagement, les parents ne les interrogèrent pas sur cette question, sûrement avaient-ils compris qu’il y avait des choses qu’ils ignoraient. C’était bien mieux ainsi.

James Rosebury avait raison, la complicité entre Doryan et elle était réelle et Soledad en était heureuse. Oui, ils passaient leur temps à se chercher, à s’enquiquiner et se piéger. Oui, ils sautaient sur toutes les occasions pour pousser l’autres dans ses retranchements et tenter d’avoir le dernier mot. Mais c’était justement ce qui rendait leur relation si intéressante aux yeux de la mexicaine. Ils pouvaient rire ensemble, mais aussi l’un de l’autre. Avec Doryan elle ne s’ennuyait jamais et elle n’aurait changé ce qui les liait pour rien au monde. Même si parfois -souvent- elle avait l’impression qu’il allait la rendre folle. Elle espérait qu’au moins ce sentiment était partagé. Enfin, pour le moment c’était papa Rosebury qui semblait jouer ce rôle. Quelle idée de demander le plus naturellement du monde s’ils allaient emménager ensemble, se marier et faire un enfant -voire deux- dans l’année. Il allait finir par lui faire avoir une syncope, est-ce qu’il s’en rendait compte ? Sûrement que non, et son fils non plus. Son espoir de voir le moldu l’aider pour une fois dans cette soirée ne tarda pas à être réduit à néant. « Pour l’emménagement et le mariage, ça peut se faire. » Soledad ouvrit de grands yeux et se tourna vers le moldu. Ce traitre ! « Vraiment ? » Glissa-t-elle d’un ton peu convaincu. N’était-ce pas lui qui était sur le point de défaillir moins d’une heure plus tôt en entendant le mot mariage ? « Pour l’enfant, ça ne dépend pas que de nous, il faut de la chance et » Oh non. Oh non, quelle énormité allait-il encore sortir ? « Pour le moment, ça ne fonctionne pas vraiment, ce n’est pas faute d’essayer, n’est-ce pas Soledad ? » QUOI ? Par Merlin, ce n’était pas possible, il allait la tuer. Mais qu’est-ce qui lui prenait de balancer des énormités pareilles ? En plus alors que depuis le début du repas elle affirmait le contraire. Mais surtout qu’ils n’en étaient absolument pas là. Il n’aurait pas pu aller dans son sens pour une fois ? La voyante se retint à grand peine de plonger son visage dans ses mains pour cacher son embarras. A la place elle le fusilla du regard, regrettant grandement de ne pas avoir moyen de le faire taire une bonne fois pour toute. « Je crois que tu as séché trop de cours de sciences si tu penses que ça va fonctionner alors qu’on fait si attention. » Rétorqua-t-elle lentement en choisissant ses mots avec soin. Non seulement elle était gênée de voir un tel sujet exposé aussi crûment devant les parents Rosebury mais en plus, avec Alice juste à côté d’elle, elle devait faire attention à ce qu’elle disait. « Et puis je croyais que c'était moi qui décidait de quand ça fonctionnerait ? » C’était qu’il se contredisait en plus. Dommage pour lui, Soledad n’oubliait pas les bêtises qu’il lui balançait.

Puisqu’elle doutait de plus en plus de sortir de cette visite en vie, à moins qu’elle ne décide d’étrangler Doryan avant qu’il ne signe définitivement son arrêt de mort, Soledad décida de demander conseil aux Rosebury. Ils voulaient à tout prix des petits enfants, elle trouvait cette idée à la choix mignonne et terriblement gênante, mais ils étaient aussi d’accord pour dire que si elle avait des enfants avec Doryan, ils allaient souffrir. Elle voyait bien que tout ça amusait beaucoup James, mais de son côté elle trouvait ça aussi franchement inquiétant. Doryan et elle n’avait jamais parlé de la possibilité d’avoir un jour des enfants et après une telle discussion ça n’arriverait peut-être jamais. En attendant, autant récolter quelques informations, et si ça pouvait embêter un peu le moldu au passage, ce ne serait pas plus mal. « On l’épuisait. » Ah. Alors ça au moins c’était direct. Soledad sentit son sourire s’agrandir au fur et à mesure des explications des Rosebury. Epuiser mini-Doryan, ça faisait sens, vu le portrait qu’ils en avaient dressé un peu plus tôt ça paraissait la seule solution. A la mention des balades en forêt, la voyante ne put retenir un léger rire. Papa Rosebury parlait de leur complicité mais celle avec sa femme était tout aussi évidente, et agréable à voir. Soledad regrettait que son père ne soit plus là pour offrir de tels moments aux Velasquez. Chassant ces pensées, elle tourna un sourire vers les Rosebury. « Je vais prendre note de tout ça, ça peut toujours être utile. » Elle adressa un bref regard amusé vers le pompier. Si un jour ils avaient des enfants elle ne doutait pas d’avoir besoin d’un coup de main. Et en attendant, ces conseils pouvaient toujours servir avec la version adulte de Doryan, peut-être que si elle le poussait à emmener Belle dans de longues, longues promenades, elle aurait la paix.

De toute façon, elle n’aurait pas d’autres conseils pour vivre à son amoureux et à toutes ces bêtises, Doryan s’en assura en coupant l’herbe sous le pied à ses parents. C’était bien dommage, Soledad aurait trouvé ça utile, et elle était bien curieuse de savoir ce que ses parents auraient trouvé. Elysabeth aurait certainement été de bons conseils et James aurait trouvé de quoi enquiquiner son fils. A croire que le moldu craignait les réponses qu’elle allait obtenir. Et certainement plus encore qu’elles ne lui soient utiles. Tricheur. « Vous voulez pas que je vous raconte comment on s’est rencontré plutôt ? » Un cri si enthousiaste s’échappa de la bouche d’Alice, à tel point que Soledad jugea inutile de protester. Elle ne voulait pas décevoir la petite et puis Doryan avait déjà sorti tellement d’énormité qu’elle était prête à -à peu près- tout encaisser. Une part d’elle était aussi un peu curieuse de voir ce qu’il allait sortir. Elle garda donc le silence, l’écoutant dérouler une histoire qui n’avait pas grand-chose à voir avec ce qu’il s’était passé en réalité. Soledad ne put lutter contre l’envie de sourire. Entre ses mains, leur séance de bricolage dans l’ancienne partie moldue du Witches Bazaar se changea en un récit épique composé d’une maison en flamme et d’un Doryan particulièrement courageux. La mexicaine rit aux interventions des différents membres de la famille, certains plus investis que d’autres, et adressa un regard complice à son amoureux qui parvenait à continuer son histoire coute que coute. Sans protester, elle accueillit Alice sur ses genoux, s’émerveillant toujours autant d’avoir été adoptée si facilement par la fillette. Elle recula un peu sa chaise pour la laisser s’assoir et passa ses bras autour d’elle. Ah, maintenant sa maison avait été attaquée par un dragon, très bien. Soledad songea, amusé, qu’il y avait bien un dragon chez elle mais qu’il était tellement petit que ses flammes suffisaient à peine pour allumer la mèche d’une bougie. Elle regrettait de ne pouvoir le dire. Dans cette nouvelle version de leur rencontre, Doryan n’avait écouté que son courage pour la sauver des flammes d’un dragon, un véritable héros.

« Pas vrai que ça s’est passé comme cela notre rencontre et que tu m’aies infiniment reconnaissante de t’avoir sauvé ? » La mexicaine observa un instant le moldu, un sourire flottant sur ses lèvres. Elle devait l’admettre, elle était étonnée qu’il n’ait pas profité de son récit pour la mettre davantage dans l’embarras, mais elle en était aussi contente. Elle aimait bien cette version et pour une fois, elle n’avait pas envie de contredire son amoureux. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Cette version était beaucoup plus sympa que la réalité. Ses lèvres s’étirèrent en un plus grand sourire. « Oui, c'est exactement comme ça que ça s'est passé, un méchant dragon a trouvé le chemin de ma maison, mais heureusement que Doryan était là. » Répondit-elle en serrant brièvement Alice contre elle. De l’autre côté de la table, les Rosebury les observait en souriant. Surtout James, qui avait un drôle d’éclat dans le regard. Ah, il ne croyait pas les bêtises de son fils quand même ? Il avait l’air bien investit, mais il devait savoir que Doryan exagérait. Tout de même, il était question d’une maison attaquée par un dragon. Bien sûr que non, il ne pouvait pas y croire. Cette pensée en tête, Soledad décida de se concentrer sur Alice, qui, elle, avait l’âge d’y croire dur comme fer. « Ton oncle a été très courageux alors pour le remercier je lui ai fait un bisou comme ça. » Joignant le geste à la parole, elle posa ses lèvres sur la joue de la fillette et y planta un bisou bruyant qui provoqua l’hilarité chez Alice. La blondinette s’accrocha à ses bras pour ne pas glisser et leva le nez vers la mexicaine. « Il t'a porté comme une princesse ? » Ah, voilà qui avait l’air de particulièrement l’intéresser. Les histoires de princesses sauvées ça avait toujours beaucoup de succès. Soledad lui adressa un grand sourire. « Bien sûr. » Répondit-elle en jouant le jeu. Elle leva les yeux vers le moldu avant de se concentrer sur la petite. « C'est toujours comme ça que les héros font, non ? » Même si Doryan passait son temps à l’embêter, elle pouvait bien lui laisser le beau rôle cette fois-ci. Surtout que ça faisait plaisir à Alice qui les regardait les yeux brillants de joie en hochant frénétiquement la tête.

« Quelle jolie histoire, on la croirait presque sortie d’un conte. » Soledad tourna la tête par-dessus la chevelure blonde d’Alice pour regarder le moldu. Bon apparemment il avait réussi à faire la part des choses et à comprendre que cette histoire était un poil exagérée. Par contre, il les observait avec le plus grand intérêt et de nouveau ses paroles sur la complicité entre Doryan et elle frappèrent Soledad. Qu’avait-il dit un peu plus tôt à son fils déjà ? Qu’il y avait quelque chose dans leur attitude ? De toute évidence, au milieu de ses plaisanteries embarrassantes, il en profitait pour les jauger. Tentant d’ignorer son regard, la voyante se composa une expression tranquille. « Ah, vous trouvez vous aussi ? On nous le dit souvent. » Lança-t-elle d’un ton léger. Ah oui, un vrai conte de fée entre eux, surtout avec l’imagination de Doryan. La réalité faisait un peu moins rêver, mais ce n’était pas vraiment le plus important. Soledad posa ses prunelles sur Elysabeth puis James, avant de reprendre plus doucement, et sérieusement. « Le plus important, c’est que le jour de notre rencontre, Doryan a vraiment joué les sauveurs. » Elle était tout ce qu’il y avait de plus sincère. Il n’y avait pas eu de dragon, plutôt du bricolage et des perspectives peu réjouissantes. Ce jour-là, le moldu l’avait aidé à fermer pour de bon sa boutique détruite, ça n’avait pas eu grand-chose d’un conte de fée, surtout que le moral de la sorcière n’avait pas été au beau fixe. Mais à sa manière, Doryan avait tenté de l’aider, et dans une certaine proportion il avait réussi. Soledad détacha ses prunelles des Rosebury pour adresser un sourire au brun, s’attendant à ce qu’il ajoute une bêtise à tout moment pour rendre l’atmosphère moins sérieuse. Finalement ce ne fut pas lui qui prit la parole. « Et c'est là que vous êtes tombés amoureux ? » Ah. Soledad se sentit rougir sans pouvoir l’empêcher. Apparemment, les membres de cette famille avaient le chic pour mettre les pieds dans le plat.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Ven 8 Avr - 12:03
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ft. Beauté exotique   

A quel moment le fait que Soledad lui adresse un sourire éclatant de bonheur pouvait donner des envies de meurtres à Doryan? La rendre heureuse, mais quelle connerie. C’était à ses dépens qu’elle était heureuse, ce qui en disait long tout de même. Elle l’avait coincée, il le savait, elle aussi. Elle avait obtenu une victoire des plus éclatantes et ne connaissait pas vraiment le fait d’avoir le triomphe modeste. Il haussa un sourcil en l’entendant dire que c’était parfait. C’est fou mais selon lui la seule chose en cet instant qui était effectivement parfait, c’était son accent. En plus ce qui était un brin frustrant, c’est qu’elle n’oublierait pas, il le savait que trop bien. Qu’ils envisagent de se marier dans jamais un jour, un mois, un an ou même dix, elle se souviendrait que trop bien de son triomphe et le lui rappellerait pour qu’il ne puisse y échapper. Pourtant, avait-il besoin d’une piqure de rappel, il venait de s’engager, réagissant à un défi et étant totalement manipulé, c’est un fait mais il s’agissait d’un défi et Doryan ne prenait jamais ce genre de choses à la légère. Il essayait de relativiser, il était d’ailleurs grand temps, certes il venait de s’engager à ce qu’elle le rende barge – plus que d’habitude, cela s’entend - lors de l’organisation de son mariage. Cela ne voulait pas dire qu’ils se marieraient un jour, cela voulait juste dire que sa copine l’avait trop bien cerné et que s’il obtenait des victoires faciles, surtout ce soir, Soledad était loin de ne pas avoir de répartie et de ne pas savoir comment gagner une bataille, voire la guerre dans ce cas de figure. Ils suffisaient qu’ils soient seuls et elle reprenait du poil de la bête. Pour autant, est ce que ça allait le rendre plus prudent ce soir et est ce qu’il allait se dire que rester avec ses parents et Soledad – bien sûr – c’était triompher sans avoir adversaire ? Absolument pas, ce qu’il appréciait avec Soledad c’était de se chamailler, une victoire facile ou deux ça allait et il en profiterait allégrement mais il acceptait les défaites sans problème, s’amusant dans tous les cas de figure et il y avait aussi le côté, arriver à être seul avec elle dans un coin, ça avait forcément des avantages, un baiser, des insinuations, des propositions, il ne reculait devant rien et elle ne cédait à rien -ou presque -

Les deux se connaissaient parfaitement et ils jouaient à la perfection avec les nerfs de leur partenaire, chacun son tour. La séance photo, un moment de solitude pour Soledad qui sans découvrir que son copain n’était pas la sagesse incarnée, loin de là, avait espéré que les parents de ce dernier, par leur présence bienveillante cela s’entend, obligent Doryan à être un peu plus sage. Non, lui ce qu’il voulait c’était embêter Sol, s’éclipser avec elle pour lui montrer à quel point il avait été sage depuis qu’ils étaient arrivés et une fois de plus, elle s’écarta, le rendant fou, ce dont elle avait conscience. En retour, il la menaça, sans vraiment trop y croire et ça tombe bien, elle n’avait pas l’air d’y croire non plus. Il se servit donc de ses propos pour les retourner contre elle. Il aurait été bien naïf de croire qu’elle ne répondrait pas à son tour, faisant mine, tout comme lui, de comprendre de travers ce qu’il disait. Loin d’être pris au dépourvu, il rétorqua, ne cachant pas son amusement « Je devrais réussir à puiser dans mes dernières forces pour faire l’amour avec toi. Ce serait irrespectueux, après t’avoir fait de nombreuses propositions, que ces dernières ne soient que du vent. Tu serais forcément déçue. » Ce serait surtout très bizarre qu’il ne fasse rien après avoir passé la soirée à essayer de faire l’amour avec elle. Sans oublier qu’elle avait osé prétendre qu’elle pouvait décider qu’elle tombait de fatigue après toutes ces émotions, ça ressemblait fort à un défi ce genre de phrases, pas question qu’il laisse tomber. Sans oublier cette attraction qu’il avait pour elle, était-il seulement capable de se coucher contre elle sans rien tenter. L’épuisement d’accord, il connaissait parfois mais à ce point, ce serait vraiment surprenant de la part de Doryan ou alors c’est qu’il serait malade et probablement que si c’était le cas, il serait moins en forme pour faire suer sa copine.

Une fois à table, c’est tout naturellement que le sujet se dirigea vers le fait d’avoir des enfants. Chose qui était logique en réalité après avoir passé la moitié de sa soirée à proposer à Sol de faire l’amour dans un coin, derrière il fallait bien parler enfants.  Bon, en un sens, ce genre de discussion n’aurait probablement pas dû venir du père de Doryan mais est-ce que ça dérangeait vraiment Doryan que son père parle de ça, absolument pas, il s’en fichait, trouvant ça amusant pour le coup. Surtout parce que ça semblait totalement déstabiliser Soledad et que c’est dingue mais déjà que face à Doryan, ça n’était pas folichon, face au père de ce dernier elle ne mouftait plus, ce qui la rendait drôle pour le coup, surtout pour quelqu’un qui la connaissait bien et en prime, lorsque Doryan essayait de la détendre avec sa main, ça ne fonctionnait pas du tout. Il semblerait même qu’il ait réussi à la tendre lorsqu’il évoqua le fait qu’il gérait Soledad et que par conséquent, il gérerait de main de maître ses enfants. Il dû donc se rattraper et pour le coup, en profita pour rappeler à tout le monde que si Sol se taisait ce soir, ça n’était pas le cas en temps normal, c’était uniquement parce qu’elle découvrait les parents de son copain, ah il est évident que Doryan serait pareil qu’elle lorsque les rôles seraient inversés. Elle répondit à ses propos, l’inverse n’aurait clairement pas été du Soledad et il lui adressa un sourire, reconnaissant sans mal par ce biais qu’il exagérait carrément et qu’elle était tout à fait en capacité d’avoir le dernier mot. Mieux valait-il ne pas contester en prime, il y avait un sujet ce soir qu’elle ne devait surtout pas aborder. Est-ce qu’il se berçait d’illusions sur leurs enfants ? Forcément que non, enfin jusqu’à ce qu’ils arrivent, les parents s’entraînaient, impossible de se faire avoir par leurs marmots. Il l’espérait en tout cas et sinon et bien il faudrait faire des alliances et à ce moment-là, il verrait avec qui il était le plus susceptible d’en faire.

Comment une banale phrase de la part de Doryan sur un prétendu emménagement revint sur le tapis, franchement aucune idée ? Lui qui songeait que personne ne reviendrait là-dessus, il se trompait lourdement et avala de travers. Loin d’être compatissante, enfin peut être qu’aux yeux de ses beaux-parents si, Soledad se paya sa tronche. Aucun doute là-dessus, déjà parce qu’il y avait cette lueur dans le regard de Soledad démontrant qu’elle se payait sa tronche mais surtout et c’est important de le noter, parce qu’il la connaissait. Jamais elle ne passerait à côté d’une telle remarque et ne lui proposerait son aide sans arrière-pensée. Qu’elle aille au bout, oui il voulait qu’elle lui vienne en aide et qu’elle pose ses lèvres sur les siennes pour lui offrir un bouche à bouche qui se transformerait sûrement en baiser torride. Ils se regardèrent un instant, elle approcha sa bouche de celle de Doryan avant qu’une nouvelle fois, elle se paye sa tronche en lui filant un verre d’eau. Est-ce qu’il était autorisé à prendre l’eau dans sa bouche et la lui cracher dessus – ce qui serait infiniment plus drôle que juste lui balancer le verre à la tête – pas sûr, ses parents n’allaient pas forcément comprendre, surtout que de leur point de vue, Sol était serviable en faisant ça, il ne faisait pas très chaud, un détail important à prendre ne compte tout de même. Sans oublier qu’elle ne le méritait peut-être pas non plus et cela il arrivait à le songer, bien qu’il la regarde avec une envie de meurtre. « Donc toi tu essaies de sauver les gens qui s’étouffent avec un verre d’eau ? » Verre qu’il but par pure politesse avant de reprendre « Je crois qu’une formation s’impose. » Il s’approcha à son tour d’elle mais s’arrêta à quelques centimètres de ses lèvres, tout aussi provocateur qu’elle « Je t’apprendrais à sauver des vies entre deux leçons d’espagnol, deal ? » Et quel entraînement, elle allait devenir une experte grâce à Doryan qui ferait de son mieux pour être un entraîneur au moins aussi talentueux qu’elle lorsqu’elle lui apprenait l’espagnol.

Grâce au verre d’eau de sa charmante amoureuse, Doryan pu reprendre du poil de la bête et commencer à raconter de nouvelles bêtises, cette fois-ci sur leur future demeure qu’ils avaient un peu de mal à trouver. Il faut dire que vu les critères que chacun imputait à l’autre, ça ne pouvait qu’être compliqué. En prime, alors que son talent pour le bricolage était complètement bidon, enfin en même temps faut dire que c’est chiant le bricolage, déjà il maîtrisait l’art de construire des meubles ikéas, c’est déjà bien, Soledad décida comme ça sans prévenir que c’était lui qui devrait se charger des travaux. Bah bien sûr et puis quoi encore, elle ne voulait pas qu’il lui ramène une orangeade pendant qu’elle se prélasserait dans la piscine pendant qu’elle y était ? Ils pouvaient œuvrer ensemble… quoi qu’elle était mauvaise aussi, pire que lui en réalité. Très bien, il prenait sur lui le fait de faire les travaux – facile de dire ça quand il n’y a aucuns travaux à faire – et en échange il voulait des massages pour détendre ses muscles après l’effort. Il poussa un soupir en l’entendant parler de lui coincer un muscle « Non mais ça aussi il faut que je te l’apprenne, purée il va en falloir des formations. Une chance que nous n’ayons pas encore trouvé la maison, je vais pouvoir te former pour que tu sois opérationnelle le jour-j. » Il ne voyait pas trop comment elle allait faire pour lui coincer un muscle d’ailleurs mais décida de ne pas poser la question, ne voulant pas connaître la réponse. En revanche, il donna son opinion sur le fait que la maison avec piscine c’était un indispensable déjà pour lui mais aussi pour Alice qui donnait un coup de mains et qui était l’argument imparable pour faire plier Soledad… à contrecœur néanmoins mais quelle importance, il avait le dernier mot. « Je prends le risque. »  Surtout que pour le moment, étant donné qu’ils n’avaient pas envie de s’installer ensemble, il pouvait avoir des critères très élevés, par exemple avoir la place de garer un jet privé dans son jardin que ça ne changerait pas leur vie à tout les deux.

Un sujet où il n’obtint pas tout de suite le dernier mot, bien au contraire, ce fut celui des placards. Mais quel enfer, elle voulait faire une croix sur l’élément le plus important de la maison. Il hallucinait face à tant d’audace et ce manque de respect pour les placards. Il contrattaqua comme il pouvait face à cette trahison immense et disant qu’ils utiliseraient les placards de leurs parents respectifs mais loin de se laisser berner et sans rougir, surtout sans rougir, elle rétorqua qu’elle se contenterait des petits placards « Ah oui ? Je pense que tu ne te rends pas bien compte de la quantité de vêtements que tu possèdes. Je te montrerais que les grands placards te sont indispensables. » En plus c’était pas pratique les petits placards, elle risquait de se bloquer le dos, la pauvre, Doryan veillait à son bien être avec cette histoire de placard, qu’elle n’en doute pas un seul instant. De la même façon, mieux valait-il qu’elle se fasse à l’idée, il ne la lâcherait pas avec cette histoire de placard et si pour le moment, il se débrouillait pour être un tantinet subtil, il y aurait un moment où il serait un peu plus direct et ses parents allaient très bien comprendre qu’il ne s’agissait pas juste d’un placard où ranger ses robes.

Est-ce que le père de Doryan avait une limite ce soir? La question se posait réellement, en cause, le fait que les sujets gênants - surtout pour Soledad en réalité - s’enchaînaient et que pour semble-t-il achever la demoiselle, il ait envie que tout se déroule la même année, à savoir celle qui arrivait dans même pas une dizaine de jours. Oui, c’était un peu déboussolant et un coup de pression de la part du papounet qui se marrait bien en se disant qu’il les coinçait. A moins qu’il ne fasse pas tant d’humour que ça. Oui il vaut mieux ne pas se poser la question. Puisque Soledad ne prenait pas la parole directement, Doryan s’en chargea et évoqua le fait que les deux étaient faisable, ce qui ne voulait pas dire que ça allait se faire, juste qu’en théorie ça allait se faire. Evidemment, ça aurait été trop beau que Soledad ait dans son sens. De toute façon, cela semblait être une règle entre eux, ne jamais aller dans le sens de son partenaire, toujours être contre lui. Elle lui posa une question qui pouvait, potentiellement être innocente mais qu’il savait fourbe. Bien sûr que non pas vraiment, enfin, elle avait bien compris que le mariage ça n’était pas son délire, qu’il n’avait pas envie de se marier avec elle... franchement fiancés à vie c’est cool aussi, sa bague était charmante après tout. Il hocha prudemment la tête, bien que sentant que ce terrain-là était on ne peut plus glissant et qu’il risquait de s’en mordre les doigts. Le mieux c’était encore de contre attaquer directement. Le troisième sujet, celui des enfants, le sujet qui semblait stresser Soledad, ah chacun son sujet stressant après tout. Le regard qu’elle se prit ne laissait que peu d’interprétation possible, en cet instant précis, elle le haïssait. Et pourtant, ce qui était incroyable avec elle et ce qui démontrait à Doryan que cette fille c’était la meilleure et de loin, c’est qu’elle trouvait encore les ressources pour répliquer. Il eut un petit rire en l’entendant rappeler qu’en réalité coucher ensemble et espérer - ou pas – avoir un enfant alors qu’ils se protégeaient, ça n’était pas vraiment possible. Il haussa les épaules avant de rappeler « Tu as entendu le portrait de moi enfant, la concentration à l’école c’était souvent compliqué. Je n’aimais pas trop les sciences. » Ce qui était plutôt un mensonge d’ailleurs mais ça ne servait à rien de le dire, le but étant de gagner la bataille, qu’importe qu’il dise la vérité ou non. Lorsqu’elle tenta de rappeler le fait que c’est elle qui décidait de quand ils auraient un enfant, il lui fit un sourire « Alors sur le principe, je suis d’accord mais c’est pas parce que tu l’auras décidé que ça va arriver pouf comme ça. » Il regarda son père en haussant les épaules « Comme tu peux le constater l’emménagement et le mariage ça pourrait se faire mais l’enfant, c’est compliqué. Bon je me méprenais, je pensais que c’était une histoire de science alors qu’il s’agissait d’une histoire de Sol » Ce qui n’était pas plus mal d’ailleurs, ça irait beaucoup trop vite, en plaisanter  c’était cool, dire qu’il était pour en sachant qu’elle serait contre c’était ok mais alors si ça devenait trop réel, bof, il n’était pas trop pour.

Après avoir fait un portrait des moins flatteurs de Doryan enfant, oubliant d’ailleurs qu’en fait Sol c’était sa copine hein, lorsqu’il l’avait présenté à sa mère, il avait été assez clair sur leur lien, âme sœur, fiancée tout ça, tout ça, le but ce n’était pas de pourrir leur histoire. Ça c’était ENCORE la faute de l’âme sœur en question, elle s’était tellement mal présentée à son beau papa chéri que lui il pensait qu’ils étaient potes les deux et par conséquent pourrir leur relation, ça n’était pas si grave.  Pour maman, zéro raison par contre, juste elle n’aimait pas Doryan, c’était une évidence ce soir. Dans tous les cas, les deux s’en donnaient à cœur joie pour expliquer à Sol comment ils épuisaient ce pauvre Doryan enfant, non mais à les écouter, c’était un hyperactif, ce qui est faut, il aimait courir ok mais être assis devant une playstation ça passait très bien aussi, c’était juste moins marrant à dire. L’âme sœur en carton et bien elle était ravie d’apprendre tout cela, elle prenait note, ça pouvait lui être utile. Ça pouvait lui être utile, oh mais oui ! « Je serais ravi que tu m’épuises mon amoureuse, nos nuits vont être magiques. » Toujours essayer de dire des choses de façon à ce qu’Alice ne comprenne pas tout et qu’elle ne répète pas à son père. Auquel cas, ça ne serait pas la faute de Doryan mais bien celle de Soledad et sûrement que de la même façon que ses parents n’oseraient jamais rien dire à Soledad – excepté que son copain était chiant visiblement – ce serait la même chose avec la fratrie.

Puisque personne n’était de son côté, en dehors d’Alice, selon les moments et peut être Belle, encore que la chienne qui dormait sur le tapis voyait trop souvent Doryan pour être de son côté. Il espérait qu’il y aurait un moment où Belle comprendrait que Soledad, elle la voyait depuis presque un an, régulièrement, ça n’était donc plus une nouveauté. Doryan décida d’aborder un autre sujet que celui sur comment le gérer adulte. Surtout que mademoiselle Velasquez avait une bonne clé entre les mains, l’épuiser au lit, il était partant. Le sujet en question leur rencontre à Soledad et lui. Terminé le fait qu’ils s’étaient vu plusieurs fois, échangeant à peine quelques paroles au départ, la boutique détruite par des ignares voyant le mal partout, oublié, le fait que Doryan l’ait aidé en faisant du bricolage, mis de côté. Non aujourd’hui c’était une tout autre histoire qu’il racontait, celle de la fois où il avait sauvé Soledad d’un feu gigantesque provoqué par un dragon – élément ajouté par Alice mais qui était tout de même très mignon. Son histoire semblait plaire à tout le monde, mais plutôt que de se contenter de cette satisfaction d’être un bon conteur, il demanda l’approbation de Soledad quant à sa version des faits. Il devait admettre, il s’était attendu à ce que Soledad se retourne contre lui, ce ne fut pas du tout le cas. Elle validait cette version, c’était fort sympathique de sa part et ce qui semblait démontrer que parfois, ils arrivaient à se mettre d’accord, c’était rare mais ça pouvait arriver. Non seulement elle validait la version mais en plus elle en rajoutait une couche à propos d’un baiser. Ah il lui avait dit de toute façon qu’il aimait sauver les demoiselles en détresse pour avoir des baisers, ça collait à la perfection. Alice était à fond dans le délire princesse non ? Doryan se retint de rire, surtout que Soledad confirmait, ça aurait été contreproductif. Le regard de Soledad revint vers lui tandis qu’elle lui posait une question qui le fit sourire, alors ça, il n’avait aucune idée si c’est bien ça que faisait les héros mais elle pouvait être sûre d’une chose, pour la remercier de jouer le jeu et ne pas l’avoir contredit, il la porterait comme une princesse une prochaine fois. Prenant exemple sur Alice qui ne supporterait aucune réponse négative, c’était une évidence, Doryan hocha la tête, oui les héros faisaient tous cela.

Parent rabat-joie numéro 1 décida de ramener sa fraise en trouvant que cette histoire se rapprochait trop d’un conte pour être la réalité. Oui, c’est vrai mais c’était quand même moins drôle de dire qu’ils avaient passé du temps à accrocher des planches sur une devanture de boutique détruite et que Soledad avait le cafard, à juste titre. Il n’allait pas non plus dire qu’ils avaient galéré à se revoir derrière à cause de leurs emplois du temps. Ce fut Soledad qui prit la parole pour le moucher, voilà, là dans ces cas-là, parce qu’elle était son alliée, ce qu’elle n’était pas depuis le début, il était d’accord avec elle. Le reste, il s’y attendait encore moins. Il avait abordé ce sujet, uniquement pour fuir une conversation qui ne le présentait pas forcément sous son plus beau jour. Il avait inventé une histoire de toute pièce et malgré cela, Soledad arrivait à dire des choses sympathiques mais qu’il ne voyait pas vraiment comme tel, il n’avait pas essayé de la sauver ce jour-là, ne l’avait pas vraiment perçu de la sorte, il avait juste été là. Il l’avait aidé mais pas sauvé. Il resta sans voix face à ce compliment, le prenant comme tel et ne cherchant pas non plus à minimiser la façon dont elle avait perçu les choses. Et puis il faut dire ce qu’il est, c’était flatteur d’être un sauveur à ses yeux.

Alice dans son innocence franchement dérangeante décida de gâcher le moment avec une question qui faisait peur. C’est quoi cette question, d’ailleurs les couleurs sur les joues de Soledad retrouvèrent leur couleur d’origine, la couleur écrevisse. En même temps, qui pose ce genre de questions et puis vu l’histoire qu’il venait de raconter, non ils n’avaient pas pu tomber amoureux ce soir-là, on tombe rarement amoureuse d’un mec couvert de suie… encore que… il faudrait qu’il fasse un sondage auprès des personnes qu’il sauvait de bâtiments en flamme, ça pourrait être intéressant. Qu’est ce qu’il pouvait répondre à cela, parce que oui pour remercier Soledad pour ses mots sympathiques, il voulait bien répondre à la question et lui sauver la peau. « Non, ce soir là j’étais fatigué, je ne faisais ce que je pensais être la base. A la rigueur, je gagnais un numéro de téléphone et l’espoir qu’on se reverrait. » ce qui n’avait pas manqué, il n’avait pas besoin de le préciser puisqu’elle était là, c’était criant de succès. Le problème c’est qu’il ne fallait pas décevoir Alice, quel moment il pouvait trouver et pour lequel il pourrait dire c’est là que j’ai su que j’étais amoureux. Si naturellement, le moment qui avait été déterminant à ses yeux pour leur relation c’était la soirée au Regent’s, c’est fou mais expliquer pourquoi ne lui semblait que moyennement judicieux. « Le zoo. » « Vous êtes retournés au zoo sans moi ? » Elle le faisait exprès de pas comprendre ? « Non ! Non. » ils n’avaient pas que ça à faire d’aller au zoo sans elle… bon en vrai ils en étaient totalement capable « C’est là-bas que j’ai compris que j’étais amoureux. » Oui alors, il rappelait qu’il faisait plaisir à une fillette hein, il ne fallait pas le prendre au mot, un regard vers ses parents et… merde ils le prenaient totalement au mot, ils faisaient chier. « C’était une journée géniale et je me suis dit que Soledad était la femme de ma vie, c’est pour ça que je l’ai demandé en mariage. » oui alors, la vérité était surtout qu’il avait vu ça comme un défi pour le coup, quant au fait qu’il était amoureux, disons plutôt qu’il s’était rendu compte qu’il voulait l’embrasser, ce qui est rarement une caractéristique pour être ami et avec le recul, il trouvait leur relation actuelle, avec tous les avantages d’un couple – les relations sexuelles – plus ceux d’être amis, franchement mieux. Il évita de regarder une nouvelle fois en direction de ses parents, se contentant de regarder Soledad, un regard qui voulait dire tu m’en devras une… Il ne risquerait pas de recevoir grand-chose pour loyaux services puisque son père décida qu’il voulait l’avis de Sol sur la question, ne pouvait-il pas se contenter de celui un peu édulcoré de son fils « Et vous Soledad ? Vous êtes tombée amoureuse quand ? » Doryan quitta brutalement le regard de sa copine pour fusiller son père du regard. Il pouvait avoir l’air fier. Cette fois, à la tête qu’il fit, il venait de se prendre un coup par son épouse, ce qui fit doucement rire Doryan qui se retint de dire bien fait, ce qui aurait fait mauvais genre et il n’était jamais à l’abri d’un coup de la part de Soledad en représailles et ce quand bien même le père de Doryan l’enquiquinait elle.

A la place, il chercha un moyen de venir en aide à sa copine. Comment pouvait-il l’éloigner de la table tout en poussant le sujet à changer. Il regarda son assiette vide, observa les différentes assiettes plus ou moins vide et proposa à Soledad « Tu viens avec moi chercher le plateau de fromage ? »  Il semblerait que sa question provoqua deux réactions totalement différentes de la part de deux membres de sa famille qui parlèrent en même temps « Je peux venir avec aussi ? » « Vous avez besoin d’être deux pour porter le plateau ? » Oh bah même trois visiblement, ne prenant même pas le temps de répondre à son père se contentant de dire à Alice « Allez viens avec nous boucle d’or. » Il lança un regard  à Soledad tandis qu’il se levait attendant de voir si elle se saisissait de l’opportunité qu’il lui offrait ou si elle était de l’avis du père de son copain.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Lun 11 Avr - 0:14




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Si Soledad avait gagné haut la main le round concernant le mariage, elle savait que ce serait à peu près tout ce qu’elle gagnerait ce soir. Elle ne se faisait pas trop d’illusions sur cette soirée, elle voulait bien se faire voir des Rosebury, ce qui voulait dire qu’elle ne pouvait rétorquer comme elle le voulait. Ce qui voulait surtout dire que Doryan allait en profiter allègrement pour la chercher, la provoquer, et s’amuser de la voir tout encaisser en tentant de ne pas broncher. La victoire de la mexicaine avait été savoureuse, encore plus parce qu’elle était bien consciente que ce serait certainement sa seule victoire de la soirée. Elle n’eut d’ailleurs pas besoin d’attendre bien longtemps pour en avoir la preuve. Refusant toute négociation, alors qu’il lui en avait fait miroiter la possibilité, Doryan l’avait coiffé d’un serre-tête orné de bois de rennes. C’était évident qu’il avait repris la main et la séance photo en fut une preuve de plus. Non content d’avoir mis Soledad dans tous ses états avec ses sous-entendus et ses mains qui se posaient un peu partout, voilà qu’il en profitait pour continuer de la provoquer. Comme si elle allait obtempérer aussi aisément après lui avoir résisté déjà plusieurs fois. Ce fut au tour de la sorcière de faire miroiter des choses intéressantes pour le moldu et le voir se décomposer face à son recul n’en fut que meilleur. Il y avait cru, ce qui voulait dit soit qu’il n’avait pas retenu grand-chose de ce qu’elle lui avait dit depuis leur arrivée -ce qui n’était pas très agréable-, soit que l’attraction qu’il avait pour elle était plus forte que la raison -ce qui était bien plus agréable comme pensée. Dans tous les cas, Soledad s’amusa de ses réactions, et encore plus de ses menaces auxquelles elle ne cru pas un seul instant. Puisqu’il prenait grand plaisir à se moquer d’elle, elle s’appliqua à en faire de même, reprenant ses propos comme ça l’arrangeait. Au moins ça avait l’air de l’amuser. « Je devrais réussir à puiser dans mes dernières forces pour faire l’amour avec toi. Ce serait irrespectueux, après t’avoir fait de nombreuses propositions, que ces dernières ne soient que du vent. Tu serais forcément déçue. » Soledad pencha la tête sur le côté, le contemplant les yeux brillants. Ah, mais c’était qu’il paraissait presque comme un homme plein d’altruisme et de générosité en disant cela. Comme ce serait dommage qu’il brise toutes ces belles paroles à cause d’un peu de fatigue. Un peu plus et il parviendrait à la convaincre que s’il disait tout ça, c’était par pur désintérêt. Pas du tout parce que depuis le début de la soirée il cherchait à l’attirer dans ses bras. « Quel sens du sacrifice, je suis impressionnée. » Lui souffla-t-elle, un sourire étirant ses lèvres. Il semblerait que finalement ils soient tombés d’accord.

