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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Nuit interdite | With Hestia Carrow :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 2 Mai - 22:45
Nuit interditeAlice Swan & Hestia CarrowAssise sur un banc en pierre de Poudlard, je bouquine sagement en agitant mes jambes. Je profite du beau soleil de septembre pour bronzer un morceau de peau en dessous de ma robe noire de sorcière. Je suis tellement heureuse de revenir à Poudlard pour une nouvelle année. Les cours m'ont vraiment manqués, ainsi que les animaux. Et puis je débute ma toute première année dans la magizoologie, pour l'instant je n'ai eu que des cours passionnants. J'attends avec impatience ceux sur les dragons. Cette animal si mystique m'a toujours beaucoup interrogée, moi qui suis née de sang moldu, c'est l'un des seuls qui m'a toujours beaucoup interpeller dans les contes. Grand, féroce, majestueux, magnifique. Mon rêve serait de chevaucher un dragon ou mieux de voler aux côtés d'un dragon. Même si on ne peut pas dire que je suis une as en vol sur un balais. Je me souviendrais toujours de mes premiers cours, je me cassais la figure une fois sur deux. Ma professeur à l'époque était désespérée, ce qui est sûr c'est que je n'aurais jamais pu faire parti de l'équipe de Quidditch, jeux à la fois fascinant et violent.

Je tripote le collier en or autour de mon cour du bout de mes doigts. C'est ma mère qui me l'a offert à l'âge de mes 10 ans, je n'ai jamais réussi à m'en séparer, même avec toute cette histoire de l'enlèvement au B.C. Je suis plutôt contente d'ailleurs, mes cauchemars commencent à se calmer depuis que je suis de nouveau au dortoir de Poufsouffle. Lorsque je venais d'arriver chez Ludivine je faisais au moins une crise tous les soirs et j'avais l'impression que ça ne se calmait jamais. Mais à présent, j'en fais une toutes les trois nuits. Après cela ne fait qu'une ou deux semaines que nous sommes revenus, je ne vais pas avancer les choses. On ne sait jamais, une crise peut subvenir sans que l'on ne s'y attende.

Mon regard se lève de mon livre quelques minutes et je vois une fille passer dans les couloirs, sa robe de sorcière noire est équipée de la couleur verte des Serpentard. Mon cœur se réchauffe alors sans que je ne contrôle et des petits papillons commencent à virevolter dans mon ventre. Je ne sais pas comment elle fait pour me faire ces effets, mais j'ai dû la voir passer plusieurs fois dans les couloirs, je pourrais la reconnaître de dos à présent. Je ne sais pas qui elle est, quelle âge a-t-elle et je ne sais pas pourquoi elle en particulier. Là voilà qui disparaît de mon champ de vision, me permettant de respirer à nouveau. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais couper mon souffle. Je remue ma tête et me reconcentre sur mes livres.

* * *

Obscurité, chaînes, cri, sang, piqûres, aiguille, chirurgien.
Je me réveille dans un sursaut en me couvrant la bouche de ma main pour éviter de crier et alerter les autres. Je sue à grosse gouttes dans mes draps et je respire fort. Le karma m'a définitivement rattraper, je viens de refaire un sale cauchemar où je n'arrivais plus à m'en sortir. Je soupire longuement en essayant de reprendre mon souffle par des exercices d'inspiration et d'expiration. J'ai besoin de sortir, de prendre l'air frais, je ne peux pas rester cloisonnée dans cette chambre qui semble se rétrécir à vue d'œil et qui me fais tourner de la tête.

" Lumos "

Le bout de ma baguette s'illumine alors que je me dirige hors de mon dortoir après avoir éviter de réveiller les personnes qui dorment dans la même chambre que moi. Il fait nuit, il doit être dix heures passés, c'est-à-dire l'heure à laquelle nous sommes sensés nous coucher. Etant préfète, si je me fais attraper, je peux risquer gros. Je me faufile alors dans les couloirs, m'accrochant à la seule source de lumière pour ne pas sombrer dans la noirceur autour de moi qui me semble encore plus étouffante que ma chambre. Très attentive au moindre bruit autour de moi, j'essaie d'être la plus silencieuse et discrète possible. Mes pas sont à la fois rapide et sans bruit.
Je décide d'aller à la tour d'astronomie qui est devenu mon foyer depuis le début de mes crises à Poudlard. Je longe alors les murs, escalade les escaliers de la grande tour et tourne à gauche pour atteindre la grande porte boisée qui me sépare de la tour d'astronomie.

" Allohomora " Je chuchote.

Dans un grincement, la porte s'ouvre doucement, je pousse pour qu'elle aille un peu plus vite et me réfugie à l'intérieur en refermant évidemment derrière moi. C'est là que j'entends l'orage gronder et l'air frais me taper violement le visage. Lorsque je me retourne, je vois une ombre qui me surprends et je me retiens de crier, à la place je la pointe de ma baguette et l'illumine pour voir son visage. C'est la fille des couloirs. Mon cœur se mets à battre la chamade par l'adrénaline et par l'excitation.

" Qu'est-ce que tu fous là ? " Je m'écris à voix basse.
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Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Lumos
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Mon allégeance : ma soeur Thalia et moi-même. C'est déjà pas mal
Ven 14 Mai - 23:34
Nuit interdite


