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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Breaking down (Kieran) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 11 Avr - 16:29

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
⤜⤐⤞
Dans un affreux fracas, son corps percute une pile de débris oubliés contre le mur. Il tombe dessus de tout son poids, parvenant à briser la matière (bois, cartons, il n’a pas trop le temps pour les détails) abîmée par les intempéries et le temps passé, jusqu’à échouer au sol. De longues secondes, son visage reste couché sur le bitume humide tandis qu’il tente de reprendre son souffle, arraché à ses poumons par la violence du choc. Quelque part près de lui, il entend au-dessus du son saccadé, les voix de ses agresseurs, quelques menaces proférées qui ne parviennent à percer tout à fait le voile qui se dépose rapidement sur son esprit. Il lutte, lutte, mais après quelques secondes, le rideau tombe et le laisse dans le noir.

De longues minutes passent avant qu’Alexander parvienne à rouvrir les yeux, mais il n’en a aucune idée. Il sent seulement la douleur dans tout son corps, si forte qu’elle transperce le nuage noir dans lequel le choc à la tête l’avait finalement plongé. Son visage est tordu d’une grimace et tout tourne autour de lui, au point qu’il reste une minute de plus sans oser bouger. Quand, enfin, il a l’impression qu’il peut s’y risquer sans danger, il appuie la paume de ses mains sur le sol et se hisse tant bien que mal sur ses genoux. Il a besoin d’un peu de temps pour se remettre d’une violente nausée quand il parvient enfin à s’asseoir normalement. La ruelle semble vide, il ne reste plus rien que les traces de lutte pour prouver qu’il s’est passé quelque chose ici. Quelques taches sombres sur le sol informent le Cracmol que le sang a coulé et en passant ses mains sur son corps, ses doigts reviennent couverts de rouge. Plusieurs plaies sur son visage, une autre quelque part sur son flanc. Il a mal partout, vraiment partout. Et une faible tentative de se remettre sur pieds le laisse plus brisé encore.

Désespéré, perdu, Alexander laisse son dos retomber contre le mur derrière lui et s’autorise à fermer les yeux. Cette fois, l'inconscient ne vient pas le sauver malheureusement. Il sent absolument tout. Ca lui rappelle d’affreux souvenirs dont il se passerait bien, surtout maintenant car les images derrière ses paupières closes précipitent une crise d’angoisse jusqu’à la surface. Il a besoin d’aide. L’idée lui est bien étrangère, se reposer sur quelqu’un d’autre… Et surtout, sur qui ? Une réponse lui vient immédiatement, tellement naturelle malgré tout ce qui s’est passé entre eux. De ses doigts tremblants, le jeune homme récupère son téléphone portable dans la poche de sa veste avant de changer d’avis. Parce qu’il sait qu’il ne devrait pas faire ça, qu’il ne devrait pas l’appeler lui… Et pourtant, alors que tout va mal, qu’il croit que peut-être ce soir est sa dernière nuit, il ne veut voir personne d’autre. Son regard trouble se pose sur l’écran du téléphone et trouve difficilement le nom qu’il veut dans ses contacts. Du pouce, il tente d’appuyer sur le nom, et ne remarque pas qu’il se trompe d’un millimètre à peine… Il colle l’appareil contre son oreille et tandis que ça sonne, il essuie son visage du revers de la main, où les larmes commencent à se mêler au sang.

“Hey…” souffle-t-il quand quelqu’un répond à l’autre bout de la ligne. “C’est moi… Alexander.” Il essaye de forcer, mais impossible de cacher sa voix mal assurée, presque brisée et définitivement douloureuse. “J’suis… pas loin du… Royal Albert… Hall. Tu peux... venir... me chercher ?” S’il est toujours vivant quand l’homme arrive, il y a de grandes chances que ça ne dure pas quand il verra dans quel état Alexander a réussi à se mettre, mais ça ne l’inquiète pas pour l’instant. Il entend vaguement une réponse à l’autre bout de la ligne et laisse enfin retomber son bras sur ses genoux, épuisé.

Au moins, dans cet état, il ne voit pas le temps passer. C’est à la fois une éternité plus tard et seulement un instant après que quelqu’un approche enfin. Un bref regard vers la silhouette lui laisse une impression familière et l’aide à se détendre. “Keith ?” Ce n’est qu’en le voyant enfin que le Cracmol réalise qu’il n’était pas vraiment sûr que son meilleur ami viendrait à son secours. L’homme s’agenouille près de lui et aussitôt, Alexander s’accroche au col de ses vêtements, pose sa tête sur son épaule. “M’emmène pas à l’hôpital, s’il te plaît.” Il n’est déjà pas très sûr d’être prêt à laisser Keith le toucher, alors un inconnu ? Pourtant quelqu’un va devoir l’aider avant qu’il ne se vide complètement de son sang. Difficilement, le jeune homme se redresse pour chercher le visage de son ami et fronce les sourcils quand il le voit. Enfin pas vraiment, c’est bien là le problème. Parce qu’il aurait juré qu’il a appelé Keith, mais ce n’est pas lui qui se tient devant lui maintenant.

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Dim 11 Avr - 20:40

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
⤜⤐⤞
Quand mon téléphone s’était mit à sonner, je l’avais fixé un instant, comme si le nom qui s’y affichait était suffisamment inattendu pour mérité cette cérémonie. Ce qui était le cas, entre nous. Finissant par décrocher, j’eus la désagréable surprise de l’entendre peiner à s’exprimer. Il semblait blessé, mal en point et il voulait que je vienne le chercher. Ne me posant pas de question sur l’instant, je ne perdis pas de temps pour me rendre sur place et de façon Moldus étant donné que c’était ainsi que nous nous étions rencontré. Réfléchissant alors aux centaines de possibilités qui pouvaient justifier cet état, toutes les hypothèse que j’avais pu retenir s’envolèrent lorsque je le vis sur le sol.

