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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Un jour mon prince viendra... Ou pas ◊ Grigori :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Sam 30 Mai - 23:27
Un jour mon prince viendra... Ou pas


Grigori ◊ Hestia

Un jour on s'aimera dans son château heureux s'en allant goûter le bonheur qui nous attend
Mouais... Non.

 

Fin juillet 2019

De toutes ces années de scolarité, c’était bien la première fois que Hestia recevait autant de hiboux pendant les vacances d’été. Il fallait dire que depuis l’année dernière, le nombre de ses amis avait grandement augmenté, passant du presque néant à… Eh bien tout petit peu plus que presque néant. Ce qui, ne nous mentons pas était un avancement énorme pour Hestia, en bonne petite Serpentarde elle s’attachait rarement aux autres et pourtant là, ceux qui avaient réussi à percer sa carapace et à se faire une place dans sa vie était bien plus nombreux que quelques mois auparavant. Hestia elle-même devait avouer qu’elle s’en étonnait encore, elle n’était pas vraiment du genre à collectionner les amis et même, en toute honnêteté, plutôt du genre à ne pas laisser une chance aux autres de se voir considérés ainsi. Pourtant, elle devait bien le reconnaitre, cette année les choses avaient été un peu différentes. Est-ce qu’elle avait loupé un truc pour en venir à faire mentir sa réputation de Serpentarde qui n’aime rien ni personne ? Peut-être bien, ou alors ça venait des autres. Au fond, c’était sûrement parce qu’elle était tombée sur les bonnes personnes dans les bonnes situations -Et scribe, c’est une bonne situation ? . Déjà elle avait rencontré Adèle et là, elle devait bien l’avouer ça avait tout de suite collé entre la française et elle, leur amitié lui avait parue si naturelle qu’elle ne l’avait jamais questionnée. Et puis cette année avait aussi été l’année des réconciliations. Avec Elise tout d’abord, puis avec Thalia ensuite. Chacune avait fait des efforts et les choses n’avaient ensuite cessées de s’améliorer entre elles. Hestia n’avait jamais voué son existence à se faire le plus d’amis possible, oh non elle n’avait pas assez d’intérêt pour les autres pour ça, pourtant les faits étaient là, les hiboux s’accumulaient à sa fenêtre avec des courriers écrits par des personnes qu’elle estimait sincèrement. C’était donc qu’un miracle avait dû se produire sans qu’elle ne s’en rende compte et lui avait apporté quelques amis au passage.

Le plus ironique dans tout ça, c’était que le Ministère avait décidé que personne ne pourrait quitter le pays de tout l’été. Donc les lettres que Hestia recevait n’étaient pas destinées à lui donner des nouvelles d’amis qui se trouvaient loin et qui voulaient lui raconter leurs aventures à l’étranger. Non, la plupart du temps c’était de brèves missives qu’ils échangeaient pour s’organiser des sorties. Et comme s’organiser ça prenait du temps, il fallait s’assurer que l’autre était libre, se mettre d’accord sur le lieu de rendez-vous et sur l’activité qu’ils voulaient faire, eh bien les lettres s’accumulaient assez rapidement. Au milieu de ce ballet de hiboux, la Serpentarde avait bien sûr reçu de nombreuses lettres d’Adèle, de Dimka et de Thalia. Evidement, la lionne remportait sans peine la palme de celle qui écrivait le plus à la Serpentarde. Il fallait dire que les deux sœurs avaient du temps à rattraper après deux ans d’absence et plusieurs mois de silence. Sans aucun doute, l’été était la meilleure période pour ça. Elles échangeaient donc beaucoup mais surtout elles passaient encore plus de temps ensemble, à discuter ou à participer à diverses activités mises en place autour du lac de Ullswater. Puisque les parents de Hestia ne se préoccupaient pas de comment elle occupait son temps pendant les vacances, tant qu’elle se présentait aux soirées mondaines qu’ils organisaient ils ne cherchaient pas plus loin, autant dire que les deux sœurs en avaient bien profité. Mais cette fois-ci ce n’était pas le hibou de Thalia qui était venu frapper à la fenêtre de sa chambre, c’était celui de Grigori. Ou du moins, Hestia reconnu l’écriture de son camarade batteur sur le parchemin. Le vert lui proposait de la rejoindre sur les bords sur lac un peu plus tard dans l’après-midi. Il ne précisait pas pourquoi il souhaitait la voir -il devait savoir que sinon elle y serait jamais allée XD- mais ça ne surprenait pas Hestia, elle savait que le slave n’était pas du genre à s’étaler par courrier. Puisqu’elle était libre cet après-midi là et qu’ils avaient passé un bon moment au bal masqué - à se foutre de la gueule des autres- elle accepta son invitation. Seule ombre au tableau : elle était au courant de ce qu’il avait fait à Alcyone et restait sidérée par son comportement. Cependant, puisqu’elle s’entendait bien avec le sorcier, elle ne voyait pas de raison à ce qu’il s’en prenne à elle, et si c’était le cas elle ne voyait aucun problème à transplaner au loin. Son égo en prendrait un coup mais sa vie avait plus de valeur que sa fierté.

