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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Blanches comme neige [Meredith] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Mar 8 Déc - 12:00

Février 2020

La chouette volait au gré des vents, l'enveloppe scellée dans le bec. Vole silencieux et gracieux, il avait déjà repéré la fenêtre par laquelle il devait passer pour rejoindre sa propriétaire, cette petite sorcière si particulière. Confiant, il entama sa descente inaudible.
C'était sans compter une rafale du Nord, glacial, qui le surprit et dévia ses plumes ainsi que sa trajectoire. Sous l'étonnement, il ouvrit la bouche et perdit son précieux bien. Alors, être volatil dévoué, il corrigea immédiatement son envol et partit en piqué à la poursuite de l'enveloppe, mais cette dernière avait un chemin bien aléatoire à cause du vent. Il tendit les serres pour l'attraper, mais une bourrasque poussa le papier de côté. Il la manqua. Énervé et déterminé, le mâle chouette battit fort des ailes pour reprendre contenance et repartir aussitôt à la poursuite de son bien perdu. Il était proche, tout proche, il ouvrit le bec, et enfin ! Enfin il la récupéra ! Cette précieuse enveloppe fugueuse.
À tire-d'aile, il essaya temps bien que mal de reprendre de l'altitude, mais, trop emporté par la vitesse, il n'avait pas d'autres choix que de rentrer par la mauvaise fenêtre, surprenant toutes les personnes présentes dans la pièce et allant atterrir dans la cheminée qui, miraculeusement, était éteinte. Un peu paniqué, il s'ébroua, mettant de la suie partout dans un petit cri strident typique de son espèce. L'enveloppe ? Où était-elle ? Il chercha de ses yeux noirs et la trouva enfin. Instantanément, comme le chasseur qu'il était, il fondit dessus pour la récupérer tandis qu'un élève à la tunique rouge vint à sa rencontre. Là, il l'attrapa délicatement pour le sortir de ce guêpier de cheminée. L'animal se laissa attraper, il avait une pleine confiance en ces bipèdes étranges, mais il avait une mission à terminer. Alors, il étendit ses ailes, d'ordinaire blanches et brunes, elles étaient à présent noires, couvertes de suie. L'élève de la maison Gryffondor l'emmena jusqu'au couloir et là, l'oiseau pu repartir à la hâte, dans un envole feutré.
Il traversa les couloirs, se repérant sans le moindre problème, et enfin, il pénétra dans la salle qu'il aurait voulu atteindre depuis le départ. Elle était assise là, sur son bureau, penchée sur d'autres papiers. D'un nouveau hululement strident, il l'appela, et, comme il s'y attendait, elle releva la tête. Ici, pas de vent pour déranger son chemin, il vint donc accrocher ses serres sur la tête de la petite sorcière en lâchant de perçants sifflements, comme s'il était en train de raconter sa mésaventure. L'humaine, elle, récupéra l'enveloppe tout en décrochant son animal de ses cheveux.

- Bordel Gérard t'as foutu quoi encore ? T'as vu ta tronche ? T'es tout couvert de suie putain, me dit pas que tu as atterri dans une cheminée !

Inquiète, je laissais la missive de côté pour le moment, entreprenant de calmer ma chouette effraie qui ne cessait de piailler. D'un petit coup de baguette magique, je retirais toute la saleté qu'il avait sur lui, cette dernière s'effaça et disparut simplement comme si elle n'avait jamais existé. De là, je vérifiais si mon oiseau n'était pas blessé d'une quelconque façon. À force de manipulation, ce dernier finit par se taire et se calmer, ne gardant que le bec ouvert en signe de léger stress. Une fois rassurée, je lui caressais le poitrail en le regardant.

- Bah alors ? T'étais bourré ? Tu m'as fait peur, couillon.

C'est avec un petit sourire rassuré que je déposais un petit baiser sur le haut de la tête de la chouette avant de sortir de l'un de mes tiroirs une biscotte de graines que je confectionnais exprès pour lui. Vitaminée et avec de la viande, la douceur allait l'aider à se remettre de ses émotions. D'un nouveau hululement, joyeux cette fois, Gérard attrapa son dû avant d'aller se poser sur son perchoir pour s'occuper de sa pitance.
D'un petit gloussement amusé, je retournais à mon bureau pour attraper la missive noircie et la retournait pour observer le sceau. Ah, je le connaissais bien celui-là, mais j'étais intriguée. Que me voulait-elle ?
Les sourcils froncés par la curiosité, j'ouvrais l'enveloppe et en tirait la lettre en la lisant tranquillement. Là, je levais les yeux sur l'horloge accrochée au mur de ma salle de classe avant de grommeler.