Me précipitant à ses côtés, je voulus le relever avant de réaliser qu’il me prenait pour la mauvaise personne. Je n’étais pas Keith, mais qui qu’il soit, il n’aurait pas apprécié que je laisse l’homme au sol avec de telles blessures à en croire le sang que j’avais sur les mains. S’accrochant à moi, il me supplia de ne pas l’emmener à l’hôpital et si je pouvais respecter cette demande, cela impliquerait que j’aurais peut-être à lui mentir. Genre : Hé ! T’étais pas si blessé que ça et tu te rappelles pas le taxi ?! C’était stupide pour ma couverture, mais j’avouais que j’étais sensiblement en stresse et qu’il me semblait assez urgent d’agir et… Je finis par transplaner avec lui, comme un idiot, comme un crétin. J’avais une solution, mais le soigner ici serait stupide, si la personne qui l’avait mise dans cet état revenait comment je pourrais faire ? J’aurais une situation bien trop compliqué à gérer, alors je n’avais pas eu le choix. Juste pas eu le choix.

Le portant alors jusqu’à mon lit, je l’y avais déposé avant de sortir ma baguette sans vraiment m’assurer qu’il soit inconscient. Mes mains tremblaient légèrement et je n’arrêtais pas de répéter en boucle, « Restes avec moi. » comme si ça pourrait changer quelque chose, comme si il pouvait se battre par cette simple demande. « Vulnera Sanentur » soufflais-je alors avant que le sang ne commence à faire machine arrière pour revenir dans ses plaies puis dans son corps. Ce fut long, assez fastidieux aux vues des blessures qu’il avait, mais après un moment, son sang avait cessé de couler et il était à présent moins livide, moins… Moins effrayant. Le processus n’avait pas du être le plus agréable étant donné qu’il semblait avoir perdu connaissance, chose qui ne serait pas plus mal vue le sang qu’il avait réellement perdu. N’osant pas lui retirer ses vêtements en raison des réactions qu’il avait déjà eu, je lui enlevai juste ses chaussures avant de le recouvrir de la couette et de sortir de la chambre pour commencer à faire les cents pas. Je n’avais plus aucun pouvoir à cet instant, j’étais juste là, à m’en faire pour un Moldus, même pas pour ce qu’il avait pu voir.

Si je revenais régulièrement dans la chambre pour voir si tout allait bien, j’étais dans l’inconnu, sans réponse. Comment il s’était retrouvé dans cet état ? Pourquoi il m’avait appelé alors qu’il attendait une autre personne ? Pourquoi j’y avais été sans réfléchir ? Pourquoi ça semblait si important, si primordial que j’y aille ? Pourquoi ça m’affectait ? Pourquoi ça m’affecté à ce point ? Je n’avais aucune de ces réponses, j’avais simplement ce gars, inconscient, dans mon lit, et aucune idée ou envie de me trouver des explications. J’avais simplement ce besoin déroutant de sortir de cette angoisse concernant son état.

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Mar 13 Avr - 9:26

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
⤜⤐⤞
Perturbé à la fois par la douleur, les restes d’alcool et de drogue dans son sang, le coton qui enveloppe son cerveau malmené par cette bagarre, Alexander ne comprend rien du tout. Il ne comprend pas pourquoi, quand il cherche le regard de son meilleur ami, ce sont deux yeux d’un bleu terriblement clair qu’il trouve. Il ne comprend pas comment Kieran peut se trouver là, l’avoir retrouvé au milieu de Londres, comme par magie. Il tente de lui parler, mais aucun mot ne veut passer la barrière de ses lèvres et après tout, ça n’a pas la moindre forme d’importance. Tout ce qui compte vraiment, c’est qu’il a mal, tellement mal et qu’il va probablement mourir parce que Kieran est ici et que va-t-il faire ? Désespéré, Alexander cesse de lutter et laisse ses paupières se fermer toutes seules. Quand il les rouvre, il croit de tout son cœur qu’il ne s’est écoulé qu’une poignée de secondes, pourtant il n’est plus du tout dans cette petite ruelle, son corps abandonné sur le bitume. Il ne reconnaît pas tout de suite, pas consciemment, l’appartement du jeune homme. Seulement qu’ils se trouvent quelque part ailleurs, dans un endroit plus intime, qui n’est pas une rue, qui n’est pas chez lui ou chez Keith. Il s’accroche de toutes les forces qui lui restent au jeune homme, indifférent aux bras qui encerclent son corps brisé, ce soir et par le passé. Et tout à coup, la douceur d’un lit l’enveloppe pleinement. C’est tellement bon, tellement réconfortant. “Pourquoi…” Ses yeux papillonnent. Se ferment. Il ne saura sûrement jamais pourquoi Kieran est venu le trouver. Il fait noir et au départ, le Cracmol ne se rend pas compte qu’il a fermé les yeux. L’obscurité qui l’entoure tourne sur elle-même à une vitesse qu’il ne peut envisager.

Une douleur plus intense encore le tire de cet abîme, arrive à lui faire ouvrir les yeux une seconde. Kieran est toujours là, il peut entendre sa voix encombrée de panique, il murmure des choses qui n’ont pas beaucoup de sens et une drôle de lueur colorée éclaire son visage. Il est incroyablement beau comme ça. C’est la seule pensée à peu près cohérente que parvient à formuler le Cracmol. Sa main tremblante se crispe sur l’épaule du jeune homme et il ouvre la bouche pour lui dire ça, mais le son ne sort pas malgré ce qu’il s’imagine. Kieran ne regarde pas vers lui, ne réagit pas à ce compliment inattendu et probablement inapproprié à la situation, il continue pourtant de murmurer quelque chose. Ça devient trop difficile, impossible de suivre et de rester concentré.

