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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Pour toi, l'étranger ne porte le nom d'homme que s'il te ressemble et pense à ta façon ღ Ft. alexander :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Leah O'Malley
Leah O'Malley
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Dim 7 Fév - 17:43

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

La soirée avait été plutôt éprouvante pour la jolie serveuse. Des clients plutôt pénibles liés à certaines humeurs vraiment négatives ne l’avait pas aidé à pouvoir surmonter cela sans trop subir… Plusieurs fois elle avait eu cette profonde impression d’être déprimée sans même savoir d’où cela lui venait.  Son regard c’était donc assez souvent poser sur Alexander au bar d’où venaient les émotions en question. Elle n’avait évidemment aucune idée de ce qui se passait dans sa vie, mais en tout cas elle ressentait toute sa détresse intérieure et cela la bouffait littéralement. Elle avait hâte de finir cette soirée et de pouvoir se réfugier chez elle et enlever tous ce poids qu’elle ressentait sur les épaules et qui l’accablait à chaque instant. Cela faisait plusieurs jours que cela durait et si en générale, Leah arrivait plutôt bien à se couper des émotions des personnes autour d’elle, ce soir elle n’y arrivait plus, son émotion était trop intense et traversait les barrières de la jeune femme. Elle se concentrait, certainement de trop pour que cela paraisse naturelle, sur cette table qu’elle était en train de nettoyer tandis que ses collègues rangeaient également de leur côté. Elle tentait de garder son regard poser sur son éponge et ne pas laisser ce dernier revenir sur Alexander… Déjà que ce n’était l’amour fou entre eux, elle n’avait pas envie qu’il pense qu’elle avait un problème. Depuis leur dernière discussion tout n’était pas parfait, mais chacun tenait sa promesse et dans l’ensemble les tensions s’étaient plus ou moins apaiser même s’ils en existaient toujours. Le bar était vide désormais, une fois que tout serait nettoyer et range chacun pourrait repartir, le plus gros était fait, ce n’était plus qu’une question de minutes avant que tout le monde ne puisse rentrer chez soi. Une fois la dernière table et le sol nettoyer, les chaises toutes retournés sur les tables, elle se dirigeait alors vers le vestiaire troquant son tablier contre son manteau et son sac.

« A demain tout le monde. » Glissait-elle en repassant la tête à travers la porte.  Ce soir vue l’heure tardive elle allait attendre leur patron pour pouvoir rentrer chez elle mais ne supportant plus les émotions de ses collègues et en particulier Alexander, elle préférait attendre à l’extérieur. Elle sortait donc à l’arrière du bar là où le patron garait sa voiture et se collait au mur en respirant l’air frais de dehors… Elle fermait les yeux soufflant enfin un instant depuis le début de cette soirée qui lui avait paru sans fin… Etait-ce parce qu’elle était bouffée par les émotions des autres qu’elle ne se rendit pas tout de suite compte qu’elle n’était pas seule ? Impossible de le savoir en tout c’est un craquement non loin d’elle qui lui fit rouvrir les yeux et alors qu’elle s’attendait à voir l’un de ses collègues il n’en était rien. « Qui est là ? » Demandait-elle avec soudainement une mauvaise impression. Des rires lui répondirent… Alors que des ombrent approchèrent elle ne mit pas longtemps à reconnaitre l’un des clients qu’elle avait servi quelques instants plus tôt et que les vigils avaient dû mettre dehors tellement lui et ses copains étaient bourrés… « Vous n’avez pas le droit d’être là. » Dit-elle alors sans se démonter. « C’est réservé aux employés. » Il continuait de rire et alors qu’il s’avançait vers elle, Leah reculait dans l’espoir d’ouvrir la porte et de retourner à l’intérieur, sauf que son dos rencontra quelqu’un d’autre et elle se retournait vivement. Merde, ils étaient deux et elle ne l’avait pas du tout entendu… « Tu l’as entendu ? » Dit-il à son copain avec une haleine puait l’alcool à plein nez. « On n’a pas le droit d’être là. » Répétait-il comme s’il en avait rien à faire tandis que l’autre continuait de rire comme s’il ne savait pas faire quoique ce soit d’autre…

« On va s’en aller, viens avec nous, on va s’amuser. » Ouais alors pas sûr que Leah avait la même définition qu’eux de s’amuser… « Non merci… » Répondait-elle en tentant de continuer de s’écarter mais elle n’avait pas beaucoup de place pour manœuvrer et des mains se posaient alors sur sa taille tandis qu’elle tentait de se débattre. « Allez, ne t’en fais pas, tu vas adorer ça ! » Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous bordel, pourquoi c’était la phrase type d’un mec qui était sur le point de violer une personne ? » Terrifiée alors qu’il l’empêchait de bouger, elle ressentait écœurer le plaisir du mec qui parvenait jusqu’à elle et qu’elle n’avait pas pu ressentir jusqu’ici puisque les émotions de son collègue les avaient camouflés… « Sois gentille. » Murmure-t-il à son oreille en posant l’une de ses mains sur sa bouche, Leah ne réfléchissait même pas et mordit, le type hurla et lui en décolla une qui l’étourdit l’espace de quelques secondes. « Putain la salope, elle m’a mordu ! » L’entendait-elle dire tandis qu’elle tentait de se reprendre et de se défaire de ses griffes. « Une sauvage ? On va lui donner ce qu’elle veut… » Une larme de peur coula sur sa joue tandis qu’elle avait cette sensation d’être foutu et qu’elle pourrait faire ce qu’elle voulait, elle n’aurait pas la force nécessaire pour les repousser tous les deux en même temps…









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Lun 15 Fév - 16:34

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Toute la soirée, Alexander n’attend qu’une chose : sortir d’ici au plus vite. L’ambiance dans le bar l’oppresse un peu plus chaque jour. Ou peut-être que ça vient seulement de lui, allez savoir. Car ici, rien n’a changé : les clients, les collègues, les rares mots échangés, les verres d’alcool avalés en douce, les pauses pour aller fumer un joint derrière le bar dans l’espoir d’une brève accalmie. Le même refrain sans arrêt. Au fond, il sait ce qui se passe, ce qui a vraiment changé. Il garde assez peu de souvenirs des trois jours qui ont suivi sa petite altercation avec Toni. Ce n’est qu’un épais brouillard fait de musique, d’alcool, de drogues, de sexe. Il se souvient très bien du réveil qui a suivi, par contre. La gueule de bois, la douleur dans tout le corps pendant des jours, le dégoût… Ce n’est pas tant qu’il a décidé de calmer sa consommation, mais plutôt que son corps ne lui laisse plus tellement le choix. Le retour à la réalité fut sans nul doute une épreuve, mais elle semble bien peu de choses comparée à ce qu’il ressent maintenant. Les quelques verres qu’il a eu le temps de boire pendant son service ont calmé les tremblements de ses doigts, mais n’ont rien fait pour la douleur dans sa poitrine, les angoisses pesantes et omniprésentes. Il n’en peut plus, vraiment plus, et ne sait plus quoi faire pour que ça s’arrête, au point que parfois l’overdose ressemble à une solution séduisante.

La soirée passe dans une lenteur agonisante et quand enfin approche pour lui le moment béni où il pourra prendre la fuite, ses doigts tremblent de nouveau, sous l’impatience cette fois. Il ne fait pas beaucoup d’efforts pour remettre de l’ordre derrière le bar et on ne pourra clairement pas l’accuser d’être un maniaque côté ménage. Pourtant, même comme ça, il doit tellement se concentrer pour ne pas lâcher chacun des verres qu’il essaye de nettoyer, qu’il trouve quand même le moyen d’être le dernier à entrer dans le vestiaire où l’ambiance semble légère malgré la fatigue évidente de tout le monde. Alexander fonce directement jusqu’à ses affaires sans même lever les yeux vers ses collègues et finalement, dernier arrivé ou pas, il est le premier à sortir. Ou du moins, c’est ce qu’il croit, jusqu’à ce que la porte du bar se referme dans son dos et qu’il lève enfin les yeux pour regarder devant lui. Il reste figé devant la scène une seconde ou deux. Pourtant, il comprend assez vite ce qui se passe, mais… Il a du mal à y croire, à réaliser que c’est réel. Malgré tout, lui-même trouve qu’il a l’air stupide quand il s’entend demander tout à coup : “Qu’est-ce que vous fabriquez, ici ?” Trois paires d’yeux se tournent dans sa direction, mais lui ne s’attarde que sur ceux de Leah et il ne faut pas être un génie pour comprendre qu’elle a peur. “Rien, on discute c’est tout.” répond l’un des deux types, forçant Alexander à regarder vers lui. “Tirez-vous de là.” rétorque-t-il seulement. Il n’est pas sûr d’être le genre de type à faire vraiment peur. Il est grand, c’est vrai, mais plutôt mince et à deux contre un, ne ressemble sans doute pas à une menace. Au moins, au Blood Circle, on lui a appris à se battre… Et l’idée à peine installée, il se dit qu’il n’est pas tout à fait contre une petite bagarre pour évacuer un peu.

Il approche sans trop réaliser ce qu’il fait, jusqu’à se retrouver presque nez à nez avec l’un des deux hommes. Une petite seconde, il profite de cet étrange plaisir qu’il a souvent à surplomber la plupart des gens, pouvoir les regarder de haut, se sentir puissant. L’autre n’a pas peur, au contraire il commence même à se marrer doucement, déclenchant la colère d’Alexander. Il ne réfléchit plus du tout à ce qu’il fait, quand son poing se lève brusquement et s’abat sur la mâchoire du type. Très vite, son genou suit et rencontre violemment les bijoux de famille de l’inconnu, sans que le barman n’en ressente la moindre culpabilité. Non, il ne se bat pas à la loyale, mais après tout pourquoi faire ? Très vite, trop vite, ils sont tous les deux sur son cas et les coups fusent dans tous les sens, chacun en prend son grade, mais il ne faut pas longtemps pour qu’Alexander réalise que l’odeur d’alcool qui flotte dans l’air ne vient pas de lui, pour une fois. Oh il a bu, ce soir comme tous les soirs, mais beaucoup moins que les deux autres. Alors malgré quelques coups qu’il n’encaisse pas si bien que ça, il arrive miraculeusement à prendre le dessus après un effort certain. Il est à genoux au sol quand les deux autres arrêtent enfin de répliquer, allongés de tout leur long sur le bitume et, dans une parfaite imitation d’un fou furieux, Alexander se met à lâcher un rire presque hystérique. “C’est mon premier combat d’ivrogne !” lâche-t-il en relevant les yeux vers Leah, qui ne capte probablement pas l’ironie à moins qu’elle n’ait rien manqué des verres qu’il s’enfile plus ou moins discrètement à longueur de temps ou l’odeur d’alcool qu’il traîne partout dans son sillage en fin de soirée.

