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Sans toi, je ne suis plus tout à fait moi || LORA VIII :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Luca Zabini
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Mar 6 Juil - 22:40

Parfois, je me fais peur, je vis
dans un monde qui n'existe pas
Sans toi,
je ne suis plus tout à fait moi

LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca
L’odeur de l’alcool ingurgitée dans la soirée émane tout autour de toi. Tes yeux sont rougis de la drogue inhalée il y a quelques minutes au Thestral Motor ; celle-ci n’a pas suffit à calmer tes préoccupations. Il est quasiment 22h et tu cherches à éviter à tout prix Anjelica. Si elle te voit ainsi, tu es foutu et tu le sais. Tu n'es plus vraiment en possession de tous tes moyens car le mélange drogue et alcool ravage ton cerveau embrumé qui ne pense qu’à une seule chose. Une seule idée t'obsède. Ce qui vient de se produire encore. A cause d’elle. Encore. Que cela arrive avec Abigail une fois par erreur, d’accord, tu peux l’entendre. Le changement de couleur de cheveux, tout ça tout ça. Tu t’en es trouvé des excuses même si la conversation avec ton amie t’avait fait prendre conscience que ce ne sont que de fausses excuses, des mensonges que tu te livres à toi-même pour mieux dormir la nuit. Cela est donc arrivé cette fois-là, puis cela s’est reproduit la semaine d’après. Puis encore ce soir. Tu ne sais plus ce qui t’arrive et tu ne sais plus comment y réagir. Tu pensais qu’échanger avec Abi te permettrait de te remettre les idées en ordre mais au contraire, c’est encore plus flou qu’auparavant, c’est encore moins compréhensible et tu avances en plein brouillard. Tu traverses d’un pas vacillant le Thestral Motor, t’appuyant sur les établis des mécaniciens pour te remettre de tes émotions. Tu t’apprêtes à rejoindre ton appartement lorsqu’une lumière attire ton regard. Putain. Mais qu’est-ce qu’elle fout là encore. Bien décidé à la sermonner pour lui rappeler que son contrat spécifiait des heures de travail précises et qu’elle ne serait pas payée pour ces heures supplémentaires, tu pousses la porte qui se fracasse contre le mur. Elle sursaute et se retourne pour te faire face.

Tu ne sais pas ce qu’elle fait ni même ce qu’elle est en train de faire. Cela ne t’intéresse pas, tu te contentes de la regarder furieusement, prête à lui sortir ses quatre vérités mais aucun mot ne franchit le seuil de ta bouche. Cela fait quelques jours que vous ne vous êtes pas adressés la parole. Déjà, suite à ce qu’il s’est passé chez Alcyone, tu as demandé à Anjelica de prendre le relai des rendez-vous de comptabilité pour un temps. T’en pouvais plus d’elle, t’en pouvais plus de la voir et d’être dans la même pièce qu’elle. Cela t’insupporte trop. Encore plus maintenant qu’elle est responsable de ça. Le silence s’installe et tu continues de la fixer de cet air si noir qu’elle va probablement se demander ce qu’elle a fait. La colère qui bouillonne en toi ne se tarit pas mais tu en oublies la raison pour laquelle tu es là ; tu as une autre idée en tête maintenant et tu veux la mettre en pratique immédiatement. Tu lui dis : « Tais-toi et pose pas de questions. » Cela donne le ton. Tu as failli rajouter C’est un ordre mais bon, elle déteste quand tu lui signifies que t’es son patron, donc tu t’abstiens. De toute manière, ce n’est pas vraiment la question ce soir, tu t’en fiches de ça. Tu t’approches d’elle d’un pas si furieux qu’elle doit certainement penser que tu vas la cogner mais sans cérémonie, tu l’attrapes par le bras et la forces à se retourner. Sans attendre, sans lui demander son approbation ni son consentement, ton visage vient se nicher dans son cou et ses cheveux blonds viennent chatouiller ton nez. Son odeur emplit tes narines, ce parfum que tu as si souvent humé. Tu avais presque oublié à quel point il sentait bon. Tu frissonnes. Tes mains trouvent timidement leur chemin sur ses hanches, sur sa taille et tu te colles à elle tandis que tu forces son dos à rencontrer ton buste. Tu restes ainsi pendant quelques secondes tout en laissant tes doigts s'aventurer sous son chemisier . Avant de te rendre compte que ton corps réagit à cette étreinte de la manière la plus inappropriée qu’il soit à ce moment-là pour toi. « Cazzo. » souffles-tu en italien. Putain. Tu la repousses et sors de son bureau encore plus paumé qu’en y entrant. T’as besoin de boire, t’as besoin de fuir. Fais chier. Abi avait raison. T’as cette fille dans la peau ; t’arrives plus à baiser mais il a suffi d’une étreinte avec elle pour avoir une trique d’enfer.

Tu montes les marches qui mènent dans ton appartement quatre à quatre sans prendre le temps de te retourner et tu t’engouffres dans ton chez toi ; cette pièce si rassurante. Celle qui contient toute une partie de toi, toute une partie de ta vie et une partie de ton jardin secret. Elle est à ton image, désordonnée. Des vêtements sales se mêlent au linge propre sur le sol, des livres et autres ouvrages sont dispersés un peu partout mais ce qui frappe en premier lieu, ce sont les dessins éparpillés aux quatre coins de la pièce de vie ; certains représentent Tivoli, les paysages et la beauté de ton pays natal, d’autres portraits rendent grâce à la beauté ritale de ta petite sœur. Les derniers en date, montrent ton obsession soudaine et démesurée pour Théodora ; elle occupe ton esprit, elle t’empêche de niquer. Putain. Tu te diriges vers le bar et te serre un verre en te disant qu’il vaut mieux éviter de reprendre une dose de cocaïne maintenant, sinon les effets seront encore perceptibles demain et Anjelica mettra ses menaces à exécution. Pourtant faut que tu te calmes. Tes mains s’agitent sur le verre et tu sors ton paquet de cigarette à l’aide de ton autre main pour t’en griller une.
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Ven 9 Juil - 13:43

Sans toi je ne suis plus tout à fait moi - Lora VIII
Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

« Et merde. » Théodora venait de jeter un coup d'œil à la pendule accrochée sur son mur. La soirée était déjà bien avancée et la jeune femme ne s'en était encore une fois pas rendue compte. Depuis quelques semaines, son rapport au travail avait changé : des premières semaines qui avaient suivies le procès où elle n'avait pas refoutu les pieds dans son bureau à aujourd'hui où elle y passait le plus clair de son temps. Quels changements avaient pu s'opérer dans son esprit pour ce virage à 360 degrés ? Dora avait commencé par se calmer puis par réfléchir. Et finalement elle en était arrivée à la conclusion qu'elle avait bien merdé, que les Zabinis leur avaient effectivement sauvés les miches et que son poste et cette communauté, au fond elle y tenait quand même beaucoup. Pour être honnête, tout commençait presque à revenir comme avant. Elle avait toujours son bureau, les gens ne la regardait enfin plus avec peur, dégoût ou tristesse, et elle-même recommençait à respirer, ne voyant plus de menace directe au-dessus de son épaule. Non la seule chose qui l'empêchait de dire que tout était comme avant, c'était bien les Zabinis. Angelica la tolérait même si Dora savait qu'elle lui en voulait énormément. Quand à Luca... Théodora avait fait ce qu'il attendait d'elle : elle s'était effacée sans se plaindre, parce qu'elle comprenait la trahison. Mais à chaque fois il relançait des interactions entre eux. Et à la dernière en tête à tête, Dora lui avait hurlé dessus et interdit de lui reparler un jour, en  chialant au passage comme une gamine. Elle avait même balancé qu'elle l'appréciait... Au moins Luca avait été clair dans ce qu'elle lui inspirait. Quant à la dernière fois, à la soirée à Poudlard... Un gamin. A pavaner avec sa blonde, fier comme un paon. Et bien tant mieux pour lui ! Il lui lâcherait enfin la grappe et ses ressentiments n'en étaient que plus limpides. Qu'il aille donc s'envoyer en l'air sur chacune des marches du Grand Escalier, il ne serait pas le premier !

Échauffée par ses pensées, elle frappa du poing sur la table. Ça suffit ! Elle se prit la tête entre les mains. Pourquoi cela l'affectait-il autant ? C'était à n'y rien comprendre. Luca était un grand garçon mais pas un garçon pour elle. Il allait falloir qu'elle l'accepte. Donc tu le voulais bien le garçon en fait... Évidemment qu'elle le voulait le garçon. Et pour une raison qui lui échappait totalement. Ils n'allaient pas ensemble, ils ne faisaient que s'engueuler. Mais les rares moments, avant le procès, quand ils avaient pu échanger, s'embrasser, s'écouter. Théodora ressentie une pointe de regret à tout mettre à la poubelle. En parlant de poubelle... Elle ouvrit son tiroir en regarda un instant le paquet qui attendait sagement. Un cadeau pour l'anniversaire de Luca qu'elle n'avait jamais pu lui offrir. Elle s'en saisit lentement et le laissa tomber dans la corbeille. L'étiquette portant le nom du Zabini se plia légèrement, comme pour annoncer qu'effectivement, tout était terminé.

Théodora décida que sa journée de boulot était terminée (avec plusieurs heures de retard) et elle sortit un joint. Elle s'était évertuée à diminuer sa consommation alors qu'elle sortait de sa mauvaise passe. Mais la sensation de plénitude que lui apportaient ces herbes magiques lui manquait parfois. Un petit nuage s'échappa paresseusement de ses lèvres alors qu'elle se laissait aller en arrière dans son fauteuil. Et maintenant quoi ? Et maintenant que toute la tempête était passé et, vers quoi voulait-elle tendre ? A quoi aspirait-elle ? L'extension de la Cosa Nostra n'était qu'une question de temps. Et Dora se découvrir une ambition qu'elle ne se connaissait pas. Il faudrait bien engager de nouveaux comptables, et pourquoi pas Miss Haig pour les diriger ? Elle sourit à cette perspective. Ça ne serait pas déplaisant en effet ! Elle pourrait leur donner toutes les tâches qui l'ennuyaient. Lister les dépêches avec les notes de ferais, sortir les bilans... Sortir les bilans ?! Théodora se releva brusquement en éteignant son joint. Elle avait oublié de valider les bilans de la semaine dernière. Cela ne lui prendrait pas longtemps mais cela devait absolument être fait aujourd'hui. Elle sortit frénétiquement les parchemins et commença à recopier les totaux et informations principales. Soufflant bruyamment, elle ne réussit pas à mettre la main sur un total du White Thestral. Heureusement que les copies de copies s'empilaient dans ses armoires pour palier à toute perte. Se relevant, Elle attrapa ce qu'elle cherchait avec l'impression d'oublier quelque chose.

La porte fut presque projetée sur le mur. Un peu plus et elle sortait de ses gonds. Théodora sursauta et releva rapidement les yeux vers l'origine de cette turbulence. Luca. La surprise était de taille. Presque autant que l'air défoncé de l'Italien. « Non mais tu te crois... » Elle fut coupée dans sa phrase par la langue tranchante de Luca. Non mais il se croyait où ?! Un peu qu'elle allait en poser des questions. Son potentiel de colère habituel n'était pas présent : la faute au joint sûrement. Elle le regarda s'approcher avec une démarche de fou furieux et ne put réprimer un pas en arrière dans une vaine tentative de protection. Des gars énervés, prêts à taper sur tout ce qui passait à leur portée, elle en avait l'habitude. Il lui attrapa le bras et Théodora commença franchement à avoir peur. Il la fit se retourner sans ménagement et le cerveau de la jeune femme actionna le mode panique, quoique bien ralentit par la fumée ingurgitée. « Non mais ça... » Elle le sentir se perdre dans son cou et là elle ne comprit vraiment plus rien. C'était quoi ça ? Il voulait la frapper, la violer ou la câliner ? Non parce que là, la finalité n'était pas évidente. Il était tombé sur la tête Luca ou quoi ? Était-il sous l'effet d'un charme ? Il semblait avoir des raisons mais celles-ci échappaient totalement à Théodora. Elle sentit ses mains sur ses hanches qui se firent plus aventurières vers son ventre. Son cerveau s'affolait. Entre l'affront d'ainsi prendre son corps pour un foutu buffet et les sensations extatiques que ce contact lui procurait, Théodora était totalement paumée. « Cazzo » Et puis, aussi vite qu'il était arrivé, Luca repartit. Théodora resta plantée dans son bureau, clignant des yeux, ne sachant pas vraiment ce qui venait de se passer. Mais pour qui il se prenait le Zabini ?! Il se croyait encore tout permis ?! Oh non, elle n'allait pas laisser passer ça. Trop de fois des hommes s'étaient sentis légitimes de la détailler du regard et du toucher. Plus jamais elle ne le laisserait passer ! Certes ce contact avait électrisé quelque chose en elle mais elle était trop furieuse pour se laisser pleinement aller. Et puis, eux cela n’avait jamais vraiment été et ne sera jamais vraiment.

Comme si elle revenait à elle, Théodora sortit d’un pas décidé de son bureau. Celui de Luca était vide. Elle tenta plutôt son appartement. Montant les marches quatre à quatre, la jeune femme rejoua la même entrée que Luca quelques instants plus tôt. La porte claqua et Théodora tomba sur un tableau habituel. La piaule de Luca en bordel avec lui au milieu, un verre dans une main et une cigarette dans l’autre. « Tu t’es cru où Luca ? T’as cru qu’il y avait marqué bordel sur ma porte ou quoi ? » La jeune femme commença à avancer. « Je… Tu… Ah ! » Laissa-t-elle échapper dans la frustration d’être absolument et résolument… Perdue. « Tu… Mais… Non mais c’est quoi ton problème ? Je… » Elle s’arrêta en plein milieu de la pièce, ne sachant plus quoi dire et plus quoi faire. Elle secoua la tête d’incompréhension en levant mollement les bras. Ne l’avait-il pas suffisamment piétiné de son arrogance et de son indifférence ?! Pourquoi ne pouvait-il pas juste… La laisser ? « Tu… » Elle le détailla. « De toute façon t’es défoncé, pourquoi est-ce que j’essaye de discuter… » Elle se retourna pour partir en secouant la tête. Son regard se posa sur les croquis. Cela lui fit penser à la seule fois où elle avait pénétré ces lieux. Et où elle avait un instant détaillé ces croquis. Des représentations de villes, d’Anjelica qu’elle reconnut aisément et… Théodora se figea en voyant son propre visage accroché au mur, figé d’un coup de crayon pour l’éternité. La surprise l’empêcha de prononcer un mot malgré ses lèvres entrouvertes.

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LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca
Tu tournes en rond comme un lion en cage avant de te décider en t’approchant du mini bar. Tu ne pourras pas te calmer sans tes drogues habituelles ; celles qui te ravagent la tête et qui t’occasionnent de bien jolis cernes sous tes yeux verts. Ces derniers temps, tu oscilles entre l’affliction et la dépendance, ne sachant pas très bien ce que tu préfères entre les deux. Il faut dire qu’Anjelica avait été claire pour t’aider à décrocher : chaque pilule ingurgitée, chaque joint fumé, chaque gramme de cocaïne sniffée, elle s’évertuerait à te suivre dans chacune de tes consommations. Voir ta sœur défoncée chaque soir par ta faute entraînait un tel sentiment de culpabilité que tu te cachais désormais pour te shooter de peur qu’elle ne fasse une overdose. Tes doigts s'agitent sur la bouteille de Whisky et tu tentes de camoufler tes tremblements en s’emparant ensuite du verre que tu enfiles à vitesse grand V avant de te resservir. Puis c’est le tour de l’autre d’une de tes addictions ; l’odeur rassurante de la cigarette emplit la pièce et tu inhales quelques bouffées avant que la porte de ton appartement ne se fracasse contre le mur.

Tu te retournes avec une lenteur non dissimulée, sachant déjà qui était l’auteur de ce putain de vacarme. « Vas-y, je t’en prie, fais encore plus de bruit, tu vas réveiller ma sœur et Jaeden. » grommelles-tu énervé. Non pas que cela t’intéresse qu’elle réveille les occupants de l’appartement d’à côté mais plutôt parce que tu n’as pas vraiment envie de la voir, ni même d’être confronté à elle, surtout pas dans cet état-là. Tu sais que sous l’effet conjoint de la drogue et de l’alcool, tu as tendance à avoir la langue déliée et tu te refuses à lui sortir la moindre explication. Tu n’as pas envie de parler, tu n’as pas envie de la regarder. Tu veux qu’elle s’en aille, c’est tout. Comme lorsqu’elle est partie de la boutique d’Alcyone. La reproduction du schéma serait bienvenue mais cette fois-ci tu ne lui courras pas après. Elle ne le mérite pas ; elle ne mérite pas ton attention, c’est ce que tu te répètes constamment depuis quelques semaines. C’est aussi pour cela que tu as choisi de l’ignorer pour éviter de subir le tourment de sentiments qui te bouscule. Tu n’es pas encore prêt à t’avouer à quel point c’est difficile de lui résister.

« Je croyais que je devais plus jamais t’adresser la parole ? » Les premiers mots de Théodora sont légitimes et tu dis tranquillement d’un ton amer mais néanmoins sincère : « Désolé. Je voulais pas que tu penses ça. » Tu n'avais pas réfléchi mais il est vrai que tes actes pouvaient porter à confusion et tu ne souhaites pas qu'elle pense que tu ne la respectes pas, que ce soit elle ou son corps. Tu avales une autre gorgée de Whisky tout en la regardant vraiment pour la première fois. Tout à l’heure, tellement obsédé par ton idée, ton idée pourrie et incroyablement insensée, tu avais à peine pris le temps de l’observer. Elle était tirée à quatre épingles comme à son habitude mais ses cheveux étaient légèrement décoiffés, comme si elle les avait ébouriffés elle-même. Sa chemise était débraillée, cela, c’était de ton fait. Un frisson te parcourt à nouveau alors que tu repenses sans pouvoir t'en empêcher à tes doigts sur son ventre et cette simple idée réveille en toi de bas instincts. Tu la dévisages à nouveau tout en écoutant les mots embrouillés qui sortent de sa bouche. « Putain mais cause !» dis-tu d’un ton abrupt qui reflétait tout ton énervement et ta fatigue. Théodora avait l’air bizarre, comme sous l’emprise de stupéfiants elle aussi. Cela vous faisait enfin un point commun. C’est marrant, cette idée totalement conne t’arrache un sourire alors qu’elle te demande quel est ton problème. Elle ne va pas être déçue du voyage. Tu hésites entre lui hurler de dégager ou… ou quoi ? Quel est ton autre option ? Quelles sont tes autres possibilités ? La prendre dans tes bras, la frapper, l’embrasser, la cogner ? Parler ? Vous n’avez jamais vraiment été capables de parler de toute manière, cela n’est pas du tout dans vos habitudes, ni à toi, ni à elle.

