Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 19 Fév - 23:38
Tu entendras sa voix comme un cri au fond de toi
Soledad ☽ ☾ Kesabel
Plus les jours passaient, et plus la nervosité gagnait Soledad. La veille, un hibou grand duc, à l’air terriblement sérieux -comparé à Samba et son énergie- était venu lui apporter une lettre. Lorsqu’elle avait retourné la missive, Soledad s’était trouvée face au sceau officiel du Ministère de la magie. Elle avait eu beau s’y préparer des jours durant, et s’appliquer à se convaincre qu’elle était sûre d’elle et de sa démarche, elle n’avait pu empêcher une bouffée d’appréhension de l’envahir. Enfin. Ses prunelles avaient parcouru la lettre avec avidité. Le dossier qu’elle avait été remplir dans les locaux du Ministère pour devenir sorcière accréditée auprès des familles de moldus avec un enfant sorcier avait été traité. Elle avait été submergée par un mélange de joie et d’anxiété en découvrant sur le parchemin que son dossier avait été étudié et accepté. Elle en avait presque sautillé de joie dans son appartement, mais elle s’était efforcée de prendre sur elle pour rester concentrée. Ce n’était pas la seule information que contenait la missive. La validation de son dossier n’était que la première étape, on lui annonçait qu’elle était convoquée au Ministère la semaine suivante afin de passer un entretien et qu’une visite serait également réalisée sur le lieu qu’elle comptait utiliser pour rencontrer les familles. Ce dernier point ne l’inquiétait pas vraiment, l’aménagement de l’ancien local du Witches Bazaar moldu était terminé depuis trois jours à peine et la sorcière était pleinement satisfaite du résultat. Il y avait encore quelques petites choses à arranger, mais Bianca et elle avaient fait un travail formidable. La pièce était accueillante et chaleureuse, meublée de fauteuils douillets et décorée avec soin. Soledad ne se posait pas trop de question à propos de son local, d’autant plus qu’elle savait que les sorciers du Ministère viendraient eux même apposer tous les sortilèges de sécurité nécessaires pour rendre les lieux sûrs, pour les moldus mais aussi pour elle.
Ce qui la rendait un peu plus nerveuse, c’était la perspective de son entretien au Ministère. Oh, Soledad savait bien qu’elle n’avait pas de réelle raison de s’inquiéter, elle n’avait rien à se reprocher et ses intentions étaient parfaitement louables. Si elle se proposait comme sorcière accréditée c’était parce qu’elle croyait sincèrement que ce programme pouvait apporter beaucoup de bien aux familles et aux enfants concernés. Elle savait qu’elle serait bonne dans ce rôle, elle le sentait et ses proches le lui avaient assuré, mais il y avait toujours cette petite part d’elle qui ne pouvait s’empêcher de douter. Et si elle répondait à côté de la plaque à une question ? Et si elle ne parvenait pas à trouver les bons mots pour expliquer ses intentions ? Et si son enthousiasme passait pour de la frivolité ? Et si ? Et si ? Des tas de questions tournaient dans la tête de la mexicaine, et elle avait beau être assurée de sa démarche, elle ne parvenait jamais à les faire totalement taire. Elle le savait, le Ministère n’hésiterait pas à chercher la petite bête pour l’évaluer et même à utiliser du veritaserum si ça leur paraissait nécessaire. Quelle soit de bonne foi ou non, Soledad trouvait ces perspectives impressionnantes. Mais, il fallait dire que vu la guerre ouverte qui existait entre les moldus et les sorciers, ce programme n’était pas à prendre à la légère. Le Conseil d’Administration comptait dessus pour prouver aux familles moldus que les sorciers n’étaient pas des monstres et essayer de se faire quelques alliés parmi les personnes sans pouvoirs. Autant dire que les sorciers qui prenaient part à tout ça avaient intérêt à ne pas se louper. Le Ministère avait beau leur accorder leur confiance, ça mettait tout de même un sacré poids sur leurs épaules. Soledad avait beau être habituée à guider des moldus dans le monde sorcier, c’était ce que sa propre famille avait fait avec les Tallec lorsqu’ils avaient découvert que Ludivine était une sorcière, à ce moment là personne ne surveillait ce qu’elle faisait. Là, ça allait être différent elle le savait, c’était une sacrée responsabilité qu’elle s’apprêtait à endosser, et si elle se savait prête à l’assumer, ça restait impressionnant.
Alors, plus le jour de ce fameux entretien approchait, plus Soledad se sentait anxieuse. Elle avait beau se dire que tout se passerait bien, qu’elle avait les meilleures intentions du monde pour argument, elle ne pouvait s’en empêcher. Elle voulait juste que tout ça soit derrière elle pour qu’elle puisse enfin respirer un peu et surtout se projeter dans ce nouveau rôle. Et puis, il y avait aussi la perspective de la visite d’un sorcier du Ministère. Si elle avait été informée de cette future visite, elle avait bien noté qu’aucune date ne lui avait donnée. Il s’agirait sans doute d’une visite surprise, certainement destinée à éviter que les sorciers ne puissent se préparer et tromper le Ministère. Soledad n’avait aucun souci à se faire, tout était prêt, mais ça la forçait à se tenir constamment prête. L’agent du Ministère pouvait pousser la porte du Witches Bazaar à n’importe quel moment et ça ne l’aidait pas vraiment à se détendre. A chaque nouvelle personne qui entrait dans la boutique, la mexicaine ne pouvait s’empêcher de se poser la question. Ce fut donc tout naturellement ce qu’elle cru lorsque le carillon de l’entrée retentit alors qu’elle se trouvait dans la réserve. Les yeux rivés sur l’énorme livre de compte où elle notait tous les arrivages de ses produits consommables elle lança un « J’arrive ! » chantant pour le nouvel arrivant. Ne préférant pas faire attendre le client, surtout au cas où il s’agirait d’un de ces fameux agents du Ministère de la magie, Soledad embarqua son livre encore ouvert avec elle pour retourner dans la partie boutique du Bazaar. Elle se figea cependant sur le pas de la porte quand son regard tomba directement dans celui du sorcier qui l’attendait. Oh, non il ne s’agissait pas d’un envoyé du Ministère mais elle ne savait pas si elle devait s’en réjouir ou pas. Parce que devant elle se tenait son ancien ami, celui qu’elle n’avait pas vu depuis des mois suite à leur dernière rencontre fortuite, Kesabel.
