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Tout ça pour un chat ◊ Thalia & Maggie (ombre) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Lumos
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Jeu 3 Déc - 23:36


Tout ça pour un chat


Hestia ◊ Thalia ◊ Maggie
 

Avril 2020



Quand Hestia avait franchi la porte de la demeure familiale des Carrow pour la dernière fois, elle n’avait absolument pas réfléchi à ce qu’elle faisait. A ce moment là c’était l’instinct et l’horreur qui parlaient et qui la poussait à mettre le plus de distance possible entre elle et cette maison de malheur. A cet instant ses parents venaient de briser et de piétiner ses espoirs d’avoir un jour un semblant de famille. Ses géniteurs avaient voulu la contraindre à rejoindre les mangemorts et lorsqu’elle avait enfin eu le cran de s’opposer à la volonté de son père, celui-ci avait voulu la soumettre au sortilège d’imperium. A partir de ce moment là il avait été inutile de réfléchir à quoi que ce soit, il lui avait fallu fuir, et le plus vite possible. C’était ce qu’elle avait fait, abandonnant un salon dévasté et des parents pleins de déception et de rancœur. Elle allait finir par s’y habituer à provoquer ces sentiments chez les autres. Mais là n’était pas la question. Lorsque Hestia avait quitté la demeure des Carrow en catastrophe en février dernier, elle avait été consciente qu’elle n’y remettrait plus les pieds de son plein gré. Le sortilège de son père avait été la goutte de trop, celle qui avait fait déborder le chaudron, elle ne pouvait plus se voiler la face et se convaincre que les choses iraient mieux, c’était impossible désormais, ses parents avaient été trop loin. Hestia avait tourné la page, on l’y avait forcé mais le résultat était le même. Mieux, cette page, elle l’avait déchiré et jeté aux flammes. Il n’y avait plus de retour en arrière possible, pas après ce que son père avait fait. Les mois suivants avaient été loin d’être simple, et la Serpentarde hésitait toujours entre soulagement et sentiment de panique lorsqu’elle pensait à son nouveau statut d’héritière reniée, mais au fond d’elle-même elle sentait qu’elle avait pris la bonne décision. Partir pour ne plus jamais revenir était la seule qu’elle pouvait prendre.

Sauf qu’aujourd’hui c’était exactement ce que Hestia comptait faire. Oh, elle n’avait aucune intention d’aller ramper aux pieds de ses parents pour retrouver sa place dans la famille. D’ailleurs ils ne seraient même pas présents. Non, si elle comptait se rendre dans la maison qu’elle avait quitté pour de bon c’était pour sa sœur, qui d’ailleurs se trouvaient à ses côtés en ce moment même. Parce que lorsque la Serpentarde était partie, il y avait désormais plusieurs semaines de ça, elle n’avait pas réfléchi sur le coup, elle s’était laissée emportée par son instinct de survie. Mais une fois l’adrénaline retombée et le contrecoup passé, elle avait réalisé toutes les choses qu’elle avait laissé derrière elle et qu’elle ne pourrait jamais récupérer. Ses livres et ingrédients, ses vêtements et affaires de Quidditch qui ne se trouvaient pas à Poudlard. Elle avait dû faire une croix sur tout ça. Au fond ça n’était pas bien grave, ce n’était que du matériel, et comme elle avait tout de même pris le soin de vider son compte à Gringotts avant que ses parents n’aient l’idée de le faire pour elle, elle pourrait racheter ce dont elle aurait besoin. C’était en discutant avec Thalia qu’elle s’était rendue compte qu’il y avait une chose qu’elle avait laissé dans la demeure familiale : son chat, Jules. Pour sa défense, il fallait dire que Hestia n’appréciait pas particulièrement les animaux et que le chat de Thalia le lui rendait plutôt bien. Lorsque la Gryffondor vivait encore avec eux, le chat passait son temps à la snober. A partir du moment où elle avait quitté la maison, la bestiole avait commencé à passer un peu plus de temps en compagnie de Hestia mais sans pour autant la laisser l’approcher. Ils s’étaient contentés de la présence l’un de l’autre et c’était tout. A chaque départ à Poudlard, Jules refusait même de suivre la Serpentarde, alors comment aurait-elle pu penser à lui alors que son père venait de lui lancer un imperium ? Il ne fallait pas trop lui en demander tout de même. Alors, elle avait dû avouer à Thalia qu’elle avait laissé son chat derrière elle.

L’expression sur le visage de son ainée avait causé un vague sentiment de culpabilité à Hestia, tant et si bien qu’elle s’était retrouvée à lui proposer de pénétrer dans la maison de famille pour récupérer la bestiole discrètement. De toute façon Cyrus et Athéna Carrow aimaient encore moins les animaux qu’elle, alors ce n’était pas comme si le chat allait leur manquer. D’ailleurs heureusement que Mynk, l’elfe de maison, était là pour s’occuper de lui pendant que Hestia était à Poudlard, sinon il n’aurait pas vécu bien longtemps. Bref, Hestia ne savait pas trop comment, mais elle s’était retrouvée à planifier le cambriolage de leur ancien foyer avec Thalia. Trouver un soir où leurs parents seraient absents ne s’était pas révélé trop difficile, sûrement multipliaient-ils les soirées mondaines pour essuyer la honte que représentait désormais leur dernière fille. Se rendre sur place n’avait pas été un souci non plus, heureusement que les étudiants universitaires n’étaient plus soumis à un couvre-feu strict. Thalia et Hestia avaient transplanées à une rue de la demeure, et se tenaient dans un coin tranquille où personne ne les remarquerait. En revanche, c’était la suite qui se compliquait. La maison était toujours bardée de sortilèges de protection complexes. Hestia doutait que ses parents les aient changés depuis son départ -ils ne devaient pas s’attendre à ce qu’elle revienne- mais ce n’était pas pour autant qu’elle était en mesure de les neutraliser. C’était là qu’elle avait pensé à la personne parfaite pour cette mission. Une personne qui avait déjà cambriolé la demeure, avec plus ou moins de succès. Une personne que Hestia savait connue pour ses cambriolages et qui d’ailleurs avait même fait d’elle une petite cambrioleuse en herbe. Margaret Campbell, alias Birdy, la grande voleuse aussi insupportable que… Oui La Serpentarde devait bien l’admettre… Terriblement douée.

Même si Hestia n’aimait pas l’idée de mêler quelqu’un d’autre à leurs histoires de famille, elle savait qu’elles n’avaient pas le choix. Maggie avait beau lui avoir appris pas mal de trucs utiles en cambriolage, elle ne faisait pas le poids face aux protections installées par les Carrow. Si elles ne voulaient pas avoir la police magique sur le dos avant même qu’elles aient fini de traverser le hall de la maison elles devaient faire appel quelqu’un qui s’y connaissait. Ainsi Hestia avait envoyé un hibou à Birdy pour lui expliquer qu’elle allait avoir besoin de ses talents. Bon, d’accord, elle lui avait envoyé au moins cinq ou six hiboux puisque la sorcière avait décidé de la snober. Sûrement avait-elle fini par la saouler -ou peut-être était-ce le fait qu’elle avait fini par la menacer de lui envoyer les aurors- mais elle avait obtenu le résultat escompté : la voleuse acceptait le challenge. Le grand soir venu, Hestia et Thalia s’étaient donc rendues à Godric’s Hollow pour retrouver Maggie et récupérer le fameux chat. Prudente, Hestia avait empoché quelques potions et sa cape d’invisibilité. En attendant la sorcière -jamais à l’heure celle là- Hestia se tourna vers sa sœur, elles avaient revu leurs plans des dizaines de fois mais elle la sentait quand même un peu nerveuse. C’était peut-être le fait de retourner pour la première fois depuis près de quatre ans dans la maison qui l’avait vu grandir. Ou alors de confier son destin à une inconnue qui dédiait sa vie au vol. Pour la première hypothèse, Hestia ne saurait pas trouver les mots, la seconde, en revanche, était plus dans ses cordes. « T’en fais pas, j’ai déjà fait affaire avec elle. Elle a un humour pourri, mais on peut lui faire confiance. » Chuchota-t-elle à la Gryffondor en hochant la tête. Oh oui Birdy était insupportable avec ses sarcasmes et ses surnoms affreux, mais Hestia l’avait vu à l’œuvre plusieurs fois et elle devait reconnaitre qu’elle maitrisait le cambriolage comme personne. Quant à la confiance, la verte ne se faisait pas trop de souci non plus. Après tout leur dernière rencontre avait consisté au cambriolage d’un riche artiste à Dubaï, on pouvait dire que ça créait des liens. Et que surtout ça assurait à l’une comme à l’autre qu’elles tiendraient leurs langues. « On va le récupérer ton chat. » Affirma-t-elle avec assurance. Ça paraissait simple comme ça : la voleuse neutralisait les sortilèges, elles entraient, chopaient la bestiole et repartaient. Ni vues, ni connues. Parfait. on y croit

Hestia se redressa lorsqu’un discret « plop » leur indiqua que quelqu’un venait de transplaner non loin. Elle eut un sourire en voyant la sorcière arriver masquée à leurs côtés. Après tout ce temps Birdy n’avait toujours pas compris que porter un loup cassait un peu son image. -faites genre vous applaudissez cette blague svp- « Bonsoir le Piaf. » Si elles n’avaient été qu’elles deux, Hestia l’aurait sûrement appelé Margaret. Elle avait pris l’habitude de toujours employer son prénom en entier, juste pour l’embêter. Mais cette fois-ci il y avait Thalia avec elles, donc elle ne pouvait pas révéler l’identité de la cambrioleuse. Même si la verte avait une confiance absolue en sa sœur, elle avait également donné sa parole à la sorcière de ne pas trahir son identité et elle comptait bien la tenir. Quant à utiliser le pseudonyme de voleuse qu’elle s’était donnée, Birdy ? Non, il ne fallait pas exagérer quand même, elle n’allait pas lui faire ce plaisir. Un petit sobriquet de son cru serait parfait, et puis la voleuse était habituée maintenant. « Ca faisait longtemps, je t’ai manqué ? » Le sourire taquin de la verte s’accentuait. Quelques années plus tôt elle n’aurait jamais cru ça possible mais en prononçant ces paroles elle se rendit compte qu’elles étaient presque vraies. La voleuse était insupportable mais pour préparer leur petite virée cambriolage à Dubaï, Hestia et elles avaient passé pas mal de temps ensemble à tout préparer, après ça la verte s’était mise à la trouver presque sympathique. Presque.

Bon, ce n’était pas le tout mais elles n’étaient pas là pour un petit moment nostalgie. Hestia regarda autour d’elle pour s’assurer que personne n’approchait avant de se tourner vers Thalia et BirdyBird. « Voilà ce que je te propose : tu nous aides à entrer dans la maison et à récupérer ce dont on a besoin et en échange tu peux repartir avec tout ce que tu veux. Pas de questions, ni de représailles de notre part. » Affirma-t-elle tout en adressa un regard à sa sœur pour s’assurer qu’elle était toujours d’accord avec leur plan. La cambrioleuse était déjà au courant de tout ça dans les grandes lignes mais autant s’assurer que tout le monde était d’accord. La seule chose qu’elle ignorait c’était ce que Thalia et Hestia recherchait exactement, mais au fond ça ne la regardait pas, c’était la demeure de leur famille, reniées ou pas ça restait leur héritage. Une fois dans la maison, la voleuse pourrait faire et récupérer ce qu’elle voulait, ce lieu n’était plus un foyer pour Hestia alors elle s’en fichait bien. Dans tous les cas, la verte avait toujours l’intention de respecter sa part de leur marché précédent et de ne dénoncer personne. Elle plongea ses prunelles dans celles de la sorcière. « Ça te va ? » Inutile de se lancer dans des discussions sans fin, elles avaient un chat à récupérer !

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'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Dim 6 Déc - 16:38

 

Tout ça pour un chat

— Hestia, Thalia & Maggie

C’était un de ces lendemains de soirée difficile, un de ceux où j’avais encore bien trop abusé sur le whisky en déconnant avec des potes et des collègues de l’Ordre du Phénix. Il faut dire que la veille on avait réussi à intercepter un transport de pikouses anti-magie un peu trop protégé et que du coup on avait un peu arrosé cette victoire. En ces temps sombres tout était prétexte à faire la fête, si vous voulez mon avis. Bref, on avait toqué à la porte et j’avais ouvert un œil, un peu vaseuse. Ça insistait et je dus me presser pour ouvrir la porte avant que l’autre ne décide de la défoncer. C’était la voisine qui me regarda de bas en haut. Oui bon c’est sûr que les cheveux en bataille, la gueule de bois, les chaussons licornes et le pyjama « Gryffy pour la vie », ça devait surprendre. On n’avait pas idée de réveiller les gens à l’aube aussi !

- Mme Bigoudis Miller, que me vaut votre visite de si bon matin ? Articulai-je d’un ton faussement joyeux.
- Il est midi Margaret et j’ai ça qui est arrivé par erreur chez moi, dit-elle en me tendant une lettre, aimable comme une porte de prison.

Je la remerciai bien obligée, et elle commença à me faire la conversation sur la pluie le beau temps, mon jardin pas entretenu - bouh oui le jardinier était à Azkaban - mon chien qui coursait ses chats - Oh la la Vilain Shadow, je le mettrais au coin - Et patati et patata jusqu’à ce que je lui referme la porte au nez et que je découvre une lettre de… Hein quoi ? Mini Carrow ? Qu’est-ce qu’elle me voulait ? De l’aide pour un cambriolage ? Ha non c’est bon, j’avais pas que ça à foutre que de participer aux délires de Mademoiselle. Je n’étais pas sa cambrioleuse personnelle, je ne lui devais plus rien et j’avais d’autres trucs importants à faire. Ha bah ne croyez pas que depuis que j’avais revendu le bar, je me la coulais douce. Pas du tout, je me rachetais une conduite avec l’Ordre et j’étais devenue consultante pour le ministère. Et je vous jure que les briseurs de sorts du ministère parfois, ils étaient bien bien loin de mon niveau. C’est vrai que certains avaient tiqué sur ma formation, mais comme on n’entendait plus parler de Birdy et que je leur étais parfois bien trop utile, ils ne creusaient pas pour le moment. On m’avait demandé aussi d’entraîner quelques recrues de l’Ordre, c’était niet, hors de question qu’on me colle une chouineuse dans les pattes. Ha bah le message était vite passé, je n’y étais pas allée. Voilà ça c’était ma vie maintenant et même si parfois mon ancienne passion me manquait je ne m’ennuyais pas.

Deux jours plus tard je reçus une nouvelle lettre d’Hestia et je soufflais, toujours pas motivée. Je ne lui devais plus rien, j’avais rempli ma part du contrat, point. Deux jours plus tard encore, je reçus deux fois le même hibou toujours plus insistant. Ha elle me saoulait la gosse, depuis quand elle avait besoin de faire un cambriolage ? Le temps que je me décide à lui répondre, j’avais déjà deux nouvelles lettres, et cette fois on passait aux menaces… Pff moi qui comptait encore attendre un peu pour refaire la tapisserie de mes toilettes avec ses petits mots d’amour… Je lui répondis donc avec enthousiasme. Ha oui ça dégoulinait de joie bonheur, de motivation ! Ha que j’étais pressée de revoir mon acolyte… Elle me renvoya ses instructions et je crus à une blague. Ha bah là oui, je me bidonnai bien dix minutes sur mon vieux canapé en voyant qu’elle me demandait de l’aide pour cambrioler la baraque de ses vieux. Un œil au calendrier, un poisson d’avril en retard peut-être ? Ha non, mais cette famille je vous jure ! La ciboulette était détraquée depuis des générations moi je vous le dis.

En attendant, je cédai. Quel grand coeur hein ? Je m’équipai comme avant, mon masque venant parfaire ma tenue et me décidai à rejoindre la team des sisters Carrow. Deux pour le prix d’une youhou ! L’accueil on repasserait. Le respect c’te gosse, elle connaissait pas.

- Hello Mini Carrow ! Bonsoir la Sista !

Je jetai un œil à la demeure pensive. Espérons que cette fois, je n’allais pas ressortir de là avec la cheville pétée. Attendez quoi ? Si elle m’avait manqué…

- Bah bien sûr, penses-tu ! Tellement le pied de filer un coup de main à une mini relou ! Une sucette ? Proposai-je aux sœurs en déballant moi-même ma sucrerie.

Je laissai Hestia me faire le topo de ce qui allait suivre, suçotant tranquillement la dernière nouveauté de chez Honeydukes. Comment ça se fait qu’elles avaient besoin d’aide pour entrer chez leurs parents ? Elles avaient perdu le double des clés? Bon l’aînée entre mon passage il y a quatre ans et ce que j’avais cru comprendre, ok elle n’était pas la bienvenue mais l’autre ? Ha et puis là j’avais le droit d’embarquer tout ce qui me plaisait ? Un peu de plus et j’aurais cru qu’elle me faisait un petit cadeau d’anniversaire là. Pas de piège ? Apparemment non...

- Je vais finir par croire que tu prends goût au job mon chou, lui dis-je dans un sourire moqueur, ça me va.

Quant à embarquer ce que je voulais ? Certes les collections des Carrow devaient être intéressantes, mais j’allais plutôt en profiter pour enquêter sur leur compte. Désolée, mais moi l’alliance bisounours Ordre/Mangemort, j’y croyais moyen. J’avais bien trop encore en mémoire les sévices subis à Poudlard pendant mon adolescence quand le grand mochedemort faisait trembler tout le Royaume-Uni. Ouais là exactement, en plus par des membres de cette même famille. Le monde est petit… Du coup, excusez-moi les filles, mais vos parents n’étant pas des modèles de vertu, si je dégotais des pistes, des preuves d’activités suspectes Mangemort, j’allais pas me gêner pour communiquer à l’Ordre. Oui bon ok, si je tombais au passage sur une tiare Blingbling de la mère Carrow, peut-être que je me servirais au passage…

- Toute cette histoire m’intrigue tout de même, vous venez chercher quoi au juste ?

Ouh les cachottières, elle s’étaient bien gardées de me le dire jusqu’à présent. Alors quoi ? Encore un bouquin de famille ? Un bijou précieux ? Un artefact rare ? Ha si elle savait, elle déprimerait.

- Allez si vous êtes prêtes, ne traînons pas… Le timing mes Sucrettes, vous savez ce que c’est !

