Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Mer 6 Jan - 17:11
La fin des cours sonnait plus tôt pour moi aujourd'hui, en plein après-midi. Techniquement je pourrais utiliser ce congé à bon escient, par exemple pour me ressourcer ou en profiter pour prendre de l'avance sur la pile de copies que je devais corriger, celle-là même qui ne se désemplissait pas alors que les examens de fin d'année étaient en train d'arriver à grands pas. Non, cette après-midi, après avoir été certaine que le dernier élève quitte ma salle de cours, je la fermais aussitôt avant de tout ranger d'un coup de baguette magique. Les livres s'envolèrent tous tranquillement pour retourner à leurs places en bibliothèque, l'orbe que j'utilisais s'éteignit tandis que je la reprenais entre mes doigts fins, et les fiches que les étudiants avaient laissées à leurs places vinrent toutes s'empiler sur mon bureau. Je me chargerai de tout cela cette nuit, une fois revenue, car j'étais presque certaine qu'encore une fois, l'insomnie allait s'inviter. Une fois certaine que tout était convenablement rangé, je fermais la salle de cours à clé avant de me diriger dans mon appartement. Là, je reposais mon orbe à sa place, avant de passer dans ma chambre pour me changer. Adoptant une tenue moins stricte, j'optais pour des vêtements davantage souples, dans un tissu respirant, mais solide, et parce que je n'étais jamais assez prudente, j'enfilais ma veste en jean, parfaite pour les entre saisons. Bien que le mois de juin annonce des jours magnifiques, je me devais de faire attention à ma santé un minimum, au moins jusqu'au début des vacances.
Baguette rangée dans ma poche, mon sac à dos enchanté sur les épaules, je sortais de chez moi pour déambuler dans les couloirs avec discrétion. Peu désireuse de me faire déranger par les élèves qui vagabondaient encore, je prenais garde à éviter les endroits les plus fréquentés, et pour les autres, je me contentais de passer tout droit sans rien dire, rapidement. À l'aise pour me faufiler dans les endroits discrets, j'appréciais passer dans les ombres pour n'être vue que des rares personnes qui savaient où regarder, qui avaient cette intuition. Les autres n'étaient simplement pas assez attentifs, ce qui me facilitait la vie, dans un sens. Une fois les hauts murs de l'enceinte dépassés, je descendais le grand parc en direction de la cabane du garde-chasse, juste à l'orée de la forêt interdite. C'était là-bas que j'avais donné rendez-vous à mon élève pour aujourd'hui. La jeune femme était désireuse de cours privés plutôt particuliers. Quand bien même je n'étais pas certaine de pouvoir lui apprendre quelque chose de véritablement concret, j'avais décidé de me mettre au défi et d'accéder à sa demande. Je n'avais peut-être pas compris tout son résumé, il faudra sûrement qu'elle m'en rappelle les faits, en allant cette fois plus en détail. Professeure qui se veut accessible et ouverte d'esprit, je restais en général toujours disponible pour ceux qui en avaient besoin. Voilà pourquoi je donnais régulièrement des cours privés, ou que des élèves m'appréciaient, malgré la personne plutôt singulière que je pouvais être.
Ce qui était certain, c'était que je n'allais pas lever la main sur la jeune femme, d'autant plus qu'elle faisait partie de la maison que je dirigeais. De nature bien trop douce et prévenante, je ne me voyais pas faire du mal à autrui, d'autant plus que j'abhorrais la violence. Toutefois, j'espérais avoir assez d'esprit pour adapter mon cours (ou mon entraînement) à la demande de la Poufsouffle. Avec un peu d'appréhension donc, je m'installais à quelques distances de la cabane pour attendre, le regard fixé en direction de la sombre forêt. Je n'en avais pas peur, j'appréciais même y aller malgré l'atmosphère lourde et pesante que l'on pouvait ressentir en y allant. En réalité, j'effectuais une cartographie mentale des lieux que je connaissais, et où je pouvais être certaine qu'il n'y aurait pas, ou tout le moins, peu de danger pour l'étudiante. Le but n'était pas non plus de la lancer dans la gueule du loup et de voir comment elle s'en sortirait. Non. Je me devais de la guider et de l'aider, et ce, en douceur, mais tout aussi efficacement. Ça n'allait pas être une mince affaire, cela dit, j'étais profondément persuadée que j'étais tout à fait capable de mener à bien ce cours. La jeune femme me l'avait demandé, c'était donc qu'elle avait confiance en moi et qu'elle m'estimait tout à fait légitime de parvenir à l'aider. Je voulais faire honneur à sa confiance. Une fois rassérénée par la destination que nous allions prendre, je laissais mon regard déambuler sur le grand parc, observant les étudiants qui allaient et venaient, profitant encore des rayons du soleil de cette journée. Le mois de juin permettait de rester un peu plus longtemps dehors, les journées se réchauffaient. À l'époque, j'adorais cette période de l'année. Depuis deux ans, c'était quelque peu plus difficile, néanmoins, observer un peu de légèreté chez autrui me mettait du baume au cœur. Ce fut donc avec le sourire que j'accueillais l'étudiante lorsqu'elle arriva auprès de moi.
- Bonjour, Nymphea, comment allez-vous ?
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Nymphéa E. Chang
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Lumos Je rp en : goldenrod Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mer 13 Jan - 3:05
Comme des ombres, soyons
J’en avais eu assez d’être faible pour que même Raphaël n’a pas eu confiance en moi. J’en avais assez d’être faible me faisant passer pour la pauvre petite princesse Cendrillon attendant désespérément son prince charmant du conte moldu bien connu. Je voulais aider aussi. Je pouvais l’aider. Je voulais pouvoir l’aider lui et pas seulement en-dehors de l’Ordre du Phénix. Je souhaitais faire partie intégrante de l’Ordre du Phénix pour que ma famille, ma mère me voit telle une véritable Chang : loyale, brave et vraie. J’en avais assez d’être traité et protégé comme une fillette par mon père.
Au moins, la journée se fut écoulée de manière agréable. Déterminée à un point tel en toute chose depuis la conversation de Florian Fortarôme, je redoublais d’ardeur en cours et dans mes projets. Donc, je ne vis pas vraiment la journée passer. J’avais passé l’après-midi avec quelques amies et amis à la bibliothèque pour terminer un travail de recherche pour un cours. Toutefois, plus le soleil venait à descendre derrière les montagnes d’Écosse, plus je me sentais nerveuse à ce qui m’attendait.
Après le repas du soir, je descendais vers la salle commune puis, je me dirigeais dans le dortoir pour changer l’uniforme aux couleurs de Poufsouffle et enfilant un jean, un t-shirt et des chaussures de courses. Toujours aussi rose, j’attachais aussi ma chevelure en une simple queue de cheval. Je m’observais quelques secondes dans le miroir avant de pouffer de rire. À cet exact moment, Chiba eut la maladresse de se montrer et j’allais me vautrer sur mon lit près de lui à le caresser et l’enlacer. Rigolant gentiment au fait qu’il finit par perdre patience pour se débattre, je le laissais aller et me tournais sur le dos.
- J’ai peur Chiba. Professeur McFusty veut me voir à la Forêt interdite. Elle m’a dit que c’est l’endroit parfait …
Je me mis à le caresser et il vint se frotter la tête contre mon corps. Je ne pus pas m’empêcher d’émettre un petit rire au chatouillement ressenti. Alors, je me relevais en fronçant les sourcils de détermination. J’allais le faire même si la peur me triturait. Caressant une dernière fois Chiba, je pris ma baguette magique et enfila mon coupe-vent coloré pour sortir du dortoir puis, de la salle commune.
J’avais toujours fait jeune et ma petite taille n’aidait en rien. Heureusement, j’étais connue à Poudlard et donc les gens me laissaient passer sans me demander ce que je faisais si tard dans les couloirs. Je ne pouvais pas m’empêcher de leurs sourire stipulant aller rejoindre le professeur McFusty qui m’attendait. On me le rendit bien.
Je connaissais le chemin par cœur pour me rendre à la cabane du garde-chasse. Après tout, j’allais plus loin plus souvent en le terrain de Quidditch. Sereine, le visage dans le vent, je m’amusais donc à regarder un peu partout des hiboux qui sortaient du château pour se nourrir aux étoiles en passant par le bruissement des feuilles dans les arbres.
Lorsque j’arrivais en vue de la cabane du garde-chasse m’apercevant de la présence du professeur Mcfusty, je me mordis la lèvre inférieure stressée à ce qui m’attendais tout en me faisant violence pour ne pas regarder vers la forêt tant redoutée par beaucoup d’élèves à Poudlard. Moi aussi. Oui, je me sentais nulle. Évidemment, je ne réagissais pas comme ça préférant offrir mon plus beau sourire au professeur. Puis, c’est moi qui voulais apprendre à mieux me défendre en plus ! Si j’avais trop peur pour le faire, ça commençait bien mal.
- Je vais bien et vous ?
Lâchais-je d’une voix se voulant enjouée et résonnant même de toute part. Je m’approchais de la jeune femme pour m’asseoir sur une bûche laissée là. Je me mis à jouer avec mes lèvres, un moment gênée, avant de relever à nouveau la tête vers le professeur.
