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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Raphaël Millet
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Mer 25 Aoû - 23:02
Je ne vois aucune issue, l'avenir je n’y crois plus
«Octobre 2020»


Raph sortait de cours. C’était pas évident de se remettre dans le bain après une année quasi sabbatique. Il apprenait à gérer son temps ; les cours, son implication dans l’Ordre, les entraînements, les loisirs. Étant donné que le moldu avait moins d’argent de la part de ses parents, il évitait de s 'accorder trop de sorties “loisir” ; ce qui lui permettait d’avoir plus de temps à consacrer pour ses études. Il commençait à trouver un bon équilibre pour travailler ses cours et ses examens, tout en allouant du temps pour ses projets personnels. Ce jour-là, il était prévu qu’il retrouve Eirian pendant la pause de midi pour manger ensemble. C’était l’occasion de passer un peu de temps tous les deux, de faire une petite rupture avec les cours, du moins officiellement. Ils devaient aller dans un restaurant asiatique qui proposait plusieurs plats à la carte. Situé près de l’université de Raphaël, les prix étaient adaptés pour pouvoir attirer les étudiants qui ne roulaient pas sur l’or, tout en leur proposant des plats d’une qualité plus qu’acceptable. Le français prévint Eirian par message qu’il allait arriver. Une fois sur place, il put se rendre compte que Eirian l’attendait déjà.

«Saluuuut ! J’tai pas trop fait attendre j’espère ? C’est cool que t’aies accepté, ça faisait longtemps qu’on avait pas fait un truc ensemble. J’veux dire juste tous les deux.»

Ils entrèrent dans le restaurant et un serveur vint rapidement les accueillir pour les placer ; il leur donna la carte du restaurant avant de les laisser seuls le temps de choisir. Raphaël jeta un œil à la liste des plats, sans vraiment regarder ; il était un peu distrait. Ce n’était pas juste pour passer du temps ensemble qu’il avait proposé à Eirian de se voir. Il voulait lui parler d’un truc en particulier. Il avait besoin de conseils. C’était pas un sujet de conversation très confortable, il avait vaguement évoqué le truc avec Leah et Jonas, mais ils n’étaient pas assez impliqués pour être de véritable conseil objectif. Eirian en revanche, avait déjà joué le médiateur dans cette affaire : il savait que le couple que formaient Raphaël et Nymphéa pouvait avoir des fragilités. Depuis leur dispute suite à l’intervention de Raph sur le terrain, et au silence de celui-ci à ce sujet là, les choses s’étaient arrangées entre les deux amoureux. Mais depuis la rentrée, le moldu avait comme des envies de liberté. Pas dans le sens libertinage et papillonnage amoureux, mais depuis l’histoire de l’institut, il avait l’impression de devoir lui rendre des comptes en permanence, comme s'il se devait de lui dire la moindre chose qui lui arrivait, justifier la moindre de ses sorties. Il ne voulait pas se retrouver dans la même situation qu’à cette période après leur dispute, donc il avait pris lui-même l’initiative de n’avoir presque aucun secret pour la sorcière ; mais depuis qu'il avait repris les cours, une certaine routine monotone s’était installée. Une routine qu'il faisait qu'il n'avait rien de spécial, rien de nouveau à raconter. Il avait l'impression d'être un menteur, qu'il mentait sur les banalités qui lui arrivaient et que Nymphéa risquait de mettre sa parole en doute. Elle ne le faisait pas. Pas encore ? Il avait le sentiment que, malgré leur projets communs, qu’il s’éloignait d’Elle et que plus ne les rapprochait.

La voix d’Eirian le tira de ses pensées. Raph supposa qu’il lui demandait ce qu’il comptait commander. Le moldu lut le premier truc qui lui passa sous les yeux et se dit que ça allait bien lui aller.

«Le bœuf aux curry me semble pas mal. Il commence à faire froid, ça va faire du bien un peu de chaleur. Et toi, tu prends quoi ?»

Lorsque le serveur vint prendre les commandes, le jeune homme décida de prendre également du thé pour accompagner son repas. Tant qu’à faire de sortir manger, autant se faire un peu plaisir.

«Alors les cours ? Pas trop dure la reprise ? Toujours tes études pour être… J’veux dire… Toujours la même chose tes études ?»

Raph se reprit à temps. Il avait perdu l’habitude de parler avec des sorciers dans la partie moldue de Londres. Habituellement, il traînait dans la partie magique et pouvait parler sans complexe. Il devait faire attention aux mots qu’il employait. Bien sûr, il savait que Eirian connaissait un sortilège pour les isoler, et en cas de besoin il pouvait toujours utiliser la magie pour arranger les choses. Mais le plus simple restait tout de même d’être prudent.

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Dim 29 Aoû - 12:00
Je ne vois aucune issue, l'avenir je n'y crois plus
« octobre 2020 »
En revenant de vacances, tu as très vite perçu le changement dans ta formation à Poudlard : les cours sont bien plus intensifs, à la fois parce que c’est votre dernière année et pour vous former au mieux face au conflit. Les nouveaux cours, orientés vers le combat, en sont une preuve. Ce qui t’aurait bien plu en temps ordinaire, mais s’est compliqué avec l’apparition du corps-à-corps : une bonne chose pour la majorité des étudiants, sorciers qui ne se sont jamais battus autrement qu’avec une baguette. Mais un enfer pour toi. Après l’incident du premier jour et les heures de colle particulièrement désagréables qui s’en sont suivies, le professeur te laisse plus ou moins tranquille et les autres étudiants ne tiennent pas particulièrement à s’entraîner avec toi, de crainte que tu ne les mettes à terre de façon un peu trop violente. C’est presque ironique quand on y pense : vous êtes là pour apprendre à vous battre, mais on te reproche d’être trop efficace. Tu as certes quelques techniques vicieuses, dont le seul but est de mettre l’autre à terre le plus vite possible, mais le Blood Circle ne fera pas dans la dentelle si ça en vient au contact, ils n’attendront pas que tes condisciples soient prêts à se battre, et ils ne le feront pas non plus dans les règles de l’art. Mais au fond ça n’a rien de drôle. Tes soucis ne s’améliorent pas. Avoir parlé à Kayla de l’origine de ta phobie du contact t’a fait du bien. Du moins, tu le crois. Ça t’a aidé à faire baisser la pression, t’a libéré d’une certaine manière, même si ça a aussi rendu les choses beaucoup plus concrètes et réelles. À présent, elles existent aussi pour quelqu’un d’autre que toi. Mais tu en avais besoin, besoin d’accepter que ça s’est passé, besoin de parler de ce qui t’étouffait. Ta culpabilité n’a pas disparu, mais les mots de ton amie l’ont apaisée en bonne partie ; tu n’arrives pas à te dire que ce n’était pas ta faute, mais… disons que c’est moins étouffant. Et son soutien et son amitié inconditionnels t’ont fait énormément de bien. Tu n’es pas seul. Une phrase d’apparence anodine, mais qui t’a bouleversé, parce que pour la première fois, tu as compris que c’était vrai. Sean, Kayla… ils ont accepté chacun une part de ton histoire, les deux éléments les plus difficiles, et ne t’ont pas rejeté, au contraire. Ça reste toujours compliqué de naviguer dans l’imbroglio de tes ressentis et tu n’arrives pas encore à t’ajuster complètement à ces changements, à cette idée que des éléments aussi importants, aussi essentiels sont entre les mains d’autres personnes et échappent à ton contrôle, mais cela se fera petit à petit. Tu veux y croire.

Mais dès que quelque chose semble aller mieux d’un côté, il faut que ça pèche de l’autre, et tu en vois une nouvelle démonstration ce matin. Le professeur de sortilèges, toujours dans l’idée de vous préparer au mieux à ce qui se passe dehors et à vos futurs métiers, a décidé de transformer le cours en entraînement au duel. Un exercice que tu adores en temps normal et où tu n’as jamais eu aucun mal à l’emporter – les sortilèges restent ta spécialité et ton amour de la pratique magique ne fait que renforcer tes capacités. Les heures d’entraînement dans les salles de classe vides, à travailler précision, vitesse et parfaite exécution, paient. C’est toujours un plaisir de voir les couleurs s’aligner, d’atteindre cette harmonie qui te souffle que tu as réussi – ton seul plaisir, souffle une petite pernicieuse, mais tu l’ignores, concentré sur le fait que ce qu’il y a peu était encore si facile est devenu bien plus dur. Le premier duel est laborieux, mais tu parviens quand même à l’emporter. Tu ne rates pas le coup d’œil préoccupé du professeur dans ta direction, et tu serres les dents. Tu passes une bonne partie du deuxième à te défendre comme tu peux, tes sorts d’attaque ressemblent plus à des pétards mouillés qu’autre chose. Tu te mords les lèvres. Les ratés dans ta magie se multiplient et tu ne sais pas à quoi l’attribuer. La fatigue toujours plus lourde qui t’écrase ? Tu pensais t’en sortir avec les potions d’Hestia Carrow – et le fait est que tu dors mieux, tes cauchemars se sont un peu espacés et si tu n’as pas renoué avec le plaisir de faire des nuits complètes, ton sommeil est plus réparateur et tu ne passes plus les trois quarts de la nuit à attendre que le jour se lève. Mais l’épuisement est toujours là, de plus en plus prégnant, et ralentit tes gestes et tes réflexes. C’est la vision légèrement brouillée par les vertiges que tu te prépares au troisième tour. « Vous devriez vous en tenir là, Howl, vous n’avez pas l’air dans votre assiette. »

— Je peux le faire, professeur.

Il n’insiste pas, sans doute se dit-il qu’il pourra intervenir si les choses se passent mal. Et au premier sortilège, tu comprends que ça va mal se passer. Les vertiges s’intensifient, et une brusque sensation de chaleur au niveau du nez ainsi qu’une odeur lourde ferreuse t’apprennent que tu saignes du nez. Ça non plus, ça ne t’arrivait pas avant, mais c’est devenu courant ces derniers temps lors de tes séances d’entraînement. Et tu ne comprends pas pourquoi. Une conséquence de la fatigue, parce que tu tires trop sur ton corps lors de tes entraînements ?
Un bras se tend sur toi, tu te recules aussitôt. « On va vous accompagner à l’infirmerie. » Surtout pas.

— Ce n’est rien, je vais m’asseoir un peu, ça va passer.


Il insiste cette fois, mais tu parviens à le convaincre, regagnes ta place, un mouchoir pressé sur le nez, le pas vacillant à cause de tes vertiges, sous les murmures et commentaires des autres. Pas toujours très aimables. Ils ont plutôt l’air contents de voir que tu peux avoir des faiblesses. Tu ne suis pas vraiment la suite des duels, concentré pour ne pas t’évanouir, à moitié affalé sur ton bureau. Bon sang. Tu avais l’impression que ça allait mieux. Tu dormais mieux, tu réussis même à manger davantage – la course-poursuite de cet été a été un électrochoc, tu ne pouvais pas perdre davantage de forces. Bon, sauf ce matin, en prévision du restaurant avec Raphaël, tu es resté sur quelque chose de léger. Un peu trop, peut-être. Au bout d’un moment, ton malaise finit par passer, heureusement. Mais ça devient dangereux. Tu as failli te faire avoir un mois plus tôt face à Olivia Baring, quand tu t’es trouvé incapable de transplaner. Et ça devient de plus en plus fréquent. Si ça t’arrive en plein milieu d’une mission pour l’Ordre… Non. Il faudrait peut-être que tu te ménages un peu, entre les cours intensifs, le Phénix, les soirées où tu travailles, dans les bars de nouveau, parce que tes horaires n’étaient pas vraiment compatibles avec ceux de la librairie, et tu l’as profondément regretté. Tu as un peu d’avance avec ce que tu as bossé en juillet et août, mais tu es douloureusement conscient qu’après cette année, Poudlard te fermera ses portes et il faudra bien que tu puisses te débrouiller par toi-même. Sean t’a proposé de venir pour les vacances de Noël, mais tu ne peux pas t’incruster chez lui en permanence. Il a sa vie.
Tu chasses ces pensées parasites, te concentres sur le déjeuner à venir avec Raphaël. Ça te changera les idées, te permettra d’oublier les cours et tes soucis, et ça te fait plaisir de le voir, ça fait longtemps que vous n’en avez pas eu l’occasion.

La fin de la matinée se déroule bien mieux que le début. Dès que la cloche du déjeuner sonne, tu fonces à Serdaigle déposer ton sac de cours – heureusement ta dernière heure n’était pas très loin de la tour –, puis tu files rejoindre les passages vers Londres.
Avec soulagement, tu constates que tu es le premier arrivé au restaurant. Tant mieux. Tu jettes un coup d’œil à la devanture. Cela fait longtemps que tu n’as pas mangé asiatique, ça te changera de Poudlard, et tu aimes bien leur façon de présenter les plats, avec des portions pas trop importantes, ainsi que leur large choix. C’est plus facile à négocier pour toi. Et à portée de tes finances, ce qui est tout aussi bien. Des étudiants commencent à arriver et à s’installer, tu gardes un œil sur les mouvements de la rue. Tu as ôté ta cravate de Serdaigle et remplacé ta cape par ton manteau, ta baguette soigneusement dissimulée à l’intérieur, mais tu n’es pas à l’abri qu’on te reconnaisse. Alors que tu te demandes si tu ne vas pas entrer dans le restaurant à la fois pour réserver une table et être moins visible, ton téléphone vibre : Raphaël arrive.
Il te rejoint quelques minutes plus tard et te salue. Tu lui réponds avec un large sourire :

— Salut ! Non, t’inquiète, ça ne fait pas longtemps que je suis arrivé. Je suis content de te voir, c’est vrai que ça faisait un moment ! On a des agendas de ministre, tous les deux. C’était une bonne idée de proposer ça sur un déjeuner. Tu vas bien ?

