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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Sometimes when you're asleep, I whisper I love you in the moonlight at your door || ft. Septima :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sam 13 Mar - 19:33
whisper - Sometimes when you're asleep, I whisper I love you in the moonlight at your door || ft. Septima RichZestyInchworm-small

Sometimes when you're asleep,

I whisper "I love you" in the moonlight at your door




30 juin 2020


L’année scolaire touchait à sa fin, ce qui impliquait, bien sûr, l’arrivée des vacances… J’étais plutôt content de voir cette période arriver, à vrai dire, puisque cela signifiait que j’allais enfin pouvoir en profiter un peu plus régulièrement pour passer du temps avec mes enfants.
Évidemment, j’aurais aimé pouvoir vivre ces deux mois en famille, mais ce n’était pas possible. D’ailleurs, sachant pertinemment qu’Elianor n’aurait pas apprécié cela, je n’avais même pas proposé à Meredith de venir quelque temps au manoir lorsque ma fille serait là, à savoir à partir de ce soir.
Toutes ces histoires de séparation, d’amour, de couple… c’était un peu délicat au quotidien et, moi-même, je me posais énormément de questions, parce qu’il était toujours bien difficile, dans la vie, d’essayer d’avoir l’une ou l’autre certitude…

Mais tout cela, je ne comptais pas trop y penser. Ce soir, je voulais que tout soit parfait pour passer du temps entre père et fille, pour montrer à Septima que nous pouvions toujours garder notre relation, même si nous ne vivions plus toute l’année sous le même toit. Cela ne devait pas altérer notre complicité ni notre affection, ça allait de soi. Nous étions bien au-dessus de tout cela, Septima et moi. Entre nous, la relation était si forte et si intense que rien n’aurait pu l’effriter, j’en étais intimement convaincu.

Je me souvenais parfaitement bien, encore et toujours, du jour de sa naissance, quand on m’avait proposé de couper ce cordon qui reliait ma fille à sa mère, ma femme… J’avais ensuite pu prendre dans mes bras ce minuscule petit être vivant, encore couvert d’un peu de sang, encore un peu rougeâtre, avec une peau qui était loin d’être le parfait teint de porcelaine qu’affichait ma fille aujourd’hui… Et je revoyais encore parfaitement ses cheveux, déjà bien présents et bien foncés, qui lui donnaient un air vraiment adorable…
Ce jour-là, à ce moment-là, je n’avais pas pu dire autre chose que « Ma petite fille… » avec un ton de voix que je n’avais pas vraiment souvent… A peine l’avais-je vue, que j’étais déjà fou d’elle.

J’avais toujours voulu être un père attentif et attentionné pour mes enfants, même si ce n’était pas toujours évident. Leur apporter ce dont ils avaient besoin, être présent, les faire sourire… c’était beaucoup de petites choses qui changeaient le sens même de ma vie, de mon existence tout entière. Devenir parent, ça avait tout bouleversé, mais j’adorais cela.

En cette fin d’année scolaire, donc, j’avais prévu de fêter l’événement avec Septima. Rien de bien grandiloquent, mais j’avais envie, et sans doute aussi besoin, de passer du temps avec elle et de pouvoir l’écouter et lui parler comme nous n’avions eu que bien peu l’occasion de le faire ces derniers mois.
Et puis, il fallait sans doute aussi que je lui dise pour Meredith et moi. Même si nous ne savions pas où tout cela allait nous mener, je ne pouvais pas cacher une relation comme cela à ma propre fille. Il fallait qu’elle soit au courant.

Mais nous avions encore un peu de temps avant de passer à ces révélations, je voulais aussi simplement savoir comment allait ma fille, ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle comptait faire, etc. C’était important pour moi de me tenir au parfum et je voulais réellement partager un moment pur et vrai avec ma petite princesse.
Alors, quand je la retrouvai, je ne pus que la serrer contre moi, en fermant les yeux, quelques secondes… un contact qui me manquait, tout au long de l’année, quand elle était à Poudlard, mais encore plus depuis six mois.
« C’est bon de te voir, Septy… » Oh oui, c’était bon. Elle était mon rayon de soleil, au fond, sa simple présence illuminait ma journée.
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Octavia Nott
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Mar 16 Mar - 15:01
Sometimes when i sleep you whisper "I love you" in the moonlight at my door
ft. Papa


En descendant du Poudlard Express ce 30 juin 2020, Septima Ombrage tirait un trait sur une année scolaire et quinze années de vie masquée. Beaucoup de chemin reste à faire pour se révéler telle qu’elle est ; s’accepter telle qu’elle est ; avoir le courage d’être Septima Ombrage.

Tandis qu’elle récupérait ses bagages, s’apprêtant à rejoindre Mamma qui l’attendait un peu plus loin sur le quai, une lettre lâchée par un hibou pressé frappe le dos de son crâne. Les hiboux n’ont vraiment plus aucun respect. La jeune vacancière se penche pour ramasser le parchemin. Sans plus attendre, elle le déplie pour en découvrir le contenu. Sa lecture de terminée, Septima prends une profonde inspiration avant d’accélérer le pas en direction de sa mère. En guise de bonjour, elle annonce passer cette première soirée en compagnie de Papa, « à la maison » s’enquit-elle de préciser, consciente du poids que représente ces mots.

Le soir venu, débarrassée de son uniforme, Septima pénètre « à la maison », saluant chaleureusement les elfes de maison qu’elle adore tant. Mariane, la pointe du doigt, lui rappelant que la dernière fois qu’elle s’est pointée au Manoir, c’était après avoir fait le mur pour venir en cachette voir son père.

« Bien puni au moins j’espère ! », sermonne l’elfe de maison.

« La vice-directrice Carrow a fait du bon boulot », répond Septima, le sourire aux lèvres. « Est-ce qu’il y aura de la Tarte au Citron meringuée ce soir ? »

Pour toute réponse, Mariane rancunière et mécontente lâche un « PUNI ! » qui signifie très certainement « non ». Pauvre Mariane, depuis sa petite enfance, elle lui en fait vivre des vertes et des pas mures. Hector s’empresse de l’informer que son père l’attend dans la cuisine.

« La cuisine ? » Curieux.

Parfait ! Septima va pouvoir vérifier rapidement si Mariane a vraiment eu le courage de ne pas préparer son dessert préféré exprès pour la punir. Papa l’attend assis à la table de la cuisine, une table vide, avec pour seul accompagnement un verre de whisky.

« J’y ai droit moi aussi ? » dit-elle pour annoncer sa présence. Et elle se jette dans les bras de son père, grandement heureuse de le retrouver.

Il s’en ai passé des choses depuis leur dernière entrevue. Tellement. Septima aime son père plus que tout. Elle leur sait être si semblable et différent à la fois. Depuis toujours, elle peut compter sur lui, son ouverture d’esprit, sa compréhension… à contrario de Maman, encrée dans ses principes. Pendant cette étreinte, Septima pompe toute la chaleur possible. Puisqu’il est bon de la revoir…

« Je peux avoir du whisky ? » demande-t-elle avec le sourire sans relâcher son étreinte. Elle plaisantait mais pas trop non plus. « Je suis contente d’être ici Papa. Quelle joie j’ai ressenti à la réception de ton hibou. Loin de moi l'idée de te faire culpabiliser, mais en toute honnêteté, je n’avais nullement envie de passer ma première soirée de vacances en compagnie de Mamma et l’égo surdimensionné de Marcus. "

Elle relâche enfin son étreinte. On n’est jamais mieux que chez soi. Abigail lui a conté à quel point elle se sentait vivante sur son île. Un jour, il faudra qu’elle lui confie à quel point elle se sent en joie dans le Manoir de ses… son père.


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Jeu 18 Mar - 22:13
whisper - Sometimes when you're asleep, I whisper I love you in the moonlight at your door || ft. Septima RichZestyInchworm-small

Sometimes when you're asleep,

I whisper "I love you" in the moonlight at your door




30 juin 2020


Cela faisait quelques mois déjà que je n’avais pas vu ma fille et, sincèrement, je me réjouissais vraiment de pouvoir passer un moment en sa compagnie. Parce qu’elle me manquait, bien sûr. C’était horrible pour moi d’être loin d’elle si souvent et si longtemps…
Mais soit. Cette attente et cet éloignement ne seraient plus à l’ordre du jour, du moins, pas ce soir, puisque ma chère fille allait arriver d’un instant à l’autre.
Je patientais dans la cuisine. Il m’arrivait, ces derniers temps, de cuisiner un peu, parce que cela m’occupait et m’empêchait de tourner en rond en songeant à ma femme et mes enfants… se perdre dans une activité plus manuelle était parfois nécessaire… s’occuper les mains pour se vider la tête, c’était efficace, bien souvent… et puis, développer des compétences culinaires, cela pouvait toujours servir…
Et ce fut donc dans cette pièce peu habituelle que me rejoignit ma fille, tandis que trônait devant moi un verre de whisky. Je me tournai immédiatement vers Septima, pour bien vite l’accueillir au creux de mes bras.

« Du whisky ? » Je regardais ma fille, légèrement circonspect… Elle avait 15 ans… Était-ce un âge approprié pour goûter un alcool aussi fort ? Si ça se trouvait, elle avait déjà goûté, en plus… Il m’avait toujours semblé que seize ans était un meilleur âge, mais… n’avais-je pas moi-même goûté à l’alcool lorsque j’étais plus jeune qu’elle ? Quinze ans, c’était même l’âge de mes premières expériences avec les filles, enfin, avec une en particulier, mais elle était plus âgée que moi…
Bon sang, j’espérais que Septima ne commence pas ça trop tôt, non plus… Quand j’y pensais… je me disais qu’en tant que père, je n’aimerais pas que ma fille vive sa première fois comme ça. Non, je voulais qu’elle puisse vivre ça dans un contexte bien plus doux et confortable… parce que Poudlard, ce n’était pas le meilleur endroit pour cela. « Tu en as déjà bu ? »

Autant lui poser la question. Elle était là, tout contre moi, je la serrais comme si je ne l’avais pas vue depuis… des mois. Et c’était le cas, oui.
La douleur d’être séparé de mes gosses, c’était pire que tout. Et même si la vie continuait, il me manquait toujours l’essentiel. C’était assez particulier à vivre… Alors entendre les paroles de ma fille à ce sujet, cela me fit un peu mal tout de même.
« Tu sais bien que Marcus n’est pas toujours comme ça… Comment va-t-il, d’ailleurs ? Je n’ai presque pas de nouvelles de lui… » Mon fils avait beau avoir un caractère assez spécial et nos relations être toujours assez tendues, il me manquait, lui aussi.

Septima me lâcha et je ne pus que poser les yeux sur elle, pour l’observer avec attention. Elle avait encore grandi, j’en étais sûr. Pas de beaucoup, mais quelques centimètres à la fois, elle devenait une jeune femme vraiment magnifique… et je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la fierté en la voyant. Non seulement elle était parfaite physiquement, mais je savais aussi qu’elle avait un esprit bien fait… Une mémoire bien plus qu’excellente et une curiosité intellectuelle qui l’amenaient à faire des découvertes sans arrêt.