Ce qui ne fut plus du tout le cas à partir du moment où ils passèrent à table. Après avoir été complètement paniqué au sujet du mariage -alors qu’il n’en avait jamais été sérieusement question- on aurait pu penser que Doryan aurait eu le même sentiment à propos des enfants. En tout cas ça aurait été bien pratique pour Soledad, ça lui aurait peut-être permis d’avoir un allié à ses côtés dans une conversation particulièrement gênante. Mais non, pas du tout. Si Doryan craignait de se voir passer une bague au doigt, l’idée d’avoir des enfants n’avait pas l’air de le déranger plus que ça. La mexicaine ne comprenait vraiment pas la logique de son amoureux, il n’était pas du tout constant. Surtout, elle se retrouvait seule face à un duo père-fils bien trop en forme pour elle. Heureusement, qu’elle n’avait pas attendu de son copain le moindre soutient, parce qu’elle était été cruellement déçue. Clairement, Doryan s’amusait bien trop de ses réactions et de ses bredouillages pour lui venir en aide. Elle ne pouvait vraiment pas compter sur lui, mais au fond elle n’était pas du tout surprise, elle savait bien que s’il pouvait la mettre dans l’embarras, il le ferait sans scrupules, même face à sa famille. Surtout face à sa famille. Encore plus lors de leur première rencontre. Voir son père prendre la main et la mettre dans l’embarras devait être encore plus réjouissant à ses yeux. Non content de la laisser patauger face au sujet ô combien délicat des enfants, Doryan manqua de la vexer. Pas que Soledad soit particulièrement susceptible mais un peu quand même, mais ses mots étaient quand même assez mal choisis et ne manquèrent pas de la crisper. Heureusement il parvint à se rattraper et elle accepta son explication sans rechigner, consciente que la manière dont elle avait interprété ses mots ne reflétaient certainement pas sa pensée. En revanche, elle refusa de le laisser faire croire à sa famille qu’il avait toujours le dernier mot, certes elle ne le démontrait pas beaucoup ce soir, mais ce n’était pas pour autant que c’était vrai tout le temps. Peut-être qu’un jour, elle se sentirait assez détendue au milieu des Rosebury pour avoir le cran de rétorquer sans se sentir rougir. En attendant, elle fut contente de voir Doryan lui sourire et accepter sa remarque sans broncher.

Là où le moldu réagit plus que de raison fut quand son père relança le sujet de leur emménagement futur. Comme c’était dommage, la remarque de Doryan à ce sujet n’était pas totalement passée inaperçue, Soledad l’avouait elle s’en serait bien passée. C’était encore un de ces sujets sur lesquels son amoureux ne manquerait pas de la piéger. Enfin, une fois qu’il aurait finit de s’étouffer avec sa boisson. Loin de se réjouir de voir le brun pris au dépourvu ce mensonge mdr, la mexicaine lui proposa gracieusement son aide. Un juste retour des choses après toutes les fois où il lui avait fait la même proposition, en toute innocence bien sûr. Oui, bien sûr, vu l’éclat qui brilla instantanément dans ses yeux, Doryan aurait certainement été capable de s’étouffer exprès juste pour recevoir de l’aide de la mexicaine. Clairement, il la défiait de le sauver grâce à un bouche à bouche qui ne resterait pas sage bien longtemps. Voilà pourquoi Soledad fut encore plus satisfaite d’elle lorsqu’elle profita d’un rapprochement entre eux pour… Lui donner son verre d’eau. Oh, l’expression sur le visage de Doryan était tout simplement géniale. C’était déjà la deuxième fois qu’elle le piégeait de la sorte et il était évident qu’elle ne s’en lasserait jamais. Oh, il pouvait la fusiller du regard, ça valait le coup. « Donc toi tu essaies de sauver les gens qui s’étouffent avec un verre d’eau ? » Soledad ne pu retenir un grand sourire. C’était stupide, elle le savait, mais elle était contente d’elle. En plus il le buvait son verre d’eau, la preuve que son geste était parfaitement utile. « Bien sûr. Et ça marche, regarde, tu ne t'étouffes plus. » Souligna-t-elle sans quitter son sourire innocent. Il l’avait cherché, ce n’était tout de même pas de sa faute s’il n’avait pas envisagé toutes les options qui s’offraient à elle et que les tapes dans le dos aient été court-circuitées. « Je crois qu’une formation s’impose. » Lorsqu’il s’approcha à son tour, Soledad ne bougea pas. Elle n’allait certainement pas lui faire ce plaisir. « Je t’apprendrais à sauver des vies entre deux leçons d’espagnol, deal ? » Tout en s’efforçant de ne pas penser aux parents Rosebury dont elle sentait les prunelles posées sur son dos, la brune affronta le regard du moldu. Un instant elle fit mine de réfléchir alors que la réponse à sa question était toute trouvée. « Deal. » Souffla-t-elle, les yeux brillants d’un mélange d’amusement et de provocation. Un peu comme leurs leçons d’espagnol, Soledad ne doutait pas que ces leçons-là promettaient d’être intéressant.

Et voilà, maintenant que sa vie n’était plus en jeu -grâce au verre d’eau donc- Doryan était de nouveau en grande forme et s’était lancé sur le sujet de leur future maison. Soledad aurait bien aimé qu’il l’oublie ce sujet, mais c’était vraiment trop demandé. Surtout que c’était l’occasion pour le moldu de l’embêter encore plus en lui inventant des critères divers et variés qui les empêchaient de trouver la maison de leur rêve. Lorsqu’elle trouva un peu d’assurance pour rétorquer, et affirmer que Doryan allait assurer lui-même les travaux de leur maison s’il y en avait, elle eut le plaisir de voir l’incompréhension se peindre sur les traits du moldu et maman Rosebury lâcher une expression horrifiée. Sans grande surprise, ce moment de joie fut bref puisque le brun rétorqua presque aussitôt, elle devait admettre qu’elle était étonnée qu’il n’en profite pas pour tenter de l’inclure dans les travaux. Il savait bien qu’avec un marteau entre les mains elle était aussi peu -voire moins- douée que lui. Après tout, c’était lui qui lui avait offert le bricolage pour les nuls en guise de cadeau d’anniversaire. Non, à la place, il en profitait pour pousser la provocation jusqu’à lui réclamer des massages pour le soulager de tous les futurs travaux qu’il allait effectuer. Mais quel opportuniste. Très bien, Soledad pouvait le lui accorder, mais c’était à ses risques et périls, qu’il ne se plaigne pas si elle lui coinçait un muscle par inadvertance. Ah, il soupirait, apparemment cette idée ne l’enchantait pas trop. « Non mais ça aussi il faut que je te l’apprenne, purée il va en falloir des formations. Une chance que nous n’ayons pas encore trouvé la maison, je vais pouvoir te former pour que tu sois opérationnelle le jour-j. » Décidemment, il était très motivé à donner des formations en ce moment. Ce déménagement allait bientôt se transformer en cours du soir, à n’en pas douter. D’ailleurs, Soledad ne doutait pas que même s’ils n’avaient pour le moment aucune intention d’emménager ensemble, ces différentes leçons allaient vite revenir sur le tapis. Il fallait dire que les massages, c’était quand même particulièrement intéressants. Raison de plus pour que ce ne soit pas que Doryan qui en profite. « Seulement si c’est moi qui joue les cobayes. Je comprendrai mieux comme ça. » Répondit-elle en esquissant un sourire. Comme s’il allait être le seul à pouvoir profiter de massages. Enfin, vu comment leurs leçons avaient tendance à déraper, pas sûr qu’elle apprenne grand-chose. Mais allait-elle s’en plaindre ? Absolument pas. Et certainement que Doryan n’y verrait pas grand inconvénient non plus.

Si le moldu se montra inflexible au sujet de la piscine -le tout secondé par sa nièce, bien sûr dès qu’il s’agissait d’une piscine, une fillette de six ans ne pouvait qu’être emballée- et affirma être près à prendre le risque de ne pas trouver de maison à cause de ce critère. Ce qui en soit n’était pas un grand risque vu, qu’encore une fois, il n’était toujours pas question pour eux d’emménager ensemble dans une maison. Bref, si Doryan ne lâcha pas ce sujet, Soledad en fit de même avec un autre critère. Un critère qui pouvait paraitre futile aux yeux des autres personnes présentes à table, mais qui ne l’était pas du tout pour eux, car chargé d’une signification particulière : la taille des placards. Si pour tout le monde, il s’agissait essentiellement de rangements, pour Doryan et Soledad il en allait autrement. Les rangements étaient presque devenus secondaires, pour eux l’important était qu’ils puissent se glisser à deux dans ces fameux placards. Puisque le moldu ne cessait de l’embêter avec tous les sujets possibles et imaginables, Soledad choisir d’en faire de même avec celui-ci. Il lui imputait l’exigence d’avoir des grands placards, très bien elle pouvait y renoncer. « Ah oui ? Je pense que tu ne te rends pas bien compte de la quantité de vêtements que tu possèdes. Je te montrerais que les grands placards te sont indispensables. » Les regards des amoureux s’affrontaient sous ceux bien plus perplexes des parents. Si les Rosebury sentaient que quelque chose se jouaient là, ils avaient la bonne idée de ne pas intervenir. Soledad serait mortifiée s’ils apprenaient quelles allusions se cachaient sous leur conversation. Surtout qu’elle le savait, elle le sentait, ce n’était qu’une question de minutes avant que Doryan ne décide que la subtilité c’était surfait et qu’il cesse de parler à demi-mots. Il n’aurait aucun état d’âme à lui mettre la honte et elle se passerait bien d’un nouveau moment de solitude. Elle ne pouvait même pas contrer qu’elle n’avait pas tant de vêtements que ça, ils savaient tous les deux que c’était faux. Son seul argument valable aurait été d’avancer qu’avec la magie elle n’avait pas besoin de grands placards pour ranger toutes ses affaires mais elle ne pouvait décemment dévoiler son secret de la sorte. Soledad avait beau soupeser ses options, elle savait qu’elle n’avait pas vraiment de choix. « On verra si tu arrives à me faire changer d’avis. » Répondit-elle finalement en levant le menton comme pour montrer qu’elle ne reculait pas réellement. Autant qu’il prenne ça pour un défi, ce serait bien plus intéressant. Et pas réellement une défaite pour la mexicaine.

S’il n’y avait que Doryan et ses bêtises à gérer aujourd’hui, Soledad aurait peut-être pu survivre à cette soirée. Sauf que ce n’était pas le cas, il y avait aussi James et il était clair qu’il n’avait plus aucune limite. Même sa femme ne parvenait pas à le contenir. Le moldu aurait pu avoir un peu de compassion pour la mexicaine, se souvenir que c’était la première fois qu’ils se rencontraient et que ce genre de moment était toujours délicat, il aurait certainement pu faire en sorte de la mettre à l’aise, d’orienter la conversation pour l’aider. Ca aurait certainement été facile pour lui, il avait l’air d’un homme facile à vivre, avec de la conversation. Est-ce que ce fut le chemin qu’il choisit ? Absolument pas. Apparemment, ça ne le gênait pas de donner à sa toute nouvelle belle-fille envie de s’enfuir en courant. Non seulement, il enchainait les sujets gênants, ne loupant pas une seule occasion de raviver la gêne que ressentait la brune. Ca allait finir par devenir son état normal à ce rythme. Sa nouvelle lubie était certainement la pire de toute. Non seulement, il les voyait déjà mariés dans une belle maison avec quelques bambins, mais en plus il imaginait que tout ça serait possible dans l’année. Soledad cru mourir rien qu’en imaginant la demande du moldu se réaliser. C’était à se demander si le père de famille avait vraiment conscience que rien de ce qu’ils disaient n’était réellement en projet. Doryan et elle n’avaient même pas abordé un seul de ces sujets. Certes c’étaient des sujets importants dans un couple, et peut-être que ça viendrait, mais par Merlin ils n’en étaient pas là. James allait faire exploser sa tension, c’était sûr. Oh, et Doryan ne faisait rien pour l’aider non plus ! L’inverse aurait été étonnant, c’était une évidence, Soledad commençait à s’habituer à avoir envie de mourir de honte toutes les deux minutes. Mais quand même, son amoureux aurait pu tenter de l’aider un peu.

Mais non, bien sûr que non, il préférait se jouer d’elle et enfoncer encore davantage le clou. L’idée du mariage lui filait des sueurs froides, mais quand ça lui permettait d’embêter sa copine, là il avait tout de suite moins de mal à l’imaginer. Voilà que selon lui le mariage et l’emménagement dans l’année étaient possibles. Mais bien sûr. Quand il se contenta de hocher la tête en réponse à sa question, elle leva les yeux au ciel. Mais ce n’était pas ça le pire, parce qu’il y avait toujours pire avec Doryan. Sans pression il affirma à ses parents qu’ils tentaient de faire un enfant, ce qui la força à rectifier ses propos. Jamais Soledad n’aurait pensé mentionner sa vie sexuelle lors de sa première rencontre avec les Rosebury, ce que Doryan ne lui faisait pas faire. Elle n’allait jamais sortir de cette maison vivante, c’était n’importe quoi. « Tu as entendu le portrait de moi enfant, la concentration à l’école c’était souvent compliqué. Je n’aimais pas trop les sciences. » Et ça le faisait rire en plus. Il allait falloir que Soledad trouve un moyen de le faire taire, ça devenait une urgence. Pourquoi était-elle venue déjà ? Dire qu’elle était là de son plein gré, ah si ça continuait comme ça elle allait en faire des cauchemars concernant cette soirée. Les parents ne disaient rien mais elle avait du mal à savoir si c’était bon signe ou pas. « Ni la logique, apparemment. » Souligna-t-elle à mi-voix, en cherchant désespérément un moyen de clôturer cette conversation qu’elle trouvait affreusement gênante. De toute façon, il l’avait affirmé, la décision d’avoir un enfant était entre ses mains alors son mensonge éhonté, personne n’y croirait, ce qu’elle ne manqua pas de rappeler. « Alors sur le principe, je suis d’accord mais c’est pas parce que tu l’auras décidé que ça va arriver pouf comme ça. » La mexicaine prit une profonde inspiration, elle devait se rappeler qu’ils n’étaient pas que tous les deux et que non seulement les parents de Doryan les écoutaient, mais qu’Alice se trouvait aussi là. « Ne t’en fais pas, j’ai écouté en cours de sciences. » Le moi dont elle avait bien envie de ponctuer sa phrase était clairement lisible dans le regard qu’elle jetait au moldu. Bon, en réalité c’était faux, à Poudlard il n’y avait pas de cours de sciences, mais il était inutile de le préciser. Ca n’avait de toute manière pas grande importance puisque déjà Doryan s’était tourné vers son père et s’appliquait à tout lui remettre sur le dos.

Vu comment se déroulait la soirée, Soledad prenait note que Doryan était absolument inarrêtable dès qu’il s’agissait de dire des bêtises et d’embêter les autres. Enfin, surtout de l’embêter elle. Quel dommage que ses parents ne se soient pas mis en tête de l’arrêter. Elysabeth faisait quelques tentatives, elle lui avait pourtant dit au début de la soirée d’arrêter d’embêter sa copine mais apparemment le brun n’écoutait pas sa mère. Quant à James, eh bien il était lancé dans les mêmes bêtises que son fils, et vu l’éclat qui brillait dans son regard, la mexicaine ne se faisait pas d’illusions, il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. En conclusion, elle n’était pas aidée, ce qui la poussa à chercher conseils. Au final la réponse était plutôt simple, lorsqu’il était enfant, les Rosebury s’assuraient un peu de tranquillité en épuisant leur fils. Imaginer le couple encourager leur fils à courir partout en forêt pour le fatiguer ne manqua pas de faire sourire la mexicaine. De ça aussi elle prenait note, ça pouvait toujours être utile, même avec la version adulte de Doryan. « Je serais ravi que tu m’épuises mon amoureuse, nos nuits vont être magiques. » Soledad tourna la tête vers son amoureux. Alors celle-là, elle s’y était attendue, et elle la trouvait même facile. C’était qu’il ne faisait quand même pas beaucoup d’efforts pour se renouveler. Elle contempla le brun un instant, toujours aussi sidérée qu’il aborde ce genre de sujet aussi sereinement devant ses parents. Elle espérait qu’il ne lui viendrait pas la même idée le jour où il rencontrerait les Velasquez. Finalement, elle haussa les épaules. « Je pensais surtout t’envoyer dans de longues balades avec Belle. Mais si tu veux la promener de nuit je ne t’en empêche pas. » Contra-t-elle innocemment. Bien sûr que les nuits du moldu allaient être magiques s’il les passait à promener sa chienne, quant à celles de Soledad, eh bien elle pourrait dormir tranquille. Tout était une question d’interprétation après tout.

Quand Doryan annonça qu’il allait faire le récit de leur première rencontre, Soledad devait admettre qu’elle s’était encore attendue à avoir envie de mourir de honte. Il fallait dire qu’elle avait pris l’habitude d’entendre le moldu enchainer les plaisanteries dans le but de la gêner. Alors elle s’était attendue à tout, et surtout à rougir toujours plus. Au final, elle s’était trompée et elle en était à la fois surprise et bien heureuse. Comme quoi, Doryan n’était pas toujours obligé de la mettre mal à l’aise, ni de s’amuser entièrement à ses dépens. Alice installée sur ses genoux, elle l’écouta broder une histoire totalement inventée qui rassemblait tous les éléments pour en faire un récit épique. Un dragon, un incendie, elle dans le rôle de la demoiselle en détresse et bien sûr, lui dans celui du sauveur courageux. Pour le coup, Soledad n’eut pas envie de protester, ce récit avait beau être totalement faux, elle le trouvait plutôt mignon alors quand Doryan demanda son approbation, elle la lui donna sans hésiter. Elle osa même rajouter quelques détails en parlant d’un baiser et en acquiesçant lorsqu’Alice lui demanda si son oncle l’avait porté comme une princesse. Tout ça ne pouvait pas être plus éloigné de la réalité, mais elle ne voyait pas l’intérêt de le dire. Leur véritable première rencontre, qu’il s’agisse de toutes ces fois où ils s’étaient essentiellement croisés au Witches Bazaar moldu, ou du jour où il l’avait aidé à fermer sa boutique pour de bon n’étaient pas moins intéressantes, mais clairement moins réjouissantes. Soledad préférait cette nouvelle version et si papa Rosebury trouvait qu’elle ressemblait étrangement à une histoire sortie d’un conte de fée, ce n'était sûrement pas plus mal. Au final, le plus important était que dans tous les cas, le comportement de Doryan avait été le même. Il ne l’avait peut-être pas vraiment sauvé d’un dragon, ni n’avait bravé les flammes juste pour elle, mais il avait été là et avait tenté de l’aider au mieux, pour la mexicaine ça avait toute son importance. Soledad savait bien que dire ce genre de chose n’aidait pas les Rosebury -surtout James- à arrêter de se faire des idées, mais elle ne pouvait cacher combien le comportement de Doryan lui avait été bénéfique ce jour-là.

Pour une fois, tout se passait au mieux. Pour une fois, Doryan et elle étaient sur la même longueur d’onde. Soledad avait presque bon espoir que la suite du repas se passe enfin mieux. Jusqu’à ce qu’Alice pose une question qui fit l’effet d’une bombe. Est-ce que c’était à ce moment-là qu’ils étaient tombés amoureux ? Aussitôt, les joues de la mexicaine reprirent cette couleur rosée qu’elle ne parvenait pas à camoufler. Par Merlin, si elle s’était attendue à ça. S’il y avait bien un sujet qu’elle n’avait pas pensé voir venir sur la table aussi ouvertement, c’était celui des sentiments. Doryan plaisantait sur le mariage, les enfants, les déménagements, mais les sentiments il ne s’y aventurait pas, et c’était très bien ainsi. Soledad ne se faisait pas d’illusion, cette rencontre avec les Rosebury n’était pas une manière de la présenter comme la femme de sa vie, et elle ne s’en offusquait pas. Ca ne faisait que quelques mois qu’elle fréquentait le moldu, elle-même ne s’était pas posé la question de ses sentiments, parce que c’était vraiment prématuré. Alors voir Alice demander ça aussi ouvertement et voir tout le monde intéressé par les réponses qu’ils pouvaient fournir, ça faisait un peu trop de pression à son goût. Heureusement pour elle, Doryan se dévoua pour répondre. Elle eut un sourire quand il parla d’avoir gagné son numéro de téléphone, c’était effectivement ainsi que ça s’était passé. Mais alors qu’elle pensait qu’il allait s’arrêter là, satisfait d’avoir botté en touche, elle fut surprise de l’entendre continuer. « Le zoo. » Le zoo ? Tandis qu’Alice s’offusquait à l’idée qu’ils soient retournés au zoo sans elle, Soledad l’observait en silence. « C’est là-bas que j’ai compris que j’étais amoureux. » Ah, donc il comptait bel et bien satisfaire la curiosité de sa nièce. En toute honnêteté, la mexicaine ne l’avait pas vu venir et elle ne lui en aurait pas voulu de ne pas répondre. S’ils n’avaient pas abordé le sujet des enfants, ils avaient encore moins parlé de sentiments. Mince, même si elle savait parfaitement qu’il disait ça juste pour faire plaisir à Alice, elle se sentait rougir de nouveau et les regards des parents Rosebury n’étaient pas pour l’aider. Devait-elle leur rappeler que lorsqu’ils avaient été au zoo ils n’étaient même pas encore en couple ? Peut-être qu’une piqure de rappel serait nécessaire vu comment ils avaient des étoiles dans les yeux, clairement ils buvaient les paroles de leur fils. Bien plus que Soledad. « C’était une journée géniale et je me suis dit que Soledad était la femme de ma vie, c’est pour ça que je l’ai demandé en mariage. » En croisant le regard de son amoureux, la mexicaine ne pu retenir un sourire devant son expression. Le message était clair, il allait lui ressortir ce coup là à un moment ou à un autre. Ah oui, il l’avait demandé en mariage pour ça, pas parce qu’il y avait été poussé tout sauf subtilement par une certaine fillette. Soledad lui adressa un regard à la fois amusé et reconnaissant avant de se tourner vers les Rosebury. « C’était très romantique. » Souligna-t-elle avec humour, omettant de préciser que juste après sa demande, elle lui avait dit qu’il était le pire.

« Et vous Soledad ? Vous êtes tombée amoureuse quand ? » Mince, mince, mince, il ne l’avait pas oublié. Une plainte étouffée s’échappa des lèvres du moldu, vu son expression et celle de sa femme, Soledad n’eut pas de mal à deviner qu’Elysabeth venait de lui filer un coup sous la table. Pour un peu la mexicaine aurait souligné qu’elles avaient ce réflexe en commun, mais elle était trop gênée d’être la cible de tous les regards pour dire quoi que ce soit. Elle faisait quoi maintenant ? Comment répondre à ça avec sincérité mais sans trop s’avancer ? Soledad n’avait pas envie de mentir aux Rosebury, mais en même temps elle ne savait pas trop quoi répondre. Cette question elle ne se l’était déjà pas posée à elle-même, alors elle se sentait un peu paumée du pied d’un mur qu’elle n’avait pas vu venir. Plus les secondes filaient, moins c’était facile de réfléchir. « Tu viens avec moi chercher le plateau de fromage ? » Soledad tourna vivement la tête vers Doryan. Elle avait raison, c’était bien son sauveur. N’écoutant que d’une oreille distraite la demande empressée d’Alice et la remarque de James, elle hocha la tête avec empressement. « Je viens t’aider. » Oui bon, ils n’avaient pas besoin d’être deux pour amener un plateau de fromage, encore moins trois, mais puisque Doryan lui offrait une porte de sortie, elle n’allait pas se priver de la saisir. Sans attendre, Soledad recula sa chaise pour laisser Alice descendre de ses genoux et se lever à son tour. Alors qu’ils se dirigeaient tous les trois vers la cuisine, elle put entendre James lancer un « C’est ça, fuyez. » réjoui, presque aussitôt suivit d’un « James ! » offusqué. Oui bon, c’était totalement vrai. Mais en même temps, elle n’allait pas refuser la main tendue de son copain et rester seule à table avec ses beaux parents et leurs questions gênantes.

Dans le couloir, Soledad laissa Alice les dépasser, puis se colla un peu contre le mur pour laisser Belle -que tout ce mouvement avait réveillée- passer à son tour, avant de rejoindre Doryan. « Je rêve ou tu viens de me sauver la mise ? » Lui glissa-t-elle avec un sourire aux lèvres mais le regard un brin suspicieux. Après qu’il avait passé toute la soirée -et elle n’était pas terminée- à aborder tous les sujets gênants auxquels il pouvait penser pour l’embêter et à s’assurer qu’elle rougisse devant ses parents, voilà qu’il volait à son secours. Elle le connaissait le moldu, nul doute qu’il allait trouver le moyen d’utiliser ça contre elle. « Je ne sais pas si je dois te remercier ou me méfier. » Reprit-elle en guettant ses réactions. Alors que lui-même avait fait l’effort de répondre à la question d’Alice, il la laissait s’en sortir sans y répondre à son tour ? Il se privait d’une occasion de la voir embarrassée, Soledad avait un peu de mal à y croire. Plus rapide que Doryan, se fut la blondinette qui se tourna vers eux en premier. « Pourquoi ? » La brune ne put retenir une expression amusée. Voilà une question à laquelle elle n’avait pas de mal à répondre. « Parce que ton oncle aime bien m’embêter. » Exposa-t-elle à la fillette. Si elle pensait que cette réponse allait lui convenir, elle se trompait. « Pourquoi ? » Ah les enfants et la curiosité ! Enfin, elle préférait ça à ses interrogations précédentes. Soledad se pencha vers Alice et haussa les épaules. « Je me le demande bien. D’ailleurs, c’est à lui que tu devrais poser la question. » Répondit-elle en désignant Doryan d’un signe de la tête. Aussitôt, la petite blonde se planta devant son oncle. « Pourquoi tu l’embêtes tonton ? » Soledad étouffa un rire. Cette petite était quand même géniale quand ce n’était pas elle qu’elle mettait dans l’embarras.

Alors qu’ils franchissaient la porte de la cuisine, elle ébouriffa gentiment les cheveux d’Alice, comme pour la remercier d’avoir pris sa défense face à son oncle. Peu à l’aise à l’idée de fouiner dans le frigo des Rosebury, Soledad décida que le mieux c’était de laisser Doryan s’en charger et alla s’appuyer contre le plan de travail. « Peu importe combien de temps on reste ici, ton père ne va jamais oublier sa question, n’est-ce pas ? » Demanda-t-elle tandis que le moldu dénichait le fameux plateau qu’il tendit à Alice avant de commencer à y déposer des fromages. Ah non, Soledad ne se berçait pas d’illusion, James n’allait sûrement pas lâcher l’affaire aussi facilement. Si, comme elle le sentait, c’était bien de lui que Doryan tenait, il devait être tout aussi têtu que son fils. C’était bien sa veine, la mexicaine n’allait jamais être tranquille. Nul doute que si elle parvenait à esquiver la question toute la soirée, il allait la lui ressortir au petit déjeuner. Un instant, elle laissa trainer son regard dans la cuisine de la famille avant de revenir à Doryan. « Tu crois qu’on peut s’enfuir ? » Ca valait le coup de tenter.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mer 13 Avr - 22:34
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

C’était le grand amour entre eux ce soir, à n’en pas douter. Mais comme de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas, par moment, il semblerait que Soledad bascule du côté de la haine et qu’elle y entraîne au passage Doryan qui n’avait rien demandé, à la rigueur on pouvait dire sans trop se tromper qu’il était la cause de tout ceci. S’il la rendait folle et qu’il s’en rendait bien compte, en même temps, c’était son but premier dans la vie que de l’embêter et d’attendre le retour de flamme qui ne tardait jamais, sauf exception faîte de ce soir. Il s’habituait que trop vite à avoir le dernier mot et oubliait toute prudence, ayant toujours le même objectif en tête, l’enquiquiner, profiter du fait qu’elle n’ose pas trop répondre pour faire victoire sur victoire, il en oubliait que Soledad restait fidèle à elle-même, qu’elle savait très bien l’effet qu’elle lui faisait et qu’elle était joueuse elle aussi, à ses dépens à lui malheureusement. S’il tentait à intervalle régulière de l’emmener dans un coin, il ne se faisait pas de faux espoirs en se disant que ça fonctionnerait, bien sûr que non. Et pour autant, si sur le papier il savait très bien cela, la réalité lui était totalement défavorable. Elle était attirante, c’était un fait, sa raison à lui en pâtissait, dès qu’elle laissait entrevoir une opportunité, il oubliait quelque peu de réfléchir, se faisant rattraper par la réalité à ses dépens. Derrière, ça n’était qu’une bataille d’ego et à ce petit jeu, les deux étaient incroyablement bons, ils ne se comprenaient plus, ça n’était pas du tout de la mauvaise foi, ils s’embêtaient et tentaient d’avoir le dernier mot au détriment de l’autre... quelle grosse blague. Cette fois, ils n’y parviendraient pas, il y aurait un compromis, à croire que malgré les taquineries, provocations et autres, leur but devait être le même au final. En prime, il passait pour quelqu’un d’altruiste alors qu’il était intéressé, si ça c’était pas le pied.

Leurs alliances ne duraient clairement pas longtemps et la cause ou la raison pouvait être clairement imputé à Doryan qui était une très bonne girouette n’en déplaise à Soledad. La question enfant, non ça n’était pas dérangeant, pas autant que celle du mariage en tout cas, peut-être parce qu’il lui semblait plus facile d’être fidèle à son enfant qu’à sa copine. Il faut dire qu’un enfant ça ne se remplace pas trop comme ça, ça semble peu probable de récupérer celui d’un autre couple parce qu’il est... bon vu les parents moins chiant que celui qu’il aurait avec Soledad. Une preuve que le mariage c’est pire que les enfants, en une phrase il avait réussi à vexer Soledad... sans même le vouloir, sans se rendre compte que ses propos seraient mal pris, elle le faisait exprès aussi de prendre cela de travers, elle le connaissait non ? Au moins, il ne vexait pas les enfants et pour peu que leur enfant ait l’intelligence de prendre cette partie de caractère de Doryan, il – ou elle pour faire plaisir à cousine – aurait la décence de ne pas se vexer. Franchement quel abus de la part de Sol mais bon, il valait mieux faire profil bas et s’exprimer d’une autre façon pour qu’elle se rende compte que c’était une méprise. Il accepta même le fait de ne pas toujours avoir le premier mot, juste 99% du temps et  ça c’était juste pour lui faire plaisir, pas du tout pour que ses parents constatent par eux même que Sol avait en réalité une répartie de folie, juste que c’était le premier soir face à eux et que pour obtenir des véritables réactions de sa part, des réactions qui ressembleraient à la fille qu’il fréquentait, il fallait qu’il se donne. Il y parvenait mais ça n’était pas gagné d’avances et pas toujours sur des sujets qu’il affectionnait.

Par exemple, après de nombreux sujets lancés par Doryan ou sa famille, non parce qu’ils étaient bons aussi dans la famille, en général les gens sautaient directement dessus et il était donc prêt à répondre, un système qui fonctionnait très bien alors pourquoi le changer. Il faudra poser la question à son père parce qu’après avoir laissé une pause et de nombreux sujets se glisser entre, James – non dans ces moments-là c’est plus papa – décida d’évoquer le sujet du déménagement. Forcément sur le coup, ça surprend, Doryan buvant en plus, il avala un peu de travers et pour ne surtout pas ajouter de chose à ce moment de faiblesse, Soledad décida de le taquiner. Mais quelle provocatrice celle-là et bien sûr qu’il voulait de l’aide. Etonnamment ça n’allait beaucoup mieux rien qu’à cette idée et… comment pouvait-il être aussi con pour se faire avoir comme un bleu. Purée mais elle était horrible comme amoureuse, elle avait un self control de folie quand lui, il était intéressé par elle tout le temps. C’est ignoble d’arnaquer les gens comme ça. Il avait envie de la tuer, c’était pensé. Pour ne pas perdre la face avec ce super verre sauveur de l’étouffement qu’elle lui filait, il le but, trop poli pour son propre bien être, non sans rétorquer au passage et se prendre le retour « ça s’appelle la politesse mon amoureuse, ne pas refuser ce que l’autre t’offre. Ce concept semble t’échapper vu le nombre de choses que tu me refuses. » Oui bon dis comme ça, il est vrai ça pouvait être très bizarre, pour une fois il n’y avait aucun sous-entendu… ou peut être que si mais tout dépendait du sous-entendu. Peut-être qu’il aurait dû préciser ce soir… ça serait moins bizarre, oh et puis merde tant pis. Ce qui était désolant au passage, c’est que lorsqu’elle rapprochait ses lèvres des siennes, il attendait clairement un baiser de sa part – même en sachant qu’elle allait l’arnaquer – elle était patiente. Soit, elle se moquait éperdument qu’il l’embrasse devant ses parents, peu probable, soit elle partait du principe qu’il respecterait sa volonté de ne rien faire devant eux, ce qui prouverait sa confiance en lui. Il ne voyait que ça au stoïcisme exemplaire de sa copine et il lui proposa un deal. Non mais comment pouvait elle réfléchir sur la réponse ? Heureusement pour l’ego de Doryan, elle ne chercha pas spécialement à l’enquiquiner en refusant, démontrant à toutes les personnes autour de la table que les formations de Doryan pouvaient être intéressantes.

Vu qu’ils étaient d’accord sur la formation bisou euh pardon bouche à bouche, erreur de débutant, Doryan pouvait revenir au sujet principal qui devrait probablement être le début de mon rp à savoir leur future maison qu’ils galéraient à obtenir. Ah ça pour galérer, ils galéraient, il faut dire qu’ils n’avaient pas regardé la moindre annonce, probablement parce qu’ils avaient mieux à faire quand ils étaient ensemble. La seule raison pour laquelle Doryan avait évoqué cet emménagement surpris c’est qu’ils avaient parlé ensemble d’une maison lorsqu’ils avaient vu la déco de noël des parents dans le jardin précédemment, que les parents avaient un véritable sapin dans leur jardin et que pour faire concurrence, il fallait une maison avec un sapin. Avant cette histoire de compétition que Doryan prenait très à cœur et dans laquelle il entraînait Soledad au passage, jamais il n’avait été question d’emménager.  Si pour la compétition contre les parents de Doryan, Soledad était une alliée géniale et talentueuse en prime, lorsqu’il s’agissait d’emménager ensemble, ils se tiraient dans les pattes. Oui c’est habituel et non Doryan n’était pas surprit, il se retrouva à devoir faire les travaux de la maison, quelle idée de merde, tout le monde était d’accord là-dessus, ça allait être un véritable massacre. Mais beau joueur, il acceptait de tenter, que ne ferait-il pas pour rendre sa future femme heureuse, on se le demande. En échange de sa bonne composition et du fait qu’il allait sûrement massacrer leur maison alors qu’il y mettrait de la bonne volonté, ce qui était rageant, il essaya d’obtenir des massages. Non mais qu’est-ce que c’était des massages contre des heures de dur labeur où il allait se taper les doigts avec le marteau à coup sûr, qu’il serait obligé de recommencer vingt fois et où il casserait les oreilles de ses voisins parce que ça ne fonctionnait pas comme il voulait : Pas grand-chose ! Eh bien même là, Soledad ne faisait pas d’efforts, elle ne savait pas faire de massages, non mais c’était une catastrophe cette fille. Bien sûr qu’il lui apprendrait à masser, c’était un scandale qu’elle ne sache pas le faire. Logique qu’elle veuille en obtenir à son tour et s’il hésita quelques secondes à aller dans son sens, ayant l’impression somme toute réelle de se faire plumer, en vérité ce serait sûrement un bon moment à passer ensemble, raison pour laquelle il accepta « Sois mon cobaye. Tu vas voir, tu apprendras vite, je suis un expert en la matière. » Bon il était sûrement meilleur en massage cardiaque en réalité mais ça n’était pas ce genre de massage qui serait intéressant pour les deux partenaires.

Les travaux c’était vu, la piscine, elle n’avait pas le choix, il y aurait une piscine et un sapin mais ils auraient tout le temps d’y revenir lorsqu’ils évoqueraient un jour prochain cette discussion de nouveau, ce qui arriverait forcément. Il restait un sujet, le sujet le plus important et celui pour lequel il n’y aurait même pas dû y avoir la moindre discussion : les placards. C’était important les placards, ils en étaient tous les deux conscients et pourtant, alors que c’était d’une importance capitale pour les deux, pas que pour Doryan mais bien pour le couple, Soledad joua bande à part et annonça qu’elle pouvait y renoncer. Ah elle pouvait y renoncer ? C’était nouveau ça, Doryan aurait dû aller dans son sens, c’était une évidence, elle ne le pensait pas. Mais non, lui il fonça, il voulait ces placards, il était prêt à démontrer qu’elle faisait un sacrifice inutile et l’argument des nombreuses affaires de Soledad était parfaitement valide. De toute façon, il était évident qu’un affrontement avait lieu, ils ne se quittaient plus du regard et il était encore relativement sympathique de parler encore de placards alors qu’il n’en avait rien à faire qu’elle puisse ranger ses affaires tant qu’ils pouvaient coucher ensemble dans un de ces placards.  Elle dû sentir que cette bataille, elle ne la gagnerait pas puisqu’elle céda mais le défia en même temps. Il eut un petit rire « Tu me sous estimes encore Soledad. Ne doute pas de moi comme ça. Je te ferais crier que j’avais raison. » Vantardise certainement mais pleine confiance en ses capacités surtout et envers le fait qu’il savait très bien faire tourner la tête à Soledad aussi.

