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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Bobo Ombrage, je l'ai pas vu venir ! ft Papa & Phobos :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Octavia Nott
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Lun 3 Mai - 13:29
Bobo Ombrage, je l'ai pas vu venir !
ft Papa & Phobos

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A l'aube du 04 août 2020

L’équipe de police transplana dans les locaux de Sainte Mangouste. Des urgentistes prirent le relai, s’activant pour limiter la perte de sang. On lui attribua rapidement une chambre pour prodiguer les soins nécessaires à la « réparation » de sa jambe, mais surtout dans le but de cacher aux yeux des autres patients cette blessure par balle qui aurait pu alerter, apeurer, rassembler une foule de badauds venu endiguer les blessures d’un sort mal utilisé, refermer les plaies ouvertes par des griffes acérées, prier pour que le médicomage connaisse l’antidote au poison…

Septima vécu ce transport, ces va-et-vient des soignants dans le silence, avec une patience vertueuse. On lui posa quelques questions, sur son identité notamment, ces antécédents médicaux, les personnes à prévenir…

« Ce n’est pas la peine », avait-elle déclaré sur un ton parfaitement détaché dénué d'inquiétude. « Papa va arriver ».

La jeune fille ignorait que son père était sur les lieux. Cependant, connaissant sa position et au vu des personnes présentes durant la bataille, elle savait pertinemment qu’il devait déjà être au courant et qu’il rappliquerait quand il le pourrait. La potion dédiée à refermer l’entaille profonde causée par la balle sifflante est annoncée comme douloureuse avec de possibles effets secondaires. L’infirmière-élève lui suggère alors d’opter soit pour un antidouleur, soit pour une brève anesthésie. C’est la première nuit que l’infirmière novice passe aux Urgences de Sainte Mangouste. Son stress, sa déroute et son surmenage sont palpables.

« Je n’ai pas sommeil », répond Septima pour détendre l’atmosphère. Et à l’infirmière qui esquisse un sourire de reconnaissance, elle ajoute : « L’antidouleur suffira ».

L’infirmière acquiesce et annonce qu’elle s’en va prévenir le médicomage. Septima demeure seule dans sa chambre. Ses vêtements sales ont été tronqué par une blouse blanche aux manches courtes la recouvrant jusqu’aux genoux. Dans la tumulte, son maquillage a coulé, ses cheveux entremêlés sont noués en un semblant de queue de cheval pour ne pas gêner les professionnels ou venir se coller contre la plaie. La jeune fille tire sur un pan de la blouse pour regarder le bandage destiné à limiter l’hémorragie et protéger sa chair à vif des infections : c’est moche. Bien moche.

La balle n’était pas entrée ; elle avait effleuré sa jambe, causant une profonde entaille, c’est comme si la balle s’était loupée en creusant une tranchée plutôt qu'un tunnel. Septima le sait, elle a eu de la chance. Seul son muscle a été touché, les soins sorciers vont faire des miracles. Elle pense même qu’il n’y aura pas de cicatrice. Tant mieux. Garder les stigmates d’une blessure de guerre au cours de laquelle son manque d’expérience l’a réduite à pure spectatrice et victime n'est pas honorable. Le jour où elle saura se défendre en bonne et dûe forme, elle acceptera les cicatrices. En attendant, elle n’admettra même pas avoir eu mal. Très mal.

D’un œil circonspect, Septima regarde la cruche d’eau clair et le verre mis à sa disposition. Elle inspire profondément. J’ai faim, songe-t-elle. Ils n'ont certainement pas de tarte au citron meringuée.

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Lun 3 Mai - 19:51

BOBO OMBRAGE, JE L'AI PAS VU VENIR !

