Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
RSS
RSS



 

Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 29 Déc - 14:41

"Je l'avais décidé sur un coup de tête, après avoir fermé la boutique pour quelques jours. Que serait deux jours sans ouverture, les clients ne m'en voudraient probablement pas. De plus, j'avais vraiment besoin de me ressourcer loin de la ville et quoi de mieux que les îles Hébrides.

En pensant à celles-ci, mes souvenirs se dirige vers les été passés en compagnie de mes oncles et tantes ainsi que mes cousins et cousines, et cela me met immédiatement de bonne humeur, un sourire se dessine sur mes lèvres.

L'île de Dùn à tendance à m'apporter le calme et la sérénité que la ville m'enlève parfois, surtout en ce moment où les choses ne sont pas aussi calme qu'on le voudrait.“

Voilà ce qu'Aiko avait couché sur les pages de son journal, ce petit carnet qui le suit partout depuis des années déjà. Parfois ses pensées étaient couchées dessus à une tel vitesse qu'elles se répétaient, mais il n’en avait pas grand-chose à faire. Il avait juste besoin d'écrire ses sentiments au moment présent pour pouvoir les avoirs sous la main quand il voudrait se remémorer un de ses nombreux moment.

Assis autour de la table ronde de la cuisine de la maison de ses parents, il relève la tête vers l'horloge qui lui indique deux heures de l'après-midi, il se lève après avoir pris le carnet et monte dans la chambre qui lui est accordé lors de ses visites. Il range soigneusement le précieux, puis prend une pile de livres qui se trouve sur son lit, tous sont à destination de sa cousine vivant sur une île voisine à la sienne. Soay est une île plutôt minuscule, mais comme Dùn, il fait bon vivre et elle est surtout incartable, donc introuvable pour quiconque ne connaissant pas celle-ci. Heureusement pour nous, notre jeune homme connaît très bien sa position et sait s'y rendre en balais.


Il redescend de sa chambre, passe dans la cuisine avant de finir dans l'entrée où il attrape son balai qui se trouve dans un rangement fait pour lui. Il glisse les livres dans un sac puis enfourche son balai avant de prendre possession des airs. Le trajet ne dure guère longtemps, en effet, Aiko ne tarde pas à apercevoir l'île ainsi que la demeure de sa cousine, les paysages qui s'offrent à lui son splendide, de son point de vue, il n'ira jamais vous dire que c'est moche, c'est chez lui. Et personne ne dit de son habitat qu'il est laid.

Il se pose non loin de la petite chaumière et se dirige immédiatement vers la porte d'entrée. Cherchant Abigail du regard, ne l'ayant pas prévenu de sa visite, il se pourrait qu'elle soit à l'extérieur de l'habitation, de plus la journée est si ensoleillée, alors qui ne souhaiterais pas profiter d'une journée comme celle-ci en restant à l'extérieur.

Il parcourt le champ d'un regard, ses yeux se pose sur la silhouette de la jeune femme qui s'approche de lui. Un sourire éclaire le visage d'Aiko, qui dépose le sac au sol et s'approche de la jeune femme.

« Tu m'as manqué. » son les seules mots qui s'échappe alors de la bouche du jeune homme.
Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5463
Gallions : 4086
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mer 30 Déc - 12:24

Juin 2020

Durant le mois de juin, j'appréciais m'échapper pour diverses raisons depuis que j'étais devenue enseignante. L'ambiance électrique était facilement palpable à Poudlard, les élèves étaient tendus à cause de la venue de leurs examens, et même si je mettais tout en œuvre pour qu'ils parviennent aux meilleurs résultats possibles, j'avais du mal avec la tension générale. Ces sentiments qui n'étaient pas les miens m'envahissaient et me mettaient extrêmement mal à l'aise.
Voilà pourquoi, ce mois-ci, en général, je m'accordais de faire les voyages entre Poudlard et mon chez moi lorsque le temps me le permettait, surtout en week-end. J'avais besoin de souffler, de retrouver mes repères. C'était sans compter l'approche de la période la plus difficile de ma vie : celle de la mort de mon frère. Même si c'était en août, j'en ressentais déjà tout le désarroi.
M'éloigner devenait alors une nécessité presque prioritaire. J'en avais besoin pour garder la tête froide lorsque j'étais en présence de mes élèves.
Mais en cette période, il y avait quelque chose d'autre. Un sentiment nouveau qui s'était greffé à tous les autres, plus lourd (mais étrangement léger). Autant dire que je n'avais plus toute ma tête.

Le reste de l'année, hors vacances scolaires, je m'étais arrangée pour que ce soit les grands-parents de mon cousin japonais qui viennent s'occuper de mon habitation ainsi que de mes animaux et de mes plantes. Puisqu'ils vivaient sur l'île de Dùn non loin de Soay, ils pouvaient faire le trajet sans trop se fatiguer, fort heureusement. Les deux îles étaient connues des moldus mais si inhospitalières pour eux qu'elles étaient inhabitées. De l'archipel, c'était Hirta qui était peuplée de moldus, et, évidemment, des membres éloignés des McFusty. Cependant, j'avais pris la peine de rendre le lieu de ma maison incartable, pour être certaine de ne jamais être dérangée par les moldus. C'était sans compter que si j'avais choisi cet endroit-là, ce n'était pas un hasard. Je voulais le faire découvrir à Aïko d'ailleurs.
Ainsi, revenue chez moi la veille au soir, j'étais bien heureuse de voir mes plantations de plantes magiques se porter en merveilleuse forme. Mes quelques moutons originaires de l'île ainsi que mes poules également. Les grands-parents d'Aïko étaient des amours. Et puisqu'aujourd'hui il faisait beau, je profitais pour être dans le champ avoisinant ma maison. Je m'étais attelée à désherber certains endroits. Ici, ce n'était que de l'herbe dure qui poussait, mais si les mauvaises herbes plus tenaces arrivaient à s'engouffrer, ça devenait une véritable invasion. Bien sûr, j'aurai pu user de la magie pour m'occuper de tout cela, mais même s'il y avait des choses que j'aimais résoudre avec ma baguette, d'autres me procuraient bien plus de satisfaction lorsque j'utilisais les bonnes vieilles méthodes moldues. C'était sans compter que ça me vidait sérieusement l'esprit.
Vent océanique de face, je laissais mes cheveux danser dans mon dos jusqu'à ce que j'entende quelque chose qui, bien qu'accompagné de la bise, n'en était pas. En me retournant, je reconnaissais alors cette dégaine. Cette tête si atypique, ce cousin que j'aimais tant.