Lorsqu’elle descendit quelques heures plus tard pour aller transplaner en dehors des limites de la demeure, Hestia fut surprise de voir que sa mère était installée dans le salon. Athéna Carrow ne travaillait pas, oh non ses douces mains étaient bien trop précieuses pour qu’elle s’abaisse à les abimer en travaillant, elle laissait ça aux autres, mais il était rare qu’elle reste dans sa maison de la sorte. Habituellement elle avait toujours à faire quelque part au dehors, des gens haut placé à voir, des achats à faire, des thés à prendre en bonne compagnie. Il y avait toujours plus important à faire que de se trouver un emploi avantageux. Il y avait le nom de famille des Carrow à porter dans la lumière, l’honneur de la famille à maintenir et une image à rendre la plus belle, la plus brillante possible. C’était là le rôle d’Athéna Carrow et elle s’y appliquait à merveille. Un peu mécaniquement Hestia lui avait annoncé qu’elle sortait voir un ami et avait été encore plus surprise d’entendre sa mère lui demander qui. Dans la bouche de n’importe quel autre parent la question aurait été normale, naturelle même, tout le monde voulait savoir où allait son enfant et en la compagnie de qui, mais pas dans celle de la Carrow. L’intérêt qu’elle portait aux activités de sa fille était minime et elle ne s’en était jamais cachée. Tant qu’elle n’apportait pas de honte à sa famille, Hestia pouvait agir à sa guise. Il en avait toujours été ainsi et la Serpentarde devait bien avouer que ça l’arrangeait bien. Un peu perturbée par ce changement d’attitude auquel elle ne s’attendait pas, la verte avait répondu sans mentir qu’elle partait rejoindre Grigori, elle n’avait aucune raison de cacher à sa mère l’identité de celui qu’elle allait retrouver. Le russe était un Serpentard de sang-pur, il cochait toutes les cases de la bonne fréquentation digne de leur si illustre famille. Athéna n’aurait rien à y redire. Et d’ailleurs, elle ne dit rien, se contentant de hocher la tête d’un air entendu avec un éclat que Hestia ne parvint pas à déchiffrer dans ses prunelles. Perplexe, la verte avait quitté le manoir de sa famille, et une fois la grille qui délimitait la propriété passée, elle avait transplanée.

A peine était-elle réapparue aux alentours du lac qu’elle pouvait sentir une brise bienvenue s’aventurer dans ses cheveux. La météo anglaise avait beau être une sorte de blague internationale, ces mois d’été avaient vu la chaleur s’installer pour ne pas repartir. Partout, l’air était lourd et le soleil impitoyable, seule la présence de l’étendue d’eau non loin parvenait à apporter un brin de fraicheur. D’un geste, Hestia sortit sa baguette pour s’attacher les cheveux à l’aide d’un sort. Tout en remettant l’arme de bois dans le passant de sa ceinture, elle s’approcha du lac, en prenant tout de même soin de ne pas se mêler aux vacanciers étendus au sol pour bronzer. Elle ne s’attendait pas à trouver Grigori parmi eux, en fait elle ne l’imaginait pas s’étaler au soleil à la vue de tous. A n’en pas douter il aurait trouvé une telle activité trop inférieure à lui. Mais au moins ça permettait à Hestia de ne pas avoir à dévisager tous ces sorciers allongés près de l’eau, la plupart étaient en maillot de bain, donc à moitié nu et ça aurait été très inconfortable pour tout le monde. Comme prévu, la Serpentarde fini par repérer la silhouette de son ami toujours près de l’eau mais un peu à l’écart, là où les vacanciers n’avaient pas encore envahi l’espace pour lézarder au soleil - c’est bien connu quand tu vas à la plage tout le monde se colle au même endroit. « Salut. » Lança-t-elle au Dimitrov avec un léger sourire aux lèvres. Pendant quelques secondes elle l’observa en se demandant ce qui avait pu le pousser à passer à tabac la jeune Greengrass. Hestia savait qu’elle n’était pas du genre à mâcher ses mots, mais de là à se faire tabasser, il y avait tout un monde. Elle n’avait certainement pas mérité ça et la Carrow le gardait bien en tête. Elle savait de quoi Grigori était capable, si elle avait le sang chaud et le coup de poing facile, c’était également le cas du sorcier. Ils étaient amis, elle ne voyait pas de raison de s’en faire, mais autant rester prudente. Grigori était-il au courant qu’elle savait ? Certainement pas, elle tenait cette information de Dimka et avait promis de ne pas la divulguer. Tout comme il devait ignorer qu’elle était au courant du lien magique qui liait les deux frères. « Décidément je reçois beaucoup de hiboux de ta part depuis quelques semaines. » Reprit-elle en laissant ses prunelles dévier quelques instant sur l’étendue scintillante du lac avec de revenir vers lui. Il était vrai qu’en quelques semaines elle avait reçu plus de hiboux de sa part qu’en plusieurs années. La première fois ça avait été pour lui proposer d’aller au bal masqué, elle se demandait qu’elle était la raison de cette nouvelle rencontre -Oh, elle va pas être déçue. Autant essayer de deviner -mais on sait que c’est mort, elle devinera jamais mdr. « Tu voulais qu’on fasse les comptes de nos paris, c’est ça ? » Son sourire s’élargie à la pensée de cette soirée où ils avaient joué les langues de vipère. Qui devait des gallions à qui, elle ne s’en souvenait plus. Il fallait dire que ce soir là les sorciers présents au bal leur avaient donné de quoi faire.

