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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Tu entendras sa voix, comme un cri au fond de toi ✘ Soledad :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Kesabel Greyback
Kesabel Greyback
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Sam 16 Jan - 18:24

Soledad et Kesabel
⚜ Tu entendras sa voix, comme un cri au fond de toi  ⚜

Plusieurs jours que tu n’avais plus de nouvelles. Elle qui avait tendance à ramener son cul partout et à donner son avis sans même qu’on l’ait demandé ne donnait plus un seul signe de vie. Oh bien sûr, le lien était assez simple à faire. Depuis que vous aviez couché ensemble, elle avait tout bonnement disparu. Bon. Pas que tu étais du genre à t’inquiéter pour les nanas qui se glissaient entre tes bras l’espace d’une nuit mais tu devais reconnaître que son absence n’était pas normale. Elle te fuyait ? Elle avait honte de ce que vous aviez fait ? Tu pensais qu’elle était pourtant du genre à assumer. Mais au bout d’une semaine sans que personne n’ait de nouvelles, tu finissais réellement par te demander ce qui lui arrivait. Après tout, elle faisait partie de ta meute et c’était ton rôle de t’inquiéter pour les membres qui la composait, non ? Alors que la pleine lune approchait, tu te décidais à la retrouver. C’est qu’elle avait un petit merdeux dont elle devait s’occuper et dont la transformation arrivait à grand pas. Elle n’avait pas intérêt à se défiler. C’était la clé pour ouvrir la porte lui donnant accès définitivement à la meute. Mais si elle s’était fait la malle...

Alors que tu étais chez toi, il y avait bien une idée qui te traversait l’esprit. Tu ne connaissais personne en dehors de la meute qui fréquentait la Whitefield. Tu savais évidement qu’elle allait à Poudlard, à l’université, mais tu n’avais jamais vu sa vie en dehors la meute. Mais il y avait une odeur que tu connaissais qui flottait régulièrement sur elle. Une fragrance qui faisait parti de ton passé. Elle appartenait à une personne qui avait connu l’ancien Kesabel. Une facette de ta personne qui n’existait plus. Lorsque tu l’avais croisée, cette nuit là alors que c’était l’anniversaire de ta sœur décédée, tu avais été particulièrement acide avec elle. Il n’empêchait que tu avais eu son odeur marqué dans ton esprit. Un parfum qui tu avais senti de façon récurrente sur Maxime. Assez pour te faire dire qu’elle la voyait de façon quasi-quotidienne. Elles étaient donc proches... Tu n’avais que c’était idée qui t’avait traversée l’esprit pour tenter d’avoir de ses nouvelles. Dans le fond ça t’agaçais qu’elle ait pris la poudre d’escampette. Qu’est-ce qu’elle n’avait pas compris dans le principe de meute ? Le but s’était de rester ensemble. De se retrouver régulièrement autour d’un même but. Disparaître sans donner de nouvelles aussi longtemps, ce n’était même pas admissible. Il y avait un tout cumulé qui te rendait dingue avec cette nana. Elle te défiait en permanence. Elle voulait faire partie de ta meute mais arrivait à peine à se plier à vos règles. Et à la moindre contrariété elle se tirait sans donner de nouvelles. Encore une fois, elle mettait à mal ton rôle d’alpha au sein de la meute. Elle ne jouait pas le jeu et tu allais finir par passer pour un con à cause d’elle.

Tu prenais ton manteau et décidait de transplaner jusqu’à la boutique de la jeune femme. Tu savais qu’elle en tenait une d’artefacts sorciers en tout genre. Tu te retrouvais rapidement devant et en passait le seuil. Ton regard se posa sur les étagères et tu observais rapidement les lieux. Vu l’heure, il n’y avait personne. Parfait. Tu te tournais vers la porte d’entrée et du bout des doigts tu inversais l’écriteau sur la porte. Ce dernier affichait à présent depuis l’extérieur le mot fermé. Tu t’avançais vers le comptoir en attendant que la Mexicaine vienne te rejoindre. Tu avais vaguement entendu un j’arrive au loin. Elle semblait être dans sa réserve. Tu appuyais tes avants bras sur le comptoir restant silencieux jusqu’à son arrivée. Tes obsidiennes sombres se glissèrent dans les siennes alors qu’elle se montrait enfin. Si un sourire éclairait jusqu’à présent son visage si solaire, il sembla se faner dès qu’elle t’aperçue. « Bonsoir Soledad. » Finissais-tu par dire. En l’attendant, tu avais clairement senti l’odeur de Maxime partout en ces lieux. Il y avait de fortes chances pour qu’elle soit encore venue il y a peu de temps.Tu savais qu’elle avait un emplois en parallèle de ses études. Était-ce ici ? Cela semblait logique au vu des indices que tu découvrais petit à petit. Mais elle n’était plus là. Son parfum était trop léger. Et il n’avait senti la présence d’un autre peur coeur battant dans la boutique. Tes doigts tapotèrent quelques secondes sur le comptoir avant que tu ne reprennes la paroles. « Je suis à la recherche de Maxime. Pourrais-tu me dire où la trouver ? » À dire vrai, si pour l’instant tu restais le plus possible courtois, tu risquais de t’énerver assez rapidement si Soledad n’y mettait pas du sien. Oh tu voyais déjà les questions poindre dans l’esprit de la jeune femme. Pourquoi étant le mot principal de ces interrogations.... Quant à lui répondre, c’était une autre histoire.
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Ven 19 Fév - 23:38




Tu entendras sa voix
comme un cri au fond de toi
Soledad ☽ ☾ Kesabel


Plus les jours passaient, et plus la nervosité gagnait Soledad. La veille, un hibou grand duc, à l’air terriblement sérieux -comparé à Samba et son énergie- était venu lui apporter une lettre. Lorsqu’elle avait retourné la missive, Soledad s’était trouvée face au sceau officiel du Ministère de la magie. Elle avait eu beau s’y préparer des jours durant, et s’appliquer à se convaincre qu’elle était sûre d’elle et de sa démarche, elle n’avait pu empêcher une bouffée d’appréhension de l’envahir. Enfin. Ses prunelles avaient parcouru la lettre avec avidité. Le dossier qu’elle avait été remplir dans les locaux du Ministère pour devenir sorcière accréditée auprès des familles de moldus avec un enfant sorcier avait été traité. Elle avait été submergée par un mélange de joie et d’anxiété en découvrant sur le parchemin que son dossier avait été étudié et accepté. Elle en avait presque sautillé de joie dans son appartement, mais elle s’était efforcée de prendre sur elle pour rester concentrée. Ce n’était pas la seule information que contenait la missive. La validation de son dossier n’était que la première étape, on lui annonçait qu’elle était convoquée au Ministère la semaine suivante afin de passer un entretien et qu’une visite serait également réalisée sur le lieu qu’elle comptait utiliser pour rencontrer les familles. Ce dernier point ne l’inquiétait pas vraiment, l’aménagement de l’ancien local du Witches Bazaar moldu était terminé depuis trois jours à peine et la sorcière était pleinement satisfaite du résultat. Il y avait encore quelques petites choses à arranger, mais Bianca et elle avaient fait un travail formidable. La pièce était accueillante et chaleureuse, meublée de fauteuils douillets et décorée avec soin. Soledad ne se posait pas trop de question à propos de son local, d’autant plus qu’elle savait que les sorciers du Ministère viendraient eux même apposer tous les sortilèges de sécurité nécessaires pour rendre les lieux sûrs, pour les moldus mais aussi pour elle.

Ce qui la rendait un peu plus nerveuse, c’était la perspective de son entretien au Ministère. Oh, Soledad savait bien qu’elle n’avait pas de réelle raison de s’inquiéter, elle n’avait rien à se reprocher et ses intentions étaient parfaitement louables. Si elle se proposait comme sorcière accréditée c’était parce qu’elle croyait sincèrement que ce programme pouvait apporter beaucoup de bien aux familles et aux enfants concernés. Elle savait qu’elle serait bonne dans ce rôle, elle le sentait et ses proches le lui avaient assuré, mais il y avait toujours cette petite part d’elle qui ne pouvait s’empêcher de douter. Et si elle répondait à côté de la plaque à une question ? Et si elle ne parvenait pas à trouver les bons mots pour expliquer ses intentions ? Et si son enthousiasme passait pour de la frivolité ? Et si ? Et si ? Des tas de questions tournaient dans la tête de la mexicaine, et elle avait beau être assurée de sa démarche, elle ne parvenait jamais à les faire totalement taire. Elle le savait, le Ministère n’hésiterait pas à chercher la petite bête pour l’évaluer et même à utiliser du veritaserum si ça leur paraissait nécessaire. Quelle soit de bonne foi ou non, Soledad trouvait ces perspectives impressionnantes. Mais, il fallait dire que vu la guerre ouverte qui existait entre les moldus et les sorciers, ce programme n’était pas à prendre à la légère. Le Conseil d’Administration comptait dessus pour prouver aux familles moldus que les sorciers n’étaient pas des monstres et essayer de se faire quelques alliés parmi les personnes sans pouvoirs. Autant dire que les sorciers qui prenaient part à tout ça avaient intérêt à ne pas se louper. Le Ministère avait beau leur accorder leur confiance, ça mettait tout de même un sacré poids sur leurs épaules. Soledad avait beau être habituée à guider des moldus dans le monde sorcier, c’était ce que sa propre famille avait fait avec les Tallec lorsqu’ils avaient découvert que Ludivine était une sorcière, à ce moment là personne ne surveillait ce qu’elle faisait. Là, ça allait être différent elle le savait, c’était une sacrée responsabilité qu’elle s’apprêtait à endosser, et si elle se savait prête à l’assumer, ça restait impressionnant.