Tu alternes entre ton verre et ta clope tout en la regardant te sermonner de ton état. « Mais qu’est-ce que ça peut te foutre en fait, j’suis majeur, j’fais encore ce que je veux. » dis-tu d’un ton dédaigneux. Elle se détourne et tu enchaînes : « Ouais vas-y, casse-toi. » murmures-tu. Elle ne sait faire que ça de toute manière. T’abandonner. Ce n’est pas la première fois que tu ressens ce sentiment abandonnique étrange et fugace que tu ne parviens pas à comprendre. Les pas de Théodora s’arrêtent mais ce n’est probablement pas à cause de ce que tu viens de dire, ce n’était qu’un chuchotement ; tu suis des yeux son regard et tu plisses les yeux en te rendant compte qu’elle vient de tomber sur l’un des portraits que tu as faits d’elle. Tu poses le verre sur une des commodes, la clope aux lèvres, tu t’approches du dessin que tu décroches et retournes pour ne pas qu’elle le regarde davantage. Elle l’a vu, c’est un comportement idiot, mais tu conserves une certaine pudeur en ce qui concerne tes dessins, encore plus lorsqu’il représente quelqu’un que tu es sensé détester de tout ton être. Reprenant sa question de toute à l’heure, tu dis calmement, sans animosité : « C’est toi mon problème. » Tu lèves les yeux vers elle et rencontres le bleu céruléen de ses iris. Cela faisait longtemps que tu ne les avais pas vu d’aussi près et tu soupires doucement. Le silence s’installe comme bien souvent entre vous, avant que la tempête n’éclate, que la tornade s’anime et que le cyclone se déchaîne. Tes doigts tripotent la cigarette que tu tiens toujours entre tes lippes avant d’ajouter d’un air désabusé. « On arrive jamais à être en phase toi et moi. » dis-tu, comme si cela expliquait tout. Mais peut-être que c’était réellement le cas. Tu t’approches d’elle. Même si tu ne la touches pas, son odeur vient emplir l’air ambiant et tu soupires à nouveau, tirant à nouveau sur une taffe de ta cigarette pour que la fumée dissimule son parfum. Sans réfléchir, tu balances : « Peut-être simplement parce que t'as... Enfin que tu... avais de l’importance toi aussi. » Entre l’usage du passé ou du présent, tu capitules. Tu ne la veux plus dans ton champ de vision et tu t’affales sur le canapé, rassemblant dans un tas les quelques dessins qui y traînent dont certains représentent encore le visage de la jeune comptable.
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Sans toi je ne suis plus tout à fait moi - Lora VIII
Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

Les deux idiots. Voilà comment Théodora se voyait avec Luca. Ils étaient deux idiots incapables de s’entendre, bien trop occupés par leurs soucis personnels et leurs egos surdimensionnés pour faire quoi que ce soit. Avec un saupoudrage de besoin d‘autodestruction criard. Ah non, tout ça, c’était seulement Luca (la mauvaise foi). Mais elle n’était pas Mère Thérésa ni la Mère Zabini, alors ce n’était pas son rôle de sauver Luca de ses défauts absurdes et particulièrement irritants. D’ailleurs, encore et toujours, il lui crachait au visage son animosité, sa frustration, ses états d’âme. Que ce soit une remarque sur le bruit qu’elle avait fait en entrant alors même qu’il avait fait bien pire quelques minutes plus tôt ou sur des remarques acerbes reprenant ses propres mots à elle, il était en forme ce soir. Mais cette fois-ci, bien qu’elle se savait absolument hors d’elle d’être traitée de la sorte, son cœur ne s’accéléra pas. Tout sembla lui passer au-dessus de la tête et elle prit tout cela avec un détachement étonnant. Oh, elle savait bien que cela continuait de lui faire mal à l’intérieur. Mais ce soir, elle s’en fichait. Grand bien lui fasse qu’il se déchaine ainsi. Il était bien plus défoncé qu’elle. Alors à quoi bon. À quoi bon continuer d’hurler. Déjà que sobre ils n’étaient pas foutus d’échanger trois mots sans finir en bain de sang, dans ces états là ce n’était même pas la peine d’essayer. Elle était venue lui dire que ce n’était pas normal et qu’il n’avait pas à recommencer. Le message avait été délivré. « Mais qu’est-ce que ça peut te foutre en fait, j’suis majeur, j’fais encore ce que je veux. » Elle secoua la tête en se détournant. « Oui on se demande bien encore ce que ça peut me foutre… » Murmura-t-elle pour elle-même, s’en voulant encore et toujours de s’être dévoilée pour n’être que blessée davantage.

Théodora s’apprêta à partir mais son regard fut happé par les croquis accrochés au mur. Des coups de crayons, légers mais experts, croquant la réalité sur un parchemin. C’était elle. Là. Sur ce foutu mur, c’était sa gueule. Comment c’était possible ?! Elle n’avait jamais posé pour lui. Il ne lui avait jamais demandé de tourner la tête pour mieux voir son profil ou elle ne savait quoi d’autre que pouvait bien demander les artistes à leurs modèles. Alors pourquoi ? Il y avait mille autres choses à dessiner sur cette fichue planète. Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle ?! Elle sentit son cœur se serrer un peu plus malgré les substances qui habitaient encore son corps. Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Pourquoi il… Ce… Son cerveau n’arrivait pas à intégrer cette information dans le déroulé des événements entre elle et Luca Zabini. Cela ne correspondait pas à où ils en étaient tous les deux. Ils se hurlaient dessus, ils s’évitaient, ils s’ignoraient. Mais ils ne se tiraient surement pas le portrait ! Alors quoi ?!

Ce fut Luca qui la sortie de sa spirale de questionnement en détachant le portrait et le retournant. Son visage trahissant une incompréhension folle, elle le suivit du regard sans un mot. C’était à lui de s’expliquer. C’était à lui d’arrêter de faire sa girouette magique en tous sens. C’était à lui d’apporter des réponses. « C’est toi mon problème. » Théodora laissa échapper un soupir de dépit. Et voilà, encore une fois, c’était elle la cause de tous les maux. Un peu plus et elle pourrait réclamer le trône des Enfers ! Secouant lentement la tête, la jeune femme n’eut pas envie de repartir dans un énième débat, une énième confrontation. Le calme avant la tempête. L’électricité s’amoncelait dans l’air mais Théodora n’avait plus l’envie, plus la force, plus le besoin de faire barrage à un Luca en chute libre. Qu’il hurle, qu’il crache, qu’il frappe. Elle n’en avait plus rien à faire.

« On arrive jamais à être en phase toi et moi. » Le ton de l’Italien était de plus en plus calme. Paumée, encore une fois, Dora le fixa lui et sa cigarette. « C’est pas un scoop. T’as une autre vérité à m’apprendre ? » Répliqua-t-elle. Son ton n’était plus hargneux. Simplement factuel et terriblement implorant. Implorant de la laisser partir. D’arrêter de la faire douter. De ne plus se servir d’elle. De la laisser enfin guérir de lui. Une bouffée de cigarette. Son regard se perdit sur les lèvres enfumées de Luca. Pourquoi en avait-elle encore quelque chose à foutre de lui ? Après tout ce qu’ils avaient traversés… Peut-être parce que malgré tout cela, il t’a quand même sauvé la vie ?

« Peut-être simplement parce que t'as... Enfin que tu... avais de l’importance toi aussi. » Les pupilles de Théodora remontèrent immédiatement capter celles de Luca.  Que venait-il de dire exactement ?! Qu’insinuait-il ? Comment cela « importance » ?! Mais cela ne voulait rien dire ! Et puis cette foutue manie de ne pas savoir conjuguer, ou de trop conjuguer ses verbes… Le cœur de Théodora commença lentement à accélérer, paresseusement, sortant d’un trop long sommeil.  Sa bouche s’entrouvrit pour tenter de laisser s’échapper quelques mots mais Luca ne lui en laissa pas le temps. Il se détourna et fila sur le canapé. Elle battit quelques secondes des paupières pour tenter d’appréhender ce qui venait d‘être dit. Son cerveau était vraiment mis à rude épreuve. Et cette foutue touche d’espoir, qu’elle venait seulement d’éteindre, de jeter aux ordures comme le fichu cadeau de l’Italien, voilà qu’elle revenait plus incandescent que jamais. Mais Dora ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle n’entrainerait que désolation. Luca n’était que l’ombre de lui-même. Il sombrait. Et elle… Elle, elle n’était même pas capable de se tenir à flot toute seule alors y aider quelqu’un ? C’était au-dessus de ses forces. Même si ce quelqu’un était Luca Zabini.

« Ça veut dire quoi ça ? » La comptable s’approcha lentement du canapé. « Va falloir faire mieux que tes bafouillages Luca. » Le pressa-t-elle. Son ton était autoritaire, de celui qu’elle utilisait pour se faire obéir par les motards de la mafia lorsqu’ils oubliaient leurs justificatifs de frais. Mais l’espoir vibrait d’une fréquence différente. Cela transparaissait dans son souffle plus rapide, ses respirations plus profondes et ses muscles tendus, indécis devant la marche à suivre. Allait-elle devoir le gifler ou l’embrasser ? Hurler au scandale ou murmurer son prénom ? « Tu… T’as pas le droit de me faire ça. » Dit-elle simplement. « Tu peux pas me balancer à la gueule les pires horreurs et derrière me dire… Ça. » Son cœur saignait. Elle le savait depuis des mois. Les plaies ne se refermaient jamais complètement et ne cessaient de se rouvrir davantage à chaque rencontre. Elle porta instinctivement une main à sa poitrine. Elle ferma quelques secondes les yeux pour respirer. Comme pour exprimer ce qu’elle ressentait, un mélange de tristesse, de joie et de déception, elle reprit les mots de Luca qui prenaient soudain tout leur sens, ne lui laissant dans la bouche qu’un arrière-goût empli de « et si ». « On arrivera jamais à être en phase toi et moi, pas vrai ? » Ses paupières se réouvrirent, appuyant quelques secondes paroles. Ces dernières semblaient sceller quelque chose mais Théodora ne sut pas vraiment ce que ce quelque chose signifiait.

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Dim 25 Juil - 20:00

Parfois, je me fais peur, je vis
dans un monde qui n'existe pas
Sans toi,
je ne suis plus tout à fait moi

LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca
« Oui on se demande bien encore ce que ça peut me foutre… » Tu fronces les sourcils, te demandant si cela vaut la peine de surenchérir, encore une fois. Les mots échangés avec Abigail te reviennent en mémoire : votre relation est ainsi faite ; les piques, les engueulades, le sarcasme, les surenchères constantes. Il y avait toujours un mot plus haut que l’autre, une phrase ironique, une discussion sèche ou enflammée. C’est le seul type de relation que tu trouves acceptable pour le moment. Pourquoi ? Pourquoi refuses-tu autre chose ? Tu le sais sans vouloir l’avouer. Elle t’a déçu. Tellement. Tu lui en veux tellement de t’avoir mis dans cette situation sans aucune possibilité d’en sortir. Tu es au clair avec toi-même maintenant et tu le sais, il y avait bien eu quelque chose entre vous juste avant le procès. Cette fois dans l’ascenseur… Pas de cris, pas de hurlement, seulement des rires et du plaisir de ton côté si on oublie le côté froussard de Théodora qui a peur des endroits clos pauvre bichette. C’était ça qui te reste en tête. Ou cette première nuit passée ensemble après s’être amusés au White Thestral à jouer au chat et à la souris sur le dancefloor. Ces moments-là effacent parfois ceux qui t’ont fait du mal. Bien sûr que cela t’a blessé de voir que Jaeden et Théodora n’avaient strictement aucune considération pour la famille Zabini. Que ce soit Anjelica ou toi, vous avez été mis à l’écart de ce mensonge et par ce choix ils avaient décidé de vous montrer qu’ils n’avaient pas confiance en vous. Jaeden envers Anje, Théodora envers toi. Et même si Théodora ne te devait rien, tu aurais tout de même espéré que cela se passe autrement. Rien n’était jamais simple. Tu gardais cette rancune en toi tout en espérant que tout redevienne comme avant, comme dans la boutique d’Alcyone où tu as tenté de retrouver un semblant de relation amicale. Tu avais tenté de retrouver ce ton désinvolte, cet air je-m’en-foutisme et moqueur qui te définit si bien mais tu n’avais pas pu conserver ce masque bien longtemps ; beaucoup trop rapidement, les anciennes rancœurs ont refait surface et tout s’est effondré. A nouveau.

Tu la regardes s’enfuir de ton appartement. C’est ainsi que tu le ressens : elle fuit le combat, elle décampe pour ne pas à avoir à t’affronter. C’est peut-être elle qui a raison. Il faudrait peut-être cesser ce petit jeu infernal qui ne vous fait finalement plus de mal que de bien. Mais pour autant, tu te refuses à cela ; elle t’obsède. Tu la veux dans ta vie, même si c’est pour ne ressentir que de la haine et de la colère. Mieux vaut cela que la froide indifférence des derniers jours. Tu as pourtant tenté de la faire réagir à la soirée à Poudlard mais cela a davantage eu l’air de marcher sur Harper que sur la jeune comptable qui avait agi comme elle en a l’habitude. Comme si tu n’étais plus rien à ses yeux alors que de ton côté, elle t’empêche de reprendre ta vie normale. Ta vie d’avant. Tes soirées ne sont plus aussi chaleureuses et licencieuses qu’elles l’étaient auparavant, elles sont devenues froides, tristes, colériques. Amères. Tes yeux s’arrêtent sur sa silhouette qui s’immobilise bien soudainement. A-t-elle enfin décidé de faire monter la fureur en elle ? Celle qui te permettra d’enfin ressentir autre chose que du manque pour elle. Mais ce n’est pas ça. Ce sont tes dessins qui l’ont stoppé et tu ne peux accepter cela. Tes dessins, c’est ton jardin, c’est ton intimité alors tu dissimules celui qu’elle vient de trouver afin de lui expliquer que qu’elle est la cause de tous tes maux. Tu t’affales ensuite dans le canapé pour qu’elle sorte de ton champ de vision. Bien sûr qu’elle avait eu de l’importance. Sinon tu ne serais pas là à regrouper en un tas tous les dessins que tu as fait d’elle. Tu ne serais pas là en train de le lui dire. Ni même en train de le penser. De penser à comment au fur et à mesure de vos rencontres, elle a pris une place que tu n’aurais pas imaginé. Tout cela à cause d’une foutue femme. Putain.

Tu fermes les yeux et tes doigts viennent masser doucement tes tempes alors qu’elle réclame d’autres explications. Tu tournes la tête vers elle et un sourire s’attarde sur tes lèvres. Ce ton de voix, tu l’as déjà vu plusieurs fois l’employer auprès d’autres hommes mais jamais il ne sera jamais suffisant pour te faire flancher. Pas toi. Si cela devait arriver, cela sera parce que tu l’auras décidé. « T’es trop sexy quand tu joues aux petits chefs. » dis-tu amusé. C’est tellement plus facile de s’engouffrer dans l’humour et la dérision, tellement plus facile que d’affronter la réalité. Pas le droit de me faire ça. Tes yeux rencontrent les siens à nouveau. C’est une plaisanterie ? Elle était la cause de tout cela. Elle te rendait dingue. Pas une autre. Tu ne faisais que subir la dureté des sentiments qui t’assaillent à chaque fois que tu es avec elle. Elle semble perdue, du moins au moins autant que toi ce qui te rassure dans un sens car tu n’as pas à subir tout cela seul, égoïste que tu es. Elle répète les mots que tu as prononcé tout à l’heure et tu soupires. Tu tires un sachet de ta poche avant et déverses un peu de poudre blanche sur la table basse avant d’attraper un des dessins que tu plies en quatre. Tu alignes la poudre à l’aide de la feuille avant de te baisser pour sniffer la coke à vitesse grand V. À peine l’or blanc dans tes narines, de manière imperceptible, tu te sens déjà un peu mieux. C’est contradictoire, c’est impossible, mais tu as l’impression d’avoir les idées plus claires ainsi. Tu sais désormais ce que tu dois faire. Juste assumer.

Tu te lèves doucement et te dresses face à elle. « Mais on pourrait. » On pourrait quoi exactement. Être en phase ? Tu n’en sais rien. Après tout, vous n’avez jamais vraiment essayé. Vous n’avez toujours fait que d’effleurer du doigt les états d’âme de l’autre sans jamais tenter de composer avec. Tu t’approches et soupires encore une fois. « On pourrait essayer de se comprendre. Au moins une fois. » Le ton que tu emploies est si calme. Si posé. Tellement à l’opposé de l’intonation de tout à l’heure. « J’en ai marre. » Ta main vient replacer derrière son oreille une de ses mèches rebelles qui s’est échappé de son chignon et tes doigts s’attardent sur l’angle formé par sa mâchoire. Ta gorge se serre et tu ne sais plus trop quoi dire, ni quoi faire. Alors tu ajoutes : « J’en ai marre de tout ça. » Tu veux ressentir quelque chose, quelque chose d’autres que l’aigreur et l’exaspération qu’elle t’inspire parce que tu es trop paumé pour endurer d’autres émois. Mais peut-être que ce soir, c’est simplement le moment. Sans réfléchir, sûrement à cause de la drogue mélangée à l’alcool, tu fais ce que tu ne devrais pas faire. Tu te penches vers elle et déposes tes lèvres sur les siennes. Tu retrouves avec une exaltation à peine dissimulée le goût de sa bouche. Putain. Ce baiser est différent. Tu n’y mets pas ta ferveur habituelle, ni même le chaos et le désir qui te submergent d’ordinaire quand vos lèvres se lient. Ce soir, c’est juste ton désespoir. Tu te détaches d’elle aussi vite que tu ne t’en es approché, ne souhaitant pas prendre le risque de te perdre davantage. Tes yeux se ferment pour ne pas à avoir à subir le regard furieux de la jeune comptable lorsqu’elle aura repris ses esprits. Tu demandes : « On pourrait parler. Calmement. » Fatigué de tout cela, tu capitules en murmurant : « Tu me manques Théodora. » C’est tout ce que tu peux dire pour le moment mais ces mots sont comme une délivrance.
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Mar 27 Juil - 20:39

Sans toi je ne suis plus tout à fait moi - Lora VIII
Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

Ils avaient tout essayé. Que ce soit la cordialité, les cris, l’éloignement, les rires. Luca et Théodora avaient tout essayé sans jamais arriver à une conclusion satisfaisante. Il fallait se rendre à l’évidence, ils n’étaient pas compatibles. Cela ne s’expliquait pas, il y avait des gens avec qui tout était simple et d’autres ou rien ne l’était. Du moins, c’était ce dont essayait de se persuader Théodora. À chacune de leur rencontre, il fallait que Luca la pousse à bout. Il fallait qu’il la fasse hurler ou s’énerver. Pourquoi ? En ressortait-il une satisfaction malsaine ? Que pouvait-il bien gagner à tout cela ? Avait-il un plaisir incommensurable à rabaisser ses employés ? Théodora ne le voyait jamais faire la même chose avec d’autres. Bien sûr il y avait les remontrances ou les indications sèches. Mais  jamais à ce niveau-ci. Alors bien sûr, le mensonge qu’elle avait gardé n’avait pas aidé à arrondir les angles. Mais même à Jaeden, même à lui il lui avait pardonné. Alors pourquoi pas elle ? Pourquoi n’arrivaient-ils pas à se supporter. C’était à ni rien comprendre. Plus encore lorsque Théodora savait pertinemment qu’elle en voulait plus de cette compagnie. La vie était une chienne, c’était ainsi fait. Il fallait l’accepter et continuer d’avancer. Même lorsqu’elle trainait Luca comme un boulet, une condamnation à ne jamais s’en sortir tout à fait.

Et puis ce portrait. De quand datait-il ? Elle n’aurait su le dire. Mais il était un grain de riz dans l’engrenage parfaitement huilé de leur relation. Tout avait été parfaitement cohérent depuis le départ. Ils avaient appris à s’apprivoiser, s’était rapproché, la vérité avait éclatée et depuis ils ne pouvaient plus se supporter. C’était simple, pratique, et terriblement cohérent. Mais ça... Ce portrait-là n’était pas cohérent. Que Luca l’ait dessinée, elle en était bien plus touchée qu’elle ne s’y serait attendue. Mais il aurait dû finir en miette, détruit pas la colère et l’impulsivité de Luca. Alors que non, il était affiché, parmi d’autres… Parmi les choses qu’il aim… Non. Étouffer ces idées avant qu’elles ne germent et lui transpercent le palpitant. C’était le souci de Théodora, elle s’attachait mais jamais aux bons, jamais aux gentils. Tôt ou tard ils disparaissaient.