Ce qu’il y avait de bien ce soir c’est que même lorsqu’il n’avait pas spécialement d’idée pour embêter Soledad, son père s’en chargeait aussi. Enfin, il cherchait plutôt à mettre un doigt sur la relation qui la liait à son fils et si pour cela il fallait faire rougir Soledad, l’entraîner sur des sujets gênants, ça ne le dérangeait pas forcément et ça amusait grandement Doryan au passage. Il faut dire que lorsqu’il ne buvait pas, il était beaucoup plus partant pour entendre des bêtises. Cette fois il s’agissait de tout faire dans l’année, l’emménagement, le mariage et les enfants, dans cet ordre là bien sûr. Dans sa grande bonté et uniquement parce que Sol ne serait pas capable de le moucher à cet instant, Doryan prit la parole – évitant de ce fait à Soledad de le faire – pour dire que pour les deux premiers éléments, c’était faisable. Ce qui en théorie était vrai, ils pouvaient emménager rapidement s’ils trouvaient une maison avec placards et piscine – sans travaux à effectuer bien sûr – et le mariage l’experte en la question avait l’air de dire qu’en huit mois ça pouvait être bouclé donc oui, vraiment, c’était faisable. Pour le dernier point en revanche, c’était un peu tard pour prévenir qu’il fallait s’y mettre, un enfant ça ne se fait pas du jour au lendemain et pour le faire dans les temps il faudrait que tout fonctionne bien. Sans oublier le fait que vue la façon dont miss Velasquez percevait le mariage, il paraissait évident qu’elle ne voudrait pas être enceinte de 7 mois le jour J. Le fait qu’il ait osé dire qu’ils essayaient de faire un enfant mais que ça ne fonctionnait pas ne passa pas DU TOUT auprès de Soledad qui n’attendit pas pour rétablir les faits et douter de l’écoute attentive de Doryan en cours de science. Doryan se servit des propos qu’elle avait entendu précédemment pour expliquer cela et elle en rajouta une couche à laquelle il répondit d’un bref haussement d’épaules. Il en profita pour rappeler qu’il avait de vagues connaissances sur le fait de concevoir des enfants et qu’il ne suffisait pas d’en vouloir pour en avoir. Ce à quoi elle répondit qu’elle écoutait en classe, ELLE. Oui elle ne l’avait pas dit mais c’était assez clair pour que Doryan en perçoive le sens.

Pour ne rien arranger aux affaires de Doryan, alors qu’elle était assez clair sur le fait que les enfants ça ne serait pas pour tout de suite, ce qui arrangeait grandement Doryan qui n’en voulait pas non plus, elle s’intéressa malgré tout à comment faire pour réussir à tenir des enfants qui ressembleraient à Doryan. Est-ce que c’était vraiment le moment de demander ce genre de choses maintenant ? Elle avait tout le temps de se renseigner les prochaines fois qu’elle viendrait chez les parents de Doryan, enfin si elle voulait bien revenir, ça il ne pouvait le décider à sa place. Forcément, ses parents s’en donnèrent à cœur joie pour expliquer que leur solution résidait dans le fait d’épuiser Doryan. Pour le coup, ils avaient surtout de la chance que Doryan soit toujours motivé pour courir partout, sinon ils auraient eu bien du mal à le canaliser. Evidemment, Sol voulait se servir de ce qu’elle avait appris contre Doryan. Elle voulait l’épuiser, c’est bien ce qu’elle avait dit ? Il était partant oh ça oui, il voulait bien qu’elle l’épuise toutes les nuits, elle pouvait même commencer dès ce soir. Il semblerait que ça ne soit pas dans ses plans, elle voulait l’envoyer se promener avec la chienne « Parce que tu viendrais pas avec nous peut être ? » S’il y a bien une chose que même Belle savait  c’était que les balades c’était tous les trois. Puisqu’il ne voulait pas lui laisser le dernier mot à ce sujet, il reprit « Je pense que comme j’ai grandi, les longues balades avec Belle ne me suffisent plus. Il faudra au moins ça plus des nuits magiques avec toi pour que tu réussisses à m’épuiser. » Bon en vérité, son métier faisait le taff aussi, il était bien souvent épuisé après une journée de travail mais il n’était pas décidé à le dire cela. Ce serait beaucoup trop facile.

Puisqu’il ne voulait pas que ses parents mentionnent comment ils l’épuisaient à présent et que Soledad puisse se servir de cela ultérieurement, Doryan décida de raconter à sa famille le récit de sa rencontre avec Sol. Bon par contre, le récit qu’il racontait était loin d’être la réalité, la vérité était moins épique et certainement que s’il avait parlé du fait qu’il avait aidé Soledad à mettre des planches en bois, sa mère aurait fait un commentaire sur le fait que le résultat devait être lamentable. C’était probablement vrai, mais il préférait se dire que le résultat était potable, ils avaient fait de leur mieux, c’est la seule chose qu’il fallait retenir. Soledad décida de ne pas aller contre Doryan, ce qui était bienvenue. Non seulement elle confirma l’histoire inventée de toute pièce par son amoureux et rajouta même des détails comme un baiser bruyant sur la joue. Le résultat était surtout le suivant, l’impression qu’avait laissé Doryan ce jour-là était des plus positives, c’est tout ce qu’il fallait retenir de l’histoire, si le reste était un mensonge, ce qu’elle disait semblait être la vérité, il l’espérait en tout cas. Même s’il n’était pas certain d’avoir voulu être un sauveur.

Pourtant ce soir, il le serait une fois de plus mais cette fois-ci, volontairement. Il faut dire que cette charmante petite Alice avait décidé de parler de sentiments, qu’évidemment Soledad était devenue pivoine et comme elle avait validé son histoire fictive sans même chercher à le dénigrer, ce fut lui qui se chargea de répondre. La question n’était pas évidente, difficile de parler d’amour en réalité. Il y avait quelque chose qui les liait c’était sûr, ils s’appréciaient c’était une évidence mais parler d’amour et surtout dire quand est ce qu’il s’en était rendu compte, ce n’était pas un exercice évident. Il prit donc son temps, bottant en touche dans un premier temps en parlant du fait que la soirée évoquée et inventée n’avait servi qu’à récupérer le numéro de Soledad, ce qui n’était pas rien c’est sûr mais de là parler d’amour il y a un monde, pendant qu’il parlait, il réfléchissait et finit par évoquer le zoo. Cette journée restait graver dans sa mémoire comme une des journées où il s’était le plus amusé avec Soledad, se provoquant sans cesse pour coller un minima à l’image qu’Alice avait d’eux. Il savait à quoi il s’exposait en disant cela mais ça ne lui paraissait pas si grave, non il ne rétablirait probablement pas la vérité par la suite, qu’importe ce qu’ils pensent tous. Il en profita même pour rappeler que l’ampleur de ses sentiments pour Soledad l’avait poussé à la demander en mariage. Elle ne pourrait pas dire qu’il ne lui venait pas en aide. Elle l’épaula, prouvant par ces quelques mots qu’elle prononça que s’ils étaient bien souvent adversaires – pour le bien des parents de Doryan en réalité – ils étaient capable d’être alliés. Bien sûr que c’était romantique sa demande, spontanée surtout. Il lui fit un sourire sans rien rétorquer.

Peut être qu’il aurait dû, son père profita du fait que les deux amoureux soient silencieux pour poser la question à Soledad. Mais quoi encore ? Il  ne pouvait pas se contenter de la version de son fils. Pour une fois que Doryan répondait à ce genre de questions, ça ne lui suffisait pas ? En plus Soledad serait capable de dire qu’elle n’était pas amoureuse, ce qui était probablement la vérité, il en convenait mais ça n’était jamais trop agréable ce genre de phrases. Pour autant, ça ne fut pas pour qu’il décida de l’aider, non s’il proposa d’aller chercher le fromage et qu’il lui demanda si elle voulait l’accompagner, c’était dans le seul but de lui venir en aide à elle. Bon ça ne serait pas une expédition en amoureux, bonne ou mauvaise chose, l’histoire ne nous le dit pas. Il n’avait aucune raison de refuser la présence de sa nièce, alors il ne la refusa pas. Alors qu’ils s’éclipsaient tous les trois et que Doryan avait ce grand sourire très fier d’avoir enquiquiné son père, ça n’était que partie remise pour toutes les fois durant cette soirée où c’était son père qui l’enquiquinait, son père ne resta pas silencieux, provoquant Sol, à moins que ça soit au couple qu’il parlait. Dans tous les cas, mieux valait-il faire sourde oreille pour le moment, il aurait tout le temps de rétorquer aux propos de son père par la suite.

Visiblement la quête pour ramener le fromage était digne d’Alice qui partit devant, rapidement, suivit de son fidèle destrier Belle qui trouvait que l’agitation était intéressante, elle suivait Alice en digne protectrice qu’elle était ou en bon ventre sur patte qui espérait récolter des bouts de fromages au passage. Doryan observait sa chienne qui se frottait contre Alice à la recherche de câlins et pour rappeler qu’elle était là… quelle profiteuse. Il tourna la tête lorsque Soledad s’adressa à lui, elle l’observait sans trop croire qu’il puisse être un sauveur cette fois-ci. Il n’eut pas le temps de répondre à sa question en faisant de l’humour, pour changer qu’elle reprenait déjà en lui demandant si elle devait le remercier ou le méfier, il ouvrit la bouche pour lui répondre qu’il voulait être remercier sauf que là encore, quelqu’un décida de l’empêcher de répondre. Ça allait devenir une habitude ? Très bonne question d’Alice en revanche, c’est vrai ça, pourquoi, quand les gens vous aident, normalement c’est une évidence qu’il faut les remercier, se méfier et puis quoi encore ? Ah Mince, excellente réponde de Soledad, il est vrai qu’il adorait l’embêter et que s’il l’aidait sur le moment, il reprendrait la main à un moment ou à un autre pour l’embêter de nouveau.  De nouveau pourquoi, oui bon là, la question était moins intéressante et en plus Sol en bonne fourbe qu’elle était invita Alice à poser la question à son oncle. Doryan se para d’un beau sourire tandis que la question lui était posé « On aime bien s’embêter en réalité tous les deux et là je l’ai pas embêté, je l’ai aidé. » Alors qu’il voyait un nouveau pourquoi se former sur les lèvres d’Alice, il la prit de court « J’aime bien quand elle rougit et je vais te dire un petit secret. » Il se pencha vers elle pour dire sans aucune discrétion « Ce soir comme elle a un peu peur de Papy et Mamie, j’en profite parce qu’elle ne rétorque pas du tout. » Alice, parce qu’elle avait beaucoup de vocabulaire à n’en pas douter demanda, pour changer « Pourquoi ? » Doryan haussa les épaules « Tu ne les trouves pas effrayants toi ? » Elle pouffa « Noooon. » « Eh bien Sol si  et si tu veux savoir pourquoi, tu vas devoir lui demander. » Il adressa un clin d’œil à sa nièce qui se tournait déjà vers Sol pour demander une nouvelle fois « Pourquoi tu as peur de papy et mamie ? » Et voilà, ça lui apprendrait à dire qu’il l’embêtait, en plus ça n’était même pas vrai.

Une fois qu’ils furent dans la cuisine et parce qu’ils ne faudrait que ses parents pensent qu’ils avaient véritablement fuis et qu’ils n’étaient pas serviables, ne voulant pas qu’ils épuisent leur vieille carcasse en se levant, Doryan s’occupa de récupérer le plateau, écoutant son amoureuse faire une analyse très réaliste du père de ce dernier « Tu es sûr que c’est la première fois que tu le rencontres ? Tu as l’air de bien le connaître. » Alice avait mis son petit tabouret devant le frigo pour venir attraper les fromages parce que la rpgiste aime mieux les fromages quand ils sont au frigo et pas à l’air libre mais elle n’était pas assez grande donc elle accepta la proposition de Doryan à savoir être la gardienne du plateau pendant qu’il disposait les fromages, écoutant les conseils avisés de la spécialiste du fromage, Alice. Il adressa un regard surprit à Soledad tandis qu’elle proposait de s’enfuir, évidemment Alice vit ça comme une aventure « Je peux venir avec vous? On s’enfuit où ? » Non mais n’importe quoi « Oh non on ne va pas s’enfuir. Quand je t’ai proposé tout à l’heure de t’enfuir, tu m’as dit que ma mère t’aiderait à t’enfuir par une porte si besoin. » refusant la proposition de Doryan « Demande lui de t’aider mais quelque chose me dit que la question que mon père t’a posé avant qu’on parte l’intéresse tout autant et qu’elle ne t’aidera pas sur ce coup-là. » Pour autant, s’il ne voulait pas s’enfuir avec elle, par fierté, il voulait bien l’aider, un peu « Il nous faut un plan, un autre sujet pour détourner leur attention. Je ne sais pas tu as qu’à leur demander de te faire visiter la maison. » « Moi ! Demande-moi à moi ! » Oui non mais elle avait rien compris Alice, le plan ça n’était pas de détourner son attention à elle mais bien celle de ses parents. Il jeta un coup d’œil à Alice à qui il reprit le plateau de fromage « Tu voudrais pas t’occuper de nourrir Belle plutôt ? » « Je suis grande, je peux faire les deux. » Bon, vu comme ça « Tu pourras aider Mamie et Papy s’ils oublient des pièces ça te va ? » Franchement le plan était génial, aucune chance que ça capote, les parents étaient fiers de leur maison et certainement qu’ils oublieraient leur question – ou pas – quand Soledad leur demanderait de lui faire visiter. Parfait jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la salle à manger et que le père de Doryan ne manqua pas de s’adresser à sa belle fille chérie « Alors Soledad, cette petite virée dans la cuisine vous a rappelé à quel moment vos sentiments amoureux ce sont déclarés ? » Bon, elle avait eu le nez fin lorsqu’elle avait émit l’idée qu’il n’oublierait pas sa question et qu’elle était foutue. Peut être qu’elle pouvait quand même réussir à détourner l’attention, certainement même. Doryan lança un regard plein d’encouragement à son amoureuse.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Dim 17 Avr - 22:32




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Regarde comment je commence le rp super loin, c’est beau hein.

C’était fou comme Doryan prenait rapidement de mauvaises habitudes. Deux heures passaient pendant lesquelles Soledad ne pouvait pas rétorquer à sa guise, et voilà que le moldu s’imaginait qu’il en serait toujours ainsi. Dommage pour lui -ou pas- il se trompait. La seule raison pour laquelle la mexicaine prenait sur elle et gardait le silence à chacune de ses provocations, tentant même de calmer le jeu lorsqu’elle le pouvait, c’était parce qu’ils n’étaient pas seuls et que les autres personnes avec eux n’étaient autres que les parents Rosebury. Avec d’autres spectateurs, Soledad n’aurait certainement pas hésité à répondre à son amoureux, elle en avait bien été capable lorsqu’elle avait rencontré Lyam et Charly, leur inventant un thème de mariage absolument fabuleux : strass et papillons. Elle se souvenait encore de l’expression que cette déclaration avait peinte sur le visage de Doryan, pour rien au monde elle ne l’oublierait. Mais là c’était différent, c’étaient les parents de Doryan et la pression était clairement là. Elle avait envie que cette rencontre se passe bien, ou du moins le mieux possible, elle ne voulait pas donner une mauvaise image d’elle. Sauf qu’avec Doryan à ses côtés, qui enchainait les bêtises et les remarques pour lui mettre la honte, et même papa Rosebury qui s’y mettait joyeusement, ça devenait terriblement compliqué de se faire bien voir. Le silence était donc dans la plupart des cas la meilleure des options. Elle se faisait littéralement marcher dessus par son copain en carton dépourvu de compassion, mais si ça pouvait aider les Rosebury à l’apprécier alors le jeu en valait la chandelle. Tant pis, elle avait une victoire bien plus importante en tête et acceptait quelques défaites pour y arriver. Même si ça lui causait beaucoup d’embarras et des joues qui rougissaient presque non stop.

Le truc, c’était que son silence résigné et ses refus d’entrer dans ses petits jeux, Doryan s’y habituait un peu trop vite. Ce qui n’était pas vraiment pour déranger Soledad. Enfin, sauf la partie où il en profitait pour en rajouter une couche, là elle s’en passerait bien. Mais ça lui permettait au moins de déstabiliser un peu son amoureux quand elle trouvait une occasion, et le courage, de répondre. Il n’y avait certainement rien de plus plaisant que de prendre le moldu au dépourvu quand celui-ci pensait sa victoire acquise. Surtout quand, en plus, ça lui montrait qu’il était bien incapable de résister à l’attraction qu’il avait pour elle. Ainsi, il se fit avoir, non pas une, mais deux fois. A croire que s’il prenait vite des habitudes, il n’apprenait pas pour autant rapidement de ses erreurs. Soledad en eut la preuve alors qu’il s’étouffait -merci papa Rosebury qui aimait bien mettre les pieds dans le plats- et qu’elle lui proposa son aide -un juste retour des choses après que Doryan lui ait fait la même proposition quelques minutes auparavant. La mexicaine savait parfaitement ce que son amoureux attendait alors ce fut encore plus réjouissant de voir son expression lorsqu’elle lui proposa un verre d’eau. Ah, il pouvait toujours se plaindre, il voyait bien que ça marchait, il ne s’étouffait plus. « Ca s’appelle la politesse mon amoureuse, ne pas refuser ce que l’autre t’offre. Ce concept semble t’échapper vu le nombre de choses que tu me refuses. » La politesse, mais bien sûr, il ne voulait juste pas se retrouver stupide à refuser le verre d’eau si gentiment proposé par son amoureuse. Si sa leçon sur la politesse passa au dessus de Soledad, le reste de sa remarque lui fit hausser les sourcils. « Le nombre de choses que je te refuse ? » Ah, qu’est-ce qu’il n’avait pas dit encore. Ce soir, elle voulait bien admettre qu’elle en refusait des choses, mais en même temps il avait été prévenu. Il savait bien qu’elle voulait que les choses se passent au mieux avec les Rosebury, ce qui, par définition, excluait de le laisser avoir les mains baladeuses en plein repas. Quant au reste du temps, il n’avait pas vraiment de quoi se plaindre. « Je crois que je vais commencer à te refuser plus de choses, amor, on verra ce que tu en dit. » reprit-elle à mi-voix en esquissant un sourire amusé. Décidemment, elle le menaçait beaucoup ce soir, mais ce n’était pas comme s’il ne le méritait pas.

En plus c’était faux, Soledad ne refusait pas tout ce soir. La preuve, quand Doryan avança qu’elle allait avoir besoin d’une formation aux premiers secours -traduire par là au bouche à bouche qui se changeait en baiser passionné- elle accepta. D’accord, elle y trouvait également son intérêt, mais elle aurait pu refuser juste pour l’embêter. Et quand il trouva le moyen d’utiliser leur recherche de maison avec piscine et travaux à sa charge -alors que le projet emménagement était absolument inexistant d’ailleurs- pour gratter des massages, elle ne refusa pas non plus. Enfin, pas vraiment. Puisque Doryan s’appliquait à l’arnaquer depuis le début de la soirée, elle pouvait bien en faire de même. Ainsi, si elle ne refusa pas lorsqu’il lui proposa de lui apprendre à masser, elle en profita surtout pour se porter volontaire comme cobaye. Elle apprendrait bien mieux comme ça, c’était une évidence. Elle faisait ça pour lui rendre service à lui, bien sûr. En le voyant hésiter, la mexicaine se dit qu’il allait refuser de se faire avoir de la sorte, mais apparemment Doryan eut un éclat de générosité. « Sois mon cobaye. Tu vas voir, tu apprendras vite, je suis un expert en la matière. » Soledad ne put retenir un sourire devant la promesse de son amoureux. C’était quand même bien plus intéressant quand ils jouaient à ce petit jeu là ensemble. Ils n’avaient pas besoin de s’affronter tout le temps, même si ça les amusait beaucoup, Soledad voulait bien le reconnaitre. Encore que, elle trouvait ça encore mieux quand elle pouvait rétorquer librement et sans les parents Rosebury pour public. « J'ai hâte de voir ça. » Lui souffla-t-elle. Il y avait certains sujets qu’il était plus agréable de partager, et les massages en faisaient évidemment partie. Au moins ils étaient d’accord sur ça, bien que l’inverse aurait été étonnant.

Si Soledad accepta que leur future maison ait une piscine, bien qu’elle trouvait l’idée de posséder une piscine en Angleterre complètement saugrenue, il n’en alla pas de même au sujet des placards. Point ô combien important dans une maison, mais pas réellement pour les mêmes raisons que la plupart des couples (quoi que). Si elle admettait qu’elle possédait beaucoup de vêtements et qu’elle avait ainsi besoin de pas mal de place pour les ranger -ou alors de quelques bons sortilèges mais chut-, ce n’était absolument pas pour ça que le sujet des placards était si important pour eux. Avoir des placards n’avait d’intérêt que s’ils étaient assez grands pour qu’ils puissent s’y glisser tous les deux. En soit, même la mexicaine était d’accord avec ça, mais elle n’allait certainement pas le reconnaitre. Elle préférait pouvoir embêter Doryan, surtout que pour une fois le sujet était tourné assez subtilement pour que les parents Rosebury ne puissent pas en saisir le sens réel. Ils s’affrontèrent ainsi quelques instants, ne se quittant plus du regard. Soledad n’était pas mécontente de pouvoir enfin rétorquer un peu sans sentir la morsure de la gêne, mine de rien ça lui manquait de ne pas pouvoir embêter librement son amoureux, mais elle savait que ce n’était qu’une question de minute avant que Doryan ne décide de mettre les pieds dans le plat. Dans un élan de sagesse, elle s’inclina, non sans défier au passage le moldu. Tant qu’à subir une défaite, autant que celle-ci soit agréable. « Tu me sous estimes encore Soledad. Ne doute pas de moi comme ça. Je te ferais crier que j’avais raison. » La voyante se sentit rougir aussitôt. Mierda. Non, mais quelle idée de balancer des trucs comme ça. Pouvait-elle encore espérer que les Rosebury ignoraient de quoi ils parlaient ? Ca semblait un peu compromis avec ce que venait de lâcher Doryan. La mexicaine n’osa regarder vers les moldus, elle serait trop mortifiée de les voir sourire. A la place elle ne lâcha pas le pompier des yeux, le fusillant même du regard. « On verra. » Répéta-t-elle simplement en s’efforçant de rester stoïque. Il y avait tout de même un léger éclat de défi au fond de ses prunelles.

Ainsi, Soledad perdit sa dernière possibilité de négociation et à partir de là James et Doryan semblèrent passer un accord pour embarquer la mexicaine dans un tourbillon de gêne dont il lui serait incapable de se sortir. Malheureusement pour elle, mais sans réelle surprise, ils parvinrent parfaitement à leurs fins. Il fallait dire que si désormais il était clair que les Rosebury attendaient plein de petits enfants de la part de Doryan et Soledad, maintenant James s’attendait à ce que tout soit fait dans l’année. Rien que ça. Et par tout, il entendait le mariage, l’emménagement et les enfants. Rien que ça, bis. Clairement, il allait surtout provoquer la mort de la mexicaine dans les minutes à venir s’il continuait de lui demander ce genre de chose. Mort par pression du beau père voilà ce qui l’attendait. Parce que à côté, Doryan n’était d’aucune aide, en fait il empirait les choses. Lui qui était au bord de la syncope en entendant le mot mariage, était maintenant partant pour que tout se passe dans l’année à venir. Non mais vraiment il fallait qu’il sache ce qu’il voulait cet amoureux. Apparemment lui aussi voulait provoquer la mort de sa copine en lui apprenant qu’ils essayaient de faire un enfant. Oui alors ça n’allait pas marcher s’ils continuaient de se protéger, heureusement qu’elle avait suivi ses cours de sciences elle, parce que Doryan ce n’était pas trop ça. Si Soledad galérait de bout en bout face à un amoureux bien trop en forme et décomplexé pour elle, elle parvint tout de même à saisir une opportunité lorsque James lui offrit gracieusement quelques conseils pour canaliser leurs futurs enfants. Comme quoi, papa Rosebury était toujours contre la personne qu’il pouvait embêter, une vraie girouette. Au terme d’un récit très amusant, elle apprit que la meilleure moyenne de ne pas se laisser déborder par un Doryan enfant avait été de l’épuiser. Conseil que Soledad trouva très intéressant et surtout, applicable à la version adulte du moldu. Bien sûr, ce dernier ne manqua pas d’y voir son intérêt aussi. Etrangement, ils ne semblaient pas avoir la même vision des choses, si Doryan s’enthousiasmait à l’idée de partager des nuits magiques avec la mexicaine, celle-ci était plutôt partie sur l’idée de l’envoyer dans de longues balades nocturnes avec Belle. « Parce que tu viendrais pas avec nous peut être ? » Soledad ne put retenir un sourire devant le naturel de la question du moldu. Effectivement, elle ne disait jamais non à accompagner Doryan et Belle en balade et apparemment c’était également entré dans les habitudes de son amoureux. Mais le reconnaitre ne l’arrangeait pas. « Ah non, je viens aux balades la journée, la nuit je préfère dormir. » Enfin, sauf quand elle était éveillée à ses côtés, mais ça non plus elle n’allait pas le dire. De toute façon, Doryan n’en avait pas fini avec le sujet. L’inverse aurait été étonnant. « Je pense que comme j’ai grandi, les longues balades avec Belle ne me suffisent plus. Il faudra au moins ça plus des nuits magiques avec toi pour que tu réussisses à m’épuiser. » Ah par Merlin, jamais il ne lâchait l’affaire celui-là. Habituellement, ça ne gênait pas du tout Soledad qui en profitait pour rétorquer à son tour, amis là étrangement mentionner cet aspect de leur vie devant les parents du moldu, ça ne l’emballait pas plus que ça. Pour le coup, elle n’était même pas sûre que ce soit une question de première rencontre. « Je crois plutôt que c’est moi que tu vas épuiser avec tes bêtises. » Conclue-t-elle avec une moue. Ah non, pas besoin de nuits magiques pour que Doryan l’épuise, c’était une évidence.

La mexicaine devait l’avouer, la suite de la conversation la surprit totalement. Déjà que Doryan souhaite raconter leur première rencontre, elle ne s’y était pas attendue. Sans compter toutes les fois où ils s’étaient croisés pour quelques minutes au Witches Bazaar moldu, leur premier vrai moment passé ensemble n’avait rien de bien particulier. Faire du bricolage avec une Soledad à moitié déprimée, ce n’était pas vraiment digne d’une histoire à raconter pendant le repas de Noël. Au final, la brune ne fut pas mécontente de l’invention de Doryan. D’accord, la véritable histoire ne comportait ni dragon, ni maison en flamme, ni le moldu dans le rôle du héros et elle dans celui de la demoiselle en danger, mais elle préférait cette version. Cette fois-ci elle se fit donc l’alliée de son amoureux et alla dans son sens lorsqu’il demanda confirmation, ajoutant même quelques détails de son invention pour parfaire le tout. Certes, ça ressemblait fortement à un conte de fée inventé de toute pièce mais ça ne la dérangeait pas. Mentionner la destruction de son commerce n’aurait pas manqué de plomber l’ambiance alors Soledad préférait éviter. Pour le coup, même si Doryan passait son temps à l’embêter, ça ne la dérangeait pas de lui laisser le rôle du sauveur, parce que, à son échelle, c’était un peu ce qu’il avait été pour elle se jour-là. Bon, il ne lui avait pas sauvé la vie, mais il lui avait remonté le moral et vu comment elle vivait mal la perte du Witches Bazaar moldu à ce moment là, son rôle n’était pas à négliger. En racontant ça, la voyante n’avait pas imaginé un seul instant voir cette histoire se retourner contre elle, surtout que pour la première fois de la soirée Doryan et elle étaient sur la même longueur d’onde. Au final, ce ne fut ni le moldu, ni son père qui la mirent dans l’embarras, mais bien Alice. La petite curieuse voulait savoir s’ils étaient tombés amoureux lors de cette première rencontre. Une question certainement très mignonne pour les personnes non concernées, mais que Soledad trouvait terriblement gênante. Car, au même titre que les enfants, l’emménagement ou le mariage, elle n’en avait jamais parlé avec Doryan. Et même avec elle-même en réalité.

Une fois de plus, Soledad se retrouvait dans l’embarras, mais cette fois c’était encore différent. Des sentiments pour Doryan, ce n’était pas qu’elle n’en avait pas, c’était plutôt qu’elle n’avait pas encore mis de mots dessus et qu’elle n’avait pas imaginé devoir faire ça face à la famille du moldu. Ils avaient beau être tous bienveillants avec elle, ça ne rendait pas la situation plus simple pour autant. Pour une fois, Doryan sembla compatir avec sa détresse et se dévoua pour répondre en premier, et ce avec un sérieux qui surprit Soledad. Enfin sérieux, tout était relatif puisqu’elle savait bien qu’il disait ça pour faire plaisir à sa nièce et pas pour déclamer un réel amour, mais tout de même, elle s’était attendue à ce qu’il détourne la conversation ou dise une bêtise. Qu’il n’en fasse rien l’étonnait, mais pour une fois c’était une bonne chose. En revanche, elle n’aurait pas dû être étonnée de voir la question lui être renvoyée par papa Rosebury. Le truc, c’était qu’elle ne savait toujours pas quoi répondre exactement, elle n’était pas comme Doryan, elle ne se sentait pas capable d’inventer des bêtises à ce sujet juste pour contenter la curiosité des moldus, elle ne prenait pas ça assez à la légère. Alors quand le brun joua de nouveau les sauveurs et lui proposa une porte de sortie, elle accepta sans hésitation, soulagée, si ce n’était d’échapper totalement à la curiosité de sa belle-famille, d’au moins gagner un peu de temps. Du moins, si son amoureux n’en profitait pas par la suite comme elle le soupçonnait. C’était qu’elle le connaissait bien Doryan, et qu’il était plus du genre à l’enquiquiner qu’à voler à son secours, elle était donc en droit de lui demander ce qu’il avait en tête. Peut-être aurait-elle eu une réponse sans l’intervention d’Alice, toute aussi curieuse que ses grands-parents qui demanda à savoir pourquoi est-ce qu’elle disait ça. « On aime bien s’embêter en réalité tous les deux et là je l’ai pas embêté, je l’ai aidé. » Et il répondait ça avec le sourire en plus. Il l’avait aidé sur le moment, mais Soledad se demandait bien combien de temps cet élan d’altruisme allait durer. Parce qu’elle ne se berçait pas d’illusion, ça ne durerait pas éternellement. Même pas jusqu’à la fin de la soirée. Elle avait juste le droit à un répit. « J’ai quand même du mal à y croire. » Glissa-t-elle tandis que Doryan se penchait pour partager un secret avec Alice. Elle ouvrit de grands yeux quand il affirma à la petite qu’elle avait peur des Rosebury. Voilà, son altruisme avait donc duré deux minutes en tout.

Bien sûr, il poussa la blondinette à se tourner vers elle pour en savoir plus. « Pourquoi tu as peur de papy et mamie ? » Soledad fit les gros yeux à Doryan. Voilà ce qu’il causait. Et après il osait affirmer qu’il ne l’embêtait jamais, quel menteur. « Je n’ai pas peur de tes grands-parents, j’ai juste envie qu’ils m’aiment bien, tu vois ? » Expliqua-t-elle patiemment. Soledad était très attachée à sa famille et il était clair qu’il en allait de même pour Doryan. A ses yeux, c’était important de bien s’entendre avec la famille de son amoureux. Elle ne demandait pas grand-chose, ça n’avait pas besoin d’être l’amour fou, juste qu’ils s’entendent bien, qu’ils puissent passer un peu de temps ensemble et apprécier la compagnie des uns et des autres. Elle ne parvenait pas à s’imaginer dans une relation où elle ne s’entendrait pas avec les parents de son amoureux. L’idée qu’il s’éloigne de sa famille pour elle, ou inversement, la mettait terriblement mal à l’aise. Ils n’en étaient pas là, elle le savait, tout comme elle savait que si elle ne s’entendait pas avec sa famille, ce ne serait pas les trois mois de leur relation qui jouerait en sa faveur. Au final, c’était bien plus compliqué que ce qu’elle pouvait dire à Alice, mais au moins sa réponse parue lui suffire. « Moi je t’aime bien ! » Le grand sourire que la fillette lui offrit manqua de faire fondre la mexicaine. Avec Alice, elle n’avait même pas eu besoin de faire le moindre effort, la complicité entre elle avait été instantanée et naturelle, ce qui remplissait Soledad de joie et lui permettait de répondre avec sincérité « Moi aussi je t’aime bien Alice. » La petite tordit la bouche en ralentissant dans le couloir, clairement en pleine réflexion. « Tu veux que je leur demande si ils t’aiment bien ? Comme ça t’auras plus besoin d’avoir peur. » Une expression amusée s’échappa des lèvres de la brune. Elle était vraiment trop mignonne, si seulement les choses étaient aussi simples. La couvant d’un regard plein d’affection, Soledad secoua la tête. « C’est gentil, mais ce n’est pas la peine. Je n’ai déjà plus peur, tu sais. » D’accord c’était un peu un mensonge. Mais c’était pour rassurer Alice alors c’était pour la bonne cause.

Une fois dans la cuisine, Soledad alla s’appuyer contre le plan de travail et laissa Doryan gérer le plateau de fromage. Elle ne se voyait pas fouiller dans les affaires d’une famille qu’elle connaissait à peine, même pour rendre service, et puis elle avait bien mérité une pause, parce qu’elle le sentait, James n’allait pas la louper. « Tu es sûr que c’est la première fois que tu le rencontres ? Tu as l’air de bien le connaître. » La voyante retint un rire. Alors non, elle ne connaissait pas le père de famille si bien que ça, sinon elle aurait mieux pu se préparer à ce qui l’attendait ce soir, mais il lui rappelait étrangement quelqu’un de sa connaissance. « En fait, je connais plutôt bien le fils et il semblerait qu’il tienne de son père. » Souligna-t-elle avec un rictus amusé. La question ne quitterait jamais l’esprit de James. Très bien, il n’y avait donc plus qu’une solution : la fuite. Quoi, c’était quoi ce regard surprit ? Ah, Alice aimait l’idée, c’était bon signe non ? Pas selon Doryan. « Oh non on ne va pas s’enfuir. Quand je t’ai proposé tout à l’heure de t’enfuir, tu m’as dit que ma mère t’aiderait à t’enfuir par une porte si besoin. » Roulant des yeux, Soledad croisa les bras sur sa poitrine dans une attitude terriblement puérile. Ca lui apprendra à vouloir faire des efforts et à refuser la proposition précédente de maman Rosebury. « Tu te rappelles de ce qui t’arrange. » Grommela-t-elle en se fichant complètement de râler comme une enfant. Pourquoi Doryan ne pouvait pas aller dans son sens pour une fois ? Elle lui proposait une échappatoire, il pourrait avoir la politesse d’accepter. A moins que la réponse à la question ne l’intéresse réellement. Soledad fronça les sourcils en réfléchissant à cette idée. Non, il avait certainement envie de la voir rougir et bafouiller face à ses parents. Quel copain idéal.  « Demande lui de t’aider mais quelque chose me dit que la question que mon père t’a posé avant qu’on parte l’intéresse tout autant et qu’elle ne t’aidera pas sur ce coup-là. » Comment ça, ça intéressait aussi sa mère ? La brune sentit la pression augmenter d’un cran. Que James s’emballe et les imagine déjà fous amoureux et mariés c’était une chose, mais qu’Elysabeth s’y mette aussi, ah non. Elle ne pouvait quand même pas se laisser avoir par toutes les bêtises que son fils racontait. Ah non, Soledad comptait sur son soutien, pas question qu’elle se fasse des films elle aussi. « Il nous faut un plan, un autre sujet pour détourner leur attention. Je ne sais pas tu as qu’à leur demander de te faire visiter la maison. » Alors qu’Alice et Doryan négociaient la place de la petite dans ce plan de choix, la sorcière en profita pour y réfléchir. Elle avait du mal à croire que détourner l’attention des Rosebury serait si simple, mais étant donné qu’elle ne risquait rien de pire qu’un refus, ce n’était pas un plan pire qu’un autre ? « Ca se tente. » Peut-être que si elle parvenait à s’en convaincre, ça marcherait.

Oui, alors pas du tout. A peine le trio avait-il fait un pas dans la salle à manger que James leva un visage ravi vers la mexicaine. « Alors Soledad, cette petite virée dans la cuisine vous a rappelé à quel moment vos sentiments amoureux ce sont déclarés ? » L’intéressée se figea. Elle avait vu juste, le moldu ne comptait pas lâcher l’affaire, ce qui était bien loin de l’arranger. Au moins, elle n’était pas vraiment surprise, juste très embêtée. Tout en s’efforçant de garder son calme, elle s’approcha de sa chaise et offrit un sourire aux Rosebury. « Vous voulez pas plutôt me faire visiter votre maison ? Elle est très belle, je suis curieuse de la découvrir plus. » Proposa-t-elle en croisant intérieurement les doigts. Elle n’avait même pas besoin de mentir, elle avait réellement envie de visiter les lieux. C’était là où Doryan avait grandi, bien sûr qu’elle avait envie d’en voir plus. Et si ça pouvait lui éviter quelques questions gênantes, c’était encore mieux. « Bien sûr… » Bingo ! Elle savait qu’elle pouvait compter sur Elysabeth. « Mais une fois qu’on aura terminé de manger, nous ne sommes pas pressés. » Quoi ? Mais non ! Au contraire c’était le moment parfait pour faire une pause dans le repas et oublier quelques interrogations gênantes. Apparemment elle était la seule à penser ça, même Elysabeth semblait résignée. « D’abord, on attend tous votre réponse avec impatience, n’est-ce pas ? » Son sourire un peu plus crispé aux lèvres, Soledad affronta celui amusé de James. Est-ce qu’elle pouvait prétendre qu’ils avaient oublié le pain et filer à la cuisine le chercher ? C’était une bonne idée, non ? Elle trouverait bien une sortie par elle-même, pas besoin de l’aide de belle maman. Mais est-ce que Doryan allait seulement la laisser faire ? Elle lui jeta un regard nerveux. Bon, vu la manière dont il la regardait, c’était mort. Son soi-disant sauveur ne manquerait pas de la retenir pour la forcer à faire face à ses parents et à leur curiosité affreusement embarrassante. Ce qui rendrait ce moment encore plus gênant.

N'ayant plus d’autres choix, et ne se voyant pas non plus refuser de répondre, de crainte que tout le monde -surtout Doryan- n’en tire les mauvaises conclusions, Soledad tira sa chaise pour s’assoir. « En fait je… Je ne sais pas trop quand c’est arrivé. » Commença-t-elle tout en réfléchissant à sa manière de formuler les choses. Elle ne savait même pas si c’était réellement arrivé. Au-delà de l’attraction physique indéniable, elle avait de l’affection pour Doryan, c’était une évidence, elle était attachée à lui et appréciait réellement tous les instants qu’ils passaient ensemble. Mais est-ce que c’était de l’amour ? Elle ne s’était pas posé la question jusqu’à aujourd’hui. Ce fut ainsi qu’elle choisit de voir les choses, elle ignorait si elle pouvait parler d’amour, mais de l’affection, de l’attachement, ça oui, et ça elle pouvait le formuler. Même si ça restait terriblement embarrassant. Voyant tous les regards posés sur elle avec plus ou moins de discrétion, Soledad se força à formuler une réponse. « Ce n’était pas le jour de notre première rencontre, non. » Elle avait eu bien trop de choses en tête et le cœur trop lourd pour d’autres sentiments. « C’était peut-être un peu quand Doryan m’a offert le livre le bricolage pour les nuls comme cadeau d’anniversaire. » Et qu’il avait rajouté une carte disant de ne pas sa fatiguer et de l’appeler. Et menacé de remplir son congélateur de glace à la fraise. Elle adressa un sourire un brin provocateur au moldu. « Peut-être un peu au zoo, quand il a passé la journée à critiquer ma robe, même après m’avoir demandé ma main. » Elle tourna vers Doryan un regard qui indiquait qu’après ça ils étaient quittes sur ce sujet avant de reporter ses prunelles vers les Rosebury. « Un peu le soir où il a lu dans les lignes de ma main que j’allais beaucoup le maudire à l’avenir. » Ce qui s’était révélé totalement vrai d’ailleurs. En particulier ce soir. « Et un peu à Halloween quand il m’a sauvé d’un vampire. » Cette fois son sourire se fit plus doux. Comme quoi, au milieu de toutes les fois où il l’enquiquinait, Doryan pouvait jouer les sauveurs.

