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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Rêve que tu as des ailes ♦ Olivia V. Baring ♦ Élise De lestang ♦ :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Raphaël Millet
Raphaël Millet
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Mer 12 Aoû - 12:57
Rêve que tu as des ailes
«Fin Février»


Cela faisait plusieurs semaines que Raphaël avait quitté son ancienne colocation, et en avait intégré une nouvelle. Ce n’était pas du tout la même ambiance que dans l’appartement qu’il partageait avec seulement Samuel et Thomas, depuis la disparition d’Artémis. Il ne connaissait pas encore trop bien Agrios et Roxanne, ça faisait même pas un mois qu'ils vivaient ensemble, mais déjà ils lui semblaient bien plus matures que ses anciens colocs. Il fallait dire que la présence du petit Cassandre forçait un peu tout le monde à gagner en responsabilité et en sérieux en présence de l’enfant, pour montrer l'exemple. Au moins, avec ces nouveaux colocs il ne se retrouvera pas avec un tas de riz sur son lit pour appâter Nymphéa comme l’avaient fait Tom et Sam…

Il n’était pas encore totalement installé, sa nouvelle chambre était encore un peu en bordel ; pour les responsabilités et le sérieux on repassera ; avec plusieurs cartons non déballés. Même s’il avait quitté l’ancien appartement rapidement après sa dispute avec Samuel, ce n’était pas si facile que ça de partir sans se retourner. On ne pouvait pas oublier dix ans d’amitié comme ça, du jour au lendemain. Bon, ce n’était pas vraiment du jour au lendemain, ça faisait bien six mois que c’était compliqué entre les deux garçons, voire même plus. Mais… Une véritable amitié n’était-elle pas censé survivre à tout épreuve ? Dans le Grand livre du Code d’Honneur du mâle, il n’y avait pas un chapitre sur “Les potes avant les nanas ?” Peut-être que les deux garçons se réconcilieront un jour, un jour, mais pour l’heure, moins Raph croisait l’anglais et mieux il se portait.

Ils avaient reçu une publicité sur les activités à faire à Londres en hiver. L'Angleterre s’inquiétait de son activité touristique maintenant que le gouvernement du Blood Circle finissait la démarche du Brexit ? Ou alors, peut-être qu’ils voulaient que les citoyens Londoniens s’ouvrent à la Culture ? Peu importe, Raphaël n’avait pas le temps pour ces conneries. Il avait tellement peu de temps libre… Il avait toujours les cours, même s’il n’allait qu’aux cours obligatoires, mais en dehors de ça, il y avait ses entraînements au combat. Soledad l’avait mis en relation avec un Sorcier qui connaissait des technique de corps à corps mais ce n’était pas suffisant pour le moldu. Il se sentait inutile, faible, et surtout il avait peur de ne pas progresser assez vite et d’être un boulet. Il s’était donc inscrit à des cours de boxes à une salle de sport. Il essayait d’y aller autant qu’il le pouvait, mais il devait prendre en compte que le lendemain il peinait à bouger à cause des courbatures tellement son corps n’était pas habitué à ce genre de choses. À côté de ça il avait toujours ses activités sur sa chaîne YouTube et des différentes vidéos pro-sorcier qu’il travaillait avec Nymphéa, la plateforme était temporairement épargnée par les dernières lois et sa chaîne n’avais pas encore été bloquée en Angleterre ; par contre il prenait plus de précaution que jamais pour éviter qu’on le retrouve ; son VPN était quasiment tout le temps activé mais à terme il allait devoir trouver une autre solution. Bien sûr, il essayait également de passer le plus de temps possible en tête-à-tête avec sa belle asiatique. Raphaël laissa les flyers en bordel sur la table, en se disant que peut-être Roxanne serait intéressée par une sortie quelconque avec son petit monstre. C’est à ce moment là qu’un des prospectus attira son attention. Le musée de la Royal Air Force…

Il ne savait pas pourquoi il avait proposé à Elise De Lestang d’y aller ensemble. Enfin si, il s’était rappelé que lors du sauvetage d’Amber  Ouais désolé les autres, Raph il vous connaissait pas la sorcière avait déliré, à cause du gaz hallucinogène du Blood Circle, à propos d’un avion qu’elle rêvait de piloter. Raph avait donc comprit qu’elle adorait les avions, mais c’était pas une raison pour lui proposer une sortie ! Surtout que le Moldu était persuadé que la blonde ne le portait pas dans son coeur. Déjà il fréquentait Nymphéa, qu’elle détestait et réciproquement. C’était drôle parce que l’une comme l’autre prétendait qu’elle n’avait aucun soucis avec l’autre, mais que c’était l’autre qui la haïssait. Ensuite, Elise avait gaffé et révélé à Raphaël que leur amie commune, Artémis, appartenait au Blood Circle et le moldu savait que la sorcière craignait qu’il ne finisse par révéler ce secret à quelqu’un d’autre, ou que Nymphéa le fasse puisque le français lui avait confié ça. Ce dernier point non plus n'avait pas du arranger leurs relations... Bref Raphaël avait évité autant qu'il le pouvait de reprendre contact avec Elise.

Raphaël ne savait pas ce qui était le plus surprenant, le fait qu’il ait proposé à Elise d’aller visiter ce musée avec elle ou le fait qu’elle ait accepté. En tout cas ils étaient partis pour y aller ensemble. Au moins ça leur faisait une journée “normale” où ils pouvaient penser à autre chose que la guerre qui régnait entre sorciers et moldu. Une journée où il ne s'entraînait pas, une journée sans magie, sans combats. Une journée où il ne cherchait pas à enquêter sur les mangemorts. Une journée… Paisible… Enfin aussi paisible que pouvait être une exposition sur les avion de guerre britanniques.

«Je savais pas ce que tu préférais, alors j’ai pris une visite avec un guide. Ça sera surement plus intéressant que juste vagabonder à lire les trucs. Je pensais pas que tu accepterais de m'accompagner au musée.»

Raph désigna une file d’attente vide.

«Je crois qu’on doit attendre notre guide ici. C'est cool, y'aura personne d'autre.»

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Mar 18 Aoû - 18:59
Où qu'ils sont les avions ?
avec Olivia et Raphouille

Visiter le musée de la Royal Air Force, Est-ce que ce n’était pas le rêve de toute une vie, carrément que si. S’il y avait bien un endroit où les relations qu’elle pouvait entretenir avec l’un ou l’autre n’avait aucune importance c’est lorsqu’il y avait des avions à la clé. Bon après, il est vrai qu’elle aurait préféré y aller avec Amaury mais il faut croire que le frère d’Elise ne partageait pas vraiment la passion de sa sœur pour les avions, oui c’est incompréhensible, nous sommes bien d’accord. Avec Aidan aussi, elle aurait adoré y aller mais quelque chose lui soufflait qu’elle aurait été plus intéressé par son petit ami que par les avions et aller dans un musée d’aviation pour parler avec son copain, ça n’avait pas le moindre intérêt. Après, Elise avait tout de même hésité, un peu, avant de dire oui, déjà parque ne nous mentons pas... Raphaël était loin d’être son pote, faut dire qu’il manquait sacrément de courage pour Elise, ce n’était pas une question de fréquentation... qu’est ce qu’elle s’en tapait qu’il traîne avec une fille qu’elle n’aimait pas, surtout qu’elle serait bien hypocrite si elle reprochait cela au moldu mais que dans le cas de Sélénya ça ne lui ferait rien. Non, le garçon elle ne l’appréciait pas vraiment pour ce qu’il était uniquement. Après il y avait aussi le fait que c’était légèrement dangereux d’aller chez les moldus et elle le savait que trop bien. Et là toute personne sensée aurait mis ces deux arguments ensemble et aurait dit non, mais la passion d’Elise pour les avions prenait carrément le dessus.

D’ailleurs l’excitation était clairement au rendez-vous, elle avait chargé son téléphone pour l’occasion. Alors bien sûr qu’elle aurait préféré prendre son appareil photo mais alors elle avait un père très nul en technologie moldu et il avait décidé de réparer l’appareil photo lui-même avec la magie arguant qu’aucune technologie ne pouvait lui résister. Ah il avait eu raison, l’appareil photo n’avait pas résisté et le regard d’Elise avait été on ne peut plus glacial lorsqu’elle était rentrée de l’université et qu’elle avait constaté cela. C’est donc armé de son seul appareil photo que la sorcière était arrivée au musée, observant les carcasses des oiseaux de métal avec une furieuse envie d’aller toucher à tout, oui comme à son habitude. Pour le coup, elle n’était pas serdaigle pour rien tu parles moi je suis persuadée qu’au fond elle devrait être Serpentarde et sa curiosité était sans aucune limite.  

Constatant que Raphaël était déjà là, elle cessa de flâner et de regarder tout ce qui intriguait son regard pour le rejoindre rapidement. Visiblement le bonjour, c’était pour les chiens – et après on se demande pourquoi Elise ne l’aimait pas – il commençait d’amblée par expliquer qu’il ne savait pas ce qu’elle préférait donc il avait pris un guide. Elise hocha la tête c’était parfait un guide pour tout savoir et elle aurait été bien mal avisé de se plaindre des efforts du jeune homme, déjà qu’il l’invitait, elle n’allait pas l’envoyer bouler, tout de même elle avait reçu un peu d’éducation. Elle esquissa un sourire tandis qu’il avouait ne pas vraiment s’être attendu à ce qu’elle accepte de l’accompagner « Il faut croire que j’aime les avions, chose dont tu t’es visiblement rendu compte.» et pour cela, elle pouvait remercier le Blood Circle et leurs gaz on ne peut plus étrange, même si ça n’avait rien provoqué de bien méchant, bon sauf une baffe à une sorcière un peu trop à l’ouest mais ça, ce n’était pas vraiment un problème pour Elise qui avait la baffe facile – quand ce n’était pas le crachat -. « Etonnant aussi que tu m’aies invité» non parce que les proches avaient comment dire arrêté de venir avec Elise dans les musées d’aviation depuis longtemps non parce que si elle pouvait y passer facile des journées entières, les autres, très vite, au bout de deux heures et de la seconde visite, ça les gonflait littéralement, chose que la demoiselle pouvait comprendre. Après, elle aurait pu aussi y aller seul, il est vrai mais il faut aussi admettre que déjà les études de médicomagie, c’était quelque chose de prenant – enfin c’était surtout ses camarades de classe qui lui prenait la tête - et si elle arrivait relativement bien à gérer ses activités extra-scolaire, maintenant qu’elle avait Aidan dans sa vie, il faut reconnaître que les moments qu’elle avait de libre, elle les passait volontiers avec lui et par conséquent les musées d’aviation étaient forcément mis de côté, jusqu’à aujourd’hui.

Elle s’empressa donc de rejoindre la file vide et posa un regard sur son partenaire du jour qui lui indiquait qu’ils allaient être les seuls avec le guide. Ah c’est ce qu’elle espérait d’ailleurs et puis au pire, on ne va pas se mentir, un croche patte est si vite arrivé - oui c’est méchant mais on veut pas d’un pnj dans notre rp - Elise observa les alentours « Je trouve même qu’il y a peu de monde présent alors je sais bien que tout le monde ne se passionne pas pour les avions, ce qui est bien dommage mais là, c’est un peu vide, les gens craignent peut être de faire des sorties depuis que les sorciers et les non sorciers se sont déclarés la guerre.» ce qui pouvait aisément se comprendre, Elise n’avait pas spécialement apprécié sa sortie à la fête foraine, non finir cramé à cause d’un sorcier névrosé, ça n’était pas son délire donc elle pouvait comprendre que les gens évitent ce genre d’endroit surtout que des avions, on va pas se mentir, c’était facilement inflammable mais bon, tout allait bien se passer, tout avait intérêt à bien se passer, elle n’avait pas pris sa baguette donc hein pas le choix. Décidant de ne surtout pas être négative - même si c’était dans sa nature de l’être elle s’efforça de dire joyeusement « Après, ça nous arrange qu’il y ait peu de monde, on aura le temps de tout bien voir et le guide devrait être disponible pour nous» Ah il allait en manger des questions le guide, pourvu que ça soit un expert et qu’il ait réponse à toutes les questions que la Serdaigle se posait courage Olivia Elise regardait toutes les personnes essayant de deviner qui était leur guide, le monsieur avec une moustache ? Celui qui regardait partout un peu stressé ? Ah non son enfant venait de lui sauter dans les bras... Alors qui ? Il ne les avait pas oubliés quand même ? « Tu penses qu’on devrait commencer la visite sans lui?» Ah non mais on ne pouvait pas demander à Elise d’être patiente lorsqu’elle se trouvait dans un endroit comme celui-ci.

ps: tu vois Olivia j'ai été rapide :D
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Olivia V. Baring
Olivia V. Baring
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Ven 21 Aoû - 23:40
Raphaël Millet, Elise de Lestang & Olivia V. Baring || Musée de la RAF || 26 février 2020 || Matinée
Rêve que tu as des ailes

Olivia était dans la salle de pause du musée, les mains vissées sur son café et les yeux rivés sur l’horloge qui lui faisait face. Elle comptait les secondes, espérant que les antidouleurs feraient effet avant le prochain groupe qu’elle devait encadrer. La précédente visite l’avait littéralement mise à genoux. Après l’attaque du Quartier Général du Blood Circle, sa vie en couverture avait suivi son court comme si de rien n’était. Mais ses côtes, jambes et bras lui hurlaient systématiquement le contraire. Elle aurait difficilement pu aller voir son boss pour lui demander quelques jours parce qu’elle s’était faite passer à tabac. La jeune femme avait donc comme à son habitude enchainée les cachets et prit sur elle.