« On a la soirée pour nous, princesse… et je me suis dit que pour une fois, on pourrait essayer de faire un truc ensemble. » Je lui montrais différents objets et ingrédients. « Je ne suis pas un pro pour les desserts, alors Marianne s’est chargée de ça, mais si ça te tente, on pourrait cuisiner, tous les deux… comme quand tu étais petite. » Bon, à l’époque, la cuisine à laquelle participait ma fille consistait à mélanger dans des plats ou à ajouter l’un ou l’autre ingrédient, mais prendre le temps de préparer quelque chose ensemble et le déguster ensuite, ensemble aussi, cela ne pouvait qu’être un bon moment.
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Octavia Nott
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Sam 20 Mar - 8:56
Sometimes when i sleep you whisper "I love you" in the moonlight at my door
ft. Papa


Volontairement, Septima ignore les questions son frère et le whisky. Sous l’œil bienveillant de Papa, c’est sans se faire prier que Septima se prête au jeu. Elle feint d’ignorer ses yeux inquisiteurs (ces parents et leurs regards pleins d’étoiles sur leur progéniture !) en se dirigeant vers l’évier pour laver ses mains. Ce n’est qu’une fois les mains propres, postés à un endroit bien précis du plan de travail (SON endroit) qu’elle consent enfin à répondre :

« Oh tu sais, depuis la petite enfance, entre Marcus et moi, rien n’a changé. Enfants comme chien et chat, élèves comme chien et chat, adolescents comme chien et chat. Il y a des choses qui ne changent pas… »

Sa voix ne recèle aucune animosité. Son ton est neutre, accompagné d’un haussement d’épaule puis d’un air désintéressé. Marcus restait Marcus. On ne pouvait pas lui en vouloir. Marianne fait son entrée dans la cuisine, un mètre ruban dans les mains.

« … peut-être qu’un jour, le chat et le chien s’entendront. Qui sait ? »

Marianne se poste aux côtés de Septima pour enserrer sa taille du mètre ruban. Docilement, Septima attend les instructions pour s’adonner à la préparation de leur dîner.

« Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? J’ai bien envie de tourte à la viande. Marianne, » interpèle-t-elle en baisser les yeux vers l’Elfe de Maison. « Je n’ai pas maigri, j’ai simplement pris quelques centimètres. Tes homologues à Poudlard font des merveilles en cuisine. Cependant, leur tarte au citron, meringuée ou non, n’égale pas la tienne ».

Marianne lâche le mètre ruban en reniflant bruyamment. « Puni, pas de tarte ! » grogne-t-elle avant de disparaître dans le garde-manger. Septima continue sa tirade :

« Il s’en est passé des choses en cette fin d’année scolaire, Papa. Le Quidditch, ennuyeux, comme d’habitude, des matchs fades aux allures de rivalités entre maison, sans véritable esprit du sport, avec des joueurs aux têtes grosses comme des melons et les chevilles prêtes à exploser dans leurs bottes. Banaux. Un gars de ma classe a failli se faire arracher la jambe par une plante carnivore, car un imbécile à déverser un filtre d’amour dans le terreau. Dans un élan de passion, la plante a attaqué. D’habitude elles sont inoffensives, le professeur les nourris avant notre arrivée pour les conserver douces comme des agneaux. Le prof de Botanique était furax. Et dans les dortoirs des cinquièmes année, enfin, des sixièmes maintenant, les bavardages au sujet de l’orientation post Poudlard ont commencé. Beaucoup disent que les places à l’université sont prisées, beaucoup commencent à s’inquiéter. A cela s’ajoute que certaines filles parlent déjà de se marier. Tu imagines ? Une véritable parodie du moyen-âge. Un groupe de gazelles écervellée note les garçons de sixème et septième année selon certains critères de… euh… comment elles disent déjà ? »

Septima attrape son menton pour réfléchir.

« Potentialité. C’est à vomir. D’ailleurs, j’ai réfléchi à la question. Mûrement. J’ai pris une décision. Je peux avoir du whisky donc ? Les adultes font ça non ? Se retrouver autour d’un repas à préparer après s’être servi un verre ? »

D’alcool, cela s’entend.

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Dim 21 Mar - 17:10
whisper - Sometimes when you're asleep, I whisper I love you in the moonlight at your door || ft. Septima RichZestyInchworm-small

Sometimes when you're asleep,

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30 juin 2020
Ma fille était une perle rare à mes yeux. Ça avait toujours été le cas et j’avais beau retourner la question dans tous les sens, jamais cela ne pourrait changer. Je m’étais même un jour fait la réflexion que si jamais Septima devait me ramener un amoureux issu de moldus, je pourrais peut-être passer l’éponge, si c’était quelqu’un de bien sous tous rapports et qui adhérerait à ce que je lui dirais. C’était un bel effort de ma part, après tout.
C’était un peu décevant, par contre, que rien n’ait évolué entre mes enfants depuis des années. Et ça me faisait penser à ma sœur et moi, en réalité…

« Tu sais, avec Elvira, on ne s’est jamais bien entendus non plus… » L’écart d’âge, les idées différentes, le choix de vie… tout cela faisait que ce n’était pas évident pour ma sœur et moi. Et puis ça avait changé. « C’est après mon mariage avec ta mère qu’on s’est rapprochés. Grâce à ta mère, en fait. » Sans l’envie d’Elianor de connaître mieux ma famille et de se rendre en Norvège, il me semblait que nous n’aurions pas pu renouer, ma sœur et moi. Mais le fait était là. Et donc, tout n’était pas perdu pour Marcus et Septima.

Quand ma fille était là, je pouvais noter un comportement un peu différent de la part des elfes de maison. Surtout Marianne, qui se montrait d’ordinaire si posée et avenante… Il fallait croire que ma fille avait dû faire quelque chose que l’elfe femelle ne cautionnait pas.

« Marianne ! Tu ne peux pas décider de punir Septima ! Il y aura de la tarte au citron meringué ce soir. C’est un ordre. »
Pour qui se prenait-elle, cette servile créature ? J’étais le seul ici à pouvoir punir ma fille. Et elle devait bien le savoir ! Tout comme Septy devait bien savoir que je ne la punirais jamais pour rien… et que j’étais sans doute incapable de me montrer dur avec elle. Tout au plus pouvais-je me montrer indifférent lorsqu’elle allait trop loin, alors je l’ignorais, mais je ne tenais jamais bien longtemps non plus.

Et il suffisait que je la regarde pour me retrouver attendri. Bon sang, il était tellement évident que ma fille était ce à quoi je tenais le plus au monde… J’aurais tué pour elle. Comme j’aurais pu vivre dans le monde moldu pendant un mois complet si cela pouvait la rendre heureuse. Mais cela, je me gardais bien d’en parler, c’était un peu trop personnel, me semblait-il.

Ma fille, qui avait grandi, en effet, depuis quelques mois, me raconta alors les dernières histoires de Poudlard. J’aimais quand elle partageait ces choses-là avec moi. Même si je me fichais pas mal de ce qui pouvait arriver aux autres élèves, je trouvais ça important de pouvoir écouter ma fille.
Elle évoqua le quidditch, un sport qu’elle avait toujours affectionné, mais qui apparemment était désormais un repaire d’imbéciles… « Mais tu aimes toujours le sport, dis-moi ? »
Il était important que ma fille continue à exercer une activité sportive. Je le voyais moi-même au quotidien, si j’avais été moins sportif dans ma prime jeunesse, je ne serais pas aussi en forme aujourd’hui.
Elle me parla aussi d’une histoire de plantes carnivores, mais ça se passait de commentaires, puis elle évoqua les études universitaires et les fameux mariages arrangés…
« Tu sais, l’université accueille les sorciers méritants. Je ne m’inquiète pas pour toi, tu y auras ta place sans problème. » Et ce serait grâce à son intelligence et pas grâce à mes relations, j’en étais certain. « Ah ! le mariage… ça existait déjà quand j’étais à Serpentard, ces histoires-là… Et je dois avouer que, rien que pour ça, je suis content que nous puissions choisir avec qui nous voulons faire nos vies. Imagine, tu ne serais même pas née si on m’avait imposée je ne sais quelle sorcière… »
Quant à ce classement des garçons, cela me fit sourire. « Les garçons font la même chose. Les filles les plus jolies, les plus sexy, celles avec qui on voudrait aller au bal, etc. ça ne change pas beaucoup, au fond… »

Septima évoqua alors une décision importante, tout en me demandant une fois de plus pour avoir du whisky. Marianne n’était plus dans la cuisine. Elianor n’en saurait rien, n’est-ce pas ?
Je pris un verre et j’y versais un fond de whisky. Pas grand-chose, bien sûr, mais assez pour elle pouvoir goûter. Deux gorgées, environ.
« Tu ne diras rien à ta mère. » Je savais que je pouvais lui faire confiance. « Alors, cette décision… ? »

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Octavia Nott
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Mar 23 Mar - 22:07
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Certes, rien n’est figé. Cependant, après quinze ans de chamailleries à se servir de l’autre pour parvenir à ses fins, après des périodes d’ignorance et celles où ils se tiennent faussement la main, la fratrie s’est transformée en un jeune adulte et une adolescente diamétralement opposés. Comment s’imaginer s’entendre avec Marcus ? Ils ne s’étaient même pas consultés après la séparation de leurs parents. Chacun d’eux vit ce moment seul, à sa manière, comme si l’autre n’existait pas. Septima fait la moue. Au fond, peut-être qu’il réside en elle un sentiment d’amertume envers son frère. Au fond, peut-être aurait-elle souhaité le soutient de son grand-frère, une main tendue pour s’aider et non pas pour valider un deal.

« Peut-être qu’un mariage avec une femme intelligente, brillante, censée et surtout intéressante le remettra sur le droit chemin ? Elle saura reconnaître à quel point sa jeune sœur est formidable et lui fera remarquer », dit-elle avec malice.

Marianne se fait gronder. L’elfe de maison se mord la lèvre inférieure, fronçant nerveusement des sourcils ; dans un spasme, prête à exploser, sa tête gigote dans tous les sens, jusqu’à l’explosion où elle s’écrie « PUNIE ! ».

« Elle m’en veut toujours pour ma balade nocturne au mois de février », explique Septima avec amusement.

« Tarte aux fraises ! » marmone l’elfe en disparaissant.

« Je m’entraîne toujours avec autant de rigueur », reprend Septima. « Ces efforts embelliront les mauvaises notes que j’ai récolté ces cinq dernières années ».

Ravie de partager un verre de whisky avec son père, Septima acquiesce avant de répondre à sa question :

« Je veux étudier les créatures magiques. Je songe même partir voyager après l’université. Je ne suis pas décidée sur un métier en particulier. Pour l’instant, j’ai simplement envie d’apprendre. De prendre soin. De sauver. Découvrir de nouvelles choses, des choses que personne n’a encore découvert ».

Elle soupire, songeuse, rêveuse. Septima porte le verre à sa bouche, boit une gorgée qui la fait tousser.

« Le tout est de trouver, à la rentrée, un moyen de remonter mes notes sans attirer l’attention. Je songeais contacter Thomas. En me justifiant avec des cours de rattrapages, l’amélioration de mes résultats seront plus cohérent. Je ne suis pas prête encore à dévoiler mon… ».

Elle avale sa salive pour chercher ses mots.

« … quotient intellectuel. Tout le monde saurait que j’ai menti. Je n’ai pas envie de continuer à mentir. Mais je n’ai pas envie non plus que tout le monde sache que j’ai menti. Pour l’instant je suis dans une impasse. Je sais qu’à un moment donné, il me faudra prendre le dragon par les cornes pour révéler la vérité ».

Elle s’interrompe. Même si Papa est au courant de sa volonté depuis toujours de cacher sa précocité, avouer de tels propos s’avère particulièrement gênant. Septima baisse les yeux un instant, son visage se peint de marbre en ce moment où le silence est maître. Elle sait pertinemment qu’elle n’a rien à craindre du jugement de son père. Dans cette affaire, il l’a laissé faire. Depuis toujours, elle est maîtresse de son choix. Retrouvant le contrôle de ses émotions, elle relève la tête et détend son visage, se permettant un sourire pour ne pas l’inquiéter. Et pourtant, un flot de peur l’assaille en songeant à la rentrée.

« Je préférai affronter seule toutes les sirènes du Lac Noirs plutôt que supporter les regards de mes amis, professeurs et camarades de Poudlard. Je passerai pour la menteuse qui a saboté ses notes volontairement durant cinq ans. Nombreux sont les élèves qui ont tenté de m’aider à améliorer mes résultats. Ceux là croiront que je les ai pris pour des imbéciles. Et ils auront raison ».