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Grigori Dimitrov
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Dim 7 Juin - 22:38
Un jour mon prince viendra
Hestia 

Comment bien choisir son épouse ? Personne n’avait pensé à rédiger un manuel ou un traité pour parler de cela ? Ce n’était pourtant pas une mince affaire de trouver la personne idéale, attention, ce n’était pas forcément celle qui correspondait au mieux aux idéaux du prétendant, ça non ils mettaient souvent la barre bien trop hautes les petits gars… ou trop basse s’ils n’avaient aucune estime d’eux. Non il fallait bien cocher tous les critères au préalable. Tout d’abord la pureté, bon sang que c’est important, premier caractère éliminatoire, on ne regarde surtout pas la donzelle et on ne s’imagine rien du tout avec si la fille n’est pas foutue d’avoir un sang des plus purs. Est-ce que c’est suffisant néanmoins, absolument pas. S’il est possible de lever le pied – encore que – sur le fait que la famille de la future dulcinée ne soit pas des mangemorts, en se disant qu’ils sont un peu bêtes, qu’ils ont manqué le coche ou encore qu’ils ne souhaitent pas s’engager – chose pas très compréhensible par ailleurs -. Il y a un deuxième critère éliminatoire, que la famille ne voit pas son sang comme supérieur à celui des autres. Non mais alors ces gens-là, c’est les pires, leurs ancêtres se cassent le cul à faire des mariages entre sang pur, un héritage on ne peut plus important que l’argent dont les sangs purs sont souvent dotés, mais au lieu de faire honneur à ce dernier, certains font n’importe quoi. Donc avant même de choisir la demoiselle qui aurait la chance que dis je l’honneur d’être l’épouse de monsieur Dimitrov, c’était les familles qui étaient observés à la loupe par le Serpentard. Après ce détail – déjà assez casse bonbon je reconnais – venait la fille en elle-même, ce qui n’était pas une mince affaire, Grigori n’était pas le genre de personne qui passait son temps à regarder les filles, ce qui n’était d’ailleurs pas une preuve de timidité maladive ou de mal être, non c’est juste que ça ne l’intéressait pas outre mesure. Si son frère et son cousin s’étaient lancés à fond dans la quête aux filles, lui y allait beaucoup plus mollo, ça lui arrivait de coucher mais ce n’était pas son moteur principal dans la vie. Par conséquent, il n’était pas très observateur de la gente féminine, avaient bien du mal à les remarquer, les jugeant inutile au possible. Ce n’était donc en rien étonnant que les filles qu’il était plus susceptible d’approcher étaient des filles des différentes équipes de Quidditch. Sans oublier que ça donnerait avec de la chance un enfant sportif et ça ce n’était pas plus mal pour l’avenir.

En tout premier lieu, il s’était dit que le mieux, c’était encore de demander à Sélénya. Pourquoi Sélénya alors qu’il ne lui avait jamais parlé ? Disons que cela n’avait pas effleuré l’esprit de Grigori qu’elle puisse dire non. Alors bien sûr il était bien au courant que les filles savaient dire non, sa sœur arrivait très bien à lui dire non lorsqu’il la tapait… après est ce que ça empêchait Grigori de le faire, vraiment pas. Il s’était basé sur le fait qu’elle était pas dégueu physiquement, que mentalement, elle avait l’air et il faut bien noter le avait l’air, d’avoir la lumière à tous les étages et qu’elle n’avait pas l’air d’avoir un caractère bien trempé, bref que des points positifs. Sauf que ça ne s’était pas passé comme prévu, la machine elle voulait pas, soi-disant que ses parents ne la forceraient pas à se marier contre son gré… ça va elle avait qu’à être partante, personne ne l’aurait forcé à quoi que ce soit cette truffe. Après, histoire d’enfoncer le clou, elle s’était inventée un copain… merveilleux, il manquerait plus que ça, la fille n’était juste pas saine du tout, elle s’inventait des copains, juste pour ne pas se marier… Et puis on ne parlera pas des parents qui laissaient leur enfant faire ce qu’elle voulait, ce qui n’arrangeait pas les affaires du jeune Dimitrov.