Vos cours, l’Ordre, tout cela a de quoi vous tenir occupés. À l’intérieur, un serveur vous accueille, et tu grimaces un peu devant la table qu’il vous propose, un poil exposée pour tes obsessions sécuritaires. Tu prends cependant la place qui te permet d’avoir la meilleure vue sur le restaurant et son entrée – l’issue principale, avec l’accès aux cuisines au fond. La clientèle est surtout estudiantine et tout le monde discute dans un joyeux brouhaha. Vous êtes deux étudiants perdus au milieu des autres.
Tu jettes un coup d’œil à la carte. Hésites un instant entre nouilles sautées et riz, plat en sauce ou nems, finis par opter pour ce qui te semble le moins lourd pour toi tout en profitant des saveurs. Tu lorgnes aussi vers les desserts, qui te tentent bien. Tu relèves les yeux vers Raphaël qui semble un peu ailleurs.

— Tu sais ce que tu prends ?

Il lui faut quelques instants pour te répondre. Tu approuves le choix d’un plat chaud, le mois d’octobre est bien installé avec ses températures froides et ses tendances pluvieuses.

— Je suis bien d’accord. Je vais prendre des nouilles sautées au bœuf.


Le serveur ne tarde pas à venir prendre les commandes, Raphaël ajoute un thé, tu te contentes d’eau. Les jus de fruits ne se marient pas vraiment avec ton choix. Tandis que le serveur repart, ton ami t’interroge sur tes cours, manque d’en dire trop. Le bruit ambiant vous protège, mais vous n’êtes à l’abri de rien. Tu songes à ta baguette, mais il va être compliqué de la sortir, même un peu, avec tout le monde autour de vous.

— Oui, je n’ai pas changé ! Ils ont ajouté plusieurs matières cette année, c’est très intéressant, intensif aussi… J’ai l’impression que les profs ont réalisé que c’était notre dernière année et ils mettent les bouchées doubles. Je ne m’en plains pas, j’aime toujours autant. Et toi, de ton côté ? Tu as des projets à réaliser ?

L’audiovisuel et surtout les études dans ce domaine restent un sujet dont tu ignores pratiquement tout.
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Mer 1 Sep - 11:20
Je ne vois aucune issue l'avenir je n’y crois plus
«Tu vois toujours Nymphéa à l'université ?»


Les deux garçons se saluèrent. Eirian parla de leur agenda de ministre et lui demanda finalement comment il allait.

«Plutôt bien.» Son ton était assez neutre. Il n’avait pas l’air plus emballé que ça sur ce sujet, mais rien ne semblait laisser présager que ça n’allait pas. «Et toi, ça peut aller ?»

Ils finirent les échanges de courtoisie en rentrant dans le restaurant. Une fois assis à la table, le serveur leur donna la carte que les deux jeunes hommes consultèrent. Raph regarda la carte sans vraiment trop la lire ; il était perdu dans ses pensées, sur les véritables raisons de ce rendez-vous avec son ami. Ce dernier finit par le tirer de ses rêveries en lui demandant ce que le moldu souhaitait commander. En tout cas, c’était ce qu’il supposa, et étant donné que Eirian ne releva pas, il semblerait qu'il ne s’était pas trompé. Il retourna la question au sorcier qui opta pour les nouilles sautées au bœuf. Raph prit un air dégoûté.

«Bouah. J’aurais pas pris ça moi. C’est d’un naze.» Bien entendu, quelle qu’aurait été la réponse du sorcier, Raphaël aurait sorti une connerie du genre. «Mais bon, chacun ses goûts comme on dit.»

Le serveur prit leur commande et Raph commanda un thé pour accompagner le repas, histoire de passer un bon repas chaud. Une fois le serveur parti, le moldu demanda à Eirian s’il faisait toujours ses études pour être auror. Comme ils étaient dans un lieu public moldu, il tenta de faire attention aux mot qu’il choisissait pour aborder le sujet. Le sorcier acquiesça en expliquant que l’école avait ajouté des nouvelles matières et qu’il trouvait ça intéressant, intensif mais intéressant. Dans tous les cas, il ne s’en plaignait pas car il appréciait toujours autant ce qu’il faisait.

«C’est cool si c’est intéressant. Mais j’imagine que tu dois avoir moins de temps libre, j’espère que ça va aller pour toi. T’avais l’air de pas méga bien gérer la pression des examens l’an dernier. Enfin j’dis ça, tu les as réussi, toi.»

Du côté de Raph, des projets ? C’était une question délicate. Ses projets personnels n’avaient pas trop changés : il comptait toujours s’impliquer dans l’ordre, mais il voulait aussi réussir cette année scolaire...

«J’ai rouvert une chaîne YouTube. J’ai déjà commencé à re-upload des vieilles vidéos. Je touche du bois pour qu’elle ne ferme pas trop vite.» Il mêla le geste à la parole en caressant sa chaise. Il n’était pas superstitieux, mais on avait tous tendance à suivre l’exemple de ses aînés. «Pour les cours, j’essaye de m’appliquer plus que l’an dernier. En fait, je vais m’investir tout court. » Le serveur leur apporta leurs plats respectifs. «Le curry c’est pour moi ! » Ainsi qu’une petite théière de thé et une carafe d’eau. «Merci.» Raphaël reprit la discussion. «Du coup, vu que je compte pas rater une nouvelle année, je risque de moins être dispo à Square Grimmaurd ou pour des interviews.»

Il prit les baguettes, en souriant à l’idée de faire une blague à Eirian de type “Hey regarde, j’ai une baguette moi aussi”. (soyons honnête, on a tous joué avec des baguettes asiatiques quand on était gosse pour faire genre c’était des baguettes magiques.), et commença à manger. C’était chaud. Très chaud. C’était quelque chose d’appréciable, d’aller au restaurant et de manger un plat tellement chaud qu’il fallait attendre qu’il refroidisse un peu. Dans la plupart des restaurants que Raph avait fait, les plats étaient chauds, mais déjà presque tièdes. «Ils ont fait vite, et c’est chaud. J’aime.» Il se servit une tasse de thé. «Si tu en veux un peu, hésite pas à te servir.»

Raphaël avait le ventre noué. Il hésitait à aborder la véritable raison de cette proposition de se voir. Il ne savait pas trop comment s’y prendre ; est-ce qu’il voulait mêler Eirian à ses soucis, ses doutes personnels ? Eirian n’était peut-être pas son meilleur ami, son ami le plus proche, mais c’était quand même quelqu’un qui dont l’avis important à Raphaël. Ils étaient amis, c’était indéniable. Mais les sentiments du français étaient quelque chose de personnel, et ami ou pas, personne ne pourrait répondre à sa place sur ça. Mais on pouvait peut-être l’aiguiller pour l’aider à trouver des réponses à ses questions ? Finalement, il trouva le courage, entre deux bouchées, de tâter un peu le terrain.

«Tu vois toujours Nymphéa à l’université ? Tu sais si ça se passe bien pour elle ?»

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Lun 6 Sep - 22:12
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« octobre 2020 »
Même si tu te méfies de ce qui peut déboucher de chaque angle de rue et de chaque regard que tu croises, suite à tes dernières mésaventures à Londres, tu as bien l’intention de profiter de ce déjeuner. Et ça te changera les idées aussi, te détournera un peu de la routine de l’Ordre et des cours. Le boulot aussi. Tu n’es pas sûr d’avoir vraiment pris des moments de détente depuis le début de l’année – pas si lointain, certes, mais il va falloir que tu te ménages si tu veux tenir la distance. Tu ne peux pas te permettre de rater ton année. Tu ne peux pas échouer à tes examens, ni te couper le seul métier que tu envisages vraiment – quand tu te donnes le droit de rêver. Le reste du temps, tu le gardes enfermé sous clé, au rang des espoirs auxquels tu ne t’autorises pas à croire trop fortement.
Tu arrives le premier au restaurant – une bonne idée là aussi. Ça te change des bars où tu travailles habituellement et que tu ne peux plus voir en peinture. Tu as passé deux mois pleins à travailler cet été, tu peux te permettre quelques écarts, même si tu commences aussi à réfléchir aux fêtes de Noël qui approchent à grands pas. Sitôt Halloween passé dans une quinzaine de jours, les magasins commenceront à revêtir les décorations de décembre… sans doute un peu prématurément. Mais tu as bien l’intention de gâter tes amis, ce n’est que la moindre des choses après ce qu’ils ont tous fait pour toi cette année. Tu mesures de plus en plus la chance que tu as de les avoir et te libérer d’une partie de tes mensonges te soulage. Tu as l’impression d’exister un peu plus, d’être un peu plus toi-même avec eux et un peu moins une fraude.
Raphaël te rejoint quelques minutes plus tard et vous vous saluez. Cela fait longtemps que tu ne l’as pas vu et tu es content de le revoir. Vous êtes un peu contraints par vos horaires de cours respectifs, mais tu comptes bien profiter de ce moment. Le temps file bien trop vite en ce moment ; tu as l’impression de ne jamais avoir de pause – et ce n’est peut-être pas qu’une impression. Mais tu peux difficilement faire autrement.

Raphaël va plutôt bien, même s’il ne déborde pas d’enthousiasme. En même temps, entre la grisaille de l’automne et l’actualité, il n’y a pas de quoi sautiller.

— Ça va !

La réponse habituelle. Et pour le moment, elle te va. Tu t’es bien assez épanché ces derniers mois pour ne pas t’étaler davantage sur ta vie. Même si tu es content et soulagé que certains sachent et acceptent, ça te fait du bien aussi de pouvoir garder tes barrières avec d’autres, tu retrouves une sensation de normalité et de stabilité, un peu d’assurance. Le poids sur tes épaules est quand même moins lourd.

Tu consultes la carte. Ça aussi, ça te changera de l’ordinaire de Poudlard. Tu as pris tes précautions pour avoir suffisamment faim sans te retrouver écœuré trop vite. Ton ami semble se perdre dans ses pensées, tu lui demandes ce qu’il souhaite pour le ramener à la réalité. Quand tu annonces ton propre plat, Raphaël adopte une mine dégoûtée. Tu le connais suffisamment maintenant pour savoir qu’il plaisante et tu te contentes de lever les yeux au ciel d’un air exagéré.

— Évidemment, j’ai fait exprès de prendre quelque chose que tu n’aimerais pas.

Le serveur ne tarde pas à s’éloigner avec vos commandes. Tu espères qu’il ne tardera pas à revenir avec les plats, vous serez plus tranquilles ensuite pour discuter sans risquer d’être interrompus. Tu n’as de toute façon pas l’intention de laisser échapper des mots compromettants, même si le brouhaha du restaurant vous assure une relative discrétion. Mais tu ne comptes pas renoncer à tes réflexes de sitôt.
La conversation dérive vers les cours et vous évitez les mots sensibles. Tu n’as pas oublié les mensonges servis au mois de mai pour expliquer ta pâleur. La pression des examens.

— Oui, ça ne nous laisse pas beaucoup de temps à côté. Enfin si, le temps de travailler sur nos devoirs. Ça va pour le moment, je gère. J’essaie de ne pas me mettre trop la pression, mais je n’ai pas envie de rater cette année. Enfin, les examens sont encore loin, on verra en fin d’année…


Vu les exigences des Aurors, tu n’es pas sûr qu’ils t’acceptent avec un redoublement. Tu t’en voudrais terriblement d’échouer pour une question d’examen, mais il va falloir que tu trouves des solutions pour le corps à corps. Tu n’as aucune idée de comment t’y prendre. Même avec tes proches amis, tu n’y arrives pas. Il évoque sa nouvelle chaîne YouTube, espère qu’elle ne fermera pas rapidement. Il touche sa chaise.

— Je croise les doigts pour que tout se passe bien. Tu as trouvé des solutions pour éviter ça ?


Il va également faire en sorte de s’investir davantage dans ses cours. Tu espères qu’il arrivera à un meilleur équilibre que l’année précédente.

— Bon courage pour tout gérer ! Ça se passe comment pour les cours ? Vous avez des tournages ?


Le serveur arrive avec les commandes. Parfait. Tu récupères tes nouilles sautées, remercies l’homme qui ne tarde pas à s’éloigner. Avec sa décision de s’investir dans ses études, Raphaël sera moins présent au quartier général.

— Tu en fais déjà beaucoup, c’est normal aussi de penser à toi.

(J’ai jamais joué avec des baguettes asiatiques, moi, je ramassais des petites branches pour faire des baguettes :p). Baguettes en main, tu entames ton plat. Chaud et bon, c’est nickel. Presque trop chaud, mais ça ne te dérange pas. Vous avez encore largement le temps devant vous.

— Oui, c’est parfait !

Raphaël se verse une tasse de thé. L’odeur un peu lourde te serre le ventre. À Poudlard, le matin, tu fais en sorte de déjeuner quand il n’y a pas trop de monde, et le jus de citrouille garde toujours une grande ferveur auprès des sorciers. Raphaël t’en propose, tu secoues la tête avec un sourire d'auto-dérision :

— Merci, c’est gentil. Mais je dois compter parmi les rares Anglais qui ne boivent pas de thé.