Au moins, personne dans ses proches au BC n’avait succombé à l’attaque, tentait-elle de se répéter alors qu’elle se levait finalement, encore difficilement, pour se diriger vers le point de rendez-vous des groupes. Le nombre de morts n’était pas particulièrement élevé mais il était encore trop haut. Olivia ne croiserait plus Alice à la cantine qui ne lui raconterait plus les dernières bêtises de son chien, Tim ne viendrait plus lui demander son kit de nettoyage pour arme à feu en lui promettant que ce serait la dernière fois et le vieux Eddie ne lui narrerait plus jamais d’histoires aussi abracadabrantes que passionnantes. Olivia fit un arrêt pour reprendre son souffle alors que leurs visages défilaient dans sa tête. Elle ferma les yeux et inspira profondément pour ne pas se remettre à pleurer. Elle l’avait suffisamment fait. Un jour ces visages aussi disparaitraient de sa mémoire et la douleur s’atténuerait. En attendant, elle allait faire comme à son habitude et prendre sur elle.

La jeune femme fit un rapide détour par les toilettes. Elle s’aspergea le visage d’eau fraîche pour se remettre les idées en place. Elle s’essuya le visage, se recoiffa légèrement et remit correctement uniforme et badge. Finalement, elle vérifia qu’elle n’avait rien entre les dents et ressortit.

Deux personnes l’attendaient à son lieu de rendez-vous. Elle étouffa un juron. Les petits groupes étaient les pires. Enfin, non c’était les plus intéressants mais dans son état elle n’était pas prête à écouter la vie de ces personnes et se faire ensevelir de questions. Il semblait que l’effet de groupe retenaient la plupart des papotages et permettait donc d’avoir des visites rapides et efficaces. Tout ce dont elle rêvait. Elle apposa son plus beau sourire sur son visage et aborda les deux jeunes gens alors que la blonde proposait de commencer la visite sans elle. Si seulement c’était possible, elle les aurait encouragés avec plaisir. Mais vu que son manager était à deux comptoirs d’eux, cela risquait de faire mauvais genre.

« Bonjour, bienvenue au Royal Air Force Museum. Vous avez bien réservé une visite guidée au nom de Millet ? »  Dit-elle le plus sympathiquement possible. Elle enchaina ensuite sur son blabla habituel, qui faisait toujours son petit effet auprès des clients.

« Je suis Olivia et je serai votre guide pour cette heure à la découverte d’un des plus beaux musées de Londres, si vous voulez mon avis impartial. Sachez que je suis moi-même une ancienne pilote de ce que nous appelons couramment la RAF pour Royal Air Force. J’espère que vous êtes prête et prêt à vous plonger dans l’univers de l’aviation militaire »  Elle marqua une rapide pause. « Nous n’allons pas tarder à y aller car je crois qu’il n’y aura que vous deux aujourd’hui. Je peux vous demander vos prénoms ? »  Une habitude qui l’aidait bien à canaliser les foules et rendait la visite et le guide plus proche et sympathique.

Elle aimait bien deviner des choses sur les visiteurs. Le premier était un brun à lunettes qui semblait musclé mais pas à un point encore acceptable en combat. Il avait tout de même une tête de geek. Quant à la blonde, elle semblait émerveillée par tout ce qu’elle voyait. Génial, elle serait la poseuse de questions, Olivia avait le flaire pour les débusquer. À voir si elle pourrait la maîtriser. Un petit couple mignon ensemble. Quoiqu’ils semblaient quelques peu en froid. Cela arrivait régulièrement. Olivia s’était toujours demandé pourquoi certains couples choisissaient précisément son musée et son horaire pour tenter de faire des activités à deux pour ranimer la flamme d’un couple qui était de toute façon déjà mort. Elle espérait réellement que ces deux-là  ne serait pas pire que les derniers en date, les champions toutes catégories : Olivia avait dût maitriser la femme qui voulait envoyer un casque exposé à la tête de son bientôt ex-mari.

La jeune femme regarda sa montre rapidement et jeta un coup d’œil à Suzie qui tenait le guichet. Celle-ci lui fit un signe négatif de la tête, ce qui signifiait qu’elle n’attendait personne d’autre. Super, elle était coincée avec ces deux-là. Gardant son sourire, elle leur fit signe de la suivre.

« Si vous voulez bien me suivre, nous allons commencer la visite ! »  Lança-t-elle d’un ton enjoué bien qu’intérieurement elle eut envie de décéder. Olivia n’était pas près de rentrer chez elle. Après la fin de la journée, elle devait encore filer au Blood Circle. Elle rêvait plutôt d’un matelas moelleux, avec potentiellement un bel éphèbe à ses côtés, avec la chasse aux sorcières reportée à plus tard. Il semblait que les dirigeants aient quelques pistes à explorer pour retrouver la source de la fuite et éliminer les problèmes. Quoiqu’Olivia se demandait bien comment ils allaient pouvoir faire ça. Elle n’avait pas particulièrement de désir de vengeance. Chaque personne s’engageant pour le BC savait à quoi s’attendre. Dans une guerre il y avait des morts et suivre un moto stupide comme « œil pour œil, dent pour dent » était immature et irréaliste. Un camarade mourrait un jour, un ennemi le lendemain. Puis un jour la trêve où l’anéantissement d’un des deux camps. Et le monde continuerait de tourner. Un peu meilleur qu’avant, elle l’espérait.

Passant devant le vigil, elle le salua d’un signe de la tête en lui montrant son badge. Elle attendit alors que ses petits poussins, comme elle aimait les appeler, montrent leurs tickets avant d’entrer dans la première salle. Elle n’avait aucune envie d’être ici aujourd’hui. Mais elle allait faire comme d’habitude et prendre sur elle.
:copyright: Grey WIND.



   
The sound of the wind is whispering in your ear
Run past the rivers, run past all the light. Feel it crashing and burning, 'til it all collides. Strike a match lit the fire, shining up the sky

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Raphaël Millet
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Ven 28 Aoû - 23:58
Rêve que tu as des ailes
« Ils sont cinglés ces britishs !»


«J’avais cru comprendre ça ouais. Désolé pour t’avoir menti ce jour là à propos de l’exercice de souffler dans un sac en papier pour s’entraîner à gérer le stress et la pression en avion. C’est tout ce que j’avais trouvé pour… Peu importe, mieux vaut parler de ça ici.»

Raphaël avait compris effectivement qu’elle adorait les avions, grâce au Blood Circle pour le coup. Faut dire que délirer à propos d’avions, c’était pas commun, mais alors s’extasier de pouvoir en piloter un ça l’était encore moins. Clairement le moldu, lui, il flipperait rien qu’à l’idée d’entrer dans un cockpit. en faisant abstraction du fait qu’il ne savait pas piloter. Rien que le fait d’être tout seul dans un habitacle à 9 000 mètres d’altitudes, ou plutôt… Merde ça faisant combien en pieds ? Ils font chier les aviateurs à mesurer en pieds et les anglais… pire même, les aviateurs anglais avec leurs mesures à la con. Ils peuvent pas mesurer en mètres comme tout le monde ? Il sorti rapidement son téléphone pour faire une recherche google sur le sujet. Putain, mais ils sont cinglés ces british. Pieds, pouce, coude, doigt. Toute l’anatomie y passait pour mesurer. VERGE bordel de merde. Trois pieds faisaient une verge. Il y avait un indicateur pour dire qu’un pied faisait 0.3048 mètres. Ouais bon, on pouvait arrondir à un tiers de mètres. Pour le coup, Raphaël n’allait plus regarder les hommes anglais de la même façon... Il mit son téléphone en silencieux et releva la tête à la remarque d’Elise, qui n’était qu’un manière de détourner sa propre remarque. Décidément, tout deux pensait que l’un avait une mauvaise image de l’autre.

«On n’est pas spécialement amis.» Pas du tout même. Raphaël et Élise n’étaient pas ce qu’on pourrait définir d’amis. «Mais ça n'empêche pas qu’on appartient au même… euh… Club ?» Toujours éviter de parler publiquement de l’Ordre du Phénix ou de ses liens avec le monde des sorciers. En espérant que l’autre personne comprenne ce qu’on veut dire. «Et que même si on n’était pas amis, on pouvait tout de même essayer de bien s’entendre. J’avais besoin de me changer les idées et t’avais l’air d’aimer les avions. Bref… » Bref, il avait voulu faire plaisir à la blonde et améliorer leurs relations. «Je n’ai absolument rien contre toi.» Et c’était une manière de le lui prouver.

Ils rejoignirent la file, ou plus l’emplacement de la file puisqu’il n’y avait qu’eux. Et la sorcière fit remarquer que même en dehors de la visite guidée, y’avait pas grand monde et supposait que c’était peut-être une conséquence de la guerre entre sorciers et non-sorcier.

«C’est possible oui. Après il y a probablement moins de touristes européens depuis l’officialisation du brexit. Du coup il doit y avoir beaucoup plus de touristes locaux et c’est pas forcément le genre de musée que n’importe qui ferait plusieurs fois.»

Étrangement, il pensait la sorcière plutôt apte à visiter et revisiter le musée. Elle semblait plutôt nerveuse. Surexcitation à l’idée de visiter tout ça ? Peur ? Parce que après tout ils étaient dans le monde moldu… Envie de faire pipi ? Parce que… Bon pas besoin de détailler ça. Elle ajouta que c’était plutôt une bonne chose s’il n’y avait qu’eux pour la visite ils pourraient poser toutes les questions qu’ils voudraient. Enfin, Raph supposait que par “disponible pour nous” elle voulait dire “disponible pour moi”. Finalement elle demanda si ils pouvaient commencer la visite sans le guide.

«Euh… Je suppose, si on reste pas trop loin, mais le mieux c’est qu’il n’ait pas besoin de venir nous chercher ailleurs qu’à l’endroit prévu. Mais si tu veux pas de guide on peut s’en passer»

Alors qu’il répondait à Elise, une femme arriva à leur rencontre. Elle leur demanda s’ils avaient bien réservé une visite au nom de Millet.

«Bonjour ! Euh… Oui c’est moi… Enfin ça se prononce »«Millet»

Il regarda Elise comme pour chercher du soutien en la regardant l’air de dire “Bah quoi, t’aimerais qu’on écorche ton nom de famille ? toi ?”

«Peu importe, désolé.»

La femme se présenta comme étant Olivia, leur guide, qui allait leur présenter le plus beau musée de Londres. Ça, c’était une question de point de vue. Elle continua ses explications et la guide leur révéla qu’elle était une ancienne pilote de la “RAF”. Il jeta un oeil à Elise pour vérifier sa réaction. Elle devait probablement être ravie d’avoir une experte dans le domaine et aurait surement plein de choses à lui demander sur le côté technique de pilotage. Raph allait la laisser poser des questions. Même si globalement il s’intéressait à tout ce qui pouvait être exploitable pour un film, les avions c’était pas non plus sa grande passion à lui. Il avait acheté Flight Simulateur sur Steam il y a de ça pas mal de temps déjà. Il avait essayé d’y jouer mais c’était vachement compliqué comme jeu. Le geek se crashait tout le temps avec l’appareil ; et encore quand il arrivait à décoller ; à tel point qu’il avait décidé de faire ça à New-York. Quitte à se crasher sur des immeubles, autant faire une reconstitution historique. Finalement il avait pu se faire rembourser le jeu. Olivia demanda leur nom aux deux visiteurs.

«Merci beaucoup Olivia. Je m’appelle Raphaël.»

Il laissa Elise se présenter d’elle même, comme une grande. Puis la guide les intima de la suivre. Raphaël se demandait quel type de question la sorcière pourrait poser. Il ne la connaissait pas trop au final. Est-ce qu’elle risquait de gaffer et de faire des comparaisons avec la magie, sans faire exprès ? Est-ce qu’elle avait l’habitude de fréquenter des moldus, en dehors d’Artémis ? Il se détendit à cette pensée. Si elle avait pu cacher son secret aussi longtemps à la rousse, c’était qu’elle savait protéger son secret.

Bon bah… C’est parti.




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Dim 13 Sep - 14:09
Où qu'ils sont les avions ?
avec Olivia et Raphouille

Alors lui, personne ne lui avait jamais dit qu’en fait, rappeler des évènements pas forcément en faveur de son interlocuteur, ça n’était pas spécialement une bonne idée ? Bien sûr que l’autre neuneu se prit un regard noir à la mention du sac. De toute façon, Elise était une boule de stress depuis qu’elle était enfant, un rien la faisait stresser. Ça c’était juste accentué depuis août 2018, où elle s’était retrouvée pourchassée par un loup en pleine nuit, elle les retenait les gens qui disaient mais non ne t’en fais pas, il y a aucun risque de tomber sur un castor garou ou un ours… D’après Elise loup garou ça rentrait aussi dans la case problème dangereux mais peu importe. Quant à la pression mentionnée par Raphaël, elle se la mettait toute seule comme une grande, ne serait ce que pour ses études où elle visait l’excellence, ni plus, ni moins.

