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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Jour 1, amour numéro 1 [Harper] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mar 9 Mar - 13:42

Juin 2006

Je courais dans les couloirs, large sourire aux lèvres, dansant presque entre les quelques élèves que je croisais, pas léger et joyeux, je me laissais même à laisser ma voix s'exprimer, soit par de petits chants improvisés par ma bonne humeur, soit par de petits cris hystériques. L'été commençait, les oiseaux chantaient, il y avait dans l'air quelque chose de libérateur, et pour cause ! Je venais de terminer mon dernier examen d'ASPIC. C'était la fin de l'école, un pas en plus sur cet avenir que je voulais plus que tout au monde : devenir dragonologue. Mais les vacances d'été d'abord ! J'allais pouvoir profiter du soleil, des plages, de la nature et surtout, de Harper.
Nous étions amies depuis notre première année à Poudlard, et entre nous, ça avait matché directement. Tout de suite nous avons été amies et proches. Confidentes et complices, nous passions une majeure partie de nos temps libres ensemble, et, depuis septembre, bientôt un an, voilà que nous vivions une idylle amoureuse parfaite.
Premier amour de ma vie Harper était celle avec qui je voulais continuer mon existence jusqu'à ma mort. Lorsque je la voyais, mon cœur s'emballait, les papillons dans le ventre voletaient par milliers. J'étais folle, ivre d'amour pour elle, et maintenant que nos études allaient se terminer, je voyais une multitude de choses à vivre avec elle. Tant de projets que nous pourrions faire, main dans la main, sans nous séparer de plus d'un mètre (ça me serait insupportable).

Présentement, emportée par cette fin d'année, j'avais encore plus hâte de la retrouver. Voilà pourquoi je me précipitais dehors, dans le parc qui entourait l'école, pour la retrouver, là, sur ce banc où nous aimions passer tant de temps. Nos fesses, ce banc les avait beaucoup trop vues. Il devait tout connaître par cœur, tout comme nos séants doivent connaître cet appui sans difficulté. Nous avions étudié ici, ri, pleuré. Nous nous étions aussi chamaillées, et le tronc taillé en siège avait été témoin aussi bien de nos promesses que de nos amours.
Une fois arrivée sur place, je ne freinais pas ma course pour sauter sur le banc en glissant sur mon fessier avant de m'écrouler, ce sourire gravé sur mon visage. Je me sentais merveilleusement bien, euphorique même. Incroyable… c'était la fin. Ces examens tant redoutés et attendus, ça y est, ils étaient derrière moi, et le mieux c'était que j'étais à peu près certaine d'avoir fait de bons résultats. J'avais beaucoup étudié, je m'étais donné les moyens d'y arriver. Hors de question pour moi de redoubler, j'avais trop de projets, et ma famille comptait sur moi. J'avais hâte de les rejoindre pour travailler avec eux, retrouver Kyle et étudier les Noirs des Hébrides avec lui, tout le temps à ses côtés.

Décidément, l'avenir semblait incroyablement rayonnant, éblouissant même. J'allais faire le métier que j'aime, avec les membres de ma famille que j'aime, tout en ayant un cœur amoureux avec une petite amie merveilleuse.
Aucune ombre au tableau, rien, même pas un petit nuage. Tout irait parfaitement bien, il n'y avait pas de raison. J'en étais sûre et certaine.
Lorsque j'entendais des pas s'approcher, je redressais la tête, et, une fois assurée que c'était bien elle, je bondissais du banc, comme remontée sur un ressort. Bien étrange de me voir ainsi, moi, petite sorcière si habituellement timide. Mais aujourd'hui était un jour très spécial. Une fois sur mes pieds, je courais vers Harper pour lui sauter dans les bras avant de l'embrasser à pleine bouche, sans gêne, ce qui, encore une fois, pouvait être surprenant puisque j'étais d'ordinaire réservée.
Quand enfin je me décidais à séparer nos lèvres, je serrais fort la sorcière contre moi tout en me retenant de ne pas hurler, du coup, je retenais un cri de joie qui se rapprochait alors à une bouilloire brûlante.

- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII on a finiiiiiiiiiiiiiit, on a réussiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !! À nous l'avenir et les grands projets !! Au revoir écooooooole !!! Ouiiiiii !!!

Sans réussir à me contenir, je bondissais sur place tout en gardant Harper contre moi avant de couvrir son visage de baisers. Putain qu'est-ce que j'étais heureuse !



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Harper MacFusty
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Mer 10 Mar - 9:06
Jour 1, Amour 1
ft. Abigail Mcfusty

Dans la vie, il y a deux sortes de choix. Qu’importe la direction, il y a des choix hésitants et des choix déterminés. Il y a des choix qu’on regrette et ceux que l’on nommera « le meilleur choix de ma vie ». Il y a les choix qui transforment votre vie et ceux dont l’action passent inaperçue dans la trame de votre existence.

