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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Dead End - Hélios :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sam 20 Fév - 1:46
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Thalia & Hélios

« It was a cheap shot, and I'm sorry. All the money in the world doesn't buy you faith. Don't worry, if you're trying to lose me, it ain't easy but you're doing a good job keeping your back up, tearing my heart up, packing it all up. »
La journée était prometteuse, j’avais de beaux projets Le temps semblait clément et le soleil avait l’air de vouloir pointer le bout de son nez. J’aimais le printemps, c’était toujours la promesse du beau temps. de chaleur, de vacances et de paix. Ça, c’était pour tout le monde. Pour moi, c’était aussi la promesse d’une eau beaucoup plus chaude pour mes baignades mensuelles. Pas de grimoire à analyser, pas de parchemin à rédiger. Dans mon cas, mon été promettait d’être rempli de boulot à la firme d’Elyssa. J’avais beau n’être qu’une stagiaire en ce moment, elle m’avait promis du boulot durant l’été. Elle était au courant de ma situation et bien que je n’ai que je n’étais pas encore une vraie juriste, je pouvais être utile. En dehors de ça, j’allais aussi passer du temps à l’appartement qu’Hestia, Adèle et moi devions trouver et ce serait du bon temps. Il y aurait sûrement quelques courses en compagnie de Jonas et d’autres activités. Bref, l’avenir promettait de la détente. Après une année complexe autant au niveau scolaire qu’au niveau relationnel, un peu de calme allait me faire le plus grand bien. J’allais devoir travailler beaucoup pour l’appartement, mais avec deux colocataires, tout allait bien se passer. Je sentais que le monde s’ouvrait à moi, que rien ne pouvait m’arrêter. C’est avec cet état d’esprit que je me suis préparée ce matin-là.

Mon cœur battait rapidement alors que je m’habillais. Un jean, un pull mauve et mon sac en bandoulière, j’étais prête à partir. Je ressemblais à n’importe quelle moldu, je pourrais circuler librement dans un secteur moldu s’il le fallait. Tout était parfait, rien ne pouvait gâcher cette journée. Prête à partir, je suis allée à la Grande Salle pour manger un morceau. Une tartine et un verre de jus de citrouille plus tard, je suis partie vers les cachots pour attendre Hestia. Je ne savais pas si Adèle pouvait se joindre à nous, mais si elle venait elle aussi, ce serait aussi bien. J’étais contente de l’entente que nous avions prises toutes ensembles. Au départ, j’avais eu peur de me retrouver seule durant tout l’été à devoir me payer un appartement qui serait probablement trop cher pour mes moyens d’étudiante. Mais non, j’avais eu de la chance. En début d’année scolaire, j’avais parlé avec Adèle qui m’avait parlé de sa nouvelle liberté et je lui avais proposé que nous prendre un appartement ensemble durant l’été. L’idée avait germé et nous y étions maintenant. Plus tard, beaucoup plus récemment, Hestia avait elle aussi franchi le pas. Elle avait tout jeté, elle avait laissé nos géniteurs de côté et avait décidé de prendre sa vie en main, de la mener comme elle l’entendait et non pas selon ce qu’eux voulaient. Nos parents avaient atteint les bas-fond du mauvais goût et de l’irrespect. Il était maintenant évident que nos parents n’étaient pas des parents, ils étaient des géniteurs, sans plus. Lancer un imperium sur son propre enfant pour la forcer à agir contre son gré était plus que malsain. Ça avait été la goutte de trop qui avait renvoyé ma cadette vers moi complètement maintenant. Nous serions là une pour l’autre, c’était tout ce dont nous avions besoin pour le moment. Nous serions notre famille, elle et moi. Et puis, nous avions aussi Maelle et Kayla qui étaient de la famille et qui n’étaient pas complètement dérangées. Ce n’était pas si mal quand on y pensait.

D’un pas dansant, je suis arrivée aux cachots et je me suis installée sur un banc près de l’entrée de la salle commune des vipères. Le printemps m’allait bien. J’avais ma soeur, un appartement nous attendait quelque part et puis ma vie sociale se développait plus que je l’aurais cru, même chez les moldus. Tout allait bien et je me disais qu’enfin, mes soucis étaient enfin derrière moi.

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Helios Carrow
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Thalia Carrow & Helios Carrow

Poudlard | Devant la Salle commune de Serpentard | Début Juin 2020


Deux semaines. Helios tenait le coup depuis deux semaines. La première avait été la pire. Il avait cru se noyer à plusieurs reprises sans être sûr de pouvoir s’en sortir. Et depuis, chaque jour, il avançait quand même et, chaque jour, la douleur diminuait un peu. Il n’était pas encore au stade de l’acceptation mais il commençait à s’ouvrir au fait de voir le monde différemment. Enfin dans une mesure toute relative mais qui le changeait tout de même énormément de sa vie d’avant. Il n’en avait parlé à personne de cette histoire de sang-mêlé de peur que cela ne s’ébruite et que l’histoire concoctée par Meredith de sa filiation avec Phobos ne soit remise en cause. Pourtant il voulait en discuter avec quelqu’un. Avec sa cousine par exemple. Mais Hestia lui avait planté un couteau dans le dos et aujourd’hui, ne serait-ce que la croiser dans la salle commune de Poudlard lui transperçait le cœur. D’ailleurs en parlant d’Hestia, celle-ci s’afférait dans la salle commune alors qu’Helios sortait des dortoirs. Il ne lui accorda même pas un regard alors que la colère commençait à prendre possession de son organisme. Il préféra la fuite et sortit avant qu’aucun mot ne puisse être échangé. Il ne lui avait pas pardonné ses écarts.

Un mois. Il ne lui restait qu’un mois à tenir avant les vacances d’été. Il pourrait très probablement s’inviter à Sainte-Mangouste pour s’occuper ou  aller à la plage pour se détendre. À voir si Grigori était disponible… Quoiqu’Helios n’était plus si sûr que ça de vouloir voir le Dimitrov avant d’être persuadé de jouer son rôle de sang-pur à la perfection…Il secoua la tête de dépit. Peut-être qu’Amber accepterait en dehors de Poudlard de passer du temps avec lui ? Elle ne le jugerait probablement pas sur ses origines et propager la rumeur reviendrait à admettre qu’ils se côtoyaient, ce qui était préjudiciable pour l’un comme pour l’autre. Les Nott ? L’idée de voir Ezekiel en maillot de bain et de rire avec Ezrael était tentante. Helios leur enverrait probablement un hibou un de ces quatre.

Son regard fut attiré par une silhouette sur un banc. Il n’était pas inhabituel de voir des élèves d’autres maisons attendre patiemment un Serpentard. Helios fut presque tenté de continuer sa route sans y jeter un coup d’œil plus attentif. Il ne  sut dire si cela fut profitable ou non. Tout ce qu’il sut, ce fut que cette silhouette fut celle de Thalia. Cette dernière devait probablement attendre  Hestia à l’intérieur qui se préparait. Et cela emplit Helios d’une colère sourde. Cette idiote de Thalia après avoir trahit la famille emmenait avec elle Hestia ! C’était à cause d’elle toute cette histoire d’émancipation d’Hestia, c’était évident ! Surtout avec sa moitié poisson là ! Malgré le fait qu’il ne portait pas Meredith dans son cœur en ces instants, Helios n’hésita pas un seul moment... La Dame Carrow voulait que Thalia soit renvoyée de Poudlard et il ferait en sorte d’accéder à sa requête.

Il s’arrêta et reprit la direction du banc. « Je me disais bien que ça sentait le poisson par ici… Toujours un manque de fraicheur à ce que je vois… » Le Carrow était à bout. Il voyait en Thalia un moyen de canaliser toute sa haine, sa frustration et son mépris qu’il ressentait depuis des mois. Il eut un instant de regret pour ce qu’il s’apprêtait à faire. Après tout, Thalia et lui avait été proches un jour. Mais cela avait été dans une autre vie, un autre temps et tout était maintenant terminé. Il apposa ce sourire suffisant sur ses lèvres qu’il savait insupportable à Thalia. « Alors comme ça on vient récupérer fièrement son trophée ? Bien joué avec Hestia, vous êtes deux maintenant à avoir foutu votre vie par la fenêtre. Satisfaite ? » Cracha-t-il avec dédain.