Elle se retint même de rigoler en l’entendant dire qu’ils n’étaient pas spécialement amis, ah ça, c’était une certitude. Elise fit un gros effort sur elle-même pour ne surtout pas relever, se contentant de faire la moue en l’entendant parler de faire parti du même club, oui alors les gens de l’ordre n’étaient pas tous ses amis, loin de là, il n’y avait plus de personne pour lesquelles elle avait un profond mépris que d’amis là-dedans mais bon, le but n’était pas là de se faire des amis, uniquement de survivre et il valait mieux être nombreux qu’isolé. Elle le voyait avec les guépards dans les documentaires, ils pouvaient se targuer d’être les meilleurs dans leur domaine, il n’empêche que face à un clan de lion ou une troupe d’hyène, ils étaient bien incapables de garder leurs prises. Néanmoins, il avait raison, ils pouvaient faire des activités ensemble, surtout quand l’activité avait tout pour plaire à Elise, elle aurait été prête à y aller avec n’importe qui faux, totalement faux, avec Kesabel ou Dimka, elle aurait refusé tout net. Elle fit quelques pas avant de se retourner lorsqu’il lui dit qu’il n’avait rien contre elle. Elle s’apprêtait à lui dire qu’elle en revanche, elle en avait, ayant été désarmé à cause de lui, il l’avait aussi poussé à mettre un sac sur la tête, un sac rempli de croissant au préalable donc plein de graisse, merci pour les cheveux sacrés d’Elise. Sauf que dire cela, c’était pousser les gens à s’intéresser à eux et se mettre en danger, elle se contenta de dire dans un grand sourire « ça c’est parce que je suis parfaite. »

Aucun commentaire sur le fait qu’Elise soit scandalisé à l’idée que les gens ne veuillent pas visiter cet endroit plusieurs fois, mais enfin, c’était passionnant ! Bon de toute façon, Elise voulait commencer la visite, se moquant pas mal d’y aller seule, elle tout ce qu’elle voulait faire c’était voir les avions. Il faut croire que ça ne se passerait pas comme elle l’avait songé puisqu’une femme vint se présenter et pour une fois, elle comprenait totalement Raphaël lorsqu’il reprit leur guide sur son nom, non mais c’était insupportable les gens qui ne savaient pas prononcer les noms, elle y avait eu le droit durant toute sa scolarité avec l’autre boulet de Chang qui, elle en était sûre, prenait un malin plaisir à écorcher son nom de famille.

Olivia donc était une ancienne pilote de la Royal Air Force, oh la chance. Elise la regardait comme si elle avait face à elle un dieu, clairement, ni plus, ni moins. Elle allait même encore plus loin que son nouveau Dieu, le musée était le plus beau de Londres, c’est juste que les gens n’avaient aucun goût. Elle voulait en savoir plus sur la personne qui les guiderait pour la journée mais tout d’abord il fallait se présenter. La sorcière plissa les yeux durant quelques secondes, voilà qui était un peu surprenant, c’était bien la première fois qu’un guide de ce musée lui demandait son prénom. Elle ne s’inquiétait pas vraiment à l’idée que l’on fasse des recherches sur elle. De toute façon, si recherche il y avait, elle trouverait une adolescente tout à fait banale, qui ne postait pas énormément de photos d’elle sur les réseaux sociaux, rien de trop étrange là-dessous, raison pour laquelle, elle finit par dire, après que Raphaël se soit présenté en premier « Je m’appelle Elise. »

Comment ça s’ils voulaient bien ? Non mais ils étaient là pour ça, bien sûr qu’ils voulaient bien.  Elle emboita donc le pas à Olivia, passant devant un vigile et lui tendant son ticket – ou plutôt lui mettant son ticket dans les mains pour qu’il aille le plus vite possible – et aussitôt le ticket déchiré, elle rattrapa la guide qui pourtant n’avait avancé que de quelques pas et commença par poser ses questions « Vous avez dit que vous aviez été pilote ? » Question qui n’attendait pas de réponse, Elise avait bien entendu et bien écouté, c’était juste pour que son interlocuteur puisse savoir quel était le sujet de la véritable question qui ne tarda pas à être posé « Pourquoi s’être arrêté ? » Elle aurait pu s’arrêter à cette question, sauf qu’Elise avait besoin de tout comprendre, n’ayant pas envie de grapiller des détails, question après question. « Comment en êtes vous arrivés à devenir guide de musée ? Vous essayez de transmettre votre passion à des jeunes gens pour qu’ils marchent sur vos pas ? » Alors pour le coup, Elise aurait été réellement ravie de devenir pilote, sauf que voilà, il y avait eu la magie qui s’était immiscé dans sa vie. Il lui aurait semblé très étrange de ne pas se servir de sa magie et de choisir un métier purement moldu. Elle ne doutait cependant pas que de la même façon qu’elle aimait la médicomagie, elle aurait adoré étudier l’aviation et qu’elle aurait tout donné pour être la meilleure de sa promotion mais il avait fallu faire un choix et qui sait, peut-être qu’un jour, quand elle aurait du temps pour elle, une fois ses études terminées, elle essaierait d’étudier pour devenir aviatrice à son tour. Dans ces cas-là, il fallait qu’elle se débrouille pour faire bonne impression auprès d’Olivia afin de pouvoir la recontacter par la suite. Elle observa les premiers avions, résistant, pour le moment, à s’éloigner du groupe – duo plutôt – qui l’accompagnait pour s’en approcher. Non, ce serait pas discret, surtout si Raphaël ne parlait pas, il serait évident de se rendre compte de l’absence de la demoiselle. « C’est quel genre d’avion que vous pilotiez ? » Ouai ça paraissait important, si ça se trouve, son avion à elle était exposé ici, pas sûr qu'elle les emmène en balade cependant, mais Elise allait tenter quand même, sait on jamais.

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Dim 20 Sep - 22:32
Raphaël Millet, Elise de Lestang & Olivia V. Baring || Musée de la RAF || 26 février 2020 || Matinée
Rêve que tu as des ailes

«Bonjour ! Euh… Oui c’est moi… Enfin ça se prononce «Millet» »  

Olivia garda son sourire de façade en se faisant reprendre sur le nom. Un visiteur étranger… Super. Après des mois au musée, elle commençait à bien reconnaître les accents. Et là, elle avait forcément un français face à elle. Super… Du moment qu’l ne passait pas la visite à vanter la supériorité des « Rafales français », elle survivrait. Et puis, il semblait correctement parler anglais. Elle n’aurait pas à répéter dix fois chacune de ses phrases, jusqu’à ne plus les comprendre elle-même. Cela lui était arrivé à de nombreuses reprises mais, comme pour les disputes de couples, moins cela se produisait, mieux elle se portait.

«Peu importe, désolé.»  

Etant une personne qualifiée et professionnelle, souvent en contact avec le public, la règle d’or était que ce n’était jamais la faute dudit public. Cela lui hérissait parfois le poil, surtout avec des clients particulièrement énervants. Mais ici, ce jeune brun lui faisait presque de la peine. Elle s’empressa de lui répondre. Après tout, pour être honnête, c’était elle qui avait écorché son nom. Elle accepta gracieusement de reconnaître son erreur.

« C’est à moi de m’excuser. Je sais à quel point voir son nom écorché peut être énervant. »   Dit-elle en souriant.

«Merci beaucoup Olivia. Je m’appelle Raphaël.»  

« Je m’appelle Elise. »  

De bien jolis prénoms. Après, il semblait avoir tous les deux au moins la vingtaine. Les prénoms bien fantaisistes arrivaient surtout avec les nouvelles générations. Car avec les prénoms qu’elle croisait, surtout pour les plus jeunes, il y avait du level. Elle en était à chaque fois un peu plus effarée. Khalessi, Semaj (James en inversé), ou des noms de fruits qui auraient dû rester dans la panière plutôt que de désigner des enfants. Pour sa part, niveau prénoms originaux, ses parents avaient au moins eut la décence de mettre ces noms fantaisistes en deuxième et ainsi lui laisser la possibilité d’une certaine normalité avec Olivia. Ainsi, sur la plupart des documents qu’elle remplissait, il n’y avait qu’un « V point » qui pouvait être tout autant Valerie, Violet ou le fameux Viviane.

Alors qu’ils passaient le contrôle des tickets, elle aperçut du coin de l’œil la jeune fille blonde et pleine d’énergie s’approcher. Elle se retint de l’envoyer valser par réflexe. Olivia n’aimait pas du tout les approches par derrière. C’était rarement amical dans son monde. Elle accueillit Elise avec une mine attentive, intéressée et affable.

« Vous avez dit que vous aviez été pilote ? »  

Alors qu’Olivia s’apprêtait à répondre, ouvrant la bouche pour produire un son, elle fut ensevelie sous une montagne de question.

« Je… »  

« Pourquoi s’être arrêté ? »  

C’était bon ? Ah non, il y en avait une autre.

« Comment en êtes vous arrivés à devenir guide de musée ? Vous essayez de transmettre votre passion à des jeunes gens pour qu’ils marchent sur vos pas ? »  

C’était fini ? Toujours pas.

« C’est quel genre d’avion que vous pilotiez ? »  

Oh… Les yeux d’Elise semblaient à présent attendre de nombreuses réponses. Olivia l’avait senti qu’elle serait la serial questionneuse. Olivia savait pourtant que les petits groupes amenaient de nombreuses questions Mais là… C’était un autre niveau, le pire des visiteurs : le passionné ! Quoique, le pire était peut-être plutôt le passionné informé qui remettait toutes ses informations en question. Soupirant en silence, Olivia accepta son destin et se dit que sa situation aurait pu être bien plus compliquée qu’actuellement. Ainsi donc, elle allait faire ce pourquoi elle était payée une misère et répondre à la demoiselle. Puis commencer sa visite. Plus elle commencerait rapidement, plus elle se finirait vite. C’était quoi la première question ? Ah oui…

« Ça fait plaisir de voir quelqu’un d’aussi passionnée. Vous prenez vous-même des cours de pilotage ? »  

Olivia s’arrêta devant le premier appareil qui trônait à l’entrée. Un des plus anciens appareils du musée, un Sopwith Pup. Elle s’adressa alors à Elise, vérifiant que Raphaël ne soit pas trop loin. Histoire de ne pas répondre deux fois à la même question. Bien que le garçon sembla bien moins bavard et curieux que la demoiselle.

« Oui j’ai été pilote mais j’ai dû garder les pieds sur terre après un accident. Cela arrive même au meilleur. »   Dit-elle avec un petit rire et un relevé d’épaules. Bien qu’elle feigne d’être détachée, à chaque fois qu’on lui posait cette question, elle avait envie de pleurer, hurler, se rouler en boule et se perdre dans un paradis artificiel que lui offraient ses pilules. Se retrouver vulgaire guide alors qu’elle traversait le mur du son ?! C’était la pire des situations… Mais de cette situation, elle avait tiré le meilleur : elle continuait de protéger les gens, juste de moins haut.

« Évidemment, et je pense qu’il n’y a pas mieux pour parler de la RAF que quelqu’un qui en fait partie. D’ailleurs la plupart des guides ici sont des militaires. C’est compliqué de faire vivre une passion lorsqu’on ne la vit pas soi-même ! »   Olivia détailla Raphaël dans un coin, elle ne devait pas oublier de l’inclure dans la conversation. Il semblait du genre à laisser des reviews sur internet… Et elle ne voulait définitivement pas voir un mauvais commentaire sur sa visite. Après son manager allait encore faire parler de lui.

« Je pilotais un Eurofighter Typhoon. Ce sont des avions de combat avec deux réacteurs utilisés dans plusieurs pays d’Europe et du Moyen-Orient. Très maniables, ils ont une drôle de particularité qu’on appelle plan canard. Il s’agit d’un genre de deux petites ailes à l’avant de l’appareil en plus des deux grandes ailes à l’arrière. Il y  a un modèle plus loin dans la visite, je vous montrerai tout ça. »  

Bon… Il fallait bien l’avouer, parler de son EF-2000 la ramenaient quelques années en arrière, provoquant ainsi un sentiment de sérénité et d’apaisement. A chaque fois qu’elle était monté dans son appareil, ils ne faisaient plus qu’un. C’était presque étrange, mais Olivia avait toujours eu le sentiment que son avion veillait sur elle à chaque instant. Même lorsqu’elle avait été touchée, elle était persuadée que l’appareil avait légèrement décroché pour ne pas prendre le missile dans le cockpit. Ridicule mais… Elle y croyait. Et lorsqu’elle s’était éjectée et qu’elle l’avait vu foncer au sol et exploser… Une part d’elle s’était écrasée avec son fidèle destrier. C’était surement idiot de s’être autant attaché à une boite de métal… Mais les pilotes étaient particulièrement superstitieux.

« Et vous Raphael, vous faites de l’aviation peut-être ? Ou vous vous êtes fait trainer ici ? »   Demanda Olivia sur un ton qu’elle voulait humoristique. Il fallait bien qu’elle essaye de dérider un peu ses clients.

La jeune femme désigna l’appareil derrière elle et commença son laïus appris par cœur.

« Vous trouverez derrière moi l’un des plus anciens chasseurs de l’armée britannique : le Sopwith Scout, surnommé le Sopwith Pup. Mis en service en 1916, il fut utilisé sur le front ouest pendant la Première Guerre Mondiale. On ne dirait pas comme ça avec ces grandes ailes de toile, mais c’était un appareil relativement malléable. Son principal défaut résidait dans la faiblesse de son moteur qui le rendait plus lent que d’autres modèles de l’époque comme l’Albatros, que vous avez juste là-bas. »   Dit-elle en montrant l’appareil un peu plus loin dans l’allée. « Il fut petit à petit retiré du front au milieu de 1917 mais resta tout de même utilisés dans certains domaines comme l’entrainement. »  

Olivia se remit à avancer.

« Je dois vous avouer que de devoir se diriger avec seulement ses yeux, sans cockpit fermé et très peu d’instruments était une véritable prouesse. Et pourtant, bien que les combats aériens ne se soient véritablement développés que pendant la Seconde Guerre Mondiale, il y a eu de beaux exemples. Mais nous y reviendront plus tard. Par ici s’il vous plait. »  

Son pied se positionna mal alors qu’elle se retournait et sa jambe hurla au supplice. Olivia retint un hurlement de douleur, qu’elle put remplacer par un grognement et une insulte avant de se rattraper à la rambarde qui empêchait un public trop curieux de monter sur son cher Pup.

« Fais chier. »  

La douleur se calma quelque peu alors qu’elle se redressait en prenant une grande inspiration. Elle se força à sourire en regardant les deux jeunes gens.

« Excusez-moi, récente blessure de sport ! »  
:copyright: Grey WIND.



   
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Rêve que tu as des ailes
«Rien de cassé ?»


Elise se contenta de lui répondre qu’elle était parfaite. Raphaël commença à ouvrir la bouche pour la contredire, puis se ravisa. Il se contenta de répondre en riant.