Le vide par lequel il se laisse absorber n’est plus tellement vide. Encore une fois, Kieran s’invite sans qu’on le lui demande. Il flotte là au milieu de nulle part, avec ses beaux yeux et son sourire idiot. Il tient quelque chose dans sa main et Alexander doit se concentrer violemment pour donner du sens à ce morceau de bois fin et sculpté qui envoie des éclairs colorés dans tous les sens. Kieran sourit dans sa tête et il dit : Alexander ? Endoloris. Endoloris. Endoloris. Le Cracmol hurle, se débat, mais il n’y a que du vide, rien pour se raccrocher, aucun endroit où se cacher. Il n’a pas d’autre choix que de se laisser percuter par chaque nouveau sort et à chaque fois, les plaies sur son corps se referment un peu plus, le sang qu’il perd retourne dans ses veines et malgré la douleur, il se sent un tout petit mieux.

Ce n’est qu’un rêve. Il réalise quand il parvient enfin à ouvrir les yeux. Il fait sombre dans la pièce, seulement éclairée par la lumière de la rue, mais il reconnaît la chambre de Kieran où il n’a passé qu’une seule nuit. Du sang couvre les draps dans lesquels son corps est emmêlé, mais une rapide recherche sur sa personne montre qu’il n’a plus aucune plaie ouverte nulle part. Le rêve qu’il vient de quitter continue de hanter douloureusement son esprit, accélérant subtilement les battements de son cœur. Ce n’était qu’un rêve, ou du moins tente-t-il de s’en convaincre, mais comment une plaie faite au couteau pourrait s’être déjà refermée ? Il est inquiet. Stressé. “Kieran ?” Sa voix n’a pas la même ampleur que d’habitude, mais s’élève visiblement assez fort car il ne faut pas plus de quelques secondes avant que la porte de la chambre ne s’ouvre sur le jeune homme qui pose son regard inquiet sur lui. Tendu, Alexander se redresse et se tient prêt à toute éventualité. Il n’arrête pas de penser à cet air amusé sur le visage du jeune homme, dans son rêve, chaque fois qu’il lançait un nouveau Doloris. “Qu’est-ce… qui s’est passé ?” demande-t-il. Sa gorge est sèche. Depuis combien de temps est-il là ? Si l’on en croit l’état de ses blessures, ça doit faire des semaines, mais il est presque sûr que ce n’est pas le cas, parce que le sang sur les draps n’est pas encore complètement sec. Peut-être plutôt une heure, ce qui n’a aucun sens. “On m’a attaqué.” dit-il, de plus en plus nerveux. “Avec un couteau.” Et que les choses soient bien claires, depuis de longs mois maintenant Alexander est devenu sérieusement paranoïaque. Au moindre petit détail bizarre, il s’imagine le pire, s’imagine qu’un sorcier s’est invité dans sa vie pour finir le travail. Seulement, cette fois… Même en essayant de chasser la paranoïa et de se concentrer sur les faits…

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Mar 13 Avr - 10:12

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
⤜⤐⤞
Une éternité, voilà ce que j’avais l’impression d’avoir vécu. J’avais passé des minutes à tourner en rond, à revenir le voir, à m’assurer qu’il respirait, qu’il était encore en vie et ce jusqu’à ce qu’il ne m’appelle. Un simple Kieran, mon prénom, qui me figea. Il s’était réveillé, il était en état pour parler, il… Faisant demi tour, je retournais dans ma chambre pour en allumer la lumière et le voir, là, réveillé. Souriant de soulagement, je fus rapidement rattrapé par une autre réalité. Il voulait savoir ce qu’il s’était passé, car on l’avait attaqué et avec un couteau… Et il n’avait plus aucune trace de cette attaque sur lui si ce n’est le sang sur ses vêtements, le lits et sur mes propres habits. Mon pull ample et gris clair était d’ailleurs la preuve de ce qui s’était passé, de la zone où je l’avais porté et où il s’était accroché. L’angoisse était de nouveau là, le stresse aussi, car il était là, il ne pouvait ignorer que l’impossible s’était passé et moi… Je n’avais plus envie de mentir, du moins pas à lui.

« J’ai reçu ton appel et je suis venu… » soufflais-je en m’approchant pour m’asseoir sur le bord du lit et le regarder, longuement, inquiet aussi. Il semblait de nouveau vivant, mais il restait pâle, faible… « Tu ne voulais pas aller à l'hôpital, alors je t’ai ramené ici. » ajoutais-je la gorge légèrement noué à l’idée qu’il puisse y avoir une personne à qui je tenais qui connaisse enfin la vérité, « J’ai pas envie de te mentir, mais j’ai besoin que tu me fasses confiance… », quoique même sans cette confiance il saurait et peut-être qu’il prendrait peur, qu’on en apprendrait plus sur moi et qu’on me tuerait. Est-ce que ça serait un mal ? Finalement ? De mourir… « Je suis un sorcier, j’ai fait ce qu’on appelle un transplanage de la ruelle à chez moi. C’est comme une téléportation. Ensuite… Je suis nulle en médecine humaine et tu perdais vraiment beaucoup de sang, alors j’ai utilisé un sort qui s’appelle Vulnera Sanentur. C’est un sort de soin qui fait revenir ton sang dans ton corps pour te soigner et réparer tes blessures en quelque sorte. », j’avais baissé les yeux car j’avais conscience de ce que je faisais, mais j’avais pas le droit de le laisser mourir… Ce qui était ironique vu ce que je faisais grossièrement de mes journées…

« Panique pas s’il te plait, t’es encore faible, je préférais que tu restes couché là pendant que je te fais à manger, t’as besoin de reprendre des forces. », j’avais relevé les yeux vers lui, comme pour lui prouver que je ne mentais pas, que si ça pouvait l’effrayer, je ne ferais rien contre lui. « Je répondrais à toutes tes questions, mais avant tu dois te reposer. », et s' il ne voulait pas savoir ? S' il fallait que j’efface sa mémoire ? Je suppose que je le ferais, à contre-coeur, mais je le ferais, car il ne méritait sans doute pas de porter ce choc sur ses épaules. J’espérais sincèrement qu’on n'arriverait pas là et que pour une fois, je ne dois pas mentir sur qui j’étais.

