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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Une affaire de curiosité [Lasérian] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Lun 26 Avr - 9:53
Le mois d'août touchait enfin à sa fin, et avec ça, la rentrée des classes ainsi que les devoirs qui m'incombaient. J'étais revenue un peu prématurément à Poudlard afin de prendre de l'avance sur mes divers devoirs (comme d'habitude), mais cette année en plus, je donnais aussi des cours privés. Puisque j'étais encore jeune enseignante, je n'avais pas vraiment pris le loisir de prendre autant d'élèves sous mon aile jusque-là, néanmoins je devais admettre que ceux qui m'avaient demandé de l'aide étaient toujours très attentifs à mes discours (aussi résumés soient-ils). Je n'avais donc pas la sensation de perdre mon temps lorsque j'étais avec eux. Avec tout cela, il me fallait préparer mes leçons pour l'année en cours, et ce pour les divers niveaux d'études. C'était indéniable que je me sentais mieux chez moi, sur mon île perdue à étudier les Noirs des Hébrides, mais toute bonne chose avait une fin. Qui plus, est, je ne pouvais pas définir cet été comme bon, même s'il m'avait apporté son lot de joie, j'avais également beaucoup souffert. Difficile pour moi de faire ce deuil qui m'étreignait le cœur depuis maintenant deux ans.
Mais l'heure n'était plus aux pleurnicheries. Assez de larmes avaient ainsi coulé le long de mes joues, maintenant je devais me reprendre et aller de l'avant.

Alors accompagnée par mon petit dragon miniature (un Noir des Hébrides évidemment), je déambulais aujourd'hui à Pré-au-Lard pour organiser mes futures sorties de classe et aussi profiter de l'ambiance encore calme des lieux. En effet, dans quelques jours, l'endroit sera pris d'assaut par les étudiants et s'y promener ne sera plus aussi agréable pour moi qui supportais mal la foule. Déjà présentement, je prenais bien garde à ne pas trop attirer l'attention, me déplaçant discrètement et jamais au milieu de la rue, j'étais plutôt du genre à longer les murs. Toutefois, dès que quelqu'un me reconnaissait et m'abordait, je répondais avec cette politesse et cette timidité qui m'étaient propres. Bien souvent l'on me complimentait puis me questionnait sur ma chevelure devenue blonde. En effet, brune tous les jours de l'année, la crise que j'avais vécu durant l'été m'avait à ce point décontenancée que j'avais décidé sur un coup de tête de me teindre les cheveux. Sans regretter un seul instant mon choix, car je trouvais ceci tout à fait saillant, d'autres sorciers se permettaient de me dire qu'ils trouvaient ce choix étrange et saugrenu. Grand bien leur fasse, ce n'était pas leurs affaires.
Je me contentais donc de les remercier (pour arrondir les angles plutôt que de les insulter), puis je reprenais mon chemin, suivie par le petit dragon noir qui ne restait jamais bien loin de moi.

Une fois mes tâches accomplies pour mes élèves, je me dirigeais vers le cirque Neverland. Ils me connaissaient bien, ils avaient l'habitude de voir ma tête, et pour cause : je leur faisais royalement chier. Pourtant, encore une fois, je ne faisais que ce que je devais faire, à savoir qu'ils n'abritent aucune créature magique de manière illégale, et encore moins des dragons. Même si je savais le directeur du cirque plutôt raisonnable, je n'ignorais pas que la contrefaçon pouvait aisément corrompre les cœurs. Même si venir ici me faisait à chaque fois froid dans le dos, j'avais pris l'habitude de ne rien montrer de mon malaise, je gardais la tête haute (du haut de mon mètre cinquante), et je fixais mes interlocuteurs droits dans les yeux (fait rare).
Tout était dérangeant ici, ce n'était vraiment pas le genre de lieu que je fréquentais d'ordinaire, mais la cause des animaux fantastiques était plus forte que tout en moi, surtout à la fin de l'été, où je revenais de longues séances perdues dans la nature sauvage des Hébrides pour uniques compagnons les dragons natifs de l'archipel que ma famille devait protéger et surveiller. Seule héritière de ma lignée, c'était à moi qu'incombaient alors certaines tâches administratives, dont celle de vérifier si Neverland ne possédait aucun œuf de dragon. Voilà deux ans que mon aîné était décédé et que j'avais pris sa place à la tête de la succession, toutefois je ne m'étais toujours pas attelée à remplir toutes mes obligations au sein de ma famille. Il me fallait du temps, et heureusement, mes parents le comprenaient très bien. Toutefois, j'avais conscience qu'un jour, ils me presseraient.
Soupirant un peu à cette pensée, je ressortais de sous le chapiteau non sans pousser un soupir relativement pensif et soulagé. Non vraiment, moins je me rendais ici, mieux je me portais.
Retournant tranquillement au centre du village, je glissais la bretelle de mon sac à dos derrière moi pour faire basculer ce dernier sur ma poitrine. L'ouvrant alors, je fouillais à l'intérieur, les yeux bruns levés vers le ciel. Fronçant les sourcils, je maugréais un peu.