Il ne s’était pas découragé pour autant. Grigori restait fidèle à lui-même, un battant de première qui ne lâchait jamais rien. La Macmillan avait refusé sa demande, il s’y était pris autrement, prenant note de ses propos afin de ne pas se faire avoir une seconde fois pour les mêmes motifs. Il paraîtrait qu’il valait mieux connaître un peu la fille, chose qu’il ne comprenait pas vraiment puisqu’ils auraient tout le temps de faire connaissance par la suite mais bon, à la rigueur pas de soucis. Bien vérifier que la fille n’avait pas de copains, même si très franchement c’étaitpas flagrant pour Sélénya. Et finalement, parce que ce serait beaucoup plus simple ainsi, aller voir les parents. Voilà, couper l’herbe sous le pied de la fille, c’était encore ce qu’il y avait de mieux à faire. Et par Grindelwald, enfin des gens sensés dans ce bas monde. Ils avaient pris la nouvelle de très bonne façon, ce qui avait rendu Grigori confiant pour la suite.

Il aurait d’ailleurs pu les laisser annoncer ça à leur fille, après tout pour la fiancée de Dimka, c’est bien ce qui s’était passé, c’est les parents de la demoiselle qui lui avait appris. Est-ce que ça c’était bien passé, il n’en était pas sûr, étant donné le fait que c’est lui qui avait dû rendre – remettre – la bague qu’Alcyone avait égaré, qui était vraiment dupe à ce moment-là, il supposait qu’elle n’avait pas pris la nouvelle ultra bien. Il valait donc mieux mettre lui-même mademoiselle Carrow au courant. De plus, on ne pourrait pas dire de lui qu’il était lâche et qu’il se cachait derrière les autres.

Première étape, écrire la lettre pour Hestia. Deuxième lettre en moins d’un mois, est ce qu’il n’avait pas plus communiqué par hibou avec elle en un mois que durant toute l’année scolaire qui venait de s’écouler, carrément que si. Il lui donnait rendez-vous au lac. Ça aussi, ça commençait à être un peu répétitif les lieux de rendez-vous, aucune originalité de la part du sorcier. Même si cette fois, il était beaucoup moins de mauvais poil que la fois où il avait donné rendez vous à son détestable frère. Il n’avait aucune mauvaise nouvelle à annoncer à quelqu’un à qui, il n’avait jamais eu envie de parler par ailleurs.

Lorsqu’Hestia arriva, après son bonjour, il y eut un léger temps de silence pendant lequel, il trouvait qu’elle le regardait de façon très bizarre. C’était imperceptible, beaucoup ce serait dit qu’ils se faisaient des films et c’est ce qu’il finit par se dire avant de répondre dans un sourire, plutôt chaleureux – enfin chaleureux pour Grigori hein – « Bonjour Hestia. » Elle reprit rapidement la parole, tandis qu’il cherchait comment formuler l’idée qu’il avait eu. C’est le moins que l’on puisse dire « Que veux-tu, j’ai appris à écrire il y a quelques semaines et je me suis dit que ce serait sympathique de t’en faire profiter un maximum. »  
Lorsqu’elle lui remémora la soirée qu’ils avaient passé ensemble et où finalement alors qu’il pensait s’ennuyer, Grigori s’était bien amusé. Il se dit que si ça se passait pour toujours comme ça, franchement, il avait tout gagné. « Non, je ne suis pas venu faire les comptes de nos paris. Je crois être en mesure d’accepter ma défaite mais je me suis bien amusé ce soir-là, aux dépens des autres certes, mais ça m’a plu. On remet ça quand tu veux. » Il ne fallait pas la laisser mener l’échange, non pas que la conversation d’Hestia était inutile au possible mais parce qu’ils allaient parler et il allait finir non pas par oublier ce pourquoi il était là, mais plutôt comment revenir au sujet qui l’intéressait. Il décida donc de mettre les pieds dans le plat, la patience, ça n’était pas son fort, il patientait déjà depuis des années pour de la reconnaissance, il donnait bien assez niveau patience « En réalité, je suis là pour un sujet bien plus important que savoir qui a gagné ou non notre vague de paris. Vois-tu, notre génération est arrivée à un âge où les couples se forment et les mariages commencent à être évoqué dans la bouche des parents de sangs pur respectables. » Est-ce qu’il avait vraiment besoin de lui rappeler tout cela, certainement pas, autant dire les choses clairement « Je suis donc allé voir tes parents parce que c’est plutôt compliqué d’envoyer les mains et qu’ils auraient sûrement dit oh la flemme… parents en carton pour leur demander ta main. » Bon beaucoup de gens auraient fait durer le suspens ça aurait été tellement plus drôle je trouve mais Grigori n'était pas de ce genre-là « Ils m’ont dit oui. » Et là le sourire sur son visage démontrait toute sa satisfaction d’avoir réussi, même si en vrai ça n’avait pas été trop compliqué, voir pas du tout, il n’empêche que l’idée venait de lui et il était plus que satisfait du résultat.