Et ce soir alors ? Soledad n’en dit rien. Cette soirée était une catastrophe, elle passait son temps les joues rouges à tenter de contrer les bêtises de Doryan. Et en même temps, elle n’aurait voulu être nulle part ailleurs. Il ne la laissait pas tranquille un seul instant, et pourtant elle était toujours là. Elle rougissait et râlait, le maudissait intérieurement -comme promis- pourtant elle n’esquissait pas un geste pour se lever. Elle subissait, à moitié mortifiée, à moitié amusée, mais jamais réellement vexée. Si ça, ça ne voulait pas dire qu’elle ressentait plus qu’une simple affection pour Doryan, alors qu’est-ce que ça voulait dire ? « Et vous, vous l’aimez bien tata Sol, hein ? » Plongée dans ses réflexions, Soledad mis quelques instants à comprendre la question d’Alice. Yeux grands ouverts de surprise, elle réalisa avec une panique grandissante que la petite s’adressait à ses grands-parents. Son regard passa de James à Elysabeth oui elle a rougi. « Je… Vous n’êtes pas obligés de répondre à ça. » Oh par Merlin. Pourquoi est-ce que cette petite était si mignonne ? Soledad n’avait même pas la force de lui en vouloir.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mer 20 Avr - 20:22
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Pour faire réagir Soledad, Doryan était exceptionnellement bon. Que ce soit pour la faire rougir avec des sous-entendus qui manquaient clairement de subtilité ou même des gestes, il se débrouillait que trop bien. Il ne manqua pas de la faire réagir une nouvelle fois à propos des refus, trop nombreux ce soir selon Doryan qui était d’une impartialité toute relative sur la question. Il lui adressa un beau sourire tandis qu’elle relevait avec une moue qui démontrait qu’elle n’était pas du tout d’accord avec ce qu’il était en train de dire. Il hocha la tête, essayant même d’avoir l’air convainquant et franchement très malheureux, ce qui ne fonctionnait pas vraiment d’après le regard pétillant de joie de l’amoureux en question et du sourire qu’il avait beaucoup de mal à retenir pour le coup. Enfin ça c’était jusqu’à ce qu’elle prenne une nouvelle fois la parole pour le refroidir nettement. Comment ça elle voulait lui refuser plus de choses ? C’est fou mais à son sourire, elle n’avait pas du tout l’air de parler que d’aujourd’hui, elle avait que des idées de merde ce soir, non ? Il roula des yeux avant de secouer la tête négativement « Mauvaise idée, très mauvaise idée, je sais déjà que ça ne me plaira pas du tout. » Après, est-ce qu’il fallait vraiment prendre au mot les menaces de Soledad, il n’en était pas entièrement convaincu mais dans le doute, mieux valait-il ne pas trop la chauffer, au risque qu’elle mette la menace à exécution pour le plaisir d’avoir le dernière mot et d’enquiquiner son copain, ce qui serait de bonne guerre certes mais fortement déplaisant.

Au moins elle était d’accord pour qu’il lui apprenne l’art de faire du bouche à bouche, ce qui allait dégénérer, elle le savait tout aussi bien que lui mais elle acceptait. Signe qu’en dehors de ce soir, elle ne refusait pas tant de choses que cela et qu’il exagérait beaucoup. Un peu comme lorsqu’il parlait de  leur futur qu’il inventait totalement et l’emménagement pour lequel il prêtait à Soledad des critères ultra sélectifs qui les freinaient dans la recherche de leur bien. Bon, elle n’était pas totalement en reste sur le fait de l’enquiquiner, à cause d’elle, il se retrouvait à devoir faire des travaux dans sa demeure. Trop bon joueur pour son propre bien et un peu profiteur sur les bords, Doryan trouva le moyen de bien mener sa barque pour tenter d’obtenir des massages au passage. Il faut croire que Soledad n’avait pas pris cette option là en cours. Une chance pour qu’elle que Doryan soit un formateur exceptionnel et qu’il daigne lui transmettre ses compétences. Oui, il se faisait arnaquer et en avait bien conscience, elle n’avait pas besoin d’être un cobaye pour apprendre mais qu’importe en réalité, ils seraient gagnants tous les deux et ils passeraient sûrement du bon temps ensemble, ce qui ne changerait pas de d’habitude, c’était donc gagnant gagnant en réalité. Il lui adressa un sourire en l’entendant dire qu’elle avait hâte, ça faisait un paquet de formations à dispenser que ça soit d’un côté ou de l’autre mais ce qu’il retenait c’est que leur avenir commun plaisait pas mal à Doryan, enfin si on enlevait le mariage, les enfants tout ça tout ça.

Pour l’emménagement aussi en réalité c’était une catastrophe, la faute à Soledad qui sans raison autre que celle de rendre dingue Doryan, elle refusait les grands placards… alors bien sûr, ils n’avaient pas besoin de placards pour coucher ensemble, il n’était pas idiot, il le savait parfaitement mais par principe, le simple fait de ne pas en avoir l’agaçait profondément et pour ne rien arranger, elle le sous estimait dans ce domaine. Non mais ils verraient s’il arrivait à la faire changer d’avis, pardon ? Mais bien sûr qu’il y arriverait, si ça n’était pas le mauvais moment pour l’entraîner dans le placard de l’entrée, il l’aurait d’ailleurs fait sans l’ombre d’une hésitation. Puisqu’il ne pouvait pas et qu’il ne voulait pas lui laisser le dernier mot, il s’empressa d’être un peu plus explicite sur ce qu’ils faisaient dans un placard, un sourire arrogant se dessinant sur son visage en la voyant piquer un fard, voilà ça lui apprendrait à pousser le bouchon trop loin. Son regard qui le détruisait sur place, il n’en eut que faire et à sa réflexion pleine de défi, il rétorqua sans ciller « Oh mais c’est tout vu mon amoureuse. » Il réagissait que trop bien au défi qu’elle lui lançait ouvertement et elle pouvait être sûre qu’il aurait à cœur de le remporter celui-là… certainement plus que tous les autres.

Heureusement, ou pas d’ailleurs, le père de Doryan décida que ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas enquiquiné tout le monde et le mieux c’était encore de vouloir savoir si par hasard, le couple qu’il avait à table ce soir n’avait pas décidé – sans jamais qu’il n’y ait de signe avant coureur du côté de Doryan – que 2021 serait leur année. Loin d’être déstabilisé par tout ceci, Doryan prétendit être partant, la raison de cela, c’est uniquement parce que ça faisait suer Soledad. Il ne s’arrêtait pas avec le mariage et l’emménagement qui étaient pour le coup déjà des projets énormes pour l’année à venir – et avec lesquels il n’était pas d’accord du tout soit dit en passant – mais il prétendit, oui ça sortait d’absolument nulle part qu’ils essayaient de faire un enfant ensemble. Excepté le fait qu’ils se protégeaient, ce qui était un minuscule détail, Doryan trouvait ça véridique, ça pour s’entraîner à faire des enfants, ils s’entraînaient. Doryan était très fier de sa bêtise jusqu’à ce que sa copine ramène sa fraise avec le fait que ça ne fonctionnerait pas en se protégeant. Non mais, elle n’était pas obligée de le dire, qu’est ce qu’elle s’en foutait de faire croire des choses ? Ah cette fille des fois il ne la comprenait pas. Et voilà qu’en prime elle voulait savoir comment épuiser Doryan, lui faire faire des promenades ? C’était ça son plan ? C’était un peu craignos, surtout quand lui de son côté songeait à coucher avec. Forcément, il essaya de l’entraîner avec lui – et Belle bien sûr – lors de ces balades et fut pour le moins surprit qu’elle refuse, alors ça par contre c’était nouveau, elle préférait dormir la nuit. Ce qu’elle pouvait sortir comme bêtise parfois, surtout ce soir. Il eut un petit rire moqueur « C’est ça, j’ai hâte de te voir dire à Belle que tu ne viens pas. C’est vrai que ta résistance face à son regard de chien battu est exceptionnelle. » Elle n’essayait même pas, c’est dire. Dans tous les cas, peu importe qu’elle vienne ou non aux balades, bon en fait non pas peu importe, il serait franchement étonné qu’elle ne vienne pas avec lui, Doryan ne perdait pas de vue son objectif à savoir coucher avec elle pour être épuisé. Elle essayait de s’en tirer et de conclure le sujet, il en avait bien conscience mais alors conclure un sujet sans avoir le dernier mot, il n’aimait que moyennement, il marmonna, pour que seule elle entende, ce qui était quand même chic de sa part, elle ne pourrait pas dire le contraire « Moi j’aime mieux t’épuiser au lit, garde un peu d’énergie quand même, abuse pas. »

Afin d’éviter que les parents donnent d’autres idées merveilleuses pour épuiser Doryan et qu’il se retrouve à devoir balader sa chienne seul alors que ça faisait des mois que Soledad l’accompagnait sans rechigner, Doryan décida de raconter sa rencontre avec Soledad. Que personne ne s’inquiète, il ne mentionnerait pas la boutique de Soledad, le fait qu’ils aient barricadé cette dernière alors que les compétences du couple en matière de bricolage frôlaient le risible. Non, il préférait inventer de toute part l’histoire de leur rencontre, avec l’aide d’Alice qui s’occupait du côté épique parce qu’il est évident que sauver une fille d’une maison en flamme ça n’est pas suffisant, il faut un dragon pour que ça en jette et que la crédibilité soit jetée à la poubelle, au passage. Pour une fois, Soledad ne fut pas l’adversaire de Doryan, elle validait cette version bien loin de la réalité mais certainement plus plaisante. De toute façon, la seule chose à retenir c’est qu’à l’issue de cette journée, il avait récupéré le numéro de téléphone de Soledad, ils avaient commencé à se parler, à se voir peu régulièrement au départ puis de plus en plus souvent jusqu’à ce qu’ils en viennent à passer noël ensemble, c’est dire leur évolution. Ce qui n’était pas pour déplaire à Doryan, satisfait de leur relation ainsi que de leur entente. Ce qu’il n’avait pas vu venir mais qui était logique lorsqu’on connaissait Alice. Est-ce que grâce au sauvetage de mademoiselle Velasquez ils étaient tombés amoureux. On ne peut pas dire que ça soit exactement comme ça que les choses s’étaient passées. Il reconnaissait sans mal apprécier Soledad, pouvait même amplifier ce qu’il ressentait pour faire plaisir à Alice et lui donner une réponse qui lui conviendrait et qui permettrait à Soledad de souffler un peu et probablement aussi parce qu’il savait qu’elle ne mentirait pas, ce n’était pas vraiment un défaut que Soledad avait que l’art du mensonge j’ai toussé un peu et sa franchise, dans ce cas de figure, il s’en méfiait un peu. Cela n’avait rien d’agréable que d’entendre la vérité parfois. Il était partisan du fait que dans certaines circonstances, un mensonge valait mieux. Il était donc satisfait d’avoir à la fois répondu, en faisant plaisir à tout le monde ici présent et d’avoir permis à Soledad d’échapper à cette question. Sauf que ça, c’est ce qu’il pensait, son père ne semblait absolument pas de cet avis. D’ailleurs, il aurait carrément pu se satisfaire de la réponse de Doryan mais non, il fallait qu’il sache ce que Soledad pensait. Pauvre Soledad, si elle ne s’était pas empressée de répondre la première fois c’est que le sujet n’était pas son favori. Forcément, Doryan l’invita à venir chercher le fromage, quoi c’était son garde du corps au cas où Doryan se faisait attaquer par euh… des fromages mutants et Alice venait parce qu’elle faisait partie de l’équipe, c’est logique.

Même quand il faisait des trucs sympas, ce qui est rare d’accord mais pas non plus impossible, Soledad le croyait fourbe, qu’il l’aidait pour mieux la piéger ensuite. En plus, elle le faisait passer auprès d’Alice pour un enquiquineur de première, oui c’était vrai ça il ne niait pas mais habituellement elle l’enquiquinait aussi, elle était d’ailleurs très douée à ce petit jeu, décida de le rappeler au cas où Soledad avait oublié, l’apprenant à Alice au passage mais bon ça c’était peine perdue, Alice serait capable de dire que Soledad elle embêtait jamais personne et si on demandait pourquoi à la petite, elle répondrait un truc du genre parce qu’elle est belle. Mais quel argument de folie, c’est connu seul les moches embêtent les autres. Il rappela aussi qu’il avait aidé Soledad, qui ne le croyait pas. Oh mais quelle agaçante demoiselle, bon après elle avait un peu raison puisqu’il décida de l’embêter de nouveau en expliquant à Alice que tata Sol, elle avait peur de ses grands-parents. Franchement, rien aurait pu plus étonner Alice qui voulait à tout prix comprendre pourquoi. Il souffla un baiser à sa charmante petite amie suite au regard courroucé de Soledad, bah quoi c’était la vérité, il ne l’avait jamais vu comme ça. Comment ça la raison c’est qu’elle avait envie d’être apprécié, pas du tout qu’elle avait peur ? Oui mais c’était beaucoup moins drôle dit comme ça. En plus, s’il y a de cela quelques heures, l’argument était compréhensible – même si Doryan restait convaincu qu’il se moquait bien de l’avis de ses parents sur sa copine – si elle avait pas capté depuis que ça allait, elle était apprécié, c’est vraiment qu’elle était aveugle. Après, il ne se faisait que très peu d’illusion sur le fait qu’il serait pareil si les rôles étaient inversés même s’il espérait qu’il aurait plus confiance en l’avis de Soledad si elle lui disait que tout irait bien, qu’elle n’en avait eu en lui lorsqu’il avait tenté de la mettre en confiance – un échec cuisant en plus puisqu’il avait fait remonter son stress. Au moins Alice, avec sa franchise d’enfant parvenait à mettre de la légèreté dans une discussion qui était pour le moins sérieuse. Il regarda sa nièce avec tendresse en constatant qu’elle voulait venir en aide à Soledad en demandant directement à ses grands-parents s’ils appréciaient la demoiselle. La réponse de son amoureuse le fit rigoler, se moquant un peu, elle n’avait plus peur, ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même. Cependant, il ne fit aucune remarque à haute voix, elle avait très bien compris de toute façon qu’il ne croyait pas du tout à ses propos.

Une fois dans la cuisine, la courageuse vérifiait auprès de Doryan que son père n’allait pas la lâcher avec cette question. Elle le connaissait que trop bien, un chouya moqueur, Doryan vérifia que c’était bien la première fois qu’elle rencontrait son père. Il eut un petit rire en entendant le constat qu’elle faisait de cette soirée, il tenait de son père « Je suppose que nier est inutile. » Il avait beau compatir, il était contre l’idée de Soledad de s’enfuir, elle n’avait qu’à se saisir de l’opportunité quand il lui avait proposé précédemment, maintenant c’était trop tard. Evidemment, elle se mit à bouder en réponse à ses propos. Sa remarque était tout à fait véridique « Parce que toi non peut être ? » Par exemple, la prochaine fois qu’elle viendrait passer la nuit chez lui, après qu’il ait fini de travailler, il ne lui proposerait pas de balader la chienne avec lui, puisque ça avait l’air de l’épuiser de l’accompagner. Non puisqu’elle n’avait pas voulu de son aide, qu’elle demande à la mère de Doryan de lui venir en aide. Le problème du plan de Soledad c’est qu’il y avait de forte chance que la réponse intéresse aussi sa toute nouvelle belle-mère, même si elle ne pousserait pas Soledad à répondre, contrairement au père de Doryan. Une chance pour l’amoureuse en carton, Doryan était toujours de son côté et montait un plan, avec l’aide d’Alice – parce qu’il n’eut d’autres choix que de la prendre en compte – pour changer de sujet. Soledad n’y croyait pas, ça se voyait comme le nez au milieu du visage « Ta confiance en moi me touche. » ironisa-t-il, pourtant son plan était génial.

Il le fut le long du couloir qui séparait la cuisine de la salle à manger. Une fois arrivé dans le salon, ce fut râpé, la première question du père de Doryan fut évidemment sur les sentiments de Soledad pour Doryan… il n’avait aucune pitié, il s’attendait à quoi au juste ? Si elle avait voulu répondre à la question, il y a longtemps qu’elle aurait répondu. Il lança un regard plein d’encouragement à Soledad, encouragement pour quoi ? Pour répondre à la question ou pour s’en tenir au plan ? Dans tous les cas, le fait qu’elle tente de s’en sortir en suivant le plan de Doryan lui fit plaisir et quand sa mère répondit bien sûr, il se pencha vers Sol pour lui glisser « Tu vois, tu peux me faire con » Les propos de son père le figèrent sur place et c’est dépité qu’il dû reconnaître sa défaite « Ouai, fais comme si j’avais rien dit. » Quel emmerdeur, c’est vrai qu’il était aussi têtu que Doryan le lourd. Pourtant, il ne s’avouait pas vaincu pour le coup, restant debout. Elle le regardait et il n’aurait su comment définir ce qui brillait dans son regard, l’envie de partir visiblement, elle pouvait s’en tenir au plan aussi plutôt que d’essayer à tout prix de se faire la malle. Il voulait qu’elle reste, il était d’ailleurs partant pour insister un peu avec cette histoire de visite, voulant bien commencer la visite par sa chambre qui n’avait jamais été aussi bien rangé que depuis qu’il n’était plus là. Il faut croire que Soledad était moins têtue lorsqu’il s’agissait d’avoir le dernier mot face à son beau-père que face à son copain, c’est fou hein ? Elle s’installa sur sa chaise et puisqu’elle abandonnait la lutte, Doryan fit de même, caressant Belle entre les oreilles puisqu’elle était venue se coller à lui en constatant qu’Alice ne fournissait pas de fromages, pas encore en tout cas.

Elle venait de dire quoi ? Elle ne savait pas quand c’était arrivé ? Ohla, il la regarda bien plus attentivement, intrigué par ses dires. Ça n’était pas une surprise pour lui que d’apprendre que le jour de leur rencontre, enfin rencontre ils se comprenaient, elle n’était pas tombée amoureuse, non ça n’était pas un coup de foudre entre eux, c’était une évidence. Il cligna des yeux en l’entendant parler du livre qu’il lui avait offert et qui devait prendre la poussière dans un coin. D’accord, il l’admettait c’était un cadeau de merde et vue le regard que sa mère lui lançait, il était évident qu’elle songeait c’est l’hôpital qui se fout de la charité pourtant, si Doryan n’était pas un as en matière de bricolage et qu’il l’admettait, parce qu’il n’avait pas le choix, il était carrément meilleur que Sol. Le cadeau avait été drôlement bien trouvé et puis flûte au moins elle s’en souvenait, c’était mieux qu’un bouquet de fleurs quand même. Ah oui d’accord, elle avait décidé de dresser un portrait négatif de lui, véridique néanmoins. Il est vrai qu’il avait un peu critiqué sa robe ce jour-là, pas qu’il la trouvait pas belle ni quoi que ce soit, juste qu’elle ne faisait pas robe de mariée – et après elle voulait aller choisir sa robe de mariée sans lui, il doutait carrément de ses goûts en matière de robe. Il n’empêche qu’elle avait l’air de bien avoir mémorisé, cette journée et qu’elle en gardait des souvenirs impérissables. En plus grâce à son manque d’enthousiasme pour sa robe qui n’était pas une robe de mariée, elle connaissait ses goûts en matière de robe de mariée, c’était tout bénéfique. Il eut un petit rire lorsqu’elle mentionna son talent pour la voyance. Elle ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas un don, quelque chose lui soufflait qu’il avait parfaitement réussi à lire l’avenir, elle le maudissait beaucoup, au moins ce soir. C’est donc qu’il avait un véritable talent pour la faire suer – à défaut de vraiment lire dans les lignes de sa main. Tous ces moments qu’elle avait cité les avait rapprochés, démontrant que leur relation s’était construite sur le long terme, que oui, effectivement ça ne faisait pas longtemps qu’ils étaient en couple mais ils avaient étés de bons amis et ils l’étaient encore. Ce fut surtout le dernier moment qu’elle mentionna qui le fit sourire. Il avait été ridicule dans sa réaction, il en avait bien conscience, il n’aurait rien pu faire contre un vampire, comme il n’avait rien pu faire contre les sorciers au départ puisque ne se baladant pas avec des armes. Il n’empêche que la seule chose qui avait compté à l’instant T, c’était de venir en aide à Soledad parce qu’il tenait à elle et qu’il ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. « Si chacune de ces choses étaient à refaire, je les referais sans hésiter. »

De la main il caressait toujours sa chienne, plongé dans le même genre de silence que Soledad, réfléchissant à ce lien qui les liait. Il était évident qu’il ne se comportait pas avec elle comme avec les autres filles mais ça n’était pas déplaisant, loin de là. Il adorait les moments qu’ils passaient ensemble, il adorait cette fille et… d’après le regard de sa mère posé sur lui, ça se voyait totalement. Ce fut son père qui, comme d’habitude, gâcha un peu les paroles de Soledad « Donc c’est son côté provocateur, voire un peu chiant qui vous plaît. Vous devez pas être déçue. » Merci papa, non mais franchement, heureusement qu’il la présentait alors qu’ils étaient déjà ensemble, sinon il aurait pourri toutes ses chances avec Soledad. « Au moins j’offre des cadeaux utiles, je suis honnête et visionnaire. C’est pas donné à tout le monde. » Bon, il ne mentionna pas le fait qu’il l’avait sauvé, étant donné le côté ridicule de la chose, il évita aussi de dire qu’il aimait bien sa robe en réalité, qu’elle lui allait bien. Il faut dire qu’à chaque fois, Soledad avait des tenues qui lui allaient à merveille, donc bon sa réflexion n’avait pas de sens.

Il y en avait une autre qui avait besoin d’honnêteté, Alice. Il aurait pu le parier qu’elle essaierait de venir en aide à Soledad et qu’elle tenterait de la rassurer. Il ne retint pas le rire qui venait, surtout en voyant l’air de sa copine qui paniquait, logique vu la question de sa nièce qui osait tout… oui bon comme Doryan mais elle, elle ne se prenait pas de regard dépourvu de tendresse, l’avantage d’être petite, Doryan retenait que s’il voulait embêter Sol et qu’elle ne lui lance des regards meurtriers – qui donnaient plus envie de rire à Doryan qu’il n’était inquiet – il fallait passer par Alice. Si l’écrevisse essaya de s’en tirer et d’éviter le moment de gêne, Alice n’était carrément pas de cet avis, elle avait froncé les sourcils et s’entêta « Mais si.» Aucune chance que Sol ait gain de cause, personne résistait à Alice dans la famille « Eh bien, oui nous l’aimons bien. » répondit la mère de Doryan avec un sourire pour Sol, sourire qui disparut face à la remarque de son époux « Tu peux pas te contenter de dire ça, c’est nul comme réponse, elle va croire que tu l’aimes pas. » Doryan se retint de rire, surtout parce qu’il sentait que sa mère serait capable de le massacrer en même temps qu’elle massacrait actuellement du regard son père. « Elle est très bien ma réponse, Alice, elle te va ma réponse ? » Tandis que la petite, en bonne fan de sa grand-mère qu’elle était faisait oui de la tête, un grand oui, à deux doigts de taper le menton contre la table mais c’est un détail, Doryan se chargea de faire un bof bof de la main… quoi son père le soutenait bien dans le programme faisons suer notre copine, il fallait bien qu’il le soutienne. Pour le coup, est ce que ce fut vraiment du soutien pour son papounet, non clairement pas vu que sa mère reporta son attention sur son mari – plutôt que sur Doryan, une chance – « Très bien, je t’écoute, comment tu dirais les choses toi, vas y exprime toi. » Oh le truc à ne pas dire, forcément que papounet il attendait que ça « Je sais pas tu aurais pu dire que oui tu l’aimais bien et que tu avais hâte de la rencontrer depuis la première fois qu’Alice t’en as parlé, une histoire de gâteau si je me souviens bien, que tu m’as demandé je ne sais pas combien de fois, tu crois qu’ils sont ensemble ? » « Tu peux parler, c’est bien toi qui a dit enfin avec le poing serré, lorsque Doryan a demandé si elle pouvait passer noël ici. »  Doryan profita du fait que ses parents s’affrontaient à ce sujet pour se pencher vers sa copine lui chuchoter « Je crois qu’ils ne sont pas concentrés sur nous, on peut s’esquiver pour que je te montre que les placards c’est indispensable ? » Il écarta la tête pour la regarder dans les yeux moqueurs avant de lui faire un bisou sur la joue – effleurant carrément les lèvres le bisou d’ailleurs. Au moins, la réponse était on ne peut plus clair, ils avaient eu hâte de rencontrer Soledad.

Vu qu'il était évident que la réponse ne serait pas oui, qu'il était préparé et qu'il se laisserait pas rouler dans la farine une fois de plus - ou peut être que si, il décida d'énoncer un fait important « J’aurais bien voulu vous la présenter avant mais vous n’imaginez pas comment j’ai galéré à la faire venir, j’ai dû promettre pleins de choses. » Son père se détacha de son épouse pour dire à Soledad « Je crois deviner dans quel domaine, j’espère pour vous que ça en vaut la pei-Aie ! » Ah il semblerait que le mot ne se termine pas comme ça normalement, un coup de la part d’Elyzabeth, again qui venait clairement en aide à sa belle-fille, adressant un regard à Doryan « Toi tu te tais. Tout ça pour dire que oui Soledad, nous sommes très contents de vous avoir chez nous, nous sommes ravis de vous avoir rencontré. » Elle observa ensuite sa petite fille, pointant néanmoins toujours un doigt vers Doryan comme pour rappeler qu’elle l’avait à l’œil, demandant à la petite « Pourquoi tu nous demandes ça ? » « C’est parce que tata Sol elle voulait que vous l’aimiez et elle avait peur de vous demander, elle a un peu peur de vous » Elyzabeth, forcément, lança un regard à Sol. Regard que Doryan interpréta comme le fait qu’elle se remémorait toute la soirée pour essayer de trouver ce qui avait amené Soledad à songer cela. Que ne  ferait-il pas pour sa mère « Psst, Sol, rassure là avant qu’elle nous fasse une crise de panique. » chuchota-t-il à sa voisine.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 24 Avr - 23:07




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Mauvaise idée, mauvaise idée, ah bah bien sûr que tout ce que pouvait avancer Soledad était une mauvaise idée aux yeux de Doryan. En même temps, ils étaient loin d’avoir les mêmes objectifs concernant cette soirée alors il ne pouvait pas en aller autrement. Le moldu cherchait avant tout à embêter son amoureuse, n’étant satisfait qu’à partir du moment où il parvenait à parer ses joues de rouge sans qu’elle ne puisse l’empêcher. Et par Merlin, qu’est-ce qu’il y parvenait bien ! Il fallait dire que tous les sujets étaient bons à utiliser à ses yeux et qu’aucune gêne ne venait retenir ses mots. Mariage, déménagement, enfants, même le sexe, il n’avait aucune limite, même en sachant que c’était la toute première fois que ses parents rencontraient sa copine. Alors bien sûr, tout ce que Soledad pouvait faire c’était le menacer, et surtout prendre sur elle en se demandant si elle n’allait pas mourir de honte au beau milieu du repas. Ce qui risquait fortement d’arriver s’il continuait sur cette voie-là. Pourtant, elle n’avait pas l’impression de demander grand-chose, juste que la soirée se passe bien, c’était ça son objectif. Se montrer sous son meilleur jour, se faire apprécier un minimum, se sentir bien parmi les Rosebury, elle n’avait pas l’impression de demander grand-chose. Mais avec Doryan à côté, qui mettait une application toute particulière à la couvrir de honte, ce n’était pas si facile que ça. Alors bien sûr, dès qu’elle en avait l’occasion, Soledad tentait de le contrer. Ce n’était pas un exercice facile alors que les parents Rosebury étaient juste à côté, elle devait faire attention à ce qu’elle disait et aussi à ce qu’elle provoquait, mais elle faisait de son mieux. Comme lorsque son amoureux lui reprocha de lui refuser des choses, ce qui était totalement faux -à part pour ce soir mais ça ne devait pas être une surprise pour lui- mais la poussa surtout à le menacer de lui refuser plus de choses à l’avenir. Ou lorsqu’elle s’entêta à affirmer que la taille des placards n’était pas si importante que ça pour elle. Ça aussi c’était totalement faux, mais ça embêtait Doryan et son empressement à lui répondre le lui prouvait. Parler à demi-mot était cependant sa seule possibilité alors quand le moldu commença à abandonner la subtilité, elle fut bien forcée de reculer sous peine de voir leur intimité encore une fois exposée aux oreilles des Rosebury. Et d’avoir de nouveau envie de mourir

Quoi que, peut-être était-ce son destin de mourir ce soir. Sûrement aurait-elle dû interroger ses cartes de tarot à ce propos avant de monter dans la voiture de Doryan. Elle y aurait certainement lu bons nombres d’avertissements et peut-être aurait-elle décidé d’annuler sa venue. Ou du moins aurait-elle pu se préparer un peu mieux à tous les sujets gênants qui lui tombaient dessus sans discontinuer. Oh, de la part de son copain elle s’y était attendu, il avait été toujours clair qu’il n'attendait qu’une chose : qu’elle se retrouve à galérer devant les questions embarrassantes de sa famille. Il était donc normal qu’il lance les pires sujets au monde, juste pour la voir en mauvaise posture et les joues rouges -apparemment c’était très important pour lui les yeux rouges. Ce à quoi Soledad ne s’était pas attendue, c’était que Rosebury père viendrait se mêler à tout ça et l’interrogerait sur plein de sujets plus gênants les uns que les autres. Voilà un avertissement que la mexicaine aurait aimé recevoir de ses cartes. Ce soir, elle se retrouvait non pas avec un adversaire, mais avec deux. Dont un à qui elle ne pouvait sûrement pas mettre des coups de pieds sous la table, ni même menacer de quoi que ce soit. Alors que c’était pile le soir où elle ne se sentait pas la force de rétorquer librement. Il était donc normal qu’elle cherche conseils. Qui mieux que les parents de son amoureux pour l’aider ? S’il continuait il allait la rendre folle -ce qui était déjà bien entamé- peut-être pouvait-elle utiliser un peu de la sagesse des Rosebury pour lui barrer la route. Selon ses beaux-parents, la solution était d’épuiser Doryan. Très bien, Soledad pouvait utiliser ce conseil, sauf que clairement son amoureux et elle ne voyaient pas les choses de la même manière. S’il ne râlait pas à cette idée, c’était simplement parce qu’il voulait bien finir épuisé, mais avec elle et dans un lit -ou possiblement un placard, il n’était pas bien difficile. Là où la mexicaine avait plus comme objectif de le faire s’épuiser dans de longues balades -nocturnes s’il voulait- avec Belle, tandis qu’elle dormirait tranquillement. Bien sûr, sa manière de voir les choses attira un rire moqueur chez le moldu. « C’est ça, j’ai hâte de te voir dire à Belle que tu ne viens pas. C’est vrai que ta résistance face à son regard de chien battu est exceptionnelle. » Soledad roula des yeux devant la moquerie. Il avait réponse à tout, c’était vraiment irritant. En plus, il n’avait pas tort, elle n’avait jamais su résister aux grands yeux brillants de Belle. Bon, elle n’avait jamais vraiment tenté, il faut dire. Mais quand même, il le savait et il en jouait. « Tu utilises ton chien pour parvenir à tes fins, c’est moche. » Souligna-t-elle. Utiliser Belle qui n'avait rien demandé à personne, c’était petit. Ce n’était même pas une victoire dont il pourrait être fier, il savait déjà que Soledad ne pourrait pas y résister, il n’y avait donc aucun challenge. Quel tricheur, et il n’avait même pas honte de lui. S’il continuait ainsi, c’était surtout lui qui allait l’épuiser avec ses bêtises. Or, ils savaient tous les deux que ce n’était pas ce qu’il voulait. « Moi j’aime mieux t’épuiser au lit, garde un peu d’énergie quand même, abuse pas. » La mexicaine prit sur elle pour ne pas laisser un sourire frémir sur ses lèvres. Ah oui, il l’épuisait, la preuve. Si ça continuait ainsi, elle n’aurait même pas besoin de mettre ses menaces à exécutions, à cause de toutes les émotions qu’il lui provoquait, elle tomberait de fatigue. « C’est à toi de ne pas abuser. » Rétorqua-t-elle en adoptant le même ton que lui, sans le lâcher du regard. Ca au moins ce serait un défi qu’elle savait difficile pour le moldu.

Il lui prouva néanmoins le contraire quand il entreprit de raconter l’histoire de leur première rencontre. D’accord, ce qu’il narra n’avait absolument rien à voir avec la véritable histoire, mais alors qu’il aurait pu raconter de nombreuses bêtises et en profiter pour l’embarrasser un peu plus, il n’en fit rien. Bien sûr, il fut le héros de son récit, ce qui n’étonna pas vraiment la sorcière, mais étant donné qu’elle trouva son histoire plutôt mignonne, elle ne trouva rien à y redire. Pour une fois, elle ne tenta pas de le contredire ou de lui mettre des bâtons dans les roues, au contraire, elle alla dans son sens, acceptant d’être la victime d’un affreux dragon et rajoutant même quelques détails pour contenter leurs spectateurs. Enfin, surtout Alice qui les regardait avec des étoiles dans les yeux, ravie de cette histoire qui lui avait amené sa tata Sol. Tellement ravie d’ailleurs, qu’elle chercha à en savoir plus, balançant une question qui avait tout l’air d’une bombe : était-ce là qu’ils étaient tombés amoureux ? Si Soledad avait retrouvé un peu d’assurance pendant l’histoire conté par Doryan, il suffit de deux secondes et demie pour que celle-ci s’évapore de nouveau. Elle s’était attendue à devoir répondre à des questions terriblement gênantes -à raison- mais celle-ci, elle ne l’avait pas vu venir, elle devait l’admettre. Si Doryan était prêt à l’embêter avec tous les sujets possibles, elle devinait bien que celui des sentiments étaient une ligne qu’il n’avait pas l’intention de franchir. Pour l’épargner elle, ou s’épargner lui, c’était une autre question à laquelle la brune n’était pas sûre de vouloir la réponse. Quant aux parents Rosebury, Soledad avait bien envie de croire que pour eux aussi, c’était une interrogation trop gênante. Au final, il n’y avait bien qu’une enfant pour poser ce genre de question.

A la grande surprise de Soledad, ce fut Doryan qui se dévoua pour y répondre. Certes, il ne le fit pas avec le plus grand sérieux du monde, la mexicaine ne lui en demandait pas autant alors qu’elle-même ignorait si elle serait capable d’y répondre. Tout de même, il lui fila un coup de main, non pas une fois, mais deux lorsque, quand papa Rosebury réclama une réponse de sa part, il trouva le moyen de l’entrainer en dehors de la salle à manger. Tout d’un coup le plateau de fromage était d’une importance capitale, au point qu’ils devaient être trois pour le ramener. Franchement, ce n’était pas la mexicaine qui allait dire le contraire, même si James en profita pour se moquer allègrement. En revanche, elle se demandait ou ce soudain altruisme de la part de Doryan allait la mener. Oh, non il ne faisait pas ça par bonté d’âme, ou du moins pas totalement, elle le savait. D’accord, c’était peut-être par gentillesse, affection, pitié -ce que vous voulez- qu’il l’aidait, mais elle ne doutait pas qu’il allait aussi s’en servir à un moment ou à un autre. Ils s’embêtaient mutuellement, voilà la réponse qu’il donna à sa nièce quand elle l’interrogea à ce sujet. Ah, ça c’était une évidence, la preuve, ils n’avaient même pas encore atteint la cuisine que déjà il l’enquiquinait de nouveau, révélant à Alice qu’elle avait peur des Rosebury. Il pouvait toujours lui souffler des baisers, Soledad n’allait pas oublier tous ces affronts aussi facilement. Ils verraient bien s’il faisait toujours autant le malin le moment venu de rencontrer les Velasquez. Heureusement, qu’en comparaison, Alice n’avait rien à voir avec son oncle. Loin de se montrer moqueuse, la fillette la rassura avec ce mélange de naïveté et mignonnerie propre à son âge. Là où Doryan rigolait éhontément de ses propos, en bon copain en carton qu’il était. Soledad se retint de justesse de lui tirer la langue, essentiellement pour éviter de se faire épingler par Alice.

Appuyée contre le comptoir de la cuisine, Soledad laissa Doryan et Alice se charger du plateau de fromage. Elle n’avait aucune honte à leur laisser tout le travail, non seulement elle n’était pas chez elle et n’allait donc pas se permettre d’ouvrir frigo et placards, mais en plus elle avait autre chose en tête. Enfin une chose, la question qu’elle avait laissée en suspens dans la salle à manger et que James Rosebury n’allait certainement pas oublier de sitôt. Ah, ça l’aurait bien arrangé, elle n’allait pas dire le contraire, mais s’il y avait une chose qu’elle avait appris de cette soirée, c’était que père et fils étaient fait du même moule et qu’elle savait bien que jamais Doryan ne laisserait passer une occasion comme celle-ci. Il n’y avait donc pas de raison qu’elle y échappe et son amoureux ne tarda pas à el lui confirmer. « Je suppose que nier est inutile. » Soledad pinça les lèvres. Bon, elle l’avait vu venir, mais elle était quand même déçue, il allait falloir qu’elle s’arme de courage avant de retourner faire face aux Rosebury. Cette question, elle aurait aimé pouvoir se la poser seule avant de devoir le faire face à un public. Par Merlin, elle ne s’était même pas encore interrogée sur ses sentiments envers Doryan. Pourquoi est-ce qu’il fallait que les Rosebury -et surtout James- cherchent à tout précipiter ? Ah oui, la faire mourir d’embarras, c’était vraiment le thème de la soirée. En plus son copain refusait de s’enfuir avec elle, ça aurait pourtant été le moment parfait. Bon, ils auraient dû emmener Alice avec eux, mais au moins ils avaient une porte à disposition et non pas une minuscule fenêtre comme dans la cave. Mais bien sûr, Doryan n’était pas d’accord, choisissant ses souvenirs avec soin. Surtout ceux qui pouvaient l’embêter. « Parce que toi non peut être ? » La mexicaine ne se priva pas d’afficher une moue encore plus mécontente. Elle le savait bien que son aide serait de courte durée, son petit ami était un traitre, voilà. « Jamais je n’oserai. » Rétorqua-t-elle avec un grand sourire parfaitement hypocrite. Oui, c’était un énorme mensonge et non, elle n’en avait aucunement honte.