Aujourd’hui, Harper Auburn, dix-sept ans, vient de faire un choix. La fin des examens a sonné, cette période harassante est désormais derrière elle. Harper a planché sur ses cours, rattrapé ceux qu’elle n’avait pas appris, découvert les leçons pendant lesquelles elle avait bavardé avec son voisin de table. Les copies ont été remise, ça sent bon les vacances, une nouvelle page se tourne : Poudlard, c’est terminé. En y songeant, elle a un pincement au cœur. Poudlard était comme une deuxième maison, celle où elle se sentait bien. Quelles belles années de vécu. Certainement les meilleures. Aujourd’hui une tâche d’encre souille ce bien être parfait : le choix de Harper.

Ce matin-là, elle quitte la salle commune des Gryffondors, longe les couloirs sans prêter attention à ses camarades aussi excités par la fin des cours qu’angoissés par l’arrivée des résultats des examens. Leur sort est scellé. Et celui de Harper, face à son choix, aussi.

Dans le hall d’entrée, elle évite des connaissances, slalomant dans des recoins pour passer inaperçu. Pour une fois, Harper n’est pas prompt à la discussion. Face à son choix, Harper à peur. Elle est déterminée à devenir la meilleure Aurore de tous les temps…. Et si elle faisait le mauvais choix ?

Le nez plongé sur le sol, Harper traverse la cour sous le clocher, emprunte des chemins poussiéreux vers le parc verdoyant sous les rayons chaleureux de l’été. Le soleil brille, l’air est moelleux à souhait de tiédeur, et pourtant, rien ne saurait égayer le regard fixement éteint de la jeune fille. Elle pourtant si énergique, si joviale, donnerait la migraine à un détraqueur.

Le rendez-vous sur le banc. Leur banc. Abigail est déjà sur place. Au loin, Harper aperçoit sa chevelure brune, celle qu’elle aime tant. Celle que… Harper chasse une boule formée soudainement dans sa gorge en avalant péniblement. Elle pense à cette flamme qui l’anime. Elle pense à cette détermination qu’elle nourrit depuis ses premiers pas foulés sur le sol de l’école. Pouvait-elle y renoncer… non. Harper avait retourné mille fois le sujet dans sa tête. Harper a fait un choix.

La jeune fille prend une grande bouffée d’air frais pour rafraichir les tristes expressions qui chagrinent son visage. Le visage de Harper redevient le visage de Harper. Vivant et souriant.

A son approche, Abigail, lumineuse, radieuse, si petite et mignonne, ce qui lui plait tant, lui saute au cou pour l’embrasser. Elle exprime manifestement son engouement pour la fin des examens et leur départ de Poudlard.

Harper sourit d’abord sans mot dire, l’enlaçant plus fortement que d’habitude, humant le parfum de ses cheveux, profitant de ce baiser goulu comme s’il s’agissait du premier. Sa peur grandit tandis que Abigail la couvre de baisers.

Grand Dieu. Par Merlin. Par tous les grands et les saints. Ce que je vais faire.

« On devrait peut-être s’assoir ? »  dit-elle simplement en l’entraînant par la main vers lebanc. « Pour notre dernier petit-déjeuner, nous servir du jus de pomme alors que ce n’est pas de saison. Tu image ? Du jus de pomme ? En plein été… ».

Non. Décidément non. Elle ne peut pas se permettre de tourner autour du pot. Harper s’assoit sur le banc, tirant sa chère, belle et tendre auprès d’elle. Mais au lieu de lui enserrer la taille comme à son habitude, Harper se frictionne le bras d’un air contrarié qu’elle n’arrive indéniablement plus à masquer.

« J’ai a te parler », prononce-t-elle rapidement pour être sur de ne pas se dégonfler face à son choix. Elle se râcle la gorge : « J’ai a te parler sérieusement ».

Et le regard noisette de Harper se plante intensément dans les deux yeux qu’elle aime le plus au monde.
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Jeu 11 Mar - 6:05
En sept ans, j'avais appris à connaître Harper. Je l'avais longuement observée, elle avait été celle que j'avais le plus "étudié" jusque-là parmi tous les élèves de Poudlard. En effet, d'abord très amies toutes les deux, j'avais appris à reconnaître ses petites mimiques (qui sont trop mignonnes), ses petites habitudes, et aujourd'hui, j'avais la prétention de croire que je la connaissais par cœur. Ainsi, lorsque je lui sautais au cou et qu'elle ne régissait à peine, j'avais déjà perçu que quelque chose n'allait pas, seulement, emportée par ma joie, je n'eus pas la disposition mentale à lui consacrer. J'avais espoir que ce que je ressentais pouvait la contaminer, et que je pourrais la voir alors sauter à son tour, et éventuellement nous emporter à terre de par sa force et sa maladresse qui lui étaient propres, ce que j'aimais tant chez elle.
Je la trouvais mignonne lorsqu'elle perdait ses moyens et que tout volait autour d'elle. Ça lui avait attiré des ennuis des fois, et moi, j'essayais de lui venir en aide comme je le pouvais, même si des fois ce n'était pas toujours évident. Après tout, je pensais aussi à mon avenir  et je ne pouvais (voulais) pas finir avec des ennuis scolaires, je me devais de rester dans les rangs pour accomplir mes rêves et devenir dragonologue.
Enfin qu'importe, car présentement, tout ça, c'était fini, et nous pouvions faire toutes les conneries qui nous passaient par la tête, ça n'aurait pour ainsi dire plus aucune conséquence.

