Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Lumos Je rp en : #0099ff Mon allégeance : Neutre, quand bien même mes parents soient des Mangemorts.
Ven 21 Mai - 18:09
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Amber & tous les volontaires
You weren't afraid to face the devil.
Les temps étaient sombres et ce, tout particulièrement pour la famille Towsen. Cela faisait presque trois mois qu’une enquête avait été ouverte au sujet de la disparition de Thorfinn. Le père d’Amber et Tobias avait disparu dans des conditions étranges et nul semblait savoir où il était. Personne sauf ses deux enfants qui étaient liés à jamais par un secret. Lexi les avait également aidé à cacher le cadavre de leur père. Il fallait dire que Tobias avait seulement voulu aider sa sœur, qui subissait le sortilège du Doloris depuis plusieurs minutes déjà. Aucun d’eux n’avait souhaité la mort de Thorfinn, surtout à cause d’un futile choc sur une bibliothèque. Les deux enfants de la famille étaient dévastés de ce qu’ils avaient pu faire. Tourmentés et coupables étaient les deux maîtres mots. Ils étaient incapables de reprendre leur vie normale depuis le mois de juin.
Amber s’était totalement renfermée sur elle-même, alors qu’elle commençait tout juste à s’ouvrir au monde qui l’entourait. Elle n’avait plus donné signe de vie à qui que ce soit, au cours de l’été 2020. Pas même l’une de ses meilleures amies, Elise. Même forfait pour ses deux entraîneurs, William et Jaeden. Elle savait qu’elle aurait dû poursuivre les entraînements avec chacun d’entre eux, mais le cœur n’y était pas et elle s’était terrée dans sa chambre pour le restant de l’été. Elle se souvenait à peine du dernier jour où elle avait esquissé un sourire.
La rentrée ne lui avait pas fait le plus grand bien. Elle s’était montrée encore plus désagréable que d’habitude et déambulée seule dans les couloirs, en tentant d’ignorer les chuchotements au sujet de la disparition de leur père. Elle ne savait pas tellement ce qu’elle espérait, mais lorsqu’elle avait entendu que l’affaire était archivée pour le moment, un immense soulagement l’avait envahi.
Cet après-midi ensoleillé, à la fin du mois de septembre, ils avaient décidé d’organiser les obsèques de Thorfinn. Leur mère, Margaret, avait tout mis en œuvre pour accueillir les invités du mieux possible, juste après la cérémonie. Le manoir des Towsen était sombre depuis quelques mois et les quelques bouquets de fleurs qui étaient disposés dans les différentes pièces ne suffisaient pas à réchauffer l’ambiance maussade qui y régnait.
Alors que l’enterrement, sans le moindre corps, venait de s’achever, tous les invités qui le souhaitaient avaient transplané en direction de leur manoir. Amber, fidèle à ces derniers mois, était restée dans un coin de la pièce et ne parlait à personne. Elle n’avait aucune envie d’entamer la moindre conversation. Son père n’avait peut-être pas mérité un sort aussi terrible, mais il était la personne la plus atroce qu’elle n’ait jamais rencontré. Elle n’avait aucune envie de le plaindre ou le pleurer. S’il avait fait plus de bonnes actions au cours de sa vie, il n’en serait peut-être pas arrivé là.
Son regard émeraude parcourut la salle de réception et se déposa un instant sur son frère Tobias. Leur relation avait tellement changé depuis ce jour et tous les deux avaient fini par se renfermer. Ils n’avaient plus jamais discuté du jour du meurtre et c’était peut-être mieux ainsi. Sur ces brèves pensées, leur mère s’avança au milieu de la pièce et demanda l’attention des invités, pour entamer un discours, d’une voix tremblante.
— Nous vous remercions d’être ici, aujourd’hui. Thorfinn aurait… apprécié voir tout ce monde réunit en son nom… Il a peut-être disparu depuis trois mois, mais j’ai l’intime conviction que nous le retrouverons un jour… Même s’il n’est plus là pour continuer à se battre pour notre Cause, nous mènerons ce combat pour lui… Mais pour le moment, je vous invite à déguster les petits fours apportés par nos elfes de maison.