Il ne me fallut pas plus de temps pour me relever et me précipiter dans sa direction, un grand sourire aux lèvres, les yeux embrumés par les larmes qui montaient. C'était toujours une grande joie et une grande émotion que de le retrouver, d'autant plus qu'en cette période, j'avais véritablement besoin de son soutient.
Alors qu'il me confia un sentiment similaire au mien, je lui sautais dans les bras, le serrant chaleureusement contre moi tout en camouflant mon visage dans son cou, juste un instant. L'instant de respirer son odeur qui me plaisait et me rassérénait à ce point. L'instant de sentir sa chaleur contre la mienne et de m'y habituer à nouveau, comme l'on pouvait refaire connaissance avec quelque chose de perdu, mais retrouvé. Aïko était ce cousin très éloigné, que je ne voyais que peu, mais pour qui j'avais des souvenirs particulièrement forts.
Suite à mon étreinte, je relevais la tête pour le regarder en souriant, glissant une main sur sa joue, geste affectueux que j'avais toujours eu avec lui, depuis notre enfance.

- Tu m'as manqué aussi, si tu savais ! Comment vas-tu ?

Reculant d'un pas, je le regardais comme s'il avait pu drastiquement changé d'allure (ce qui n'en était rien). Peut-être qu'inconsciemment aussi, je me préoccupais de vérifier s'il était bien entier (ce qui était le cas). Lueur bienheureuse valsant dans mon regard sombre, je fis quelque pas en direction de la petite maison en pierre qui me servait d'habitation, et, poussant la porte, je l'invitais à rentrer le premier.
L'intérieur était chaleureux, mais tout semblait encore endormi, certains endroits étaient encore cachés dans l'obscurité, et ne semblaient attendre que moi pour les réveiller. C'était la preuve que je n'étais pas revenue depuis longtemps. Hier soir, je m'étais contentée de faire un tour de routine puis de me coucher, épuisée par tout ce que j'endurais et ressentais depuis quelques semaines.
Bien sûr, l'extérieur semblait bien plus petit et à l'étroit que ce qu'était réellement l'intérieure de la chaumière, puisque j'avais pris soin de l'agrandir par la magie.

En entrant sur la gauche, après avoir traversé le court couloir orné de diverses armoires de rangements, il y avait donc la cuisine, spacieuse, non pas parce que j'étais une cuisinière de renom, mais parce que j'avais besoin d'espace pour mes différentes plantes et préparations. Par ailleurs, ce qui frappait en s'approchant du salon, était cette odeur si particulière et si typique des fleurs que je faisais pousser chez moi. Médicales pour la plupart, pour mes animaux et mes divers travaux, il y avait aussi de simples plantes d'ornement, allant de la plante carnivore qui s'occupaient des insectes lors de mes absences, à la merveilleuse fleur lunaire qui scintillait à la lumière des étoiles et de la lune. Certaines étaient posées sur des meubles, d'autres, suspendues directement au plafond.
Le salon était une pièce que j'avais décorée de mes goûts bien particuliers, à savoir qu'il y avait certains tableaux animés, pour la plupart, des dragons. Il y avait aussi quelques portraits de famille dont Aïko reconnaitra les membres sans le moindre mal. Nous étions des enfants sur ces clichés. Aucun récent, car aucun souvenir n'avait été immortalisé depuis la mort de Kyle. Là où les tableaux ne faisaient pas vivre les murs, c'était les bibliothèques qui s'en chargeaient. Véritable petit rat de lecture, j'appréciais tous les ouvrages qui étaient présents chez moi, et il y en avait des centaines. Pour la plupart, ils traitaient de la dragonologie ou des créatures magiques en général. Il était toutefois possible de trouver également des ouvrages traitant de la botanique, et d'autres sur de la simple littérature, aussi bien moldue que sorcière. Au fond, se trouvait la cheminée, ornée de menues décorations, animées elles aussi, dont, évidemment, des dragons qui parcouraient les briques noircies par les flammes. Certains semblaient s'être couchés devant les flammes que j'avais allumées ce matin, d'autres, semblaient veiller.
Devant ce spectacle trônait le canapé que j'avais choisi grand, non pas parce que j'accueillais souvent du monde, mais parce que j'adorais m'étaler avec mes divers journaux, mes nombreuses recherches, ou tout simplement mes nombreux livres.
À droite de cela se trouvait la porte menant à la chambre, et, une jumelle à côté, menait à la salle de bain. Ici, il n'y avait rien de spacieux ou de riche, c'était simplement moi, dans toute ma passion et ma désorganisation.
Après avoir refermé la porte derrière nous, mon sourire toujours accroché aux lèvres, je me rendais par habitude dans la cuisine pour saisir deux tasses.