Le rire du barman meurt pourtant vite quand il voit un peu mieux le visage de la jeune femme. Elle a beau être parmi les personnes qu’il supporte le moins dans ce monde, un frisson d’horreur le traverse rien qu’à imaginer ce à quoi elle vient d’échapper. Pas besoin d’imaginer, à vrai dire : il l’a vécu et il n’oubliera jamais, ni le visage de son agresseur, ni aucune petite seconde de ses sévices. Alors, oui, peut-être qu’il ne l’aime pas, mais il est bien heureux de lui avoir évité ça. “Est-ce que ça va ?” demande-t-il, quand bien même c’est son visage qui est couvert de sang. “Tu veux que j’appelle la police ?” Ils ne feront sans doute rien, il ne s’est rien passé, mais… Il n’a aucune idée de ce qu’il est censé faire de plus, si ce n’est s’assurer qu’ils partent de là tous les deux avant que les deux ivrognes ne reprennent connaissance.
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Leah O'Malley
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Ven 19 Fév - 23:42

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Tandis que les battements de cœur de la jeune femme étaient en train de s’emballer sous la peur qu’elle ressentait, elle tentait de se souvenir des gestes d’auto-défense qu’elle avait vue dans les films. Oh cela paraissait si simple à l’écran c’est fou, alors qu’en réalité la réalisation était si compliqué lorsqu’on était comme elle et que l’on n’y connaissait rien. En plus comme si le fait d’être agressée et sans doute bientôt violée n’était pas assez horrible comme ça, elle sentait les relents de l’alcool que les deux types avaient ingurgité lui donner des haut de cœur… Elle qui pourtant travaillait dans un bar, mais sans doute que la situation ne l’aidait pas à garder son calme. Pourtant malgré la baffe qui l’avait sonné et cette sensation que tout était foutu pour elle, elle n’abandonnait pas essayant de se débattre de toutes ses forces, hors de question qu’elle abandonne. Hors de question qu’elle… Son cœur fit un putain de bond lorsqu’une autre voix, autre que celles de ses agresseurs, ce fit en entendre. Un soulagement déferla intensément en elle. Elle n’était plus seule. Elle tourna son regard, au même titre que les deux autres, vers la personne qui venait de les interrompre et c’est bien la première fois qu’elle vit en Alexander un sauveur. Il n’allait pas la laisser ici n’est-ce pas ? Quand bien même ils se détestaient, quand bien même ils ne pouvaient pas se voir et n’avaient pas les mêmes opinions, il n’allait pas se contenter de les croire quand ils disaient qu’ils discutaient et passer son chemin n’est-ce pas ? Son regard se faisait alors suppliant. Elle en avait rien à foutre, elle hurlerait si elle le pouvait mais oui elle voulait son aide. En cet instant rester en vie et sans que son honneur n’ait été bafouée c’était la seule chose qui lui importait.

A la seconde phrase de son collègue, Leah fut de nouveau soulagée, il n’allait pas la laisser ici, il n’allait pas faire comme s’il n’avait rien vue. Alors qu’il s’approche, l’un des deux types fait pareil tandis que l’autre garde évidemment un œil sur Leah pour ne pas qu’elle se fasse la malle. Mais alors que les premiers coups fusent, le second du sentir que pour le moment le danger ce n’était pas Leah puisqu’il la laissa plantée la pour s’approcher lui aussi d’Alexander. Evidemment même si elle était terrifiée, la première idée de Leah fut de l’aider, mais elle constata très rapidement qu’il n’avait pas besoin d’aide. Le fait que les deux autres étaient imbibés d’alcool lui avait clairement laissé l’avantage. Oh elle ne disait pas que dans un combat ou tout le monde aurait été sobre il aurait perdu, elle n’en savait rien et n’y connaissait pas grand-chose, mais là en cet instant cela l’avait clairement aidé et c’était tant mieux. Alors qu’elle se demande s’il va bien alors qu’il est à genoux, elle tente de s’approcher, mais le rire qui sort de sa cage thoracique laisse la jeune femme perplexe qui s’arrête dans son mouvement sans comprendre ce qui lui arrivait… Sa propre peur venant masqué l’émotion du garçon elle ne comprenait pas ce qui se passait et comprenait à quel point elle se sentait nue en réalité lorsqu’elle ne ressentait pas les émotions des autres, se retrouvant incapable de le comprendre… En revanche lorsqu’il prend la parole, elle crut comprendre où il voulait en venir, elle l’avait quelques fois pris en flagrant délit en train de boire derrière son bar, mais tant qu’il ne se mettait pas des cuites et qu’il gardait pour lui ses idées, Leah avait tenue parole elle aussi et avait gardé ses remarques pour elle, si bien qu’elle avait décidée de ne pas intervenir. Ainsi donc, il avait bu ce soir.

« Je ne suis pas certaine que cela soit si drôle que ça. » Fit-elle alors remarquer, mais sa voix se fit plus douce que ce qu’il en aurait été réellement à un autre moment. Elle avait été morte de peur, elle n’oubliait pas qu’il venait littéralement de la sauvée, alors elle était plutôt reconnaissante qu’autre chose et surtout elle se remettait à peine de ses propres émotions… Elle avait tenté d’ailleurs de faire un pas ou deux, mais elle tremblait bien trop pour y parvenir pour le moment. A sa question, elle se rappelait ses larmes et elle les chassait en essayant tant bien que mal de se reprendre. « Je… Oui je crois. » Oui non là elle était sûre de rien en réalité. Quant à appeler la police, oui c’est certainement ce qu’il faut faire ? « Je crois que je veux d’abord me casser de là avant qu’ils reprennent connaissance, je… J’irais à la police demain. » Oui elle ira avec sa mère, elle ne comptait pas les laisser s’en tirer et elle connaissait leur visage, elle saurait leur donner les détails qu’il fallait. « Et toi tu… Tu vas bien ? Ta du sang partout… » Faisait-elle remarquer, oui ça c’était tout elle, elle était capable de s’inquiéter pour n’importe qui, même Alexander, surtout Alexander qui venait de passer de crétin à sauveur en une fraction de seconde dans la tête de la jeune femme. « Merci pour… Tout ça, vraiment. » Ajoutait-elle parce qu’elle avait conscience qu’il aurait pu aussi ne pas s’arrêter et la laisser là, mais il ne l’avait pas fait, comme quoi, tout n’était peut-être pas mauvais chez lui ? Peut-être qu’elle s’était légèrement trompée sur son compte ?









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Ven 26 Fév - 10:39

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Non, ça n’a rien de drôle et pourtant c’est peut-être le premier rire que laisse échapper Alexander depuis des jours. Il n’a pas pris une seconde pour réfléchir à ce qu’il faisait et maintenant… Leah veut partir, ils sont au moins d’accord là-dessus. D’un hochement de tête, le jeune homme approuve et se relève tant bien que mal. Il essuie son visage d’un revers de la main, qui revient couverte de sang. Ce n’est probablement rien de grave, car il ne se sent pas particulièrement mal. Endolori, oui, mais pas au point de se sentir défaillir. "Ça ira." assure-t-il en essuyant sa main sur son t-shirt. “Tu sais ce que c’est, certaines parties du visage saignent beaucoup, mais… C’est rien.” Il hausse les épaules et observe la jeune femme, incertain. Il commence à réaliser peu à peu ce qui vient de se passer, la manière dont il s’est interposé sans chercher plus loin et la terrible réalité de ce à quoi elle vient d’échapper. Et c’est plus fort que lui, dès qu’il y pense, sa propre morosité revient au galop tirant ses traits dans une grimace triste. Il a tellement de mal à sortir de sa tête, en ce moment, tellement de mal à garder les mauvais souvenirs à distance. Ce n’est pas le moment de penser à ça, pas le moment de ne penser qu’à lui. Secouant la tête, il essaye tant bien que mal de chasser les pensées désagréables qui le menacent et se concentre sur Leah. Sur le remerciement qu’elle lui offre de son air perplexe. C’est sûrement difficile de croire qu’il vient de lui porter secours, pas vrai ? En retour, il secoue la tête, repousse les mots qu’il ne mérite pas. Qu’aurait-il pu faire d’autre, au juste ? La laisser là avec ces deux hommes, faire comme s’il n’avait rien vu ? Même lui n’est pas aussi horrible. “Viens, je te raccompagne.” lâche-t-il plutôt, à la fois comme une invitation et un ordre. Il se contente peut-être de projeter sur elle ses propres angoisses, mais il s’imagine sans mal qu’elle doit être terrorisée à cet instant et lui ne rejetterait aucune bonne excuse de ne pas rentrer tout de suite.

Aussi se met-il en route, guidant et suivant à la fois, ses mains enfoncées dans ses poches. Le sang continue de couler sur son visage et il commence même à sentir peu à peu la douleur qui se réveille, à mesure que l’adrénaline se disperse dans son sang. “Est-ce que t’aurais un mouchoir, ou quelque chose ?” demande-t-il en jetant un regard en coin à sa collègue. C’est assez étrange, de marcher à côté d’elle. Ils n’ont pas échangé plus que quelques civilités depuis leur petite altercation dans les vestiaires. Ils s’évitent comme la peste, tout en tenant leurs promesses respectives de ne pas se mêler des affaires de l’autre tant qu’aucune parole désobligeante n’échappe au barman. Il n’a même plus le cœur de faire savoir ce qu’il pense des sorciers, ces temps-ci. Le déni, c’est tout ce qui le préoccupe. Comment s’y enfoncer, s’y installer confortablement, ne surtout jamais en sortir. Chaque seconde de son temps, il la dédie à cette entreprise. Sauf là, à côté d’elle, où il n’arrive plus à penser à se concentrer et doit lutter pour ne pas laisser ses démons remonter à la surface. Il faut qu’il parle, mais ça lui paraît bizarre de faire la conversation comme si de rien était après ça.