- Et merde.

À la hâte, j'enfilais mon long manteau noir et enroulait mon cou dans cette vieille écharpe que j'avais gardée depuis mes dix ans, faite de jaune et de noir, à l'effigie de la maison que j'avais rejointe enfant, et qu’aujourd'hui, je dirigeais.
Traversant les couloirs, j'enfilais mes gants non sans frissonner par avance. En hiver, je n'appréciais que peu aller dehors, même si mon travail m'y obligeait la plupart du temps. C'était bien pour ça que, lorsque je pouvais l'éviter, je ne mettais pas une fesse à l'extérieur. J'étais une petite sorcière frileuse, et fragile de naissance, néanmoins, il n'y avait que le directeur de Poudlard et mes très proches amis qui savaient exactement le mal qui m'habitait. Ce n'était donc pas le cas de la femme que je courais rejoindre, parce qu'elle me l'avait gentiment demandé.
Une fois dans la cour, je retroussais le nez en sentant la morsure du froid. Bordel de merde les températures négatives devraient être interdites par le Ministère de la Magie. Fort heureusement, j'étais une sorcière intelligente, et voilà des années que j'avais ensorcelé mes plus chauds vêtements pour qu'ils s'autorégulent et se mettent à chauffer si ma température corporelle venait à trop descendre. Ainsi, la chaleur de mon manteau me couvrit presque aussitôt, ce qui eut pour effet de me faire soupirer de soulagement. Sans la magie, il était certain que je ne pouvais pas exercer le métier que j'appréciais le plus faire : observer les animaux. Grâce à ces sortilèges, je pouvais rester des heures dans le grand froid sans en ressentir le moindre effet. Ce n'était pour moi pas qu'une question de confort, mais carrément de survie.

Reniflant, les mains dans les poches, je trottinais comme un petit lutin jusqu'aux jardins de Poudlard. Pourquoi me donner rendez-vous là-bas aussi ? Pourquoi pas dans la salle des maîtres, à côté d'un bon feu de cheminée et d'une grande tasse de thé ? Non, non, il fallait aller sous la neige, dans le froid et le vent.
Non décidément, j'avais beaucoup de mal à comprendre le genre humain. Je pouvais percer des mystères en dragonologie, mais j'étais incapable de saisir la logique humaine.
Finissant par ressentir le froid dans mes oreilles, j'abaissais la capuche de mon manteau sur ma chevelure, tandis que je repérais, au loin, la vice-rectrice. M'en approchant tranquillement, la neige craquant sous mes pas, et, une fois à sa hauteur, je lançais poliment, en observant les vêtements de la dame sans chercher à trouver son regard.

- Bonjour, j'ai bien reçu votre lettre, pardonnez-moi du retard.


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Mer 30 Déc - 5:27
Blanches comme neige
Abigail & Meredith


Février 2020

Un peu plus d'un mois s'était écoulé depuis cette catastrophique soirée du Nouvel An. Soirée au cours de laquelle William et moi avions d'abord vécu un profond sentiment d'échec face un manque flagrant d'enthousiasme de la part de la communauté sorcière – la jeunesse ingrate, surtout – dans l'accueil des idées unificatrices du Conseil d'Administration. Nous avions, pour ainsi dire, eu l'impression de marcher à contrecourant, d'être les seuls à croire que le Conseil d'Administration puisse être capable de faire bouger les choses dans cette guerre contre le Blood Circle, de n'être point pris au sérieux. Et comme si l'échec de cet événement à lui seul n'avait pas été suffisant pour gâcher notre propre enthousiasme, il avait fallu que je sois aux prises d'un malaise, nous forçant à quitter la soirée à grand coup d'éclat. En bon gentleman, William m'avait ramenée chez moi pour que je puisse me reposer, mais les heures ayant suivi cet incident ne furent guère plus apaisantes, puisqu'une importante discussion avec celui qui tenait à veiller sur moi m'avait menée à lui révéler un secret. Un lourd secret. Un secret que j'avais gardé enfoui en moi pendant trop longtemps et dont le poids, en plus d'un certain surmenage, m'avait presque rendue malade. Mais la révélation de ce secret ne fut pas sans conséquence pour mon cher ami. J'avais bouleversé son existence et pas qu'un peu… Ce soir-là, je lui avais annoncé sa paternité pour Helios, mon fils, sans même me douter qu'en revenant chez lui, il trouverait un manoir vide. Vide d'épouse et d'enfants. Si j'avais su que son couple en était à ce point de non-retour, jamais je ne lui aurais révélé qu'il était le père de mon fils. Du moins, pas ce soir-là… Je le lui aurais dit non pas après, mais avant. Bien avant…