«Parfaitement.»

Il se disait que c’était le mieux à répondre. Soit elle pensait réellement être parfaite, auquel cas, la contredire n’aurait fait qu’alimenter les tensions qu’il y avait entre eux deux ; soit elle plaisantait, et refuser de jouer le jeu aurait été une faute grave.

Elise était tellement pressée qu’elle était prête à partir sans même attendre leur guide. Heureusement, ce dernier, ou plutôt cette dernière, arriva à point nommé. Elle se manifesta en expliquant qu’elle avait une réservation au nom de Millet. Raphaël la corrigea gentiment sur la prononciation de son nom de famille. Il regretta assez rapidement et s’excusa, après tout ce n’était pas quelque chose d’important, il n’était pas offensé ni rien, et en plus de ça il passait pour le visiteur relou. Olivia s’excusa à son tour en se montrant compréhensive. Raphaël hésita à répliquer qu’elle ne pouvait pas savoir, mais ils ne pouvaient pas passer le restant de la journée à s’excuser. Il se contenta donc de la remercier en se présentant, suivi de Élise. Raph trouvait que Olivia était un joli prénom, pas très commun, mais pas extravagant non plus, c’était un simple dérivé du fruit de l’olivier. (Dans le genre prénom qui aurait pu rester dans une panière Rêve que tu as des ailes ♦ Olivia V. Baring ♦ Élise De lestang ♦ 1848932734 ). Raphaël aimait bien les prénoms originaux, surtout ceux issus de la Mythologie Grecque : il a longtemps été amoureux d’une Artémis, désormais son cœur battait pour une Nymphéa. (Ah là là il va tomber des nues quand il saura pour Thalia)

Leur guide les intima de la suivre, et le duo lui emboîta donc le pas. Le français resta à une distance respectable tout en jetant un œil aux différentes pancartes, captant quelques mots sur celles-ci mais sans avoir le temps de vraiment lire. Élise en revanche…  Elle se rua vers la pauvre Olivia pour la bombarder de questions. Le jeune homme soupira en secouant la tête négativement, vraisemblablement il y avait des métiers plus agréables que d’autres. Il écouta silencieusement les question de la blonde, tout en guettant les réponses de la guide. Cependant, elle n’avait pas le temps d’en placer une, elle avait bien tenté d’ouvrir la bouche pour répondre à la première question, mais Elise enchaînait si bien que Olivia comprit que le mieux à faire, c’était d’attendre qu’elle ait finit. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, ce moment arriva. La guide félicita Élise d’être aussi passionnée avant de lui demander si elle prenait des cours de pilotage. Raph se doutait de sa réponse, il n’imaginait pas une sorcière devenir pilote d’avion. Il s’arrêtèrent devant ce qui semblait être un vieux coucou et Olivia commença à répondre aux questions de la curieuse. Elle avait été contrainte de mettre fin à sa carrière de pilote à cause d’un accident. Raph avait un petit sourire triste, qu’il voulait compatissant. Un peu brutal comme réorientation, mais au moins elle restait dans le milieu de l’aviation à parler d’un sujet qui lui plaisait. Il n'intervint pas dans l’interrogatoire, laissant Elise le plaisir de poser des questions, et ne souhaitant pas l’envahir à son tour de questions. La sorcière était bien assez curieuse pour deux. Après, il se posait quand même des questions, elle parlait de pouvoir gagner sa vie, le travail en tant que guide était sous-payé ? Elle évoqua ensuite l’avion qu’elle pilotait quand elle était dans l’armée. Un “Eurofighter Typhoon”, il n’avait aucune idée de ce à quoi ça ressemblait, alors il se concentra sur les description de la guide, mais cela ne l’aidait pas plus que ça.

Olivia l’interpella, pour le faire un peu participer à la conversation. Elle lui demanda s’il faisait de l’aviation ou s’il avait été traîné de force.

«Euh… Je suppose que reproduire accidentellement les événements du 11 septembre, sur Flight Simulator, ça ne compte pas ? je sais pas à quel point c'est réaliste comme simulateur, mais en tout cas moi j'y arrive pas. Sinon, je suis ici de mon plein gré, je voulais faire plaisir à Elise en lui proposant de venir.»

Bon, il ne pensait pas que la passion de la sorcière était à ce point, elle avait tellement de questions. La visite continua tranquillement, Olivia présentait d’autres modèles d’avion, mais Raph ne comprit pas tout, la guide parla d’un avion utilisé en 1916 sur le front Ouest pendant la Grande Guerre, puis elle parla ensuite de l’Albatros un avion qui fut retiré peu à peu au cours de l’année 1917. Tout en continuant d’avancer, elle parla des difficulté à se diriger avec seulement quelques outils de navigation. Elle leur demanda une fois de plus de la suivre et avant que Raphaël ne puisse acquiescer, elle manqua de tomber ; elle se rattrapa à la rambarde dans un juron. Raphaël se précipita vers elle. Il ne la toucha pas, mais se prépara à la rattraper si besoin.

«Ça va aller ? Vous n’avez rien de cassé»

Elle avoua que c’était une simple blessure de sport assez récente.

«Ah merde… Et vous ne pouvez pas demander à être en arrêt ? Parce que bon, blessée à la jambe et devoir marcher toute la journée, ça va pas s’arranger… »

Il resta à proximité, inquiet. Il se tenait prêt à la rattraper si elle venait à tomber.

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Sam 21 Nov - 11:16
Où qu'ils sont les avions ?
avec Olivia et Raphouille

Passionné, c’était le mot en effet, Elise était aux anges. Si elle avait l’habitude de poser des questions à des guides de musées, rare étaient ceux qui savaient tout cela parce qu’ils l’avaient vécu et non pas parce qu’ils l’avaient lu dans des livres, tout comme la Serdaigle. Lire, ça ne faisait pas tout sinon Elise pouvait se prétendre pilote pour le nombre de livres qu’elle avait dévoré à ce sujet. A la première question de la dénommée Olivia, Elise secoua la tête de droite à gauche « Je fais des études de médecines, c’est assez prenant pour le moment. » Sans parler de sa poisse monumentale qui la faisait voyager dans un monde parallèle, mais aussi persécuter par un loup-garou, sans oublier la guerre qui se préparait. Non, même si elle mourait d’envie de devenir aviatrice, il faudrait attendre un peu pour réaliser ce rêve mais elle gardait cette idée dans un coin de sa tête.

Oh, elle avait dû arrêter l’aviation après un accident. Elise fronça les sourcils, non pas que l’histoire lui semblait saugrenue. Elle avait appris ces derniers temps que le destin semblait redoubler d’inventivité pour mettre les gens dans la merde. Ce qui l’étonnait, c’était qu’elle soit en vie, premièrement parce qu’autant il y avait peu d’accident d’avion chaque année, autant c’est dingue, ils étaient très souvent meurtriers et quand on dit meurtrier, c’est bien souvent 100% de victimes. Donc que la guide s’en sorte mais qu’en plus elle continue à côtoyer les avions qui lui avaient un peu arraché son rêve, Elise était épatée. Si elle était tentée de se renseigner, curiosité obligé, cela devait être un sujet sensible, logique, elle évita donc de poser la moindre question, ni même de faire le moindre commentaire pour ne pas la froisser. Au moins, ça expliquait qu’elle soit guide, ce n’était pas vraiment un choix si elle était ici plutôt que dans les airs.

Le point suivant, elle était totalement d’accord avec elle, il était bien plus facile de parler d’un sujet lorsqu’on le connaissait. Que d’étonnement que d’apprendre que les personnes faisant visiter le musée soient des militaires. Ils étaient pour le moins courageux, il n’y a pas à dire. Dans l’ombre ça sauvait des vies ou ça en prenait au choix et dans la lumière ils passaient du temps avec des gens plus ou moins intéressés pour leur apprendre leur savoir. « C’est comme ça dans tous les musées du monde ou celui-ci est un cas à part ? » Si c’était le cas, Elise était pour le moins surprise de ne rien avoir vu venir. Après c’est comme tout, parfois les gens ont beau être connaisseurs, s’ils ont pas envie de transmettre des connaissances on en tire rien.

L’émotion qu’elle avait dans la voix lorsqu’elle parlait de son avion démontrait toute l’affection qu’elle portait à ce dernier. Un peu étrange de se dire qu’elle vivait une passion pour un engin ayant failli la tuer. C’est un peu comme si Elise tombait amoureuse d’un loup garou, ça n’aurait pas le moindre sens. Ça devait être autre chose, dans les airs, elle ne pouvait compter que sur son avion, ça devait créer des liens… enfin Elise supposait.
Elle se retint de rire même si c’était très difficile, en entendant la guide demander à Raphaël s’il faisait de l’aviation, oui alors sur boeing simulator pourquoi pas. Comment ça se faire traîner et ho, à croire Elise était le genre de personne qui forçait les gens à la suivre… Bon d’accord ça pouvait arriver mais ce ne serait pas exactement Raphaël qu’elle aurait traîné de force ici. Elle lança un regard chargé de mépris en l’entendant parler du 11 septembre. Il y a vraiment des gens qui font des vannes sur ça ? Il n’empêche qu’elle avait bien cerné le garçon, elle n’était juste pas au courant des dernières sorties. Il en profita néanmoins pour rectifier le tir, il n’était pas là pour faire plaisir à Elise, il était là de son plein gré. Ah non pardon, la fin de sa phrase indiquait clairement que c’était pour elle mais quel chieur, il ne pouvait pas rester sur son idée première et assumer qu’il voulait venir sans devoir préciser que c’était pour lui faire plaisir. Elle se renfrogna, se retenant de lui lancer un regard noir, se contentant de dire « J’aime bien les avions et il semblerait que ça n’échappe à personne. »

Elle suivit du regard le mouvement de la guide pour observer l’avion dénommé Sopwith Scout, cet avion était tout simplement splendide. C’était impressionnant de voir l’avancée technologique, il s’était passé une centaine d’années, à l’échelle de l’humanité ce n’était rien du tout et pourtant les avions avaient changé du tout au tout. Si le seul défaut de ce petit avion était son moteur un peu faible, ça n’enlevait rien au fait qu’il était charmant et que sûrement il avait permis de belles victoires aux alliés. « Est-ce que cet avion a été utilisé sur le front où a-t-il été construit après la guerre pour les besoins du musée ? Et vous vous êtes vous déjà entraînée avec ce genre d’appareil ? » Qu’est ce que cet avion avait de différent des autres au juste ? Elise n’eut pas besoin de poser la moindre question. Voilà que la guide lisait dans ses pensées répondant à ses questions silencieuses. Ce qu’il avait différent, facile, aucun tableau de bord pour épauler les pilotes, c’était eux et eux seuls qui étaient les maîtres de leur destin.

Alors qu’Elise était occupée à regarder l’appareil et à s’imaginer voler dedans lorsqu’il y eut un fais chier lâcher comme cela sans raison suivi d’une question de la part de Raphaël qui fit tourner la tête à Elise qui ne comprenait plus rien. Pourquoi la fille se tenait à la rambarde comme si cette dernière la soutenait. Oh un accident de sport, voilà, Elise l’avait toujours dit et toujours pensé, le sport c’était dangereux voilà, ça blessait. Raphaël n’avait pas entièrement tort sur le fait que marcher lorsqu’on avait mal et au vue de sa tête, elle avait mal « Si vous voulez on peut arrêter de marcher, on s’installe quelque part pour ne pas que vous perdiez votre journée de travail pour boire un coup et comme ça pas de problèmes vous n’allez pas souffrir à cause d’une séance de sport. Vous voulez que je jette un coup d’œil. Si mes études peuvent servir à quelque chose après tout. » Elle observa attentivement leur guide « Dans tous les cas, il me paraît évident que Raphaël ait raison, mieux vaut il arrêter tout de suite au risque que ça empire et que vous vous effondriez. »


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Raphaël Millet, Elise de Lestang & Olivia V. Baring || Musée de la RAF || 26 février 2020 || Matinée
Rêve que tu as des ailes

« Je fais des études de médecines, c’est assez prenant pour le moment. »

« Impressionnant. Effectivement, je comprends le manque de temps ! »

Alléluia ! C’était juste une simple passionnée ! Olivia n’aurait pas à argumenter avec un pilote de ligne qui lui vanterait le pilotage automatique pendant l’ensemble de sa visite…. Oui c’était du vécu ! De la médecine ? Pas mal. Ce n’était pas n’importe quelles études. La jeune femme se retint de vanter les mérites de l’armée. Après tout, les soldats avaient bien besoin du corps médical sur le terrain, elle-même le savait mieux que personne. Des flashs lui revinrent. Un infirmier qui lui tenait la main alors qu’elle était totalement désorientée, un médecin qui lui faisait un plâtre, même le psychologue lui expliquant calmement qu’elle ne pourrait plus être pilote. Tous lui avaient sauvé la vie en un sens. Avait-elle vraiment utilisé au mieux cette nouvelle opportunité ?

« C’est comme ça dans tous les musées du monde ou celui-ci est un cas à part ? »

Où en était-elle ? A oui les militaires dans le musée. Concentre-toi Olivia.

« Dans les musées militaires, il n’est pas aberrant de voir de « vrais » militaires. Après tout, l’Armée compte bien plus de postes que seulement des soldats ou des pilotes ! C’est une vraie société où des gens sont, entre autres choses, affectés à la transmission du savoir. »

Des gens qui n’avaient pas les compétences, l’envie ou l’ambition pour être autre chose… Ou comme elle, n’avaient plus les capacités pour le faire. Tel un jouet cassé, Olivia avait été entreposée dans un coin en attendant de voir quoi faire d’elle. Au moins, de temps en temps, elle tombait sur une blondinette comme Elise qui, avec des étoiles dans le regard, lui redonnait un peu de motivation pour ce stupide travail.

«Euh… Je suppose que reproduire accidentellement les événements du 11 septembre, sur Flight Simulator, ça ne compte pas ? je sais pas à quel point c'est réaliste comme simulateur, mais en tout cas moi j'y arrive pas. Sinon, je suis ici de mon plein gré, je voulais faire plaisir à Elise en lui proposant de venir.»

Olivia fronça un peu les sourcils devant cette réponse pour le moins honnête. Forcément de l’humour mais il n’était pas vraiment conseillé de faire des blagues sur le 11 septembre en ces lieux. Olivia se souvenait encore du silence de la base où elle habitait avec ses parents lorsque la nouvelle s’était propagée. Cela n’avait rien de drôle. Olivia soupira mais garda son sourie. C’était un client. Même plus, c’était un gamin. Elle n’était même pas sûre qu’il soit né avant 2001… Un gamin qui tentait de faire de l’humour pour impressionner une fille à qu’il semblait vouloir faire plaisir. Peut-être que finalement, tous les deux n’étaient pas un petit couple mais pourrait le devenir…

« J’aime bien les avions et il semblerait que ça n’échappe à personne. »

Olivia sourit poliment mais ne fit pas de commentaires. Elle se fichait bien de leur vie. Dès que cette visite serait terminée, elle ne le reverrait plus jamais. Elle ne leur souhaitait rien de mal. Elle espérait juste que les affrontements qui grondaient ne perturberaient pas leurs années de jeunes adultes.

« Est-ce que cet avion a été utilisé sur le front où a-t-il été construit après la guerre pour les besoins du musée ? Et vous vous êtes-vous déjà entraînée avec ce genre d’appareil ? »

Des questions, encore et toujours des questions. Cette fille devrait à un moment lâcher la médecine si elle était autant passionnée par l’aviation. Olivia ferait quand même attention de lui glisser une brochure de recrutement de la RAF à la sortie… On ne savait jamais. Peut-être que dans quelques années, elle retrouverait cette fille en uniforme en train de sauver la vie d’hommes et de femmes prêts à la risquer pour protéger leur pays. Quand à Raphaël… Ce n’était pas vraiment le profil recherché. Mais pourquoi pas, on avait besoin de tout dans l’armée.

« Celui-ci est une véritable pièce d’époque. Il a volé et été utilisé sur le front. Mais non, je ne me suis pas entrainée sur ça. Lorsque je parlais d’entrainement, il s’agissait des entrainements effectuées dans les années qui suivirent, c’est-à-dire 20-30. La technologie a tellement évolué aujourd’hui qu’il serait contreproductif de faire voler des pilotes sur ce type d’engin, autre que pour la passion des vieux coucous bien sûr. »

Alors que tout allait bien et qu’elle arrivait enfin à avancer avec sa visite, son corps la lâcha. Olivia détestait vraiment quand il faisait ça. Pourtant avec tous les médicaments qu’elle avait pris, elle aurait espéré avoir un peu de répit. Elle n’avait cependant pas voulu prendre une dose supérieur à celle habituelle au risque de se retrouver groogy devant les clients. Mais maintenant elle regrettait sa décision.

«Ça va aller ? Vous n’avez rien de cassé»

Travaillant sur son souffle pour atténuer le pic de douleur qu’elle venait de ressentir, elle acquiesça calmement en réponse à Raphaël. La douleur latente et constante mais relativement faible était préférable. Elle ferrait avec.

« Oui oui ça va merci. Désolée pour ça… »

«Ah merde… Et vous ne pouvez pas demander à être en arrêt ? Parce que bon, blessée à la jambe et devoir marcher toute la journée, ça va pas s’arranger… »

« Si vous voulez on peut arrêter de marcher, on s’installe quelque part pour ne pas que vous perdiez votre journée de travail pour boire un coup et comme ça pas de problèmes vous n’allez pas souffrir à cause d’une séance de sport. Vous voulez que je jette un coup d’œil. Si mes études peuvent servir à quelque chose après tout. »

Olivia sourit faiblement en les regardant. Ils étaient absolument adorables ces deux-là. Il serait peut-être préférable en effet qu’elle s’arrête pour aujourd’hui. Mais étrangement, elle se sentit un peu coupable de couper ainsi court à la visite des deux jeunes gens. Après tout, aller boire un café avec leur guide de musée ne devait pas être sur leur liste de trucs à faire pour la journée.

« Dans tous les cas, il me paraît évident que Raphaël ait raison, mieux vaut il arrêter tout de suite au risque que ça empire et que vous vous effondriez. »

Inspirant un grand, coup, sa mine était véritablement désolée. Mais elle ne pouvait définitivement pas montrer cette blessure à Elise. Même si cette dernière n’était encore qu’une étudiante, elle ne semblaiit pas stupide. Voir l’ensemble des cicatrices et des hématomes sur sa peau lui ferait poser trop de questions dérangeantes. Pour les cicatrices, Olivia pourrait toujours invoquer son passé de pilote (même si un bon nombre étaient récentes) quant aux hématomes… Il faudrait qu’elle invente une histoire de combat de MMA ou quelque chose du genre… Ce qui n’était pas si loin de la vérité. Non, hors de question de laisser Elise voir quoi que ce soit.

« Je suis vraiment confuse. Je pensais que ça allait mieux… Et il semblerait que non. J’étais en arrêt quelques jours mais cela n’a pas dû être suffisant ! Vous êtes bien aimable, merci Elise mais je vois déjà un médecin. Je ferai un point avec lui, je ne vais pas vous déranger pendant vos heures libres ! » Dit-elle en souriant. « Je me souviens bien lors de mes études, que les vacances ou les week-ends de détente étaient primordiaux ! » Elle balaya le musée du regard. « Ce que je peux vous proposer, c’est vous offrir un café à la buvette du musée pour m’excuser et vous redonner deux billets avec guide gratuitement pour un autre horaire. Cela vous irait ? J’espère que vous serez sur Londres suffisamment longtemps pour pouvoir les utiliser.» Quelle idiote. Si elle avait pu s‘empêcher de crier et simplement encaissé, elle n’en serait pas là.   « Vous aurez évidemment le droit de continuer à me poser toutes les questions possibles et inimaginables, j’ai encore… » Elle regarda sa montre. « Encore 40 minutes minimum à vous accorder. » Ajouta-t-elle avec un rire. Boitillant lentement, elle commença à bouger.
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Rêve que tu as des ailes
«Oui, y'a aucun rapport avec la nuit au musée, mais j'ai voulu mettre ce gif quand même»


Raphaël n’écouta que d’une oreille Elise et Olivia discuter. La pauvre guide devant répondre aux nombreuses question que la sorcières lui débitait. Il était vrai que le moldu ignorait ce que la sorcière faisait comme étude. Il savait juste qu’elle était dans la même école que Amber et Nymphéa. Mais il n’en savait pas plus, si ce n’était qu’elle détestait Nymphéa et réciproquement. Enfin non, elles "ne se détestaient pas", mais l’une comme l’autre était persuadée que l’autre la haïssait. Raph ne voulait pas être mêlé à leur querelle, donc il préférait y penser le moins possible. En tout cas, le français fut bien surpris d’apprendre que Elise faisait des études en médecine ; est-ce qu’elle disait ça pour lui servir de couverture, ou est-ce qu’elle faisait des études en médecine magique ? Il ne savait pas s’il aurait l’occasion de lui poser la question. Il craignait de se prendre de nouvelles remarques désagréable de la part de la jeune femme. Pourquoi est-ce qu’il lui avait proposé de venir au musée déjà ?

Le jeune homme resta plutôt passif dans la discussion, jusqu’à ce que leur guide ne lui demande s’il avait déjà fait de l’aviation. Il évoqua son incapacité à savoir piloter sur des simulateurs de vols, en comparant ses prouesses aéronautiques aux évènements du 11 septembre. Terrain glissant. Pas de rictus, pas de rire. Faut dire que parler de ça dans un musée d’aviation, c’était maladroit. Mais personne n’allait lui faire croire qu’il était le premier à se lancer dans ce genre de blagues douteuses. Par ailleurs, il n’avait pas menti, son avion se crashait systématiquement en pleine métropole, et ce n’était pas volontaire. Il embraya aussitôt en expliquant que c’était un choix personnel que de venir ici au musée. Le jeune homme vit Elise grimacer avant de répliquer en le fusillant du regard. Il se sentit obliger d'ajouter.

«J’ai vu une brochure, et j’ai pensé à Elise. On se connait pas vraiment en fait, on a juste des amis en commun, mais j’avais cru comprendre qu’elle aimait bien les avions. J’avais besoin d’oublier un peu mes cours alors j’ai proposé. C’était avant tout pour me changer les idées, et faire une visite seul c’est un peu ennuyeux…Enfin, façon de parler. Voilà voilà… »

Et puis zut, si la vérité ne plaisait pas à Elise, et bien elle pouvait simplement aller se faire voir. Elle n’avait qu’à refuser de venir. Encore une fois, Raphaël se demanda pourquoi il lui avait proposé de l’accompagner. C’était pas sa pote et, clairement, même s’il n’était pas son ennemi, le jeune homme sentait bien qu’elle ne le portait pas dans son cœur.

La visite continua, Olivia leur présenta différents avions de guerre, des anciens et d’autres encore plus anciens. Raphaël écoutait sans trop comprendre, ou visualiser, toutes les explications que leur guide leur présentait. Tout se passait normalement, jusqu’à ce que Olivia trébucha. Instinctivement, le jeune homme se précipita vers elle, prêt à l’aider si besoin. Il se tenait à côté d’elle, debout, planté comme un poteau à ne pas savoir quoi faire, à se préparer à la rattraper en cas de chute, ou à l’aider à se relever. La guide expliqua que c’était une simple blessure causée par le sport qui n’était pas entièrement guérie. Raphaël s’étonna qu’elle ne soit pas en arrêt, parce que avec le métier qu’elle faisait, elle n’était pas prête de se rétablir. Le jeune homme ouvrit grand les yeux quand il entendit Elise confirmer ce qu’il disait en ajoutant même qu’il avait raison. Olivia proposa d’inviter les deux jeunes à boire un café et de leur donner deux autres billets pour un autre horaire. Revenir ici ? Un autre jour ? Avec Elise ? Et se payer une nouvelle fois ses remarques ou ses mimiques désagréables ? Il n’avait rien contre la masochisme, et le plaisir dans la douleur, mais c’était pas trop son délire.

«Je sais pas pour Elise, mais pour moi niveau disponibilité ça va être plutôt compliqué, j’ai pas énormément de temps pour moi.»

Le pire dans cette excuse, c’est que c’était on ne peut plus vrai. Mais pour le coup, ça l’arrangeait. Il n’était pas venu pour souffrir, okay ?!

«Mais si vous avez encore 40 minutes, vous pouvez nous montrer et expliquer deux trois trucs, avec des images sur téléphone, des photos ou des images du musée sur internet. Et quand vous devez officiellement y aller, nous on reprend notre visite. Ou alors, on peut vous laisser maintenant.» Raphaël regarda Elise «T’en penses quoi toi ? » Puis s’adressant de nouveau à Olivia «J’ai pas trop envie que vous ayez des ennuis avec vos supérieurs, en plus de votre blessure. Dans tous les cas, c’est sûr que vous devez arrêter de trop marcher pour aujourd’hui.» Voyant qu’elle boitait lentement, il proposa «Vous voulez de l'aide pour marcher, le temps d’aller à la buvette ?»

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Mer 6 Jan - 22:44
Où qu'ils sont les avions ?
avec Olivia et Raphouille

Ah ça pour manquer de temps, Elise manquait de temps et alors qu’il y a de cela aucune distraction ne venait entacher sa détermination, elle avait lâcher un peu de lest et accepter que parfois il faut se laisser vivre, tomber amoureuse n’était pas forcément une mauvaise chose et que tant que ses notes ne chutaient pas et qu’Adèle ne caracolait pas seule en tête de classe – ce qu’elle ne laisserait jamais arriver- Elise avait le droit de vivre et même de faire des sorties dans un musée avec Raphaël pour voir des avions. Si elle était d’un naturel plutôt vantard et qu’elle ne manquait pas une occasion de pouvoir se la raconter à propos de la médicomagie – ou de la médecine lorsqu’elle était en compagnie de moldus – là étonnamment elle fermait sa bouche. La raison ? Elle était en compagnie d’une pilote, c’était carrément plus impressionnant que médecine selon Elise.
Etait ce la première fois qu’elle rencontrait un pilote, il lui fallut poser la question pour savoir. D’après  leur guide il n’était pas rare de voir des militaires en gardien de musée.  Après, maintenant qu’elle y réfléchissait, c’était tout à fait logique, en effet qui de mieux qu’un pilote pour présenter des avions. Dans le même genre quoi de mieux qu’un médicomage pour donner des cours de médicomagie… bon après Elise n’était pas certaine d’aimer beaucoup son professeur, la classe avait beaucoup perdu avec le départ du professeur Patil.

Ne pas relever les propos de Raphaël, ne pas relever les propos de… Oh bordel ce qu’il était con, même leur guide avait froncé les sourcils. Elle se retint difficilement, mais se retint tout de même de lui faire une remarque assassine en français pour qu’il évite ce genre de blague. Non mais pendant qu’il y était, il voulait pas parler de la plus grande catastrophe aérienne de tout les temps qui ne s’était pas passé en l’air… mais bien sur la terre, histoire de bien plomber l’ambiance ?
Passons à autre chose, parler du fait qu’elle aime bien les avions, voilà changer pas du tout de sujet parce que c’était compliqué dans un musée d’aviation de parler de canards par exemple – bon après vu qu’en plus Elise aime pas les bestioles, elle ne risque pas de parler de canard avec qui que ce soit.  Alors que tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes, Olivia décida qu’elle avait envie d’embrasser le plancher des vaches. D’accord, ça n’est pas exactement ce qu’il se produisit mais dit comme ça c’est quand même plus drôle.

Les deux jeunes gens s’accordèrent enfin sur un sujet. Il était tout bonnement hors de question de continuer la visite dans ces conditions. Marcher ne ferait qu’empirer l’état de la guide et ni l’un ni l’autre ne voulait cela. Donc elle avait été en arrêt mais ça n’était pas suffisant… quel médecin radin que celui qui ne lui avait pas prescrit assez de jour. Elise était consternée mais elle ne pouvait pas critiquer, lui au moins, il avait son diplôme pas elle. Elle hocha la tête en entendant qu’elle irait faire un point avec son médecin, bonne idée… qu’elle ne voulait pas déranger Elise pendant son temps libre, la demoiselle n’insista pas, si l’excuse était pourrie, elle n’allait pas forcée quelqu’un à faire ce qu’il ne voulait pas. Est-ce que les vacances ou les weeks-ends étaient utilisés à bon escient par Elise pour se reposer ? En réalité pas le moins du monde, son temps libre était bien souvent utilisé pour prendre de l’avance sur ses études.
Le regard de la Serdaigle brilla tandis qu’elle se voyait offrir un café et des places et alors jackpot, Raphaël ne voulait pas y retourner, ça c’était parfait ! Il éviterait de lui foutre la honte comme ça. Bon elle exagérait, par moment il était de bonne compagnie, c’est juste que comme chaque personne sur cette planète, Elise notait plus facilement le négatif que le positif. « Moi je suis libre ! » Elle avait des notes excellentes et ça n’était certainement pas quelques petites heures dans un endroit comme celui-ci qui allaient lui faire perdre son avance considérable sur sa classe. Et puis regarder des avions, ça n’était jamais perdre du temps n’est-ce pas ?

Elle écouta les différentes propositions de Raphaël, montrer les choses sur le portable n’était pas une mauvaise idée en soi mais comment dire que lorsqu’il y avait des avions réels juste à côté, ça pouvait paraître un peu craignos. Ou alors ils la laissaient partir, prendre du repos. Lorsqu’il lui posa la question, elle le regarda longuement, hésitant non pas sur ce qu’elle voulait mais sur ce qui était le mieux et il avait raison une fois de plus lorsqu’il parla de ne pas vouloir lui faire avoir de l’aide avec sa hiérarchie. « Je pense qu’il vaudrait mieux vous laisser tranquille, comme le dit si bien Raphaël mais sans que l’on puisse vous reprocher quoi que ce soit. » Elle était pensive, pour ça il faudrait donner un coup de main à n’en pas douter. Elle réfléchit tout le long de leur marche jusqu’à la buvette et même une fois là-bas, ce n’est qu’une fois que chacun ait récupéré sa boisson et qu’Elise jouait avec la paille de son jus d’orange qu’elle finit par trouver une idée « On pourrait simuler une dispute Raphaël et moi ? On se dispute pour un sujet tout pourri, vous essayez de nous séparer… ça ne fonctionne pas et du coup vous nous demandez de quitter les lieux ? Vous en pensez quoi ? » Oui ça n’était pas parfait mais c’était une idée qui ne demandait pas de préparation, les deux jeunes gens n’auraient pas grand-chose à faire ni même Olivia et comme cela, elle aurait toutes les raisons du monde de rester à la buvette pendant quarante minutes. Parce qu’il n’y avait plus de visite à effectuer vu que les deux visiteurs n’étaient plus là et en prime elle pouvait même jouer sur le fait qu’ils l’avaient un peu déstabilisé à se prendre le chou pour rien.


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Raphaël Millet, Elise de Lestang & Olivia V. Baring || Musée de la RAF || 26 février 2020 || Matinée
Rêve que tu as des ailes

Olivia ne s’attendait pas à ce qu’une simple question sur le pourquoi ils étaient venu prendrait autant de proportion et résulterait surtout en la mise en lumière de leur lien pas si proche que ça. « Amis en commun » ? Peut-être était-ce un rencard organisé par ces derniers et que ni Raphaël, ni Elise n’avaient vraiment envie d’être là ? Cela expliquerait pas mal de chose… Et comment ça Raphaël trouvait ennuyeux une visite seul ! Olivia était, en toute modestie, l’une des meilleures guides de ce musée et elle allait très vite lui montrer ! Elle avait été une excellente élève, une excellente pilote et serait ici une guide tout aussi remarquable ! Ils n’étaient pas prêts pour les super anecdotes qu’elle allait leur offrir et quand ils ressortiraient, des étoiles pleins les yeux, alors elle serait satisfaite.

Ah bah non. Sa jambe en décida autrement. La foutue attaque du QG l’avait laissée particulièrement fragile. En même temps, c’était quoi ces sorciers qui faisaient voler de pauvres gens contre les murs alors que lesdits gens étaient juste chez eux tranquilles ? Si jamais elle retombait sur l’un de ces foutus magiciens… Elle leur ferait tâter de son fusil à pompe tiens…

La tentative de se racheter auprès de ses clients sembla fonctionna à moitié. Olivia avait d’un côté un garçon peu enclin à renouveler l’expérience et de l’autre une demoiselle particulièrement enthousiaste, qui lui arracha d’ailleurs un sourire –qui se transforma plutôt en grimace avec la douleur encore présente de sa jambe-. Bon dans tous les cas, elle leur redonnerait des billets à tous les deux… Du moment qu’ils n’allaient pas se plaindre à son manager, c’était tout ce qu’elle demandait. « Je vais vous donner ces billets. Vous pourrez bien en faire ce que vous voudrez. » Tenta-t-elle sur le ton de l’humour en jetant tout de même un regard légèrement accusateur à Raphael qui ne semblait pas apprécier à sa juste valeur ce superbe musée.

Olivia jugea rapidement les deux jeunes gens qui semblaient bien trop concernés par les problèmes qu’ils pourraient lui apporter que leur argent dépensé pour rien… Ils étaient vraiment particuliers ceux-là. Ils étaient… Gentils. Son alarme interne s’activa alors qu’elle sentait monter en elle une certaine méfiance face à toutes ces idées que l’un comme l’autre semblait lui proposer. Une visite virtuelle sur téléphone ? Un peu nul pour eux, les pauvres… Les histoires qui entouraient les engins et objets étaient comme pour chaque être humain, unique à l’individu ou la carcasse. Comment, sur des photos trouvées sur Google Image ou Ecosia aucun placement de produit ici pourrait-elle leur montrer les éclats visibles sur l’Avro Rota à cause d’un mécanicien trop zélé ou du chien bleu du Baron Rouge qu’il gardait comme porte bonheur ?! Non ce n’était pas possible. Raphael n’en serait que conforté dans son idée que le RAF Museum n’était pas digne d’une visite.

Alors que le Français appuyait sur le fait qu’elle devait s’arrêter de marcher, elle n’en fut qu’encore davantage vexée. «Vous voulez de l'aide pour marcher, le temps d’aller à la buvette ?» Olivia ne put pas retenir de nouveau un regard noir en direction du jeune homme. Elle n’était pas une handicapée incapable de se déplacer. Elle allait y aller lentement mais arriverait seule jusqu’à cette foutue buvette. Mais au bout de quelques pas, elle dut se résigner et de nouveau sourire cordialement. « Oui merci Monsieur Millet Tenta-t-elle avec l’accent le plus français dont elle était capable. « Peut-être plutôt à ce banc le temps que nous décidions quoi faire… » Dit-elle en montrant un banc en bois normalement réservé aux seniors du coin. Elle n’ajouta pas qu’elle serait ravie de s’éviter un trajet en clopinant pour rien mais le sous-entendu était là.

« On pourrait simuler une dispute Raphaël et moi ? On se dispute pour un sujet tout pourri, vous essayez de nous séparer… ça ne fonctionne pas et du coup vous nous demandez de quitter les lieux ? Vous en pensez quoi ? » Olivia la regarda incrédule. Elle était sérieuse ? C’était quoi cette idée ? Olivia jeta un regard vers Raphael pour tenter de chercher du soutien. Trouvait-il lui aussi cette proposition absolument ridicule et incroyablement étonnante ? La guide avait commencé à cerner une pointe de ressentiment entre les deux mais qu’Elise soit ainsi prête à s’engueuler, même pour « de faux » avec son compagnon d’un jour…. Cela posait un grand nombre de questions sur leur relation…. Questions qu’Olivia se posait déjà par ailleurs depuis le début de leur visite m’enfin… « Je… » Olivia était particulièrement mal à l’aise devant les grands yeux d’Elise si sérieuse, et la certaine gentillesse dont elle faisait preuve. Mais c’étaient quoi ces gens ?! « Je ne voudrais pas que cela crée de l’animosité entre vous. Je veux dire, c’est vraiment très gentil mais… » Non pas qu’elle-même aurait à beaucoup jouer la comédie pour les séparer et leur demander de partir tant cette situation semblait récurrente chez les visiteurs du musée mais tout de même... Elle regarda tour à tour Raphael et Elise, ne sachant pas vraiment quelle réponse apporter. « Enfin si c’est que vous voulez, je jouerai le jeu mais… Merci. » Dit-elle simplement, en fronçant un peu les sourcils.
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Mer 3 Fév - 15:39
Rêve que tu as des ailes
«Oui j'étais pas inspiré pour le GIF»


Faire ce qu’ils voulaient de leurs billets ? Il fallait dire que Raphaël ne savait pas ce qu’il voulait en faire justement. À la base, il trouvait que c’était une bonne idée de visiter le musée. En savoir un peu plus sur l’aviation, c’était jamais perdu. Cette sortie partait vraiment d’une bonne intention. Le souci, ce n’était pas le musée. C’était son emploi du temps ; il était vraiment surchargé. Entre ses projets au sein de l’Ordre, le sport, l'entraînement au combat et  depuis peu des séances pour résister à l'Imperium avec Toni et Soledad. Cela lui laissait peu de temps libre et Raphaël était à peu près sûr que Nymphéa apprécierait moyennement que Raphaël lui pose un lapin à une sortie quelconque pour pouvoir passer du temps avec Elise. Peut-être qu’avec une autre personne c’était envisageable, mais avec Elise, ça risquait de finir en dispute. Il n’avait rien contre la sorcière, ils étaient tous deux dans le même camp, et avaient des amis communs. Mais il ne la portait pas spécialement dans son cœur. Enfin, non… C’est pas vraiment ça. Il avait plutôt le sentiment que c'était elle qui ne le portait pas dans son cœur et qu'elle faisait en sorte qu’il la déteste. Mais d’un autre côté, elle avait parfois des remarques et un comportement des plus altruistes et humains. Il ne parvenait pas à se faire un jugement précis à propos d’elle. Agréable ? Désagréable ? Elle vacillait de l’un à l’autre et Raph pouvait aisément comprendre la parfaite incompatibilité qu’il pouvait y avoir entre elle et Nymphéa.

Olivia accepta l'aide du jeune homme, mais elle peina beaucoup à marcher. Elle indiqua qu'un banc ferait l'affaire le temps de savoir quoi faire. Raph jaugea le banc avant d'avouer

«Le soucis, c'est que si on vous voit sur le banc, ça ne risque pas de parraître suspect ?» La vérité, c'est que je savais pas trop comment gérer à la fois la halte sur le banc et le jus d'orange que boit Élise «La buvette n'est pas bien loin, et puis je suis sûr que le sucre vous fera du bien !»

Arrivés à la buvette, le jeune homme tenta de proposer des alternatives, pour qu’à la fois leur guide n’ait pas de comptes à rendre à ses supérieurs, que le duo puisse faire la visite, et surtout qu’elle fasse le moins de mouvement possibles pour ne pas aggraver sa blessure de sport. D’ailleurs, Elise semblait d’accord avec le fait de ne pas solliciter la jambe blessée de leur guide. Moins elle marchait, et mieux elle se porterait. Elle approuvait le fait de trouver une alternative pour qu’on ne puisse reprocher quoi que ce soit à Olivia. Elle était d’accord avec Raphaël, une fois de plus. Le jeune homme se retint de lui demander si elle allait bien. Cette fille était un mystère. Le moldu s’attendait à tellement d’alternatives différentes, principalement basées sur le postulat qu’elle allait forcément le contredire ; par principe, que l’idée qu’elle soit ouvertement d’accord avec lui lui semblait inconcevable. Il proposa à Olivia de l’aider à marcher; tout en s’en voulant d’avoir mal jugé son acolyte de la journée. Mais ses remords ne restèrent pas longtemps, seulement jusqu’à ce qu’elle propose de simuler une… Une quoi ? Une dispute ? Il croisa le regard d'Olivia qui semblait aussi surprise que lui par cette proposition. Cette fois, il n’hésita pas.

«Euh… Élise ? Tu es sûre que tu vas bien ?»

Nan parce que… L’idée n’était pas mauvaise, mais fallait être un peu toqué pour proposer un truc pareil. Raphaël n’avait aucun doute sur le fait que simuler une dispute ne serait vraiment pas compliquée. Ou plutôt… Ce qui était compliqué, c’était de simplement simuler une dispute et de ne pas le faire pour de vrai. Olivia semblait hésiter. La proposition devait la tenter, bien plus que de devoir faire une visite du musée par l’intermédiaire de photos sur téléphone. Cependant, elle émettait une certaine réserve. Elle craignait que cela ne crée de l’animosité entre les deux. Enfin bon, elle craignait ça, mais d’un autre côté, elle laissait sous-entendre que si ils insistaient, elle serait partante. Qu’il en soit ainsi… Il fit un petit clin d'œil à Olivia, comme pour lui dire "Regarde, et vois comme l'idée était mauvaise et que franchement, mon idée elle était mieux que cette idée moisie"

«À la limite ce qu'on peut faire...  La prochaine fois on pourra revenir avec Nymphéa. D'ailleurs, je comprends pas pourquoi tu la détestes. J’veux dire, elle est un peu turbulente d’accord, mais elle est super gentille, et elle a de bonnes idées. Je pense qu'une visite du musée ça lui plairait.»

Même Raphaël ignorait s’il disait ça pour les besoins de la dispute, ou si c’était pour tenter d’avoir des vrais explications sur les raisons des différends entre les deux sorcières. Dans tous les cas, il se doutait bien que c’était un sujet qu’il valait mieux ne pas aborder. Il avait déduit tout seul comme un grand que la relation Nymphéa - Élise était un tabou qu’il valait mieux ne jamais évoquer. Il ne savait pas ce qu’il s’était passé entre les deux, mais s’il y avait quelque chose, il ne le saura probablement jamais. C’était sûrement une grave erreur de se lancer sur ce terrain là, mais si Élise réagissait à ça, leur dispute serait plus que crédible. Bon, par contre, il risquait de devoir dire adieu à l’idée d’avoir une relation un peu plus amicale avec Élise, mais… après tout c’est elle qui avait suggéré de se disputer pour de faux. Quitte à jouer la comédie, autant le faire bien.

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Dim 14 Fév - 22:10
Où qu'ils sont les avions ?
avec Olivia et Raphouille

Elle comptait donc leur donner les billets malgré la mauvaise volonté de Raphaël. Ah et vu le regard qu’il se prit de la part de leur super guide, Elise en vint à la conclusion que ce n’était pas elle qui prenait tout beaucoup trop à cœur mais qu’il pouvait parfois régulièrement, souvent, toujours être particulièrement chiant. Pourtant il avait ses qualités, par exemple là il semblait d’accord avec Elise sur le fait qu’ils se devaient de contrecarrer les arguments de la madame qui de toute façon ne pouvait pas marcher et Raphaël était parti sur l’idée d’une visite virtuelle avec les téléphones moi aussi j’ai écosia hein mais cela ne sembla pas plaire à Olivia… Elle aussi, elle serait pas un peu relou sur les bords ? En plus alors qu’il l’aidait gentiment, voilà qu’il se prenait un regard noir. Alors bien entendu qu’Elise à sa place aurait fait pareil, cela va sans dire mais bon ça ne l’empêcha pas d’adresser à son tour un regard noir à laguide, prête à défendre son partenaire si elle se montrait désagréable. Ça n’arriverait pas puisque malgré le regard noir, elle accepta… elle était pas nette elle quand même. Et voilà qu’elle voulait s’arrêter sur un banc, Elise allait l’étrangler si elle continuait à contredire tout le temps oui oui même sans le dire réellement. En plus ça faisait légèrement clampin d’être installé sur un banc.

Voilà l’argument de Raphaël était parfait, c’était suspect, Elise hocha donc la tête Si ultra suspect. On attirerait le regard des gens et ce n’est pas ce qu’on veut. » Comment ça toutes les excuses étaient bonnes mais c’est totalement faux et non elle ne voulait pas à tout prix son jus d’orange. Oh et puis flûte, ce n’était pas comme s’il y avait une honte à avoir à l’idée d’être aidé, elle pouvait même se mentir à elle-même et prétendre que c’était son copain qu’elle soutenait. Voilà ça n’était pas sorcier.
Une fois arrivée, il fallut trouver une excuse pour expliquer que la séance dure moins longtemps et s’il y a bien un domaine dans lequel Elise excellait, en dehors des cours, non parce qu’elle excellait certainement plus en cours, c’était le domaine des disputes. C’était presque une seconde nature d’être agacé par tout le monde – faut dire que l’humanité dans sa globalité semblait à Elise bien souvent stupide – et d’agacer tout le monde, parce qu’il fallait aussi admettre que parfois, elle gonflait les gens – souvent -. Elle balaya d’un geste de la main les scrupules de leur guide. Non vraiment, elle n’avait pas à son faire l’animosité serait simulé ou pas et ce serait uniquement pour permettre à la guide d’être tranquille. Il semblerait que l’argument ait fait mouche de ce côté ci puisque la guide finit par abandonner toute discussion et toute remise en question des plans d’Elise, qui étaient parfaits, c’est bien connu, pour finalement la remercier. L’autre parti en revanche eut un peu plus de mal à être convaincu puisqu’il demanda à Elise si elle était sûre d’aller bien. Elle l’observa en haussant les épaules, c’était un plan comme un autre, il voulait libérer Olivia de ses obligations ? Il n’y avait pas trente six solutions, ils devaient simuler une dispute. Pui tout va bien, pourquoi j’ai l’air d’aller mal ? »

Evidemment les gens étaient tout bonnement incapable d’écouter Elise du premier coup. Ce serait beaucoup trop facile et c’était bien plus marrant de la contredire, pour en suite en arriver à la conclusion qu’elle avait raison, ce n’était pas nouveau, elle avait un frère qui lui faisait le même coup à chaque fois. Ah il avait un nouveau plan ? Elise était toute ouïe… jusqu’à la phrase suivante. Elle darda un regard remplit d’incrédulité sur Raphaël avant de dire sèchement Je ne choisirais pas Nymphéa pour aller visiter quoi que ce soit avec moi. » Déjà, les choses étaient dites Mais s’il y a bien un endroit où je ne voudrais surtout pas être vue en sa compagnie, c’est bien un musée d’aviation. » Non mais un peu de sérieux tout de même. Elle se la coltinait déjà régulièrement à l’école parce qu’il est difficile de ne pas avoir conscience de la présence de la Poufsouffle aux vues de son manque évident de discrétion, ça n’était sûrement pas pour se la coltiner en dehors mais quel enfer. Et puis alors de quoi il se mêlait lui, mais merde à la fin, c’est quoi ces gens qui ne se mêlent pas de leurs fesses. Clairement niveau simulation de la part d’Elise, il faudrait chercher parce qu’il l’agaçait vraiment Je ne la déteste pas, elle m’indiffère. Je n’ai pas envie de passer du temps avec quelqu’un qui m’indiffère et qui m’insupporte à chaque fois qu’elle ouvre la bouche. » Elle lui lança un regard lorsqu’il parla du fait qu’elle était turbulente, bah justement, turbulent dans un musée, il n’y avait pas quelque chose qui clochait d’après lui. Ah mais je m’en moque qu’elle soit super gentille et quand on visite un musée tu parles qu’on a besoin de bonnes idées. » Puis alors si c’était une idée comme la dernière fois où alors qu’Elise combattait un gaz qui la faisait délirer au milieu de moldus qui voulaient la tuer, l’autre neuneu ne trouvait rien de mieux à faire que de la désarmer elle, tout à fait logique tien désarmons ses alliés comme ça on aide l’ennemi, remarquable, quelle bonne idée. Après vu l’état d’Olivia, c’est peut être pas plus mal que Nymphéa choute ses alliés… ça peut lui plaire, mais ce sera pas avec moi. » Non non, il ne se servirait pas d’Elise pour passer du temps avec sa pote aux bonnes idées. A quel moment il s’était dit qu’Elise était la bonne poire qui voulait être amie avec tout le monde ? Si elle avait eu envie de devenir amie avec mademoiselle Chang, ça serait fait depuis le temps. Donc non, elle ne voulait pas de sa compagnie et n’irait pas dans un musée d’aviation avec.

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Ven 19 Fév - 22:05
Raphaël Millet, Elise de Lestang & Olivia V. Baring || Musée de la RAF || 26 février 2020 || Matinée
Rêve que tu as des ailes

Olivia jeta un coup d’oeil circulaire dans la buvette à la recherche de son foutu manager qui serait bien capable de la blâmer même si elle agonisait sur le sol. Désoooo j’avais pas imprimé le jus d’orange. La proposition d’Elise de simuler une dispute entre elle et Raphael laissa la guide surprise et pleine de questions. Elle comptait sur l’acolyte de la blonde pour l’éclairer mais il semblait aussi surpris qu’elle. Il eut au moins la décence de poser la question qui brûlait les lèvres d’Olivia mais qui lui était interdite, par sa position extérieure. «Euh… Élise ? Tu es sûre que tu vas bien ?»   La guide avait l’impression d’être à un match de tennis et cette impression ne faisait que commencer. Son regard décolla de Raphael pour se poser sur Elise qui répondait. « Puis tout va bien, pourquoi j’ai l’air d’aller mal ? »   Ah bah ça promettait…

Ne sachant pas vraiment sur quel pied danser, Olivia avait sorti la carte de la facilité : oui et non. Honnêtement, elle n’avait aucune idée de ce que l’idée d’Elise pouvait donner. Elle ne connaissait pas l’étendue du ressentiment qui animait les deux jeunes gens. Après, elle n’était jamais contre un peu d’animation. Elle adorait les ragots à l’armée, surtout lorsque ce n’était pas sur elle. Pas par moquerie mais simplement par intérêt informatif. Elle capta le regard de Raphael qui sembla résigné mais prêt à se lancer. Elle pensa y déceler également un soupçon de « c’est ta faute si ça tourne mal » mais elle n’en fut pas sûre. Non mais comment ça elle serait la fautive ? Certes, elle était à l’origine de ce soucis de visite mais ce n’était pas son idée toute cette histoire !

Dès les premières paroles de Raphael, et cette… Nymphéa ? Olivia sut qu’il y avait un certain passif entre eux. Et elle se mordit les doigts d’avoir accepté de rentrer dans cette combine, un peu par défaut. De nouveau Olivia se sentit comme un arbitre à Wimbledon : elle passait d’un joueur à l’autre, chacun tapant relativement fort pour se renvoyer la balle. Olivia se rassura en se disant que ladite Nymphéa qu’Elise ne semblait pas porter dans son cœur, n’était pas là pour entendre ces commentaires mais devaient avoir les oreilles qui sifflaient là où elle était. Alors qu’Elise enfonçait le clou, Olivia ne put se retenir d’ouvrir la bouche pour protester mais elle ne sut pas vraiment quoi répondre pour le faire et la referma aussi vite.

Lorsqu’Elise ajouta que la gentillesse et les bonnes idées n’avaient pas vraiment d’intérêt dans la visite d’un musée. Olivia voulut de nouveau émettre une protestation mais elle n’en eut pas vraiment le temps que la blonde reprenait déjà. Par exemple, typiquement dans leur situation à tous les trois, une bonne idée aurait été la bienvenue pour permettre à Olivia de s’éclipser. Pour éviter ce qui semblait d’ailleurs maintenant se transformer en très mauvais idée qui allait terminer sur une guerre ouverte.  La voix de la raison lui rappela que ce n’était que du théâtre, ils se disputaient exprès… Mais bon, cette même voix ne put s’empêcher d’ajouter qu’ils étaient quand même vachement bons acteurs… Un peu trop même. « ça peut lui plaire, mais ce sera pas avec moi. »  

Voyant une bèche s’ouvrir dans les échanges entre les deux jeunes gens, elle leur lança un regard inquiet, ne sachant plus vraiment ce qui était faux ou non. « Allons Messieurs, Dames, calmez-vous je vous en prie… »   Bon bah au moins elle, c’était sûr qu’elle n’avait pas été actrice dans une autre vie. Le ton monocorde d’Olivia trahissait un certain malaise de sa part. Non mais en même temps, qu’est-ce qu’elle foutait là, franchement ? Mais ce matin déjà, elle avait senti que sa journée allait mal tourner. Sa douche fuyait, le loquet de sa fenêtre lui été resté entre les doigts et sa tartine avait cramé. Puis il y avait eu des soucis dans l’Underground et elle s’était taché au déjeuner…. En plus de la douleur généralisée de son organisme qui refusait de faire plus de mouvements que nécessaire. Elle baissa la voix. « Vous êtes sûr de savoir ce que vous faites. Sinon je peux toujours vous faire la visite avec téléphone hein… »   Au moins, on pourrait pas dire qu’elle n’avait pas tenter. Elle n’osa pas regarder Raphael mais elle sentait d’ici son regard du « je vous l’avais bien dit »… Oui bah fallait le dire plus fort.
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Sam 20 Fév - 22:41
RÊVE QUE TU AS DES AILES
«Aaaah, quelle bonne idée ! »


Elise était d’accord, encore et encore avec Raphaël, et c’était d’autant surprenant qu’elle le soutenait alors qu’il s’opposait à la demande de la guide de s’asseoir sur un banc. Il s’attendait tellement à ce qu’elle se range du côté d’Olivia. Mais non, elle appuyait ses dires. Le moldu aurait presque pu commencer à croire que c’était le début d’une grande amitié. Tout était dans le “presque” en fait. Le “presque” ainsi que la suite des évènements. Simuler une dispute ? C’était pas genre… la pire idée au monde ? S’ils avaient été vraiment potes, et complices, l’idée aurait pu être bonne ; mais ce n’était absolument pas le cas. La pauvre guide aussi était paumée, ce qui rassura Raphaël ; ce n’était pas lui le problème mais bien cette idée qui était délirante. Elle ne semblait pas tellement perdue que ça puisqu’au final, elle accepta l’offre d’Elise ; puisque ça ne servait à rien de débattre sur qui allait avoir raison, et qu’en faisait ça, ils allaient se disputer pour de vrai pour savoir qui avait tord ; ce qui revenait au même résultat que de simuler une dispute. . Raph céda et signala, d’un clin d'œil à leur guide, le début du show dramatique.

Vraisemblablement, Elise ne s’attendait pas à ce que le nom de Nymphéa vienne sur le tapis, comme ça. Le moldu se doutait bien que son amie serait la dernière personne que la blonde choisirait pour aller où que ce soit.

«Pourquoi ici pire qu’un autre ? Si ça se trouve c’est une passion que vous avez en commun. Et je pense pas que tu sois spécialement VIP ici, t’as pas trop de réputation à tenir. »

Elle ne la détestait pas. La bonne blague. Raph se força à rire devant la mauvaise foi d’Elise. Comment Nymphéa pouvait l’indifférer et l’insupporter à la fois ? Était-ce parce qu'elle adorait les avions qu'elle s'envolait vers les sommets de la mauvaise foi ?