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Dim 28 Mar - 21:30
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30 juin 2020

Ma fille avait été élevée avec des valeurs qui étaient sans doute bien progressistes par rapport à celles qu’inculquaient certains parents sorciers à leur progéniture, mais j’avais toujours été fier d’elle, de ses choix, de ses décisions, de sa capacité à prendre des initiatives et à assumer des responsabilités dès son plus jeune âge. Elle avait toujours été bien plus mûre que les autres enfants de son âge et de cela aussi je ne pouvais qu’être bien fier.
Il était vrai que Septima et Marcus avaient toujours été bien différents l’un de l’autre, mais je ne désespérais pas de les voir un jour partager une belle complicité. Rien n’était perdu et rien n’était joué d’avance, après tout. Et je restais convaincu que les querelles d’enfance devaient bien un jour finir par prendre fin.
Peut-être après le mariage, oui, en effet. Mais je ne pus m’empêcher de sourire à l’idée.

« C’est un peu ce que ta mère a réussi à faire avec moi, tu sais… » Je savais bien que Septima n’avait pas toujours une très bonne image d’Elianor, alors dès que je le pouvais, j’avais tendance à encenser mon épouse. Mais c’était normal, après tout, on pouvait dire et penser ce qu’on voulait, j’étais toujours fou amoureux d’elle. Et ce, malgré tout ce qui pouvait se passer dans ma vie quotidienne. Je ne désirais qu’une chose, en réalité : qu’Elianor revienne et reprenne sa place. « Il faut toujours trouver quelqu’un qui te poussera à donner le meilleur de toi-même, Septima, c’est ça qui est important. Donc, oui, j’espère que Marcus trouvera une personne qui lui ouvrira les yeux. »
Je n’avais jamais souhaité que mes enfants subissent des mariages arrangés, mais il était évident que je souhaitais leur bonheur avant tout. Quitte, même, à ce que moi-même je ne le sois pas. N’était-ce pas à ce genre de pensées que l’on pouvait reconnaître des parents pleins de bon sens ? Je fréquentais suffisamment d’adultes ayant fait les frais de ces fichus mariages arrangés pour savoir que cela n’était que très très rarement une solution pour rendre heureux un couple constitué pour les besoins d’une lignée ou d’une fortune. Comme ma fille, j’avais toujours trouvé que c’était là une mentalité d’un autre temps.

Enfin…
Puisque l’elfe de maison avait décidé de punir ma petite princesse, je me devais d’intervenir, d’abord parce qu’une elfe n’avait rien à dire concernant ma fille et ensuite parce que j’estimais que comme cette fugue était pour une bonne raison – venir me voir –, c’était tout à fait le genre de situation où la fin justifiait les moyens, à mes yeux. Et même si j’avais du mal à imaginer Meredith punir très fortement ma fille, je ne doutais pas que la vice-rectrice de l’université ait fait ce qu’il fallait dans les circonstances. Cela dit, la réaction de l’elfe de maison, qui menaçait ma fille de tarte aux fraises plutôt que de tarte au citron, cela me fit rire quelque peu. Ces créatures serviles étaient tellement bêtes, parfois…

Et puis Septima me parla de ses notes. Je comprenais qu’elle n’ait pas envie que tout le monde sache son secret, mais de là à se saboter… c’était quelque chose que je ne comprenais pas, ça. Moi-même, je n’avais jamais dû travailler beaucoup. En réalité, je ne faisais que ce que j’aimais, ce qui n’était pas un très bon exemple pour mes enfants, j’en étais parfaitement conscient, mais je me voyais mal leur mentir.

« Les notes, ce n’est qu’un reflet à un moment donné de ce dont les profs te pensent capable, Septy… Je sais très bien que tu vaux mieux que ce que tu ramènes comme notes, mais ce que je veux vraiment, c’est que tu te sentes bien. » Et, idéalement, qu’elle soit heureuse. Peut-être que la motivation lui manquait, mais, à défaut, il fallait au moins donner le change pour ne pas passer pour une cancre le restant de ses études… Mais, étonnamment, ce n’était pas cela qui la tracassait vraiment.
Et quand elle m’eut expliqué, je ne pouvais que comprendre.

« Les profs peuvent comprendre. Ce qui est plus embêtant, ce sont tes amis. Soit tu leur dis la vérité au risque de briser la confiance, soit tu pars du principe qu’il faut qu’ils ne sachent jamais et tu trouves un subterfuge… » Et l’idée des cours de rattrapage avec Thomas O’Malley n’était pas mauvaise du tout. « Tu en as déjà parlé à Thomas ? Je ne pense pas qu’il serait contre… » Mais il faudrait commencer cet été, pour bien faire, pour justifier une remontée des notes de ma fille. Je la regardais avec le whisky, conscient que je m’étais peut-être laissé un peu aller en acceptant ça… mais ce n’était pas le plus important. « Tu devras mentir encore, si tu veux poursuivre dans cette voie. Tu t’en sens capable ? »
« A ta place, je prendrais la solution la plus crédible. Thomas est un très bon professeur. S’il peut croire qu’il t’aide en t’enseignant des méthodes de travail, laisse-le y croire. Et tu pourras reprendre ce prétexte pour justifier la suite… »
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Octavia Nott
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Mar 30 Mar - 22:29
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Les pensées, aussi nombreuses que différentes se bousculèrent dans son esprit vaste mais désapprobateur face aux torrents de sentiments qu’elle pouvait ressentir. Septima attrape une grappe de tomate et un couteau de cuisine à large lame. Elle avait besoin de s’occuper les mains pour vider sa tête surchargée.

D’abord, elle ignore les propos de son père lorsque celui-ci évoque le comportement bienfaiteur de sa mère. Elle n'a pas envie d'aborder ce sujet. D’un geste mécanique, elle tranche une première tomate en fines lamelles avant de les renversées dans un saladier prévu à cet effet. Mamma, Marcus… des éléments tiraillant entre l’envie de remédier à leur relation et l’envie de leur jeter ce plat de tomate à la figure. Des éléments parasites. Advienne ce que pourra. D’un geste un peu plus contrarié, elle tranche une seconde tomate, dont le jus vient éclabousser son chemisier. Si Septima néglige ce détail, il n’a pas échappé à l’œil averti de Marianne qui claque ses joues des deux mains, attrape un chiffon et traverse toute la pièce au galop pour venir nettoyer les salissures sur le vêtement de sa jeune maîtresse.

Ensuite, elle attrape un plant de basilic dont elle détaille chaque feuille à la main. Elle les dépose dans une passoire avec l’intention de les nettoyer une fois sa cueillette de terminée. Papa avait-il raison concernant le professorat ? Seraient-ils de son côté ? Accepteraient-ils qu’elle leur ai menti ? Qu’elle se serait jouée d’eux durant toutes ses années… ?

« Peut-on vraiment faire confiance en l’équipe pédagogique de Poudlard ? Certes, c’est leur métier… mais ce sont des êtres humains aussi. Et le propre de l’être humain est avant tout d’être particulièrement nombriliste. Egocentrique. Les professeurs aiment enseigner, apprendre, mais ils aiment aussi que ça leur donne de l’importance. J’ai déjà vu le professeur de sortilège se venger d’un élève contrariant en lançant un double sortilège caché… je pense être la seule à l’avoir vu. L’élève pense qu’elle a seulement envoyée une nuée d’oiseau sur lui pour le faire sursauter, ce qui a eu pour effet de lui faire renverser le contenu de son encrier sur son pantalon qu’il se vantait d’avoir tout neuf. J’ai bien vu qu’elle a envoyé deux sorts en même temps. Ce n’était pas le même geste que d’habitude, ni l’exacte formule. Le latin est subtil. Personne ne l’aurait entendu. Elle était très fière de son coup. Comment réagiront ces gens-là ? Et les autres ...».

Elle inspire un grand coup, comme essoufflée par sa tirade.

« Les autres… La plupart de mes amis ne sont qu’une parade. Si je venais à me dégager de l'image que je me suis construite, je couperai les ponts avec la majorité de ces gens-là. Ce petit rat de Will Burbank… il se doute de quelque chose depuis le début, même s’il ne sait pas de quoi il en retourne réellement. Il va me lyncher quand il découvrira la vérité ».

Nouveau soupire. Septima marche jusqu’à l’évier pour rincer les feuilles de basilic. L’eau révèle leur senteur qui embaume délicieusement la pièce. Ses épaules s’affaissent. Elle peine de plus en plus à masquer sa contrariété.

« Une fois à l’université, je ne suivrais plus qu’une voie… tout le monde se foutra de savoir si j’arrive à retenir entièrement le manuelle d’une ou plusieurs matières. Mon cursus se concentrera sur un seul et véritable domaine. Si je veux me spécialiser en magizoologie, je ne serais même pas obligée de faire des efforts en botanique. Des élèves de tous les pays viennent étudier ici, le mélange sera plus hétéroclite, et je passerai mieux inaperçu, tout en restant moi-même ».

Perdue dans ses pensées, elle laisse l’eau coulée dans la passoire, le regard dans le vague.

"Je le contacterai", dit-elle en parlant du professeur O'Malley.


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Dim 4 Avr - 17:05
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Sometimes when you're asleep,

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30 juin 2020
Lorsque l’on avait un cerveau comme les nôtres, cela pouvait être autant une bénédiction qu’une malédiction. Nous avions la chance d’avoir une pensée capable de saisir tant d’aspects d’un concept et capable de faire des liens entre tant de choses… mais, d’un autre côté, il était particulièrement difficile de suivre le fil d’une seule idée à la fois, et les émotions qui naissaient de cette difficulté faisaient bien souvent que nous ne pouvions pas nous sentir bien très longtemps ni très facilement.
Pour ma part, ce qui fonctionnait bien, pour me recentrer, c’était de m’occuper les mains. Et la cuisine, cela avait toujours été parfait pour ça. Tandis que ma fille tranchait des tomates pour réaliser une salade bien fraîche, j’éminçais une échalote, avec du persil et de la ciboulette, afin de parfumer la salade, en plus du basilic.

Les propos de Septima me poussaient à m’interroger quelque peu. Je pouvais comprendre qu’elle ne soit pas tout à fait confiante envers les compétences des professeurs de Poudlard en termes de psychomagie des élèves à haut potentiel, ce n’était pas un sujet très fréquent dans les domaines de la pédagogie sorcière et, d’après Angus, notre monde avait encore beaucoup de choses à apprendre sur le sujet… Mais c’était surtout l’attitude d’une enseignante en particulier qui poussait ma princesse à être méfiante. Et quand elle s’expliqua, je ne pus que comprendre.
« Ta professeure de sortilèges mériterait un blâme, si ce genre d’histoire devait arriver aux oreilles de la direction de Poudlard… J’espère qu’elle sait ce qu’elle fait. » Mais bon, il était tout de même de renommée publique que les professeurs pouvaient arguer de leur liberté pédagogique pour justifier les méthodes qu’ils appliquaient. En l’occurrence, pour un cours de sortilèges, cette enseignante pouvait facilement argumenter en disant qu’elle avait fait une démonstration subtile aux élèves de cinquième année. « Garde bien ça pour toi, Septima… C’est le genre d’informations qui peuvent te servir un jour ou l’autre. »

Et ça, on n’en avait jamais assez dans sa manche. Avoir du dossier sur les autres était toujours une très bonne manière de pouvoir nuancer les choses lors de négociations diverses et variées. J’étais certain que ma fille pouvait faire cela à merveille. Ne tenait-elle pas certaines qualités de ses parents, après tout ? Sa mère avait toujours été très convaincante dans tout ce qu’elle faisait. Septy avait sans doute ce genre de qualité aussi, ce ne serait pas étonnant, après tout.