- Bon sang un jour il faudra vraiment que je trie ce …. Ah !

Tirant une pomme et un carnet rouge du sac, je le refermais après avoir récupéré une plume puis le remettais dans mon dos. Croquant le fruit à pleine dent, je tournais les pages du livret avant de m'arrêter sur une spécifiquement. Déjà noircie par de nombreux chiffres, j'en rajoutais encore alors que je griffonnais en bas de page. Le dragon miniature, voyant que je m'étais arrêtée en pleine marche, ne se fatigua pas et vint se poser sur le sommet de mon crâne. Ses écailles ébène contrastaient fortement avec le blond de mes cheveux. Tête plongée dans mon livre, concentrée, je ne portais plus aucune attention aux allées et venues dans les rues de Pré-au-Lard.


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Lun 26 Avr - 18:31
Un bâillement se fit entendre dans la pièce, tandis qu'on pouvait entendre le bruit caractéristique de griffes sur du parquet. Deux yeux s'ouvrirent sur le monde, sur un plafond charpenté, alors qu'un bruit sourd se fit entendre. Un fin sourire apparut sur les lèvres de l'homme blond et son regard se posa sur Ëldonia. La petite beagle venait de monter sur le canapé, ses yeux grands ouverts, sa queue remuante dans l'air et la langue pendante. Elle attendait quelque chose. Elle voulait quelque chose. En fait, les chiens ne parlaient pas, ils ne le pouvaient pas, mais leur regard était si sincère qu'on devinait très rapidement ce qu'ils pensent. Ils avaient faim ? On le devine rapidement. Ils avaient mal ? Leur regard larmoyant nous le prouve. Ils veulent sortir ? Leur couinement, leur joie excessive, cela faisait très rapidement comprendre les choses. En réalité, pour le blond, les chiens étaient des êtres qu'on comprenait facilement. Beaucoup plus que des êtres humains sans doute. Malgré qu'il ait de la tolérance pour les autres, il en avait sans doute plus pour les animaux. L'empathie, voilà la raison qui expliquait pourquoi il s'entendait ainsi avec sa chienne. Et puis ... Elle était la présence qui lui fallait dans cette maison, surtout actuellement.
Finalement, la beagle s'étira devant son maître et poussa un long bâillement. Celui-ci voulait absolument tout dire. Alors sans hésiter une question, Lasé hocha la tête en souriant, murmura un " j'ai comprit " et la chienne aboya immédiatement. Elle s'ébroua rapidement, sauta du canapé et commença à courir dans la maison, la queue battante. L'irlandais se leva alors de son lit de fortune, passa une main sur son visage - histoire de se réveiller de sa sieste brève - et observa autour de lui. On est en Septembre aujourd'hui. Et étrangement, ce mois lui filait un petit coup de nostalgie, il ne saurait dire pourquoi. A quarante cinq ans, il se rend compte que Septembre représente beaucoup de choses pour lui, mais surtout pour son passé. En effet, en Septembre, il était entré à Poudlard. Il avait découvert les vrais rudiments de la magie, mais surtout il avait connu sa femme. Il se rappelerait toujours de leurs premiers regards, leurs premiers mots, et surtout leurs premiers secrets. En quelques temps, elle était devenue rapidement une évidence selon lui. Elle représentait la vie qu'il a toujours rêvé d'avoir, et elle la représente toujours.