- Du thé j'imagine ? Tu ne t'es toujours pas vraiment mis au café ? Lueur malicieuse dans le regard, je reprenais. Depuis combien de temps es-tu rentré chez nous ? Tu voulais me voir, pourquoi ? Installes toi, fais comme chez toi hein, tu sais ce qu'il ne faut pas toucher.

L'Abigail d'ordinaire timide n'existait plus en présence d'Aïko. Avec lui je savais que je pouvais être moi-même, c’est-à-dire, une petite sorcière vive, qui aimait parler, chaleureuse et bienveillante.


Never Ending Circles
ANAPHORE


Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  CBY7jAc
Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Lun 18 Jan - 20:56


Les grands-parents d'Aiko s'occupaient régulièrement du petit bout de terre que possédait Abigail. S'occupant des animaux de la jeune femme ainsi que des plantations se situant autour de l'habitation quand la jeune femme n'est pas présente sur l'île.

Il aperçoit sa cousine agenouiller dans le champ, en train d'arracher la mauvaise herbe qui avait dû s'accumuler durant son absence. Il reconnaissait bien la jeune femme qui n'avait pas forcément besoin de magie pour faire les choses simples. Le vent s'engouffrait dans les cheveux habituellement bien coiffés du libraire.

Alors que son regard croise celui de sa cousine, celle-ci ce relevé tel une petite tornade pour venir s'écraser dans ses bras, il referme alors les siens autour d'elle. Il lui embrasse le sommet du crâne et profite des quelques secondes que dure l'étreinte, puis la main de sa cousine se pose sur sa joue, ce qui fait encore plus sourire le jeune homme, puis elle lui demande comment il va.


 « Je vais du mieux possible, et toi alors ? » Lui répondit le jeune homme en lui retournant la question. Puis leurs étreinte s'arrête, la jeune femme recule de quelques centimètres afin de l'observait, c'est du moins ce qu'il en déduit. Il en profite pour faire la même chose, vérifier que la jeune femme soit bien entière. En effet, il vérifie qu'Aby avait bien ses deux jambes, ses deux bras ainsi qu'un visage sans cicatrices. Un soupir de soulagement s'échappe d'entre ses lèvres. Il est heureux, heureux, d'avoir sa cousine en face de lui et en un seul morceau. Puis celle-ci prend la direction de l'habitation, il récupère le sac qu'il avait déposé quelques minutes plutôt dans l'herbe non loin de celle-ci et la suit, elle ouvre la porte et l'invite alors à entrer dans son entre. Ce qu'il fait sans broncher, une fois à l'intérieur il observe les lieux, qui n'ont guère changé depuis sa dernière visite. Aby referme la porte et Aiko la suit dans la cuisine ou la jeune femme ne tarde pas à attraper deux tasses.


 « Tu sais, maintenant je crois que je bois autant de thé que de café. Mais un thé n'est pas de refus, qu'a tu de bon dans ton placard à me proposer ? » Répondit-il en prenant place sur l'une des chaises présente dans la spacieuse cuisine. Il dépose le sac sur la table et reprend la parole.


 « J'ai fait quelques trouvailles, des livres que j'espère tu ne possèdes pas, sur les dragons de l'île. Je me suis dit que tu serais probablement intéressée par cela… Je suis arrivée sur Dùn il y a quelques heures seulement, mais je me suis dit que j'allais venir te tenir compagnie. Mes grands-parents m'ont prévenu que tu étais dans le coin. » En effet, la grand-mère du jeune homme l'avait prévenu qu'Aby était elle aussi dans les îles.

Il ouvre donc son sac en cuire, pour en sortir de gros ouvrages sur Les noirs des Hébrides. Des ouvrages assez anciens, qu'il avait déniché lors d'une sorte de vente aux enchères. Et un troisième plus petit sur les plantes médicinales, tout aussi ancien, mais celui-ci était moldu. Il s'est dit qu'elle n'avait probablement pas encore cet ouvrage.

« Je ne savais plus ce que tu avais dans ta bibliothèque, il faut dire qu'elle se remplit de plus en plus… Il me faudrait une liste des ouvrages que tu possèdes. Enfin je ne venais pas que pour cela, j'avais envie et besoin de prendre de tes nouvelles et de te voir en personne. »
Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5463
Gallions : 4086
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mar 19 Jan - 14:58
- Ça va.

Dis-je simplement à mon cousin alors qu'il avait retourné ma question et que je l'invitais à rentrer chez moi. Là, je le laissais faire, il connaissait les lieux comme si c'était chez lui, et il savait aussi que certaines plantes n'étaient pas à approcher sans mon consentement et ma présence. Il fallait dire aussi que me laisser faire des recherches avec Bruce donnait toujours un mélange vaguement étrange, ce qui donné, entre autre, naissance à l'une des plantes carnivores que j'avais dans un coin de mon salon, non loin de la cheminée. Pour l'heure, elle semblait endormie, puisqu'elle oscillait très lentement de droite à gauche, mais il était certain qu'elle allait s'animer si l'un d'entre nous approchions (ou une petite bestiole à avaler).
D'un sourire amusé par les mots d'Aïko, je donnais un coup de baguette magique en direction de mes placards. Que le japonais ce soit mis au café ne me surprenait qu'à moitié, après tout, sa librairie tournait bien, du côté moldu comme du côté magique, et je savais qu'il se donnait du mal pour réussir dans ses projets. Comme moi, il devait manquer un peu de sommeil en ce moment, même si ce n'était pas pour les mêmes raisons. À l'approche de juin, mon repos s'épuisait drastiquement, et pour cause du drame familiale qui endeuillait les McFusty. Même si Aïko en souffrait sûrement moins que moi, je savais qu'il était également touché. Deux tasses et de petites assiettes vinrent se poser sur la table où était installé le sorcier tandis que la théière, ornée de fins dessins rougeâtre fait main, alla se remplir d'eau. Une boite à thé en bois aux bordures argentées vint se poser à côté de mon invité et de s'ouvrir. Là, il put sans mal reconnaître les armoiries de l'entreprise de Bruce. La presque totalité de mes sachets de thé provenaient de chez lui, non pas uniquement parce qu'il était notre cousin ni parce qu'il fabriquait les meilleurs thés.