Soledad sentit son sourire vaciller sur ses lèvres. Soudainement sa nervosité prenait une toute autre nature. « Bonsoir Soledad. » Machinalement, les prunelles de la mexicaine se portèrent derrière le sorcier pour fouiller du regard l’espace de la boutique. Pas un bruit, pas une présence, ils étaient seuls et elle ignorait si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Elle n’aurait su le dire, tout comme elle n’aurait su dire s’il était ressorti de leur dernière rencontre avec un peu plus d’empathie à son égard ou bien d’antipathie. Avec Kesabel Greyback c’était le genre de chose qu’il était important de savoir. Soledad savait que ça pouvait tout faire basculer. « Kesabel... » Elle arracha ses prunelles à leur contemplation de la boutique pour les reporter sur lui. « Bonsoir. » Compléta-t-elle calmement. Elle ignorait pourquoi il était là. Peut-être était-il simplement venu en tant que client, après tout ce n’était pas une idée complètement impossible. Pourtant une petite voix dans la tête de la voyante lui soufflait que cette explication était bien trop simple. Kesabel n’ignorait certainement pas l’existence du Witches Bazaar et pourtant c’était la première fois qu’il y mettait les pieds. Soledad ne pu retenir un froncement de sourcils lorsqu’elle s’aperçu que le petit panneau sur la porte de la boutique avait été retourné. Elle le fixa une seconde sans comprendre, ce n’était pas elle qui l’avait mis ainsi, même si l’après midi touchait tranquillement à sa fin l’heure de fermeture de la boutique n’était pas encore arrivée et elle n’avait pas pour habitude de raccourcir ses journées de travail. Or, le panneau affichait désormais « fermé ». Elle prit une profonde inspiration en comprenant que c’était l’œuvre de Kesabel. S’il cherchait à faire passer un message aux futurs clients, Soledad avait l’impression qu’il lui en adressait un à elle aussi. Un message qu’elle ne trouvait pas particulièrement rassurant.
Elle sortit de sa contemplation de la porte en entendant Kesabel taper du bout des doigts sur le comptoir. Elle observa un instant ses mains, notant là un signe d’impatience possiblement involontaire, avant de relever les yeux vers lui. « Je suis à la recherche de Maxime. Pourrais-tu me dire où la trouver ? » Nouveau froncement de sourcils de la part de la mexicaine. Maxime ? Que voulait-il à Maxime ? Et d’ailleurs, il la connaissait ? La réponse ne pouvait être que oui vu qu’il se trouvait ici à la réclamer, mais Soledad sentait qu’il lui manquait plusieurs pièces du puzzle. « Maxime ? » Répéta-t-elle un peu stupidement. Elle ne lui fit pas l’insulte de prétendre qu’elle ne voyait pas de qui il parlait. L’odeur de l’étudiante devait être partout dans la boutique vu qu’elle y avait travaillé la veille et peut-être même que des effluves s’étaient attardés sur les vêtements de Soledad étant donné le temps qu’elles passaient ensembles. Elle savait que ces détails ne pouvaient pas échapper aux sens affutés de Kesabel. Inutile de prétendre qu’elle ne connaissait pas Maxime, le sorcier n’était pas stupide, et la voyante non plus. En revanche, elle aussi avait des questions. « Pourquoi est-ce que tu la cherches ? » Demanda-t-elle en refermant lentement le livre qu’elle tenait dans ses bras. Allait-il lui répondre ? Soledad en doutait un peu. Mais, de son côté, Kesabel aurait dû se douter que la réciproque serait vraie. Ils n’étaient peut-être plus amis, mais il ne pouvait pas avoir oublié que la loyauté faisait partie intégrante de la mexicaine.
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Kesabel Greyback
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Lun 8 Mar - 16:21
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Soledad Velasquez
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Mer 24 Mar - 22:29
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Soledad ☽ ☾ Kesabel
S’il y avait une visite que Soledad ne s’était pas attendue à recevoir au Witches Bazaar, c’était bien celle de Kesabel. Peut-être que s’ils étaient restés amis, ça n’aurait pas été très étonnant. Après tout, c’était ce que faisaient les amis, non ? Ils se rendaient visites et connaissaient les lieux de travail des uns et des autres. Travaillant dans une boutique, par définition ouverte au public, les amis de Soledad pouvaient donc venir la voir quand ils voulaient, et certains, comme Ludivine, ne s’en privaient pas. En plus, le Witches Bazaar regorgeait d’herbes et huiles essentielles qui pouvaient servir aux loup garous à mieux se remettre des effets de la pleine lune. Soledad aurait été plus qu’heureuse de les partager avec Kesabel. Mais la réalité, c’était que cela faisait bien longtemps que leur amitié appartenait au passé et que c’était la toute première fois qu’il mettait les pieds dans la boutique où elle travaillait. Etrangement, il n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche pour que la mexicaine devine qu’il n’était pas là pour prendre de ses nouvelles ou pour le plaisir de sa conversation. Ce n’était pas non plus ses produits qui l’avaient poussé à franchir le pas de la porte. Kesabel avait l’air de très bien vivre sa condition de loup garou -et même beaucoup trop bien pendant une époque- et Soledad n’avait pas pour habitude de traiter avec des meutes entières, elle préférait se tenir loin de leurs histoires et c’était certainement plus sage ainsi. Elle aidait ceux qui le lui demandait, la plupart du temps des loups isolés qui ne vivaient pas très bien leur condition et qui n’avaient aucun lien avec des groupes existants et ça s’arrêtait là. Ainsi la mexicaine n’avait pas grand mal à deviner les raisons pour lesquelles Kesabel ne se trouvait pas ici face à elle.