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Ven 16 Avr - 14:58

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
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Il faudra probablement plus d’une heure à Alexander pour se remettre totalement de cette bagarre. Cela dit, la panique qui s’installe dans ses veines fait des miracles pour lui éclaircir les idées. Il y a autre chose que de la panique, quand il pose les yeux sur Kieran, sur son expression tendue. Il cherche désespérément des explications plausibles à tout ce qu’il ne peut pas ignorer : les plaies envolées sur son corps, le sang frais sur ses vêtements, … Il doit y avoir une façon de le justifier qui n’implique pas que ce jeune homme tellement bizarre, comme hors du monde réel, soit en fait un sorcier. N’importe quelle excuse que Kieran voudra bien lui donner quand le Cracmol demande une explication, il est prêt à l’avaler. Tout sauf ça. Pourtant… Pourtant, il faut bien admettre que les signes étaient déjà là avant ce soir. Ce type complètement paumé au milieu du monde des vivants, ses références d’un autre âge. Cette stupide moquerie qu’Alexander a faite selon laquelle il venait d’échapper à une secte et que Kieran a confirmé, comme s’il s’en amusait lui aussi et pour cause… Mais même avec tout ça, tous les petits détails qui s’accumulent et s’assemblent, il continue d’espérer que les explications de Kieran lui arracheront un grand rire, qu’il pourra s’excuser d’être complètement parano et que tout rentrera dans l’ordre.

Malheureusement, c’est précisément tout ce qu’il ne veut pas entendre que Kieran se décide à dire. La panique ne s’installe plus tranquillement quand il en a terminé, elle est là et ne compte pas s’en aller de si tôt. Un mot après l’autre, Alexander ne sait plus vraiment ce qui se passe. Tant bien que mal, il s’extirpe des draps et se lève sur ses jambes tremblantes. Il regarde autour de lui, mais aucune de ses affaires ne semble abandonnée quelque part dans la chambre. Et bien sûr, il n’a aucune arme pour se défendre, sans quoi rien de tout cela ne serait arrivé en premier lieu. “J’ai aucune question !” lance-t-il, proche de l’hystérie. Il n’a pas besoin qu’on lui explique ce que ça veut dire de transplanner et ne veut pas savoir quel sort on lui a lancé. Il veut seulement sortir d’ici. Il tend ses bras devant lui, ses mains secouées par autre chose que le manque, pour une fois et sent que les sanglots ne sont plus loin. “Ne t’approche pas de moi ! Je t’interdis de faire un seul pas, de me toucher !” Les pensées s’enchaînent à une vitesse telle qu’il n’arrive plus à suivre, à gérer et décider de ce qui est le plus urgent.

“De quel droit… ! T’aurais dû me le dire dès le début !” Il n’arrive pas à croire qu’il ait couché avec l’un de ces monstres. N’arrive pas à croire qu’il se soit pris à apprécier ce type. “Putain, ça me dégoûte ! Que j’ai pu laisser une chose comme toi me toucher !” Il est désespéré et surtout, il a peur. C’est ce qui l’agace plus que tout le reste. Qu’il soit terrorisé à l’idée d’être là, seul dans cette chambre avec cette créature. Il n’a rien vu, ne s’est douté de rien. “C’est eux qui t’envoient ? C’était quoi votre plan, cette fois ? De me séduire pour me tendre un piège ?!” Il a besoin de savoir que même s’il l’a trahi, d’une façon qu’il n’est pas prêt de comprendre, Kieran n’a pas joué un rôle depuis les premières secondes. Il ne sait pas comment le demander, cela dit. “Mets tes mains où je peux les voir !” Il veut fuir et en même temps, il veut que quelque chose change, s’arrange. Que le bon mot se présente et que tout prenne un autre sens. Peut-être que Leah a raison et que tous les sorciers ne sont pas des monstres ? Mais ils le sont. Bien sûr qu’ils le sont. Les larmes coulent librement sur ses joues maintenant et il ne peut rien faire pour les retenir, ne se donne même pas l’occasion de les chasser d’un revers de la main, trop occupé à les garder comme défense devant lui, même si contre la magie ses petites mains de déchet ne serviront à rien. "Comment tu m'as retrouvé ? Vous me suivez, c'est ça ?"

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Lun 19 Avr - 11:49

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
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Ce que je redoutais venait d’arriver, il avait peur de moi, peur de qui j’étais. J’aurais préféré naître ailleurs, dans une autre famille, mais ça ne comptait pas à cet instant. Reculant légèrement, le coeur si serré que j’en avais mal, il me demandait pourquoi je n’avais rien dit depuis le début. Grande question, quoi que cette réaction devait tout expliquer. Chaque mot fut un peu plus dur que le précédent, et sans réaliser, j’avais touché le mur, les yeux baissés comme si quelque chose venait de se briser. Et c’était le cas en fait. Quelque chose d'inattendu était arrivé et je venais de le perdre, à cause d’une chose que je ne pourrais jamais changer.

Relevant les yeux quand il me demanda si j’avais été envoyé par eux, je ne comprenais pas ce qu’il voulait, ce qu’il croyait. Ouvrant la bouche pour demander des détails, je fus coupé par sa demande et en bon soldat, je fis ce qu’il me demanda en levant les mains. Secouant la tête en guise de première réponse, je finis par sortir du silence, la gorge nouée par tout ça, « Tu peux prendre ma baguette et la briser, je serais à arme égale sans elle. », soufflais-je dans un premier temps, pas certain de ce qu’il attendait de moi. « Et je sais pas de quoi tu parles. C’est qui eux ? C’est ceux qui t’ont laissé ces cicatrices ?! », demandais-je un peu paniqué face au fait que je sois censé comprendre, ou savoir de quoi il parlait.