Lorsque William m'avait appris la nouvelle, je n'avais pu faire autrement que de me sentir coupable de cette tempête dans laquelle il se trouvait. J'éprouvais une culpabilité dont j'étais incapable de me défaire, même s'il m'avait à maintes reprises priée de me déculpabiliser. Je me sentais coupable, mais également troublée. Ce soir du Nouvel An, dans cette chambre qu'était la mienne, William à mes côtés… notre relation m'avait semblé avoir pris une autre direction, qu'elle avait évolué. Était-ce en raison de l'intensité du moment ou bien était-ce dû au fait que nous savions désormais que c'était notre sang à tous les deux qui coulait dans les veines de mon fils ? Et lorsqu'il m'avait raccompagnée à mon manoir, William aurait pu retourner chez lui et retrouver sa famille, mais il avait plutôt choisi de rester auprès de moi et veiller sur une partie de mon sommeil. Pourquoi avait-il mis son couple entre parenthèses en restant avec moi ? Cela devait bien signifier quelque chose ? J'essayais de trouver un sens, une raison rationnelle à tout ceci, mais je ne trouvais guère de réponse…

Voilà donc un peu plus d'un mois que je retournais la question de tous les sens et de tous les côtés. Vous vous doutez bien que je me serais bien mal vu d'aller voir William et de le questionner sur la réciprocité de mes… Salazar... Ce mot que je voulais éviter… Sentiments ? Parce que c'était bien de ça dont il s'agissait dans ma tête depuis des semaines. William me semblait plus distant et pour cause… Moi aussi, peut-être bien. Oh, on se voyait toujours régulièrement, ne serait-ce que pour les réunions du Conseil d'Administration ou du Triumvirat, et nous nous retrouvions encore l'un dans les bras de l'autre, mais nous n'avions pas reparlé de cette soirée et encore moins de sa séparation pour laquelle mes remords me rongeaient encore et toujours. Étais-je en train de me faire des histoires ? Moi qui refusais de parler de sentiments, voilà que je me sentais perdre le contrôle de mes états d'âme. J'avais ce besoin d'avoir des réponses et ce n'était clairement pas auprès de Monsieur Ombrage que j'allais les obtenir. Il avait besoin de temps, de recul, et surtout pas de mes interrogations. Bon sang! Je me sentais comme une misérable adolescente ayant besoin de parler, de se confier, de vérifier si ce qu'elle ressentait était partagé ou si ce n'était que le fruit de son imagination. Seulement… à qui pouvais-je parler ?

Dans mes réflexions, un nom me vint en tête… Celui de la jeune Abigail McFusty, professeur de Soins aux Créatures Magiques, nouvellement nommée directrice de la maison Poufsouffle, mais surtout, pupille de mon cher ami. Nous nous connaissions déjà, toutes les deux, William nous ayant présenté l'une à l'autre. Inconsciemment, j'espérais qu'elle serait celle qui puisse éclairer ma lanterne et apporter des réponses à mes questions. À certaines d'entre elles, pour le moins. Connaissant le lien qui les unissait, elle et William, peut-être s'était-il déjà confié à elle ?

Ce jour-là, donc, j'avais sorti mon encrier et ma plume que je fis danser frénétiquement sur un élégant parchemin afin rédiger une invitation à la jeune femme. Par un heureux hasard, j'étais devenue, bien malgré moi, propriétaire d'un dragon miniature. Allez savoir pour quelle raison la bestiole s'était trouvée dans les jardins de mon manoir. Toujours était-il que j'avais recueilli l'animal sans trop savoir comment en prendre soin. C'était donc de ce prétexte dont je m'étais servie pour inviter Miss McFusty. Sitôt ma missive écrite, je m'étais rendue à la volière du personnel afin d'y trouver la chouette de la jeune directrice de Poufsouffle. J'avais minutieusement accroché le parchemin à la patte du volatile avant de le gratifier d'une caresse bien méritée en raison de sa docilité.


« Transmets bien ceci à ta maitresse. » Dis-je à l'animal qui comprit sa mission et se mit en vol.