Ce qui voulait dire que les raisons de sa visite restaient complètement floues pour Soledad. Ce qui était quand même assez ironique lorsqu’on prenait en compte son troisième œil. Enfin, elle ne l’interrogeait pas au quotidien et encore moins pour elle-même donc elle ne pouvait être constamment au courant de ce qui l’attendait. Si ça avait été le cas aujourd’hui, sûrement ce serait-elle préparée à l’arrivée de Kesabel et aurait su quoi dire lorsqu’il affirma être là pour Maxime. Ca lui aurait peut-être évité de répéter bêtement le prénom de la jeune sorcière comme si c’était la première fois de sa vie qu’elle l’entendait. Elle s’efforça d’ignorer le soupir sans équivoque du sorcier. « Oui Maxime, brune, taille moyenne. » Soledad n’avait pas douté qu’ils parlaient bien de la même personne. Des Maxime, dans le Londres sorcier, il ne devait pas y en avoir des tas. Elle aurait pu lui rétorquer que des jeunes femmes brunes, de taille moyenne, ça pouvait correspondre à a peu près n’importe qui. Ce n’était pas les brunes de taille moyenne qui manquaient. En fait, Soledad elle-même pouvait correspondre à cette description si on oubliait que son teint était bien plus matte que celui de la sorcière -et qu’elle ne s’appelait en aucun cas Maxime. Mais elle doutait que la réplique plaise à Kesabel aussi se contenta-t-elle d’opiner du chef. « Ca lui ressemble bien. » Confirma-t-elle calmement. De toute manière, il était inutile de prétendre qu’elle ne connaissait pas Maxime. Si le lycan était là, ce n’était pas sans raison alors jouer les idiotes n’était pas une solution. « Caractère de merde. » Soledad fit la moue mais se retint de lever les yeux au ciel. Elle n’appréciait pas beaucoup que Kesabel parle de Maxime ainsi. Bon, ce n’était pas comme si elle pouvait lui donner entièrement tort, elle avait bien vu que la jeune Gryffondor possédait un fort caractère et qu’elle pouvait se montrer particulièrement têtue quand elle le voulait mais jamais la mexicaine n’avait eu à s’en plaindre. Peut-être parce que Soledad ne possédait pas le même caractère que Kesabel. Avait-il pensé à ça ? « Je n’avais pas remarqué. » Se contenta-t-elle de souffler, bien décidée à prendre le parti de son amie. Maxime avait peut-être un caractère de merdre aux yeux de Kesabel, mais pas à ceux de Soledad.
Ce point étant traité, Soledad se retrouva face à la question de Kesabel. Il cherchait Maxime et souhaitait qu’elle lui dise où la trouver. Une fois la surprise passée, la mexicaine ne mit pas longtemps à se dire qu’elle n’allait tout de même pas distribuer ce genre d’information à n’importe qui, même si de toute évidence les deux sorciers se connaissaient. La loyauté courrait dans les veines de la brune et avant d’avancer quoi que ce soit elle voulait en comprendre les raisons. Mais bien évidemment, Kesabel ne l’entendait pas de cette oreille. « Est-ce que tu sais ce qu’elle est Soledad ? » Encore un froncement de sourcils de la part de la voyante. Il ne pouvait parler que du fait que Maxime était un loup garou. Brièvement elle se remémora leur première rencontre, qui s’était vite transformé en entretien d’embauche au cours duquel la jeune Gryffondor lui avait tout simplement lâché qu’elle était lycanthrope, comme si c’était l’information la plus banale au monde. Et qui d’ailleurs ne l’avait pas perturbé outre mesure. « Oui. » Se contenta-t-elle donc de répondre. C’était aussi simple que ça, oui, elle était parfaitement au courant de ce qu’était Maxime, et pour le coup elle ne voyait pas ce que cela venait faire dans la conversation. L’étudiante avait-elle des problèmes avec d’autres loups ? Soledad espérait bien que non. « Elle est dans ma meute. » La mexicaine prit une brève inspiration mais garda le silence. Ça par contre, elle l’ignorait totalement et elle ne savait pas trop ce qu’elle en pensait. Quelques années plus tôt elle aurait été tout simplement horrifiée à l’idée qu’une sorcière à qui elle s’était attachée soit liée à une meute si sanguinaire. C’était d’ailleurs exactement pour cette raison qu’elle avait mis fin à son amitié avec Kesabel. Mais de ce qu’elle savait, la meute de l’alpha s’était calmée sur ce côté-là. Oh, ce n’était toujours pas des enfants de cœur mais au moins ils ne décimaient plus des villages entiers. Du moins, pour ce qu’elle en savait.