“Est-ce que j’ai la moindre chance de te convaincre qu’on ne parle plus jamais de ça ?” demande-t-il, au bout d’un moment, en grande partie parce qu’il veut seulement mettre fin au silence. De toute façon, personne ne la croirait si elle osait dire à leurs collègues qu’il n’est pas seulement un con, pas vrai ? Il se donne du mal pour ça, en tout cas.
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Leah O'Malley
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Lumos
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Mar 2 Mar - 1:07

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Leah avait envie de lui dire qu’il n’avait pas besoin de jouer les gros durs, qu’ils pouvaient passés les minutes suivantes à lui soigner le visage s’il le fallait ce n’était vraiment pas un problème pour elle, au contraire elle aurait l’impression de payer sa dette en quelque sorte, parce qu’elle avait bien cette sensation de lui être redevable à présent. Mais s’il disait que ça allait aller, ça allait aller n’est-ce pas ? Elle n’allait pas commencer par le contredire après ce qu’il avait fait pour elle après tout. Mais quand même… Son excuse de cette partie du visage saigne beaucoup elle n’y croyait qu’à moitié… Mais elle était bien trop encore perturbée par ce qui venait de se passer pour se poser réellement les bonnes questions. Alors que ses prunelles sont posées sur celles de la jeune femme, Leah ressent quelque chose de semblable à ce qu’elle ressent elle-même en cet instant, quelque chose de plus profond également sans trop comprendre de quoi il s’agissait et surtout elle n’essayait pas de fouiller. Cela appartenait à Alexander et quand bien même elle ne le supportait pas de base, elle faisait toujours de son mieux pour essayer de respecter l’intimité des gens, quand bien même elle ressentait ce qu’ils avaient au plus profond d’eux… A la place, elle le remercie, consciente de ce qu’il avait fait pour elle ce soir. Consciente qu’elle avait encore faillit être agressée et qu’elle n’était pas en mesure de se défendre… Sa réponse, elle ne s’y attendait pas tellement. Il la raccompagnait ? Lui ? Elle réfléchissait l’espace de quelques secondes, ce n’était pas du tout prudent qu’elle le ramène devant chez elle, elle le mènerait droit dans une maison de sorcier et cela ne plaisait pas tellement à la jeune femme… Ceci dit, elle ne se voyait pas refuser son offre, elle préférait largement que quelqu’un la ramène, quand bien même c’était Alexander, lui au moins, même si ses idées n’étaient pas en accords avec ceux de la jeune femme, il ne comptait pas l’agressé dans le coin d’une ruelle. Elle hoche alors la tête et commence à marcher voulant se retrouver aussi loin qu’elle le pourrait des deux types qui l’avait agressée ce soir. Elle ne sait pas trop quoi dire alors qu’ils avancent l’un à côté de l’autre… Qui l’aurait cru ? Elle et lui ? cela paraissait irréel… Ces dernières minutes paraissaient irréelles d’ailleurs… Elle avait quand même du mal à croire ce qui venait de se passer et ses idées avaient du mal à se remettre en place si bien qu’elle n’avait pas fait attention au fait que la douleur semblait avoir amplifié pour son collègue et elle fut sortie de ses pensées lorsqu’il prit de nouveau la parole. Tiens donc, elle aurait dû insister pour qu’ils soignent ça.

« Attend j’ai euh… » Elle réfléchit un instant tandis qu’elle ouvre son sac pour en sortir une petite bouteille d’eau qui était remplie à la moitié et un paquet de mouchoir dans lequel il semblait en rester quelques-uns. Elle ouvrit la bouteille d’eau dans un premier temps et s’approchait de son collègue qui était définitivement bien trop grand pour elle. « Tu peux te baisser ? Et mettre ta tête en arrière ? Ce sera plus simple pour nettoyer. » Explique-t-elle alors en faisant comprendre que de toute façon il n’avait pas le choix que de la laisser faire, d’abord, elle, elle voyait très bien où il était blessé, ensuite elle pourrait beaucoup mieux manipuler les deux objets. Elle attendait donc qu’il fasse ce qu’elle avait demandé et elle s’approcha afin de verser prudemment de l’eau sur son visage en protégeant ses yeux. Le sang se nettoyait bien, s’effaçant dans un petit sillon. Une fois qu’elle pouvait voir la plaie qui n’avait pas l’air très profonde non plus. Elle prenait un mouchoir tout d’abord pour éponger du mieux qu’elle pouvait tout autour tout en ayant du mal à prendre conscience qu’elle était en train d’aider Alexander Wilson, son collègue, celui qu’elle ne pouvait pas voir en peinture et pourtant… Ce soir… Ils en étaient là. Une fois fini elle lui en donnait un autre mouchoir. « Presse contre ta blessure afin de tenter d’arrêter le saignement. » Le conseillait-elle par la suite, c’était tout ce qu’elle pouvait pour lui dans l’immédiat en tout cas, elle espérait que ça allait aller… Les émotions étranges qu’elle avait ressenties ce soir émanait toujours de lui sans qu’elle n’en comprenne la cause et alors qu’elle cherchait un truc à dire, ce fut lui qui prit finalement la parole. Elle était plutôt surprise de sa demande, elle ne comprenait pas où il voulait en venir…

« Pourquoi ? Tu as honte de m’avoir aidé ? » Demandait-elle sans aucun dédain, elle cherchait seulement à comprendre ou était le problème… « Tu as peur que soudainement je vienne te faire causette souvent et de m’avoir dans les pattes ? » Demandait-elle avec un peu plus d’ironie, d’accord il l’avait aidé ce soir, il n’était pas devenu son meilleur pote pour autant. « T’en fais pas, je ne vais pas devenir une sangsue et si tu y tiens, pas de problème on en parlera plus. » Peut-être même qu’après ce soir ils ne se parleraient plus jamais ? De toute façon, elle n’allait pas se mentir, elle n’allait pas se plaindre de ne pas avoir à le dépeindre comme un héros. Mais quand même, cela l’intriguait, c’était elle qui avait été agressée ce soir, elle qui pourrait vouloir tout oublier… Est-ce que c’était cela qu’il voulait faire ? Oublier ? Oublier qu’il l’avait sauvée ? Ou oublier d’autres souvenirs ? Elle déraille complètement, mais elle n’arrive pas à le cerner. Pourtant il devait bien y avoir autre chose qu’un crétin sous la carcasse puisqu’il n’avait pas hésité à la sauver ce soir… Alors… Il était où son problème à ce type finalement… ?  « Pourquoi est-ce que tu te caches derrière un masque ? » Finissait-elle par glisser dans un murmure qui devait être à peine audible pour quelqu’un qui serait éloignée d’elle, mais certainement assez audible pour celui qui la raccompagnait ce soir. D’ailleurs pour palier au problème de l’emmener jusqu’à chez elle, elle savait où elle irait ce soir, tout en espérant que Jonas ne lui en voudra pas de débarquer aussi tard…









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Ven 12 Mar - 11:03

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

C’est plus fort que lui, alors que la jeune femme approche armée de rien d’autre qu’une bouteille d’eau et un paquet de mouchoirs, Alexander a un mouvement de recul. Ce n’est presque rien. Juste un léger pas en arrière, ses épaules qui se tendent d’un seul coup, puis son regard qui s’accroche à celui de sa collègue et il réalise alors. C’est seulement Leah. Une sorte d’ennemie, oui, mais pas le genre dont il doit réellement avoir peur. “Désolé.” lâche-t-il, sa voix un souffle à peine audible. Et il s’exécute, tord son corps dans un angle étrange et inconfortable pour obéir et se mettre à sa hauteur. Il sent l’eau qui coule sur sa peau, imagine le sang dilué qu’elle entraîne sur son passage. C’est l’image sur laquelle il décide de se concentrer le temps que sa collègue en finisse avec tout ça et ne s’éloigne enfin. Il prend le mouchoir propre qu’elle lui tend et le presse docilement sur sa plaie, grinçant seulement des dents quand le geste lui arrache quelques picotements désagréables. Plus jeune, il se battait souvent, toujours prêt à secourir ses camarades à l’orphelinat, à donner de sa personne pour protéger les plus faibles, effrayer les plus mauvais. Il pensait avoir perdu cette flamme, comme toutes celles qui l’ont un jour animé, mais visiblement un morceau de lui reste bien enfoui quelque part… ça ne le rassure pas tellement, bien au contraire. Il se sent bien plus en sécurité derrière ses grands airs de sombre crétin où personne ne peut, ni ne veut, l’atteindre.

Tout ça, bien sûr, il n’en a pas tout à fait conscience. C’est plus comme une cicatrice dont la douleur se réveille quand le temps devient humide. La sienne ne fait pas office de baromètre, mais s’active quand il craint de montrer un visage vulnérable. Elle lui arrache ces quelques mots, cette supplique maquillée par une tonne d’indifférence, que Leah ne parle de tout ça à personne. Il lui lance un regard en coin, quand elle cherche à comprendre cette drôle de requête et étire un fin sourire presque amusé. “Terriblement honte.” rétorque-t-il, sarcastique. “Ma réputation de connard en chef risque d’en prendre un sacré coup si tu te balades dans les rues de Londres en disant à qui veut l’entendre que j’ai une conscience et peut-être même un peu de cœur.” Il laisse passer quelques secondes de silence, au cours desquelles il hésite à en rester là, mais ajoute finalement : “Tu peux m’offrir une très bonne bouteille de scotch, pour me remercier, si tu veux.” Le sérieux manque toujours dans sa voix, mais ça lui va très bien. C’est ce qu’il est : toujours désagréable ou indifférent. Jamais sérieux, gentil. Et il est bon acteur, avec ça. Tellement doué que parfois, il n’est plus tout à fait sûr que ce soit de la comédie. La petite scène derrière le bar en vient à le surprendre lui-même.