Mais voilà, je captais bien ce genre de malaise qui vint gangréner ma propre joie. Au lieu de la contaminer elle, c'était elle qui m'infecta. Moi qui avais toujours été plus sensible et délicate qu'elle, plus faible aussi, bien sûr. Entrainée vers le banc, je l'écoutais me parler maladroitement de jus de pomme, et je la fixais, un sourcil levé, l'air circonspect, mais amusé aussi, par ce sourire toujours figé sur mes lèvres.
Tendrement tirée en avant, je venais m'asseoir aux côtés de la Belle, posant ensuite mes mains sur mes cuisses tandis que j'observais sa gêne puisqu'elle se frottait le bras. Son nez retroussé et ses sourcils froncés achevèrent la joie bondissante que j'avais ressentie jusque-là. Je devinais bien que quelque chose de grave était en train de se passer, seulement, j'ignorais quoi. Alors, je me fis une multitude de scénarios dans la tête (si seulement j'avais su), et ce fut donc appliquée et concernée que je plongeais mon regard brun foncé dans celui de la femme que j'aimais le plus au monde.

- Tu sais que tu peux tout me dire Harper, je suis là pour t'aider…

Je penchais légèrement la tête sur le côté, mes cheveux venant caresser délicatement mon épaule vêtue de la robe de sorcière que je portais, la noire aux finitions jaunes, couleur de cette maison qui m'avait accueillie sept ans durant.
Effectivement, j'avais l'espoir naïf que ma bien-aimée savait qu'elle pouvait se confier à moi sans l'ombre d'une hésitation. Tout le moins jusque-là, jamais je ne l'avais jugée, jamais je ne l'avais laissée tomber. Oreilles attentives, j'avais toujours essayé de la soutenir du mieux que je le pouvais tout en la conseillant. Nous n'avions pas le même type de préoccupations, par exemple, je n'avais guère d'ennuis avec ma famille. Je savais que ce n'était pas toujours son cas.
Une suggestion alors, parmi toutes les possibilités, s'accrocha davantage à mon esprit, elle fut plus précise, plus lumineuse que toutes les autres. Ça ne voulait pas dire que c'était la bonne, mais je me devais de lui poser la question pour en avoir le cœur net.

- Est-ce que c'est encore ta mère ? Oui, cette mère qui avait été si absente pour sa fille, si merveilleuse et si incroyable. Oui, cette mère que je ne portais guère dans mon cœur tant elle apportait de malheur à la femme que j'aimais. Souriante, ne désirant que la protéger et l'aider, je lui attrapais les mains en lui serrant sensiblement les doigts. Allons ne t'inquiète pas, maintenant tu peux vivre comme tu l'entends sans trop te soucier d'elle. Nous pouvons vivre ensemble, toutes les deux, sans nous préoccuper du reste du monde. Tout ça sera derrière nous. Qu'est-ce que tu en dis ?

Regard lumineux, plein d'espoir et d'ardeur. J'avais le cœur gonflé d'amour et de projets et tout ça, je voulais le vivre avec elle.


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Harper MacFusty
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Jeu 11 Mar - 16:41
Jour 1, Amour 1
ft. Abigail Mcfusty

C’est dur. Si compliqué. Tellement difficile. Harper voulu renoncer. Ses forces l’abandonnèrent, son courage coula comme de l’eau souillée à travers la bonde. Un instant, elle se sentie misérable. Préalablement, elle s’était forgée une carapace implacable, un cuiratier invincible, une volonté d’enfer. Le roc se fendilla pour se briser en mille morceaux.

Il y a sept ans, Harper rencontrait Abigail sur les bancs de Poudlard. Rapidement, elles devinrent amie, plus doucement l’étincelle s’installa… L’étincelle. Celle qui allumait ce feu incandescent dans tout son être à chaque fois « qu’elle » était auprès d’elle. Cette dernière année à l’école fut la plus belle de sa vie. Abigail… cette sensibilité assumée, cette fraîcheur de l’âme, ce sérieux, cette rigueur, cette authenticité qu’elle admirait tant. Abigail Mcfusty était tout ce qu’elle n’était pas. Vraie. Naturelle. L’émotion au bord des lèvres. Tout ce que Harper protège derrière un bouclier. Cette année passée si près d’elle avait été comme une renaissance, comme si elle était née une deuxième fois.

La jeune Gryffondor se ressaisie. Elle ne pouvait pas se permettre de flancher. C’était son rêve. On n’abandonne pas ses rêves. Elle s’était décidée après une longue réflexion l’empêchant de fermer l’œil toute la nuit. Il lui fallait tirer un trait sur l’amour de sa vie pour vivre son rêve d’enfant. Harper imagina la flamme qui l’animait au fond de son être, cette flamme qui jamais ne s’éteint pour l’aider à garder son calme.