Margaret se retira et s’en alla discuter avec quelques mangemorts, laissant les invités vaguer à leurs occupations.
smoke as black as charcoal fills into our fragile lungs 'cause when our demons come dancing in the shadows to a game that can't be won. everyone gather around for a show
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Helios Carrow
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Lumos Je rp en : #009966 Mon allégeance : Mangemorts
Mar 1 Juin - 21:18
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RP ouvert
Manoir Towsen | Journée | Fin septembre 2020
Croiser Amber, Helios n’avait pas réussi cet exploit depuis plusieurs mois. La faute aux vacances scolaires, à ses missions avec les Mangemorts età la vie en général. Peut-être aussi par la faute d’Amber qui l’évitait plus encore que d’habitude. Certes, elle jouait à merveille la partition qu’ils avaient composé tous les deux pour ne pas voir leur amitié découverte mais tout de même. Pas un regard, pas un échange à la bibliothèque. Helios se sentait mal à l’aise en se disant qu’elle lui manquait. Plus encore maintenant qu’il commençait à s’accorder avec son point de vue sur certains points. Enfin surtout sur les questions de pureté du sang, lui-même n’étant plus tout à fait un « sang-pur ». Peut-être s’était-il dit qu’il pourrait aborder le sujet avec elle mais il n’avait jamais pu engager une conversation. Alors lorsque le carton d’invitations aux funérailles de Monsieur Towsen arriva au Manoir Carrow, Helios déglutit lentement en comprenant ce qui avait bien pu déprimer à ce point Amber. Perdre un père… Helios n’aurait pas vraiment su ce que cela faisait. Il venait à peine d’en découvrir un, il lui faudrait plus de temps pour s’attacher avant de se rendre compte de la possibilité tragique de le perdre.
Les Carrow, étant une vieille et grande famille Mangemort, avait bien évidemment été invitée à l’évènement. Helios n’arriva pas avec Meredith. Ils avaient rapidement évoqué le sujet et il ne savait pas si elle viendrait. Le costume impeccable, Helios s’était donc rendu à la cérémonie et avait reconnu de nombreux visages. Des Mangemorts bien sûr pour la plupart. Des hommes et des femmes éplorés par la perte d’un des leurs. « Un grand homme ». Des termes élogieux, des litanies, des larmes versées et des visages graves. Helios, coincé dans son costume étouffait presque devant tant de désespoir, vernis idiot d’une société aristocratique guindée. Le jeune homme le savait, la moitié de la salle était ravie, ou particulièrement indifférente à la perte de ce « grand homme ». Tous n’étaient que des avides qui ne voyaient dans cette disparition qu’une nouvelle opportunité de s’élever. Helios y comprit. Il reconnut la fratrie Towsen au premier rang, droits comme des i. Il serra la mâchoire et attendit la fin de la cérémonie.
Alors que la foule se dirigeait vers le Manoir Towsen, Helios leur emboîta le pas. Il transplana et atterrit à la réception. Le jeune homme se tenait distingué dans un coin de la pièce. Il remercia un serveur qui lui tendit une coupe et jeta un coup d’œil au buffet. Au moins il ne serait pas venu pour rien. La vieille Towsen prit la parole et Helios usa de son superbe masque de convenance pour ne pas lever les yeux au ciel. De ce que lui avait dit Amber et de ce qu’il avait entendu, Thorfinn Towsen était certes un homme puissant mais qui n’en avait rien à faire du reste de l’univers. Un instant, Helios fut reconnaissant à Meredith de lui avoir toujours témoigné une forme d’amour qui semblait absent de beaucoup des familles qu’il côtoyait. La mère Towsen finit enfin son discours qui sonnait faux et barbant. Thorfinn ? Retrouvé ? Une pointe de curiosité vint s’inviter. Il en était persuadé : quelqu’un à cette cérémonie savait ce qui s’était passé. Un fugace sourire passa sur son visage. Cette assemblée était belle et bien un regroupement de charognards.
Le silence disparut alors que les discussions reprenaient de plus belle. Entre les petits fours et les coupes de liquides alcoolisés, les tractations repartaient comme si de rien n’était, comme si la mort d’un homme ne pouvait pas arrêter les machinations des vivants. Helios but une gorgée de sa coupe sans réussir à déterminer de quoi il s’agissait. Un genre de champagne magique peut-être ? Il vit Amber dans un coin et soupira. Elle semblait à l’écart de l’agitation et il hésita à aller la voir. Tous les regards étaient tournés sur elle et Tobias. Aller lui parler ne ferait qu’inclure le Carrow dans cette attention. Certains pourraient se poser des questions. Mais après tout, il était normal de présenter ses condoléances à la famille non ?