Les urgences… encore et toujours ces fichues gardes qu’il fallait assurer, qu’il fallait parfois enchainer… En période de vacances scolaires, allez savoir pourquoi, j’avais pris plus d’heures à Sainte-Mangouste. Pas par manque d’argent, non, loin de là, j’avais de quoi ne manquer de rien jusqu’à la fin de mes jours, mais simplement parce que les médicomages qui avaient la chance d’avoir une famille en vie prenaient souvent des vacances en cette période. Et moi… moi qui n’avais plus que mon fils, pour le moment, je n’avais pas envie ni besoin de prendre de vacances. J’avais le sentiment que tout ça ne servait à rien et que je devais surtout me rendre utile là où on pouvait avoir besoin de moi.

Je n’avais rien trouvé de mieux que le sentiment d’utilité sociale pour éviter de tourner en rond. Entre les patients à sauver, les étudiants à former, les collègues à supporter… tout ce temps passé à me rendre utile était rentabilisé. Du moins, j’en avais bien l’impression.

Et ce soir, le moins que l’on puisse dire, c’était que les médicomages étaient utiles. Certains d’entre nous avaient même été rappelés par hiboux express, parce qu’il y avait eu une attaque du Blood Circle… une attaque ciblant les étudiants. J’en vis passer quelques-uns, sur des brancards en lévitation, d’autres étaient épaulés par leurs amis ou leurs proches… L’hôpital ressemblait à un champ de bataille, il y avait un fameux bordel ici et il fallait faire très vite pour envoyer les blessés dans les services adéquats.
De nombreuses personnes avaient été blessées par des armes moldues, ces fameuses armes à feu, mais d’autres avaient écopé des effets néfastes de la technologie anti-sorciers du Blood Circle. Nous avions ce qu’il fallait pour contrer certaines de ces armes, mais pas toutes… et c’était là toute la difficulté du métier. Il fallait rassurer les gens alors que nous n’avions pas la moindre idée de ce qu’il allait falloir faire.

Cette potiche d’infirmière stagiaire vint m’amener un dossier important tandis que je terminais avec une patiente. La godiche de service était visiblement en proie à une crise de stress.
« Apprenez à vous maîtriser, par Merlin ! vous allez faire angoisser tous les patients !»
Aaaaaah je détestais cette façon qu’avaient certains nouveaux membres du personnel et certains stagiaires de toujours tout dramatiser. Comme si la vie était une pure tragédie à la grecque. En terme de Grèce comme en termes de tragédie, je m’y connaissais plutôt bien et j’avais envie de clouer le bec à tous ces imbéciles stressés.

En voyant le nom inscrit sur le dossier, les raisons de l’angoisse de miss potiche m’apparurent plus clairement. Ombrage. C’était la fille du membre du Conseil, sans aucun doute. Je l’avais un peu connu à Poudlard, mais nous n’étions pas réellement très proches. Disons juste que nous nous connaissions et que nous avions du respect l’un pour l’autre.
Evidemment, en tant que père, je savais très bien comment William Ombrage allait se sentir à l’annonce de la nouvelle. On pouvait être de n’importe quel camp, avoir n’importe quel âge, être de n’importe quelle nationalité… quand on était parent, les gosses, c’était la prunelle de nos yeux. Enfin, la plupart du temps, car il y avait toujours des gens pour se montrer irresponsables et ne pas considérer leurs rejetons comme des êtres humains mais plutôt comme des créatures.

J’allais donc prendre en charge la jeune fille. Marchant d’un bon pas jusque la chambre qui lui avait été dévolue, je frappais deux coups brefs avant d’ouvrir la porte.
« Miss Ombrage… Je suis le docteur Phobos Asclépiades. Je vais m’occuper de vous. »
J’évitais soigneusement de lui dire ce que je pensais de l’infirmière qui avait géré son dossier jusque là. Je feuilletais les pages parcheminées. « Bon, vous avez reçu une balle d’arme à feu, c’est bien cela ? Pas de douleurs ailleurs ? »
Avec les moldus du Blood Circle, il était important de vérifier le reste… « Des nausées ? des vertiges ? des crampes ?»
Certains chasseurs de sorciers trempaient leurs balles dans des sortes de potions qui pouvaient avoir un impact supplémentaire sur le patient, aussi devais-je procéder à cet interrogatoire. Pour l’anamnèse de la patiente, l’infirmière avait à peu près fait le travail correctement.