Et puis le portrait fut masqué, et Luca ne parla plus avec cohérence. Enfin si mais d’une cohérence dont elle n’arrivait pas à voir la finalité. Elle le suivit vers ce canapé. Elle le pressa de répondre alors qu’il ramassait d’autres papiers. Elle crut deviner d’autres visages et elle ne put s’empêcher de se demander si c’était elle. « T’es trop sexy quand tu joues aux petits chefs. »  Encore et toujours la moquerie. Elle eut véritablement envie de lui mettre une claque. Dora continua, intraitable, de chercher à comprendre quelque chose qui n’était pas aussi rationnel que ses chiffres. Qui ne suivait pas des règles établies, démontrables et carrées. Mais ce ne fut qu’un silence qui répondit à ses paroles. Surprise, elle vit Luca sortir sa poudre blanche et se faire un rail. Le doute n’était plus permis. Il était défoncé et cela n’allait pas aller en s’améliorant. « J’espère qu’Anjelica n’est pas au courant. »  Soupira-t-elle en le voyant se redresser de la table, le nez blanchi par la drogue. Elle secoua la tête, déçue et impuissante. Ce n’était pas son combat. Aussi difficile qu’il le soit de l’admettre, elle n’était pas un chevalier blanc secourant ceux dans le besoin. Elle n’était que Dora, une comptable, qui elle-même n’arrivait pas à se sauver.

Luca se leva et Théodora ne lui rendit qu’un regard déçu. Il avait raison tout à l’heure. Il était majeur et pouvait se foutre en l’air. Elle lui aurait bien mis une claque pour ces propos là aussi d’ailleurs. « Mais on pourrait. »  La jeune femme le fixa, surprise. Était-ce encore les prémices d’une réplique incisive ? « Se comprendre » ? Ils avaient essayé. Tant de fois ils avaient essayé. Il n’y avait que les idiots pour recommencer encore et encore avec les mêmes paramètres et espérer un résultat différent. Et Luca, comme elle, n’étaient pas des idiots, n’est-ce pas ? « Ce n’est pas aussi sim… »  Tenta-t-elle d’un ton doux mais il ne lui laissa pas le temps de finir. « J’en ai marre. »  Luca s’était dangereusement rapproché. Théodora le fixait toujours, immobile. Son regard se voulait compréhensif mais elle savait, comme lui s’il n’avait pas autant de cocaïne dans le sang, que ça ne fonctionnerait pas. Mon Dieu qu’elle en mourrait d’envie. Le frisson qu’elle ressentit lorsque de l’Italien remit une mèche de ses cheveux derrière son oreille en était là pour l’attester. Elle n’osait plus bouger. Statue de marbre pour s’empêcher de se laisser aller. « J’en ai marre de tout ça. »  Il n’eut pas besoin d’être plus précis. Elle aussi en avait marre. Marre de s’en prendre plein la gueule et de le lui en envoyer en retour, marre de le voir se détruire à petit feu sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit, marre qu’il la déteste pour des choix qu’il ne pouvait comprendre. « Oui. Moi aussi. »  Répondit-elle dans un souffle. Une barrière venait d’être franchie, une montagne abattue. Et sans celle-ci, rien n’empêcha Luca de se pencher vers Théodora et de l’embrasser. La jeune femme ne bougea pas, surprise. Encore. Ce baiser fut fugace, qu’un temps suffisant pour comprendre ce qui se passait mais trop court pour que la main de la jeune femme arrive jusqu’au visage de Luca. Effleurer cette joue, cette mâchoire qui ne lui laissait aucun répit. Mais Luca se recula et sa main à elle resta dans l’air, seule témoin de ce qui venait de se produire.

Les doigts de la jeune femme s’avancèrent un instant, pour remplir leur mission initiale mais les yeux clos de Luca, qui semblait attendre une sentence que Théodora ne voulait pas rendre, la dissuadèrent. Son bras retomba mollement sur son flanc. Pourquoi perdait-elle tous ses moyens dès que l’Italien faisait preuve d’humanité ? Pourquoi continuait-elle de lui pardonner ses frasques ? Parler de tout cela ? Calmement ? La proposition venant du Zabini était pour le moins originale. « D’accord. »  Théodora était pour une fois avare de mots.

« Tu me manques Théodora. »  Son cœur rata un battement alors que ses yeux s’écarquillaient devant ce murmure. Tout son corps semblait avoir oublié comment fonctionner. Sa respiration devenait chaotique, elle ne savait plus quoi faire ni de ses bras ni de ses jambes et alors trouver quoi dire, là c’était la panique. Jouer avec les hommes, elle en avait l’habitude. Presque autant que les hommes jouaient avec elle.  Mais tout était bien plus simple quand il n’y avait pas de passif, quand elle n’était pas attachée, quand elle n’était pas… Dis-le, tu te sentira mieux. « Vraiment ? »  Demanda-t-elle plutôt d’une petite voix mal assurée, pas vraiment claire et limpide. Peut-être avait-elle encore besoin de se convaincre de ces paroles, que le sens qu’elle y voyait n’était pas une illusion de son esprit. Toute sa colère qui l’avait fait monter jusqu’à cet appartement avait disparu. Bien sûr elle lui en voulait encore, désespérément, mais là n’était pas le moment. « Et quoi se dire qui n’a pas déjà été dit ? Le murmurer n’en changera pas le sens, Luca. » Un petit sourire triste et un haussement d’épaule accompagnèrent ses paroles. À fixer ainsi le visage de Luca, elle y décela des traces de poudre, preuves de la déroute du jeune homme. Théodora attrapa sa manche de chemise et du poignet essuya les quelques traces encore visible sur le nez de Luca. « Faut que t’arrête avec ça. » Dit-elle simplement.

Le temps était comme suspendu. Regardant droit devant elle, la jeune femme voulut se réfugier dans un endroit qu’elle connaissait bien. Se rapprochant lentement, elle posa sa tête contre le torse de l’Italien. Le profil coincé dans le creux de son cou, elle profita de ce contact qui lui avait désespérément manqué. Elle reconnut cette odeur et ce pouls qui battait anormalement vite. Théodora leva lentement les bras qui vinrent se glisser autour de la taille de l’homme qui lui faisait face. Et elle resta ainsi, tour de Pise penchée vers Luca, profitant un instant de cette trêve. La jeune femme ferma les yeux. Luca était là, contre elle, et pour un instant, un instant seulement, le silence les entourait. Il n’y avait rien d’autre. Plus de ressentiment, plus de haine, plus de trahison ou de déception. Il n’y avait qu’elle et lui s’échappant de la réalité pour une seconde.

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We were searching for reasons
To play by the rules
But we quickly found
It was just for fools
But through all the sorrow
We were riding high
And the truth of the matter is
I never let you go, let you go
Your beauty never ever scared me
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Mar 27 Juil - 23:18

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Comment faire ? Comment se sortir de cette situation grotesque et incompréhensible ? Tu cherches désespérément les clés qui te permettront enfin de comprendre ce qui t’arrive et ce qui te bouleverse tant. Tu as l’impression d’être passé par toutes les phases avec Théodora : le semblant d’amitié cordiale avant qu’elle n’entre dans la Cosa Nostra, l’impertinence et l’ironie dans la salle de tatouage, les protestations et les menaces dans son bureau, le rétropédalage, l’humilité et le désir au White Thestral, l’ambivalence et la colère pendant le procès, l’agressivité et la rage après l’annonce des mensonges. La déception aussi. Et maintenant, où en êtes-vous ? L’aigreur ? La résignation ? Tu n’en sais rien, tu ne comprends rien. Tu aimerais tellement que la brume se lève, que tout s’éclaire et que tu ne sois plus dans cette incertitude incroyable. Ces derniers mois ont été difficiles pour toi, ravivant d’anciennes blessures, te montrant à quel point tu restes fragile derrière cette assurance, cette nonchalance et cette désinvolture qui te qualifient si bien. Les circonstances ont joué contre toi, ont joué en ta défaveur et Théodora est venue obscurcir le tableau, venant titiller les pans de ta vie qui n’avaient nul besoin d’être bousculés, surtout pas en ce moment. Tu as toujours pensé que les sentiments, c’était pour les autres parce que ton cœur était déjà pris par l’amour indéfectible et indescriptible que tu ressens pour celle qui partage ta vie depuis maintenant vingt-sept belles années. Tu as toujours pensé que c’était suffisant, même maintenant qu’Anjelica est sur le point de devenir l’épouse d’un autre. Pour autant, tes certitudes ont volé en éclats à ton retour en Angleterre et tu es désormais persuadé que tu te voilais peut-être la face ; toutes ces aventures éphémères, tous ces plans pourris… Tout cela ne révélait-il pas quelque chose de toi ? De ton impossibilité à te projeter dans autre chose que la famille. Mais Théodora ne fait-elle pas partie de votre grande famille désormais ? Pour autant, elle avait ce truc en plus qui fait que tu lui as passé de nombreuses choses que tu n’aurais pas pardonné à d’autres. Tu t’es longtemps voilé la face, te convainquant que tu ne faisais cela que par égard pour Jaeden mais il semble maintenant dérisoire d’imaginer te cacher derrière cette excuse encore longtemps.

Trop de choses ont changé depuis l’année dernière mais pour autant, tu demeures le même qu’auparavant, avec les mêmes travers, les mêmes mécanismes de défense futiles qui te permettent de faire comme si, comme si tu continuais de tout maîtriser, de tout contrôler. Tu es retombé dans la drogue avec une telle facilité que tu as rapidement compris que tu te mentais à toi-même depuis tout ce temps, imaginant être suffisant fort pour ce poste. Sans la drogue, tu ne tiendras pas. C’est tout. L’ombre d’Anjelica plane autour de toi alors que tu aspires la poudre blanche dans ta narine droite. Le geste est mécanique, automatique. Tes épaules se relâchent tandis que les paroles lointaines de la jeune femme parviennent à tes oreilles. Tu ricanes doucement. Elle te connaît tellement mal. Jamais tu ne te permettrais de faire ça devant elle si ta sœur n’était pas au courant. De toute manière, depuis qu’Adèle t’a démasqué, ce n’était plus qu’une question de temps avant que les autres membres de la famille ne l’apprennent. « Elle l’est. Elle l’a su après… » Tu marques une pause, ennuyé. Tu cherches les bons mots qu’il faut sans les trouver. « Après. » C’est clair pour toi. Après le procès. Après la sentence. Après que tu aies vu Théodora assassiner ce gars d’une famille rivale. Après que tu aies dû défoncer la gueule de ton meilleur pote. « Après vos mensonges. » dis-tu, dans un reproche à peine voilé. Tu te redresses et tu croises ses yeux clairs et tu y vois du jugement. T’en as rien à foutre. Elle ne sait pas ce que c’est d’avoir ta position. Tu l’as compris au procès alors que tu défendais bête et ongle ta famille, ta sœur, envers et contre tous tandis que Théodora te reprochait de ne pas savoir ce qu’était la vie à la dure. Peut-être effectivement que vous n’avez pas baigné dans la pauvreté, mais vos vies n’ont jamais été faciles et la pression sur tes épaules est énorme, de toi dépendent des vies. Et ces vies, tu y tiens. Chaque membre de la Famille qui s’en va, c’est un déchirement pour toi. Alors la drogue, c’est ton exutoire. Ce n’est pas la meilleure manière de tenir debout mais c’est la seule que tu connaisses et qui te semble acceptable pour le moment.

Néanmoins, peut-être qu’il en existe d’autres, d’autres manières plus saines d’exprimer tes doutes. Quels qu’ils soient. Des doutes, tu en as plein, des milliers. Ceux qui concernent la mafia sont légion, tout comme ceux qui concernent Théodora. Alors c’est ainsi, alors que tu te tiens devant elle que pour la première fois depuis près de trente ans, tu t’ouvres à quelqu’un qui n’est pas de ton sang. Il est difficile pour toi d’exprimer tes sentiments, encore davantage ceux qui concernent les autres. Tu as réussi avec Abigail parce qu’elle n’a rien à voir avec la mafia, avec la Cosa Nostra et qu’elle ne te connaît pas vraiment. C’était facile de parler avec elle et tu t’es rendu compte qu’elle vivait exactement la même chose que toi de son côté. Cette discussion t’a bouleversé et t’a fait réfléchir. Alors peut-être que ce soir, c’est le bon moment. Du moins, cela l’est pour ton cerveau défoncé, déconnecté de la réalité, inconscient des risques que tu prends et des conséquences désastreuses que tes paroles pourraient bien avoir demain. C’est une connerie, tu le sais. Le pire dans tout cela ? Tu fonces. Tu ne te poses même plus de questions alors que tu poses tes lèvres sur les siennes, retrouvant un instant les sensations d’autrefois. Le baiser est certes fugace mais il suffit à rallumer en toi le souvenir des soirées passées ensemble au White Thestral puis dans ce même appartement. Ce sont ces moments-là, plus simples, moins compliqués, qui te reviennent en mémoire quand tu penses à elle lorsque tu dessines. Tu lui demandes si elle souhaite parler pour une fois. Vous n’avez jamais pris vraiment le temps de discuter elle et toi, en dehors de cette soirée au bar où sous le coup de l’alcool, vous aviez pu en échanger et en savoir davantage l’un sur l’autre. Ce soir, sous l’emprise de stupéfiants, ta langue se délie et tu avoues non sans mal ce qui te secoue depuis des semaines. Le manque. D’elle. Et alors que tu attends presque désespérément qu’elle en dise autant, les mots de Théodora ne satisfont pas ton orgueil. Tu lèves les yeux au ciel et un soupir exaspéré s’échappe de tes lèvres sans que tu ne puisses l’en empêcher. Putain. Si tu as clairement un problème d’addiction, Théodora traîne comme un boulet son manque de confiance en elle. Toi, Luca Zabini, l’homme le plus secret qui ne s’épand jamais en mots vient de lui dire qu’elle lui manque, et elle demande si c’est vrai. « Putain Dora… » Tu laisses échapper tout en portant ta main à ton front. Tes doigts viennent masser tes tempes l’espace d’un instant. Elle est insupportable. Qu’est-ce que tu trouves à cette fille ? Tu aimerais tellement le savoir, que cela te permette de décrocher. C’est une autre putain d’addiction.

Elle demande de quoi vous pourriez parler. Que tout a déjà été dit. Elle te reproche tes murmures et tu déclares : « Je ne crois pas un jour t’avoir dit ça. » Hors de question de le redire mais elle sait de quoi tu parles. Que Luca Zabini dise qu’une personne lui manque… C’est à marquer dans les annales. « Donc tu vois qu’il y a encore des choses qu’on ne s’est pas dites. » Tu termines : « C’est plus simple pour moi ainsi. Je ne suis pas sûr de pouvoir le dire à voix haute. » Pas parce que tu n’y crois pas. Simplement parce que cela rend cette vérité plus tangible une fois qu’elle est dite à haute voix ; la chuchoter, c’est la garder encore un peu dans ton intimité, celle qu’elle a partagé à un moment. Celle-là même qui l’a fait probablement s’approcher de toi, cherchant à retirer les traces de poudre blanche qui recouvrent encore ton nez. « J’ai déjà essayé. » dis-tu en fermant tes paupières lorsqu’elle te dit que tu dois arrêter. Ce n’est pas aussi simple qu’on ne le pense. C’est ancré en toi depuis déjà longtemps et tu n’es pas certain de pouvoir vivre sans. Mais il faut que tu réduises ta consommation, cela, c’est certain… Revenir à un niveau plus acceptable pour toi, moins dangereux. Ou tu risques à nouveau de faire une overdose dans l’appartement de Rose. Tu t’y refuses.

Tu réouvres les yeux juste à temps pour la voir s’approcher de toi et s’engouffrer dans tes bras. Sa tête s’installe avec délicatesse contre ton torse et celle-ci est juste assez haute pour permettre à tes narines de venir à nouveau humer l’odeur délicate de son shampoing, celui qui t’a fait tourner la tête tout à l’heure dans son bureau. Ton cœur s’accélère et tu ne sais plus si c’est le fait qu’elle soit dans tes bras ou si c’est parce que la drogue que tu viens d’ingurgiter accentue les battements de ton palpitant, faisant pulser l’hémoglobine un peu plus rapidement. Tes bras viennent enserrer son buste et tu te perds dans cette étreinte qui t’a beaucoup trop manqué. Tu ne sais plus quoi dire, ni quoi faire. Une de tes mains vient doucement chatouiller sa nuque et vous restez ainsi pendant ce qu’il te semble des heures mais des heures délicieusement plaisantes. Seul le tictac de l’horloge et le bruit régulier de vos respirations viennent troubler ce silence assourdissant qui te semble pourtant si réconfortant. Tu ne veux pas briser ce moment, tu ne sais pas comment réagir, ni quoi faire. Tu veux juste l’avoir contre toi, envers et contre tout. À cette pensée, ton cœur a à nouveau un raté. Cette fille te rend fou.

Au bout de ce qu’il te semble des heures, ta main presse le creux de ses hanches pour l’amener jusqu’au canapé dans lequel tu t’installes. Tu la gardes auprès de toi et tu respires encore profondément, tes lèvres viennent trouver son cou dans lequel tu déposes une multitude de baisers. Tes doigts s’aventurent dans son dos et sous sa chemise pour effleurer sa peau, dans une spirale infernale. En retrouvant son contact, comme dans son bureau, la fièvre s’empare de toi mais tu cherches à la refreiner pour l’instant. « Ma che cazzo. » dis-tu, davantage pour toi que pour elle, tu ne sais pas si elle maîtrise les jurons italiens. Tu soupires, à nouveau, signe de ton abdication. « Je suis fatigué. » chuchotes-tu. Tu ne parles pas vraiment d’une fatigue physique et tu es certain qu’elle le comprendra. « Qu’est-ce que tu faisais encore au bureau à cette heure ? » demandes-tu, prenant un virage à 180 degrés. C’est tellement plus simple d’évoquer un sujet moins difficile, plus neutre et moins douloureux. Parler des affects, de tes affects, c’est beaucoup trop pénible et tu ne saurais même pas par où commencer.
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Luca avait toujours été cet homme imperturbable, ce roc pour la famille Zabini, la Cosa Nostra et toutes les personnes les peuplant. À force de le côtoyer, Théodora avait compris qu’il avait été préparé à cela toute son existence. Avoir la vie et les responsabilités de tous ces êtres, cela déstabilisait même le plus aguerris des meneurs… Et elle lui en avait voulu. Tellement voulu de se draper dans son indifférence et son agressivité, sans jamais se mettre à la place de qui que soit d’autre. Aujourd’hui, la jeune femme se demandait si ce n’était pas simplement car il avait déjà bien à faire avec son propre tracé. Peut-être était-ce les épisodes de plus en plus incohérents qu’il lui présentait à chaque fois qui lui avait ouvert les yeux ?  Ou peut-être la prise de drogue qui semblait constante, il ne cherchait même plus à se cacher. Elle n’avait plus le grand Luca Zabini devant elle, mais une épave à la dérive dont personne ne semblait pouvoir redresser le gouvernail.

Alors incisive, Théodora lui demandait si Anjelica était au courant. Il répondit par l’affirmative. Si même cela ne faisait pas faire varier sa course d’autodestruction, la comptable n’arrivait pas à envisager ce qui le pourrait. « Après vos mensonges. » Celui-ci lui fit mal. Surtout qu’elle ne s’y attendait pas dans cette conversation. Elle ouvrit la bouche voulant lui répondre une pique bien sentie mais rien ne vint. Elle secoua la tête lentement, blessée. Ne disait-on pas que l’on se trouvait être les plus blessants lorsque l’on souffrait déjà soi-même ? C’est ce à quoi se raccrocha Théodora et elle fit difficilement abstraction de la colère, de la tristesse et de la honte que ces paroles lui apportaient. « Arrête. » Murmura-t-elle simplement.