Soledad ne dit rien, se contentant de serrer son gros livre de comptes contre elle. Il fallait bien l’avouer, cette nouvelle la perturbait alors elle laissa le sorcier continuer. « Elle ne s’est pas montrée depuis plusieurs jours. » Soledad l’observa sans dire un mot. C’était donc pour ça qu’il était là, parce qu’un de ses loups était manquant. Mais sa présence était-elle dû à de l’inquiétude ou à une histoire de contrôle. Pour le coup, la mexicaine penchait pour la seconde option. Kesabel était un chef de meute, défier ses ordres, refuser de venir à ses appels, ça revenait à refuser son autorité. Et même en n’ayant plus côtoyé le sorcier depuis des années, Soledad n’avait aucun mal à imaginer qu’il ne supportait pas ce genre de provocation. « Elle n’a parlé à personne chez moi et je ne connais pas ses fréquentations. En dehors de toi… » C’était donc également son odeur qui l’avait mené sur les traces de Maxime, et non pas seulement celle de la boutique. Ce qui voulait dire qu’il devait se douter qu’elles n’avaient pas juste un lien d’employeuse-employée. « Ton odeur depuis qu’on s’est recroisés. Je l’ai senti sur elle… » Bien, au moins cette supposition se révélait juste. Soledad avait bien fait de ne pas prétendre ignorer qui était Maxime. De toute façon, elle savait que les lycanthropes possédaient des sens décuplés, même lorsqu’ils se trouvaient sous leur forme humaine. Mentir aurait donc été non seulement inutile, mais aussi complètement stupide. « Je vois. » Souffla-t-elle prudemment. Que pouvait-elle dire de plus ? Kesabel avait toutes les preuves qu’il lui fallait, elle n’allait certainement pas nier côtoyer la sorcière. En revanche, elle ne savait toujours pas comment elle devait réagir à cette visite.
« Elle est venue il y a pas longtemps, non ? » De nouveau, le sorcier eut ce geste qui trahissait une certaine impatience. Juste un tapotement sur le comptoir. Sûrement pas grand-chose, mais que la mexicaine interprétait bien différemment. Sans un mot il lui montrait que sa patience avait des limites et qu’elle ferait mieux de ne pas trop jouer avec. Elle détacha ses prunelles des mains de son ancien ami pour les relever vers lui. « Effectivement. » Soledad hocha brièvement la tête. Elle tentait de répondre aux questions de Kesabel sans trop en dire. Ainsi, elle ne précisa pas que Maxime travaillait à la boutique et qu’elle avait été présente la veille. Ce n’était pas à elle de dévoiler les détails de la vie de la Gryffondor qu’elle connaissait, alors tout ce qu’elle pouvait éviter de dire, elle le tairait. Et ce n’était pas comme si elle ne répondait pas aux interrogations. « Si Maxime ne s’est pas montrée depuis plusieurs jours auprès de la meute, c’est qu’elle doit avoir ses raisons. » Reprit-elle simplement. Un instant Soledad failli lui demander s’il surveillait tous les membres de sa meute avec autant d’application ou si seulement ceux avec un caractère de merde -comme il disait- avaient le droit à ce privilège. Cependant, elle eut la bonne idée de tenir sa langue. Elle était la première à admettre qu’elle ne connaissait pas grand-chose aux règles qui régissaient une meute de loup garou alors elle ne voulait pas proférer d’insulte sans le savoir. Surtout qu’elle était consciente que lorsqu’elle se trouvait avec Kesabel, elle marchait sur un fil. Sa dernière rencontre avec le sorcier lui avait laissé quelques souvenirs. « Qu’est-ce que tu lui veux, Kesabel ? » Demanda-t-elle malgré tout. Maxime allait bien, il avait pu le comprendre à ses réponses, quant aux raisons pour laquelle elle évitait la meute, eh bien Soledad n’en n’avait pas la moindre idée puisqu’elle venait d’apprendre qu’elle en faisait partie. Alors pourquoi tenait-il tant à savoir où elle se trouvait ? Il avait déjà évité sa question une fois, pourtant il devait bien savoir que ce n’était pas le genre de Soledad de renoncer aussi vite. « Tu te rends compte que je ne vais pas tout simplement te distribuer des informations sur une amie comme ça ? » Soupira-t-elle finalement. Oui, une amie, pas juste une simple vendeuse ou une étudiante qu’elle trouvait sympathique. Autant que les choses soient mises au clair dès maintenant. Soledad ne voyait pas de raison de mentir.
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Kesabel Greyback
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Lun 12 Avr - 1:30
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Soledad Velasquez
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Jeu 6 Mai - 22:53
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Soledad ☽ ☾ Kesabel
Son épais livre de comptes plaqué contre elle, Soledad essayait d’afficher une expression plus calme et maitrisée que ce qu’elle ressentait réellement. Au fond, elle savait que ce simple livre de cuir ne lui serait d’aucune protection si, à un moment où à un autre, elle avait besoin de se protéger, mais tant pis. C’était tout de même l’impression dont elle avait besoin en cet instant, qu’il y avait quelque chose qui se dressait entre elle et Kesabel. Quelque chose auquel elle pouvait se raccrocher, y enfoncer les ongles si besoin au lieu de laisser les mauvaises paroles s’échapper de ses lèvres. Au milieu de cette scène, ce n’était plus seulement un ensemble de cuir et de papier, c’était un rempart, et elle s’y accrochait comme si c’était son dernier salut. Elle savait cependant que cette impression était illusoire, elle connaissait Kesabel depuis trop longtemps pour ignorer que sa colère pouvait tout détruire sur son passage. Même si leur relation passée n’existait plus, il y avait des choses impossibles à oublier. Sa petite démonstration de force lors de leur dernière rencontre était encore inscrite dans l’esprit de la mexicaine et elle doutait de l’en effacer un jour. Ce soir là, le sorcier avait été sous l’emprise de l’alcool, aujourd’hui ce n’était manifestement pas le cas, et c’était sûrement pire ainsi, car tout ce qu’il ferait, il le ferait de sa propre initiative. Il n’aurait pas d’excuses. Et Soledad savait qu’elle n’avait pas de moyen de réellement camoufler les sentiments que sa visite surprise provoquait. Elle faisait face à un loup, ça non plus elle ne l’oubliait pas. Ses hésitations, les changements dans sa respiration ou son rythme cardiaque, rien ne lui échappait. Ca rendait tout mensonge presque impossible, mais aussi toute fausse assurance, Kesabel aurait vite faire de voir à travers un masque.