Je m’approchais de la jeune fille et avançais la main vers le bandage qu’elle avait à la jambe. « On vous a un peu expliqué le principe de base, je pense, mais étant donné les circonstances dans lesquelles vous avez été blessée, je vais être obligé de vérifier quelques petits détails également. »
Si je ne faisais pas mon boulot tout à fait à fond, il était clair que le père de la petite allait me le faire payer. C’était bien le genre d’homme qu’il valait mieux avoir avec soi que contre soi.


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Octavia Nott
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Mar 4 Mai - 22:29
Bobo Ombrage, je l'ai pas vu venir !
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Eclair au chocolat. Spaghetti bolognaise. Poisson pané. Le gargouillement tonitruant de son ventre suffirait à la convaincre de prendre une bouchée de chacun de ces mets, mâcher tout en même temps et avaler pour ne plus entendre le grondement incessant de son estomac. Une mousse aux fraises avec de véritables morceaux de fraise, surmontée d’une montagne de chantilly exagérément sucrée, décorée de petits spagheti de toutes les couleurs pour faire joli.  Septima ferme les yeux. A son retour au manoir, la pauvre Marianne sera lourdement mise à contribution. L’expression « je pourrai manger un éléphant » prend tout son sens.

Le docteur fait son apparition dans la chambre. Au bruit de la porte, Septima ouvre les yeux pour le saluer. Inspectant sa vilaine blessure, il lui pose quelques questions auxquelles elle répond docilement :

« Oui, la balle n’est pas rentrée. Elle m’a effleuré, mais ça a suffit pour creuser un vilain trou. Ça fait mal, mais c’est supportable, la police avec les premiers soins puis vos collègues ont apaisé la douleur. Je n’ai pas d’autres maux », ajoute-t-elle après s’être sondée. « Je suis juste très fatiguée, mais je ne sais pas si c’est dû à la perte de sang, au fait que ce soit tard ou à l’alcool ingéré pendant la soirée ».

Elle plante ses yeux bleus dans le regard sombre de Phobos.

« Ne dite rien à mon père s’il vous plait », demande-t-elle, le visage quasi inexpressif. « L’infirmière a parlé de la potion visant à réparer l’entaille. Je sais que ça va être douloureux, l’important c’est de guérir. Ce qui m’inquiète c’est… est-ce que j’aurai une cicatrice ? Ne me dite pas qu’après l’ingestion de la décoction je ne pourrai pas manger pendant vingt quatre heures, sinon je jure de mourir par gargouillements aigus intempestifs avant que la plaie se soit refermée ».

L’entrebâillement de la porte mal fermée permet d’entendre la rumeur des voix dans le couloir. Mais le brouhaha incessant, mélange d’interpellation des soignants et des cris des malades à l’agonie (faussement ou vraiment) ne permet pas d’isoler une voix particulière. C’est la première fois qu’elle met les pieds à Sainte Mangouste. De l’hôpital, elle ne connait que les histoires qu’on lui a raconté, les articles parcourus à son sujet, l’évocation de cet établissement ancestral dans les manuels scolaires. Une ou deux fois, la collégienne avait entendu son père parler d’un certains Angus – le prénom l’a marqué car elle l’a immédiatement assimilé à la race bovine écossaise. Elle espère un jour se retrouver face à face avec cet Angus, histoire de mettre une tête humaine sur le corps d’un homme et retiré celle d’une vache qu'elle s'est imaginée avec son anneau entre les nasaux.

« Je comprends docteur. Faites ce que vous avez à faire. Simplement, si vous pouviez m’expliquer au fur et à mesure ? Ça me soulagerait ».

Même si Septima n’est pas inquiète pour son état de santé, elle préfère savoir. Elle préfère connaître. Elle préfère comprendre.
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Anonymous
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Mar 8 Juin - 22:56

Bobo Ombrage…

Chaque fois que les moldus du Blood Circle s’en prenait aux nôtres, nous découvrions des inventions toujours plus sadiques et plus cruelles. Les moldus rivalisaient d’inventivité quand il s’agissait des armes et ce n’était franchement pas une bonne chose pour l’humanité. Qu’elle soit moldue ou sorcière, d’ailleurs.
Cette fois, parmi les victimes, il y avait des mineurs. Des adolescents, plus ou moins jeunes. Parfois, presque des enfants. Ce n’était pas très rassurant de savoir que ces fous furieux n’avaient même plus le respect de l’enfance. Cela signifiait-il que les membres du Blood Circle allaient bientôt s’en prendre directement aux plus jeunes ? Allaient-ils encore leur faire subir des choses aussi ignobles, sous le seul prétexte que c’étaient des sorciers ? Ou allaient-ils essayer de supprimer la magie en eux pour les réduire à l’état de cracmols ?

La jeune fille qui était à l’hôpital, donc, avait été victime d’un tir moldu. Une balle. Les armes à feu étaient une vraie saloperie. Et il avait fallu quelque temps pour que les attaques de ce genre ne constituent plus un danger pour la vie des sorciers. Je me souvenais fort bien qu’il y avait quelques années de cela, les soins pour ce genre de blessures nécessitaient des traitements d’origine moldue. Extraction de la balle, à l’aide d’une pince magique si le sortilège traditionnel ne fonctionnait pas, puis désinfection minutieuse et cautérisation magique ou sutures, selon les cas.
A présent, la médicomagie avait fait des progrès dans le domaine et il était clair que ce n’était pas une mauvaise chose. A Sainte-Mangouste, nous recevions désormais tous une formation en soins aux blessures non-magiques. Pour pallier ce genre de choses.

« Si vous avez perdu beaucoup de sang, nous vous ferons prendre une potion pour arranger cela. Mais pour ce qui concerne l’alcool… Vous êtes mineure. Vos parents vont devoir être mis au courant. »
Et, comme par hasard, voilà que la petite adolescente me priait, les yeux dans les yeux, de ne rien dire à son père. Bien évidemment, William Ombrage n’aimerait pas qu’un scandale puisse éclater, surtout si cela impliquait sa propre fille.
« J’aurais aimé pouvoir vous promettre cela, miss Ombrage, mais les règles de l’hôpital sont très claires. Pour les patients mineurs, il faut que les adultes responsables soient tenus au courant. »

Je pouvais bien me montrer sympathique, parfois, mais couvrir une mineure, c’était toujours délicat. Je n’aurais pas aimé ne pas être au courant de ce qui pouvait arriver à mes fils. Alors, en me mettant à la place de William, décidément, je ne pouvais pas concevoir de lui cacher la vérité.

« Vous voulez cacher quelque chose à vos parents, miss ? »

Une fois la collégienne auscultée et les observations faites, je griffonnais quelques notes sur un parchemin.
« Cicatrice ou pas, cela dépendra de vous. Si vous suivez parfaitement les recommandations que l’on vous donnera, il y a des chances que vous ne gardiez aucune trace. La médicomagie fait des miracles au niveau esthétique. Mais avant de penser à cela, je vous suggère de vous occuper de vos besoins physiologiques. Vous allez pouvoir manger. La potion régénératrice doit se prendre l’estomac plein, sinon, les effets indésirables peuvent être assez difficiles à supporter. » Je ne les lui énumérais pas, car cela aurait été le meilleur moyen de lui suggérer ce genre d’effets secondaires indésirables. Mais je déposais la fiole de potion adéquate sur la table de chevet près de son lit.
« Je vous conseille de prendre de la viande rouge. Cela facilitera l’atténuation de l’anémie possible après votre perte de sang. Vous êtes un peu pâle, il faut que vous repreniez des forces. Le steak est une bonne idée, avec ça, prenez une bonne dose de légumes et de féculents. Vous allez aussi avoir besoin de repos, évidemment. »

C’était la moindre des choses, dans un cas comme celui-ci. Et puis, William ne pourrait pas me reprocher de ne pas avoir pris soin de sa précieuse progéniture. Le sorcier avait toujours été très protecteur envers sa famille et il ne tarderait pas à me bombarder de questions, lorsqu’il serait prévenu. Avais-je envie d’affronter cela ? Je n’avais pas croisé William depuis que Meredith avait fait les tests de paternité pour Helios. Et l’homme avait sans doute beaucoup à gérer émotionnellement dans cette histoire.