Abigail s’exprima avec toute la douceur et la sincérité qui la caractérisent. Elle a ce don de comprendre ce qui se cache en dessous, capable de lire en vous mieux que dans un livre ouvert. Elle a aussi la faculté de voir le bien, toujours le bien, même lorsque, parfois, il n’y a pas de bien. Seulement le mal. Le mal que Harper s’apprête à faire.

« Il ne s’agit pas de ma mère », dit-elle enfin après un long soupire sans rompre le contact visuel. « Je t’avais parlé de ma demande de stage au Macusa pour un perfectionnement ou une sorte de mise en situation pour être certaine de faire le bon choix ».

Vivre ensemble. A deux. Ne pas se préoccuper du reste du monde. La boule d’angoisse dans le creux de son ventre devait désormais être aussi grosse qu’un souaffle.

Elle ne peut pas faillir.

« J’ai été acceptée pour une durée indéterminée », annonce-t-elle précipitamment. « Je pars le premier juillet pour les Etats-Unis. Grand-Père Vicky m’a trouvé un logement. Il tient à ce que j’y reste le plus longtemps possible pour être sûre… ».

Pourquoi se chercher des excuses ? Harper se sentie lâche. Se justifier ainsi était la pire peine qu’elle pouvait infliger à Abigail… et à sa propre dignité. Honteuse, elle avale péniblement sa salive, ses yeux toujours plantés dans ceux d’Abigail.

Elle est si belle. Cette beauté qui l’avait fait rougir plus d’une fois pendant plusieurs années. Ces bras dans lesquels elle s’imaginait s’endormir. Cette main qu’elle avait si souvent souhaité tenir. Il y a un an de ça, elle n’aurait jamais cru que ces souhaits secrets puissent un jour se réaliser. Ce jour arriva. Et aujourd’hui, le choix de Harper allait y mettre fin.

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Ven 12 Mar - 5:19
Idiote, pour sûr, je ne l'étais pas. Naïve, pleine d'espoir, ça oui, gentille également, mais tout cela n'avait strictement rien à voir avec l'idiotie. L'émotion que je voyais déborder de Harper commençait à me nouer les tripes. Elle me faisait peur, ou plutôt, elle était en train de créer une profonde inquiétude en moi. Voilà des mois que nous avions osé vivre notre amour au grand jour, notre amitié en étant que plus belle. Rares avaient été les fois où ma Belle arborait à ce point un visage semé de doutes et d'angoisses, pourtant, j'avais toujours été là pour elle, à la soutenir, même lorsque mon cœur me hurlait de l'embrasser alors que nous n'étions qu'en quatrième année et que je ne m'autorisais pas à l'aimer. J'avais toujours su passer outre mes sentiments et mes émotions pour son bien-être à elle.
Alors franchement… que redoutait-elle ? En l'état, je n'avais aucune crainte quant à notre avenir, je savais que nous nous aimerions toujours, quoiqu'il arrive, et que nous serons ensemble, quoiqu'elle puisse dire. Parce que nous nous aimions.
Vous savez, de cet amour puissant, mais pourtant simple. Le nu. Le pur. Le vrai. Le tout premier amour. Celui qui perce le cœur, foudroyé par la flèche de Cupidon.

Sans jamais rompre le contact visuel, je voyais la Gryffondor, mâchoire crispée, essayer de trouver les bons mots, et surtout, chercher le courage dont elle avait besoin pour me parler. Alors, lorsqu'elle me signifia que sa mère n'avait rien à voir là-dedans, je fus aussi bien soulagée que paniquée. Je retenais mon souffle, yeux légèrement arrondis, attendant la chute.
J'étais comme suspendue par un fil, à l'instar d'une marionnette, attendant que je sois emportée dans le vide, au-dessus du gouffre, puis lâchée. Mais que craignais-je dans le fond ? Je ne savais pas vraiment en réalité. Harper m'inquiétait, voilà tout.
Lorsqu'elle évoqua son stage, je me contentais de hocher la tête, sentant une vague rassurante m'envahir. Je me souvenais parfaitement de la discussion que nous avions eue quant à notre avenir après l'école, et donc, ce stage, je l'avais bien retenu.
Lorsqu'enfin elle perça l'abcès, j'élargissais une nouvelle fois mon sourire tout en poussant un énorme soupir de soulagement, mes épaules s'affaissant tout à fait. Puis, je me penchais en avant pour prendre la jeune femme dans mes bras après lui avoir déposé un baiser sur la joue.

- Mais c'est super ! Putain tu me fais peur avec ta tête d'enterrement là ! Je me redressais pour lui faire à nouveau face. Sincère, je l'étais. Oui, j'étais véritablement heureuse qu'elle ait obtenu ce stage, car je savais à quel point c'était important pour elle, tout comme la dragonologie l'était pour moi. Nous allions de l'avant, main dans la main, et c'était magnifique. En plus si ton grand-père t'a déjà trouvé un logement ça te fait de la paperasse en moins, il parait que c'est chiant de trouver un appartement.