Il pense Leah surprise, elle aussi. Il est convaincu qu’elle ne voit rien de plus que l’image qu’il renvoie de ce type pathétique, sans arrêt mal luné, qu’il affiche avec zèle en toute occasion. Autant dire qu’il ne s’attend pas à la question soudainement lâchée par sa collègue. Un masque. Il y a un peu de ça, quoi que ce qui le recouvre tient plutôt de l’armure. “Est-ce qu’on ne porte pas tous un masque ?” contre-t-il. On a tous des choses à cacher. Il ne connaît pas Leah, mais il est certain qu’elle aussi ment parfois, volontairement ou non. “Généralement, c’est pour se protéger. D’un truc qu’on aime pas chez soi, qui nous fait peur ou honte. Dans mon cas…” Un autre regard en coin. Comme s’il allait lui dire la vérité, comme ça sur simple demande polie. Encore que, poli est un bien grand mot. “Peut-être que j’suis vraiment qu’un sale con et que je surjoue pour qu’on s’imagine que je cache un truc qui vaut la peine au fond. Peut-être que je m’éclate à rejouer le cliché du bad boy qui cache un terrible secret qui le rend soudainement humain et appréciable, pour pas qu’on réalise que je suis vraiment rien de plus que ce qu’on voit.” Un grand traumatisme. Ou plusieurs, dans son cas. Le trou noir bien caché au creux de sa poitrine et qui avale doucement chaque petite parcelle de lui, de l’homme qu’il a été, qu’il pourrait être à nouveau. Elle ne peut pas savoir ça, deviner d’un seul regard les angoisses et les cauchemars qui le hantent sans arrêt, la douleur constante qu’il doit noyer sous les substances dans l’espoir de l’oublier juste une seconde. Est-ce que c’est vraiment ce qu’il est ? Un putain de cliché tellement exploité que ça en devient écœurant ? L’homme brisé et torturé que le grand amour viendra réparer. Un rire lui échappe à cette idée qui lui donne le sentiment d’être encore plus pathétique. Bien sûr que c’est ce qu’il est. “Ou peut-être que la vie m’en a foutu plein la gueule depuis le premier jour, qu’on m’a abandonné, humilié et torturé pendant si longtemps que tout ce qui me reste pour me protéger, c’est de mordre comme un chien enragé jusqu’à ce qu’il reste plus personne dans les parages pour me blesser à nouveau.” Il l’a dit. D’un ton tellement calme et indifférent qu’il a envie de rire encore. Que ce soit un rôle ou pas, il est vraiment doué en tant que connard de service. Quant à parler ? Ça ne le fait pas se sentir mieux du tout, ça ne change rien d’autre que le rythme auquel bat son cœur maintenant. Il déteste ce soudain malaise, alors il reprend avec la même désagréable indifférence : “A ton avis, c’est quoi le plus crédible ?”  

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Leah O'Malley
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"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Elle ne s’était pas attendu à ce mouvement de recul, si bien qu’elle s’était totalement figée en le voyant faire se prenant sa crainte de plein fouet. Si son mouvement avait plutôt été calme, son émotion elle, avait été intense, cela n’avait duré que quelques secondes, mais Leah n’avait pas pu passer à côté et elle se demandait de quoi il avait peur. Ce n’était quand même pas d’elle tout de même ? Encore moins de ce qu’elle pouvait avoir dans les mains n’est-ce pas ? Pourtant un mouvement de recul ce n’était pas anodin et ça la jeune femme le savait bien. « Ce n’est rien. » Répondait-elle un ton plus bas lorsqu’il s’excuse alors qu’elle ne cesse de ce dire que ce soir celle qui aurait dû avoir un mouvement de recul, c’était-elle après ce qu’elle venait de vivre… Cela dit elle ne posait aucune question, ils n’étaient pas assez proche pour cela, quand bien même les mots lui brûlaient les lèvres. mêle de toi de tes affaires, il ta sauvé la vie. lui dit alors une petite voix au fond d’elle. Il la laisse l’aider et elle s’exécuta à sa tâche. Qui l’aurai cru ? Qu’un jour il l’aiderait ? Qu’un jour elle soignerait ses blessures ? Eux qui pourtant étaient loin de se porter dans leur cœur. Elle qui défendait la cause sorcière avec ses tripes et lui qu’elle savait ne pas les apprécier… Elle lui laissa un mouchoir pour qu’il puisse continuer de presser sa plaie pour qu’elle arrête de saigner. Alors qu’ils reprenaient leur route, Leah ne s’était pas attendu la demande d’Alexander et essayait de comprendre pourquoi il ne voulait pas qu’elle en parle, elle ne savait même pas si elle en aurait parlé de toute façon, mais le fait qu’il insiste sur ce détail soulève évidemment des questions de la part de la jeune femme. Elle tenta tout de même de le rassurer sur le fait qu’elle n’allait pas devenir soudainement une sangsue avec lui juste parce qu’il l’avait aidé ce soir, à vrai dire, il faudrait sans doute un miracle pour que ça arrive en réalité. Qu’il réponde avec sarcasme n’étonne pas la jolie serveuse loin de là et elle n’en croit pas un mot pour le coup. Elle se laisse même sourire lorsqu’il parle de sa réputation qui serait en jeu si elle venait à parler.

« Oh je vois, ce serait vraiment très terrible. » Répond-t-elle avec une pointe d’humour. « Un connard avec un cœur, c’est vrai qu’on en croise pas tous les jours ! » Lâche-t-elle avec un peu plus d’ironie tandis qu’il reprend la parole en disant que pour le remercier elle pouvait lui offrir une bouteille de scotch, cette fois la réponse fusa, ce fut presque instinctif. « Tu ne trouves pas que tu bois déjà suffisamment au travail ? » Soulignait-elle alors en haussant un sourcil. Oh cela n’était pas dit sur le ton du reproche, cependant elle avait déjà remarqué qu’il avait tendance à se servir dans le bar et elle était loin d’être dupe à ce sujet, elle travaillait dans cet endroit depuis des années elle savait comment fonctionnait les choses, ceci dit, avant qu’il ne s’imagine qu’elle comptait faire quoique ce soit de cette info, elle préférait rebondir sur autre chose. « De toute façon, qui a dit que je voulais te remercier ? » Demandait-elle en haussant les épaules, feignant une indifférence totalement fausse, oui en cet instant elle le taquinait, qui l’aurait cru ? Elle laissait alors apparaitre un nouveau sourire sur ses lèvres pour qu’il comprenne qu’elle non plus elle n’était pas sérieuse. Cependant elle n’en reste pas moins curieuse au sujet de son collègue, comprendre pourquoi est-ce qu’il tenait réellement à ce qu’elle ne dise rien, oui parce que bien entendu elle ne croyait pas vraiment à son discours sur sa fameuse réputation…Elle finit donc par lui demander pourquoi est-ce qu’il se cache derrière un masque tandis qu’ils continuaient d’avancer, évidement elle n’obtient pas réellement de sincère, il répondait par une autre question. Dans le fond il avait sans doute raison, peut-être que la plupart des gens portaient des masques, mais certains étaient plus camouflés que d’autres et lui… Lui était une véritable énigme pour la jeune femme. Il n’a pas tort non plus lorsqu’il parle de se protéger et Leah se demande alors de quoi il veut se protéger, pourquoi il a besoin de se comporter comme une ordure pour se protéger, elle ne comprenait pas… Ce n’était pas du tout ainsi qu’elle agissait elle quand elle avait besoin de se protéger. En tout cas elle l’écoutait attentivement lorsqu’il en venait à lui, s’attendant presque à ce qu’il se confie, cependant elle comprend que ce ne sera pas le cas dans les phrases qui suivent…

Limite, elle aurait aimé croire ce qu’il lui disait dans un premier temps. Qu’il soit juste un connard et rien d’autre, qu’il n’y ait rien à gratter sous la surface, elle n’aurait pas besoin de s’intéresser à lui, elle n’aurait pas besoin d’essayer de comprendre, elle aurait juste à le remercier pour ce soir et passer simplement à autre chose. Pourquoi elle ne croyait pas un mot de ce qu’il disait ? Parce qu’elle était empathe. Ses émotions elle les ressent, sa douleur, son angoisse, son mal être, elle se le prend de plein fouet. Alors non, il n’est pas juste un sale con comme il semble aimer le faire croire. Alors qu’elle n’a pas eu le temps de répondre quoique ce soit, son rire lui fait froid dans le dos tandis qu’il reprend la parole pour lui donner une autre version du pourquoi il porterait un masque. Et cette version ne lui plaisait pas plus que la première, mais cette fois pour une toute autre raison. Cette fois, parce que c’était vraiment horrible et qu’elle ne souhaiterait à personne un tel sort… Et pourtant… Pourtant elle sent bien que cette version est bien plus proche de la vérité que ce qu’il avait bien voulu lui dire quelques instants plus tôt. Alors qu’il finit par lui demander ce qui est le plus crédible, Leah prend quelques minutes de silence avant de prendre la parole à son tour, méditant sur ce qu’il lui avait dit.