Autant désamorcer la chose dès le départ. Tu te sers un verre d’eau, bois quelques gorgées avant de revenir à tes nouilles. La portion est copieuse sans en faire trop. Tu n’es pas sûr d’aller au bout, mais tu entends bien savourer chaque bouchée. La conversation retombe un peu et tu t’apprêtes à relancer lorsque Raphaël te coupe l’herbe sous le pied. Nymphéa ? Tu hausses les sourcils. Tu ne comprends pas vraiment la question, est-ce qu’ils ne se voient plus ? Aux dernières nouvelles, il te semblait qu’ils étaient toujours ensemble. C’est du moins ce que tu as compris lors de la soirée organisée à Poudlard. Les choses ont peut-être changé depuis ?

— On ne se croise pas beaucoup, on n’est pas dans la même filière ni dans la même… résidence, ça complique les choses. On a discuté à la soirée de l’université, la dernière fois que je l’ai vue, ça avait l’air d’aller.

Une pause. Une bouchée et tu reprends :

— Tu n’as pas eu de nouvelles récemment ?

Ça avait plutôt l’air de bien se passer entre eux après les événements de mai, lorsque tu les as aidés à se réconcilier. Se serait-il de nouveau passé quelque chose ? Inutile de te perdre en conjectures, Raphaël précisera sans doute ce qu’il veut dire.

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Jeu 9 Sep - 17:18
JE NE VOIS AUCUNE ISSUE, L'AVENIR JE N’Y CROIS PLUS
«Grâce aux Dieux ! Mon malheur passe mon espérance, je te loue Ô ciel de ta persévérance.»


Échange de banalité en entrant dans le restaurant. Tu vas bien ? Moi non plus. La seule question qui avait plus de réponse positive que “Salut, tu vas bien ?” c’était “T’as vu mon bébé, il est pas trop cute mon bébé ?”. Ils consultèrent la carte et Raph fit mine d’être dégoûté par le choix d’Eirian qui avoua faire exprès de prendre des choses qui ne plairaient pas au français.

«Je le savais ! Tu avoues enfin ! Ta perfidie et ton sadisme n'auront donc aucune limite ?! Ne vis-tu donc que pour me punir et m’humilier ?»Le moldu posa sa carte sur la table pour interpréter sa plus belle imitation d’Oreste «Ta haine a pris plaisir à former ma misère ; j'étais né pour servir d'exemple à ta colère ?!»

Ils prient tous deux leur commande et parlèrent études. Le sorcier avait de nouvelles matières, c’était intéressant, mais il avait moins de temps pour lui. Raphaël s’inquiétait vis-à-vis de la pression des examens et des cours qui risquait d’oppresser son ami, comme à la fin de l'année précédente. Pour le moment, Eirian gérait, mais il fallait voir lors des examens de fin d’année.

«Si jamais t’as besoin de relâcher la pression, tu me dis. On peut toujours se faire des sorties pour penser à autre chose. Des fois, on a besoin de lâcher un peu prise et d’arrêter de penser aux exams. Des fois.»

Raphaël aborda sa chaîne YouTube et toucha du bois pour ne pas trop galérer. Le sorcier lui demanda s’il avait une solution pour éviter une fermeture nouvelle.

«Je pars du principe que les simples vidéos sont plus discrètes que les lives stream. Du coup j’me dis que j’ai toujours une chance de passer entre les mailles du filet… Pour le moment. La meilleure solution que j’ai, pour le moment, c’est de joindre les deux mains, et prier pour que ça passe. Et de persévérer si ça casse.»

En ce qui concernait les cours, il comptait s’investir cette année, pas comme l’année précédente où il s’était laissé noyer. Il allait sûrement être moins disponible à Square Grimmaurd pour parfaire ses études… Sûrement. En théorie… Le serveur arriva avec les plats, coupant temporairement la discussion qui reprit rapidement une fois les plats servis.

«Pour le moment ça se passe pas trop mal. Pour les tournages, on a des projets persos à présenter. J’hésite encore à y aller au culot et présenter le contenu de ma chaîne. L’audiovisuel est une forme d’art où chacun est libre de s’exprimer et d’avoir ses propres convictions. Peut-être que ça pourrait passer… Je sais pas.»

Ils commencèrent à manger, les plats étaient chauds et Raph montra son enthousiasme en complimentant le restaurant. Il se servit du thé et en proposa à Eirian qui se révéla être l’un des rares Anglais qui n’aiment pas le thé.

«Oh, vous êtes plus nombreux qu’il n’y paraît. Mais j’avoue que depuis que j’ai changé de coloc, je bois un peu plus souvent du thé.» L’avantage du thé, c’est que quand y’en avait pour une, y’en avait pour trois. Leah aimait bien boire du thé, donc ce n’était pas rare que Raph ne profite également d’une infusion.

C’est finalement le ventre noué que Raphaël osa parler de Nymphéa, en faisant mine de prendre de ses nouvelles, de vouloir savoir comment se passaient les cours, comment elle allait. Peut-être qu’elle avait parlé du moldu à Eirian ? Comme en mai. Eirian n’avait pas plus de nouvelles que ça. Ils ne faisaient pas les mêmes études et n’étaient pas dans la même maison, les contacts étaient plus difficiles. Raph n’oublia pas également que le programme de cette année du sorcier était un peu plus chargé. Il se contenta donc d’acquiescer en écoutant la réponse de son ami. Ami qui finalement, releva que la question n’était pas si anodine que ça. Raph n’avait pas de nouvelles ?

«Oh… Si. Si si.» Le couple n’avait pas trop l’occasion de se voir, les cours de chacun n’aidait pas trop les choses et Raphaël passait un peu moins souvent à Square Grimmaurd ; en plus de cela il avait tendance à plus profiter de Leah et Jonas que de sortir ailleurs quand il avait du temps libre. Raphaël avait plus ou moins retrouvé le même rythme que sa première année à Londres, avant que sa vie ne parte en couilles. «Mais bon… On est bien placés pour savoir qu'entre ce qu’on dit et ce qu’on ressent, il y a parfois un gouffre.» Machinalement, le moldu caressa sa cicatrice à travers ses vêtements. Même si le tatouage que lui avait fait Luca masquait sa blessure, elle sera toujours là, gravée dans sa chair pour lui rappeler ses erreurs et son humiliation. Il était fier de son tatouage, moins des raisons pour lesquelles il s’est décidé à le faire. «Ouais… Un gouffre.» Le visage de Raphaël se perdit un instant dans le vide. Effectivement, il n’était plus trop sûr de ce qu’il ressentait pour Nymphéa. Il l’aimait, il l’aimait vraiment beaucoup. Mais l’Aimait-il ? Il n’arrivait pas à se projeter dans l’avenir avec elle. Des fois, il avait l’impression que la seule chose qui les liaient, c’était leur entreprise pour la Paix. Il était un peu paumé.


«Et euh... J'imagine qu'elle n'a pas eu l'occasion de te parler de moi récemment ?»

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Dim 12 Sep - 12:00
Je ne vois aucune issue, l'avenir je n'y crois plus
« octobre 2020 »
Vous expédiez les banalités, tu doutes de toute façon que l’un de vous deux se mette brusquement à étaler ses états d’âme sur le trottoir, devant la porte du restaurant. Et de ton côté, tu n’as nullement l’intention de t’aventurer sur ce chemin-là, surtout dans un lieu aussi bondé. Une fois installés, le choix des plats ne vous prend guère de temps, et Raphaël ne tarde pas à plaisanter d’une façon qui t’est familière. Quand tu confirmes que tu as fait exprès pour l’embêter, ce qui est d’autant plus absurde que vous avez tous les deux opté pour le bœuf, il fait mine de s’insurger. À son ton et à la tournure de ses phrases, tu comprends qu’il s’agit certainement de théâtre, mais tu n’as pas la référence. Malgré tes efforts pour rester ancré dans la culture moldue, il y a des choses qui t’échappent. Tu as beau dévorer les livres dans les deux mondes, fatalement, tu ne peux pas lire autant que quelqu’un qui s’intéresse presque uniquement à l’un des deux – et il faut bien avouer que tes occupations extra-scolaires ont réduit ton temps de lecture, bien que tu compenses un peu lors de tes insomnies. À ton grand regret, mais à ce stade, il te faudrait un Retourneur de temps, et tu n’as pas franchement envie non plus de t’engouffrer dans cette voie-là. Ça risque surtout de devenir un gouffre, et si tu dois encaisser la fatigue de deux ou trois journées en une… cette simple idée te fait grimacer intérieurement. Raphaël termine sa déclamation.

— Ô rage, ô désespoir, ô sagesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour voir mon infamie révélée ? Tu viens de découvrir mon plan machiavélique, ce plat n’était qu’un début…


Tu mêles théâtre (approximatif) et intonations de méchant de cinéma.

— Mais dis-moi, à qui as-tu emprunté ces vers ? Je ne reconnais pas… C’est un auteur français ?


À part les deux vers que tu viens de citer, tu ne connais pas grand-chose au théâtre français. Tu es un peu plus familier des pièces anglaises, mais tes lectures restent assez éclectiques. Cependant, ta mère t’a pas mal guidé dans ton adolescence pour que tu n’aies pas l’air trop décalé dans le monde moldu.

La conversation dérive vers vos études, et ta manière de gérer la pression aux examens – qui n’était pas si forte l’année précédente, mais risque de devenir une réalité à présent. Tant de choses dépendent de ta réussite, les Aurors sont si exigeants, la sélection est telle que tu ne peux pas faire autrement que valider toutes tes matières avec les meilleures notes possibles. Tu n’es pas sûr qu’ils admettent quelqu’un qui aurait redoublé. Et il y a déjà bien assez d’incertitudes qui pèsent sur toi, l’impasse du nouveau cours de corps-à-corps que tu maudis régulièrement, tout en sachant bien que tu vas devoir t’y confronter à un moment ou un autre. Quoique… Si l’examen consiste à mettre ton adversaire à terre le plus rapidement possible, c’est encore quelque chose que tu peux faire. Ce ne sera pas dans les règles, ce ne sera pas conventionnel ni très propre, mais ce sera fait. C’est l’essentiel, non ? Sur le terrain, les ennemis n’attendront pas que vous soyez prêts, et tu as rarement vu des combats se tenir dans les règles de l’art et du fair-play. C’est plutôt cogner le plus vite et le plus fort possible, là où ça fait le plus mal, pour que l’autre ne se relève pas. Point. Mais tu n’es pas vraiment sûr que cette idée soit partagée par beaucoup d’examinateurs, et c’est fort regrettable.
Raphaël t’offre son aide pour gérer la pression. Tu souris.

— Des fois, oui. Merci, j’y penserai si je sens que ça va mal… mais tu risques de le regretter, je deviens ronchon quand je stresse. Tu vas me renvoyer étudier direct.

Et tu as beaucoup trop tendance à tourner en boucle sur tes angoisses, incapable justement de penser à autre chose. Ça ne fait pas si longtemps que tu as compris à quel point ces vrilles étaient problématiques, mais tu cherches encore comment en sortir. Dans ces moments, ton envie de devenir Auror te paraît risible. Ils ont besoin de personnes solides, pas de quelqu’un comme toi. Mais Sean n’a jamais essayé de te dissuader, de t’orienter vers autre chose. Alors peut-être que tu réussiras quand même. Peut-être que c’est possible.

Raphaël évoque sa chaîne. Il espère passer entre les mailles du filet, tu le souhaites pour lui. Il s’en remet surtout à la chance – et à son envie de continuer, même si la chaîne ferme une nouvelle fois.

— Je croise les doigts pour que ça passe. Ce n’est pas simple de persévérer dans ces conditions, c’est tout à ton honneur de continuer. J’espère que tu arriveras à convaincre du monde, c’est si important…


Tu soupires.

— Même si honnêtement je vois mal les choses s’arranger dans les semaines et les mois qui viennent, c’est si mal engagé.

Il compte bien se concentrer également sur ses cours. Il pourrait choisir de se tenir éloigné du conflit, oublier tout ça pour se focaliser sur ses études, mais il tient quand même à rester impliqué. L’arrivée des plats vous interrompt quelques instants. Le serveur ne tarde pas à repartir, et vous êtes de nouveau tranquilles pour un moment. Les nouilles sont très bonnes et tu savoures le plat chaud. Ça te change des menus de Poudlard, quoique la cuisine des elfes soit toujours excellente.
Raphaël évoque ses projets de tournage, tu fronces les sourcils en l’entendant parler de présenter sa chaîne.

— Je ne comprends pas, je croyais que tu voulais garder l’anonymat autant que possible ? Je ne sais pas si vous parlez beaucoup de l’actualité, mais… j’imagine que tout le monde n’est pas d’accord à ce sujet ? Enfin, ça me paraît contradictoire avec ce que tu disais à l’instant, ça risque de te mettre encore plus en danger.

Avec la mainmise de Kane sur le gouvernement, les forces de l’ordre peuvent d’autant plus facilement repérer les opposants ; dévoiler qu’il est derrière cette chaîne, c’est pratiquement se jeter dans la gueule du loup.
Ton ami te propose du thé, tu déclines en indiquant que tu n’aimes pas. Apparemment, tu n’es pas le seul, mais tu n’as guère eu l’occasion de le vérifier vu les regards surpris que tu te prends régulièrement sur le sujet.

— Ça se passe bien d’ailleurs, cette nouvelle coloc ? Vous êtes bien installés ?