Et puis toutes les étincelles qui s’amoncelaient entre eux, prêtes à faire exploser les barils de poudre qu’ils étaient, alors même que Théodora admettait à son tour qu’ils ne seraient jamais en phase, tout cela disparut avec une simple parole de Luca. Puis tous ses aveux, sur lesquels Théodora étaient amplement d’accord, terminèrent d’éteindre les braises. Ces mots, ils auraient dû se les échanger depuis bien longtemps. Comment avaient-ils pu en arriver là ? La faute était partagée. Enfin c’était surtout la tienne. Et puis Luca l’embrassa. Sans préambule et sans prévenir. Elle aurait voulu lui  en vouloir mais ses lèvres sur les siennes, aussi fugaces étaient-elles, ravivèrent au fer rouge tout ce dont elle avait fait le deuil depuis quelques mois déjà. Cela voulait-il dire qu’il lui pardonnait ? Cela voulait-il dire qu’il tenait à elle ? Et maintenant quoi ? Un aveu, encore. Et que devait faire Dora de cela ? Elle lui manquait ? Elle ne voulait pas comprendre malgré tout son être chamboulé. Elle n’y croyait tout simplement pas. « Putain Dora… » À quoi s’attendait-il ? Ils s’engueulaient, s’accusant des pires horreurs pour finalement qu’il découvre qu’elle lui manquait ? Fallait-il qu’il soit défoncé pour le savoir ? Fallait-il qu’il soit défoncé pour l’appeler Dora ? Ce n’était pas particulièrement encourageant. Il avait dit quelques semaines plus tôt ce qu’il pensait d’elle. Ces paroles-ci n’y changeraient rien.

« C’est plus simple pour moi ainsi. Je ne suis pas sûr de pouvoir le dire à voix haute. » Théodora resta stoïque devant ces révélations alors même qu’elle avait envie de trembler. Que voulait-il l’entendre dire ? Tout ce qu’elle ressentait elle le lui avait avoué. Pourquoi refusait-il de le comprendre ? Il n’écoutait que lui et elle lui en voulait pour ça. Les restes de poudre sur le nez de Luca la sortirent de ses spirales infernales de pensées. Elle le vit avouer avoir déjà tenté de mettre un terme à son addiction et elle ne sut pas quoi dire, de nouveau. Elle aurait voulu lui assurer que tout irait bien. Mais qu’en savait-elle ?

Alors Théodora fit la chose qui lui sembla le plus censé et qu’elle espérait depuis de longs mois. Elle se lova dans les bras de Luca. Une part d’elle, la même qui l’avait faite douter en lui intimant de s’assurer du manque de Luca, cette partie même attendit que Luca la repousse, comme pour lui donner raison. Mais le contraire se produisit. Les bras de Luca l’entourèrent et elle ne voulut plus jamais bouger. Ce n’était qu’après une période longue sans la chaleur de quelqu’un qu’on se rendait compte du bonheur de celle-ci. Et celle de Luca lui avait terriblement manqué. Un mince sourire apparut sur ses lèvres alors qu’elle sentit la main de l’Italien effleurer sa nuque. De délicieux frissons la parcoururent et elle reprit une longue inspiration pour s’assurer que tout ceci n’était pas le fruit de son imagination droguée.

Combien de temps restèrent-ils ainsi enlacés ? Dora n’aurait su le dire mais ce fut bien trop court. Luca fut le premier à bouger mais ce ne fut que pour l’attirer dans le canapé, près de lui. Il vint chatouiller son cou de ses baisers et elle ne put s’empêcher de laisser échapper un petit soupir, trahison d’un rire contenu. Les mains de l’Italien se baladèrent sur son dos, comme si rien n’avait jamais changé et elle se retint de se laisser aller dans l’étreinte. Théodora remonta lentement ses mains autour du cou de Luca et posa son front contre le sien, leurs nez s’effleurant. Elle sourit franchement lorsqu’il jura. Elle n’en connaissait nullement la signification mais elle le côtoyait depuis suffisamment longtemps pour reconnaitre les phonétiques de ses insultes. Il devait déjà avoir dit ces quelques mots à une moto récalcitrante ou devant des déficits importants tout autant que devant un contrat particulièrement juteux ou une réplique cinglante d’Anjelica. Mais dans cette situation-ci, elle ne savait définir si ce juron était une bonne ou une mauvaise chose. Théodora se colla encore davantage à Luca, coinçant de nouveau son propre visage dans le cou de celui-ci. Elle s’y sentait bien et timidement, elle y déposa un baiser. Une tentative presque risible de retrouver elle aussi ce qu’elle avait connu avec lui. Elle avait l’impression d’avancer sur un lac gelé, dont la glace pouvait céder à tout moment.

« Je suis fatigué. » Pensivement, elle laissa courir ses doigts sur le bras de Luca, détaillant sa peau du regard. Oui elle aussi était fatiguée par tout cela. C’était vaste « tout cela ». Et pourtant il y avait de quoi le remplir. Elle voulut répondre mais Luca ne lui en laissa pas le temps. Surprise par sa question, Théodora se redressa pour lui faire face. Elle le fixa, tentant de déceler une réponse silencieuse à ce virage drastique dans la conversation. Lâchant du lest, elle se décida à lui répondre. « Des dossiers qui s’empilaient. En retard et… » La vision du cadeau dans la poubelle lui revint. Ses yeux s’agrandirent alors qu’elle se relevait lentement. « Je… » Elle se radoucit. « Je faisais du ménage dans mes affaires. » Elle fixa la porte mais bouger maintenant lui sembla au-dessus de ses forces. Elle reporta son attention sur Luca. « Et toi ? » Suivant lentement les lignes du visage du Zabini des doigts, elle ajouta « Qu’est-ce que tu essayais d’oublier ici ? » Soudainement sérieuse, ses yeux dans celui de son interlocuteur. « S’il te plaît, dis-moi comment je peux t’aider. » Implorante à présent, elle l’obligea à le regarder, ses doigts sous son menton. « Je… » Elle déglutit lentement. Ces petites voix qui sans cesse lui rappelaient qu’elle n’était pas suffisante, qu’elle ne méritait rien, celles-là même continuaient d’hurler. Mais pour une fois, elle les enferma bien loin dans son esprit pour espérer avoir la paix, ne serait-ce que quelques instants. « Tu… Tu me manquerais trop si tu… Repartais. » Dit-elle simplement, soutenant le regard de l’Italien.

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LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca
Ta tête tambourine comme si elle venait de passer au rouleau compresseur. Ce qui est le cas. Le mélange alcool, cigarette et cocaïne n’est pas le meilleur que tu aies déjà fait même si c’est celui que tu préfères. Allez savoir pourquoi. Pourquoi tu te mets dans un état pareil pour une histoire de queue ? Peut-être parce que tu sais que ce n’est pas uniquement une histoire de queue et que cela a dépassé ça depuis que tu as discuté avec Abigail. Pour autant, cette discussion n’avait pas vraiment eu l’effet escompté puisque si cela avait permis d’éclaircir certains points, tu restes tout de même dans une période de doute énorme dont tu ne sais pas t’extraire. Si tes sentiments étaient plus clairs, peut-être que cela serait plus simple. Le souci c’est que tu ne sais pas encore bien ce que tu ressens ni même si tu es prêt à ressentir tout cela. Ta vie a toujours été simple. En trente ans d’existence, tu ne t’es jamais attardé avec une femme sans savoir si c’est parce qu’elles ne te semblaient pas à la hauteur ou si tu te mettais volontairement des barrières pour ne pas devoir à demander des comptes à qui que ce soit. Peut-être que la relation qu’entretient Anjelica avec Jaeden avait permis d’entrevoir quelque chose d’autre, quelque chose de nouveau pour toi ; il était donc possible d’aimer à ce point. Mais tout pouvait s’effondrer en une fraction de secondes, à l’aide d’un seul mensonge. Tu n’es pas devin mais la relation entre ta sœur et ton meilleur ami est fragile depuis l’été et tu ne sais pas s’ils vont pouvoir se relever de tout ça même si tu l’espères ardemment. Voilà pourquoi tu es si frileux à l’idée de t’engager dans une relation sur le long terme. Tu ne sais même pas ce que cela veut dire. Une relation sur le court terme serait déjà un exploit en soi. « Arrête. » Théodora coupe court à cette conversation qui, vous le savez tous les deux, risque de mal se terminer si vous allez une fois de plus sur cette pente très glissante ou aucun de vous deux ne saura se relever.

Tu fais abstraction du reste, abstraction de la colère qui t’anime pour te concentrer sur elle, sur ses lèvres, sur sa bouche, sur son corps pressé contre le tien le temps d’un baiser aussi fugace qu’éphémère. Tu as laissé tes bas instincts reprendre le dessus et tu avais trop envie de l’embrasser pour te refuser ce doux rappel de vos échanges d’antan. Tu es tellement fatigué de tous ces faux-semblants, de ces mensonges, de vos mensonges, de fourberies en tout genre et autres sournoiseries. Tu aimerais retrouver ce qui a fait qu’elle te plaisait au départ : sa répartie qu’elle a su conserver même si celle-ci semble avoir moins d’éclat qu’auparavant, son culot alors qu’elle osait faire ce que personne d’autres n’osait faire ou dire, son sourire. Cela fait si longtemps que tu ne l’as pas vu rire et encore moins sourire. Ces expressions semblent avoir disparues de son visage angélique depuis l’été et même si tu la sens plus sereine qu’auparavant, reprenant confiance petit à petit en elle, tu la trouves éteinte. Elle n’est plus celle qu’elle était et tu sais que c’est en partie ta faute. Une toute petite partie mais une partie quand même. Vous lâchez prises durant quelques instants, passant un moment de complicité que tu ne pensais jamais retrouver alors que Théodora s’installe dans tes bras. Tu accueilles cette étreinte comme une vieille amie dans laquelle tu te perds sans condition. Tu entraînes ensuite Théodora sur le sofa et vous restez ainsi pendant ce qu’il te semble des heures mais pour la première fois depuis des semaines, tu te sens juste à ta place. En fait, c’est ainsi que vous devriez vivre votre relation, sans jamais ouvrir la bouche pour ne jamais avoir à se balancer des horreurs. L’orgueil, l’égo, voilà ce qui qualifie votre relation et chaque mot plus haut que l’autre ne fait qu’accentuer le fossé qui se crée entre vous. Alors cette étreinte est un moment particulier, un moment où le temps semble comme suspendus et où tes mains trouvent leur chemin sur son corps dans une caresse réconfortante. Tu fermes les yeux pour ne pas te laisser submerger par tout cela et tu laisses Théodora se coller davantage à toi en passant ses mains autour de son cou. Tu frissonnes lorsqu’elle pose son front contre le tien, faisant effleurer vos nez comme elle l’avait déjà dans l’ascenseur. Tu réouvres les yeux juste assez vite pour apercevoir ses lèvres s’étirer. Un léger sourire s’installe sur les tiennes tandis qu’elle dépose un baiser dans le creux de ton cou. Tu refermes les yeux. Putain. Faut qu’elle arrête ça.

Tu tentes de détourner son attention en lui demandant ce qu’elle faisait si tard au bureau. Théodora se redresse et tu sens son regard brûlant sur ton visage, te forçant à rouvrir une fois de plus tes paupières. Dossiers et ménage. Ok. Une réponse simple. Facile. Ce que tu ne t’attendais pas par contre, c’est qu’elle te retourne la question. Tu as pourtant tendu la perche, cela semble évident qu’elle le fasse. Tu la regardes regarder la porte à plusieurs reprises et tu demandes au lieu de répondre : « Tu veux partir ? » Tu desserres un peu ton éteinte, lui laissant le choix de s’en aller si elle le souhaite mais ses doigts viennent rencontrer ta mâchoire et elle te demande ce que tu souhaitais oublier en venant te défoncer et t’alcooliser dans ton appartement. Tu ne réponds rien, avalant durement ta salive, cherchant les mots qui pourront décrire ce que tu ressens. Mais aucun ne te vient. Rien. Rien du tout. Aider ? Comment pourrait-elle t’aider ? Même Anje n’y parvient pas, même toi tu ne parviens pas à te raisonner alors qu’à cause de toi, Anjelica est défoncée plusieurs fois par mois. Et encore, elle ne sait pas tout. Tu te défonces en cachette pour ne pas qu’elle subisse tes erreurs. « Tu… Tu me manquerais trop si tu… Repartais. » Tu ne dis rien et scrutes son visage tout en te demandant si tu dois répondre avec sarcasme ou non. « Vraiment ? » te moques tu en reprenant ses mots. « C’est toi que j’essayais d’oublier. » murmures-tu à son oreille. N’ayant pas envie qu’elle ait le temps de répliquer, tu te penches vers elle pour lui voler un autre baiser. Tes mains s’aventurent sur sa peau et tu te fais plus pressant. Tu as envie d’elle. Maintenant. Tes doigts s’évertuent à déboutonner son pantalon et tu glisses ta main sous celui-ci pour la toucher. Ta langue force le passage de sa bouche et tu gémis doucement en retrouvant des sensations qui t’ont manquées. Elle t’a manqué. Tu t’en rends compte, pas uniquement son corps ou les parties de jambes en l’air. Ce n’est plus ça dont il est vraiment question maintenant. Si cela n’était qu’une question de sexe, tu aurais pu assouvir tes bas instincts avec d’autres femmes mais tu n’as pas pu. C’est elle que tu veux, pour une raison qui t’est encore bien obscure. Tu te détaches d’elle pour retirer ton tee-shirt et apprécies le contact de ta peau sur la sienne tandis que tu l’aides à enlever sa veste et que tu soulèves sa chemise. Chaque parcelle de son corps s’offre à toi et tu les couvres de baisers sans pouvoir t’arrêter.
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Lun 6 Sep - 21:15

Sans toi je ne suis plus tout à fait moi - Lora VIII
Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

Ces mois de distance avaient-ils été bénéfiques entre Luca et Théodora ? Rien n’était moins sûr. Après tout, la violence de leurs échanges n’avait-elle pas détruit tout ce que les mensonges n’avaient pas réduit en cendres ? Y avait-il eu seulement quelque chose à détruire avant tout cela ? Théodora se l’était longuement demandé. Elle avait regretté d’avoir usé de malice pour entrer dans la Cosa Nostra. Mais rétrospectivement, voir là où elle en était aujourd’hui, cela lui faisait oublier ces regrets. Bien qu’elle ne soit pas encore prête à le reconnaitre, cette organisation l’avait faite évoluer en bien, prenant confiance en elle dans un monde qui ne l’avait jamais considéré comme autre chose qu’un joli bout de viande. Alors non, elle ne regrettait plus ce mensonge. Peut-être seulement pour Jaeden qui avait tout perdu pour elle mais pour lequel elle était décidée à se racheter.

Et maintenant ? Après des semaines et de semaines de disputes, ils n’avaient plus de poison à cracher. La peau de Théodora était devenue trop épaisse pour encore se laisser atteindre. Peut-être aussi que son cœur déjà brisé ne risquait plus rien. La jeune femme avait tout d’abord refusé de retomber dans une énième amourette dont elle avait le secret. Après tout, elle finissait toujours mal. Et avec Luca, dès le début cela avait été mal barré. Rien que dans la salle de tatouage pour ne citer que cette rencontre-ci. Alors à quoi s’était-elle attendue ? A beaucoup de chose mais pas à ça : Luca l’embrassant alors même qu’elle venait de faire un trait sur lui. Ironique. Et puis la comptable avait laissé tomber les dernières barrières : juste l’enlacer, juste une fois. Ces mêmes mensonges qu’elle s’était répétée à de nombreuses reprises au début de leur relation charnelle. Elle recommençait déjà mal. Mais qu’avait donc Luca qui la chamboule à ce point ? C’était bien la question à cent milles gallions…

Les bras enserrant le torse de Luca, Théodora profitait simplement de cet instant. Elle se sentait groggy mais commençait à douter que les herbes magiques en soient les seules responsables. Comme dans du coton, tous ses sens étaient exacerbés, son corps sur le qui-vive, attendant quelque chose que sa conscience ne concevait pas. Les mains qui se baladèrent sur son corps lui assurèrent qu’elle était à la place qui lui revenait de droit. Pourrait-on dire qu’elle l’avait méritée ? Elle s’était battu pour celle-ci même si elle l’avait un temps sacrifiée : tout ça car elle voulait protéger Luca. Il n’arrivait pas à le comprendre ou ne voulait pas le comprendre. Mais dans ce mensonge d’abord bien égoïste, il y avait ensuite eu d’autres choses qui avaient commencé à dangereusement faire pencher la balance. Peut-être que tout aurait été mieux si elle avait tout avoué à Luca. Ou tout aurait pu être pire. Avec des si, on refaisait le monde paraissait-il…

Luca l’attira doucement dans le canapé et elle se sut perdue. Le confort de ses bras était d’autant plus vrai dans le moelleux du canapé. Chaque parcelle de sa peau frissonnait des douces caresses de l’Italien. Qu’attendait-elle exactement de tout cela ? Où cela allait-il les mener tous les deux ? N’y aurait-il pas toujours quelque chose qui n’irait pas ? N’avait-elle pas acté qu’ils ne seraient jamais véritablement compatibles ? Pourquoi continuait-elle de s’obstiner alors que le chemin se finissait inexorablement par un mur ? Toutes ces questions, elle n’avait pas envie de se les poser maintenant. Le juron de Luca la fit sourire et elle crut apercevoir une réaction similaire chez le Zabini. Si proche, elle n’avait qu’une envie, pour laquelle son esprit et son corps était parfaitement en phase. Mais comme un hobby longtemps délaissé, Théodora tenta de retrouver ses marques dans les bras de cet homme qui lui avait évité une sentence terrible. Sa respiration s’accéléra, et ses lèvres entrouvertes peinèrent à s’adapter à ce soudain rush.

Mais la question inattendue de Luca fit se relever Dora, un regard interrogateur sur le visage. Il voulait taper la discussion ? Lui ? Maintenant ? C’était particulier dis donc… Et surtout étrange venant de Luca Zabini… Mais bien qu’étonnée, Théodora se plia à l’exercice de la réponse, hésitant au passage à aller chercher le cadeau qu’elle n’avait jamais pu lui donner. Peut-être que cette nuit serait la seule qu’ils auraient avant de repartir dans les hurlements dès le lever du soleil ? Elle ne le souhaitait pas, et se fut finalement les bras de Luca qui la sommèrent de rester. Après tout, autant profiter de ce moment, surtout s’il était aussi fugace que ce à quoi elle ne pouvait s’empêcher de s’attendre. N’était-ce pas la nature même de Luca ? Théodora ne le supporterait pas bien longtemps. « Tu veux partir ? » Les bras qui l’entouraient lui laissèrent une échappatoire qu’elle ne voulut pas emprunter. Elle en profita plutôt pour détailler la mâchoire du si sérieux Monsieur Zabini. Et puis elle devint sérieuse, trop sérieuse pour elle-même. Était-ce la perspective de la fugacité de l’instant ? Le souci accumulé des derniers mois ou les remords qui la minaient ? Qu’importe le responsable. Elle plongea son regard bleuté dans celui de Luca avec la ferme intention d’obtenir des réponses tout autant que lui fit une révélation. Tant de fois elle lui avait dit mais…. Mais elle aurait trop regretté de s’être tut en cet instant si cela signifiait que toutes ces concessions aient été vaines. Un dernier essai, encore un, et ensuite elle abandonnait. Et ensuite elle accepterait que Luca et elle, ce ne serait pas envisageable. « Vraiment ? » Elle fronça les sourcils devant cette réponse. Cette moquerie était mal placée. « Pourquoi est-ce que j’ess… » Commença-t-elle dépitée par l’absence de sérieux de Luca. Mais ce dernier ne lui laissa pas finir sa phrase. « C’est toi que j’essayais d’oublier. » Ces quelques mots, murmurés à son oreille, lui firent ouvrir ses yeux ronds. Mais avant que son cerveau ne puisse prévoir un plan de bataille, avant que son cœur ne comprenne vraiment le sens de ces syllabes, Luca l’embrassa. Encore une fois. Plus passionnément. Plus excitant aussi.