Cela fait maintenant plusieurs heures que le blond était revenu dans la villa : malheureusement pour lui, sa femme travaillait encore et n'était pas là. Il avait déménagé à Londres pour être plus proche de sa famille. Mais il avait le sentiment que c'était différent, que plus il a voulu faire des efforts, plus ils semblaient s'éloigner de lui. Il ne comprenait pas pourquoi. Avait-il fait des choses mal sans s'en rendre compte ? Comprenait-il réellement sa famille ? S'y était-il prit trop tard ? Oui, il se posait beaucoup de questions. En fait, il était Auror. Un travail qui lui prenait beaucoup de temps, et donc il était souvent absent. Il n'avait pas vu ses premières filles grandir. Enfin pas assez selon lui. Alors oui, quand il a vu son unique fils fêter son cinquième anniversaire, ce fut comme un déclic pour lui. Il était hors de question qu'il s'absente autant pour son fils, qu'il ne le voit pas grandir alors qu'il était son héritier. Donc sans hésiter une seconde de plus, il avait déménager. Il avait emmené sa famille avec lui à Londres, et il s'était prit à rêver que tout irait bien. Que les années séparées les uns des autres disparaîtraient et qu'ils seraient ensemble comme si de rien était. Mais ce n'était qu'un rêve et la réalité a vite rattrapé toute la petite famille. La rancoeur a fait rapidement sa place dans le quotidien, les séparant radicalement.
Un glapement se fit entendre derrière lui et son regard se posa sur sa chienne. Elle attendait. Heureusement qu'elle était là. Dans un premier temps, car elle permettait à la petite famille de se réunir de temps en temps, mais surtout elle lui permettait d'oublier la nostalgie qu'il ressentait régulièrement. Alors sans hésiter une seconde de plus, Lasé vint poser sa main sur sa chienne, qui s'assit immédiatement à côté de lui, et ferma les yeux. Quelques secondes plus tard, ils furent présents au milieu de la rue de Pré-au-Lard. La petite chienne tituba quelques instants, faisant rire silencieusement son maître. Après deux ans de vie commune, elle n'avait toujours pas l'habitude de faire un transplanage. Alors, elle semblait vaseuse et complètement perdue. L'irlandais siffla un petit coup et la petite chienne leva la tête vers lui, secouant la queue. Elle lui faisait réellement confiance. C'est pour cette raison qu'elle le suivi, sans concession, dans le dédale humain. Elle était collée à lui, telle son ombre, et regardait autour d'elle. Tout l'impressionnait. Mais Lasérian était là pour elle. Et puis ça lui faisait vraiment du bien de marcher dans ces rues, de sentir des odeurs différentes de chez lui. Ca lui permettait de penser à autre chose.
Soudain, sans le prévenir, la chienne tourna vers la droite et courut vers quelque chose qu'il n'avait pas distingué. La blond, prit de panique, cria dans un premier temps son prénom et finit par courir vers elle. Il était hors de question qu'il la perde. Hors de question qu'elle disparaisse de sa vie de cette manière. Là, à quelques mètres de lui, elle était assise devant quelqu'un. Il fronça des sourcils. Elle si méfiante ne faisait jamais cela. Puis quand il distingua une silhouette blonde, un dragon sur la tête, il comprit. Abi était là. Il appréciait cette femme. Pas encore comme une amie car ils ne se connaissaient pas bien, mais elle était intéressante. Son amour des dragons était intéressante. Et puis son comportement envers les animaux lui plaisait réellement. Alors, sans hésiter plus, il marcha vers elle et appela sa chienne. Cette dernière revint immédiatement à ses pieds.