- Toi non plus tu ne dors pas beaucoup en ce moment ? Ça veut dire que la librairie tourne bien ? Répondis-je simplement à sa remarque concernant le café, avant que je ne vienne le rejoindre pour regarder ses livres tout en apportant une petite coupelle contenant divers cookies que j'avais faits moi-même. L'un d'eux dans ma bouche, je me libérais les mains pour attraper le premier livre traitant des Noirs des Hébrides et pour le feuilleter rapidement. Là, je secouais sensiblement la tête tout en mâchouillant l'entier de mon cookie, parlant alors la bouche pleine, comme une gamine. Ché cons de drachnologues néophchytes qui penchent connaître les Noirs des Hchébrides pour en faire des lifres, chérieux….

Je reposais la première ouvrage qui, visiblement, ne m'avait absolument pas séduite par les quelques lignes que j'avais lue. Il fallait dire que des ouvrages sur la dragonologie il y en avait des tas, et que ceux traitant des races étaient tout aussi nombreux, comme celui-ci. Chaque dragonologue y allant de sa propre observation et de sa propre supposition sans pour autant être spécialiste. À l'échelle moldue en parlant de chien, c'était comme dire qu'un Saint-Bernard était similaire à un Yorkshire. Certes, ils étaient tous les deux des chiens, mais en dehors des caractéristiques physiques, il y avait énormément de points qui différaient. Le sorcier qui avait écrit ce livre sur les Noirs des Hébrides était un amateur notoire. En tant que digne successeur du clan MacFusty, j'étais extrêmement exigeante sur ce que disaient mes confrères à propos de la race que nous protégions depuis tant d'années.
Puis, mon regard s'illumina en apercevant le second ouvrage. Les tranches étaient abimées par le temps et le parchemin plus jaunis que les autres. Avec précaution, je l'ouvrais et admirais les croquis qui se trouvaient à l'intérieur. Là, je regardais l'auteur avant de sourire doucement, glissant mes doigts sur la police dorée gravée dans la couverture.

- Voilà, ça c'est intéressant… un livre de notre ancêtre… tu as dû avoir des difficultés à le trouver celui-ci, non ?

En effet,  bien avant moi, des MacFusty avaient déjà écrit des livres à propos des Noirs des Hébrides, mais le temps et les diverses guerres ayant fait leurs effets, il était extrêmement difficile voire impossible d'en retrouver certains. Aïko avait réussi cet exploit, et dans le fond, ça ne m'étonnait qu'à moitié. Il savait bien l'importance que ça avait pour moi.
Tranquillement, je prenais place sur une chaise à côté du japonais tout en le regardant, reconnaissante.

- C'est gentil d'être passé me voir. Même si j'apprécie la solitude de cet endroit, je ne refuserais jamais ta compagnie. Lueur tendre dans le regard, je détournais celui-ci lorsque la théière fumante arriva à la table pour se poser tranquillement. Patientant que le garçon veuille bien choisir son sachet de thé, je reprenais, glissant mes doigts dans mes cheveux en étouffant un petit rire. Promis, j'essayerais de te faire une liste, mais ce sera pas avant cet été… enfin, pas avant… l'ensemble de mon corps s'éteignit petit à petit. Mon visage s'assombrit et mes yeux perdirent de leurs éclats. Ce… ce ne sera pas avant la cérémonie.

Tournant la tête, je venais regarder, mélancolique, une photo animée accrochée vers l'entrée, de nous cinq. Cinq gosses, sorciers, qui étaient unis comme le pouvaient être des enfants. Au centre, il y avait Kyle. Plusieurs secondes silencieuses, je revenais sur Aïko avant de fixer la coupelle de cookies avec un petit sourire forcé avant de reprendre d'une voix légèrement effacée.

- Et bien…. Voilà comment je vais en ce moment. Comme d'habitude à partir du mois de juin quoi… je haussais les épaules, gardant les yeux baissés tout en continuant. Rajoute à ça le stress des examens pour mes élèves, enfin, ça n'est normal et je n'ai pas à le subir tu me diras, mais voilà je m'inquiète pour eux… tu sais, il y a cette ambiance, cette tension dans les couloirs. Ça rappelle des souvenirs, mais à porter, c'est difficile. Puis, j'enchainais, comme si ce que je disais était une banalité. En plus l'autre jour on s'est embrassés avec Thomas et je…. Là, je m'interrompis, regard écarquillé, je venais de réaliser que j'avais pensé tout haut. Confuse, je me risquais un coup d'œil en direction de mon cousin. Oups.


Never Ending Circles
ANAPHORE


Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  CBY7jAc
Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 9 Fév - 22:52


Abigail lui avait simplement répondu un ça va, mais cela suffisait largement. Aiko regardait la jeune femme utiliser sa baguette afin de faire venir de quoi prendre le thé. Puis Abigail le questionne, il ne tarde pas à répondre tout en sélectionnant un sachet de thé dans la boîte à thé. Thé venant de chez Bruce, dès thés plus délicieux les uns que les autres.