Théodora se recula précipitamment, le souffle court et presque nue. Elle fixa Luca sans savoir vraiment quoi dire avant d’opter pour la vérité. « T’es défoncé et… Je pense pas que ce soit une bonne idée. » Dit-elle en le fixant sans savoir comment réagir. Elle chercha du regard ses vêtements qui lui manquait énormément et pour lesquels elle aurait tout donné quelques secondes plus tôt pour les voir disparaître. Elle se releva et dans son étude de la pièce, à la recherche de ses différents effets personnels –avec une grosse impression de déjà-vu-, elle vit le verre de whisky qu’avait entamé Luca. Sans hésitation, elle en but une longue gorgée. Elle retrouva un semblant de courage pour faire face à Luca. « C’est pas que je veux pas. Bon dieu, il me faut toute ma volonté pour ne pas te sauter dessus. C’est juste… Pas comme ça. Pas après tout ça. »

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Mar 7 Sep - 0:37

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Avec Théodora, il y a toujours eu des phases descendantes et des phases ascendantes. La difficulté, c’est que si certaines de ses phases pouvaient s’étaler sur plusieurs semaines voire plusieurs mois, il était parfois fréquent qu’un virage à quatre-vingt degrés ait lieu en dix minutes comme ce soir. Tu es arrivé si furieux dans son bureau avec l’envie d’en découdre, avec l’envie de lui hurler dessus et de passer tes nerfs sur elle pour lui faire payer le fait qu’à cause d’elle, ta vie partait à vau-l’eau. Et pourtant, dix minutes plus tard, elle est dans tes bras et tu profites de cette étreinte comme si c’était la dernière. Et cela l’est peut-être après tout. Tu n’as jamais compris votre relation. Jamais. La seule chose qui restait constante dans celle-ci, c’est son imprévisibilité. Tu n’as jamais ressenti le besoin de te projeter ni de voir clair dans ta vie sentimentale parce que tu n’as jamais cherché à en avoir une avant. Tu ne dis pas que c’est ce que tu souhaites, ni si c’est ce que tu désires et encore moins si tu en tout simplement capable d’entretenir ce genre de relation avec une femme -et encore plus avec une femme aussi agaçante que Théodora- mais pourtant, les pièces du casse-tête s’imbriquent petit à petit dans ton esprit embrumé et tu ne peux plus vraiment nier l’évidence. Je crois que t’es un tout petit peu amoureux quand même, c’est ce qu’avait dit Abi il y a quelques jours et tu n’avais pas su comment réagir autrement qu’en niant les faits parce que tu ne peux pas t’imaginer dire ça. Mais les faits sont là et même si tu ne te l’avoues pas, tu sais qu’il y a quelque chose, peu importe ce quelque chose et déjà pour toi, c’est un pas énorme.

Les moments passés avec Théodora sont toujours chaotiques mais tu te rends compte que c’est aussi ce qui fait partie du charme de votre relation. D’accord, il n’y a aucun charme à se faire hurler dessus et il n’y a aucun charme à ce que la conversation parte en sucette et que vous en veniez aux mains, mais c’était peut-être grâce à cela que vos retrouvailles sont toujours aussi pressantes, aussi désespérées, aussi passionnées. La tension est montée crescendo après que tu l’aies embrassé doucement, après qu’elle ait passée quelques minutes dans tes bras et que vos corps se sont épousés. L’excitation que tu ressens actuellement termine d’attiser la flamme de ton désir. Vos vêtements s’envolent et tu retrouves le contact si apaisant de sa peau, son odeur vient dissimuler l’odeur plus criante du tabac froid et de l’alcool ingurgité il y a quelques minutes. L’enivrante sensation que tu ressens lorsque tu es avec elle se fait plus intense, plus ardente, plus pressée. « Théodora. » murmures-tu dans un supplice, en écho à ton nom qu’elle vient de prononcer si ardemment. Un frisson te parcourt ; tu as tellement envie d’elle, tu as tellement envie de savoir si c’est effectivement elle, que c’est elle qu’il te faut et qu’à cause d’elle, tu oublies les autres au point de ne plus être capable de faire quoi que ce soit. Ces pensées te traversent vaguement l’esprit tandis que tu t’abandonnes à la passion débordante qui t’assaille alors que Théodora te repousse dans le canapé, forçant ton dos à rencontrer la matière molletonnée. Un sourire amusé s’installe sur tes lèvres charnues de la voir prendre ainsi ses responsabilités en s’installant sur toi et tu laisses les émotions et les sensations t’envahir sans chercher à les refreiner ; tu ne cherches au contraire qu’à les laisses s’exprimer. Tes doigts continuent leurs folles découvertes et viennent titiller des endroits trop longtemps oubliés et ton bas-ventre fourmille d’une ferveur que tu ne lui connaissais plus. Vos baisers sont avides, avides de l’autre. Vos langues se cherchent et se trouvent dans un ballet infernal et tu te complais dans cette recherche incessante de sensation. Et alors que vos regards se croisent, que tu détailles à nouveau ce corps nu qui t’obsède tant, Théodora se redresse brusquement et une vague de froid t’envahit soudainement sans que tu ne comprennes pourquoi. « Qu’est-ce qu’il y a ? » demandes-tu en te redressant toi aussi un peu. Tes mains s’installent sur ses cuisses et tu plisses les yeux pour la dévisager. « Quelque chose ne va pas ? » Mais la réponse qu’elle te donne ne te satisfait pas. Un sourire contrit s’installe sur ton visage tandis que toute l’excitation ressentit précédemment s’évapore et s’essouffle. « Je ne comprends pas. Pourquoi ça serait pas une bonne idée ? » Vous l’avez déjà fait, ce n’est pas comme si c’était nouveau. A-t-elle peur que cela nuise encore à votre relation professionnelle ? Qu’elle ne se méprenne pas, vous n’avez jamais aussi bien travaillés que lorsque vous étiez amants. Avant cela, ce n’était qu’une tension permanente. Que veut-elle dire ? Que veut-elle signifier ? Tu n’en sais strictement rien, tu te sens comme un gamin abandonné à qui on fait la leçon et tu as l’impression que d’avoir ouvert la boîte de Pandore de tes sentiments a été vain et que tu aurais mieux fallu te la fermer.

Elle se relève et tu la laisses s’enfuir. C’est ainsi que tu le ressens. Elle s’enfuit. Loin de toi, loin de cette relation toxique qui ne mène à rien. Tu te sens désabusé et tu la regardes, nue comme un ver déambuler dans ta chambre et un sentiment de déjà-vu s’installe. Tu ne dis rien de plus, cherchant à comprendre ce qu’il se passe dans sa petite tête. Elle avale le verre de Whisky que tu avais posé sur la commode et elle te fait face pour te dire que ce n’est pas ce qu’elle veut. Pas après tout ça. Tu fronces les sourcils et ton visage s’interroge. « Tout ça quoi ? » La drogue ? C’est à cause de ça ? Tu soupires vainement. « Théodora, j’étais défoncé quasiment à chaque fois qu’on s’est vu, c’est pas nouveau. » dis-tu sans comprendre que ce n’est pas vraiment ça le problème. Tu expliques : « La première fois au White Thestral, je venais de me défoncer dans la salle de tatouage. Dans l’ascenseur, je venais de passer aux toilettes du Ministère pour les mêmes raisons. Et après, chaque week-end lorsqu’on se voyait, c’était pareil. Tu ne le savais pas, donc tu ne le voyais pas c’est tout. Qu’est-ce que ça change maintenant ? » Tu demandes : « Qu’est-ce que ça change au fond ? C’est toujours moi. Je suis toujours le même. J’ai pas changé. » Ou presque. En dehors du fait que tu tentes, peut-être maladroitement de lui faire comprendre que tu tiens à elle. Jamais tu n’as réussi cet exploit en trente ans d’existence, jamais tu n’as réussi à dire et encore moins à révéler ce que tu lui as dit à elle. Il y a peut-être une autre solution, une autre méthode, une autre manière de le faire. Les mots d’Abigail te reviennent à l’esprit encore une fois lorsqu’elle t’a demandé si elle savait que tu la dessinais.

Tu soupires et te rassois dans le canapé. Tu ne prends pas la peine de te rhabiller, tu t’en fiches. Tu attrapes le paquet de cigarette qui traîne sur la table basse et t’allumes une clope pour tenter de faire disparaître la tension qui vient de s’accumuler sur tes épaules. Tu attrapes ton carnet de croquis et t’enfonçes dans le sofa. Tu rabats tes jambes contre toi et poses le carnet contre tes cuisses. Tu lui jettes un dernier coup d’œil et lui dis : « Tu me diras quand tu sauras ce que tu veux. » Cette phrase n’est ni narquoise, ni méchante. Elle est juste neutre, neutre de toute émotion, comme si tu capitulais, comme si tu rendais les armes. Puis te détournes d’elle, la cigarette au bec tandis que ses traits apparaissent comme par magie sur la feuille blanche. Son visage est vibrant, ses cheveux volent au vent, elle sourit, pas comme la véritable Théodora qui s’enfonce probablement dans ses questionnements sans fin. Putain ce qu’elle t’énerve. Putain ce que tu l’aimes. Elle, avec ses fêlures, ses imperfections. Tu aimes tout d’elle. La question est : Comment le lui dire et comment le lui faire comprendre. Comment te l’avouer à toi-même alors qu’elle vient de t’offrir la plus belle désillusion de ta vie.
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Mer 8 Sep - 23:02

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Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

« Théodora. »  Son nom ainsi murmuré. Il n’était ni crié ni prononcé avec dédain ou dégoût. Et qu’est-ce que cela lui avait manqué. La jeune femme voulait que Luca le répète, encore et encore, entre deux baisers et entre deux étreintes. Elle voulait qu’il la regarde avec cette passion encore et encore. Plus de colère, plus de haine, plus de trahison. Ils ne se tenaient que tous les deux, dans une bulle bien loin des devoirs du monde réel. Elle ne voulait plus que Luca soit écrasé par ses devoirs comme elle ne voulait plus être chassée par son passé. Était-ce trop demandé ? Même pour une seule petite nuit ? Non, Théodora se laissa aller dans la plus animale des passions, faisant abstraction du reste. Il est là, pour toi. Leurs mains exploraient leurs corps, connaissant les lieux par cœur. Dora avait voulu se persuader qu’il n’y avait rien eu entre eux, que tout n’avait toujours été que luxure. Et pourtant. Et pourtant elle avait attendu leurs rencontres chaque week-end avec de plus en plus d’impatience. Ils s’étaient envoyés en l’air bien sûr, pourquoi se refuser l’agréable ? Mais ils avaient aussi discuté, chahuté un peu, ris beaucoup. C’était peut-être là, à l’abri des regards et du carcan des convenances, qu’ils avaient pu véritablement se rencontrer.

Mais le spectre de la vie, des déboires et de la drogue pesait sur eux. Théodora n’avait jamais vraiment voulu le voir. Après tout, Luca faisait bien ce qu’il voulait. Il était majeur et à même de prendre ses propres décisions. Et puis qui était Dora pour lui faire une quelconque remarque ? Elle avait elle-aussi essayé la plupart des substances récréatives disponibles dans le monde sorcier et gobelins inclus. Alors n’était-elle pas mal placée pour lui faire une remarque sur un nombre de rails un peu élevé pendant une soirée ou ces yeux rouges qui devenaient constants chez lui ? Alors pourquoi cela changeait aujourd’hui, pourquoi alors que l’extase était à sa porte, Dora n’avait pu ignorer les dérives de l’Italien ? Peut-être car c’était la première fois qu’elle l’eut vu prendre sa dose seul et pitoyable dans son appartement ? Peut-être était-ce le jour où elle acceptait enfin en avoir quelque chose à faire et une certaine légitimité à le lui dire ?

Se reculant soudain, Théodora mit fin à une étreinte qu’elle n’aurait jamais voulu quitter. Le regard inquiet de Luca, sa main doucement posé sur sa cuisse, et ses questions si soucieuses. Elle aurait voulu retourner dans ses bras, bercée, protégée à jamais. Mais Luca n’était qu’un être humain faillible et les fissures s’étendaient, de plus en plus profonde dans cette armure. Et puisqu’elle était folle de lui, comment aurait-elle pu sciemment le laisser sombrer ? Oh ? Vraiment ? Et bah c’est pas trop tôt… Laissa échapper sa conscience devant la révélation. Oui, elle était dingue de lui. C’était une malédiction qui ne la quittait plus. Elle pensait à lui sans pouvoir s’en sortir, chacun de ses effleurements lui faisait perdre la tête et ses doux murmures la grisaient. « Je ne comprends pas. Pourquoi ça serait pas une bonne idée ? »  Ainsi assise à un bout du canapé, Théodora, pour des raisons évidentes, se sentaient mise à nue. Elle se releva et elle chercha elle-même les explications de son geste alors que son corps tout entier état outré. Un verre de whisky plus tard. Elle put commencer à poser des mots sur le sujet. « Théodora, j’étais défoncé quasiment à chaque fois qu’on s’est vu, c’est pas nouveau. »  Le regard de Dora se fixa sur Luca. Que venait-il de dire ? Tout ce qu’il avait échangé, tous ces souvenirs, toutes ces sensations, ce n’était que grâce à la drogue ?! Qu’à chaque fois qu’il avait accepté de faire un pas dans sa direction, il avait eu besoin de ses rails de coke pour continuer ? Alors quoi ? Elle le dégoutait à ce point ? Quoi, elle était tellement insipide qu’il avait besoin de substance pour prendre son pieds ?! Et il énuméra chacune de leur rencontre. Chacune des fois où tous les deux ils avaient un peu plus avancé. Et alors que Dora se targuait d’avoir pu connaître le vrai Luca, celui derrière la façade, cela n’avait été que du vent. Il n’y avait eu qu’un camé, protégeant encore un peu le vrai Zabini. Ca faisait mal. Terriblement mal.

« Qu’est-ce que ça change au fond ? C’est toujours moi. Je suis toujours le même. J’ai pas changé. » Théodora le regardait, hagarde, devant ces révélations. Elle restait muette, trop blessée, trop impuissante pour faire quoi que ce soit. Elle le regarda allumer une clope, se redresser et attraper un carnet. « Tu me diras quand tu sauras ce que tu veux. » Ainsi donc c’était elle le problème ? De toute cette situation, c’était elle, la foutue hystérique qui ne savait pas ce qu’elle voulait ? Oui, celle-là aussi elle faisait terriblement mal. « Ce que je veux ? C’est bien, parlons-en de cela ! » Elle le voyait commencer à faire courir un crayon sur son carnet. Qu’importe si cela le détendait, qu’il dessine un portrait du pape, elle n’en avait rien à faire. « Que t’arrête d’être défoncé par exemple. Tu voudrais savoir ce que ça change ? Non mais tu t’entends ? » Il ne remarquait même plus le problème, la tête basse, trop occupé à s’enfiler un kilo de poudre blanche les trois quarts du temps. « Comment je pourrais ne pas être blessée que tu n’ais jamais eu l’envie d’être… Tu viens sciemment, en me regardant dans les yeux, de me dire que t’as jamais été foutu d’être clean avec moi. » Elle secoua lentement  la tête et passa ses mains sur le visage. « Comment je dois le prendre exactement ?  Que tu me supportes pas sans substance ? Que je te dégoûte à ce point ?! » Elle ne lui laissa pas le temps de répondre à quoique ce soit. Elle se rapprocha, particulièrement remontée, et lui fit fermer son carnet pour l’obliger à la regarder. Mais aucun cri ne vient. Elle voulait le secouer, l’intimer de se reprendre en main, d’arrêter de se laisser aller, de faire preuve de courage. Rien ne vint. Elle soupira, et ses épaules s’affaissèrent lentement. « Ce que j’veux c’est toi. » Dit-elle dans un souffle. « Pas la coke, juste toi. » Elle baissa les yeux. « Enfin c’est que je croyais, parce qu’en vrai… Tu viens de me prouver que sans drogue j’te connaissais pas. » Théodora releva la tête et posa son regard qui commençait lui aussi à rougir mais sous le coup des émotions. « Faut que tu réessayes, faut que tu fasses… Si c’est pas pour moi, fais le pour Anje. Et si c’est pas pour elle, fais le pour toi. » Elle se rapprocha attrapa doucement la main de Luca. « Te fous pas en l’air. Je t’en supplie te fous pas en l’air. » La colère nourrissait la peur qui elle-même abreuvait la tristesse. Sa voie se brisa sur les derniers mots et la jeune femme baissa la tête pour camoufler une larme qui s’était échappée de ses yeux azurs. Théodora commença à s’éloigner, ne voulant pas être submergée par ses émotions. Pas en cet instant.

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Parfois, je me fais peur, je vis
dans un monde qui n'existe pas
Sans toi,
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LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca
Que fait-elle ? Pourquoi se recule-t-elle ? D’ordinaire -même si cela n’est plus vraiment une habitude désormais-, Théodora ne refusait jamais tes avances et les acceptait même plutôt sans se poser de question, laissant ses sens prendre le dessus, pensant simplement au plaisir, au désir charnel. Tu t’inquiètes, te demandes si elle n’a pas mal quelque part ou si quelque chose ne va pas ; rien ne t’aurait préparé aux mots qu’elle prononce désormais. Pas une bonne idée ? Ce n’est pas une bonne idée de s’abandonner encore une fois dans les bras l’un de l’autre ? En quoi c’était une mauvaise idée ? Et soudainement, la sentence tombe. La drogue. La drogue est le problème. Tu arques un sourcil, ne comprenant pas ce qui la dérange. Elle a eu sa part du butin à bien des reprises et ne s’est jamais privée elle non plus de ses substances récréatives même si pour toi elles ne sont plus récréatives mais purement vitales. Tu expliques alors ce qu’il en est vraiment et Théodora te fixe étrangement comme si elle tombait des nues. Une moue incomprise s’installe sur ton visage et tu te refermes sur toi-même alors qu’elle te repousse après tout ce que tu viens de faire et dire. Pour la première fois, tu as laissé tes émotions et tes affects parler mais la désillusion est grande et tu ne te sens plus en sécurité. Tu t’enfermes dans ton carnet de croquis pour ne pas devoir affronter la réalité, pour ne pas avoir envie de tuer Abigail et ses conseils à la con. Théodora se mure dans son silence et tu regrettes tellement de ne pas avoir revêtu ton masque d’indifférence et de sarcasme comme d’habitude. Finalement, cela ne sert à rien d’être honnête et de parler à cœur ouvert. Tu n’es pas près de réitérer l’expérience. Tu ignores Théodora alors qu’elle commence à laisser sa colère s’exprimer et qu’elle s’agace. Bien, qu’elle s’énerve, tu t’en fiches. Du moins, c’est ce que tu prétends et tu tentes de t’en convaincre, parce que ça fait moins mal. Tu relèves à peine les yeux lorsqu’elle te demande d’arrêter de te droguer. Elle est marrante, comme si c’était facile. Comme s’il suffisait de claquer des doigts. C’est ancré en toi depuis des années. C’est trop tard, l’addiction est bien installée et même si tu parviens à diminuer à nouveau les doses, rien n’empêchera la rechute à la moindre contrariété. Tes inquiétudes sont trop grandes, tes responsabilités trop importantes. Sans cela, tu ne pourras pas tenir et tu le sais. En soi, rien de nouveau sous le soleil. La plupart des membres de la Cosa Nostra se défoncent le week-end pour les mêmes raisons, elle y comprise. Qu’est-ce qui la dérange ? Tu ne comprends pas. Et soudainement, tout devient clair. Elle pense, que cela la concerne elle. Quelle idiote. Putain, mais qu’est-ce qu’elle est con. Désabusé, tu soupires sans même répondre tellement elle est ridicule. Son manque flagrant de confiance en elle commence sincèrement à te peser et cela te crispe qu’elle se mésestime à ce point-là. Elle s’approche de toi et tes yeux rencontrent sa fureur alors qu’elle te force à refermer ton carnet de croquis.

Furieux, tu te lèves et ton corps nu frôle le sien, tu la domines de toute ta carrure et la scrute attentivement, les positions de son corps parlant d’elle-même. « Mais qu’est-ce que tu me fais là ? » demandes-tu, sans même hausser le ton. Ses épaules s’affaissent et Théodora dit qu’elle te veut toi. « Quoi ? » demandes-tu, abasourdi. Bien sûr que tu sais qu’elle te veut, ce n’est pas nouveau, sinon vous n’en seriez pas là aujourd’hui. Mais ce qu’elle t’énonce après, tu ne t’y attendais pas. Tellement que tu restes stoïque, sans un mot. Tu demeures impassible. « Enfin c’est que je croyais, parce qu’en vrai… Tu viens de me prouver que sans drogue j’te connaissais pas. » Un pli se forme sur ton front. Les doigts de Théodora s’agrippent à ta main et tu ressens alors toute son inquiétude. Elle a vraiment peur. Et tu ne peux t’empêcher de te demander si c’est parce qu’elle craint de perdre son job si tu venais à sombrer davantage ou si c’est parce qu’elle tient vraiment à toi. « Te fous pas en l’air. » Tes sourcils s’arquent lorsque tu entends sa voix qui se brise et elle baisse la tête et recule comme pour s’en aller mais tu ne la laisses pas faire. Tu attrapes sa main et la force à rester auprès de toi, tu ne le laisseras pas partir comme l’autre jour dans la boutique d’Alcyone. Tes doigts rencontrent son menton et tu la forces à te regarder. Tu te mords les lèvres en te rendant compte qu’elle a pleuré et tu essuies la larme qui a coulé sur sa joue. Dans un murmure, tu secoues la tête, marquant ton incompréhension : « Mais pourquoi Théodora ? Pourquoi tu t’inquiètes ? Je gère. » Tu gères rien. Mais bon, tu veux la rassurer. « Ne pleure pas s’il-te-plaît. Je ne vais pas repartir, je ne vais pas sombrer, je ne vais pas laisser les choses dégénérer comme la dernière fois. » La dernière fois… Tu fermes les yeux. Théodora venait à peine d’arriver dans la famille c’est possible qu’elle n’ait jamais eu vraiment vent de tout cela et tu préfères donc le taire, tu n’es pas fier de ce que tu as fait cette nuit-là. « Ce que t’as dit tout-à-l’heure, c’est n’importe quoi. Mon addiction, cela n’a rien à voir avec toi, j’étais déjà comme ça avant de te rencontrer. Ne le prends pas pour toi, ne crois pas que tu me dégoutes au point que je peux pas être avec toi sans ça. C’est illogique ce que tu dis. » Tu soupires et demandes : « Pourquoi est-ce que tu crois toujours qu’on se fout de toi putain ? » Tu t’énerves doucement sans pouvoir empêcher la colère de monter en toi : « Si vraiment je me foutais de toi, comment t’expliques que je peux pas m’empêcher de faire ça ??? » dis-tu en lui balançant ton carnet à la figure où son visage avait déjà commencé à apparaître. « Tu m’épuises. » dis-tu en respirant fortement pour ne pas te fâcher davantage. Ce soir, tu n’en as pas envie. « De quoi tu as peur ? » Tu ajoutes : « Si tu me veux moi, faut me prendre avec la drogue Théodora. » souffles-tu. « Je pourrai jamais arrêter du jour au lendemain. Mais je sais que je dois diminuer, j’en suis conscient. » Tu termines : « Mais ces derniers mois.. J’ai été tellement… contrarié que c’était trop dur de pas me défoncer. » Le retour en Angleterre, les clients insatisfaits, l'étau dans laquelle le Conseil d'Administration vous tient et puis, et puis... Tu conclues : « Tu m’a tellement contrarié Théodora. » avoues-tu en fermant les yeux. Le procès, son mensonge avec Jaeden en premier lieu. Puis tout ce qui s'en est suivi. Tu t’approches d’elle et la contournes pour glisser ta bouche dans le creux de son cou, y déposant quelques baisers fugaces. « Tu vas continuer de me contrarier ? » Ce n'est vraiment pas un reproche. Cela ne l'est pas. Tu veux seulement lui faire comprendre que si elle te met dans un tel état, c'est aussi parce que tu tiens à elle. Tes bras se renferment sur sa peau nue et l'encerclent doucement, ne serrant pas l'emprise. Elle aura tout le loisir de te repousser si elle le souhaite. Tu ignores pourquoi, mais tu as l'impression que les prochains mots qu'elle prononcera seront décisifs pour toi et détermineront si tu dois la laisser partir ou pas.
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Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

Encore et toujours ce détachement insupportable dont Luca se parait à la moindre contrariété. Voilà que Théodora lui disait le fond de ses pensées sur le sujet de son addiction. D’une manière un peu simpliste, elle le reconnaissait, mais à sa décharge, face à lui, elle perdait tous ses moyens dès que cela touchait à l’affectif.  Elle n’arrivait pas à se concentrer, juste à s’énerver, surtout lorsqu’il balayait d’un trait de crayon toutes ses inquiétudes. Non, cela en était trop, il était temps qu’il écoute. Qu’il arrête son petit manège si pratique qui consistait à se cacher derrière son nom, sa défiance, son humour, ses menaces ou aujourd’hui ses dessins. Théodora lui arracha le carnet des mains et le jeta sur le canapé. Il allait avoir la décence de l’écouter, de gré ou de force ! Au moins ce geste eut pour effet de faire sauter Luca sur ses pieds. « Mais qu’est-ce que tu me fais là ? » Comment ça, qu’est-ce qu’elle lui faisait là ?! Non mais il était sérieux ?! Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre ? Pourquoi se refusait-il de comprendre qu’elle… La confession vint d’elle-même. Mais la réaction de Luca ne fut pas celle qu’elle attendait. Il semblait surpris. Super ça dit donc… Mais elle était lancée. Son inquiétude ne s’amenuisait pas et Luca semblait absolument étonné qu’elle puisse tenir à lui. Mais comment fallait-il qu’elle lui dise ?! La colère lui fit répliquer qu’elle ne le connaissait pas sans la drogue mais la foutue affection qu’elle lui portait l’implora de ne pas se foutre en l’air.

Tout était dit et Dora n’avait pas l’envie d’épancher ses sentiments devant un Luca toujours prompt à la moquerie. Il fallait qu’elle se calme, retrouve une tête froide pour réfléchir à la suite. Mais alors que la jeune femme se détournait, Luca ne lui en laissa pas l’occasion. Il l’attira plutôt contre lui et Théodora rencontra sa peau avec étonnement. Il la força à lever la tête et essuya doucement une larme. Comment ne pouvait-elle pas tomber raide dingue de lui ? Son regard dans le sien, Dora ne voulut plus bouger et faire de ce moment un instant éternel. Luca montrait des signes visibles d’incompréhension et la jeune femme n’eut pas à attendre longtemps pour en connaitre la cause : « Mais pourquoi Théodora ? Pourquoi tu t’inquiètes ? Je gère. » Il ne gérait rien. Il venait de se faire un rail comme si de rien n’était. Il était constamment sous l’emprise de stupéfiants. Les peurs de la sorcière ne faisaient que grandir, nuage noir au-dessus d’eux, annonciateurs d’orage. Elle s’accrocha à un peu plus à l’Italien fermant les yeux quelques secondes sous le toucher de ses doigts. Mais il ne pouvait rien promettre pas vrai ? Car l’addiction serait toujours la plus forte. Mais pourtant Dora voulait croire en lui. Juste maintenant, elle voulait croire que Luca était aussi fort qu’elle l’avait toujours perçu. Suffisamment fort pour s’en sortir. Oui elle voulait croire en lui. Ses paupières s’éveillèrent. Ses yeux étaient à présent vissés dans ceux de l’Italien lorsqu’il la sermonna à nouveau sur sa confiance en elle. Pourtant avec tout le monde, elle s’en sortait. Mais pas avec lui. À chaque fois la comptable avait peur que Luca ne se joue d’elle. Comme il l’avait déjà fait. Comme il risquait de le faire encore. « Je… Tu... » Pourquoi croyait-elle ceci ? Une peur viscérale de l’abandon ? Après tout, ils finissaient tous par partir.

« Si vraiment je me foutais de toi, comment t’expliques que je peux pas m’empêcher de faire ça ??? » Théodora attrapa le carnet au vol, et ne sut pas vraiment quoi en faire. Elle ouvrit à la page la plus récente et y vit un début de portrait. Elle y reconnaissait clairement ses traits. Mais… Mais elle ne comprenait pas. Pourquoi… Ses yeux ne cessaient d’aller et venir entre le dessin et Luca. Elle l’épuisait ? Bien au moins c’était réciproque. Elle déglutit lorsqu’il lui demanda de quoi elle avait peur. « J’ai peur… Bon dieu Luca j’ai peur de tout putain. Peur pour toi, peur pour moi, peur pour Jaeden. Même peur pour Anjelica. J’ai peur de demain, j’ai peur d’hier, putain j’ai même peur pour toi et moi.» Dit-elle d’une voix brisée, baissant le regard vers le croquis et l’effleurant du bout des doigts. L’avait-on jamais dessiné ? Luca l’avait fait bien sûr mais ce croquis, c’était la première fois qu’elle l’avait véritablement vu faire. Ça voulait bien dire quelque chose pas vrai ? Le cœur si souvent piétiné de Dora recommença à s’animer, l’espoir l’alimentant avec l’énergie du désespoir.

Ils étaient beaux tous les deux, marionnettes brisées par la vie. Choisir Luca avec la drogue ? Pouvait-elle seulement faire ça ? Le regarder se perdre chaque jour un peu plus dans les paradis artificiels pour échapper à la dureté de la réalité ? « Contrarié » ? C’était un euphémisme pour décrire les faits. La Cosa Nostra était plus que jamais en équilibre fragile. Dora y était bien au fait et bataillait comme tous pour garder l’organisation à flot. « Tu m’a tellement contrarié Théodora. » Théodora reporta son attention sur Luca en entendant son nom. Elle le vit étrangement capituler. Son cœur s’accéléra, alors que la tension dans la pièce atteignait des sommets. Ses lèvres s’entrouvrirent et sa respiration fut saccadée. Plus encore alors que Luca se rapprochait et déposaient quelques baisers dans sa nuque. « Tu vas continuer de me contrarier ? » Les bras de Luca se refermèrent autour d’elle et elle sut qu’elle n’aurait pas la force de suivre ses convictions encore une fois. S’extirper de leur précédente étreinte, ignorer le désir ardent de son propre corps, elle avait difficilement réussi. Alors le remettre à l’épreuve... C’était trop pour elle. « Ça dépend. Seulement si tu ne me contraries plus. » Dit-elle dans un murmure, avec un sourire bien malgré elle. Cela sonna le glas de ses résolutions. Elle attendait ces retrouvailles depuis des mois. Elle voulait Luca pour elle. Et puis il avait raison, il ne pouvait pas arrêter la drogue en un jour. Et puis, alors qu’il était occupé avec elle, au moins il ne se faisait pas un rail, pas vrai ? Son esprit continua d’abonder dans ce sens et ce fut naturellement qu’elle se laissa lentement aller dans l’étreinte. Se retournant doucement, elle effleura d’un doigt le torse de Luca. Il n’y avait plus de mensonges entre eux, plus de mascarade. Ils n’étaient que deux idiots tentant de garder la tête hors de l’eau. Elle fixa son visage une seconde. Une seconde qui sembla cristalliser toute l’attente, la peur, l’excitation et l’anticipation. Une seconde avant le déclic.

Et puis Dora se laissa totalement aller. Elle se saisit à deux mains du visage de Luca et déposa un baiser passionné sur ses lèvres. Elle n’avait traversé cet appartement qu’une seule fois, mais tout était ouvert, ainsi, localiser le lit ne fut pas difficile. Sans cesser de l’embrasser, elle le guida vers cet objectif avec envie. Ses mains ne semblaient pas se lasser de découvrir le corps de l’Italien mais le parcours fut plus compliqué que prévu. Éviter les meubles en reculant sans vraiment connaître les lieux fut un échec et elle trébucha sur une chaise dans le passage. Un petit rire s’échappa de ses lèvres et elle se recula légèrement de Luca. « Je vais pas y arriver comme ça… » Elle se mit sur la pointe des pieds pour venir effleurer son nez avec le sien, avant de lui voler un baiser et de se reculer de quelques pas, avec un air de défi et de terrible envie. Il y avait tant de choses qu’elle voulait faire avec lui. Pour la première fois, elle ne réfléchit pas à ce que pourrait lui apporter Luca, ce qu’elle devait dire et ne pas dire ou ce qu’elle ne devait surtout pas se laisser aller. Ce soir, cette nuit, tout cela n’avait plus de sens. Écartant lentement les bras, elle ajouta avec une mine moqueuse. « Ce sera peut-être mieux que ton canapé... Non ? T’as quelque chose avec les fauteuils toi dis donc… »

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Parfois, je me fais peur, je vis
dans un monde qui n'existe pas
Sans toi,
je ne suis plus tout à fait moi

LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca
Vous retombiez si facilement dans vos anciens travers. Tu t’énerves, elle aussi et les étincelles fusent entre vous tandis que tu perds pied. Tu ignores pourquoi c’est si difficile de rester de marbre avec elle, pourquoi la colère t’empêche d’être objectif et de mettre des mots sur ce que tu ressens véritablement. Théodora t’a toujours fait sortir de tes gonds. Toujours. Il y a pourtant eu une période de répit, après l’épisode de l’ascenseur et avant le procès. Tu as souvent repensé à ces instants-là ; tu te rends compte à présents qu’ils étaient privilégiés. Précieux même. C’est peut-être là que vous avez partagé des moments de complicité où rien de semblait se mettre en travers de votre route. Tu te souviens des rires, des chamailleries, des remarques sarcastiques, de son sourire quand tu l’amusais. Cela contraste tellement avec ce soir. Depuis de mois, tu fais l’autruche, te cherchant des excuses, cherchant un moyen de mettre à distance la jeune comptable tout en te rendant compte que tu n’y parviens pas. Comme lorsque vous vous êtes retrouvés dans la boutique d’Alcyone, tu as pourtant essayé de revêtir ton masque railleur et taquin, pour tenter de retrouver un semblant de relation normale mais cela n’avait pas fonctionné. Encore une fois, cela s’était terminé par une dispute. Cela va sans dire, les cris sont votre moyen de communication favori depuis quelques temps. Pour autant, ce soir, tu n’es plus aussi sûr de toi que tu as pu l’être ; l’esprit doucement embrumé par le rail de coke sniffé il y a quelques instants et dont les effets se font déjà ressentir, tu n’as forcément envie de laisser la rage t’envahir. Cela ne donne rien de toute manière. Tu as beau avoir essayé de l’oublier, de la détester même, tout te rappelle à elle. Tout le temps. Il te faut peut-être une autre méthode. La méthode Abi lol. Tu suis ses conseils et ouvres ton cœur à la jeune femme ; en la dessinant d’abord, marquant la page blanche des traits de son visage, en la rattrapant alors qu’elle essaie encore une fois de se dérober. Vos corps se retrouvent et tu ne peux s’empêcher de lâcher un soupir de soulagement de l’avoir à nouveau contre toi. Tu comprends que, comme Anje le pense également, ta consommation de drogue est un frein, une partie de toi qui l’inquiète. Les deux femmes sont si… chiantes ? Aucun autre mot ne te vient à l’esprit. La relation entre Anjelica et Théodora est très complexe depuis juillet, pour autant, elles s’accordent au moins sur ce point. Ne peuvent-elles donc pas continuer à avoir des opinions différentes ? Cela t’arrangerait, avouons-le. Et puis, ce que tu n’acceptes pas, par contre, c’est qu’elle se serve de l’excuse de la drogue pour justifier son attitude, son manque de confiance en elle et ses appréhensions. Tu te détaches d’elle pour lui envoyer le carnet de croquis à la figure, en espérant que cela lui fasse un électrochoc. Elle t’énerve tellement. Tu veux tellement la secouer. J’ai même peur pour toi et moi. Ces mots sortent de sa bouche alors qu’elle ne peut s’empêcher de faire des aller-retours entre ton dessin et toi-même. Tu gardes le silence un temps. « Je… » Tu dis simplement : « Arrête d’avoir peur. Fais-moi confiance. » Mais le peut-elle réellement ? Pire le doit-elle ? Tu sais que tu fais au mieux pour réduire tes consommations parce que tu n’en peux plus de voir Anjelica sombrer peu à peu à son tour dans la dépendance. Tu fais tellement d’efforts, chaque jour tu te contiens mais ce soir, cela a été la goutte de trop, celle qui te fait immédiatement replonger. Et tu sais que si tu veux aller mieux, il faut que Théodora revienne dans ta vie, c’est la condition sine qua non.

Alors, sans rien dire d’autres, tu te glisses derrière elle, recherchant encore son contact. Cette sensation t’a tant manqué et tu sais maintenant qu’elle est vitale. Tu es honnête avec elle, lui rappelant à quel point elle t’a causé du souci, à quel point elle t’a contrarié, à quel point tu es énervé contre elle. Mais pourtant, alors que tu resserres ton emprise sur elle, voyant qu’elle ne te repousse pas, tu oublies tout pour te concentrer sur elle. Dans un murmure, elle te dit : « Ça dépend. Seulement si tu ne me contraries plus. » Même si tu es derrière elle, tu sens qu’elle sourit et tu en fais autant alors que tu chuchotes à ton tour, amusé : « Ça, je peux rien te promettre. » Il faut être pragmatique et honnête, rien ne sera jamais simple de toute manière, autant ne pas se leurrer. Ce soir vous vous aimez, demain vous vous détesterez. Il n’y aura peut-être jamais de juste milieu mais tu es prêt à l’accepter, pourvu qu’elle reste à tes côtés. Doucement, tu sens Théodora capituler à son tour alors qu’elle se repose contre toi, laissant son dos se coller contre ton buste. Tu profites de l’instant, fermant les yeux, déposer ici-et-là quelques baisers sur sa nuque, dans ses cheveux, laissant tes doigts explorer doucement son ventre dans une caresse très tendre relativement nouvelle. Au bout d’un moment, elle se retourne et vos yeux se cherchent. Ses doigts s’arrêtent sur ton torse et tu ne dis rien, te demandant ce qui peut bien lui passer par la tête. D’un coup, une flamme anime le regard de Théodora qui se jette sur tes lèvres. Tu retrouves avec un plaisir non contenu le goût de ses lippes, si irrésistibles, si sucrées. Ses mains s’emparent de ta mâchoire, caressant chaque ligne de ton visage tandis que les tiennes jettent leur dévolu dans le creux de ses reins. Ce baiser passionné suffit à ranimer la flamme de tout à l’heure dont les braises ardentes sont encore chaudes. Théodora semble avoir rendue les armes, elle t’attire vers le lit tout en conservant le contact de ta bouche. Trop obnubilé par les sensations qui t’assaillent, tu la laisses foncer sur l’une des chaises de la salle à manger. Elle rit et tu ne peux t’empêcher de te mordre les lèvres, amusé alors qu’elle vient effleurer ton nez avec le sien. Il n’y a qu’elle qui te fait ça, il n’y a qu’elle dont le contact te grise autant. Elle t’arrache un autre baiser et se recule, l’air joueuse. Un sourire s’installe sur tes lèvres tandis que tu as l’impression de retrouver la femme qui t’arrachait tes vêtements dans ton bureau du White Thestral. Une moue enjôleuse s’installe sur ton visage lorsqu’elle parle des fauteuils et tu l’attires contre toi en tirant sur son poignet. « Non, j’ai quelque chose avec toi. » Sans lui laisser le temps de répondre, tu t’empares de ses lèvres et empoignes son fessier pour la soulever. Ses jambes s’accrochent à tes hanches sans que tu n’aies besoin de le lui dire et tu traverses l’appartement jusqu’au lit dans lequel tu la déposes avant de t’allonger sur elle. Les instants qui suivent ne sont qu’une succession de sensations délicieuses durant laquelle vos langues se fouillent, vos corps se cherchent, vos mains se lient et tu t’abandonnes sans condition dans cette étreinte trop longtemps attendue.