Alors, plus le jour de ce fameux entretien approchait, plus Soledad se sentait anxieuse. Elle avait beau se dire que tout se passerait bien, qu’elle avait les meilleures intentions du monde pour argument, elle ne pouvait s’en empêcher. Elle voulait juste que tout ça soit derrière elle pour qu’elle puisse enfin respirer un peu et surtout se projeter dans ce nouveau rôle. Et puis, il y avait aussi la perspective de la visite d’un sorcier du Ministère. Si elle avait été informée de cette future visite, elle avait bien noté qu’aucune date ne lui avait donnée. Il s’agirait sans doute d’une visite surprise, certainement destinée à éviter que les sorciers ne puissent se préparer et tromper le Ministère. Soledad n’avait aucun souci à se faire, tout était prêt, mais ça la forçait à se tenir constamment prête. L’agent du Ministère pouvait pousser la porte du Witches Bazaar à n’importe quel moment et ça ne l’aidait pas vraiment à se détendre. A chaque nouvelle personne qui entrait dans la boutique, la mexicaine ne pouvait s’empêcher de se poser la question. Ce fut donc tout naturellement ce qu’elle cru lorsque le carillon de l’entrée retentit alors qu’elle se trouvait dans la réserve. Les yeux rivés sur l’énorme livre de compte où elle notait tous les arrivages de ses produits consommables elle lança un « J’arrive ! » chantant pour le nouvel arrivant. Ne préférant pas faire attendre le client, surtout au cas où il s’agirait d’un de ces fameux agents du Ministère de la magie, Soledad embarqua son livre encore ouvert avec elle pour retourner dans la partie boutique du Bazaar. Elle se figea cependant sur le pas de la porte quand son regard tomba directement dans celui du sorcier qui l’attendait. Oh, non il ne s’agissait pas d’un envoyé du Ministère mais elle ne savait pas si elle devait s’en réjouir ou pas. Parce que devant elle se tenait son ancien ami, celui qu’elle n’avait pas vu depuis des mois suite à leur dernière rencontre fortuite, Kesabel.

Soledad sentit son sourire vaciller sur ses lèvres. Soudainement sa nervosité prenait une toute autre nature. « Bonsoir Soledad. » Machinalement, les prunelles de la mexicaine se portèrent derrière le sorcier pour fouiller du regard l’espace de la boutique. Pas un bruit, pas une présence, ils étaient seuls et elle ignorait si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Elle n’aurait su le dire, tout comme elle n’aurait su dire s’il était ressorti de leur dernière rencontre avec un peu plus d’empathie à son égard ou bien d’antipathie. Avec Kesabel Greyback c’était le genre de chose qu’il était important de savoir. Soledad savait que ça pouvait tout faire basculer. « Kesabel... » Elle arracha ses prunelles à leur contemplation de la boutique pour les reporter sur lui. « Bonsoir. » Compléta-t-elle calmement. Elle ignorait pourquoi il était là. Peut-être était-il simplement venu en tant que client, après tout ce n’était pas une idée complètement impossible. Pourtant une petite voix dans la tête de la voyante lui soufflait que cette explication était bien trop simple. Kesabel n’ignorait certainement pas l’existence du Witches Bazaar et pourtant c’était la première fois qu’il y mettait les pieds. Soledad ne pu retenir un froncement de sourcils lorsqu’elle s’aperçu que le petit panneau sur la porte de la boutique avait été retourné. Elle le fixa une seconde sans comprendre, ce n’était pas elle qui l’avait mis ainsi, même si l’après midi touchait tranquillement à sa fin l’heure de fermeture de la boutique n’était pas encore arrivée et elle n’avait pas pour habitude de raccourcir ses journées de travail. Or, le panneau affichait désormais « fermé ». Elle prit une profonde inspiration en comprenant que c’était l’œuvre de Kesabel. S’il cherchait à faire passer un message aux futurs clients, Soledad avait l’impression qu’il lui en adressait un à elle aussi. Un message qu’elle ne trouvait pas particulièrement rassurant.

Elle sortit de sa contemplation de la porte en entendant Kesabel taper du bout des doigts sur le comptoir. Elle observa un instant ses mains, notant là un signe d’impatience possiblement involontaire, avant de relever les yeux vers lui. « Je suis à la recherche de Maxime. Pourrais-tu me dire où la trouver ? » Nouveau froncement de sourcils de la part de la mexicaine. Maxime ? Que voulait-il à Maxime ? Et d’ailleurs, il la connaissait ? La réponse ne pouvait être que oui vu qu’il se trouvait ici à la réclamer, mais Soledad sentait qu’il lui manquait plusieurs pièces du puzzle. « Maxime ? » Répéta-t-elle un peu stupidement. Elle ne lui fit pas l’insulte de prétendre qu’elle ne voyait pas de qui il parlait. L’odeur de l’étudiante devait être partout dans la boutique vu qu’elle y avait travaillé la veille et peut-être même que des effluves s’étaient attardés sur les vêtements de Soledad étant donné le temps qu’elles passaient ensembles. Elle savait que ces détails ne pouvaient pas échapper aux sens affutés de Kesabel. Inutile de prétendre qu’elle ne connaissait pas Maxime, le sorcier n’était pas stupide, et la voyante non plus. En revanche, elle aussi avait des questions. « Pourquoi est-ce que tu la cherches ? » Demanda-t-elle en refermant lentement le livre qu’elle tenait dans ses bras. Allait-il lui répondre ? Soledad en doutait un peu. Mais, de son côté, Kesabel aurait dû se douter que la réciproque serait vraie. Ils n’étaient peut-être plus amis, mais il ne pouvait pas avoir oublié que la loyauté faisait partie intégrante de la mexicaine.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Kesabel Greyback
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Lun 8 Mar - 16:21

Soledad et Kesabel
⚜ Tu entendras sa voix, comme un cri au fond de toi  ⚜

T’as envie d’exploser cette putain de voix qui susurre dans ta cervelle. Une putain de rengaine qui se répète sans cesse. Tu perds le contrôle. Lexi… Si elle savait à quel point ses paroles sont prophétique. A quelle elles t’ont marqué alors qu’elle t’avait remis en place si crûment. Elle te connaissait trop bien. Aucune parcelle de ton esprit lui était inconnue. Qu’est-ce que ça te faisait chier de le reconnaitre. T’aurais même pu exploser de rage. Mais les faits étaient là. Elle s’était barrée sans prévenir personne dans la meute. Et tout ce qui agitait ta carcasse la mettait en ébullition. C’était pire maintenant que tu avais couché avec Maxime. Pire que tout. Tu as failli vriller quand elle a quitté ton appartement avec cette remarque de merde. Et à présent qu’elle ne ramenait plus son cul régulièrement dans la meute, tu te demandais ce qu’elle foutait. Personne ne savait rien. Tu devrais en avoir rien à foutre dans le fond. Tu avais eu ce que tu voulais. Tu l’avais sautée sur ton canapé, fin de l’histoire. Sauf que non. Ça te travaillait de ne pas savoir où elle était. Tu te disais que c’était ton rôle. La meute n’était pas au complet. Tu te devais de veiller sur chacun d’entres eux. Même sur elle.

Alors tu suivis ton instinct. C’était ainsi que tu fonctionnais depuis des années à présent. Laissant le loup s’exprimer et te guider. C’était grâce à lui que tu avais pu repérer l’odeur de Soledad autour d’elle. C’était normal que tu le suives après tout… C’était donc ainsi que tu retrouvais dans sa boutique, à attendre à son comptoir. Tu te doutais que ta venue n’était pas attendue et encore moins désirée. Tu avais des brides de souvenirs de votre dernière rencontre et il fallait admettre qu’elles n’étaient pas merveilleuse. Surtout pour elle. Tu avais jouer littéralement avec les nerfs de la jeune femme. Sa voix se fit entendre dès que le carillon accroché à la porte retentit tandis que tu passais le seuil des lieux. Si sa voix s’était montrée joviale alors qu’elle n’avait pas encore vu qui était son client, dès qu’elle te reconnu, elle se figea. Ton regard sombre l’observa silencieusement après que tu lui aies dit bonjour. Tu restais impassible mais tu sentais la nervosité de la Mexicaine à mesure que ses prunelles sondaient la salle en quête d’une âme errante. Elle prononça ton prénom suivit d’un bonsoir incertain. Tout comme ses obsidiennes qui regardaient à présent le panneau que tu avais tournée afin de pouvoir discuter tranquillement avec elle. Tu finissais par l’interroger au sujet de Maxime. Visiblement ta question troubla Soledad. Tu soupirais quand elle répéta Maxime. « Oui Maxime, brune, taille moyenne. » Tu marquais une pause ajouter un détail qui te semblait important pour l’identifier. « Caractère de merde. » Soufflas-tu. Ton regard s’accrocha à celui de la jeune femme.