« Tu sais je n'ai jamais été un très grand dormeur, puis mon cerveau fonctionne sans s'arrêter… J'ai toujours de nouvelles idées, de nouveaux livres que je veux faire découvrir… Ça veut en effet dire que la librairie tourne bien. À tel point que j'ai pris deux élèves de Poudlard pour m'aider cette année. Habituellement, je n'en prends que les weekends, mais la boutique fonctionne tellement bien, puis c'est deux petits que j'apprécie énormément. » Ce qui n'était pas faux, il ne leur aurait jamais proposé s'il ne les connaissait pas comme il les connaît.


Aiko aurait, s'il avait pu, pris tous les sachets de thé. Mais il doit faire son choix. Sa cousine ne tarde pas à apporter de petites douceurs pour accompagner le breuvage.


Malgré le fait qu'elle parle la bouche pleine, Aiko n'a pas de mal à comprendre ce que lui dit sa cousine à propos du premier livre qu'elle attrape.


« Je n'ai malheureusement pas eu le temps de le lire, puis tu sais je n'y connais pas grand-chose, juste ce que papa et toi vous me racontez… » Conclut-il en sortant le sachet de la boîte pour le mette dans sa tasse près a infusé, il attrape un cookie qu'il porte à sa bouche, tout en observant la jeune femme détaillée le second livre. Aiko est heureux de voir que celui-ci lui plaît beaucoup plus que le premier. Il faut dire que celui-ci avait eu beaucoup de mal à le dénicher et en avait eu pour son argent. Mais le sourire d'Aby est à ce moment précis la meilleure récompense qu'il puisse avoir.


« Ça fait quelques mois en effet que je le cherche, j'en avais entendu parler… Mais le propriétaire ne voulait pas s'en séparer… Avec quelques arguments. J'ai finalement réussi à l'obtenir. Je suis ravi qu'il te plaise… » La théière fumante arrive alors sur la table, mais Aiko ne bouge pas, écoutant avec attention la jeune demoiselle.


« Prends le temps qu'il te faut… Ce n'est pas une période facile… Et je sais que ça doit être encore plus difficile pour toi… » La voix du jeune homme n'est plus aussi joyeuse qu'à son habitude, son regard suit celui de sa cousine et se pose sur la photo d'eux cinq… Il savait très bien que ce n'était pas la meilleure période, mais justement, il se devait d'être présent, elle en avait besoin.


« Tu sais que je suis là si tu as besoin … » Dit-il simplement avant de reprendre après quelques secondes de silence.« Oui j'ai bien vu que les examens les rendent bien plus stressés… puis-je ne suis pas sûr qu'il y est que cela qui les stresses… C'est que ty veux leurs réussites c’est pour cela » Une fois son thé infusé il le porte à ses lèvres, et manque de s'étouffer quand elle lui indique qu'elle a embrassé Thomas.« Et tu ? » Questionna le jeune homme désormais intrigué Oui Aiko avait bien entendu Aby, il avait même bien compris.
Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5463
Gallions : 4086
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 26 Fév - 12:21
Évidemment, je n'avais pas spécialement besoin de confirmation pour m'assurer que la librairie de mon cousin fonctionnait bien. Je le savais, non seulement de réputation, et parce que je n'avais aucun doute sur les capacités et compétences du japonais. C'était sans compter que ce que les garçons de la famille entreprenaient semblait toujours très fructueux, il suffisait de voir Bruce et ses affaires. Il avait su devenir l'un des pionniers de sa génération. Je n'étais donc ni surprise que Aiko soit fatigué, ni qu'il ait engagé de nouveaux internes. Mon cousin avait toujours eu ce talent pour s'ouvrir aux autres, pour être jovial et sociable, ce qui nous manquaient cruellement à Bruce et à moi. Qu'il veuille aider des jeunes à mettre un pied dans le monde du travail ne m'étonnait absolument pas, et au fond de moi, j'étais en train de me dire que je devrais peut-être suivre son exemple. Non pas pour former de futur professeur, Aiko savait bien que ce n'était pas la voie professionnelle que je voulais véritablement suivre, mais pour apprendre à de futurs dragonologues. Après tout, j'étais diplômée depuis quelques années et mes recherches commençaient à faire parler d'elle, que ce soit en mal ou en bien d'ailleurs. Bien sûr, j'avais encore mes preuves à faire, mais déjà mes observations éveillaient des interrogations qui jusque-là n'avaient jamais existés. Rien que pour ça, je pouvais être fière de moi.

- C'est vrai oui je sais. Je hochais la tête comme simplement réponse avant de reprendre. C'est qui tes deux stagiaires du coup ? Comment ils sont ? Je veux dire… ils font du bon boulot ?

J'étais curieuse, non pas dans le but de fouiller dans la vie de mon cousin, mais simplement pour faire la conversation. Sait-on jamais, peut-être que je connaissais les jeunes gens en question ? Après tout, le monde était tout petit, surtout lorsque nous sommes professeurs de Poudlard. J'avais la sensation (des fois désagréable) de ne jamais vraiment réussir à me détacher de mes élèves, ne serait-ce que par la pensée. Il y avait des jours où je souhaitais simplement ne plus penser à eux, juste à moi. Je n'avais plus envie de penser aux examens ou aux leçons que j'allais donner. Ce n'était que des instants, ceux qui durent le temps d'un battement de cils, puis mes pensées revenaient au galop à l'école. Ça avait quelque chose d'épuisant, alors qu'à contrario, lorsque mon esprit était occupé par les dragons, je me sentais revitalisée, pleine de force, et non pas aspirée que dis-je, vampirisée.
Dans le fond, j'étais revenue chez moi le temps de ce week-end pour me reposer et essayer de me ressourcer, il fallait que je me détache un peu, et heureusement les cadeaux d'Aiko y contribuaient avec aisance. Je le remerciais chaleureusement, surtout pour le second ouvrage qui, enfin, retrouvait sa place dans notre famille. J'en venais à me demander quel parcours ce livre avait vécu pour être sortie de l'archipel. Quels pays avait-il visité ? Entre quelles mains avait-il été ? C'était un voyage mystérieux qui, soudainement, me mit du vague à l'âme. Un peu de cette nostalgie dont j'étais facilement la proie en ce moment, avec tous ces regrets qui m'habitaient.
Bien que les encouragements de mon cousin ne semblaient pas me percuter, je les avaient pourtant bien entendus et saisis, toutefois, je savais par avance que je ne pouvais rien lui demander. Non pas que je ne lui fasse pas confiance, mais parce que c'était le genre d'événement que j'affrontais toute seule puisque j'estimais ne vouloir être un fardeau pour personne. Il n'y avait qu'à Thomas que j'avais osé prononcer une demande, et des fois, je le regrettais.