Pour le coup, ce n’est vraiment pas quelque chose que tu envisages après tes études, même si ça te faciliterait la vie étant donné le coût prohibitif de la vie à Londres. Mais tu as besoin d’être seul, et chez toi, et aussi en sécurité que tu peux l’être, et ça ne passe pas vraiment par une telle cohabitation. Tu es infiniment reconnaissant à Sean de t’héberger, mais tu n’entends pas peser sur lui plus longtemps que nécessaire. Et tu auras retrouvé ta mère d’ici là, tu comptes bien la mettre à l’abri de ton père.

Raphaël évoque Nymphéa, en te demandant si tu as l’occasion de la croiser, et ça te surprend. Aux dernières nouvelles, ça semblait bien se passer entre eux. Tu ne peux guère lui répondre, vous ne vous croisez pas souvent. Et elle ne t’a pas vraiment parlé de Raphaël. Y a-t-il un problème entre eux ? Un souci de communication ? Tu ne peux t’empêcher de poser la question. Si ton ami t’interroge sur le sujet, c’est bien qu’il a une idée derrière la tête. Sa réponse n’a pas l’air très enthousiaste – lui non plus n’est pas emballé plus que ça. Leurs cours respectifs ne doivent pas les aider à se voir. Même s’il n’est pas très difficile pour les étudiants de quitter Poudlard pour Londres, il y a quand même une bonne charge de travail qui vous retient au château. Puis, il y a eu l’installation dans la coloc, le début d’année scolaire, toujours chargé pour tout le monde… C’est sans doute logique qu’ils n’aient pas eu beaucoup de temps pour penser à l’autre. Ce que tu comprends moins, c’est pourquoi Raphaël t’en parle à toi, plutôt que de contacter directement Nymphéa.
Ses paroles suivantes ne te rassurent pas. Un gouffre entre ce qu’on dit et ce qu’on ressent, oui, tu es bien placé pour savoir exactement ce que ça fait, mais appliqué à la relation entre Raphaël et Nymphéa, c’est plutôt inquiétant. Tu vois Raphaël toucher l’emplacement de sa cicatrice. Ça te renvoie à la situation de mai, où il avait un peu fait le mort. Il a l’air toujours incertain. Tu reposes tes baguettes, concentré sur lui, essayant de comprendre de quoi il retourne exactement. Est-ce qu’elle t’a parlé de lui…

— Non. Pourquoi est-ce qu’elle l’aurait fait ? En fait, je ne comprends pas bien pourquoi tu me demandes ça, à moi, au lieu de lui parler directement. Il y a un problème ? Vous vous êtes disputés ?


Ça te paraît une explication plausible à ce mot de gouffre qu’il a répété.


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Mar 14 Sep - 16:47
Je ne vois aucune issue l'avenir je n’y crois plus
«ft Eirian, dans un resto asiat, en octobre 2020 un midi flemme de chercher une vrai citation»


Eirian était un monstre sans cœur ; sans cœur et sans âme ; mais Raphaël voyait clair dans son jeu. Le sorcier prenait un plaisir malsain à tourmenter le pauvre moldu. Ô rage. Ô désespoir. Corneille ? Le moldu prit un air faussement horrifié, avant de reprendre son attitude plus naturelle.

«Je crois que c’était Racine. Français oui.» Raph réfléchit. «Ces dernières années, j’ai un peu épluché les trucs qui traitent de Mythologie Grecque . Bon, les œuvres de Racine, c’était pas méga fidèle de ce que j’en sais, mais c’est toujours intéressant de savoir que ça existe.

Les deux amis discutèrent des études. Eirian faisait toujours ses études pour être auror ; pour sa dernière année d’études, le sorcier avait des nouveaux cours, de nouvelles matières. Plus de boulot, plus de pression. Raphaël savait que, justement, son ami ne gérait pas forcément bien la tension des exams. Le moldu lui proposa de de faire des sorties, si jamais Eirian avait besoin de penser à autre chose que les cours. Ce dernier ne balaya pas la proposition. Il prévient néanmoins Raphaël qu’il avait tendance à être ronchon quand il stressait et que le moldu risquait d'aller le renvoyer à ses bouquins fissa.

«Ah… Je te pensais pas être quelqu’un d’aussi stressé, parce que j’ai pas souvenir de t’avoir déjà vu ne pas être ronchon.»

Le français fit mine de regarder autour de lui d’un air niais et innocent. Eirian renvoya la question à propos des études, et des projets en général. Raph évoqua donc la réouverture de sa chaîne et ses cours ; le jeune homme touchait du bois pour que sa chaîne ne ferme pas trop rapidement et qu’il puisse avoir un quelconque impact grâce à ça. Raph touchait du bois, Eirian croisait les doigts ; ça démontrait plutôt bien leur optimisme sur la situation. Le sorcier rajouta même, après un soupir, qu’il voyait mal les choses s’arranger dans les mois à venir. Le serveur apporta les plats et les deux garçons continuèrent sur leur lancée tout en commençant à manger. Raphaël finit par parler de ses projets de tournage pour l’école et expliqua qu’il hésitait à présenter le contenu de sa chaîne pour les cours, ce qui souleva la surprise d’Eirian qui trouvait ça contradictoire avec ce qu’il avait dit précédemment à propos de rester prudent.

«Non mais, respecte moi. Je vais pas non plus présenter littéralement ma chaîne. Mais… Je sais pas, je me dis que je pourrais montrer quelque chose qui aurait sa place sur ma chaîne, mais qui n’aurait aucun lien. Tout le monde n’est pas d’accord sur tout, ça c’est sûr. Mais… Justement, l’art est toujours source de polémique, c’est une question de point de vue. » Raphaël haussa les épaules. «Comme je te le disais, je sais pas trop. On a rien sans rien, et la fac est assez indépendante de l’État. En général, on aime pas trop que les politiques viennent fourrer le nez dans nos affaires… » Même si finalement, une grande partie des débouchées possibles sont liées à l’État. «Je suis un peu paumé. J’ai le temps avant de proposer un truc, le format est assez libre de toute façon. J’me disais juste que le culot et l’audace pourraient payer.»

Le sujet dériva très légèrement sur la nouvelle colocation de Raphaël, et le sorcier demanda si ça se passait bien pour lui.

«Ouais, ça se passe super. Bon ça fait pas super longtemps qu’on est installés ensemble, mais… » Ça lui rappelait les débuts de la colocation avec Samuel, puis plus tard quand Artémis les avait rejoints. Raphaël retrouvait cette complicité avec des amis qu’il adorait plus que tout. La différence, c’était que cette fois, il n’y avait pas de lourds secrets qui risquaient de provoquer des scissions au sein du groupe. Ni d'histoire d'amour. (COUCOU JONAS JE VAIS RÉCUPÉRER MA MORUE) «On a un peu retardé la crémaillère, on va faire ça pour Halloween, comme ça on fait deux fêtes en une seule.»

Raphaël n’avait pas encore parlé de cette fête à Nymphéa. Il ne voulait pas imposer sa petite amie à ses colocs, il était pas du genre à vouloir faire tenir la chandelle, et jouer les couples relous qui s’affichaient en public. Nymphéa, elle, était beaucoup plus extravertie de ce côté-là. Penser à sa petite-amie n’arrangeait pas les pensées du jeune homme, qui souhaitait déjà parler de cette relation avec Eirian, qu’il avait besoin de quelqu’un qui connaissait les deux parties. Il finit par demander à son ami s’il avait eu des nouvelles de leur amie commune, s’il voyait toujours la jeune femme à l’université. La question sembla inquiéter le sorcier qui interrogea Raph sur leur relation, s’ils se parlaient toujours. Oui. Ils se parlaient toujours, tout semblait aller dans la vie de la sorcière. Mais… Entrer sembler aller, et aller, il y avait un monde. Un gouffre même. Nymphéa ne lui avait donné aucun signe comme quoi leur relation n’allait pas. C’était juste lui. Il avait l’impression de ne pas être à sa place, il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait, ni à quel point il voulait continuer à s’engager. Quand Raphaël se projetait dans l’avenir, avec elle, il se sentait un peu comme un merdeux qui n’était pas prêt à affronter la vie qui les attendait. Raph finit par demander à Eirian si Nymphéa lui avait parlé de lui. Il posa ses baguettes avant de lui répondre. Raphaël posa les siennes à son tour. La discussion était devenue très sérieuse : quelqu'un allait mourir ; enfin, c'était l'impression que ça donnait. Il fit mine de boire une gorgée de thé, pour se laisser le temps de réfléchir à sa réponse. Il reposa sa tasse et son regard se perdit dans le vide un instant, puis iIl reprit rapidement ses esprits.

«Oui… Euh… Je sais pas… T’as raison, c’est avec elle que je devrais demander. Mais je m’étais dit que si elle t’avais parlé de ses inquiétudes, comme en mai, tu sais quand tu m’as proposé de se voir tous les trois.» Raphaël l’avait un peu mauvaise d’avoir été mis au pied du mur ce jour-là. «Non, on ne s’est pas disputé.» Pas encore. Le moldu vit que Eirian continuait de le dévisager, et il comprit que ce dernier avait compris qu’il esquivait la question du problème. «Je sais pas vraiment si y’a un problème. Depuis notre dernière dispute, ça va plutôt bien. Y’a pas de secrets, pas de mon côté en tout cas.» Du côté de Nymphéa il l’ignorait, c’était le concept d’un secret d’ailleurs, de ne pas savoir. «En fait, depuis cette histoire, j’ai l’impression d’avoir pas mal de pression. Je… J’ai l’impression de devoir rendre des comptes en permanence. Et… S’il se passe rien, j’ai l’impression d’être un menteur. J’me sens pas légitime et j’ai le sentiment de lui cacher des choses. » Raphaël sentait que c’était ridicule. Mais à force de dire que tout allait bien, quand ça allait mal ; bah quand ça allait bien pour de vrai, il avait l’impression d’être un hypocrite. «J’ai plus l’impression de devoir rendre un rapport, que de vraiment partager des éventuels soucis. » Le moldu n’avait pas ce soucis avec Leah, ou Jonas. C'était vraiment cette liberté retrouvée, d'être en coloc avec ses deux meilleurs potes, qui lui faisaient ressentir ces besoins d'émancipations... «C’est même pas elle qui me met la pression, c’est moi. C’est moi tout seul. Et… Et j’suis pas à l’aise avec ça. J’dis pas que j’ai envie de mentir, j’ai envie de manipuler tout ça. Mais j’ai l’impression de ne plus vivre en tant qu’individu, de ne plus exister et… Et je sais pas. J’en sais rien, c’est chelou. Pourtant je l’aime… J’te jure que je l’aime… Mais… Et c’est ce putain de mais… » Raph donna un coup sur la table «… il devrait pas exister. » Raph soupira en secouant doucement sa main. «J’suis désolé, je t’emmerde avec mes conneries… J’avais besoin d’en parler, et comme tu savais ce qu’il s’était passé y’a quelques mois… »



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Sam 18 Sep - 12:48
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« octobre 2020 »
Le début de conversation classique s’accompagne d’échanges de répliques de théâtres. Tu ne t’y connais pas énormément en littérature française, seulement quelques classiques et quelques phrases que le monde entier ou presque sait. Raphaël mime l’horreur face à ton attitude envers lui avant de revenir à quelque chose de plus naturel. Racine… tu connais de nom, oui, le XVIIe siècle, mais tu n’as jamais eu l’occasion de le lire. Entre le monde sorcier et le monde moldu, il y a tant de domaines à explorer et tu n’aurais pas assez d’une vie pour découvrir tout ce qui t’intéresse, il a bien fallu faire des choix. Surtout que tu t’orientes vers un métier qui ne te laissera certainement pas beaucoup de temps libre.

— Le nom me dit quelque chose, oui. Ça doit être intéressant de voir comment il réinterprète les mythes, de quelle façon il s’éloigne de l’original. Qu’est-ce qui t’attirait dans la mythologie grecque ?


Place aux études ensuite. À mots couverts, tu évoques les cours qui te destinent à devenir Auror. Mentalement, tu croises les doigts pour y arriver. Les examens d’entrée sont drastiques ; il faut avoir les bonnes capacités physiques et psychologiques… et sur ce dernier point, tu sais que tu n’es pas au mieux de ta forme. Et il y a toujours tes blocages physiques. Kayla t’a bien conseillé d’aller voir un psychomage, ou d’essayer de te réhabituer aux contacts avec elle, mais tu ne t’es encore résolu ni à l’un ni à l’autre. Déballer ta vie, et surtout tes failles, à un parfait inconnu te rebute, même si c’est son rôle. Et dès qu’on t’approche trop, tu continues de reculer, refusant net de laisser à l’autre la moindre emprise sur toi. Même s’il s’agit de ta meilleure amie et même si tu sais, rationnellement, qu’elle ne te fera pas le moindre mal. Tu as encore quelques mois avant d’être mis au pied du mur, mais il faudra que tu te décides avant. Et pour l’instant, tu ne sais pas quoi faire. Tu as déjà l’impression de t’être bien trop livré ces derniers mois, et c’est déstabilisant. Mais tu ne peux pas laisser tes blocages et tes blessures se mettre encore et toujours en travers de ta route ; tu ne peux pas échouer après avoir tenu jusque-là. Tu ne peux pas anéantir trois ans d’efforts, laisser gagner ceux qui t’ont fait tant de mal, leur donner encore autant d’emprise. Cependant, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Raphaël te propose des sorties pour t’aider à gérer la tension des examens. Tu ne veux pas imaginer dans quel état de nerfs tu seras en juin prochain. Tu l’avertis quand même que tu n’es pas toujours agréable dans ces moments-là, et ton ami te répond par une de ces vacheries dont il a le secret. Sa fausse mine angélique ne te trompe pas. Tu reprends ton air de tortionnaire sadique et machiavélique, qui ne pense qu’à tourmenter le pauvre moldu qui te fait face.