Alors Soledad se contentait de répondre à ses questions de manière concise en faisant attention aux mots qu’elle employait. Elle savait qu’avec Kesabel c’était comme marcher au bord au bord d’un précipice, le moindre mot de travers et c’était la chute. Mais en même temps, la raison de sa présence, Soledad n’était pas sûre de l’apprécier. Il voulait trouver des informations sur Maxime et la mexicaine n’était pas prête à simplement les lui donner comme si c’était tout à fait anodin de répondre à questions sur une tierce personne, d’autant plus lorsqu’elle était absente. Cependant, Soledad ne pouvait pas non plus rester sans rien dire, alors quand Kesabel mentionna son état de loup garou, elle se contenta de confirmer qu’elle était au courant avant d’accuser le coup lorsqu’il lui annonça qu’elle avait intégré sa meute. La mexicaine ne fit aucune remarque mais ce fut une information difficile à avaler pour elle. Maxime, dans la meute Greyback, ça elle l’ignorait et elle espérait sincèrement que son amie ne s’était pas embourbée dans une situation qui la dépassait. De toutes les meutes qui existaient en Grande Bretagne, il avait fallu que Maxime porte son choix sur celle-là. Aux dernières nouvelles la meute n’était plus aussi sanguinaire que dans le passé, merci Merlin, mais Soledad savait que ce n’était pas pour autant que ses membres étaient plus recommandables. Elle ignorait encore ce qu’elle devait penser de cette information, tout ce qu’elle savait c’était que ça la perturbait plus qu’elle ne pouvait l’admettre. Parce que bien sûr elle ne pouvait rien dire à Kesabel sans qu’il ne considère la moindre remarque comme une insulte, alors elle garda le silence et tenta de conserver un air aussi impassible possible, même si elle se doutait qu’il devait déceler son trouble par d’autres moyens.
En revanche, Kesabel se souciait bien moins de camoufler ses réactions. Soledad se doutait qu’il prenait sur lui pour ne pas lui sauter à la gorge et exiger des réponses de sa part, et elle ignorait si elle devait se sentir rassurée ou terrifiée à cette idée. Alors elle avançait des demi-réponses, des propos prudents destinés à au moins calmer son empressement. Elle ne fut pas vraiment surprise que ses réponses ne lui conviennent pas, le sorcier devait être habitué à obtenir ce qu’il demandait. « Je veux simplement savoir si tout va bien. » Soledad s’exhorta au calme puisque Kesabel semblait avoir du mal à maintenir le sien. Il y avait des signes qui ne trompaient pas. La voyante ne pouvait peut-être pas percevoir les changements dans son rythme cardiaque, mais elle n’était pas aveugle, elle voyait sa nervosité, ses mains qui se fermaient et s’ouvraient, ses doigts qui tapotaient contre le comptoir. L’impatience le rongeait et ça prouvait clairement à la brune qu’elle n’avait pas intérêt à jouer avec lui. Même sans proférer la moindre menace, Soledad savait parfaitement à quoi elle devait s’en tenir. « Je vois. Maxime a de la chance. Tu sembles la considérer comme une amie. » La pique serra le cœur de la mexicaine, mais elle pinça les lèvres pour ne pas répliquer. A la place, elle se contenta de soutenir son regard en silence. Maxime ne semblait pas juste être son amie, elle l’affirmait haut et fort qu’elle considérait la jeune femme comme telle. « Espérons que cela dure pour elle ceci-dit. » Le ton amer de Kesabel provoqua une nouvelle pulsation douloureuse dans la poitrine de la sorcière. Elle savait qu’elle le méritait, mais lui aussi et elle n’allait certainement pas l’oublier. Elle ne lui avait pas retiré son amitié sans raison et il était injuste qu’il insinue le contraire de la sorte. Il avait le droit de lui en vouloir mais il était loin d’être la victime dans cette histoire. « Je ne vois pas en quoi ça te regarde. » Se contenta-t-elle de répondre en se forçant à ne pas baisser les yeux. Soledad ne pouvait s’imaginer un jour cesser d’être amie avec Maxime, tout comme elle ne pouvait l’imaginer commettre des actes aussi horribles que Kesabel et sa meute avaient commis bien des années auparavant. Et elle priait Merlin que le destin lui donne raison.