«Tu ne la détestes pas, elle t'indiffère juste. Ah, et elle t’insupporte. Plutôt étrange pour quelqu’un qui, je cite “t’indiffère”.  » Puis histoire d’en rajouter une couche «Tu sais, y’a pas de mal à ne pas l’apprécier, mais ne sois pas hypocrite et assume le, au lieu de dire à tout va que tu t’en fiche d’elle. »

À quoi ça pourrait servir d’avoir des bonnes idées dans un musée ? Bah déjà, si Elise n’avait pas une idée nauséabonde, ils ne seraient pas en train de se disputer.

«Ah bah c’est sûr que tes idées sont tellement géniales qu’on en a pas besoin d’autres. On voit ça !»

Et dire que juste avant qu’elle propose de simuler une dispute, Raphaël la trouvait presque sympathique.

«Pas avec toi… Je comprends, je n’insiste pas. Ta haine… Pardon, tu ne la détestes pas ! Je dirais donc, ton indifférence envers elle est si grande que tu préfères te fermer directement toute opportunité de tenter l’expérience. J’espère que quand tu auras fini tes études de médecine, tu ne tomberas pas sur trop de gens qui te laissent indifférente. Le taux de mortalité à Londres risque d’exploser.»

Peut-être que Raphaël allait un peu fort. Même si c’était pas mal son ressenti sur le coup, jamais il ne se serait exprimé de cette manière. Mais bon, il fallait une dispute oui ou non ? Apparemment, Olivia n’était pas prête pour que la dispute soit aussi bien simulée. Lorsqu’elle leur demanda de se calmer, d’un ton qui trahissait sa gêne, Raphaël l’ignora totalement.

«Mais en fait le plus simple, c’est que tu viennes toute seule en fait. Je crois que y’a que comme ça que tu pourrais vraiment apprécier une sortie.»

Olivia leur demanda ensuite à voix basse s’ils étaient bien sûrs de savoir ce qu’ils faisaient. Et que l’idée du téléphone pouvait toujours se faire. Raphaël ne baissa pas spécialement la voix pour se faire discret, mais il ne la haussa pas non plus. C’est donc en parlant normalement avec un ton peut-être un peu sec qu’il répondit :

«Non non vous en faites pas. Tout va bien. De toute façon, on n’avait pas besoin de bonnes idées. Celle la conviendra parfaitement. Personne n’est en colère, ne vous inquiétez pas.»

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Mar 30 Mar - 12:04
Où qu'ils sont les avions ?
avec Olivia et Raphouille

Comment ça calmez vous, je vous en prie ? Dites donc madame est ce que vous avez l’impression que les deux jeunes gens sont tout sauf calme, Bah non ! Ils discutaient de façon courtoise et calme et même qu’Elise avait très envie d’en retourner une cordialement à son merveilleux camarade qui franchement avait un don pour casser les pieds. Non mais pourquoi l’avoir lancé sur ce sujet, faut quand même en tenir une sacrée couche de connerie pour se dire hé mais j’ai trouvé le sujet idéal. Alors après il semblerait que ça soit un peu compliqué ou alors Raphaël le faisait exprès de pas comprendre Elise était mitigée. Si ça se trouvait, son but c’était d’en faire les meilleures amies du monde, oulah bah il était mal barré. Elle le regarda tandis qu’il parlait de réputation, hein, mais rien à voir. « Parce que j’aime les avions et que je me fiche complètement que ça soit sa passion dans la vie si tu veux tout savoir. Il ne s’agit pas d’une réputation à tenir. » Non mais autant être honnête, elle ne voulait pas y aller avec elle, ce n’était pas une question de réputation, ou de passion commune pas commune, c’est juste qu’elle n’avait pas envie de passer du temps avec Nymphéa qu’elle considérait clairement comme une truffe.

En fait il s’acharnait, c’était désolant, il savait qu’il n’avait aucun moyen de parvenir à quoi que ce soit avec Elise mais bon puisqu’il voulait vraiment lancer le sujet sur les sentiments qu’Elise pouvait avoir pour Nymphéa même si très franchement ça n’intéressait personne. Elle reprit « Alors quand je dis elle m’indiffère, c’est dans le sens elle peut faire sa vie et je ne vais pas m’emmêler. En revanche, non je ne l’aime pas, non je n’ai pas envie de passer du temps avec elle et oui elle m’insupporte quand elle est à côté de moi. Mais en quoi ça change ta vie de savoir cela ? »  Puis en quoi ça le regardait surtout ? C’est ça la question, non mais est ce qu’elle essayait sans arrêt de rabibocher Artémis et Raphaël, non, chacun faisait bien ce qu’il voulait et elle ne s’emmêlait pas… probablement parce qu’elle n’avait plus beaucoup de contact avec la demoiselle du Blood Circle. Non mais en plus Elise n’avait pas vocation à s’entendre avec tout le monde. En fait il semblerait que ça soit impossible, c’était utopique de le croire et puis Elise était loin de vouloir être amie avec tout le monde.

Il reprochait quoi à son idée au juste ? Elle avait plutôt l’impression qu’il était ravi et là il n’y avait aucune ironie à comprendre là-dessous. C’est quand même lui qui lançait les hostilités et difficile de se dire qu’il n’y prenait pas un malin plaisir « Tien c’est fou j’aurais juré que tu prenais ton pied. » Mais c’est bon déjà, il avait compris un truc c’est qu’en effet, ça ne serait pas avec elle. Bien vu champion, on se demande vraiment ce qui l’avait mis sur la voie. Elle roula des yeux lorsqu’il décida de pousser la discussion sur la médicomagie, ou la médecine qu’importe ça revenait au même. Oui enfin si médecin ne s’écrivait pas médesaint c’est pour une bonne raison selon elle « Tu me vois plus compétente que je le suis. » Il faudrait vraiment qu’elle soit sacrément talentueuse pour réussir à faire drastiquement augmenter le taux de mortalité. Est-ce qu’elle devait dire qu’elle relevait le défi ou que c’était un challenge à sa portée, l’idée était tentante mais si c’était pour que les gens les écoutent – ce qui était un peu le but à la base – elle risquait d’être grillé en tant que médecin alors d’accord, elle comptait officier en tant que médicomage mais imaginons comble du désespoir que le Blood Circle gagne, n’ayant pas prévu de vivre en marge de la société, elle s’adapterait à ces derniers et par conséquent c’est en tant que médecin qu’elle officierait donc bon, s’ils pouvaient tous éviter d’avoir d’ores et déjà une vision négative d’elle, ce serait adorable, elle dû donc se retenir de répliquer. Oui même si c’était dur, empirer les choses n’était pas la bonne solution, ce serait quand même dommage d’en venir aux mains… quoi que ? c’était alléchant comme idée.

«  Ah bah c’est sûr que vu la compagnie que tu m’offres, il vaut mieux cela. » Bon ce n’est pas demain qu’elle se ferait Raphaël comme meilleur ami… C’était une certitude. Après manque de bol pour lui, son argument n’était même pas vexant, Elise était quelqu’un de plutôt cool pépère et qui n’avait pas besoin d’avoir plein de gens autour d’elle. Elle s’en sortait très bien seule et visiter un musée seul bah ça n’avait rien de dérangeant. Au pire, elle avait même un frère qui ferait l’effort pour elle de venir, donc vraiment ça ne lui posait pas problème. Par contre autant qu’ils s’envoient des piques l’un, l’autre et s’agacent mutuellement, c’était quelque chose d’entendu mais qu’il parle sèchement à cette pauvre guide qui ne faisait que les aider, il allait trop loin. «  Peut être que tu aurais l’air plus crédible si tu évitais de lui parler comme ça ? » Non mais alors le principe de simuler, il comprenait pas… ce qui était très embêtant parce que c’est bien lui qui précédemment avait évoqué le fait de faire des simulations avec un jeu vidéo d’avions ? Il crashait vraiment des avions le gars ? Oui elle se posait véritablement la question. Dans tous les cas, il était peut être temps de libérer cette pauvre guide qui subissait les deux jeunes gens depuis assez longtemps et qui allait certainement les avoir en horreur. Elle chuchota donc à la guide «  Vous croyez que c’est assez pour nous ficher dehors où il faut qu’on simule encore ? » elle appuya bien le mot simuler pour que l’autre benêt de Raphaël arrête de monter en pression tout seul… Oui bon, elle n’était pas non plus un modèle de vertu elle non plus, quelle idée de parler de Nymphéa aussi, mais elle ne s’en prenait pas au guide ELLE.

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Raphaël Millet, Elise de Lestang & Olivia V. Baring || Musée de la RAF || 26 février 2020 || Matinée
Rêve que tu as des ailes

En mission, garder le contrôle était primordiale. Un plan était préparé pour chaque sortie de l’équipe en étudiant si possible chacune des possibilités et scénarios envisageables. Même les « imprévus » étaient au maximum anticipés, tout comme les situations d’urgence qui étaient maintes fois répétées. Tout cela pour ne jamais se retrouver face à la remarque qui terrorisait jusqu’aux plus haut-gradés : « je ne sais plus quoi faire ». Du coup Olivia, elle avait eu l’habitude de faire ces plans. Plus encore quand elle était membre de son escadron : on ne sortait pas huit avions de chasse en se disant « oh bah écoutez on va peut-être faire ci ou peut-être faire ça, c’est pas sûr ». Alors à chaque fois qu’elle montait dans son cockpit, elle avait une idée plutôt précise de ce qui allait se passer. Dans une moindre mesure, c’était aussi le cas avec le Blood Circle. Tout était plus ou moins préparé moins comme une certaine cueillette future même si la présence de non-militaires rendaient les choses plus difficiles.

Ainsi garder le contrôle restait une priorité… Chose que ne faisait plus du tout Olivia dans sa situation actuelle. Les deux jeunes gens continuaient de mettre de l’huile sur le feu de leur conversation. Cette situation était à la fois catastrophique pour la guide de musée et à la fois intrigante pour l’être humain qu’elle était. C’était toujours divertissant les éclats de voix entre deux presque inconnus. Si la jeune femme n’avait pas été un minimum professionnelle, elle n’aurait sans nul doute laissé échapper quelques mimiques et sons à chaque répartie bien sentie de l’un ou l’autre des deux protagonistes. Compter les points aurait été puéril mais… Le match était à la hauteur !  Quelques têtes commençaient à se tourner dans leur direction. Au moins toute cette histoire n’aurait pas été vaine si cela finissait par effectivement fonctionner.

Olivia tenta de temporiser un peu leur ardeur en leur demandant s’ils étaient sûrs de savoir ce qu’ils faisaient. La réponse sèche de Raphaël ne se fit pas attendre. «Non non vous en faites pas. Tout va bien. De toute façon, on n’avait pas besoin de bonnes idées. Celle la conviendra parfaitement. Personne n’est en colère, ne vous inquiétez pas.» Mais avant que la jeune femme ne puisse lui répondre d’éviter de la prendre pour cible, voilà pas que la blonde prenait sa défense. «  Peut être que tu aurais l’air plus crédible si tu évitais de lui parler comme ça ? » Une alarme se déclencha dans la tête d’Olivia alors qu’elle dévisageait l’un et l’autre. Il était temps de mettre fin à cette « mascarade de dispute », définition qu’elle espérait encore un peu  valable. Si devoir gérer des jeunes lui avait appris une chose, c’était son visage fermé et son ton neutre mais autoritaire qu’elle utilisait pour calmer les plus turbulents. « Monsieur Millet je vous prierai de changer de ton en vous adressant à moi ou à qui que ce soit dans ce musée. » Répondit-elle en le fixant. Un des vigiles releva la tête et commença à se rapprocher.

Cela pouvait suffire à les faire sortir. Elise sembla lire dans ses pensées : «  Vous croyez que c’est assez pour nous ficher dehors où il faut qu’on simule encore ? » Tout à fait suffisant. Olivia voulait éviter davantage de dégâts et il était temps de se sortir de cette situation qui risquaient de dégénérer encore davantage que ce qui avait déjà été fait. Olivia se releva lentement et montra la sortie d’un air sérieux, qui lui servait autant à cacher la douleur qui revenait au galop que les sincères excuses qu’elle aurait voulu pouvoir leur faire. Certes ils ne semblaient pas particulièrement proches en arrivant mais ils s’étaient définitivement éloignés après ces quelques mots assassins échangés par sa faute. « Madame, Monsieur nous sommes dans un musée, pas au marché. Je vous prierai donc de sortir régler vos problèmes à l’extérieur. »  Tentant de garder cet air sérieux elle ajouta. « Vous pourrez demander à l’accueil un remplacement de vos billets si vous le désirez pour un autre jour. »  Elle leur griffonna un petit papier avec son écriture peu déliée. Elle signa et le tendit à Elise. C’était celle auquel cela profiterait le plus. Quoiqu’Olivia avait fait un bon pour un remplacement de deux billets… Peut-être que Raphaël se laisserait tenter quand toute cette histoire ce sera un peu calmée. La Baring avait réfléchit à les raccompagner à l’accueil mais elle se sentait engourdit, son corps criant au supplice. Elle fit signe à Patrick le vigile que tout était réglé mais celui-ci resta à une distance respectable, les yeux revenant régulièrement sur le petit groupe. « Bonne journée à tous les deux. »  Olivia n’avait pas prévu de bouger tant qu’ils ne seraient pas sortis. Elle se doutait que sa démarche ne serait pas des plus gracieuses et elle ne voulait pas plus de questions. Non il était temps de rentrer. En un sens, être ainsi confronté à la normalité du monde, cela lui permettait de garder les pieds sur terre. Et également le but premier de son engagement : elle participait à garantir un monde où toutes les Elise et tous les Raphaël étaient libres de s’engueuler dans un musée sans risquer de se prendre un sort étrange.

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