- Alors, on va aller s’entraîner dans la forêt interdite ? En fait, il faut que je vous dise que les créatures magiques ne m’aiment pas. En fait, moi je les aime, mais en 3e année, j’avais du me faire griffer et mordre 15 fois sinon plus. Je ne sais pas pourquoi ?
Je me sentais un peu coupable de dire cela parce que le professeur McFusty n’était pas seulement ma directrice de maison, mais aussi le professeur de Soins aux Créatures Magiques. J’haussais soudainement les épaules et pouffais légèrement de rire.
- Peut-être que c’était le professeur qui ne savait pas m’apprendre en fait.
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Abigail MacFusty
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Dim 17 Jan - 11:15
Les mains sagement posées dans mes poches, je laissais l'élève venir jusqu'à moi et me répondre avec politesse. Quelque peu intriguée, il me semblait voir la jeune femme sensiblement tendue, et ce, malgré la pénombre qui commençait à lentement nous ensevelir malgré nous. La nuit s'installait, moment parfait pour l'entraînement que j'avais prévu avec la jeune femme, pourtant, elle me donnait l'impression de craindre quelque chose, alors, il silence, je la fixais en train de s'asseoir sur une bûche avec quelques tiques nerveux avant qu'elle ne reprenne la parole pour me parler des créatures magiques. Là, un petit sourire compréhensif accompagné d'un regard doux, se voulant rassurant vinrent s'afficher sur mon visage. Alors, à mon tour je venais m'asseoir non loin pour être à la hauteur de l'étudiante, même si, pour moi, être à la hauteur de quelqu'un était tout relatif puisque je ne mesurais qu'un mètre cinquante. Plus petite que la moyenne, il n'empêchait que je réussissais à convenablement me défendre lorsque le moment se prêtait à l'exercice, et je croyais avoir compris ce désir dans la demande la Poufsouffle. Toutefois, je me devais de m'enquérir de certains points avant cela, car si elle n'était pas prête à me suivre, je me devais de changer mes plans pour ne pas la mettre en danger. L'aider, oui, mais pas au détriment de sa sécurité, ça, jamais. Non pas que je sois une professeure particulièrement à cheval sur les règles, la preuve, nous étions à l'orée de la forêt interdite à la tombée de la nuit, mais, élève ou non, je ne supportais pas de faire du mal à autrui, je ne voulais donc pas lui causer un tort quelconque.
- Mademoiselle Chang vous savez, entre nous, les êtres humains, il y a souvent ce qu'on appelle la barrière de la langue. Nous ne parlons pas tous le même langage et de part ce fait, nous avons souvent du mal à nous comprendre alors que nous appartenons à la même espèce.
J'avais conscience que mon discours pouvait paraître extrêmement étrange dit comme ça, à "rabaisser" la race humaine au rang des autres animaux fantastiques, pourtant, d'un point de vue élevé et scientifique, nous étions ce que nous étions : des mammifères. En cela, je ne voyais pas en quoi cela nous donnait l'autorisation d'être supérieur aux autres espèces. Même parmi nous, les aberrations du monde m'échappaient totalement, notamment avec la guerre que nous menions contre le Blood Circle. Je vivais dans un monde bien trop violent pour moi, petite sorcière qui ne souhaitait que la paix et l'ouverture d'esprit. J'étais de ceux que la différence ne gênait pas, mais que, bien au contraire, elle fascinait. J'étais du genre à me lier d'amitié avec un loup-garou pour l'aider à surmonter ce qu'il était devenu. J'étais du genre à supporter les morsures d'un animal blessé si c'était pour le sauver.
- Je ne compte plus le nombre de fois où je me fais griffer et pincer par les hippogriffes de Poudlard, et même avant d'être professeur. Lors de mes jeunes années, en tant que nouvelle diplômée, ma chair a rencontré les griffes et les crocs notamment de Griffons et même d'un Womatou. Travailler avec les animaux de classification XXXXX comme j'appréciais le faire n'était pas sans danger, et quand bien même j'excellais dans les sortilèges de défense et de discrétion, il n'est pas toujours aisé de se faufiler parmi des créatures qui ont des sens extrêmement développés. Si j'avais souhaité un métier plus doux, je me serais contentée des animaux à faible classification, mais alors, je n'aurais pas été une MacFusty digne de ce nom. Je me contentais de hausser les épaules, comme si tout ceci était normal. Dans le fond, les erreurs venaient sûrement de moi, je m'étais trop avancée auprès d'eux et je n'ai pas été assez prudente. Cela dit, ça ne m'empêche pas de continuer à faire ce que j'aime et à vouloir les aider vous voyez ? Je garde mon objectif en vue, je sais ce que je veux et je suis convaincue que ma cause est juste.
J'étais en train d'arriver là où je souhaitais arriver dans notre conversation. Bien sûr, je ne sous-entendais absolument pas que mon élève avait fauté concernant les créatures qu'elle avait pu côtoyer avec la personne que j'avais remplacée il y a deux ans. Cela dit, je prenais conscience que mon discours pouvait être bien maladroit, mais j'étais ainsi faites : de pleine de maladresses. Parler avec les autres et tenir des propos cohérents étaient bien souvent un exercice extrêmement difficile pour moi puisque je n'étais pas habituée à avoir énormément d'éloquence. Ainsi donc, je me corrigeais tout en fronçant les sourcils et en levant une main devant moi.
- Je… je ne dis pas que vous n'êtes pas douée avec les créatures ou que vous avez fauté, je ne me permettrais pas, je n'étais pas là… mais je… euhm… à force de me perdre en excuse, j'en avais perdu ma bonne volonté en route, embrouillée toute seule comme une grande. Alors, mes épaules s'affaissèrent tandis que je poussais un long soupir, lassée de moi-même. Paupières un instant fermée, je tapotais mes genoux de mes doigts, nerveuses, avant de revenir sur Nymphea et de lui sourire, un peu gauche, avant de reprendre. Qu'est-ce qui vous inquiète dans la perspective d'entrer dans la forêt interdite ? Est-ce que ça risque de vous projeter dans de vieilles craintes et de vieilles douleurs ? Ou est-ce davantage une appréhension comme celle que nous pouvons ressentir avant une mission ou un duel ? J'avais besoin de savoir ce qu'il en était pour convenablement orienter mon cours de ce soir.
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Nymphéa E. Chang
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Mar 2 Fév - 2:37
Comme des ombres, soyons
Au début, je ne comprenais vraiment pas pourquoi le professeur MacFusty se mettait à parler des différentes langues et dialectes humains. Si j’avais manqué de tact, oui comme Helios Carrow par exemple, j’aurais arrêté vite fait le professeur dans sa lancée. Certes, foi de Nymphéa, je me faisais un point d’honneur d’être plus respectueuse que cet idiot de Serpentard. J’avais eu un petit sourire faisant semblant de comprendre où elle voulait en venir. Évidemment, je n’y comprenais fichtrement rien. Quel était le lien entre les langues humaines et les animaux dont je venais de parler ? Je ressentais une gêne et donc mon regard se baissait malencontreusement sur mes cuisses. Mais Abigael MacFusty en venait au fait ce qui m’intima à relever la tête, par respect, mais surtout par intérêt. Elle aussi se fut fait griffer et mordre. Je ne pus pas m’empêcher de rire avec légèreté lorsqu’elle mentionna les hippogriffes.
- Eux, ils sont tellement fiers que je crois que seul mon stress devait les énerver.
Le rouge me montant aux joues, je ne détournais pas pour autant le regard. J’était de plus en plus intéressée et surtout curieuse par ce que racontait le professeur MacFusty. En fait, cela me faisait penser à mon objectif. À notre objectif à Raphaël et moi. Oui, cela avait tourné un moment au vinaigre. Oui, on avait vécu un échec. Certes, on n’allait pas abandonner à la première incartade. On croyait en notre rêve d’un début d’ouverture et de tolérance entre Moldus et Sorciers. Ainsi, rêveuse je dus manquer un bout de l’histoire – ou pas – parce que le professeur MacFusty s’excusait maladroitement croyant me manquer de respect en stipulant que je faisais des erreurs avec les animaux fantastiques.
- Mais non, je … Non, non ! Je n’ai jamais pensé cela passais-je rapidement les mains devant moi. Puis, il faut avouer que c’est vrai. Je devais vraiment faire quelque chose de pas correct si les animaux fantastiques ne m’aimaient pas.
J’haussais les épaules, penaude tout en offrant un petit sourire au souvenir de mes maladresses en troisième année. Oh ! Je dus sûrement me retrouver à l’infirmerie 15 fois ! Bon, j’exagère peut-être un peu. Certes, me rappeler de mes bévues me faisait parvenir un petit rire qui pouvait presque être communicatif. Bon d’accord, je venais de me faire une nouvelle amie en le professeur MacFusty à bavarder gaiement aux abords de la forêt interdite.
Pourtant, il fallait bien revenir à ce but premier. Ainsi, j’hochais franchement et négativement de la tête à un quelconque traumatisme en lien avec la Forêt interdite. En effet, c’était plutôt de l’appréhension. Celle de rencontrer un animal telle une acromentula ou un clan de centaures et être incapable d’agir, d’être blessée même. Ok, ce n’était pas une nuit de pleine lune ce soir non ? Au moins, j’allais éviter les loups-garous. Je crois que je me faisais peur pour rien en fait. Le professeur MacFusty savait ce qu’elle faisait après tout. J’haussais un peu les épaules tout en montrant un sourire gêné à mes appréhensions.