« Soledad. Je ne te demande pas de me dire où la trouver, juste de me dire si elle va bien. » La mexicaine haussa un sourcil dubitatif alors que le début de cette conversation était encore parfaitement frais dans son esprit. Il ne voulait pas qu’elle lui dise ou la trouver et pourtant c’était mot pour mot la première question qu’il lui avait posée. Et si Soledad avait choisi d’y répondre à ce moment là, nul doute qu’il aurait quitté la boutique depuis bien longtemps. Mais ça loyauté lui avait fait prendre une tout autre route. « Tu te contredis. C’est exactement ce que tu m’as demandé » Souffla-t-elle à mi-voix. Non pas pour le provoquer, mais pour le mettre devant ses contradictions. Encore une fois ça la fit s’interroger sur ses réelles motivations à venir jusqu’ici, s’il s’emmêlait, c’était qu’il devait avoir l’esprit préoccupé. Mais par quoi exactement ? L’idée qu’un de ses loups puisse défier son autorité ? La brune avait du mal à y voir clair, et ne plus côtoyer Kesabel depuis longtemps n’était pas pour l’aider. « Si je voulais la faire chier, j’irais faire le pied de grue devant l’université jusqu’à ce qu’elle y entre ou en sorte. » Soledad s’arrêta dans ses réflexions. Certes, il aurait pu aller se planter devant Poudlard jusqu’à ce que Maxime en sorte mais rien ne promettait qu’un tel plan soit couronné de succès. Tout simplement parce que la sorcière pourrait ne pas avoir besoin de sortir de l’enceinte de l’école avant un bon moment, ou elle pourrait juste emprunter l’un des passages secrets qui permettait de sortir du château sans emprunter la grille principale. Néanmoins, Soledad se doutait que ce n’était pas pour ça que le loup avait choisi de venir au Witches Bazaar à la place. Elle le soupçonnait plutôt d’être venu ici pour trouver quelqu’un qui lui fournirait directement des réponses. Mauvaise pioche, la voyante n’avait pas l’intention de simplement lui distribuer les informations. « A la place tu viens sur son lieu de travail pour intimider sa patronne. Je ne vois pas en quoi c’est mieux. » Souligna-t-elle un ton plus bas. Parce que c’était bien ça, son arrivée inopinée, la pancarte retournée pour empêcher les clients de rentrer, les bras posés sur le comptoir comme s’il occupait tout l’espace. « Je ne sais pas ce que tu croyais obtenir en venant comme ça, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. » Et par comme ça, elle voulait dire venir en conquérant, en exigeant des informations alors que ce n’était pas à elle de les donner. Même si elle savait que ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, elle tenait à ce qu’il comprenne d’exiger des réponses pour les obtenir de sa part. Encore moins lorsque cela concernait ses amis.
A l’impatience croissante de Kesabel, Soledad s’efforçait d’opposer un calme olympien et pourtant elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il décide que son manque de coopération lui déplaisait. Et elle savait parfaitement comment il se comportait lorsqu’il était en colère. Finalement, elle soupira. « Maxime va bien. C’est tout ce que je peux te dire. » Souffla-t-elle. C’était tout ce qu’il avait besoin de savoir. En fait, elle n’avait pas besoin de le lui dire, si ça n’avait pas été le cas cette conversation aurait certainement pris une tout autre tournure. Quant au reste, où elle se trouvait, pourquoi elle ne s’était pas présentée depuis plusieurs jours, tout ça elle ne pouvait pas y répondre tout simplement parce qu’elle n’en savait rien. Maxime se trouvait certainement à Poudlard la plupart de ses journées puisqu’elle y étudiait, mais quand elle n’était pas au Witches Bazaar, Soledad ne savait pas forcément où elle se trouvait. Et franchement, la mexicaine avait encore du mal à saisir pourquoi Kesabel était venu jusqu’à la boutique pour l’interroger. « Pourquoi ça t’importe tant ? Maxime n’est certainement pas la seule membre de ta meute à s’éloigner pendant quelques jours. » Non décidemment, elle ne comprenait pas. Et soudainement, face à l’impatience de Kesabel, le doute s’insinua dans l’esprit de la voyante. Et si ?.. Elle fronça les sourcils. Et si Kesabel avait à tout prix besoin de retrouver Maxime parce qu’elle avait fait quelque chose de mal ? Et si elle avait enfreint une des règles de la meute ? Et si elle avait des ennuis ? Soledad se sentit pâlir. « S’il te plait, ne lui fait pas de mal. » Demanda-t-elle d’une voix blanche en plongeant ses prunelles ambrées dans celles inflexibles de son ancien ami. Les mots avaient franchi la barrière de ses lèvres sans qu’elle ne puisse les en empêcher. Car désormais ce n’était plus pour elle-même qu’elle s’inquiétait des réactions de Kesabel, mais pour Maxime. En cet instant, rien ne comptait plus que ça, s’assurer que tout irait bien pour Maxime.
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Kesabel Greyback
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Soledad Velasquez
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Non seulement cette rencontre était imposée, mais en plus elle s’était transformée en véritable bras de fer. Pourtant, ce n’était pas vraiment le genre de Soledad de tenir tête aux autres. Cela ne voulait pas dire qu’elle était dénuée de caractère ou de volonté, mais simplement que la plupart du temps elle s’arrangeait pour trouver un terrain d’entente. A ses yeux, un compromis valait toujours mieux qu’une confrontation. Sauf qu’avec Kesabel rien de tout cela n’était possible. Le sorcier n’était pas venu avec des demandes, mais bien avec des exigences. De celles auxquelles la mexicaine ne pouvait répondre ouvertement en son âme et conscience. Donner des informations sur Maxime, même à son chef de meute -et se dire cela était toujours étrange pour la voyante, sûrement que serait le cas un moment- aurait été trahir la confiance que son amie plaçait en elle. Et si Soledad avait bien des défauts, personne ne pourrait l’accuser d’être indigne de confiance. Répondre aveuglément aux questions de Kesabel, par peur ou par simple volonté, n’était donc pas une option. Et bien évidemment, voir la sorcière lui tenir tête était loin de plaire au loup. La mexicaine voyait bien que le peu de patience dont il était capable s’effilochait un peu plus à chaque seconde qui passait mais elle ne pouvait se résoudre à lui donner ce qu’il voulait aussi facilement, sans ciller. Comment pourrait-elle se regarder dans un miroir si elle trahissait ses amis dès que quelqu’un haussait le ton contre elle ? Elle n’avait jamais été ainsi et ce n’était pas parce que Kesabel se mettait à grogner contre elle qu’elle allait aller à l’encontre de ses principes. Il aurait dû le savoir. Il aurait dû s’en souvenir.