Une question fusa et tu te contentas de la regarder en silence. Tu t’attendais à quoi ? A ce qu’elle te donne l’adresse exacte où elle se planquait en t’offrant un thé ? Tu inspiras une nouvelle fois prenant sur toi, prenant appuis sur le comptoir du plat de tes paumes pour te redresser. Soledad savait-elle que Maxime était une Louve ? Se doutait-elle qu’elle avait réclamé à rejoindre ta meute ? Tu avais lu et ressenti sa surprise quand elle avait compris que tu connaissais la Whitefield. « Est-ce que tu sais ce qu’elle est Soledad ? » demandais-tu avant de poursuivre car tu n’avais pas spécialement envie de lui raconter le conte où Maxime se transformait en Lupine au clair de lune. A son regard, tu compris que oui. « Elle est dans ma meute. » Tu laissais retomber le plat de tes avants bras sur la surface plane du comptoir. Tu n’allais pas lui raconter que vous vous étiez envoyé en l’air et qu’elle s’était tirée depuis… Les grandes lignes suffisaient bien pour faire comprendre à la Mexicaine pourtant tu étais à la recherche de son employée. « Elle ne s’est pas montrée depuis plusieurs jours. » Non tu ne finirais pas cette phrase avec le verbe ‘inquiéter’. C’était ton rôle de dirigeant de meute. Surveiller ta meute. T’assurer qu’ils aillent bien. « Elle n’a parlé à personne chez moi et je ne connais pas ses fréquentations. En dehors de toi… » Devant son regard, tu précisais. « Ton odeur depuis qu’on s’est recroisés. Je l’ai senti sur elle… » Est-ce que ça faisait de toi un détraquer de poursuivre une nana dans les rues de Londres grâce à l’odorat ? Peut-être bien. Mais tu ne pouvais pas réellement t’expliquer ce qui te poussait à le faire malgré toutes les choses horripilantes que la brune te faisait endurer. Tes doigts tapotèrent à nouveau le plateau qui te séparait de la Mexicaine. « Elle est venue il y a pas longtemps, non ? » Tu aurais dis un ou deux jours. Peut-être trois grand maximum. Son odeur était partout, cela te rendait presque dingue.
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Soledad Velasquez
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Mer 24 Mar - 22:29




Tu entendras sa voix
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Soledad ☽ ☾ Kesabel


S’il y avait une visite que Soledad ne s’était pas attendue à recevoir au Witches Bazaar, c’était bien celle de Kesabel. Peut-être que s’ils étaient restés amis, ça n’aurait pas été très étonnant. Après tout, c’était ce que faisaient les amis, non ? Ils se rendaient visites et connaissaient les lieux de travail des uns et des autres. Travaillant dans une boutique, par définition ouverte au public, les amis de Soledad pouvaient donc venir la voir quand ils voulaient, et certains, comme Ludivine, ne s’en privaient pas. En plus, le Witches Bazaar regorgeait d’herbes et huiles essentielles qui pouvaient servir aux loup garous à mieux se remettre des effets de la pleine lune. Soledad aurait été plus qu’heureuse de les partager avec Kesabel. Mais la réalité, c’était que cela faisait bien longtemps que leur amitié appartenait au passé et que c’était la toute première fois qu’il mettait les pieds dans la boutique où elle travaillait. Etrangement, il n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche pour que la mexicaine devine qu’il n’était pas là pour prendre de ses nouvelles ou pour le plaisir de sa conversation. Ce n’était pas non plus ses produits qui l’avaient poussé à franchir le pas de la porte. Kesabel avait l’air de très bien vivre sa condition de loup garou -et même beaucoup trop bien pendant une époque- et Soledad n’avait pas pour habitude de traiter avec des meutes entières, elle préférait se tenir loin de leurs histoires et c’était certainement plus sage ainsi. Elle aidait ceux qui le lui demandait, la plupart du temps des loups isolés qui ne vivaient pas très bien leur condition et qui n’avaient aucun lien avec des groupes existants et ça s’arrêtait là. Ainsi la mexicaine n’avait pas grand mal à deviner les raisons pour lesquelles Kesabel ne se trouvait pas ici face à elle.

Ce qui voulait dire que les raisons de sa visite restaient complètement floues pour Soledad. Ce qui était quand même assez ironique lorsqu’on prenait en compte son troisième œil. Enfin, elle ne l’interrogeait pas au quotidien et encore moins pour elle-même donc elle ne pouvait être constamment au courant de ce qui l’attendait. Si ça avait été le cas aujourd’hui, sûrement ce serait-elle préparée à l’arrivée de Kesabel et aurait su quoi dire lorsqu’il affirma être là pour Maxime. Ca lui aurait peut-être évité de répéter bêtement le prénom de la jeune sorcière comme si c’était la première fois de sa vie qu’elle l’entendait. Elle s’efforça d’ignorer le soupir sans équivoque du sorcier.
« Oui Maxime, brune, taille moyenne. » Soledad n’avait pas douté qu’ils parlaient bien de la même personne. Des Maxime, dans le Londres sorcier, il ne devait pas y en avoir des tas. Elle aurait pu lui rétorquer que des jeunes femmes brunes, de taille moyenne, ça pouvait correspondre à a peu près n’importe qui. Ce n’était pas les brunes de taille moyenne qui manquaient. En fait, Soledad elle-même pouvait correspondre à cette description si on oubliait que son teint était bien plus matte que celui de la sorcière -et qu’elle ne s’appelait en aucun cas Maxime. Mais elle doutait que la réplique plaise à Kesabel aussi se contenta-t-elle d’opiner du chef. « Ca lui ressemble bien. » Confirma-t-elle calmement. De toute manière, il était inutile de prétendre qu’elle ne connaissait pas Maxime. Si le lycan était là, ce n’était pas sans raison alors jouer les idiotes n’était pas une solution. « Caractère de merde. » Soledad fit la moue mais se retint de lever les yeux au ciel. Elle n’appréciait pas beaucoup que Kesabel parle de Maxime ainsi. Bon, ce n’était pas comme si elle pouvait lui donner entièrement tort, elle avait bien vu que la jeune Gryffondor possédait un fort caractère et qu’elle pouvait se montrer particulièrement têtue quand elle le voulait mais jamais la mexicaine n’avait eu à s’en plaindre. Peut-être parce que Soledad ne possédait pas le même caractère que Kesabel. Avait-il pensé à ça ? « Je n’avais pas remarqué. » Se contenta-t-elle de souffler, bien décidée à prendre le parti de son amie. Maxime avait peut-être un caractère de merdre aux yeux de Kesabel, mais pas à ceux de Soledad.

Ce point étant traité, Soledad se retrouva face à la question de Kesabel. Il cherchait Maxime et souhaitait qu’elle lui dise où la trouver. Une fois la surprise passée, la mexicaine ne mit pas longtemps à se dire qu’elle n’allait tout de même pas distribuer ce genre d’information à n’importe qui, même si de toute évidence les deux sorciers se connaissaient. La loyauté courrait dans les veines de la brune et avant d’avancer quoi que ce soit elle voulait en comprendre les raisons. Mais bien évidemment, Kesabel ne l’entendait pas de cette oreille. « Est-ce que tu sais ce qu’elle est Soledad ? » Encore un froncement de sourcils de la part de la voyante. Il ne pouvait parler que du fait que Maxime était un loup garou. Brièvement elle se remémora leur première rencontre, qui s’était vite transformé en entretien d’embauche au cours duquel la jeune Gryffondor lui avait tout simplement lâché qu’elle était lycanthrope, comme si c’était l’information la plus banale au monde. Et qui d’ailleurs ne l’avait pas perturbé outre mesure. « Oui. » Se contenta-t-elle donc de répondre. C’était aussi simple que ça, oui, elle était parfaitement au courant de ce qu’était Maxime, et pour le coup elle ne voyait pas ce que cela venait faire dans la conversation. L’étudiante avait-elle des problèmes avec d’autres loups ? Soledad espérait bien que non. « Elle est dans ma meute. » La mexicaine prit une brève inspiration mais garda le silence. Ça par contre, elle l’ignorait totalement et elle ne savait pas trop ce qu’elle en pensait. Quelques années plus tôt elle aurait été tout simplement horrifiée à l’idée qu’une sorcière à qui elle s’était attachée soit liée à une meute si sanguinaire. C’était d’ailleurs exactement pour cette raison qu’elle avait mis fin à son amitié avec Kesabel. Mais de ce qu’elle savait, la meute de l’alpha s’était calmée sur ce côté-là. Oh, ce n’était toujours pas des enfants de cœur mais au moins ils ne décimaient plus des villages entiers. Du moins, pour ce qu’elle en savait.