— On n’a pas la même définition du mot. Je suis extraordinairement zen, là, tu n’as aucune idée d’à quoi ressemble le véritable moi ronchon. Savoure, tu verras la différence le moment venu…

Raphaël évoque ensuite sa chaîne. Aucun de vous n’est très optimiste quant à l’avenir, mais il est quand même décidé à poursuivre, et c’est une bonne chose. Tu espères que sa chaîne pourra toucher davantage de monde. Et même s’il n’en convainc que quelques-uns, eh bien, ce sera toujours ça de pris. Les gens ont parfois besoin d’entendre la même chose par différents canaux avant de la comprendre et de l’accepter. La chaîne en est un de plus. Quand il évoque l’idée de la présenter pour ses cours, tu hausses les sourcils. Tu soulèves l’apparente contradiction. Il proteste aussitôt, tu lèves une main en signe d’excuse, mais il faut bien avouer que ses tournures de phrases étaient ambiguës. Quelque chose en lien avec la chaîne, voilà qui te paraît plus logique. Certes, l’art a toujours été source de polémique, et rares sont les formes d’art qui ne soient pas politiques. Beaucoup de contestations sont nées dans les milieux littéraires et artistiques. Et tu ne peux que saluer son engagement. Trop souvent, toi, tu te sens piégé par tes secrets, qui t’empêchent d’agir aussi librement que tu le voudrais. Alors, tu compenses autant que tu peux sur le terrain, multipliant les missions et répondant toujours présent aux appels de l’Ordre et du Ministère. Mais cela laisse un peu de côté tes idées de justice et de paix, de cohabitation entre les deux mondes, et elles ne sont déjà pas simples à faire entendre au milieu du conflit.

— Oui, l’art a souvent eu un rôle politique et ça pourrait marcher. C’est courageux, ça s’éloigne de ce que les autres proposent, j’imagine, ça propose une vraie vision… Dans l’idée, je trouve que c’est une belle démarche, mais je crois que j’ai toujours du mal à voir mes amis prendre des risques. L’État a quand même la mainmise sur pas mal de choses maintenant.

George Kane au plus haut sommet de l’État reste quand même une des pires choses qui pouvaient arriver.

— Tu as encore le temps d’y réfléchir, oui, je suis sûr que tu trouveras le bon format.


Tu en profites pour lui demander comment se passe sa nouvelle colocation, la première n’ayant pas très bien fini. Tout a l’air de se dérouler au mieux, même s’ils ne viennent que de s’installer. Ils ont encore le temps de voir ce que ça donne et de s’ajuster les uns aux autres. Ses colocs font partie de ses meilleurs amis.

— C’est cool pour la crémaillère, vous allez pouvoir faire une belle fête ! Ce n’est pas un appartement hanté, j’espère ?

La conversation dérive ensuite vers Nymphéa et tu comprends très vite qu’il y a baleine sous gravillon à la façon dont Raphaël amène le sujet. C’est délicat parce que tu connais les deux, même si tu es plus proche du Français. Cela fait quelque temps que tu n’as pas croisé la Poufsouffle, depuis la fête organisée à Poudlard, où tout semblait aller pour le mieux. Elle ne t’a pas particulièrement parlé de Raphaël à cette occasion, mais vous n’étiez pas seuls, et il faut bien avouer qu’après la proposition de Sean de passer les vacances de Noël chez lui, tu as un peu décroché du reste le temps de te remettre. En tout cas, il n’y a rien eu qui retienne ton attention du côté de la sorcière, et tu ne peux pas vraiment aider Raphaël sur ce point.
Vous abandonnez tous les deux vos baguettes, signe que la conversation devient sérieuse. Il prend le temps de réfléchir à sa réponse lorsque tu lui suggères d’en parler plutôt avec elle. Il y a bien un problème, mais tu ne vois pas encore lequel. Qu’est-ce qui a pu changer depuis mai ? Raphaël ne manque d’ailleurs pas de faire un rappel à ce jour-là, il semble avoir du mal à digérer ce qui s’est passé. Mais tu ne l’as pas piégé, il savait parfaitement que vous vous retrouveriez à trois et il ne devait pas avoir beaucoup de doutes sur la teneur de la conversation à ce moment-là. Il savait très bien qu’il avait commis une erreur.

— Arrête-moi si je me trompe, mais j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui as des inquiétudes et pas elle.

Pas de dispute, c’est déjà ça, mais ça ne te renseigne toujours pas sur la nature du problème, et tu retournes un regard à Raphaël, attendant un peu plus d’explications sur ce dont il retourne. Pas de secrets non plus, une bonne chose, même si l’impression que la communication n’est toujours pas leur fort s’attarde. Ton ami entre un peu plus dans les détails. Il a surtout le sentiment de devoir rendre des comptes, ce qui lui met la pression, et le fait qu’il ne se passe rien lui laisse l’impression de mentir. Oui, sans doute que répéter « tout va bien » régulièrement peut perdre de son naturel, mais est-ce qu’il n’a pas autre chose à lui dire ? Il essaie de préciser son ressenti, mais n’y arrive pas vraiment. Il l’aime, mais… Un petit « mais » qui change tout. Tu secoues la tête.

— Tu m’emmerdes pas. Et tu as raison, je vous connais tous les deux. Bon, par contre, je suis pas un grand spécialiste des relations amoureuses… Je te dirais bien que tu n’as pas à te mettre la pression, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Tu sais comment elle est venue, cette pression ? Pourquoi tu as autant l’impression de rendre un rapport ou de ne plus exister ?

Tu marques une brève pause avant de reprendre.

— Arrête-moi encore si je me trompe, je suis peut-être totalement à côté de la plaque mais… de ce que tu me dis, j’ai l’impression que vous vous êtes éloignés, que tu lui écris juste… eh bien, pour lui dire que tout va bien et pas vraiment pour échanger, et du coup, je comprends que ça puisse avoir des allures de rapport. La distance ne doit pas être simple à gérer non plus et vous avez des emplois du temps chargés. Vous avez partagé des choses ensemble, récemment ? Parlé de tout et de rien ? Enfin, je veux dire, ce que vous aviez l’habitude de faire ensemble en général.

C’est délicat à dire, mais là, comme ça, tu as l’impression que leur relation est devenue… peut-être pas une obligation, mais un peu quand même, il lui écrit parce qu’il doit le faire, sans y mettre vraiment d’âme. Ce qui ne te paraît pas très bon signe.



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«je me pose t'être trop de questions ?»


Qu’est ce qui attirait Raphaël dans la Mythologie Grecque ? Le jeune homme arbora un sourire évasif.

«Les statues des meufs à poil. Je kiffe ça. » Il reprit un air un peu plus sérieux. «En vrai, je sais pas trop ce qui m’a attiré. C’était un été, j’ai commencé à faire des recherches sur plusieurs mythes, et une chose en amenant une autre, bah j’ai continué. Y’a des mythes qui sont plus intéressants que d’autres, certains ont été revisités, d’autres sont chelous. On en parle de Zeus et Danaé ? Non, en fait on va éviter. Bref… Tout ça pour dire que je trouve ça ouf que toute une civilisation, l’une des plus grandes civilisations de toute une époque, soit construite autour de ce concept. Faut quand même pas oublier que l’Empire Romain s’est “légèrement inspiré” de la Grèce Antique.»

Le moldu cuisina ensuite légèrement son ami sur les cours et appris les nouveautés concernant les nouvelles matières. Il proposa même à Eirian de l’aider à lui changer les idées, s’il en avait besoin. Le sorcier lui répliqua qu’il était toujours ronchon lorsqu’il était sous pression et Raph ne put s’empêcher de plaisanter sur le sujet en soulignant que le sorcier était toujours de mauvais poil. Ce dernier pris un air de super méchant et affirma qu’il était extrêmement zen et que Raphaël n’avait pas la moindre idée de comment Eirian pouvait être quand il était réellement de sale humeur. Il promit au français qu’il aurait l’occasion de voir la différence, en temps et en heure. Le  jeune homme leva les mains en l’air en signe de soumission.

«Pardon, votre Altesse. Je ne voulais pas provoquer votre courroux.»

Il y avait eu un léger quiproquo à propos de la chaîne de Raphaël et de ses projets de vidéos qu’il envisageait de peut-être présenter pour la fac. Eirian trouvait que c’était assez contradictoire que le moldu veuille à la fois rester discret vis-à-vis du Blood Circle et qu’à côté de ça, il exposait sa chaîne aussi librement dans le cadre de ses études. Raph comprit qu’il s’était mal exprimé et se reprit. Ce n’était pas sa chaîne elle-même qu’il présenterait, ce serait trop risqué, mais un assemblage de différentes vidéos, de témoignages, qui serait du même type de contenu que sur sa chaîne.

«Non, ne t’excuse pas, c’est moi. Je devais pas être très clair. »

Le français acquiesça. L’état avait la mainmise sur pas mal de choses, effectivement.

«Mais laisser agir comme s’il l’avait sur tout, ça revient à lui laisser les pleins pouvoirs.»Raph parla à voix basse «Je pense qu’on devrait exploiter les rares bastions qui ne sont pas encore sous le joug total du Cercle. Sinon ça reviendrait à dire qu’ils leur sont déjà acquis. Faut qu’on se batte pour garder nos droits.» Et se battre, Raphaël était prêt à le faire. Pas sur le terrain, avec un flingue, ou un couteau. Mais avec ses armes à lui. «Mais bon, je sais pas si je vais faire ça. Mais je l’envisage.»

Eirian avait confiance en Raph sur sa capacité à trouver un bon format à présenter pour ses cours. Ils parlèrent ensuite brièvement de la nouvelle colocation du jeune homme et de la crémaillère qui allait bientôt avoir lieu, avec un peu de retard, lors de la soirée d'Halloween.

«Non, pas hanté à ma connaissance. Après la soirée peut-être ? Un tueur fou à la tronçonneuse, deux trois jeunes qui se font trancher en deux. Va savoir… »

Après avoir fait le tour de tous les sujets de conversation possible, (non) Raphaël se décida enfin à aborder le sujet de Nymphéa. Le moldu demanda à Eirian s’il avait des nouvelles d’elle, et si elle lui avait parlé de lui. Le jeune homme pensait que la sorcière aurait parlé de ses inquiétudes à leur ami commun, comme en mai. Raph resta silencieux quelques instants à la remarque d’Eirian, ne sachant pas quoi répondre. Il se contenta de détourner le regard. Il n’avait rien à cacher à Nymphéa, ils ne s’étaient pas disputé. Il aimait la sorcière… Mais…

«Je… Je sais pas… » Bien sûr, il savait qu’il existait pour Elle. Un peu trop peut-être. Elle voulait toujours bien faire pour lui et elle voulait qu'il soit heureux. Un peu trop peut-être. Lui aussi voulait bien faire pour elle et il faisait plein de choses qu'elle aimait pour lui faire plaisir. Un peu trop peut-être. Il voulait être capable de la rendre heureuse… Un peu trop dur pour lui, probablement. En passant davantage de temps avec Jonas et Leah, depuis l’aménagement de la collocation, il s’était rendu compte que Nymphéa et lui avaient moins de choses en commun qu’il le pensait. Oui, la gentillesse et la naïveté de l’un égalait celle de l’autre , leur Projet les avait unis. Mais en dehors de ça ? Nymphéa adorait les grandes fêtes avec plein d’invités, Raph préférait les soirées un peu plus tranquilles en petit comité. Nymphéa était une passionnée de Karaoké et d’être le centre de l’attention lors de ce genre de soirée, Raph en avait horreur. Nymphéa n'avait pas peur de s'afficher pleinement en public à l'embrasser ou lui tenir la main, Raph était beaucoup plus réservé en présence d'amis ou famille. Il s’était rendu compte qu’il y avait pas mal de choses qu’il acceptait de faire uniquement dans le but de faire plaisir à sa petite amie. Même s’il aimait lui faire plaisir, il comprenait que ce n’était pas vraiment lui, que ce n’était pas vraiment ce qu’il aimait, lui. Eirian enchaîna. Il avait l’impression, d’après les propos de Raphaël, que le couple s’éloignait l’un de l’autre. Il voulait savoir si les deux amoureux continuaient de partager des choses ensemble, comme ils avaient l’habitude de faire. Raph haussa les épaules.

«C’est pas tout à fait ça. On s’éloigne pas vraiment l’un de l’autre. On continue d’échanger et de se voir quand l’un et l’autre le peut. Tout semble normal, mais… J’ai l’impression que des fois je me force à le faire, parce que je dois le faire, parce qu’un couple, c’est comme ça. En fait… On s’éloigne pas l’un de l’autre, c'est moi qui m’éloigne, tout seul.»

Raph ne savait pas ce qu’il avait envie ; il se sentait perdu ; que devait-il faire ?

«J’me doute bien que t’es pas un expert en Amouuuuurlrlr» Raph tenta du mieux qu’il puisse de désacraliser la discussion. «Mais t’es mon pote. J’ai confiance en toi et ton jugement. Et je suis un peu paumé avec mes sentiments. Je sais pas trop ce que je ressens, ou ce que je veux. J’ai peur de me tromper en pensant que je ne suis pas bien dans cette relation. Je veux pas lui faire de mal, mais… Je veux pas me forcer non plus. C’est peux être juste une mauvaise passe, la pression de la reprise des cours, tout ça… »

Il baissa les yeux vers son plat. Il avait le ventre noué. Il reprit ses baguettes et se força à manger un peu avant de les reposer à nouveau. Il sentait le goût du curry, mais ça ne lui apportait aucune satisfaction, aucun réconfort. Il mâcha brièvement avant d'avaler. La viande tomba dans son estomac tout en provoquant des sensation de gêne dans la gorge sur son passage. Le jeune homme reprit une gorgée de thé, pour faire glisser ce qu'il venait de gober, avant de soupirer.