Bien sûr ce raisonnement était bien loin de plaire à son ancien ami. Peut-être qu’avec sa meute il était habitué à obtenir tout ce qu’il désirait, peut-être avait-il seulement à hausser un peu le ton pour voir ses loups se plier en quatre pour ne pas déchainer sa colère. Comme ça devait être frustrant de voir une sorcière telle que Soledad refuser de lui apporter satisfaction. Surtout que de ce qu’elle pouvait voir, il s’embrouillait lui-même. « Arrête de jouer sur les mots. Je l’ai dit, je souhaite juste savoir si elle va bien. » La brune se retint de secouer la tête. Non, non, non. C’était faux et il le savait aussi bien qu’elle, d’ailleurs la pointe de mauvaise foi dans sa voix le trahissait. Kesabel pouvait s’inventer toutes les excuses qu’il voulait, ce n’était pas simplement pour savoir si Maxime allait bien qu’il était venu jusqu’au Witches Bazaar. Il voulait savoir où elle était, ça avait été ses mots exacts, et par là Soledad se doutait bien que ça voulait dire qu’il avait l’intention de trouver la Gryffondor. « Je ne joue pas. » Se contenta-t-elle de répondre avec le même calme qu’elle s’efforçait d’employer depuis le début. Oh non, elle était loin de jouer. Soledad savait combien c’était une mauvaise idée face au Greyback. Jouer avec lui c’était l’assurance de perdre et elle en était consciente. Ce n’était ni du jeu, ni de la provocation, elle se contentait de le mettre face à ses contradictions, face aux incohérences dans son comportement. Et bien sûr ça ne lui plaisait pas. Le point du sorcier qui vint frapper contre le comptoir en fut une preuve de plus. « Putain, tu fais chier Velasquez. T’as envie que je te montre quand j’intimide quelqu’un, parce que je peux te dire que là, on est vraiment loin du compte. » Soledad se crispa mais ne bougea pas. Sa respiration se fit plus courte, mais elle ne recula pas. Même si Kesabel devait certainement entendre les battements un peu plus désordonnés de son cœur, elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de laisser la moindre peur venir se peindre sur son visage. Surtout que l’intimidation dont il parlait, elle n’y n’était pas étrangère. « Je me souviens parfaitement bien de ta dernière démonstration. » Rétorqua-t-elle placidement sans lâcher le sorcier du regard. L’avait-il oublié ? L’alcool avait-il effacé de sa mémoire leur dernière rencontre alors qu’elle était gravée dans celle de la sorcière ? Oh qu’il ne se fasse pas de souci, l’intimidation Soledad voyait parfaitement de quoi il parlait. Déjà à ce moment là, elle n’avait pas mérité qu’il la traite ainsi.
Malgré son calme apparent, la mexicaine était consciente qu’elle jouait avec le feu. Kesabel était à bout de patience et puisqu’elle n’avait pas envie qu’il recommence sa démonstration de force de leur dernière rencontre, elle accepta de répondre à l’une de ses questions. Elle admit que Maxime allait bien, mais elle ne dit rien de plus, de toute manière elle ignorait où l’étudiante se trouvait. Lorsqu’elle ne travaillait pas au Witches Bazaar, la lionne pouvait bien vaquer aux occupations qu’elle voulait, ça ne la regardait plus. Alors Kesabel aurait beau la menacer autant qu’il voulait, elle ne pouvait tout simplement rien lui dire de plus parce qu’elle ne pouvait dévoiler ce qu’elle ignorait. Mais ça n’empêchait pas la sorcière de se poser aussi des questions, elle ne comprenait pas l’empressement du Greyback. « Je ne vois pas en quoi ça te regarde. » Ah bien sûr. Elle s’y était attendu à celle là. Après tout c’était Kesabel qu’elle avait en face d’elle. Le grand Greyback qui avait le droit de réclamer des réponses, de gronder et menacer, mais qui pouvait ne jamais répondre aux questions en retour. Quel hypocrite. Soledad se retint de rouler des yeux. Elle commençait cependant à s’en vouloir de marcher autant sur ses œufs avec le sorcier. Son attitude était-elle une crainte fondée ou de la prudence excessive ? Elle ne savait plus trop. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle s’entrainait depuis des mois pour être plus forte mais que face à Kesabel l’appréhension reprenait le dessus. Elle s’en voulait pour ça. « C’est toi qui es venu me chercher avec tes questions. » Il était donc normal qu’elle rétorque ou qu’elle cherche à comprendre. C’était son droit. Au moins Kesabel voyait ce que ça faisait d’être interrogé.