« Un sale con ne me serait pas venu en aide ce soir. » Faisait-elle remarquer alors, presque à contre cœur… Pas parce qu’elle souhaitait qu’il soit un connard, mais parce que cela voulait dire que c’était la seconde version qui était le plus crédible et qu’elle souffrait pour lui de ce qui avait dû lui arriver. Un sale con ne serait pas là en train de la raccompagner non plus. « Et puis sans vouloir te vexer, je crois que l’image du chien enragé est plus réaliste que celle du bad boy. » Ajoutait-elle avec une légère pointe d’humour comme si elle cherchait à détendre doucement l’atmosphère qui était devenue tout de même un peu plus lourde désormais. Elle ne lui posait pas d’autre question parce qu’elle ne se sentait pas légitime d’en poser, ils n’étaient pas amis, ils ne s’appréciaient même pas, pourquoi lui raconterait-il ce qu’il lui était arrivé ? Voulait-elle seulement savoir ? « Oh et aussi le style du sale con, ce n’est pas aussi génial que ça en a l’air tu sais ? » Ajoutait-elle alors dans un demi sourire…









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Ven 9 Avr - 13:58

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Alexander se donne vraiment du mal pour parfaire l’interprétation de son personnage du pauvre type cynique, un peu con sur les bords. La moindre des choses, d’après lui, ce serait que Leah fasse sa part et se laisse prendre au jeu. Seulement, il voit bien qu’elle n’y met pas tout son cœur, même quand elle se montre indulgente et prétend le contraire. Il commence par mettre ça sur le compte du choc qu’elle vient de vivre, seulement… C’est fou, il a toujours l’impression qu’elle voit au travers de son mensonge sans le moindre mal. Déjà l’autre fois, quand ils se sont disputés. Et les rares moments où leurs regards se croisent au bar. Elle lit en lui comme dans un livre ouvert. Enfin, probablement pas, à vrai dire, mais il a parfois ce sentiment qui le met mal à l’aise. En tout cas, il y a bien une chose qu’elle voit clairement. La remarque sur ses mauvaises habitudes avec l’alcool claque dans l’air comme un fouet et a le même effet sur Alexander qui ne peut retenir une petite grimace douloureuse. Il pince les lèvres, pose les yeux sur Leah, ne voit rien de plus que son air habituel et il réalise qu’elle ne cherchait même pas à lui prendre la tête sur ce coup-là. Alors il lève les yeux au ciel pour le principe. “Je paye mes consommations.” note-t-il seulement, parce que c’est tout ce que ça mérite. Qu’elle n’aille pas en parler au patron, pas tout de suite. Il a déjà perdu un job à cause de ça, un deuxième serait de trop surtout aussi vite. “Mais très bien, ne me remercie pas et on en reste là.” Il dit ça avec indifférence, mais espère qu’elle le prendra au mot. Qu’elle ne va pas commencer à se sentir obligée de le traiter autrement juste parce qu’il a eu le malheur d’être un mec décent pendant quelques minutes.

Malheureusement, le mal doit être déjà fait, constate-t-il quand elle le surprend d’une question dont il se serait bien passé. Comme il le craignait, elle voit donc son masque et pire que ça, elle voit sûrement derrière aussi. Déterminé à ne pas la laisser lui enlever, il tente de démentir. Puis se surprend à donner aussi un peu de vérité, non sans l’enfouir sous un épais manteau de son insupportable petit air du mec qui s’en fout de tout. Du pauvre mec qui fait semblant de faire semblant d’être un connard. Tout ça devient trop compliqué, même pour lui. En tout cas, il le fait quand même, pas parce qu’il est pris d’une terrible envie de se confier, mais juste pour voir jusqu’où le regard perçant de Leah peut aller. Un instant, il se permet même d’envisager sa victoire. Le silence par lequel répond Leah lui donne l’illusion qu’il a gagné, qu’il l’a assez agacée pour qu’elle recule un peu et le laisse respirer, mais ce vague espoir meurt aux premiers mots qu’elle laisse échapper. Il lui est au moins reconnaissant de ne pas en faire tout un drame et même de faire usage de l’humour sans trop se prononcer sur ses paroles. Il sourit timidement. “Tu te trompes, c’est génial.” assure-t-il. “Avec les filles, surtout. Elles adorent l’idée de pouvoir guérir mon petit cœur blessé et transformer l’odieux con en Roméo dévoué ! Les mecs se contentent du fait qu’avec moi, tout est sans engagement, mais ça reste agréable.” Un rire qui manque d’humour vient conclure cette remarque. Elle ne le présente pas sous son meilleur jour, mais au moins avec Leah il ne craint vraiment pas l’image qu’il renvoie. Elle le déteste, ou du moins elle le méprise, n’est-ce pas ? Elle le voit sous son pire jour, toute la semaine, alors un peu plus ou un peu moins ? Après ça, c’est au tour d’Alexander de se plonger dans le silence. Toutes ces petites confidences et plaisanteries sont bien gentilles, mais ce malaise continue de le hanter.

Il se mord la lèvre une ou deux fois avant d’oser ajouter quoique ce soit. “J’suis si mauvais acteur que ça ?” demande-t-il, en essayant très fort de ne pas avoir l’air plus préoccupé que ça, mais échouant certainement. “Tout le monde se laisse prendre au jeu plus ou moins facilement, mais toi…” Il lui lance un regard en coin, essaye de la transpercer lui aussi, mais son regard curieux ne possède pas les mêmes pouvoirs malheureusement. “T’as toujours l’air de savoir quelque chose.” Lui dire ça revient tout bonnement à admettre qu’il fait semblant, mais au point où ils en sont, quelle importance ? Doucement, une idée fort désagréable fait son nid dans le crâne du Cracmol. Elle conjure une petite pointe de panique dans son cœur. Il tente de la repousser, en vain et s’arrête brusquement quand il ne peut plus lutter. “Si t’étais une de ces…” Un frisson d’horreur le glace, mais non, il saurait. Il aurait forcément vu des signes, c’est juste son esprit malade qui lui joue des tours. “T’es pas comme ces gens, pas vrai ? Une sorcière.” Les mots lui brûlent la langue, ou peut-être que c’est seulement la peur. Il sait que certains d’entre eux peuvent lire les pensées, on lui a appris plein de choses au Blood Circle, sur son propre peuple, ne peut-il s’empêcher de penser amèrement. Malheureusement pas à les reconnaître au milieu d’une foule, pas s’ils savent se cacher, veulent se cacher.

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Leah O'Malley
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Dim 25 Avr - 0:53

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Leah sent bien qu’il a l’air d’être surpris qu’elle se soit rendu compte qu’il avait tendance à boire au boulot et en même temps, il s’attendait à quoi ? Que cela ne se voit pas ? Il ne fallait pas croire, elle n’avait pas le regard fixé sur lui tout le temps chaque fois qu’elle travaillait loin de là, mais cela était déjà arrivé qu’elle tourne simplement la tête alors qu’il était justement en train de boire et cela à plusieurs reprises. Mais ce n’était pas son problème et tant qu’il ne créait pas d’ennuis au bar, Leah tenait parole et se tenait à l’écart, gardant son avis et ses pensées pour elle, que ce soit par rapport au sorcier, mais elle avait gardé cet état d’esprit pour le reste également. Il se sent tout de même obligé de précisé qu’il paye ses consommations, ah bah il valait mieux en effet, cela deviendrait problématique si cela n’avait pas été le cas. Car cela se serait apparenté à du vol et Leah pouvait fermer les yeux sur certaines choses, mais pas sur tout, surtout quand le patron est quelqu’un qu’elle considère presque comme un membre de sa famille. Quant au fait de ne pas le remercier, Leah n’avait pas été sérieuse et en réalité elle se disait que cela ne serait pas une mauvaise idée, alors peut-être pas du scotch, mais trouver tout de même une façon de le remercier tout de même. Car quand bien même elle ne l’appréciait pas et ne le portait pas dans son cœur, ce soir, il lui l’avait sauvé la vie. Allez savoir ce qui lui serait arrivé s’il n’était pas intervenu. Alors oui. Il pouvait se donner un genre, faire comme s’il était un véritable connard détestable, d’ailleurs jusqu’ici cela fonctionnait bien puisqu’elle le détestait. Mais plus ça allait et plus elle découvrait quelqu’un d’autre sous cette carapace sans savoir qui se trouvait en dessous, elle était juste persuadée qu’il n’y avait pas que cela et qu’en grattant un peu, il y avait autre chose que cette façade qu’il voulait bien montrer. Voilà elle n’est pas certaine de croire la première version qu’il lui donne, mais qu’elle a bien trop peur de croire en la seconde… Parce que la seconde est bien plus sombre, parce que la seconde semble bien trop douloureuse et qu’elle ne souhaite cela à personne, pas même à une personne qu’elle n’apprécie pas telle que lui. Mal à l’aise, elle se servait de l’humour pour lui répondre, mais pas sans montrer aucune empathie, loin de là, ce serait tout de même le comble pour une empathe de ne montrer aucune émotion, pas la moindre chaleur… Et alors qu’elle relevait que le style du sale con ce n’était pas aussi génial que ça en avait l’air, Alexander avait l’air d’avoir un autre avis sur la question, lui annonçant qu’elle se trompait. La serveuse fronça un instant les sourcils avant d’entendre sa réponse et de sourire légèrement.

« Et bien sache que ça ne marche pas sur toutes les filles, désolé de briser tes espoirs ! » Annonçait-elle car il était évident qu’elle, cela ne la faisait pas fondre du tout bien au contraire, son comportement lui avait toujours hérissé le poil, depuis le début. En revanche il y avait aussi autre chose qu’elle avait compris et cela lui faisait se poser des questions. « Aurais-tu peur que quelqu’un s’attache à toi ? C’est pour ça que tu fais tout ce que tu peux pour être détestable ? » Demandait-elle démontrant au passage qu’elle était loin de se laisser totalement influencé par ce qu’il voulait montrer de lui. Cela ne fonctionnait pas avec la musicienne. D’ailleurs, à force de poser des questions, elle devait bien s’attendre à ce qu’il en pose en retour n’est-ce pas ? Elle aussi devrait faire plus attention, il était évident qu’à se montrer autant perspicace il allait finir par se poser des questions à son sujet. C’est au tour de la jeune femme de garder un peu le silence, le temps que son collègue aille au bout de ses pensées. Quelque part sa première question sonnait comme un aveu en lui demandant s’il était si mauvais acteur que ça, il avouait que ce n’était que de la comédie. Elle finit par simplement hausser les épaules, d’une manière qu’elle voulait un peu nonchalante. « Je suis simplement une bonne observatrice. » Répondait-elle comme si c’était tout à fait banal. En revanche au moment où elle sent poindre une pointe de panique venant de son collègue, elle fronce les sourcils en regardant autour d’eux d’où venait le danger sans comprendre ce qui se passait et ce qu’avait pu le mettre dans cet état, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole… Ses paroles la figent tandis qu’elle attend de savoir où il veut en venir même si elle s’en doute, son corps se tend se préparant aux paroles qu’il allait prononcer, elle n’était pas d’humeur à subir sa colère envers ceux qui était sa famille. Mais ses mots restent finalement corrects et ce n’est pas de la colère qu’elle sent émaner de lui mais surtout cette peur qui continue de s’insinuer en lui… C’est cette peur qui l’empêche de répondre de manière trop agressive en étant sur la défensive comme chaque fois qu’ils se lançaient sur le sujet.