C'était dans les jardins que j'avais donné rendez-vous à la dragonologue…

Manteau blanc recouvrant tout sur son passage, doux flocons tourbillonnant au vent, brise fraiche et saisissante, ce bruit de craquement propre aux pas dans la neige… Ceux et celles qui me connaissaient savaient combien j'aimais l'hiver et le teint et les pommettes rouges que me conférait le froid mordant. Il y avait de nombreux magnifiques endroits en Grande-Bretagne, mais aucun ne me semblait plus beau et plus majestueux, hormis les alentours du Manoir Carrow, que les jardins de Poudlard en hiver. Étudiante, déjà, je pouvais passer de nombreuses heures à me promener dans ce parc enneigé. L'un des avantages à avoir emménagé l'université en ces lieux, c'est que je retrouvais mes souvenirs de jeunesse, dont ces promenades hivernales que j'affectionnais tant.

Sobrement vêtue d'un long manteau vert forêt par-dessus lequel je portais une cape à capuche noire, je me trouvais à proximité d'un arbre. Plongée dans mes pensées et mon dragon miniature au creux de mes mains, j'attendais Mademoiselle McFusty en réfléchissant à la façon dont je m'y prendrais pour l'interroger à propos de William. C'était tellement délicat… Puis, lorsque des bruits de pas attirèrent mon attention, je glissai le dragon dans ma poche avant de me tourner et d'apercevoir la jeune femme approcher en ma direction avec la gêne qui la caractérisait. Elle ne chercha pas à me regarder dans les yeux. L'intimidais-je à ce point ?


« Ne soyez surtout pas désolée, Abigail. » lui répondis-je en souriant. « Ce rendez-vous n'a rien d'une convocation officielle. Vous n'êtes donc point en retard. Je vous remercie d'avoir accepté cette invitation. Si vous le voulez bien, marchons un peu… »

Lisant l'inconfort dans les traits de la jeune femme, ce fut tout naturellement que je lui proposai de faire quelques pas. Rien de mieux que de bouger pour moins ressentir les effets du froid. Si j'avais su sa condition, il allait de soi que jamais je ne lui aurais proposé de me rencontrer dans les jardins.

« Vous devez très certainement vous demander la raison de cet entretien... La voici…» Je sortis de ma poche le dragon miniature. « J'ignore par quel moyen il est atterrit chez moi, mais il ne semble plus vouloir me quitter. J'ai donc pensé faire appel à l'experte en dragonologie que vous êtes. »

(c) DΛNDELION

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Dim 3 Jan - 13:58
Chaque être humain avait sa préférence, un peu à l'instar du climat que les animaux pouvaient affectionner. Bien que née sur un archipel au climat peu accueillant, car il y a beaucoup de vent et d'humidité puisque l'océan y est souvent agité, je n'étais pas de ceux qui appréciaient le froid, ou ce qui pouvait s'en rapprocher. C'était sans compter de nombreux autres facteurs, mais ceux-là étaient véritablement secrets, car je n'avais pas le désire de m'épancher là-dessus. Je ne voulais pas qu'on me prenne en pitié, et je ne voulais pas non plus que cela puisse m'empêcher de vivre. Je voulais être considérée comme quelqu'un de normal. Ainsi, je constatais sans mal que Miss Carrow était davantage une femme du froid, que moi, qui avait été bien plus à l'aise lors de mes recherches en dragonologie au cœur de la forêt Amazonienne.
C'était pour éviter de sans cesse tomber malade que j'avais enchanté plusieurs de mes vêtements et que je tenais des chaufferettes dans mes poches. En général, en hiver, j'essayais de sortir le moins possible, mais en tant que dragonologiste et Magizoologue émérite, je me devais tout de même de passer la plupart de mon temps à l'extérieur, soit pour prendre soin des créatures, soit pour mes observations personnelles. Dans tous les cas, je préférais passer les hivers sur mon île, chez moi, là au moins, je savais comment me protéger, et la neige ne venait pas s'infiltrer partout, par tous mes pores. Là-bas, il n'y avait guère de neige face aux remous tumultueux de l'océan, et il faisait également moins froid qu'ici en plein hiver, grâce au Gulf Stream. Enfin, là-bas, mes sujets étaient davantage à portée de main pour mes notes, qu'ici.