- Merci… J'imagine… que ce sera comme la dernière fois… ça… ça finira par passer… Sauf la douleur… elle restera là… elle sera toujours aussi vive, elle sera juste… moins présente… Je lui souriais faiblement, sentant les larmes me monter aux yeux. Non, je ne voulais pas pleurer devant lui, je n'avais pas envie de commencer un mélodrame. Alors, je noyais mon chagrin en buvant une gorgée de mon thé, non sans me brûler, ce qui me fit froncer les sourcils. Puis, les paroles de mon cousin me ramenèrent inexorablement à mes élèves. Je devais admettre qu'il avait raison, alors je hochais la tête pour commenter. Oui c'est vrai. Même s'il y en a que je ne peux pas voir en peinture, ils restent une minorité… et dans le fond, même eux, je souhaite qu'ils réussissent, pour que je n'ai plus à les revoir.

Je m'essayais à une petite plaisanterie, la voix redevenue on ne peut plus joyeuse. Ce fut dans cette petite joie, cette petite hâte, que je laissais échapper un détail de ma vie, détail important néanmoins. Les yeux écarquillés, je regardais Aiko manquer de cracher son thé. Il connaissait Thomas, surtout de nom, puisqu'il avait été ami avec Kyle, et dans un sens, j'étais presque surprise qu'il se souvienne de lui. Cela dit, me voilà bien décontenancée devant le regard bridé de mon interlocuteur. J'étais dos au mur, je ne pouvais plus reculer.

- Baheu je… non rien je… j'agitais les mains, nerveuse, comme si je chassais un essaim de mouches avant de rouler des yeux et d'affaisser mes épaules. Et merde je… je lui ai demandé de passer quelques jours, ici, durant les vacances de juillet. Pour que je ne sois pas seule. Et… bah… voilà. Là, je me mordais la lèvre inférieure tout en rentrant ma tête dans mes épaules à l'instar d'une petite tortue. Tu… tu crois que je n'aurai pas dû ? À cause de… ? Enfin… de Kyle je veux dire… Comme si je m'empêchais d'être heureuse durant cette période.


Never Ending Circles
ANAPHORE


Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  CBY7jAc
Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 2 Mai - 23:22


« C'est Eirian howl et Ielena Dimitrova, si je ne me trompe pas, ils sont tous les deux à serdaigle. Ils ne sont pas encore là, ils commenceront début juillet après les examens de fin d'années. Pour le moment, mes parents m'aident quand j'ai un peu de mal, puis j'avoue que c'est pour les soulager un peu sur j'ai décidé de faire des offres d'emploi saisonnier à ses deux élèves. Ça leur fait une pièce et moi, ça m'apporte une grande aide. Je pense que c'est quelque chose que je vais faire régulièrement dans les années à venir.» Conclut l'Asiatique en se frottant le menton. Il reste silencieux, observant de temps à autre le thé dans sa tasse et sa cousine qui lui faisait face. Aiko avait beau sourire, la douleur était aussi présente pour lui. Mais pas autant qu'elle pouvait être présente pour la jeune femme.

Aiko sentait bien que c'était douloureux pour la jeune professeur de parler de ça.. Elle marquait de nombreuses pauses.. Minimes, mais elle était présente. Puis elle parle de la douleur qu'elle vit, qui serait toujours vive, malgré les années. Celle-ci ne pourrait disparaître du jour au lendemain, si c'était le cas, on le serait.

Il garde le silence, ce qui est une chose rare, mais il savait, depuis les années qu'il la fréquentait. Que le mieux était de rester silencieux, que si elle avait envie d'en parler elle le ferais. Il ne voulait en aucun cas la brusquer ou la mettre mal, ainsi en gardant le silence, il restait attentif.


« C'est bien normal de vouloir que chacun puisse réussir et je peux comprendre que tu ne veuilles plus en voir certains. J'en croise régulièrement à la boutique et je dois bien avouer que j'ai du mal avec quelques élèves et pourtant.. Tu me connais, j'aime pratiquement tout le monde. » Dit il en lui adressant un clin d'œil et un petit sourire, avant de porter le thé à ses lèvres. Celui-ci est à une température idéale. Contrairement à celui de sa cousine quelques minutes avant, il avait bien remarqué le froncement de sourcils, elle avait certainement dû se brûler, son thé était alors encore fumant.


« Ah non.. Maintenant, que tu as commencé, tu finis.» Répondit-il avec un grand sourire à la jeune femme qui était clairement en train d'essayer de lui cacher du détail bien croustillant.


« Oh intéressant et qu'a t'il répondu à cette invitation ? » Oui, Aiko le sait. La curiosité est un très vilain défaut. Mais que voulez-vous, il aime les potins bien croustillants. Et celui-ci était parfait.