« Tu ferais quoi si c’était le cas ? » Se hasardait-elle à demander en plissant un instant les yeux. Elle avait besoin de savoir dans quel camp il se trouvait, même si elle en avait une petite idée. Elle avait besoin de savoir à quel point il était dangereux pour les siens. Cela dit elle ne voulait pas qu’il panique d’avantage, elle préférait donc dissiper tous ces doutes sans attendre. « Non je n’en suis pas une, cela dit je ne suis pas certaine que je te le dirais si c’était le cas. » Il ne pouvait pas lui en vouloir sur ce coup-là, il savait bien qu’ils avaient des avis très différent et vue les temps qui courent elle ne prendrait pas le risque de se dévoiler à quelqu’un qui déteste les sorciers. Faisait-il parti du Blood Circle ? Ça elle n’en savait rien et il était bien là le problème… « Qu’est-ce… » Commençait-elle par demander sans savoir si elle pouvait… Mais elle avait besoin de comprendre… C’est donc avec une voix qui se voulait douce qu’elle reprenait. « Tu n’es pas obligé de me répondre, mais j’aimerais comprendre… Sincèrement. Pourquoi les détestes-tu ? Que… T’ont-ils fait ? » Demandait-elle désireuse de connaitre ses motivations. Si le fait de penser qu’elle était une sorcière aurait d’abord réveillé de la colère, Leah ne serait probablement pas posé les mêmes questions. Mais c’était la peur qui le tenaillait et ça, ce n’était pas normal, il y avait quelque chose, elle le savait, était-ce en lien avec ce qu’il avait avoué à mi-mot ? Elle avait peur de savoir et en même temps, sans cela, elle ne pourrait jamais comprendre d’où vient se ressentiment envers eux… Alexander accepterait-il de se confier alors que tous deux ne se portaient pas dans leur cœur ? Elle continuait de marcher, sans insister, lui laissant tout le temps dont il aurait besoin, du moins, s’il le désirait.









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Mer 28 Avr - 11:22

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Aucune tentative de se la jouer mec détaché ne fonctionne sur Leah. C’est presque agaçant, quoiqu’une petite pointe d’amusement continue de se faire sentir au milieu de tout ça. Elle commence à en savoir un peu trop sur lui, sans doute. Quelques semaines, peut-être même quelques jours plus tôt, Alexander aime à croire qu’elle se serait contenté de lever les yeux au Ciel en l’entendant parler de l’avantage de jouer au type torturé auprès des filles. Ou bien qu’elle aurait ajouté une petite remarque douloureusement cinglante pour le remettre à sa place. Hélas, ce soir, la réponse de Leah manque cruellement de méchanceté, il la trouve même plutôt molle. Et s’il voudrait mettre ça sur le compte du choc qu’elle vient de vivre, quelque chose lui dit que ça tient plus de la pitié qu’elle ressent maintenant à son égard. Comme pour le prouver, elle ne tarde pas à lui retourner une question vraiment désagréable, cette fois. Il regarde vers le sol, cachant vaguement la grimace que cette question fait naître sur son visage et enfonce les mains dans les poches de sa veste, ce qui lui donne pratiquement l’air d’un gosse en train de bouder. “J’préfère surtout ne pas m’attacher, moi. Les gens finissent toujours par se révéler hautement décevants. À quoi bon perdre son temps ?” Et surtout pourquoi est-ce qu’il lui répond ? La vérité est peut-être un peu plus complexe et subtile que ces quelques mots, mais ça l’agace que ça n’en reste pas moins un résumé sincère. Comme s’il n’arrivait plus à la fermer, maintenant que les vannes sont à peine entrouvertes.

Il déteste surtout qu’elle voit toutes ses conneries sans le moindre effort. Il n’est pas tout à fait convaincu qu’elle lise dans ses pensées, en partie parce que si c’était le cas… Ils n’auraient pas eu toute la conversation de la dernière fois, non ? Ni celle-ci, sans doute. Elle saurait tout simplement, sans avoir besoin de demander quoi que ce soit, à moins qu’elle pose des questions pour le seul plaisir de le torturer. En attendant, Alexander commence à se laisser envahir par la saveur trop familière de la panique. Il suffit qu’il se convainque que quelqu’un dans son entourage est un sorcier pour que tous les signes lui sautent aux yeux, même quand ils n’existent pas. De cette première seconde de paranoïa jusqu’à la peur pure et simple, il n’y a qu’un pas, que le Cracmol franchit sans mal, alors qu’il trouve l’audace de poser la question directement. Il reste planté sur le trottoir, son regard pas loin d’être terrifié posé sur elle. Il veut une réponse et n’obtient qu’une question en retour. À laquelle il ne sait pas quoi répondre. Son instinct veut hurler qu’il se débarrassera d’elle, si elle s’avère être l’une de ces créatures, mais il n’arrive pas à le dire. Une bonne seconde passe avant qu’il entende le son de sa propre voix, étrangement étranglée. “Rien.” Et il sait que c’est la vérité, à son plus grand désarroi. Peut-être parce qu’il la connaît. Ils ne s’aiment pas, mais il la connaît, elle a un nom, plus que ça. C’est une personne. Pas quelqu’un à qui il fait confiance, cela dit, puisqu’il n’arrive pas à la croire complètement quand elle dit qu’elle n’est pas une sorcière. Il l’observe juste sans rien dire.

Même s’il la croyait, il n’est pas sûr qu’il lui dirait ce qu’il reproche tant aux sorciers. Il l’a fait, pourtant. Elle demande encore, mais elle sait déjà. Lui serre la mâchoire, avale difficilement sa salive. “Si t’étais si observatrice que ça, tu le saurais. Je te l’ai dit.” répond-t-il, mauvais. C’est plus fort que lui, elle a beau dire tout ce qu’elle veut, il garde cette idée en tête qu’elle est comme eux. Ou peut-être un autre genre d’hybride comme lui. S’il existe, sans doute que tout un tas d’autres variations sont possibles, tout un spectre entre la magie et son absence totale. “Qu’est-ce que t’es alors ? Parce que c’est clair que t’es pas juste très perspicace.” Il y a autre chose, ou peut-être veut-il seulement se convaincre qu’il y a autre chose. Parce que tout le monde finit toujours par le décevoir, pas vrai ? “Tu veux savoir ce que ces choses m’ont fait ? Dis-moi ce que tu es et je te dirai tout ce que tu veux.” Pourquoi est-ce qu’il fait ça ? Ça n’a aucun sens, il ne comprend pas et surtout, il ne commande plus vraiment. La peur, c’est tout ce qui l’anime. La peur et le besoin constant qu’il a de prouver que rien ne va jamais dans le bon sens dans son monde. Qu'il n'est pas juste cynique et brisé, mais très perspicace, lui aussi ?

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Leah O'Malley
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Alexander & Leah
Juillet 2020

Leah réfléchissait sincèrement à la réponse d’Alexander lorsqu’elle lui avait demandé s’il avait peur que les gens s’attachent à lui. Elle pouvait le comprendre. Si elle pensait à Charlie, il était la personne qui représentait la trahison. La personne qui l’avait le plus aimé et le plus fait souffrir à la fois et si elle avait su comment les choses se termineraient, elle aurait peut-être préféré ne pas le rencontrer. Elle pensait aussi à ses propres frères qui lui avaient tournés le dos lorsqu’ils avaient compris que malgré elle, elle avait laissé entrer quelqu’un du Blood Circle dans sa vie et qu’elle les avait tous mis en danger… Elle ne voulait plus jamais voir les regards qu’ils lui avaient tous les deux lancés, elle ne voulait plus jamais entendre les mots qu’ils avaient prononcés… Mais les choses s’étaient atténués avec le temps. Et puis sa mère et son plus grand frère Thomas ne lui avaient jamais tourné le dos. Son meilleur ami non plus. « Certaines personnes peuvent cependant nous surprendre. » Répondait-elle pensive. « Certaines amitiés valent le coup ! Et notre famille… » Mais elle ne connaissait pas sa famille, elle ne voulait pas s’aventurer sur un terrain qu’elle ne connaissait pas. Elle avait la chance d’avoir une famille aimante et soudée et elle avait parfaitement conscience que ce n’était pas le cas pour tout le monde. Il fallait se douter qu’à trop poser de question, il s’en poserait également et si Leah tenta de répondre par une légère pirouette, elle ne s’attendait pas du tout à déclencher ce genre de peur chez le jeune homme. Une véritable frayeur à la simple idée qu’elle soit sorcière. Pourquoi ? Elle ne le savait pas, ou tout du moins ignorait qu’elle avait en réalité les cartes en main pour comprendre ce qui lui était arrivé… Avant de lui répondre sans savoir s’il allait la croire, elle lui demandait ce qu’il ferait si elle était effectivement une sorcière ? Elle savait qu’il les détestait, mais elle ne savait pas pourquoi, ni ce qu’il serait capable de faire en réalité s’il rencontrait l’un deux et cela la terrifiait. Lorsqu’il lui répond, « Rien » Leah est septique et pour une fois elle se permet de faire ce qu’elle s’empêche toujours de faire volontairement… Allez sonder ses émotions pour savoir s’il était sincère ou s’il était en train de lui mentir. Evidement ce n’était pas une science exacte, mais elle ne sentait rien qui aurait pu lui faire croire à un mensonge. Cela ne la soulageait pas pour autant cependant. Comme le fait qu’elle lui dise qu’elle n’était pas une sorcière ne semblait pas l’apaiser non plus.