Observant la tenue de mon interlocutrice une fois arrivée à ses côtés, je mesurais la différence entre nos deux façons d'être. La dureté, acquise avec le temps et la sagesse, et la fragilité de la néophyte que j'incarnais. Il y avait aussi ses manières, bien plus nobles, face à moi, petite sorcière presque accoutrée de haillons. Non pas que je ne sois pas soigneuse, mais j'étais tant et si bien souvent allongée dans la terre, l'herbe ou le sable, pour mon métier, que mes vêtements, forcément, en pâtissaient. Travailler avec les animaux ne me donnait que rarement l'occasion de rester maniérée. Toutefois, je n'enviais pas la sorcière, ainsi au naturel, j'étais très heureuse, et je savais à quel point je pouvais être mal à l'aise lorsque je me trouvais dans un environnement qui n'était pas le mien, comme dans un manoir d'une riche famille par exemple.
C'était sans compter qu'elle ne semblait pas s'offusquer de ma tenue, il n'aurait manqué plus que ça. Politesses échangées, je souriais en regardant la femme de biais tout en hochant la tête, acceptant ainsi son invitation à marcher un peu. Au moins, me déplacer me permettrait d'avoir froid moins rapidement. Dans tous les cas, j'aurai sûrement commencé à piétiner pour me réchauffer. Bien que mes vêtements régulent la température de mon corps, cela restait avec un effet limité, ce n'était pas parfait. La magie, bien souvent, aidait, mais ne résolvait pas tous les problèmes. J'en savais quelque chose, hélas.

Marchant auprès de la blonde, toujours intimidée par sa présence et sa prestance, je gardais ma tête enfoncée dans mes épaules tandis que, pour me rassurer, je concentrais mon attention sur les divers bruits de la neige qui craquait sous nos pas. Ça avait quelque chose de tangible à mon esprit, puisque je connaissais très bien ce bruit. Appréhender la suite de notre entrevue était donc plus simple pour moi de cette manière.
Toutefois, lorsqu'elle sortit de sa poche un dragon miniature, mes yeux ne purent s'empêcher de s'illuminer, comme un enfant devant ses cadeaux de Noël. Instantanément, mon cœur reprit un rythme normal, et mes épaules s'affaissèrent, comme si je me retrouvais soulagée tandis que j'interrompais notre promenade dans la neige. Il ne faisait aucun doute que pour me faire sortir de ma coquille, me mettre à l'aise en présence de créatures était l'une des solutions miracles. Pupilles expertes, je devinais instantanément la race de la minuscule créature. Ces représentations des dragons m'avaient toujours amusée, et bien que j'en possède moi aussi, je ne les sortais que rarement, j'y tenais trop. Toutefois, c'était un peu interloquée que j'osais enfin poser ces yeux bruns, presque noirs, sur la sorcière devant moi, avant de les détourner à nouveau bien vite sur la petite représentation.

- Et bien, je veux bien vous aider, mais il faudra peut-être m'en dire davantage. Qu'attendez-vous de moi au juste ? Sans jamais me pencher en avant, au risque de trop me rapprocher physiquement de la femme, je ne perdais néanmoins pas une miette de ce qu'était en train de faire le petit dragon. Ainsi, pour amorcer la situation, je me permettais de commenter. Sûrement que son propriétaire initial l'a égaré et il a atterri chez vous. Bien que ce ne soit que des représentations, il faut tout de même s'en occuper comme s'il s'agissait d'un animal de compagnie. Gardant mes mains bien au fond de mes poches, je penchais légèrement la tête sur le côté tout en continuant à réfléchir avant de reprendre. Ils sont contrôlés par le ministère, peut-être devriez-vous le déclarer du coup ? Je ne faisais qu'une proposition objective afin que mon interlocutrice soit dans les règles imposées par les lois. Reprenant notre marche à un pas modéré, essayant d'ignorer du mieux que je le pouvais la morsure du froid, je remuais les épaules. Que voudriez-vous savoir au juste ? Il me paraissait étrange qu'une sorcière de sa trempe ne soit pas aux faits de ce que je venais de lui dire. Mais peut-être étais-je trop soupçonneuse.


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Ven 19 Fév - 8:02
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Des toilettes sobres et soignées, les cheveux toujours parfaitement coiffés, un port de tête altier, la posture droite, l'élégance dans les mouvements et dans la démarche, la féminitude jusqu'au bout des ongles… Je renvoyais une image, certes, peut-être un peu trop huppée, voire déphasée, mais il fallait ici "blâmer" les préceptes que j'avais reçus durant mon enfance et que je m'étais évertuée à respecter et à perpétuer avant de les transmettre à mon tour à mon fils… À bien ou à tort, à vous d'en juger. Toujours est-il que mes parents étaient des gens fiers à l'excès. Ils étaient fiers de leur statut, de leur rang, de leur sang. J'ai grandi, pour ainsi dire, dans une famille où étaient prônées des valeurs propres aux familles nobles de sang-pur et où le respect de ces valeurs n'était guère une option. Chez les Carrow, tout a toujours reposé sur les apparences et sur le respect de ces traditions aujourd'hui, je le concède, plutôt démodées et auxquelles j'adhérais de moins en moins, quoi qu'on en pense. À mon jeune âge, cependant, jamais il ne me serait jamais venu à l'esprit de contester ces valeurs. L'idée d'être reniée comme le fut Hemera, ma sœur ainée, me terrorisait !