Soledad ne dit rien, se contentant de serrer son gros livre de comptes contre elle. Il fallait bien l’avouer, cette nouvelle la perturbait alors elle laissa le sorcier continuer. « Elle ne s’est pas montrée depuis plusieurs jours. » Soledad l’observa sans dire un mot. C’était donc pour ça qu’il était là, parce qu’un de ses loups était manquant. Mais sa présence était-elle dû à de l’inquiétude ou à une histoire de contrôle. Pour le coup, la mexicaine penchait pour la seconde option. Kesabel était un chef de meute, défier ses ordres, refuser de venir à ses appels, ça revenait à refuser son autorité. Et même en n’ayant plus côtoyé le sorcier depuis des années, Soledad n’avait aucun mal à imaginer qu’il ne supportait pas ce genre de provocation. « Elle n’a parlé à personne chez moi et je ne connais pas ses fréquentations. En dehors de toi… » C’était donc également son odeur qui l’avait mené sur les traces de Maxime, et non pas seulement celle de la boutique. Ce qui voulait dire qu’il devait se douter qu’elles n’avaient pas juste un lien d’employeuse-employée. « Ton odeur depuis qu’on s’est recroisés. Je l’ai senti sur elle… » Bien, au moins cette supposition se révélait juste. Soledad avait bien fait de ne pas prétendre ignorer qui était Maxime. De toute façon, elle savait que les lycanthropes possédaient des sens décuplés, même lorsqu’ils se trouvaient sous leur forme humaine. Mentir aurait donc été non seulement inutile, mais aussi complètement stupide. « Je vois. » Souffla-t-elle prudemment. Que pouvait-elle dire de plus ? Kesabel avait toutes les preuves qu’il lui fallait, elle n’allait certainement pas nier côtoyer la sorcière. En revanche, elle ne savait toujours pas comment elle devait réagir à cette visite.

« Elle est venue il y a pas longtemps, non ? » De nouveau, le sorcier eut ce geste qui trahissait une certaine impatience. Juste un tapotement sur le comptoir. Sûrement pas grand-chose, mais que la mexicaine interprétait bien différemment. Sans un mot il lui montrait que sa patience avait des limites et qu’elle ferait mieux de ne pas trop jouer avec. Elle détacha ses prunelles des mains de son ancien ami pour les relever vers lui. « Effectivement. » Soledad hocha brièvement la tête. Elle tentait de répondre aux questions de Kesabel sans trop en dire. Ainsi, elle ne précisa pas que Maxime travaillait à la boutique et qu’elle avait été présente la veille. Ce n’était pas à elle de dévoiler les détails de la vie de la Gryffondor qu’elle connaissait, alors tout ce qu’elle pouvait éviter de dire, elle le tairait. Et ce n’était pas comme si elle ne répondait pas aux interrogations. « Si Maxime ne s’est pas montrée depuis plusieurs jours auprès de la meute, c’est qu’elle doit avoir ses raisons. » Reprit-elle simplement. Un instant Soledad failli lui demander s’il surveillait tous les membres de sa meute avec autant d’application ou si seulement ceux avec un caractère de merde -comme il disait- avaient le droit à ce privilège. Cependant, elle eut la bonne idée de tenir sa langue. Elle était la première à admettre qu’elle ne connaissait pas grand-chose aux règles qui régissaient une meute de loup garou alors elle ne voulait pas proférer d’insulte sans le savoir. Surtout qu’elle était consciente que lorsqu’elle se trouvait avec Kesabel, elle marchait sur un fil. Sa dernière rencontre avec le sorcier lui avait laissé quelques souvenirs. « Qu’est-ce que tu lui veux, Kesabel ? » Demanda-t-elle malgré tout. Maxime allait bien, il avait pu le comprendre à ses réponses, quant aux raisons pour laquelle elle évitait la meute, eh bien Soledad n’en n’avait pas la moindre idée puisqu’elle venait d’apprendre qu’elle en faisait partie. Alors pourquoi tenait-il tant à savoir où elle se trouvait ? Il avait déjà évité sa question une fois, pourtant il devait bien savoir que ce n’était pas le genre de Soledad de renoncer aussi vite. « Tu te rends compte que je ne vais pas tout simplement te distribuer des informations sur une amie comme ça ? » Soupira-t-elle finalement. Oui, une amie, pas juste une simple vendeuse ou une étudiante qu’elle trouvait sympathique. Autant que les choses soient mises au clair dès maintenant. Soledad ne voyait pas de raison de mentir.

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Kesabel Greyback
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Lun 12 Avr - 1:30

Soledad et Kesabel
⚜ Tu entendras sa voix, comme un cri au fond de toi  ⚜

Tu te demandais clairement comment tu en étais venu à atterrir ici avec Soledad. Tout ça pour prendre des nouvelles de Maxime. Est-ce que tu t’inquiétais ? Sûrement, mais en même temps, était-ce réellement justifié ? Dans le fond, tu devrais te douter qu’elle n’a fait que se tirer après que vous vous soyez envoyé en l’air. D’ailleurs, elle s’est barrée avec sa verve naturelle alors que tu étais à deux doigts de la laisser rester chez toi. Et depuis, plus de son, ni image. Elle avait tout bonnement disparu, ne parlant à aucune personne de la meute pas même Jack. Pourtant, ces deux-là, ils étaient toujours fourrés ensemble. Elle avait pris très à coeur ce rôle de mentor que tu lui avais confié. Il était donc étonnant de ne plus la voir,  même pour Jack. Alors peut-être que dans le fond tu te posais quelques questions. Avoir couché avec elle ne te mettait pas mal à l’aise. La chercher plusieurs jours après, bien plus. Surtout que tu n’arrêtais pas de penser à Lexis et à ses paroles qui tournaient en boucle dans ta tête. Dire qu’elle t’avait collé le mot amoureux sur le front concernant Whitefield. Ton amie avait toujours été vive d’esprit, mais là… Elle délirait complètement.

Soledad ne semblait pas ravie de te retrouver dans sa boutique vu l’air qui s’était dessiné sur son visage. Tu pris malgré tout sur toi pour tenter d’être le plus… courtois possible. Le but n’était pas de retourner sa boutique, mais simplement de savoir si l’autre tête de pioche se portait bien. Quand tu lui décrivais l’allure de Maxime, Soledad acquiesça malgré tout. Ton commentaire sur son caractère ne semblait pas être au goût de la Mexicaine et tu ne répliquais pas. Tu n’étais pas venu te prendre la tête. Tu n’étais pas là non plus pour perdre ton temps. Tu finissais malgré tout par lui demander si elle connaissait la nature lupine de Maxime. Peut-être que tu aurais arrêté là l’échange si ça n’avait pas été le cas. Mais vu qu’elle te confirmait le savoir d’un simple oui, tu poursuivais. Les gestes, aussi imperceptibles soient-ils, de Soledad, te démontrèrent que ça, elle ne le savait pas… Sa respiration qui s’était bloquée, son pouls qui était devenu irrégulier… Elle te semblait presque fragilisée avec son livre énorme qu’elle serrait contre elle comme si elle ne pouvait se rattacher qu’à lui en cet instant.

Tu lui expliquais malgré tout la situation. Cherchant à être le plus calme possible. Tu pesais tes mots. Restais calme dans tes mouvements. Etouffais ton impatience et ton envie qu’elle te dise tout bonnement où la trouver et si elle allait bien. A ton tour, tu lâchais un soupir, plus agacé que le sien alors qu’elle te répondait qu’elle voyait… Oui après, c’était son don, de voir les choses. Tu te retenais d’être sarcastique et ces paroles se turent dans tes pensées et ne passèrent pas la barrière de tes lippes. Ta langue vint malgré tout tiquer contre ton palet alors qu’elle répondait enfin une fois que par un mot à ta question suivante.  Ta main se crispa sur son comptoir. Elle avait sûrement ses raisons… Ca y est… elle te tapait sur les nerfs avec ce genre de phrase toutes faites. Tu te reculais, serrant un instant les poings, à mesure qu’elle te parlait. Tu ne devais pas t’énerver si tu voulais qu’elle t’aide. Quoi que… la manière forte t’avait déjà montré plus d’une fois que tu pouvais gagner du temps. « Je veux simplement savoir si tout va bien. » Tu articulais lentement comme si cela te permettait de rester placide. Cela te coûtait. Tu n’étais pas d’une nature patiente. Encore moins avec Soledad, surtout avec sa dernière remarque.  « Je vois. Maxime a de la chance. Tu sembles la considérer comme une amie. » Tu t’approchais de nouveau, posant tes avant-bras sur le bois de sa caisse. « Espérons que cela dur pour elle ceci-dit. » Ajoutais-tu amer, avec un sourire en coin. Rancunier ? Bien sûr que tu l’étais. « Soledad. Je ne te demande pas de me dire où la trouver, juste de me dire si elle va bien. » Tes mains se joignirent, croisant tes doigts entre eux. « Si je voulais la faire chier, j’irais faire le pied de grue devant l’université jusqu’à ce qu’elle y entre ou en sorte. » C’était une bonne idée ça dans le fond… Si elle y était, car dans le fond, même si tu ne le disais pas à voix haute devant la Mexicaine, tu n’étais même pas sûr qu’elle soit encore dans le pays. Elle avait débarqué de nulle part dans ta vie. Elle pouvait très bien s’en être barrée aussi rapidement sans prendre la peine de te prévenir. Cela n’avait rien de réellement étonnant à tes yeux. Mais putain… Qu’est-ce que ça t’aurais bien fait chier qu’elle agisse comme ça.
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Soledad Velasquez
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Tu entendras sa voix
comme un cri au fond de toi
Soledad ☽ ☾ Kesabel