« La première fois que je suis venu dans ton bar c’est car j’avais besoin de me changer les idées, j’en pouvais plus de ma journée et le seul réconfort, la seule chose qui me fait tenir c’est de vivre ici, de regarder des films, de faire moi-même à manger.. » commençais-je en peinant légèrement à le voir. « J’avais pas prévu de rencontrer quelqu’un que je verrais plus d’une fois et ce soir là si il y avait eu quelqu’un de vaguement intéressant, j’aurais fini avec lui, ou elle, mais ce soir y’avait que toi d'intéressant et j’y peux rien ! » ajoutais-je « J’avais pas prévu d’avoir envie de te revoir et j’avais pas prévu d’avoir surtout besoin de te revoir, ni d’être complètement effrayé en te voyant à moitié mort. », j’avais rien prévu, absolument rien. « Je sais vraiment pas de quoi tu parles Alexander et je suis désolé d’avoir dû te mentir, mais si j’avais dit le premier soir que j’étais un sorcier… Je veux pas vivre comme ça, je te promets et si je t’ai dit la vérité c’est parce que je te respecte et que cette histoire me dépasse, mais que je veux de cette vie sans magie, sans... » baissant de nouveau les yeux, j’étais brisé, j’avais tout perdu. Je ne pourrais plus vivre ici, je devrais sans doute justifier tout un tas de choses…

« Je t’ai menti, mais je ne t’ai pas manipulé… Crois moi. Si je te voulais quelque chose de mal je serais pas venu… Je suis peut-être… S’il te plait… Crois moi. », qu’il me croit vraiment. C’était pas si terrible non ? Il devait bien y avoir une chance que quelque chose soit sauvé, que tout ne s’écroule pas. « Je pensais pas… Je croyais pas qu’être ça soit si… Je suis désolé. » ajoutais-je sans plus vraiment espérer à un mieux. Il semblait si et moi… Pour une fois j’avais quelque chose et la magie venait de me le voler.


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Lun 26 Avr - 11:43

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
⤜⤐⤞
Le bon sens a totalement abandonné Alexander, désormais animé par la peur et le désespoir. Il veut fuir, sortir d’ici avant que Kieran ne s’en prenne à lui, tellement sûr qu’il est que ça va mal finir, que le jeune homme va bientôt le renvoyer dans la cellule d’où il vient. Il a toujours trouvé bizarre qu’ils aient réussi à échapper aux Mangemorts si facilement. Ça ne l’était pas tant que ça, en réalité, mais dès l’instant où ils ont commencé à voir leur fuite prendre forme, Alexander s’est retrouvé accablé par le malaise, trouvant ça beaucoup trop simple. Des sorciers les ont retenus prisonniers pendant des mois, leur faisant vivre les pires tortures possibles d’un seul geste du poignet et ils n’auraient pas réussi à retenir trois Cracmols de leur échapper ? Il attend, pas tout à fait consciemment, depuis cette nuit-là, le moment où ils reviendront les prendre et dévoileront que tout ça n’étai qu’un affreux piège, une nouvelle torture élaborée pour leur faire baisser leurs gardes et mieux les capturer à nouveau. Désormais, il ne pense plus qu’à ça alors qu’il fait face à l’un de ces sorciers, sans même savoir si Kieran est réellement un Mangemort ou non. Il se fiche des allégeances de chacun, à ses yeux toutes ces choses sont les mêmes. C’est à peine s’il remarque que Kieran se montre incroyablement docile, reculant jusqu’à l’autre bout de la pièce, affichant une mine contrite et levant même les mains sans se faire prier à la seconde où Alexander l’exige. Pour lui, tout ça n’est qu’une autre ruse pour le calmer, l’attaquer au moment où il s’y attendra le moins.

Un autre rire hystérique le prend par surprise quand le jeune homme lui offre de détruire sa baguette, de les mettre sur un pied d’égalité. “Tu me prends pour un débile ou quoi ?” demande-t-il, sa voix tout aussi révélatrice de son état de paranoïa et de panique, suraiguë, irrégulière. “Je sais que vous pouvez utiliser la magie sans vos baguettes. T’as aucune idée de tout ce que je sais sur ton espèce ! Y compris comment vous tuer, alors me tente pas !” Une petite voix désagréable et moqueuse dans son crâne, ne manque pas de souligner qu’il appartient lui aussi à cette espèce qu’il méprise tant. Mais elle se trompe, elle a tort, il n’a rien à voir avec ces choses, il est une erreur de la nature dans leurs yeux, un miracle dans les siens. Ce qu’il sait aussi, c’est que Kieran parle beaucoup trop. Il n’arrive pas à suivre tout ce qui se dit, rapidement acculé par tous ces mots, toutes ces explications et justifications qui ne lui sont d’aucun secours. “TAIS-TOI !” hurle-t-il au bout d’un moment, alors qu’il presse une main sur son front, sentant au passage quelques larmes couler sur son poignet. “FERME LA ! J’en ai rien à foutre de tes histoires !” Il s’en fiche, ça ne change rien, ça ne peut rien changer. Il ne peut pas continuer de voir ce type et faire comme si de rien était. Il se fiche aussi de ce qui s’est passé entre eux, désormais. Il ne voit ces quelques moments que comme des preuves accablantes de sa stupidité, du risque inconsidéré qu’il a pris. D’une affreuse ruse qu’on lui a joué pour le prendre au piège et ça a failli marcher.