Il y à peine plus de quelques heures, elle n’aurait pas cru qu’elle serait en train de poser ce genre de question. Qu’elle serait là à essayer de gratter sous la surface de cette personne qu’elle n’appréciait pas. Pas qu’elle n’était pas une personne qui ne laissait pas de seconde chance loin de là. Juste qu’il était évident que tous les deux ils n’étaient pas faits pour s’entendre et c’était bien trop dangereux pour la famille de Leah. Mais ce soir, il avait tout bousculer en lui sauvant la vie… Et Leah se devait de chercher pourquoi il était ainsi. Elle l’agace, elle le ressent, mais elle n’a même pas besoin d’être empathe pour s’en rendre compte en réalité, cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Ce n’était pas grave si elle n’obtenait pas de réponse, elle lui avait dit qu’il n’était pas obligé. Sa réponse pourtant la perturbe… Elle savait ? Elle fronçait des sourcils un instant mettant alors bout à bout le peu d’indice qu’il lui avait donné… Parce que d’accord elle avait compris qu’il en avait bavé, mais cela ne voulait pas dire que c’était les sorciers qui étaient derrière tout ça… Ce qui semblait être évident pour lui, ne l’était pas forcément pour elle. « Je ne devine pas tout non plus, sinon je n’aurais pas besoin de poser des questions. » Faisait-elle remarquer à son collègue. Cela dit ses paroles faisaient mouche, Leah reconstituait dans son esprit, le puzzle que représentait Alexander, elle liait les paroles qu’il avait eu quelques instants plus tôt aux sorciers et ce qu’elle découvrait alors lui faisait froid dans le dos… Elle ne pouvait pas s’empêcher de regarder le jeune homme d’un autre œil à présent. Pas de la pitié, elle n’était pas ainsi, mais de la compassion et surtout pour la première fois, elle comprenait cette douleur qu’elle ressentait à travers lui, elle venait lui prendre au trippe et elle se retrouvait au bord des larmes sans pouvoir contrôler quoique ce soit. Elle faisait de son mieux pour repousser les émotions d’Alexander afin de s’isoler de tout ça pour reprendre le contrôle de soi-même et ne pas se laisser ensevelir par tout ça, détournant un peu le regard afin de ne pas montrer que tout cela la touchait.

Lorsqu’il reprend la parole, elle comprend qu’il ne la croit pas totalement. Encore une fois avait-elle vraiment envie de lui dire ce qu’elle était ? De voir son regard se poser avec dégoût sur elle ? Ressentir ses regrets par rapport au fait qu’il aurait pu la laisser mourir mais ne l’avait pas fait ? Est-ce que ça valait le coup ? Est-ce qu’elle avait envie de savoir ce qui lui était arrivé à ce point ? Oh ce n’était pas de la curiosité mal placée, elle voulait juste comprendre… Mais de là à en savoir davantage ? « Si je sais déjà tout comme tu le dis si bien, ais-je vraiment besoin de savoir autre chose ? » Demandait-elle pour lui montrer que son chantage arrivait quand même un peu tard et que si elle le voulait elle pourrait s’arrêter là. Garder les informations qu’elle avait et ne rien lui donner en retour… Mais il lui était venu en aide ce soir et si elle lui demandait de telle confidence, ne pourrait-elle pas faire un compromis elle aussi ? De plus Leah était une personne honnête et cela on ne pouvait pas lui retirer. Elle ne dirait rien sur sa famille évidemment, elle les protègerait quoiqu’il arrive, en revanche par rapport à son don, peut-être qu’elle pouvait lâcher une confession ou deux ? « Je suis humaine. » Déclare-t-elle alors après avoir pris une longue inspiration, ce qui était vrai. « Mais je… Je suis sensible aux émotions des autres. » Annonçait-elle en le regardant pour voir comment est-ce qu’il allait réagir. « Rien d’autre, tu peux même fouiller dans mes affaires, je n’ai pas de baguette magique. » Assure-t-elle alors à son collègue. « Et clairement je ne pourrais pas faire le moindre mal à qui que ce soit avec ça, je suis déjà pas capable de me défendre quand on m’agresse… » Faisait-elle remarquer agacée par sa propre faiblesse. Néanmoins elle s’était sentie obligée de rajouter cela. Parce qu’elle avait ressentis toute sa peur à propos des sorciers et elle ne voulait pas qu’il se mette à avoir peur d’elle. Elle avait beau ne pas l’apprécier, elle ne lui souhaitait pas de revivre les souvenirs de ce qu’il avait vécu chaque fois qu’elle serait dans les parages. Leah, elle n’était pas cruelle bien au contraire et elle ne souhaitait à personne de vivre ce qu’il avait dû vivre… Consciente qu’elle avait fait sa part du marché, lui raconter ce qu’elle était, elle ne lui rappelait pas tout de suite qu’il devait tenir la sienne, lui laissant simplement le temps dont il avait besoin pour le faire, espérant néanmoins qu’il tiendrait parole.








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Mar 18 Mai - 11:48

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Sensible aux émotions des autres… L’information n’apporte pas grand-chose à Alexander, sans doute car ce n’est tout à fait ce qu’il voulait entendre. Leah est humaine, très bien, mais comment elle fait pour être “sensible”, exactement ? Toutes ces histoires de spectre lui déplaisent considérablement. Il voudrait que tout soit plus simple, blanc ou noir, gentils ou méchants, pas qu’il y ait tout un éventail de possibilités et de nuances entre les deux. Il est pourtant l’une de ces nuances, et visiblement Leah aussi. Au moins, son histoire explique un peu mieux pourquoi elle se comporte comme ça avec lui. Pourquoi elle a toujours l’air de savoir quand il ment, sans vraiment savoir. Ça ne lui plait pas du tout, mais il doit bien admettre que ça le rassure un peu de l’entendre dire qu’elle est humaine. Pas de magie, pas de baguette. Il n’a pas tellement peur qu’elle essaye de s’en prendre à lui, mais plutôt qu’à se retrouver entouré de trop de sorciers, les Mangemorts finissent par retrouver sa trace et veuillent finir le travail. Il gagne un petit sursis avec cet aveu, qu’il décide de croire malgré le malaise qui continue de régner. Elle est sensible aux émotions. À ses émotions. Et elle n’essaye pas de s’en servir contre lui. Même maintenant, alors qu’elle doit sentir combien il est terrifié, elle reste plantée là toute gentille et rassurante. C’est assez énervant. Les gens mauvais, Alexander sait les gérer. Il n’a pas l’habitude de se confronter à quelqu’un qui ne veut rien. “D’où est-ce que ça vient ?” demande-t-il, appuyant sa question d’un geste du menton dans sa direction. “C’est toujours de la magie, non ? Même si tu n’es pas une sorcière. Ce n’est pas juste une bonne intuition.” Elle est comme lui, il n’arrête pas de penser ça et ça l’agace prodigieusement. Pas exactement son opposée, mais quelque chose de ce genre-là. Il est un sorcier raté et elle, une moldue un peu améliorée. S’il avait eu juste ça, une petite dose de magie suffisante pour lui donner un semblant de pouvoir, peut-être que sa vie aurait été différente. Probablement pas. Il n’est pas jaloux d’elle, pas exactement, seulement il ne comprend pas comment ça fonctionne. Pourquoi des gens comme eux existent, pourquoi ça compte tellement.

“Mes… Mes parents biologiques.” souffle-t-il difficilement. Elle n’a posé aucune question. Il s’est engagé à répondre à toutes les questions qu’elle se pose, mais elle ne demande rien. Pourtant, il parle quand même. “Ils sont sorciers. Des Sang-Purs, avec ça.” La peur s’estompe, lavée d’une intense vague de haine et un instant, Alexander est tenté de fermer les yeux et de prendre une grande inspiration pour se calmer, pour épargner la jeune femme. Mais finalement, pourquoi faire ? Elle veut savoir ce qui cloche chez lui ? Ce qui lui est arrivé pour qu’il déteste tout le monde comme ça ? Eh bien qu’elle voit tout. “Pas moi.” déclare-t-il, comme si ça n’était pas déjà évident. “Je suis le dernier né d’une longue, longue lignée de sorciers et je n’ai jamais eu la moindre petite once de magie en moi. Un Cracmol. Tu connais ce mot ? C’est comme ça qu’on nous appelle, nous autres, les déchets de la puissante race des sorciers. Une honte, si grande que mes propres parents m’ont abandonné alors que je n’étais qu’un enfant. Sans un regard, un adieu, rien. J’imagine qu’ils font comme si je n’avais jamais existé. Peut-être qu’ils ont eu un autre enfant qui n’était pas un raté, lui.” Ça, il ne le sait pas, mais c’est probablement ce qu’il aurait fait à leur place. Il s’est souvent demandé, aussi, comment ils avaient expliqué sa disparition subite, mais pas de réponse non plus. Difficile de trouver des réponses quand on ne sait même pas qui on est.

“Un vaste sujet, les Cracmols… Tes petits amis les sorciers sont tellement prêts à tout pour éviter d’en créer de nouveaux que certains d’entre eux se sont dit : “hey pourquoi est-ce qu’on essaierait pas d’étudier ces choses pour voir comment éviter d’en faire plus ?” C’était une sacrée expérience, de devenir un petit rat de laboratoire pendant des mois, d’être torturé et disséqué tous les jours, encore et encore. J’espère au moins qu’ils ont trouvé un remède à cette terrible maladie dont je souffre, pour les futures générations de gamins qui vont naître dans ces familles horribles.” La haine brûle dans ses veines, jusque dans ses yeux et il se sent un peu coupable de lui faire subir ça, mais elle veut savoir, alors elle sait. Elle comprend sans doute pourquoi il est si désagréable dès qu’il est question des sorciers. Peut-être pas au point de lui pardonner, malheureusement. “Alors tu vois, j’suis peut-être un pauvre type, mais j’ai une bonne raison, non ? J’crois que si quelqu’un sur cette foutue planète a le droit de haïr ces monstres, c’est bien moi. Tu crois pas ?” Il ne s’attend pas à ce qu’elle lui donne raison, au contraire, il peut presque entendre ses paroles pleines de bon sentiment avant même qu’elle ouvre la bouche. Et il comprend la logique, d’une certaine façon. Ce n’est pas parce que certains sont des monstres que tous les sorciers se valent. Il comprend vraiment, seulement, ça ne suffit pas à lui faire changer d’avis. Ils ont déjà parlé de tout ça bien assez longuement, de toute façon. Chacun restera campé sur ses positions, sans nul doute et jamais ils ne trouveront un accord à ce sujet. Ça ne change rien.