Que dire de plus sur mes parents… Mon père était plutôt bel homme, raffiné et d'une grande prestance qui ne laissait en rien deviner son côté tortionnaire et barbare. Il me faisait peur autant que je l'admirais. Papa avait des allures de dandy, mais c'était aussi un homme doté d'une intelligence et d'une culture remarquable. Rien à avoir avec la branche la plus éloignée des Carrow dont faisaient notamment partie nos cousins Alecto et Amycus… Des rustres qui n'avaient ni bon goût ni classe, selon les dires de ma grand-mère paternelle. C'était d'elle, d'ailleurs - ou à cause d'elle – que je tenais mon ambition du bien paraitre. D'aussi loin que je me souvienne, grand-mère Carrow n'avait de cesse de me répéter que pour m'élever dans un monde d'hommes, il fallait user autant de mes atouts féminins que de ma tête. "Ne te contente pas d'être belle et de te taire… Revendique ton indépendance", me disait-elle, de manière un peu avant-gardiste. Féministe dans l'âme, je savais pertinemment qu'Adrastea Carrow tenait ces propos devant ma mère pour la critiquer, elle qui s'est toujours suffi à n'être qu'une épouse et une mère. Maman s'est tout bonnement éclipsée derrière mon père jusqu'à devenir dépendante de lui. Elle était, en somme, toute en contradiction avec la femme que je voulais devenir et que je suis devenue.

J'étais donc une femme de tête et mon titre de Vice-Rectrice m'obligeait nécessairement à adopter certaines manières ainsi qu'à opter, il allait de soi, pour une garde-robe composée de tenues plutôt classieuses. Mais cela ne signifiait guère pour autant que je ne savais pas troquer mes tailleurs et mes talons haut pour des vêtements plus décontractés, que ce soit pour des missions, où il m'arrivait moi aussi de me salir, ou tout simplement lorsque j'étais dans l'intimité de mon manoir. Cela dit… Je savais pertinemment qu'être une femme de tête faisait de moi quelqu'un qui en imposait, qui intimidait presque certains de ses interlocuteurs et qui suscitait, plus souvent qu'autrement, la méfiance que la confiance. En fait, être une femme de tête était une qualité qui pouvait parfois s'avérer être un défaut, puisque cela m'attirait nettement plus d'antagonistes ou de réfractaires que d'amis ou d'alliés. J'en étais consciente, mais je vivais très bien avec cette idée, même si j'avais parfois l'envie de casser mon image de femme maniérée, guidée, superficielle, présomptueuse ou que sais-je… J'aimais plaire et susciter les regards, il est vrai, tout comme j'avais un certain attrait pour le faste et l'ostentatoire, certes, mais j'appréciais nettement moins que l'on attribue ma réussite sociale uniquement qu'à mon apparence. J'étais une ambitieuse… avant même d'être femme !

L'une face à l'autre, comme deux bêtes s'apprivoisant mutuellement, nous nous observions, silencieusement. Je n'avais pas besoin d'être Legilimens pour deviner que la jeune enseignante de Soins aux Créatures Magiques, dont les prunelles n'osaient presque pas croiser les miennes, devait très certainement nous comparer l'une l'autre, ne serait-ce que par nos tenues respectives. J'aurais aimé qu'elle lise en moi à son tour afin qu'elle puisse comprendre que je n'étais pas de ceux et celles qui jugeaient les autres à leurs habits. Après tout, la robe ne faisait pas le sorcier ! Bien évidemment que je ne m'offusquais pas de sa tenue. S'il s’était agi d'un rendez-vous galant, mes attentes auraient été bien différentes, ça allait de soi, mais nous étions ici dans un cadre plutôt professionnel où son avis d'experte en dragonologie et en magizoologie importait bien plus que la façon dont elle était habillée.