- En fait, j’ai un peu peur de rencontrer des acromentula par exemple. Mais bon, je sais que vous êtes une experte en les créatures fantastiques professeur MacFusty. Puis bon, je suis déterminée à apprendre à mieux me défendre. Seulement, je ne suis presque jamais allée dans la forêt interdite donc je ne … Je ne la connais pas trop.
J’haussais à nouveau les épaules comme si je m’excusais de cette manière. Je me sentais un peu troll à expliquer toutes mes peurs alors que je souhaitais coûte que coûte apprendre à me défendre. Parce que le sortilège de la torture est probablement ma plus grande peur. Plus jamais, je voulais ressentir cela à nouveau. William Ombrage m’avait beaucoup conseillé sur le sortilège. Maintenant, je voulais savoir me défendre.
Alors, je me levais en un bon allant même à faire quelques pas vers la forêt. Une brise venait caresser mon visage alors que je me retournais vers le professeur MacFusty plus déterminée que jamais.
- Je suis prête !
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Abigail MacFusty
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Mar 2 Fév - 16:27
Calme, presque effacée, je laissais parler la jeune femme en me laissant me narrer ce qui lui était arrivé lors des précédents cours de soins aux créatures magiques, sans ma présence. Dans le fond, je n'étais guère surprise, il y avait dans ce domaine énormément de paramètres à mettre en compte : la nervosité de la personne, mais aussi de l'animal, la disponibilité mentale de chacun, la manière qu'il y avait à se parler l'un l'autre, et même des fois aussi des phénomènes météorologiques ou la croissance de la lune. Aussi, simplement, cela pouvait n'être qu'une question de feeling ou de chance, et mon élève de Poufsouffle ne semblait pas en avoir eu beaucoup à cette époque, ce que je déplorais pour elle. Aussi, sans vouloir en venir à le juger, le professeur que j'avais remplacé depuis maintenant deux ans avait peut-être d'autres méthodes. Des méthodes qui convenaient peut-être moins bien. Dans tous les cas, j'aurais plaisir à aider miss Chang dans ce domaine si elle me le demandait.
Néanmoins ce soir, c'était une aide d'un autre genre que je me devais de lui fournir, et ses appréhensions devaient être claires. Voilà pourquoi j'en étais venue à la questionner, afin de pouvoir parer à toutes éventualités. L'idée n'était pas d'être intruse ou de la rabaisser, mais bien de l'aider en ayant toutes les cartes en main. J'entendais et je pouvais comprendre sa crainte à entrer dans la Forêt Interdite. Lorsque nous n'étions pas habitués à y entrer, elle avait effectivement quelque chose d'inquiétant et de sinistre. Moi, j'y voyais autre chose comme l'âge des arbres, et même de la forêt entière. À chaque fois que j'y mettais les pieds, je me sentais humble, comme si je me retrouvais devant un ancêtre qui avait mille et une choses à m'enseigner. Alors, avec un sourire qui se voulait compréhensif et bienveillant, je me levais à la suite de la jeune femme lorsqu'elle me signifiait être prête. D'un signe de la main, je l'invitais à me suivre tandis que je pénétrais dans la forêt. M'assurant qu'elle était bien sur mes talons, je prenais enfin le temps de lui répondre, sans toutefois la regarder. En effet, mes yeux étaient accaparés autre part, au loin, comme si j'étais à l'affut du moindre signe, du moindre souffle.
- Je ne peux rien vous promettre mademoiselle Chang, mais je peux au moins vous garantir que je vous protégerai et vous garderai en sécurité quoiqu'il arrive. Mais, si je n'avais pas un minimum confiance en vous et en vos capacités, je ne vous aurais pas emmenée ici.
Du coin de l'œil je la regardais avant de lui sourire, bienveillante, non sans ralentir ma marche ou donner un seul instant que je m'étais perdue. De temps en temps, je bifurquais à une racine ou à un tronc d'arbre, comme si je me promenais dans les vastes rues de Londres. Ici, à première vue, rien ne permettait de s'orienter, pourtant, pour une œillade entraînée comme la mienne, il y avait une multitude d'éléments qui me permettaient de savoir où je me trouvais exactement. Les minutes passèrent, silencieuses et longues. Non pas que je ne veuille pas parler, mais je n'étais pas douée pour les grands discours, alors, sans me rendre compte du malaise que cela pouvait engendrer, je gardais mes lèvres scellées, toute affairée à ce que je faisais, à savoir, me promener dans la Forêt Interdite. Pourtant, à un moment donné, je m'arrêtais enfin. Ici, il y avait tout autant de racines et d'arbres, il n'y avait guère de plaines ou d'éléments pouvant permettre de lancer des sortilèges sans que ça ne rebondisse sur quelque chose. Pourtant, cela ne m'empêcha pas de poser mon sac à dos au pied d'un tronc imposant, puis de faire face à la jeune femme.
- Bien nous y sommes. Pour commencer, il faut savoir qu'il y a diverses manières de procéder à votre demande. J'ignore si ce que j'ai préparé ce soir vous conviendra, ainsi, je compte sur votre franchise pour me le dire lorsque nous aurons terminé. Laissez-moi toutefois le bénéfice du doute jusqu'à la fin, s'il vous plaît Je lui souriais, presque maladroitement, avant de m'asseoir en tailleur, à même le sol, dans la terre dégarnie et exempte de végétations. Invitant l'élève à faire de même, je posais les paumes de mes mains entre les brindilles avant de reprendre. Avant de vous apprendre des sortilèges de défense à proprement parlé, je souhaitais vous apprendre à… à prévoir, tout simplement. À écouter plutôt qu'entendre, et à observer plutôt que de voir. Les nuances étaient subtiles, j'en avais conscience. Je continuais. Voyez-vous, lorsque nous voulons nous défendre, nous protéger, ou protéger autrui, il faut être prêt, et ce n'est pas qu'une question de réflexe. Il faut aussi réussir à voir les événements avant qu'ils ne surgissent. Voir tout légèrement à l'avance. Mes lèvres s'étirèrent, gênée avant que je ne hausse les épaules. Certes, ça fait un peu discours Jedi, mais je vais vous montrer. Sans m'inquiéter de savoir si elle avait la référence moldu que je venais de citer, je fermais les paupières comme pour me concentrer et restais à nouveau silencieuse un instant tandis que mes doigts s'enfoncèrent sensiblement dans la terre. Après quelques secondes, je rouvrais les yeux comme si j'avais reçu une réponse divine, en concluant simplement. Parfait. Posant mes prunelles foncées sur mon élève je la questionnais. Donc, je vous ai emmené ici pour que vous puissiez commencer à aiguiser d'abord tous vos sens. Cela n'a rien de magique ou d'extraordinaire, ce n'est qu'une question de concentration et d'attention. Observez autour de vous, et dites-moi ce que vous voyez et ce que vous entendez.
En réalité, il y avait une multitude d'éléments à entendre et à voir ici. Le bruissement des feuilles, les diverses créatures au loin qui poussaient des cris divers et variés. Il y avait aussi le vent qui sifflait entre les arbres, ou ne serait-ce que sa direction. Je nous avais posés à un point stratégique, car nous étions sous le vent, et nos odeurs étaient poussées vers l'Est, mais est-ce que seulement cela mademoiselle Chang le remarquerait ? Car à mon sens, vouloir se protéger, et protéger les autres en faisant autant de bruits qu'un troupeau de buffles et n'étant pas attentif à son environnement, c'était essayer de cacher un Eruptif dans un magasin de porcelaine.
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Sam 13 Fév - 3:28
Comme des ombres, soyons
J’avais attendu que le professeur McFusty entre dans la forêt d’abord puis, je la suivis. J’hésitais à saisir ma baguette magique, la main droite sur la poignée pendant les premières minutes de notre marche au travers de la forêt. J’avais peur. Je ne me sentais pas en sécurité et mes sens restaient en alerte. Regardant partout autour de moi, je faillis tomber en heurtant une racine proéminente sur le chemin. Aïe lâchais-je alors un petit cri au même moment où le professeur McFusty se retournait momentanément dans ma direction tout en parlant de ma sécurité. La bouche grande ouverte, je me demandais si elle savait pour ma maladresse ou bien pour ma peur. Certes, je ne voulais pas être un boulet pour elle et levant la tête haute je ne pouvais pas m’empêcher de la rassurer.
- Ça va aller professeur. En plus, rien ne nous a encore attaqué. Je crois qu’il faut juste que je la connaisse cette forêt.
Souriais-je à ma directrice de maison tout en continuant à marcher entre les arbres et les dénivellations du sol. Si, au moins, personne n’avait eu la brillante idée de nommer cette forêt « interdite » peut-être en n’aurais-je jamais eu peur. Au même moment, je sursautais croyant avoir entendu un bruit. Je me retournais, mais fausse alerte … C’était le bruit de mes pas.