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Hestia Carrow
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Mer 24 Juin - 21:54
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Un jour on s'aimera dans son château heureux s'en allant goûter le bonheur qui nous attend
Mouais... Non.

 
Ce devait être une journée comme les autres, et ça plaisait à Hestia de pouvoir enfin penser ainsi. Après une matinée passée penchée sur ses potions, venait une après midi en la compagnie de son coéquipier de Quidditch. Peut-être qu’ensuite elle pourrait se rendre dans le bois qui bordait la demeure familiale pour aller s’occuper des plantes qu’elle y faisait pousser en secret. C’était un programme simple, mais c’était exactement ce qu’il lui fallait en ce moment. Après les problèmes avec sa sœur, après les drames causés par le Blood Circle et les semaines passées sans magie, coupée de sa nature sorcière mais aussi du monde extérieur, elle n’aspirait à rien de plus. Juste un peu de temps pour elle, l’illusion que sa vie n’était pas si compliquée que ça. Parce qu’elle le savait, Hestia, ce n’était qu’une illusion, un répit de quelques mois dont elle entendait bien profiter à fond. Bientôt, ces quelques semaines de joie simple ne seraient plus qu’un vague souvenir dont elle pourrait se montrer nostalgique. Tout n’était qu’une question de temps, la Serpentarde en était consciente, avant que ses parents ne se remettent à trafiquer dans l’ombre, que les mangemorts se mettent en marche ou que le Blood Circle ne lance une nouvelle attaque. L’été donnait une impression de statut quo, un moment de flottement que Hestia accueillait avec soulagement tant l’année passée avait été éprouvante par moment, mais elle savait qu’il ne pourrait pas durer éternellement. La vie n’était tout simplement pas faite ainsi. Surtout pas la vie d’une sorcière, et encore moins la sienne. Quand on portait le nom de Carrow ce n’était pas sans conséquences, il y avait bien quelques avantages, mais surtout pas mal de contraintes. Son nom offrait des droits, mais faisait aussi reposer sur ses épaules de nombreux devoirs. Et malheureusement, elle savait qu’elle ne pourrait pas y échapper. Du moins, pas facilement.

Ce que la Serpentarde ignorait, en revanche, c’était qu’elle était littéralement en train de courir dans les bras d’une de ces obligations. C’était ce genre de contrainte dont Hestia avait toujours eu conscience, cette épée de Damoclès qui avait toujours reposée pile au dessus de sa tête. Elle savait qu’elle était là, qu’un jour où l’autre elle allait tomber et entrainer des dégâts irréparables, mais elle ignorait quand cela aurait lieu. Tout ce qu’elle savait c’était qu’au fur et à mesure qu’elle prenait des années, le poids de l’épée s’agrandissait et qu’au bout d’un moment le fil qui le tenait ne serait plus assez solide pour la supporter. Mais tant que ce n’était pas le cas il était étrangement aisé de l’ignorer. Elle n’avait pas la prétention de se croire immunisée, loin de là, pas après avoir sur sa sœur et sa meilleure amie subir ce coup-là, elle n’était pas différente des autres, mais il était tout de même plus simple de continuer à vivre en prétendant que la menace n’était pas là, tapie dans l’ombre à attendre de lui sauter dessus. Ce fut sûrement pour ça qu’elle ne parvint pas à déchiffrer l’expression étrangement satisfaite de sa mère. Pour sa défense, Athéna Carrow n’avait jamais été du genre maman poule à passer du temps avec ses enfants, alors ses expressions, Hestia n’avait jamais eu l’occasion d’apprendre à les comprendre. Tout ce qu’elle connaissait de sa mère c’était l’air pincé et hautain qu’elle réservait à ceux qui lui étaient inférieurs, celui mielleux et fier qu’elle gardait pour ces pairs et celui acéré et inquisiteur qu’elle imposait à sa propre fille. La satisfaction, Hestia ne l’avait que rarement se peindre sur les traits de sa mère, encore moins lorsque cela la concernait elle. Comment aurait-elle pu savoir ?