Sûrement qu’aucune de nous trois n’avaient envie de se retrouver nez à nez avec les parents Carrow. Moi les retrouvailles familiales euh non merci.

MAY
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Sam 23 Jan - 18:00
Tout ça pour un chat
Hestia, Magombre & Thalia

« Look at us now, top the mad world with a nosebleed, poppin' Advil. Look at us now, fuck the bastards in your dad's truck, just a lost girl. »
Je ne crois pas que j’aurais pu être plus fière de ma sœur que quand elle m’a dit qu’elle était partie de la maison de nos géniteurs. Elle avait passé le pas, elle avait suivi mes traces, elle était enfin libre. Comme moi, elle était partie sur un coup de tête. Le vase était plein, elle n’en pouvait plus et elle avait tout plaqué. Pourquoi ? Nos parents avaient voulu la forcer à rejoindre les mangemorts. Quand je l’avais appris, j’avais été hors de moi. Comment osaient-ils agir ainsi avec leur seule fille qui leur restait. Pour en rajouter une couche, ils avaient voulu la soumettre à l’impérium pour qu’elle fasse ce qu’ils voulaient. Malheureusement pour eux, ça avait échoué. Heureusement pour ma soeur surtout. Mais je devais l’avouer, bien que je sois heureuse que ma petite sœur soit sortie de l’emprise de notre famille, j’avais beaucoup de peine pour elle. Elle s’était longtemps accrochée à l’idée que ça irait mieux, que ça pouvait bien se passer, que le temps arrangerait les choses. Malheureusement, ce n’était jamais arrivé. Ils avaient dépassé les bornes et avaient réussi à faire fuir le dernier enfant. Elle était partie sans se retourner, jusqu’à aujourd’hui en tout cas. Elle ne comptait pas revenir, entrer chez les mangemorts et tout ça. Loin de là. Elle voulait qu’elle et moi nous allions chercher mon chat, Jules. J’avais quitté la maison depuis quelques années déjà et je ne l’avais plus jamais revu. Le pauvre, il était le seul qui me manquait vraiment dans cette maison.

Ce que j’avais aimé ce chat. Je l’aimais toujours, mais avec le temps j’avais fait le deuil de sa présence. Je n’avais jamais osé retourner à la maison le chercher. J’étais trop orgueilleuse pour ça et je craignais qu’ils refusent de me laisser prendre Jules avec moi. Tout pour me faire regretter ma décision, je le voyais comme ça. Quand Hestia était chez nos parents, elle prenait le temps de me dire que le chat allait bien, qu’elle s’en occupait, d’une certaine manière. Je savais très bien qu’elle n’était pas l’amie des animaux et surtout pas de Jules qui semblait ne pas l’apprécier aussi. Quand la Serpentard avait quitté la maison, elle m’avait dit qu’elle avait laissé le chat là et je ne pouvais pas lui en vouloir. J’étais triste évidemment, mais comment aurait-elle pu penser à prendre Jules avec elle alors qu’elle venait d’échapper à un imperium. C’était illogique. Cependant, à mon plus grand bonheur, ma cadette eut une idée, nous allions entrer par effraction dans la maison et récupérer le chat. C’était donc pour ça que j’étais près d’elle à ce moment-là. Nous allions cambrioler une maison. Pour l’occasion, j’avais cru bon de m’habiller spécialement pour l’occasion. Ça voulait dire quoi ? Je me retrouvais dehors, vêtue de noir de haut en bas. Bonnet, gants, pantalons, chandail, manteau… bref on ne me verrait pas facilement dans le noir de la nuit.

Comment on comptait s’y prendre ? Facile. Hestia avait pensé à tout. Nous allions nous rendre chez nos parents un soir où il y aurait une soirée mondaine x. Il y en avait tellement tout le temps chez les sang-purs que ça n’avait pas été compliqué à trouver. Se rendre avait été une partie de plaisir. Il ne restait plus qu’à entrer et ça c’était une autre paire de manches. Nous savions toutes les deux que la maison était protégée par de nombreux sortilèges de protection que nous ne pouvions pas nécessairement neutraliser nous-mêmes. C’est là que je m’étais dit que notre plan ne fonctionnait pas. C’est aussi là que j’ai appris qu’Hestia Carrow avait beaucoup plus d’un sort dans sa baguette. Je ne connaissais pas l’aide que nous allions avoir, mais si elle était à même de nous faire entrer sans soucis pour que je puisse prendre mon chat et que ma soeur puisse ramasser quelques trucs, je n’avais pas de problème avec ça. Dans une rue adjacente à celle de mes parents à Godric’s Hollow, j’étais plus que nerveuse. C’était la première fois depuis bientôt quatre ans que je revenais à la maison qui n’était plus la mienne. Ma sœur avait dû sentir ce stress, parce qu’elle essaya de me rassurer.« T’en fais pas, j’ai déjà fait affaire avec elle. Elle a un humour pourri, mais on peut lui faire confiance. » Je hochai la tête, croyant ma cadette sur parole. « On va le récupérer ton chat. » Nouveau hochement de tête de ma part. Je n’étais clairement pas dans ma zone de confort, mais au moins, je me disais que si Hestia faisait confiance à cette Birdy, ça valait quelque chose.

« J’en doute pas. Ça me fait juste bizarre de revenir ici après tout ce temps. Ça me stress un peu d’entrer. Mais si tu dis que cette fille est la meilleure, je te crois. »

Alors que nous avions donné une heure précise pour notre partenaire de vol, elle réussit à me stresser encore plus en arrivant en retard. Finalement, nous entendîmes quelqu’un transplaner à proximité. Nerveuse, je me tournai pour voir qui arrivait. Une sorcière masquée (ça fait pas nom de superhéroine ça ?) arriva près de nous. « Bonsoir le Piaf. Ça faisait longtemps, je t’ai manquée ? » Je souris nerveusement, ne sachant pas trop comment agir dans une situation du genre. Moi qui avait tendance à avoir une grande gueule, je me tenais tranquille. « Hello Mini Carrow ! Bonsoir la Sista ! Bah bien sûr, penses-tu ! Tellement le pied de filer un coup de main à une mini relou ! Une sucette ? » Elle jeta un coup d'œil à notre maison, comme si tout était normal. Je devais me détendre. Une grande inspiration plus tard, je lui retournai la politesse.

« Salut, non merci. C’est gentil. J’arriverai pas à manger quoi que ce soit tant qu’on sera pas sortie de là. »

Pour en sortir, il fallait commencer par y entrer et Hestia fit un topo de la situation à la clé qui allait nous ouvrir toutes les portes qui nous séparaient de notre objectif : Jules et les affaires de ma sœur. « Voilà ce que je te propose : tu nous aides à entrer dans la maison et à récupérer ce dont on a besoin et en échange tu peux repartir avec tout ce que tu veux. Pas de questions, ni de représailles de notre part. » Ma cadette me lança un coup d'œil pour s’assurer que tout me convenait. Rien n’avait changé. La Birdy masquée pouvait bien prendre tout ce qu’elle voulait. J’hochai la tête pour montrer que ça me convenait.

« Ouais, tu peux prendre ce que tu veux. À peu près tout dans cette maison vaut un paquet de gallions, tu vas pouvoir t’en mettre plein les poches. Je te suggérerais le salon en premier, les trucs pompeux qu’ils veulent montrer pour impressionner les invités parce que ça coûte la peau du cul se trouve là.  »

La sorcière masquée avait sa sucette dans la bouche et avait écouté avec attention ce que nous avions dit. « Ça te va ? » J’avais l’impression que c’était une entente en or que nous lui faisions. Elle pouvait ramasser tout ce qu’elle voulait sans se faire dénoncer. À sa place, si j’avais eu son « talent » je ne me serais pas obstiné longtemps. « Je vais finir par croire que tu prends goût au job mon chou, ça me va. » J’ai hoché la tête, contente. Nous étions toutes sur la même longueur d'onde, il restait plus qu’à s’y mettre j’imagine. J’y connaissais rien à tout ça. J’allais suivre les deux autres et récupérer mon chat. « Toute cette histoire m’intrigue tout de même, vous venez chercher quoi au juste ? » Je jetai un coup d’oeil à Hestia, elle n’avait pas expliqué TOUT le truc à sa copine volante ? J’allais devoir lui demander un peu plus tard comment elle avait connu cette sorcière.

« Bah, moi je veux récupérer mon chat… Hestia veut ramasser ses affaires. Elle est partie de la maison un peu vite...elle a rien. »

J’avais sorti les violons pour nous donner un peu de crédibilité et faire oublier le chat rapidement et qu’elle se soucie surtout de la pauvre Hestia qui n’avait rien à part ce qu’elle avait à l’université. « Allez si vous êtes prêtes, ne traînons pas… Le timing mes Sucrettes, vous savez ce que c’est ! » J’ai hoché la tête sans vraiment savoir ce que nous devions faire. La sorcière allait nous ouvrir les portes de la maison je présume. Comment, je ne savais pas trop et ça ne m’importait pas du tout à la limite. Tant que je récupérais Jules, tout serait parfait.

« Ouais, on te laisse faire ce que tu dois faire. On te suit. »

(c) DΛNDELION
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Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Mer 24 Fév - 22:37


Tout ça pour un chat


Hestia ◊ Thalia ◊ Maggie
 
Malgré les paroles qu’elle voulait rassurantes, Hestia voyait bien que Thalia n’était pas vraiment à l’aise à l’idée de retourner dans la demeure des Carrow. Et il y avait de quoi. C’était le lieu qui les avait vu grandir, mais sûrement pas celui qui les avait vu s’épanouir. Entre ces murs elles avaient grandi sous les regards scrutateurs et plein de jugements, elles avaient subi la pression et le poids des attentes, elles avaient compris qu’elles ne seraient jamais assez bien aux yeux de leur parents. Cette maison, aussi belle soit-elle, n’était remplie que de peu de bons souvenirs et aucun d’entre eux n’incluait leurs parents. Pas de cris d’enfants résonnant contre les couloirs ou de rires retentissant au coin du feu, juste des exigences et des espoirs déçus. Alors quand Thalia avouait que ça la stressait d’entrer dans cette demeure, la Serpentarde ne pouvait que la comprendre. Après tant d’années et d’amertume, comment pouvait-il en être autrement ? Ce n’était pas la nostalgie qui les attendait là, mais le mal être. Hestia elle-même avait du mal à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait exactement. Il y avait une boule logée dans sa gorge et un poids désagréable sur l’estomac. Appréhension diraient certains, elle s’efforçait de se convaincre qu’il s’agissait de hargne. Son départ était bien plus récent que celui de sa sœur, mais les souvenirs n’en n’étaient que plus vifs. Plus douloureux. Elle se rappelait de chaque instant qui avait précédé le point de non retour, comme le calme avant la tempête, et lorsque l’explosion était survenue, elle avait tout détruit sur son passage. La verte avait tout fait pour ne pas y penser, son choix avait été fait, sa décision était finale et elle savait qu’elle ne reviendrait jamais dessus, pas après ce que son père avait tenté de lui faire. Tourner la page avait été la seule solution pour avancer alors jamais elle n’avait songé revenir dans cette maison. Pourtant elle s’apprêtait à le faire, tout en faisant taire de force ce sentiment désagréable qui lui rongeait le cœur, tout ça pour sa sœur.

Au moins elle ne s’embarquait pas seule dans cette histoire, elle avait sa sœur à ses côtés et sa confiance lui redonnait courage. En fait, il n’y avait pas qu’elles deux qui se lançaient la dedans. Hestia avait beau être orgueilleuse, elle savait aussi reconnaitre ses faiblesses, du moins certaines, et pas à voix haute. En l’occurrence, elle était consciente qu’elle était bien incapable de cambrioler une maison par elle-même. D’accord elle avait appris pas mal de trucs intéressants auprès de Birdy -la soit disant plus grande cambrioleuse de Londres, ah c’était pas la modestie qui étouffait la sorcière- et s’était révélée plutôt efficace lors de leur coup à Dubaï, mais elle savait que sans aide elle ne s’en sortirait pas. Et Hestia le savait, se faire prendre en plein cambriolage au beau milieu de la maison où son père avait tenter de la mettre sous imperium, son égo ne s’en remettrait jamais. Elle avait donc mis sa fierté de côté pour faire appel à la voleuse. Enfin, plutôt pour la harceler jusqu’à ce qu’elle daigne répondre. Vu le nombre de hiboux qu’elle avait dû lui envoyer avant d’obtenir une réponse, il était clair que la sorcière n’avait pas appris la politesse depuis leur dernière rencontre. Mais la Serpentarde avait insisté, parce qu’elle savait parfaitement de quoi le Piaf était capable, et surtout qu’elle s’était déjà introduite dans la demeure Carrow. Les deux sœurs n’avaient donc pas de souci à se faire de ce côté-là. Thalia disait qu’elle était la meilleure, Hestia dirait plus sobrement qu’elle était une pro. Enfin, non, elle ne le lui dirait pas. « Ne lui dit surtout pas ça comme ça. Après elle va prendre la grosse tête et sera encore plus insupportable. » Prévint-elle son aîné tout en arborant un sourire en coin. Oh, oui Birdy possédait un égo démesuré qui la rendait facilement insupportable aux yeux de Hestia, et aussi un peu amusante. Avec elle les joutes verbales ne manquaient pas et ce n’était pas exactement désagréable. Mais ça non plus la verte ne le lui dirait pas.

Alors quand la sorcière pointa enfin le bout de son nez, ou plutôt de son masque, Hestia ne l’accueillit pas avec des bras grands ouverts mais plutôt avec un sourire ironique et quelques remarques sarcastiques. Bien évidemment, Birdy ne se laissa pas démonter et rétorqua pile comme il faut. Mini Carrow, Mini relou… Elle parvint à arracher une expression amusée à Hestia qui n’en n’avait pas moins attendu de sa part. Elle n’allait certainement pas avouer que la voleuse ait pu lui manquer même d’un iota, mais elle était satisfaite de voir que c’était comme si le temps n’avait pas passé. Birdybird était fidèle à elle-même, c’est-à-dire infernale. Elle leur proposa même des sucettes. Non mais franchement comme si c’était le moment. Si Thalia refusa de manière polit, la Serpentarde se contenta de secouer la tête. Elle était bien plus préoccupée par l’idée que sa sœur soit stressée. La Gryffondor avait déjà hâte qu’elles soient ressorties de la maison alors la verte comptait bien tout mettre en œuvre pour que ça soit le cas au plus vite. Ainsi, elle entreprit de résumer leur accord à la cambrioleuse. Elles entraient, récupéraient le chat de Thalia, quelques affaires pour elle, pendant ce temps Miss voleuse pouvait se servir, et une fois ceci fait, elles se barraient au plus vite pour ne jamais revenir. La Serpentarde hocha la tête à la remarque de sa sœur. Oh, oui le salon était l’endroit rêver pour récupérer des objets de valeurs. Mais ce n’était pas tout. « Je te conseillerai bien d’aller visiter la chambre aussi mais il y a un max de sortilèges là dedans. A la place tu peux aller dans la salle à manger, il doit y avoir assez d’argenterie pour faire dîner tous les sorciers de Londres. » Ajouta-t-elle dans un demi-sourire un brin arrogant. Ce n’était pas qu’elle pensait que Birdy n’était pas capable de maitriser les sortilèges qui avaient été apposés dans la chambre parentale, mais plutôt qu’elle ne comptait pas rester assez longtemps pour que la voleuse puisse se pencher dessus. L’argenterie serait parfaite, surtout que les Carrow ne penseraient sûrement pas à aller compter la myriade de fourchettes qu’ils possédaient.

C’était un peu hallucinant comme situation. Les deux anciennes héritières Carrow qui expliquaient à une cambrioleuse où se servir dans la demeure de leur famille. On aurait presque pu croire à une blague, surtout en sachant que quelques années plus tôt Hestia s’était battue contre la même voleuse pour exactement les mêmes raisons. Apparemment les temps changeaient, a tel point que la remarque de Margaret comme quoi la verte allait prendre goût au job de cambrioleuse, lui arracha un bref éclat de rire qu’elle étouffa pour ne pas attirer l’attention sur elles. « Qui sait ? J’ai peut-être trouvé ma vocation. » Répondit-elle plus par provocation que par réelle conviction. Au fond elle devait l’avouer, malgré les risques elle avait trouvé leur virée à Dubaï exaltante, et l’idée de se venger de ses parents en récupérant ses affaires à leur insu et en laissant une cambrioleuse se servir était jubilatoire. Elle se tourna vers Thalia. « Oh, j’aurais dû dire ça à nos parents, ils en auraient fait une syncope. » Lança-t-elle à sa sœur aînée. Oui, ça aussi ça avait un côté réjouissant. Tant qu’a décevoir leurs parents, autant faire ça jusqu’au bout. Ce qui fut moins réjouissant, ce fut d’entendre MachinBirdy demander ce qu’elles venaient récupérer dans la maison des Carrow. Ah ça, elle pouvait être intriguée. Les deux filles Carrow qui venaient cambrioler leurs parents, ça n’était pas commun. Hestia ignorait si la sorcière savait que l’ainée de la famille avait été reniée plusieurs années auparavant, mais elle savait qu’elle ignorait tout de sa propre situation. Face au regard de sa sœur, la verte se contenta de pincer les lèvres, elle n’avait pas l’intention de donner plus d’informations à la voleuse mais Thalia en décida autrement. Elle parla de son chat, ce qui n’allait pas manquer de faire réagir Birdy, et précisa que la Serpentarde était partie sans rien, ce qui la fit rouler des yeux. « Avant que tu ne t’amuses à te faire des idées, c’est moi qui suis partie. » Ajouta-t-elle en braquant un regard acéré à la voleuse pour la dissuader de balancer la moindre moquerie à ce propos. La blessure était encore trop vive.