Malgré tout, Doryan -avec l’aide plus qu’enthousiaste d’Alice- lui proposa un plan pour détourner l’attention de ses parents, et leur faire oublier la question qui restait en suspens. Leur demander à visiter leur maison, Soledad avait un peu de mal à croire que ça marcherait, mais n’ayant pas d’idée plus lumineuse elle convainc que ça se tentait. Autant essayer, de toute façon elle n’avait pas grand-chose à perdre. Juste l’obligation de faire une introspection imprévue devant son petit ami et ses parents. Un grand moment. Ah, Doryan pouvait se plaindre de sa confiance, elle avait bien compris qui elle avait en face d’elle, sur le coup c’était surtout lui qui se voilait la face. La preuve, ils avaient à peine fait trois pas dans la salle à manger et ne s’étaient même pas encore assis, que papa Rosebury revenait déjà à la charge. Prenant son courage à deux main, Soledad tenta de mettre en marche le plan proposé par Doryan. Il fonctionna à peu près trente secondes, le temps pour Elyzabeth d’accepter, pour Doryan de commencer à se vanter et pour James de tout gâcher. Après le repas, la sentence était tombée et tout le monde sembla l’accepter. Soledad fut bien forcée de se faire une raison. Oh, elle aurait très certainement pu refuser de répondre, ça aurait coupé net la discussion. Après tout, ce n’était pas un manque de respect que de vouloir garder cet aspect de sa vie privée, eh bien privée, encore plus face à une famille qu’elle venait de rencontrer. Sauf qu’elle le savait aussi, les conclusions qui seraient tirées d’un tel refus seraient bien loin de la réalité. A part plomber l’ambiance et -éventuellement- blesser Doryan pour rien, elle n’avait donc rien à gagner, bien au contraire. Sa tranquillité ne valait pas ce prix-là.

Une fois assise, Soledad s’efforça d’oublier tous les regards qui pesaient sur elle. Ils avaient beau être bienveillants, ça n’en rendait pas moins cet instant compliqué pour elle. Elle aurait aimé pouvoir répondre à la question de James avec autant de facilité que Doryan y avait répondu, mais c’était impossible. Parce qu’elle la mettait face à cette question qu’elle n’avait même pas encore pris le temps de se poser : était-elle amoureuse ? Etait-ce le cas ? Elle savait au fond d’elle que dire non serait mentir, mais en même temps n’était-il pas tout simplement trop tôt pour parler d’amour ? Elle était attachée à Doryan, ça c’était une certitude. Son affection pour lui était réelle et puisque ça elle en était sûre, ce fut là-dessus qu’elle se concentra pour répondre. A son tour, elle eut l’impression de dérouler le fil d’une histoire. Celle de toutes les fois où Doryan s’était appliquée à l’embêter, la provoquer, l’enquiquiner. De toutes les fois où elle avait été scandalisée et amusée. De toutes les fois où elle avait rétorqué, s’engageant dans une joute verbale qui ne manquait jamais de lui plaire. De toutes les fois où, comme ce soir, elle l’avait maudit, mais n’avait pourtant jamais eut envie de lui tourner le dos. « Si chacune de ces choses étaient à refaire, je les referais sans hésiter. » Soledad se tourna vers le moldu, lui répondant de la seule manière dont elle pouvait, en lui adressant un sourire sincère. Elle aussi, elle referait tout ça, toutes les provocations et les moments où elle l’avait maudit. Tous ces instants où elle avait pesté et manœuvré pour rétorquer. Tous ces moments qu’elle avait aimé passer avec lui. « Donc c’est son côté provocateur, voire un peu chiant qui vous plaît. Vous devez pas être déçue. » Soledad tourna un regard surprit vers le père de famille. Mince, pour un peu elle en aurait presque oublié la présence des Rosebury, pensée qui ne manqua pas de la faire rougir non mais à ce stade si vous considérez pas qu’elle rougit non-stop, je peux rien pour vous. Elle eut un sourire à ses paroles et retint même un léger rire. C’était une manière de dire les choses. « Je dirais surtout que je ne m’ennuie jamais. » Répondit-elle, bien plus diplomate que le moldu. Au moins, papa Rosebury avait raison, niveau provocations, avec Doryan elle n’était jamais déçue. Peut-être que ses parents finiraient par comprendre que l’inverse était également vrai, le jour où elle se sentirait assez à l’aise en leur compagnie pour rétorquer face à son copain. « Au moins j’offre des cadeaux utiles, je suis honnête et visionnaire. C’est pas donné à tout le monde. » Ah et il parvenait à se faire des compliments tout seul au passage, ça aussi ce n’était pas donné à tout le monde. Soledad adressa à son amoureux un sourire amusé « Ah oui, quels talents. » Lui souffla-t-elle. Quoi, elle, un peu moqueuse ? Jamais.

Si Soledad pensait que le pire était désormais passé, qu’elle avait affronté la question la plus gênante avec plus ou moins de succès, elle fut bien obligée de revoir son jugement quand Alice reprit la parole. Dans le plus grand des calmes, la petite blonde parvint à enfoncer encore plus la mexicaine en demandant à ses grands-parents s’ils l’aimaient bien. Si Soledad comprenait que cela venait d’un bon sentiment et que la blondinette voulait juste l’aider, c’était quand même loin de la mettre à l’aise. Encore moins avec Doryan juste à côté qui se marrait sans la moindre pitié. Paniquée, la brune tenta d’encourager les Rosebury à esquiver la question, malgré Alice qui insistait -décidemment elle n'était pas son alliée ce soir cette fillette. Elle n’avait pas envie que les moldus se sentent obligé de répondre quoi que ce soit, parce qu’elle le savait la politesse les pousserait à répondre positivement. En même temps, ils n’allaient pas affirmer qu’ils ne l’aimaient pas au beau milieu du repas, ça aurait été parfait pour rendre l’atmosphère glaciale, et elle n’avait pas envie de devoir se demander si leur réponse était sincère ou simplement dictée par la bienséance. D’ailleurs papa Rosebury sembla lire dans ses pensées puisque ce fut l’argument qu’il avança lorsque sa femme affirma qu’ils l’aimaient bien. Soledad prit sur elle pour ne pas plonger son visage dans ses mains. Et voilà, elle se retrouvait exactement dans la pire situation possible, à ne pas savoir quoi penser des paroles d’Elyzabeth mais à devoir afficher un sourire de façade, faute d’autre choix. Elle fut d’autant plus mortifiée quand la moldue poussa son mari à s’exprimer. « Ce n’est pas la peine. » Tenta-t-elle d’intervenir, pourtant consciente qu’elle n’avait aucun poids dans cette affaire. James et Elyzabeth s’affrontaient, encouragés par un Doryan qui s’amusait trop pour son bien, elle parlait dans le vide. « Je sais pas tu aurais pu dire que oui tu l’aimais bien et que tu avais hâte de la rencontrer depuis la première fois qu’Alice t’en as parlé, une histoire de gâteau si je me souviens bien, que tu m’as demandé je ne sais pas combien de fois, tu crois qu’ils sont ensemble ? » Bouche bée, Soledad assista à l’échange. Elle était à la fois terriblement gênée mais aussi un peu flattée d’entendre ça. « Tu peux parler, c’est bien toi qui a dit enfin avec le poing serré, lorsque Doryan a demandé si elle pouvait passer noël ici. » Oh par Merlin. C’était encore pire. Ou mieux ? Franchement elle ne savait plus trop, cette conversation lui paraissait totalement irréaliste. Elle avait dû passer dans une autre dimension, elle ne voyait que ça. La voix de Doryan la ramena à la réalité. « Je crois qu’ils ne sont pas concentrés sur nous, on peut s’esquiver pour que je te montre que les placards c’est indispensable ? » Tandis qu’il déposait un baiser au coin de ses lèvres, la mexicaine ne camoufla pas son sourire. Ah, maintenant la fuite lui paraissait une option acceptable, il choisissait bien son moment, après que Soledad ait dû répondre aux questions gênantes. D’accord, c’était pour rejoindre un placard et non pas pour prendre la route, mais tout de même, le principe était là. « C’est maintenant que tu proposes de prendre la fuite ? » Ne pu-t-elle se retenir de souligner, avec un regard entendu pour son amoureux.

Malheureusement pour Doryan, Soledad n’allait pas changer d’avis sitôt pour rejoindre avec lui un des placards de la maison. Il aurait peut-être eu plus de chance s’il lui avait fait cette proposition avant qu’elle doive s’épancher sur ses sentiments pour lui. Sûrement lui aurait-elle été bien plus reconnaissante. Tant pis pour lui, il avait loupé sa chance. A moins que finalement, lui aussi ait voulu entendre la réponse de Soledad. Dans tous les cas, ce n’était pas le moment pour la mexicaine de se perdre dans de telles interrogations parce que le moldu relançait déjà la conversation avec ses parents et continuait de s’appliquer à la mettre dans l’embarras. « J’aurais bien voulu vous la présenter avant mais vous n’imaginez pas comment j’ai galéré à la faire venir, j’ai dû promettre pleins de choses. » La voyante secoua la tête, à ce stade elle n’était même plus étonnée de se retrouver une fois de plus la cible des taquineries de Doryan, mais elle était quand même un brin impressionnée par sa capacité à toujours trouver de nouveaux sujets avec lesquels l’embêter. Ce que bien sûr elle ne lui dirait jamais. Après tous les sujets gênants du monde, voilà que maintenant il la faisait passer pour la copine récalcitrante. D’accord, c’était vrai, il avait galéré à la convaincre de venir, mais c’était justement parce qu’elle savait ce qu’il avait en tête. « En même temps, tu m’avais promis de faire des alliances contre moi. » Et c’était exactement ce qu’il se passait ! Non seulement avec papa Rosebury, mais aussi avec Alice. Deux personnes avec qui Soledad ne pouvait absolument pas rétorquer. La première parce qu’elle était toujours dans l’optique de se faire bien voir et que ce n’était pas seulement deux heures après leur rencontre qu’elle allait pouvoir se détendre. La seconde parce que tout se qu’elle faisait, elle le faisait avant tout pour l’aider, même si le résultat n’était pas toujours là. « Je crois deviner dans quel domaine, j’espère pour vous que ça en vaut la pei-Aie ! » Soledad tourna un regard mortifié vers James. C’était définitif, ses joues n’allaient jamais retrouver leur couleur naturelle. Pas besoin qu’il termine sa phrase pour comprendre là où il voulait en venir. Elle aurait bien remercié Elyzabeth pour son intervention, mais elle était trop embarrassée pour ça. Par Merlin, pourquoi est-ce que tout le monde dans cette famille était aussi à l’aise avec les allusions ? « La cuisine. Il m’a promis de cuisiner pour moi pendant les prochains mois. » S’empressa-t-elle d’ajouter pour éviter que les esprits ne dérivent trop. C’était certainement trop tard, mais elle pouvait toujours espérer. Et arnaquer Doryan au passage.

« Toi tu te tais. Tout ça pour dire que oui Soledad, nous sommes très contents de vous avoir chez nous, nous sommes ravis de vous avoir rencontré. » La mexicaine eut un bref regard pour son amoureux qui venait de se voir interdire de parler avant de se tourner vers la moldue. Elle considéra un instant Elyzabeth, consciente que rien ne l’obligeait à dire de telles choses. Elle savait que tout était relatif, que cela ne faisait que quelques heures que les Rosebury avaient fait sa rencontre, qu’il fallait bien plus que ça pour se faire un avis sur une personne, mais ça lui faisait aussi terriblement plaisir à entendre. « Moi aussi, j’en suis ravie. » Répondit-elle en adressant un grand sourire à la mère de famille. Même si Doryan avait dû batailler pour la faire venir, même si elle passait son temps à manquer de mourir de honte, elle était quand même heureuse d’être là, de voir où son amoureux avait grandi et de faire la connaissance de ses parents. Sûrement aurait-elle pu profiter encore un peu de cet instant de paix, mais Elyzabeth décida de se tourner vers Alice pour lui demander d’où venait sa question. « C’est parce que tata Sol elle voulait que vous l’aimiez et elle avait peur de vous demander, elle a un peu peur de vous. » Clairement, les joues rouges revinrent à la vitesse de l’éclair. Aussi rapidement que maman Rosebury leva la tête pour poser son regard sur elle, l’esprit préoccupé. Mais pourquoi est-ce que les enfants ne pouvaient donc pas garder un secret ? C’était terrible ça. Ah, et Doryan était loin de l’aider. « Psst, Sol, rassure là avant qu’elle nous fasse une crise de panique. » La mexicaine tourna de grands yeux vers le pompier. Consciente d’être la ligne de mire de toute la tablée, elle s’efforça de garder son calme et d’adopter le même ton que son amoureux. « Et moi alors ? » Ca faisait depuis qu’elle avait mis les pieds dans la maison -non que la voiture était entrée dans l’allée- qu’elle était au bord de la crise de panique. Tout ça à cause d’une seule personne. Bon, d’accord, de deux, mais elle n’avait que son amoureux sous la main et elle n’allait certainement pas blâmer papa Rosebury. Il lui faudrait certainement encore deux ou trois rencontres pour s’en sentir capable. « C’est de ta faute. » Conclut-elle dans un chuchotement empressé. C’était lui qui l’enquiquinait, lui qui avait poussé Alice à l’interroger, mais étrangement c’était à elle de se montrer rassurante. Alors qu’elle était absolument tout sauf rassurée. C’était vraiment injuste.

Avec un petit raclement de gorge discret, Soledad se redressa. Elle n’avait aucune idée de comment elle pourrait rassurer qui que ce soit ce soir, mais elle pouvait toujours tenter. « C’est vrai j’avais un peu peur de cette soirée. Mais c’est normal, non ? » Admit-elle avec un léger sourire. Autant jouer la carte de la sincérité, ça ne pouvait pas faire de mal. Surtout que dans une telle situation, peu de personnes seraient dépourvues de craintes à sa place. Il fallait dire que Soledad avait eut toutes les raisons du monde d’avoir peur, ce qu’elle s’appliqua à expliquer. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en vous rencontrant. » Même si elle avait bien voulu croire Doryan quand il lui avait affirmé que ses parents étaient des gens adorables, ça n’était jamais évident de rencontrer ses beaux-parents. Encore plus quand la relation qu’elle entretenait avec le moldu n’avait que trois mois. Et encore plus quand elle savait comment pouvait être son petit ami. « Et je savais exactement avec quel genre de bêtises Doryan allait m’embêter. » Ca non plus ça n’avait pas été pour apaiser ses craintes. Parce que si face à lui, Soledad n’avait aucun mal -et aucun remord- à lui répondre, avec ses parents pour écouter c’était tout de suite moins facile. Entretenir son image de la belle fille parfaite -ou presque- et rétorquer aux bêtises de leur fils n’étaient pas exactement compatibles. Surtout vu les bêtises que Doryan était capable de sortir. « Mais maintenant t’as plus peur, hein ? » Ah, maintenant Alice avait décidé de venir en aide à sa grand-mère. La mexicaine offrit un sourire à la fillette, décidément bien trop curieuse pour le bon déroulement de cette soirée, et secoua négativement la tête. « Maintenant c’est juste les bêtises de ton oncle qui me font peur. » Lui souffla-t-elle sur le ton de la confidence. Elle jeta un coup d’œil innocent à Doryan et se saisit de son verre de vin pour en boire une gorgée. Elle avait l’impression de s’en être plutôt bien sortie et se sentit presque rassurée quant au reste de la soirée. Presque.

En tout cas, James avait l’air de se satisfaire de sa réponse, puisqu’il leva son verre en direction des amoureux, un éclat rieur dans le regard. « En même temps, vu votre programme, ce serait dommage que vous ayez peur de nous ! » Ah non, il n’allait quand même pas recommencer avec cette histoire de mariage, emménagement et bébé dans l’année. Soledad n’eut même pas le temps de rougir, de s’étouffer avec sa boisson ou d’ouvrir de grands yeux qu’Elyzabeth fusillait déjà son mari du regard. Ce qui n’eut pas l’air d’avoir grand effet. « Quoi, c’est vrai. Ce serait trop bête que ces peurs nous privent de tous les futurs petits enfants qu’on va avoir. » Il n’avait pas tort, Soledad voulait bien en convenir, mais ce n’était tout de même pas le peine de mentionner ça pour une première rencontre. Elyzabeth paru réfléchir un instant aux dires de son époux avant de pencher la tête sur le côté, arrivant apparemment à la même conclusion. « De toute façon, vous n’aviez pas grand-chose à craindre, Soledad, Doryan nous avait dit le plus grand bien de vous. » La mexicaine sourit. En temps normal, elle se serait amusée à remettre en question les paroles de la moldue, mais là, étrangement, elle n’avait pas de mal à la croire. « Bon, même si vos goûts en parfum de glace, ce n’est pas trop ça. » Quoi ? Soledad ouvrit la bouche, scandalisée, mais la referma sans avoir dit un mot. Pour avoir eu ce débat de nombreuses fois avec Doryan, elle pouvait deviner comment cette conversation allait tourner. Même pour être acceptée par papa Rosebury, elle n’allait pas renoncer à la supériorité de la glace au chocolat sur celle à la fraise. Et puis, elle venait d’entendre quelque chose de plus intéressant que ça à ne pas laisser passer. « Alors comme ça, tu as parlé de moi ? Je ne sais pas si je dois demander à en savoir plus ou pas. » Elle posa des prunelles à la fois amusées et curieuses sur Doryan. Ne pouvant s’empêcher de se demander s’il allait répondre ou si elle allait devoir se tourner vers ses parents pour en savoir plus.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mer 27 Avr - 20:10
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Finir épuisé, c’était quelque chose qui plaisait bien à Doryan. Son imagination représentait leurs deux corps nus après un moment d’intimité. Avec ça, compliqué de ne pas être partant. Sauf que voilà, ça n’était pas ainsi que Soledad voyait les choses. C’était clairement un problème d’imagination du côté de son amoureuse. Qui, excepté elle, pouvait bien penser à envoyer son mec balader sa chienne pour l’épuiser. Elle avait toutes les cartes en mains, face visible en plus, c’était pas du tout de l’aléatoire dans l’histoire, elle arrivait quand même à prendre la mauvaise carte, c’est fort, c’est très fort. Elle choisissait délibérément la mauvaise carte, il ne voyait que ça, elle savait très bien ce qui fonctionnerait avec Doryan, elle aimait aussi ses moments, mais pour le simple plaisir de faire suer le monde ou de passer pour la fille qui n’a pas de relations sexuelles avec son copain ou qui n’y pense pas, elle prenait cette mauvaise carte. Peut être que dans une autre famille, ça serait passé comme une lettre à la poste, dans la famille Rosebury, compliqué, tout le monde – sauf Alice – connaissait bien Doryan et savait qu’il ne loupait jamais une occasion dans ce domaine. Mais en réalité, même Soledad savait ça, pour sûr qu’elle faisait ça exprès pour l’enquiquiner. Puisqu’elle voulait à tout prix qu’il parte en balade s’épuiser, sans elle et qu’il avait mentionné la nuit parce que c’est souvent à la tombée de la nuit qu’ils se retrouvaient, travail oblige, il la provoqua, attendant de voir Soledad disant non à Belle. L’argument fit mouche, le roulement d’yeux évoquait clairement une défaite cuisante pour Soledad, mais bien sûr qu’elle viendrait avec lui. Sa phrase était magique aussi et fut contrée en une demi-seconde « C’est pas plutôt toi qui utilise mon chien pour parvenir à tes fins ? » En premier lieu, il n’avait pas évoqué sa chienne, trouvant plus intéressant d’être épuisé par Soledad que par une longue balade dans les rues de Londres. Forcément, il essaya de rallier Soledad à sa cause, ce qu’il fallait insister pour un moment qu’elle appréciait sans doute autant que lui, c’était hallucinant ce qu’elle aimait l’embêter. Très bien, il n’abuserait pas, de toute façon, elle le connaissait, il n’abusait jamais.

Il la laissa souffler un bon moment, la raison à cela ? Il racontait l’histoire de leur rencontre et il fallait bien un peu de sérieux pour rendre les choses plus belles qu’elles n’avaient été en réalité. Par cette histoire, c’est surtout une autre facette d’eux qu’il dévoila, l’affection qu’ils se portaient, si lui racontait presque n’importe quoi, Soledad l’épaulait, complétant ses dires, étoffant son histoire de détails fictifs mais qui démontrait qu’ils savaient se venir en aide. C’est juste qu’il y avait peu de raisons pour Doryan de venir en aide à Soledad ce soir, elle n’était pas en danger, elle était même en terrain conquis – sauf quelques révoltes du côté du papounet – il pouvait donc l’enquiquiner, profitant allègrement du fait qu’elle avait un peu de mal à rétorquer. Elle aurait tout le temps de lui arracher des victoires par la suite, pour le moment, il vainquait sans gloire et sans panache mais seul le résultat comptait à cet instant. Bon il fut bien obligé de remettre sa victoire écrasante à plus tard, une question fut posée par Alice qui avait besoin de savoir certaines choses pour mieux imaginer la scène certainement et pouvoir mieux comprendre comment ils étaient devenus amoureux. La réponse de Soledad, il n’avait pas tellement envie de l’entendre, sans savoir exactement ce qu’il craignait dans la vérité qu’elle pourrait dire. Quelle importance cela pouvait-il bien avoir d’entendre qu’elle n’était pas amoureuse ? ça ne changeait rien, ils étaient amants, ils passaient du bon temps ensemble, ça aurait dû être la seule chose qui importait. Il répondit, c’est tout ce qu’il fallut noter, il répondit, sans mentir forcément, amplifiant sans doute des choses mais le fond était véridique. Grand seigneur de guerre, il abandonna une autre victoire qu’il aurait eu haut la main en invitant Soledad à l’accompagner dans la cuisine, accompagnés de leur nièce et de Belle. Elle doutait de la bienveillance de son copain à son égard, s’attendant à ce qu’il quitte son rôle de copain sympathique à tout instant. Ça ne fut pas du tout le cas, il expliqua à Alice, puisqu’elle était présente et qu’elle jouait le rôle d’arbitre entre eux, indépendamment de sa volonté et un arbitre totalement partial soit dit en passant, qu’en réalité, ils s’embêtaient tous les deux habituellement, juste aujourd’hui parce que Sol avait peur de ses beaux-parents, elle ne mouftait pas, laissant le champ libre à son copain. Pourtant, Doryan jouait à la fois le rôle de l’enquiquineur de première – ne souhaitant se laisser ravir cette place par personne et encore moins son père – comme lorsqu’il lui annonça qu’il ne comptait pas s’enfuir avec elle, choisissant avec soin les souvenirs évoqués, tout comme elle contrairement à ce qu’elle avançait, et à la fois son rôle de partenaire avec cette histoire de sentiments amoureux qu’il épargnait à la demoiselle.

Le plan qu’il avait monté avec Alice prit l’eau très rapidement, la faute au père de Doryan bien trop têtu pour le propre bien de sa belle fille et celui de Doryan pour l’occasion. En temps normal, il faisait en sorte de toujours avoir de quoi rebondir et s’acharnait à lutter, têtu comme pas permis. Sauf que là, il ne s’agissait pas vraiment de lui mais plutôt de Soledad et si elle se rasseyait sans lutter, alors qu’il connaissait son caractère, LUI, qu’il savait l’entêtée qu’elle pouvait être et la réplique qu’elle pouvait donner, il n’allait pas se battre pour elle. Il voulait bien l’épauler, pas faire tout le travail, quand bien même le sujet n’était pas le préféré de l’amoureux. S’il n’avait pas eu le nez fin, pas trop en tout cas, le portrait d’elle dessina de lui n’était pas le portrait le plus flatteur qu’elle aurait pu faire mais il était tellement réaliste, c’était tout à fait lui qu’elle peignait et la façon dont elle disait les choses démontrait surtout que c’était eux, cette façon de s’enquiquiner à longueur de temps, de toujours tout faire pour avoir le dernier mot, semblait décrire à la perfection le lien qui les liait, même si parfois, quand un danger fictif les menaçait Doryan savait aussi se montrer plus sérieux. Si lui aurait décrit leur relation comme étant amusante, ça ne fut pas l’angle choisit par son père qui préférait le traiter de provocateur, véridique s’il en est et de chieur, un portrait pour le moins réel, Doryan ne pouvait le nier mais pas des plus flatteurs. Heureusement que Soledad était sympathique et préférait voir les choses sous un autre angle. Ah ça, elle ne s’ennuyait pas et lui non plus, d’ailleurs. Il faudrait qu’un jour il enregistre leurs échanges verbaux et qu’il fasse écouter à ses parents, ils verraient que Sol était pire que lui… bon peut être pas pire, à son niveau alors. Puisqu’on le critiquait allègrement ce soir, il décida de prendre les propos de Sol et de flatter son propre ego. Tiens, mademoiselle je manque de courage ce soir décida de se moquer de son copain. Il haussa un sourcil « Tu veux qu’on parle des tiens ? Ton talent caché c’est de tresser les cheveux, excuse moi mais tu fais rêver perso » « TATA SOL TU SAIS FAIRE DES TRESSES DE LA REINE DES NEIGES !? » Ah petite erreur de la part de Doryan qui se faisait, une fois de plus, couper la parole ce soir par quelqu’un de sa famille le bonheur des pnj qui interrompent . Visiblement le talent caché de Soledad intéressait beaucoup Alice, en même temps elle était reloue avec sa période reine des neiges, il aurait dû y songer que ce talent l’intéresserait beaucoup. « Tu peux m’en faire une ? » voilà qu’elle se mettait de côté pour laisser sa tata lui tresser les cheveux, tout en balançant une petite bombe au passage en demandant à ses grands-parents s’ils aimaient sa tata Sol… un génie cette petite, imbattable.

Franchement c’était un bonheur sans nom cette conversation, probablement parce que Soledad essayait de s’en tirer et que ça ne fonctionnait pas du tout. Il faut dire que là, ils étaient lancés les Rosebury. Il faut croire que le sujet apprécions-nous Soledad était un sujet des plus intéressants. Puisqu’ils ne s’intéressaient pas à Doryan et Soledad, bon un peu quand même vu qu’ils parlaient d’eux, enfin surtout de Soledad en fait, Doryan étant juste le sujet par extension mais c’est peu important, il essaya d’entraîner, une nouvelle fois, sa copine dans un coin isolé de la maison pour lui faire l’amour. Un endroit qui n’était pas choisi au hasard, d’ailleurs. Ça avait l’air de l’amuser, à défaut d’avoir une réponse positive. Parlons en de sa réponse d’ailleurs, comment ça c’est maintenant qu’il lui proposait de prendre la fuite, il fit une moue peu convaincu « Si tu vois ça comme une façon de prendre la fuite, sache que je t’ai proposé plusieurs fois mon aide alors, en entrant dans la propriété, en entrant dans la maison, dans la cave, après les photos. C’est toi qui ne veux pas prendre la fuite, ne mélange pas tout. J’étais le premier partant. » Et il l’était toujours, surtout s’il y avait rapports à la clé, elle pouvait en être sûre. Elle ne voulait pas s’enfuir avec lui, voilà tout, ayant trop peur de ce que ses beaux-parents pourraient bien penser d’elle – alors que c’était évident, elle s’envoyait en l’air avec leur fils. De ce fait, Doryan évoqua la raison pour laquelle il ne l’avait pas ramené chez eux avant, la fautive c’était Soledad. Elle se défendit en rappelant un point qu’il avait volontairement oublié, c’est fou comme il oubliait vite parfois, il avait promis de faire des alliances contre elle. Il n’essaya même pas de faire l’innocent, se contentant de sourire à Soledad, en même temps, il ne lui avait pas menti, c’est bien ce qu’il faisait, des alliances avec tout le monde et même sans allié, il arrivait à bien l’enquiquiner ce soir. Si son père intervint et que forcément, Doryan eut un large sourire, à la fois parce que fallait oser ce genre de commentaires – et qu’il assumait parfaitement le fait de se taper Soledad – mais aussi et surtout parce que Soledad s’était tournée direct vers lui, les joues plus que cramoisies. Et pourtant, si elle était gênée, si de toutes les conversations abordées ce soir, celles qui touchaient à sa sexualité devaient être les pires à ses yeux, ça ne l’empêcha pas le moins du monde de répondre et de foutre Doryan dans la panade. Faire la cuisine pour elle ? Mais n’importe quoi, il ne faisait pas ce genre de promesses, qu’est ce qu’elle racontait encore.

Il aurait bien répliqué et pour une fois, pas du tout avec des sous-entendus, qui n’étaient pas du tout subtils, on est tous bien d’accord, sauf que sa mère exigea de lui qu’il se taise. S’il obéit, ça n’était pas du tout parce qu’il était obéissant comme fils, plutôt qu’il ne coupait pas la parole, lui et qu’en prime, elle adressait des mots forts sympathique à son amoureuse, il laissait donc faire, souhaitant que Soledad entende ça et qu’elle soit partante pour revenir. Il aurait tout le temps de revenir sur cette histoire de cuisiner pour elle plus tard dans la soirée ou alors… il lui laissait cette petite victoire ? Hum c’était embêtant tout de même, il n’aimait pas ne pas rétorquer sur un sujet aussi important que faire la nourriture pendant des mois, tout ça pour une rencontre en plus, franchement il allait lui faire des patates à l’eau, elle allait vite changer d’avis. Voilà, tout compte fait, après réflexion, il se vengerait plus tard, il pouvait lui donner l’illusion qu’elle avait gagné, elle regretterait plus tard, c’était une idée parfaite. En prime, même lorsqu’il lui concédait une victoire, il fallait que quelqu’un d’autres mette Soledad dans la panade, c’était magique et c’était merveilleux, à la question de sa mère et à la réponse de sa nièce, hop Soledad rougissait. Bon le petit problème, c’était surtout que la mère de Doryan était stressée tout d’un coup. Les clés étaient entre les mains de Soledad, c’était un peu elle qui avait peur de rencontrer les parents, peur des parents tout court d’ailleurs, forcément que Doryan la poussa à rassurer sa mère. Sa réponse le fit hausser un sourcil, comment ça et elle ? Non mais elle était en pleine forme Soledad. Comment ça c’était de sa faute à lui, non mais tout de suite, ce qu’il ne fallait pas entendre, c’est moche de reporter la faute sur les autres « Ma faute ? J’ai rien dit du tout, c’est Alice, accuse les bonnes personnes au moins. » Bon, c’était peut être un peu de la mauvaise foi, raison pour laquelle il rajouta avant qu’elle ne prenne la parole, son plaisir personnel que de l’empêcher de rétorquer de toute façon « Il me semble avoir lu dans ton avenir que je serais toujours là pour toi, ne t’en fais pas mon amoureuse, si tu fais une crise de panique et que tu défailles, je serais là, je te ferais du bouche à bouche pour te sauver la vie. Tu ne crains rien du tout, je veillerais toujours sur ton cul. » dans tous les sens du terme soit dit en passant.

Si elle lui râlait dessus, elle se montra néanmoins compatissante envers sa belle-mère, en quête du titre tant convoité de belle fille parfaite ? Alors si la question lui était posée, oui c’était normal d’être un peu anxieux à l’idée de rencontrer la belle famille, ça il voulait bien l’entendre, ça n’était jamais évident, peur d’être mal jugé ou que le courant ne passe pas bien. Par contre, c’était bien le seul argument raisonnable que sortit Soledad, il sa râcla la gorge sans aucune discrétion en entendant Soledad dire qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre ? Quoi, il lui avait fait un portrait des plus véridiques de ses parents, ils étaient des gens sympathiques qui l’accueilleraient avec plaisir, qu’elle n’avait pas s’en faire, que tout irait bien. C’était exactement le cas, tout allait bien, bon elle avait les joues un peu rouges, certainement la température de la pièce, c’est vrai que lui aussi avait un peu chaud maintenant qu’il y pensait. Ça n’était pas du tout parce qu’il l’embêtait, seul les gens aigris diraient ça. En parlant d’embêter, et voilà, elle l’affichait, elle savait quoi s’attendre avec son copain. A défaut de culpabiliser, il lui souffla un baiser, oui il adorait l’embêter, il profitait de ses silences ce soir comme elle l’aurait fait si les rôles avaient été inversé, il l’espérait pour elle en tout cas. Alice semblait en mission pour sa grand-mère et peut être un peu pour Soledad aussi, voulant savoir si tout était rentré dans l’ordre et que Soledad n’avait plus peur. Oh pour ce que Doryan constatait, ça n’était pas encore parfait, elle ne rétorquait pas trop, bien loin de la demoiselle qu’il fréquentait depuis des mois. Bien évidemment, ça ne fut pas ce qu’elle avança, l’inverse aurait été pour le moins étonnant, elle avait peur uniquement de ses bêtises à lui. Il haussa un sourcil, peu convaincu et ne culpabilisant pas le moins du monde. « Je dis des bêtises moi ? » Alice, traîtresse comme pas deux hocha la tête « Tout le temps. » Il fallait que Doryan parle à son frère, ça n’allait pas du tout cet enfant, elle ne défendait pas du tout son oncle. « Merci Alice pour ta franchise. » Quel enfant indigne, il n’allait plus la vouloir chez lui si ça continuait… bon d’accord, c’était impossible, il l’aimait trop pour être crédible, même en pensée.

Loin de se préoccuper des échanges sur le côté bêtise de Doryan, en même temps, ce n’est pas comme si c’était une découverte pour les Rosebury que d’apprendre que leur enfant disait des bêtises et qu’il profitait de cette soirée pour enquiquiner cette pauvre Soledad, le père de ce dernier prenait la relève. Tiens, elle n’en avait pas parlé de ce détail Sol, elle accusait son amoureux, par contre aucune remarque sur le fait que son beau-père disait des bêtises lui aussi. Tout le monde s’en était rendu compte mais elle avait mentionné uniquement Doryan, quelle copine indigne, toujours décidée à être la belle fille parfaite. Et voilà, lui de son côté, il était reparti avec son histoire de petits enfants, mais il fallait qu’ils arrêtent, non parce qu’elle ne disait rien mamie Ely, se contentant d’un regard qui n’était pas très flippant, mais elle était exactement pareil. Le mieux c’était encore d’ignorer, le fait de faire des enfants, ça ne regardait personne d’autre qu’eux, pour le moment ça n’était pas à l’ordre du jour et c’était tant mieux pour tout le monde. Pour une fois, Soledad sembla être de son avis et ne prit pas la parole pour dire que les enfants n’étaient justement pas au programme.