Helios fendit la foule, et s’approcha de la demoiselle Towsen. Il la salua d’une petite révérence. « Miss Towsen. » Son visage était grave mais avenant. Il tentait de faire passer beaucoup de choses, trop qu’il ne pouvait pas dire, au travers de son regard azur. Qu’il s’inquiétait pour elle, qu’il était désolé de tout ce qu’elle vivait. Mais il n’utilisa que les formules classiques, celles réchauffés au cas où des oreilles trainaient. « La famille Carrow se joint à moi pour vous partager nos plus sincères condoléances. Nos chaleureuses pensées vous accompagnent dans cette douloureuse épreuve. » Il tourna le dos au reste de l’assistance et se sentit le besoin d‘ajouter à voix basse alors qu’il laissait transparaître un instant de l‘inquiétude : « Je suis vraiment désolée pour ce que tu traverses Amber. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas. » Il était sincère. Il espérait qu’elle le comprenne et qu’Amber ne le classerait pas avec tous ces hypocrites. Lui l’était un peu, après tout de Thorfinn Towsen, il n’en avait pas grand-chose à faire. Mais en ce qui concernait Amber, et dans une moindre mesure Tobias, il était véritablement inquiet.
Don't wanna live as an untold story. Rather go out in a blaze of glory. I can't hear you, i don't fear you now. Wrapped in your regrets. What a waste of blood and sweat. × by lizzou.
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Ven 4 Juin - 22:51
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La culpabilité ne l’avait pas lâché. Au fond il savait que ce n’était qu’un accident, qu’il n’avait fait que protéger sa sœur, mais Tobias n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’il avait tué son propre père. Le mangemort avait encore franchit un cap dans le mal. Tobias avait toujours vu les choses ainsi et pour lui tuer son père était quelque chose de bien plus grave que ce qu’il avait eu à faire plus tôt dans sa vie. Il avait toujours qu’un jour il se retrouverait devant la tombe de son père, mais jamais il n’aurait pensé que ce serait dans de tel circonstance. Pour se réconforté Tobias se répéter en boucle qu’il n’avait fait que protéger sa sœur, que sans lui elle serait peut-être morte. Mais une partie de lui en voulait à Amber. Elle n’avait pas été prudente, elle ne l’avait pas attendu et le résultat était là. Tobias avait tué Thorfinn et impliqué Lexi dans cette histoire. Encore une fois Tobias lui été très reconnaissant. Elle l’avait sauvé dans une situation plus qu’incertaine. Tobias avait eu pour seul réflexe d’appeler son ami. Ils avaient caché le corps ensemble. Il l’avait même très bien caché.
Ce jour-là, Tobias à habillé de noir. Son seul but donner bonne figure. Après tout maintenant il était l’homme de la maison maintenant. Le seul homme Towsen sur le continent. Il se devait de faire bonne figure. Son visage était fermé. Il avait passé l’été à éviter sa sœur. Au fond il lui en voulait un peu. Même si au fond il savait que le seul coupable dans cette histoire c’était Thorfinn. C’était lui l’agresseur. Mais Amber aurait pu éviter cette situation, elle aurait pu ne pas le provoquer. Et puis en plus de cela Tobias ne savait plus comment agir avec elle. Après tout elle n’avait vu tuer son propre père, peut-être qu’elle aussi lui en voulais ?
Tobias n’avait pas simplement évité sa sœur cet été. Il avait aussi mis à l’écart sa fiancée de cette histoire. Après tout il ne voulait pas la mêler à cela. Après tout elle le haïssait déjà avant ce meurtre, comment la vorait-elle si Eponine apprenait cela elle le dénoncerait sans aucun doute possible. Voilà un nouveau secret dans son couple même pas encore formé. Mais Tobias n’en avait pas grand-chose à faire là seul chose qu’il voulait c’était que cette histoire se tasse.
Le mangemort avait pris auprès de sa mère un rôle bien différent. Il l’avait réconforté et rassuré, alors que Tobias savait pertinemment qu’il n’y avait aucun espoir que cet homme soit en vie. Mais Tobias n’était plus en enfant, il devait prendre son rôle au sérieux. Maintenant qu’il était là, devant la tombe de son père, il écoutait, le visage fermé les paroles de sa mère. Il avait été difficile de la convaincre de faire cet enterrement, mais ils avaient fini par réussir. Ça aller leur faire du bien, c’était un moyen de passer à autre chose. Même si cela allait le hanter toute sa vie, Tobias irait de l’avant. Il ne laisserait pas son père lui pourrir sa vie comme il avait put le faire de son vivant.