«J’overreact peut-être un peu trop, et j’me pose t’être trop de questions. Tu pense je dois lui en parler direct ? Ou attendre d'être sûr ? J'ai peur de tout foutre en l'air si je lui en parle. »

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Mar 28 Sep - 8:57
Je ne vois aucune issue, l'avenir je n'y crois plus
« octobre 2020 »
La littérature vous emmène sur les rivages de la mythologie grecque, et tu demandes à Raphaël ce qui l’attire dans celle-ci. Il y a tant de mythes… tu en connais certains, tu as dû les voir à l’école ou ils font partie de l’imaginaire commun européen, tu en as lu d’autres, mais comme souvent, tu as l’impression de rester à la surface des choses. Évidemment, comme toujours, ton ami commence par répondre par une plaisanterie. Les statues nues, bien sûr. Quoique tu aies plutôt l’impression que ce sont les hommes qui sont entièrement nus et non les femmes. Bref. En réalité, il ne sait pas vraiment comment c’est venu, et c’est sûr qu’une fois le doigt mis dans l’engrenage, difficile d’en ressortir. Zeus et Danaé, oui, tu vois bien, une pluie d’or, tout ça, et ce n’est même pas le pire dans les aventures du roi des dieux.

— Oui, juste un tout petit peu inspiré… Encore qu’il me semble qu’ils ont un peu assagi Jupiter par rapport à Zeus. Et c’est vrai que les Grecs ont laissé un héritage impressionnant autour de leur mythologie, mais aussi l’architecture, la philosophie, les sciences…

Ils n’ont pas été le seul peuple antique à faire des découvertes fondamentales, mais c’est impressionnant de voir que certaines choses n’ont pas changé en deux mille ans.
Retour à l’université, même si le sujet est plus classique. À l’exception du corps à corps, tes nouvelles matières te plaisent, et tu sens la différence de niveau par rapport à la deuxième année. Tu as choisi la spécialisation Auror, la plus difficile, et tu comptes bien tout donner pour réussir et avoir ton diplôme avec de bons résultats. Après, il faudra encore réussir les examens de sélection des Aurors, tu croises les doigts pour que tes futurs stages se passent bien. C’est encore tellement lointain pour le moment. Un rêve qui se rapproche de plus en plus, mais auquel tu ne croiras vraiment que lorsqu’il se réalisera. Sévastian croit aussi que tu peux le faire, se tient déjà prêt à fêter ta réussite et ça te donne une motivation supplémentaire.
Vous plaisantez sur ta capacité à faire preuve de mauvaise humeur en cas de stress, et tu en rajoutes une couche. Raphaël ne sait pas à quoi s’attendre sur le sujet… même si en général tu t’efforces de ne pas trop laisser transparaître tes humeurs lorsqu’elles commencent à s’infléchir vers le bas. Ne pas attirer l’attention, jamais. Raphaël fait mine de s’incliner et tu hoches la tête, magnanime :

— Je suis d’humeur généreuse : tu es tout pardonné, mon brave Raphaël.


Tu ne comprends tout d’abord pas ses intentions quant à sa chaîne, mais il explique que ce n’est pas la chaîne elle-même qu’il entend présenter – ce qui te rassure, mais ses projets ne sont pas sans danger pour autant. Mais sa démarche est courageuse, et bien dans la lignée de ce qu’il a fait jusqu’à présent. Tu admires sa façon de porter ses idées, le chemin qu’il parcourt petit à petit, sa recherche de la paix et de la compréhension entre les deux mondes. Un chemin que tu aimerais faire aussi, même si trop souvent tu te retrouves bloqué, coincé par le poids des mensonges. Tu compenses sur le terrain ; mieux vaut toi que d’autres. Tu n’aimes pas particulièrement la violence, mais la vie t’y a plongé jusqu’au cou, alors tu fais face. Tu comprends ses intentions, c’est un beau projet, même si tu ne peux t’empêcher des répercussions que cela pourrait avoir avec le Blood Circle. Avec la mainmise de Kane sur le gouvernement, ils sont partout maintenant et ils ont le bras long. Mais, en effet, ce serait céder devant eux et leur donner encore plus de pouvoir que de rester sans rien faire. Tu réponds de la même façon :

— Tu as totalement raison. Ils ont déjà gagné bien assez de terrain, ce n’est pas la peine de leur en céder davantage. Il faut montrer qu’on est là, qu’on existe… Qu’ils n’ont pas encore gagné. Sinon, les gens finiront par se laisser faire et croire pour de bon à toute leur propagande.

Ça te rappelle ta conversation avec Abigail au début de l’été : tant qu’il y aura des gens comme vous pour faire entendre leurs idées et leur espoir de paix, tout ne sera pas perdu. Il y aura toujours une petite flamme qui ne s’éteindra pas et se tiendra prête à grandir de nouveau. Et tu fais totalement confiance à Raphaël pour bien monter son projet s’il continue dans cette voie-là.

Tu reviens sur la colocation avec Jonas et Leah, ils s’entendent vraiment bien tous les trois. Tu plaisantes sur Halloween, Raphaël renchérit.

— Hmm, ce serait dommage quand même. Mais je serai curieux de voir ton déguisement.

De ton côté, tu as longtemps tergiversé avant d’accepter la proposition de Robin de se retrouver chez lui. Mais c’est paradoxalement le lieu le plus sûr : aucun risque d’être surpris par un Blood Circle ou un sorcier qui passerait par là par hasard et tu as eu suffisamment d’alertes depuis cet été pour ne pas prendre le moindre risque.

La conversation glisse ensuite vers Nymphéa. Tu n’as guère eu de nouvelles ces dernières semaines au-delà de l’apercevoir brièvement dans les couloirs. En tout cas, elle n’a pas particulièrement cherché à te voir, et elle ne t’a pas non plus parlé de Raphaël, encore moins d’éventuels soucis qu’elle aurait avec lui. Mais à écouter ton ami, c’est plutôt lui qui semble avoir des difficultés avec leur relation. Lorsque tu lui en fais la remarque, Raphaël reste silencieux quelques instants avant de détourner le regard. Hmmmm, tu flaires les ennuis à un kilomètre. Il ne sait pas vraiment. C’est déjà presque un aveu en soi. Tu le laisses réfléchir et chercher ses mots sans le presser. La conversation ne doit pas être simple pour lui, mettre les mots sur des ressentis est toujours difficile. Ça donne une autre tournure aux choses, plus concrète, plus tangible. Ça fait basculer dans la réalité des sensations qui jusqu’à présent n’étaient que dans sa tête. De ton côté, tu as l’impression que les deux amoureux s’éloignent. Raphaël te corrige. Pas d’éloignement, mais… il se force à faire certaines choses pour entrer dans ce qui a l’air d’être le cadre d’un couple. Tu joues quelques instants avec tes baguettes. Tu n’y connais pas grand-chose pour le coup, mais… tu ne trouves pas ce qu’il dit très rassurant pour leur couple. S’il a déjà cette impression d’enfermement, de routine forcée… ça ne te paraît pas une très bonne chose.

— Je vois ce que tu veux dire. Ça peut arriver de se forcer pour des petites choses parce que ce n’est pas l’humeur du moment, mais si ça devient récurrent… Et puis, j’ai l’impression que tu essaies un peu trop d’entrer dans un cadre. Il n’y a pas vraiment de « un couple, c’est comme ça », c’est à chaque couple de trouver ce qui lui plaît, ce qui fonctionne pour lui, tu vois ?

Tu ne veux pas faire de la psychologie de comptoir. Mais à essayer de trop bien faire, de coller à des attentes qui ne lui correspondent pas, c’est normal qu’il finisse par s’éloigner. Comme avec cette impression de rendre des rapports. La colocation a dû changer ses perspectives ; avec des amis, il a pu retrouver un environnement plus… moins cadré, en quelque sorte, où il ne se sentait pas obligé de bien agir ou d’entrer dans un moule. Et forcément la différence doit sauter aux yeux.
Il plaisante sur ton expertise en matière amoureuse, le fait est qu’il peut difficilement trouver quelqu’un avec moins d’expérience que toi. Mais ce n’est pas vraiment ce qui l’intéresse au fond, c’est surtout le fait que vous êtes amis et que tu les connais. Tu es désolé pour eux deux.

— J’ai pas l’impression que tu te trompes dans tes ressentis, je veux dire, avec tout ce tu me dis, tu n’as vraiment pas l’air bien. Tu as l’air de te forcer pour pas mal de choses… En fait, on dirait qu’avec la coloc, tu as retrouvé quelque chose d’autre, des relations où tu te sens bien, où tu ne te forces pas, et par contraste, ça fait ressortir ce que tu ressens avec Nymphéa…

Bon, il n’a peut-être pas besoin que tu lui réexpliques sa situation. Tu l’examines tandis qu’il baisse les yeux vers son plat pour lequel il semble avoir perdu tout enthousiasme. Tu reprends quelques bouchées à ton tour. Tu n’as pas le sentiment non plus qu’il surréagisse, mais tu n’es pas un expert non plus avec ta balance des ressentis complètement faussée.

— Ça fait un moment que tu te les poses, ces questions, non, ça ne date pas d’hier ? Et je vois bien que ça ne va pas trop. Tu risques de tout foutre en l’air si tu lui en parles, mais ça arrivera certainement et en pire si tu ne dis rien. Ce n’est pas le genre de choses qu’il faut laisser s’enliser.

Là pour le coup, parole d’expert en la matière.

— Peut-être qu’en discutant, vous pourrez remettre des choses à plat, trouver des solutions. Si cela te paraît possible ?

Il ne faut pas que ça tourne au sparadrap sur une jambe de bois. Mais tu ne veux pas non plus trop l’orienter vers quelque chose de plus… radical s’il ne le veut pas.

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JE NE VOIS AUCUNE ISSUE, L'AVENIR JE N'Y CROIS PLUS
«je sais pas»


Raph adorait la mythologie grecque ; ce n’était pas non plus un expert, il ne savait pas tout sur tout, mais avec le temps il avait étudié pas mal de mythes. C’était une source d’inspiration quasi inépuisable pour des idées de scénario, pour des fictions, ce qui faisait que, même s’il n’avait plus la même passion qu’il y avait quelques années, il gardait un immense intérêt pour toutes ces histoires. C’est pour ça qu’il s’entendait bien avec Charles McLeod, le père de Nymphéa qui était également passionné d’Histoire et de mythologie. Après quelques échanges sur les nouveaux cours d’Eirian, le moldu vint à parler de sa chaîne et de ses propres cours. Il était hors de question de laisser le Blood Circle asseoir totalement leur influence sur la population sans chercher à résister un minimum. L’audiovisuel, le cinéma et l’art en général avait depuis toujours été source de polémiques et le refuge de dissidences politiques. Raph n’était pas dupe, dans l’état liberticide que composait le gouvernement Kane et du Blood Circle : la liberté de penser serait bientôt un luxe que les britanniques ne pourront plus s’offrir. Si Kane voulait faire taire toutes les formes d’expressions, il devra le faire par la force, au risque de se mettre l’opinion publique à dos. Raph utilisa sa langue maternelle quand il affirma qu’il fallait se battre pour garder ses droits, pour plus de discrétion. Le jeune homme évoqua la coloc et la crémaillère d’Halloween qui allait bientôt avoir lieu.

«Les soirées déguisées, c’est pas trop mon délire. J’suis trop nul pour ça. Mais bon, si tout le monde le fait, je ferai un effort pour faire plaisir, mais pas par obligation.» Raph haussa les épaules avant de rire. «Je veux bien faire plaisir, mais pas qu’on m’y force. Surtout que niveau fringues, j’aime bien m’habiller comme je veux, sans me soucier des codes vestimentaires ; moi je suis le propriétaire de mon slip ! et si je dois le mettre par dessus mon fute pour me prendre pour Superman, c’est uniquement parce que j’en ai envie, et pas parce qu’on me le demande.»

Malgré ses belles déclarations, le français savait qu’avec l’ambiance de la fête, les préparatifs, si Leah ou Jonas lui proposait de le maquiller pour la soirée, il aurait de grandes chances d’accepter. C’était si facile de se faire avoir par les folies d’une soirée festive. Le plus dur pour Raphaël, c’était de se laisser entraîner et de commencer à se lâcher.

Le moldu évoqua finalement les véritables raisons de son rendez-vous, en demandant SUBTILEMENT des nouvelles de Nymphéa auprès d’Eirian. Le sorcier comprit rapidement qu’il y avait anguille sous roche, mais il était bien loin du compte. En effet, Eirian pensait qu’il y avait des tensions au sein du couple, que Raph et Nymphéa s’étaient une fois de plus disputés et, qu’à cause d’un événement de ce genre, les deux amoureux s’éloignaient. Le jeune homme remit les pendules à l’heure en expliquant que le souci venait surtout de lui, que ce n’était pas eux qui s’éloignaient l’un de l’autre, mais juste lui qui avait l’impression de se détacher peu à peu de Nymphéa, et d’avoir des envies d’indépendance. Eirian semblait compréhensif, il comprenait que Raph essayait de faire au mieux pour faire plaisir à Nymphéa, mais que parfois il avait l’impression de se forcer, de jouer un rôle.