Alice ◊ Hestia

Who we are and who we need to be to survive are two different things
 

L’orage grondait sur Poudlard. Quelque part, c’était une métaphore. Parce que c’était l’impression que Hestia avait eu toute la semaine, qu’elle était poursuivie par un orage qui grondait sans arrêt sans jamais éclater pour de bon. Juste dans son dos, il lui suffisait de regarder par-dessus son épaule pour observer la tempête qui approchait. Elle l’avait compris dès qu’elle avait remis les pieds sur le quai 9 ¾, sa situation familiale n’était plus un secret. Il ne lui avait fallu que quelques secondes pour voir les regards, ceux qui se posaient sur elle avec insistance et ceux qui se détournaient dès qu’elle faisait mine de les croiser, ou pour entendre les murmures qui s’élevaient sur son passage. Certains faisaient l’effort de tenter d’être discrets, mais pour la plupart c’était un échec lamentable. D’ailleurs sûrement pensaient-ils qu’elle ne valait pas la peine qu’ils fassent le moindre effort. Alors elle avait compris que son nouveau statut était désormais connu de tous. Elle avait eu le droit à quelques mois de répit, elle n’allait pas s’en plaindre, mais elle s’était doutée que l’été en marquerait la fin. Sauf qu’entre se douter et le vivre, il y avait un monde, et elle n’avait pas hâte d’entrer dans ce nouvel univers. Celui où elle ne serait plus seulement Hestia Carrow, mais Hestia Carrow l’héritière déchue. La fille reniée, la déception. La dernière chance gâchée de Cyrus et Athena Carrow. Tant qu’elle était à Poudlard et qu’elle ne disait rien, ses parents pouvaient camoufler la vérité. Le temps de la faire revenir vers eux ou de trouver une explication qui ferait d’elle la méchante de l’histoire, la fille ingrate, peu lui importait. Mais pendant l’été il leur avait sûrement été impossible de cacher la vérité plus longtemps, il y avait trop de fêtes, de gardens partys ou autres évènements terriblement ennuyeux où les sorciers de sang-pur s’attendaient à trouver les Carrow au complet. Clairement, son absence avait pu être expliquée une fois ou deux, mais il était impossible de tromper la haute société sorcière indéfiniment. Les gens avaient dû finir par poser des questions, par faire des spéculations, tirer des conclusions. Et maintenant tout le monde savait.

Hestia savait que ce moment arriverait. Elle était loin d’être idiote, elle savait que voir la deuxième -et dernière- fille Carrow reniée à son tour ne manquerait pas de faire jaser et tourner les têtes. Elle s’y était préparée des mois durant mais ce n’était pas pour autant que l’expérience la laissait de marbre. Depuis la rentrée, Poudlard tremblait sous le poids des rumeurs et elle ne pouvait ignorer les regards qui se posaient sur elle. Elle avait beau se dire qu’elle s’en fichait et afficher un détachement à toute épreuve, elle entendait bien ce qu’il se disait. Inconsciente, égoïste, ingrate… Elle les entendait, les mots dont les autres l’affublaient quand ils pensaient être à l’abris de ses oreilles. Tous ceux qui se permettaient de porter un jugement sans avoir la moindre idée de ce qu’il s’était réellement passé dans le manoir Carrow ce jour là. Il y avait ceux portés par la curiosité, ces sorciers qui se servaient des bouleversements dans la vie des autres pour mettre avoir un peu plus de piquant dans la leur, ils étaient ennuyants mais plutôt inoffensifs. Le problème, c’était les autres, les enfants des familles de sang-pur qui la méprisaient ouvertement parce qu’elle avait osé défier toutes les traditions désuètes sur lesquelles les sang-purs bâtissaient leur impression de supériorité. Ceux là, Hestia s’en méfiait, narguer tout ce en quoi ils croyaient, leur montrer que la réussite ne dépendait pas d’un nom ou d’un arbre généalogique, certains prenaient ça pour une provocation. C’était presque triste de voir combien ils se raccrochaient à des coutumes d’un autre temps pour justifier leur soit disant importance. A tous ceux là, La Serpentarde leur opposait un dédain glacial, ils ne méritaient pas qu’elle leur accorde la moindre importance, mais la vérité c’était qu’elle était fatiguée de se retrouver sans cesse jugée et condamnée sans avoir son mot à dire. De toute sa vie, il lui semblait qu’elle ne pouvait jamais rien faire de bien. Sa prise de liberté n’en n’était qu’un exemple de plus.

Malgré tout, la vie avait repris son cours, jour après jour. Ou du moins Hestia avait dû apprendre à se construire une nouvelle existence, cela faisait des mois maintenant que c’était le cas mais cette rentrée à Poudlard rendait tout encore plus réel. Cette fois ci, sa situation était devenue concrète, ce n’était plus que son petit secret quel partageait avec quelques personnes triées sur le volet. Pour la troisième fois, la Serpentarde avait fait son entrée à l'université. Cette fois encore, les choses étaient différentes pour elle. Cette année, Thalia ne serait pas présente dans le château puisqu’elle avait été renvoyée de l’université après une violente altercation et cette idée la laissait encore amère. Surtout sachant que leur tante et cousin n’y étaient pas étrangers, ah elle était belle la famille Carrow. De plus, Hestia n'avait plus d'autre choix que réussir ses études. Bien sûr ça avait toujours été comme ça avec ses parents, ils n’auraient jamais accepté un échec de sa part ce n’était pas digne de leur illustre nom. Mais désormais c’était plus vrai que jamais. Hestia était seule, sans famille pour la soutenir, sans compte en banque rempli à ras bord à Gringotts pour lui assurer un avenir si le besoin se faisait sentir, elle ne pouvait plus compter que sur elle-même. Et elle comptait bien réussir. Elle n’avait pas besoin de sa famille pour ça et elle entendait bien prouver à tous ceux qui doutait d’elle qu’ils se trompaient royalement. Hestia n’était pas une Serpentarde pour rien, elle avait l’ambition accrochée aux bouts des ongles, les potions dans le sang et la volonté de réussir coute que coute. Elle leur montrerait. Elle réussirait seule s’il le fallait et cette réussite serait encore plus savoureuse parce qu’elle la mériterait entièrement. La plupart des sang-purs ne vivaient que pour leur nom, leur sang et leur réputation, Hestia prouverait qu’elle n’avait pas besoin de tout ça. Elle avait le talent pour réussir et la volonté d’aller loin. Et si au passage ça pouvait montrer à tous les autres qu’ils faisaient une erreur en la sous estimant, alors c’était encore mieux. Elle n’aimait rien de plus que de prouver aux autres qu’ils se trompaient sur son compte.