Son épais livre de comptes plaqué contre elle, Soledad essayait d’afficher une expression plus calme et maitrisée que ce qu’elle ressentait réellement. Au fond, elle savait que ce simple livre de cuir ne lui serait d’aucune protection si, à un moment où à un autre, elle avait besoin de se protéger, mais tant pis. C’était tout de même l’impression dont elle avait besoin en cet instant, qu’il y avait quelque chose qui se dressait entre elle et Kesabel. Quelque chose auquel elle pouvait se raccrocher, y enfoncer les ongles si besoin au lieu de laisser les mauvaises paroles s’échapper de ses lèvres. Au milieu de cette scène, ce n’était plus seulement un ensemble de cuir et de papier, c’était un rempart, et elle s’y accrochait comme si c’était son dernier salut. Elle savait cependant que cette impression était illusoire, elle connaissait Kesabel depuis trop longtemps pour ignorer que sa colère pouvait tout détruire sur son passage. Même si leur relation passée n’existait plus, il y avait des choses impossibles à oublier. Sa petite démonstration de force lors de leur dernière rencontre était encore inscrite dans l’esprit de la mexicaine et elle doutait de l’en effacer un jour. Ce soir là, le sorcier avait été sous l’emprise de l’alcool, aujourd’hui ce n’était manifestement pas le cas, et c’était sûrement pire ainsi, car tout ce qu’il ferait, il le ferait de sa propre initiative. Il n’aurait pas d’excuses. Et Soledad savait qu’elle n’avait pas de moyen de réellement camoufler les sentiments que sa visite surprise provoquait. Elle faisait face à un loup, ça non plus elle ne l’oubliait pas. Ses hésitations, les changements dans sa respiration ou son rythme cardiaque, rien ne lui échappait. Ca rendait tout mensonge presque impossible, mais aussi toute fausse assurance, Kesabel aurait vite faire de voir à travers un masque.

Alors Soledad se contentait de répondre à ses questions de manière concise en faisant attention aux mots qu’elle employait. Elle savait qu’avec Kesabel c’était comme marcher au bord au bord d’un précipice, le moindre mot de travers et c’était la chute. Mais en même temps, la raison de sa présence, Soledad n’était pas sûre de l’apprécier. Il voulait trouver des informations sur Maxime et la mexicaine n’était pas prête à simplement les lui donner comme si c’était tout à fait anodin de répondre à questions sur une tierce personne, d’autant plus lorsqu’elle était absente. Cependant, Soledad ne pouvait pas non plus rester sans rien dire, alors quand Kesabel mentionna son état de loup garou, elle se contenta de confirmer qu’elle était au courant avant d’accuser le coup lorsqu’il lui annonça qu’elle avait intégré sa meute. La mexicaine ne fit aucune remarque mais ce fut une information difficile à avaler pour elle. Maxime, dans la meute Greyback, ça elle l’ignorait et elle espérait sincèrement que son amie ne s’était pas embourbée dans une situation qui la dépassait. De toutes les meutes qui existaient en Grande Bretagne, il avait fallu que Maxime porte son choix sur celle-là. Aux dernières nouvelles la meute n’était plus aussi sanguinaire que dans le passé, merci Merlin, mais Soledad savait que ce n’était pas pour autant que ses membres étaient plus recommandables. Elle ignorait encore ce qu’elle devait penser de cette information, tout ce qu’elle savait c’était que ça la perturbait plus qu’elle ne pouvait l’admettre. Parce que bien sûr elle ne pouvait rien dire à Kesabel sans qu’il ne considère la moindre remarque comme une insulte, alors elle garda le silence et tenta de conserver un air aussi impassible possible, même si elle se doutait qu’il devait déceler son trouble par d’autres moyens.

En revanche, Kesabel se souciait bien moins de camoufler ses réactions. Soledad se doutait qu’il prenait sur lui pour ne pas lui sauter à la gorge et exiger des réponses de sa part, et elle ignorait si elle devait se sentir rassurée ou terrifiée à cette idée. Alors elle avançait des demi-réponses, des propos prudents destinés à au moins calmer son empressement. Elle ne fut pas vraiment surprise que ses réponses ne lui conviennent pas, le sorcier devait être habitué à obtenir ce qu’il demandait. « Je veux simplement savoir si tout va bien. » Soledad s’exhorta au calme puisque Kesabel semblait avoir du mal à maintenir le sien. Il y avait des signes qui ne trompaient pas. La voyante ne pouvait peut-être pas percevoir les changements dans son rythme cardiaque, mais elle n’était pas aveugle, elle voyait sa nervosité, ses mains qui se fermaient et s’ouvraient, ses doigts qui tapotaient contre le comptoir. L’impatience le rongeait et ça prouvait clairement à la brune qu’elle n’avait pas intérêt à jouer avec lui. Même sans proférer la moindre menace, Soledad savait parfaitement à quoi elle devait s’en tenir. « Je vois. Maxime a de la chance. Tu sembles la considérer comme une amie. » La pique serra le cœur de la mexicaine, mais elle pinça les lèvres pour ne pas répliquer. A la place, elle se contenta de soutenir son regard en silence. Maxime ne semblait pas juste être son amie, elle l’affirmait haut et fort qu’elle considérait la jeune femme comme telle. « Espérons que cela dure pour elle ceci-dit. » Le ton amer de Kesabel provoqua une nouvelle pulsation douloureuse dans la poitrine de la sorcière. Elle savait qu’elle le méritait, mais lui aussi et elle n’allait certainement pas l’oublier. Elle ne lui avait pas retiré son amitié sans raison et il était injuste qu’il insinue le contraire de la sorte. Il avait le droit de lui en vouloir mais il était loin d’être la victime dans cette histoire. « Je ne vois pas en quoi ça te regarde. » Se contenta-t-elle de répondre en se forçant à ne pas baisser les yeux. Soledad ne pouvait s’imaginer un jour cesser d’être amie avec Maxime, tout comme elle ne pouvait l’imaginer commettre des actes aussi horribles que Kesabel et sa meute avaient commis bien des années auparavant. Et elle priait Merlin que le destin lui donne raison.

« Soledad. Je ne te demande pas de me dire où la trouver, juste de me dire si elle va bien. » La mexicaine haussa un sourcil dubitatif alors que le début de cette conversation était encore parfaitement frais dans son esprit. Il ne voulait pas qu’elle lui dise ou la trouver et pourtant c’était mot pour mot la première question qu’il lui avait posée. Et si Soledad avait choisi d’y répondre à ce moment là, nul doute qu’il aurait quitté la boutique depuis bien longtemps. Mais ça loyauté lui avait fait prendre une tout autre route. « Tu te contredis. C’est exactement ce que tu m’as demandé » Souffla-t-elle à mi-voix. Non pas pour le provoquer, mais pour le mettre devant ses contradictions. Encore une fois ça la fit s’interroger sur ses réelles motivations à venir jusqu’ici, s’il s’emmêlait, c’était qu’il devait avoir l’esprit préoccupé. Mais par quoi exactement ? L’idée qu’un de ses loups puisse défier son autorité ? La brune avait du mal à y voir clair, et ne plus côtoyer Kesabel depuis longtemps n’était pas pour l’aider. « Si je voulais la faire chier, j’irais faire le pied de grue devant l’université jusqu’à ce qu’elle y entre ou en sorte. » Soledad s’arrêta dans ses réflexions. Certes, il aurait pu aller se planter devant Poudlard jusqu’à ce que Maxime en sorte mais rien ne promettait qu’un tel plan soit couronné de succès. Tout simplement parce que la sorcière pourrait ne pas avoir besoin de sortir de l’enceinte de l’école avant un bon moment, ou elle pourrait juste emprunter l’un des passages secrets qui permettait de sortir du château sans emprunter la grille principale. Néanmoins, Soledad se doutait que ce n’était pas pour ça que le loup avait choisi de venir au Witches Bazaar à la place. Elle le soupçonnait plutôt d’être venu ici pour trouver quelqu’un qui lui fournirait directement des réponses. Mauvaise pioche, la voyante n’avait pas l’intention de simplement lui distribuer les informations. « A la place tu viens sur son lieu de travail pour intimider sa patronne. Je ne vois pas en quoi c’est mieux. » Souligna-t-elle un ton plus bas. Parce que c’était bien ça, son arrivée inopinée, la pancarte retournée pour empêcher les clients de rentrer, les bras posés sur le comptoir comme s’il occupait tout l’espace. « Je ne sais pas ce que tu croyais obtenir en venant comme ça, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. » Et par comme ça, elle voulait dire venir en conquérant, en exigeant des informations alors que ce n’était pas à elle de les donner. Même si elle savait que ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, elle tenait à ce qu’il comprenne d’exiger des réponses pour les obtenir de sa part. Encore moins lorsque cela concernait ses amis.