Son objectif était simple : faire sortir Thalia de ses gonds. Suffisamment pour qu’elle fasse quelque chose de répréhensible. Y arriver serait un jeu d’enfant. Il lui faudrait également s’assurer d’être entouré de témoins…. En faisant suffisamment de bruit, cela ne manquerait pas d’intriguer les Serpentards encore dans la salle commune voir les autres élèves qui se baladaient dans les cachots. Entre les cours de potions et la cuisine pas loin, Helios devrait trouver son bonheur dans ce public improvisé. Un nouveau recul sur lui-même : et si tout cela ne lui apportait rien ? S’il ne faisait preuve que d’une cruauté froide dans fondement ? Que cela pouvait-il bien dire de lui ? Il balaya ces pensées du revers de la main et les enferma à double tour. Il n’avait pas le temps pour la pitié. Surtout pour quelqu’un qui ne la méritait nullement.

Codage d’après Libella sur Graphiorum


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Dim 28 Mar - 3:08
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Après tout ce temps à avoir la sensation d’étouffer, ma vie recevait une véritable bouffée d’air frais. Mon cœur était léger, ma tête en paix, sauf pour un point. Hélios. Il avait mon secret entre ses mains proprette de fils à maman. Depuis qu’il m’avait lancée à l’eau, depuis qu’il avait vu ce que j’étais, il faisait pression sur moi, il jouait avec mes nerfs comme avec un paquet de cartes explosives. Il était une épine dans mon pied qui me rappelait que je ne serais pas en paix tant que je n’aurais pas fait la paix avec ce que j’étais. Tant que je ne disais pas à mes proches que j’étais sirène, il pourrait se servir de cette information pour faire ce qu’il voulait de moi. Pour l’instant, à part des piques et des insultes, il n’avait rien fait de majeur, mais j’anticipais qu’avec sa patience de merde, il finisse par éclater. J’ai chassé cette idée de ma tête, me disant que ce ne serait pas pour aujourd’hui. Les étoiles s’alignaient enfin, tout irait bien. Je me suis mise à rêvasser, à penser à l’avenir en attendant qu’Hestia me rejoigne. Moi qui voulait apprendre à cuisiner, j’allais enfin avoir l’occasion de le faire. Chez mes parents, il avait toujours été hors de question que je m’approche de la cuisine ou bien que je parle aux elfes de maison qui y travaillaient. J’avais déjà triché, mais pas assez pour avoir de vraies connaissances. Et puis, Poudlard, avait le même genre de politique. On se souciait de nos études et eux s’occupaient du reste. J’avais parlé de bouffe un peu avec Jonas dernièrement, j’allais pouvoir lui demander quelques recettes, peut-être. Il pourrait même me montrer, si j’osais lui demander. Pourquoi pas ? Elyssa aurait probablement quelques suggestions à me faire aussi. Et puis bon, j’étais débrouillarde, j’allais trouver quoi faire. Je connaissais mes goûts et ceux d’Hestia. Je ne maîtrisais pas ceux d’Adèle, mais ce serait simple de lui demander. On allait se débrouiller.

Je sortis de mes pensées quand la porte de la salle commune des Serpentard s’est ouverte un peu plus loin. Levant les yeux vers la silhouette qui en sortait, je me rendis compte que ce n’était pas ma sœur. Le corps était trop grand, trop mince, masculin. Au reflet d’une torche, j’ai vu la couleur de cheveux de l’individu et je reconnus tout de suite Hélios. Il y avait un paquet de vipères dans cette salle, qu’elles étaient les chances que ce soit lui qui sorte exactement au moment où je l’attendais. Je détournai mes yeux rapidement, espérant faire comme si je ne l’avais pas remarqué pour qu’il puisse passer son chemin en paix. Malheureusement, mes désirs ne devinrent pas réalité à cet instant. Mon cousin s’était arrêté quelques instants et il se dirigeait maintenant vers moi. Il m’avait vu...sale bousier. « Je me disais bien que ça sentait le poisson par ici… Toujours un manque de fraicheur à ce que je vois… » Je fermai les yeux, me préparant à une joute verbale qui ne me tentait pas du tout. Je ne devais pas m’en faire. Hestia allait sortir sortir dans les prochaines secondes et nous pourrions enfin partir loin des cachots. Après une grande expiration, j’ouvris les yeux et les fixai sur la silhouette longiligne du fils de Meredith.

« Oh, je m'y attendais pas à celle-là. Bien joué, un troll aurait pu la trouver. »

Je ne rajoutai rien de plus. Je ne voulais pas lui donner du matériel pour m’écraser. Je restai assise, calmement en apparence. J’étais sur les nerfs qu’il soit là, si proche, mais je n’avais pas le choix. Ce ne serait que pour quelques instants. Juste assez pour qu’Hestia sorte de la salle commune et m’emporte avec elle. Je fermai mes yeux pour ne pas voir plus longtemps que nécessaire le sourire suffisant sur les lèvres du semi albinos. « Alors comme ça on vient récupérer fièrement son trophée ? Bien joué avec Hestia, vous êtes deux maintenant à avoir foutu votre vie par la fenêtre. Satisfaite ? » Ouais, je l’étais. Je n’allais pas lui mentir, j’allais rester calme même si mon sang semblait circuler plus vite dans mes veines. Calme, je devais être l’idée même du calme. Une longue inspiration, une expiration. J’ouvris mes yeux à nouveau et je souris.

« Oui vraiment, très satisfaite même. C’est gentil de t’en soucier. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’attends l’autre dégénérée libérée. Je sais qu’on est pas à la hauteur alors tu peux partir. Faudrait pas qu’on te voit en notre compagnie, n’est-ce pas ? »

Je ne m’en permettais pas beaucoup. Je ne tenais pas à TROP le froisser. Il ne fallait pas grand-chose pour le faire sortir de ses gonds. Avec ce qu’il savait, je devais rester prudente.

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Helios Carrow
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Thalia Carrow & Helios Carrow

Poudlard | Devant la Salle commune de Serpentard | Début Juin 2020


Comment avaient-ils pu un jour être proches ? Helios se posait véritablement la question maintenant qu’il était face à Thalia. Chacun des mouvements de la jeune femme l’irritait. Rien que la façon qu’elle avait de respirer lui donnait de l’urticaire. Pourquoi ? Pourquoi cette trahison enfantine continuait de faire si mal au Serpentard ? Il aurait pu faire un effort maintenant qu’il n’avait plus tant le besoin de suivre les ordres de la famille Carrow… Vraiment Helios ? Tu les as pourtant pratiquement suivi avec Hestia ces ordres… « Pratiquement » là était toute la nuance. Si cela venait à se savoir, il perdrait sa famille en plus de ses deux cousines. Et alors il n’aurait plus rien car les Carrow étaient la seule famille qu’il voulait. Il avait regardé avec une certaine lassitude l’arbre généalogique du Manoir où il n’était relié qu’à une seule branche. Il savait quel était le complément mais il ne voulait rien voir écrit sur la tapisserie. Surtout que si un nom devait y apparaitre, cela serait celui de Phobos, celui-là même qu’avait annoncé Meredith. Inutile donc.

« Oh, je m'y attendais pas à celle-là. Bien joué, un troll aurait pu la trouver. » Helios fit une moue agacée. C’était absolument faux ! Un troll n’aurait même pas été fichu de comprendre que Thalia était une sirène à la base. Et encore moins de réussir à faire cette boutade dont il n’était pas peu fier pour une entrée en matière acceptable. Et la voilà qui n’ajoutait rien et qui avait l’audace de détourner le regard ! Elle cherchait le conflit, ce n’était pas possible autrement ! Helios fit claquer sa langue sur ses dents pour exprimer son mécontentement. Elle n’allait pas s’en sortir comme ça. Surtout pas après ce qu’elle avait fait à Hestia. Il se demanda d’ailleurs s’il ne fallait pas mentionner cette dernière pour mettre l’ainée de filles Carrow devant ses responsabilités... Encore trop tôt.