Sauf que tout cela ne l’aidait pas vraiment à mieux supporter les regards et murmures que provoquaient son passage. C’était éphémère, Hestia le savait, le temps de quelques jours, au pire quelques semaines, histoire que les sorciers se fassent à l’idée de son nouveau statut ou qu’un autre scandale éclate et ne vienne faire oublier celui qui entachait la famille Carrow. Mais ce n’était pas une idée particulièrement réconfortante pour elle. La plupart du temps, la verte ne portait que peu d’attention aux autres, alors être l’objet de la leur était très frustrant. Maintenant que cette épreuve était passée et qu’elle commençait enfin à se sentir maitresse de sa propre existence, tout ce qu’elle voulait c’était retrouver sa tranquillité. Ça ne lui semblait pas être beaucoup demandé et pourtant c’était déjà trop pour certains. La curiosité n’avait pas de limites et Hestia en avait déjà marre. Trois jours seulement étaient passés depuis la rentrée, et déjà elle n’en pouvait plus, alors une fois le dîner terminé, au lieu de prendre le chemin de la salle commune des Serpentards, elle informa Adèle de ne pas l’attendre et s’aventura dans les étages. Il y avait eu trop de regards posés sur elle pendant le repas et elle n’avait pas envie que ça continue dans le repère des vipères, surtout que c’était la maison qui rassemblait le plus de sang-purs. Peut-être que ce serait pire en son absence, mais au moins elle ne serait pas là pour s’en rendre compte. La Serpentarde avança sans faire attention aux autres, les étages défilaient sous ses pas jusqu’à ce qu’elle se retrouve à l’entrée de la tour d’astronomie. Ce choix n’était pas anodin, elle n’était pas là pour observer les étoiles mais plutôt parce qu’un orage se préparait, attiré par l’été qui trainait en longueur. Elle avait toujours aimé assister à ce spectacle de déchainement de la nature et la tour d’astronomie était l’endroit parfait pour ça. Et surtout, c’était un endroit isolé, autant dire : parfait.

Comme Hestia l’avait escompté, elle trouva la tour d’astronomie déserte. Sans attendre, elle referma la porte derrière elle et alla s’installer contre le muret de la tour. L’orage n’était pas encore là, seuls quelques grondements se faisaient entendre de temps en temps alors elle sortit le carnet de note sur lequel elle notait tout ce qui avait trait à ses travaux sur ses propres potions et alluma sa baguette pour pouvoir tout relire tranquillement. Les cours venaient seulement de débuter alors elle pouvait se permettre de prendre un peu de temps pour ses propres travaux. Sa potion tue-loup améliorée pour Maxime avait été une réussite même si elle lui avait demandé plusieurs tentatives, ce qui la motivait à continuer dans cette direction. Celle pour Thalia et sa condition de sirène était un challenge beaucoup plus difficile à relever mais elle avait bien l’intention de réussir, ce fut donc sur cette potion qu’elle se concentra. Plongée dans ses notes, Hestia ne vit pas le temps passer, une demi heure, une heure, plus ? Peu lui importait, en tant qu’étudiante universitaire elle n’était plus soumise au couvre-feu de l’école. La nuit était tombée et l’orage s’était approché, mais ce n’était pas ça y avait attiré l’attention de la Serpentarde. Des bruits de pas approchaient et avant qu’elle n’ait pu se désoler de la fin de sa tranquillité, la porte de la tour s’ouvrit dans un grincement désagréable. La Serpentarde se releva au moment où une silhouette apparaissait. Elle grogna quand la lumière d’une baguette vint l’aveugler et dû se décaler pour voir de nouveau. Elle pouvait dire adieu à son moment de paix.

« Qu'est-ce que tu fous là ? » Ah, ça commençait bien. Comment ça, qu’est-ce qu’elle foutait là ? Et elle ? Déjà qu’on lui gâchait sa tranquillité, mais en plus elle se faisait agresser. Hestia observa un instant la nouvelle venue. Une petite blonde qu’elle avait certainement déjà croisé dans les couloirs mais à laquelle elle n’avait pas prêté attention. Son visage lui disait vaguement quelque chose mais ça s’arrêtait là. Il fallait dire que la verte n’était pas connue pour porter attention aux autres. « On se connait ? » Lâcha-t-elle en haussant un sourcil réprobateur. Non, clairement, elles ne se connaissaient pas, c’était une question qui n’appelait pas de réponse. Ce qu’elle faisait là ne la regardait en rien. Tout ce qu’elle voulait c’était souligner l’impolitesse de la nouvelle venue et lui montrer que ce n’était pas parce qu’un insigne de préfet brillait sur sa poitrine qu’elle allait se laisser impressionner. « Non parce que si c’était le cas, peut-être que ça te regarderait, mais là… » Elle ne termina pas sa phrase, c’était inutile. Elle ne lui devait aucun compte et n’avait d’ailleurs aucune intention de lui répondre. Surtout que la question pourrait parfaitement lui être retournée. Déjà que Hestia ne s’embarrassait pas forcément de tout dire à ses proches, mais alors à une inconnue c’était inconcevable. Cette petite blonde se mettait la baguette dans l’œil. « Bien. » Elle referma son carnet de note et releva le regard vers la nouvelle venue. « Maintenant que ça c’est clair. Qu’est-ce que tu attends pour partir ? » Demanda-t-elle en esquissant un geste vers la porte. Son ton n’était pas glacial comme elle pouvait le faire mais il démontrait clairement qu’elle n’avait pas envie de partager son espace. Dans leur dos, l’orage gronda, encore plus proche que quelques minutes plus tôt, bientôt les éclairs viendraient zébrer le ciel. Voyant que la blonde ne faisait aucun mouvement pour faire demi-tour, Hestia haussa un sourcil. « J’espère que tu ne comptes pas sur moi pour te tenir compagnie. » Alors pourquoi avait-elle l’impression qu’elle allait être déçue ?

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Anonymous
Invité
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Dim 16 Mai - 22:56
Nuit interditeAlice Swan & Hestia Carrow

J'éteins ma baguette quand je la vois pousser un grognement, sûrement dérangée par la lumière aveuglante. Je cligne plusieurs fois des yeux pour m'habituer à la noirceur nouvelle et observe plus attentivement la jeune femme devant moi. C'est vrai ça tiens, qu'est-ce qu'elle fait là ? Depuis quelques jours je viens souvent à la Tour d'Astronomie pour calmer mes terreurs nocturnes et mes effrois du soir. C'est bien la première fois que je vois quelqu'un ici aussi tard et surtout elle. Seul différence contrairement aux autres jours, aujourd'hui il fait orageux. Je suis à la fois intimidée et excitée de me retrouver seule face à elle. Je n'ai pas connue ce sentiment depuis mon amie de primaire, je ne pourrais pas décrire ce que c'est mais il me fait une chaleur au ventre assez agréable que je n'ai pas envie de voir disparaître pour le moment.

« On se connait ? » Lâche l'inconnue, pas si inconnue que ça.

J'hausse un sourcil et ne peut m'empêcher d'esquisser un léger sourire en coin. Sûrement ridicule d'un point de vue extérieur mais j'espère discrètement invisible. Elle ne me connaît sûrement pas, mais moi je la connais. Je sens une sueur étrangère perler le long de mon cou, et mes poils se redressent légèrement. Cela était plutôt effrayant à dire, je ne préfère rien répondre et me contente de la regarder en silence. Le silence est parfois la meilleure des options dans ce genre de cas. Et dire que je l'ai croiser rien qu'aujourd'hui dans les couloirs une fois encore, le hasard fait bien les choses.