Il m'était impossible de ne pas sentir le malaise de la jeune femme… Un malaise que j'attribuais surtout à tout ce qui nous différenciait. J'étais bien évidemment loin de me douter que le climat hivernal l'incommodait à ce point. Si j'avais choisi les jardins de Poudlard comme lieu de rencontre, ce n'était pas de façon anodine. Bien que nous ayons William Ombrage en commun, Miss McFusty et moi ne nous connaissions que de vue et de nom. Elle était enseignante à Poudlard et ne relevait donc pas de mon autorité. La rencontrer dans mon bureau ou encore dans sa salle de classe aurait conféré à notre entretien un côté bien trop officiel. Ses appréhensions et son malaise à mon égard n'auraient été que plus grands et beaucoup plus perceptibles…

Alors que nous nous commencions à marcher, je me mis à douter, intérieurement, de la pertinence ou du bien-fondé de la raison première de cette rencontre. Non… Je n'allais pas aborder l'épineuse question qui me trottait dans la tête avec la pupille de mon ami. Après tout, mes histoires d'am… mes histoires avec ce dernier ne la concernaient pas. En revanche, je savais que ce qu'il y avait dans ma poche l'intéresserait sûrement et j'avais vu juste. La réaction de ma jeune interlocutrice à la vue de la petite bestiole qui se blottissait dans le creux de mes mains eut tôt fait de me conforter dans ce qu'était le prétexte de notre rencontre. Et soudain, c'est comme si malaise s'était dissipé. Je venais de toucher sa corde sensible ! En fait, voir le regard d'Abigail McFusty s'illuminer de la sorte me donnait la même satisfaction que j'éprouvais devant un étudiant en difficulté et qui parvenait enfin à comprendre mes explications.

Visiblement dans son élément, la professeure de Soin aux Créatures Magiques se mit aussitôt à m'interroger sur mes intentions tout en y allant de ses premières recommandations quant à l'aspect légal de la chose. Évidemment que j'étais au courant que ces animaux étaient régulés par le ministère!
« Je suis professeur de droit magique, Miss McFusty, anciennement avocate et membre du Magenmagot. Je suis très aux faits des démarches à suivre auprès du Ministère et rassurez-vous je m'y suis d'ailleurs déjà empressée. » lui répondis-je prestement pour qu'elle sache que j'étais bien en règle, tandis que nous reprenions notre marche. « Il semblerait que ce dragon miniature n'ait été déclaré ni réclamé par personne. Sa propriétaire, vous l'avez donc devant vous ! » Je ne me formalisai pas outre mesure de sa proposition qui me parut davantage être une précaution qu'un reproche ce qui était tout à son honneur. « Mine de rien, je me suis attachée à lui et je crois bien que c'est réciproque… » ajoutai-je plus tendrement alors que l'animal se lovait dans ma main question d'être plus adorable qu'il ne l'était déjà. « Si les lois ne sont plus un mystère pour moi, je ne peux en dire autant des soins nécessaires à lui apporter. J'ai tout de suite pensé à vous pour m'en apprendre davantage à ce sujet. Seulement si vous le voulez, bien sûr… »

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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Ven 26 Fév - 12:42
Il en fallait peu pour que, dans notre pays, la neige soit brisée de son éclat. Un simple coup de pied, ne serait-ce que lors d'une marche tranquille. Elle marquait, cette neige, nos empreintes, comme indélébiles, jusqu'à ce que tout vienne à fondre. Alors, notre passage ne sera devenu plus qu'un souvenir lointain, gravé dans la terre et nos mémoires, à madame Carrow et à moi. Mais il n'y aurait plus de témoins de notre entrevue. D'ailleurs, c'était fou, lorsqu'on y songeait, de se rappeler que la neige était en réalité formée d'une multitude de petits flocons, tous différents, tous ayant leur propre fonction. La neige, c'était une fourmilière géante, ou plutôt, une planète bien différente de celle sur laquelle l'être humain s'ébattait. Ironie du sort puisque nous appartenions au même monde. Les minuscules flocons, dessins des caprices de la nature, tombaient en silence, et souvent, ils rencontraient leurs doubles, ceux auxquels ils s'accrochaient. Ensemble alors, ils tombèrent sur nous, à côté de nous, derrière nous, tout autour de nous, pour nous entourer, spectateurs de la conversation que j'entretenais avec la sorcière.
Prise de vertige par la réflexion lointaine et profonde que je venais d'avoir vis-à-vis des caprices de l'hiver, j'en venais à me rappeler que, dans le fond, je n'aimais pas ça, puisque j'avais froid et que je tombais constamment malade. Toutefois, ma dévotion aux autres était bien présente, et voilà pourquoi je me retrouvais là, dans un milieu qui ne me mettait que peu à l'aise pour être en présence avec une femme qui me mettait encore moins à l'aise. Parce que j'étais ainsi faite, être de toutes ses aspérités et complexités, dévouée, mais craintive.