Je ne savais pas combien de temps nous marchions, mais je commençais à apprécier. Je ressentais agréablement ma respiration à chacun de mes pas sans me fatiguer plus qu’il ne le fallait. Je jouais au Quidditch après tout. Outre mes quelques maladresses avec des racines d’arbres, je suivais facilement ma compagne de la soirée. Je n’avais, pourtant, aucune idée ou nous nous trouvions, mais je faisais confiance en Abigael McFusty qui menait notre cadence sans montrer un questionnement quelconque. Elle me fit finalement arrêter stipulant que nous étions rendus au but. Je regardais autour de moi sans voir une réelle différence avec le paysage d’il y avait une minute. Nous nous trouvions sûrement en plein cœur de la forêt interdite. Sur ce, je ne pus pas m’empêcher de resserrer ma veste autour de mon corps et tenter de percevoir tout bruit pouvant être … Dangereux ? Mais nous n’avions rien rencontré depuis la cabane du garde-chasse. Certes, je me reconcentrais sur les dires du professeur McFusty hochant la tête vigoureusement quant à être franche à la fin de cette séance. J’haussais simplement les épaules offrant un sourire sincère souhaitant lui prouver que j'avais besoin de cet entraînement avec elle.
- Je ne connais pas grand-chose à la protection de toute manière, sauf les sortilèges que j’ai appris en cours.
Tout en parlant, à la demande du professeur, je m’assoyais au sol. Je ne pus pas m’empêcher de caresser l’herbe humide de mes mains suivant les propres gestes d’Abigael McFusty. Assise, devant elle et cachée par de gros arbres je devais avouer me sentir plus en sécurité qu’auparavant. Levant la tête vers le haut, je ne vis même pas le ciel tellement les arbres étaient grandes. En même temps, le professeur McFusty parlait et je dus me forcer à ne pas éparpiller mon esprit. Je me forçais à l’écouter en amenant mon regard, et donc ma concentration, vers elle. Elle faisait la différence entre voir et observer pour prévoir les attaques.
- Agir avant de réagir …
Murmurais-je ces mots pour moi-même et m’aidant à mieux comprendre. Je lâchais un rire communicatif et joyeux lorsqu’elle définissait cela comme un discours « jedi ». En tout cas, il y en a un qui serait heureux de l’entendre soit mon geek de petit copain. Juste à penser à lui, je souris sincèrement rigolant de ce qu’on en dirait le soir même. J’eus tout à loisir de le faire tout en tripotant encore l’herbe humide, car Abigael McFusty fermait les yeux tel si elle ne faisait maintenant qu’un avec la forêt. J’étais muette et franchement impressionnée par ma directrice de maison.
J’avais donc totalement oublié les bruits de la forêt qui pouvaient être dangereux lorsqu’elle parlait d’aiguiser mes sens. Elle rajoutait que cela n’avait même rien de magique. Je fermais donc les yeux ne lâchant pas l’herbe de mes mains, et tentant de me concentrer aussi sur les bruits de la forêt. Je me concentrais allant jusqu’à froncer les sourcils et le nez. Je n’entendais ni ne sentais le vent, mais il faisait froid voir humide. Je frissonnais sous ma veste. Le sol était mouillé aussi et … Mon cœur cogna subitement ce qui me fit ouvrir les yeux.
- J’ai entendu quelque chose. C’est par là-bas chuchotais-je tout en pointant mon doigt vers la droite. Je crois que c’est un hibou. Ça ressemblait à un cri d’un hibou de Poudlard.
Tout en parlant, je tentais de regarder tout autour de moi pour trouver la nature du bruit. Je me sentais un peu plus nerveuse à l’écoute de ce bruit. Enfin, j’espère que c’était celui d’un hibou. C’était à ce moment que le hibou se mit à hululer un peu plus haut au-dessus de nos têtes. Je ne pus pas m’empêcher de lever la tête et sourire.
- Il est là …
Je continuais en chuchotant pour éviter de faire peur au hibou et aussi pour tenter de le trouver. D’entendre le hululement connu d’un hibou me rassurait grandement par rapport à la forêt interdite.
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Oui - Nymphéa entend quelque chose. Non - Nymphéa n'entend rien de probant.
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L'Augurey
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Sam 13 Fév - 3:28
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Abigail MacFusty
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Ven 26 Fév - 12:30
Je ne pus m'empêcher de sourire avec réconfort tandis que j'entendais, et constatais que la jeune femme que j'entraînais avec moi dans la forêt interdite essayait de rester calme et sereine. Il était certain que pouvoir se familiariser avec certains endroits pouvait être bénéfique, dans le sens rassurant de la chose. Néanmoins, sa demande avait été spécifique : elle voulait apprendre à protéger ceux qu'elle aimait, et dans le feu de l'action, durant une mission, ce n'était pas toujours chose faisable que d'être dans un lieu sécurisant. Qui plus est, connaître un endroit pouvait aussi détendre le cerveau, parce qu'il se dit qu'il a l'habitude, et c'est typiquement dans ce genre de cas que les plus grosses erreurs sont commises. Je m'abstenais cependant de tout commentaire pour ne pas déstabiliser la jeune femme plus qu'elle ne l'était déjà, et, la laissant un peu dans mon dos, puisqu'elle semblait vouloir adopter un rythme de marche plus lent que le mien, je tendais l'oreille pour l'écouter. Tout le moins, écouter ses pas, et c'est là que je découvrais son malaise, mais aussi sa maladresse, puisqu'elle se prenait de temps à autre les pieds dans les diverses racines des arbres plusieurs fois centenaires de la forêt. Cela aurait pu déranger d'autres professeurs ou d'autres entraîneurs, ce n'était pas mon cas. Effectivement, je me devais de connaître mademoiselle Chang dans sa totalité pour pouvoir lui venir en aide de la meilleure façon possible.
Une fois sur place, je prenais bien note des informations que mon élève voulait bien me donner, ce qui jusque-là ne me surprenait pas : elle connaissait uniquement les sortilèges de protection appris durant les cours. Rien d'extraordinaire en soit, dans le fond, je n'étais pas bien plus informée qu'elle, mais j'avais néanmoins exacerbé ma maitrise de certains de ces sortilèges à tel point que j'en étais devenue presque une experte de la protection, tandis que mon offensive était proche du niveau zéro. Tant bien que mal j'essayais de pallier à mes manques, mais l'être humain était ainsi fait qu'il ne pouvait pas exceller totalement dans toutes les matières. Je commençais donc mon entrevue par des explications que j'essayais le plus simples et concises possible, ce qui n'était pas chose aisée. Si passionnée par le sujet, je pouvais en parler des heures, et c'était sans compter sur le fait que ça pouvait ressembler à ce que j'avais appris pour devenir animagus. Essayer de trouver cet animal totem en moi avait été un challenge très difficile qui m'avait demandé énormément d'introspection par la méditation. Aujourd'hui, c'était quelque chose qui était devenu extrêmement facile et naturel pour moi. Méditer m'aidait dans mon quotidien et j'avais développé plusieurs petits réflexes me permettant de garder une pleine conscience, ou tout le moins un certain recul, face à des situations spécifiques.
Un nouveau sourire étira mes lèvres et je hochais la tête en constatant que la jeune sorcière arrivait à me comprendre alors qu'elle se répétait des mots pour elle-même, comme pour mieux les intégrer. Au moins, elle n'était pas en train de me prendre pour une folle dingue, c'était déjà ça. Cela dit, elle pouvait encore le penser d'ici la fin de notre entrevue, peut-être ne devrais-je pas me réjouir trop vite, toutefois, je souhaitais lui apprendre un maximum de petites informations aujourd'hui afin qu'elle puisse vraiment intégrer le potentiel qui pouvait s'offrir à elle si elle se décidait à s'entraîner convenablement. À mon tour silencieuse, mon regard foncé se posa sur l'élève qui venait de fermer les yeux pour se concentrer. Accrochée à l'herbe comme si elle craignait de perdre pied, je la voyais également frissonner. Dans ma veste enchantée pour résister au froid, je ne ressentais ce dernier que sur mon visage, mes mains et mes jambes. Même si ne pas ressentir totalement la température pouvait ne pas me venir en aide pour mes prévisions, j'en avais également besoin pour ne pas tomber malade, tout simplement. Je gardais mes commentaires pour moi, attendant avec une grande patiente que la sorcière réussisse à capter quelque chose. Instant suspendu dans le temps, comme un fil tiré jusqu'à ce qu'il devienne raide, je ne cessais de la regarder sans pour autant perdre de l'esprit ce qui se passait autour de nous, toujours très attentive à notre environnement. Ce fut quand elle ouvrit les yeux et m'indiqua un arbre que je me détournais enfin d'elle pour observer le hibou qui hulula alors, comme pour s'avouer vaincu après cette partie de cache-cache. Un nouveau sourire se peignit sur mes lèvres.