« Oui vraiment, très satisfaite même. C’est gentil de t’en soucier. Maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’attends l’autre dégénérée libérée. Je sais qu’on est pas à la hauteur alors tu peux partir. Faudrait pas qu’on te voit en notre compagnie, n’est-ce pas ? » Helios émit un petit rire moqueur et de nouveau cette réponse lui fit serrer les poings. Les ongles du jeune homme commencèrent à s’enfoncer lentement dans sa paume. Il ne devait pas s’emporter si tôt dans la conversation. Il n’aurait pas les idées claires et cela ne serait que profitable pour Thalia. Non, il allait faire ce qu’il faisait de mieux : l’énerver sans qu’il ne puisse être blâmé de quoique ce soit. Car s’il voulait que Thalia soit renvoyée, il fallait faire les choses bien. Carrées même. Rien ne devait pouvoir la sauver. Si elle sombrait, il fallait que cela se fasse sans bouée de sauvetage.

Helios n’aurait su dire de nouveau pourquoi il cherchait à avoir une victoire si écrasante. Peut-être car c’était la seule possible qu’il entrevoyait depuis un temps qui lui paraissait infini. Tout avait commencé avec toutes ses missions de Mangemorts où il n’avait jamais réussi haut la main, puis cette histoire de son ascendance sur laquelle il ne pouvait plus se reposer. Et puis il n’avait finalement pas pu retenir Hestia. Cela avait été le coup de grâce. Alors il avait besoin de voir Thalia chuter. Qu’il ne soit pas le pire, le seul à se sentir si mal. Il ne pouvait pas accepter que Thalia ait une vie formidable après toutes les trahisons qu’elle avait faite. Le Destin ne pouvait pas sciemment lui donner tout ce qu’elle désirait sans retombées de ses détestables actions. Peut-être que le Destin se reposait sur Helios pour s’en occuper ? Voilà, c’était une justification parfaite. « Pas à la hauteur ? C’est le moins qu’on puisse dire. Mais il n’est pas inutile de te le rappeler. Tu sembles l’oublier trop souvent. Quant à ta compagnie, du moment que tu baisses les yeux, le reste de Poudlard comprendra la hiérarchie des Carrow. » Répondit-il, acide.

Thalia semblait rester bien trop stoïque au goût du Serpentard et cela ne lui allait pas du tout pour son plan. Puisqu’elle s’était imposée dans son champ de vision, il n’avait pas eu le temps de penser à une autre approche et il était maintenant trop tard pour autre chose. Il allait devoir suivre son idée première, utiliser ses capacités incroyables pour faire partir la demoiselle Carrow au quart de tour. Il devait réfléchir, réfléchir vite et bien. Que pouvait-il bien murmurer qui ferait, a minima, se crisper Thalia ? Il devait m’attaquer sur un terrain où il était sûr de l’avoir. Impliquer Hestia, c’était un classique. Il repensa à la dernière rencontre qu’il avait eu avec elle et repoussa immédiatement tous les sentiments que cela lui faisait ressentir. Oui, Hestia c’était une idée à propos à présent. « Vous semblez vous être retrouvées… En tant que grande sœur tu voudrais te targuer de protéger Hestia pas vrai ? Et pourtant… T’étais où lorsque des Mangemorts s’en sont pris à elle parce qu’elle avait décidé de te suivre ? » Il se rapprocha lentement, baissant d’un ton pour que la jeune femme soit la seule à l’entendre. « Tout ce qu’ils avaient prévu de lui faire pour cette décision idiote… Par ta faute… »

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Jeu 24 Juin - 1:14
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Thalia & Hélios

« It was a cheap shot, and I'm sorry. All the money in the world doesn't buy you faith. Don't worry, if you're trying to lose me, it ain't easy but you're doing a good job keeping your back up, tearing my heart up, packing it all up. »
Je me rendais compte, plus les minutes passaient, que ça avait été une très mauvaise idée de venir rejoindre ma sœur dans les cachots. J’avais baissé la garde, me disant naïvement que tout irait pour le mieux. Tout semblait bien aller ce jour-là. Le soleil était de la partie, la chaleur printanière commençait à laisser place à celle de l’été et Hestia et moi allions visiter des appartements. La journée promettait des merveilles et je n’avais pas réfléchi plus loin que le bout de mon nez. Après tout, d’une certaine manière, l’école aurait dû être un endroit où je pouvais me le permettre. C’était mon lieu de vie dix mois par année. Depuis qu’Hélios avait découvert ce que j’étais en étant une vipère. Il m’avait prise par surprise et il avait tout vu. Depuis cette baignade surprise, je m’étais tenue sur mes gardes. j’avais essayé d’éviter le blond le plus possible, prenant même des détails quand c’était nécessaire. Cependant, il avait tout de même réussi à me coincer quelques reprises, m’enfonçant de tout son poids, du mieux qu’il le pouvait pour me briser. Il n’avait pas réussi jusqu’à ce jour et j’espérais pouvoir résister le plus possible le temps qu’Hestia sorte de leur salle commune et qu’on parte. Ça ne devrait pas être bien long après tout, non ? J’étais ponctuelle, mais pas terriblement d’avance non plus. Qu’elle sorte, par Merlin !

Si on m’avait dit, quand j’étais gamine, que ce serait la guerre entre mon cousin et moi je ne l’aurais pas cru. Et pourtant, nous étions bel et bien là tous les deux. Lui grand, grave, à la limite de l’effrayant ; moi beaucoup plus petite, tout aussi grave, aussi terrorisée d’en colère. J’essayais de tout contenir. de faire bonne figure pour le temps qu’il me restait avant qu’Hestia arrive. Je le regardais et j’avais envie de fuir et de lui en coller une tout à la fois. J’avais peur de ce qu’il pouvait faire et je lui en voulais à mourir qu’il ait une influence aussi grande sur ma personne. Ça me donnait envie de vomir. Trop fière pour fermer ma gueule, je répondis à mon cousin en lui disant qu’il avait le niveau d’humour d’un troll, ce qui ne sembla pas lui faire plaisir. Pfff, tant pis pour lui. Il n’avait qu’à me laisser vivre en paix et faire ses trucs de son côté. Mais qu’est-ce qu’il en avait à foutre que je ne sois plus dans osn arbre généalogique merde !? Je me tus, ne voulant pas rajouter de l’huile sur le feu, ce qui sembla avoir l’effet inverse. Mais rien ne faisait son bonheur, sale enfant gâté. Je répondis le plus cordialement possible à la suite, ce qui sembla bien faire rire mon cousin. Je souris donc, satisfaite.

On pourrait penser que je le provoquais et avant, j’aurais dit que oui. Que ça m’amusait. Par contre, dernièrement, j’étais loin de m’amuser. J’avais peur qu’une enclume me tombe sur la tête dès que je lui parlais. Parfois j’oubliais qu’il savait, mais ça me revenait assez vite. Je baissai les yeux vers le sol, évitant le regard de la vipère qui allait probablement tout faire pour me provoquer. Le sorcier me répondit sèchement, voulant prouver à qui pouvait l’entendre qu’il était au sommet de la chaîne alimentaire et que je me trouvai tout en bas. Alors qu’il me parlait de mes yeux baissés, je les relevai pour le regarder avec un soupçon d’arrogance et de moquerie, le sourcil droit arqué. Si ça lui faisait plaisir.