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Leah O'Malley
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Sam 22 Mai - 21:31

"Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?"
Alexander & Leah
Juillet 2020

Oui elle choisissait ses mots avec soin, il y avait des choses qu’elle pouvait confier et d’autres ou elle était beaucoup trop méfiante surtout quand en face d’elle se trouvait quelqu’un qui haïssait sa propre famille… Alors elle jouait sur les mots pour dire la vérité sans mentir, parce que Leah était quelqu’un d’honnête après tout et que même si elle ne portait pas Alexander particulièrement dans son cœur, elle n’était pas une personne qui pouvait mentir effrontément sous prétexte qu’elle n’appréciait pas une personne. Leah elle avait besoin de pouvoir se regarder dans la glace une fois qu’elle rentrait chez elle. Sentant la peur du jeune homme bien ancré en lui elle faisait de son mieux pour ne pas laisser cette frayeur s’emparer d’elle. C’était le problème avec les émotions, quand elles étaient trop intenses elle devenait sienne et Leah pourrait bien se mettre à être terrifiée sans aucune raison tout cela parce que cette peur venait de lui. Si elle espérait que sa réponse suffirait, voilà que finalement il gratte encore un peu plus voulant savoir d’où cela venait. Elle le regarde tandis qu’elle se demande quoi dire tandis qu’il reprend la parole en annonçant que c’est toujours de la magie, est-ce que ça en est vraiment ? Ou est-ce simplement une partie d’elle très développée ? Elle finit par hausser les épaules, bien décidée à ne pas parler de sa mère et de ses frères sorciers.

« Tu sais toujours tout sur tout toi ? » Demande t-elle alors au jeune homme. « Je ne sais pas d’où ça vient, est-ce que c’est de la magie ou non ? Tout le monde est capable d’empathie en réalité, chez moi c’est juste beaucoup plus prononcé. » Après tout chez les sorciers elle n’avait jamais entendu parler d’empathe, c’était vraiment quelque chose de particulier alors elle ne saurait pas vraiment répondre à sa question et quelque part ça l’arrangeait bien il fallait l’admettre. Alors qu’elle lui laisse du temps, sans revenir sur la promesse qu’il lui avait faite que si elle lui racontait il répondrait à ses questions, elle préférait que ça vienne de lui et elle savait très bien qu’il était assez intelligent pour ne pas oublier sa promesse. A quoi est-ce que Leah s’attendait ? A une histoire sale avec des sorciers ça oui vue ce qu’il semblait dire… En revanche elle était encore loin du compte. Lorsqu’il lui avouait que ses parents étaient des sorciers et des sangs purs, Leah fut étonnée, l’information avait même du mal à passer elle fronçait des sourcils tout en se demandant s’il ne se moquait pas d’elle, pourtant non ça ne semblait pas du tout être le cas, elle comprit où fut le malaise lorsqu’il annonça qu’il n’était pas comme eux… Cracmol c’était le nom qui venait s’inscrire dans son esprit, c’était ainsi aussi qu’on pouvait qualifier Leah… Mais la différence c’est que Leah n’a aucun gène semblable avec les sorciers, elle a réellement tout hérité de son père. Elle est donc encore plus moldue qu’Alexander lui-même, elle en aurait ri si son histoire n’était pas aussi terrifiante et triste… Une vive haine menace de s’emparer d’elle, c’est si vif, elle comprend alors que ça vient de lui et elle remarque qu’il fait aussi l’effort de se reprendre, bien conscient désormais qu’elle ressent tout ce que lui ressent et elle est touchée de cet effort, car elle sait que ce n’était pas facile de combattre les émotions.

A vrai dire à présent il n’a presque plus besoin de parler, elle comprenait déjà ce qui avait dû se passer. Etant une fille avec une mère sorcière elle savait comment les cracmols étaient considérés… Elle savait que dans certaines familles et surtout les sangs purs c’était quelque chose de honteux… Cela dit Leah n’en revenait pas, il n’avait peut-être pas de pouvoir magique, mais Alexander était donc un sang pur, cela elle ne l’aurait jamais imaginé, elle ne pensait pas un seul instant qu’il avait grandi dans ce genre de famille, elle pensait que sa haine venait de son ignorance… Elle avait faux sur ce point-là. En revanche cela ne voulait pas dire qu’Alexander avait raison sur toute la ligne pour autant. Lorsqu’il précise à son tour qu’il est un cracmol en lui demandant si elle connait ce mot, elle répond en inclinant la tête par l’affirmative pour ne pas l’interrompre, même si une partie d’elle se dit qu’elle n’aimerait pas savoir la suite, pourtant il est bel et bien trop tard… Elle éprouvait alors une grande peine pour l’enfant qu’il était et qui s’est fait abandonner sans un regard en arrière, elle savait que c’était véridique et pourtant elle avait du mal à imaginer qu’on puisse agir ainsi avec son enfant.

Si déjà cette partie-là était affreuse, le reste n’était pas mieux. Elle aimerait lui dire qu’il n’est pas un raté ou un dechet, que s’il est une honte pour ses parents, il ne l’est pas pour le reste du monde, elle aimerait lui dire qu’elle, elle ne le voit pas ainsi, mais il n’a pas fini son récit et la jeune femme n’ose pas le couper. Elle n’apprécie pas en revanche lorsqu’il parle des sorciers en disant mes petits amis comme si ceux qu’elle fréquentait étaient capable d’horreur pareilles… Mais elle ne relève pas, parce que dans un moment comme celui-là, ce n’est pas ça qui a de l’importance au contraire mais ce qu’il lui raconte, ce qu’il lui confie, elle ose à peine imaginer ce qu’il a dû endurer, sa douleur devient sienne et elle en a du mal à respirer tant cela devient intense. Sa haine envahi les veines de la jeune femme et elle doit se maitriser pour ne pas la laisser s’exprimer. Alors qu’elle aimerait reprendre la parole, elle a beaucoup de chose à dire et ne sait pas par où commencer, finalement c’est lui qui reprend encore une fois la parole lui posant une question et finalement au lieu de dire quoique ce soit elle s’approche lentement en se rappelant son geste de recule tout à l’heure elle ne voulait pas l’effrayer. Avec douceur elle tandis sa main pour aller la poser sur celle d’Alexander. Cela ne dur que quelques secondes, elle ne sait pas comment il allait prendre cela et c’était quelque chose d’assez étrange entre eux puisque ce n’était jamais arrivé.

« Je suis sincèrement désolé de ce qui t’es arrivé Alexander. » Disait-elle alors dans un premier temps. « Personne ne devrait avoir à vivre ça. » Non ça c’était certain qu’il soit cracmol ou non ça n’excusait rien. « T’es parents ne te méritaient pas… » C’était facile de dire ça quelque part et cela ne le réconforterait peut-être pas, mais elle pouvait difficilement faire mieux… « Le fait de ne pas avoir de pouvoir ne fait pas de toi un raté. » Elle ne savait pas qu’elle opinion il avait de lui dans le fond du coup mais elle préférait le préciser. « Et si… Je crois que tu as effectivement le droit de haïr ceux qui t’ont fait tout ça. » Leah ne remettrait jamais cela en cause, les mots étaient juste, c’était des monstres. « Mais les sorciers ne sont pas tous ainsi, ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier tu sais ? » Disait-elle en sachant qu’il ne serait pas d’accord avec elle, mais peut-être que si elle lui apportait la preuve de ses dires il comprendrait ? Il avait été honnête avec elle… Elle se sentait obligée de lui dire la vérité et elle espérait qu’elle n’en payerait pas le prix… « Tu… Tu as été très honnête avec moi. » Disait-elle alors tandis qu’ils continuaient de marcher dans les rues de Londres. « Alors je te dois également la vérité. » Admettait-elle. En revanche elle prenait les devant avant qu’il pense qu’elle lui avait menti sur toute la ligne. « Tout ce que j’ai dit est vrai je suis humaine, je n’ai pas un seul gène commun avec les sorciers et je ne sais pas d’où vient le fait que je ressens les émotions des gens car même chez les sorciers ce phénomène n’existe pas, je pense que tu serais au courant non ? » Puisqu’il venait du même monde qu’elle au final… « Mais… Ma… Ma mère est une sorcière… » Lâchait-elle alors en sentant un poids se poser sur ses épaules, c’était à elle d’être terrifiée à présent, terrifiée de partager un secret qui pourrait nuire à sa famille, ce qu’elle pourrait ensuite regretter toute sa vie.

« Une sang-mêlée. » Précisait-elle alors. « Mon père était totalement moldu, j’ai trois autres frères, tous sorciers, je suis la seule qui a hérité de mon père. » Expliquait-elle à son collègue bien peu sûre d’elle. « Et personne, je dis bien personne ne m’a traité de la même façon que ta famille et ces sorciers qui ont… » Elle n’osait finir sa phrase tant cela faisait froid dans le dos. « Je n’ai jamais manqué d’amour, je n’ai jamais été montrée du doigt… » A vrai dire, si une fois, mais à cause de Charlie, quand mes frères avaient compris que quelqu’un de proche d’eux les avaient trahis ils avaient remis la faute sur leur sœur, mais cela n’avait rien à voir avec le fait qu’elle soit moldue, sauf que si elle avait été sorcière peut-être ne serait-elle pas tombée amoureuse d’une personne dénuée de pouvoir… Cela dit elle gardait cette histoire pour elle, ce n’était pas le moment d’en parler. « Alors oui, tu as tous les droits de haïr ceux qui t’ont fait ça et si tu veux tout savoir même moi je les hais, mais non, tu ne peux pas mettre tous les gens dans le même panier parce que jamais ma famille ne s’est comporté de cette façon et elle ne le fera jamais. » Expliquait-elle en en sentant son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine.

« Et… J’espère qu’en te faisant confiance aujourd’hui, je n’aurais pas à le regretter demain… » Ajoutait-elle d’une voix plus douce, il pouvait lui confier ses secrets il ne risquait rien, jamais elle ne s’en servirait contre lui, mais l’inverse était-il réel ? Ou est-ce qu’elle venait de commettre une terrible erreur ?









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Pour toi, l'étranger ne porte le nom d'homme que s'il te ressemble et pense à ta façon ღ Ft. alexander
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