- Félicitation ! Vous l'avez entendu avant de le voir, c'est exactement ce que j'essaie de vous apprendre, vous avez du potentiel. Je ne la gratifiais pas pour simplement lui faire plaisir, je le pensais vraiment. Je reprenais tout en reposant mes mains devant moi. Le sol tremble légèrement, ce qui m'indique qu'un troupeau de centaures n'est pas loin, ils sont très actifs dans cette partie de la forêt à cette heure. Je lui souriais avec bienveillance pour lui indiquer de ne pas s'inquiéter. J'entretenais de bonnes relations avec eux. Ce que j'essaie de vous enseigner là se rapproche énormément de la méditation. Je me relevais pour passer dans son dos. Là, je vins poser mon index sur le sommet de son crâne en appliquant une très légère pression. Lorsque vous êtes consciente de ce qui se passe en vous, vous avez le pouvoir de vous détendre, de contrôler votre respiration et vos émotions. Là, je relevais l'index en le dirigeant au-dessus de nous, le pointant vers la cime des arbres comme si je tirais un fil. À partir de là, vous pourrez contrôler votre sang-froid en pleine action, et vous pourrez lancer des sortilèges plus précis et plus puissants. Mais vous serez aussi plus attentive à votre environnement pour vous aider à prévoir, à entendre… et à écouter. Ce sont par de petits exercices à faire au quotidien qu'il est possible d'atteindre un certain niveau de recul… ou de pleine conscience. Là, je revenais face à elle pour m'accroupir à nouveau. Si vous le souhaitez, nous pouvons commencer par un exercice simple de méditation pour vous apprendre à gérer vos pensées, vous savez, celles parasites, qui aiment nous déconcentrer sans cesse. Relevant ma main droite, je venais la placer devant mon œil. Cela pour vous aider à ouvrir votre esprit. J'écartais ma main pour retrouver la vue. Et vous aider à mieux vous familiariser à votre entourage.
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Mer 10 Mar - 3:26
Comme des ombres, soyons
J’avais cherché à suivre le hibou par son hululement. Toutefois, l’oiseau semblait refuser de sortir de l’arbre où il s’était finalement perché : comme s’il voulait jouer les malicieux avec moi. Je souriais sincèrement à cette joie m’envahissant à cette rencontre semblant si simple, pourtant si précieuse. Je souris alors plus timidement aux beaux mots du professeur McFusty à mon égard. Par le fait même, je laissais même aller un petit rire signe d’être gênée d’autant de compliments. Je devais même rougir des joues jusqu’aux oreilles et bien malgré cela, je n’avais vraiment pas plus chaud par rapport aux cinq dernières minutes. Je n’étais pas habitué à recevoir autant de compliments de gens plus expérimentés que moi. J’avais plus été habitué aux remontrances ressemblant à « tu pouvais faire mieux » ou « non mais, un enfant de trois ans réussirait mieux que toi ». Ainsi, cela me gênait parce que ce n’était pas courant.
- Merci … Mais ce n’était qu’un hibou. J’imagine qu’il y a bien plus ici …
On me dirait alors modeste. Normalement, on me traitait d’excentrique et bavarde détestant mon énergie que je dépensais, heureusement, au Quidditch. Rares sont ceux, comme Raphaël, avec qui je me sentais vraiment moi-même et surtout respectée. Bon, sauf il y a deux semaines … Mais je m’en fichais maintenant. Et il fallait m’avouer que cette conversation me rendit plus heureuse, plus sereine encore. Par celle-ci, je m’étais même décidé à aller voir le professeur McFusty.
J’étais aussi un peu rêveuse, mais surtout distraite : après tout, je pensais à mon petit copain maintenant alors qu’Abigael McFusty stipulait sentir des Centaures non loin. Légèrement effrayée par ces dires, mais surtout éberluée par sa sensitivité, je posais aussi mes mains au sol. Je ne sentais rien … Enfin, si … Peut-être … Maintenant qu’elle le disait. Je souriais sincèrement au sien. J’aimais de plus en plus être en compagnie de ma directrice de maison. Comme si je parlais avec une amie un peu plus âgée et avec bien plus de connaissances que moi tel en méditation, mais une amie à tout le moins.
Sans dire mot, trop intéressée par son geste de se lever et d’aller derrière moi. Je ne pus pas m’empêcher de fermer agréablement les yeux à la légère pression de sa main contre ma tête. De là, je vins à ressentir une légère brise flotter contre mon visage. Peut-être parce que c’était le soir et ma fatigue s’intensifiait. Peut-être parce que je me sentais en sécurité avec elle, mais je n’avais aucune difficulté à mettre en place ses dires : j’étais capable de me détendre. Je me mis à prendre une grande respiration. J’avais été obligé, agréablement surprise, d’en faire part.
- C’est fou, mais j’y arrive. Je me sens bien.
Lâchais-je sur une voix douce et calme ce qui ne me ressemblait guère en temps normal. Peut-être que la pression de la main du professeur McFusty sur ma tête y serait aussi pour quelque chose. Si calme, je ressentis subitement un frisson … De froid, de peur du silence de la forêt interdite. Je me rendais compte du calme de la nature et moi si animée, cela m’effrayait sûrement.
Le professeur McFusty parlait de contrôle amenant, en conséquence, des sortilèges plus puissants et précis en action, mais aussi cette faculté à prévoir en étant attentive à mon environnement. Elle parlait d’exercices à faire au quotidien et j’ouvris les yeux à ce moment me demandant si j’en aurais le temps. La voyant à nouveau devant moi, je voulus parler. Néanmoins, je ne fis qu’ouvrir la bouche pour la refermer la seconde suivante. Elle avait, en effet, reprit la parole pour parler d’un exercice à éliminer les pensées parasites.
- Comme le stress ? avouais-je tout en baissant la tête penaude. J’ai beaucoup de responsabilités comme capitaine de l’équipe de Quidditch et mes cours. Je veux prendre le temps de faire ces exercices, mais tout ce que j’ai à faire me stress …
Je portais un regard piètre, la regardant le menton dirigé vers le bas, quant à ma nervosité trop souvent présente. Celle-ci me faisait, ainsi, rater des sortilèges. En cours, cette nervosité me déconcentrait et m’arrachait sûrement les Efforts Exceptionnels que j’aurais dû avoir. Je pris une grande inspiration alors que pleins de choses me venaient à l’esprit. C’était souvent comme ça dans ma tête : tout se bousculait pour être le premier à la sortie. Alors, je parlais.
- … Je pense toujours à pleins de choses. Je veux aider tout le monde, mais ça me stress … J’ai … J’ai déjà vécu de la douleur … En fait, c’était le sortilège de la torture et … J’ai si peur de ressentir cela à nouveau et pire, je ne veux pas que celui que j’aime soit aussi blessé …
Vers la fin, j’avais été vive à nouveau. L’émotion me tordait les entrailles et me faisait parler, ainsi, plus vite. Je me mordillais la lèvre inférieure alors que mon envie de ne plus entendre Raphi dire être sous contrôle de l’Imperium revenait vif dans mon esprit. Mais je me rendais compte m’être éloigné du sujet et de ne pas avoir répondu à la question du professeur McFusty. J’hochais alors plusieurs fois la tête, souriant chaleureusement.
- Oui, je veux faire cet exercice.
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Abigail MacFusty
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Dim 14 Mar - 16:57
Je ne félicitais pas mon élève gratuitement ou simplement pour lui faire plaisir. Même si je n'étais pas avare de gentilles paroles, je savais aussi les doser et m'éviter d'en faire lorsque l'élève ne le méritait pas. Ce scénario n'entrait pas en question présentement puisque mademoiselle Chang avait parfaitement réussi l'exercice que je lui avais demandé. Qu'importe ce qu'elle devait ressentir, ou sentir, tant que quelque chose en ressortait : et c'était tout à fait ce qui s'était passé. Mon élève avait réussi à se concentrer suffisamment pour entendre un hibou alors que ce dernier était haut perché et caché. Un sourire bienveillant, mais franc barra mes lèvres aux paroles de la jeune femme, mots qui auraient pu être pris pour de la modestie, moi, j'y voyais simplement une personne qui, si bien habituée à ne pas être complimentée, qu'elle en était maintenant gênée. Moi-même agissais très souvent de cette manière, parce que, du haut de mon petit mètre cinquante, on s'était souvent moqué de moi lorsque je prétendais vouloir faire face à des dragons. Encore aujourd'hui je me devais régulièrement de remettre en place certains élèves qui se pensaient plus malins que moi simplement parce qu'en pleine adolescence ils me dépassaient déjà en taille. En règle générale, les mettre face à un hippogriffe en colère et blessé suffisait à les calmer, et si ça ne suffisait pas, j'avais une ribambelle d'autres astuces dans ma poche, tout comme les quelques centaures que je connaissais.
À force de me côtoyer, elle allait comprendre que je n'attendais pas forcément de résultat précis. Juste une avancée, un petit progrès. Parce que j'avais pertinemment conscience que ce que je lui demandais-là était extrêmement difficile et demandait une ouverture d'esprit très large, que je n'étais même pas certaine qu'elle possède. Les cours privés nous le diront. Dans tous les cas, elle semblait très motivée par tout ce que j'étais en train de lui expliquer de lui apprendre, ce qui, je devais l'avouer, me soulageait beaucoup. En effet, lorsqu'elle m'avait expliqué sa situation en me demandant des cours privés, je craignais un peu qu'elle me prenne pour une folle. L'étrangeté des exercices y était évidemment pour quelque chose puisqu'ils n'étaient pas communs. Pour l'heure, pas d'utilisation de baguette magique ni de magie. Simplement une bonne sensibilité sensorielle, quelque chose dont la plupart des sorciers ne s'encombraient plus, pensant, à tort, que la magie résolvait tout. Tout le moins, il y avait un début à tout, et Nymphea Chang, aujourd'hui, réussissait avec brio ses débuts dans l'éveil de ses sens. À ses questions et explications, je posais tranquillement mes mains sur mes cuisses, en tailleur devant elle, le dos bien droit. Levant les yeux en direction de la cime des arbres, je réfléchissais avant de lui répondre avec les meilleurs mots possible.