« T’as raison, reste au sommet des Carrow, contrôle ce qu’ils font. Maintenant qu’Hestia et moi n’y sommes plus, tout le royaume est à toi. Tu sais ce qu’ils disent, toute l’immensité baignée de lumière est votre royaume. Le temps que passe un roi à gouverner dépend de la course du soleil. Un jour viendra le soleil éteindra sur nos parents sa lumière et se lèvera pour faire de toi, le nouveau roi. Et tout ça t’appartiendra. Par contre, ton royaume s’arrête à la frontière de l’ombre, tu ne devras jamais y aller, sinon on te souillera. On est dans l’ombre et on va y rester. »

Je baissai mes yeux à nouveau, fixant mes chaussures en espérant l’arrivée d’Hestia. Malheureusement, ma cadette semblait vouloir faire une entrée remarquée en arrivant en retard. Il était quelle heure avec tout ça ? Je n’en avais aucune idée. Les yeux toujours vers le sol, j’entendis les paroles de mon albinos de cousin et je serrai les poings. Comment pouvait-il parler de la sorte ? Je savais ce qui était arrivé à Hestia, elle m’avait tout raconté et j’avais conscience que les événements avaient été un choc. Comment aurait-il pu en être autrement ?!? Nos géniteurs avaient essayé de lui lancer un sortilège impardonnable pour la contrôler et la forcer à s’enrôler chez les mangemorts. Je savais que Cyrus et Athéna étaient une sous-espèce de sorciers dont il ne fallait pas tenir compte, mais là, ils avaient réussi à encore plus baisser l’estime que j’avais pour notre nom. Il n’y en avait que peu à la base, mais maintenant il ne restait plus rien. Le troll avait visé juste, il savait où peser pour faire mal. Sale limace.

« Comment tu oses parler comme ça quand ta mère et mes parents sont mangemorts. N’en parles pas comme si c’étaient des inconnus. C’est familial, c’est malsain et j’ai décidé de la quitter, JUSTEMENT, parce qu’ils pouvaient agir ainsi et c’est la décision qu’à aussi prise Hestia. Ce qui est arrivé n’est pas ma faute, ni la sienne, c’est celle de nos parents qui sont aussi bas et dégoûtant que toi et ta mère. Hestia s’en est très bien sorti et maintenant elle est libre alors que toi t’es coincé comme une limace sous une pierre. Et tu apprendras qu’ils ont beau prévoir ce qu’ils veulent, ils n’ont aucun contrôle sur ce qu’ils font...ils ne m’ont pas eu et ils n’ont pas eu Hestia. Ils n’ont que toi….et ça c’est parlant. Maintenant fous moi la paix. »

Mon coeur battait la chamade, mon niveau de frustration était plus élevé que je le voulais. Il savait comment me faire sortir de mes gonds ce sale con. J’allais devoir me calmer, sinon j’allais devoir aller attendre Hestia ailleurs. Pourquoi elle n’arrivait pas, merde ?!

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Thalia Carrow & Helios Carrow

Poudlard | Devant la Salle commune de Serpentard | Début Juin 2020


Toutes ces guerres fratricides, cela avait coûté leur prestige à bien des familles. Des esclandres internes, des membres dissidents qui avaient précipité la chute de lignées que chacun pensait inatteignables. Helios avait souvent rêvé de la grandeur passée des Carrow. Leurs noms remontaient aux tréfonds de la sorcellerie. Après tout, ce nom n’était-il pas inscrit au registre des familles sang-pures ? Il avait participé à l’instauration de ce monde anglo-saxon et avait perpétué les traditions ancestrales de la magie, rendant le monde un peu meilleur pour les sorciers. Cette grandeur n’aurait donc pu n’être mise à mal que par lui-même : ses propres cellules ravageant son existence. Une maladie qui laissait dans son sillage un âpre goût de trahison.

La jeune femme qui faisait face à Helios le dégoutait. Il n’y avait pas d’autres mots. Thalia, aînée, sang-pure, brillante, aurait pu tout avoir. Mais elle avait tout rejeté en bloc, jusqu’à son propre sang en se laissant pervertir par une vulgaire morue. Si Helios avait été à sa place… Il aurait été formidable, grandiose, flamboyant ! Mais elle avait tout gâchée et aujourd’hui, ils se retrouvaient tous les deux au même endroit. Cependant, Helios avait toujours espéré qu’ils se croiseraient brièvement et qu’il pourrait la toiser de toute sa puissance. Avec les évènements des dernières semaines, il avait plutôt l’impression d‘avoir emprunté un escalier qui n’en finissait jamais de descendre alors que Thalia s’élevait vers la sérénité. C’était injuste, si injuste. Tellement injuste qu’il avait besoin de le lui faire payer.

Helios répondit sèchement aux propos de Thalia. En même temps, avait-il seulement une autre possibilité de ton avec cette idiote de cousine ? Non bien sûr. Elle était trop butée pour comprendre quoique ce soit. Helios n’allait pas s’embêter de convenances inutiles. Ils connaissaient tous les deux le profond mépris qu’ils s’inspiraient mutuellement. Il aurait été insensé de croire le contraire. La répartie de la Gryffondor ne se fit pas attendre et Helios ne put s’empêcher de garder le silence tant il était surpris de sa réponse. Mais qu’est-ce qu’elle lui bullait la carpe ? Il ne comprenait pas grand-chose à sa grande tirade. Enfin si, qu’elle essayait de se donner un air supérieur alors même que ses paroles étaient vides, ses métaphores ridicules et qu’elle aurait mieux fait de prendre des cours d’éloquence que d’aller nager avec ses petits amis à branchies. « La sirène n’a pas fait que te donner des écailles, elle t’a totalement retourné l’esprit ma pauvre… » Opposa-t-il avait dédain.

La nécessité de défaire cet adversaire se faisait de plus en plus pressante. Helios avait besoin de se sentir capable. Après Meredith, après Hestia, il avait besoin que quelque chose lui permette de se remettre à flot, de ressortir la tête de l’étendue noirâtre de son existence. Sinon il sombrerait. Alors cette idée, cette idée toute simple de détruire le piédestal sur lequel se pavanait Thalia, cela lui redonna un semblant d’espoir. S’il pouvait faire ça, alors oui tout irait pour le mieux. Il commença en douceur. Par des remarques qu’il n’assumait pas vraiment tout à fait. Il n’avait jamais voulu de mal à Hestia. Bien au contraire. Après tout, ne l’avait-il pas en un sens sauvé de ses tortionnaires ? Oui mais tu aurais pu faire plus… Non, il n’aurait pas pu ! Mais Hestia n’était pas le sujet. Ici et maintenant, il s’agissait de Thalia et de la faire sortir de ses gonds. Peut-être même pourrait-il montrer au monde son ridicule et poissonneux secret… Toutes ses idées reposaient sur une Thalia perdant le contrôle. Il allait devoir appuyer là où cela faisait mal.

« Comment tu oses parler comme ça quand ta mère et mes parents sont mangemorts. » Et ils avaient été dans leur droit ! La trahison devait être punie de mort dans la majorité des cas ! Pourquoi aucune de ces foutues Carrow ne le comprenaient ?! Prendre autant à la légère cet héritage millénaire des Carrow ? Elles avaient des devoirs et ainsi tout envoyer valser… Il y avait des conséquences. Et ne pas vouloir les assumer relevait de la bêtise et d’un caprice puéril. Le reste des paroles de la jeune femme firent bien plus mal au jeune homme qu’il n’aurait voulu l’avouer. Qu’elle touchait juste, la garce ! Il se savait pris au piège, elle avait raison. Mais c’était justement par la faute de ses deux cousines qu’il se retrouvait dans cette position. Si elles ne lui avaient pas laissé l’obligation de devoir porter sur ses (charmantes) épaules le sort des héritiers Carrow, alors peut-être ne se serait-il pas retrouvé enchaîné. Sa mâchoire se contracta encore davantage alors que la colère le gagnait également. Il n’allait pas laisser à Thalia la satisfaction de noter qu’elle savait encore bien se défendre.