Puis elle se demande alors si elle avait bien fait. Aiko dépose la tasse sur la table et regarde sa cousine, attrape sa main qui est non loin de sa tasse et cherche son regard.


« Je pense que tu as pris la bonne décision, Kyle serait heureux que tu penses à toi, que tu vives ta vie.. Il serait malheureux que tu te prives de cela.. Il n'aurait pas aimé que nous soyons tristes.. Alors tâche de profiter du moment présent.» Il lui adresse un sourire, en espérant que ses mots l'aideront à accepter qu'elle ait pris une bonne décision. Elle devait vivre pour elle-même si c'était une période très dure, cela l'aiderait.

Revenir en haut Aller en bas
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
Sorcier OP
INRP
Métier : Professeur de Soins aux Créatures Magiques & directrice de la maison Poufsouffle
Messages : 5463
Gallions : 4086
Date d'inscription : 27/11/2020
IRL

Lumos
Je rp en : #cc3333 & lightgrey
Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mar 4 Mai - 10:20

Juin 2020

Je connaissais les noms des deux élèves que mon cousin me nomma uniquement parce que j'étais une enseignante attentive. Ils n'étaient pas dans mon cursus, je ne les avais donc pas sous ma direction, et d'autant plus parce qu'ils étaient de la maison Serdaigle. De mémoire, Le jeune Howl faisait également partie de l'Ordre du Phénix, pour Miss Dimitrova, je l'ignorais complètement. Néanmoins, j'étais bien contente qu'Aïko ait pu trouver un peu d'aide. Bien que sa mère soit aussi férue de livres que lui (il tenait ça d'elle d'ailleurs), je pouvais comprendre qu'il voulait alléger ses parents pour moins les encombrer, mais aussi pour leur prouver qu'il était capable de voler de ses propres ailes. Je savais les membres de ce côté de ma famille très soudés entre eux et je savais qu'ils se venaient en aide sans l'ombre d'une hésitation. C'était une qualité que je devais reconnaître à mon oncle qui, lorsque nous étions enfants Aïko et moi, n'hésitait pas à venir donner un coup de main à mon père lorsqu'il était débordé avec les affaires des dragonologistes. Dans un sens, je ne me réjouissais pas de prendre sa place, ça avait toujours été le devoir de Kyle, et bien que notre père ne nous ait jamais mis de pression sur notre héritage, je savais, comme son fils, que mon géniteur n'était pas éternel. Un jour, j'allais indubitablement devoir reprendre le flambeau, que je le veuille ou non. Tout ce que j'espérais, c'était que je le fasse par choix, non pas par obligation, contrainte, et acculée par la vie comme un animal chassé et soumis. Dans tous les cas, comme nos deux pères, je savais que j'allais pouvoir demander de l'aide à mon cousin lorsque le moment sera venu. Il sera toujours là, j'en avais la certitude, sauf si la mort nous séparait elle aussi…
Mains enroulées autour de ma tasse de thé fumante, j'hochais la tête en signe d'approbation avant de répondre sans retenue et hésitation. Aïko était l'une de ses rares personnes avec qui je me comportais de manière entière, sans filtre et sans timidité.

- Autant joindre l'utile à l'agréable oui, c'est vraiment chouette pour toi et pour eux. Ça va leur faire une expérience professionnelle voire un petit revenu d'argent et toi ça va te faire des petites mains pour te permettre de continuer à chercher de petits trésors pour ta cousine chérie.

Petit sourire malicieux sur les lèvres, je tapotais de mon index les livres qu'il m'avait apportés. J'appréciais sincèrement que le jeune homme prenne de son temps pour toujours réussir à me dénicher des pépites perdues dans le monde entier. Aïko, c'était mon Indiana Jones littéraire, et je devais reconnaître sans mal que si mes recherches en étaient au stade actuel, c'était aussi grâce à lui, car avec ce que j'apprenais dans ces livres rares, j'en découvrais autant que lors de mes expéditions sauvages. Il y avait des lignes écrites extrêmement intéressantes qui me permettaient de faire de nouvelles expériences et de me faire mon propre avis sur le comportement des animaux fantastiques.
Par ailleurs, je n'oubliais jamais de le citer dans les articles que je publiais ou dans les livres que j'éditais. Un jour peut-être que l'un de mes ouvrages se trouvera en vitrine de sa librairie puisque ce sera le nouveau livre révolutionnaire sur la dragonologie.

Cette perspective d'avenir aurait pu me faire sourire, voir pouffer de rire, si le sujet de conversation n'avait pas dévié sur la mort de mon frère et de mes obligations à Poudlard. En période d'examen, j'appréciais pouvoir me réfugier ici, à Soay, et me perdre dans mes pensées pour m'éloigner le plus possible de la frénésie de l'école. Ainsi, la conversation était une petite interruption à mon échappée mentale, mais je la suivais toutefois avec bienveillance et entrain puisque j'étais avec mon cousin. Ça n'avait jamais été désagréable de parler avec lui, de partager avec lui, car si j'étais l'étrange petite fille aux dragons, lui, il était le rocambolesque aux innombrables pages. Quand bien même le sujet aurait pu me déplaire, la plaisanterie de mon cousin me fit rire. Il était vrai que je l'avais toujours connu très calme et posé, maître de ses émotions et de ses sentiments (totalement l'inverse de moi). C'était un trait de caractère que je retrouvais encore une fois chez ma tante par alliance, le charme japonais, celui qui fait en sorte que l'eau reste toujours lisse et douce alors qu'à l'intérieur de l'océan existe une multitude de vies qui font des fois frémir cette surface par de légers remous. Néanmoins, notre calme légendaire et cette difficulté à nous mettre en colère étaient un trait de caractère qui nous était commun. Nous étions deux grands alcyoniens.
Levé de sourcil significatif et amusé, je lui répondais avec le sourire aux commissures des lèvres.