Les cartes étaient désormais sur la table. Les choses étaient claires, elles étaient d’accord alors elles n’avaient pas de raison de trainer. Birdymuche avait raison, le timing était important, les Carrow étaient partis pour la soirée mais rien n’assurait qu’ils n’allaient pas revenir à l’improviste. Sans perdre plus de temps les trois sorcières se dirigèrent vers l’imposante demeure. Alors qu’elles grimpaient les marches du perron dans la plus grand des silences, Hestia pouvait sentir l’appréhension de Thalia. Elle-même n’était pas sereine mais elle était surtout décidée, elle effleura le bras de sa sœur du bout des doigts et lui adressa un regard plein d’encouragement. D’ici quelques minutes tout serait terminés et elles pourraient mettre leurs parents derrière elles pour de bon. Une fois devant la porte, elles laissèrent Birdy faire. Hestia savait forcer des serrures moldues comme sorcières mais elle savait que les sorts qui entouraient celle-ci étaient trop complexes pour elle, autant ne prendre aucun risque. Et cela paya puisque la porte ne résista pas bien longtemps avant d’émettre un déclic qui fit apparaitre un sourire satisfait sur les lèvres de la verte. « T’as pas perdu la main à ce que je vois, t’es sûre que t’as vraiment décroché ? » Souffla-t-elle à la voleuse, un peu moqueuse mais aussi un brin admirative. Un dernier regard échangé avec son ainée et elles entrèrent toutes les trois dans la maison. Tout était calme et silencieux mais la Serpentarde sortit tout de même sa baguette, au cas où. Elle fit quelques pas dans l’entrée immense avant de se tourner vers Thalia. « On commence par où ? T’as une idée d’où il peut être ? » Demanda-t-elle à voix basse. Si elle s’était efforcée de s’occuper du chat de sa sœur, Hestia n’était clairement pas l’amie des animaux, alors les habitudes de la bestiole elle n’en savait rien et ça ne l’avait jamais intéressé. Dommage ça aurait pu les aider. « Dans ta chambre ? » Suggéra-t-elle en levant les yeux vers le grand escalier qui menait à l’étage, là où se trouvaient toutes les chambres. C’était peut-être le plus logique, même si la pièce avait été vidée depuis longtemps, le chat avait gardé l’habitude de s’y cacher. Elle se tourna brièvement vers Birdy. « Fais comme chez toi. » Lui lança-t-elle avec un sourire en coin. Puis, machinalement, elle commença à se diriger vers l’escalier, tout en prenant soin à ne surtout pas regarder vers le salon qui avait été le théâtre de ses derniers instants dans la famille Carrow.

CODAGE PAR AMATIS


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Mer 3 Mar - 15:15

 

Tout ça pour un chat

— Hestia, Thalia & Maggie

En règle général, je ne cambriolais jamais deux fois le même endroit. Forcément puisqu’en général après ma petite visite, les sorciers triplaient leurs dispositifs de sécurité et espéraient me piéger. Cependant, quelques années avaient passé depuis la dernière fois au sein de la demeure Carrow et je pouvais envisager d’y retourner. Et puis si je refusais, la mini Carrow allait me pourrir mon existence jusqu’à ce que j’accepte. Ce qu’elle était butée cette gamine… Et casse-bonbons aussi, suffisait de voir l’accueil. Bref, je retournai la politesse et dans mon extrême générosité, proposai de partager mes sucreries. Sauf que l’aînée transpirait de stress. Oh la la non, hein c’était contagieux ces trucs là, fallait se détendre.

- Relax, j’ai fait ça durant presque la moitié de ma vie, ça va aller !

Mais oui, le stress c’était contre-productif. Impossible de faire du travail de précision si on tremblait de peur de se faire chopper. Il ne fallait s’affoler qu’en cas de pépin et ce n’était pour le moment pas le cas. Mini Carrow se permit de refaire le topo. Blabla, je faisais « sésame ouvre-toi » et blabla je prenais ce qui me chantait. Comment ça j’allais pouvoir m’en mettre plein les poches ? Du calme je n’étais pas à la rue non plus… Non, mais remettons les choses au point deux minutes ! Je n’avais jamais cambriolé pour l’argent, enfin si un peu, mais ce que j’étais, c’était avant tout une collectionneuse. Une collectionneuse d’exploits, l’argent avait toujours été secondaire puisqu’au final j’avais déjà un job, barmaid. Je n’étais pas attirée par l’argent, je n’étais pas quelqu’un de cupide, loin de là. J’aimais tenir entre mes mains et étudier des pièces de collection, des objets rares et des antiquités, mais je ne gardais rien c’est vrai. Allez, ça continuait…

- Oh bah tiens pourquoi pas, ironisai-je, comme ça je pourrais organiser une petite dînette avec mes potes ! Déstressez les filles, je trouverais mon bonheur.

Non, mais et puis quoi encore ? Après elles allaient me conseiller de piquer le portrait de mémé ? Bref les choses étaient mises au point, j’allais les aider à entrer qu’elles ne s’inquiètent pas. Et voilà que la plus jeune répondait à ma pique avec provocation. Je l’observai en suçotant ma sucrerie perplexe quand elle s’adressa à sa sœur. Comment ça, elle aurait dû dire ça à ses parents ? Avant de m’engager définitivement dans le casse du manoir, je les interrogeai sur leurs objectifs. Ma curiosité était piquée et il fallait dire que chez moi, elle était d’un niveau particulièrement élevée. Et alors là Bam… Ha la la trop d’informations déstabilisantes, croustillantes euh... inqualifiables en une seule petite phrase. Ma tronche devait valoir son pesant de gallions là… J’écarquillai les yeux d’abord en apprenant cette histoire de chat. Ha non, non pas tout ce cirque pour une bestiole ! La dernière fois que j’avais voulu sauver une bestiole, elle m’avait bouffé la main ! Un chat et puis... hein ? Mon regard ahuri passa sur Hestia et je la regardai alors avec un intérêt nouveau. Elle se défendit aussitôt des paroles de sa sœur et je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire amusé.

- Je n’en attendais pas moins de toi, lâchai-je tout de même.

Elle avait beau être terriblement pénible, je ne pouvais m’empêcher de voir autre chose chez elle. Je ne sais pas, je la voyais difficilement reproduire les actes détestables de ses ascendants. Je l’avais assez fréquentée pour l’imaginer emprunter un chemin différent, alors apprendre qu’elle s’était émancipée de sa famille ne me surprenait pas tant que cela. Bon par contre maintenant je comprenais mieux pourquoi elles voulaient cambrioler leur ancienne maison. Allez, allons sauver le machin de poils des griffes des parents de l’année. Je soupirai avant de les presser un peu. Il ne manquerait plus que leurs vieux rappliquent pour se joindre à notre petite sauterie. Nous nous dirigeâmes vers l’entrée du manoir, et j’analysai vite fait le système de sécurité. Même s’ils l’avaient visiblement amélioré depuis la dernière fois, je ne pouvais m’empêcher de sourire. J’étais à la pointe, je les connaissais tous. Les anciens sortilèges, les nouveaux, les plus simples et les plus complexes. Et depuis notre escapade à Dubaï avec mini Carrow, je me penchais même sur la technologie moldue que certains spécialistes sorciers employés par le conseil avaient encore du mal à comprendre. Méticuleusement, j’entrepris de faire sauter une à une chaque sécurité. C’était comme si dans mon cerveau se déroulaient les protocoles des sorts, comme des rouages qui s’activaient lentement à mesure que j’avançais, jusqu’au clic final, annonçant l’ouverture de la porte sans avoir déclenché la moindre alerte.

- Ça, ma chère Hestia, c’est comme monter sur un balai, ça ne s’oublie jamais ! Lui dis-je dans un sourire, et puis ce n’est pas parce que je ne déleste plus les sorciers d’objets dont ils n’ont pas besoin que mes talents ne servent pas à autre chose…

Voilà, je les employais pour des actions plus, disons plus louables. Je poussai la porte et entrai tranquillement. Eh ben, eh ben, ça n’avait pas beaucoup changé ici, toujours la même ambiance de fou. Je me retins de soupirer en entendant la plus jeune faire des hypothèses sur la localisation de la bestiole. Génial ! Elles ne savaient même pas où chercher ! On n’était pas rendu… Fais comme chez toi qu’elle me disait. Je levai les yeux au ciel avant de me diriger vers l’étage et de grimper les marches avec souplesse. Pour être déjà venue, je savais parfaitement où je me rendais. Le bureau du patriarche. Si je devais y trouver des informations suspectes, c’était forcément sa correspondance, ses notes de travail qu’il fallait que j’inspecte. Oui, certes c’était de nouveau des jolies sécurités à faire sauter, mais bon vu le temps qu’elles allaient mettre à courir après leur sac à puces, je ne me faisais pas trop de bile. Et puis l’occasion ne se représenterait sans doute pas de sitôt, je devais saisir ma chance.


MAY
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Mar 4 Mai - 0:24
Tout ça pour un chat
Hestia, Magombre & Thalia

« Look at us now, top the mad world with a nosebleed, poppin' Advil. Look at us now, fuck the bastards in your dad's truck, just a lost girl. »
J’étais vraiment pas à l’aise à retourner dans notre ancienne demeure. Je n’y avais pas remis les pieds depuis que j’avais claqué la porte il y a de ça plus de deux ans. Je n’avais eu que très peu de bons moments entre ces murs. Les seuls dont je pouvais me rappeler s’étaient déroulés avec Hestia, tout le reste, surtout quand ça impliquait mes parents, c’était de la merde. J’avais été jugé, humilié et coincée pour que je finisse par me conformer aux attentes de mes géniteurs. Rien n'était jamais assez bien quand j’ouvrais la bouche. Le mieux aurait été de me taire et de sourire. Malheureusement pour Cyrus et Athéna, ce n’était pas mon genre et plus les années avaient passé, plus je leur déplaisais. Je ne cachais plus mon dégoût pour leur style de vie, je disais mon opinion plus que de coutume. Ma crise d’adolescence avait été terrible pour eux. J’avais décidé de donner mon opinion et que peu importait s’il y avait des visiteurs ou si nous étions dans une soirée, j’allais dire ce que je pensais. Malgré mon caractère fort, j’étais restée marquée par ce qui s’était passé dans ce manoir et j’avais tout laissé derrière moi, métaphoriquement parlant, en partant. C’était la première fois que je revenais et que mes souvenirs me revenaient aussi vivement. J’y pensais de temps en temps, c’était normal, mais là, j’avais l’impression d’y être, c’était complètement différent.

En restant objective, la maison était superbe, elle semblait grande, luxueuse et attirante. Mais en y regardant bien, sous le papier peint, tout était pourri, comme le nom des Carrow. Un frisson de malaise monta le long de ma colonne vertébrale jusqu’à la racine de mes cheveux quand je verbalisai mon malaise à Hestia. Je n’avais pas envie d’entrer, mais si je voulais sauver Jules et l’emmener avec moi, je n’avais pas le choix. C’est qu’elle me manquait cette douce boule de poils.Je jetai un œil à ma sœur qui se tenait à mes côtés et je ne comprenais pas comment elle pouvait être aussi confiante, vu la situation. Elle venait de quitter nos géniteurs elle aussi, mais pour des raisons franchement plus grave que les miennes. À sa place, j’aurais refusé d’y remettre les pieds, préférant y mettre le feu. Comment avaient-ils osé utiliser l’imperium sur elle. Comment avaient-ils pu espérer qu’elle accepte d’entrer dans les rangs des mangemorts. Je n’avais jamais eu une très haute estime de mes parents, mais là, ils étaient perdus dans les abîmes. Impossible de les voir, impossible de les considérer. Ils n'étaient plus rien pour moi. C’était terminé. J’avais dû serrer les poings et serrer les mâchoires quand ma petite sœur m’avait raconté ce qui s’était passé. Je ne l’avais pas coupé, la laissant vider son sac. C’est après que je m’étais emportée. Maintenant, nous étions là, près de la maison, prêtes à y entrer par effraction pour y voler ce qui nous appartenait. En fait, ce n’était pas du vol, on se restituait nos biens. C’était tout.

J’hochai la tête rapidement quand la Serpentard me dit de ne pas mentionner que la voleuse était la meilleure dans son domaine parce qu’elle allait prendre la grosse tête et être désagréable. Je ne voyais pas l’intérêt de m’obstiner sur ce point. J’étais un peu perdue dans la situation qu’on allait vivre et je ne connaissais pas le petit oiseau. Je comptais faire tout ce que ma sœur me disait de faire, même si ça impliquait de danser en tenu tribal autour d’un feu. S’il le fallait, j’allais le faire. Hestia résuma la situation et je ne savais pas si elle le faisait pour moi ou bien pour la voleuse. Peut-être pour les deux. En bout de ligne, c’était utile et j’hochai la tête à chaque nouveau point évoqué. Elle suggéra à notre guide du jour de passer dans la salle à manger pour ramasser l’argenterie. Elle pourrait bien voler ce qu’elle voulait dans cette foutue maison. Plus en elle prendrait, mieux ce serait. Je tiquai quand j’entendis qu’Hestia avait trouvé sa vocation. Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Elle avait déjà cambriolé avec Birdymachin ? J’avoue que j’avais été un peu naïve de ne pas me demander comment la brunette avait connu la dame masquée. Ma petite sœur ne le savait pas encore, mais nous allions avoir une petite conversation quand on allait sortir de là.

J’expliquai ce que je voulais récupérer chez mes parents tout en passant par ce qu’Hestia pourrait prendre aussi au passage. On avait beau dire que nous étions ici pour Jules, ce n’était pas tout ce qui allait quitter la maison ce soir-là. Ma petite soeur était partie de la maison aussi rapidement que moi il y a de ça quelques années et n’avait à peu près rien pris avec elle. Il était maintenant temps de reprendre ce qui lui appartenait, En disant tout ça, je me rendis compte que j’en avais probablement trop dit. Je fis une grimace gênée en tournant le regard vers la Serpentard pour lui chuchoter.

« Je suis désolée, j’ai pas réfléchi avant de parler.»

Nous prîmes la direction du manoir, grimpâmes les escaliers du perron et plus nous nous approchions, plus le noeud dans mon estomac semblait prendre du poids. Je sentis les  doigts de ma soeur effleurer mon bras et je lui souris en la voyant me regarder comme elle le faisait. Ça allait aller. Nous étions en contrôle de la situation… presque. Nous restâmes devant la porte quelques instants, le temps que la sorcière masquée puisse nous faire passer sans déclencher la moindre alarme. Les deux sorcières se lancèrent quelques piques ou compliments, ce n’était pas très clair vu le ton qu’elles employaient, et cela me fit sourire. On y était. J’étais nerveuse, mais en même temps j’avais hâte de revoir mon chat. Le nœud dans mon ventre était plus lourd que jamais, mais ça annonçait aussi qu’il ne restait plus qu’à entrer, ce que nous fîmes. J’imitai ma petite sœur et sortis ma baguette. La brunette brisa le silence pesant de la maison pour me demander où pourrait bien être Jules. Normalement, si j’avais été encore locataire des lieux, j’aurais dis que mon chat se trouvait dans ma chambre, c’était là qu’il était la plupart du temps. Cependant, maintenant, je ne savais pas si ma chambre était encore ma chambre ou bien ils avaient recyclé la pièce en autre chose. Je vis Birdy s’agiter d’un côté, rouler les yeux et partir dans les étages probablement pour inspecter ce qui valait la peine d’être pris, juste après que ma soeur lui ai dit qu’elle pouvait partir.

« Ouais, je pensais à ma chambre aussi, mais je sais pas si c’est encore, je veux dire, ma chambre. Ils ont fait quoi de la pièce quand je suis partie ? Même s’ils ont changé la place, Jules a peut-être gardé ses habitudes là...autant aller voir. »

Je suivis ma sœur dans les escaliers pour se rendre à mon ancienne chambre et j’étais nerveuse de voir ce qu’il était advenu de la pièce. L’avaient-ils fermée sans jamais la rouvrir, en avait-il fait un bureau ? À quoi ça ressemblerait et, surtout, Jules serait-il là ? Le manoir était énorme alors il pouvait se trouver à peu près n’importe où. Alors que nous marchions, j’entendais nos pas sonner sur le carrelage du sol et résonner sur les murs.

« T’as ce qu’il faut pour ramasser ce dont t’as besoin ? On ramasse ton nécessaire à potion, des fringues...t’as d’autres choses en tête ? »

Quelques pas plus tard, nous arrivâmes devant la porte, ouverte, de ma chambre. Au moins, elle n'était pas barricadée. Jules pouvait s’y trouver. Je pourrai la porte et lançai un lumos pour éclairer ce qui se trouvait devant nous. Ce n’était plus ma chambre.

« Bah clairement, ils ne voulaient plus de moi dans la maison. Tu crois que Jules est là ? Jules, viens ici minet. Juju, allez ! »

(c) DΛNDELION
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Mer 14 Juil - 22:52


Tout ça pour un chat


Hestia ◊ Thalia ◊ Maggie
 
Oh, Birdy trouverait sans grand mal son bonheur dans la demeure des Carrow, Hestia n'en doutait pas un seul instant. D’ailleurs elle lui souffla même un « Ca ça ne m’étonne pas. » d’assentiment. En fait, c'était même ça l'objectif de leur visite nocturne, que chacune y trouve son bonheur. Enfin bonheur c'était un bien grand mot qu'il était toujours difficile d'associer avec la maison dans laquelle Thalia et elle avaient grandi. Elles trouveraient au moins de quoi se contenter ou alors une forme de vengeance au fond c'était un peu ça aussi l'objet de toute cette visite, montrer à leurs parents qu'elles ne se contentaient pas d'accepter leurs sorts sans rien rétorquer. Elles avaient pris leur destin en main et maintenant elles venaient récupérer ce qui leur appartenait de droit. Sous le couvert de la nuit, certes, mais le résultat serait le même. Et Hestia jubilaire d'avance à l'idée que leurs parents soient pour la seconde fois victimes de cambrioleurs, être de l'autre côté du miroir était infiniment plus satisfaisant. Pourtant elle le savait ce que Thalia et elle venaient récupérer ne devait pas avoir beaucoup de valeurs aux yeux de leurs géniteurs. Ca aurait pu la peiner, de se dire que les affaires des deux filles qu'ils avaient perdus ne comptaient même pas pour eux, mais ça faisait bien longtemps qu'elle avait appris à vivre avec cette réalité. Cela faisait longtemps qu'elle avait appris à ne plus être blessée par leur indifférence. Alors aujourd'hui elle agissait sans remords. Lorsqu'elle était partie elle n'avait pas pu récupérer une seule affaire, ce serait donc l'occasion de corriger cette erreur. Thalia de son côté souhaitait récupérer son animal de compagnie. Si elle n'éprouvait pas tant d'amour pour sa sœur, la Serpentarde ne se serait jamais lancé dans une telle entreprise juste pour un chat. Mais c'était de Thalia qu'il s'agissait alors elle était prête à prendre tous les risques. Quant à la voleuse en chef, eh bien les deux sœurs ne se faisaient pas beaucoup de souci pour elle. Pour la payer du service qu'elle leur rendait, elle pouvait se servir comme bon lui semblait dans la demeure familiale. Et il y avait de quoi faire. Peu importe ce qui lui ferait plaisir, elle n'avait qu'à tendre la main, Hestia et Thalia fermeraient les yeux avec plaisir. Au contraire même, c’était bien pour ça qu’elles lui avaient indiqué sur quelles pièces jeter son dévolu.