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Tu es doucement réveillé par la lumière du jour en te rendant compte que tu n’as pas fermé les volets avant de te coucher. Il faut dire que t’étais défoncé, qu’il était tard, sans oublier que vous avez refait l’amour plusieurs fois avant de vous endormir dans les bras l’un de l’autre. Les paupières encore lourdes, tu sens le corps nu de Théodora qui s’agite un peu contre toi et tu resserres machinalement ton étreinte. Tes pensées sont encore confuses de la conversation de la veille -enfin de la nuit- et lorsque tu y songes, tu ne sais finalement pas quoi en penser. Tu ignores ce que tu dois faire, ce que tu dois dire. Dois-tu effectuer un énième rétropédalage ou continuer à surfer dangereusement sur cette pente glissante ? Tu n’en sais rien, tu es perdu. Tu te contentes pour le moment de profiter de ce moment simple et calme où seul le bruit de vos respirations vient combler le silence. Les minutes passent sans que tu ne retrouves le sommeil puis Théodora se réveille. Tu ne bouges pas, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. Au bout d’un moment, elle se redresse et tu ouvres un œil pour lui faire savoir que tu ne dors plus. Tes yeux l’observent et la scrutent sans rien dire ; elle est si belle au matin, ses cheveux emmêlés, le regard encore embrumé par la nuit passée. En y repensant, tu n’avais jamais vraiment eu l’occasion de passer une nuit entière avec elle. La première fois, elle s’était sauvée. Les autres fois, les lieux ne s’y prêtaient pas vraiment : que ce soit dans ton bureau, dans le sien, dans la réserve du White Thestral etc. Tu avales durement ta salive et en référence à votre première nuit, tu demandes : « Tu vas te barrer aussi cette fois ? » Sans attendre sa réponse, peut-être parce que tu la redoutes, tu poses ta main dans son dos et la forces à se rallonger auprès de toi. Ton nez se perd dans sa chevelure que tu humes doucement avant de murmurer : « Reste avec moi Dora. » D’ordinaire, les effusions après l’amour t’agacent. Mais pas avec elle.
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Sam 11 Déc - 14:05

Sans toi je ne suis plus tout à fait moi - Lora VIII
Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

La situation n’était pas du tout ce à quoi s’attendait Théodora en travaillant tard. Voilà qu’elle se retrouvait chez Luca, pratiquement nue, avouant ses peurs en fixant une esquisse d’elle qu’il venait de réaliser. Qu’est-ce qu’elle s’en voulait de s’être ainsi laissée piéger, d’avoir été aussi ridicule dans ses croyances et ses besoins. Qu’est-ce qu’elle voulait juste ne plus en avoir rien à faire... Oublier tout et passer à autre chose. Seulement voilà, avec Luca Zabini ce n’était jamais aussi simple. « Arrête d’avoir peur. Fais-moi confiance. » Ses yeux plongèrent dans ceux de l’Italien. Elle ne répondit rien mais tous les deux savaient que c’était une mauvaise idée. Luca ne maîtrisait plus rien dans son existence mais malgré tout Dora était prête à le croire lorsqu’il lui disait de lui faire confiance… Quelle idiote elle était. C’était bien pour cela que sa vie était ridiculement triste : elle fonçait tête baissée et sciemment dans les mauvais plans. Mais alors que Luca se glissait derrière elle, toutes ces pensées n’eurent plus vraiment d’importance.

« Ça, je peux rien te promettre. » Théodora souffla légèrement car la réponse de Luca était d’une honnêteté désarmante. Terriblement vraie et annonciatrice du futur de leur relation. Il aurait été stupide de se dire que tout irait bien entre eux. Ce n’était qu’une soirée où ils étaient tous les deux sous l’emprise de stupéfiants, trop défoncés pour véritablement s’engueuler. Alors peut-être était-ce cela le souci : que Luca et elle auraient été parfaits ensemble si le monde entier les avaient oublié. Mais Théodora perdit le fil de ses pensées alors qu’elle se laissait lentement aller contre Luca. Oui, ils pourraient bien se détester de nouveau demain pas vrai ?

Et alors tout s’enchaîna très vite. Théodora retrouva toutes les sensations qui lui avaient tant manqué, les lèvres de Luca sur les siennes et ses bras qu’elle avait tant voulu voir la serrer. Elle se prit quelques meubles en essayant de mener Luca jusqu’à son lit et il ne sembla pas vouloir l’aider. « Non, j’ai quelque chose avec toi. » Le cœur de Dora rata un battement. Mais sa tête n’eut pas le temps de bien saisir le sens de cette phrase que déjà elle se laissait aller dans une étreinte passionnée. Elle verrait bien demain. Elle réfléchirait demain. Elle accepterait les conséquences demain. Ce soir elle oubliait tout. Théodora se laissa tomber dans les draps et les étreintes de Luca avec une passion et un lâcher-prise qu’elle ne se connaissait pas, le sourire aux lèvres.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ouvrant un œil, Théodora le referma aussitôt. La lumière était bien trop forte pour ses yeux encore endormis. Quelle idiote elle avait été de ne pas fermer ses rideaux en allant se coucher. Non mais c’était ça aussi de bosser tard depuis des semaines. Elle transplanait tel un zombie jusqu’à son appartement pour ne faire que s’étaler dans ses draps. Sentant ces derniers sur sa peau nue, elle se félicita d’avoir eu la claivoyance d’enlever ses vêtements avant de dormir. Et puis l’avantage d’avoir une bouillote, c’était qu’elle était au chaud sous la couette. Une bouillotte extrêmement confortable et à taille humaine qui la resserrait un peu plus contre elle et…. Oh. Ce n’était pas une bouillotte. Ce n’était pas son appartement. Et ce n’était pas grâce à son intelligence qu’elle était nue dans un lit. Luca.

Sortant de sa torpeur après quelques minutes, la jeune femme se releva avec la ferme intention de… De quoi exactement ? Fuir comme la seule fois où elle était venue ici ? Disparaître comme si rien de tout cela n’était arrivé ? Cela aurait été mieux pour tout le monde. Mais les yeux bleus de Dora se posèrent une seconde de trop sur Luca et leurs regards se croisèrent. Raté pour la fuite ni vu ni connu. Et merde. Dora n’aimait pas ça. Les discussions au réveil. Cela était toujours au mieux gênant, au pire décevant. Luca sembla être au courant de son débat intérieur : «  Tu vas te barrer aussi cette fois ? » Et merde encore. Il se souvenait de cette désagréable fuite en avant. C’était ça de recoucher plusieurs fois avec la même personne. Mauvaise idée encore. Mais la perspective de replonger dans les bras de Luca semblaient être une idée intéressante. « Non. Pas cette fois. » De toute façon, l’Italien ne lui laissa pas l’occasion de développer et elle se laissa doucement faire en se rallongeant à ses côtés. « Reste avec moi Dora. » Elle sentit Luca se perdre dans ses cheveux, ce qui lui arracha malgré elle un sourire. Oui, elle voulait rester là. Rester là jusqu’à un temps infini, loin de toutes ses obligations et de celles de Luca. Théodora tourna son visage vers Luca et effleura doucement la joue de l’homme qui lui faisait face. « Qu’est-ce qu’on fait là exactement ? » Dit-elle dans un souffle. Son front vint rencontrer celui de Luca et elle ferma quelques secondes les yeux, inspirant son odeur, et profitant de cet instant hors du temps. Luca avait raison, il fallait qu’elle reste. Car dès qu’elle quitterait ce lit et cet appartement, elle ne savait pas dans quoi ils replongeraient tous les deux. Allaient-ils recommencer à se haïr ? A s’ignorer ? A s’envoyer en l’air avec passion en se voilant la face sur de quelconques sentiments ? Les possibilités étaient multiples et malheureusement, Théodora n’arrivait pas à s’imaginer la suite des événements. Ce n’était pas une partie de jambes en l’air qui allaient résoudre tous leurs problèmes, sentiments et  ressentiments.

Réouvrant ses grands yeux bleus, ces derniers cherchèrent une réponse dans ceux de Luca. « Faut que t’aille mieux. Faut que j’aille mieux. Mais on arrête pas d’se détruire à chaqu’fois. » Il n’y avait pas de questions, simplement une constatation. Et Théodora revenait toujours au même point. Et maintenant ? La comptable était dans la Cosa Nostra jusqu’à la mort d’un des deux partis, tout comme Luca bien que la mort de n’importe lequel risquait de précipiter celle de l’autre. Ils ne pourraient jamais fuir les responsabilités, les fers avec lesquels ils étaient enchainés à leur mafia. Non, il faudrait faire avec cependant l’un comme l’autre n’avait jamais montré de grandes capacités à ce petit jeu.

- code by lilie -



We were searching for reasons
To play by the rules
But we quickly found
It was just for fools
But through all the sorrow
We were riding high
And the truth of the matter is
I never let you go, let you go
Your beauty never ever scared me
Mary on a, Mary on a cross

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Mer 15 Déc - 21:29

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LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca

Refermant immédiatement les yeux, Luca peste contre son manque de bon sens avant d’aller se coucher ; lui qui déteste être réveillé par les rayons perçants du soleil, le voilà servi. Ses paupières camouflent à peine la lumière criante qui irradie la pièce. Il bouge à peine avant de se rendre immédiatement compte qu’il n’est pas seul dans son lit, qu’il n’est pas seul dans ses draps et qu’une jeune femme est installée à ses côtés. Les souvenirs de la veille lui reviennent immédiatement en tête et le cœur de l’Italien trésaille, englué par des sentiments contradictoires et totalement ambivalents à laquelle Luca refuse de répondre maintenant. La seule chose à laquelle il pense, c’est que sa présence auprès de lui lui procure un sentiment d’apaisement qu’il n’avait pas ressenti depuis des mois. Depuis le procès en réalité. La vie à la Cosa Nostra a tellement changé depuis, Luca a changé. Se plongeant corps et âme dans le travail pour oublier à quel point sa vie était devenue bancale, il cherche encore un moyen de trouver le juste équilibre. Il le sait, il ne l’a pas trouvé. La preuve ce matin il est avec Dora dans un lit, profitant d’un réveil avec elle alors qu’hier soir il défonçait la porte de son bureau pour la réprimander. Demain sera encore différent, une nouvelle page à écrire : une nouvelle histoire où il s’agira de déterminer s’ils souhaitent appuyer sur la détente pour mettre le feu au baril de poudre ou si au contraire il était temps de faire table rase du passé.

Alors qu’elle se redresse doucement comme pour s’enfuir, Luca se demande s’il doit la laisser faire. Depuis le début de leur relation, ils n’ont eu de cesse que de jouer au jeu du chat et de la souris et Luca ignore s’il souhaite continuer sur cette pente glissante tout en admettant qu’il a besoin d’elle alors même qu’il a envie de la haïr pour ce qu’elle a fait, pour les ennuis qu’elle a causés à la Cosa Nostra, pour le break d’Anjelica et Jaeden. Que lui apporte-t-elle dans sa vie à part des emmerdes ? L’italien l’ignore, il ignore pourquoi cette femme continue de l’attirer bien qu’il n’y ait absolument plus rien qui justifie cela. Si au début de leur entente, Luca avait mis cela sur le compte qu’il souhaitait vraiment pouvoir de un) travailler dans des conditions plus sereines, de deux) faire plaisir à Jaeden, il n’a pas fallu longtemps pour comprendre que cela dépassait cela à partir du moment où il l’a tant désiré dans ce putain d’ascenseur qu’il a du déroger à l’une de ses plus vieilles règles : ne jamais remettre le couvert et encore moins avec quelqu’un de la maison. Mais Théodora est différente. Il le sait mais ignore pourquoi.

Ses yeux céruléens croisent ceux de Luca et il comprend que si elle veut fuir, elle ne pourra plus le faire en douce. Elle hésite, il le voit, il le sent. Au point qu’il demande si elle compte s’échapper, comme lors de leur première fois. Pas cette fois dit-elle et sans comprendre pourquoi il fait ça, il la force à se rallonger auprès d’elle avant de lui exprimer qu’il nécessite sa présence, tout simplement. Distraitement, les doigts de Luca glissent le long de sa cuisse et remontent jusqu’à son épaule avant de se perdre dans les bosses de sa colonne vertébrale, inspectant chaque parcelle de cette peau dont il a si longtemps attendu les retrouvailles ; une attente désespérément longue et Luca en profite, ne sachant pas s’il aura à nouveau l’occasion de s’abandonner dans une étreinte aussi singulière qu’inattendue. Luca n’a jamais dormi avec quelqu’un ici, jamais. Ne supportant pas qu’on vienne polluer son espace, il se contentait de baiser ses conquêtes dans les toilettes des bars qu’il fréquente, dans un hôtel payé d’avance, dans les vestiaires des boîtes de nuit. Elle était l’exception qui confirme la règle probablement. Son nez s’enfouit dans sa chevelure blonde et il inspire à plusieurs reprises, se nourrissant de cette odeur qui lui avait tant manqué. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais ces simples gestes sont tellement lourds de sens lorsqu’on connait un tant soit peu le mafieux. Luca ne s’attache pas, Luca n’apprécie pas la compagnie régulière des autres femmes et pourtant, celle de Théodora venait combler quelque chose, quelque chose qu’il ne parvient pas encore à appréhender, quelque chose qu’il ne comprend pas, qu’il ne maîtrise pas, le plongeant dans un sentiment profond d’incertitude. Le problème de tout cela, c’est que Luca est prêt à y sombrer à nouveau, sans condition, pourvu qu’il soit avec elle. Au bout d’un moment, elle se tourne vers lui et effleure délicatement sa joue. Plongeant ses yeux dans les siens, Luca lui sourit doucement alors qu’elle lui demande ce qu’ils font. Une réponse sarcastique et ironique comme on baise lui vient à l’esprit mais ne pouvant se résoudre à gâcher ce moment alors qu’il l’a tant attendu, il se contente de garder le silence quelques instants alors qu’elle pose son front contre le sien. Dans un murmure, il dit en toute honnêteté et simplicité : « J’en ai aucune idée. » Sentant le regard perçant de la blonde sur lui, Luca réouvre les paupières ; elle le scrute avec une telle intensité, semblant chercher des réponses que Luca n’aura probablement pas. « Je vais bien. » dit-il comme simple constatation. « Tu penses encore au procès ? » C’est la première fois qu’il lui pose la question si ouvertement, qu’ils reparlent de cela si ouvertement sans qu’il ne soit en colère, sans qu’il ne soit fâché, sans qu’il ne lui en veuille. « J’ai eu peur pour toi. Tellement peur. » dit-il tout en espérant qu’elle comprenne qu’il fasse référence à ce qu’il s’est passé en présence des autres familles et des représentants, en présence de leur père. Elle avait dû tuer un homme, et Luca sait que même si Théodora n’est pas une faible femme sans défense, elle avait assassiné un être humain. Tout le monde ne se relève pas de ça. Il voulait juste comprendre. Elle dit qu’elle a besoin d’aller mieux et il sait qu’il a joué un rôle dans son mal-être puisqu’elle l’inclue ensuite dans leur tendance respective et mutuelle à la destruction. Il lui murmure : « Je sais pas si je sais fonctionner autrement tu sais. » Il n’avait pas envie de lui mentir, il n’avait pas envie d’être malhonnête. Il ne sait pas ce qu’il veut et encore moins ce qu’il peut lui proposer de plus que ce type de relation totalement dysfonctionnelle et pernicieuse.

Dire la vérité. Encore. Juste une fois. « Je ne peux pas penser au futur, Théodora. Tout ce que à quoi je peux penser c’est maintenant. » Vivre aujourd’hui, réfléchir demain. C’est ainsi qu’il se projette maintenant. Le reste lui apparaît trop difficile, tous ces repères ont volé en éclat et il n’est plus certain de parvenir à faire autrement qu’en se reconstruisant un jour à la fois, pierre après pierre. Avec lenteur. Doucement. Jusqu’à la prochaine fois. Car c’est ainsi qu’ils fonctionnent, car c’est ainsi que Luca voit sa vie depuis qu’il est en Angleterre ; une succession de bonnes et de mauvaises passes mais récemment les mauvaises prenaient beaucoup trop de place au point que le jeune italien se questionne sur la suite et la conduite à tenir au sein de la Cosa Nostra. Et auprès de Théodora ? Que veut-il réellement ? Il ferme les yeux et chuchote à nouveau : « Mais je… tiens à toi-même si je sais que je devrais te laisser partir. » Il conclue : « Que cela serait mieux. Pour toi comme pour moi. » Retrouver sa vie d’avant ? Se taper tout ce qui bouge ? Luca le désire ardemment. Il veut oublier Théodora, il veut oublier la colère qu’il ressent quand elle l’agace, la colère qu’il ressent quand elle le cherche. Mais il en est incapable, la confrontation avec elle, il l’attend désespérément, à chaque fois. Leur relation a débuté ainsi ; dans la frustration. Sont-ils véritablement voués à reproduire sans cesse le même schéma ?
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Luca & Théodora
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Cet instant hors du temps, cela faisait quelques mois que Théodora ne l’avait pas ressenti. Rien n’avait jamais été facile dans la vie de la blonde, mais avec Luca, cela rajoutait encore un niveau de difficulté. Rien ne se passait simplement et sans anicroche. Peut-être était-ce l’Italie qui coulait dans ses veines qui lui donnait ce sang aussi chaud que les paysages de Toscane ? Mais alors qu’il la tirait doucement dans le lit, sa fuite, celle qu’elle avait envisagée quelques secondes auparavant, peut-être n’avait-elle été alimentée que par l’habitude ? Jamais elle ne restait bien longtemps dans des draps. C’était souvent les gars qui d’ailleurs lui indiquait gentiment de dégager. Non, rarement on lui avait demandé de rester. Et puis c’était Luca qui demandait. Luca qu’elle n’arrivait pas à se sortir de la peau, presque autant que son tatouage de la Cosa Nostra. Alors le choix de se recoucher ne fut pas si difficile à prendre finalement.