Ah voilà, sa mère avait décidé de montrer Doryan sous son plus beau jour, il avait dit que du bien de sa copine. En même temps, il aurait été complètement crétin de dire du mal d’elle s’il comptait la ramener ici. Dans tous les cas, il n’était pas le genre de personne à dire du mal des gens, sauf Olivia peut être mais elle c’est normal, c’est la base. Son père trouva bon de gâcher le meilleur moment de Doryan de toute la soirée, celui où il passait pour un gars bien… Merci papa n’est ce pas. Voilà qu’il mentionnait la critique de Doryan à propos du parfum de glace préféré de son amoureuse. Après, il assumait totalement, elle avait vraiment un palais déplorable à ce sujet-là. C’était dans ces moments là qu’il constatait que Sol était loin d’être à l’aise, elle ne défendit pas la glace au chocolat, il était évident qu’elle n’avait pas changé d’avis à ce sujet mais autant s’opposer à Doryan à ce sujet, ça allait, autant à son père, oulah bien plus compliqué. Par contre, elle était curieuse, s’étonnait-elle vraiment qu’il ait parlé sur elle. N’en avait-elle pas eu une première vision lors de la soirée où elle avait rencontré Charly ? Dans tous les cas, il confirma « Bien sûr que j’ai parlé de toi, j’étais bien obligé de faire une petite présentation pour que je puisse t’inviter. » « On est d’accord que la première fois qu’il nous a parlé de Soledad, il n’était pas question d’invitation ? » Est-ce-que vraiment un parricide était mal vu par la société ? Non parce que Doryan envisageait l’idée et cela même si c’était tout à fait réel comme propos, que son père n’inventait rien. Il lança un regard à sa mère qui, devait être bien plus maline que les deux garçons puisqu’elle resta neutre « Je ne me souviens plus. » réponse acceptée, cela voulait dire que ça datait mais l’idée d’une rencontre entre Soledad et sa famille datait de longtemps aussi donc ça ne surprendrait pas plus que cela Soledad. Réfléchissant à ce qu’il pouvait répéter de ses propos, il eut le malheur de le faire à haute voix « Qu’est ce que j’ai bien pu dire sur toi. » « Tu veux que je t’aide, je m’en souviens très bien. » « Oh non merci ça va aller, tu vas dire des bêtises. » « Je complèterais alors. » « Oh non plus, te sens pas obligé, ça sera complet. » enfin il avait dû dire tellement de choses qu’il ne se souviendrait pas de tout mais nul besoin de compléter « Je leur ai dit que Belle avait flashé sur toi. » « Comme Doryan. »

Il lança un regard  dubitatif à son père pas convaincu de la pertinence de son intervention, le mieux c’était encore de demander à Soledad, pour sûr qu’elle allait adorer la question « Tu trouves que je te saute dessus dès que tu arrives chez moi ou dès qu’on se rejoint quelque part et que je passe mon temps à essayer de te léchouiller ? » Au moins, il y en avait une que ça faisait rire, c’était Alice qui devait imaginer la scène « Fais gaffe toi là-bas, un coup de langue sur ta joue est si vite arrivé. » En réponse, elle plaqua ses deux mains sur ses joues pour ne pas être la victime de léchouilles de tonton. « Comme je te l’ai dit, j’ai jamais vraiment ramené de petite amie ici. » « On croyait qu’il était gay. » Ah bon, première nouvelle, les allusions avec Charly étaient trop subtiles, c’est nouveau « ça veut dire quoi guè ? » Doryan lança un sourire à son père, en lettre d’or s’afficha certainement sur son front BIEN FAIT, comment il allait faire le gros malin maintenant. « euh. »  Oh quelle réponse de qualité « Joyeux, ça veut dire joyeux. » répondit madame Rosebury tout en fusillant James du regard « Tu trouvais tonton Doryan triste avant qu’il soit l’amoureux de tata Sol ? » Doryan secoua la tête négativement la tête « Non mais elle va prendre la grosse tête si vous dites que c’est sa présence qui m’a donné le sourire. » surtout quand au départ, il était question d’être homosexuel et non pas triste, fallait pas tout mélanger. « Ils voulaient savoir ce qui était différent avec toi. Je leur ai dit que tu étais une partenaire géniale lorsqu’il s’agissait de gagner les compets de décorations et que la victoire écrasante de notre déco d’Halloween sur la leur c’était parce qu’on avait fait équipe toi et moi. » Comme ça, il rappelait au passage qu’ils les avaient explosé et qu’il le vivait super bien à titre personnel « Qu’en plus tu étais vraiment cool puisque tu avais accepté de cuisiner et de manger avec moi le surplus de citrouilles que j’avais acheté. » Il toussota en reconnaissant « J’ai peut être pas dit le vrai nombre qu’on avait en trop. » En même temps, est ce qu’il était nécessaire de le rappeler « Du coup j’en ai profité pour dire à ma mère que si elle faisait trop de choses à manger ce soir, ce qui est le cas, tu serais assez cool pour en ramener toi aussi des tupperware chez toi, je n’ai pas menti n’est-ce pas ? » Oh et tant qu’il y était, puisque son père avait gentiment parlé des goûts de glace déplorable de Soledad, il rajouta à ce sujet « J’en ai profité pour dire qu’il valait mieux éviter la glace à la fraise traditionnelle cette année parce que tu étais une reloue, que toi tu aimais le chocolat, ce que personne a compris. T’as vu comme je suis un copain exemplaire, je n’ai pas menti pour pas que tu aies à te forcer, ça mérite une récompense non ? » La traditionnelle glace à la fraise ? Oui alors là c’était peut-être un mensonge, il n’y avait jamais eu de tradition glace à la fraise ici. Il compléta la description qu’il avait fait de Sol par les termes suivant « Je leur ai dit que tu étais la fille la plus têtue que je n’avais jamais vu, que de réussir à avoir le dernier mot avec toi c’était un véritable challenge mais que j’adorais ça, devoir me battre pour avoir le dernier mot. Et pourtant, tu es là ce soir et tu me laisses avoir le dernier mot sans arrêt. Est-ce que j’ai menti à mes parents en disant cela ou est-ce que ce soir tu fais ta timide mon amour et que tu n’oses pas parce qu’ils sont là ? » Il lui adressa un grand sourire, essayant de la faire sortir de sa zone de confort « Mais tu vas la laisser tranquille un peu. Il est comme ça tout le temps avec vous ou ce soir c’est votre fête ? Qu’est ce qui vous a convaincu de venir ? Surtout que vous n’avez pas l’air surprise du phénomène, non Doryan, c’est pas un compliment, qu’il est. » Ah, elle était quand même intéressée maman Rosebury et si elle voulait en savoir un peu plus sur l’état d’esprit de sa belle-fille, essayant de savoir si elle pouvait se projeter réellement avec cette histoire de petits enfants, à n’en pas douter, mais crotte qu’ils demandent à Kayla d’en faire, merde Lyam avait de l’entraînement, sûrement qu’il voudrait faire une fratrie à sa fille. « J’espère que vous vous vengerez. » Ok c’était décidé, c’était mort, ils auraient pas d’enfants juste pour l’enquiquiner, ça apprendrait à maman à pousser Sol à la vengeance, c’est petit ça hein.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 2 Mai - 18:12




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Peu importe ce que disait Soledad, Doryan s’arrangeait toujours pour tout retourner à son avantage. Peu importe les arguments, les explications, les provocations, le moldu parvenait toujours à ses fins. Même s’il devait complètement déformer ce qu’avançait la mexicaine pour y arriver. Il fallait dire que ce soir, ce n’était pas bien difficile pour lui, dans son besoin de faire une bonne première impression et son envie de se faire apprécier, Soledad se privait la plupart du temps de répliquer. Elle laissait la voie complètement libre à son amoureux et il en profitait allègrement. Il ne montrait aucun signe de compassion et encore moins de remords. A n’en pas douter, il trouvait certainement toute cette situation particulièrement plaisante alors que Soledad avait l’impression d’avancer sur un champ de mine, sans cesse à l’affut de la prochaine bêtise qu’il allait lui faire tomber sur le coin du nez et qui n’allait pas manquer de la faire bafouiller face à ses beaux parents. Ainsi, il était normal qu’elle cherche par tous les moyens à gagner un peu de tranquillité, le seul problème c’était que Doryan était loin de voir les choses de la même manière qu’elle. Pour changer. Et qu’il en profitait pour l’enquiquiner au passage. Pour changer bis. Quand elle parlait de la fatiguer grâce à des balades avec Belle, il parlait de passer ses nuits avec elle, qu’à cela ne tienne il pouvait tout à fait promener sa chienne de nuit. Même si Soledad devait avouer qu’elle serait certainement incapable de résister aux grands yeux de la dalmatienne et qu’elle finirait sûrement par les accompagner. Une défaite qui ne l’empêcha pas de râler. « C’est pas plutôt toi qui utilise mon chien pour parvenir à tes fins ? » Bon d’accord, il marquait un point, c’était elle qui avait mentionné Belle en premier. En même temps, la chienne avait été l’argument parfait pour sa démonstration. Bien sûr, il était hors de question de le reconnaitre ouvertement devant Doryan. Soledad fit la moue, « Ne dis pas de bêtise, je ne fais que penser à son bien-être. Pour qui me prends-tu ? » Lui lança-t-elle d’un ton innocent en battant des cils. Elle jouait avec la mauvaise foi mais ce n’était pas bien grave. Ce soir elle laissait bien assez de victoires comme ça à son amoureux, il n’allait quand même pas s’en plaindre.

Il était déjà terriblement difficile pour la mexicaine de survivre à toutes les bêtises et questions gênantes de Doryan, mais quand le reste de la famille s’y mettait, c’était encore pire. Elle se retrouvait seule face à toute la famille et surtout sans grande possibilité de réponse. Peut-être qu’un jour elle serait assez à l’aise avec les Rosebury pour rétorquer librement mais pour le moment ce n’était clairement pas le cas. Lorsque Doryan s’embarqua dans le récit -totalement inventé- de leur première rencontre, elle trouva que c’était une bonne idée. Autant changer complètement de sujet, et puis cette fois ça leur donnait l’occasion d’être complices et non pas adversaires ce qui était tout de même bien plus plaisant pour elle. Elle fut cependant bien forcée de revoir son opinion quand il commença à inspirer des interrogations embarrassantes à Alice. La fillette aurait pu se concentrer sur cette histoire de dragon, c’était bien les dragons, c’était impressionnant, ça aidait à construire des histoires sympas, mais non, plutôt que de s’intéresser à une bestiole passionnante, la blondinette préféra les interroger sur leurs sentiments. Aussitôt la nervosité de Soledad revint à la charge puissance mille, à tel point que Doryan se porta volontaire non seulement pour répondre en premier, mais aussi pour la sortir de là en l’entrainant dans la cuisine. Comme quoi, son amoureux était décidemment plein de surprises, et pas forcément que des mauvaises surprises, ce soir. S’il en profita tout de même pour l’enquiquiner au passage, il lui proposa aussi un plan pour esquiver la question des sentiments qui avait été repris avec force d’enthousiasme par James. Soledad n’était pas totalement convaincue par la réussite du plan mais puisqu’elle n’avait pas de meilleure idée à proposer, elle accepta de tenter le coup. Sans grande surprise, ce fut un échec retentissant. La mexicaine cru réussir l’espace d’un instant, mais Papa Rosebury était bien trop intéressée par la réponse à sa question pour la laisser filer aussi facilement.

Malheureusement pour elle, Soledad ne voyait pas comment s’en sortir sans avoir à donner une réponse. Au fond, ce n’était pas la question des sentiments qui la gênait le plus, c’était de devoir se la poser devant ses beaux-parents. Cela ne faisait que quelques semaines qu’elle était avec Doryan, elle n’avait même pas encore eu l’occasion de s’interroger sur ses sentiments pour lui. Ils passaient de bons moments ensemble, elle se savait attachée à lui, elle n’allait certainement pas le nier et ça lui suffisait amplement pour le moment. Il était inutile de s’embarrasser avec un sujet aussi important que celui de l’amour. Pourtant, cette fois elle devait bien y faire face. Certainement cramoisie -oui- Soledad fit de son mieux pour répondre avec sincérité et retenue. Si Doryan avait accepté de jouer le jeu, alors elle aussi pouvait en faire de même. Tout en s’efforçant d’ignorer les regards curieux qui se posaient sur elle et les sourires que provoquaient ses dires, elle choisit de prendre en exemple plusieurs de ses moments avec le moldu. Non, elle ne narra pas tous leurs moments de complicité et d’affection, mais plutôt toutes les fois où il l’avait embêté et provoqué. En fait, elle trouvait ça bien plus parlant, bien plus révélateur de leur relation. Parce que s’il ne manquait jamais de la faire râler et lever les yeux au ciel, il la faisait aussi rire et sourire. Et si elle ne cessait de le maudire, elle adorait aussi chacun des moments passés à ses côtés. Vu l’éclat qui brillait dans les prunelles des Rosebury, ils avaient l’air de trouver sa réponse extrêmement intéressante, sûrement même bien plus qu’elle ne l’avait prévu. Elle ne serait pas étonnée qu’ils soient déjà en train d’en tirer plein de conclusions. Tant pis, elle aurait tout le temps de se poser plus de questions plus tard. Pour le moment Doryan et elle étaient bien comme ça, c’était le plus important.

Apparemment, les conclusions que James tiraient de sa réponse n’étaient peut-être pas exactement celles que Soledad avait imaginé. Le moldu n’hésita pas à dire que ce qui plaisait à la mexicaine était le coté provocateur de son fils. Si la réplique fit rire la brune, elle tempéra tout de même ses propos en avançant qu’avec le pompier elle était loin de s’ennuyer. Une évidence vu le portrait qu’elle venait de peindre, mais au fond le père de famille n’avait pas totalement tort. Doryan ne cessait de la surprendre, et même si souvent elle finissait par le maudire, elle ne pouvait qu’avouer qu’elle adorait ça. Bien sûr, son amoureux en profita pour se lancer des fleurs et mettre en avant tous ses talents, qui souvent étaient surtout des bravades. « Tu veux qu’on parle des tiens ? Ton talent caché c’est de tresser les cheveux, excuse-moi mais tu fais rêver perso » Ce fut au tour de Soledad de hausser un sourcil, tout à fait prête à défendre son talent ô combien important. Elle n’en eut cependant pas le temps, d’ailleurs Doryan ne put même pas finir sa phrase qu’il était coupé par une fillette surexcitée. « TATA SOL TU SAIS FAIRE DES TRESSES DE LA REINE DES NEIGES !? » Ah, Soledad venait de perdre l’ouïe. Elle ne put retenir un sourire en voyant l’enthousiasme d’Alice. « Tu peux m’en faire une ? »  Elle ne put s’empêcher de sourire encore plus quand elle se souvint qu’ils avaient parlé de ce sujet à Halloween et qu’elle avait avancé l’idée que ça lui ferait gagner des points auprès de la petite. Vu comment elle sautillait littéralement sur sa chaise, c’était bel et bien le cas. « Bien sûr, tourne-toi. » Joignant le geste à la parole, Soledad posa les mains sur les épaules d’Alice pour la placer correctement sur sa chaise. Elle passa doucement ses doigts dans les cheveux détachés de la fillette pour les démêler. Tout en commençant à les tresser, elle ne résista pas au plaisir de chercher un peu son amoureux. « Tu disais ? » Lui demanda-t-elle en tournant la tête vers lui pour lui adresser un grand sourire victorieux.

Victoire qui ne dura qu’un temps extrêmement limité puisque ce fut là qu’Alice choisit de mettre les pieds dans le plat. Elle voulait l’aider, la mexicaine voulait bien en convenir, à son âge elle ne se rendait pas compte de la portée des mots et de l’embarras qu’elle causait avec ses questions, ça aussi Soledad voulait bien le comprendre, mais ça ne l’empêcha pas de se sentir affreusement gênée quand Alice demanda à ses grands-parents s’ils appréciaient leur toute nouvelle belle-fille. Si la voyante avait trouvé que la palme du sujet gênant revenait à celui des enfants -ceux des sentiments et du sexe étaient hors catégorie-, elle s’était trompée, celui-ci était encore pire. Par Merlin, elle aurait tout donné pour pouvoir aller se cacher dans un coin et s’y faire oublier. Elle eut beau avancer que les Rosebury n’étaient pas obligés de répondre, ça ne servit à rien. Pourtant elle aurait largement préféré qu’ils balayent la question et passent à autre chose que de les entendre prononcer des banalités parce qu’ils s’y sentaient obligés. La politesse n’était pas toujours la meilleure chose à entendre. La réponse d’Elyzabeth n’était peut-être que ça, une politesse forcée, et elle n’avait pas envie de passer le reste de la soirée à se questionner à ce sujet. Le point positif, c’était que James avait l’air d’accord avec elle, le point négatif c’est que du coup il se lança dans un argumentaire qui était encore plus embarrassant. Elle assista, à la fois impuissante et un brin honorée, à l’échange des Rosebury. Elle se demandait si elle devait intervenir à un moment ou à un autre, mais Doryan vint détourner son attention en lui proposant, encore une fois, de filer visiter le placard de l’entrée. Ce qu’elle ne manqua pas d’interpréter comme une fuite, arrachant une moue à son amoureux. « Si tu vois ça comme une façon de prendre la fuite, sache que je t’ai proposé plusieurs fois mon aide alors, en entrant dans la propriété, en entrant dans la maison, dans la cave, après les photos. C’est toi qui ne veux pas prendre la fuite, ne mélange pas tout. J’étais le premier partant. »  Profitant de ne pas être le centre de l’attention, Soledad secoua la tête, elle non plus elle n’était pas convaincue par les explications du moldu. La mexicaine n’avait pas l’intention de se laisser démonter. Ils ne voyaient pas les choses de la même manière voilà tout, ce qui ne l’étonnait pas du tout étant donné que ce soir Doryan s’était donné pour mission de la déstabiliser. Il n’allait certainement pas aller dans son sens. « Oh non, je ne mélange rien. Tout à l'heure, ce n'était pas de la fuite puisqu'il n'y avait pas de raison de fuir. Tu voulais juste profiter. » Contra-t-elle à mi-voix. Là tout ce qu’elle pouvait lui accorder, c’était que ça les arrangerait, tous les deux. Lui, parce qu’il cherchait à l’entrainer dans un placard depuis leur arrivée, et elle à fuir la honte constante qu’il lui causait.

Sauf que prendre la fuite, ou passer un bon moment dans un placard selon le point de vue, n’était toujours pas une option. Doryan dû bien sentir que sa chance était passée puisqu’il recommença à l’embêter, aussitôt épaulé par son père et le retour de l’écarlate sur les joues de Soledad. Non, mais c’était fou quand même que cette famille soit aussi à l’aise avec les allusions à leur vie sexuelle. C’était bien la première fois qu’elle se retrouvait dans une telle situation et elle se demandait si elle allait s’y faire un jour. En tout cas pas pour le moment, c’était certains alors plutôt que de laisser tout le monde se faire à cette idée, elle préféra avancer que pour la convaincre de venir, Doryan lui avait promis de cuisiner pour elle. Pas pour quelques jours, pas pour des semaines mais pour des mois entiers. Voilà qui lui permettait non seulement de détourner l’attention mais aussi de piéger un peu le moldu. Elle nota que celui-ci ne rétorqua pas, peut-être parce que sa mère venait de lui ordonner de se taire mais Soledad sentait qu’il n’y avait pas que ça, elle pouvait parier qu’ils allaient beaucoup aller au restaurant ou se faire livrer ses prochaines semaines. Dans tous les cas, elle ne voyait pas son amoureux accepter de se faire arnaquer sans rien dire, mais ce serait un problème pour lui tard. Pour le moment elle devait se concentrer sur ce qu’il se passait à table, parce que si maman Rosebury lui adressa des mots qui lui firent sincèrement plaisir, Alice en profita aussi pour lâcher une nouvelle petite bombe. Décidemment, cette petite était aussi innocente qu’elle était diabolique. En un instant, le niveau de stress augmenta d’un cran dans la pièce, quelle idée avait eu Alice de balancer que sa nouvelle tante avait craint cette rencontre aussi. Voilà, maintenant non seulement Soledad était nerveuse, mais Elyzabeth aussi, c’était malin. Non, en fait c’était la faute de Doryan, ce qu’elle ne manqua pas de lui dire. « Ma faute ? J’ai rien dit du tout, c’est Alice, accuse les bonnes personnes au moins. » Oh, mais quelle mauvaise foi ! S’il croyait s’en sortir aussi facilement, il se trompait. Accuser sa nièce c’était petit. Soledad pinça les lèvres quand il reprit aussitôt, l’empêchant de rétorquer au passage. « Il me semble avoir lu dans ton avenir que je serais toujours là pour toi, ne t’en fais pas mon amoureuse, si tu fais une crise de panique et que tu défailles, je serais là, je te ferais du bouche à bouche pour te sauver la vie. Tu ne crains rien du tout, je veillerais toujours sur ton cul. » La mexicaine l’observa un instant, bien contente que les parents Rosebury soient occupés de leur côté pour les écouter. Elle aurait bien dit que ses paroles la touchaient, qu’elle appréciait de savoir qu’il avait toujours l’intention d’être là pour elle, même si elle se doutait que la mention de son derrière n’était pas uniquement dans une idée de protection. Le seul truc c’était que si elle était au bord de la crise de panique, c’était essentiellement de sa faute. « Pourtant tu es aussi le premier à me jeter sous le bus. Il faudrait te décider, mi amor. » Lui souffla-t-elle en penchant la tête. Ah, c’était facile de jouer les sauveurs, quand c’était aussi lui qui causait les problèmes. « Et oui, c’est de ta faute, c'est toi qui m'as fait venir avec l'objectif de m'embêter, c'est toi qui as commencé. » Souligna-t-elle. Comme si elle allait oublier un peu aussi important.

De nouveau, Soledad fit de son mieux pour répondre. Un exercice peu évident que de rassurer quelqu’un alors qu’elle-même était loin d’être rassurée. Cette fois encore, elle choisit de jouer la carte de la sincérité, de toute façon c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. La vérité n’était pas catastrophique, elle n’avait rien de honteuse et n’allait pas lui apporter des problèmes, alors autant dire les choses comme elles étaient. Oui, elle avait eu peur de rencontrer les parents de Doryan, et même maintenant elle ne pouvait pas affirmer qu’elle était totalement à l’aise. C’était totalement normal, encore plus quand elle se souvenait de sa rencontre affreuse avec les Greengrass. Seul Doryan trouva le moyen de se faire remarquer, en se raclant la gorge bruyamment quand elle mentionna ses craintes vis-à-vis de ses parents -elle prit sur elle pour ne pas lui mettre un nouveau coup de pied dans le tibia- et en lui soufflant un baiser quand elle mentionna ses bêtises. Ah, oui il pouvait jouer les innocents, même Alice ne se faisait pas avoir, ce qui provoqua au moins un sourire chez Soledad. Juste avant qu’elle ne soit de nouveau mortifiée face à James qui revenait sur son plan de les voir se marier, emménager et avoir un enfant dans la même année. Pour le coup, la voyante préféra ne pas rebondir sur ce sujet, elle savait bien que le moldu n’en démordrait pas et qu’une fois de plus elle finirait par avoir envie d’aller se cacher. C’était une bataille perdue depuis bien longtemps, du moins sur le papier, parce qu’en vrai elle savait bien de Doryan et elle n’avaient pas l’intention de réaliser le moindre point de cette liste pour le moment. Ils étaient très bien comme ils étaient. Quant au sujet des parfums de glace, elle préféra ne pas relever. La glace à la fraise supérieur à celle au chocolat, c’était vraiment ridicule. Au moins, elle pouvait compter sur Elyzabeth pour se montrer plus terre à terre. Apprendre que Doryan avait parlé d’elle à ses parents n’avait au fond pas grand-chose d’étonnant, c’était quand même le minimum quand on souhaitait inviter quelqu’un pour Noël, mais elle était curieuse d’en savoir plus. Ce qui pouvait être une bonne comme une mauvaise chose quand on connaissait son amoureux.

Le moins que Soledad puisse dire, c’était que ça commençait bien. A peine Doryan avait-il ouvert la bouche que son père le contredisait déjà. La mexicaine ne put retenir un rire en entendant James affirmer que la première fois qu’il leur avait parlé d’elle, il n’était pas encore question de l’inviter pour Noël. Maman Rosebury avait beau jouer la neutralité, il suffisait de voir la tronche que tirait son fils pour comprendre que son père disait vrai. Sol coula un regard entendu vers son amoureux, pas vraiment surprise, mais aussi pas vraiment mécontente, de savoir qu’il avait mentionné son existence bien avant que le repas de Noël n’arrive sur le tapis. Lorsqu’il s’agissait de savoir ce qu’il avait bien pu dire exactement, Soledad apprit qu’elle pouvait au moins compter sur James pour compléter les dires de son fils, le moldu avait l’air particulièrement motivé à cette idée et d’ailleurs sauta sur la première occasion. A l’en croire, ce n’était pas seulement Belle qui avait flashé sur elle, mais aussi Doryan. Ce que la brune voulait bien croire, dans un sens comme dans l’autre. Elle se rappelait parfaitement les mots que Charly avait eu pour la désigner. « Tu trouves que je te saute dessus dès que tu arrives chez moi ou dès qu’on se rejoint quelque part et que je passe mon temps à essayer de te léchouiller ? » Si Alice éclata de rire, Soledad dû bien se retenir pour ne pas en faire de même. Tandis que la petite se retrouvait menacée par son oncle, elle s’efforça de réfléchir à une réponse, parfaitement consciente que vu la question peu importe ce qu’elle répondrait, Doryan trouverait le moyen de la faire rougir. « Je ne dirais pas que ça arrive à chaque fois... » Osa-t-elle avancer avec un vague haussement d’épaules. Quoi, il était vrai que parfois Doryan lui sautait un peu dessus, juste pas exactement comme Belle.
 
« Comme je te l’ai dit, j’ai jamais vraiment ramené de petite amie ici. » Soledad hocha la tête tout en attrapant son verre de vin pour un boire une gorgée. C’était bien ce qu’elle avait cru comprendre, et même si elle ne cessait de se répéter que ça ne voulait rien dire de particulier, elle ne pouvait s’empêcher de trouver cette idée plaisante. « On croyait qu’il était gay. » Ah, première nouvelle. La mexicaine haussa les sourcils, pas du tout convaincue par la supposition des Rosebury. Doryan, gay, franchement elle avait du mal à croire que cette idée ait pu traverser l’esprit de quelqu’un de la famille. Il mentionnait leur vie sexuelle avec tellement d’aisance qu’elle ne voyait pas pourquoi il n’en aurait pas fait de même avec ses anciennes conquêtes, le tout en ne laissant aucun doute sur le fait qu’elles soient féminines. Elle manqua d’avaler de travers quand Alice interrogea son grand-père sur la définition du terme gay. Par Merlin, ils auraient dû s’y attendre à celle-là. Après un moment de gène, ce fut Elyzabeth qui se chargea de répondre en avançant que ça voulait dire joyeux. Ce qui était bien rattrapé, et ne manqua pas de provoquer de nouvelles questions. « Tu trouvais tonton Doryan triste avant qu’il soit l’amoureux de tata Sol ? » Oui, alors là il ne fallait pas exagérer. Soledad voulait bien que Doryan soit heureux avec elle, mais elle n’avait tout de même pas chamboulé sa vie de sa présence. Elle n’était pas assez orgueilleuse pour s’imaginer ça. « Non mais elle va prendre la grosse tête si vous dites que c’est sa présence qui m’a donné le sourire. » Ah. Oui, alors ce n’était pas pour autant que Doryan ne pouvait pas faire semblant. Non mais quel copain en carton celui-là. Soledad lui adressa un sourire en coin. « Je dois en comprendre que ma présence ne te donne pas le sourire ? » Elle était bien loin d’être vexée en vrai, mais elle n’allait pas laisser passer une si belle occasion de l’embêter un peu.

Quand Doryan commença enfin à répondre à sa question, Soledad dû bien admettre qu’elle ne fut pas déçue de sa réponse. Comme toujours avec le moldu, rien n’était fait simplement. Au lieu de l’avoir présenté à ses parents de la manière la plus classique qui soit, il avait préféré se concentrer sur d’autres aspects. Ainsi, il leur avait raconté qu’elle avait été sa partenaire dans leur concours de décoration d’Halloween, et qu’elle avait même accepté de cuisiner et de participer à la dégustation des innombrables courges en trop. La mexicaine ne put s’empêcher de sourire à se souvenir. Elle avait vite cessé de compter le nombre de soupes, gratins, purées et même gâteaux qu’elle avait préparé avec toutes les cucurbitacées restantes. Elle était même presque sûre qu’il en restait encore dans le congélateur de Doryan, c’était pour dire combien il en avait acheté. Elle choisit néanmoins de ne pas dévoiler ce nombre maudit, il n’avait pas l’air d’avoir terminé ses explications et elle avait bien envie d’entendre la suite. Quand le moldu avança qu’elle pourrait même ramener des restes de ce qu’Elyzabeth avait préparer pour ce soir, elle hocha la tête sans hésitation. « Bien sûr, tout était délicieux. » Confirma-t-elle avec un sourire. Même pas besoin de mentir, le repas avait été savoureux, comme le prouvaient les assiettes vides. Ah, apparemment, tout se passait trop bien, Soledad aurait dû sentir le piège approcher. De nouveau il fut question de la glace à la fraise. Non seulement Doryan avançait que personne ne comprenait sa préférence pour le chocolat -ce dont elle doutait clairement- mais en plus il osait la traiter de relou. Alors que c’était lui qui ne cessait de l’embêter avec ça, et qu’il était visiblement en train d’inventer aux Rosebury un dessert traditionnel. Oh non, il n’allait pas l’avoir avec cette histoire, il essayait de l’arnaquer avec cette histoire de récompense c’était clair et net. « Ca dépend depuis combien de temps la glace à la fraise est le dessert traditionnel de Noël chez les Rosebury. » Jamais elle n’avait entendu parler de glace à la fraise en guise de dessert traditionnel de Noël. Soledad avait beau être née au Mexique, elle vivait en Angleterre depuis assez longtemps pour savoir comment les anglais fêtaient Noël. Avec du pudding ou des mince pies oui, mais pas de la glace à la fraise. Suspicieuse, elle se tourna vers les parents Rosebury pour en apprendre plus. Si Elyzabeth lui adressa un fin sourire contrit, James, lui, leva un doigt pour lui montrer que cette tradition avait à peu près 1 minute de vie. « C'est bien ce que je pensais. Merci James. » Lança-t-elle en adressant un sourire victorieux à son amoureux. Une vraie girouette ce père de famille, toujours du côté de celui qui embêtait l’autre, mais cette fois-ci ça l’arrangeait.

Quand Doryan reprit la parole, ce ne fut plus au sujet de la glace à la fraise -définitivement inférieure à celle au chocolat- mais pour qualifier Soledad de fille la plus têtue qu’il ait jamais vu. La mexicaine commençait à se demander s’il avait réellement dit du bien d’elle à ses parents. Parce que la copine reloue et têtue, ça n’envoyait pas trop du rêve. Bon, au moins il admettait qu’il adorait se battre avec elle pour avoir le dernier mot, c’était qu’il ne souffrait pas trop d’avoir une amoureuse affreusement têtue. Ca aurait presque pu passer, s’il n’en avait pas profité pour l’enquiquiner au passage. Voilà qu’il lui demandait si son silence était uniquement dû à sa timidité face à ses parents. Le tout dans le plus grand des calmes. Quelle balance, c’était fou ça. Il la regardait avec un grand sourire, comme si ça allait avoir un autre effet que celui de la couvrir de honte. Impossible de ne rien dire, et en même temps, que répondre à Doryan ? Ce n’était pas comme si elle pouvait vraiment répondre ouvertement à sa provocation. « Je rêve ou tu oses te plaindre d'avoir le dernier mot ? Je te donne l'occasion de briller face à tes parents, profites en. » Glissa-t-elle en choisissant de se concentrer sur un tout autre aspect de ses paroles. Il savait parfaitement pourquoi elle ne pouvait rétorquer comme elle le faisait habituellement, et il en jouait, quel abus. Tout le monde se doutait qu’elle faisait de son mieux pour se présenter sous son meilleur jour, désormais ce n'était plus du tout un secret qu’elle avait envie de se faire apprécier des parents de son copain. En même temps, qui ne le voudrait pas ? Mais ce n’était pas la peine de le dire aussi ouvertement.

« Mais tu vas la laisser tranquille un peu. Il est comme ça tout le temps avec vous ou ce soir c’est votre fête ? Qu’est-ce qui vous a convaincu de venir ? Surtout que vous n’avez pas l’air surprise du phénomène, non Doryan, c’est pas un compliment, qu’il est. » Soledad aurait bien remercié maman Rosebury pour son intervention, mais elle avait la vague impression qu’il y avait quelque chose de caché sous ses paroles. De nouveau, elle eut le sentiment que, mine de rien, elle cherchait à en savoir plus. C’était normal, bien évidemment, la mexicaine en ferait certainement de même si les rôles étaient inversés, mais ça ne l’aidait pas vraiment à se sentir tout à fait à l’aise. Au moins il lui était facile de répondre à la première question de la moldue. « Oh non je ne suis pas surprise, il est tout le temps comme ça, mais ce soir il est quand même particulièrement en forme. Ca doit être l’esprit de Noël qui lui monte à la tête. » Répondit-elle avec un sourire. Et aussi la présence de sa famille, notamment de son père qui l’encourageait dans ses bêtises. Sans oublier le fait que Soledad lui laissait plus ou moins le champ libre et qu’il en profitait allègrement. Oh non, la mexicaine était loin d’être surprise de tout ça, pas aussi bien préparée qu’elle ne l’avait cru -la faute à papa Rosebury qui se révélait tout aussi enquiquineur que son fils et à Alice qui ne manquait pas de poser les pires questions aux pires moments- mais elle n’était pas surprise. Ce qui rendait la seconde question d’Elyzabeth encore plus légitime. Qu’est-ce qui avait bien pu la convaincre de venir en sachant ce qui l’attendait ? « Par moment, je me demande comment il a pu me convaincre de venir. Mais en fait il a tellement insisté pendant des semaines que je crois j’ai eu peur qu’il me kidnappe pour me forcer à venir, et je n’avais pas beaucoup envie de faire le trajet dans le coffre de la voiture. » Lança-t-elle avec humour, elle adressa un bref sourire amusé à son amoureux avant de reporter ses prunelles sur les Rosebury. La chose vraie là-dedans c’était que Doryan avait été incroyablement persistant. Pendant des semaines, il n’avait plus eu que son invitation à la bouche, ne reculant devant aucun des refus de la mexicaine. Ah, et aussi qu’elle n’aurait pas apprécier de voyager dans le coffre de sa voiture. « En plus il se serait perdu ! » Un rire s’échappa des lèvres de la sorcière, le moldu n’avait vraiment aucune pitié pour son fils. Elle s’efforça de ne pas imaginer la scène pour se concentrer sur, se doutant qu’Elyzabeth attendait une réponse un brin plus sérieuse. « Je crois que j’ai dit oui dans un accès de faiblesse. » Elle eut un sourire. Un accès de faiblesse et surtout l’envie de faire plaisir à Doryan alors qu’elle savait parfaitement ce qui l’attendait. « Ca avait l’air de lui tenir à cœur de pouvoir m’embêter devant vous, il a même tenté de m’inviter en espagnol, c’était un grand moment. » Reprit-elle en étouffant un léger rire à ce souvenir. Le moldu avait eut le mérite d’essayer, mais la réalisation n’avait pas vraiment été à la hauteur.

Soledad osa un regard vers Elyzabeth, elle se demandait ce qu’elle pouvait bien tirer de ses explications. Au moins la moldue avait l’air satisfaite, elle hochait la tête lentement, un fin sourire aux lèvres. Ah, peut-être était-elle-même plus satisfaite que prévu. La mexicaine savait bien qu’elle ne devait pas se faire de films sur l’impact de cette soirée sur sa relation avec Doryan, mais est-ce que les Rosebury étaient aussi au courant ? Vu comment ils les regardaient, ça n’avait pas l’air d’être le cas. Au moins ce serait le problème de Doryan. « J’espère que vous vous vengerez. » Le mexicaine haussa un sourcil surprit. Alors ça, elle ne s’y était pas attendue. Sa réponse avait peut-être plus plu que prévu à la moldue, pourtant elle n’avait pas l’impression d’avoir raconté quoi que ce soit de spécial. Jusqu’à maintenant Elyzabeth avait joué la neutralité et maintenant elle la poussait à la vengeance ? C’était un changement un peu déstabilisant, mais pas déplaisant il fallait l’avouer. Soledad n’était pas contre avoir des alliés dans cette famille. « J'y compte bien. En fait, je songe même à commencer dès ce soir. » Déclara-t-elle avec une pointe de jubilation. Ah, si elle pouvait embêter Doryan, elle n’allait certainement pas s’en priver. Pour le moment elle n’avait pas de plan en tête, mais elle ne se faisait pas trop de souci pour ça, face à Doryan elle trouvait toujours de quoi l’enquiquiner. « On pourra vous aidez si vous voulez, j’ai déjà plein d’idées ! Je suis sûre qu’Elyzabeth participera, n’est-ce pas Ely ? » Et voilà, si les Rosebury étaient motivés c’était encore mieux. Elle pouvait compter sur James et même si Elyzabeth garda le silence, elle afficha un sourire qui voulait tout dire. Après tout, c’était elle qui l’encourageait à se venger de Doryan, il était normal qu’elle participe. « Parfait ! » S’exclama Soledad en levant brièvement son verre en direction des moldus. Tout sourire, elle se tourna vers Doryan et posa une main sur son bras. « Tu es toujours sûr que tu veux que je m’entende avec ta famille ? » Lui demanda-t-elle avec un sourire innocent. Vu son expression, il y avait de fortes chances qu’il revoit sa position sur la question.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
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Lumos
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Sam 7 Mai - 18:34
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Qui aurait cru qu’un soir de noël, alors qu’il y avait plein de sujet sur lequel s’enquiquiner mutuellement, ils arrivaient à se taquiner au sujet de Belle et surtout des balades de la demoiselle, l’heure à laquelle Doryan la sortait et surtout s’il était ou non accompagné. La discussion n’avait aucun sens, il n’y avait même pas à argumenter, elle l’accompagnerait, fatiguée ou non s’il lui demandait… déjà parce qu’ils appréciaient de passer du temps ensemble, ensuite parce que balader Belle ça faisait plaisir à la demoiselle tacheté et parce que Soledad n’allait pas rester seule à l’appartement, c’était crétin ou alors elle comptait faire le repas du soir ? Il en doutait fortement. Evidemment, chacun partait du principe que l’autre se servait de cette pauvre Belle pour avoir le dernier mot. Belle qui devait se moquer éperdument de leur discussion, tant qu’elle sortait, elle était heureuse elle. C’est lui qui disait des bêtises ? Il haussa un sourcil peu convaincu, oui même face à son battement de cils tout à fait innocent. Ah ça, elle jouait très bien la carte de l’innocence, est-ce qu’il fallait battre en retraite face à ce regard, il hésitait drôlement et finit par lui concéder « Je pensais au notre de bien être mais très bien, on se contentera de celui de Belle. » C’est ça, ça n’était que des paroles en l’air, ça se voyait à son regard, il voulait être fatigué après avoir couché avec et il ferait en sorte de parvenir à ses fins.

Après s’être occupé du bonheur de Belle, c’était au tour d’un autre animal de rentrer en piste. Celui là était plus gros, plus dangereux et il avait menacé la vie de Soledad, contrairement à Belle qui essayait de faire comme Doryan pour sauver la vie de la madame, à savoir lui rouler des pelles. Le dragon avait menacé la vie de l’amoureuse de Doryan, obligeant ce dernier à venir le sauver… ce qui, d’après Alice avait été le début d’une histoire d’amour. Il lui avait sauvé la vie, pouf, il était amoureux, elle aussi et l’histoire était parfaite. Alors peut être que dans certains Disney cela marchait mais dans Shrek, par exemple, ça ne fonctionnait pas du tout. Non pas qu’il se comparait à un ogre ou que Soledad changeait d’apparence le jour et la nuit, loin de là. Il répondit à la question de sa nièce, sauva les fesses de Soledad une seconde fois en l’éloignant et… ce fut un échec critique lorsqu’ils revinrent à table. La faute d’un père beaucoup trop intéressé par les sentiments de Soledad à l’égard de Doryan. Mais pour quelle raison, celle qu’elle rappelle qu’ils n’étaient pas ensemble depuis longtemps, que ça n’avait aucun sens de demander cela. Ça ne fut pas exactement ce qu’il se passa, Soledad semblait plutôt décidée à relater des passages de leur histoire commune, ils n’étaient pas toujours en couple dans les éléments qu’elle citait mais c’était des bons moments qu’ils avaient passé ensemble, des moments qui montraient qu’ils s’amusaient bien lorsqu’ils étaient tous les deux. Si Doryan était plutôt satisfait des propos tenus par Soledad, il semblerait qu’il ne soit pas le seul. Bon, l’image que son père retenait des moments cités était franchement négative. C’est pas grave, elle ne s’ennuyait pas, c’est ce qu’il fallait retenir. Bon en vrai, c’était bien plus que cela, elle s’amusait, ces soirées, ça n’était pas juste un moyen de combler l’ennui sinon elle avait d’autres personnes à contacter, c’est bien que ça allait plus loin que cela. Doryan se chargea des compliments qu’elle ne voulait prononcer et forcément ils étaient de nouveau en conflit à propos des talents. De tous les talents qu’elle avait, il choisi évidemment le mauvais, quelle idée de passer de son talent, inutile, pour faire des tresses. Forcément, auprès d’une enfant de même pas 10 ans, ça faisait fureur. Il constata donc dépassé qu’une fois de plus, Soledad grattait des points auprès de sa nièce, la défaite était cuisante et parlante, Doryan leva les yeux au ciel avant d’admettre, de mauvaise grâce « Très bien, il est utile pour calmer les enfants. » Dans ces cas-là, il serait peut être bon d’avoir des enfants de sexe féminin, pas facile de prévoir mais vu la facilité avec laquelle Soledad arrivait à tenir Alice en place, c’était presque essentiel.