« Non parce que si c’était le cas, peut-être que ça te regarderait, mais là… »

En soit, ça me regarde, parce qu'elle m'a surprise et que je ne m'attendais pas à ce qu'il y ai quelqu'un ici. Ma question était plus une question rhétorique, par le fait que j'ai étais effrayée de sa présence. De plus j'étais venue ici pour respirer, et de plus encore plus, la nuit il ne devrait pas y avoir de monde logiquement compte tenu du couvre-feu. Ce qui fait que ma réaction était tenable. Mais je ne dis rien et ne me contente que de penser en continuant d'observer la Serpentard. Par ailleurs, habituellement je n'aime pas tellement les Serpentard's, c'est bien la première fois que je me laisse tenter à vouloir apprendre à connaître quelqu'un dans cette école.

« Bien. » Continue la femme en face de moi, répondant à mon silence.

Je la regarder refermer un carnet, je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qu'il peut bien contenir. Debout devant la porte d'entrée qui mène au couloir permettant de descendre de la Tour, je ne bouge pas. Elle relève finalement son regard vers moi et me demande d'un ton neutre.

« Maintenant que ça c’est clair. Qu’est-ce que tu attends pour partir ? »

Je regarde son geste de la main se dirigeant derrière moi pour montrer la porte de sortie. Je tourne ma tête pour regarder la porte. C'est vrai que c'est une jolie porte, très ancienne, un peu boisé, ni trop clair ni trop sombre. Elle a des bouts de fer qui remontent le long de ses parois pour soutenir le bois, sûrement du chêne. J'avoue ne pas trop m'y connaître en type de bois, en fait je ne m'y connais pas du tout. Je retourne ma tête vers la jeune brune qui me regarde toujours. Je ne m'attendais pas à un caractère aussi trempé, ça me plaît encore plus.

« J’espère que tu ne comptes pas sur moi pour te tenir compagnie. »

Je lâche un petit rire, brisant le silence, suite à sa phrase. C'est la première chose que je laisse échapper de mes lippes depuis que je suis arrivée ici. En réalité je ne comptais pas lui tenir compagnie, juste respirer quelques instants, peut-être même pendant quelques heures. Mais si elle est là ça ne me dérange pas non plus, connaître cette fille des couloirs, ce serait intéressant. Ce cauchemar m'avait vraiment remué, il me semblait tellement réel, comme tous les cauchemars que je fais depuis que je suis parti de ce labo. Nous ne sommes qu'en Septembre et je suis déjà mal en point au niveau du contrôle de mes sentiments et de mon histoire du passé. Je ne sais pas comment je vais faire, Poudlard me rappelle de mauvais souvenirs. Au moins, quand j'étais chez Ludivine, ma famille d'accueil, c'était une atmosphère nouvelle où je ne pouvais pas revoir d'anciens souvenirs à chaque pas que je fais. Ici j'ai l'impression de recevoir des coups de couteaux à chaque salle où je me promène. Seule cette tour me fait du bien. Même si je venais déjà à l'époque pour admirer les étoiles, de nos jours, c'est devenu un abri, une place de sécurité et de paix.

« La Tour d'Astronomie ne t'appartient pas. » Je lui réponds simplement.

Finalement je commence à m'avancer un peu plus proche d'elle alors que l'orage gronde devant nous et qu'un éclair zébré traverse le ciel sombre de la nuit.

« Mais si tu veux rester ici, je ne t'en empêche pas. Il faudra accepter ma présence quelque temps par contre. Je ne comptais pas aller me recoucher tout de suite. »Je lui souris pour lui montrer que je ne suis en aucun cas une présence nuisible, j'ai simplement été effrayée.

Ceci dit, je m'approche du bord de la tour d'astronomie et observe la pluie et le bruit sourd de l'orage. Je me demande si il faudrait que je parle pour faire la discussion ou si il vaut mieux laisser le silence guider nos discussions. Après tout j'ai une envie folle d'apprendre à connaître cette inconnue des couloirs qui m'intrigue depuis quelques jours maintenant. Enfin plutôt les sensations que je ressens quand elle passe devant moi. D'ailleurs je n'arrive pas à croire que j'ai réussi à aligner plusieurs mots et à me montrer aussi sûre de moi alors que je suis littéralement en train de me liquéfier intérieurement. Je décide finalement de guider notre conversation, peut-être que je peux toujours essayer, de toute façon si elle n'en a pas envie, elle ne répondra pas.

« Au fait, je suis Alice et toi? »

Je ne me retourne pas pour la regarder quand elle me réponds, peut-être même est-elle partie. Je préfère m'asseoir plus confortablement et croise les jambes en regardant le ciel sans lumières d'étoiles. Les nuages gris, le bruit de la pluie, les lumières de quelques secondes des éclairs.

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Lumos
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Lun 31 Mai - 22:55
Nuit interdite


Alice ◊ Hestia

Who we are and who we need to be to survive are two different things
 

C’était certainement dans un moment tel que celui-ci que Hestia préférait Poudlard. Lorsque tout était calme et silencieux. Qu’elle avait enfin un espace pour elle et pour elle seule. La Serpentarde avait toujours admiré l’école de magie, là où les sorciers faisaient leurs premiers pas, c’était pour elle un lieu plein de promesse, là où elle pouvait étancher sa soif de savoir et s’élever à hauteur de ses ambitions. Mais pour cela il fallait également supporter la cohabitation, et c’était bien avec ce point là que Hestia avait toujours eu du mal. Les autres elle s’en fichait tant qu’ils n’interféraient pas dans sa vie, mais dans une école c’était un idéal impossible à atteindre. C’était encore pire depuis que l’université avait été rapatriée à Poudlard. Tout d’un coup, le concept de tranquillité semblait bien lointain. C’était plutôt simple, il y avait toujours quelqu’un. Et depuis la rentrée, Hestia avait le sentiment que c’était encore pire. Elle le savait, ce n’était qu’une impression temporaire. Son nom était sur toutes les lèvres depuis que son affreux petit secret n’en n’était plus un. Elle avait tourné le dos à sa famille, trahi ses parents, coupé les ponts avec les Carrow, et eux en échange l’avaient officiellement reniée, ça ne pouvait que faire jaser. Bien sûr que les regards se tournaient vers elle, que les murmures se faisaient plus empressés sur son passage, il ne pouvait pas en aller autrement. Après tout, le malheur des uns faisait le bonheur des autres. Au moins son nouveau statut d’héritière reniée faisait office de distraction pour tous ces sorciers qui s’ennuyaient ferme. Elle ne pouvait pas y échapper, elle en était consciente, son nom était trop connu pour ça, qu’il soit admiré ou détesté ne changeait rien, tout le monde avait son mot à dire sur sa chute. Alors si la Serpentarde avait toujours apprécié les rares moments de calme qu’elle parvenait à grapiller à Poudlard, désormais ils étaient devenus plus nécessaires que jamais.