Après le départ de Margaret, Tobias resta un instant fixé sur la tombe vide de son père. C’était tellement malsain d’être ici alors même qu’il était le meurtrier de Thorfinn. Il aurait aimé ne sentir aucun remord mais ce n’était pas le cas. Il avait tout fait pour qu’il n’est jamais à arrivé à de tel extrémité mais Torfinn ne lui avait pas laissé le choix. Tobias avait même peut-être trop attendu. S’il avait écouté Lexi et l’aurait laissé s’occuper de tout ça, les choses auraient été moins compliqué pour tout le monde. Mais le mal était fait et maintenant Tobias devait assurer. Sa mère était désormais seul et Tobias devait s’occuper d’elle. Au loin Tobias aperçu sa fiancée, mais il se décida à ne pas la déranger tout de suite et se dirigea vers son meilleur ami. Darius était là pour lui, comme il l’avait toujours été. Tobias jeta un coup d’œil à sa sœur. Elle était en compagnie du jeune Carrow. Tobias espéra qu’il ne la dérangeait pas mais après tout elle était grande et savait se débrouiller seul. Elle laissa donc Amber avec le jeune homme et retourna son attention vers divers invités qui venait présenter leur condoléance. S’il savait quel genre de père était Thorfin il ne serait pas aussi désolée. Sa mère été une bonne chose pour cette famille. C’est ce que se répéter Tobias en boucle. Une fois arrivé à Darius, Tobias le salua. Il ne devrait peut-être pas se montrer dans ce genre de réunion avec un sang mêlé mais aujourd’hui il n’en avait pas grand-chose à faire tout ce qu’il voulait c’était le soutien de son ami.
code par EXORDIUM. | Images par Oblivion
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Sam 5 Juin - 11:58
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« Rest in peace »
L’air suffocant embaumant la pièce se greffa à la lourde atmosphère des lieux. Trois mois, durant lesquels la progéniture Towsen s’était affalée malgré elle dans les affres de la solitude voire de la culpabilité. Trois mois durant lesquels Darius s’était affairé à la tâche ardue et constante de soutenir son meilleur ami et de lui prêter l’épaule des confidences. Car Tobias lui avait légué ses noirs secrets comme un axiome ; le patricide n’avait été ni un choix, ni une option, ni même une intention délibérée. Cela s’était passé ainsi, dans sa volonté de protéger la cadette et, avec elle, la souffrance de s’auto-proclamer meurtrier. Darius avait ainsi été convié à la cérémonie en dépit de la nature décriée de son sang ; et comme à l’accoutumée, il avait opté pour le détail vestimentaire sobre et de belle envergure. D’avantage de noir néanmoins, une cravate nouée fermement autour du cou, et un faciès des modestes empathies seyant bien à l’instant. Il avait embrassé la pièce de son regard fauve, détaillant certaines personnes plus que d’autres. Sa pupille se figea d’abord sur Amber, la mine vitreuse et le regard absent, en compagnie du jeune Carrow. Hélas même accompagnée, la jeune fille ne semblait prompte à décocher un mot - et ce mutisme ne lui paraissait guère nouveau puisque Darius et la jeune femme ne s’étaient plus adressé la parole depuis juin. Pas d’esclandre ni de disputes inutiles, simplement la capacité de Amber à se lover dans le giron de la solitude face à ce drame pouvant amorcer bien des traumas.
Puis la silhouette de Tobias venant à lui l’arracha de sa léthargie. Darius saisit au vol le regard timoré voire incommodé de l’aîné pour sa cadette sans piper mot, l’accueillit d’une accolade franche et ferme. D’une main rapprochant sa nuque, Darius ouvrit ses bras râblés tel un albatros et tapa avec vigueur sur ses épaules sans mot dire. La parole absente mais les esprits liés, il leur était inutile de s’avachir dans des laïus interminables. Ainsi restèrent-t-ils côte à côte de longs instants sans se parler, jusqu’à ce que Darius ne finisse par lui prodiguer conseil. « Tu devrais aller la voir. » Pause mutique. « Ta soeur. Pas besoin d’échanger de longs discours avec elle si vous n’en avez pas l’envie. Mais simplement être près d’elle, ça lui fera du bien. » Il avait parlé avec la voix de la maturité, moment rare essentiellement observable dans le cadre de son travail. Mais Darius se souvenait de la perte douloureuse de sa mère, unique parent l’abandonnant alors à son jeune âge, et de combien il aurait aimé sentir le soutien infaillible d’un être proche de son sang. Quand bien même la situation demeurait différente.