Alice n’était pas l’alliée la plus loyale. Ah pour le coup, elle avait de qui tenir, il faut bien le reconnaître. Les Rosebury étaient capable d’aider et d’enfoncer leur allié en quelques secondes à peine et Alice ne faisait pas exception. En fait, il aurait fallu dire à Soledad que si elle voulait un allié fidèle ce soir, elle aurait dû faire alliance avec Belle, aucun risque de trahison… bon en échange, elle ne parlait pas trop et ne défendait pas non plus. Toujours mieux qu’Alice qui enfonçait les portes ouvertes et provoquait une discussion entre les deux couples présents, les parents débattaient sur ce qu’il fallait ou ne fallait pas dire pour mettre Soledad à l’aise. Le second couple se chargeait de débattre d’une potentielle fuite/ moment de plaisir dans un placard, ne parvenant pas à se mettre d’accord sur le terme de cette sortie de table. Ça y est, il passait pour un profiteur, ce qui était véridique d’ailleurs « Oh mais je veux toujours profiter de toi. » Cela ne fonctionnerait jamais, tête de mule cette copine, c’est pas grave, il allait l’embêter pour la peine. Le retour fut phénoménal, il se retrouvait à devoir cuisiner pour les prochains mois, super. Il préférait l’idée de son père, la payer en orgasme aurait été beaucoup plus sympathique que de faire chauffer des patates, elle allait vite regretter ses idées de merdes.

Pour faire simple c’est bien simple, si aujourd’hui quelque chose se passait mal pour Soledad, c’était de la faute de Doryan. Elle était franchement injuste... ou peut-être que non en réalité. Dans tous les cas, il trouvait abusé d’être accusé alors que la personne responsable de la gêne de miss Velasquez c’était Alice, lui il n’avait rien dit du tout, l’innocence même. En plus, il promettait à Soledad de lui sauver la vie à l’aide d’un bouche à bouche si elle avait besoin de lui. A partir de là, Est-ce qu’elle pouvait vraiment douter avoir décroché le copain parfait par excellence ? Il faut croire que oui, puisqu’elle mentionna le fait qu’il la protégeait, certes, en tout cas elle ne le niait pas mais il la poussait sous un bus au passage. La faute à qui si le trafic était dense en tout temps et en toute heure. Oh mais elle voyait le mal partout, il faisait ça pour pouvoir mieux la sauver par la suite. Pour le reste, elle n’avait pas tort, il avait bien l’objectif de l’embêter en la ramenant ici, il ne pouvait le nier et il n’était pas des plus doués pour papillonner des yeux, elle allait rigoler, se moquer, c’était pas le but escompté. De très mauvaise foi et pour ne pas laisser le dernier mot à sa copine, Doryan rétorqua « C’est pout toutes les fois ou c’est toi qui commences. » Si elle lui râlait dessus, elle fit malgré tout l’effort de rassurer madame Rosebury, preuve si besoin était que Soledad était quand même adorable. La personne qui était beaucoup moins adorable c’était le père de Doryan. S’il y avait une chose à retenir de cette soirée pour le tout nouveau couple, chose que le père en question oubliait, c’est qu’ils avaient du pain sur la planche au niveau de leur avenir commun. Une chance quand même qu’il n’y en ait pas un des deux qui s’enflamme à force et qui demande à l’autre d’emménager ensemble, de se marier ou encore de faire des enfants, ça aurait une catastrophe pour l’autre. Bien trop sage ce soir, Soledad refusa de s’engager pour défendre son parfum préféré, ça aurait été marrant mais il faut croire qu’elle souhaitait jouer la carte de la prudence et qu’elle avait bien saisi que l’alliance père fils était redoutable, qu’elle n’avait pas la moindre chance.

La mère de Doryan, ne s’étant toujours pas rallié à son fils, son sang, sa famille, rassura Soledad sur le fait que Doryan avait dit du bien d’elle. Encore heureux, il n’allait pas dire du mal de sa copine. La curiosité de Soledad fut bien entendu au rendez-vous et Doryan n’était pas contre l’idée de partager ce qu’il lui avait dit. En même temps, si ça n’était pas lui qui disait les choses, son père se serait fait une joie de raconter les choses à sa façon. Déjà, dès les premières phrases de Doryan, son père se sentait obligé d’intervenir. Si Doryan mentionnait le fait que sa chienne avait flashé sur Soledad, chose tout à fait vrai, son père se sentait obligé de dire que lui aussi. N’importe quoi, leur collaboration était purement intéressée au départ pour aider des gens dans le besoin, il n’avait pas flashé du tout. Mais bon, plutôt que de se défendre à ce sujet, ce qui ne ferait que conforter son père dans l’idée qu’il avait raison, Doryan préféra, comme souvent d’ailleurs, comprendre de travers et vérifier auprès de celle sur qui il avait flashé qu’il ne se comportait pas comme sa chienne. Ça ne fonctionna pas exactement comme escomptée, Soledad préférant dire que oui, il lui sautait dessus, à la façon dont elle prononçait ses mots, il pouvait même être comprit que ça arrivait régulièrement, il lui adressa un grand sourire « C’est pour te montrer toute l’affection que j’aie à ton égard. » tendant la main pour caresser du bout des doigts la joue de son amoureuse, il rajouta avec une satisfaction évidente « Il faut croire que ça te plait de te faire sauter dessus. » S’il était étonné qu’elle ose sous-entende leurs prouesses sexuelles, il n’allait pas se retenir d’en dire plus.

Il continua à s’exprimer, apprenant au passage qu’il était homosexuel. Soledad n’avait pas l’air de croire à ses propos, une chance, même si Doryan ne voyait rien de mal à rappeler à sa petite amie qu’il était tout sauf homosexuel et qu’elle l’attirait grandement et ce dès ce soir. Bien entendu, c’était uniquement dans le but de rassurer Soledad, pas du tout par intérêt. Il y eut un quiproquo du côté d’Alice et du mot gay, elle comprenait tout de travers. Du coup, elle se demandait si Soledad était celle qui avait rendu son tonton gai. Afin que mademoiselle Velasquez ne prenne pas la grosse tête, Doryan demanda aux personnes ici présente de ne pas confirmer ce fait. Cela aurait été étonnant que Soledad ne rétorque pas, elle voulait être flattée, tout à fait normal comme réaction. Doryan hésita quelques secondes avant de lui concéder cet exploit « Oh si, ta présence me donne le sourire. Quand je me lève le matin et que je sais que je vais te voir en fin de journée, j’ai un grand sourire aux lèvres. » De là dire qu’il était triste avant de la rencontrer, il ne fallait pas exagérer mais bon s’il fallait cela pour la rendre heureuse, il pouvait bien accepter de ne pas dire toute la vérité. Et malheureusement, pour la véritable phrase qu’il aurait voulu dire, Alice était présente et bien trop attentive à ce qui se disait pour qu’il puisse la dire… quant à l’idée d’être subtil, ça n’effleura pas l’esprit de Doryan, pour changer.

Bien évidemment, la prochaine chose qu’il mentionna ce fut son alliance avec elle et le fait qu’ils avaient triomphé sur la déco, mentionnant plus ou moins le fait qu’ils avaient dû manger un bon paquet de mets à la citrouille, par la faute de Doryan qui avait vu un peu large. Il complimenta Sol sur le fait qu’elle n’était pas difficile et qu’elle pourrait récupérer sans problème des restes, choses qu’ils auraient eu dans tous les cas, la mère de Doryan ayant comme manie d’offrir de la nourriture, pour sûr que Soledad allait avoir le droit à ses petits restes. D’ailleurs, elle confirma les dires de Doryan, l’inverse aurait été étonnant, qu’elle profite de ces restes, par la suite pendant des mois elle allait manger des pommes de terre lorsqu’ils se verraient et ce serait régulièrement qu’ils se verraient, il n’en doutait pas. Puisque le sujet nourriture était lancé, Doryan évoqua le traditionnel dessert de noël chez les Rosebury à savoir de la glace à la fraise. Son aplomb était tel que ça aurait pu passer et que ça aurait dû passer par ailleurs. Soledad doutait mais il avait l’air convaincu de ses propos, sauf qu’il y eut encore une trahison. Impossible de se méprendre sur le geste de son père qui montrait à Soledad que la tradition datait d’une minute même pas, provoquant chez Soledad des remerciements, quelle lèche botte parfois et un grand sourire triomphal. Il y a des fois où la défaite est tellement évidente qu’il vaut mieux ne pas chercher à la nier. Il se contenta de rouler des yeux, répondant au passage « Je suis sûr qu’elle aurait été top cette tradition. » forcément, une tradition qui l’arrangeait ça aurait été génial.

Après la discussion sur la glace à la fraise qui ne serait pas sélectionnée, cette année encore, comme dessert traditionnel et non, il ne pouvait pas accuser Soledad puisque les années précédentes elle n’était pas là et il n’avait pas eu gain de cause non plus, vint la discussion du caractère de Soledad, un caractère des plus affirmés mais qui plaisait énormément à Doryan comme il le reconnaissait si bien. Il en profita aussi pour rappeler à tout le monde qu’en temps normal elle se défendait très bien. Seule la présence de monsieur et madame Rosebury semblait rendre muette Soledad, il essaya bien de la provoquer un peu pour montrer à ses parents ce que ça pouvait donner quand elle rétorquait. Ça pour répondre, elle répondit et il dû bien reconnaître qu’elle n’avait pas vraiment tort, il se plaignait d’avoir le dernier mot face à elle alors que c’est ce qu’il cherchait au quotidien mais elle n’avait pas raison pour autant. La victoire face à elle, il aimait l’obtenir de haute lutte, là c’était trop simple. Il roula des yeux, peu convaincu par ses dires, il prit même la peine de rétorquer « Je suis leur fils, je brille toujours aux yeux de mes parents. » « N’exagérons rien. » Evidemment, il fallait qu’il dise l’inverse, le contraire aurait été surprenant, dès qu’il pouvait enquiquiner quelqu’un il fallait que le père de Doryan en profite. Ça ne serait pas probablement ce soir que les parents de Doryan pourraient constater que le couple que leur fils formait avec Soledad passait son temps à se provoquer. Si le père de Doryan ne faisait équipe avec personne, enquiquinant tout le monde, sa mère était beaucoup plus fiable dans ses alliances, elle était du côté de Soledad et ne cherchait pas le moins du monde à le cacher même si elle reconnaissait que son fils était un phénomène et bien sûr que si c’était un compliment. Il jeta un coup d’œil à Soledad, ne craignant pas spécialement la vérité, il savait comment il était et comment elle était au passage et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il eut un petit rire en entendant qu’il était particulièrement en forme, que ça devait être dû à l’esprit de noël, absolument pas, c’était surtout parce qu’elle répliquait pas qu’il était grandement en forme.

Les vraies explications furent données et en vrai est ce qu’elle donnait pas la solution parfaite ? Il aurait dû la mettre dans le coffre de sa voiture, ça aurait été beaucoup plus rapide et il se serait moins pris la tête et aurait essuyé moins de refus. Bon le voyage aurait été moins cool aussi, difficile de parler si l’autre est dans le coffre. « Je note ce plan pour un prochain refus de ta part mon amoureuse. » Elle avait fait le plus dur, sans doute que la prochaine fois il aurait beaucoup moins de mal à la convaincre. Bien entendu, il fallait que son père rappelle que Doryan avait un sens de l’orientation des plus catastrophiques, néanmoins, par orgueil il rétorqua « Non mais je sais venir jusque ici que mon passager soit assis à côté de moi ou enfermé dans le coffre. » la seule chose qui était indispensable, c’était le GPS. C’était donc un accès de faiblesse qui l’avait convaincue de venir, il faut dire qu’il s’était montré pour le moins déterminé. Est-ce qu’il n’y avait que le fait de l’embêter qui avait motivé Doryan à la présenter ce soir, pas vraiment. Etant donné le fait qu’il parlait souvent d’elle, qu’il était souvent avec elle et qu’Alice l’avait aussi mentionnée plusieurs fois, il lui avait paru logique de la présenter. A la mention de la demande en espagnol, les gens pouvaient constater qu’il s’était donné, ça n’avait d’ailleurs pas été un oui, à croire qu’il s’en sortait mieux pour obtenir un oui en mettant un genou à terre plutôt qu’en parlant espagnol… ce qui en disait long sur son espagnol. « Tu regrettes d’avoir dit oui ? » oh il se doutait que quand bien même la réponse serait positive, le fait qu’il y ait un public biaiserait fortement la réponse donnée, elle ne voudrait vexer personne et serait obligé de dire que non elle ne regrettait pas d’être ici ce soir.

L’alliance Soledad-Elyzabeth était un problème. Non mais est ce que vraiment c’était nécessaire de souhaiter que Soledad se venge. Ça n’était pas très sympathique et pour ce qu’il en savait, Soledad n’avait pas vraiment besoin d’être encouragé à se venger. D’ailleurs, il ne fallut que deux secondes à Soledad pour confirmer. Elle aurait pu s’arrêter là, dire qu’elle comptait se venger et ne rien préciser du tout mais elle préféra rajouter qu’elle songeait – ça ça voulait dire qu’elle était sûre – à commencer dès ce soir. La copine indigne dans toute sa splendeur. Pour ne rien arranger, en plus de la copine indigne, Doryan avait aussi des parents indigne qui étaient partant pour se joindre à elle. Ça n’allait pas du tout ça, Soledad scella leur alliance nouvelle en levant son verre. Au moins, elle s’était intégrée de façon remarquable et même si c’était à ses dépens, Doryan était plutôt satisfait en réalité. Evidemment, il fallait qu’elle le provoque suite à cette petite victoire. Il lui adressa un beau sourire, déclarant la vérité en premier lieu « Je n’ai pas changé d’avis sur la question, je suis ravi. » et par la suite, puisque le jeu des provocations était lancé, il ne pu s’empêcher de répliquer « Tu te souviens qu’on est venu avec une seule voiture, dis moi mon amoureuse, si tu m’embêtes trop, je peux tout à fait décider de te laisser ici, tu comptes rentrer comment sur Londres ? » Sa menace dura quoi, trois secondes, le temps que le père de Doryan réplique « Je te ramènerais moi t’en fais pas. » Mais allez, si Soledad se faisait passer pour la belle fille parfaite, il y en avait un qui avait totalement oublié que deux minutes avant il la faisait suer et qui se la jouait beau père parfait, Doryan lui jeta un coup d’œil blasé « Je suis pas sûr que ça rassure Soledad de se retrouver seule avec toi dans une voiture maintenant qu’elle sait tu hésites pas à l’enquiquiner. » Et au passage, il en profitait pour rappeler à sa chère et tendre de se méfier de papa Rosebury et de ne surtout pas faire équipe avec, par intérêt bien entendu.

Il avait plein d’idées, c’est bien ce qu’il avait dit. Si Doryan était tenté de connaître le fond de ses pensées, ça pouvait aussi se retourner contre lui. Rien ne garantissait qu’il avait vraiment des idées et en posant la question parce qu’il était trop curieux, Doryan pourrait l’inviter à réellement se poser la question. Le mieux, c’était encore de tenter de faire alliance avec Soledad, elle voulait l’embêter, certes, c’était de bonne guerre d’ailleurs mais bon qui ne tente rien n’a rien « Ta victoire sera plus belle si tu te débrouilles seule tu sais. » Son père souffla décrétant  par ce son qu’il n’était pas vraiment d’accord avec son fils. En même temps, Doryan ne lui demandait pas son avis. Soledad n’avait pas besoin d’aide, elle connaissait son copain, savait comment le faire suer puisqu’elle en avait jouée plusieurs fois au cours de la soirée, normal qu’il essaie de faire en sorte qu’elle se débrouille. Il se contenta de regarder son père, ne disant rien, ne faisant rien, franchement un modèle pour une fois « Alice tu dors avec qui ce soir ? » Bah avec sa peluche voyons quelle question « Avec tonton » Mais qui appelle sa peluche tonton, c’est nul comme nom, parce que c’est la peluche qui s’appelait tonton, n’est ce pas ? C’était une peluche récente qu’elle n’avait jamais ramenée et dont elle n’avait jamais parlé mais une vraie peluche. « Je crois que cette année, ça ne va pas être possible. » donc on ne parlait pas d’une soi-disant peluche « Pourquoi ? » Oh non elle allait pas recommencer avec ses pourquoi ? « Parce qu’il dort avec Soledad. » « Mais c’est pas grave on peut dormir à trois ? »  Remarque qui fit rire le grand père, non mais forcément c’est pas dans son lit à lui qu’ils allaient finir à 36 « Je ne suis pas sûre qu’il y ait de la place. » Voilà, merci maman, ça c’était une bonne remarque « Je suis pas grande moi. » « Mon lit non plus il n’est pas spécialement grand. »  «Hum ou sinon tata Sol peu dormir dans le lit de papa il lui prête » De mieux en mieux, c’était quoi cette idée de merde qu’elle sortait ? Le jour où il était dans la même demeure que Sol et que Doryan ne finissait pas dans le même lit qu’elle, c’est soit qu’il était tellement bourré qu’il était dans l’incapacité de se souvenir d’où se trouvait Sol, soit qu’elle lui mettait un coup de pression, que ça durerait quoi trois secondes avant qu’il arrive à la faire craquer, ou alors dernière option qu’il était malade comme un chien et donc insupportable et là okay il tolérerait, pour le bien être de Soledad, qu’ils fassent chambre à part. Etant donné qu’aucun de ces cas de figures n’était en option ce soir, il y avait pas moyen. Il s’apprêtait à dire tout cela mais son père le prit de vitesse « Soledad ça vous dérange de dormir dans le lit de Lyam ? » Il allait l’étrangler, au moins il était fixé sur les idées – de merde – qu’avait monsieur Rosebury.  Comme bien souvent depuis le début de cette soirée, tous les regards se tournèrent vers Soledad dans l’attente de sa réponse.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 15 Mai - 23:05




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Tous les sujets étaient bons pour embêter l’autre. Absolument tous. Ils étaient au beau milieu d’un repas de famille, à l’occasion de la toute première rencontre entre Soledad et les parents Rosebury, le tout le soir de Noël, et tout ce que Doryan et elle trouvaient à faire, c’était se chamailler afin d’avoir le dernier mot. Et ce n’était même pas sur un sujet important avec un argumentaire détaillé, mais sur la manière dont Soledad allait s’y prendre pour épuiser son amoureux, notamment en l’envoyant en promenades avec Belle. Bon, la mexicaine n’allait pas se plaindre, elle préférait ce sujet -même s’il était plein de sous-entendus- à celui de leurs futurs enfants. Dans tous les cas, le résultat était le même, elle s’efforçait de rétorquer aux paroles de son amoureux. Il avait bien assez de victoires à son actif ce soir, alors elle prenait ce qu’elle pouvait, même quand ses propres victoires étaient en demi-teintes. Elle se rattraperait plus tard, la seule raison pour laquelle Doryan gagnait si aisément c’était parce qu’elle ne se sentait pas assez à l’aise pour répondre librement alors que ses parents l’écoutaient, qu’il en profite, ça ne durerait pas. En attendant, elle savourait chaque concession du moldu, même minime, même si ça ne durait pas, même sur des sujets aussi futiles que le bien être de son chien ou l’utilisé de ses talents de coiffeuse. Ah oui, il pouvait toujours se moquer de sa capacité inégalée à faire des tresses, Alice, elle, trouvait ça absolument génial et tout le monde savait que l’avis des enfants était le plus important de tous. Qu’il lève les yeux au ciel, ça ne changeait rien, la brune était déjà en train de coiffer sa nouvelle nièce préférée qui sautillait sur son siège à la perspective d’avoir la même tresse que la reine des neiges. Une nouvelle victoire pour Soledad, qu’elle accepta avec grâce et modestie en offrant un grand sourire satisfait à son amoureux.  
 
Malheureusement pour Soledad, si elle donnait tout en offrant une magnifique tresse à Alice, celle-ci trouva que le meilleur moyen de la remercier était de poser des questions affreusement gênantes à ses grands-parents. Non, mais quand la voyante lui avait dit qu’elle avait eu un peu beaucoup peur de rencontrer les Rosebury, ce n’était pas pour qu’elle leur balance tout. Et qu’en plus elle leur demande s’ils l’aimaient bien. Oh par Merlin. D’accord, la petite voulait aider, mais elle aurait pu se contenter de lui faire un sourire, ça aurait largement suffit à aider Soledad. Mais non, il avait fallu qu’elle mette les pieds dans le plat et maintenant, non seulement la mexicaine croyait mourir de honte, mais les Rosebury se chamaillaient pour trouver quoi répondre exactement. Pendant ce temps, Doryan n’était pas en reste. Puisqu’apparemment toute occasion était bonne à saisir, il en profita pour tenter d’entrainer la mexicaine dans le -fameux- placard de l’entrée de la demeure. Une proposition qu’ils ne voyaient pas du tout de la même façon. Elle y voyait une opportunité de fuite qui arrivait bien trop tard, et lui juste celle d’obtenir enfin ce qu’il cherchait depuis le début de la soirée et qu’elle ne cessait de lui refuser. Il voulait juste utiliser sa gêne pour profiter un peu et vu l’air sur son visage, il n’en avait même pas honte. « Oh mais je veux toujours profiter de toi. » Une chance que les Rosebury soient occupés de leur côté car Soledad ne parvint pas à retenir le sourire que lui provoqua la réplique de son amoureux. Quoi, c'était toujours agréable de se sentir désiré et sur ce plan-là, la mexicaine ne pouvait pas se plaindre, Doryan ne cherchait absolument pas à cacher son attraction pour elle. « L’inverse m’aurait étonné. » Rétorqua-t-elle en lui adressant un regard complice. Quel dommage qu'il choisisse toujours aussi mal les moments où il tentait de l'entrainer dans ses bras. Si les parents du moldus étaient occupés, elle savait bien que ça ne durerait pas, alors c'était triste, mais la situation ne se prêtait pas du tout à une petite escapade à deux.  
 
Il n'y avait d'ailleurs pas que sur ça que Soledad pouvait compter sur son amoureux. Lorsqu'il s'agissait de l'embêter et de la mettre dans l'embarras, là aussi il ne manquait pas une seule occasion. Il était tout le temps là et tout le temps prêt. Ah, il pouvait affirmer fièrement qu'il serait toujours là pour elle, prêt à l'aider et à la sauver, Soledad ne remettait même pas cette parole en doute. Le truc, c'était que dans les trois-quarts des cas c'était lui qui provoquait volontairement les situations dont il fallait la sauver. Tout d'un coup c'était quand même bien facile de jouer les héros. Il pouvait dire ce qu'il voulait, si la mexicaine était au bord de la crise de panique depuis le début de la soirée, c'était quand même totalement de sa faute. C'était lui qui avait tenu à ce qu'elle l'accompagne, et lui qui s'appliquait à lui mettre la honte à chaque occasion qui se présentait. Et il en avait des occasions ! Bon, Alice et papa Rosebury n'étaient pas totalement innocents dans cette histoire non, mais Soledad n’allait tout de même pas leur faire des reproches. Alice parce qu’elle était trop jeune pour réfléchir aux conséquences de ses mots, et James, eh bien toujours cette envie de se faire apprécier. Ainsi, Doryan se retrouvait le seul à blâmer, il fallait dire que c'était quand même lui qui avait commencé, voilà. « C’est pour toutes les fois où c’est toi qui commences. » La brune roula des yeux de façon exagérée. Non mais c’était n’importe quoi. Toutes les fois où elle commençait, comme s’il y en avait tant que ça. Avec tout ce qu’il lui balançait à la figure ce soir, il prenait clairement de l’avance sur ce décompte qui sortait de nulle part. Même si son regard démontra ouvertement à Doryan qu’elle n’était pas du tout d’accord avec ce qu’il disait, Soledad prit la peine de rassurer Elyzabeth. C’était ça le plus important, pas de se quereller avec son amoureux.  

Rassurer quelqu'un alors que l'on était soit même tout sauf rassuré n'était vraiment pas un exercice facile, Soledad s'en serait bien passée mais vu la tête que tirait Elyzabeth et les encouragements de Doryan, elle ne voyait pas comment y échapper. Au final, elle fit de son mieux. Choisir la sincérité lui parut l'option la plus logique, mentir n'aurait servi à rien et au moins comme ça le moldu n'avait pas la possibilité de venir la contredire et la mettre encore plus dans l'embarras. Parce que oui, elle ne doutait pas qu'il l'aurait fait. A l'expression des parents Rosebury, elle comprit qu'elle avait fait le bon choix en s'exprimant ainsi. Un peu trop même, puisque James en profita pour revenir sur les plans qu'il avait pour eux. A ce sujet, comme sur celui de la glace à la fraise soi-disant supérieure à celle au chocolat -n'importe quoi-, la mexicaine choisit de ne pas rebondir. Pas qu'elle battait en retraite, loin de là -elle n'avait jamais laissé Doryan s'imaginer qu'il la ferait un jour changer d'avis sur ses goûts en glace- mais elle savait bien que ce genre de conversation pouvait durer une éternité et elle avait déjà assez bataillé pour ce soir, le silence était donc la meilleure des réponses. Sûrement eut-elle raison parce que ça permis à Elyzabeth de lui apprendre que son amoureux leur avait parlé d’elle. Ce n’était en réalité pas une surprise, c’était même le minimum quand on souhaitait inviter quelqu’un à un repas de Noël, mais ça suffit à piquer la curiosité de la sorcière. Et à lui faire un peu plaisir aussi, il fallait bien l’avouer. Même s'il avait râlé sur ses goûts en glace, Doryan avait dit du bien d’elle -ce qui n’était pas non plus une surprise sinon les Rosebury ne l’auraient certainement jamais invité- et Soledad avait bien envie d’entendre de quoi il s’agissait exactement.  

Devait-elle s'étonner que les premières paroles de Doryan concernent Belle ? Pas vraiment. Il fallait dire que la chienne avait bel et bien flashé sur elle, ce qui avait été totalement réciproque. Soledad ne s'étonna pas non plus de l'intervention de James qui ramenait tout à son fils. Si le moldu avait choisi de ne pas se mouiller, il pouvait compter sur son père pour le jeter à l'eau, pour une fois que ce n'était pas elle qui se faisait embêter, la mexicaine n'allait pas s'en plaindre. Fidèle à lui-même, Doryan n'eut besoin que d'un instant pour réagir, suivant la voie de l'humour pour comparer sa manière d'accueillir sa copine avec celle de Belle. S’il lui sautait dessus pour l’accueillir tout comme Belle le faisait ? Oh ça oui, mais la comparaison s’arrêtait là, car si la chienne recherchait seulement un peu d’attention et une balade, Doryan lui voulait surtout l’entrainer dans ses bras. Pour une fois, Soledad osa s’avancer un peu, dans tous les cas, vu les dires du moldu, il allait trouver le moyen de l’embarrasser alors autant le devancer un peu. Ca ne loupa pas. « C’est pour te montrer toute l’affection que j’ai à ton égard. » Un sourire étira les lèvres de la brune. Elle se laissa faire quand son amoureux vint lui caresser la joue du bout des doigts mais en son for intérieur elle comptait les secondes avant qu’il ne balance une nouvelle énormité. Alors oui, c’était adorable ce qu’il disait, et très plaisant à entendre, mais si ça ne cachait pas une nouvelle bêtise, elle aurait été étonnée. « Il faut croire que ça te plait de te faire sauter dessus. » Et voilà. Soledad parvint à conserver son sourire mais pas à empêcher ses joues de rougir. D’accord, elle l’avait cherché celle-là, mais ce n’était pas pour autant qu’elle ne trouvait pas ce genre de réplique particulièrement embarrassante. Est-ce qu’elle pouvait espérer que le reste de la famille n’ait pas entendu ? Ce n’était pas dit mais aux moins les Rosebury eurent le tact de ne pas réagir. « Il faut croire. » Souffla-t-elle assez bas pour que seul Doryan ne l’entende. Ce n’était pas parce qu’elle avait osé quelques instants plus tôt qu’elle allait renouveler cet exploit. Pas tant que ses joues continuaient de la brûler.

Enfin, Doryan cessa de se cacher derrière Belle et commença à lui révéler ce qu’il avait dit à ses parents à son propos. Au passage, Soledad appris que les Rosebury avaient pensé leur fils gay, ce qu’elle ne crut pas une seule seconde mais qui la fit bien rire. Encore plus quand Alice vint se mêler à la conversation en posant une question bien gênante pour James. C’était encore plus drôle ainsi et la mexicaine profita du tournant de la conversation pour chercher quelques compliments. Comme si elle allait laisser Doryan affirmer que sa présence ne lui donnait pas le sourire, c’était quand même bien mal la connaitre. Elle n’était pas naïve au point de croire que c’était uniquement grâce à elle que son amoureux était heureux au quotidien, mais ce n’était pas pour autant qu’il ne devait pas chercher à lui faire plaisir. Une petite exagération n’avait jamais tué personne. Ah, pour l’embêter il n’hésitait pas une seule seconde, mais pour la complimenter là il devait réfléchir. « Oh si, ta présence me donne le sourire. Quand je me lève le matin et que je sais que je vais te voir en fin de journée, j’ai un grand sourire aux lèvres. » Au moins, c’était bien rattrapé. Connaissant le moldu, Soledad sentait qu’il y avait autre chose qu’il voulait dire, ou du moins une manière dont il aurait préféré tourner ses paroles, mais il se retint et elle ne chercha pas à en savoir davantage. Pour une fois qu’elle n’avait pas envie de mourir de honte, elle comptait bien en profiter. Comme quoi, Alice n’était pas là uniquement pour mettre les pieds dans le plat. « Je préfère ça. » Souligna-t-elle sans retenir un immense sourire. Même s’ils n’en étaient pas au stade mariage, emménagement et enfants comme papas Rosebury avait l’air de le croire, elle était quand même heureuse de savoir que Doryan était bien avec elle oui alors comment dire. Même si elle avait dû un tout petit peu insister pour ça.

Lorsque le moldu repris ses explications, Soledad dû admettre qu’elle n’avait pas grand-chose à redire sur ce qu’il avançait. Elle l’avait bel et bien aidé à décorer son appartement pour Halloween et elle n’était pas peu fière de la victoire qu’ils avaient arrachée aux Rosebury, même si ça voulait dire qu’ensuite ils s’étaient nourris presque exclusivement de citrouille pendant des semaines. Ce qui mena presque naturellement au fait qu’elle allait repartir de la maison de famille avec des restes, une idée loin de la déranger étant donné que le repas avait été délicieux. Dans un nouvel enchainement logique, la glace à la fraise revint sur le tapis. Doryan eut l’audace d’avancer qu’habituellement le dessert traditionnel de Noël de la famille Rosebury n’était autre que la glace à la fraise. L’audace, oui, car Soledad n’y croyait pas un seul instant. Mais bien sûr, de la glace à la fraise en dessert de Noël, c’était tout sauf crédible. La mexicaine voulait bien mettre sa main à couper que Doryan venait d’inventer à l’instant cette tradition uniquement dans le but de l’embêter. Une supposition qui se révéla parfaitement juste grâce à l’aide de papa Rosebury, provoquant un roulement d’yeux chez son amoureux. « Je suis sûr qu’elle aurait été top cette tradition. » Ah oui, ça aurait été top parce que ça l’aurait bien arrangé, pas parce que ça aurait plu à toute la famille. Soledad se contenta de lui adresser un sourire satisfait, qui se figea quand il commença à parler de son caractère et notamment de sa manie de toujours lui répondre. Les Rosebury apprirent donc que contrairement à ce soir, Doryan devait régulièrement batailler pour obtenir le dernier mot. Si cette affirmation embarrassa Soledad, au moins il présentait ça de manière positive. Apparemment, il aimait se chamailler avec elle pour tout et pour rien et il adorait qu’elle soit la fille la plus têtue qu’il n’avait jamais vu. Ce qui pouvait passer à la fois pour une critique et pour un compliment. Sans trop de mal, la mexicaine choisit la seconde option. Il disait vrai, elle était entêtée quand elle le voulait et adorait l’embêter dès qu’elle en avait l’occasion, surtout qu’il le lui rendait bien. Mais ce n’était pas pour autant que ce comportement était facile à adopter quand les beaux-parents étaient juste là à les écouter, et surtout à les observer en quête du moindre indice pouvant les aiguiller sur leur relation. Soledad comprenait bien que Doryan cherchait à la faire sortir de sa zone de confort, qu’il la provoquait pour la faire réagir, mais plutôt que d’oser, elle choisit une autre approche. Une preuve de plus que lorsqu’elle avait quelque chose en tête, elle n’en démordait pas et qu’elle ne laissait pas son amoureux obtenir facilement ce qu’il voulait. Plutôt que d’aller dans son sens, elle préféra souligner qu’il devrait profiter de son silence. Elle lui offrait l’occasion de briller devant ses parents, il devrait la remercier au lieu de se plaindre. « Je suis leur fils, je brille toujours aux yeux de mes parents. » La brune haussa un sourcil, mais n'eut pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà papa Rosebury rétorquait. « N’exagérons rien. » Soledad laissa échapper un rire devant la répartie du moldu. C’était qu’il ne reculait devant rien le père de famille, avec une telle remarque, elle n’avait même pas besoin de répliquer.

Qu’est-ce qui l’avait convaincue de venir ce soir ? Alors ça c’était une excellente question que Soledad s’était posé plusieurs fois au cours du repas. A chaque fois que Doryan s’amusait à la mettre dans l’embarras ou que papa Rosebury lui posait des questions gênantes. C’est-à-dire très souvent. Il fallait dire qu’il n’y avait pas vraiment de réponse précise à cette question. Elle était venue parce qu’elle avait compris que ça ferait plaisir à Doryan, que même si elle savait que son objectif était principalement de pouvoir l’embêter face à ses parents, il serait content qu’elle soit là. Oh, elle n’avait pas accepté tout de suite, elle avait eu bien des arguments à opposer à cette invitation -le premier étant justement l’objectif du soir de son amoureux- mais elle avait fini par se dire pourquoi pas, par se surprendre à y réfléchir. Jusqu’à ce qu’un soir elle ait fini par accepter. Mais dire les choses ainsi était bien trop facile et vraiment pas assez drôle, alors elle avança l’idée qu’elle craignait de se faire kidnapper par le moldu et que faire le voyage dans le coffre de sa voiture ne l’avait pas vraiment motivé. « Je note ce plan pour un prochain refus de ta part mon amoureuse. » Soledad tourna vers lui un regard blasé. Bien sûr qu’il prenait ses paroles pour une idée à mettre en œuvre, l’inverse aurait été étonnant de sa part. Le connaissant, il allait sûrement s’amuser à lui proposer plein de trucs bien nuls, juste pour qu’elle refuse et qu’il puisse tenter de l’enfermer dans son coffre. Comme si elle allait se laisser faire. Dommage qu’il ignore encore tout de sa nature de sorcière, sinon elle se serait fait un plaisir de transplaner juste pour le contredire. « Oui, prends note pour les soirs où tu as envie de dormir seul sur un canapé. » Répondit-elle en lui adressant un fin sourire. De toute façon, il n’avait pas de souci à se faire, maintenant que cette première rencontre était passée, elle ne voyait pas pourquoi elle rechignerait à revenir chez les Rosebury. Enfin, tant qu’il lui laissait le temps de s’en remettre. « Non mais je sais venir jusque ici que mon passager soit assis à côté de moi ou enfermé dans le coffre. » Son verre de vin à la main, Soledad fit la moue. Ah oui ? Il savait parfaitement venir ? La mexicaine n’était pas convaincue. Pendant le trajet c’était quand même elle qui lui avait rappelé les consignes du gps. A plusieurs reprises. Et lui qui avait fait une boulette de direction. Ou plusieurs. « Je crois que même ton gps n’est pas convaincu. » Lui souffla-t-elle avec une pointe d’humour. Comme si elle allait le laisser dire de telles bêtises sans le rectifier. Enfin, vu l’expression sur les visages des parents, ils n’étaient pas dupes.

Soledad finit tout de même par répondre un peu plus sérieusement à la question d’Elyzabeth. Au final c’était simple, elle avait accepté de venir parce qu’elle savait que cela ferait plaisir à Doryan et que même si elle s’exposait à toutes ses bêtises, elle passerait un bon moment en sa compagnie. Elle avait eu un accès de faiblesse. Une faiblesse pour lui. « Tu regrettes d’avoir dit oui ? » La mexicaine l’observa un instant. Avait-elle réellement besoin de réfléchir à cette question ? Elle était là, elle ne s’était pas enfuie et elle ne s’était même pas vexée de tout ce qui lui était tombé dessus. Pourtant entre Doryan, James et Alice, il y avait eu de quoi faire. Mais est-ce que c’était au point qu’elle regrette d’être venue ? Non, loin de là. Politesse oblige, elle ne pouvait pas répondre non, et elle n’en avait pas envie. Mais justement, elle ne voulait pas que sa réponse passe pour de la politesse forcée. « Est-ce que j’ai dit ça ? » Lança-t-elle avec un sourire mutin en choisissant une voie différente. Si elle éludait plus ou moins la question, l’éclat qui brillait dans ses prunelles montrait bien qu’elle ne regrettait rien du tout. Si ça avait été le cas, elle l’aurait signifié depuis bien longtemps. Par contre, celui qui risquait d’avoir des regrets c’était Doryan. Voilà qu’Elyzabeth encourageait Soledad dans la voie de la vengeance et que James était motivé pour donner des idées. Ah, il avait voulu que la mexicaine s’entende bien avec sa famille, peut-être qu’il allait revenir sur sa parole après ça. « Je n’ai pas changé d’avis sur la question, je suis ravi. » Soledad lui rendit son sourire. Elle n’était pas surprise, il aimait leurs petits jeux et provocations alors la perspective qu’elle se venge ne devait pas lui faire bien peur. « Tu te souviens qu’on est venu avec une seule voiture, dis-moi mon amoureuse, si tu m’embêtes trop, je peux tout à fait décider de te laisser ici, tu comptes rentrer comment sur Londres ? » Ah, il voulait jouer à ça. Encore une fois il était terriblement dommage que la mexicaine n’ait pas encore eu le courage de lui avouer qu’elle était une sorcière. Elle aurait adoré souligner qu’il lui suffisait de transplaner pour se rendre où elle voulait et qu’ainsi sa menace était parfaitement inutile. Mais puisqu’elle ne pouvait pas dire ça sous peine de refroidir clairement l’ambiance à table, elle choisit une autre approche. « Qu’est-ce qui te dit que ce n’est pas moi qui vais te piquer ta voiture si tu m’embêtes trop ? » Rétorqua-t-elle en penchant la tête sur le côté. Elle savait où étaient ses clés et conduisait tout aussi bien que lui. En plus, elle avait bien moins de chance de se perdre que son amoureux. Elle allait ajouter ce point quand James intervint pour affirmer qu’il la ramènerait. Soledad tourna vers le moldu un grand sourire de remerciement, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. « Je suis pas sûr que ça rassure Soledad de se retrouver seule avec toi dans une voiture maintenant qu’elle sait que tu n’hésites pas à l’enquiquiner. » Bien sûr, il fallait que son amoureux joue les rabats joie. C’était que ça devait être un brin agaçant de voir son père le contredire de la sorte. S’il n’avait pas tout à fait tort, il oubliait un point important. « Justement, je crois qu’on a épuisé une grande partie des sujets gênants, ça devrait aller. » Peut-être qu’au début de la soirée, cette idée aurait fait reculer Soledad, mais maintenant que papa Rosebury avait déjà évoqué nombres de sujets gênants, elle se disait que ça ne pouvait pas être si terrible que ça, surtout sans Doryan pour renchérir. Elle avait déjà vu pire pendant ces quelques heures de visite.