- Comme le stress oui, mais aussi d'autres émotions, comme l'angoisse, ou, de manière plus poussée, la tristesse et la colère. Ça ne permet pas de les bloquer, mais davantage de… d'en prendre conscience et de pouvoir les canaliser pour ne pas y céder.
Je baissais à nouveau mon regard dans sa direction, sans toutefois oser la regarder dans les yeux. Il ne fallait pas trop m'en demander non plus. Au lieu de cela, je fixais davantage ses épaules, la manière qu'elle avait de se tenir et de présenter devant moi. Cela me permettait de mieux comprendre dans quel état elle se sentait, même si elle prétendait se sentir bien. Sur le dernier point, je ne pus que sourire avant de lui répondre, cette fois sans réfléchir.
- Pour ça, je suis un peu comme vous. Je pense à beaucoup de choses, j'imagine beaucoup de choses, parce que mon métier de dragonologue est ainsi fait : je dois penser à divers scénarios, comme un peu pour prévoir l'imprévisible. Ajoutons à cela une certaine timidité, et tous les mots se bousculent. Bien souvent il m'est difficile de choisir les bons, et je peux être maladroite.
Sensiblement, je penchais la tête sur le côté tout en regardant mademoiselle Chang d'un air entendu. Il en allait ainsi des sorciers qui avaient foulé la maison Poufsouffle. Empathique, certes, mais non pas moins intelligents. Nous avions cette faculté à nous adapter aux autres, ce qui nous rendait aussi, dans certains cas, maladroits en société, et donc, par extension, stressés. Bien sûr ce n'était là qu'une généralité, mais je n'étais pas surprise de retrouver ces traits de caractères en la jeune demoiselle asiatique devant moi.
- C'est normal d'avoir peur, aussi bien pour autrui que pour ceux que nous aimons. Une personne moins empathique dirait que c'est plus facile d'être seule, et je comprendrais son point de vue, mais… mes prunelles presque noires eurent un reflet de tendresse. Mais être accompagné, aimé… tout ça, ça n'a pas de prix, et c'est pour ça qu'il faut se battre. Nous sommes plus forts ensemble, unis. Je prononçais cette dernière phrase comme une vieille litanie. Refrain que je ressortais d'un lointain et douloureux souvenir dont aujourd'hui, il ne restait qu'une cicatrice fermée. Puis, la tendresse se mua en tristesse au fond de mes iris. Malheureusement… il y a des choses immuables, qu'on ne peut changer… et ce qui doit arriver arrive… C'est une fatalité.
J'avais conscience que mon discours n'était pas forcément encourageant, cependant, je ne pouvais pas bercer mon étudiante de paroles poétiques alors que je n'en pensais rien. Non, aimer quelqu'un, c'était aussi être prêt à offrir son cœur, et à le voir se le faire lacérer soit par la personne à qui nous l'avons confié, soit par la vie, tout simplement. Lorsque le destin m'avait arraché à mon frère, il m'était difficile de respirer correctement depuis, comme s'il me manquait un poumon. Pourtant, c'était ainsi, et même si j'avais été la sorcière la plus puissante au monde, je n'aurais pu empêcher son décès. J'avais été là, j'avais tout vu, et même si je me sentais terriblement responsable, le petit ange bienveillant perché sur mon épaule (et l'ensemble de ma famille et de mes proches) me soufflait sans cesse que je n'aurais rien pu faire. Toutefois, la fatalité n'était pas ce qui devait empêcher de progresser et d'avoir des motivations. Alors, je secouais la main comme si je chassais tranquillement une mouche, avant de reprendre la parole d'une voix plus enjouée.
- Dans ce cas, commençons. Vous allez fermer les yeux et vous trouver une position assise qui vous est confortable. Ensuite, vous vous contentez de faire le vide dans votre esprit. Simplement le vide. Ne pensez plus à rien, sauf au bout de votre nez. Juste là, posez-y un petit point imaginaire, sur ce bout de nez. Sentez l'air frais qui rentre dans vos narines, et l'air chaud que vous expulsez à chaque expiration. Portez toute votre attention à ça et à rien d'autre.
À présent silencieuse, je me contentais d'observer la jeune femme en face de moi afin qu'elle puisse exécuter mes instructions tranquillement. Bien sûr, mon attention était aussi portée à la forêt environnante, mais pour le moment, je ne ressentais aucun danger. Laissant ainsi la Poufsouffle plongée de longues secondes dans le silence et la concentration, je brisais ce vide avec ma voix délicate.
- Cessez immédiatement de penser à ce que vous êtes en train de penser. Concentrez-vous sur le bout de votre nez.
Ton amusé, j'avais bien conscience, même sans en être certaine, que l'esprit de la jeune femme s'était échappé depuis un petit moment déjà. Mon rappel à l'ordre n'était que douceur et amusement, car je savais combien il était difficile de faire le vide en soi. À nouveau silencieuse, je laissais encore quelques secondes s'écouler pour commenter à nouveau.
- Votre nez mademoiselle Chang, votre nez.
Là, je souriais puis laissais la possibilité à la demoiselle de revenir à elle ou non, maintenant qu'elle avait saisi la simplicité de l'exercice, mais aussi toute sa complexité.
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Mer 28 Avr - 1:30
Comme des ombres, soyons
Abigael McFusty arrivait à me calmer. Mieux encore, la forêt que je connaissais comme « interdite » depuis ma tendre enfance n’arrivais plus à me faire autant peur qu’auparavant. Ma directrice était, en toute simplicité, assise en tailleur devant moi. Je n’ouvrais donc plus la bouche écoutant plutôt. Le professeur McFusty parlait de prendre conscience de mes émotions et non de les bloquer. J’hochais la tête avec véhémence n’ayant aucun mal à voir ou elle voulait en venir avec ça. J’allais élever la voix, j’ouvrais la bouche pour acquiescer à ses dires, mais elle venait à parler de son métier de dragonologue. C’était un métier fascinant, mais vraiment dangereux et comme elle le disait : imprévisible. Et je peinais à retenir un petit rire subit. Cachant ma bouche de ma main droite, je me retrouvais dans sa maladresse de mots se bousculant aux portillons.
- Je ne suis pas vraiment timide pourtant … Je suis juste … Je ne sais pas. J’ai probablement peur qu’on me prenne mal donc j’essaie de tout dire rapidement … Et ça sort aussi bizarre.
Je fronçais les sourcils en disant ces mots puis, baissant le regard sur le sol terreux de la forêt. Mes doigts traçaient machinalement des cercles dans la terre fraîche à me geler le bout de l’index. Je manquais de confiance en moi, je le savais très bien. J’avais tellement peur de me faire rabrouer que je parlais probablement vite pour cela. Je pouvais, ainsi, dire tout ce que j’avais sur le cœur, dire mon entier point de vue avant de recevoir une critique. Mais ma directrice de maison me fit ressentir un pincement soudain au cœur, au ventre parlant de fatalité. Surprise, mon cœur fit une embardée et mon regard se dirigea vers le sien. J’étais confuse. Pourquoi parlait-elle de ce genre de propos ? Aussitôt, Raphaël me vint en tête. Non ! Et je baissais à nouveau les yeux me mordillant la lèvre inférieure frustrée et anxieuse en même temps. Cette journée ou j’appris qu’il était allé seul, sans m’en dire rien, combattre le Blood Circle revenait me frapper de plein fouet.
Je n’en avais pas fait montre ouvertement. Je m’étais, simplement, déterminé au centuple à devenir plus forte. Oui parce que je ne sais pas ce que je ferais si Raphi mourrait. Donc, ça m’avait sûrement amené à approuver l’exercice deux fois plutôt qu’une. J’étais plus déterminé que jamais.
Le professeur McFusty me demandait de fermer une fois de plus les yeux puis, de faire le vide dans ma tête. Ça comptait si je pensais, par à coup, à Raphaël ? J’essayais de le chasser de mes pensées, mais il revenait au galop avec ses yeux rieurs et joyeux. Je chuchotais répétant un peu ce que j’entendais.
- Le bout de mon nez … Mon nez … Mon nez …
Répétais-je pour m’empêcher de penser à autre chose. Évidemment, l’anxiété de ce qui vint précédemment revenait à mon esprit et une fois de plus, Raphaël aussi. Mais lui, il réapparut plus positivement tel le vidéo qu’on ferait ensemble le week-end prochain : enfin, je l’inspirerais seulement. Alors, je dus sourire bien innocemment parce que le professeur McFusty me fit soudainement sursauter. Puis, son rire fut communicatif parce j’ouvris les yeux et je riais à mon tour.
- Désolée professeur … C’est vraiment dur de me concentrer sur … rien …
Je terminais de parler dans un murmure penaud tout en tentant à nouveau de faire le vide dans ma tête, en me concentrant sur mon nez. Mais en même temps, j’étais peinée parce ces termes précédents. J’ouvris aussitôt les yeux pour lui demander et surtout avouer que ça me déconcentrait.