Sauf qu’apparemment, prendre la peine de monter jusqu’en haut de la tour d’astronomie, en pleine nuit, alors qu’un orage approchait, ce n’était toujours pas assez. La verte avait bien réussi à profiter un peu d’une tranquillité bienvenue, mais c’était au moment qu’elle attendait le plus, celui où les éclairs s’approchaient enfin, promettant un spectacle grandiose, que le calme lui était arraché. En cause, une petite blonde à l’insigne de préfet. Peut-être que Hestia aurait dû connaitre au moins son nom, après tout elle faisait office de soi-disant figure d’autorité dans les couloirs, mais ce n’était pas le cas et la Serpentarde n’en était pas le moins du monde contrariée. Ce n’était pas un badge en métal qui allait soudainement attirer son attention. Tant pis pour cette sorcière. Il fallait dire que non seulement son intrusion n’était pas la bienvenue, mais en plus son attitude était loin d’encourager Hestia à l’accueillir avec joie. Elle l’aveuglait avec sa baguette, puis elle osait lui demander ce qu’elle foutait là. Comme si ça la regardait. Il n’en fallait pas plus pour que Hestia n’ait plus qu’un souhait, que cette jeune fille fasse demi-tour sur le champ. Quelle idée de lui parler ainsi, comme si elle exigeait des réponses, comme si la Serpentarde lui devait quoi que ce soit. Que la préfète s’y fasse immédiatement, l’insigne sur sa poitrine ne changeait absolument rien aux yeux de la verte. Elle entreprit donc de lui signaler que puisqu’elles ne se connaissaient pas, elle n’avait aucune obligation de lui répondre. Hestia n’était déjà pas très friande de reporter ses faits et geste à ses amis, seules Thalia et Adèle pouvaient se targuer d’être à peu près au courant de ses allées et venues, mais alors à une sorcière qu’elle n’avait jamais rencontrée avant, c’était tout simplement inimaginable. Depuis qu’elle avait quitté sa famille, la Carrow ne devait plus rien à personne, et encore moins à une petite curieuse.

Maintenant qu’elle avait clairement montré à la blonde qu’elle n’obtiendrait rien de sa part, Hestia l’invita à quitter les lieux, soulignant qu’elle n’avait aucune intention de lui tenir compagnie. Non, la verte n’avait jamais été douée pour jouer les amicales, et ce soir elle n’avait aucune envie d’y mettre de la bonne volonté. Le rire qu’émit la sorcière la hérissa aussitôt. Etait-elle en train de se foutre d’elle ? Elle pinça les lèvres pour retenir une remarque désagréable et préféra la toiser en silence. « La Tour d'Astronomie ne t'appartient pas. » Ah et c’était qu’elle se la jouait rebelle en plus, génial. Hestia roula des yeux. Sûrement devait-elle se sentir très fière de son petit mot d’esprit. Grand bien lui fasse. « Et c’est bien dommage. » Gronda-t-elle dans un murmure agacé. Comme pour marquer ses paroles, la blonde s’avança dans la tour. Hestia retint un soupir mais ne bougea pas. Lorsqu’un éclair vint finalement zébrer le ciel écossais, elle tourna la tête pour pouvoir l’observer. C’était un spectacle qu’elle avait toujours apprécié, c’était d’ailleurs la raison de sa présence en haut de la tour d’astronomie les nuits d’orage. Elle était cependant dépitée de devoir le partager. « Mais si tu veux rester ici, je ne t'en empêche pas. Il faudra accepter ma présence quelque temps par contre. Je ne comptais pas aller me recoucher tout de suite. » Hestia reporta ses prunelles noisette sur la blonde pour la voir lui adresser un sourire. Signe qu’elle ne lui renvoyait pas. Elle ne l’en empêchait pas ? Mais pour qui se prenait-elle au juste cette petite blonde ? Hestia n’avait certainement pas besoin de son autorisation. Par contre, elle, passait clairement au dessus de sa demande. Apparemment ça devenait une habitude avec les étudiants de Poudlard, d’abord Orion, maintenant elle. La verte s’en serait bien passée. A son sourire, Hestia opposa un silence froid. Il était inutile qu’elle tente de l’amadouer, elle lui avait clairement dit que sa présence n’était pas la bienvenue et ce n’était pas près de changer.

Alors que la sorcière vient s’approcher du bord de la tour, les prunelles de Hestia restèrent accrochées à la porte des lieux. L’idée de partir lui effleura l’esprit. Pourquoi pas ? Elle était venue là pour passer un peu de temps seule, loin des autres, profiter de l’orage en solitaire. C’était désormais impossible. Mais l’idée de capituler l’agaçait. Elle ne voulait pas être chassée par une impertinente qui se montrait plus égoïste qu’elle. Où aurait-elle été ? La tour d’astronomie était le seul endroit pour assister à un orage, les autres tours étaient inaccessibles et le parc trop ouvert aux éléments. Quitter la tour voulait dire retourner s’exposer aux regards et commérages, et Hestia en avait encore moins envie que de se retrouver ici avec de la compagnie. Et puis, avec un peu de chance cette sorcière garderait le silence et elle pourrait faire semblant de ne pas la voir. « Au fait, je suis Alice et toi ? » Loupé. Hestia laissa échapper un soupir. Son prénom ne l’intéressait pas, sa présence elle n’en voulait pas, alors il était inutile qu’elle tente de lui tendre la main. Non mais qu’avaient les gens à ne pas respecter ses souhaits les plus élémentaires ? A croire qu’elle parlait dans le vent. L’année passée quand elle avait demandé à Orion de la laisser tranquille ça avait été dans des conditions similaires, lors d’une sortie nocturne. Pourquoi est-ce que les sorciers semblaient plus téméraires une fois la nuit tombée ? Que c’était agaçant. Un nouveau soupir fut couvert par le grondement d’un éclair approchant. « Hestia. » Lança-t-elle tout de même sans se retourner, les yeux fixés vers le ciel, à la recherche de la lueur qui ne tarderait pas à déchirer l’étendue noire. Son prénom n’était pas une invitation, elle voulait simplement ôter à la blonde, cette Alice, toute idée de commencer à lui donner des surnoms. Quelque chose lui soufflait qu’elle en aurait été capable.