Néanmoins, face à l’attitude du loup et à toutes ses incompréhensions, le doute ne tarda pas à s’insinuer en Soledad. Il cherchait Maxime parce qu’elle ne s’était pas montrée depuis plusieurs jours, nul doute qu’elle ne devait pas être la seule membre de la meute à s’être éloigné quelques temps. La mexicaine ignorait comment la meute Greyback fonctionnait, mais elle imaginait que chaque membre possédait sa propre vie en parallèle, s’absenter ne devait donc rien avoir d’exceptionnel. Sauf que cette fois Kesabel recherchait Maxime, au point de venir l’interroger, elle. Il ne lui fallut que quelques instants pour s’imaginer le pire et sans réfléchir, elle avait demandé au sorcier de ne pas faire de mal à la Gryffondor. Sa parole n’avait peut-être aucune importance pour Kesabel, mais elle n’avait pu rester simplement ainsi avec sa peur. Si Maxime était en danger, elle devait faire quelque chose. Même supplier un ancien ami. Le sourire qui étira les lèvres de Kesabel ne fut pas pour la rassurer. « T’as vraiment pas changé toi. » Elle fronça les sourcils. Que voulait-il dire par là ? La question lui brûlait les lèvres mais elle se retint de la prononcer. Ca aurait été une nouvelle occasion pour lui de l’accabler de reproches ou de la tourner en dérision et elle n’avait pas envie de ça. Et puis, elle avait des préoccupations beaucoup plus importantes en tête. Elle ne pouvait pas faire passer Maxime après son égo. « Si j’avais voulu lui en faire, tu crois que je m’emmerderai à la chercher moi-même ? J’ai un tas de loups qui m’obéissent et qui font le sale boulot pour moi. Alors tes préjugés, tu te les gardes. » Le soulagement lui fit fermer les yeux une brève seconde. Maxime n’était pas en danger et étrangement, Soledad ne remit pas en cause les paroles de Kesabel. Quelque part, peut-être parce qu’elle le connaissait depuis si longtemps, elle savait qu’il ne lui mentait pas.
Mais quelle était la raison de sa venue, alors ? Que lui voulait-il à Maxime ? Comme il le disait si bien, il pouvait envoyer les membres de sa meute faire son sale travail à sa place, alors pourquoi ne pas les avoir envoyés l’interroger ? Parce qu’elle était une ancienne amie ? Soledad avait bien du mal à croire que le Greyback puisse soudainement se montrer si nostalgique. Il lui avait clairement fairt comprendre que leur passé en commun ne comptait plus. Cependant, la mexicaine ne formula pas toutes ces interrogations, elle avait retenu sa leçon et abandonné l’idée d’obtenir des réponses. Alors à la place, ce fut sur autre chose qu’elle choisit de rebondir. « Mes préjugés ? Je ne fais que m’inquiéter pour Maxime. Tu débarques dans ma boutique, tu en fermes la porte comme si tu étais le propriétaire des lieux, tu exiges que je te dise où la trouver et tu t’énerves quand tu n’obtiens pas de réponses assez rapides. » Non, elle ne pouvait pas laisser Kesabel l’accuser d’avoir des préjugés alors qu’il se comportait comme un rustre. C’était totalement injuste et injustifié. Lui-même le savait. Il savait qu’elle avait voulu rester à ses côtés même après la morsure, qu’elle avait tout tenté pour le sauver de lui-même, qu’elle avait fait de son mieux pour ne jamais le juger. Alors il n’avait pas le droit de lui faire de tels reproches. « Que penserais-tu à ma place ? Que veux-tu que je m’imagine ? » C’était des questions rhétoriques. Il lui montrait une certaine image, volontairement, il ne pouvait pas critiquer ses réactions. « Tu ne peux pas me reprocher de m’inquiéter, ou invoquer de soi-disant préjugés, pas après la dernière fois. Pas avec notre passé. » C’était presque comme si c’était tout ce qu’il attendait d’elle. Comme si ça l’arrangerait de pouvoir l’accuser de préjugés pour ne pas avoir à se regarder en face. C’était la bonne excuse, ainsi ce n’était pas lui le problème, c’était elle. Elle savait comment il était, elle savait comment il pouvait être. Celui qu’il avait été par le passé, Soledad s’en souvenait encore parfaitement. Il n’était peut-être plus le même homme désormais, mais ses actes passés faisaient toujours partis de lui. Etait-ce pour ça qu’il se montrait ainsi avec elle ? Parce qu’au-delà de la fin de leur amitié, il n’aimait pas savoir qu’elle connaissait sa part la plus noire ?
Elle soupira, fatiguée de ce bras de fer qui n’en finissait pas et qu’elle se savait destinée à perdre. Ils avaient tous les deux leurs torts dans cette relation mais elle au moins elle acceptait de les reconnaitre. Elle en avait marre d’entendre Kesabel l’accabler de reproches alors qu’il était tout sauf blanc dans leur histoire. Il avait obtenu ce qu’il voulait : l’information que Maxime allait bien, pour le reste, Soledad n’avait pas l’intention de le laisser faire son procès. Pas tant qu’elle serait seule sur le banc des accusés avec aucun moyen de se défendre. Elle prit une profonde inspiration et leva le menton, certainement pour se donner cette assurance dont elle manquait toujours quand elle était face au sorcier. « Je t’ai dit tout ce que je pouvais te dire, alors maintenant à moins que tu ne souhaites acheter quelque chose, j’aimerais que tu quittes ma boutique. » Déclara-t-elle d’une voix parfaitement calme et maitrisée. Ce n’était pas un ordre, juste une simple demande. Elle aurait aimé ne pas avoir à en arriver là, parvenir à autre chose avec Kesabel, mais elle en avait marre de se battre seule contre ses reproches. Ce n’était pas juste, alors tant que le sorcier ne serait pas prêt à ouvrir un vrai dialogue, elle préférait garder ses distances. Elle lâcha son livre de comptes d’une main pour se saisir de sa baguette qu’elle dirigea vers la porte de la boutique. Non pas pour l’ouvrir et ainsi signifier à Kesabel qu’il était temps de partir, mais simplement pour retourner le panneau qu’il avait lui même bougé sans y être invité. Soledad n’avait pas terminé de travailler et aux dernières nouvelles, c’était elle la patronne.
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Ven 2 Juil - 16:51
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