“Contente-toi de répondre à mes questions et te fous pas de ma gueule avec ton blabla, compris ?” Pourquoi est-il toujours là, c’est la question qu’il se pose alors que, de toute évidence, Kieran ne semble motivé à l’empêcher de fuir. Il trouve une réponse simple, appréciable. Il a besoin de s’assurer que personne ne le suivra, que sa vie n’est pas en danger, et encore moins celles d’Ange et de Garnet. “Est-ce que t’es un Mangemort ?” demande-t-il, se forçant à poser son regard sur le visage du jeune homme, comme s’il croyait pouvoir déceler un mensonge sur ses traits. Il constate enfin qu’il pleure lui aussi et ça l’enrage autant que ça lui fait mal. Est-t-il si bon acteur que ça ou y a-t-il la moindre trace de sincérité sur ce visage ? Alexander n’en a aucune idée. Il laisse sa colère prendre le dessus et essuie ses propres larmes d’un geste rageur de la main. Il ne lui laisse même pas le temps de répondre à ses questions, trop occupé à toutes les enchaîner aussi vite qu’il le peut, de peur qu’il n’arrive pas à aller jusqu’au bout, qu’il n’arrive pas à trouver une explication cohérente et acceptable. “Tu sais qui je suis ? Vous me suivez à cause de ça, parce que j’ai réussi à m’enfuir ? Ou c’est à cause du reste ? Est-ce que les autres sont en danger aussi, ou c’est juste moi ?”

Il n’a même pas tout à fait conscience qu’en posant toutes ses questions, il donne des réponses qu’il devrait plutôt garder pour lui. Il faut qu’il sache, très exactement, ce qui se passe, si on le cherche parce qu’il est un Cracmol ou parce qu’il appartient au Blood Circle. Ce point changera tout, à ses yeux tout du moins. Il commence même à se demander si cette attaque qu’il a subi ce soir a un rapport avec Kieran. “Comment t’as su où me trouver ? J’appelais Keith… T’as fait un truc à mon téléphone ?” L’explication la plus simple, qu’il se soit tout simplement trompé à cause de sa vue brouillée, ne lui vient même pas à l’esprit. C’est pourtant tellement logique, il n’a pas cent contacts dont le prénom commence par un K, dans son répertoire. Seulement deux, en fait.

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Anonymous
Invité
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Mar 27 Avr - 8:43

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
⤜⤐⤞
Il était tendu, j’étais tendu et rien de ce qui semblait se profiler à cet instant ne semblait être bon pour la suite. Il n’était pas question de le prendre pour quoi que ce soit, simplement… Il pensait croire que je puisse utiliser ma magie sans baguette, il en savait assez sur nous pour avoir tout un tas de certitude et je ne pouvais rien faire contre ça. Il était là, devant moi, certain que je ne serais jamais une bonne chose, que je ne serais qu’un monstre. J’étais censé lutter comment si ce n’est en me montrant le plus docile possible - comme si ça changeait quelque chose d’ailleurs -, essayant de lui expliquer les choses avant qu’il ne me hurle de la fermer. On était pathétique, et moi… Mon coeur n’avait jamais battu aussi vite et aussi douloureusement dans ma poitrine. Alors, quand il me demanda de répondre simplement à ses questions, je hochais la tête d’acceptation avant de souffrir un peu plus à sa première question. Heureusement, dans un sens, il ne me laissa pas le temps de répondre qu’il enchaînait déjà avec tellement de questions qu’il m’était impossible de répondre. Si je savais qui il était ? Si je le suivais car il s’était enfuit, ou pour autre chose, d’ailleurs y avait-il un danger pour d’autres ou juste lui ?

Je ne comprenais pas, j’étais là, devant lui, à l’écouter me raconter tout un tas de chose dont je n’avais pas la réponse, du moins jusqu’à la dernière « J’ai reçu un appel de toi… Tu me disais être pas loin du Royal Albert Hall.. J’ai transplané la-bas et je t’ai cherché. » lui assurais-je, « J’ai mon portable dans ma poche, si tu veux je m’attache les mains et tu peux le prendre pour regarder, le code c’est 9669. », je ne mentirais pas, plus avec lui, car cette douleur n’était pas la pour rien. Je voulais avoir un refuge où souffler. « Je suis un Mangemort, mon nom de famille est Avery. », si il connaissait autant mon monde, ce nom ne lui serait très clairement pas inconnu. J’étais bien trop franc avec lui pour avoir réellement quelque chose de mal à lui faire, mais ça il ne semblait pas en mesure de le comprendre, « Je sais juste que tu t’appelles Alexander et que tu bosses dans un bars. » continuais-je, la voix nouée, incapable de dissimuler mes émotions. J’avais toujours les mains en l’air et les larmes que je ne savais plus retenir commençaient à chatouiller mon menton.

« Je ne sais vraiment pas de quoi tu parles… Ni de qui sont les autres ? Je m’en fous si t’es de l’Ordre ou d’autre chose, on s’en fout de moi, je suis juste un exécutant à qui on donne des missions et tu n’en fait pas partie, en fait personne ne sait que je vis cette vie, enfin je crois. », je n’étais sûr de rien, mais on ne m’avait jamais rien dit, jamais rien demandé, « Qui que tu sois et quelque soit tes relations, tu penses que je t’en parlerais aussi franchement ? Je ne suis pas stupide non plus. », quoi qu’en vrai, vu la situation, ça restait à prouver, à définir. Je n’étais pas stupide, mais pas en position de force non plus. « Et je suis pas assez bon pour lancer des sorts sans baguette, tu peux la casser, réellement. » et au corps à corps ? Je crois que j’étais d’autant plus naze. J’étais à sa merci, il devait le comprendre, il devait me croire, même si je venais de perdre ce qui avait enfin donné un peu de sens à tout ça.