Dans le fond, je n'en savais trop rien, je vivais encore chez mes parents. Par ailleurs, dans la même dynamique de la conversation, j'enchainais.

- Moi je vais travailler avec ma famille dans les îles Hébrides. Je haussais les épaules. Ça va me permettre d'apprendre mieux que n'importe où je pense.

Puis enfin, la pièce tomba au fond. La joie sur mon visage fondit comme neige au soleil. Elle allait vivre à l'autre bout du monde. Bien que nous soyons aujourd'hui des sorcières confirmées, transplaner sur autant de kilomètres était extrêmement dangereux et risqué sans faire quelques haltes en chemin. Il existait peut-être un réseau de cheminée reliant le Ministère et le Macusa, mais si tel était le cas, j'en ignorais l'existence. Il restait donc en finalité les portoloin.
La magie était si merveilleuse que les distances n'existaient pour ainsi dire plus.
Petit rire glissant dans les airs, je continuais sur mon idée initiale.

- On fera le voyage par portoloin pour se voir les jours de repos. On ira sur une île isolée pour… Là, j'imitais avoir un bâton dans les mains et je mimais de lancer quelque chose au loin. Pêcher !

Petite scène théâtralement menée, je cherchais à détendre l'atmosphère en me rendant volontairement amusante, dans le but de retrouver ce sourire que j'aimais tant sur ce visage si beau que je dévorais de mes prunelles sombres. Je restais sereine, pleine de rêves, d'espoir et d'avenir. Qu'importe que l'argent vienne à manquer, qu'importe que nous ne soyons plus l'une à côté de l'autre tous les jours. Tant que nous vivions nos rêves à deux.


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Sam 13 Mar - 9:29
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Au sommet de sa lâcheté, Harper aurait préféré que sa douce comprenne tout de suite, hurle et lui griffe le visage de la pointe de sa baguette. A contrario, de son départ loin d’elle, Abigail en tira du bien. Que du bien. Un sentiment de culpabilité lacéra le peu d’amour propre qu’il lui restait.

Abigail… Harper avait bénéficié de tant de soins, d’attention, de patience. Pour lui témoigner son affection, Abigail l’a gratifie d’une nouvelle accolade. Une vague d’amour la transperce. C’en devenait trop. Ce paradoxe, cet entrechoc au fond d’elle-même allait la faire exploser : Harper devait mettre fin à cette percussion de désirs pour instaurer son choix.

« Tu sais, chacune de notre côté, entre le travail, nos obligations, la distance… il sera difficile de consacrer du temps… de nous consacrer du temps. Je ne sais pas quand je reviendrai… ».

L’étranglement dans sa gorge cherche à l’empêcher de respirer pour saccader sa voix. Harper tient bon, elle doit suivre le tracé qui lui est destiné. Depuis ses premiers dans l’école, elle en rêve. Depuis son premier jour en tant que sorcière, elle n’a qu’une chose en tête…

« … ni si je reviendrai. Peut-être vais-je m’acclimater à l’ambiance américaine, si le destin est clément envers moi… une place au Macusa m’attend, qui sait ? Qu’adviendra-t-il de nous ? Moi rôdant la nuit pour vider nos rues de la vermine. Toi volant le jour en quête de savoir, pour tirer sur le fil qui découvrira les secrets les mieux cachés des Noirs des Hébrides. Je… Tu… ».

Une nouvelle fois, Harper avale sa salive. Ce petit jeu ne peut plus durer. Abigail a toujours été sincère envers elle. Elle se devait d’être aussi droite. Harper se dégage de son étreinte, s’éloignant un peu d’elle.

« Je crois qu’il vaudrait mieux qu’on sépare. Je… on… J’ai vécje ne sais pas ce qu’il adviendra de nous si nous sommes séparés. J’ai besoin de me concentrer sur mon avenir. Je suis trop jeune pour m’engager, tout ça… ».u une merveilleuse année, mais

Harper baisse les yeux. Une partie d’elle-même voulait lui crier tout son amour, qu’elle ne peut aimer personne d’autre, qu’elle est l’être le plus merveilleux qu’elle est rencontrée, qu’elle souhaite travailler comme gratte papier au ministère et la retrouver tous les soirs pour panser ses brûlures de dragon. Mais Harper a fait un choix…

« Je veux rompre », finit-elle par dire, son courage ne tenant qu’à un fil, prêt à s’écrouler. Elle joint ses mains devant elle pour éviter de trembler. Elle l’avait dit, elle venait de le dire, elle venait de prononcer les paroles qu’elle pensait impossible à exprimer. Elle venait de le faire.

Le mauvais choix.

Le mauvais choix, est la certitude qu’il faille absolument en faire un. Le choix de l’absurdité dans le déni. Le choix de la stupidité. Celui qui est poussé par la peur de l’avenir.

Harper avait longuement réfléchi. Et si elle choisissait Abigail plutôt que le stage ? Au vu de ses résultats scolaires, personne ne voudrait d’elle pour entamer cette formation d’Aurore. Ce stage est une aubaine, l’opportunité de se donner une chance.