- On se promène encore avec un dragon ?
Il avait dit cela avec un sourire chaleureux. En effet, il se souvenait parfaitement qu'à chaque fois qu'il voyait la jeune femme, elle était toujours en compagnie de l'un des reptiles volants. En fait, grâce à ses origines irlandaises, il a toujours été intrigué par ces reptiles. Ils étaient imposants, magnifiques mais tellement puissants. Des animaux venus des rêves, tout simplement. Finalement, son regard se posa sur sa chevelure.
- Blonde, hein ? Ca change, mais ça rend bien je trouve.
Oui, Lasérian a toujours été gentil et tolérant avec les autres. Mais surtout, il a la franchise facile. Il apprécie dire ce qu'il pense, malgré que ça puisse blesser ou pas. Bon heureusement, il avait assez d'intelligence pour mettre de la subtilité dans ses propos.
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Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mer 28 Avr - 10:19
Totalement plongée dans mes notes, réfugiée au bord du chemin pour éviter que l'on me bouscule, je ne prenais pas garde à la petite chienne qui vint se positionner devant moi. Ce fut le dragon miniature sur ma tête qui cracha un petit jet de flamme qui m'interpella. Il était hors de question qu'il mette le feu aux pages de mon ouvrage, et j'allais le réprimander lorsqu'enfin je compris les raisons de ses agissements. Yeux baissés, je regardais la chienne qui remua alors frénétiquement la queue. Sourire aux lèvres, je me baissais pour lui présenter ma main, fermant mon livre pour le tenir, avec ma plume, de mes doigts libres.
J'adorais les animaux, qu'importent leurs origines magiques ou non, qu'importe leurs tailles ou leurs dangerosités. Ils étaient tout ce que l'être humain n'était pas, à savoir franc et direct. J'étais bien plus à l'aise en compagnie d'un essaim de Botrucs que la foule des élèves de Poudlard que je pouvais croiser dans les couloirs. Et j'étais professeure. Quelle idée débile d'avoir choisi ce métier, alors que je gâchais mon talent de dragonologiste. Pourtant, j'avais des raisons, sûrement très bonnes, d'avoir abandonné presque totalement l'étude des grands sauriens. Seulement, je ne voulais pas le voir en face, ça, c'était un autre problème.
Quoiqu'il en soit, je savais observer et écouter, sorcière extrêmement sensible, décoder le langage des bêtes était aujourd'hui un exercice que je pouvais exécuter avec une aisance plutôt déconcertante. À contrario, j'étais une personne extrêmement timide et maladroite en société et rares étaient les gens qui m'appréciaient sincèrement. Certains me qualifiaient d'autiste, et ce n'était pas dans le bon sens du terme. Dans le fond, je ne cherchais pas à nommer ma façon d'être, c'était une manière pour moi d'être incluse dans une case. Ce que j'appréciais dans toute mon étrangeté, c'était que justement, je n'entrais dans aucune catégorie. En bref, j'étais davantage de ceux qui appréciaient la compagnie des animaux plutôt que des humains. Ainsi, les cours que je donnais à l'école Poudlard m'allaient comme un gant.
Donc, je laissais la chienne me renifler avant que je m'adresse à elle comme s'il s'agissait de quelqu'un qui pouvait me comprendre et surtout, me répondre.