Si la jeune sorcière décida de s’assoir, la Serpentarde préféra rester debout, accoudée au rebord de la tour. C’était sa manière de maitriser la situation. Ce n’était pas parce que la blonde lui imposait sa présence, qu’elles allaient véritablement passer un moment ensemble. Elles partageaient le même espace mais ça s’arrêtait là, Hestia voulait que ça soit clair. L’autre s’imaginait certainement qu’elle allait pouvoir entamer la conversation comme si de rien n’était, mais ce n’était pas le cas. « Et je suis toujours celle qui n’a pas l’intention de te tenir compagnie. » Ajouta-t-elle d’un ton sans appel. Elle le lui avait dit, elle souhaitait rester seule, elle n’était pas là pour jouer les dames de compagnie. Si Alice souhaitait rester, bien, Hestia n’avait pas l’intention de faire un scandale pour ça, mais qu’elle n’attende rien de sa part. La Serpentarde n’avait jamais été très douée pour se lier aux autres et ce n’était de toute façon pas ce qu’elle voulait. Surtout quand elle avait le sentiment que tout se faisait contre son gré. « Franchement, je pensais pas que c’était aussi compliqué à comprendre. » Ajouta-t-elle, ses prunelles toujours résolument fixées sur le ciel. Enfin l’immensité noir fut déchirée par un éclair. Elle inspira profondément, tentant de ravaler son amertume pour simplement profiter de la sensation d’électricité dans l’air. Toujours aucun regard pour la blonde non loin, juste la soudaine certitude de l’avoir vue assise dans la Grande Salle à une table bien précise. « Dire que les Poufsouffles sont censé représenter ce qu’il y a de mieux à Poudlard. » C’était un peu un fait avéré à Poudlard. Les Poufsouffles manquaient peut-être un peu de caractère, mais au moins ils semblaient montrer un certain équilibre. Les Gryffondors avaient leur tendance à se la jouer suicidaire héroïque, les Serdaigles étaient des érudits imbus d’eux-mêmes. Quant aux Serpentards… Eh bien la liste était longue. Manipulateurs, condescendants, fourbes, traitres, intolérants. Ce n’était pas les défauts qui leur manquaient. Hestia était bien consciente de tous les vices que l’on prêtait à sa maison, et franchement elle s’en fichait bien. Personne ne pouvait se vanter d’être parfait, pas même cette petite Poufsouffle qui lui imposait sa présence.

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Lun 5 Juil - 21:21
Nuit interditeAlice Swan & Hestia CarrowSeptembre 2020

« Hestia. »

Je souris en ne me retournant pas pour autant. Hestia donc. C'est plutôt joli comme prénom et puis ça lui va bien. Je lâche un léger souffle dans le vent quand la foudre vient s'abattre dans le ciel, éclairant mon visage. La fraîcheur de la nuit noire me fait vraiment du bien et j'ai l'impression de faire revivre mes poumons. Une inspiration et puis une expiration. J'essaie de faire sortir de mon corps et de mon esprit les images qui m'envahissent certaines nuits comme celle-ci. Je sens la présence d'Hestia derrière moi et je ressens encore ses papillons au creux de mon ventre. Qui sont-ils ? Pourquoi elle m'inflige cette sensation ? Est-ce que c'est de la peur ? La seule fois où j'ai ressenti ce remue-ménage dans mon ventre, c'était auprès de Molly. J'attrape ma lèvre inférieure avec mes dents, l'enserrant, et ferme les yeux. Molly. Meilleure amie et voisine à la fois. Plus aucune nouvelle depuis le Blood Circle. Je n'ai pas envie de repenser à elle et à tous nos moments ensemble, c'est encore bien trop frais pour penser à ma vie d'antan. Peut-être d'ailleurs que j'en fais trop avec tout ça ? J'essaie de ne pas paraître faible devant Ludivine ou même fragile. J'essaie de faire comme si tout allait bien quand elle m'envoie du courrier. Mais est-ce que je vais vraiment réussir à m'en sortir ? Sur qui je peux compter ? J'ouvre de nouveaux les yeux quand un éclair traverse le ciel noir, éblouissant mes iris. Que c'est beau. Parfois j'aimerais être comme la foudre, éphémère.

Finalement j'essaie d'engager la conversation avec l'inconnue après avoir méditer en silence pendant quelque minutes. J'avoue avoir été partager entre le sentiment d'apprendre à la connaître et l'idée qu'effectivement je n'avais rien à faire ici et que j'étais un peu venue tourmenter son moment de relaxation. Mais à partir du moment où on est ici, autant en faire quelque chose, de toute façon, comme je lui ai déjà marmonner, je ne suis pas prête à retourner dans le dortoir. Et puis des situations comme celles-ci ne se présenteront certainement pas devant moi avant un certain moment.

« Et du coup tu...  Je commence à marmonner.
- Et je suis toujours celle qui n’a pas l’intention de te tenir compagnie. » Elle me coupe sans le vouloir, certainement.

Un silence brutal, sec et froid s'en suit. Super. Peut-être que finalement je ne vais pas parler. Si c'est pour me prendre des tornades comme celle-ci, ça ne donne pas vraiment envie. Son caractère me rappelle mon père et ça me donne juste envie de vomir. Raison de plus pour rester sur ce toit, au moins si je dois vomir ce sera plus accessible que dans les couloirs ou même le dortoir. Je n'ai pas envie de salir mes draps ce soir.

« Franchement, je pensais pas que c’était aussi compliqué à comprendre. »

D'accord. Quel rejet. Mon cœur se serre, non pas parce que je suis triste mais parce que j'avoue avoir été touchée dans mon égo quand elle m'a couper la parole pour en quelque sorte me dire de la fermer. Je grince des dents, irritée. Pour qui se prends-t-elle ? Sociabiliser est-il autant un calvaire que ça ? Faire des efforts semble compliqué à partir de ce moment-là. Je lâche un soupir et pose mon coude sur mon genoux pour faire office d'appui-tête avec ma main. Le regard rivé vers le ciel et sûrement pas vers l'énergumène derrière moi, cette situation étant déjà assez pesante comme ça.