Le jour où elle avait fait ce choix, Harper regardait dans la mauvaise direction.


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Dim 14 Mar - 10:11
Dans ce monde, il y avait des choses immuables, un peu comme le soleil et la lune… ou pour l'amour que je portais à Harper. Ça, c'était même intangible, inviolable. J'étais prête à tout pour elle, prête au moindre sacrifice pour lui venir en aide, pour la soutenir et la voir heureuse. Non pas parce que mon amour était uniquement fait de dévotion et d'abnégation, mais tout simplement parce que sa joie faisait la mienne, parce que j'avais tout simplement envie qu'elle soit bien, je ne voulais que son bien.
Harper… Harper était cette joueuse de harpe qui ne savait pas en jouer. C'était cette musicienne qui essayait d'accorder l'instrument qu'était sa vie, mais qui ne cessait de faire de fausses notes. Dans cette cacophonie, j'en avais vu une certaine candeur, une beauté que peu peuvent voir. Harper, c'était cette gamine de onze ans qui m'avait abordée lors d'un cours que nous avions en commun, parce qu'elle ne comprenait pas un exercice, et puisque nous étions alors l'une à côté de l'autre, notre professeur nous avait mis les deux en groupe pour faire notre devoir.
Tout était parti de là.
Harper, c'était cette folie que je n'arrivais pas à exprimer avec tout le monde, mais qui avait fini par garder la mienne éveillée, ce qui avait engendré des fêtes de fin d'année amusantes, ou même des soirées pyjama à tant rire que j'en avais encore mal au ventre. Harper, c'était cette meilleure amie que je n'avais jamais osé espérer avoir, et qui était arrivée là, comme une réponse divine. Harper, c'était cette personne qui avait su voir au-delà de mon étrangeté, qui avait su me parler et me mettre en confiance, c'était celle qui m'avait dompté par la douceur, et par la curiosité infinie de son esprit.
Harper, c'était cette main que je voulais serrer dans la mienne jusqu'à la fin de mes jours, c'était ce visage devant lequel je voulais me réveiller tous les matins et m'endormir tous les soirs.

Harper, c'était l'amour de ma vie.

Plus elle s'avançait dans son discours, plus mon cœur palpitait, et lorsqu'elle eut l'audace de prononcer les mots interdits, je devins totalement sourde et aveugle. Il n'y avait plus qu'un sifflement sourd qui grondait dans mes oreilles, comme si une détonation venait de me souffler comme un fétu de paille et que j'en restais abasourdie. Le visage jusque-là tendre, joyeux et vif, s'habilla d'un masque de stupeur et tremblement.
Il fallut de longues secondes pour que je capte véritablement ce qui était en train de se passer, et, me soufflant que cela n'était qu'une vaste blague, je parvenais à pouffer de ce rire qui arrache le cœur en le faisant passer par la gorge comme si je le vomissais. Traits contrits, je la fixais, l'incompréhension étant tout ce que j'étais capable d'exprimer à ce moment précis.

- Tu… Tu rigoles hein ?

Prunelles inquiètes, elles cherchaient celles de Harper, mais ne trouvèrent que de la fuite. Une enclume me tomba sur le visage, et le monde autour de moi se brisa. Les jardins de Poudlard que j'avais trouvé jusqu'alors si beau s'effondrèrent comme un miroir brisé pour ne laisser que du vide. Ce vide si profond et noir qu'il est impossible d'en voir le fond, ce vide qui me happa pour me dévorer, ce vide dans lequel venait de me jeter Harper, moi, petite marionnette qui avait été poussée au bord du gouffre.
Puis, se fut une déferlante d'émotions qui me traversa. Le déni, la peur, la colère, le désespoir, mais surtout la tristesse. Cette tristesse qui me noya instantanément et qui fit couler ces larmes sur mes joues.
Je secouais lentement le visage, me crispant pour éviter de trembler.

- N… non Harper, tu… tu ne peux pas faire ça… Tu… Je… Le monde entier venait de s'arrêter de tourner, mon univers était en train de s'effondrer, et, face à la catastrophe impuissante, je ne pouvais que pleurer à chaudes larmes. Non Harper, ne fais pas ça, je t'en prie, je t'en supplie… je… tu… on s'aime toutes les deux, on va y arriver… qu'importe ce qui arrive, toutes les deux, on a toujours su tout surmonter…

Mais la jeune femme en face de moi semblait rester sourde à mes supplications. Alors, dans un ultime élan de courage et de passion, je lui prenais la main pour qu'elle trouve le courage de me regarder à nouveau.