- Ben coucou toi, d’où tu viens comme ça ? Ta tête me dit quelque chose.

L'espace d'un instant, j'hésitais à prendre ma forme animagus pour pouvoir davantage communiquer avec la chienne, mais s'est alors que je vis un homme s'approcher de moi à grands pas. Puisque j'étais accroupie, sa forte carrure m'impressionna déjà alors qu'il n'était pas encore arrivé à ma hauteur. Bien vite donc, je me relevais, et même là je restais presque apeurée, et il me fallut une seconde de plus pour que je le reconnaisse tandis qu'il s'adressait à moi. Alors, comme un animal d'abord craintif, je sortais sensiblement de ma coquille, redressant la tête en la sortant de mes épaules à l'instar d'une petite tortue. Sans oublier de sourire, je fixais l'homme sans toutefois ne jamais le regarder dans les yeux (je m'arrêtais davantage sur les traits de son menton et de son cou).

- Oh bonjour Lasérian, je suis surprise de te voir ici.

À son compliment, je me sentais rougir sensiblement, et je baissais alors mes prunelles brunes foncées pour regarder mes pieds, tenant mon livre contre ma poitrine, me donnant des airs de petite fille. C'était sans compter ma petite taille et mon allure qui semblaient s'être concertées pour cesser de me faire évoluer à l'âge de mes dix-huit ans. Allure presque éternellement jeune, il serait aisé de me donner dix ans de moins que ce que j'avais réellement. Triturant un peu le bord de la couverture avec l'ongle de mon index, je m'éclaircissais la voix pour lui répondre.

- Oh euh, merci, c'est gentil. J'avais… besoin d'un peu de changement capillaire dernièrement. Je levais rapidement les yeux sur lui, m'essayant maladroitement à une plaisanterie avant de reprendre. Toi par contre, tu n'as pas changé. Comment vas-tu ? As-tu pu profiter un peu de l'été ?

Hé merde pourquoi est-ce que ma politesse devait toujours me faire poser des questions débiles ? En parlant de l'été sans doute me retournera-t-il la question, et que devrais-je répondre ? La vérité ? Que j'avais passé deux mois à pleurer comme une madeleine à cause d'une date portant des souvenirs affreux ? D'autant plus que, loin d'être remise d'avoir été à ce point plongée dans la dépression, j'avais cessé de dormir et de prendre soin de moi durant de nombreuses semaines. Aujourd'hui il restait certaines traces de ce passé douloureux. Même si les cernes semblaient s'être estompés, il me restait des poches sous les yeux. J'avais maigri et je semblais d'autant plus friable que d'ordinaire.
Revenant sur la petite chienne, je souriais un peu plus tranquillement, comme si elle me donnait le courage nécessaire pour continuer la discussion.

- Je me disais bien que je l'avais déjà vue quelque part, mais je n'arrivais pas à me souvenir où. La vieillesse me rattrape.

Nouvelle tentative de plaisanterie, nouvelle maladresse. Le sorcier en face de moi n'était-il pas plus âgé que moi ? Ta gueule Abi... juste... ta gueule.


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Ven 30 Avr - 18:27
En réalité, depuis sa plus tendre enfance, Lasérian a toujours été quelqu'un de très sociable et chaleureux avec les autres. Il est quelqu'un détestant la solitude et venant toujours vers les autres. Bon bien sûr, son intelligence, avec le temps, a fait en sorte qu'il puisse repérer ceux qu'il peut approcher et ceux qu'il valait mieux qu'il évite. Malheureusement, il faisait des erreurs, et il en fera sans doute toujours. Ne dit-on pas que c'est en faisant des erreurs que nous apprenions ? Eh bien pour lui, nous apprenions à n'importe quel âge. Sa mère lui a toujours dit de faire attention, mais il a toujours considéré qu'apprendre seul était plus intéressant. Il se souvenait parfaitement des années à Poudlard où il avait parfois reçu des couteaux dans le dos de la part d'adolescents qu'il appréciait, ou de l'hypocrisie d'autres qui se considéraient comme ses amis. Mais il avait fini par se rendre compte que les vrais amis ne sont présents que lorsque l'on est dans la panade ou quand on ne les cherche pas réellement. Et ceux-là, il les avait gardé avec le temps et il en était bien content. Eryn faisait partie de ceux-là. Mais heureusement pour lui, Eryn était devenue bien plus qu'un amie, elle était sa femme, son pilier et l'amour de sa vie aujourd'hui.

Etant un adulte, approchant de la moitié de sa vie, aujourd'hui, il se rend compte que les amis sont bien plus précieux. Ils seront présents lorsque vous aurez de véritables problèmes, lorsque vous aurez une grave maladie ou lorsque vous sentirez les sapin. C'est pourquoi, quand il rencontrait quelqu'un et qu'il sentait que le feeling passait, il ne se posait plus de questions et en profitait en l'approfondissant. C'est pour cette raison qu'il était heureux d'avoir rencontré Abi. En effet, même si elle était plus jeune que lui, elle demeurait tout de même quelqu'un de très intéressant à ses yeux. Sa personnalité l'intriguait. Elle semblait si timide avec le genre humain, si maladroite et quand elle était avec les animaux ou les dragons, elle était complètement différente. C'était son élément, tout simplement. On pouvait voir à quel point, elle connaissait son domaine, à quel point elle avait un feeling particulier avec les animaux et surtout à quel point elle savait s'adresser à eux sans les rendre nerveux. Rien que pour cela, Lasérian l'admirait énormément. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il n'aime pas les bêtes, cependant elles lui paraissaient totalement incompréhensibles. Mis à part les chiens peut-être.

Et puis, il s'était toujours demandé comment une femme aussi menue puisse-t-elle dompter, contrôler, aussi facilement des dragons. Ils étaient tout de même les animaux les plus gros et les plus dangereux connus au monde, enfin aujourd'hui. Peut-être n'avait-ce pas été le cas il y a des années ? Il ne saurait le dire puisqu'il ne s'était jamais, réellement, intéressé à l'histoire de ces animaux. " Oh bonjour Lasérian, je suis surprise de te voir ici. " Le blond lui adressa un petit sourire compréhensif. C'est vrai qu'il était rare de le croiser ici. Avec son travail d'Auror, il n'avait que très peu de temps pour lui malheureusement et ne pouvait se permettre de flâner comme il le voudrait dans un tel lieu. Mais ce qu'il ne comprenait pas, c'est pourquoi la prof était ici ? Elle semblait pourtant si mal à l'aise avec la foule .. Et Pré-Au-Lard était constamment bondé. Donc c'était un comble pour elle, non ? Après peut-être était-ce sa manière à elle de s'évader et de penser à autre chose que ses cours ou ses élèves ? Mais ne souffrait-elle pas de la proximité des autres ? Bien sûr il garderait ses questions pour lui.

" Oh euh, merci, c'est gentil. J'avais… besoin d'un peu de changement capillaire dernièrement. " Son sourire se mua rapidement en un sourire amusé. Si elle avait voulu s'essayer à une blague, elle avait réussi. En même temps, lorsqu'il appréciait les gens, l'Irlandais faisait parti du bon public. Il riait facilement aux blagues, et laissait le bénéfice du doute. Mais il savait aussi se montrer très sérieux. C'est sans doute cela qui impressionnait la plupart des personnes le côtoyant. Il avait beaucoup de mal à manier ses émotions, mais il savait tout de même les cacher derrière un masque et s'adapter à son partenaire de conversation. Son regard se posa délicatement sur la trentenaire. C'est marrant comme elle ressemblait à une adolescente dans cette position, mais surtout avec cette couleur de cheveux. Ca lui allait réellement bien, mais en même temps, ça lui enlevait plus d'une dizaine d'année. Il imaginait déjà ses élèves se demandant si elle était réellement professeur et non l'une de leurs camarades. " Toi par contre, tu n'as pas changé. Comment vas-tu ? As-tu pu profiter un peu de l'été ? " Ah cet été, il s'en souviendra ... Heureusement qu'il était passé d'ailleurs.

- Eh bien cet été a été très fructueux pour moi, autant professionnellement parlant que personnellement je dirais, donc ça va pour ma part. Il lui offrit un regard conciliant. - Mais je vois que toi tu n'as pas beaucoup bronzé et que tu parais fatiguée, donc je suppose que tes animaux t'ont épuisé ?

En réalité, il se doutait que ses animaux ne soient pas l'unique raison de sa fatigue. Elle semblait beaucoup plus fine qu'à l'accoutumée, pâle comme une femme malade et avoir des poches emplies d'eau sous les yeux. Malgré qu'il soit un homme, il sait tout de même cerner les gens. En fait, il sait beaucoup plus lire les émotions des autres que les siennes. Mais avec le temps, il a réussi à canaliser sa curiosité et la garder dans sa poche lorsqu'il était temps. C'est pourquoi il avait répondu aux politesses avec une petite blague de son choix, prouvant qu'il ne chercherait pas plus loin. Si elle voulait en parler, il l'écouterait. Il savait que ses épaules seraient assez larges pour encaisser la tristesse de la petite blonde. Il était tout de même le père de trois enfants, donc le fait de consoler est quelque chose qu'il a connu pendant pas mal d'année. Et aujourd'hui, il se considère comme l'un des experts de ce métier d'ami et confident.