« C’est fou Thalia. À chacune de tes paroles, cela ne fait que dévoiler un peu plus tes propres faiblesses. Comme cette délicate obsession de me rappeler que moi j’ai encore une mère. Ou peut-être d’encore tenter par tous les moyens de te persuader que tes choix pathétiques d’adolescente attardée ont été les plus beaux que tu n’as jamais réalisés. Pour te mener où exactement ? Dans un cursus que tu vas rater, avec une vite sans autre perspective que peut-être terminer dans une maison de passe bordant une ruelle sordide de l’Allée des Embrumes… » La patience du jeune homme avait ses limites. Il commença à lentement se rapprocher de Thalia, avec cet air de déjà vu en tête. Leurs confrontations ne se finissaient jamais bien. Helios espérait simplement que cette fois-ci encore, cela serait à son avantage. « Va donc te trainer aux pieds de je-ne-sais-qui pour avoir un semblant de gallions ou d’existence. Cela te permettra d’au moins avoir une utilité dans ce monde et de rendre un bout de sol, quelque part, un peu plus propre. » Les yeux bleus, glaçants d’Helios s’étaient vissés sur sa cible. Il fallait qu’elle craque. Il fallait qu’elle hurle à son tour, qu’elle se déchaine sur lui. Alors seulement, comme un prédateur, il pourrait refermer son piège inévitable sur le frêle et condamné insecte qui ne cessait de venir lui tourner autour.

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Thalia & Hélios

« It was a cheap shot, and I'm sorry. All the money in the world doesn't buy you faith. Don't worry, if you're trying to lose me, it ain't easy but you're doing a good job keeping your back up, tearing my heart up, packing it all up. »
La famille dans laquelle j’avais grandi s’était toujours cru invincible, insubmersible parce que son nom était ancien, respecté et même craint. Comme si un mot pouvait nous rendre inatteignable. Cette idée était ridicule et je le savais. Malheureusement, d’autres personnes portant le même nom que moi n’en avaient pas conscience.Pour eux, la surface était ce qui importait, l’image que l’on dégageait pour que les autres gardent cette crainte insensée pour notre nom. Je savais que ce n’était pas le cas, j’avais senti mon départ de la maison familiale comme la première fissure dans le portrait parfait des Carrow. La fille indigne avait quitté le nid en reniant tout. Mes géniteurs n’avaient pas été tristes que je quitte, que je brise le pont qui nous unissait, aussi instable qu’il est put l’être. Non. Ils avaient été humiliés parce que j’avais terni leur image, j’avais sali leur nom et c’était une injure qui était impardonnable. Depuis ce jour, je ne les avais croisés qu’une fois, à une fête du jour de l’an et il ne m’avait pas parlé ni même regardé. Du moins, je n’avais pas senti leurs yeux sur moi. S’ils voulaient bouder, grand bien leur fasse. Je m’en tirais mieux sans eux qu’avec eux. Je vivais comme bon me l’entendait. Si ça n’avait été que ça, j'aurais été satisfaite. Malheureusement, on ne choisit pas sa famille et la mienne était le bras long. Assez long pour se rendre dans mon école par le biais de ma tante et de son fils qui se trouvait face à moi.

Je le regardais et il me dégoûtait. Imbu de lui-même, comme s’il n’y avait que lui d’important, comme si le monde se devait de tourner autour de son astre. Je ne comprenais pas la rage qui l’habitait depuis que j’étais partie et au début je l’ignorais, je m’étais dit que ça allait passer. Malgré le temps, ce n’était jamais arrivé et là, sa hargne était devenue contagieuse. J’avais voulu faire ma petite vie de mon côté sans déranger personne, en paix, mais il ne m’en avait pas laissé l’occasion, jamais. Il avait préféré creuser pour trouver de quoi me faire sortir de mes gonds jusqu’à ce qu’il trouve, il y a peu. Il m’avait poussé jusque dans mes retranchements les plus lointains, testant ma patience à chaque opportunité qu’il trouvait. Je me félicitais d’avoir pu garder mon calme jusqu’à présent, mais plus il poussait, plus je craignais de perdre le contrôle. La seule chose qui me retenait, c’était l,orgueil. Je ne voulais pas lui donner raison, lui donner ce qu’il voulait. L’orgueil pouvait être l’un de mes plus grands défauts, mais là, c’était ce qui me retenait au bord de la falaise qui m’appelait de plus en plus, Il me répondit rapidement, insinuant que mon esprit était retourné, le pauvre garçon, s’il savait. Toujours aussi dédaigneux et hautain qu’il ne voyait pas les perches qu’il me tendait pour que je les lui plante dans son dos maigrichon.

« Au moins j’ai de l’esprit contrairement à toi, mon pauvre Hélios. Il faudrait que tu apprennes à te taire. Laisse moi, j’ai à faire. Je partirai dès qu’Hestia sera là. »

J’espérais silencieusement que le blond entende mes suppliques et parte, mais je doutais énormément qu’il me fasse ce plaisir. Il me tenait et il le savait. Il allait pouvoir s’amuser avec moi autant qu’il le voulait. Du moins, jusqu’à ce que ma sœur arrive. Si seulement elle pouvait se dépêcher et se sortir que je puisse partir loin de ce guêpier. Je ne voulais pas le laisser paraître, mais j’étais très nerveuse. J’avais beau dire ce que je voulais, ces attaques imprévues venant à tout moment me mettaient à cran et je restais sur le qui-vive de plus en plus. Je répliquai rapidement en rappelant au Serpentard ses origines plus que douteuses. Être mangemort, en mon sens en tout cas, n’avait rien de glorieux au contraire. Et lui ! Il en semblait fier. Il me donnait envie de vomir. Je vis les mâchoires de mon cousin se serrer et cela me réjouit un peu intérieurement, mais pas assez pour que je me détende. Je voulais et je devais partir. Les mots de mon cousin m’atteignirent les uns après les autres comme de petites coupures. Seuls, il n’auraient pas été si mauvais, mais en grand groupe comme ça, ils étaient tranchants. Effectivement, il avait raison, je n’avais plus de mère. En avais-je un jour eu, pas vraiment. Ma famille avait toujours été froide et distante. En ne connaissant pas mieux, quand j’étais plus jeune, je n’avais pas sentis de manque, mais en vieillissant et en voyant comme les autres parents agissaient avec leurs enfants, la jalousie était arrivée. Ce que j’aurais voulu pouvoir discuter avec ma mère, apprendre d’elle, Mais non, j’avais dû m’arranger avec des nourrices ou bien par moi-même.

Ensuite, il me renvoya mes doutes en pleine tête, insinuant que mes choix avaient été les mauvais. J’avais eu cette réflexion à plusieurs reprises depuis que j’étais partie. Aurais-je dû attendre ? Aurais-je dû me plier ? À chaque fois que j’y pensais, je m’étais dit que non. J’avais bien fait. Me fiancer à ce moment de ma vie, ce n’était pas pour moi. J’avais suivi mon coeur et ma tête et je n’avais que très peu regretté. Mes notes étaient bonnes, j’étais confiante. C’était beaucoup de travail, évidemment, mais je me voyais réussir. Et si… ? Non ! Il ne devait pas me jouer dans la tête. Cependant, il s’approcha de moi, pas à pas, doucement, comme un animal se rapprochant de sa proie. J’étais coincée, je me sentais coincée. Putain Hestia ! Pourquoi n’arrivait-elle donc pas ?!? Les yeux glacés de mon cousin se figèrent dans les miens, me fixant avec une rage que je n’avais jamais vu et il me cracha son venin au visage et me fit perdre, malheureusement, mon calme. J’avais la rage au ventre et le sang battait à mes tempes. Je me suis redressée un peu plus, poussant de la main le torse de mon cousin qui se trouvait beaucoup trop prêt pour notre bien à tous les deux. Je lui dis d’une voix tendue et plus forte que je ne l’aurais voulue:

« Écoute moi bien sale enfant de chienne, disparais de ma vue avant de dire faire quelque chose que tu vas regretter. Je ne veux rien savoir de toi autant que ton père, apprends de tes erreurs, arrête de me chercher des noises et va trouver quelqu’un qui a vraiment envie d’être avec toi. Tu devrais commencer tout de suite, ce ne sera pas facile à trouver. »

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Thalia Carrow & Helios Carrow

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Comment faisait Thalia pour toujours le faire sortir de ses gonds ? Helios ne savait pas se l’expliquer. Peut-être était-ce le fait qu’il la détestait depuis de nombreuses années. Ainsi la force de l’habitude venait à chacune de leurs rencontres raviver la flamme de leur dégoût ? Ou peut-être était-ce plutôt le fait que la jalousie lui consumait le cœur et que son monde s’effondrait tellement qu’il avait besoin de savoir que Thalia s’effondrerait comme lui ? Quelle que soit la raison, le résultat était le même. Il voulait voir Thalia misérable, autant que lui. Et s’il pouvait être l’instigateur de cette déchéance, ce serait la cerise sur le gâteau de son désespoir.

Elle voulait partir ? Dès qu’Hestia serait là ? La mention de son autre cousine n’apaisa pas la colère du Serpentard, bien au contraire. Il bouillonnait encore d’avantage, aussi bien de tristesse que de honte, tout cela ne faisant que rajouter du charbon sur le feu qui le consumait. Thalia était une pauvresse qui n’avait jamais rien réussi de sa vie… Si ce n’était lui prendre Hestia au moment même où il avait le plus besoin de cette dernière. Alors il n’hésita pas une seconde à répondre à cette morue tout ce qu’il avait sur le cœur et qu’il aurait dû lui dire aussi frontalement depuis fort longtemps.

Helios cracha tout son venin. Il voulait que Thalia ait mal. Il voulait qu’elle souffre comme lui souffrait. Était-ce trop demandé ?! Pourquoi, alors qu’Helios excellait en conversations et manipulation lors des grands rassemblements aristocratiques, avait rejoint les Mangemorts, avait fait tout ce qui était en son pourvoir pour rendre fier les Carrow, tout fait, toujours tout fait comme on le lui avait demandé. Alors pourquoi, pourquoi était-il aussi misérable ?! Peut-être fallait-il encore autre chose ? Meredith lui avait parlé de son besoin de faire virer Thalia de l’école de Poudlard. S’il arrivait à faire ça, cela détruirait les dernières chances de Thalia de mener sa petite vie proprette ! Et il serait enfin débarrassé d’elle jusqu’à la fin ! Quelle joie cela serait. Alors elle ne serait plus que l’ombre d’elle-même comparé à un Helios emplit de succès et de perspectives d’avenir ! Il allait détruire cette petite lionne comme il aurait dû le faire depuis bien longtemps. Il avait joué avec elle suffisamment longtemps, il était grand temps de mettre un terme à tout cela et d’achever la bête.

La réponse de Thalia ne le décevait pas. Évidemment qu’elle ne mourrait pas sans un dernier combat. Il devait reconnaître à la rouge et or un semblant de courage qui avait dû lui ouvrir les portes des Gryffondors. Mais un semblant seulement. Car les paroles de sa cousine coupèrent profondément dans la chair d’Helios. Elle n’avait pas le droit de parler ni de Meredith, ni de son père comme ça. Elle ne savait pas. Elle en savait rien cette stupide fille ! Il avait des centaines de personnes qui voulaient être avec lui ! Il était un modèle, un mentor de tellement de monde ! Il savait ce qu’il voulait dans la vie et réussirait ! Thalia n’était rien, rien du tout ! Elle ne méritait rien ! Elle ne méritait pas sa vie ! Elle ne méritait pas sa joie ! Elle ne méritait personne ! Elle ne méritait pas Hestia ! Et elle osait le toucher en plus ?!

« Dégage tes sales pattes palmées. » Dit-il dans un sifflement en repoussant la main de Thalia. « Fais gaffe à tes paroles déchet de moldu en perdition, tu pourrais regretter de t’en être prise à plus fort que toi. Oh mais je vais retourner voir les gens que j’apprécie et qui m’apprécie dès que j’en aurais fini avec toi. D’ailleurs je me demanderai toujours pourquoi Cyrus et Athéna n’ont pas jugé bon d’essayer de te faire revenir comme Hestia. Ils ont probablement compris que tu n’en valais juste pas la peine. Et ils ne se sont pas trompés : regarde-toi. Pathétique petite sirène qui attend quoi ? Tu cherches peut-être à te faire engrosser par un riche idiot qui te permettra de survivre ailleurs que sous les ponts ? Ou peut-être que tu cherches juste une dernière lueur derrière ton incommensurable médiocrité en espérant que tu arriveras à quelque chose, quelque chose qui n’arrivera jamais puisque tu n’es capable de rien. Rien du tout. Tu n’es pas fichue d’être forte en quoi que ce soit. Regarde-toi, avec ta petite voix mal assurée. Tu es une honte pour ta maison en plus d’être une honte pour ta famille. Je ne parle même pas de tes amis parce que soyons honnête, vu ta personnalité aucun ne restera suffisamment longtemps pour être compté comme tel. Tu finiras seule, triste, sans attaches, sans rien car c’est exactement ce que tu mérites. En fait, le mieux pour tout le monde et surtout pour toi, ce serait de montrer ne serait-ce qu’une fois un peu de courage et de faire le grand saut de la Tour d’Astronomie. » Helios était presque essoufflé de cette longue tirade. Avec un peu de chance, Thalia suivrait ses conseils. Il avait fait son maximum, du grand art. Si avec ça, elle ne craquait pas, rien ne le pourrait. Il émit un petit reniflement dédaigneux et se détourna. Elle ne méritait plus son attention. Cette grognasse ferait une bêtise tôt ou tard, elle était très douée pour cela. Oui elle ferait n’importe quoi et précipiterait sa propre chute avec une telle stupidité qu’Helios la regarderait dégringoler avec un verre de whisky pur feu à la main. Il imaginait déjà les félicitations de Meredith. Il se sentit empli d’adrénaline de ce combat qu’il savait gagné. Il était le meilleur Carrow. Le survivant. Il serait à la tête de la famille en un rien de temps et alors tous le jalouserait. Ils oublieraient tous son ascendance et il ne serait plus que le plus puissant de tous ces sorciers qui ne feraient que se moquer dès que le secret serait éventé. Helios serait invincible, inébranlable et inarrêtable.

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« IT WAS A CHEAP SHOT, AND I'M SORRY. ALL THE MONEY IN THE WORLD DOESN'T BUY YOU FAITH. DON'T WORRY, IF YOU'RE TRYING TO LOSE ME, IT AIN'T EASY BUT YOU'RE DOING A GOOD JOB KEEPING YOUR BACK UP, TEARING MY HEART UP, PACKING IT ALL UP. »

Je ne comprenais pas comment on avait pu en arriver là. À une certaine époque, nous nous entendions bien Hélios et moi. Il m’avait déjà respectée et j'avais déjà fait de même. En quittant ma famille, je savais que mes parents allaient être choqués. Je savais qu’ils ne comprendraient pas, verraient ma fuite comme une trahison emmenant la honte sur notre nom. Ça, c’était une variable que j’avais calculée. De toute façon, je n’avais jamais été particulièrement proche d’eux. Ils nous trainaient Hestia et moi dans des soirées mondaines immondes qui m’avaient toujours rendue folle. J’avais eu la chance d’y rencontrer l’héritier Barjow qui avait su me distraire pour que les soirées passent plus vite, mais autrement, c’était à mourir d’ennui. Écouter les gens se féliciter d’avoir des ancêtres purs était d’un ennui mortel. Perdre tout ça ne m’avait pas énervée plus qu’il le fallait. J’en avais même été très contente. Ce que je n’avais pas pris en compte, malheureusement, c’était la réaction de ma sœur et de mon cousin. Hestia, nous avions pu régler le problème. Hélios, par contre, il ne semblait jamais s’en être remis. Il semblait prendre mon départ comme une insulte personnelle envers lui. Mais je n’avais jamais rien eu contre lui. Ce n’était pas sa faute s’il était né dans une famille de merdre. Le problème, c’était qu’il n’avait pas le même avis que moi. Le nom Carrow semblait être central dans son petit univers très serré et si j’humiliais les Carrow en les quittant, je l’insultais lui personnellement.