- Je... Dans ce cas, je viens avec toi. Tant pis pour mon perfectionnement auprès de ma famille, je trouverais quelque chose d'autre en Amérique, même si ce n'est que serveuse dans un café miteux du coin. Serrant sa main avec la mienne, je semblais m'accrocher à elle comme si elle était ma bouée de sauvetage. Tous mes rêves, je les enfermais présentement dans une bouteille que j'étais prête à jeter à la mer pour elle. Par amour. Pour la suivre et ne pas être séparée d'elle. Parce que je voulais vivre cet amour chaque jour, et que sans elle, il m'était impossible de respirer. Ces mots, ils me brulèrent la gorge et me coutèrent plus que de raison. Je traçais un trait sur tout ce que j'avais envisagé et aimé depuis ma naissance, moi, l'héritière de la branche principale des MacFusty, je balayais l'entier de ma destinée, pour Harper Auburn. On… on ne se séparera plus jamais, on sera ensemble, on sera heureuse… je t'en supplie… Harp'… chérie, ne fais pas ça…

Je savais que sans la proximité d'une quelconque réserve de dragon, je ne vivais plus. J'avais profondément conscience que ce que j'étais en train de faire là allait me rendre malheureuse. Mais sur l'instant, ne plus pouvoir embrasser Harper me semblait davantage important et douloureux.
Je me sacrifiais pour elle, au nom de l'amour. Joues mouillées par les larmes, je ne parvenais pas à cesser ce flot qui s'était emparé de moi. Je pleurais et sanglotais, refusant cette réalité que je n'avais jamais su envisager.

Jour mille, t'as touché dans le mille.


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Mar 16 Mar - 13:29
Jour 1, Amour 1
ft. Abigail Mcfusty

Un sacrifice.

« Il n’en est pas question ».

Un torrent d’émotions lui tord les boyaux. A la vue d’une Abigail dévastée… non, à la vue d’une Abigail noyée sous le choc de la révélation, complètement perdu au milieu de tous les sentiments qui l’animent, son propre corps semble se briser en milles morceaux. L’impression que son cœur va exploser, la sensation que ses jambes se dérobent. A l’intérieur, un désordre grandissant règne. Une cohue bohu de tristesse qu’elle s’efforce de contenir. En apparence, le visage de Harper est chagriné, ses yeux se sont baissés pour éviter de croiser le regard éperdu de son aimée, ses mains sont crispées sur sa robe, main que Abigail aux prises d’un déferlement de larmes, attrape pour serrer.

Mais Harper ne relève pas son regard vers elle. Elle l’aime… mais elle a un rêve. Indéniablement, Harper Auburn n’a aucune idée de la façon de gérer les deux. Elle voulait être libre, elle se l’était promis. Un jour je serai la meilleures Aurores. La meilleure de tous les temps.

Alors quand Abigail évoqua sa possibilité de la suivre dans son périple… sachant très bien qu’elle ne pouvait pas vivre loin de sa terre natale peuplée de dragon ; Harper ne pouvait accepter raisonnablement qu’elle sacrifie ses études pour elle. C’est impensable. Harper, elle, ne ferait jamais une chose pareille. Alors, derrière sa détermination, Harper se mura. Et les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit furent « il n’en est pas question ».

Consciente d’avoir été un temps soit peu sèche, contre son grès, car elle ne pouvait accepter une telle chose, Harper tente de rassembler ses pensées, pour lui expliquer. Elle ouvre plusieurs fois la bouche : avec les émotions, ses lèvres sont devenues sèches.

« Abi… nous ne pouvons pas être ensemble. Tu ne dois pas sacrifier ta vie pour qui que ce soit. Nous pourrions rester amie, entretenir une correspondance… Nous pourrions nous retrouver à mon retour… si je reviens. Que resterait-il de notre amour ? Sinon des bribes de souvenir. Un souvenir qui nous empêchera d’avancer, qui nous dictera nos choix. On ne peut pas se le permettre, on ne peut pas continuer comme ça ».

Face aux émotions en émoi de Abigail, Harper se sent complètement désemparée. Dans sa tête, tout se chamboule. Par moment, le doute s’immisce… elle le repousse. Par moment, la peur cogne dans son ventre… elle respire pour la chasser.

« Je dois réussir Abi. Et si jamais notre couple me freine ? Tu sais, je ne suis pas prête. A m’engager, tout ça. Je ne suis pas prête à dire oui pour la vie. Je… ».

Elle réprime un trop plein d’émotion, s’accordant un instant pour recouvrer ses esprits.

« Je veux avancer sans frein. Comment pourrais-je vivre dignement en te sachant à mes côtés, sacrifiées ? Comment pourrais-je vivre dignement si je restais ici sans avoir au moins tenté d'essayer ? Ce stage au macusa est une opportunité d'une importance capitale ! ».

Elle est consciente que ses paroles peuvent être terrible, terriblement perçues. Elle souhaite prouver la fermeté de sa décision. Elle souhaite prouver la légitimité de son choix.

Elle souhaite jeter dans l’oubli ce moment pour oublier sa peur d’avoir tort.