« Ta victoire sera plus belle si tu te débrouilles seule tu sais. » La mexicaine tourna un regard perplexe vers le moldu. Aurait-il peur des suggestions que son père pouvait lui donner ? Il jouait la carte de l’égo, mais ça y ressemblait fortement. Certes, Soledad ne doutait pas de ses capacités à se venger, elle savait parfaitement sur quelle corde tirer pour embêter son amoureux et avait à peu près autant de remords que lui à en jouer. C’est-à-dire aucun. Et justement, laisser entrevoir la possibilité d’une alliance entre James et elle était une manière d’enquiquiner son copain. Elle n’allait donc pas s’en priver. « Oh, ça ne me dérange pas de partager la victoire avec tes parents. » Déclara-t-elle le plus naturellement du monde. La générosité même, voilà ce qu’elle était. Si Doryan avait eu dans l’idée de titiller sa fierté, c’était loupé et c’était tant mieux. Soledad était sûre que James serait force de propositions, elle avait hâte d’entendre ce qu’il avait à dire au sujet de la vengeance. En revanche, le sujet suivant, elle s’en serait bien passée. Tandis qu’Elyzabeth se levait pour aller chercher le dessert -pas de glace à la fraise, donc- James en profita pour se tourner vers Alice et lui demander avec qui elle dormait. La mexicaine ne se méfia pas de la question, elle savait que c’était monnaie courante avec les enfants, encore plus la veille de Noël. S’il y avait un soir où on pouvait faire un effort pour leur faire plaisir c’était bien celui-là. Elle regretta cependant bien vite ses pensées quand la petite affirma qu’elle comptait dormir avec son oncle. Ah. Tout en déposant une appétissante buche glacée au chocolat sur la table, Elyzabeth avança que ça n’allait pas être possible puisque Soledad était là. Est-ce que ça découragea la petite ? Eh bien pas du tout, en quelques instants, et sans qu’elle n’ait eu le temps d’intervenir, la mexicaine se retrouva reléguée dans la chambre de Lyam. Ah, d’accord. « Soledad ça vous dérange de dormir dans le lit de Lyam ? » Soledad ouvrit de grands yeux et adressa un regard un peu paumé au père de famille. Alors ça, elle ne s’y était pas attendue et elle ne voyait pas trop comment y répondre. En même temps, avait-elle vraiment le choix ? Ce n’était pas l’impression qu’elle avait. « Euh… Je suppose que non ? » Avança-t-elle, hésitante. En réalité, elle n’avait aucune envie de dormir loin de Doryan ce soir, mais elle ne voyait pas comment le dire sans risquer de vexer Alice qui la regardait avec de grands yeux brillants. C’était vraiment injuste.

Tournant la tête, Soledad capta le regard de son amoureux. C’était clair qu’il n’était pas ravi de la situation, ni de sa réponse, mais elle aurait bien aimé le voir à sa place. Il n’avait qu’à prendre la parole lui, au lieu de la laisser galérer. Ce n’était pas si facile que ça de refuser quoi que ce soit à Alice. Il fallait qu’il se souvienne que la mexicaine était loin d’être à l’aise face à sa famille. Après un échange de regards, elle s’efforça de réfléchir à toute vitesse à une solution avant qu’il ne s’insurge. Profitant qu’Elyzabeth demande les assiettes de tout le monde pour servir la bûche, elle se pencha vers Alice. « Mais tu sais Alice, je ne suis pas sûre que tu dormes très bien avec ton oncle. Depuis quelques temps, il s’est mis à ronfler. » Lui glissa-t-elle sur le ton de la confidence en ouvrant de grands yeux pour bien exagérer ses propos. Si elle savait que ça allait faire râler Doryan, au moins ça fit rire la fillette. Et James aussi. Oui bon, elle mentait un peu, et en profitait pour enquiquiner son amoureux au passage, mais c’était nécessaire. S’il voulait pouvoir dormir avec elle, il y avait quelques sacrifices à faire. « Si tu veux dormir tranquille, je te déconseille de dormir avec lui. » Conclut-elle avec un regard entendu pour la blondinette. Tout en léchant sa cuillère pleine de chocolat, celle-ci sembla réfléchir intensément à la question. « Je peux dormir avec toi alors ! » Ah zut, elle y était presque ! Bon, il allait falloir trouver autre chose, Alice semblait bien déterminée à dormir avec quelqu’un. Vite avant que Doryan ne puisse rétorquer qu’elle aussi ronflait pendant son sommeil, Soledad reprit. « Il faudrait quand même que tu demandes à ton oncle. Il a peut-être envie de dormir avec moi, lui aussi. » Peut-être que si la fillette avait l’impression de faire une fleur à son oncle préféré, elle serait plus ouverte à l’idée. Ou alors, il fallait changer ça en jeu. « Sinon vous pouvez toujours le jouer à pierre feuille ciseaux. » Proposa-t-elle innocemment en plongeant sa cuillère dans sa part de bûche au chocolat. Quoi, gagner contre une fillette de six ans ça ne pouvait pas être si compliqué que ça. Et puis comme ça, si jamais Doryan perdait, elle pourrait toujours le lui rappeler. Encore et encore.

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Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Mar 17 Mai - 22:39
La ferveur de Noël nous a conquis
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Toutes les discussions de la soirée avaient mené finalement à la raison pour laquelle Soledad avait accepté de venir. Qu’est ce qui avait décidé la jolie demoiselle à venir ce soir ? Si elle pouvait donner une multitude de raisons, aucune ne valait celle qu’elle avait choisi. Si elle était là c’était parce qu’elle avait craint que Doryan la séquestre et l’enferme dans son coffre de voiture pour la traîner ici de force. Si on exceptait le fait qu’il n’était pas le genre de personne à forcer les filles, encore moins sa copine et qu’en plus il préférait acheter Soledad avec des promesses et encore des promesses. Il n’empêche que le plan de l’enfermer dans le coffre était un plan qui validait. En plus, ça risquait de finir en rigolade parce que leur conflit n’en serait pas vraiment un, très franchement l’idée de Sol était bonne. Enfin ça c’était jusqu’à ce qu’elle le menace, non parce que si lui c’était le roi des promesses, surtout des promesses de sexe soyons sincère, Soledad dès qu’elle pouvait, elle le menaçait à propos du sexe aussi soit dit en passant. En plus ça la faisait sourire de le frustrer. Il ne rétorqua rien, pas que l’envie manquait mais bon il ne servait à rien de débattre avec elle à ce sujet, elle résisterait quoi… trois minutes et il parviendrait à revenir dans sa chambre donc bon, aucune inquiétude à avoir.  Il en profita pour rappeler à tout le monde ici présent qu’il se débrouillait comme un chef en voiture pour venir ici. Bon, d’après la tête de Soledad, il semblerait plus que ça soit un apprenti cuisinier mais c’est un détail et en plus elle enfonçait le clou en disant que même le gps n’était pas convaincu. C’était sûrement la faute du GPS, absolument pas celle de Doryan qui se contenta de la regarder de travers sans se défendre pour autant. Tout le monde sachant que Soledad avait raison et qu’il valait mieux être à côté de lui pour l’aider en voiture que dans le coffre.

La véritable raison évoquée par Soledad serait une faiblesse, un moment d’égarement. De ce fait, Doryan chercha à savoir si elle regrettait tout en sachant que pertinemment qu’elle ne pourrait pas dire que non, elle ne regrettait pas d’être là. Est-ce que ça fonctionna comme escompté ? Pas le moins du monde Soledad se débrouillait trop bien et ne se faisait pas piéger si facilement. Autant sa question éludant celle de Doryan que son sourire démontrait qu’elle savait pertinemment qu’il avait essayé de la coincer et qu’elle ne voulait pas répondre, enfin pas verbalement parce que son regard semblait démontrer qu’elle était contente d’être ici. Comme pour la récompenser, la mère de Doryan exhortait Soledad à se venger, quelle idée grotesque. Pour autant, il ne regrettait pas cette entente, tellement plus agréable que si l’ambiance avait été glaciale et que seule la politesse obligeait les personnes à se parler. Par contre, se laisser faire, laisser une alliance se créer sans qu’il ne réplique ça n’était pas possible. Ils étaient venus avec la voiture de Doryan – en même temps ce serait idiot de venir à deux voitures – il pouvait choisir de la laisser ici et elle devrait se débrouiller. Elle le contredit en l’espace de deux secondes et voilà qu’il se faisait piquer sa voiture en plus de la loyauté de sa mère. Il fallait qu’il change les clés de place s’il ne voulait pas se faire avoir de la sorte. Avant d’avoir eu le temps de l’arnaquer, voilà qu’il se faisait arnaquer par son père qui voulait raccompagner Soledad. Bien sûr qu’il essaya de contrer en rappelant que si Doryan était enquiquinant, James l’était tout autant et à la différence de Doryan qu’elle pouvait menacer, ce dont elle ne se privait pas, pour le faire céder – ce qui ne fonctionnait pas toujours – ces menaces-là avec son père serait inutile. Au lieu de reconnaître la justesse de l’argumentation, elle décida de rappeler qu’ils avaient épuisé bon nombre de sujets gênants, Doryan devait admettre que c’était la vérité mais surtout rappeler « Si tu crois que ça nous empêche de nous relever, tu rêves. »

Une victoire en solo, c’était au moins la plus belle des victoires. Soledad serait beaucoup plus fière d’elle si elle n’avait pas demandé de l’aide à papa maman. Il faut croire que cette option ne serait pas envisagée puisqu’elle prétendit que ça ne la dérangeait pas de partager la victoire. Ce qu’il fallait traduire de la sorte : ça t’enquiquine cette alliance, t’inquiètes je vais continuer. Elle était où la fierté de Soledad ? Le beau jeu, tout ça tout ça. Non pour elle, comme pour Doryan d’ailleurs mais ça n’arrangeait pas tellement le Rosebury de le reconnaître, seule la victoire comptait qu’elle soit belle ou moche, peu importe tant que ça embêtait l’autre. Il leva les yeux au ciel, quelle alliance de merde que celle qui se profilait à l’horizon.
La proposition du père de Doryan fut pourrie, ni plus ni moins. Ah, Doryan était dégoûté clairement et espérait que Soledad regrettait cette alliance aussi. Non mais comment pourrait-elle prétendre mourir de fatigue s’ils n’étaient pas dans la même pièce ? Ça n’était pas une vengeance, c’était désespérant là. Ça n’était même pas qu’il n’avait pas envie de dormir avec Alice, ça très franchement ça n’était pas un problème mais dormir avec Soledad c’était quand même plus intéressant. A la question de papounet, forcément puisque la question était posée à miss Velasquez, Doryan ne se voyait pas prendre la décision à sa place. Pour sûr qu’en plus, elle lui aurait reproché. Il la regarda les yeux ronds face à sa réponse de merde. Elle se payait sa tronche là, comment ça elle supposait que non ? Est-ce qu’elle se vengeait ? Il est vrai que vue la façon dont les choses se profilaient, elle ne risquait pas d’être enquiquiné. Est-ce qu’il chercha à camoufler le fait que ça ne lui plaisait pas, absolument pas. Il la regardait de travers, clairement, copine indigne là. D’accord il avait été prévenu, ça ne lui tombait même pas sur le coin du museau par surprise, pas pour autant que c’était agréable.  

Si encore elle se serait contentée de cela mais pas du tout. Elle en profita pour annoncer à tout le monde, Doryan y comprit, qu’il ronflait et que ça empêchait de bien dormir. Il la fixa avec une envie de l’étrangler, de lui rappeler qu’en même temps dormir lorsqu’ils étaient ensemble c’était surfait et que si ça l’empêchait de dormir qu’il ronfle, il allait la fatiguer un peu plus afin qu’elle s’écroule de fatigue réellement cette fois. Vu l’argumentation de Soledad pour pousser sa nièce hors du lit de Doryan, Est-ce que fut une surprise qu’Alice voit là une autre opportunité, celle de dormir avec sa tata. Tata que Doryan maudissait à l’heure actuelle, quelle truffe des fois. Elle essaya bien de se dépatouiller comme elle pouvait pour ne pas avoir à finir dans le même lit qu’Alice, arguant le fait que peut être Doryan voulait dormir avec sa copine. Il hocha d’ailleurs la tête, ne le niant même pas et face au défi qu’elle lançait, il se prépara à exploser sa nièce. Non mais à aucun moment le fait de laisser gagner les petits lui effleura l’esprit, il allait gagner, il allait coucher avec Sol et lui dire qu’elle était archi nulle et qu’heureusement qu’il était expert en papier caillou ciseau. Sauf que voilà, Alice en avait rien à faire de jouer à papier caillou ciseau « Mais si tonton il ronfle ça t’empêche de dormir toi aussi. Moi je ronfle pas » Doryan poussa un soupir avant de lancer un regard noir à Soledad avant de lui chuchoter « Sache qu’en cet instant je te déteste et que j’espère qu’elle te filera des coups de pieds toute la nuit. » parce que oui, autant la battre à papier caillou ciseau, c’était faisable, autant s’opposer à Alice  et ne pas lui faire plaisir, ouh que ça devenait compliqué « Je laisse pas mon lit, ni ma chambre, vous dormez dans celle de Lyam. » Il fit un grand sourire à sa nièce « Et si tu te fais attaquer par des fantômes, tu vois ça avec tata Sol, tu viens pas me réveiller. » Voilà comme ça il la stressait avant de dormir, le talent et il mettait Sol dans la panade, ça lui apprendrait à cette traîtresse de copine de ne pas dire ouvertement qu’elle voulait dormir avec son copain. Grand gagnant de la soirée mon œil, c’était Alice qui avait tout raflé et personne n’arrivait rien à lui dire. Une chance qu’ils ne soient pas parents les deux, ça serait une catastrophe niveau autorité.



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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Sam 21 Mai - 0:55




La ferveur de Noël nous a conquis
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Soledad regrettait-elle d'avoir accepté de venir ? Il aurait pu -du même- être simple de répondre à cette question. Le fait était que la mexicaine n'avait même pas besoin d'y réfléchir pour savoir quoi répondre. A peine une seconde de réflexion lui était nécessaire pour pouvoir affirmer que non, elle ne regrettait pas un seul instant. Pourtant elle aurait pu. Son amoureux, qui était censé être en toute logique un modèle de soutient, se saisissait de la moindre opportunité pour l'embêter. Tout y passait : questions gênantes, allusions pas du tout subtiles à leur vie sexuelle, mains baladeuses et tentatives de la faire chanter. Il ne reculait devant rien pour avoir le plaisir de la voir rougir et elle devait admettre que ça fonctionnait admirablement bien. La brune en était arrivée à un stade où elle se demandait s'il y avait eu un moment dans la soirée où ses joues avaient retrouvées leur couleur naturelle. Elle était prête à parier que non. Parce qu'il n'y avait pas que Doryan qui s'amusait à ses dépens, son père n'était pas en reste. Dans le domaine questions ô combien embarrassantes, James faisait fort et tout comme son fils, ne reculait devant aucun sujet. Avec tout ça, elle aurait pu affirmer qu’elle regrettait d’être venue. En soit, elle aurait été bien plus tranquille si elle avait été fêter Noël avec sa famille comme les années précédentes, là au moins elle n’aurait pas eu envie de mourir de honte à chaque instant. Pourtant, ce n’était absolument pas ainsi qu’elle voyait les choses. Oh, elle maudissait Doryan à peu près à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, et se maudissait elle de ne pas avoir la force de rétorquer face à son père. Mais étrangement, à aucun moment elle n’avait pris la mouche ou avait eu envie de s’enfuir de table. La vérité, c’était qu’à aucun moment elle ne regrettait d’avoir accepté de venir.

Le problème, c’était qu’elle ne pouvait pas le dire ainsi. Ca aurait été beaucoup trop simple. Elle se trouvait exactement dans le genre de situation où tout le monde savait que la politesse prenait le pas sur la sincérité. Si elle avait réellement regretté d’avoir accepté l’invitation de Doryan, jamais elle n’aurait osé le dire. Ce qui signifiait que sa réponse pourrait paraitre forcée, peu importe son degré de vérité. Si Doryan l’avait interrogé alors qu’ils se trouvaient seuls, ça aurait été différent, elle savait que quand ils étaient que tous les deux elle n’hésitait pas à lui dire ce qu’elle pensait. Puisqu’elle n’avait pas le choix, elle fit de son mieux et trouva une parade qui permettait à la fois de donner son avis, et de montrer qu’elle était vraiment sincère. Et si quelqu’un doutait de ses paroles, il suffisait de voir son regard pour comprendre que malgré tout ce qui lui tombait dessus, elle passait un très bon moment en compagnie des Rosebury. Tant qu’ils le comprenaient, c’était le plus important. Quand maman Rosebury avança l’idée qu’elle devait se venger, Soledad se dit qu’elle avait vraiment raison de ne pas regretter sa venue. La vengeance, voilà une excellente idée après tout ce que Doryan lui faisait subir. Oui, oui, c’était son amoureux, elle était attachée à lui, tout ça, tout ça, mais elle n’allait quand même pas le laisser l’enquiquiner toute une soirée, devant un public, sans rien dire. C’était mal la connaitre que de penser ça. Bien évidemment, elle accueillit d’encouragement d’Elyzabeth avec enthousiasme. Elle aimait l’idée -de toute façon, elle se serait vengée à un moment ou à un autre- et elle aimait encore plus avoir l’approbation des deux Rosebury. Bien sûr, Doryan n’était pas du tout emballé par l’idée, mais pour le coup il n’avait pas vraiment son mot à dire.

Sans surprise, le moldu tenta de la faire changer d’avis avec ce qui ressemblait fortement à du chantage. Il avança l’idée qu’il pouvait parfaitement prendre sa voiture et l’abandonner là. Une menace qui tomba totalement à l’eau parce que non seulement Soledad n’avait pas peur de se retrouver seule au beau milieu de la campagne anglaise, grâce à la magie il lui suffirait de transplaner pour rejoindre son chez elle. Mais en plus James vint lui proposer en coup de main en affirmant qu’il pourrait la reconduire. C’était un vrai, papa Rosebury. Doryan avait beau tenter de lui montrer que c’était une mauvaise idée, ça ne fonctionna pas du tout. Une victoire c’était bien beau, mais Soledad ne voyait aucun inconvénient à la partager avec ses nouveaux beaux-parents, qu’elle préférait largement à ses anciens faux-beaux-parents -coucou les Greengrass. En plus, elle voyait bien que ça enquiquinait Doryan, qu’il cherchait un moyen de s’en sortir, alors ça ne fit que la convaincre un peu plus de continuer dans cette voie. Après tout, il avait passé toute la soirée à l’embêter et elle avait encaissé de son mieux et pris sur elle pour ne pas rétorquer, il était plaisant que les rôles soient un peu inversés. La mexicaine n’était pas assez naïve pour croire que ça allait durer indéfiniment, elle savait bien que James était une girouette et qu’Elyzabeth prenait le rôle de la neutralité quand elle se trouvait coincée entre deux feux. Ce n’était certainement qu’une question de minutes avant que Doryan ne reprenne la main et qu’elle ne se retrouve à nouveau avec les joues rouges et l’envie de se cacher derrière sa serviette de table, mais en attendant elle comptait bien en profiter. Peut-être que lors d’une prochaine visite elle se sentirait assez à l’aise pour répondre aux frasques de son amoureux -et montrer aux Rosebury qu’elle est aussi insupportable que lui, mais pour le moment ce n’était pas encore le cas. Chaque chose en son temps.

Finalement, ce ne fut pas Doryan qui lâcha la prochaine bombe, mais James lorsqu’il demanda à sa petite fille avec qui elle comptait dormir cette nuit. Décidemment, Soledad avait bien raison de se méfier du moldu, une vraie girouette, elle l’avait dit. Sa question à Alice aurait presque pu être mignonne. Presque. Le truc c’est qu’elle répondit qu’elle voulait dormir avec son oncle et que Soledad n’eut même pas eu le temps d’intervenir qu’elle se fit éjecter non seulement du lit de Doryan, mais aussi de sa chambre pour se retrouver reléguée dans celle de Lyam. Alors elle était mignonne la blondinette, mais elle était un peu dans l’abus là. Le pire, ce fut que James osa lui demander son avis, comme si elle était en capacité de faire autre chose que d’accepter. La mexicaine ne connaissait clairement pas assez les Rosebury pour s’aventurer à refuser quoi que ce soit ou à protester. Même si elle en avait envie. En plus, elle ne voulait pas risquer de vexer Alice, avec le bol qu’elle avait, sa réponse allait faire pleurer la petite, ce qui était hors de question un soir de Noël. Se sentant au pied du mur, Soledad répondit que ça ne la dérangeait pas, même si son ton démontrait clairement le contraire. Ah et en plus Doryan la regardait comme si elle venait de sortir l’énormité du siècle, bon ce n’était pas tout à fait faux mais il devait bien comprendre qu’elle n’avait pas vraiment le choix. Qu’il tente quelque chose, lui. Vu son expression, il était tout autant séduit qu’elle par l’idée de dormir séparés -c’est-à-dire absolument pas- mais s’il ne disait rien, ça n’allait pas l’aider. En désespoir de cause, la voyante tenta de trouver des arguments pour pousser Alice à ne plus vouloir dormir avec son oncle. Il ronflait, voilà, ça c’était parfait. Si elle dormait avec Doryan, alors elle allait mal dormir et ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait. Tant pis pour le moldu si ça l’enquiquinait au passage, il n’avait eu qu’à intervenir plus tôt. Malheureusement, si l’idée sembla excellente sur le moment, Alice y vit surtout une opportunité pour dormir avec sa tante. Retour à la case départ.

Bon, au moins Doryan y mit un peu du sien quand elle avança qu’il voulait peut-être dormir avec elle. D’accord, il aurait pu faire plus que hocher la tête, mais au moins son avis sur la question était clair. Est-ce qu’Alice le prit en compte ? Est-ce qu’elle se laissa séduire par l’idée de jouer à pierre feuille ciseaux contre son oncle ? Pas. Du. Tout. « Mais si tonton il ronfle ça t’empêche de dormir toi aussi. Moi je ronfle pas » Oh par Merlin. Pourquoi est-ce qu'il fallait que les enfants aient réponse à tout, ça n'allait pas du tout ça. Ignorant le soupir de son amoureux, Soledad balaya les paroles de la petite d’un geste de la cuillère. « Je suis habituée, je ne l'entends même plus. » Voilà, facile. En plus les enfants ça parlaient souvent pendant leur sommeil alors l’argument n’était pas recevable. Est-ce que Doryan la remercia pour tous les efforts qu’elle faisait ? Loin de là, Soledad se prit un regard noir qu’elle n’avait absolument pas mérité. « Sache qu’en cet instant je te déteste et que j’espère qu’elle te filera des coups de pieds toute la nuit. » Non mais quel abus. Il râlait contre elle, alors que depuis tout à l’heure il ne pipait pas mot. Il aurait pu l’aider, mais non il la laissait galérer face à une Alice qui trouvait toujours comment contrer ses arguments. Il la détestait, non mais n’importe quoi. « Je ne te vois pas beaucoup protester pourtant. » Lui souffla-t-elle à son tour dans un murmure empressé. Ah non, il n’avait pas le droit de lui faire des reproches alors qu’il se contentait de jouer les spectateurs, elle n’allait certainement pas se laisser faire sans rien dire. C’était sa nièce, c’était à lui de dire quelque chose lorsque Soledad échouait. Sauf que, pas du tout. « Je laisse pas mon lit, ni ma chambre, vous dormez dans celle de Lyam. » Quoi ?! Soledad lui adressa un regard outré. Comment ça il renonçait déjà ? Mais quel amoureux en carton, ce n’était pas possible. Ca n’allait pas du tout ça. Elle n’était pas d’accord.

« Et si tu te fais attaquer par des fantômes, tu vois ça avec tata Sol, tu viens pas me réveiller. » Oh mais en plus il en rajoutait une couche. Soledad ouvrit de plus grands yeux encore, le fusillant du regard. C’était un motif de rupture ça, non ? Déjà il ne donnait pas l’impression de vouloir dormir avec elle, mais en plus il encourageait Alice à avoir des cauchemars, juste pour l’embêter. Il était vraiment le pire amoureux. Ce n’était quand même pas de sa faute si la fillette trouvait des failles dans tout ce qu’elle avançait. A deux ils auraient été plus forts pour rétablir la situation, mais non il fallait qu’il l’abandonne. Au moins ses dernières paroles -de traitre- donnèrent une idée à Soledad. « Ah mais si tu veux une chasseuse de fantôme ce n’est pas avec moi qu’il faut dormir mais avec Belle ! C’est elle l’experte. » Lança-t-elle d’un ton convaincu tout en hochant la tête d’un air encore plus convaincu. La chienne, attirée par son nom, passa sous la table et bouscula tout le monde au passage avant de réussir à glisser sa tête entre Alice et Soledad. La mexicaine lui offrit quelques papouilles. « N'est-ce pas, Belle ? » Souffla-t-elle à la dalmatienne qui jappa, heureuse de recevoir de l'attention. Elle au moins elle y mettait du sien, Soledad espérait que Doryan allait prendre exemple. Sa chienne était tout de même d'une plus grande aide que lui pour convaincre Alice. La voyante glissa un regard vers la petite blonde qui avait l'air de réfléchir intensément aux arguments de la brune. Bien au moins elle ne rejetait pas l'idée en bloc et les parents Rosebury ne s'offusquaient pas à l'idée qu'elle dorme avec le chien.

Soledad était prête à raconter comment elle avait hurler de peur dans la maison hantée à Halloween -tout en passant sous silence que Belle n'avait pas été beaucoup plus rassurée- mais papa Rosebury la devança. « Tu sais c'est quoi la meilleure raison pour dormir avec Belle ? » sa cuillère plantée dans la bouche, Alice secoua la tête. Soudainement elle était parfaitement attentive aux paroles de son grand père.  « C'est qu'elle sera la première réveillée, alors tu pourras voir les cadeaux apportés par le père Noël avant tout le monde. » Étouffant un petit cri surexcité en entendant parler des cadeaux de Noël, Alice se redressa brusquement sur son siège. Pour un peu elle en aurait fait tomber sa cuillère pleine de bûche. La mexicaine adressa un sourire reconnaissant au moldu. Même si ça voulait dire qu'il devait avoir un peu pitié d'eux -oui j'inclus Doryan au moins cette fois il semblait prêt à les aider. Soledad essaya de ne pas penser au fait qu'il les aidait littéralement à coucher ensemble. Cet aspect-là était trop gênant. Quand la fillette se tourna vers elle, elle s'efforça de ne pas croiser les doigts. « Je peux pas dormir avec vous deux ? » C'était pas possible. Est ce qu'ils allaient réussir à s'en sortir ? Par Merlin ça ne devrait pas être aussi compliqué de dormir dans le même lit que son amoureux. Affichant son sourire le plus diplomatique possible, Soledad secoua doucement la tête. « Il n'y aura pas la place. » affirma-t-elle. Soudainement elle était encore plus heureuse que Doryan ait choisit un grand chien, sinon elle n'aurait rien pu faire. Il y eut un moment de flottement pendant lequel Alice étudia ses options. La brune évita de trop la regarder pour qu’elle reste concentrée sur Belle. « Bon d'accord, je dors avec Belle alors ! » Bingo. Soledad ne put s'empêcher de tourner un grand sourire victorieux vers Doryan. Qui de Belle ou des cadeaux avait fini de convaincre Alice, ce n'était pas bien important, le résultat était là.

Les assiettes et les verres vides marquèrent la fin du repas. Comme ça avait été demandé un peu plus tôt par Soledad, James et Elyzabeth se lancèrent dans une visite guidée de la maison. Même si l'expression du moldu montrait clairement qu'il avait compris que ce n'avait été qu'un prétexte pour tenter d'esquiver ses questions gênantes. Si la mexicaine comptait bien se montrer attentive, c'était qu'elle avait bien envie de découvrir le lieu où Doryan avait grandi, ça ne l’empêcha pas de glisser son bras sous celui de Doryan et de ralentir un peu. Elle laissa le reste de la famille, lancé dans leurs explications, les distancer de quelques pas. « Alors comme ça tu ne te bats même pas pour dormir avec moi ?» Souffla-t-elle discrètement à son amoureux. Elle leva ses prunelles vers lui, hésitant entre paraitre fâchée et se moquer un peu. Si elle n’avait pas été là pour trouver une parade, ils auraient été condamnés à dormir dans deux chambres différentes. Enfin, jusqu’à ce que Doryan tente de la faire le rejoindre, parce que Soledad ne doutait pas qu’il n’aurait pas résisté plus de cinq minutes avant de lui envoyer un message ou de venir frapper à sa porte. « Je note. » Un sourire innocent vint tout de même étirer ses lèvres. Il l’avait cherché. Profitant que les Rosebury soient concentrés ailleurs, elle tira sur son bras et déposa un baiser sur sa joue. « C'est peut-être de ça que je vais me venger en premier. » Les yeux pétillants, elle lui offrit un grand sourire taquin, bien décidée à ne pas oublier cet affront et à le lui rappeler aussi souvent que possible. Et l’esprit de Noël dans tout ça, il était où ? Mystère.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mon allégeance : les Rosebury, Belle et Soledad
Dim 22 Mai - 23:32
La ferveur de Noël nous a conquis
ft. Beauté exotique   

Qui abandonnait qui ce soir ? S’il y avait bien une chose que Doryan n’avait pas vu venir et ça malgré le fait qu’il soit un voyant de qualité, c’est qu’ils seraient séparés pour la nuit. Il avait prévu de devoir négocier pour pouvoir coucher avec, que Soledad lui prendrait la tête par principe et parce qu’elle se vengerait de toute l’attention qu’elle avait reçu ce soir par la faute de son copain mais au final, il aurait eu gain de cause. Tous ses plans furent chamboulés par Alice, à moins que ce soit par le grand père de cette dernière. Dans le doute, les deux étaient responsables, Alice voulait dormir avec son oncle, alors oui c’était mignon, ça permettait de dire à sa sœur qu’il était le préféré tout ça tout ça, sauf que dans le cas présent, ça ne l’arrangeait pas vraiment. Il était totalement contre cette idée et la réponse qu’aurait dû donner Soledad sur le fait que ça la dérangeait ou non de laisser sa place dans le lit, elle aurait dû dire non. A la place, en bonne traîtresse qu’elle était, elle répondit que ça ne la dérangeait pas de laisser sa place, se prenant pour cet acte de trahison, un regard des plus noirs de la part de Doryan que ça dérangeait par contre..

Pour ne rien arranger, voilà qu’elle avait décrété que son copain ronflait la nuit. A la rigueur ça pouvait être vrai, bon il n’était pas au courant mais ça pouvait arriver. Bien sûr que ça refroidissait Alice mais du coup au lieu de s’arrêter au fait qu’elle ne pouvait pas dormir avec son oncle et qu’elle allait dormir seule, elle décida qu’elle pouvait dormir avec sa tata. Donc il passait de l’oncle préféré à l’oncle répudié, oui il ne répéterait rien à Charly tout compte fait. Soledad proposa une bataille dans les règles de l’art, à shifumi, rien qui n’inquiète Doryan outre mesure, il allait battre cette petite. Ou pas, elle ne voulait pas de ce duel, trouvant que c’était plus intelligent de ne pas jouer et de dormir avec Soledad parce qu’elle ne ronflait pas elle. Il lança un nouveau regard à Soledad, elle ne l’entendait plus, qu’elle assume plutôt son mensonge, il ne ronflait pas. Qu’elle se débrouille avec Alice cette nuit, il lui laissait le champ libre, espérant même qu’elle finirait avec des bleus et qu’elle soit réveillée sans arrêt parce qu’elle se prenait un coup, elle regretterait bien vite les ronflements imaginaires de son copain. Ah parce qu’en plus c’était sa faute, il ne protestait pas ? « Et je protesterais en quel honneur, c’est toi qui as parlé de ronflement, toi qui as dit que ça ne te dérangeait pas de dormir dans le lit de Lyam. » A la place de protestation, il se montrait oncle modèle et copain exemplaire, laissant aux deux filles le loisir de dormir ensemble, se prenant un regard mécontent. Mécontent de quoi, ça ne la dérangeait pas de dormir dans le lit de Lyam, qu’elle en profite, il lui laissait et en plus c’est tata Sol qui devrait gérer si Alice se réveillait pendant la nuit, parfait. Bon il se fit assassiner du regard pour avoir dit cela et répondit par un grand sourire à sa copine. Ah il semblerait que Soledad ne soit pas partante pour dormir dans la chambre de Lyam, comme quoi hein, c’est fou si elle avait dit la vérité dès le départ, ils n’en seraient pas là. Elle proposa à Alice une chasseuse de fantôme hors pair. Doryan dû prendre sur lui pour ne pas s’étouffer, elle avait été là Soledad pendant la maison fantôme, on ne pouvait pas dire que Belle ait été un modèle de courage et de protection mais bon, elle était tellement mignonne et enjouée en cet instant, sûrement parce qu’elle avait de l’attention, que ça passait presque pour vérité le mensonge de tata Soledad.

Le père de Doryan décida de venir en aide à sa belle fille, pourquoi bonne question, parce qu’il avait foutu la merde et qu’il ne s’était pas attendu à cela, parce que sa femme lui avait lancé des regards noirs l’air de dire mais qu’est ce que tu fiches encore  - à traduire par tu les veux tes petits enfants oui ou non ? - ? Aucune idée, Doryan n’avait pas regardé de ce côté, focalisé sur Alice et Soledad. L’argument était bon, il est vrai que Belle serait la première debout… incompréhensible cette chienne, elle ne pouvait pas dormir comme tout le monde. Par contre, le deuxième argument comme quoi elle verrait les cadeaux avant tout le monde, peu probable, elle allait faire tellement de bruits en descendant les marches que tout le monde allait se réveiller et arriver en même temps qu’elle pour voir ses réactions. Non content d’avoir une protectrice hors pair en la personne de Belle, Alice essaya d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Voilà que maintenant elle voulait Sol et Belle dans son lit. En temps normal, Doryan aurait argué que si, il y avait de la place, qu’elle exagérait Soledad Belle ne prenait presque pas de place mais s’il faisait ça, il était perdant puisqu’il ne dormirait pas avec sa copine et il faut croire que c’était plus important que de l’enquiquiner puisqu’il garda le silence, difficilement certes mais tout de même. Le sourire de Sol en ayant eu gain de cause eut le mérite de faire sourire Doryan en retour.

Après avoir mangé de la buche, qui n’était même pas à la fraise, chose incompréhensible mais bon il fallait bien faire plaisir à Soledad de temps en temps, avoir débarrassé et mis tout au lave-vaisselle, vint le temps de la visite de la maison. Bon, c’était un peu tard pour cela, Doryan n’avait évoqué cette idée à Soledad que pour éviter la discussion gênante des sentiments de la demoiselle, ce qui n’avait pas marché. Ils ne pouvaient plus reculer, les parents étaient déjà partis, Belle sur leurs talons et Alice les rejoignait déjà. Alors que Doryan hâtait le pas, Soledad le força à ralentir avant de lui poser une question. Doryan cessa de marcher pour la regarder, un air amusé plaqué sur le visage. « Je ne me bats pas contre ta volonté. Je ne vais pas te forcer quand même. Moi j’ai cru que tu préférais dormir avec ta nièce. » Oui, il se moquait un peu d’elle.  Comment ça elle notait, c’était quoi ce sourire qu’elle avait sur le bout des lèvres, ça ne lui disait rien qui vaille. Non mais c’était pas ça le pire, c’était son bisou. Qui faisait un bisou sur la joue à son copain quand ils n’étaient que tous les deux. Ça va les parents n’étaient même pas en train de les regarder. Il s’apprêtait à lui attraper le visage pour l’embrasser vraiment, histoire de lui rappeler que malgré le fait qu’elle essaie de lui fausser compagnie pendant la nuit en préférant dormir dans le lit de Lyam, ils étaient un couple. Sauf que voilà miss Velasquez lançait les hostilités. « Oh ça va, tu exagères, je ne t’ai pas abandonné non plus. J’ai laissé Alice avoir le dernier mot parce que je ne voulais pas la rendre triste ça ne veut pas dire que tu n’avais pas le droit de me rejoindre pendant la nuit. » Elle allait arguer qu’elle n’en avait pas eu l’intention, il lui coupa l’herbe sous le pied par principe « Laisse tomber, ne réponds rien, je serais venu te chercher dans ton lit pour que tu viennes dormir avec moi. Comme si je ne voulais pas dormir avec toi, n’importe quoi, t’en as de bonne toi.  » Ceci étant dit, il put exaucer son souhait premier à savoir l’embrasser sur la bouche, non mais c’était quand même bien plus sympathique que sur la joue et histoire d’enfoncer le clou au sujet de s’il voulait dormir ou non avec elle « ça fait plus de deux heures que j’essaie de coucher avec toi et que tu argumentes sans arrêt qu’il y a ma famille dans les parages. La seule raison pour laquelle je ne coucherais pas avec toi ce soir c’est si tu me dis non, pas parce qu’on finirait séparé dans deux chambres distinctes. » Il lui fit un beau sourire et, il est vrai, s’apprêtait à recommencer à l’embrasser sauf qu’il y avait toujours un parasite dans cette famille, un parasite qui ne les lâchait pas et qui voulait faire visiter le sapin… Oui oui c’était vraiment le terme utilisé, Doryan lâcha donc sa copine avant de la suivre jusqu’au sapin… parce que c’est sûrement l’endroit le plus important de la maison. Oh elle aurait tout le temps de voir les autres pièces, la visite allait durer longtemps, il le pressentait mais qu’importe le temps que cela prendrait, il finirait avec elle dans le lit et c’est là tout ce qui comptait.



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