Quant à l’air de Grigori, au fond ce n’était pas vraiment mieux. Il était un bon coéquipier de Quidditch et un sorcier qu’elle considérait comme un ami, mais elle ne pouvait pas vraiment dire qu’ils avaient partagé beaucoup de moment ensemble. Alors le sourire qu’il arborait en la rejoignant au lac de Ullswater, il pouvait vouloir dire tout et rien à la fois. « Bonjour Hestia. » Ils se retrouvaient pour la seconde fois en peu de temps, bien sûr lorsqu’ils se trouvaient à Poudlard ils se voyaient bien plus souvent que ça, mais c’était la première fois que cela arrivait en dehors des murs de l’école. Peut-être était-ce parce qu’habituellement ils passaient leurs étés dans des pays différents, ou parce que Hestia avait toujours été plus proche de Dimka que de Grigori et que l’animosité entre les deux frères n’était un secret pour personne. Dans tous les cas, elle ne put s’empêcher de le souligner. « Que veux-tu, j’ai appris à écrire il y a quelques semaines et je me suis dit que ce serait sympathique de t’en faire profiter un maximum. » Hestia eut un sourire. Il était rare de voir Grigori faire preuve d’autodérision et d’ironie, en bon Dimitrov il était habituellement terriblement sérieux. C’était souvent l’effet que ça faisait de grandir dans une famille de sang-purs conservatrice et le Serpentard en était un exemple parfait. « J’en suis flattée. » Rétorqua-t-elle sur le même ton peu sérieux et, en réalité, pas plus flattée que ça. Puisque le slave semblait avoir laissé tomber le masque du fils irréprochable avec elle autant en profiter un peu. Hestia passait assez de temps comme ça à jouer les héritières parfaites en compagnie d’héritiers parfaits, elle était contente de pouvoir souffler. « Non, je ne suis pas venu faire les comptes de nos paris. Je crois être en mesure d’accepter ma défaite mais je me suis bien amusé ce soir-là, aux dépens des autres certes, mais ça m’a plu. On remet ça quand tu veux. » Hestia retint un léger rire. Certes, ils s’étaient amusés au dépend des autres, mais ceux-ci n’en n’avaient pas été conscients alors elle ne s’en sentait pas le moins du monde coupable. Les bals et les soirées dansantes, ils avaient assez donné, au moins ça leur avait permis de passer une bonne soirée. La verte doutait que ses parents verraient les choses de la même manière mais ce qu’ils ignoraient ne pouvait leur faire de mal. Et puis, Grigori et elle n’avaient fait que lancer quelques paris innocents, leur attitude était restée tout à fait convenable -si on oubliait le boulet dragueur qui avait fini par faire un plongeon bien mérité dans le lac-, contrairement à leur conversation. « Avec toutes les soirées mondaines qu’on va devoir subir, les occasions ne vont surement pas manquer. » Confirma-t-elle avec un sourire. Enfant, elle finissait toujours par s’éclipser de ces fêtes guindées, maintenant qu’elle avait grandi c’était plus compliqué, elle devait porter son nom, alors elle ne disait jamais non à un peu de compagnie susceptible de l’arracher à l’ennui de ces soirées.

Elle restait tout de même curieuse de savoir ce qui avait poussé Grigori à lui donner rendez-vous en ce jour. Elle connaissait le Serpentard, il ne faisait jamais les choses au hasard et aimait encore moins perdre son temps. Il n’était pas là juste pour plonger ses pieds dans l’eau en papotant avec elle, du moins il ne lui avait jamais porté ce genre d’intérêt. « En réalité, je suis là pour un sujet bien plus important que savoir qui a gagné ou non notre vague de paris. Vois-tu, notre génération est arrivée à un âge où les couples se forment et les mariages commencent à être évoqué dans la bouche des parents de sangs pur respectables. » Hestia se figea, soudainement bien moins rassurée quant à la suite de cette rencontre. Ce discours cent pour cent sang-pur ne l’étonnait pas vraiment venant de Grigori, elle savait qu’il était bien plus à cheval sur les principes soutenus par les familles comme les leurs que la plupart des sorciers de leur âge. Bien plus qu’elle-même, d’ailleurs. Mais l’entendre le déclamer aussi naturellement lui laissait une impression désagréable. Elle n’avait pas imaginé un seul instant que le slave puisse lui tenir ce genre de propos sans sourciller. « Je vois. » Souffla-t-elle, incertaine quant à la réaction qu’elle devait adopter. Où voulait-il en venir au juste ? Grigori avait toujours une idée en tête et Hestia avait bien quelques hypothèses à avancer. Ces paroles n’étaient certainement pas innocentes, elle en aurait mis sa baguette au feu. Mais elle garda le silence, elle jugea plus prudent de le laisser s’exprimer que d’avancer ses idées. Les quelques espoirs qu’elle pouvait nourrir quant à la tournure de cette conversation n’allaient certainement pas être satisfaits. Clairement Grigori ne s’apprêtait pas à lui affirmer qu’il trouvait toutes ces histoires de mariages ridicules. « Je suis donc allé voir tes parents parce que c’est plutôt compliqué d’envoyer les mains pour leur demander ta main. » La verte tourna lentement ses prunelles vers lui. Par Merlin, il venait de dire quoi, là ? Elle aurait voulu qu’il se taise, mais il était déjà trop tard. « Ils m’ont dit oui. »