« Dire que les Poufsouffles sont censé représenter ce qu’il y a de mieux à Poudlard. »

Je mords dans ma joue pour ne pas lui affirmer tout ce que je pense au fond de moi et enlève mon coude de ma jambe pour laisser tenir ma tête toute seule. Alice, elle ne fait que cracher son venin, ne t'énerve pas, sûrement qu'elle a une vie de merde et qu'elle a besoin d'extérioriser. Et je suis malheureusement arriver au mauvais moment, au mauvais endroit. Mais c'est vrai ça, pourquoi être aussi méchant avec une inconnue. D'accord, je l'avoue je suis arrivée un peu en touriste, peut-être qu'on ne s'est jamais croisée sur cette tour alors que pourtant j'y vais souvent ces temps-ci, peut-être que je l'ai perturber et qu'elle avait envie d'être seule. Mais merde, comment on peut avoir autant un caractère de cochon.
La canine dans ma joue me fais une plaie et j'arrête de mordre en me rendant compte de ce que j'étais en train de faire. Le goût de sang se propage rapidement dans ma bouche et un air de dégoût apparaît sur mon visage. Je viens de me couper l'intérieur de la bouche, douée. Finalement, je me souviens que c'est une Serpentard, et je déteste les préjugés, mais sur ce coup-là, cette Hestia ne m'aide pas beaucoup. Opportunistes, condescendants, hypocrites, égoïstes, tout pour le pouvoir. J'avoue n'avoir jamais réellement rencontrer d'élèves Verts ayant eu le mérite d'être ne serait-ce que tolérant.

Et pourtant, peut-être que je suis masochiste, mais ce rejet m'attire encore plus. Que dieu m'en préserve. Sur certaine personnes, ce comportement m'aurait fait fuir, ou j'aurais attaquer avec des paroles inutiles. Mais ce soir, ou peut-être est-ce parce que c'est elle, je n'ai pas envie d'être sèche ou mauvaise. Ce soir, j'ai besoin d'oublier. Oublier que je suis seule. Oublier les récents évènements. Et mon cœur et mon ventre qui n'en font qu'à leur tête m'obligent à rester sur ce maudit toit.

« J'aime beaucoup les orages. C'est apaisant. C'est dommage qu'il n'y ait pas d'étoiles néanmoins. Je pourrais rester des heures à regarder la beauté du ciel. »

Je fais une pause pour écouter le nouvel éclair qui s'abats entre les nuages. Une pause également pour tâter la température entre nous pour savoir si je m'engage dans un discours ou non. Ce que je finis par faire, n'en pouvant plus de retenir tout ce que je ressens en moi.

« Tu sais, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises situations. Je fais une pause pour chercher mes mots. Si tu veux du silence, il y aura du silence, mais j'aimerais seulement que tu me respecte, comme moi je respecte ton espace. Je me suis mise le plus loin possible de toi pour ne pas t'embêter et de dos pour ne pas croiser nos regards. Je ne te demande pas de me porter compagnie comme tu le dis, seulement de ne pas espérer que je m'en aille. Parce que tout comme toi, j'imagine, j'ai besoin de cette endroit et de la foudre pour me ressourcer. Et je ne pense pas qu'on a le temps ni même l'envie de se prendre la tête toute les deux et qu'on a déjà assez d'histoires en dehors pour s'enquiquiner entre inconnues. »

Je finis par tourner ma tête pour croiser son regard, mon dieu. Même dans la pénombre j'arrive à percevoir sa froideur et sa beauté. Je ne saurais dire la couleur de ses yeux, trop sombre pour ça, mais ce que je peux affirmer nettement sans mensonge, c'est qu'elle m'hypnotise. Après mes mots c'était très clair. Soit elle partait ce que j'avoue, ne pas espérer, soit, je sais pas en fait. Pour une fois je n'arrive pas à prédire ce que pourrait faire l'autre, ce qui est assez déroutant et pitoyable de ma part. Qu'est-ce qu'il t'arrive bon sang Alice.

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Sam 4 Sep - 22:30
Nuit interdite


Alice ◊ Hestia

Who we are and who we need to be to survive are two different things
 

Bon, pour la tranquillité, ce ne serait clairement pas ce soir que ça allait arriver. Hestia allait devoir se faire une raison. En se rendant en haut de la tour d’astronomie un soir d’orage, elle avait pourtant pensé être tranquille. Depuis le temps qu’elle faisait ça, elle avait toujours bénéficier du silence et de la solitude qu’elle recherchait. C’était la première fois qu’elle tombait sur quelqu’un d’autre dans ce genre de moment, habituellement les élèves préféraient profiter de la chaleur douillette de leur salle commune plutôt que de risquer de se retrouver trempé en haut d’une tour. Et c’était peut-être pour ça que la Serpentarde agissait ainsi, parce qu’elle savait que peu d’élèves s’aventureraient là et qu’elle aurait la paix. Vivre dans un Poudlard qui rassemblait école et université de magie pouvait parfois être étouffant. Il y avait des sorciers partout, tout le temps, et pour une personne pas vraiment sociable comme Hestia, par moment ça ressemblait à de la torture. La plupart du temps elle parvenait à se dégager un peu de tranquillité, notamment dans la salle des cachots qu’elle utilisait pour travailler sur ses potions. Dans ces moments là, la plupart des étudiants avaient rapidement assimilé que la déranger se ferait à leurs risques et périls. Et quand ces moments là ne suffisaient plus, la Serpentarde était bien heureuse de pouvoir se rendre dans la tour d’astronomie pour profiter du spectacle de la nature qui se déchainait. Ce soir c’était bien ce qu’elle avait eu l’intention de faire. Depuis la rentrée il y avait trop de regards qui se posaient sur elle, de chuchotements qui suivaient son passage, elle commençait sérieusement à saturer. Elle n’était pas idiote, elle n’avait jamais cru que la nouvelle qu’elle avait été reniée passerait en silence, mais être la cible de toute l’attention n’avait jamais été pour elle.