- Je suis désolée … Je … Ce que vous avez dit tout à l’heure sur la fatalité, ça me rend triste. Je sais que je dois me renforcer et … Ce … Ce n’est pas contre ce que vous avez dit professeur alors que mes mots déboulèrent rapidement. J’aime mieux penser que tout le monde qu’on aime sera en sécurité et en santé. Non ?
À la fin, ma voix était toute petite, aigue et surtout peu sure d’elle. Je jouais sans cesse avec ma lèvre inférieure me sentant mieux parce que j’avais dit tout cela, mais moins bien aussi parce que j’avais peur des représailles.
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Abigail MacFusty
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Jeu 29 Avr - 21:37
De cours privé, l'instant devient davantage intime puisque nous venons presque à nous confier, surtout l'étudiante. Malgré le fait que je sois une enseignante très disponible et présente pour mes élèves, j'essayais toujours de garder une certaine distance avec ma vie personnelle, elle était déjà assez compliquée ainsi, je n'avais pas en plus besoin d'en rajouter. Qui plus est, j'étais très à cheval sur le règlement de l'école, je ne voulais pas me risquer à perdre mon emploi pour un malentendu. Néanmoins, je passais une bonne soirée en présence de l'Asiatique, je devais admettre qu'elle dégageait quelque chose d'extrêmement particulier et plaisant. Elle était un peu ce rayon de soleil que l'on attendait après une pluie torrentielle, émanait d'elle quelque chose de doux et de sincère alors que j'étais certaine qu'elle avait subi bien des outrages dans sa vie. Le simple fait qu'elle me demande de l'aide pour se renforcer en était la preuve, cela dit, j'espérais profondément que les conflits qui agitaient notre monde, le sorcier et le moldu, n'entachent pas la bonté de la jeune femme. C'était quelque chose que je craignais aussi pour moi : je ne voulais pas que la guerre puisse me changer. Je souhaitais rester moi-même, sachant que c'était quelque chose de difficile dès puisque je m'impliquais pour l'Ordre du Phénix comme je le pouvais. La voyant cacher son amusement avec sa main devant sa bouche, je ne pus m'empêcher de pouffer à mon tour alors que j'écoutais ses paroles avec bienveillance.
- Ça m'arrive aussi oui. La science des mots est quelque chose que je maitrise vraiment très mal, fort heureusement j'arrive à le cacher lorsque je donne mes cours. Je lui lançais un regard espiègle. Des fois, je préfère prendre mon temps pour réfléchir à ma réponse plutôt que de me précipiter, quitte à paraître pour quelqu'un de lent. De bizarre à lent, ce n'est qu'un menu changement.
Je haussais les épaules, montrant mon indifférence aux jugements, à ma conclusion, gardant mon sourire aux lèvres. Souvent, la vivacité d'esprit n'était pas en accord avec les pensées, ou encore les "normes" sociétales. J'étais quelqu'un de très à part depuis ma naissance pour cela, et je n'étais donc pas du genre à aller juger trop hâtivement la jeune femme qui se tenait en face de moi, d'autant plus qu'elle m'avait demandé de l'aide. Les critiques, lorsqu'elles n'étaient pas constructives, pouvaient mener à bien des déboires et une déstructuration mentale que je ne souhaitais pas à mon élève. Qui plus est, je prônais la bienveillance pour les animaux, j'aurai été sotte de ne pas le faire avec mes étudiants.
Ainsi, je me permettais donc de proposer un dernier exercice à la jeune femme, et, connaissant la difficulté de celui-ci, je la ramenais souvent à l'ordre. Non pas pour la distraire ou l'ennuyer, mais parce que je savais à quel point l'esprit peu entraîné pouvait s'égarer. Même en pensant garder le contrôle, bien souvent des images ou des pensées pouvaient s'imposer et nous perdre lentement sans que l'on s'en rende compte. Travailler l'attention de son esprit et savoir le focaliser permettait de rester serein plus facilement dans des situations pouvant être difficiles, sur le terrain lors d'un combat par exemple. Aussi, cette technique aidait un peu pour tous les jours pour des situations aussi diverses que variées. Calmer l'angoisse, calmer l'esprit pour rassembler ses idées, etc. Malgré sa vivacité mentale, je voyais bien que la jeune femme faisait tous les efforts du monde pour suivre au mieux mes instructions, et c'était en gardant mon sourire que je la voyais essayer de se corriger elle-même. Puisque c'était la première fois qu'elle exécutait un exercice pareil, je ne lui tenais pas rancune de rire à mes rappels, et ce fut en souriant encore une fois que je l'observais rouvrir les yeux et revenir à elle.
- L'important n'est pas de vous concentrer sur rien, ou sur le néant. L'important est de faire de la place dans votre esprit, et de vous concentrer sur vous. Vider son esprit ne veut pas dire qu'il doit être constitué de néant. Cela veut dire que vous essayez de contrôler vos pensées pour pouvoir en devenir maitresse, et donc par extension, garder votre sang-froid lorsque c'est nécessaire. Puis, je penchais la tête, un peu amusée. Et votre nez, ce n'est pas rien.
Agréablement surprise, je la laissais essayer de recommencer l'exercice, mais je voyais bien qu'elle avait du mal à se concentrer et à rester imperturbable. Clignant lentement des yeux, je la fixais alors qu'elle me confiait l'origine de ses tourments. Alors, comme je le lui avais conseillé un peu plus tôt, je réfléchissais avant de lui répondre du mieux que je le pouvais.
- Je voudrais pouvoir penser comme vous, mais ce n'est qu'une illusion mademoiselle Chang. J'abhorre la violence vous savez, mais si je me bats et que je défends mes idéologies, c'est parce que je souhaite que les personnes que j'aime soient en sécurité. Malheureusement je ne peux pas les enfermer dans les cachots de Poudlard pour m'assurer qu'ils le soient, je ne peux pas les contrôler. Ils font ce qu'ils veulent, et ils peuvent se mettre en danger. La maladie peut aussi frapper malgré nous, mais, personnellement, j'ignore comment réagir face à la maladie. J'étais malade moi-même de manière incurable, et je n'étais pas médicomage. Je n'avais absolument pas les compétences pour cela. De plus, je pouvais paraître très terre à terre, mais j'avais perdu un proche dans un accident, c'était le drame de ma vie, je ne pouvais donc décemment pas raconter l'inverse à mon étudiante. Des fois, la vérité fait du mal, mais elle est essentielle. Peut-être… devriez-vous ne pas vous sentir triste par ce que j'ai dit au sujet de la fatalité, mais davantage motivée à progresser pour protéger ceux que vous aimez ? Je souriais de manière encourageante avant de tourner la tête pour observer l'horizon, comme si j'avais entendu quelque chose au loin. Après avoir laissé quelques secondes s'écouler, je revenais sur la jeune femme, tranquille et apparemment bien peu inquiète. Vous avez plusieurs exercices en main. Peut-être pourrions-nous nous arrêter pour ce soir ? Je vous laisse vous entraîner et vous reviendrez vers moi lorsque vous pensez être prête pour la suite ?
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Nymphéa E. Chang
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Jeu 3 Juin - 2:18
Comme des ombres, soyons
Je pensais ne pas non plus être une experte en mots. De surcroît, je devais être pire que le professeur McFusty étant, ainsi, plus jeune. Lorsqu’elle avait parlé de « bizarre », cela m’allait même droit au cœur sachant ce qu’on disait sur moi. Peu de gens m’acceptaient comme j’étais avec toute mon exubérance, mon énergie, mes mots sortant sans queue ni tête …Très peu de gens m’acceptaient, mais ceux le faisant comptaient plus que tous les galions du monde pour moi. J’aimais ce respect qu’ils avaient pour moi. Je savais agacer Raphaël de temps en temps, mais … Je l’agaçais à mon tour quant à ses blagues pourries. Nahhh ! Il était la personne la plus importante dans ma vie. Celui qui me comprenait le mieux. Celui m’ayant aidé à surpasser le trou laissé vacant après la disparition de Hyacinthe en octobre 2019 et toute cette violence, ces batailles, ce sang, ces morts.
Ce n’était pas étonnant si je n’arrivais donc pas à me concentrer sur rien. Je pensais à trop de choses et le pincement de mes lèvres en laissait savoir quelque chose. Je dus ouvrir grande la bouche lorsque le professeur McFusty m’annonçait de ne pas penser à « rien », mais bien à moi. Je vais vraiment ressembler à un poisson rouge dans son bocal. Au moins, je me reprenais rapidement à son compliment sur mon nez.
- Merci. Ma mère sera heureuse de l’entendre vu que mon nez ressemble au sien.
Je gloussais légèrement amusée alors que mes épaules s’étaient serrées et mon regard, une fois de plus, dirigé vers le sol en signe de gêne. Pas comme si je n’aimais pas recevoir des compliments, mais à chaque fois je ne m’y attends tellement pas. Cela me faisait plaisir et … Je me sentais apprécié. Je voulais alors trouver quelque chose à redire à mon interlocutrice et actuellement n’échappait pas à la règle. Puis bon, à avoir des cheveux lisses et noirs comme 100 % des Asiatiques, j’appréciais beaucoup la chevelure de ma vis-à-vis. Ça, c’était un compliment !