Lui fait mal que je semblais l’avoir fait n’avait jamais été mon intention. J’avais seulement voulu sauver ma peau, me sortir de cet univers malsain qui m’étouffait de plus en plus. Les fiançailles arrangées, l'apparat, les femmes vides qui ne servaient qu’à la progéniture et à faire jolie, ce n’était pas pour moi tout ça. J’aurais sûrement fini par y laisser ma santé et j’avais pris la décision qui était la mieux pour moi en me disant que je pourrais ramasser les pots cassés plus tard. Pour la plupart, c’était réglé, il ne restait que mon cousin et sa harpie de mère qui étaient de vraies épines dans mes pieds. Ayant un tempérament impulsif, j’étais plutôt fière de moi jusqu’à présent. Malgré les piques et les coups bas du blond, j’avais réussi à garder relativement mon calme. Je lui répondais, je restais moi quand même. Je ne me laissais pas insulter gratuitement. Je ne comptais pas aller me cacher derrière qui que ce soit, je pouvais me défendre moi-même, c’est toujours ce que j’avais fait et je ne comptais pas changer. J’avais toujours su gérer, du moins jusqu’à ce qu’il découvre ce que j’étais, que j’étais un monstre. Son dégoût pour moi avait gonflé comme jamais et ses attaques devenaient de plus en plus douloureuses, violentes et mes blessures avaient de plus en plus de difficultés à se refermer. Je n’avais pas le temps de les panser, de me soigner. Je fatiguais de plus en plus et je sentais mon élastique arriver à la limite du bris. J’avais peur de casser et j’essayais de l’éviter le plus possible. Malheureusement, ce jour-là, je n’avais pu l’éviter.

Dans les cachots, je vis la flamme de sa haine briller dans les yeux d’Hélios. Je n’arrivais pas à expliquer ce qu’il sentait, j’en étais à la limite de me demander s’il n’était pas devenu fou à force de traîner avec sa mère, ou bien c’était les effets de la consanguinité qui commençaient à se faire sentir.  Quand je mentionnai le nom de ma sœur, je vis le feu de la folie briller d’une force effrayante dans les prunelles du Serpentard. Alors que je recevais toute la haine du sorcier, j’essayai de garder la face, de rester digne. Je ne voulais pas qu’il voit que tous les moindres petits mots qu’il disait m’atteignaient comme des éclats de verre tranchant. Mon sang commençait à bouillir. Les mots du dernier héritier Carrow frappaient exactement où il le fallait, ça me faisait mal et le pire était que je mordais à l’hameçon comme un foutu strangulot et je me trouvais pitoyable. Je faisais la fière en me disant que j’avais toujours réponse à tout en étant forte de tête et de ma baguette. Là, je me retrouvais le bec à l’eau, humilié. J’essayai de le repousser d’une main sur son torse, en parlant à voix basse, cinglante et arrogante comme jamais, mais je vis tout de suite que j’avais fait une erreur. Je venais de réveiller la bête et ma gorge se serra en anticipant les coups que j’allais recevoir.

La vipère repoussa ma main violemment et j’entendis ses mots aussi tranchants que des lames de rasoir. Déchet, je n’en valais pas la peine, pathétique…Je serrai mes yeux pour ne pas voir la haine qui dégoulinait du visage de mon cousin et je ne pus retenir une larme. Putain ! Il jouait avec moi comme un chat avec une sourie qu’il avait coincé, j’étais coincée, j’étais fatiguée et mon coeur me semblait lourd de mille vies. J’avais de l’orgueil, j’avais de la fierté et surtout je n’avais rien d’autre. Pas de toit, pas de famille à part Hestia qui n’était pas là. J’étais faible à la base parce que j’aurais dû aller au lac plus tôt, mais j’avais cru pouvoir tenir encore un peu. Ce manque d’énergie me grugeait et avec les attaques incessantes de mon cousin, je ne gérais plus rien. Je n’y arrivais plus. Il avait raison, j’avais trouvé plus fort que moi.

« Hélios, arrête, s’il te plaît.. »

Ma voix n’était plus qu’un souffle. Si mes insultes et et mes pique n’avaient pu me sortir de là, il ne me restait plus que l’humiliante politesse à utiliser. Je sentis ma larme couler sur ma joue, tombant sur ma poitrine qui bougeait au rythme de ma respiration beaucoup trop rapide. Les coups verbaux affluaient les uns après les autres et je me dis qu’il ne m’avait sûrement pas entendue, trop pris par la passion de son venin qu’il me crachait au visage. Engrossement, vie sous un pont, médiocrité, capable de rien. Était-ce vraiment tout ce qu’il voyait en moi ? La peine laissa place à la colère, il avait tout faux, je valais mieux que ça et il n’était pas question que je me laisse intimider par un vulgaire consanguin albinos. Je n’étais pas une honte pour ma maison, mais il avait raison, j’étais une honte pour la famille et j’en étais fière. La pression gonfla en moi alors qu’il me disait que j’allais finir ma vie seule parce que c’était ce que je méritais. C’était ce qui me faisait le plus peur dans tout ça, de finir seule. Le monstre en moi faisait peur, il était repoussant, je le savais. Raphael avait eu peur, Hestia avait été dégoûtée avant de me revenir. Maintenant que Jonas était dans ma vie, je savais que je devais lui parler de ce que j’étais, toute entière et ça me faisait peur. J’avais peur d’être repoussée à nouveau et de finir, comme le disait Hélios, seule.

C’est là qu’il dépassa les bornes, il me dit de me jeter du haut de la tour d’astronomie. Savait-il seulement que j’avais pensé à mourir avant. Savait-il qu’après la découverte de ce que j’étais j’avais perdu confiance en moi, que le rejet de Raphael m’avait jeté à l’eau et que le rejet d’Hestia à mon retour m’avait enfoncé complètement dans la déprime. Savait-il que j’avais eu des pensées noires, que tout ce qu’il avait dit je l’avais déjà pensé ? Pendant un temps je n’avais plus eu de famille, de soutien de la part de gens qui, maintenant, n’existaient plus. Erebos et Eliael étaient disparus, Hestia n’avait plus voulu de moi et personne ne savait ce que j ‘étais. Sans le sous, sans toit, sans rien, je m’étais dis que ça pourrait me libérer. C’était loin derrière moi, mais qu’il me remette ça en plein visage, même s’il ne le savait pas, c’était bas. Très bas. Je le vis se détourner de moi avec un reniflement dédaigneux, comme si je ne valais pas mieux qu’une bouse de sombral sur le plancher. Mon rythme cardiaque s’accéléra sous le coup de l’émotion, ma colère grimpait à toute vitesse alors que je voyais le sorcier s’éloigner de moi, fier comme un putain de paon. Je voulais le voir se débattre, je voulais qu’il souffre. Je voulais qu’il soit à ma place, je voulais le voir nerveux, les yeux inquiets dans les couloirs à essayer de tout anticiper. Lui qui jouait les fiers, il allait enfin pouvoir enfin être où il méritait d’être, dans les bas-fonds avec les créatures immondes qui y vivaient. La rage au ventre, abandonnant tout bon sens, je regardai un grand pot vide à côté et je me dis que ce qui pourrait lui arriver de mieux c’était de le recevoir en pleine tête. Il allait souffrir, c’est ce qu’il méritait. Sans dire quoi que ce soit, je pensai « Expulso » et le pot partit à toute vitesse se fracasser sur la tête de mon cousin qui s’effondra au sol.