Que faisaient-ils tous les deux exactement ? Où est-ce que tout cela allait les mener ? Franchement, ils avaient déjà emprunté ce chemin et tout avait volé en éclats. Y avait-il vraiment une autre alternative ? Ils n’étaient tous les deux que des bombes à retardement qui exploseraient de toute façon, encore une fois. La question était peut-être la suivante : ne fallait-il pas mieux qu’un seul des deux n’explose sans entrainer l’autre ? Et si oui, y avait-il autre chose que la distance qui le permettrait ? Les questionnements étaient nombreux dans l’esprit de Théodora alors qu’elle posait son front sur celui de Luca. Elle voulait qu’ils restent ici, à l’abri de tout, dans cette caverne qui sentait bon Luca et qui lui ferait tout oublier. « Il allait bien » ? Qui essayait-il de persuader ? Elle ou lui ?

« Tu penses encore au procès ? » Théodora détourna le regard de Luca, honteuse. « Oui. » Le cœur la jeune femme rata un battement alors que les images de ce moment profitèrent de cet appel comme d’une invitation dans son esprit. Ses cauchemars n’avaient jamais vraiment arrêtés. Ce garçon dans la forêt, elle voyait encore son visage de temps en temps. Ce visage livide. Et puis maintenant, à côté il y avait celui du Giacometti. Souriant avec son collier sanguinolent. Penser encore au procès ? Théodora n’avait jamais arrêté. Ce mort, le regard dégouté de Luca, elle sentait ce moment poisseux sur son corps nu. « J’ai eu peur pour toi. Tellement peur. » La comptable reposa son regard sur Luca. Peur ? Il avait eu… Peur pour elle ? Comment ? Il devait la haïr à ce moment-là, pourquoi aurait-il eu peur pour elle ? Tout aurait été plus simple si elle n’avait pas réussi cette épreuve. Oui tout aurait été beaucoup plus simple. « Je… » Théodora ne sut pas quoi dire alors elle préféra déposer un baiser empli de tous les sentiments contradictoires qu’elle pouvait ressentir sur les lèvres de Luca. Elle aussi avait eu peur pour lui, pour elle, pour Jaeden. Elle aussi avait cru mourir et en avait terriblement voulu à l’italien pour ça. Mais elle avait compris après plusieurs mois qu’il avait tout fait pour la sauver. Et elle ne savait pas quoi faire pour le remercier. Comment lui faire comprendre toute sa gratitude ? Théodora détacha enfin ses lèvres de Luca juste avant qu’il ne lui avoue ne pas savoir comment fonctionner autrement. « On arriverait à quelque chose si… Si on essayait ? » Demanda-t-elle timidement. Mais cette vision d’avenir fut bien vite démentie par Luca. Il n’y avait pour lui que le présent et cela était déjà bien suffisant. Il n’avait pas tort. Ils n’arrivaient à rien maintenant, comment pouvaient-ils espérer un futur ?

« Mais je… tiens à toi même si je sais que je devrais te laisser partir. » Les yeux bleus de Théodora s’ouvrirent encore davantage devant cette révélation. Elle garda le silence alors qu’elle sentait que Luca n’avait pas fini sa conclusion. « Que cela serait mieux. Pour toi comme pour moi. » Son cœur, cabossé par la vie, envoyait à présent des signaux de détresse alors que son cerveau tentait d’éviter que tout son être ne s’effondre. Dora avait envie d’hurler. D’hurler qu’elle voulait rester là avec lui jusqu’à la fin des temps, qu’il n’avait pas intérêt à la laisser aller où que ce soit car elle se foutrait forcément en l’air, c’était son habitude à elle et qu’il le ferait aussi de son côté. Qu’à deux ils étaient des épaves mais qu’au moins ils flottillaient. Elle voulait secouer Luca pour lui demander de faire un effort, de ne pas baisser les bras mais… Mais il avait raison. Tellement raison qu’elle avait l’impression qu’un fer rouge marquait son palpitant, enfumant son corps et lui piquant les yeux. Ces mêmes yeux qui se mouillaient. « Oh Luca… Tu as raison on ne sait pas de quoi demain sera fait. Alors un jour après l’autre ok ? » Elle se releva et obligea Luca à s’asseoir également, elle lui attrapa le visage à deux mains et l’obligea à la regarder. Elle avait un petit sourire triste et pour une fois, sa raison résonnait tellement dans sa tête qu’elle se décida à l’écouter. Peut-être parce que pour une fois, elle ne voulait pas être égoïste. « Si c’est que tu veux. On fera ça. On coupe ces foutues attaches qui nous ramènent toujours l’un vers l’autre et plus de questions à se poser. » Les filtres d’amour existaient, mais y avait-il des filtres pour oublier son amour ? Car Dora en était persuadée, elle aurait au moins besoin de ça pour oublier ce foutu Italien. « Mais si jamais tu doutes, alors on verra ça demain pas vrai ? On peut encore rester là un long moment, rester dans tes draps jusqu’à la nuit et reporter la décision aux prochaines lueurs du jour. Parce qu’il nous faut peut-être un peu plus de temps. Parce que… Putain Luca je veux pas que… » Ses bras enserrèrent lentement Luca et le visage de la jeune femme vint s’enfouir dans son cou. « Je veux pas que tu me laisses à nouveau. Pas encore une fois… S’il te plait. » Elle inspira son odeur, comme pour s’en gaver avec la peur que ce soit la dernière. Qu’elle ne puisse plus le serrer dans ses bras alors même qu’elle ne comprenait toujours pas encore très bien pourquoi il aimait être dans les siens. Elle n’était qu’une petite comptable qui…Arrête Dora Tonna la voix de Luca dans son esprit. Oui, il fallait qu’elle arrête ça.

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Ven 7 Jan - 23:39

Parfois, je me fais peur, je vis
dans un monde qui n'existe pas
Sans toi,
je ne suis plus tout à fait moi

LORA VIII - Octobre 2020, Appartement de Luca

« Oui. » Théodora détourne les yeux, évitant ainsi le regard clair de Luca et celui-ci resserre sans bien s’en rendre compte son étreinte autour d’elle. Luca y songe régulièrement lui aussi, car lors de ce procès, il a ressenti des émotions qu’il n’aurait jamais pensé pouvoir ressentir. La colère, la haine, la fureur. Dans un premier temps, dirigée contre elle puisqu’elle avait tout autant menti que Jaeden, puis celle-ci s’était érigée contre son meilleur ami. Luca en avait tant voulu à Jaeden, il lui avait temps voulu de bafouer le principe même de la Cosa Nostra puisque la famille est avant tout basée sur la confiance qu’ont ses membres les uns envers les autres. Qu’il ose trahir ainsi le serment tacite qu’il avait fait en acceptant le tatouage de la famille, il avait été difficile pour l’italien de l’encaisser. Si Jaeden lui avait dit la vérité plus tôt, compte tenu de l’attachement déraisonnable développé envers Théodora, il était probable que Luca aurait tenté d’étouffer l’affaire, ils auraient réglé cela entre eux, sans tout le tintouin que Luca avait été obligé d’orchestrer avec son paternel afin de trouver une solution acceptable pour chacun d’entre eux. Une solution n’impliquant ni le bannissement de Jaeden et Théodora, ni leur mort. Convaincre leur père de ne pas les tuer avait été plutôt aisé en réalité puisque même s’ils avaient nui à leur intégrité en mentant à Luca et Anjelica, cela n’avait pas nui directement la Cosa Nostra ; ils n’avaient pas vendu des informations aux familles ennemies, ils n’avaient pas tenté de démanteler le réseau de l’intérieur, ils n’avaient pas voulu volontairement causer du mal à la Cosa Nostra. Au contraire, Jaeden avait souhaité faire entrer Théodora pour la protéger mais en faisant ce choix seul, il avait compromis le principe de base du réseau mafieux. Cela ne pouvait pas rester impuni. Si Luca avait consenti à donner une seconde chance à Jaeden mais aussi à la jeune comptable c’est parce qu’ils avaient à ses yeux racheté leurs fautes ; la punition avait été à la hauteur du crime. Pour autant, Luca ne se pardonnait pas le traumatisme qu’il avait fait subir à Théodora, il ne se pardonnait pas de ne pas avoir su bouger alors que l’homme la tabassait au sol ; il ne se pardonnait pas d’avoir frappé ainsi Jaeden tout en sachant qu’il y était obligé, il ne se pardonnait pas le fait qu’Anja et Jaeden soient toujours en froid. Il sait pertinemment qu’il n’est responsable de rien : au contraire. Il a sauvé leurs fesses de menteurs et ils devraient au contraire lui en être sacrément reconnaissants mais pourtant, la culpabilité le ronge tout de même. La confiance est brisée avec Jaeden et même si Luca s’évertue à retrouver la relation qu’ils pouvaient avoir auparavant, subsiste toujours une partie de lui qui lui demande de rester sur ses gardes. Pourtant, une autre partie -et Merlin sait que celle-ci prenait de l’importance- ne pouvait lui en vouloir d’avoir voulu protéger Théodora. Le lien fragile mais néanmoins tangible unissant Luca et Théodora l’empêche d’être rationnel et encore plus d’être raisonnable. C’est la raison pour laquelle il ne souhaite pas qu’elle lui échappe ce matin, qu’il ne souhaite pas qu’elle s’en aille alors même qu’ils auraient toutes les raisons du monde de s’éloigner à nouveau afin d’éviter le fiasco qui les touche à chaque fois qu’ils sont ensemble. Parler ? Cela n’a jamais vraiment été le fort de Luca là où Théodora avait déjà disséminé quelques graines ça-et-là, tentant à quelques reprises d’expliquer à Luca les sentiments ambivalents qui la traversaient. Luca n’avait jamais su vraiment écouter, se murant dans ses angoisses et son refus de s’impliquer dans une relation allant au-delà de l’aspect physique. Il n’est pas prêt pour cela, tout simplement. Par contre, il est prêt à faire des efforts pour la comprendre ; Luca, loquace ? C’est assez rare pour être souligné et s’il s’applique à maintenir une sorte de brouillard autour de lui, c’est parce qu’il refuse qu’on brise sa carapace. Celle-ci se doit d’être solide pour supporter le poids des responsabilités qui lui incombent ; il n’y avait jamais eu de place à l’improvisation.

Alors qu’il lui avoue avoir craint pour sa vie, Théodora ne trouve rien à redire. Il n’y avait rien à dire de plus en réalité. Il se souvient bien de son cœur qui battait à la chamade, de sa main crispée sur les doigts d’Anjelica, de ses yeux rivés sur la jeune femme, scotché par un spectacle qu’il avait lui-même provoqué. Théodora se redresse pour lui voler un baiser dans lequel Luca perçoit toute l’incertitude et l’ambiguïté qui se bousculent en elle. Tout comme lui, elle est perdue et pour la première fois de sa vie, Luca est ravi d’avoir quelqu’un avec lequel il peut s’abandonner dans cette déperdition. Fonctionner autrement, est-ce sincèrement possible ? Il n’en sait rien mais Théodora semble prête à essayer. « Je ne sais pas si on arriverait à quelque chose. » se contente-t-il de dire, faisant preuve d’une honnêteté sans égale. Après tout, ils avaient déjà essayé plusieurs « alternatives » et cela s’était toujours mal terminé. Mais Luca pense régulièrement à ce qu’il se serait passé s’il n’y avait pas eu le procès entre eux, s’il n’y avait pas eu cette confiance brisée et la destruction de ce lien qui commençait à se créer entre eux. Luca ne pense qu’au présent, le futur lui semble trop loin et il ne veut pas y songer, cela lui semble bien plus facile de profiter de ce qu’ils avaient au jour le jour afin de ne pas être déçu. Ne pas faire de spéculations, ne pas se projeter plus loin qu’aujourd’hui, voilà la dernière doctrine de l’italien, celle qu’il compte appliquer à partir de maintenant. C’est ce qu’il pouvait lui offrir de mieux pour l’instant. Parce qu’au final, il savait bien, au fond de lui, que la seule et unique solution, c’était de la laisser s’en aller. Même s’il en est incapable, même s’il ne peut prendre cette décision, il espère presque que Madame Haig ait plus de jugeotte que lui ; ses yeux bleus croisent le regard clair de Luca et il soutient celui-ci tout en comprenant qu’elle est abasourdie par cette révélation, par l’attachement qu’il lui témoigne alors même qu’ils se sont hurlés dessus hier soir. Luca fronce les sourcils alors que les iris de la jeune femme s’embuent et que son regard devient larmoyant. Qu’a-t-il dit ? Qu’a-t-il fait pour qu’elle se mette dans de tels états ? Il n’avait pas l’impression d’avoir parlé à tort et à travers pourtant. Il n’y avait que de la sincérité dans ses mots, peut-être un peu de résignation. Et si c’était cela qui l’inquiétait ? Alors qu’elle lui propose de faire un jour après l’autre, Luca soupire et acquiesce doucement tandis qu’elle se redresse, forçant Luca à en faire de même.

Attrapant ses joues afin de plonger ses yeux dans les siens, elle a ce regard triste que Luca ne comprend pas. Fronçant les sourcils, cherchant ce qu’il pouvait bien lui dire, c’est finalement elle qui reprend la parole, expliquant qu’ils feront ce qu’il souhaite lui, à savoir couper les attaches. Luca la regarde intensément, pas bien certain de comprendre ce que cela implique réellement. « Je veux juste qu’on arrête de se prendre la tête en fait. Je veux juste… » Mais ses mots meurent dans sa bouche tandis qu’elle dit qu’il pourra douter demain mais qu’elle avait envie que ce moment hors du temps dure un peu plus longtemps… Ses bras enserrent son corps et il la laisse se coller contre lui, sa tête s’engouffrant dans le creux de son cou. « Je veux pas que tu me laisses à nouveau. Pas encore une fois… S’il te plaît. » Luca se contente de resserrer son étreinte sur elle tandis que leurs corps chauds s’épousent ; profitant de cette douce accalmie, Luca repose son menton sur le sommet de son crâne, humant à son tour son shampoing aux effluves si singulières et qu’il ne retrouvait chez aucune autre. Pourquoi voudrait-il la laisser à nouveau alors même qu’il s’est évertué pendant toute la soirée à lui faire comprendre qu’il n’avait pas envie de s’éloigner d’elle ? Ses réactions et ses mots ne suffisaient-ils pas à Théodora ? Ses doigts attrapent ses joues et il la force à la regarder en disant : « J’ai pas envie de te laisser. » dit-il tout simplement. Parce que c’est ce qu’il pense, parce que c’est ce qu’il ressent, parce qu’il voit bien que sans elle, il n’y arrive pas et que même si la confrontation s’invite dans quasiment chacune de leurs conversations, c’est un risque qu’il est prêt à prendre, pourvu qu’elle soit auprès de lui.

Ses lèvres trouvent rapidement le chemin vers les siennes et tandis qu’ils échangent un tendre baiser, Luca sent les prémices du désir s’immiscer en lui. Il agrippe son fessier pour qu’elle s’assoie sur lui. Ses mains explorent le corps chaud de Théodora et chaque caresse suffit à attiser la flamme de leurs ébats de la nuit. « Ne pense plus à rien. » lui murmure-t-il à l’oreille, peut-être davantage pour lui que pour elle. Parler ce qu’il ressentait l’a chamboulé mais il a aussi envie de lui montrer que son attachement n’est pas que physique en se montrant bien plus affectueux que d’ordinaire, déposant avec délicatesse de tendres baisers sur sa peau pale, peau qui contraste drôlement avec la sienne métissée. Ses doigts s’évertuent à la faire languir tandis qu’il capture à nouveau ses lippes chaudes dont il ne peut plus se passer. Il le sait, il a perdu. Il s'est perdu.
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Dim 16 Jan - 19:52

Sans toi je ne suis plus tout à fait moi - Lora VIII
Luca & Théodora
Octobre 2020 | Appartement de Luca | Soirée

Comment Théodora avait-elle pu un jour avoir peur d’embrasser Luca ? Comment avait-elle pu penser que cela serait une erreur à ne jamais commettre à nouveau ? Il était là, pour elle, avec cet air si fier mais si perdu. Un colosse aux pieds d’argile. Elle voulait le sauver d’elle ne savait ni de quoi, ni comment. L’aider, oui, tout simplement. Tout pour faire disparaitre cet air usé de son visage. Cette idée la fit sourire. Elle n’était jamais celle qui sauvait. Elle était celle qui était sauvée des difficultés de ce monde. Sauvée par Jaeden, par Théo, par Luca et elle en passait. Peut-être pour la première fois, elle se demanda si elle pouvait effectivement être autre chose qu’une demoiselle en détresse. L’instant n’était pas aux pensées et elle se reconcentra sur la discussion qui les animait. Elle ne voulait pas comprendre ce qu’insinuait Luca. Elle ne voulait pas se séparer de lui, pas maintenant qu’ils commençaient à peine à se reparler. « Je ne sais pas si on arriverait à quelque chose. » Cette réponse fit bien plus de mal à la jeune femme qu’elle ne se le serait bien avouée. Parce que la voix de la raison dans sa tête vibrait sur la même note et qu’essayer de prouver le contraire ne risquait que de la noyer dans de faux espoirs. Évidemment qu’ils avaient essayés et s’étaient brulés les ailes. Mais que serait-il advenu sans ce procès ? Et si Luca n’en avait jamais rien su, auraient-ils réussis ? Était-elle véritablement la cause de leur échec ? Théodora ne voulait pas le reconnaître… Ou peut-être que si. Mais demain. Aujourd’hui elle ne voulait pas l’envisager.

Et ce fut exactement ce qu’elle exprima à Luca. Ils pourraient s’éloigner, ne plus jamais penser l’un à l’autre mais demain. Pas ce soir. Arrêter de se prendre la tête ? Il était drôle le Zabini. Ce n’était pas dans leur nature, à aucun des deux. Ils détestaient faire simple quand ils pouvaient faire compliqué. Mais Théodora ne voulut pas l’entendre. Elle ne voulait plus y penser. Pas aujourd’hui. Qu’il la laisse profiter de ses bras encore un peu, encore quelques heures avant de devoir repartir chacun de leur côté, si c’était ce qu’il voulait. Le visage enfoui dans le cou de Luca, elle le sentit resserrer son étreinte alors qu’elle le suppliait de ne pas la laisser. Pas une nouvelle fois. Quelques instants, l’un contre l’autre, Dora se demanda où cela allait les mener. S’ils allaient véritablement dans le mur, à la vitesse d’un Cognard ou s’il y avait matière à espérer. Trop de questions qui se mélangeait dans sa tête et cela l’épuisait. Cela l’épuisait de devoir toujours réfléchir à demain alors qu’aujourd’hui était déjà incertain.

Luca lui attrapa doucement le visage comme elle le faisait elle-même quelques instants plus tôt. « J’ai pas envie de te laisser. » Cette réassurance lui permit de respirer à nouveau. Quelques gorgées d’air si durement gagnées.  Ses yeux se perdirent dans le regard de Luca et elle se sut emprisonnée, telle une colombe dans une cage. Elle se sut prise au piège par ses sentiments, prête à jeter elle-même les clés. Luca l’embrassa avec tendresse et le bas ventre de Théodora se réveilla à nouveau. L’Italien l’attira contre lui et Dora accepta sans hésitation cette plongée dans les sensations tendres qui la sauvèrent de ses pensées trop amères. « Ne pense plus à rien. » Dora n’eut pas besoin de beaucoup pour s’exécuter. Quoiqu’il y ait une chose qui n’arriva pas à quitter sa caboche. C’était bien Luca lui-même, la couvrant de baisers. Elle ne voulut pas penser à quoi que ce soit d’autre. Elle l’embrassa à son tour et se laisse aller dans ses bras, suivant ses propres demandes. Laisser toutes ces pensées à demain. Aujourd’hui, il n’y avait qu’eux qui comptaient.

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