« Ce Will Burbank… est-ce que son avis est important pour toi ? » Burbank, ce n’était pas un nom spécialement connu dans la région, mais plutôt à l’étranger. De mémoire, il me semblait que c’était du côté des États-Unis que ces sorciers au sang pur paradaient. Mais je ne disposais pas de dossier particulier sur cette famille. « Tu n’as rien que tu pourrais utiliser contre lui ? Parfois, un peu de chantage, ça peut arranger les choses plus facilement qu’on ne le croit… »

En soi, je comprenais qu’elle ait toutes ces craintes, parce qu’elle s’était construit un rôle d’élève moyenne alors qu’elle aurait sans doute pu avoir des notes optimales dans la plupart des matières. Sans avoir besoin de travailler spécialement.
« Tu as encore un peu de temps à tirer avant d’aller à l’université, princesse… D’ici là, à ta place, je me baserais sur le prétexte des cours particuliers. Tu pourrais améliorer tes notes un peu à la fois, en prétextant que Thomas t’enseigne une méthode de travail qui te convient. Il faudra éviter une révélation trop directe, y aller petit à petit sera plus discret et moins louche. Pour tes profs comme pour tes… comment faut-il les appeler si ce ne sont pas vraiment des amis ? »

J’avais toujours nuancé la signification des relations que j’avais, connaissances, potes, copains, amis, meilleur ami… et j’avais le sentiment que la façade que ma fille affichait devant ses camarades de Poudlard dépassait, et de loin, le simple cadre des cours.

« Septy… Il n’y a pas un vrai ami ou une vraie amie dans ton entourage ? » Au fond, ça me désolait de lui poser la question. Ma fille était un cas à part, je le savais bien, mais même moi j’avais pu me faire de vrais amis lors de mes études secondaires. Alors, pourquoi pas elle ?
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Sometimes when i sleep you whisper "I love you" in the moonlight at my door
ft. Papa


Si l’avis de Will importe tant ? Alors que Septima sèche les feuilles de basilic dans un linge propre, elle s’immobilise, la mâchoire crispée. Une réponse préconçue s’insinue dans son esprit. Un tac o tac, cash pistache, sans hésitation aucune. La clarté de cette réponse l’a saisie. Presque ahurie par cette évidence, elle tourne ses yeux ronds comme des billes en direction de son père avant de retourner son attention sur le linge détrempé par le végétal pour masquer sa gêne.

« J’y accorde trop d’importance, conclu-t-elle. Je sais que je ne devrais pas, mais je ne peux pas m’en empêcher. Je reste persuadée qu’il ne tentera rien. Ce que je pourrai révéler sur lui aurait l’effet d’une bombe assez semblable à celle qui exploserait si j’avouais MA vérité. Depuis le début il me soupçonne de ne pas être honnête… ».

Et il le faisait « honnêtement » pour protéger son ami.

« … mais même si j’avouais, qu’en apparence il se taise, je sais ce qu’il se passerait dans sa tête. Et c’est cela, vraiment, qui me dérange. Je crois que je n’arrive pas à me détacher de ce que les gens pensent ».

La voilà la vérité qui dérange. Pendant que Papa émince de l’échalotte et d’autres herbes aromatiques, Septima s’occupe d’éplucher une gousse d’ail pour frotter des croûtons. Dans le saladier, la salade commence à prendre forme, se parant de diverses couleurs. Septima adore les mets colorés, et son regard vient se perdre dans cet ensemble de rouge tomate, de vert d’herbes aromatiques et de croûtons dorés. Et si ce n’était que ça le problème ? Bien-sûr, le professeur Mcfusty le lui avait fait comprendre, plus ou moins, ce fond du problème. A ce moment-là, elle n’était pas prête à l’entendre.

Dans un recoin de la cuisine, un des multiples four chauffe. Discrètement, Marianne l’efle vient y enfourner quelque chose qu’elle tente de dissimuler avec son petit popotin. Elle referme rapidement la porte du four et s’en retourne vaquer à ses occupations qui ne concerne absolument aucune tarte au citron. Aucune.

« Que diront les gens sur toi ? Sur nous ? Sur notre famille ? Tu y as songé ? »

Acculé par le remord de s’être envoyée dans ce jeu masqué, fatiguée de s’en inquiéter, Septima ressenti une pointe d’agacement envers son père. N’aurait-il pas pu être plus stricte et l’empêcher de faire une pareille bêtise ? C’était idiot, de reprocher à l’esprit ouvert de son père de ne pas être plus fermé.

« La petite Septima Ombrage joue les idiotes depuis sa première rentrée à Poudlard », dit-elle sur un ton théâtral d’une petite voix nasillarde. « Ils disent qu’elle dispose d’une mémoire eidétique mais même les moldus n’attestent pas de ce genre faculté. Elle fait tout pour se faire remarquer. Les gens riches sont idiots, ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ».

Contrariée, c’est les sourcils froncés qu’elle s’attaque à un pain de mozzarella, tranchant plus vivement qu’elle ne le voudrait des lamelles qu’elle détaille en tous petits morceaux. Ces gestes deviennent brusques, imprécis. Le couteau marque la planche à découper sous la force de ses à-coups.

A l'ultime question de Papa, elle répond enfin franchement, le coeur lourd, le marbre réapparaissant sur son visage pour voiler les éclats de tristesses capables en ce moment d'assombrir son regard bleu :

"Non, papa".

Elle voulut sa voix assurée, sans tremblement, sans ne laisser transparaître d'émotion qui pourrait trahir cette honteuse évidence. Non, elle n'a pas de véritable ami sur qui se reposer. L'ultime punition de son jeu grotesque. On ne récolte que ce que l'on sème, n'est-ce pas ?

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Ven 9 Avr - 23:43
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30 juin 2020

Je n’avais jamais eu la même vie que celle qu’avait ma fille. Peut-être parce que je n’avais pas voulu qu’elle connaisse les mêmes choses que moi. Ne serait-ce que la violence dont mon grand-père avait fait preuve pour me faire comprendre ce qu’étaient la tradition, l’honneur, la discipline et l’excellence… Quand on vous enseigne des leçons à coups de ceinture, je vous assure que vous souhaitez surtout que cela n’arrive jamais à votre progéniture. Jamais.
Je m’étais toujours comporté en père de famille aimant. Ce qui contrastait sans doute beaucoup avec mes activités en dehors du manoir familial. Tantôt bourreau cruel, patron exigeant, mangemort loyal, ami fidèle ou papa poule, j’avais toujours rempli chacun des rôles qui m’étaient assignés avec beaucoup de zèle et de volonté. Et les valeurs qui m’animaient m’avaient été inculquées comme cela, après tout.

Mais, comme ma petite princesse, le regard des autres avait bien souvent été lourd à porter et à supporter pour moi. Qu’il s’agisse de ce sang mêlé qui coulait dans mes veines, de ma tendance à apprécier un peu trop les plaisirs de la vie ou encore cette dévotion sans faille que j’avais pour ma fem… mon ex, il y avait tant de choses qui pouvaient être jugées par les autres… mais cela faisait partie de qui j’étais et pour rien au monde je n’aurais changé ces petites habitudes qui, au fond, me définissaient plutôt pas mal.
« Pourquoi ce qu’il pense est si important pour toi ? Est-ce que ce garçon a plus de crédibilité que toi ? » On parlait bien d’adolescents, après tout… Il n’était pas très difficile d’imaginer qu’un petit rien pouvait prendre des proportions terribles, à l’âge de quinze ans… et cela pouvait influer très fortement sur la suite, sur les choix, la personnalité, etc. Un détail pouvait devenir un élément clef, une charnière… et ça, on ne pouvait s’en rendre compte que par après… « Tu sais, Septy, s’arrêter à ce que pensent les autres, cela revient à s’empêcher de vivre… Il y aura toujours des gens pour critiquer, mais garde bien à l’esprit que seuls ceux qui ne tentent rien ne font pas l’objet de critiques de ce genre-là. Il n’y a pas trente-six manières pour avancer dans tout ça : il faut accorder à tout ça l’importance que tu décides d’y accorder. Toi seule disposes des clefs pour y arriver, ma belle… Et ce ne sont pas les autres qui vont façonner ton bonheur, ça ne dépend que de toi, tout ça… »

Certains allaient jusqu’à dire que l’enfer, c’était les autres. Je ne voulais pas être aussi extrême, mais il était important de bien choisir les personnes en qui l’on plaçait sa confiance pour pouvoir faire de sa vie quelque chose de plaisant et d’agréable.
Et pendant que Septima s’occupait de parfumer les croûtons avec de l’ail fumé, je terminais de m’affairer sur les aromates.

« Que veux-tu qu’ils disent qui puisse nous atteindre ? Une famille, c’est un tout. Je te protégerai toujours, Septy. Et je me fiche de ce que peuvent penser les gens. Tu es ma fille et je t’aime comme tu es. Je sais ce que tu vaux, je sais que les autres ne pourront jamais comprendre tout à fait qui tu es et comment tu es. J’ai vécu la même chose. Le tout, c’est de faire en sorte de te sentir bien dans ta peau. Et pour ça, tu dois faire ce qui te semble juste. » C’était comme cela qu’on se construisait, en tant qu’adulte, au final. Mais c’était un apprentissage long et parfois laborieux. « Sais-tu pourquoi tu as caché ça ? Pourquoi tu as voulu avoir des mauvaises notes ? Au fond de toi, je veux dire… les vraies raisons… Tu peux présenter ça comme de la discrétion, de la modestie ou de l’humilité. Les gens ne sont pas obligés de connaître ce qu’est ta vérité. »  
Moi-même, je n’avais jamais voulu me retrouver aux premières loges, surtout à son âge. Etait-ce par humilité pour juste pour ne pas attirer l’attention ? C’était encore une autre histoire…
« Les gens comme nous n’aiment pas être sur le devant de la scène. Tu sabotes tes notes pour éviter d’être dans cette position. Ça peut être la version officielle. Tant que tu es au clair avec ta propre vérité, je te soutiendrais, ma fille. »  
Si son propre père ne le faisait pas, qui le ferait ? D’autant que l’aveu de ma petite me laissa pantois durant un instant. Quelques pico-secondes, pas plus. Mais je me sentis terriblement triste pour elle, d’un seul coup. Et je la vis s’agacer de cette vérité, tandis que je déposais le jambon italien sur le plan de travail.
« Je sais que ce n’est pas évident de trouver des amis de confiance… Mais il faut te lier un peu aux autres, Septy… personne ne m’arrivera jamais à la cheville, je le sais, mais il te faut un ami ou une amie d’environ ton âge. » Oh, je pourrais utiliser mon don pour me faire passer pour un jeune élève de Poudlard et lui servir d’ami, mais ce ne serait pas très intéressant pour elle sur le long terme.
J’aurais voulu lui sortir la meilleure recette possible pour se faire des amis de confiance, mais il n’y avait pas de truc magique pour ça, malheureusement. Et nos particularités cérébrales rendaient les relations humaines bien souvent difficiles…
« Tu as bien des gens avec qui tu traines, à l’école… les filles de ton dortoir ? Des élèves de Serpentard ? Ou de Serdaigle ? »
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Sam 10 Avr - 23:41
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ft. Papa


La déroute envenimée par la profondeur de ses réflexions s’amenuit à mesure que déferlent les mots encourageants de Papa. Septima se sentait comme un alpiniste engagé dans une ascension compliquée, peinant à dégoter la bonne prise pour se hisser plus haut. Les paroles réconfortantes s’insinuèrent en son âme et conscience comme la prise parfaite pour accéder à un nouveau palier.

Cette fois, elle dépose les ustensiles de cuisine, détournant son attention de la salade colorée qu’ils préparent à quatre mains pour s’affaisser sur la chaise la plus proche. Soulagée, mais pas trop. Parce que le fond du problème, lui, demeure irrésolu sans solution à part entière.