Ou pas …
Mais c’était bizarre et entrant sûrement dans le pourquoi du comment de mon stress sans compter celui de la « protection », selon le professeur McFusty, que je vouais à mes proches. Je ne pus même pas m’empêcher d’éclater de rire, un peu honteuse, à entendre Raphi gueuler pour vouloir sortir des cachots de Poudlard. Bien quoi, si je ne pouvais m’amuser à ses dépens. J’ai même envie de le taquiner là-dessus : ce sera drôle. Mais bon, les dires du professeur McFusty restaient tristes quand même surtout à entendre parler de maladie.
En bout de ligne, j’hochais frénétiquement de la tête approuvant ses dires quant à progresser pour protéger mon copain, mes amis et ma famille. Je souriais à nouveau avec détermination. Non ! Personne ne mourra. Je refuse de voir, à nouveau, une personne disparaître ou souffrir dans ma vie.
- C’est ça ! Il ne faut pas être défaitiste ! Il faut croire en nous et on gagnera ! Moi aussi, je déteste la violence, mais moi aussi je veux protéger ceux que j’aime !
Lâchais-je maintenant avec plus de véhémence. Bon ok, je crois que je m’emportais un peu là. Et si le professeur McFusty ne m’arrêtait pas pour parler de l’ensemble des exercices appris et de me laisser, de manière indirecte, aller pour la nuit j’aurais continué. J’en avais tellement à dire. Je savais que je ne devais pas et garder ces idées pour le blogue discontinué depuis le problème avec la chaîne de Raphaël. Certes … Certes, j’avais envie de tout dire, tout faire ce soir. Heureusement, on m’y arrêta et je me rendis compte que c’était mieux ainsi : moins j’en dirais de ce que Raphi et moi avions fait derrière des écrans d’ordinateur, mieux c’était.
J’hochais, ainsi, la tête aux dires du professeur McFusty retenant même un bâillement. Oui bon, ce n’était pas qu’il était passé minuit, mais la journée fut rude avec toutes ces révisions et projets. En plus, demain, cela continuait : oh joie ! Je me levais ressentant des picotements dans les jambes à force d’être assise pour, ensuite, enlever l’humus de la forêt parsemant mes vêtements. J’avisais alors le professeur McFusty.
- Je vous remercie professeur. Je vais pratiquer cette technique pour me concentrer … Subitement, j’haussais des yeux au ciel et rigolais. En fait, c’est comme être mon chat !
C’était vrai que Chiba, surtout lorsqu’il était en chasse semblait concentré à outrance. Sur ce, je regardais de tous les côtés et … Et … Je me tournais, ainsi, vers ma directrice de maison.
- Je pense que j’aurais besoin d’aide pour revenir à l’orée de la forêt professeur … Et je vous remercie beaucoup pour tout. Si moi, j’ai un beau nez, vous vous m'avez écouté.
Je souriais sincèrement à mes dires tout en riant niaisement, mais aussi faiblement. Bon maintenant, il fallait me concentrer sur le chemin du retour : je pense que c’était même le début de mon entraînement.
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Dim 6 Juin - 6:51
Baissant les yeux, un peu comme gênée, je souriais toutefois alors que la jeune femme me remerciait tout en m'évoquant sa mère. Les affaires de famille, je ne voulais pas aller jusque-là lorsque je discutais avec mes élèves, quand bien même je les appréciais. Je mettais un point d'honneur à ce que les histoires personnelles le reste pendant que je travaillais. Je suivais déjà cette règle avant, lorsque j'étais dragonologiste, c'était tout simplement d'autant plus vrai à présent que j'étais professeure à Poudlard. Trop m'ouvrir aux autres, surtout aux étudiants, pouvait me porter préjudice, et je ne voulais pas de cela. J'étais quelqu'un d'appliqué dans mon travail et de sérieux, le cours privé que j'étais en train de donner ce soir en était la preuve. Je faisais toujours en sorte que mes élèves, d'autant plus de ma maison, se sentent bien et qu'ils puissent trouver l'aide dont ils avaient besoin en venant me parler. Dénuée du désir de vouloir paraître supérieure ou hautaine, j'appréciais parler aux étudiants avec calme et presque de manière familière. Je préférais davantage essayer d'être leur amie plutôt que leur ennemie, qu'ils puissent voir en moi un certain refuge tandis que la figure parentale pouvait être alors si loin de Poudlard. Il y avait cependant des barrières à ne pas franchir.
Au-delà de ça, je m'appliquais toujours au maximum pour avoir un discours encourageant, pour que les jeunes gens sous mon aile puissent à nouveau croire en quelque chose plutôt que d'être défaitiste. Très souvent cela se résumait à la difficulté de mes cours et au niveau des épreuves que j'exigeais. Malgré les quelques plaintes que je recevais, je pouvais me targuer d'avoir d'excellents résultats dans mes salles. C'était ainsi que le cas avec mademoiselle Chang, qui, quant à elle, avait eu besoin de mon aide pour un sujet bien plus spécifique, mais paradoxalement aussi bien plus grave. Cela dit, je ne pouvais pas prétendre que ce soit plus ou moins important que les études des autres élèves, car ce n'était tout simplement pas comparable. Quoiqu'il en soit, ma démarche avait été la même, et si la situation de mademoiselle Chang n'était pas évidente à comprendre dans son ensemble, car cela pouvait relever du traumatisme, j'avais bien saisi sa profonde envie de vouloir protéger ceux qu'elle aimait, une volonté que je ne pouvais que comprendre et approuver. Voilà pourquoi j'avais tenu un discours quelque peu plus encourageant après avoir prononcé des paroles plus cruelles de réalité. J'avais beau être quelqu'un qui se voulait voir le positif, il y avait tout de même des situations qui n'étaient pas forcément belles et merveilleuses dans la vie, tout n'était jamais tout rose ou tout noir, et ça, la jeune asiatique en face de moi devait bien le comprendre afin de pouvoir avancer dans l'objectif qu'elle s'était fixée.
- C'est de cette bonne volonté, de cet entrain que vous avez là dont vous ne devez jamais vous séparer. Tâchez de vous souvenir de cette émotion et de vous en servir lorsque vous avez la sensation de perdre espoir, ou tout simplement pour vous motiver dans les moments plus difficiles.
Il était important d'essayer de graver les effets qu'avaient les émotions en nous lorsque nous souhaitions contrôler son corps et son esprit. C'était une manière de provoquer des sentiments qui pouvait s'avérer particulièrement utile. Non pas pour engendrer davantage de tristesse, mais bien pour provoquer l'effet inverse. Dans des moments de désespoir ou de panique, réussir à garder la tête froide, à se souvenir des bons moments pour se recentrer et parvenir à mieux gérer sa magie, tout cela pouvait s'avérer salvateur. Annonçant la fin des travaux pratiques pour ce soir, je me relevais tandis que l'élève de ma maison me remercia une nouvelle fois tout en me nommant son chat. Bien que surprise, j'essayais de ne guère m'interroger sur cette comparaison que je ne comprenais pas de prime abord. Cependant, je savais mieux que personne qu'un prédateur animal, lorsqu'il était en chasse, restait totalement concentré sur sa proie jusqu'à ce qu'il l'ait dans la gueule. Peut-être que mademoiselle Chang avait fait allusion à cela. Tandis que je l'invitais à me suivre pour la sortir de la forêt, je glissais mes mains dans mes poches, l'air décontracté. Cela n'était qu'une image fardée puisque mes doigts entouraient précieusement ma baguette, me tenant prête à intervenir si quoique ce soit nous tombait dessus. Bien que je sois plutôt confiance, parce que je n'entendais et ne ressentais plus de danger, il n'en restait pas moins que l'endroit était très dangereux et que je n'étais pas infaillible.
- Les animaux peuvent souvent être une source d'inspiration. Peut-être devriez-vous l'observer davantage, votre chat.
Je hasardais un peu ce que je disais, car bien sûr je n'encourageais pas la jeune femme à s'étirer de tout son long sur un lit en ne faisant rien de sa journée (une journée pourtant que je rêvais de vivre cela dit), mais bien d'observer l'agilité et la concentration dont pouvait faire preuve le petit félin. Toutefois, j'étais certaine que l'asiatique comprendrait très bien ce que je voulais dire par là, car je n'étais pas très douée pour les énigmes. Une fois arrivée à l'orée de la forêt interdite, je continuais mon chemin jusqu'au château dans l'objectif de ramener mon étudiante jusqu'à son dortoir. Ainsi, l'un de mes collègues ou le concierge ne viendrait pas la punir en prétendant qu'elle ne respectait pas le couvre-feu. En ma présence, elle ne risquait plus rien. Arrivées devant la porte de la salle commune de la maison Poufsouffle, je me retournais vers elle et lui souriais sans vraiment le regarder dans les yeux. Même après une soirée à discuter et travailler ensemble, je ne parvenais pas à trouver le courage pour la regarder tout à fait, car j'étais ainsi faite de timidité et de gêne.
- Vous voilà arrivée à bon port, mademoiselle Chang. Je vous souhaite de passer une bonne nuit, et n'hésitez pas à venir me voir dans mon bureau si vous avez des questions, ou que vous vous sentez prête pour la suite des événements.
Avec gentillesse, me voulant encourageante, j'élargissais mon sourire, avant de la saluer une dernière fois et de lui tourner le dos pour disparaître au détour d'un couloir, me dirigeant chez moi. Pour moi aussi, m'effondrer dans mon lit.
Fin du sujet pour Abi
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