Le silence lui tomba dessus avec autant de violence que les paroles du Serpentard. Sans dire un mot, Hestia dévisageait son camarade. Elle avait l’impression que, d’un instant à l’autre, la terre allait s’ouvrir sous ses pieds pour l’engloutir, si elle n’avait pas été autant figée de surprise elle en aurait peut-être vacillé sur ses pieds. Il avait fait quoi ? C’était comme un coup de poing, ça lui coupait le souffle et remplissait sa tête d’un bourdonnement désagréable. « Tu te fous de moi. » Souffla-t-elle, incrédule après ce qui lui paru une éternité. Si c’était une question ou une affirmation, elle ne savait pas trop. Peut-être un peu des deux au final. Il avait été voir ses parents, il leur avait demandé sa main. A elle. Et ils avaient dit oui. Hestia ne parvenait pas à y croire. Oh pas que ses géniteurs aient pu la fiancer sans même songer à la consulter, ils n’en n’étaient pas à leur premier coup d’essai, ils avaient déjà tenté de faire pareil avec Thalia. Non, elle n’arrivait pas à croire que Grigori ait pu lui faire ça, qu’il ait pensé un seul instant que c’était une manière correcte d’agir. La Serpentarde secoua la tête et prit une profonde inspiration pour remettre ses idées en place. Ce n’était pas possible, elle ne pouvait y croire. « Dis-moi que tu te fous de moi, Grigori. Que c’est une blague tordue, que tu n’es pas vraiment allé voir mes parents sans prendre la peine de venir me parler d’abord. » Reprit-elle d’une voix un peu plus assurée. C’était tout ce qu’elle voulait, que ce soit une blague, un peu cruelle et carrément déplacée, mais juste une plaisanterie douteuse qu’elle pourrait balayer d’un geste et dont ils pourraient rire dans quelques années. Sauf qu’il y avait ce sourire qui ne lâchait pas les lèvres du slave. Cet air de satisfaction qui se peignait sur ses traits et qui dévoilait combien il devait être fier de lui. Juste un sourire qui suffisait à annihiler le moindre espoir que tout ceci ne soit qu’une vaste blague. Il n’en fallait pas plus à Hestia pour comprendre. « Mais qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête ? » Comment avait-il pu agir ainsi ? Et surtout qu’elle réaction avait-il espéré obtenir de sa part ? Elle ne comprenait pas.

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Grigori Dimitrov
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Dim 2 Aoû - 23:22
Un jour mon prince viendra
Hestia 