«Oui, je me doute bien qu’il n’y a pas de formule magique de train-train à suivre pour que la roue continue de tourner… » Mais mine de rien, ça serait bien pratique ça. «Mais… Au début je voulais lui faire plaisir, qu’elle soit heureuse… Parce que… Je… Tu vois ?» Le moldu n’était pas toujours à l’aise avec certains mots, sur avouer des sentiments. Même si c’était une évidence, que tout le monde savait qu’il aimait Nymphéa, l’admettre ouvertement n’était pas toujours quelque chose d’aisé. «Mais… Du coup maintenant j’ai l’impression de ne pas être honnête avec elle.»

Et pourtant… Il y avait certaines choses que la sorcière savait, que le moldu lui avait dites. Elle savait que les grandes fêtes qu’elle adorait, ainsi que les Karaoké, n’étaient pas un grand plaisir pour Raph ; et il ne lui avait pas caché qu’il avait fait des efforts les jours de leurs anniversaires respectifs. Le français culpabilisait de ce sentiment d’enfermement ; il savait que sa petite amie faisait également des efforts de son côté pour ne pas trop incommoder le jeune homme. Le sorcier ajouta que, vraisemblablement, la vie en coloc avec Jonas et Leah faisait contraster sa relation avec Nymphéa.

«Putain…» Raph lâcha un long soupir en plus de son juron «Je sais ouais… La vie, c’est comme une boite de chocolat. On sait jamais sur quoi on va tomber. Tu goûtes le chocolat blanc. Tu te dis… C’est le meilleur truc que t’as jamais gouté… C’est écœurant, mais tu te forces, parce que c’est bon, t’aimes ça… Et puis…» Il poussa un autre long soupir «Tu essayes un autre emballage. Tu crois sortir de ta zone de confort, en essayant de nouvelles choses… Mais en fait c’est tout l’inverse. Tu te rappelles qu’avant de manger du chocolat blanc jusqu’à en vomir, tu kiffais le chocolat au lait, avec des noisettes.» Raph haussa les épaules en regardant Eirian «Puis après tu remets tes goûts en question, tu te retrouves dans un resto asiat à faire des métaphores bidons sur des chocolats en boîte.» Pas un sourire, pas un rire. Seul le sujet laissait sous-entendre que c’était une plaisanterie. Une bien pauvre blague qui ne faisait même pas rire son narrateur (mais juste Raph en narrateur, moi je me bidonne)

Eirian lui demanda depuis combien de temps Raphaël se posait des questions. Il voyait bien que le moldu n’allait pas très bien ; il tenta de le rassurer en expliquant que, effectivement, il risquait de foutre sa relation avec Nymphéa en l’air en lui parlant de ses impressions mais que, s’il ne le faisait pas, la situation serait bien pire encore. Les choses que l’on possède finissent par nous posséder.

«Je sais pas trop… Depuis la… » Il baissa un peu la voix avant de continuer. « La fête dans la forêt… Je sais que Nymphéa y était… Et… Même si d’un côté j’aurais voulu être là, pour pas qu’elle soit seule pour affronter la peur de la situation. De l’autre… j’aurais été invité, j’aurais jamais voulu venir. Grosse soirée, alcool, je supporte pas trop trop ça… »

D’ailleurs, Raph n’avait pas été très jouasse d’apprendre que Nymphéa était sérieusement alcoolisée cette soirée-là. Il ne lui avait rien reproché, elle était une femme adulte et responsable, elle était libre de ses choix ; mais Raph n’approuvait quand même pas. Eirian finit par lâcher que le couple devrait en discuter… Mettre les choses à plat, trouver des solutions.

«Je sais pas… Je… Je pense pas. Je suis pas sûr qu’elle comprenne que comme ça, du jour en lendemain, y’a certaines choses que je ne veux plus faire alors qu’elle pensait que j’aimais bien. Je pense qu’elle culpabiliserait trop…  Et… Je sais pas… Peut-être que je devrais prendre un peu de distance ? Je sais pas… M’éloigner pour mieux me rapprocher ? Tu vois le genre ? Je sais pas si ça fait sens.»



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« désolée, c'est pas ma meilleure réponse (oui, je sais, elles sont toutes nulles, c'est juste que là c'est encore pire, ça creuse encore :p), j'espère que ça ira quand même et que c'est pas trop décousu/à côté de la plaque »
La mythologie grecque fait partie des nombreux sujets auxquels tu t’es intéressé sans pouvoir t’y attarder autant que tu l’aurais voulu. Cependant tu connais les principaux mythes, les dieux, déesses et héros qui peuplent l’Olympe… et une bonne partie de l’histoire de l’art occidentale, en concurrence de la religion. La conversation dérive ensuite vers tes cours, auxquels tu as toujours du mal à te faire pour certains, sans compter tes difficultés – et tu espères que ça ne mettra pas en péril ton année. Tu ne peux pas échouer alors que tu as déjà tenu deux ans, alors que tu touches au but. Tu ne peux pas laisser tes problèmes t’enlever tout ce que tu essaies de construire, ruiner tes efforts pour t’en sortir. Même si tu commences à comprendre que réussir à avancer dans ta situation, ce n’est pas rien. Que survivre te demande déjà pas mal d’énergie et que c’est normal d’en avoir moins en réserve pour les cours. Mais tu ne peux pas perdre ça. Tu n’as pas le droit de te planter.
Du côté de ses propres cours, Raphaël ne manque pas de projets. Et il compte bien lutter contre la propagande du Blood Circle à travers eux. Il a raison bien sûr : l’art a toujours comporté une forte dimension politique, votre époque ne fait pas exception. C’est un bel objectif, dangereux, mais qui peut faire entendre ses idées par d’autres canaux, là où peut-être Kane n’a pas encore totalement une mainmise. Le genre de choses que tu approuves dans l’idée, mais que ce soit un ami qui le fasse t’inquiète. Néanmoins, tu ne peux pas protéger tout le monde partout et tout le temps, et tu n’as pas l’intention de le dissuader non plus, il est assez grand pour prendre ses décisions seul et la plupart du temps il sait bien mesurer les risques qu’il prend. Il passe au français pour expliquer un peu plus son avis sur le gouvernement, le fait qu’il faut se battre pour vos droits, et si tu es un peu surpris du changement de langue, tu comprends son souci de discrétion et tu réponds de la même façon, même si ton français est toujours rouillé. Le restaurant est toujours bien bondé autour de vous, envahi par le bruit des conversations, et personne n’a l’air de vous prêter attention, mais ça ne veut rien dire. Avec un sortilège ou un peu de technologie, surprendre une conversation n’a rien de bien… sorcier.

Au tour de la coloc et de la crémaillère qui aura bientôt lieu, Halloween, une date bien choisie. Tu évoques le déguisement de Raphaël. L’idée d’une soirée costumée ne l’emballe pas. Tu le comprends aisément sur ce point-là.

— Oui, je comprends. Te forcer à le faire, ça enlève tout plaisir, il faut que ça reste quelque chose de sympa pour tout le monde. Pareil, je me fiche pas mal des codes vestimentaires… même si je reste assez classique.

Pas de tendance Superman pour toi. Et pour le reste… tu t’es toujours attaché à porter les vêtements les plus neutres possible : jeans, tee-shirts de couleurs basiques, pulls, toujours dans l’idée de passer le plus inaperçu possible. Quant aux soirées déguisées… tu restes toujours partagé là-dessus. Trop festif pour toi en un sens, mais ce sont des déguisements qu’il te paraît plus facile d’endosser que celui que tu portes au quotidien. Une mascarade sans enjeu, sans objectif de survie… pourquoi pas.

Raphaël en vient bientôt à évoquer Nymphéa et, devant ses questions aussi subtiles qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, tu comprends sans mal qu’il s’agit de l’une de ses principales préoccupations – et sans doute l’une des raisons à l’origine de ce déjeuner. Tu essaies de comprendre ce qu’il se passe vraiment entre eux. Visiblement, le problème est plutôt du côté de ton ami que de la Poufsouffle. Il s’éloigne d’elle, fait d’autres choses avec ses colocataires – ce qui n’est pas un mal en soi mais a clairement l’air de jouer en défaveur de sa petite amie dans le cas présent. Il essaie de la rendre heureuse, mais se sent un peu trop forcé à entrer dans le cadre du couple modèle, à lui faire plaisir au détriment de ses propres envies et de son caractère. Tu lui rappelles qu’il n’y a pas de formule toute faite, pas de couple idéal, c’est à chacun de trouver sa voie et ce qui fonctionne pour lui. Même si ce serait bien pratique qu’il y ait un mode d’emploi, tu le reconnais volontiers – et au fond de toi tu es bien content d’échapper à tout ça. Aucune chance que ça arrive prochainement, et tu n’as de toute façon aucune envie d’imposer tes problèmes et tes mensonges à qui que ce soit. Bien sûr, certaines personnes peuvent les accepter, mais… ce n’est pas tout à fait pareil.
Raphaël essaie de s’expliquer, tu hoches la tête.

— Bien sûr, c’est normal que tu aies voulu la rendre heureuse.

Il l’aime, c’était normal de vouloir faire son bonheur, de chercher ce qui lui faisait plaisir – dans certaines limites. Tu ne développes pas, ça se voit qu’il n’est pas à l’aise pour évoquer ses sentiments, et tu comprends sans qu’il ait besoin d’entrer dans les détails.

— C’est… je ne le vois pas vraiment comme un manque d’honnêteté, votre relation change et évolue, tu peux ne plus avoir envie des mêmes choses ou de faire certaines choses. Ça ne veut pas dire que tu lui mentais avant ou que tu n’étais pas honnête, ou que c’est le cas maintenant. Rien n’est figé… Surtout qu’elle a bien dû se rendre compte que vous aviez des différences sur certains points. Mais il ne faut pas que tu gardes tout ça pour toi, là ça risquerait de ne plus être honnête.


Raphaël se lance alors dans une métaphore sur le chocolat. Tu fronces un peu les sourcils. Si tu suis bien, Nymphéa est donc le chocolat blanc. Le meilleur tout en étant écœurant, hmm. Et le chocolat au lait avec les noisettes doit représenter la colocation. Tu attends presque le « pas de bras, pas de chocolat » en conclusion, mais ça ne vient pas. Cependant, tu restes sérieux, la situation ne se prête pas aux plaisanteries, comme en témoigne la mine de Raphaël. Tes connaissances de l’amour sont essentiellement théoriques. Souvent, le passage de l’éblouissement des premiers moments à une situation stable est difficile, et c’est l’impression que ça te donne. Comme si Raphaël avait beaucoup trop donné dans leur couple au départ et se rendait compte maintenant qu’il n’avait plus vraiment l’énergie pour cela – ou qu’il se rendait compte que ses aspirations étaient ailleurs. La situation n’a rien de simple.

— Je vois l’idée. Et évidemment, dans ces boîtes-là, il y a toujours trop de l’un ou trop de l’autre, c’est jamais vraiment équilibré.


Lorsque tu lui demandes depuis quand il se pose des questions, il évoque la fête dans la forêt. Tu ne risques pas de l’oublier vu ce qu’il s’y est passé – et c’était déjà miraculeux que tu y sois, tu n’y aurais jamais mis les pieds si Kayla ne t’avait pas convaincu de venir. Tu ne regrettes pas, au moins tu as pu l’aider quand tout a dérapé et te rendre un peu utile. Mais en tout cas, ça met de nouveau en exergue leurs différences.

— Je ne l’ai pas vue ce soir-là, sinon j’aurais fait quelque chose. Mais je comprends, je suis un peu comme toi sur ce sujet-là, je n’y suis allé que parce qu’une amie m’a convaincu. Après, il y a toujours moyen de s’arranger, de trouver des personnes qui ne boivent pas… ou qui acceptent de moins boire pour rester avec toi. Je comprends que ce n’est pas un équilibre simple à trouver pour tous les deux. Je veux dire… vous êtes assez différents tous les deux, dans votre caractère, dans votre façon de vous amuser.

Trop différents, peut-être ? Tu ne sais pas, ce n’est pas à toi de le dire, il y a des personnes très différentes qui arrivent à bien s’entendre… Les compromis ne font pas tout non plus, c’est une façon de rester sans cesse frustré. Et pour eux visiblement, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Ils se sont déjà donné une nouvelle chance en mai, mais si les différences restent impossibles à combler – ou du moins impossibles à compenser… Non, ce ne sont pas les mots que tu cherches, le but n’est pas de tout lisser, d’effacer les différences ou de faire comme si elles n’existaient pas. Ça te frustre de ne pas arriver à mettre le doigt sur le bon terme. Mais quoi qu’il en soit, quelque chose ne passe pas entre eux, même s’ils s’aiment – tu as déjà eu l’occasion de le voir.

Lorsque tu appuies sur le fait qu’il devrait en parler à Nymphéa, Raphaël n’a pas l’air très sûr de lui. Il doute que Nymphéa comprenne son changement d’attitude. Mais s’il ne lui donne aucune clef, elle comprendra encore moins. Quant à prendre de la distance… Tu plisses le nez. Est-ce que ce n’est pas exactement ce qu’il a fait en mai ? Ça n’aboutissait pas à un rapprochement pour ce que tu en as vu.

— Non, à dire vrai, ça ne fait pas vraiment sens. Tu as déjà essayé cette solution, ça n’a pas vraiment marché, n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce que ça fonctionnerait mieux cette fois ? Je sais bien que ce n’est pas simple de communiquer… mais je pense que c’est souvent la meilleure solution. Si tu lui expliques bien, que tu lui dis qu’il y a certaines choses que tu as moins envie de faire parce que ça te parle moins… elle peut le comprendre. Je ne dis pas que ce sera facile ou évident dès le premier coup, mais tu ne peux pas continuer à te forcer et ce n’est pas juste pour elle non plus.