« Je ne sais pas trop », ment-elle.

Elle se souvient parfaitement du rejet des autres enfants, les murmures des parents, ses yeux de petite fille les affrontant et cette envie, au plus profond d’elle-même, cette indéniable envie de simplement grimper sur ce tobogan pour hurler dans la descente comme n’importe lequel de ces gamins. Elle avait ressenti le rejet. Elle s’était sentie différente. Elle voulait être acceptée. Même si ses raisonnements à l’époque dépassaient la capacité des autres enfants du même âge, elle avait agit avec la maturité d’une enfant de six ans : quoi de mieux pour se faire accepter que de devenir comme les autres ?

« Tu sais, à Poudlard, c’est plus facile de se faire passer pour la personne qu’on attend de toi que… ».


Elle s’interrompt, cherchant ses mots. Elle ne les trouva pas.

« Je pense que j’ai continué d’agir comme l’enfant que j’étais. Dans les jardins d’enfants je m’adaptais à l’intellect de mes camarades… j’ai voulu faire pareil en arrivant à Poudlard. Je crois que j’avais trop peur. Trop peur de vivre au grand jour avec mes facultés. Ma mascarade a pris trop d’ampleur. A l’époque, je ne me rendais pas compte. Je ne me doutais pas qu’un jour, je serai exténuée par ce jeu grotesque, regrettant presque de m’être cachée durant toutes ces années. Mais aujourd’hui… aujourd’hui, j’ai tellement honte de ce que j’ai fait. Papa, personne ne croira à la discrétion, la modestie et l’humilité d’une élève sous l’égide de Serpentard. Initialement, je ne voulais pas me cacher, ni me saboter. Je voulais simplement qu’on m’accepte. Résultat, je n’ai aucun ami sur qui compter réellement. Personne. Les filles du dortoir ne m’intéressent pas plus que ça. Oh il y a bien Amber que je vois de temps en temps. Mais j’avoue que parfois, j’aimerai bien avoir l’un de ces amis… tu sais, qu’on dirait qu’il est né rien que pour être ton ami ? Et toi tu es née pour être le sien ».

Elle soupire, le poids des regrets pesant sur ses épaules.

« De façon générale, j’ai du mal à m’intéresser aux gens de ma maison. Papa il faut que je te révèle quelque chose que je n’ai jamais dit à personne », dit-elle précipitamment comme pour se donner du courage. En engageant la conversion, elle ne peut plus faire demi-tour.


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Mer 14 Avr - 23:25
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30 juin 2020
Septima avait toujours eu une force de caractère qu’elle cachait sous des attitudes que je ne pouvais pas toujours interpréter. J’aurais aimé pouvoir offrir à ma fille une vie simple et facile, sans qu’elle n’ait jamais à se prendre la tête ou à chercher de la compréhension qui ne viendrait jamais…
Discuter avec elle de tout cela me donnait l’impression que c’était bien ce qui était nécessaire, mais j’avais un peu de mal à voir précisément de quoi il s’agissait. Elle accordait de l’importance aux propos d’un quelconque jeune Américain, depuis quand ce genre de garçon avait-il du crédit aux yeux de ma princesse ? Pourquoi fallait-il que les choses soient toujours si compliquées, dès le plus jeune âge ?
Dans quelle mesure pouvais-je vraiment aider ma fille à traverser tout cela ? Hormis des conseils, je ne pouvais pas lui apporter grand-chose… et si je m’investissais trop dans tout cela, j’avais bien peur de faire pire que mieux.

« D’accord. Alors, il faudra tout faire pour te préserver et préserver ton image. »
Quand on ne savait pas trop à quoi s’attendre, c’était encore la meilleure chose à faire, envisager de se protéger au mieux. Et à tous les niveaux.

« Mais je sais ce que c’est, Septy… Je suis passé par là, moi aussi. Et je venais de Durmstrang, il fallait que je cache qui j’étais et que je fasse en sorte que personne ne se doute de ce que je camouflais. » Mon don de métamorphomage, mon quotient intellectuel, mes accointances avec la magie noire… cela faisait déjà pas mal de choses pour un gamin de quatorze ans à l’époque. Mais c’était la présence d’amis, de personnes de confiance, qui m’avait permis de m’en sortir, au fond.
Or, ma fille n’avait pas de personne de confiance sur qui compter. Et ça, c’était dramatique à mes yeux. Bon sang, moi qui avais toujours vu ma petite Septima comme une incarnation de la perfection, j’avais l’impression que le côté sociabilité de ma fille n’était pas aussi développé que je l’avais cru.

« Que penses-tu que les autres attendent de toi, ma belle ? Parce que si tu dois t’adapter sans cesse à leurs regards, alors tu ne vivras qu’à travers eux… et je ne veux pas de ça pour toi. Je voudrais que tu sois heureuse, tu sais, simplement… »

Quel parent ne souhaitait pas cela pour ses enfants, d’ailleurs ? J’aurais été un bien mauvais père si je n’avais pas mis le bonheur de ma progéniture comme une priorité dans mon existence… Et je me refusais à être ce genre de paternel.
J’écoutais ma fille exprimer ses doutes, ses soucis, ses réflexions et ses craintes… J’aurais donné n’importe quoi pour l’aider à traverser tout ça sans avoir à vivre d’événements aussi pesants. Bon sang… ma fille chérie… j’aurais tellement voulu pouvoir la préserver de tout cela…
Et pourtant, je comprenais ce qu’elle disait et vivait. Elle avait choisi un mode de protection comme un autre, au fond, quelque chose qui avait fonctionné quand elle était petite… mais à présent, elle avait besoin de pouvoir être elle-même à cent pour cent, c’était normal, c’était logique. L’adolescence amenait ce genre de besoin pour construire son identité. Et je ne pouvais pas la laisser affronter ça toute seule.

« Tu as fait ce que tu pensais que les autres attendaient de toi et maintenant, tu t’es enfermée dans un mensonge incessant… mais rien ne t’oblige à poursuivre tout ça. Ce qu’il te faut absolument, c’est pouvoir t’en sortir. Et pour ça, il faut un plan. »
En fait, ça me déchirait le cœur de l’entendre me parler de son désir d’avoir un véritable ami. Elle rêvait d’amitié et ça ne semblait pas être accessible pour elle. C’était douloureux à entendre, pour un papa. Je soupirais.
« Je ne sais pas comment sont les jeunes de ton âge à Poudlard, ma belle… Tout ce que je peux faire, c’est chercher avec toi des pistes de solution. Tu pourrais voir un psychomage, si tu veux, mais je pense que tu identifies déjà fort bien le problème… J’ai l’impression que ce qu’il te faudrait, c’est quelqu’un avec qui traverser une rude épreuve, quelque chose qui vous rapprocherait et vous lierait… »

Mais, encore une fois, c’était difficile de trouver quelqu’un comme ça. Quelqu’un avec qui partager un moment fort et qui serait disposé à faire confiance…
Cela dit, les derniers mots de ma fille me firent stopper tout mouvement culinaire. Je déposais l’ustensile pour mieux la regarder.
« Tu peux tout me dire, Septy. » Je n’avais pas toujours de solutions, mais je pouvais au moins écouter et être présent pour elle.

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Dim 18 Avr - 17:39
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ft. Papa


Se préserver. Préserver son image. Des paroles réconfortantes envers son estime de soi qu’elle accueille à bras ouvert. Depuis toujours, Papa n’allait jamais contre sa volonté. Bien sûr, il y avait des mises en gardes, des conseils pour l’interpeller, des arguments pour l’éclairer, mais jamais au grand jamais Papa ne la forcerait à faire quoi que ce soit qui ne lui conviendrait pas. Cela, elle le savait.

Après sa conversation avec Abigail, Septima s’était enorgueillis, motivée comme jamais pour chasser la fausse image qu’elle donne d’elle-même pour n’être que Septima, rien de moins, rien de plus. Le discours de Papa la conforte dans cette idée, ce sentiment que Septima Ombrage doit reprendre sa véritable place. D’un côté, cette perspective la couvre de soulagement. D’un autre, Septima est littéralement rongée par la peur.

L’histoire de Papa, elle la connaît. Au fond, toutes les histoires se ressemblent. Il n’y a que le contexte, le cadre familial et la direction que l’on choisie qui change. On veut tous faire ses preuves, on veut tous de la considération, on attend tous de la reconnaissance.  Quoi d’autre ?

Vivre à travers les autres. Se préoccuper de leur regard. Comment ne pas le faire ?

« Papa, je n’ai déjà personne sur qui compter. Comment puis-je espérer l’amitié de quelqu’un s’il sait quel personnage mensonger je suis ? Depuis tant d’années, je joue perpétuellement le rôle de Septima, descendante de la famille Ombrage, crainte et respectée, influente et fortunée, serpentard d’ascendant en descendant. J’ai tout manigancé pour n’être qu’un… cliché ».

A cette pensée épouvantable, Septima plisse le nez dans une expression profonde de dégoût pour les clichés et… pour elle-même. Et s’apercevant que ses mots peuvent être interpréter de différentes façons, elle ajoute :

« Sans vouloir t’offenser. Ne te méprend pas, je sais que nous ne sommes pas que ça. Merlin nous préserve ! ».


Elle s’empare de son verre de whisky pour en boire une bonne rasade. L’alcool lui pique la langue, puis la gorge, puis le gosier, et après les picotements vient l’amertume du goût. Ces capteurs sensoriels sonnent l’alerte. Beurk ! Elle n’en montre rien, et l’expression de son visage reste infaillible. La fierté reste encore quelque chose qu’elle cultive. Même si elle la bafoue depuis bien des années.

« Ce qui m’amène enfin à te raconter… et je veux que tu me promette de ne pas le raconter à Mamma. C’est entre toi et moi. En fait, ne le dis à personne. Car, je ne l’ai jamais raconté. Je n'ai pas envie que cela se sache. J'ai déjà commis, dressé assez de grief contre moi ».

Elle prend une profonde inspiration avec de se jeter à l’eau.

« En première année, pendant la cérémonie de répartition, le Choixpeau, sur ma tête, était épris d’une difficile hésitation ».

Elle boit une nouvelle rasade de whisky, terminant son verre. Cette seconde gorgée est tout aussi dégueulasse que la première.

« Les gens parlent de « choixpeauflou ». Mais ce n’est pas le sujet… ».

Septima réajuste sa position sur le tabouret.

« Il me chuchotait que la possibilité de deux maisons, c’était deux avenirs en perspective. Il s’accorda deux minutes de plus. Je crevais de suspens. L’attente était insupportable. Pour moi, il était impossible que j’aille autre part qu’à serpentard. Parce que c’était la maison de la famille. Parce que j’en avais besoin pour monter ma carapace. Finalement, il a exposé son choix dans ma tête. Et j’ai refusé. Je l’ai supplié de m’envoyer à Serpentard. Et comme serpentard constituait l'autre option, il a accepté. J’ai eu tellement peur. Peur de vous decevoir, Mamma et toi. Peur des railleries de Marcus. Peur du regard des autres. Imagine, si une Ombrage avait été envoyée dans une autre maison… ».

Et elle se tut, perdu dans ses pensées en se remémorant se souvenir douloureux qui lui avait donné tant de mal, qui lui avait fait si peur.