(c) DΛNDELION
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Sam 5 Juin - 18:32
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Fin septembre 2020.
Je n’aimais pas cela, mais il fallait le faire. Préserver l’image, sauver les apparences… Feindre la tristesse et la compassion alors qu’au fond de moi, je trouvais que c’était plutôt une très bonne chose pour Tobias et Amber que de se retrouver désormais libérés de l’emprise d’un père qui n’avait fait des enfants que pour les utiliser comme des pions… Mais nos familles étaient amies depuis des années. Nos femmes s’entendaient à merveille et je ne pouvais pas faire d’esclandre dans une cérémonie aussi importante. J’avais donc fait tout ce qu’il fallait, dans les règles et le respect des convenances. De la tenue vestimentaire, un costume trois pièces, noir, agrémenté d’une chemise d’un blanc immaculé et d’une cravate aussi noire que le jais, aux souliers impeccables, en passant par la coiffure sobre à souhait…
Il était heureux que je n’aie pas à compter l’élaboration et la déclamation d’un discours parmi les obligations d’usage. Nos familles étaient proches, certes, mais cela ne signifiait rien d’autre que la nécessité que je sois là, avec d’autres, pour marquer ma sympathie et mon soutien à Margaret et aux enfants. J’ignorais si Elianor allait venir. Son amitié avec Margaret justifiait amplement sa présence, mais si elle préférait ne pas mes croiser, peut-être qu’elle éviterait le bain de foule… Ma présence allait peut-être priver Margaret de celle de son amie de longue date. C’était peut-être un peu égoïste de ma part, mais j’avais ressenti le besoin, en quelque sorte, d’être là pour soutenir mon ancien apprenti et sa petite sœur. Parce que depuis que je savais ce qu’ils avaient connu et enduré, j’avais essayé de leur offrir ce que leur père ne daignait pas songer leur apporter. J’aurais sans doute aimé avoir avec mon fils le genre de complicité que je partageais avec Tobias. Le jeune homme avait tellement grandi, tellement changé… parfois, j’oubliais qu’il n’était pas mon fils et que c’était un homme, qu’il n’avait plus besoin de moi… J’étais attaché à lui comme à la chair de ma chair, c’était un fait. Quant à Amber… Nous avions eu des différends, mais nous avions aussi partagé des projets véritables, des moments précieux, juste elle et moi, et si j’avais pu être certain de ne pas tout gâcher, j’aurais pu, aussi, me comporter avec elle comme je le faisais avec son frère. Mais ses propos, quelques mois plus tôt, me restaient toujours en tête… Quand elle m’avait fait part de ce mariage arrangé, de ses craintes, de ce qu’elle rêvait pour son avenir… Et, surtout, quand elle m’avait fait comprendre, à demi-mots, que son idéal masculin, au fond, cela pouvait très bien être… moi.
Les funérailles se passèrent comme on pouvait l’imaginer. Le fait que le cercueil soit vide ne constituait pas un frein en soi et tout le monde rendit hommage à la mémoire du disparu. Moi aussi, bien sûr, puisque tout cela était nécessaire. Je déposais, à l’instar des autres proches de la famille, une rose sur la sépulture. Un geste symbolique, bien que j’eusse sans doute aimé pouvoir confronter Thorfinn et lui sortir ses quatre vérités si l’occasion m’en avait été donnée.