- Ouh, effectivement pour commencer à t'agacer il faut y aller. Qu'est-ce que ces élèves ont fait dans ta boutique pour que tu souhaites à ce point ne plus les revoir ? Puis, je gardais un instant de silence pour une réflexion avant de la partager à voix haute. Enfin tu me diras, on ne peut pas non plus plaire à tout le monde, j'imagine que c'est aussi vrai pour nous. Aimer tout le monde, s'était dans le fond si vaste. En globalité, Aïko et moi ne voulions pas avoir de conflits avec autrui, nous étions de ceux qui privilégiaient le dialogue, cela ne voulait pas dire que j'appréciais toutes les personnes que je croisais, bien au contraire. Les fumiers qui faisaient du mal aux dragons, ceux qui me mettaient des bâtons dans les roues au ministère, et même certains moldus du Blood Circle, je pouvais admettre sans détour que je ne les appréciais vraiment pas, et que de m'imaginer les gifler me faisait des fois beaucoup de bien. En pensant au Blood Circle j'en vins à froncer légèrement les sourcils avant de questionner mon interlocuteur. Et le côté moldu de ta boutique ? Comment ça se passe ? Je levais les yeux pour le regarder, plongeant mes prunelles dans les siennes, tout aussi brunes, trait familial que nous avions en commun. Je veux dire… Tu peux être embêté avec le Blood Circle ?

Je sentais comme une pointe d'inquiétude monter en moi à l'idée qu'Aïko puisse être ennuyée par la faction moldue. Après tout, il était en première ligne, même s'il n'était pas directement dans les conflits. Il répondait aux critères des victimes des dégâts collatéraux pour mettre le feu aux poudres. Faire des dommages dans les boutiques, les lieux de culture, là où les passionnés pouvaient se réunir, se retrouver et débattre, là où les idées fleurissaient.
Péniblement, j'avalais ma salive, un peu stressée à cette idée, et l'angoisse ne fit que monter alors que la conversation déviait sur Thomas. Mon…. Nouveau petit-ami ? Pouvais-je déjà le qualifier ainsi ? J'en rougissais rien que d'y penser, et le rouge ne fit que prendre de l'envergure alors que mon cousin me questionna, l'air intéressé et amusé. Je savais qu'il me taquinait en grande partie, mais sûrement était-il aussi inquiet pour moi, dans le sens où il ne voulait que mon bonheur, et il savait que Thomas était quelqu'un de bien. Aïko n'était pas sans savoir que la période estivale était très difficile pour moi, alors qu'il me sache accompagnée ne pouvait que le soulager, dans un sens. Une nouvelle fois, j'opinais du chef en triturant ma tasse de thé du bout de mes index.

- O… Oui il viendra… Une quinzaine de jours avant le premier août. Histoire que je ne sois pas seule durant la cérémonie. Enfin… pas que vous ne comptiez pas toi et les autres, mais… enfin… tu sais… je reste à l'écart.

Me rassembler en famille et parler de Kyle autour de sa tombe, c'était encore trop difficile pour moi, même deux ans après. Davantage timide et réservée, je préférais toujours venir avant, ou après, pour m'entretenir seule avec l'esprit de mon défunt frère. J'étais bien plus à l'aise. Durant la cérémonie, bien souvent je me contentais de saluer certains parents éloigner, étreindre les miens, surtout ma mère, puis je repartais. À priori cela pouvait paraître distant et froid, mais je n'arrivais pas à gérer mes fortes émotions autrement. Tous savaient à quel point nous avions été proches Kyle et moi.
Aux paroles encourageantes de mon cousin, je sentis le poids de la culpabilité s'envoler légèrement de mes épaules. Sans doute avait-il raison, et au fond de moi, je le savais. Mon frère voulait que je sois heureuse, il l'avait toujours voulu depuis ma naissance, et sans doute que s'il me voyait me morfondre, il serait désemparé. Seulement, moi, sans lui, j'étais complètement perdue et la forme de mon épouvantard n'avait jamais été aussi vraie. Je soupirais un peu en baissant à nouveau le regard sur mon thé encore un peu fumant.

- Tu as sûrement raison… mais c'est plus fort que moi, de songer à Kyle, à ce qui est arrivé… J'ai du mal à lutter contre la dépression qui m'étreint chaque été depuis deux ans. Non pas que je me complaise dans ma tristesse c'est surtout comme… comme si je n'avais pas la force de lutter. Le comble pour moi qui me battait depuis ma naissance, d'abord contre ma maladie, puis contre le genre humain, à l'école, puis à l'université et enfin dans mon métier de dragonologiste. Je n'avais jamais baissé les bras, jamais avant l'accident. En vrai, peut-être étais-je tout simplement fatiguée de me battre, peut-être n'y voyais-je plus aucun intérêt, peut-être que tout simplement j'avais envie de laisser tomber. Je n'en savais trop rien. Déglutissant un peu nerveusement je reprenais. Nous verrons bien où tout ça nous mène, avec Thomas. Je ne sais pas trop quoi en penser, c'est un ami d'enfance, je ne veux pas prendre le risque de tout gâcher… tu sais, comme avec les autres… comme avec… Je ne terminais pas ma phrase. Comme avec Harper.


Never Ending Circles
ANAPHORE


Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  CBY7jAc
Petite visite ~ Abigail Mcfusty.  Banniz10

Revelio:

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
Revenir en haut Aller en bas
Petite visite ~ Abigail Mcfusty.
Sauter vers:
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Game of Blood :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs-