Et si on s'apprenait ?

Dur, dur de contacter une amie à l’extérieur de Poudlard quand vous ne savez pas où elle habite. C’était dur aussi de penser à contacter une amie quand vous aviez tant de choses à penser. Et j’avais des choses à penser. Trop même … Et je ne parlais même pas de mon blog et des vidéos de mon copain et meilleur ami Raphaël. Et néanmoins le blog, ce fut aussi dur de retourner à Poudlard et de ne plus le voir à chaque jour. De ne plus pouvoir lui envoyer un message à chaque jour. Je m’ennuyais de lui et pas seulement de notre projet de paix, de tolérance pour contrer la violence dont l’attaque gratuite du Blood Circle le deux août dernier fut le top. Parfois, je rêvais de pouvoir vivre avec lui. Je rêvais, de plus en plus même, de lui montrer Poudlard et ses terrains vertigineux. J’aimerais tellement que cela change …
J’aimerais tellement que les Moldus puissent voir Poudlard. Pas tous !!! Juste ceux en qui ont a confiance. Comme Raphi !!

C’était l’après-midi après les cours. L’heure venait à peine de sonner 16 h : 00 et je me dirigeais vers le parc, mon sac rose en bandoulière et le manuel du cours commerce et management dans les bras. J’avais un projet à faire cette année dans ce cours. Je savais tellement déjà quoi faire : la création d’un journal. Pour le cours, ce serait fictif. Toutefois, pour moi c’était tout à fait réel. Je voulais créer un journal qui serait moldu et sorcier. Son nom sera le même que celui du blogue : « We are one ».

C’étaient donc des idées pleins la tête pour ce projet que je dépêchais le pas dans le parc. J’avais rendez-vous avec Ielena. Enfin, ça faisait un moment que je voulais la voir. Malheureusement, je n’avais jamais pu la revoir cet été autre que par hibou. J’avais un peu parler de ce qui s’était passé le soir du 2 août. Je n’avais pas été capable, cependant, d’aborder le sujet « chat » sautant de mes bras et disparaître dans les fourrés. J’avais peur qu’elle me traite de fille trop curieuse, trop indélicate, trop impertinente et … J’en passe. En fait, c’était ce qu’on disait de moi habituellement.

Subitement, je la vis assise plus loin dans l’herbe. Je me mis à sourire chaleureusement et lui faire de grands signes de ma main droite.

- Ielena !!! J’arrive ! Je suis là !

En même temps que de courir vers elle, j’aperçus Owen Rowle à ses côtés. Je savais que Ielena et Owen s’aimaient beaucoup. C’était fou comme la jeune femme a pu s’adapter à la vie à Poudlard en un an à aller même trouver l’homme qu’elle aimait. Je ne pus pas m’empêcher de m’attendrir à cette pensée et … De penser à Raphi et surtout à ses bras caressant la peau nue des miens. Je gloussais à cette pensée.

Peut-être à cause d’elle, j’étais devenue légèrement rêveuse. Je trébuchais, ainsi, malencontreusement contre une dénivellation du terrain et mon manuel alla tomber dans l’herbe. Je ne pus pas cacher un juron, agacée alors que le rouge me montait automatiquement aux joues.

- Ah, scroutt ! Pourquoi je suis toujours maladroite ?

Pestais-je tout en allant ramasser le manuel et m’apercevant d’une trace verte due à l’herbe sur la page de couverture du verso. Je soupirais vraiment lasse de ma maladresse. L’année venait à peine de commencer trois jours plus tôt et je détériorais déjà mon matériel. Heureusement, je connaissais un sortilège pour le rendre propre. Aussitôt debout, aussitôt je terminais la distance qui me séparais d’Ielena et d’Owen. Je posais mon manuel au sol tout comme mon sac et m’assis les jambes ramassées près de mon corps pour cause de la jupe de l’uniforme.

- Bonjour Owen ! Je savais bien que tu allais être là toi aussi ! Vous allez bien ? J’aurais tellement aimé vous parlez de ce qui s’était passé … Bien ce jour-là, mais je … Je ne savais pas trop …

Ma voix devenant plus faible, plus penaude, j’haussais les épaules tout en sortant de mon sac un paquet de dragées de bertie crochue. J’en prenais une tout en posant le sac entre nous trois.

- Vous pouvez en prendre, j’en aurais trop pour moi toute seule. C’est mon père qui me les a payés. Je crois qu’il veut me voir devenir obèse.

Je me mis à rigoler sans pouvoir m’en empêcher. En même temps, le goût de la dragée faisait son œuvre à mes papilles. Orange et chocolat … Miam !