A l’impatience croissante de Kesabel, Soledad s’efforçait d’opposer un calme olympien et pourtant elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il décide que son manque de coopération lui déplaisait. Et elle savait parfaitement comment il se comportait lorsqu’il était en colère. Finalement, elle soupira. « Maxime va bien. C’est tout ce que je peux te dire. » Souffla-t-elle. C’était tout ce qu’il avait besoin de savoir. En fait, elle n’avait pas besoin de le lui dire, si ça n’avait pas été le cas cette conversation aurait certainement pris une tout autre tournure. Quant au reste, où elle se trouvait, pourquoi elle ne s’était pas présentée depuis plusieurs jours, tout ça elle ne pouvait pas y répondre tout simplement parce qu’elle n’en savait rien. Maxime se trouvait certainement à Poudlard la plupart de ses journées puisqu’elle y étudiait, mais quand elle n’était pas au Witches Bazaar, Soledad ne savait pas forcément où elle se trouvait. Et franchement, la mexicaine avait encore du mal à saisir pourquoi Kesabel était venu jusqu’à la boutique pour l’interroger. « Pourquoi ça t’importe tant ? Maxime n’est certainement pas la seule membre de ta meute à s’éloigner pendant quelques jours. » Non décidemment, elle ne comprenait pas. Et soudainement, face à l’impatience de Kesabel, le doute s’insinua dans l’esprit de la voyante. Et si ?.. Elle fronça les sourcils. Et si Kesabel avait à tout prix besoin de retrouver Maxime parce qu’elle avait fait quelque chose de mal ? Et si elle avait enfreint une des règles de la meute ? Et si elle avait des ennuis ? Soledad se sentit pâlir. « S’il te plait, ne lui fait pas de mal. » Demanda-t-elle d’une voix blanche en plongeant ses prunelles ambrées dans celles inflexibles de son ancien ami. Les mots avaient franchi la barrière de ses lèvres sans qu’elle ne puisse les en empêcher. Car désormais ce n’était plus pour elle-même qu’elle s’inquiétait des réactions de Kesabel, mais pour Maxime. En cet instant, rien ne comptait plus que ça, s’assurer que tout irait bien pour Maxime.

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Soledad et Kesabel
⚜ Tu entendras sa voix, comme un cri au fond de toi  ⚜

Tu l’observais, sa fine silhouette qui paraissait s’accrocher farouchement à son gros grimoire. Il semblait lui servir d’ancre et de bouclier à la fois. Comme une forme de barrière invisible qui te séparait d’elle pour la tenir en équilibre en plus de son comptoir. Pour une fois que tu venais avec une intention presque honorable sans même vouloir l’agresser pour obtenir une information… Quoique… tu étais certain que si tu tentais de t’en prendre à elle, la furie que tu recherchais serait bien capable de pointer le bout de son museau. Mais ce n’était pas ce qui t’avait traversé l’esprit en venant dans la boutique de Soledad. Bien sûr, tu n’étais pas stupide au point de penser qu’elle allait t’accueillir à grands bras ouverts. Tout en elle montrait qu’elle était sur le qui-vive à cause de ta présence en ces lieux. Malgré les sens aiguisés que le loup t’offrait, il suffisait déjà d’observer sa posture pour le comprendre. Et puis… effectivement, si tu tendais l’oreille, tu pouvais entendre son souffle s’accélérer en écho à son palpitant. Alors même si elle avait un visage qui se voulait aussi neutre que possible, bien des éléments la trahissaient.

Toutefois, la patience n’était certainement pas l’une de tes qualités. Elle te répondait à peine tandis que tu avais toi-même tâté le terrain afin de voir ce dont elle était au courant. Tu comprenais assez facilement que si elle connaissait la nature lupine de Maxime, elle ne se doutait pas que cette dernière soit membre de ta meute. Son silence était sûrement plus explicite que bien des mots. Si tu tentais de prendre sur toi, Soledad n’y mettait pas vraiment du sien pour que ton calme soit mérité et Merlin savait les efforts que tu faisais en cet instant. Tu ne peux d’ailleurs retenir une pique alors qu’elle qualifie Maxime d’amie. C’était facile, tu devais bien l’admettre, mais quelque chose en toi n’arrivait pas à lui pardonner de t’avoir tourné le dos à l’époque. Tu te contentais d’un sourire en coin satisfait alors qu’elle te disait qu’elle ne voyait pas en quoi cela te regardait. Elle n’avait pas tort sur ce coup-là, mais tu ne pouvais t’empêcher de faire des allusions mordantes sur votre amitié perdue.

Un souffle profond fila de ta gorge pour s’échapper de tes narines. Elle commençait sérieusement à te courir sur le haricot la Mexicaine. « Arrête de jouer sur les mots. Je l’ai dit, je souhaite juste savoir si elle va bien. » réponds-tu en cherchant à camoufler l’impatience qui te gagne ainsi que l’agacement qui traverse ta voix avec une pointe de mauvaise foi. Bien sûr que tu voudrais la trouver et connaître où elle se planque pour aller la retrouver pour lui parler de vive voix. Mais cette dernière reste cachée au point que tu finis par t’in..terroger. Inquiéter… « Putain, tu fais chier Velasquez. T’as envie que je te montre quand j’intimide quelqu’un, parce que je peux te dire que là, on est vraiment loin du compte. » Tes doigts s’étaient repliés, ta main ne formant plus qu’un poing qui vint cogner brusquement sur le comptoir de la boutique. La pulsion d’agacement était montée en toi à la vitesse de la lumière. A tel point que tu n’étais pas parvenu à le contrôler. Chassez le naturel, il revient au galop. Bordel, il avait pris sur lui. Il avait cherché à être… poli. Et malgré ça, madame lui faisait des leçons de morale. Si elle n’était pas pleine de préjugés…

Tu fermais les yeux l’espace d’une seconde alors qu’elle te disait que Maxime allait bien. De toute façon, tu avais senti son odeur assez récente dans les lieux. Tu devinais au moins qu’elle était bien en vie et visiblement pas blessée, car aucune trace de sang ne venait souiller la sienne. Les paroles de Soledad le confirmaient malgré tout. Quant à sa question… Tu n’avais pas franchement envie d’y répondre. « Je ne vois pas en quoi ça te regarde. » lui disais-tu finalement en reprenant chacun de ses mots. Ceux qu’elle avait prononcés quelques minutes plus tôt. Est-ce que tu aurais du lui dire que tu avais couché avec elle et que depuis elle s’était volatilisée ? Effectivement, ce n’était pas quelque chose qui la regardait même si tu aurais bien aimé voir sa réaction en lui donnant une telle réponse. Cela aurait pu être assez amusant de l’observer à chercher à se contenir pour ne rien laisser paraître.

Un sourire froid étira tes lippes alors qu’elle te disait de ne pas lui faire du mal. Tu prenais une nouvelle fois un appui de tes avant-bras sur le comptoir, sans jamais lâcher son regard. « T’as vraiment pas changé toi. » amertume qui traverse ta voix tandis que tu la fixes. « Si j’avais voulu lui en faire, tu crois que je m’emmerderai à la chercher moi-même ? J’ai un tas de loups qui m’obéissent et qui font le sale boulot pour moi. Alors tes préjugés, tu te les gardes. » Est-ce que dans le fond, tu lui en voulais avec une forme aveuglée de ce que représentait votre amitié ? Comme si son jugement était deux fois plus tranchant, car elle avait désiré connaître que l’ancien Kesabel, déclarant le nouveau bien trop dangereux ? Tu ne savais pas vraiment comment t’expliquer pourquoi elle, tu voulais tant la piquer de t’avoir tourné le dos à cette époque. Une forme de dualité qui n’acceptait pas de voir se refléter tes actes dans son regard à elle. Comme si cela te renvoyait une vérité bien trop aiguisée que tu ne voulais pas assumer. Et pourtant… comme pour lui prouver qu’elle avait raison, tu cherchais pas tous les moyens, à être exécrable avec elle. Bien plus encore alors que tu l’avais croisé le soir de l’anniversaire de Lua…
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Mer 23 Juin - 23:02