La curiosité de la voleuse, Hestia s’en serait bien passée, mais elle savait que ce serait un passage obligatoire avant qu’elles ne fassent quoi que ce soit. Quelque part c’était normal, elles demandaient à une sorcière de les aider à cambrioler la maison de leur famille, il y avait de quoi se poser des questions. Dans ce genre de situation, il était normal que la brune se montre indiscrète et veuille en savoir plus. En fait, à sa place Hestia en aurait certainement fait de même. A croire qu’elles se comprenaient mieux qu’elles le pensaient. Non, la verte ne voulait pas penser à ça, elle préférait songer à la voleuse comme une enquiquineuse de première. Avant qu’elle n’ait pu prononcer un mot, Thalia avait déjà tout balancé. Le chat et le départ de Hestia de la demeure familiale. La Serpentarde aurait préféré garder cette partie de l’histoire pour elle mais il était trop tard alors elle fusilla Birdy du regard pour la décourager de faire une remarque. Elle ne savait pas trop ce qu’elle redoutait d’ailleurs, elle assumait parfaitement sa décision, mais c’était plus fort qu’elle, elle en avait marre qu’on la juge et n’en pouvait plus de devoir se défendre. Elle fut néanmoins surprise en entendant que la réponse de la voleuse était une forme d’approbation. Hestia se détendit et lui adressa un hochement de tête avant de se tourner vers sa sœur qui lui adressait des excuses pour en avoir trop dit. Elle lui adressa un sourire pour lui montrer que ce n’était pas bien grave. Elle allait devoir s’habituer, son destin avait été scellé au moment où elle avait tourné le dos à sa famille.

Revenir sur les lieux de son altercation avec son père était difficile mais elle n’avait pas le choix. Elle devait le faire tant que les évènements étaient encore récents, ainsi ses parents n’auraient pas eu le temps de vider sa chambre et de se débarrasser de ses affaires. Elle le savait, pour le moment ils devaient encore caresser l’espoir de la voir revenir d’elle-même, ou alors fomenter un plan pour la forcer à revenir. Pour une fois, leur arrogance serait à son avantage. Ouvrir la porte de la demeure parue être un jeu d’enfant pour le Piaf. Hestia savait que ce n’était qu’une apparence trompeuse, la cambrioleuse lui avait appris pas mal de trucs et surtout à savoir quand des sécurités étaient complexes. Chez les Carrow c’était bel et bien le cas, pourtant la brune s’en sortie avec ce qui ressemblait à de la facilité. Bien sûr, la Serpentarde ne put retenir une remarque, ce à quoi la voleuse rétorqua que c’était comme monter sur un balai et insinua fortement que ce n’était pas parce qu’elle ne cambriolait plus que ses capacités ne lui servaient plus. Un sourire en coin étira les lèvres de la verte. « Je savais bien que ton retour à la simple vie de civile c’était des conneries. » Lui lança-t-elle, un brin moqueuse alors qu’elles entraient dans la maison. En réalité elle s’en fichait bien de ce que faisait Birdy, et puis elle n’allait pas se la jouer hypocrite, ses talents de voleuse l’arrangeaient bien. Tout comme elle n’était pas mécontente d’avoir pu apprendre quelques trucs d’elle, mais ça elle n’allait certainement pas lui dire. A la place, elle lui dit de faire comme chez elle dans la maison et se tourna vers Thalia pour lui demander où elle pensait que son chat pouvait se trouver.

La chambre de la Gryffondor était l’hypothèse la plus probable. Du peu que Hestia savait des chats, c’étaient des animaux d’habitudes, du temps où Thalia vivait dans la demeure Jules restait essentiellement dans sa chambre, alors il n’y avait pas de raison que ça ait changé. En revanche ce qui pouvait avoir changé, c’était la pièce en elle-même. Cela faisait plus de deux ans que la rouge avait quitté la maison familiale, leurs parents avaient fini par reprendre le contrôle des lieux. Néanmoins, Hestia haussa les épaules à la question de sa sœur. « C’est resté sans bouger pendant un moment et puis du jour au lendemain ils ont verrouillé la porte alors j’ai arrêté d’essayer d’y aller. » Sûrement avaient-ils attendu de voir si Thalia revenait avant d’entreprendre de l’effacer totalement de leur vie. Dans tous les cas, ça restait l’endroit le plus logique où trouver le chat alors autant aller voir. Hestia croisait les doigts pour que leur première tentative soit la bonne, elle n’avait aucune envie de passer son temps à courir après une bestiole qu’elle n’affectionnait même pas. Quand Thalia lui demanda ce qu’elle avait prévu de son côté, elle hocha la tête. « J’ai prévu le coup, ce sac est enchanté, il pourra tout contenir. » D’un geste, elle lui montra le sac qu’elle portait en bandoulière. Il paraissait banal, mais avec un peu de magie, l’intérieur avait été agrandit d’au moins dix fois. Une bonne partie des affaires de la verte se trouvait déjà à Poudlard quand elle avait quitté sa famille, alors ça suffirait pour emporter le reste. « Il y a quelques livres qu’il faut que je récupère aussi, mais c’est à peu près tout. » Et c’était presque triste à dire. Parce que ça signifiait que dans sa chambre il n’y avait rien de particulièrement personnel à récupérer, pas de photos, de bibelot ou quoi que ce soit de valeur. Ah non, ça n’avait clairement pas été la maison du bonheur ici.

Et les sœurs en eurent une fois de plus la preuve lorsqu’elles ouvrirent la porte de l’ancienne chambre de Thalia. Adieu le papier peint coloré, le lit moelleux et photos d’amis. La pièce était devenue un véritable sanctuaire dédié à la gloire de la famille Carrow. Des étagères remplies de livres ou d’articles ou figuraient le nom des Carrow, aux murs des photos où un membre de la famille serrait la main d’un sorcier important, avec un petit canapé en cuir vert foncé dans un coin au cas où quelqu’un aurait envie de se plonger dans un ouvrage dédié à l’histoire de leur famille. Il y avait même des coupes et des médailles pour états de services au Ministère. C’était écœurant. « J’ai toujours su qu’ils avaient mauvais gout, mais là ça surpasse tout. » Souffla Hestia avec un profond air de dégout sur le visage. Un arbre généalogique prenait la moitié d’un mur. Sans grande surprise le nom de Thalia y avait été brûlé d’un coup de baguette, le sien était encore intact et elle se demanda pour combien de temps encore. La verte secoua la tête et détourna le regard, elles étaient là pour le chat. Elle n’imita pas sa sœur qui l’appelait dans la pièce -elle n’allait quand même pas s’abaisser à ça- mais fit le tour pour essayer de le débusquer. Où est-ce que ça se cachait, un chat ? Elle n’en savait rien, elle n’aimait pas assez ces bêtes là pour s’y intéresser. De son point de vue, Jules aurait dû débarquer à l’instant où il avait entendu la voix de sa maitresse, mais il préférait se la jouer ingrat cette sale bête. Hestia finit par le débusquer derrière le canapé où il devait sûrement passer pas mal de temps à faire ses griffes vu combien le cuir était défiguré. « Il est là ! » Lança-t-elle à Thalia, triomphante. La victoire fut cependant brève puisque le chat n’était pas motivé à venir les rejoindre. Hestia étouffa un soupir. « Allez viens Jules. » Se força-t-elle à l’encourager. Mais le chat se bornait à la regarder fixement avec de grands yeux.

Au moment où elle tendait la main vers lui dans l’idée -stupide- qu’il pourrait sentir son odeur et la reconnaitre, la patte du chat fusa, lui laissant une méchante estafilade sur le poignet. « Aïe, la sale bête ! » Grogna Hestia en ramenant sa main à elle. Elle pinça les lèvres pour se retenir de couvrir la bestiole d’insultes. Ca va, elle avait compris qu’il ne l’aimait pas, ce n’était pas la peine de l’attaquer. Elle organisait un cambriolage juste pour lui et voilà comment il la remerciait. Si Thalia n’aimait pas tant son chat, Hestia en aurait fait une descente de lit. Sûrement du-t-il comprendre que la Serpentarde songeait sérieusement à la transformer en carpette car il choisi ce moment là pour filer entre les jambes des sœurs et sortir de la pièce. Ah, l’ingratitude à son niveau maximal. Avec un soupir excédé, Hestia échangea un regard avec Thalia et se releva pour suivre la sale boule de poils, avec un peu de chance il avait filé dans la pièce où se trouvait Birdybird et elle pourrait le récupérer ou alors il tenterait de la défigurer elle aussi zéro exagération. Résignée, la verte sortie la première dans le couloir. Sans qu’elle ne s’en aperçoive, une mince goutte de sang s’était formée sur son poignet. Celle-ci se détacha et tomba dans un bruit sur le tapis rouge foncé qui courrait tout le long du couloir. Hestia ne remarqua absolument rien, jusqu’à ce qu’elle tente d’avancer et qu’elle sente ses pieds s’enfoncer dans le tapis. Mais pas comme si l’objet était particulièrement moelleux, plutôt comme dans des sables mouvants. Elle baissa les yeux et s’aperçu avec horreur que ses chaussures commençaient à disparaitre dans le sol et que plus elle bougeait, pire c’était. « Attention ! » S’exclama-t-elle en voyant Thalia arriver sur le pas de la porte. Elle lui montra ses pieds qui avaient désormais disparut dans le sol. La situation s’empirait de minute en minute, le tapis la piégeait. « Ne marchez pas sur le tapis, il est ensorcelé. » Lança-t-elle un peu plus fort pour que la cambrioleuse puisse aussi l’entendre de là où elle était. Elle sortit sa baguette de sa poche mais arrêta son geste avant d’avoir pu prononcer le moindre sort. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle devait faire et avait peur d’empirer la situation. Alors maintenant quoi ?

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Ven 6 Aoû - 21:16

 

Tout ça pour un chat

— Hestia, Thalia & Maggie

Alors que je résume... Je me retrouvai à passer ma soirée avec Mini Carrow et sa frangine à cambrioler la fabuleuse demeure de leurs parents. Je sais... Situation des plus improbables, mais vrai. Alors tout ça pour quoi au juste ? Pour un matou, un chat ! Une bestiole... Ha pardon, non ce n'était pas tout. Mini relou avait fini par saturer de ses fabuleux parents et était partie en laissant ses affaires. Donc on venait récupérer une valise ou deux de bric à brac... Le cambriolage le plus ambitieux de la terre wouhou... Bon allez, j'avais encore une chance de rentabiliser la soirée en fourrant mon nez dans les affaires de Papounet Carrow. Gardons espoir !

Entrer dans la maison était ce qu'il y avait de plus basique, enfin pour quelqu'un qui avait le nez dans les sécurités sorcières depuis plus de quinze ans. J'identifiai rapidement les modifications qu'ils avaient apportées et les désactivai, sortilège après sortilège. Le tout était d'être rapide. D'abord pour ne pas laisser le moindre sort se déclencher et puis ensuite pour éviter d'attirer l'attention du voisinage. Ils avaient bien essayé de placer une petite nouveauté, mais j'y avais déjà eu affaire alors je savais déjà quelle combinaison de sorts enchaîner. Je levai les yeux au ciel en entendant Hestia spéculer sur mes activités. Je pouvais lui citer une dizaine d'activités non illégales qui nécessitaient mes talents. Bon ok, mes actions n'étaient pas toujours tout à fait protocolaires, mais le résultat était toujours pour une bonne cause, c'était le plus important. L'Ordre du Phénix ne disait trop rien sur mes méthodes, mais alors les gens du ministère avec qui je bossais de temps à autre, eux par contre ils s'arrachaient les cheveux.

Bref nous entrâmes dans le manoir et je les observai trente secondes réfléchir sur la localisation de l'animal. Aïe aïe aïe, bon tant qu'on ne me demandait pas mon aide pour récupérer sac de poils, ce n'était pas mon problème. Je grimpai à l'étage tranquillement, oui exactement comme si j'étais chez moi. Pour tout vous dire, il n'y avait pas grand chose qui avait changé ici. Les lieux étaient toujours chicos, mais terriblement déprimants. Je songeai aux frangines que j'entendais grimper à leur tour l'escalier. Ici ça ne sentait pas l'enfance de rêve, en fait ça ne sentait pas la vie de rêve tout court. Tu m'étonnes qu'elles avaient fui cet endroit de malheur. Je tournai dans le couloir pour me trouver face au bureau que je souhaitais pénétrer. Et le moins qu'on puisse dire c'est que cet endroit était carrément devenu un coffre-fort. Génial, encore plus de motivation pour forcer l'endroit. Je m'accroupis pour observer la porte et pris mon temps pour comprendre comment le maître des lieux avait protégé l'endroit. D'une oreille j'écoutai les deux frangines discuter du chat qu'elles avaient apparemment trouvé. Fabuleux, bon la sécurité... Je trouvai comment supprimer l'un des sorts et j'entendis la cadette pester contre l'animal. C'était mieux les chiens pensai-je. Oui bon ça mangeait les chaussettes si on les laissait traîner, mais c'était moins vicieux. Meeeeeooow ! Le chat passa derrière moi en crachant pour se barrer plus loin. Est-ce que je devais courir après ? Ça va pas non, j'indiquerais à mes chasseuses d'un soir la direction à prendre et voilà tout. Je me remis sur mon travail avec une extrême concentration lorsque Mini Carrow vint perturber mes plans. Je reculai ma baguette de la porte précautionneusement. Qu'est-ce qui lui prenait de crier comme ça un « Attention ! », ça avait intérêt à être grave. Quoi le tapis ? Je soupirai agacée et me redressai pour faire quelques pas et me retrouver dans le couloir des sœurs. Oui sans marcher sur le tapis, j'avais compris... Et qu'est-ce que je voyais ? Mini Relou coincée dans le tapis.

- Vraiment... la carpette ? Râlai-je en longeant le mur pour les rejoindre.

Je l'observai s'enfoncer dans le tapis me demandant quel était le mécanisme qui l'avait déclenché.

- Comment tu as déclenché le truc ? Demandai-je calmement. Ces systèmes-là ne se déclenchent pas comme ça, qu'est-ce que tu as fait ?

J'avais déjà vu quelque chose dans le même genre lors de mes voyages au Moyen-Orient. J'avais vu des pickpockets se faire piéger dans un souk comme ça, mais normalement ça se déclenchait toujours par un mécanisme. Un mot, un objet... y'avait toujours quelque chose qui enclenchait le piège.

- Bon en attendant on va ralentir l'effet, dis-je en la voyant descendre un peu plus dans le sol, il faut le faire boire, expliquai-je, tu arroses bien abondamment, fis-je en m'adressant à l'aînée, désolée pour la douchette, dis-je dans un sourire pas du tout désolé à Hestia.

Oh ça va quelle idée aussi de se faire bouffer par la carpette. Hein pas sa faute ? Tsss en attendant le chat gambadait un peu plus loin, moi je n'avais toujours rien récupéré de croustillant et on perdait du temps. Armée de ma baguette je commençai à inspecter les lieux, cherchant ce qui avait pu déclencher le tapis mouvant. Oui je faisais au plus vite, oui si elle avait une idée de ce qu'elle avait bricolé ça irait encore plus vite.

- J'espère que vos parents ont une version soft de ce tapis, ha ha...

Oui je riais jaune. Ha ben on était chez les Carrow, hein... Rah l'épitaphe nulle quand même... avalée par une carpette. Est-ce que j'avais précisé de ne pas paniquer au fait ?

MAY
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Lun 15 Nov - 2:13
Tout ça pour un chat
Hestia, Magombre & Thalia

« Look at us now, top the mad world with a nosebleed, poppin' Advil. Look at us now, fuck the bastards in your dad's truck, just a lost girl. »
Moi qui pensais que je me maitrisais de mieux en mieux en ce qui a trait à ma famille, je m’étais sincèrement plantée. Voir la maison avait fait monter ma pression et maintenant y entrer. c’était encore pire. J’étais plutôt étonnée de voir que les choses avaient si peu changées entre les murs du manoir. Je me calmais en me disant que j’étais là avec ma sœur, une voleuse qui savait ce qu’elle faisait et que nous étions là toutes les trois pour récupérer ce dont nous avions besoin. Bon, c’était surtout le cas d’Hestia et moi, Birdy pouvait prendre ce qu’elle voulait, pour notre plus grand bonheur à toutes. J’étais plutôt agressive quand on parlait de nos parents, leur malheur me réjouissait.Ça faisait peut-être de moi une mauvaise personne, mais je l’assumais pleinement. Je le disais à qui voulait bien l’entendre, je n’avais pas de parents, mais bien des géniteurs. Il y avait une grande différence entre les deux notions. « Géniteur » voulait dire qu’il m’avait créé, des parents aimaient et ça, nos géniteurs n’en étaient pas capables pour notre plus grand malheur. C’étaient-ils un jour rendu compte de ce qui nous dérangeait tant ? J’en doutais fortement. De leur part, je n’avais connu qu’indifférence, pression et attentes impossibles. Pour le reste, j’avais dû découvrir ce que c’était auprès d’autres sorciers et auprès de Jules que nous venions sauver, entre autres, cette nuit-là.

J’étais d’ailleurs pleine de gratitude qu’Hestia ait décidé de m’accompagner dans cette aventure et surtout qu’elle l’ait rendue possible. Sans Birdy, nous n’aurions jamais pu passer la porte de la maison. Je considérais donc que c’était la moindre des choses de lui quel était notre objectif ici. J’expliquai donc que je venais récupérer mon chat et que ma soeur désirait récupérer ses choses. Elle n’avait rien depuis qu’elle avait quitté la maison, un peu comme moi à l’époque. J’avais pu prendre quelques vêtements, le nécessaire pour pouvoir vivre. Mais la plus grande partie de mes biens était restée ici. Je n’en avais pas voulu après. Rien de ce qui me rattachait à mes parents ne valait la peine d’être gardée. À voir le regard d’Hestia après que j’ai expliqué la situation, je compris que j’aurais probablement dû donner moins de détails, mais il était trop tard, le chat était sorti du sac...sans mauvais jeu de mot. Un sourire de ma cadette vint me rassurer. Le ton entre la voleuse et ma soeur restait léger, même moqueur à certains moments donc tout semblait aller pour le mieux. Nous pouvions donc commencer nos recherches pour trouver Jules. Je mentionnai que selon ce qu’était devenue ma chambre, il était possible qu’il soit encore installé là. Un chat est très routinier, surtout dans une maison, alors, pour moi, c’était le meilleur endroit pour commencer à le chercher. Hestia m’expliqua que la porte de ma chambre était verrouillée depuis un bon moment alors elle ne savait pas trop ce qu’il en était devenu. Si l’accès de ma chambre était bloqué, il y avait peu de chance pour que Jules y soit, mais bon, je tenais à le voir de mes yeux.

« Si c’est fermé, Jules sera sûrement pas là...mais autant aller voir. Ils ont peut-être rouvert la pièce quand t’es partie. »

Hestia, quant à elle, était prête à récupérer ses affaires. Un sac enchanté en poche, elle serait à même de prendre tout ce dont elle avait besoin. Son matériel de potions, des vêtements, des grimoires et je ne sais quoi d’autres. Elle finit par me préciser qu’elle comptait prendre quelques bouquins et j’hochai la tête sans ajouter quoi que ce soit. Je comprenais. Je n’avais que très peu de souvenirs ou d’éléments de valeur dans ma chambre quand j’étais partie. La chaleur n’avait pas existé entre ces murs. En ouvrant la porte de mon ancienne chambre, je vis que le peu de chaleur qui y avait existé était disparu. Il n’y avait plus aucune trace de moi, seulement un hommage à la grandeur de la famille Carrow. Quel beau pied de nez. Nos parents auraient été ravis de voir mon visage choqué en voyant mon visage. Tout ce qui me puait au nez était maintenant installé dans mon ancien refuge. C’était une véritable ode à notre famille, tout ce qui montrait que notre nom avait de la valeur, du prestige était ici. Des livres, des articles de presse, des photos. Je ne pus retenir un rire jaune en voyant tout ça. C’était d’une ironie triste à pleurer. Hestia verbalisa ce que je pensais. Dans le département du mauvais goût, ils avaient fait fort. J’entrai à petits pas pour regarder autour de moi et je vis mon nom brûlé sur l’arbre qui trônait sur le mur. Je détournai le regard.

« S’ils nous voyaient, ils seraient fiers de leur coup. Ils ont vraiment fait fort là. Quoi de mieux que de remplacer sa fille parce que ladite fille déteste le plus. C’est du beau boulot. T’es encore là t’as vu ? Ils croient encore en toi, c’est beau. »

Je me mis à appeler Jules, sans aucune réponse de sa part. Était-il là ? Ma sœur me confirma qu’il était bel et bien là. J’accourus pour le voir et je jubilai comme une gamine à Noël. Putain, ce que je m’étais ennuyée de ce chat. Hestia essaya de la récupérer, sans succès. Il faut dire que Jules et Hestia n’avait pas vécu une belle et grande histoire d’amour épique. Elle n’aimait pas les animaux et il lui faisait sentir que cette animosité était réciproque. Il lui griffa la main, ce qui fit jurer la Serpentard. Je voulus prendre la place d’Hestia pour récupérer Jules, mais il décida de s'enfuir à toutes pattes. Je soupirai, il n’allait pas nous faciliter la tâche.

« Je suis désolée, ça va ? Au moins on sait qu’ils l’ont gardé, c’est déjà ça. Je vais m’occuper de la récupérer, il ne faudrait pas que tu perdes tes mains, ce serait le comble. »

Je suivis Hestia hors de la pièce, mais je ne pus sortir. Hestia cria de ne pas marcher sur le tapis. Je regardai les pieds de ma sœur qui commençaient à s’enfoncer dans le sol, mais bordel c’était quoi ça ? Pourquoi ça se déclenchait là ? Il s’était passé quoi ? Je regardai autour de moi pour trouver quelque chose qui me permettrait de retenir Hestia à la surface quand la voleuse arriva auprès de nous sans toucher au tapis. J’entendis les questions de Birdy et je me mis à réfléchir.  

« Mais elle a rien fait. Elle a essayé de récupérer Jules qui s’est enfui, il l'a griffée et on l’a suivi pour le rattraper. »

J’écoutai les conseils de la voleuse et je la regardai avec de grands yeux surpris. Il fallait que je fasse quoi ? J’allais arroser ma sœur comme une plante ? Je fis une grimace désolée et suivis les instructions. Baguette en main, je lançai un aguamenti qui commença à mouiller le tapis et ma sœur du même coup.

« Je suis désolée, on te fera sécher quand tu seras sortie de là. Quand le tapis n’aura plus soif il va la recracher ? Ou bien ça ne fait que l’occuper ? »

Question de merde, je sais, mais il fallait que je puisse réfléchir et pour ça, il me fallait toutes les variables. Là, je ne savais pas ce que c’était, je ne savais même pas que les tapis de la maison étaient enchantés. C’était peut-être nouveau, j’en savais rien, j’étais partie depuis quelques années déjà.

(c) DΛNDELION
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Dim 9 Jan - 23:27


Tout ça pour un chat


Hestia ◊ Thalia ◊ Maggie
 
En toute honnêteté, quand elle avait lancé cette opération cambriolage, Hestia n’avait pas vraiment su à quoi s’attendre. Elle avait juste saisi le bon moment au vol, l’absence de ses parents, son départ qui ne datait pas d’assez longtemps pour que la maison ait trop changé, la présence d’une cambrioleuse en Grande Bretagne, ça avait suffit pour la Serpentarde. Thalia avait son chat à récupérer et elle-même des affaires qu’elle avait dû laisser derrière elle, c’était le moment parfait pour faire un pied de nez monumental à leurs géniteurs et les délester de tout ça. Après tout, ces affaires ne leurs appartenaient pas alors elle n’avait aucune intention de les laisser en profiter. Tant pis s’ils découvraient leur disparition et l’accusaient, elle avait bien l’intention de ne laisser aucune trace derrière elle. Quant au chat de Thalia, elle était sûre qu’ils ne remarqueraient même pas son absence, franchement en quatre ans Hestia l’avait à peine aperçu, elle se contentait de lui laisser à manger quand elle était dans les parages, alors il ne manquerait pas à leurs parents. Cependant, c’était exactement pour ça qu’il était nécessaire d’aller le chercher, désormais il n’y avait sûrement plus personne pour s’occuper de lui. La verte n’était pas trop préoccupée par le sort de l’animal, mais ce n’était pas le cas de la Gryffondor qui, pour une raison nébuleuse s’était attachée à la bestiole. Il fallait donc la sortir de là. Hestia n’était pas partie du principe que ce serait une balade de santé, c’était un cambriolage dans une maison de sang-pur après tout, elle avait bien vu à Dubaï que rien ne se passait jamais comme prévu. Mais elle n’avait pas non plus songé que tout puisse se transformer en catastrophe en un seul claquement de doigts. Thalia et elle connaissaient les lieux par cœur, elles étaient des sorcières douées et Hestia avait même de bonnes notions en cambriolage grâce à quelques cours particuliers dispensés par la Piaf. D’ailleurs, BirdyMuche les accompagnait et si la verte râlait qu’elle était terriblement agaçante, elle devait aussi reconnaitre qu’elle était talentueuse. Mais bien sûr elle n’avait aucune intention de le dire à haute voix.

En principe, tout devait donc plutôt bien se dérouler. Pas parfaitement, parce que ce n’était jamais le cas. Mais le plan était simple et relativement sans risques. Elles entraient, prenaient leurs affaires, la voleuse se servait au passage, et elles repartaient aussi sec. Pas besoin de s’attarder sur les lieux, ni de chercher à forcer un coffre-fort, ce qui était à portée de main ferait l’affaire, elles n’étaient pas là pour réaliser le casse du siècle. Hestia ne suivait même pas une envie de vengeance, bien sûr elle en voulait énormément à ses parents, mais pour le moment tout ce qu’elle voulait c’était récupérer ses affaires et se casser au plus vite. Le souvenir de son père en train de lui lancer un impero était encore bien trop vif dans son esprit pour tenter quoi que ce soit. Mais pour pouvoir repartir, il fallait déjà trouver le chat de Thalia. Ce qui était embêtant avec une demeure telle que celle des Carrow c’était que les pièces ne manquaient pas et que la sale bête pouvait se trouver n’importe où. Après une rapide discussion avec Thalia, elles convinrent de commencer par la chambre de la Gryffondor, lieu le plus logique. Enfin la chambre, l’ancienne chambre, puisque désormais la pièce avait été transformée en véritable musée à la Gloire des Carrow. S’en était à vomir. La rouge avait raison, ils avaient fait fort, dans le genre mauvais goût c’était une belle réussite. Aux paroles de son ainée, Hestia ne pu retenir une expression de dégoût. « Ugh... Qu’ils attendent, ils vont être déçus. » Souffla-t-elle d’un ton rempli de mépris. Son nom se trouvait encore sur l’arbre généalogique de la famille mais à ses yeux c’était plus une insulte qu’autre chose. La preuve que ses propres parents ne la connaissaient pas. Comme si elle allait revenir vers eux après ce qu’ils avaient voulus lui faire. Qu’ils rayent donc son nom comme ils l’avaient fait avec celui de Thalia, quand elle leur avait affirmé qu’ils n’avaient plus de fille, elle le pensait sincèrement.

La seule bonne nouvelle était que cette pièce et sa décoration affreuse semblait être devenue l’endroit favori de Jules pour se cacher. Sûrement le chat y reconnaissait-il encore la chambre de sa maitresse, Hestia ne savait pas trop si elle trouvait ça touchant, ou carrément stupide. Il fallait dire qu’elle n’avait pas beaucoup d’attachement envers cette bestiole et le peu qu’elle avait s’étiola quand il la griffa après qu’elle l’eut débusqué derrière le canapé. Cette sale bestiole allait lui payer. Elle voulait bien aider Thalia à récupérer son animal de compagnie mais s’il continuait ainsi c’était avec une nouvelle descente de lit qu’elle allait sortir de la maison. Ce serait bien plus utile qu’un chat enragé. Elle secoua la tête quand la lionne mentionna l’idée de perdre ses mains. Mais quelle idée horrible, sans mains plus de potions et ça c’était hors de question. « Ca va, mais je te préviens la prochaine fois je le stupéfixe, il s’en remettra. » Prévint-elle tout de même. Ca allait cinq minute la méthode douce, hein. Un petit sortilège et hop, elle n’aurait plus qu’à le fourrer dans son sac. Oui, oui, elle pouvait déjà entendre les amis des animaux s’offusquer mais tant pis, de toute façon elle ne comptait pas le tuer, un petit coma artificiel et il se réveillerait comme neuf. Après si ce n’était pas le cas, ce n’était pas la Serpentarde qui allait s’en émouvoir. Enfin pour le moment, la bestiole s’était barrée alors elles allaient devoir recommencer à zéro. Puisque la chambre de Thalia n’était plus une possibilité, elles allaient devoir explorer la centaine d’autres pièces qui composaient la maison. Cette idée manqua de filer un mal de crâne carabiné à la verte. Au moins elle savait que Jules ne se trouverait pas dans sa chambre, il n’avait jamais tenté d’y mettre une patte, sûrement que son instinct l’avait averti que ce serait une mauvaise idée. Allez, plus que 99 pièces à visiter, super.

Enfin, ça c’était dans l’optique où elles pouvaient bouger. La Serpentarde avait à peine fait quelques pas dans le couloir qu’elle se retrouvait soudainement incapable d’avancer. Quand elle baissa les yeux, elle s’aperçut, horrifiée, que ses pieds étaient en train de s’enfoncer dans le tapis comme dans des sables mouvants. Aussitôt, elle avertit ses deux complices, c’était déjà assez gênant qu’elle se soit fait piégée, autant qu’elle soit la seule dans cette situation. Bien sûr, la première réaction de Birdytruc en voyant la scène fut de râler. « C’est pas comme si j’avais choisi. » Rétorqua la verte en grommelant. Comment ça la carpette ? Non mais ça faisait pas plaisir à Hestia d’être en train de se faire avaler par un tapis mangeur de sorcière, merci bien. Comme si c’était le moment de se moquer d’elle. Bon, d’accord elle en aurait sûrement fait de même si les rôles avaient été inversés. Mais quand même ! Elle se tourna vers sa sœur qui se tenait sagement le long du mur. « Mais ça sort d’où ce truc, tu savais que c’était là toi ? » Elle avait beau ne pas trop aimer cette maison, elle avait quand même toujours eu le sentiment d’en connaitre le moindre recoin. Savoir que ses parents avaient installé ce type de sortilège dans son doc n’était vraiment pas agréable. A moins qu’ils aient fait ça suite à son départ, justement pour prévenir ce genre de visite. Les fourbes, ils étaient loin d’être bêtes. Ah, les questions de la voleuse en chef, la verte aurait bien aimé y répondre, surtout si c’était pour l’aider à trouver une solution, mais en toute honnêteté, elle n’avait aucune idée de ce qu’il venait de se passer. « Pour une fois c’est pas moi. » C’était quand même assez rare pour le souligner. Hestia hocha la tête aux explications de Thalia. Le chat avait manqué de l’amputer d’un membre et avait filé entre leurs jambes, elles s’étaient contentées de le suivre et désormais elle se retrouvait coincée dans un tapis qui avait la dalle. C’était aussi simple que ça, d’ailleurs elle leva le bras pour montrer à Birdy l’estafilade sur son poignet mais arrêta son geste. Une trace de sang y était visible, fine mais qui ne laissait aucun doute, du sang avait coulé sur le tapis. « Oh par Merlin, c’est le sang ! » S’exclama-t-elle. Elle baissa les yeux et ne tarda pas à repérer la petite trace ronde et foncée à peine visible sur le tapis. « Jules m’a griffé et du sang est tombé sur le tapis, c’est ça qui a déclenché le sort. C’est vraiment tordu. » Et un peu dégueu aussi. Est-ce que le sortilège se déclenchait avec n’importe quel sang ou juste celui des Carrow ? Quelle idée affreuse.

Tout ça donnait encore plus envie à Hestia de sortir de là. Désormais ses mollets avaient été avalés par le tapis et un sentiment d’urgence l’envahissait de plus en plus. Elle ne savait pas ce qu’elle craignait le plus, d’être complètement avalée par la carpette ou que ses parents la découvrent là, piégée. En fait, elle n’avait pas vraiment envie de songer à cette seconde option, cette idée la rendait malade. Elle tenta de bouger pour se dégager mais ça ne fit qu’accélérer le processus alors elle se força à rester immobile. Du moins jusqu’à ce que la cambrioleuse leur expose son merveilleux plan. « Pardon ?! » Cria-t-elle à moitié, scandalisée. Faire boire le tapis ? Non mais c’était quoi cette idée ? Elle n’était pas une plante verte, par Merlin ! Même Thalia avait l’air choquée. « Ah non ! Hors de qu… » Commença-t-elle à protester avant de s’interrompre brutalement. Birdy l’ignorait royalement et avait fait jaillir de l’eau de sa baguette. Mais c’était qu’elle l’éclaboussait de partout en plus, elle allait finir complètement trempée. Elle était venue pour un cambriolage pas pour faire un tour au spa. Hestia fusilla la sorcière du regard alors qu’elle s’excusait d’un air tout sauf convainquant. « Tu pourrais au moins faire l’effort de faire semblant d’être désolée. » Marmonna-t-elle avant de jeter un regard à sa sœur qui elle au moins avait l’air véritablement désolée. De son côté, Birdy avait l’air de s’amuser comme une petite folle, zéro compassion, vraiment. Ce fut encore pire quand la sorcière balança une phrase le plus innocemment du monde, quelque chose à propos du tapis et d’une version soft. Ce qui voulait dire que des versions pas soft existaient, une idée qui fit ouvrir de grands yeux paniqués à Hestia. « Elle fait quoi la version pas soft ? Non, tu sais quoi, je préfère pas savoir. » Jusqu’à maintenant la Serpentarde s’était imaginée mourir étouffée dans le tapis mais peut-être que c’était quelque chose d’encore pire qui l’attendait.

Au moins cette douche improvisée avait l’air de donner des résultats. Hestia était toujours coincée jusqu’à mi-cuisse dans le tapis mais elle ne s’enfonçait plus. En fait, plus les secondes passaient, plus elle sentait du jeu au niveau de ses jambes. « N’en profite pas trop ! » S’exclama-t-elle en direction de la voleuse alors qu’une nouvelle gerbe d’eau lui éclaboussait la figure. C’était le tapis qu’elles devaient arroser, jusqu’à preuve du contraire, pas sa figure. Enfin la carpette sembla être rassasiée. Hestia tenta de bouger les jambes, bingo elle arrivait à les tirer vers le haut sans être aspirée. Au prix de pas mal d’efforts et avec l’aide de sa sœur, elle parvint à s’extirper de là et s’empressa de s’éloigner du tapis. « Être recrachée par un tapis, sérieux j’aurais tout fait. » Grommela-t-elle alors que l’objet lâchait un rot monumental. Dégoutant. Baguette à la main, la Serpentarde fit apparaitre un pansement sur la griffure à son poignet. Hors de question de prendre le moindre risque. « Merci pour la douche. » Lança-t-elle à Thalia et Birdy. Ce n’aurait peut-être pas été nécessaire d’aller jusqu’à lui tremper la figure mais bon, l’essentiel était qu’elle s’en soit sortie sans dommages. Elle pointa sa baguette sur elle pour se sécher et effacer toute trace d’eau du sol. Au moins le tapis avait l’air d’avoir retrouvé son aspect normal, avec un peu de chance cette mésaventure ne parviendrait pas jusqu’aux Carrow. Ceci fait, elle se tourna vers la cambrioleuse. « Tu as vu où est parti le chat ? » Si elles avaient encore plus de chance ça leur permettrait d’éliminer quelques pièces où chercher, voire même tout l’étage si la bestiole était descendue. Tout en évitant soigneusement le tapis, Hestia fit quelques pas dans le couloir, la porte suivante était fermée, Jules ne s’y trouverait donc pas. Quant à celle d’après, il s’agissait de sa chambre. Elle en fixa le bois quelques instants et sentit quelque chose remuer en elle à l’idée d’entrer dans cet endroit qui avait été le sien pendant si longtemps. « Je vais aller récupérer mes affaires, tu peux continuer à chercher Jules, je te rejoins. » Proposa-t-elle à Thalia après une courte pause, elle adressa aussi un signe de tête à la Piaf pour lui indiquer que tout était sous contrôle et qu’elle pouvait reprendre son pillage à sa guise. Une inspiration plus tard, Hestia poussa la porte de son ancienne chambre.

CODAGE PAR AMATIS


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Mar 8 Fév - 22:28

 

Tout ça pour un chat

— Hestia, Thalia & Maggie

Paye ta soirée ! Pourquoi j'avais accepté déjà ? Le cambriolage me manquait ? Non, ma reconversion me satisfaisait pleinement. Le harcèlement de Mini Carrow ? Pas faux... La curiosité sûrement de savoir ce qui pouvait la pousser à cambrioler ses vieux. Ha bah, le mystère n'avait pas plané longtemps ! La sœurette était moins cachottière que sa cadette ! Ainsi donc elles avaient fui le foyer. Pas très étonnant ! Carrow, un nom qui avait longtemps hanté mes pensées de cette année à Poudlard où deux d'entre eux avaient littéralement fait vivre un enfer à certains de mes amis. J'avais pris ma revanche sur la famille et puis finalement il y avait eu Hestia. Cette petite avait quand même menacé de détruire ma vie et pourtant je l'avais vue à l’œuvre, rien à voir avec ses oncles ou parents. Elle avait juste une rancune tenace - c'est vrai que je l'avais saucissonnée, menacée, rendue chèvre tout ça tout ça... - et un sale caractère de scroutt. Je crois qu'il fallait bien ça en même temps pour survivre avec des vieux pareils. J'avais jamais creusé l'histoire de la frangine. J'avais vite compris dès notre première rencontre que c'était un sujet épineux, mais après ce soir toutes les pièces du puzzle se mettaient simplement en place et ma petite apprentie par la force des choses remontait une fois encore dans mon estime. Nom d'un troll en tutu, je crois bien que j'étais en train de m'attacher à cette casse-pieds en fait.

Alors que j'étais penchée sur la sécurité du bureau paternel, la situation bascula. Un chat de l'enfer déboula en crachant et deux minutes plus tard Hestia sonnait l'alerte. Elle n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se faire bouffer par le tapis. Déjà je devais dire que faire équipe, j'aimais pas, mais alors s'associer à la Carrow... Ben c'était simple, c'était catastrophes à tous les coups. Non mais vraiment, elle portait la poisse cette gamine. Restant calme, je la questionnai sur le contexte de sa mésaventure. Si elle voulait qu'on la sorte de là, il fallait m'expliquer ce qui s'était passé. Le moindre détail avait son importance. La frangine expliqua. Ha la satanée bestiole. Je comprenais pas, elles avaient pas embarqué du whiskas ? Elle avait pas retenu la leçon à Dubaï Mini Relou ? Ha mais moi depuis les molosses, j'avais toujours du canigou sur moi ! Non bon c'est pas vrai, ça empeste et après Shadow me saute dessus. Bref, Hestia nia toute implication.

- J'ai pas dit que c'était de ta faute, répliquai-je, mais c'est forcément de ton fait, donc réfléchis, ça peut être n'importe quoi, un mot que tu as dit en mettant le pied sur le tapis peut-être ?

Quoi ? Bien sûr que je lui demandais de réfléchir calmement aux circonstances de sa situation. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire d'autre ? Paniquer ? Allons bon, c'était surfait ! Ha, elle avait une belle blessure de tigre au poignet. Le sang ? Elle avait tout pigé la piégée ! Le meilleur tour du monde, de l'ADN humain.

- Oh non, plutôt astucieux même...

Je proposai donc la meilleure solution pour la sortir de ce pétrin, à savoir faire boire le tapis jusqu'à saturation. Surtout s'il s'agissait d'une histoire génétique, il fallait juste diluer le sang au point que le tapis ne puisse plus la reconnaître et donc la relâcher. Ha voilà qu'elle contestait ! La meilleure ! Je pouvais lui dire « ok allez salut, envoie moi un hibou quand tu auras changé d'avis », mais finalement j'optais pour des répliques totalement compréhensives et dénuée d'ironie. Spoiler alert : Non.

- Pardon ? J'entends rien ! Ha peut-être fallait-il que j'attende que tu enfiles ton maillot de bain ! Oh mais c'est vrai, tu ne peux pas !

Et je l'arrosais allégrement, sans cacher mon amusement. Faire semblant d'être désolée ? Alors que je trouvais la situation absolument poilante ? Ha non, je n'arrivais même pas à faire la moue.

- Normalement, si c'est bien le sang de ta sœur qui a déclenché le sort, le tapis va la libérer, répondis-je à Thalia.

Ha Hestia se demandait ce qui pouvait lui arriver de pire que d'être arrosée de trombes d'eau alors qu'elle se faisait avaler tout rond par une carpette ? Ha non, finalement elle ne voulait pas entendre que certains tapis grignotait réellement le corps qu'ils avalaient. Souffrance extrême garantie d'ailleurs, enfin... je suppose. Les victimes n'étaient plus là pour témoigner.

- Oh mais je t'en prie, répondis-je dans un grand sourire une fois que la jeune femme fut libérée.

Tandis que cette dernière se séchait, j'examinais de nouveau le tapis attentivement. Ouais ingénieusement tordu.

- Par là, répondis-je d'un air absent réfléchissant toujours au maléfice du tapis.

J'entendis vaguement Hestia dire qu'elle allait chercher ses affaires, mes méninges s'activaient à cent à l'heure. Ce ne fut que lorsque je l'entendis ouvrir la porte de sa chambre que je réagis.

- Stoooop !

Ha bah si y'avait une carpette qui repérait les intrus, y'avait peut-être tout un tas d'autres trucs qui vous digéraient tranquillou.

- Si vous ne voulez pas finir coincées dans le miroir de mamounette, va falloir prendre des précautions ! Attachez vos cheveux premièrement et...

Je sortis de mes poches une paire de gants noirs très fins et les dupliquai à deux reprises. Je tendis une paire à chacune des deux sœurs et enfilai les miens montrant l'exemple. Aussitôt ils s'ajustèrent parfaitement à la taille de mes mains.

- Le sort devrait tenir jusqu'à ce que vous ayez fini, mais restez vigilantes !

Et je me dirigeai de nouveau vers la porte du bureau que j'essayai de délicatement forcer. J'en étais où déjà avant l'histoire du tapis ? Ha oui donc désactiver le truc qui sonnait l'alerte, et l'alerte de secours aussi. Je ne sais pas combien de temps je restai accroupie devant la porte à manipuler ma baguette à grands renforts d'informulés. Soudain, un énorme fracas de verre brisé se fit entendre un étage plus bas et je sursautai, me rattrapant à la dernière minute avant de faire sauter la sécurité de la porte sans alerter le couple Carrow. Bon... Qu'est-ce que c'était que ce truc encore ? Mini Relou était normalement dans sa chambre à se souvenir du bon vieux temps et de ses merveilleux moments passés dans cette chaleureuse demeure, donc à priori ça ne venait pas d'elle. Je soupirai me relevant et renonçai pour la deuxième fois à entrer dans ce fichu bureau.

- Elle est où ta frangine ? Demandai-je en passant la tête dans l’entrebâillement de la porte de la chambre d'Hestia.

Non, mais c'était juste pour être certaine que cette dernière ne s'était pas fait attaquer par le service à thé de la maîtresse de maison.

MAY
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Jeu 1 Sep - 15:21
Tout ça pour un chat
Hestia, Magombre & Thalia

« Look at us now, top the mad world with a nosebleed, poppin' Advil. Look at us now, fuck the bastards in your dad's truck, just a lost girl. »
En vrai, quand j’avais accepté de suivre Hestia dans le sauvetage de mon chat, je n’avais pas réfléchi aux conséquences que cela pourrait avoir. En fait, si, je l’avais fait, mais pas dans les détails. Je m’étais dit qu’on pourrait se faire surprendre par nos géniteurs que ça pourrait mal virer, sans réfléchir à ce qui pourrait arriver si ça virait mal. Nos parents étant absents, ça nous donnait une chance supplémentaire de réussir cette mission des plus hasardeuses. À la grosseur du manoir, trouver l’emplacement exact de Jules ne serait pas chose simple. Le matériel appartenant à ma petite sœur serait plus simple à récupérer, du moins je le pensais, considérant qu’en principe, tout ça ne bougeait pas. Nos parents avaient peut-être foutus ça dans le fond d’un placard quelque part, mais j’en doutais fortement. Leur orgueil était tel que je doutais fortement qu’ils aient pris la peine de le faire. Ils avaient probablement tout laissé sur place dans l’objectif d’oublier tout ça derrière une porte fermée. Notre but, c’était d’ouvrir les portes pour trouver mon chat et les affaires d’Hestia. Après réflexion, nous sommes allés dans mon ancienne chambre qui ne ressemblait plus du tout à ce qu’elle était à l’époque. C’était maintenant un musée du mauvais goût. Tous les grands faits d'armes de notre famille se retrouvaient sur les murs. Rien de trop beau pour la bourgeoisie qu’ils disent.

Comble de joie, mon pauvre minet se trouvait aussi dans la pièce. Farouche suite à notre intrusion, il griffa la Serpentard, qui avait essayé de le prendre, avant de se sauver. Comprenant la colère de ma sœur, je ne montai pas sur mes grands abraxans quand elle mentionna un sortilège de stupéfix pour le récupérer. Ce n’était pas une si mauvaise idée en fait. La petite bête à poils pourrait nous faire courir pas mal avant de se laisser coincer et nous n’avions pas le luxe de pouvoir faire une réelle chasse au trésor dans la maison. Je préférais faire ça rapidement, une entrée et une sortie en un éclair et l’attitude de Jules ne laissait pas présager ça. Nous sortîmes de ma « chambre » pour repartir à la recherche de Jules quand Hestia commença à se faire avaler par le tapis. La voleuse vint nous rejoindre et, après une petite session de râlage, demanda à ma sœur de réfléchir pour comprendre pourquoi elle s’enfonçait comme ça. La brunette se tourna vers moi pour m’interroger et je ne pus que lui répondre par la négative.

« Nah, j’en savais rien du tout. Faut dire, ça fait quatre ans que je suis partie, ils ont sûrement changé la déco depuis. Et puis, même si c’était là, je crois pas qu’ils m’en auraient parlé. La défense du manoire ne me concernait pas, il fallait que je sache où était ma place, oublie pas. »

Malheureusement, je n’étais pas surprise que ce genre de pièce ait été installé. Leur situation n’était pas des plus envieuses malgré tout ce qu’ils pouvaient dire. Ils devaient se sentir menacés et avoir le besoin de se sentir protégés. Quel moyen que de le faire en installant des tapis gobeurs de voleurs. J’expliquai le peu de la situation à la voleuse pour bien lui faire comprendre que tout ce que ma petite sœur avait fait, c’était de marcher sur ce foutu tapis. Elle montra la griffure à son bras pour prouver mes dires quand elle sembla comprendre quelque chose que je n’avais pas vu. Elle dit que c’était le sang qui l’avait fait s’enfoncer. Ça avait du sens, mais qu’est-ce qui avait déclenché le truc ? C’était le fait que le sang avait été banni de la maison ? Ou bien peut-être que ce sang n’était pas lié à la maison tout simplement, il était seulement étranger ? Ça pouvait être tout et n’importe quoi au final.

« Mais c’est quoi ? Ton sang est pas associé à la maison ? Ou bien ils t’ont banni ? Y’a que le sang des géniteurs et lui de Mynk qui se ferait pas engloutir ? Clairement, faut pas que je me coupe avant de sortir d’ici, si ça te le fait à toi, ça va me le faire à moi. »

Mes questions allaient probablement rester sans réponse, mais ce n’était pas plus grave. Je ne comptais pas entrer par effraction à nouveau ici. Cette visite improvisée serait la dernière que j’allais faire en ce lieu. Je ne comptais pas y remettre les pieds de mon vivant. J’allais seulement devoir être prudente, ne pas laisser couler de mon sang sur la carpette et tout devrait être nickel. À moins qu’ils aient décidé de placer d’autres pièges un peu partout dans la maison sous d’autres formes. Nos parents n’avaient jamais été des fous des surprises, mais là, ils faisaient fort. Je sortis de mes réflexions quand Birdy mentionna le plan pour sortir Hestia du tapis. Je grimaçai en l’entendant, mais si ça pouvait la sortir de là, je n’allais pas me gêner pour la détremper. Je sortis ma baguette à mon tour pour faire boire le tapis et mouiller ma sœur au passage. Je la vis commencer à pouvoir bouger et dès qu’elle sembla à son aise, je l’aidai à sortir de la carpette qui rota comme un ogre. Il était vraiment charmant ce gadget. Hestia se sécha d’un coup de baguette La voleuse indiqua une direction où Jules serait allé et Hestia me dit qu’elle allait récupérer ses affaires et qu’elle me rejoindrait. Je lui dis un petit signe de tête pour lui montrer que j’avais compris et j’allais partir de mon côté quand la troisième roue de notre bicyclette nous hêla. Attacher nos cheveux et porter des gants. Pas con, si un tapis pouvait nous identifier par le sang, d’autres trucs pourraient nous sauter dessus à cause qu’on avait perdu un cheveux ou je sais pas quoi encore. Je revins sur mes pas pour prendre une paire de gants qui s’ajusta complètement à mes mains et j’attachai mes cheveux à l’aide d’un élastique qui trainait autour de mon poignet.

Je suivis la direction indiquée par la voleuse pour essayer de retrouver mon félin adoré. Je descendis à l’étage du dessous sans avoir plus de précision. Je n'avais pas vu Jules depuis 4 ans et il m’avait manqué sans bon sens. M’aimait-il encore ? Était-il en colère contre moi ? Peut-être qu’il s’était senti abandonné et ne voulait plus rien savoir de moi. Ou bien, peut-être qu’il avait du ressentiment, mais était prêt à piler sur son orgueil de chat pour que je le sorte de la maison des fous où il était probablement royalement ignoré. Je réfléchissais à toutes ses idées probablement trop humaines pour un chat quand j’entendis gratter dans une pièce. C’était peut-être lui qui jouait ou bien qui s’installait pour dormir. Il n’y avait personne d’autre dans cette maison, mis à part Mynk, si elle existait toujours celle-là. L’elfe de maison ne devait pas gratter énormément alors ça devait être ma boule de poils. Je passai par la porte entrouverte pour me retrouver dans la salle à manger. Je doutais sincèrement que mon chat ait décidé de s’installer là pour roupiller, mais ça n’excluait pas qu’il soit passé par ici. Je continuai donc mon chemin pour me retrouver dans la cuisine. Je regardai un peu partout autour de moi pour essayer de trouver où il aurait bien pu se cacher.

« Juuuules ? Où t-es mon chou ? Viens me voir. Je vais te ramener à la maison. Juju, viens mon bébé. »

Je l’entendis roucouler et je me tournai vers le son. Il était là, l’air intrigué, assis sur son mignon petit postérieur. Heureuse de le voir, je m’approchai de lui et il s’éloigna en trottinant. Il voulait jouer ? Là ? C’était vraiment pas le moment.

« Ah non, on n’a pas le temps de jouer là mon chou. Reste tranquille. Me force pas à te stupéfixier, je veux pas donner raison à Hestia. »

Il s’était assis près de la table et dès que je m’étais approchée, il s’était enfuit pour se poser près d’un buffet à vaisselle exposant des assiettes et des verres qui ne servaient que de décoration, pour ce que j’en savais, parce qu’ils avaient trop de valeur pour être utilisés…C’était ridicule. J’avais maintenant le sentiment qu’il n’allais pas se laisser faire facilement préférant jouer pour rattraper le temps perdu où je ne sais quoi d’autre. Je n’avais pas le temps pour ça, bien que ça me fasse plaisir, alors c’est baguette à la main que j’ai essayé de le stupéfixier, mais il avait su éviter le sort qui avait fini sa course dans le buffet qui s’ébroua un peu, faisant tomber quelques assiettes au passage. Bordel de balai de merde !

(c) DΛNDELION
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Dim 27 Nov - 22:52


Tout ça pour un chat


Hestia ◊ Thalia ◊ Maggie
 

Un tapis avaleur d'intrus qui se déclenchait au contact du sang de ses victimes, non mais franchement c'était quoi cette invention de l'horreur ? Hestia savait que ses parents étaient des êtres machiavéliques, mais là ils atteignaient des sommets. Qu’ils aient bardé la demeure de sortilèges en tout genre pour éviter les intrusions, qu’ils soient prêts à lancer des malédictions sur quiconque les menaçait, c’était une chose. Tout ça elle le comprenait, franchement elle serait capable de faire la même chose. Pour se protéger la verte ne reculait devant rien, apparemment ce trait de caractère était un héritage de ses géniteurs, elle s’en rendait bien compte. Mais ça, jamais elle ne l’aurait fait. Que ses parents aient été capable d’ensorceler leur maison avec leur propre sang était un nouveau palier atteint dans le tordu. Par Merlin c’était vraiment affreux. Mais qui avait ce genre d’idée ? Les Carrow était à la hauteur de leur réputation, et le pire c’était qu’au final Hestia n’était pas si étonnée que ça. Dégoutée, oui, mais pas surprise. Et certainement pas impressionnée comme BirdyTruc semblait l’être -non mais elle ne voulait pas prendre exemple elle aussi ? Au moins, Thalia semblait aussi interloquée qu’elle par cette petite nouveauté dans leur ancienne maison. Au flot de questions de sa sœur, Hestia n’avait pas vraiment de réponse à apporter. Tout était possible, leurs parents avaient pu choisir de bannir leur sang, ou alors c’était une manière de tenter de la piéger si jamais elle osait remettre les pieds dans les parages. La Serpentarde n’était pas sûre de vouloir savoir ce qu’il se tramait dans l’esprit dérangé des Carrow. Une chose était sûre, il ne fallait pas qu’elles recommencent cette petite expérience. « Ca doit être ça. Il va falloir que Jules range ses griffes sinon on est mal barrées. » Opina-t-elle du chef en direction de son aîné. Surtout qu’elle redoutait que l’effet obtenu soit encore plus violent envers Thalia. Si leurs parents devaient encore nourrir l’espoir tordu de la voir revenir, ils devaient plutôt nourrir une haine farouche envers leur fille aînée. Elle ne voulait pas savoir ce qu'ils lui réservaient.