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Mar 4 Mai - 23:15
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30 juin 2020
Dans cette conversation père-fille, une chose était sûre… je ne pourrais pas garder tout ça pour moi. Ma femme, tout séparés que nous fussions, devait être au courant de la situation. Peut-être pas dans les détails, mais il fallait qu’elle en sache un minimum… je ne pouvais pas tenir Elianor éloignée de ce que vivais notre fille. Et puis, peut-être encore plus que moi, mon épouse savait comment gérer des circonstances de ce genre… elle avait fait ses preuves au cours de sa vie, affirmant sa personnalité, défendant ses choix et ses convictions… Elianor était une femme de tête, une force de la nature… et elle saurait assurément trouver les mots qu’il fallait. Enfin, si la conversation pouvait un jour réellement se nouer entre elle et Septima, ce qui, pour le moment, semblait un peu compromis.
Je ne pouvais pas laisser ma fille se débrouiller seule avec cette histoire. C’était délicat, certes, mais il y avait toujours des solutions possibles… et je me devais de jouer mon rôle de père et de soutenir ma petite princesse. A cent pour cent. Un soutien sans faille, une présence réconfortante, des mots bien choisis… c’était la base de tout, les fondations nécessaires pour que Septy puisse se sentir soutenue et épaulée…

J’aurais aimé que cette conversation n’ait jamais eu lieu, ou en tout cas, qu’elle n’ait jamais eu à être nécessaire, plutôt, car, au fond, il était peut-être mieux que ma fille m’en parle… mais mon cœur de père ne pouvait que se serrer en entendant les paroles de Septima. Ça faisait mal, en fait, de savoir que ma propre fille s’était enfermée dans un système dont elle était désormais comme prisonnière… se construire une identité mensongère, c’était se condamner à une vie malheureuse. Or, aucun parent ne pouvait souhaiter ça a ses enfants, ce n’était tout simplement pas possible !
Ma fille s’était mise dans une situation plus que délicate et elle avait décidé d’en parler enfin. En soi, c’était une sorte de progrès… mais jusqu’où avait-elle dû descendre dans les enfers et les turpitudes pour se sentir poussée à ces aveux ?
Quand j’y pensais, ne devais-je pas me sentir un peu responsable de tout cela ? Septima disait elle-même qu’elle avait appris à être que tout le monde attendait qu’elle soit… A cause du patronyme que je lui avais transmis, sans doute, mais certainement aussi par l’image que j’avais toujours cherché à renvoyer, histoire que tout le monde finisse par oublier ma détestable petite cousine, Dolores, pour que personne ne puisse se permettre de rapprocher cette si peu subtile sorcière lourdaude de ma famille… Car si le nom était important, il était clair que de nombreuses familles sorcières avaient dans leurs lignées respectives des moutons noirs dont elles auraient aimé n’avoir jamais à connaître l’existence… Chez nous, c’était cette empotée de Dolores qui remportait la palme. D’ailleurs, je l’avais reniée publiquement dès que j’en avais eu l’occasion.
Était-ce cette image de la famille, que j’avais tout fait pour construire, pour redorer notre blason et pour que le monde magique se souvienne du patronyme Ombrage pour autre chose qu’une petite vieille fille peste et fanatique de chatons, qui avait poussé ma propre fille à adopter un comportement qui n’était pas celui qu’elle aurait d’elle-même en temps normal…

Alors, je ne pouvais que comprendre l’étendue du désastre que cela pouvait représenter pour une adolescente de quinze ans. Les mensonges pouvaient détruire tant de relations en un rien de temps… Elle avait adoptée une stratégie pour être intégrée mais elle ne pourrait jamais être heureuse comme cela. Et ça, c’était sans doute la pire chose que je puisse imaginer. Elle avait beau s’expliquer, je visualisais la situation comme une sorte de gros nœud bien emmêlé… le genre de situation inextricable où il fallait détendre les boucles légèrement et tout doucement, un peu à la fois, pour parvenir à trouver un côté un peu moins ardu pour commencer à attaquer vraiment le cœur du problème… un entrelacs qui demandait à la fois de la patience, de l’observation, de la dextérité et de la minutie. Des qualités que j’avais, en règle générale.

« Tu sais, Septy, il y a un avantage que tu oublies de prendre en compte… » Pour avoir à plusieurs reprises parlé de mes enfants avec mon psychomage, j’avais eu l’occasion de mener quelques recherches sur ce qu’on appelait la « crise d’adolescence » et qui, somme toute, était surtout une sorte de quête d’identité et de construction de soi. « Il n’est pas rare que les jeunes de ton âge se métamorphosent en cours de scolarité. Que ce soit au niveau de leur attitude par rapport aux cours ou par rapport aux autres. Tu te souviens de comment était Marcus il y a quatre ou cinq ans ? Il a radicalement changé, non ? Il suffit de certains déclics, de petites choses qui vont pousser le jeune à s’adapter… »
Dans le cas de Marcus, j’avais l’impression que c’était une peine de cœur qui l’avait fait se renfermer comme ça, mais cela avait fait de lui quelqu’un de moins égocentrique. Et ce n’était pas plus mal.
« Tu n’as pas l’air très convaincue par l’idée des méthodes de travail, mais je peux t’assurer que cela peut convaincre tes professeurs. A partir de là, ton assiduité aux cours pourra aussi être un peu plus visible pour les autres élèves… Et ça peut créer des liens, aussi… Tu pourrais aider des camarades de Serpentard pour réussir un cours, par exemple, tu verras que c’est donnant donnant et que tu pourras te trouver des alliés comme ça aussi… »

Oui, ces cours particuliers pourraient régler ce souci-là. Et ce serait déjà un bon départ pour que Septy puisse se sentir mieux quand elle serait au château. Être soi-même, c’était tellement important… il fallait vraiment que ma fille puisse s’en sortir. Je ne voulais surtout pas qu’elle ne puisse pas être plus heureuse que ça…

Elle but de son whisky, je fis de même. J’espérais bien que cette discussion, ou en tout cas ce petit verre, resterait entre nous. Il était hors de question qu’Elianor soit au courant de cela…
« Je garde ton secret et toi, tu ne parles à personne du whisky, d’accord ? »

Un petit deal tout gentil, ça resserrait les liens, non ?
Et puis j’écoutais attentivement les paroles de ma fille. Des mots qui me semblaient un peu étranges, car, effectivement, je n’avais pas souvent entendu parler de cela. Il y avait bien quelques sorciers pour lesquels le Choixpeau magique avait hésité, le plus connu étant ce balafré d’Harry Potter… mais ma propre fille, je n’aurais pas pensé cela.
Et ce qu’elle me racontait correspondait parfaitement à la logique de la répartition et de ce qu’il y avait à savoir de cet artefact magique. Mais, encore une fois, c’était le regard des autres qui semblait la perturber.

« Septy… Tu sais, ce système de répartition, c’est un peu arbitraire… et ça crée des clivages et des clans. Je me doute bien que le Choixpeau aurait pu t’envoyer à Serdaigle. Tu as toujours aimé apprendre et tu as toujours été très intelligente… » Si ma fille avait été à Serdaigle plutôt qu’à Serpentard, je n’aurais sans doute pas été spécialement déçu. Ce n’était pas comme avoir un enfant qui se retrouvait envoyé à Gryffondor ou à Poufsouffle, après tout. « Tu as pu réfléchir et tu as fait un choix qui te convient bien, finalement. Tu aurais agi autrement, tu penses, si tu n’avais pas été à Serpentard ?»
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Octavia Nott
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Jeu 6 Mai - 16:30
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Effectivement, Septima se souvient du Marcus précédent, elle se garde bien d’en apporter les précisions à Papa. Désormais, elle est en mesure de témoigner qu’un con peut devenir un autre con. Con mais différemment. Elle place cette idée à méditer dans un coin de sa tête. Revenons-en à nos moutons.

Inutile de s’y méprendre, continuer de lutter ne sert à rien. L’idée est difficile à accepter. Pourquoi refuser l’inévitable quand, à l’évidence, aucune autre solution n’est possible ? Indéniablement, à sa façon, Papa porte le même discours qu’Abigail. Accusant le coup, Septima commence à se faire une raison. Sa volonté profonde est de vivre librement, n’être rien d’autre que Septima Ombrage, une mémoire eidétique pour palais mental, une bibliothèque bien fournie sur une langue sans filtre, une tarte au citron meringuée à la place du cœur et des cols claudines à gogo pour sortir tous les jours. Rien de plus, rien de moins. Papa termine son discours, et ils sirotent tranquillement leur verre de Whisky.

« Deal ! »

Elle se garde de lui donner raison, craignant au dernier moment de ne pas avoir le courage de mettre tout en œuvre pour se révéler au monde telle qu’elle est. Elle tait également qu’elle ne croit pas en la « solidarité » entre élèves de serpentards. Ses camarades, tous les jours, filles et garçons confondus aux origines de tout bord, le lui prouves : la confiance en eux un peu mais pas trop.

Puis, une goutte d’eau glacée semble lui couler dans le dos, précisément le long de sa colonne vertébrale. Septima avale sa salive. L’alcool a rendu ses muqueuses pâteuses. Elle se sert un grand verre d’eau, considérant son père tandis qu’elle s’hydrate. La jeune fille se ressaisie, dépose le verre d’eau un peu trop fort sur la table et prend une mine surprise :

« Par tous les lords, les bons et les mauvais ! Je n’aurai jamais accepté que le choixpeau évoque l’idée de m’envoyer chez ses prétentieux de Serdaigle, voué à plonger leurs nez dans leur bouquin dans l’espoir d’en ressortir meilleur aux yeux du monde entier. Cette alliance de la prétention et de l’érudition, je trouve ça effroyable. Je préfère encore un serpentard désireux d’acquérir du pouvoir pour devenir puissant. Au moins il n’admettra jamais être un sage, et assume pleinement ses ambitions ».

Septima se tait, un peu honteuse de s’être laissée emportée. Elle pense à quelques-uns de ses camarades étudiant dans la maison des aigles et se ravise :

« Navrée, j’ai été un peu dure. Certains ne sont pas comme ça. Amber est un ange parmi les anges ».

Elle se resserre un verre d’eau, comme pour se donner du temps pour trouver toute la contenance adéquate afin de prononcer les paroles qui suivent. Empoignant le verre, elle soupire. Décidément, c’est trop bête d’essayer de gagner du temps. Elle avait sentie le besoin de lui en parler, autant le faire franchement et avec courage :

« Papa, le Choixpeau voulait m’envoyer chez Gryffondor. C’est ce qu’il a dit, dans ma tête ».

Elle tapote sa tempe de l’index. Elle se souvient des arguments du chapeau chantant. Il voyait du courage, de la loyauté, une soif d'apprendre, une intelligence étincelante de ruse. Elle reprend ses explications, se contenant pour ne pas parer son visage de marbre. Il est inutile d'utiliser ce masque devant papa, n'est-ce pas ?

« Je lui ai dit : non non, tout mais pas ça, je suis une serpentarde, toute ma famille a étudié sous le blason du serpent. Et sa vieille voix rauque a répondu : si c’est que tu veux, Serpentard tu es, Serpentard tu seras. Tu peux être bien des choses Septima Ombrage ».

Son histoire de terminée, elle inspecte la moindre des réactions de Papa, prête à enregistrer tous ses faits et gestes. Ce n’était pas rien, elle venait de lui révéler un secret qu’elle garde pour elle depuis cinq ans. Une révélation dont elle ne connaît pas les effets.