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Soledad ☽ ☾ Kesabel


Non seulement cette rencontre était imposée, mais en plus elle s’était transformée en véritable bras de fer. Pourtant, ce n’était pas vraiment le genre de Soledad de tenir tête aux autres. Cela ne voulait pas dire qu’elle était dénuée de caractère ou de volonté, mais simplement que la plupart du temps elle s’arrangeait pour trouver un terrain d’entente. A ses yeux, un compromis valait toujours mieux qu’une confrontation. Sauf qu’avec Kesabel rien de tout cela n’était possible. Le sorcier n’était pas venu avec des demandes, mais bien avec des exigences. De celles auxquelles la mexicaine ne pouvait répondre ouvertement en son âme et conscience. Donner des informations sur Maxime, même à son chef de meute -et se dire cela était toujours étrange pour la voyante, sûrement que serait le cas un moment- aurait été trahir la confiance que son amie plaçait en elle. Et si Soledad avait bien des défauts, personne ne pourrait l’accuser d’être indigne de confiance. Répondre aveuglément aux questions de Kesabel, par peur ou par simple volonté, n’était donc pas une option. Et bien évidemment, voir la sorcière lui tenir tête était loin de plaire au loup. La mexicaine voyait bien que le peu de patience dont il était capable s’effilochait un peu plus à chaque seconde qui passait mais elle ne pouvait se résoudre à lui donner ce qu’il voulait aussi facilement, sans ciller. Comment pourrait-elle se regarder dans un miroir si elle trahissait ses amis dès que quelqu’un haussait le ton contre elle ? Elle n’avait jamais été ainsi et ce n’était pas parce que Kesabel se mettait à grogner contre elle qu’elle allait aller à l’encontre de ses principes. Il aurait dû le savoir. Il aurait dû s’en souvenir.

Bien sûr ce raisonnement était bien loin de plaire à son ancien ami. Peut-être qu’avec sa meute il était habitué à obtenir tout ce qu’il désirait, peut-être avait-il seulement à hausser un peu le ton pour voir ses loups se plier en quatre pour ne pas déchainer sa colère. Comme ça devait être frustrant de voir une sorcière telle que Soledad refuser de lui apporter satisfaction. Surtout que de ce qu’elle pouvait voir, il s’embrouillait lui-même. « Arrête de jouer sur les mots. Je l’ai dit, je souhaite juste savoir si elle va bien. » La brune se retint de secouer la tête. Non, non, non. C’était faux et il le savait aussi bien qu’elle, d’ailleurs la pointe de mauvaise foi dans sa voix le trahissait. Kesabel pouvait s’inventer toutes les excuses qu’il voulait, ce n’était pas simplement pour savoir si Maxime allait bien qu’il était venu jusqu’au Witches Bazaar. Il voulait savoir où elle était, ça avait été ses mots exacts, et par là Soledad se doutait bien que ça voulait dire qu’il avait l’intention de trouver la Gryffondor. « Je ne joue pas. » Se contenta-t-elle de répondre avec le même calme qu’elle s’efforçait d’employer depuis le début. Oh non, elle était loin de jouer. Soledad savait combien c’était une mauvaise idée face au Greyback. Jouer avec lui c’était l’assurance de perdre et elle en était consciente. Ce n’était ni du jeu, ni de la provocation, elle se contentait de le mettre face à ses contradictions, face aux incohérences dans son comportement. Et bien sûr ça ne lui plaisait pas. Le point du sorcier qui vint frapper contre le comptoir en fut une preuve de plus. « Putain, tu fais chier Velasquez. T’as envie que je te montre quand j’intimide quelqu’un, parce que je peux te dire que là, on est vraiment loin du compte. » Soledad se crispa mais ne bougea pas. Sa respiration se fit plus courte, mais elle ne recula pas. Même si Kesabel devait certainement entendre les battements un peu plus désordonnés de son cœur, elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de laisser la moindre peur venir se peindre sur son visage. Surtout que l’intimidation dont il parlait, elle n’y n’était pas étrangère. « Je me souviens parfaitement bien de ta dernière démonstration. » Rétorqua-t-elle placidement sans lâcher le sorcier du regard. L’avait-il oublié ? L’alcool avait-il effacé de sa mémoire leur dernière rencontre alors qu’elle était gravée dans celle de la sorcière ? Oh qu’il ne se fasse pas de souci, l’intimidation Soledad voyait parfaitement de quoi il parlait. Déjà à ce moment là, elle n’avait pas mérité qu’il la traite ainsi.

Malgré son calme apparent, la mexicaine était consciente qu’elle jouait avec le feu. Kesabel était à bout de patience et puisqu’elle n’avait pas envie qu’il recommence sa démonstration de force de leur dernière rencontre, elle accepta de répondre à l’une de ses questions. Elle admit que Maxime allait bien, mais elle ne dit rien de plus, de toute manière elle ignorait où l’étudiante se trouvait. Lorsqu’elle ne travaillait pas au Witches Bazaar, la lionne pouvait bien vaquer aux occupations qu’elle voulait, ça ne la regardait plus. Alors Kesabel aurait beau la menacer autant qu’il voulait, elle ne pouvait tout simplement rien lui dire de plus parce qu’elle ne pouvait dévoiler ce qu’elle ignorait. Mais ça n’empêchait pas la sorcière de se poser aussi des questions, elle ne comprenait pas l’empressement du Greyback. « Je ne vois pas en quoi ça te regarde. » Ah bien sûr. Elle s’y était attendu à celle là. Après tout c’était Kesabel qu’elle avait en face d’elle. Le grand Greyback qui avait le droit de réclamer des réponses, de gronder et menacer, mais qui pouvait ne jamais répondre aux questions en retour. Quel hypocrite. Soledad se retint de rouler des yeux. Elle commençait cependant à s’en vouloir de marcher autant sur ses œufs avec le sorcier. Son attitude était-elle une crainte fondée ou de la prudence excessive ? Elle ne savait plus trop. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle s’entrainait depuis des mois pour être plus forte mais que face à Kesabel l’appréhension reprenait le dessus. Elle s’en voulait pour ça. « C’est toi qui es venu me chercher avec tes questions. » Il était donc normal qu’elle rétorque ou qu’elle cherche à comprendre. C’était son droit. Au moins Kesabel voyait ce que ça faisait d’être interrogé.

Néanmoins, face à l’attitude du loup et à toutes ses incompréhensions, le doute ne tarda pas à s’insinuer en Soledad. Il cherchait Maxime parce qu’elle ne s’était pas montrée depuis plusieurs jours, nul doute qu’elle ne devait pas être la seule membre de la meute à s’être éloigné quelques temps. La mexicaine ignorait comment la meute Greyback fonctionnait, mais elle imaginait que chaque membre possédait sa propre vie en parallèle, s’absenter ne devait donc rien avoir d’exceptionnel. Sauf que cette fois Kesabel recherchait Maxime, au point de venir l’interroger, elle. Il ne lui fallut que quelques instants pour s’imaginer le pire et sans réfléchir, elle avait demandé au sorcier de ne pas faire de mal à la Gryffondor. Sa parole n’avait peut-être aucune importance pour Kesabel, mais elle n’avait pu rester simplement ainsi avec sa peur. Si Maxime était en danger, elle devait faire quelque chose. Même supplier un ancien ami. Le sourire qui étira les lèvres de Kesabel ne fut pas pour la rassurer. « T’as vraiment pas changé toi. » Elle fronça les sourcils. Que voulait-il dire par là ? La question lui brûlait les lèvres mais elle se retint de la prononcer. Ca aurait été une nouvelle occasion pour lui de l’accabler de reproches ou de la tourner en dérision et elle n’avait pas envie de ça. Et puis, elle avait des préoccupations beaucoup plus importantes en tête. Elle ne pouvait pas faire passer Maxime après son égo. « Si j’avais voulu lui en faire, tu crois que je m’emmerderai à la chercher moi-même ? J’ai un tas de loups qui m’obéissent et qui font le sale boulot pour moi. Alors tes préjugés, tu te les gardes. » Le soulagement lui fit fermer les yeux une brève seconde. Maxime n’était pas en danger et étrangement, Soledad ne remit pas en cause les paroles de Kesabel. Quelque part, peut-être parce qu’elle le connaissait depuis si longtemps, elle savait qu’il ne lui mentait pas.