Ce qu'il y avait de pire que de se faire avaler par un tapis ? Prendre une douche tout en se faisant avaler par ce même tapis. Sérieux, il avait quoi le karma contre elle aujourd'hui ? Hestia voulait juste récupérer ses affaires et le chat de sa sœur, elle n'avait même pas de mauvaises intentions envers ses parents, même si Merlin savait qu'ils le mériteraient. Est-ce que le karma décidait d'être sympa et de la remercier de sa magnanimité ? Mais pas du tout ! Hestia eu beau râler et faire les gros yeux, elle n'échappa par à ce sort. Ca avait beau être la seule solution, la verte n'appréciait pas trop de jouer les plantes vertes. Surtout que la voleuse prenait un peu trop de plaisir à cette perspective. A ses remarques stupides, Hestia se retint de lui adresser un geste obscène. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais elle n'oubliait pas que celle qui pouvait les sortir de mauvais pas tels que celui-ci, c'était Birdy, alors ce n'était pas le moment de se la mettre à dos. Surtout qu'elle était douée la voleuse, mais hors de question de lui dire. « Je vois que tu n’as pas amélioré ton humour depuis la dernière fois. » Grommela-t-elle à la place juste avant de se prendre une gerbe d'eau. Le seul point positif dans tout ça, c’était que l’effet escompté fut obtenu. Au fur et à mesure, Hestia pu bouger ses jambes et fini par s’extirper de ce tapis de malheur avec l’aide de Thalia. Tapis qui n’avait pas la moindre notion de savoir-vivre puisqu’il lâcha un rot des plus écœurant. Super. Au moins elle était plus polie que ça, comme quoi l’éducation de ses parents n’avait pas que du négatif, et remercia les deux sorcières pour leur aide. Elle se serait bien passée de l’étape douche, mais c’était un détail et grâce à la magie elle put l’oublier rapidement en se séchant d’un sortilège.

Bon, ce n’était pas le tout, mais elles avaient des missions à remplir. Thalia devait trouver sa sale bête et elle, elle devait récupérer ses affaires dans sa chambre. Le tout avant que la soirée des Carrow ne se termine, ou qu’ils aient la mauvaise idée de rentrer chez eux avant qu’elle ne touche à sa fin. Quoi que, cette option n’était pas très probable, ils aimaient trop se faire voir pour se priver d’une telle soirée. Hestia eut à peine le temps de poser la main sur la poignée de la porte de sa chambre que le Piaf les interpella. Mais c’était quoi ce cri ? Par Merlin. La verte se figea aussitôt, craignant d’avoir déclenché un nouveau piège sans s’en être rendue compte. Au final, la voleuse n’avait que des conseils pour elles. De bons conseils -ça faisait mal de l’admettre- que la Serpentarde suivit sans rechigner. D’un geste, elle attacha ses cheveux et enfila les gants donnés par la sorcière. Ceux-ci s’adaptèrent aussitôt à la taille de ses mains. Hestia hocha la tête en entendant les recommandations de BirdyTruc. Une protection en plus, ça ne faisait jamais de mal. Les Carrow pouvaient avoir mis des sorts sur tout et n’importe quoi, Hestia en connaissait la plupart mais les choses avaient peut-être changé depuis son départ. Elles étaient si proches du but, ce n’était pas le moment de tout gâcher. Si la verte remercia la cambrioleuse d’un signe de la tête, elle ne put retenir un sourire ironique d’ourler ses lèvres. « Toujours, tu me connais… » souligna-t-elle avec une pointe de provocation. Un cambriolage à l’autre bout du monde, ça créait des liens. Vigilante était son deuxième prénom après tout, non ?

Parée, Hestia laissa Birdy et Thalia partir chacune de leur côté. Elle prit une profonde inspiration et poussa la porte de la chambre qui avait été la sienne pendant tant d'année. Un instant, elle resta plantée sur le seuil, assaillie par une foule de sentiments contradictoires. La nostalgie, la douleur, la déception et la colère. Il y avait tant de choses dans sa tête qu'il lui fallut de longues secondes pour repousser toutes ces émotions et faire la part des choses. Elle n'avait pas le temps pour les regrets et l'amertume. Elle prit une nouvelle inspiration et épousa la pièce du regard. Rien n'avait bougé depuis son départ mais elle savait qu'elle ne devait pas y voir une quelconque trace d'attachement de la part de ses parents. Elle mettrait sa baguette au feu qu'ils n'avaient pas touché à sa chambre dans l'unique espoir de la voir revenir la tête basse. Ils allaient être déçus. Ses prunelles s'attardèrent un instant sur son lit confortable au pardessus vert foncé, sur le bureau encore jonché de parchemin et le chaudron vide abandonné dans un coin. Elle regarda les étagères pleines de livres, d'ingrédients et de fioles et le blason des Serpentards qu'elle avait accroché au mur, au milieu de croquis de plantes et ingrédients dont elle aimait l’apparence. Ce lieu qui avait été son refuge pendant tant d'année lui laissait désormais un goût amer en bouche. Le goût des espoirs perdus. Sans perdre davantage de temps, elle se dirigea vers son bureau et y récupéra ses carnets de notes qu’elle glissa dans son sac auquel elle avait pris soin d’apposer un sortilège d’extension. Avec des gestes mécaniques, elle fit ensuite le tour de ses étagères, y ôtant grimoires importants et tous les ingrédients sur lesquels elle pouvait mettre la main. C'était que tout ça coutait cher, elle n'allait certainement pas s'en priver. Ses parents ne méritaient pas d'avoir tout ça, ça aurait été du gâchis.

Hestia était en train de récupérer des vêtements dans son armoire quand un bruit brisa soudainement le silence de la maison. Elle releva la tête, retenant un instant son souffle pour tenter de comprendre ce qu’il venait de se passer. Pas de cris, ni de bruit de sortilège, ce qui lui indiquait que les Carrow n’étaient pas revenus à l’improviste. Et qui voulait donc dire que Thalia était sûrement à l’origine du bruit. L’entrebâillement de la porte laissa apercevoir le visage de Birdy qui l’interrogea sur l’emplacement de sa sœur. Facile, il suffisait de suivre le bruit de vaisselle brisée. « En bas j’imagine. Vu le bruit je dirais soit dans la salle à manger, soit dans la cuisine. » Les seuls endroits de la maison où de la vaisselle était entreposé. Hestia grimaça à l’idée de ce qu’il avait pu se passer et des dégâts qui devaient avoir eu lieu. « Je vais voir. » Annonça-t-elle à la voleuse. Rapidement, elle se saisit de quelques vêtements supplémentaires et, jugeant qu’elle avait pris le nécessaire, elle referma son sac, le passa à son épaule et se détourna de son ancienne chambre sans un regard en arrière. La cambrioleuse pouvait la suivre si ça la chantait, ou retourner chercher ce qu’elle cherchait. D’un pas vif, Hestia descendit les grands escaliers, à la recherche de sa sœur ainée. Après le bazar qu’elle venait de mettre, elle espérait qu’elle avait au moins mis la main sur son chat. Cet espoir fut rapidement douché quand elle trouva Thalia dans la cuisine les mains vides, mais des assiettes en porcelaine hors de prix brisées à ses pieds. « Merde, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » En réalité, c’était assez facile à deviner. Sa sale bestiole avait joué les chats sauvages et le résultat était là. Le pire c’est que le matou avait filé. Elles venaient le chercher et lui il se cassait, quel ingrat. Hestia observa le désastre à leurs pieds avec une grimace. « Je sais qu’on a toujours rêvé de balancer ces assiettes contre les murs mais là, ce n’est pas vraiment le bon moment. » Ce qui était dommage, hein, ça aurait certainement été jubilatoire.

Mais non, ce n’était pas le moment de briser toute la vaisselle si précieuse et si chère de leur mère. Hestia n’avait même pas envie de dégrader la maison, ça lui aurait certainement fait un bien fou mais ce n’était pas ce qu’elle cherchait. Elle était là pour ses affaires et le chat de sa sœur, ça s’arrêtait là. D’autant plus qu’elle savait que si ses parents n’allaient pas apprécier de comprendre qu’elle avait pénétré dans la demeure pour y prendre ses affaires, ils pourraient éventuellement fermer les yeux là-dessus. Par contre, si elles s’amusaient à dégrader leur maison, là les conséquences tomberaient et c’était bien la dernière chose dont la verte avait envie. « On peut pas laisser ça comme ça. » Déclara-t-elle donc à sa sœur. Ce n’était qu’un peu de vaisselle, c’était réparable. Aucune alarme ne s’était déclenchée, ce n’était donc pas si grave. Il y avait juste un petit souci. « Dis-moi que tu as amélioré tes sorts de réparation depuis le temps. » Ou peut-être un gros souci finalement. Parce que lancer des reparo à tout va pour réparer des objets lambda, c’était facile, mais pour réparer de la porcelaine fine, c’était tout de suite plus compliqué, ça demandait une maitrise de ce sortilège bien haut dessus de celle que le sorcier moyen possédait. Et Athena Carrow ne manquerait pas de repérer immédiatement la moindre imperfection sur ses assiettes si chères. Cette visite ne devait pas se changer en provocation envers leurs parents, sinon les répercutions seraient douloureuses. Le truc, c’était que si Hestia avait l’habitude de réparer des fioles brisées par dizaine, la vaisselle minutieuse, ce n’était pas vraiment dans ses cordes. Ca demandait une minutie qu’elle ne possédait pas. Bon, vu la tronche que tirait Thalia, il était facile de deviner que n’était pas elle qui allait réparer à la perfection la vaisselle de maman Carrow.

Le désespoir commençait à envahir Hestia quand une voix fluette se fit entendre depuis une porte entrouverte dans un coin de la cuisine. « Les anciennes jeunes maitresses ne devraient pas être là. Le maître et la maîtresse ne vont pas être contents, pas du tout contents. » Les yeux grands ouverts de surprise, Hestia coula un regard à la sœur. « Mynk ! » lui souffla-t-elle à mi-voix en voyant la petite elfe de maison au long nez pointu apparaitre tout doucement à la porte comme si elle avait peur de sortir. Bien sûr, l’elfe de maison était là, elle était si discrète que Hestia en avait oublié sa présence dans la maison. La créature ouvrit de grands yeux -alors que ses yeux étaient déjà terriblement grands- en voyant la vaisselle brisée au sol. L’air horrifié qui se peignit sur son visage aurait pu être comique, si la situation n’était pas si tendue. Hestia avait peur que l’elfe ne décide d’aller avertir les Carrow de leur intrusion sur le champ, elle se raccrochait un peu désespérément au fait qu’elle l’avait toujours traité avec respect et que -peut-être- cela avait créé un lien de confiance entre elles. « Oh non, la vaisselle de Madame Carrow. La maîtresse ne va pas aimer ça, pas du tout, ohlala... » La verte souffla doucement. Bon, pour le moment Mynk n’avait pas l’air pressée d’avertir ses maîtres. Sûrement parce qu’elle craignait d’être punie pour avoir laissé les deux Carrow reniées se balader dans la maison. Puisque cette peur était certainement la seule chose qui empêchait la situation de basculer, Hestia décida de jouer dessus. Lentement, les mains bien visibles pour montrer qu’elle n’était pas armée, elle s’approcha de l’elfe et se baissa à son niveau. « Mynk… Toi, tu peux réparer ça, n’est-ce pas ? » L’encouragea-t-elle d’une voix calme. La magie des elfes de maison était puissante, Mynk pouvait réparer cette fichue vaisselle à la perfection. Athena Carrows n’y verrait que du feu, et si au passage elles pouvaient convaincre la créature de taire leur petite intrusion, ce serait parfait. En voyant l’elfe commencer à hocher doucement la tête, Hestia se dit que c’était gagné. Sauf que tout s’arrêta brutalement. Mynk se stoppa dans son mouvement, le regard porté par-dessus l’épaule de la Serpentarde, un éclat soudainement plus froid dans ses immenses prunelles. Craignant déjà le pire, Hestia se retourna pour découvrir que Birdy venait de les rejoindre. Elle remontait à quand déjà la seule et unique rencontre entre Mynk et Birdy ? Ah oui, à quelques années plus tôt, quand celle-ci cambriolait la demeure et menaçait joyeusement de torturer Hestia. Vu l’air sur le visage de l’elfe, pas sûr que ça lui ait laissé un super souvenir. Non, vraiment, Hestia ne comprenait pas.

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Mar 24 Jan - 22:07

 

Tout ça pour un chat

— Hestia, Thalia & Maggie

Mon humour avait toujours été fabuleux. Elle était juste trop relou pour savoir l’apprécier. C’était elle qui avait un humour au ras des mandragores voilà tout. C’était elle qui ne s’était pas améliorée depuis la dernière fois. Bon, ok, je savais très bien ce qui se passait quand je la taquinais, je n’y pouvais rien si ça m’amusait. En attendant, elle était maintenant hors de danger, enfin pour le moment. Oui les nouveautés de la maison Carrow me fascinaient, parce que rares étaient les sécurités qui fonctionnaient sur ce principe. Et surtout contre sa propre progéniture. Il était fort probable que le tapis ne soit pas le seul objet modifié et certes on ne m’avait pas demandé de les protéger, mais tout de même. Quelques conseils basiques pourraient m’éviter d’avoir des morts sur la conscience. Ce n’était pas parce qu’elles portaient le nom de Carrow qu’elles méritaient une vie écourtée. Des cheveux attachés et des mains protégées devraient suffire. Elles n’étaient pas stupides au point de lécher les poignées de portes… Un sourire en coin m’échappa tandis que la plus jeune s’éloignait me faisant remarquer qu’elle était toujours vigilante. Vrai. Et l’aînée ne me semblait pas imprudente non plus. Peut-être que j’allais pouvoir souffler et réaliser la mission que je m’étais fixée.

Pour le bureau du père Carrow, il y avait eu certes quelques modifications depuis le temps, mais absolument rien d’insurmontable et d’inconnu. En tout cas rien de tordu comme le tapis. Je terminai de briser les derniers obstacles à l’ouverture de cette porte quand un fracas de vaisselle se fit entendre. Je soupirai, regardai la porte en me disant que je n’avais plus qu’à appuyer sur la poignée pour accéder à de potentiels documents intéressants, mais ma conscience me tira en arrière pour m’assurer que personne n’était en danger ou que l’alerte aux Carrow n’avait pas été donnée. Un coup d’oeil dans la chambre de mini relou qui me répondit. Mes pensées s’envolèrent un instant en contemplant les armoires un peu vidées de la chambre, me demandant finalement comment elle allait s’en sortir maintenant. Sûrement très bien… La jeune femme m’avait prouvé à de nombreuses reprises combien elle pouvait être déterminée et débrouillarde. Ça irait et avec sa frangine, elle n’était pas seule. Enfin seulement, si il ne lui était pas arrivé malheur à l’étage inférieur. Je me décalai pour laisser passer Hestia lorsqu’elle déclara qu’elle allait voir. J’hésitai, avant de finalement descendre aussi, juste par mesure de précaution. S’il y avait un tapis qui avalait les gens, qui sait ce que faisait la batterie de cuisine ?

Je finis par rejoindre la salle à manger qui n’était visiblement pas le lieu du remue-ménage et je laissai mon regard fureter dans toute la pièce. Mini Carrow ne criait pas à l’aide, c’est que personne n’était en train de se vider de son sang dans la pièce d’à côté. Tandis que j’entendais débattre de vaisselle cassée, mon regard se posa sur un secrétaire contre le mur et oh une jolie boîte ouvragée ! Et si ça contenait justement ce que je venais chercher ? Je l’examinai pour m’apercevoir qu’il suffisait d’une simple clé pour l’ouvrir. Oui mais… Elle était où cette clé ? Je fouinai rapidement avant de rejoindre les sœurs dans la cuisine, voir au passage si on avait pas besoin de mon aide.

- Dites les filles, vous n’avez pas une idée de l’endroit où se trouve la clé par hasard ? Demandai-je en agitant la boîte devant moi.

Et c’est là que je sentis qu’il y avait un malaise. Ha oui gros malaise même. Un elfe me regardait comme s’il allait me transformer en dirico à la broche. Ha merdum, l’elfe de maison… Ouais celui qui la dernière fois avait été chercher les Aurors parce que Mini relou lui en avait donné l’ordre me présentant comme la voleuse de la pire espèce, bon ok juste comme la cambrioleuse que j’étais. Pas de panique. A ma connaissance, les elfes de maison ne faisaient pas de magie sans en avoir reçu l’ordre de leurs maîtres, à moins qu’ils en aient déjà reçu l’ordre avant, mais bon comme les filles avaient l’air de ne rien subir, c’était bon. Le seul problème allait donc être que l’elfe ne court pas sonner l’alerte. Euh… ou pas. Je me figeai lorsque je vis l’elfe claquer des doigts. En deux secondes, je me retrouvai saucissonnée par une corde. Déséquilibrée, je tombai au sol avec… non aucune grâce vraiment. La boîte suivit et tomba dans un bruit sourd à côté de moi. C’est fou, j’avais comme un air de déjà vu…

- Très drôle… Une idée de toi ou de tes parents de ligoter la voleuse si elle revenait ?

Ma baguette était coincée dans la poche de ma veste et je n’avais jamais chercher à développé la magie sans baguette, donc là en gros c’était au bon vouloir des frangines.

- Règle numéro quatre, ne jamais revenir dans un endroit qu’on a cambriolé et voilà pourquoi, lâchai-je blasée.

L’elfe n’avait pas encore bougé. Peut-être qu’elle avait l’ordre de ne pas prévenir les Aurors ? Ouais ça serait bien le genre des Carrow, de régler l’affaire eux-mêmes et sûrement à coup de sortilèges impardonnables aux petits oignons… Bon et les prévenir les maîtres de maison justement ? Mon regard tomba sur les débris de vaisselle genre rapidement, puisque j’avais le nez au ras du sol. Ha, à tous les coups ça ne voulait pas se faire disputer et ça ne savait pas quoi faire ? Bon très bien, ça nous ferait gagner du temps. C’était crédule un elfe ? Me souviens pas.