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Sam 12 Juin - 9:26
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Sagement, le médicomage refuse de coopérer dans le mensonge. Ce que les gens sont ennuyeux. Bien entendu il avait raison : si d’aventure Papa apprend que le docteur lui a caché des détails, c’est son poste, sa personne, toute sa vie qui prend un risque. Qu’il en soit ainsi : Papa, l’alcool, elle en fait son affaire.

La cicatrisation dépendra de sa guérison. Soulagée, Septima s’octroie le loisir d’esquisser un sourire, contente de réchapper aux stigmates d’une stupide blessure reçu bêtement dans son imbécile de chair imprudente. Elle préfère encore essuyer les brimades de son parent plutôt que d’afficher le tracé d’une balle moldue qu’elle n’a pas vu arriver alors qu’elle se tenait debout, en plein milieu du danger, la concentration occupée par le professeur Mcfusty transformée en Berger Allemand. Un animagus. Tout ce temps demeurant sur le lit d’hôpital en attendant le docteur avait été occupé à y penser. L’animagi. Ce serait formidable. Ce serait parfait. Ce serait possible ? Tout est possible. A méditer.

Je… prendrais soin de mon régime alimentaire pour reprendre des couleurs, assure-t-elle. Dommage que la tarte au citron ne fasse pas l’affaire.

Son ventre gargouille toujours. Elle n’est pas friande de chair animale, encore moins lorsque celle-ci est rouge. Marianne, son elfe de maison dévouée, trouvera bien un moyen de recharger ses batteries en fer sans lui donner la nausée.

Sur la table de chevet trône un verre et une carafe d’eau. Septima remplit abondement le verre pour s’hydrater goulument. D’un regard calculateur, elle analyse le docteur, des pieds à la tête. Difficile d’en tirer des conclusions, vêtu ainsi de sa blouse professionnelle. Quel drôle de prénom. Les prénoms latins sont plus courants chez les sorciers que ceux d’origines grecques. Bien-sûr, quelques-uns ont leur suffix « os », mais ils sont en minorité pourvu de « us ». Cela fait-il de cet homme quelqu’un d’exceptionnel ? Faut-il avoir un prénom spécial pour remplir un destin spécial ? A-t-on idée de s’appeler Harry, un prénom banal, moldu à souhait (il faut avouer que les moldus ont cette fâcheuse tendance à donner tous les mêmes prénoms à leurs enfants et ce, de génération en génération. Quel manque d’identité ! Quel manque d’originalité !) et de devenir l’élu, capable de vaincre un tyran obscurcissant le monde des sorciers. Il aurait pu s’appeler Achiléus ou Julius ou Casius…

Votre prénom signifie phobie, lance-t-elle soudain sans transition ni prévenir. Elle se garde de préciser qu’elle a lu bon nombre de livre sur la mythologie Grecque, préférant observer sa réaction. Phobos. Fils de la guerre et de l’amour, incarnant la peur. Dans le bien et dans le mal la peur est partout.

Le mien vient du chiffre sept, en latin. Sans hésiter, j’aurai préféré le huit. Octavia, c’est tellement plus joli que Septima.

Septima s’était toujours intéressée de prêt à l’origine des mots, leur étymologie, et au latin dont leur langue provient majoritairement. La langue est une science que les gens ignorent trop souvent. Car c’est bien du latin que leur vient leur formule magique. C’est bien avec le latin que les sorciers peuvent en créer. C’est bien avec le latin qu’on peut s’en protéger.


J'ai faim, conclut-elle.
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