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Mar 11 Mai - 14:12
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30 juin 2020

Je ne pouvais pas dire que ma fille et mon fils se soient toujours bien entendus, mais je savais qu’au fond, Marcus n’aurait pas supporté que quiconque s’en prenne à Septima… et la réciproque était vraie également. C’était une relation normale entre un frère et une sœur, me semblait-il…
Mes deux enfants étaient très différents et c’était sans doute ce qui faisait la richesse des échanges entre nous… si j’étais aussi proche de ma fille, mon fils, lui, était plutôt proche de sa mère. Je ne savais pas si c’était quelque chose d’immuable, mais j’aurais aimé pouvoir trouver une façon d’améliorer les choses avec Marcus… Parce que je tenais à lui, aussi, et que cette situation de tension permanente entre lui et moi était parfois vraiment pesante… Un jour, il faudrait tout de même que nous puissions briser la glace et nous comporter comme deux personnes ayant la maturité et la patience nécessaires pour mettre les choses à plat et reconstruire sur des bases un peu plus solides et un peu plus saines…

J’aurais aimé, vraiment, que nous puissions former une famille heureuse et aimante. Le genre de famille de rêve, sans cadavres planqués dans les placards, sans qu’autant de non-dits et de secrets ne viennent ternir la vie quotidienne… mais le simple fait d’être des mangemorts nous poussait à taire certaines choses et s’il valait mieux que nos enfants aient grandi sans être impliqués dans ces histoires de politique sorcière, ils n’étaient cependant pas à l’abri pour autant. Les rancœurs liées à un nom, nombreux étaient ceux qui les subissaient, sans avoir rien à voir avec les protagonistes de départ… Tenez, il suffisait de songer à cette idiote de Dolores… J’avais dû la renier de façon publique pour qu’enfin le patronyme que je portais – et que j’avais transmis à mes enfants – soit lavé de la réputation de cette petite peste.
Je ne voulais pas que mes enfants aient à souffrir de porter le nom de l’ancienne petite secrétaire rondelette qui avait manqué à ce point de subtilité dans ses choix et ses stratégies… Ce n’était pas possible d’être bête à ce point-là… Enfin, au moins, Marcus et Septima n’avaient pas à rencontrer cette honte de la famille. Et j’espérais que jamais personne ne viendrait les ennuyer à évoquer cette tare familiale contre laquelle nous ne pouvions rien…

Le liquide ambré coulait lentement dans ma gorge, répandant la chaleur de l’alcool dans mon œsophage puis descendant vers l’estomac. Je n’étais pas un grand adepte des alcools forts, j’avais toujours préféré déguster une bonne bière fraîche, mais le Royaume-Uni n’avait jamais été parmi les meilleurs producteurs… pour avoir de bonnes bières, par ici, il fallait les faire venir du Danemark, de l’Allemagne ou de la Belgique. Ou alors il fallait aller jusque là. Mais c'étaient des étapes que l'on pouvait se permettre quand nous nous rendions chez ma soeur, près de Bergen, dans le comté de Vestland, c'était pratiquement sur le chemin, il suffisait de nous organiser correctement et le tour était joué.

Le seul mot que prononça Septima concernant ce pacte entre elle et moi suffisait à sceller notre accord. Je ne voulais pas vraiment qu'Elianor me fasse une scène pour un peu de whisky et quand j'entendis le secret de ma fille, je ne pus que comprendre qu'elle désire que cela ne se sache pas.

J'avais, naïvement peut-être, pensé que ma petite princesse aurait pu se retrouver à Serdaigle, pour l'intelligence dont elle était capable de faire preuve, pour son insatiable soif d'apprendre et pour sa mémoire bien plus qu'excellente... mais vu la réaction de ma fille, il était clair que Serdaigle n'était pas la maison de Poudlard dans laquelle le Choixpeau avait songé l'envoyer.
Pourtant, il n'y avait que ces deux maisons-là qui, à mon sens, formaient les vrais sorciers de demain, ceux qui allaient changer les choses, ceux qui allaient prouver au monde entier que la magie était une force qui nous permettrait de mettre à terre nos ennemis...

Je demeurais silencieux un instant quand elle évoqua Amber. Bien sûr que la jeune Serdaigle était un ange ! il n'aurait pas pu en être autrement. N'en déplaise aux autres personnes, je considérais la jeune femme comme ma propre fille, surtout depuis que j'avais pu apprendre à la connaître. Bien sûr, je n'allais certainement pas évoquer devant Septima les choses que m'avait confiées Amber, mais j'avais un lien particulier avec la jeune Towsen. Et je savais qu'elle m'appréciait beaucoup. Voire plus, étant donné ce qu'elle m'avait avoué à demi-mots et que j'avais fait semblant de ne pas comprendre. C'était peut-être aussi ces sentiments de la jeune fille qui me poussaient à vouloir à tout prix être là pour elle et la protéger. C'était ce que j'avais fait, notamment, concernant son mariage arrangé. Faire jouer mes relations n'avait pas été la chose la plus évidente vu les recherches qu'il avait fallu mener de front, mais Amber était libérée de cette promesse de mariage. Et c'était ce qui comptait...

Mais la vérité tomba bientôt. Comme un couperet. Et je me sentis soudainement à la fois idiot, naïf et candide... Gryffondor... Ma propre fille avait failli être envoyée à Gryffondor... et elle m'annonçait ça comme ça, comme si elle m'annonçait qu'elle avait un petit copain ou une petite copine, comme si elle évoquait quelque chose de simple et de normal...
Le silence s’installa. Sans doute plus pesant que ce que j’aurais voulu. La réalité me tournait sans arrêt dans la tête, avec ce nom de maison en grosses lettres dorées qui tournoyaient de façon narquoise au-dessus, planant comme une menace…
Néanmoins, ma fille avait fait un choix et c’était celui que je l’aurais poussée à faire si j’avais eu vent de cette histoire avant aujourd’hui. Je ne savais pas comment j’aurais réagi si ma propre fille s’était retrouvée chez ces bouffons irréfléchis et téméraires… A de rares exceptions près, il s’agissait là de trolls en robes de sorciers, rien de plus… De mon temps, en tout cas. Je ne connaissais pas la génération actuelle et je ne savais pas exactement ce que cela aurait changé pour ma fille, compte tenu de tout ce qu’elle m’avait dit plus tôt.
« Tu as fait le bon choix, Septima. » Je voulais être rassurant, je voulais qu’elle se rende compte qu’elle avait fait ce qu’il fallait faire et qu’il n’y avait aucun regret à avoir. Mais au fond de moi, je tâchais de faire taire cette petite voix nasillarde, sensiblement identique à celle de Peeves, qui clamait que ma fille aurait pu être une Gryffondor, comme si c’était un scoop digne de figurer dans la Gazette du Sorcier, dans la rubrique people, sous la plume acérée et mordante d’Antonina Skeeter, fille de la tristement célèbre journaliste.

« Tu y repenses souvent ? » Je supposais que toute adolescente qu’elle soit, ma fille, au vu de son potentiel intellectuel, devait avoir envisagé toutes les possibilités que lui aurait valu le fait d’être envoyée dans cette autre maison.
Se faire des scénarii, imaginer ce qui aurait pu être, ce qui aurait pu advenir… c’était précisément dans ce genre de situation que la pensée en arborescence s’avérait particulièrement efficace, puisqu’elle permettait d’avoir une sorte de vue d’ensemble de tout ce qui était possible et envisageable. Un peu comme lorsqu’il y a plusieurs chemins en face de nous et qu’en choisir un entraine des conséquences qu’on n’aurait pas forcément pensé voir venir… L’imagination était un don que nous avions et dont nous devions faire un usage intelligent, dans la mesure du possible.

« Est-ce que tu penses que tu aurais eu une existence qui t’aurait mieux convenu si tu étais allée dans la maison Gryffondor ? »
J’avais posé la question sur un ton que je voulais calme et neutre. Je savais que cette maison n’aurait jamais pu me convenir, étant donné le côté peu réfléchi de la manière de penser de ses membres, mais peut-être que ma fille aurait pu s’y faire de vrais amis, elle qui me disait un peu plus tôt qu’elle n’en avait pas… Pourtant, Serpentard était une maison où l’on pouvait se créer des liens forts et solides, des amitiés pour la vie… Pourquoi cela n’avait-il pas fonctionné avec elle ? Pourquoi ma fille n’avait-elle pas pu se créer les ouvertures nécessaires pour vivre de belles et vraies amitiés ?
« Est-ce que tu sais pourquoi le Choixpeau a hésité ?... » Il n’y avait pas beaucoup de cas similaires dans l’histoire de Poudlard, mais il y avait là quelque chose qui me posait question tout de même.
« Tu sais, on a tous des caractéristiques des quatre maisons… mais pas au même degré. C’est ça qu’il faut se dire. Tu portes en toi les qualités de Serpentard et tu défends très bien les couleurs de ta maison. »
Je ne voulais pas lui dire que j’aurais été vraiment déçu de la voir être envoyée chez Gryffondor, mais c’était un fait, malgré tout. Et je me demandais comment mon épouse aurait réagi… vu le nombre de sorciers d’origine moldue qu’on trouvait dans la maison rouge et or, il y avait fort à parier qu’Elianor n’aurait pas apprécié non plus… Mais je ne lui poserais pas la question. J’avais promis à Septima de garder son secret et je le ferais. Même si cette révélation me chamboulait tout de même quelque peu.
Dans les cas les plus extrêmes, des familles avaient renié un enfant qui avait eu l’audace de se retrouver dans une autre maison que celle que la tradition familiale mettait en avant. Mais jamais je n’aurais pu renier ma propre fille. C’était impensable, inimaginable. Je pouvais me poser de nombreuses questions, certes, mais je savais bien que je n’aurais jamais aucune réponse réelle à toute cette interrogativité perpétuelle. Parce qu’il n’en fallait pas, simplement…
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Ven 14 Mai - 8:17
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« Oui, j’ai fait le bon choix », affirme-t-elle avec assurance en reprenant les paroles de son père.

La vérité est difficile à avouer. Septima l’avait lancé avec force, sagesse, mais aussi pourvue de crainte. Le bon choix. L’avait-elle fait vraiment ? Une chose est certaine, c’est qu’au moment de ses supplications, elle l’avait vraiment voulu : être envoyée chez Serpentard. Que se passe-t-il en cet instant dans l’esprit de papa ? Ces paroles reflètent-elles la véracité de ses pensées ? Peut-être était-ce l’une des raisons pour laquelle Septima a supplié le Choixpeau de choisir Serpentard : la peur de décevoir ses parents. Echouer là où tout le monde attend qu’elle réussisse. Manquer là où ses parents et son frère n’ont pas failli, entretenant l’immaculée lignée. Indéniablement, Septima souhaiterait pouvoir lire dans ses pensées, aussi illégitime et mal ce fut-ce.

« J’y pense » répond-t-elle très simplement, se voulant vague, et ne souhaitant pas s’étendre sur le sujet. Les chemins épineux sont des directions à éviter, tant qu’on le peut.

Combien de fois y avait-elle pensé au juste ? Quand la réalité lui pèse, quand elle redoute la journée qui se profile à jouer le rôle d’une autre, son imagination divague vers l’horizon des possibles. Que serait-elle devenue si le chapeau chantant avait crié Gryffondor, n’écoutant pas ses supplications et la jugeant inapte à endosser les couleurs des verts et argent ? Elle aurait rejoint la table des rouges et ors, provoquant une vague d’indignation à la table des serpentards, des rumeurs à n’en plus finir dans tout le château de Poudlard et au-delà, subissant le ricanement des uns, raillée par le mépris des autres (une Ombrage chez Gryffondor ? Vraiment ?). Et alors ? Peut-être aurait-elle rencontré d’autres personnes, créant un contexte mue d’une simplicité et d’un bien-être qui aurait écarté de son esprit l’idée de se prendre pour quelqu’un d’autre. Peut-être que sous l’égide du lion elle n’aurait pas ressenti cette nécessité de jouer les durs à la vie parfaite. Peut-être sa vie serait seulement ponctuée de livre, de match de Quidditch et de tarte au citron meringuée.
Ou peut-être pas. Peut-être l’envie de faire émaner d’elle sa forte appartenance à la famille Ombrage l’aurait poussé à jouer le même rôle sordide. Les choses auraient été identiques dans un contexte différent.