" Je me disais bien que je l'avais déjà vue quelque part, mais je n'arrivais pas à me souvenir où. La vieillesse me rattrape. " Son sourire se fit plus franc lorsqu'il entendit l'énième tentative d'humour de son amie. Elle était mignonne lorsqu'elle essayait de sortir d'une situation d'embarras. Il finit par hocher la tête.

- Si toi, tu es vieille, je suis sans doute un ancêtre alors. Dit-il avec une pointe d'amusement et d'auto-dérision dans la voix.
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Dim 2 Mai - 16:37
Je ne doutais pas que l'homme en face de moi était quelqu'un de bien. Il suffisait de voir le comportement de son chien envers lui. Même si ce sont des animaux particulièrement fidèles et dévoués à leurs maîtres, j'avais appris à lire leurs comportements avec le temps, d'autant plus lorsque j'avais découvert ma forme animagus à mes quatorze ans. Les bêtes ne mentent pas, et j'avais pris l'habitude de me fier à elles pour certaines relations humaines que j'avais. Quand bien même je ne connaissais pas le sorcier personnellement, j'avais déjà pu constater qu'il avait une certaine facilité avec les créatures, ce qui me rassérénait grandement. Un chien qui n'était pas en confiance ou qui ne voulait pas de son maître le montrait. Le chien est un opportuniste, il ira là où il se sentira bien. Voir la petite chienne aussi heureuse et fière d'être aux pieds de son propriétaire ne faisait aucun doute sur le lien fort qu'ils partageaient tous les deux. Enfin, Lasérian était Auror, et j'avais plusieurs connaissances travaillant dans ce domaine, Sean, Rose et Eirian pour ne citer qu'eux. Métier très strict et plutôt impitoyable à son échelle, je savais qu'il fallait faire preuve d'un certain honneur pour être Auror.
La gentillesse de l'homme en face de moi n'était donc pas feinte alors que je le voyais sourire à mes multiples maladresses. Heureusement, la petite chienne me donnait un peu le courage qu'il me manquait pour parvenir à suivre la conversation et non pas m'enfuir en courant à toutes jambes.

En réalité, Lasérian me faisait penser à un ours. Un ours imposant et fort, mais finalement très doux et gentil. Le regard portant un instant sur un étudiant qui passa, à mon goût, un peu trop proche de moi, j'écoutais ce que me disait mon interlocuteur, légèrement distraite. Le petit Noir des Hébrides sur me tête grogna, comme dérangé lui aussi, avant qu'il ne s'envole et décide de venir se poser sur mon épaule. Sa chaleur me fit du bien, comme un petit cocon dans lequel on m'aurait emballée, pour me protéger. Avec un petit élan de courage, j'osais remuer un peu sur mes pieds pour inciter Lasérian à me suivre. Même si je ne m'étais pas arrêtée au plein centre de la ruelle dans laquelle nous nous trouvions, je préférais nous écarter davantage. Maintenant non loin d'une fenêtre d'une habitation, je soupirais de soulagement, comme si j'étais enfin en sécurité.
En réalité, j'avais encore envie de faire quelque chose à Pré-au-Lard avant de retourner à Poudlard. Avec cette tranquillité qui me caractérisait, je répondais au sorcier sans trop d'hésitation.

- Oh magnifique, je suis vraiment contente pour toi ! Je lui souriais avec sincérité. Lorsque tout allait bien pour mon entourage, tout allait bien pour moi-même, petite sorcière empathique que j'étais. Tu as pu passer un peu de temps avec ta famille ?

Je ne voulais pas paraître trop curieuse ou déplacée avec mes questions, je souhaitais simplement partager une conversation simple et banale avec lui. Je l'appréciais, alors forcément ces interrogations avec du sens pour moi, car je ne doutais pas qu'une personne comme lui pouvait porter beaucoup d'attention à sa famille. Dans le fond, il en allait de même pour moi, et sa question vint raisonner avec le fil de mes pensées. Détournant le regard pour fixer une fleur posée dans un pot au bord d'une fenêtre, comme si elle était soudainement incroyablement intéressante, je répondais d'une petite voix.