Le problème, c’était que même ce soir, perchée tout en haut d’une des plus haute tour de Poudlard, en plein orage, elle était la cible d’une attention dont elle ne voulait pas. Cette Poufsouffle, Alice, était peut-être aussi gentille qu’elle en avait l’air, mais ce n’était pas le problème de Hestia. La verte voulait de la quiétude, pas se faire importuner par une petite blonde qu’elle ne connaissait même pas et qui avait tout l’air d’ignorer les règles pourtant simples du respect. L’attitude de sa camarade, Hestia avait du mal à la comprendre, sa demande avait été parfaitement claire et accessible, et pourtant c’était encore trop lui demander. Comme si la jaune aurait aimé voir son espace envahi de la sorte. La Serpentarde vit bien les réactions que ses paroles provoquèrent chez Alice. Elle paru blessée, il était vrai que les mots de la verte étaient durs, mais Hestia était loin de s’en émouvoir. En refusant d’accéder à sa demande, la Poufsouffle c’était exposée à ce genre de retour. Elle récoltait ce qu’elle semait, voilà tout et la Carrow n’avait pas l’intention de se sentir coupable de quoi que ce soit. Malheureusement, si la Poufsouffle paraissait mécontente de ces remontrances, ça ne la décida pas à bouger. « J'aime beaucoup les orages. C'est apaisant. C'est dommage qu'il n'y ait pas d'étoiles néanmoins. Je pourrais rester des heures à regarder la beauté du ciel. » Hestia roula des yeux. Mais par Merlin, elle ne comprenait vraiment pas le message. Soit elle était particulièrement stupide, soit terriblement arrogante. Ou alors un peu suicidaire. Hestia hésitait franchement. Mais en attendant son petit discours était loin de l’attendrir. Si elle était là ce soir, ce n’était certainement pas parce qu’elle avait peur de l’orage, elle ne lui apprenait rien. « Grand bien te fasse. » Se contenta-t-elle de souffler sans prendre la peine de porter son regard sur elle. Le spectacle qui se déroulait dans le ciel était bien plus intéressant.

Un instant, le silence s’installa entre elle, enfin. Si Hestia avait été un peu plus optimiste, elle aurait pu croire qu’elles étaient enfin sur la bonne voie. Elle n’appréciait toujours pas de devoir partager son espace avec Alice, mais au moins si elles le faisaient en silence ce serait supportable. Ce serait déjà ça de gagner. Mais la Serpentarde n’était pas assez naïve pour y croire, alors quand la Poufsouffle reprit la parole, elle ne fut pas vraiment surprise. Juste dépitée. « Tu sais, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises situations. » Oh par Merlin, mais qu’est-ce qu’elle racontait ? Hestia craignait le pire. Elle lâcha un soupir, déçu d’entendre la blonde briser le silence bienvenu. Franchement, elle n’apprenait pas. « Si tu veux du silence, il y aura du silence, mais j'aimerais seulement que tu me respecte, comme moi je respecte ton espace. Je me suis mise le plus loin possible de toi pour ne pas t'embêter et de dos pour ne pas croiser nos regards. Je ne te demande pas de me porter compagnie comme tu le dis, seulement de ne pas espérer que je m'en aille. Parce que tout comme toi, j'imagine, j'ai besoin de cet endroit et de la foudre pour me ressourcer. Et je ne pense pas qu'on a le temps ni même l'envie de se prendre la tête toute les deux et qu'on a déjà assez d'histoires en dehors pour s'enquiquiner entre inconnues. » Ah c’était qu’elle se lançait dans des discours maintenant, génial. Il ne manquait plus que ça. Et en plus elle lui faisait des leçons de morale, décidemment cette conversation était de mieux en mieux. Est-ce qu’il était trop tard pour aller jusqu’à la volière ? Hestia essaya de l’estimer. L’orage était bien entamé désormais, des éclairs fusaient assez régulièrement dans le ciel, sûrement que le plus gros de la tempête serait bientôt passée. Le temps de redescendre, de traverser les couloirs et d’arriver en haut de la volière, l’orage aurait perdu en intensité et en intérêt. Et supporter l’odeur des hiboux pour quelques éclairs faiblards, ça n’en valait pas le coup. « Tu parles trop. » Lâcha-t-elle finalement. Elle soutient son regard sans ciller, bien consciente de la froideur de ses paroles. Oh, ce n’était pas comme si elle avait été émue par le petit discours d’Alice, il en fallait plus à Hestia. Faire appel à ses émotions n’était pas la meilleure manière de l’atteindre, l’empathie n’était clairement pas le point fort de la Serpentarde.

« Je veux du silence. » C’était ce qu’elle lui avait dit non ? Que si c’était ce qu’elle voulait alors elle l’obtiendrait. « Mais si tu respectes ça aussi bien que tu respectes ma volonté d’être seule, on est mal barrées. » Conclut-elle. C’était que la petite Poufsouffle faisait des leçons de morale, mais qu’elle était parfaitement incapable de les tenir elle-même. Elle reprochait son attitude à Hestia mais au moins celle-ci avait mis les choses au clair dès le début, alors qu’Alice ne suivait pas ses propres enseignements. Avec la Serpentarde, ça ne passait pas aussi facilement. D’ailleurs, il y avait autre chose dans ses paroles qui la faisait tiquer. « Et tu ne sais rien de mes histoires alors merci de m’épargner tes leçons de morale. » Ajouta-t-elle en plantant son regard sur la blonde. Quant à ses histoires à elle, Hestia s’en fichait bien. Elle ne disait pas qu’elles étaient moins désagréables que les siennes, elle avait appris à s’attendre à tout depuis que le Blood Circle était entré dans la partie, mais en toute honnêteté, ça ne la regardait pas et c’était très bien ainsi. Elle avait assez à faire avec ses propres problèmes, s’intéresser à ceux des autres -à part ceux de ses quelques amis- n’avait que peu de sens à ses yeux. Au fond, elle ne comprenait pas ce qu’Alice voulait réellement, elle ne cessait de se contredire, ce qui était parfaitement frustrant. « Qu’est-ce que tu espères ? Qu’on devienne copines ? Ce n’est pas en imposant ta présence que ça marche ces choses là. Si mon attitude te déplait, la porte est juste là, je n’ai pas l’intention de changer parce que tu me regardes avec des grands yeux pleins d’espoir. » D’un geste du menton, elle lui montra la porte de la tour. Autant mettre les choses au clair parce que la Poufsouffle n’avait pas l’air de bien comprendre le message. Hestia elle-même commençait sérieusement à envisager d’en passer elle-même le pas de la porte. Un nouvel éclair détourna cependant son attention. « Pourquoi tu t’acharnes ? » Elle avait l’air de la trouver parfaitement détestable alors pourquoi continuait-elle à lui parler ? Et pourquoi la regardait-elle comme ça ? Franchement il y avait des moments où Hestia ne comprenait pas les autres.

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