« Putain, Carrow, t’es folle ! »

Qu’est-ce que j’avais fait ? Bordel ! Je me pensais solide, mieux que lui, plus mature, plus droite. J’avais toujours dit que je valais mieux qu’eux tous, que mes mains ne seraient jamais aussi sales que les leurs. Comme le disaient les moldus, « You gotta walk the walk, not only talk the talk ». Moi, j’avais parlé, mais pas agi comme je l’avais dit. Ma tête tournait, j’avais perdu pied, j’étais tombée. Putain. Mon cœur battait trop vite, je respirais trop vite. Les cachots, l’humidité, je voyais, mais je n’entendais rien. Je voyais l’agitation et un enseignant arriva. Je regardais autour de moi et je voyais du jugement dans les yeux des élèves. Ils s’agitaient autour du corps au sol. La silhouette était longiligne, les cheveux jadis blonds prenaient une teinte rouge. On me parlait, mais je n’entendais rien. Mes oreilles bourdonnaient, j’entendais mon sang battre, c’était tout. Je m’étais ressaisie,j’avais voulu me diriger vers Hélios, mais on m’avait repoussée. On m’avait pris le poignet et on m’avait emmenée, on m’avait traînée, comme un chien en laisse. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Les couloirs passaient, on me tirait par le bras. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Mon coeur était lourd, ça je le sentais. La honte, la culpabilité, je les sentais. Mes pieds suivaient, mais ma tête n’avait qu’un contrôle minime sur eux. Le bout de mes chaussures s’accrochaient parfois à la pierre du sol. Je ne les levais pas assez, je ne pensais pas, pas à ça en tout cas. Je me sentais comme un mort qui voit le fil de sa vie. Allais-je mourir ? Sûrement pas. Mais mon avenir, je n’en donnais pas cher. Je me doutais de ce qui allait suivre. Qu’est-ce que j’avais fait ? Putain !
©️ Gasmask


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Thalia Carrow & Helios Carrow

Poudlard | Devant la Salle commune de Serpentard | Début Juin 2020


« Hélios, arrête, s’il te plaît.. » Thalia lui demandait d’arrêter. Cela voulait dire qu’il avait gagné. Helios la voyait défaite, pleurer comme la moins que rien qu’elle était et il savait : il avait gagné. Il avait brisé cette fausse confiance en elle avec laquelle elle tentait de parader comme une jeune femme sûre d’elle et indépendante. Elle n’avait rien de sûre d’elle et d’indépendante. Elle n’était qu’une gamine paumée, qui avait dû fuir une famille trop bien pour elle, préférant choisir des idéaux ridicules car la pression de l’excellence familiale était trop importante. Oui c’était bien ça. Et il n’y avait rien d’autre que sa médiocrité qui resterait avec elle jusqu’à la fin.

Les mots d’Helios étaient durs. Il le savait, et un instant il se demanda même s’il s’adressait véritablement à Thalia et non à quelqu’un d’autre de plus grand, de plus masculin et de plus blond. Lui-même. Non cette idée était ridicule, il était bien loin de la médiocrité. Et pourtant, toute la frustration des derniers mois, la tristesse qui avait transpercé son cœur, la frustration, la colère et le désespoir. Toutes ces émotions le rongeaient, le rendant amère et brisé. Mais personne ne devait le savoir, ô par Merlin, personne ne devait les avoir. Il n’était plus qu’une coquille vide, qui ne savait fonctionner qu’en abattant les plus faible pour ressentir quelque chose qui ne soit pas de la tristesse. Oui la satisfaction était bien mieux que la tristesse.

Alors que sa tirade prit fin, Helios eut une expression victorieuse. Il avait gagné. La victoire était acquise, il n’y avait donc plus besoin de quoi que ce soit d’autre. Se détournant avec dédain, il se demanda comment Thalia craquerait. Peut-être de vrais pleurs – pas cette larme ridicule- ou des cris. Peut-être même choisirait-elle  de suivre ses recommandations. Dans tous les cas, Meredith serait fière de lui. Encore quelques petites interventions de ce genre et Thalia partirait d’elle-même. Tout cela était bien trop facile. « Expulso » De quoi ? Helios n’eut pas le temps de se retourner. Un grand fracas et le noir total.

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Hestia courrait vers lui avec des larmes inondant son visage. Mais plus elle se rapprochait, plus elle semblait rajeunir. « Helioooooooooooooos, les Lutins de Cornouilles n’arrêtent pas de me tirer les cheveux ! » Le jeune homme se rapprocha avec un sourire amusé. « Tu sais qu’il ne faut pas s’approcher de leur cage. Mère n’a pas arrêté de nous le répéter… T’as mal ? » Mais la jeune fille qui arriva finalement à sa hauteur n’était pas Hestia, mais une très jeune Thalia, à peine plus âgé que lui. Il fixa ses mains, qui étaient celle d’un enfant sans comprendre. Où était-il ?! « Non ça va. Ils m’auront pas la prochaine fois… Tu m’aideras ? » Helios fut sorti de sa contemplation par les grands yeux noisette de sa cousine posés sur lui. Elle avait la main tendue, dans laquelle Helios tapa avec complicité. « Évidemment, ils sont fichus ces Lutins face à deux Carrow ! » Thalia le regarda bizarrement. « T’es pas un Carrow toi. Et moi non plus. Mais bon, moi j’ai choisi de partir alors que toi tu t’attaches… Carrow vous êtes réveillé ?! » Termina-t-elle avec une voix qui n’était plus la sienne.

« Carrow, vous êtes réveillé ? » Helios battit des cils avec la désagréable impression d’être passé sous le Poudlard Express. L’infirmière de Poudlard le regardait avec ses yeux de cocker absolument insupportables. « Vous nous avez fait une sacrée frousse Monsieur Carrow. Vous avez mal quelque part ? » Quelle question ridicule, il avait mal partout mais surtout au crâne. « Qu’est-ce… Qu’est-ce qui s’est passé ? » Il se souvenait de Thalia mais c’était forcément un rêve bizarre. Ou un souvenir lointain qu’importe. « Oh mon pauvre petit vous ne vous souvenez de rien ? » S’il demandait, ce n’était pas pour du beurre… On voyait bien pourquoi elle n’était qu’infirmière et n’avait jamais été medicomage celle-là. « Non. Ma tête me fait un mal de chien. » Il leva lentement sa main à sa tête et sentit un bandage. « Par la Sorcière Borgne… Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ? » . L’infirmière parut mal à l’aise. « Un fâcheux incident, très fâcheux incident en effet. » Il la regarda avec dédain. Ce n’était pas une réponse ça. On ne lui avait jamais appris à donner des informations précises à cette bonne femme ?! « Un peu plus de détail peut-être ? » Demanda-t-il avec un sarcasme non dissimulé. Sa tête lui faisait mal et le brouillard dans lequel il se trouvait l’empêchait de passer un peu de miel sur ses paroles acides. « Vous avez reçu un pot sur la tête. » Non mais c’était quoi cette description ? Ça ne tombait pas comme ça sur les têtes les pots ! Enfin sauf ceux ensorcelés du troisième étage mais bref. « Comment ? » Demanda Helios en détaillant chacune de ses syllabes comme s’il parlait à un enfant. « Une de vos petites camarades. Elle semble avoir perdu le contrôle de sa magie. Oh vous savez ça arrive. Je connais un jeune garçon comme ça qui… » Helios ne la laissa pas finir. Petit à petit, l’image de sa dispute avec Thalia revint et il laissa échapper un tonitruant : « OH LA COUREUSE DE REMPART ! » L’infirmière sembla choquée et le regarda comme un Strangulot sortit de l’eau. « C’est elle qui m’a fait ça ?! Oh la morue défraichie du Lac Noir. Elle va regretter ce geste, je vais la finir ! Elle va regretter ce jour autant sa fichue manie de se pavaner dans Poudlard. Elle va se bouffer les nageoires avec tout le désespoir que jevgegfhhdkh… » Les mots se perdirent dans la bouche d’Helios qui devint pâteuse. Il jeta un regard noir à l’infirmière qui le réendormissait. « Lààà jeune homme, il faut vous reposez, trop d’émotions d’un coup, ce n’est pas très bon pour vous. » Helios n’eut pas vraiment le temps d’insulter l’infirmière avant de replonger dans les brumes de son esprit, où il retrouva deux jeunes filles. Tous les trois commencèrent alors à courir dans un parc, le sourire aux lèvres et des aventures plein la tête.

Codage d’après Libella sur Graphiorum


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Don't wanna live as an untold story. Rather go out in a blaze of glory. I can't hear you, i don't fear you now. Wrapped in your regrets. What a waste of blood and sweat. × by lizzou.

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