- Alors en fait, c’est un regrettable malentendu ! Je passais dans le coin totalement par hasard et waaaah coïncidence j’ai croisé Thalia et Hestia qui se promenaient dans la rue et bah en passant devant le manoir, on s’est aperçu que la porte était ouverte ! Bah du coup, on est entrées forcément, histoire de vérifier que rien de grave n’était arrivé ou qu’un cambrioleur n’était pas entré. On était grave inquiètes en fait ! Avec ce qu’on entend en ce moment, les moldus tout ça, ce qu’ils font aux sorciers ! Oh la la pis aux elfes de maison, brrr ça fait froid dans le dos…

Franchement, qui avait une meilleure explication au fait qu’on se retrouve là toutes les trois ? C’était mon meilleur mytho, là non ?

MAY
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Dim 16 Juil - 22:00


Tout ça pour un chat


Hestia ◊ Thalia ◊ Maggie
 

Franchement, il n’y avait aucune raison que cette expédition se passe mal, non ? Qu’est-ce qui pouvait mal tourner au juste, d’ailleurs ? Ah bah à peu près tout et Hestia s’en rendit vite compte. Déjà le chat qui jouait des griffes comme un sale ingrat alors qu’elles risquaient leurs peaux pour venir le récupérer et lui éviter de mourir de faim -parce que ce n’étaient clairement pas les parents Carrow qui allaient s’embêter à le nourrir. Puis le tapis du couloir qui avalait les gens et qui promettait de filer quelques cauchemars à Hestia. Il ne fallait pas oublier non plus que de manière générale se retrouver dans cette demeure ne déclenchait pas vraiment des souvenirs heureux, ni chez Thalia, ni chez Hestia. Et certainement pas chez BirdyMuche non plus. Et si la Serpentarde n’avait rencontré aucune difficulté en récupérant ses affaires dans sa chambre -merci Merlin ce n’était pas exactement comme si revenir ici était facile pour elle- il semblait que ça ne soit pas le cas de Thalia au rez-de-chaussée. Craignant déjà le pire -avec leurs géniteurs il fallait s’attendre à tout- Hestia s’était précipité dans la cuisine pour y découvrir sa sœur avec la moitié de la vaisselle brisée à ses pieds. Et pas la vaisselle bas de gamme utilisée pour tous les repas, non la vaisselle en porcelaine fine, ouvragée à la main, où rien qu’une assiette a dessert coutait les yeux de la tête. De toute façon les Carrow ne possédaient que ça, ce n’était pas comme s’ils allaient s’abaisser à manger dans des assiettes pas chères. Le truc, c’était que si Hestia avait toujours rêvé de jeter cette vaisselle contre les murs pour se défouler, là ce n’était pas l’objectif. Laisser les choses ainsi ça voulait dire annoncer aux parents que quelqu’un s’était introduit chez eux, et ça c’était à l’encontre de leur plan de base.  D’autant qu’ils n’auraient pas de mal à savoir qui était venu. Le problème c’était que réparer une telle vaisselle, ça demandait un savoir-faire que Hestia ne possédait pas. Ah, la magie n'avait pas réponse à tout et c’était bien dommage. Vu la tronche que Thalia tira quand elle lui demanda si elle s’en sortait mieux avec des sortilèges de réparation complexe, ça n’avait pas l’air d’être son cas. Elles étaient donc fichues.

A moins que Mynk ne puisse les aider. Parce que oui, l’elfe de maison était bien là. Elle était si discrète que Hestia en avait complètement oublié sa présence dans la maison mais maintenant la créature se tenait dans un coin de la cuisine et les observait avec un air catastrophé. Ah, il fallait dire que le dilemme devait être dur pour l’elfe, prévenir les Carrow de la présence de leurs filles mais risquer de se faire punir pour les avoir laisser entrer ? Faire mine de rien et désobéir à ses maitres ? Ca n’avait pas l’air évident pour Mynk et Hestia tenta de profiter de cet instant de flottement pour faire basculer les choses. L’elfe de maison lui apparaissait comme la solution parfaite pour réparer la vaisselle brisée, quant à leur présence, elles ne faisaient -techniquement- rien de mal alors les Carrow n’avaient pas besoin d’en être avertis. Une seconde, la verte crut avoir réussi à rallier Mynk de son côté jusqu’à ce que Birdy ne déboule dans la pièce comme si elle était dans un moulin. Aussitôt, l’attitude de l’elfe changea, montrant clairement qu’elle n’avait rien oublié de cette cambrioleuse qui avait volé sa maison et menacé sa maitresse quelques années plus tôt. Oups. La Serpentarde n’eut même pas le temps de prévenir la sorcière -oui elle l’aurait prévenue, elle n’était pas si fourbe quand même. Une seconde plus tard, la voleuse se retrouvait saucissonné au sol, ce qui causa à Hestia un clair sentiment de déjà-vu. « Très drôle… Une idée de toi ou de tes parents de ligoter la voleuse si elle revenait ? » Hestia se força à réprimer un sourire un peu moqueur. Oups, loupé. Oui, c’était mal de se moquer, mais la Piaf aussi l’avait saucissonné fut un temps alors ce n’était qu’un juste retour de Karma. Au moins BirdyTruc n’avait pas eu l’air de s’être fait mal en tombant. Hestia et Thalia n’avaient pas le temps de jouer les médicomages en carton. La verte avait peut-être récupérer de quoi soigner des os cassés dans toutes les potions qu’elle avait dans son sac, mais elle n’avait pas de temps à perdre avec ça. « Hum… Il est possible que ça vienne de moi. » Commença-t-elle en réfléchissant. C’était bien son style d’ordonner à Mynk d’attacher la voleuse si jamais celle-ci repointait le bout de son nez. Il fallait dire qu’elle avait bien piqué son égo lors de leur première rencontre. « C’était il y a longtemps. » Ajouta-t-elle en guise de justification. « Tu avais qu’à me laisser une meilleure impression. » Voilà.

Bon, maintenant en plus de la vaisselle à réparer et du chat à retrouver, il fallait convaincre Mynk de relâcher Birdy et de ne pas prévenir ses maîtres. Comment est-ce que Hestia avait pu s’imaginer que cette expédition se passerait sans encombre, elle se le demandait. « Règle numéro quatre, ne jamais revenir dans un endroit qu’on a cambriolé et voilà pourquoi. » Ah oui, ça Hestia voulait bien le croire, dommage que la cambrioleuse n’ait pas choisit de suivre sa propre leçon. Elle hocha lentement la tête, parfaitement d’accord avec la sorcière, d’ailleurs cette maison, elle comptait bien ne plus jamais remettre un pied dedans. Du moins si elles parvenaient à en sortir librement ce soir. Bon, maintenant, il s’agissait d’aider miss voleuse, il s’agissait de ne pas se précipiter pour ne pas braquer l’elfe de maison qui s’empresserait sûrement d’avertir les Carrow, mais avant que Hestia n’ait pu ouvrir la bouche celle-ci se mit à déblatérer sans s’arrêter. « Alors en fait, c’est un regrettable malentendu ! Je passais dans le coin totalement par hasard et waaaah coïncidence j’ai croisé Thalia et Hestia qui se promenaient dans la rue et bah en passant devant le manoir, on s’est aperçu que la porte était ouverte ! Bah du coup, on est entrées forcément, histoire de vérifier que rien de grave n’était arrivé ou qu’un cambrioleur n’était pas entré. On était grave inquiètes en fait ! Avec ce qu’on entend en ce moment, les moldus tout ça, ce qu’ils font aux sorciers ! Oh la la pis aux elfes de maison, brrr ça fait froid dans le dos… » Hestia échangea un regard avec sa sœur avant de tourner vers la sorcière un regard effaré. Quoi, mais c’était quoi cette histoire ? C’était n’importe quoi, mais le pire c’était que la brune espérait vraiment que l’elfe allait la croire. Ah par Merlin elles étaient pas sorties du Chaudron Baveur.

Lentement, Hestia osa jeter un coup d’œil à Mynk pour jauger de sa réaction. Franchement l’excuse de la voleuse était nulle, mais sur un malentendu ça pouvait passer. Des fois, plus on en faisait, mieux ça passait. Bon, l’elfe avait l’air perplexe mais au moins elle n’avait pas disparu pour aller chercher les Carrow, ce qui voulait dire que tout était encore jouable. Tandis que Thalia hochait vigoureusement la tête pour valider la version de Birdy, Hestia choisit d’enchainer. « Voilà ! Elle est là pour la bonne cause, en fait c’est sa bonne action du jour. » S’exclama-t-elle en réfléchissant à toute vitesse. Il fallait trouver le moyen de convaincre Mynk et pour ça, le mieux était d’aller dans le sens de la sorcière. Même si elle aurait pu trouver mieux niveau mensonge. « Ce qu’elle ne te dit pas, c’est que depuis quelques mois Birdy fait partie d’un programme de réinsertion pour sorciers anciens cambrioleurs en quête de rédemption. » Oh, Birdy allait la tuer. Mais si elles pouvaient s’en sortir sans avoir les parents Carrow au derrière, ça en vaudrait le coût. Désormais l’objectif de la verte était de montrer que la voleuse n’était plus une menace et pour ça, tous les moyens étaient bons. « Si elle se trouvait avec nous, c’était pour nous adresser ses excuses concernant le traumatisme qu’elle nous a causé il y a quelques années. » Ajouta-t-elle à toute vitesse pour que la cambrioleuse ne puisse pas la couper dans son raisonnement. D’ailleurs elle tourna vers elle un regard insistant. Birdy avait tout intérêt à aller dans son sens, surtout qu’il n’y avait que Mynk qui pouvait la détacher. Sur une inspiration, Hestia reprit. « Et d’ailleurs, si elle est entrée avec nous, c’est aussi pour pouvoir te parler à toi, Mynk. » Impliquer directement l’elfe était sûrement le mieux à faire. La Serpentarde connaissait Mynk, elle savait que c’était un être craintif et discret qui cachait beaucoup de douceur. Après avoir été traité durement par les Carrow pendant tant d’année, se voir considérée ne la laisserait sûrement pas indifférente. « Moi ? » Ah, l’elfe paraissait intriguée. « Les sorciers ne parlent pas à Mynk. Seuls les maîtres parlent à Mynk. » Marmonna-t-elle de sa voix aigüe en se tordant les mains. Elle parlait comme s’il était normal que tout le monde l’ignore, la condition des elfes de maison était vraiment déplorable. « Oui, toi. C’est la deuxième étape de son programme en cinq étape : reconnaitre ses torts et demander pardon. » Hestia coula un nouveau regard vers Birdy, ah elle pouvait presque sentir l’envie de meurtre dans ses prunelles. Tant pis, il fallait ce qu’il fallait.

La Serpentarde laissa filer quelques secondes, pour laisser le temps à l’elfe de maison d’ingérer tout ce qu’elle venait de lui raconter. Croisant les doigts, elle reprit d’une voix douce « Et pour ça, je pense que ça serait mieux qu’elle soit détachée. » Est-ce que ça pouvait passer pour un ordre ? Si oui, est-ce que Mynk se considérait encore sous les ordres de la verte ? Tout était possible mais Hestia rechignait à simplement ordonner les choses à la créature, ça aurait été prendre le risque de la voir se braquer et redoubler de fidélité envers les parents Carrow. Le mieux était de tenter de la garder de leur côté. Face au regard incertain de l’elfe, Hestia lui adressa un sourire et un léger hochement de tête. Apparemment soulagée de ne pas avoir à prendre de décision seule, Mynk leva la main et claqua des doigts pour faire disparaitre les cordes qui piégeaient la voleuse. Ouf, déjà ça de gagner. La verte se tourna vers BirdyBird et haussa les sourcils pour l’encourager à continuer leur mascarade. Il était temps de sortir le grand jeu. Tandis que la sorcière se relevait, Hestia se glissa vers sa sœur. « Vas voir si Jules est pas dans les parages. » Avec un peu de chance, elles pourraient régler deux problèmes d’un coup. Ce ne serait vraiment pas du luxe.

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PNJ L'ombre
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Dim 28 Jan - 21:50

 

Tout ça pour un chat

— Hestia, Thalia & Maggie

Un nid à problèmes cette gamine. Purée, comme si j’avais pas assez d’emmerdes comme ça. Ma bonté d’âme me perdra. Si, je suis philanthrope moi, c’est bien connu… Non ? Pas crédible ? Attendez, j’avais accepté de l’accompagner alors que je l’aimais pas moi, la mini Carrow. Non je l’aime pas, elle est relou. Bref, j’avais accepté de sacrifier ma soirée, d’abandonner ma maquette du Poudlard Express, tout ça pour l’aider à récupérer ses affaires et… Un chat ! Si c’était pas de l’altruisme ça ! Ouais ok, j’essayais de récupérer des infos pour l’Ordre, mais je n’étais même pas certaine de trouver un truc. Et voilà que je me retrouvais saucissonnée dans la cuisine des darons, le nez à un mètre de la porcelaine de luxe brisée. Une elfe complètement paumée, traumatisée, névrosée juste à côté… Ha le tableau, ça vendait du rêve pour la soirée, hein ? Quoi ma faute ? Quoi je n’avais qu’à être discrète ? Ha on m’insulte là ! Et puis, on en parle de l’humour moisi de la mini Carrow ? Genre, on forçait le karma quoi ! Fallait que j’apprenne la magie sans baguette… Quoique, en fait il me semblait que j’avais déjà essayé et que je n’avais pas eu la patience nécessaire pour valider cet objectif… J’aurais mieux fait de prétexter une mission secrète à Tombouctou pour sauver les sorciers du cercle des moldus tordus et envoyer bouler la relou et respecter mon protocole à la lettre. Je n’avais pas inventé mon protocole pour décorer mes toilettes, c’était pour ma survie.

Peine perdue, je me lançais dans un mytho de fou. Ha ben plus c’était gros, plus ça passait. Je parlais d’expérience, ça marchait pas mal. Ha les frangines n’avaient pas eu le mémo. Mais cachez-moi ces tronches d’ahuries ! Vous voulez vraiment que je croupisse en prison ou que je me fasse rôtir à la broche par vos darons ou quoi ? Ha ça y est Mini Carrow entrait dans le jeu ! Pfffiou, tout n’était peut-être pas perdu. La bonne action du jour ? Ha bah de l’année même ! Euh… What ? What ? What ? Elle racontait quoi là ? C’était quoi cette histoire de programme à la con ? Ha je sentais venir l’entourloupe là… Si, si, on ne pouvait pas lui faire confiance à la Relou… Ha bah voilà ! Des excuses ! N’importe quoi ! Jamais je ne m’excusais d’abord ! Non, mais reconnaître mes torts moi ?! Mais c’était autant possible que de croiser une licorne rose avec des ailes papillons qui pétait des marguerites, hein ! A la rigueur avec une bonne dose de whisky ça passait, bah les excuses idem fallait la dose. Est-ce que j’étais bourrée ? Pas du tout ! Et elle me regardait, en mode « fais pas tout foirer », et bah moi là mes yeux ils lui disaient « t’inquiète, je vais pas tout faire foirer, mais dès que je sors de là, je te tue ». Et elle continuait ! Allez, parler à l’elfe, bah tiens… Oh bah j’avais même apporté une galette et un petit pot de beurre même… Et l’elfe qui s’étonnait… Purée, j’avais jamais compris comment des êtres aussi puissants pouvaient être aussi neuneus à se faire esclavagiser… Hestia reprit et je m’étouffai intérieurement. Ok , je sors de là, je la tue et je la retue et je la reretue ! Tu vas voir ce programme en cinq étapes ! Etape une, je l’assomme avec une pelle, étape deux, je lui balance ses quatre vérités, étape trois je la tue, étape quatre, je creuse un trou profond et je la pousse dedans, étape cinq je rebouche et je lui colle une stèle « ci-gît l’emmerdeuse du siècle ». Quoi ? J’avais aucun souci de gestion des émotions, vraiment…

L’elfe me libéra au bout d’un temps qui me sembla une éternité. Je me relevai tout en subtilisant par un tour de passe passe la boîte que je cherchais à ouvrir un peu plus tôt. Ha bah c’est bon hein, même si c’était une boîte qui conservait des clous, je ne repartais pas sans rien. Je croisais le regard de Megarelou et retins un soupir agacé. Bon sang, j’allais saigner de la bouche tellement ce que je m’apprêtais à faire pour pas finir en pâté allait m’écorcher la langue. Inscrivez bien ce jour dans les annales, ça n’arrivera plus jamais.

- Chère Mynk, je m’excuse oscour, je meurs, sauvez-moi d’avoir cambriolé la maison de tes maîtres Même s’ils le méritaient de fou, ces sales rats d’égouts je ne recommencerais plus jamais ô grand jamais, je ne reviendrais dans cette maison de détraqués

D’ailleurs, j’allais déménager pour que Mini Carrow ne me retrouve plus jamais. Bon sauf que c’était chiant de déménager. C’était que j’avais accumulé du bordel depuis que je m’étais installée… Bon elle le retrouvait son matou de l’enfer là ? Et la vaisselle, fallait penser à ranger le bazar là. Je jetai un œil à ma montre L’heure tournait Papa et Maman Carrow allaient finir par rentrer et alors là bonjour l’ambiance ! Ha bah on n’allait pas se tomber dans les bras et ouvrir une bouteille de champagne… Finalement, l’aînée revint avec son chat.

- Allez, c’est pas tout ça, mais j’ai encore plein de gens qui ont hâte de recevoir mes excuses ! C’est bon les filles ?

Et je me dirigeai vers la sortie, j’espère qu’elles avaient fini, parce que moi je me cassais. Une fois dehors, je m’adressai à Hestia.

- La prochaine fois que tu as besoin de moi, tu oublies, tu m’oublies, je n’existe pas ! Allez Adieu les Frangines !

Le truc c’est que là, je ne voulais plus entendre parler d’elle, mais j’étais assez bête pour allez lui sauver les miches ou lui venir en aide une prochaine fois. Cette fille aurait ma peau, je vous le dis moi.

MAY
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