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Mer 17 Mar - 9:43
J'entendais ce qu'elle me disait, et j'entendais certains arguments que je pouvais comprendre. Suivre son rêve, ne pas sacrifier sa vie pour quelqu'un d'autre par exemple. Avec le recul, sans doute aurai-je pu comprendre le reste, mais là, noyée par le chagrin, cœur brisé en mille éclats, j'étais sourde à ce que Harper m'avançait. Délibérément, elle était en train de tout saccager, de mettre un terme à toutes nos promesses, tous nos projets ensemble. Ce que nous nous étions murmurés, dans les bras l'une de l'autre dans ce rayon vide de la bibliothèque, ces paroles prometteuses dans les escaliers en attendant que notre professeure ouvre la porte, ces baisers en se permettant d'admirer les étoiles… tout ça, ça n'avait donc été que du vent pour elle ? Des promesses en l'air, sans intérêt, juste des mots prononcés puis recracher lorsque j'avais le dos tourné ?
Avais-je donc été la seule à vouloir tout cela, à le vouloir vraiment, profondément ?
Avais-je donc été si bête que Harper s'était moquée de moi toutes ces années durant et que je ne m'en étais jamais rendue compte ?
De l'incommensurable désarroi que je ressentais naquit de la frustration, qui engendra de la colère. De la colère tournée contre moi-même d'avoir été si sotte, d'avoir fait confiance à quelqu'un alors que je savais, par ma nature à part, que je ne devais me reposer sur personne sous aucun prétexte. J'étais une solitaire et je le serais toujours, Harper m'avait fait croire le contraire malgré elle. Mais je ressentais aussi de la colère contre elle, de s'être jouée ainsi de moi, de me mettre ainsi à l'écart comme si je n'étais rien.
Voix étranglée par le chagrin et l'émotion qui bouillonnait en moi, je rétorquais, vive et blessée.

- Comment… comment tu peux dire ça Harper ? Tu prétends que je suis un frein à ton avenir alors que je t'ai toujours soutenue pendant sept ans ? Comment… ma gorge se noua, m'étranglant, me forçant ainsi à m'interrompre dans mon dialogue. Je dû me forcer à avaler ma salive pour reprendre. Comment tu peux dire ça ?? Joues détrempées, j'essayais de les essuyer nerveusement, signe que je tentais de garder le contrôle de mes émotions, ce qui était vain. Mes yeux ne cessèrent leurs flots de larmes et ma respiration était prise de violents hoquets tandis que le reste de mon corps tremblait sans que je puisse l'en empêcher. Tu as pris ta décision toute seule sans même me consulter, sans même nous donner une chance. D'office, tu pars du principe que ça ne fonctionnera pas entre nous alors que tu n'essaies même pas.  Tu…. Tu as tout décidé sans même m'en parler, tu… Tu ne nous donne même pas une chance, tu ne me fais même pas confiance. Frustrée, je fermais mes poings sur mes genoux. Tout ce que nous avons vécu durant sept ans et durant cette dernière année, tout ça, ça ne compte pas pour toi ?!

N'y tenant plus, je me relevais après m'être frappée une cuisse de la main, geste incontrôlé de rage. Mâchoire serrée pour me retenir de hurler, je me tenais maintenant debout face à la femme que j'aimais le plus au monde, et que maintenant, je détestais le plus au monde.
L'amour est proche de la haine dit-on, ça n'a jamais été aussi vrai.

- Toutes nos promesses, tous les moments que nous avons passé ensemble, tu les jette comme ça ?? Notre amour, des bribes de souvenir ? Maintenant ça le sera, à cause de toi ! Harper tu… t'es injuste ! Tu m'as menti, tu m'as menti durant tout ce temps, alors que moi j'ai été sincère… à nouveau je m'étranglais d'émotion. Moi tout ce que je t'ai dit, je l'ai pensé, et lorsque je te disais t'aimer, je le pensais vraiment ! Je le pense toujours d'ailleurs. J'ai été conne de te faire confiance et je suis conne de t'aimer !

Essoufflée, je cessais de parler, réalisant que j'avais haussé le ton malgré moi, ravagée par les émotions qui me traversaient.
Il n'y avait plus rien à faire. Harper m'avait brisée.
Ce fut le regard noyé de larmes que je la fixais une dernière fois alors qu'elle regardait obstinément par terre. Là, je m'entendais murmurer à son encontre.

- Je te déteste…

Sans attendre la moindre réaction de sa part, me laissant aller totalement à mon chagrin, je me retournais pour m'en aller, pleurant à chaudes larmes. Une fois assurée d'être assez éloignée, je prenais ma forme animagus pour m'enfuir le plus vite possible d'elle. Mettre le plus de distance entre nos deux corps alors qu'il y a un instant, je ne désirais que sa proximité, tandis que mon âme, elle, restait auprès d'elle.
Ce jour-là, je passais le reste de ma journée à pleurer, cachée aux yeux de tous dans la forêt interdite. En cette fin d'année-là, le sourire n'était pas sincère sur mon visage lors de la remise des diplômes. Cette rentrée-là, je fus seule dans le wagon du Poudlard Express alors que six ans durant j'avais été accompagnée par elle, collée sur mon siège contre la fenêtre, regardant obstinément le paysage défiler pour ne pas me concentrer sur les conversations des élèves assis à côté de moi. Cet été là, je le passais seule, pleurant de temps à autre ce vide immense creusé en moi qui ne se comblera plus jamais vraiment.
J'avais perdu une amie.
J'avais perdu l'amour de ma vie.

Fin du sujet pour Abigail


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