- En effet, ça n'a pas été une période familiale simple… mais c'est derrière maintenant. Je dois aller de l'avant. Il me faut juste le temps de… récupérer. Pour le coup, les créatures n'y sont pour rien, au contraire, ça m'a changé les idées d'être avec eux. Puis, je souriais rapidement, comme si je venais de me rappeler quelque chose. En vrai, tu sais… je ne bronze pas beaucoup, je suis écossaise, c'est comme en Irlande. On a la météo qu'on a.

Sous-entendu qu'il pleuvait énormément. De plus, je n'avais pas la peau de ceux qui pouvaient se dorer la pilule au soleil durant des heures et être juste sensiblement bronzés. Même si je n'attrapais pas forcément des coups de soleil, je devais toutefois faire attention. Il y avait une différence entre mon allure habituée à l'humidité, et celle de Luca, sorcier italien au teint hâlé qui ne jurait que par la chaleur et le soleil. Il y avait une différence drastique et plutôt amusante dans le fond. Fort heureusement que je n'étais pas rousse, apparemment, c'était eux le plus à plaindre face aux rayons puissants et violents du soleil. Bien que leurs peaux très blanches puissent être très séduisantes sous cette cascade de feu qu'étaient leurs cheveux, il y avait un prix à payer pour une telle beauté, à savoir là, griller comme un toast dès qu'il faisait un peu beau.
Quoiqu'il en soit, je ne voulais pas m'épancher sur ce qui m'était arrivé en été, et même un peu avant. La rudesse de l'épreuve avait été telle que mon cœur était encore aux abois lorsque j'y songeais, la poitrine se serrant presque douloureusement m'empêchant alors de respirer à plein poumon. Il fallait dire que depuis deux ans, depuis l'accident, il m'en manquait un, métaphoriquement.
À son trait d'humeur, je ne pus m'empêcher de sourire, amusée, les joues rougissantes à cause de la gêne occasionnée.

- Pardon je ne voulais pas sous-entendre ça. Je lui jetais un rapide coup d'œil. Il faut dire que la barbe ça vieillit aussi, essaie peut-être de te raser ?

Nouvelle petite plaisanterie, j'osais même pouffer un peu avant de prendre une profonde inspiration et de remuer les épaules afin de faire tomber mon sac. Le rattrapant au vol, je le passais devant moi pour y ranger mon carnet ainsi que ma plume, puis je fronçais les sourcils comme si je venais de me rappeler quelque chose. D'abord hésitante, j'osais regarder Lasérian rapidement avant de reprendre la parole sur un ton un peu plus grave et sérieux. Il me restait quelque chose à faire ici, et puisqu'il était Auror, sans doute pouvait-il m'accompagner et m'aider. D'autant plus, ses avis pouvaient peut-être m'éclaircir sur certains points. Même s'il n'était pas botaniste (tout le moins il ne me semblait pas), il pouvait toutefois avoir d'excellentes idées pour me faire avancer dans mes recherches. Des fois les solutions les plus simples échappaient aux personnes aguerries dans le sujet en question.

- Mmmh… je dois me rendre dans la forêt non loin d'ici, voudrais-tu m'accompagner ? Apparemment la végétation se meurt suite aux récents conflits avec le Blood Circle. Je voudrais aller sur place et me rendre compte par moi-même. Puis, je plissais un peu les paupières tout en me mordant la lèvre inférieure. Par contre ça risque peut-être d'être un peu… dangereux.

Pour la première fois depuis le début de la conversation, j'osais le regarder dans les yeux, prouvant à quel point j'étais sincère et respectueuse envers lui. Je n'allais pas prendre mal s'il refusait mon invitation, je pouvais même le comprendre. Moi, je n'avais personne qui m'attendait à la maison, je pouvais donc prendre davantage de risques que lui. C'était un peu étrange de penser ça ainsi en connaissant son métier, puis le mien, mais pourtant c'était la réalité. J'estimais qu'en ayant une femme et des enfants, ou tout le moins des amis proches, l'on devait faire un peu plus attention à toi.
Ce n'était pas (plus) mon cas, et je le vivais plutôt bien.


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