À ton avis, prendre de la distance sans rien dire est la pire solution – qu’il t’arrive de pratiquer à l’occasion, si tu es honnête, mais il n’en est jamais rien sorti de bon. Ou seulement parce que la personne en face était plus que bienveillante, comme Sévastian.

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«Merci»


Raph déclara que s’il se déguisait pour Halloween, ça serait par plaisir et pas par pression sociale. Il était possible qu’il se prête au jeu si tout le monde se déguise, mais si on cherchait à le forcer, c’était une cause perdue. Eirian approuva les pensées du moldu. La parenthèse crémaillère étant fermée, le moldu aborda finalement la véritable raison de ce rendez-vous : Nymphéa, et sa vie de couple.

Raphaël ne savait plus où il en était, ce qu’il ressentait, ce qu’il pensait ressentir. Quel était le vrai ? Quel était le faux ? Oui, il aimait Nymphéa. Il aimait passer du temps avec elle, rire, manger, jouer, travailler. Mais ils étaient indéniablement différents. Ils n’avaient pas les mêmes loisirs, et s’ils devaient se forcer à tour de rôle pour faire une activité en commun, pour passer du temps avec l’autre, alors à long terme, ça ne pourrait pas durer. Raph expliqua tant bien que mal son point de vue, et son ressenti à Eirian. Il expliqua surtout son sentiment de culpabilité car il se sentait malhonnête d’avoir laissé croire à sa petite amie qu’il aimait faire certaines activités qu’ils faisaient ensemble. En n’insistant pas lorsqu’elle lui proposait une activité qui lui plaisait moyennement, il confortait la jeune fille en lui laissant croire qu’il aimait tout ce qu’ils faisaient ; alors qu’en fait… bof. Eirian tenta de rassurer le français. C’était normal de vouloir la rendre heureuse, c’étaitt pas vraiment comme un manque d'honnêteté. Raph voulait bien le concevoir… Mais il avait l’impression d’être un menteur, un escroc. Un manipulateur qui mettait de la poudre aux yeux dans l’unique but de séduire la sorcière. Il se sentait comme ça, même s’il savait que c’était faux. Il savait qu’il avait toujours été franc, qu’il n’avait jamais caché ne pas “être fan” de certains trucs que Nymphéa lui proposait, mais il n’avait jamais cherché à trop insister pour ne pas faire, il avait toujours cédé pour faire plaisir. Et maintenant, il commençait à avoir peur… Peur d’être pris au piège.

Peut-être qu’il en faisait trop, mais le fait de passer plus de temps avec Leah et Jonas lui avait fait ouvrir les yeux. Qu’à trop vouloir faire plaisir, il oubliait parfois d’être lui-même. Lorsque Eirian lui demanda depuis quand il se posait sérieusement ce genre de questions, le jeune homme avoua que c’était depuis la fête des étudiants, à l’orée de la forêt dite “Interdite”. Raphaël n’était vraiment pas branché fête avec beaucoup d’invités, de l’alcool à foison. Il savait que sa petite amie avait pas mal bu ce soir-là et c’était le genre de choses qu’il n'appréciait vraiment pas. Il savait qu’il ne pouvait pas lui interdire de boire et de s’amuser. Elle était libre de ses choix, et de son mode de vie. Mais… Il savait également que c’était des choix et un mode de vie qu’il n’était pas prêt à adopter. S’il ne le se sentait pas capable de faire des concessions sur ce terrain-là, que donnerait leur relation à long terme ? Raphaël était bien trop jeune pour penser au véritable amour, à l’Amour Éternel qu’on voit comme dans les films. Il n’était pas aussi naïf. Cependant… Quand on était en couple, on cherche tout de même à envisager le long terme. Et après les études ? Est-ce qu’on était prêt à accepter d’habiter ensemble un jour ? D’avoir des enfants ? D’être une famille… Même sans se poser la question de fonder une famille avec sa moitié, il était tout de même légitime de se poser des questions sur le long terme. Et… Raphaël se sentait de moins en moins capable de vivre ensemble, avec Nymphéa. Il avait le sentiment qu’ils étaient… trop différents. Et pourtant… Qu’est ce qu’il l’aimait. Son cœur disait oui, sa raison disait non. Quelle était la voix de la raison ? Personne ne semblait répondre à sa question, et il y avait, comme ça, deux garçons en lui. Eirian n’avait pas les réponses, ni de solution miracle. Il considérait que le mieux, c’était d’en parler à la jeune femme. Le moldu n’était pas d’accord mais son ami insista en exposant ses arguments. Faire l’autruche n’avait pas marché la première fois. Certes… Mais ce n’était pas la même chose.

«Et je lui dis quoi ? Je veux dire… Y’a quelqu’un avec qui tu es très proche, vous faites pleins de trucs ensembles, vous avez les mêmes goûts. Puis un jour cette personne te dit “Ouais au fait… J’aime pas trop les trucs qu’on fait ensemble, j’le fais pour toi, mais des fois, ça me saoule un peu”. C’est toute ta vie, toute ta relation que tu remets en question.» Raph serra les poings. «C’est pas que je veux pas en parler avec elle.» Enfin si, un peu. En fait… C’était ça le véritable souci. C’était qu’il n’avait absolument aucune idée de ce qu’il voulait. «Mais, je pense que ça la blesserait trop. Et puis… Même moi je sais pas si c’est ça. Peut-être que je me monte juste la tête en ce moment. Je passe peut-être une mauvaise passe sans trop m’en rendre compte. Et lui en parler maintenant ça ferait que remonter des problèmes qui n’existaient pas.» Si ça se trouve, d’ici deux semaines tout rentrerait dans l’ordre. Pourquoi risquer le conflit ? Peut-être que tout était dans sa tête. Ce n’était pas comme la fois où il avait menti parce qu’il avait risqué sa vie en cachette, ça n’avait rien à voir. «J’suis désolé… J’aurais pas dû t’emmerder avec ces conneries. J’sais pas quoi penser… J’sais pas quoi faire Et t’es un peu notre meilleur ami en commun. » Raph resta silencieux un moment avant de conclure. «Bref… Je verrai bien quoi faire… Encore désolé de t'avoir embêté avec ça... et euh...» Il détourna le regard, gêné. «Merci.»


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« pouic »
La conversation avec Raphaël bondit de sujet en sujet tandis que vous dégustez vos plats chinois. Le restaurant est toujours bondé, une bonne chose pour avoir une discussion un tant soit peu discrète et vous vous perdez parmi les autres clients. Deux étudiants en train de déjeuner, à l’image de la plupart de ceux qui vous entourent. Tant mieux. Les premiers sujets sont plutôt légers comme la mythologie, mais vous faites un détour par le Blood Circle en prenant soin de baisser la voix et de changer de langue. Personne ne vous prête attention, mais deux précautions valent mieux qu’une. Vous abordez également la colocation de Raphaël et Halloween, une date que tu n’as jamais beaucoup fêtée. Après votre fuite, te laisser sonner chez des inconnus même sous une fausse apparence devait apparaître comme une sorte d’enfer à ta mère. Et il faut bien avouer que l’idée ne t’emballait pas non plus. Ce n’est qu’à Poudlard que tu as redécouvert la fête, mais les sorciers la célèbrent de façon plus sobre que les moldus, en dehors du festin, il n’y a rien de particulier, pas de déguisements. Et ça te convient plutôt bien. Maintenant que le secret magique est tombé, tu ne sais pas trop comment les moldus la perçoivent. Toutes les créatures magiques sont devenues bien réelles, les vampires, les sorciers… et ce n’est sans doute pas bien vu de se déguiser en magicien ces derniers temps. Les déguisements n’ont jamais trop été ta tasse de thé et, comme Raphaël, c’est le genre de sujet où il ne vaut mieux pas te forcer. De toute façon, tu participes déjà bien peu aux fêtes, c’est toujours compliqué de te mettre au diapason, et il y a souvent trop de monde et de bruit pour que ce soit longtemps supportable pour toi, trop d’attention à porter à tout ce qui t’entoure.
Parler ainsi te fait du bien, t’aide à te vider la tête, à t’éloigner des cours et de tes ennuis. Tu devrais prendre le temps de sortir plus souvent, au lieu de t’engloutir dans tes obligations, les cours, l’Ordre, le boulot… Heureusement qu’il y a Kayla, vos échanges te changent bien souvent les idées, tu aimes de plus en plus ces moments de détente où tu plaisantes et discutes avec elle.

Bientôt, la conversation se porte sur un sujet qui tient à cœur à ton ami : Nymphéa, et plus précisément sa relation avec elle. Il semble assez perdu dans ses sentiments et ne plus savoir comment agir avec elle. C’est vrai qu’ils sont différents tous les deux, mais tu espérais que ça irait mieux après ce qui s’est passé en mai. Visiblement, l’accalmie n’a pas duré longtemps avant que Raphaël ne se mette à douter. Tu t’efforces de le rassurer. Certes, il a accepté certaines activités pour faire plaisir à Nymphéa, mais cela ne fait pas de lui un hypocrite ni un manipulateur. Il te paraît même bien loin d’en être un, il a surtout voulu faire plaisir à celle qu’il aime et ce n’est pas un mal… tant que ça n’empiète pas sur la personne qu’il est. Il faut bien avouer que le domaine des relations de couple t’est totalement inconnu en dehors de la théorie et des règles générales des relations humaines. Tu n’as aucune envie de tomber amoureux – d’entraîner qui que ce soit dans tes problèmes, encore moins de mentir à cette personne sur ta vie. Comment construire une relation de cette façon ? C’est déjà bien assez difficile avec tes amis de naviguer en permanence entre vérité et mensonge, de continuer à leur taire tout ce que tu caches. Et la seule fois où quelque chose aurait pu se passer, quand tu étais en cinquième année, c’est toi qui as fait en sorte que ça n’aboutisse pas. Trop de risques, trop de complications. Trop de mensonges. Tu ne pouvais pas imposer ça à quelqu’un.
Tu ne nies pas les ressentis de Raphaël, s’il t’en parle aujourd’hui, c’est bien que le sujet doit le préoccuper depuis un moment. Depuis la fête à l’orée de la Forêt interdite, qui remonte au début du mois d’août. Il ne partage pas la même vision que Nymphéa sur l’alcool. Tu ne juges pas ceux qui en profitent, même si on ne t’en fera pas boire une goutte. Sans même parler de tes problématiques personnelles et de la peur de perdre le contrôle qui motive ton refus d’en boire depuis ton adolescence, tu ne comprends pas trop ce que les autres y trouvent.
Aborder tout cela n’est pas simple, et tu laisses ton ami parler avant de donner ton avis. Tu n’y connais pas grand-chose en relations, mais tu sais au moins que la communication est la clef de tout. Tu vois bien assez souvent les conséquences de son absence. La colocation semble lui avoir apporté une nouvelle perspective sur sa relation : cela lui a permis de faire plein d’activités dans un autre contexte et de voir la différence avec les moments passés avec Nymphéa. Cela te fait de la peine pour eux deux. Mais tu comprends que cela devienne trop lourd à porter pour Raphaël, qu’il se sente piégé. Tu lui conseilles d’en parler avec Nymphéa. Le plus simple, de ton point de vue, est de remettre les choses à plat entre eux, échanger sur ce qu’ils veulent vraiment, revenir sur leurs points communs sans oublier ce qui les sépare, pour que tous deux arrivent à avancer sans se contraindre. C’est la meilleure solution selon toi, mais elle n’a pas l’air de plaire à Raphaël. Tu insistes, mais il réfute tes arguments. Tu hausses les sourcils lorsqu’il dit que ce n’est pas qu’il ne veut pas en parler avec elle. De là où tu es, c’est exactement à ça que ça ressemble.

— Ça la blesserait peut-être sur le moment, mais je pense que sur le long terme, c’est mieux de ne pas laisser la situation s’enliser, ça risque d’être encore plus blessant.

Raphaël doute cependant de ses ressentis. Tu n’as pas l’impression que ce soit le cas, ça ressemble plutôt à des prétextes. Mais tu ne vois pas vraiment ce que tu peux dire de plus. Il a entendu ton avis et tes arguments, tu ne vas pas les répéter. Il a peut-être besoin d’y réfléchir, qu’ils fassent leur chemin en lui. Il s’excuse de t’avoir parlé de tout ça.

— Ne t’en fais pas, tu ne m’as pas emmerdé. J’espère qu’en parler t’a fait du bien. Laisse un peu reposer tout ce qu’on a dit avant de prendre ta décision, peut-être ? J’espère que tout s’arrangera d’une façon qui vous convient à tous les deux.

Il s’excuse encore.

— Pas de souci, vraiment. N’hésite pas si tu as besoin d’en reparler, ou si tu veux te changer les idées…


Vous revenez à vos plats, presque terminés, et tu te surprends toi-même en ayant encore assez faim pour un dessert. Tu espères vraiment que Raphaël choisira d’en parler à Nymphéa, mais c’est évidemment à lui que revient la décision.
Le déjeuner se poursuit tranquillement et la discussion dévie vers d'autres sujets. L'heure commence à tourner et vous ne vous attardez pas après avoir terminé. Avant de le quitter, tu renouvelles à Raphaël d'en reparler s'il le souhaite ou de vous voir pour vous changer les idées.


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