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Jeu 29 Avr - 8:57

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
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Cette fois, Alexander essaye de se concentrer pour écouter les réponses. Il ne sait pas trop ce qu’il espère, à vrai dire, maintenant que tous les mensonges sont tombés, il n’a plus grand-chose à attendre de cette histoire. Mais il fait de son mieux quand même, priant pour sortir d’ici avec au moins un semblant de certitude que personne ne va s’en prendre à ses proches, même si c’est assez mal parti puisqu’il ne fait plus tellement confiance à Kieran. L’histoire du téléphone, par exemple. Ce que dit le sorcier semble parfaitement logique, mais Alexander n’y croit pas. Il hoche la tête négativement quand le jeune homme lui propose de regarder par lui-même, pourtant. Il ne veut pas s’approcher d’un seul centimètre dans sa direction, même pas pour obtenir les preuves dont il a besoin. Alors il reste où il est et tant mieux, parce que la suite manque de le tuer à la seconde. Evidemment que Kieran est un Mangemort. Une autre vague de panique fait redoubler les larmes qu’il ne se donne plus la peine d’essuyer. Il ne reconnaît pas le nom que lui donne le sorcier, mais il n’a jamais su les noms de ses agresseurs de toute façon. Au final, il se retrouve face à un choix : il peut croire ce que dit Kieran ou non, mais il ne pourra jamais le prouver. Pas ce soir en tout cas.

Il ne se rend pas compte quand il commence à faire les cent pas, tournant en rond dans son coin de la chambre, une main courant sur son visage. Il réfléchit comme il peut, mais aucune solution ne trouve grâce à ses yeux. Il ne peut rien faire, seulement espérer que personne ne se lancera à sa poursuite quand il aura trouvé le courage de sortir d’ici et ça ne suffit pas. “Tu me plaisais vraiment.” souffle-t-il, même s’il n’a pas l’air de vraiment s’adresser à Kieran. Il ne regarde pas vers lui, pour commencer. Parler tout juste assez intelligiblement et assez fort, même pas certain qu’on l’entende. “J’aurais dû savoir que ça ne marcherait jamais… Comment j’ai pu être aussi stupide. Putain.” Il sait pourtant que ça se finit toujours mal. Les autres le déçoivent toujours, finissent toujours par le blesser d’une façon ou d’une autre. Et il a réussi, des mois et des mois, à s’enfermer seul dans sa tête, sans jamais laisser personne s’approcher. Pourquoi ce type a réussi à lui faire baisser la garde juste une seconde, il ne se l’explique pas vraiment. Mais c’est bon, cette fois, il a compris sa leçon. On le reprendra plus à faire une chose aussi idiote.

“Je…” Il s’arrête de marcher et se force à lever les yeux sur le Mangemort, incapable de cacher la haine qu’ils contiennent. “Je ne veux plus jamais te revoir, c’est clair ?” demande-t-il, d’un ton qui ne laisse pas beaucoup de place à la négociation. C’est plus une menace qu’une question. “Ne t’approche plus de moi, du bar, et surtout pas de ma famille. Si je te vois une seule fois, je te tuerais, tu m’entends ? Si j’apprends que tu t’es retrouvé dans les parages, que tu t’es approché des gens que j’aime… Je le ferai." Et cette fois, il est persuadé qu’il le fera, sans hésiter. La colère est telle, la trahison si douloureuse… Il ne ressent plus que de la haine quand il croise le regard de Kieran. Il en sera capable, s’ils doivent en arriver là, il est sûr qu’il en sera capable. “Ne crois pas que tes petits tours de passe-passe t’aideront. Je ne suis pas qu’un petit moldu sans défense. Si j’te vois une seule seconde, même par hasard, tu mourras. On s’est bien compris ?” Il voudrait partir maintenant, le laisser seul avec cette menace, mais il attend. Cette fois, il s’agit bien d’une question et il veut une réponse convaincante. Aucune hésitation, pas de mensonge. Il veut entendre Kieran lui dire qu’il peut sortir d’ici sans que ça n’ait la moindre conséquence, lui assurer qu’il ne s’approchera plus jamais. Il veut le voir souffrir, aussi, un peu. Plus qu’il n’a l’air de souffrir maintenant, malgré les larmes sur son visage, le désespoir dans ses yeux. Ce n’est pas le désespoir qu’il attend, mais la peur peut-être.


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Ven 30 Avr - 8:21

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
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Ce n’était que des murmures assassins qui me firent relever les yeux vers lui. Je n’étais pas certain d’être en droit de les écouter, de les entendre, mais j’avais été touché, un peu plus. Si il savait, accepterait-il réellement de me croire, d’entendre raison ? Si certains auraient pu croire en cet aveux, espérer qu’il en sorte quelque chose de bien, je savais déjà que quelque soit ce passé, ces sentiment, ça ne changerait rien. Il ne voulait plus me revoir, il ne voulait plus que j’existe. Si je m’approchais de lui, d’un de ses proches, ou qui que ce soit d’autres, alors il me tuerait, sans hésiter. Ne serait-ce pas la solution finalement ? De mourir ? D’arrêter d’espérer que le monde change sans que j’ai à y faire quoi que ce soit. Non. Ca ne serait jamais une solution, ça ne serait jamais viable. Je devais faire quelque chose, mais c’était déjà trop tard. Lui aussi me plaisait vraiment, mais ça n’avait plus d’importance.

Alors est-ce que j’avais bien compris ce qu’il disait, ce qu’il voulait ? « Oui. », soufflais-je en ayant conscience que ce monde venait de disparaître pour moi, « Tu n’as pas à me croire, mais je t’assure que je ne te voulais aucun mal. Je voulais juste… Juste être un autre. » avouais-je encore, conscient que ça ne changerait absolument rien. « Si je te voulais du mal, j’aurais continué à mentir… Je voulais pas te blesser en étant honnête. » continuais-je avant de reculer vers la porte.