Alors, en voyant le petit dragon, je ressentais comme une sorte de soulagement, parce que j'avais enfin un repère vers lequel me tourner, voilà un sujet que je maitrisais sur le bout des doigts sans mal. C'était donc avec toute ma bienveillance que je m'adressais à mon interlocutrice, sans jamais chercher à la juger ou la dénigrer. Je ne faisais qu'agir par élimination, déformation professionnelle que j'avais exacerbée au possible. Éliminer les informations les plus élémentaires pour trouver la maladie ou la blessure de l'animal fantastique, pour ensuite pouvoir le soigner. Il en allait de même lorsque j'observais les dragons lorsque je pouvais m'adonner pleinement à la dragonologie. Cela dit, j'en venais constamment à oublier que tous les humains n'avaient pas cette logique, et que bien souvent lorsque je m'exprimais de cette manière, ils pouvaient mal le prendre. La réponse vive de la sorcière me fit légèrement tressaillir, comme un léger sursaut, ce qui me fit sensiblement reculer, m'écartant d'un pas alors que je m'étais rapprochée d'elle à la vue du petit dragon.
J'étais comme ces animaux sauvages qui, lorsque nous perdions patience avec eux, ils s'enfuyaient. Comme la neige qui fond au soleil pour se glisser sous terre et disparaître, pour ensuite finir par être oubliée. Bien que je la voie peu formalisée par mes propos, mon regard, lui se fit à nouveau fuyant. J'enfonçais ma tête dans mes épaules comme une tortue souhaitant se cacher dans sa carapace, puis, d'une voix devenue absente et confuse, je m'exprimais avec une certaine difficulté.

- Je vous prie de m'excuser je ne voulais pas que mes propos paraissent déplacés.

À présent qu'elle s'affirmait comme la propriétaire du dragon miniature, je ressentais toute la prestance et la superbe de la sorcière qui, clairement, m'impressionnait. Si je m'écoutais, j'adopterais ma forme animagus pour m'enfuir comme une proie, mais pourtant voilà, l'énigme était là : je n'étais pas une proie. Je ne l'avais jamais été. Je faisais face, quoiqu'il arrive. J'avais affronté des idiots tout le long de mon enfance, je faisais face à d'autres magizoologues et dragonologues qui prétendaient que mes recherches actuelles n'avaient aucun crédit. À côté de cela, je me dressais face à des Magyars à Pointes sans trembler ne serait ce qu'un seul muscle. Je ne me prenais pas pour plus forte que je l'étais, je connaissais mes limites. Je n'étais pas non plus stupide. Alors, peut-être tout cela pouvait s'apparenter à une certaine forme de courage, ou d'insouciance.
Comme si j'essayais de me raccrocher à quelque chose, mon regard s'était accroché aux divers flocons, eux-mêmes raccrochés les uns aux autres. Le silence avec lequel ils chutaient me permit de retrouver un semblant de calme, similaire à cette insonorité dont ils faisaient preuve.
Après plusieurs secondes, j'osais donc à nouveau regarder la sorcière du coin de l'œil, ne manquant donc pas d'observer la petite représentation lovée dans ses mains. Aux paroles de madame Carrow, je me permis un subtil sourire, de ceux qui sont presque imperceptibles.

- Ce… c'est avec plaisir que je vous aiderai… Mains enfoncées nerveusement dans les poches de mon manteau, je gardais un instant de silence comme si je remuais mes mots dans ma tête afin de choisir les bons pour ne pas commettre un nouvel impair avec mon interlocutrice. Il… il mangera uniquement de la viande. Préférez de la viande rouge. La… la viande blanche, même s'ils aiment, n'ont pas tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin. De temps en temps ça ne changera rien, mais voilà, au maximum, il faudra de la viande rouge. Mmh… ne découpez pas forcément de petits morceaux à sa taille. Il aura besoin de… Je sortais ma main droite de ma poche pour imiter une pince en agitant mon pouce et mon index l'un contre l'autre. ...Déchiqueter, pour user naturellement ses dents, sinon il risque de se blesser. J'observais un nouvel instant de silence comme si ma tirade venait de m'épuiser (c'était le cas), avant de reprendre. Heum… vous pouvez le laisser grimper sur des surfaces rugueuses, comme de la roche, ça va lui permettre d'user ses griffes et vous éviter de devoir les lui couper. Il appréciera sûrement aussi avoir des bains de sable pour se débarrasser des parasites, et des bains normaux aussi. Plongeant à nouveau ma main dans ma poche, j'étais bien heureuse de retrouver un peu de chaleur. Mes prunelles obstinément dirigées vers l'horizon, j'osais la questionner. Est-ce que vous avez des interrogations plus spécifiques ?


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