Après cela, comme le voulait la tradition, il y avait une sorte de réception organisée au manoir Towsen. Le genre d’organisation qui avait dû permettre à Margaret de garder les pieds sur terre et de ne pas trop se morfondre. Il y avait là un tas de sorciers, issus de familles plus ou moins connues, plus ou moins renommées… Mes arrière-petits-cousins, descendants des Selwyn, bien sûr, des mangemorts, évidemment, et des sorciers curieux, peut-être aussi. Je remarquais Helios, bien sûr, il devait certainement être là pour éviter à sa mère d’avoir à se déplacer… à moins qu’elle ne prévoie de venir plus tard ? si c’était le cas, j’avais tout intérêt à me trouver un endroit un peu reculé pour ne pas avoir à la retrouver en public, si nous étions amenés à nous croiser dans un contexte non professionnel… ce qui arrivait plutôt rarement depuis notre rupture. Je ne cherchais pas à provoquer les rencontres, que du contraire. J’en voulais à Meredith pour ses mensonges et je n’arrivais, pour le moment, pas à lui pardonner ça. Comment une mère pouvait-elle cacher à son fils l’identité de son père ? et comment avait-elle pu me mentir, à moi aussi, alors qu’elle jurait par tous les grands mages que je faisais partie de ses meilleurs amis ? Quelle mascarade !
J’étais venu avec ma fille. Libérée de Poudlard pour l’occasion. Ce n’était pas très compliqué de justifier son absence par un événement qui rassemblait autant de sorciers dont les patronymes étaient connus de tous. Septima s’entendait bien avec Amber et l’avait prise, j’en avais l’impression, comme modèle, un peu comme la grande sœur qu’elle n’avait jamais eue.
Protocole oblige, ce fut d’abord à Margaret que je présentais mes condoléances. Dans le sens premier du terme, cette idée de « souffrir avec elle » de cette disparition. Je comprenais sa douleur, au fond, et il me semblait que le pire, c’était sans doute l’incertitude dans laquelle elle devait se trouver… ne pas savoir si son mari allait un jour revenir, c’était une chose bien pire, peut-être, que la certitude de le savoir en paix.
« Tu peux compter sur nous, Margaret. » Je lui avais pris la main, en un geste de soutien. « Nous serons là. »
Alexis Fawley
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Dim 6 Juin - 22:10
► Octobre 2020, Manoir Towsen || Je plaide coupable
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Famille Towsen et partisans
Il s’est passé des mois depuis l’appel à l’aide de Tobias. Cette soirée-là reste à jamais gravée dans ta mémoire comme celle où Tobias a tout fait foirer. Non pas que tu n’estimes pas que le paternel Towsen ne méritait pas de mourir, ça non. Ton amitié avec le jeune mangemort et les confidences qu’il t’a faites en début d’année ont suffi pour que tu aies envie d’assassiner le vieux toi-même. Si cela avait été toi, cela aurait été fait proprement, méthodiquement, intelligemment avec la froideur qu’on te connaît, avec la maîtrise dont tu sais si bien faire preuve. Mais Tobias n’a pas pu en faire autant cette fois parce qu’il était trop impliqué, trop d’affects, trop d’émotions : l’angoisse, la peur de perdre Amber lui a fait perdre tous ses esprits et tout son contrôle. Tu as dû rattraper ses conneries. Depuis, vous êtes impliqués tous les trois dans ce mensonge incroyablement difficile à porter pour Tobias et Amber. Pour toi, c’est différent : tu as fait ce qu’il te semble être le mieux pour ton meilleur ami, peu importe les conséquences et tu n’as strictement aucun remord à avoir fait disparaître le corps. Tu sais pourquoi Tobias t’a appelé toi. Il savait ce que tu pourrais faire, il savait que tu pourrais te débarrasser le cadavre sans poser de question d’une part et sans laisser de trace d’autre part. En tant que cheffe de service de médicomagie légale, cela n’a effectivement pas été très compliqué. Le tout maintenant, c’est d’être certain qu’aucun ne craquera sous la pression. Tu n’as absolument aucun doute sur le fait que Tobias ne dira rien. Mais sa sœur ? Tu connais mal Amber et ce que Tobias t’avait dit d’elle avant le meurtre de leur père ne t’avait pas franchement rassuré. Mais tu t’es mouillée pour cette famille, tu t’es mouillée pour eux et la seule chose que tu espères, c’est que vous emporterez ce secret dans votre tombe.
Toute de noire vêtue, tu réajustes ta coiffure en essayant de discipliner ta chevelure de feu et tu transplanes non loin du Manoir Towsen. La foule est déjà bien présente pour venir enterrer un véritable connard. Car c’est ainsi que tu le définies. Si tu viens ici, ce n’est certainement pas pour pleurer la mort d’un homme qui a pu faire ce qu’il a fait à ses enfants. Tu n’es là que pour Tobias, que pour lui. Parce qu’il est ton meilleur ami, parce qu’il a toujours été là pour toi en toutes circonstances et que tu te dois de l’épauler dans ce moment extrêmement difficile. Tu balayes des yeux et tu reconnais de nombreux politiques, de nombreuses têtes connues, des membres des 28 familles de Sang-Pur, prêts à montrer à Margaret Towsen tout le prétendu soutien sous couvert d’en avoir strictement rien à foutre. Il est même probable que certains invités ne soient là que pour les rafraichissements. Tu es attirée par la voix de Margaret mais tu n’écoutes que d’une oreille distraite : ce discours est ridicule. « Mais j’ai l’intime conviction que nous le retrouverons un jour. » Tu réprimes un sourire. Étant donné où il est, cela t’étonnerait beaucoup. Jamais on ne retrouvera le corps. Après ces quelques paroles, les conversations reprennent et tu cherches ton ami. Tu passes devant Ombrage et tu lui offres un hochement de tête poli. Vous ne vous étiez pas revus depuis votre mésaventure à l’hôpital mais tu n’es pas étonnée de le voir ici. Ton regard est brusquement attiré par la chevelure atypique d’Hélios qui échange avec la jeune Amber ; tu te promets d’aller les saluer tout deux plus tard. Tu continues d’arpenter la foule et c’est en reconnaissant la silhouette longiligne de Darius que tu trouves enfin celui pour qui tu es là. Tu arrives à la hauteur des deux hommes pile au moment où Darius suggère que Tobias aille retrouver sa sœur. Tu ajoutes : « Et cela te ferait du bien à toi aussi. » glisses-tu, t’impliquant dans leur conversation sans faux semblant. Vous n’avez pas besoin de ça entre vous : tu as toujours eu l’habitude d’aller droit au but. Tu places ta main sur l’avant-bras de Tobias d’un geste tendre et amical, souhaitant lui offrir tout ton soutien même s’il l’a déjà depuis des semaines. Tu te tournes vers Darius : est-ce que Tobias l’a informé que Papa Towsen n’avait pas vraiment disparu ? Tu espère que non. Non pas que tu n’aies pas confiance en lui, au contraire, mais un secret bien gardé est un secret que personne ne sait. C’est bien connu.
Thorfinn avait disparu. Qu’est-ce que je faisais le matin du mois d’août où j’avais entendu cette nouvelle ? Je crois que je prenais tranquillement le petit-déjeuner lisant la Gazette du Sorcier pour tout article parlant de moi et de Potion’s Brewing Master. Peut-être même que j’imaginais lire, sur ces lignes encrées, mes ennemis enfin morts assassinés ou de manière bien moins noble et évidemment agacé de ne pas l’avoir fait moi-même. Et j’avais ris. J’avais ris à en perdre la raison et à ne plus être capable de respirer. Thorfinn avait disparu ! C’était risible. C’était inattendu. En tout cas, ça expliquait pourquoi il n’avait pas répondu à mes deux dernières lettres. Mais il fichait quoi ce troll ?
- Ce troll a sûrement été capturé par le Blood Circle. Ça m’aurait agacé de devoir organiser un sauvetage, mais s’il avait fallu le faire …
Chuchotais-je à Heaven alors que nous remontâmes, les bras entrelacés, l’allée menant au manoir Towsen. À contrecœur, je me tenais plus solidement à son bras pour cause de ma fatigue et de mes vertiges étranges depuis un moment. Aussi noble que moi, mon héritier nous suivait. Nous portions tous les trois le noir. Alors que mon fils et moi nous nous vêtions d’un costume entièrement noir, Heaven avait opté pour une robe, de la même teinte, sobre aux manches longues et cintrée à la taille. Nous entrâmes finalement dans le manoir sombre et froid … Et je ne parlais pas du climat.
- C’était d’une limpidité qu’un homme est mort ici …
M’enquis-je ouvertement dans un sourire en coin alors qu’un coup de coude me fracassait les côtes du côté gauche. Heaven me faisait aussitôt taire alors que Margaret Towsen, ne semblant pas avoir entendu, commençait à parler remerciant tout le monde d’être là, complimentant ce cher ami décédé et stipulant qu’on le retrouverait un jour. Je ne pus, alors, pas pu m’empêcher d’hausser des yeux et croire que pour ça, ce n’était plus possible : il était mort. Les Moldus ne gardaient pas de prisonnier aussi longtemps.
Je levais le regard vers les enfants Towsen dont j’avais eu mon lot de problèmes avec eux jusqu’en avril dernier. M’empêchant de m’endormir, je forçais mon esprit à rester éveiller en pensant à la colère m’ayant enivrée cinq mois plus tôt. Futile, broutille qui m’avait fait échanger ma place au sommet de l’image Mangemort avec Tobias Towsen ! Aucun d’eux ne pleurait, aucun d’eux ne semblaient émettre une émotion. Ils semblaient aussi froids qu’un crapaud dans un bloc de glace. En tout cas, Tobias qui détestait son père, le voilà servit.
Alors que tous allaient donner leurs condoléances aux Towsen, je tardais un peu soupirant de manière lasse n’ayant que pour seule envie aller prendre un verre chez moi et me vautrer dans un canapé. Heaven me força finalement à me lever et nous nous dirigions vers Margaret.
Subitement, cela me frappa. Et si Thorfinn avait été tué par son fils ? Ce n’était pas impossible. Non, non, non ! Nous ne savions rien de la disparition. Thorfinn faisait souvent mission avec moi, mais sinon jamais seul : il était idiot, mais pas téméraire. Pire ! Peut-être que Tobias voulu me nuire une fois de plus en se débarrassant de mon ami. Peut-être avait-il souhaité éliminer l’un de mes alliés pour diminuer mon influence au sein des Mangemorts, auprès de l’Augurey.
Néanmoins mes pensées, mes pas avaient continué à avancer me trouvant maintenant devant Margaret que je saluais d’un respectueux hochement de tête. J’ajoutais ensuite quelques mots à cette femme que je connaissais bien.
- Toutes mes condoléances à vous Margaret souriais-je poliment. Je vous promets que nous finirons par retrouver Thorfinn mort ou vif.
Je terminais les derniers mots dans un murmure tout en portant un regard discret sur Tobias. Je continuais, ainsi, mon chemin jusqu’à revenir à la chaise, exténué. J’avais laissé Heaven discuter et consoler son amie Margaret.
KoalaVolant
Silence
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.
Kesabel Greyback
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Sam 3 Juil - 17:58
Go rest high on that mountain.
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After every hit we take — I hate everything about you, why do I love you ? You hate everything about me, why do you love me ?
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Il s’est passé des mois depuis l’appel à l’aide de Tobias. Cette soirée-là reste à jamais gravée dans ta mémoire comme celle où Tobias a tout fait foirer. Non pas que tu n’estimes pas que le paternel Towsen ne méritait pas de mourir, ça non. Ton amitié avec le jeune mangemort et les confidences qu’il t’a faites en début d’année ont suffi pour que tu aies envie d’assassiner le vieux toi-même. Si cela avait été toi, cela aurait été fait proprement, méthodiquement, intelligemment avec la froideur qu’on te connaît, avec la maîtrise dont tu sais si bien faire preuve. Mais Tobias n’a pas pu en faire autant cette fois parce qu’il était trop impliqué, trop d’affects, trop d’émotions : l’angoisse, la peur de perdre Amber lui a fait perdre tous ses esprits et tout son contrôle. Tu as dû rattraper ses conneries. Depuis, vous êtes impliqués tous les trois dans ce mensonge incroyablement difficile à porter pour Tobias et Amber. Pour toi, c’est différent : tu as fait ce qu’il te semble être le mieux pour ton meilleur ami, peu importe les conséquences et tu n’as strictement aucun remord à avoir fait disparaître le corps. Tu sais pourquoi Tobias t’a appelé toi. Il savait ce que tu pourrais faire, il savait que tu pourrais te débarrasser le cadavre sans poser de question d’une part et sans laisser de trace d’autre part. En tant que cheffe de service de médicomagie légale, cela n’a effectivement pas été très compliqué. Le tout maintenant, c’est d’être certain qu’aucun ne craquera sous la pression. Tu n’as absolument aucun doute sur le fait que Tobias ne dira rien. Mais sa sœur ? Tu connais mal Amber et ce que Tobias t’avait dit d’elle avant le meurtre de leur père ne t’avait pas franchement rassuré. Mais tu t’es mouillée pour cette famille, tu t’es mouillée pour eux et la seule chose que tu espères, c’est que vous emporterez ce secret dans votre tombe. 
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