Mais quelle était la raison de sa venue, alors ? Que lui voulait-il à Maxime ? Comme il le disait si bien, il pouvait envoyer les membres de sa meute faire son sale travail à sa place, alors pourquoi ne pas les avoir envoyés l’interroger ? Parce qu’elle était une ancienne amie ? Soledad avait bien du mal à croire que le Greyback puisse soudainement se montrer si nostalgique. Il lui avait clairement fairt comprendre que leur passé en commun ne comptait plus. Cependant, la mexicaine ne formula pas toutes ces interrogations, elle avait retenu sa leçon et abandonné l’idée d’obtenir des réponses. Alors à la place, ce fut sur autre chose qu’elle choisit de rebondir. « Mes préjugés ? Je ne fais que m’inquiéter pour Maxime. Tu débarques dans ma boutique, tu en fermes la porte comme si tu étais le propriétaire des lieux, tu exiges que je te dise où la trouver et tu t’énerves quand tu n’obtiens pas de réponses assez rapides. » Non, elle ne pouvait pas laisser Kesabel l’accuser d’avoir des préjugés alors qu’il se comportait comme un rustre. C’était totalement injuste et injustifié. Lui-même le savait. Il savait qu’elle avait voulu rester à ses côtés même après la morsure, qu’elle avait tout tenté pour le sauver de lui-même, qu’elle avait fait de son mieux pour ne jamais le juger. Alors il n’avait pas le droit de lui faire de tels reproches. « Que penserais-tu à ma place ? Que veux-tu que je m’imagine ? » C’était des questions rhétoriques. Il lui montrait une certaine image, volontairement, il ne pouvait pas critiquer ses réactions. « Tu ne peux pas me reprocher de m’inquiéter, ou invoquer de soi-disant préjugés, pas après la dernière fois. Pas avec notre passé. » C’était presque comme si c’était tout ce qu’il attendait d’elle. Comme si ça l’arrangerait de pouvoir l’accuser de préjugés pour ne pas avoir à se regarder en face. C’était la bonne excuse, ainsi ce n’était pas lui le problème, c’était elle. Elle savait comment il était, elle savait comment il pouvait être. Celui qu’il avait été par le passé, Soledad s’en souvenait encore parfaitement. Il n’était peut-être plus le même homme désormais, mais ses actes passés faisaient toujours partis de lui. Etait-ce pour ça qu’il se montrait ainsi avec elle ? Parce qu’au-delà de la fin de leur amitié, il n’aimait pas savoir qu’elle connaissait sa part la plus noire ?

Elle soupira, fatiguée de ce bras de fer qui n’en finissait pas et qu’elle se savait destinée à perdre. Ils avaient tous les deux leurs torts dans cette relation mais elle au moins elle acceptait de les reconnaitre. Elle en avait marre d’entendre Kesabel l’accabler de reproches alors qu’il était tout sauf blanc dans leur histoire. Il avait obtenu ce qu’il voulait : l’information que Maxime allait bien, pour le reste, Soledad n’avait pas l’intention de le laisser faire son procès. Pas tant qu’elle serait seule sur le banc des accusés avec aucun moyen de se défendre. Elle prit une profonde inspiration et leva le menton, certainement pour se donner cette assurance dont elle manquait toujours quand elle était face au sorcier. « Je t’ai dit tout ce que je pouvais te dire, alors maintenant à moins que tu ne souhaites acheter quelque chose, j’aimerais que tu quittes ma boutique. » Déclara-t-elle d’une voix parfaitement calme et maitrisée. Ce n’était pas un ordre, juste une simple demande. Elle aurait aimé ne pas avoir à en arriver là, parvenir à autre chose avec Kesabel, mais elle en avait marre de se battre seule contre ses reproches. Ce n’était pas juste, alors tant que le sorcier ne serait pas prêt à ouvrir un vrai dialogue, elle préférait garder ses distances. Elle lâcha son livre de comptes d’une main pour se saisir de sa baguette qu’elle dirigea vers la porte de la boutique. Non pas pour l’ouvrir et ainsi signifier à Kesabel qu’il était temps de partir, mais simplement pour retourner le panneau qu’il avait lui même bougé sans y être invité. Soledad n’avait pas terminé de travailler et aux dernières nouvelles, c’était elle la patronne.

CODAGE PAR AMATIS




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Kesabel Greyback
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Ven 2 Juil - 16:51

Soledad et Kesabel
⚜ Tu entendras sa voix, comme un cri au fond de toi  ⚜

C’était une putain d’idée de merde que d’être venu dans ce fourbi dans lequel Soledad et Maxime travaillaient. Pourquoi t’avais fait ça au fait ? Pour le joli cul de la Whitefield qui avait disparu ? Parce que tu t’inquiétais comme un con de ne plus la voir au sein de la meute et que personne d’autre n’avait eu de ses nouvelles ? Tu aurais peut-être dû miser sur ta nouvelle recrue, Aidan, vu qu’il était lui aussi à l’université. T’avais été stupide de te déplacer pour rencontrer la Mexicaine, tu réalisais finalement qu’il n’y avait rien à en tirer. Elle cherchait juste à te faire sortir de tes gonds. Ca devait l’amuser. Elle avait certainement un radar pour prononcer pile les mots qui allaient te rendre dingue et pourtant, que Merlin en soit témoin, tu prenais vraiment sur toi pour ne pas laisser exploser l’impatience qui te rongeait les entrailles. Ca t’apprendrait à te faire du souci pour les gens. Finalement, en dehors de Lex et Tobias, tu devrais arrêter de tenter de communiquer avec d’autres personnes. Cela ne servait clairement à rien à part te mettre sur les nerfs. D’ailleurs pourquoi tu te retenais ? Qu’est-ce qui t’empêchait dans le fond d’aller la secouer un peu, de retourner quelques étagères et la menacer qu’à la prochaine pleine lune quelques un de tes comparses viendraient tourner autour de chez elle ? T’avais tenté la diplomatie. Ca ne marchait pas. D’ailleurs, tu commençais à exploser. Tu la vois se crisper. Son coeur s’accélérait. Elle voulait faire la forte, mais tu sentais bien qu’elle n’en menait pas large au fond de sa cage thoracique.

Tes mains se fermèrent fermement sur les bords du comptoir. Tu te rappelais de ta dernière rencontre avec elle. Tu avais énormément bu ce soir-là, mais même quand tu te collais de bonnes mines pour déconnecter le temps d’une nuit, tu avais une excellente endurance. Rares étaient les soirées où tu n’avais plus de souvenir. Tu te remémorais aussi très bien avoir montré un instant de faiblesse. Ce qui te referme davantage que le fait qu’elle mentionne que tu avais été brutal avec elle. Et lorsqu’elle te demande pourquoi tu recherches Maxime, tu l’envoies bien évidemment promener… Il n’y a pas de raison que tu lui répondes tandis qu’elle-même ne fait aucun effort.

Elle se lance dans une tirade sur ses préjugés et en réalité, à présent, tu n’as plus envie de l’écouter. Toutes les paroles qui sont en train d’être prononcées ne concernent plus le but premier de ta visite. Tu souhaites juste te barrer. « Je sais pas, un truc du genre ‘tiens il est inquiet’ ? Ca peut même pas traverser ton esprit ça en fait. » Ta voix tonne dans les airs. Bordel ça sort sans que tu le veuilles. Mais ça te rends dingue. Dingue qu’elle se fige sur une part de ta personne. Qu’elle ne revienne sans cesse qu’à ça alors qu’elle n’a même pas eu le cran de te soutenir quand tu étais à Poudlard. Heureusement que d’autres l’avaient fait et te comprenaient. Même si vous n’étiez pas le trio le plus sain de Poudlard, Tobias et Alexis avaient été et étaient toujours des piliers dans ta vie.

Alors qu’elle te congédiait, tu agrippas sa main qui tenait sa baguette, pour l’attirer vers toi par-dessus le comptoir. Ton regard ambré plongea dans ses prunelles. « Pour une ancienne Gryffondor, t’es bien restée planquée derrière ton livre et ton comptoir. » Tu ressers ta prise, cherchant à lui faire ployer la main et à relâcher sa baguette. Tu tires un peu plus brutalement sur son bras et tu viens murmurer à son oreille.« Je suis pas venu pour toi Velasquez. Mais je n’oublierai pas qu’aujourd’hui comme hier, on ne peut pas compter sur toi. » Tu la relâches et t’éloignes dans le même mouvement. Tu te contentes de la fixer encore quelques secondes. Tu pourrais la broyer si tu le voulais. C’est ce que tu désirais lui montrer en cet instant. Tu avais évolué depuis Poudlard. Depuis des années maintenant. La meute ne baignait plus dans ce que ton oncle ou ton père faisaient. Mais tu n’étais pas quelqu’un de bien pour autant. Tu ne t’étais jamais voilé la face quant à ses agissements passés, ni même concernant les plus récents. Ils étaient moindres et plus mesurés en un sens. Mais tes mains étaient souillées par le sang et ton âme était enlisée de noirceur. C’était peut-être ce qui te faisait le plus chier avec la Mexicaine, elle savait tout cela. Elle t’avait vu sombrer lentement sur ce chemin. Et jamais depuis qu’elle t’avait tourné le dos, elle n’avait voulu essayer de voir autre chose que cela. Une seule bonne action en peut pas racheter une vie de débauche aux yeux de la Voyante… Tu lui dis un signe de la main en reculant tout en la fixant avant de lui tourner finalement le dos et de sortir de cet endroit où tu ne mettrais plus jamais les pieds.
⇜ code by bat'phanie ⇝


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