« Tu peux te changer si tu veux, je vais aller m’enfermer dans la pièce d’à côté, je ferais glisser la clé sous la porte. », ajoutais-je en m’apprêtant à sortir de là, « Je tenais à toi, je mentais pas et aujourd’hui… J’ai cru que tu allais mourir et c’était... », difficile de l’avouer, de le faire en face de lui alors qu’il tirait un trait sur nous, « Je suis content d’être arrivé à temps… Prends soin de toi et… Merci. », ca n’avait sans doute aucun sens, mais je devais le dire, pour soulager ma conscience, ou pour… Je ne sais pas en fait. M’isolant donc dans la pièce d’à côté, j’avais fait tout ce que j’avais promis, j’avais fermé à clé, glissé la clé sous le porte et j’avais attendu, jusqu’à entendre la porte claquer, jusqu’à ce qu’il n’y ai définitivement plus rien à sauver. En fait pour être franc, même après qu’il soit parti j’étais resté là, le coeur serré, douloureux, sans aucune idée de comment j’avais pu en arriver là. Se révéler était une chose, mais en quoi j’en avais eu besoin ? Pourquoi lui ? Et pourquoi cette douleur ? Ce chaos. C’était illogique, incohérent. J’avais eu des aventures sans importance avec nombres d’autres personnes, mais jamais aucune ne m’avait fait ça. Je n’avais jamais eu peur pour eux, ils ne m’avaient jamais intrigué comme lui. Je n’avais jamais refoulé quelque chose juste pour les épargner. Avait-il été une exception pour confirmer une règle ? J’en avais peur et sans doute ne me ferais-je plus jamais prendre.

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Ven 30 Avr - 9:26

ALEXANDER & KIERAN ; JUILLET 2020
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Il n’y a qu’une seule réponse qui l’intéresse, mais bien sûr Kieran ne peut s’empêcher d’en dire plus. C’est à peine si Alexander comprend pourquoi il prend la peine de rester jusqu’à la fin. Ça n’a aucune importance, même si le Mangemort dit la vérité, qu’il n’a jamais voulu lui faire de mal, qu’est-ce que ça change ? Il n’en reste pas moins une de ces choses. Et les rares sorciers qui font partie de la vie du Cracmol étaient là avant qu’il commence à penser à eux comme des créatures plutôt que comme des êtres humains. Même pour eux, il a parfois du mal à faire la part des choses et se concentrer sur ce qu’il sait plutôt que sur ce qu’il croit. C’est là qu’est tout le problème : il regarde Kieran et il ne voit plus un homme, mais un monstre, un Mangemort qui plus est. Une chose cruelle, vile, comme ceux qui l’ont blessé. Il se surprend même à essayer d’ignorer cette peur ancrée en lui, à essayer vraiment de se souvenir de ce qu’il ressentait avant de découvrir la vérité, mais ça ne fonctionne pas. La haine qui l’empoisonne depuis tout ce temps refuse de lâcher, la peur refuse de disparaître. Elles prennent toute la place, troublent sa vision de la situation. “J’aurais préféré que tu me mentes.” Il ne voit pas ce qu’il peut ajouter de plus. C’est tout ce qu’il retient de cette conversation. Il aurait préféré ne pas savoir. N’importe quel mensonge aurait fait l’affaire, mais il n’a eu droit qu’à ça. La vérité. Un rire amer lui échappe à cette pensée. Pourquoi lui accorde-t-on tant d’importance ? De son expérience, la vérité ne fait que très rarement de bien. D’autant plus quand les relations qu’elle vient briser ne reposent que sur un mensonge et c’est bien le cas ce soir.

Brusquement, Alexander est ramené à la réalité par d’autres paroles qui n’ont même plus le pouvoir de l’énerver. Il regarde seulement Kieran, incrédule. Incapable de comprendre pourquoi le jeune homme continue d’agir de cette façon, pourquoi il se laisse marcher dessus comme ça. Pourquoi il le remercie, lui offre une échappatoire en proposant d’aller s’enfermer dans une cage comme devraient l’être tous les monstres de son espèce. Qu’est-ce qu’il cherche ? “Je n’ai aucune pitié pour les choses comme toi.” crache le Cracmol, la haine palpable dans sa voix. C’est la seule explication qu’il trouve logique dans ce comportement et ça ne fonctionne pas sur lui, il est incapable de ressentir la moindre compassion ce soir. Plus maintenant. Il secoue la tête et détourne les yeux. Il n’a plus rien à faire ici, alors il sort, sans se soucier d’attendre que le Mangemort aille s’enfermer. Sans se soucier non plus du sang qui imbibe toujours ses vêtements, sa peau. Il ressemble à un fou comme ça et peut-être qu’il l’est un peu.

Il est pris d’un frisson, quand il se retrouve enfin dans la rue. Son corps entier tremble sans qu’il ne puisse rien y faire, et l’oblige à s’appuyer contre le mur du bâtiment. Il prend son visage entre ses mains et reste là quelques minutes, le temps que tous les sanglots qu’il retient sortent, disparaissent. Ils lui manquent presque aussitôt qu’il n’y en a plus un seul. Sans les larmes, il ne reste plus rien, Alexander se sent complètement vide et épuisé. Comment souvent, trop souvent. Et forcément, il pense immédiatement à la seule chose qui l’aide à remplir le vide, ses mains filant automatiquement dans les poches de sa veste pour s’assurer que l’absolution lui est possible. Il sent les bords familiers de la petite boîte en fer sous ses doigts, mais la laisse où elle est. Malgré la docilité de Kieran, ses promesses, c’est plus fort que lui : il conserve cette crainte idiote que quelqu’un va le suivre, l’attaquer. Encore. Il a besoin de toute sa clarté d’esprit, jusqu’à ce qu’il soit en sécurité chez lui, s’il peut encore se trouver en sécurité où que ce soit dans ce monde. Son poing se ferme sur la boîte et, difficilement, il se décolle du mur, jette un regard autour de lui. Il n’y a rien, personne qui attire son œil, mais ça n’apaise pas sa crainte et elle le suit jusqu’à chez lui, chaque pas entravé par le besoin constant de regarder par-dessus son épaule pour s’assurer que personne ne le suit.



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