« Qui sait ? Les hypothèses sont nombreuses, on ne peut pas prétendre connaître la vérité. L’arbre des possibles s’étend immensément, mais on ne sait jamais sur quelle branche on va tomber, ni quel goût aurait eu la vie si on s’était accroché à une autre. Je pense que le Choixpeau voyait deux options, au même titre, sinon il ne m’aurait pas envoyé chez les serpentards. Je veux dire, il ne m’y aurait pas envoyé juste pour me faire plaisir ! Quoi qu’il en soit, cette mascarade ne peut plus durer. Attends-toi à avoir vent de mes révélations et de leurs retombées. Je sais que tu ne m’en voudras pas. Je crains la réaction de Mamma. Ce genre de vie déguisée n’est pas à son goût. Elle ne peut pas comprendre ».

Comment le pourrait-elle ? Un océan de différences vogue entre elle et sa mère. Un peu comme si un continent entier les séparait. Ou qu’elle était un oiseau et Mamma, un poisson.

« Marcus non plus. A l’évidence, ils entendront parler de mes nouvelles frasques. A eux de choisir s’ils veulent me blâmer ou me soutenir ».

Un sentiment indéfinissable l’assaille. Elle ne saurait pas trop dire si elle se fiche éperdument de leur avis ou si elle craint, par-dessus tout, leurs brimades.

La salade est prête, leur verre de whisky terminés, Septima se lève pour dresser le couvert, se munissant par ailleurs d’un bro d’eau, verse de l’eau dans un verre aux bords hauts pour se désaltérer abondement.

« Il ne nous reste plus qu’à nous mettre à table pour sceller notre deal ».

C’en était terminé des histoires, Septima venait de se livrer à son père, les choses étaient claires et nettes. Comme soulagée, elle s’installe sur un tabouret de bar, les deux coudes sur l’îlot (profitant que Mamma ne soit pas là pour oublier les bonnes manières), prête à entamer son repas.

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Sam 15 Mai - 22:45
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30 juin 2020

Assurément, Serpentard ne pouvait qu’être un bon choix. Il était impossible qu’il en soit autrement. Ma fille était fidèle à la tradition et j’avais de bonnes raisons d’être fier d’elle.
Je ne pouvais que la voir comme cela, au fond. Ma fille était une excellente joueuse de quidditch, elle avait une mémoire parfaite et elle était tout à fait capable d’exceller dans les cours à Poudlard, si elle prenait la peine de cesser de s’auto-saboter. Tout était possible, en réalité, mais il fallait que Septima puisse faire preuve de la maturité que l’on était en droit d’attendre d’une jeune fille de quinze ans, intelligente et bien élevée.
Je n’essayais pas de creuser plus loin le sujet, puisque je partais du principe qu’après toutes les révélations que ma petite princesse m’avait faites ce soir, elle n’avait pas la moindre raison de me cacher d’autres choses. Nous en étions à un point où les confidences étaient telles qu’il ne pouvait y avoir aucune omission et aucun mensonge dans tout cela.

Dans ce genre de situations, la pluralité des possibles était telle que l’on ne pouvait que s’imaginer ce qu’aurait pu être la vie si cela et si cela. Mais, comme on disait, avec des « si », on pouvait mettre le Chemin de Traverse dans une fiole ! Moi-même, j’avais souvent essayé d’imaginer ce qu’aurait pu être ma vie, si j’avais poursuivi mes études à Durmstrang… car, en soi, j’aurais très bien pu faire ce choix… mais je n’avais pas les épaules assez fortes pour assumer mon ascendance dans un contexte comme celui-là, tout comme je me voyais mal continuer à me battre en duel et en combat rapproché dans une école où j’avais déjà fait assez de conneries pour être privé de sortie pendant un bon moment… Mon arrivée à Poudlard, pour cela, avait été une vraie bénédiction.
J’avais une sorte de chance de repartir à presque zéro, dans une école où on connaissait mon nom, mais où je n’avais pas encore de « dossier ». Et puis, vu comme mon grand-père aimait la discipline, il n’avait pas hésité à me l’inculquer à sa manière, ce qui m’avait poussé à ne pas faire d’esclandre à Poudlard, mais à développer plutôt un comportement tout en discrétion. Bien sûr, je n’avais pas oublié les techniques de combat ni les duels magiques et non magiques, mais il n’y avait pas que cela, après tout.

Je n’avais pas renchéri auprès de Septima. Elle avait le même genre de structure de pensée que moi. Rien de très linéaire, justement, et l’esprit partait dans toutes les directions, sans que l’on puisse l’en empêcher. Elle avait dû visualiser un tas de possibilités suite à ce choix qu’elle aurait pu faire. Ce qui était sûr, c’était que je n’aurais pas du tout aimé avoir l’un de mes enfants dans cette maison de Poudlard.
J’essayais, néanmoins, de ne pas montrer plus que cela la déception que c’était que d’apprendre que ma fille aurait pu revêtir cette horreur de blason rouge et or.

« Tu ne dois parler à personne de ce qui s’est passé à la cérémonie de répartition. C’est quelque chose de trop rare, garde ça pour toi, Septima. » En plus, si elle n’en parlait pas, Salazar soit loué, je n’aurais pas à essuyer l’affront que cela pourrait engendrer. Par contre… ce qu’elle disait à propos d’Elianor, même en sachant pertinemment bien que les deux femmes de ma vie ne pouvaient pas vraiment s’entendre, je me devais tout de même de lui dire.

« Septy, tu ne peux pas garder tout ça secret. Ta mère doit être au courant. Au moins dans les grandes lignes. Ne pas lui dire, cela équivaudrait à allumer la mèche d’une bombe… »

Bien sûr, cela n’allait pas plaire à ma fille, mais Elianor devait savoir certaines choses.
« Tu ne peux pas garder ta mère en dehors de toute ton existence. Elle y a sa place et tu serais étonnée de ses capacités à trouver des solutions et des compromis ! »
Evidemment, ce n’était pas les qualités que ma femme avait eu le plus souvent l’occasion de mettre en avant face à nos enfants, mais c’était normal.
« Quant à Marcus… tu es bien dure envers lui… Tu sais, il ne tient qu’à toi d’apprendre à le connaître vraiment… Ne fais pas l’erreur de te priver d’un allié potentiel. C’est important d’entretenir de bonnes relations avec les membres de sa famille. »

Je ne comprenais pas trop pourquoi ma fille pensait de la sorte. Il n’était pas question de la blâmer, au fond, elle avait surtout besoin d’aide… du moins, c’était comme cela que je voyais les choses. Et c’était comme ça que je les présenterais à Elianor si l’occasion m’en était donnée.

En attendant, eh bien, puisque la salade était prête et que la conversation semblait tout doucement toucher à sa fin, je me servis un verre d’eau à mon tour et le levai vers ma fille, comme pour trinquer.
« On devrait cuisiner plus souvent ensemble, toi et moi… » C’était un plaisir simple que l’on pouvait partager comme ça, entre père et fille, sans que rien ni personne ne puisse venir nous troubler dans ce genre d’entreprise. Un vrai moment privilégié entre Septima et moi… Bien que dans certaines familles sorcières, la cuisine n’incombait qu’aux elfes de maison, pour ma part, j’y trouvais véritablement une source de plaisir et de satisfaction.

Je remplis les assiettes de cette salade composée et j’appelais Marianne pour qu’elle serve les escalopes de dinde qu’elle avait fait griller et qu’elle nous servit avec une sauce à l’estragon. Un repas d’une simplicité déconcertante, servi avec des potatoes à l’origan, et nous allions pouvoir juste en profiter, en toute simplicité, avant de penser au dessert qui, à n’en pas douter, ferait le bonheur de Septima.
« Essaie de te tenir un peu plus correctement, Septy, tu manges avec moi, tu n’es pas à Poudlard. » J’aimais que mes enfants fassent usage des bonnes manières, même quand nous étions en petit comité. Et si j’étais généralement moins à cheval sur ce genre de choses que mon épouse, je tenais tout de même à garder un certain standing, même dans le cadre de notre manoir, dans notre vie privée.
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Octavia Nott
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Lun 24 Mai - 16:35
Sometimes when i sleep you whisper "I love you" in the moonlight at my door
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Une vague d’émotions la submerge. Serait-ce de la peur ? Serait-ce de la colère ? Peut-être seulement de l’indignation et l’envie de se heurter aux conseils (ordre ?) de son père de ne révéler à personne l’incident du choixpeauflou. Cependant, si les émotions sont fortes, son psychisme l’est aussi et, n’étant pas habituée à se dresser contre son père ni d’essuyer un désaccord, sa tête prend l’ascendant sur son cœur noyé dans un flot de ressentiments nouveaux qu’il s’efforce de repousser, y parvenant sans peine. D’abord brièvement figée, elle retrouve son sourire après avoir papillonner des cils, comme pour s’éveiller. Le sourire aux lèvres, elle acquiesce d’un hochement de tête, sa raison lui intimant qu’il est plus rusé de ne pas commenter ses recommandations. Quant à l’annonce délibérée du partage de cette discussion avec sa mère, là encore, la raison incombe de ne pas s’opposer ni débattre. Elle aurait tout de même aimé lui dire si tu lui en parles, je ne souhaite pas le savoir, mais cela relancerait la discussion, et Septima est persuadée qu’il faut la clôturer pour le bien de tous. Elle fait le choix de l’intelligence. Mais une petite voix lui dit, au fond, que s’il n’avait pas s’agit de son père, elle aurait fait front. Soit, elle est une serpentarde née et Papa et Mamma auront tout le loisir de discuter de son passé. Mais Septima se jure qu’à la moindre réaction désagréable de Mamma, elle n’hésitera pas à laisser parler la voix du cœur. Celle qui va crier.

Soit, finit-elle par déclarer, je ferai un effort pour que notre relation fraternelle s’améliore. Après tout, fut un temps, elle n’était pas si mauvaise. Plutôt bonne en vérité…

Même si l’un se servait de l’autre, et vice-versa. Se saisissant de son verre d’eau, ils lèvent leur verre à l’unisson pour porter un toast en l’honneur de leurs futures discussions entre père et fille autour d’un bon repas préparé à quatre mains.

A nos prochains repas Duombrage, proclame-t-elle, un léger sourire aux lèvres empli de bienveillance.

Elle porte le verre d’eau à sa bouche pour honorer le toast, ne rompant pas le contact visuel car, même chez les sorciers, trinquer se réalise les yeux dans les yeux. Heureuse de ce moment, l’eau qui se déversera dans sa bouche puis dans son gosier jusqu’à son estomac, aura un arrière-goût d’amertume que sa psychologie lui interdit de dévoiler, la jetant dans un coin de son palais mental.

Après avoir servi la dinde, Marianne s’occupe d’aller chercher le dessert, patientant rond de parfum sucré et de fruits odorant dans le garde-manger. Elle annonce vouloir le déposer sur la table puis les laisser tranquille pour profiter de leur repas en famille. Douce Marianne.

A fortiori, il s’agit bien d’une tarte meringuée que l’elfe de maison dépose dans un coin de table. L’œil connaisseur pour s’être habitué aux formes et aux couleurs, ils percutent immédiatement que ce n’est pas la tarte au citron meringué habituelle.

Pas au citron ! Crache l’efle Marianne avant de s’en retourner à ses occupations quelque part dans le manoir sous les brimades de son Maître. Mais que sont des brimades face à l’inquiétude ressentie pour sa jeune maîtresse ?

Si l’elfe s’était décidée à punir Septima de son dessert préféré, elle s’était débrouillée pour meringuer une tarte aux fraises dont on devinait la couche rouge, brillante de nappage sous la meringue mi-cuite teintée sous le feu d'un chalumeau.

Septima sourit avant de se rassoir convenablement sur cette chaise contre laquelle elle s’était avachie. Et le diner se poursuivit jusqu’à tard, dans la soirée. Ce soir-là, il n’y eu plus de discussion sérieuse, laissant place aux rires, à la fraicheur et aux retrouvailles.

Fin de RP.
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Sometimes when you're asleep, I whisper I love you in the moonlight at your door || ft. Septima
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