Faire un peu d’humour pour mettre sa fiancée de bonne humeur, ça n’était pas trop compliqué. Bon ce n’est sûrement pas demain que Grigori serait la personne la plus rigolote de la terre, mais ce n’était pas dans ses plans donc tout va bien. C’est fou mais déjà que lui n’était pas du tout crédible lorsqu’il parlait de son envie de faire profiter Hestia de son écriture, elle ne l’était pas plus que lui lorsqu’elle disait être flattée, sans que ça soit vexant d’ailleurs. Pourtant on pouvait dire aisément de Grigori que c’était quelqu’un se vexant assez facilement et bien souvent aux dépens des autres mais pour le coup, c’était bon enfant pour le moment et il pensait connaître assez la demoiselle au sang pur pour savoir qu’elle ne se payait pas vraiment sa tête, loin de là.
Il reconstitua le contexte. Non il n’était pas là pour venir réclamer une potentielle victoire suite aux paris qu’ils avaient réalisé il y a de cela quelques semaines. Encore moins pour une potentielle défaite, ça, ce n’était pas vraiment le genre de Grigori de venir dire qu’il avait perdu, non les défaites, il faisait en sorte de les garder en mémoire pour ne surtout plus faire la même erreur dans le futur. Néanmoins, sa défaite dernière, il l’acceptait sans problème et il proposait même à Hestia une ou plusieurs revanches pour les fois prochaines. Elle lui rappela qu’ils auraient l’occasion de réitérer leurs paris lors des prochaines soirées mondaines. Il ne fit pas la moindre réflexion et pourtant, il n’en pensait pas moins, ils n’étaient pas vraiment les meilleurs amis du monde, se côtoyant que très peu lors de ces soirées, pour diverses raisons, que ce soit parce que Grigori était un petit peu occupé à essayer de récupérer de l’attention, ou parce qu’Hestia, naturellement se tournait vers un autre Dimitrov… pas de chance pour elle, il était pris, tant mieux pour Grigori n’est-ce pas ? Difficile dans ces conditions de se dire qu’effectivement, ils pourraient remettre ça parce que même dans l’éventualité, surprenante, ou ils voudraient remettre ça, il était tout bonnement hors de question que Grigori passe du temps avec son frère. Non alors, autant il voulait bien faire des efforts genre autant se coltiner le frérot à qui, malheureusement, sa vie était liée et d’une façon beaucoup trop envahissante, ce n’était tout bonnement pas possible. Donc il n’y croyait que moyennement au plan d’Hestia, enfin ça c’était avant qu’ils soient fiancés, maintenant ça devait pouvoir se faire dans les règles de l’art.

Qu’à cela ne tienne, ce n’était pas grave, il devait évoquer son futur, le futur, leur futur beaucoup de futur dans l’histoire. Il commença donc par rappeler des choses totalement inutiles puisque tout sang pur qui se respecte savait tout cela depuis qu’il était né, mais ça posait les bases de la conversation qu’ils allaient mener. En réponse à ses propos, il n’eut qu’une phrase, enfin, deux mots plutôt, elle voyait. Encore heureux avait-il envie de dire, il était plutôt limpide dans ses propos et elle avait eu les mêmes espèces de cours de la part des parents, oncle et tantes, bref leurs ainés, à ce sujet. Il n’empêche que sa réponse était toujours mieux qu’un, je ne comprends pas et que ça permettait à Grigori d’enchaîner, sans chercher à tourner autour du pot, allant droit au but.  Impossible de déchiffrer son regard lorsque le regard de la sang pur se tourna vers lui, en même temps, est ce que cela aurait arrêté Grigori, certainement pas, il était dans son truc  et voulait aller au bout de son idée.

Il y eut un petit silence suite à l’annonce. Heureusement pour Grigori, il ne s’était pas attendu à une explosion de joie suite à cette nouvelle. Non, plus à de la résignation au départ, qu’elle réfléchisse un peu et qu’elle se dise que c’était franchement la mer à boire de le supporter. C’est déjà ce qu’ils faisaient très bien au quotidien. Lorsqu’elle lui demanda s’il se foutait d’elle, Grigori la regarda un brin étonné, non mais à quel moment il était devenu le clown de service, à faire des blagues de ce type. D’ailleurs, juste comme ça, il y a vraiment quelqu’un dans sa vie qui s’était dit un jour, que c’était la blague à faire ?
Non par contre, elle était déterminée à ce qu’il lui dise qu’il se foutait d’elle vu qu’elle recommença une deuxième fois par lui dire ces mots. Elle était un peu chiante là non ? Ah par contre, ils étaient d’accord sur un point signe évident pour Grigori qui sont fait l’un pour l’autre à coup sûr ce serait une blague drôlement tordue. Au moins elle ne s’amusait pas à lui répéter en boucle qu’il se foutait d’elle, alors que ce n’était pas du tout l’effet escompté. En fait ce qui surprenait Grigori c’est qu’outre le fait que ça ne l’emballait pas des masses, non mais de toute façon, ça emballait jamais aucune fille les mariages arrangées, toutes des chieuses, c’est qu’elle semblait lui en vouloir. Non mais faudrait qu’on lui explique un jour pourquoi elles prenaient toujours tout mal les filles, c’est insupportable mais crotte elles avaient toutes été élevés comment au juste ? Est-ce que quelqu’un s’était donné la peine de leur expliquer comment fonctionnait le monde ou c’est peine perdu elles n’ont pas assez de neurones pour cela. Il inspira profondément à son tour, même s’il n’était pas vraiment énervé, plutôt dans l’incompréhension la plus totale.  Sauf qu’avant même qu’il n’ait eu le temps de répondre, elle lui coupa la politesse pour lui poser une autre question. Oui bah ça va, elle allait se détendre et le laisser en placer une ? Il ne se fit pas avoir une troisième fois et prit la parole à son tour.

« Non je me fous pas de toi. Non ce n’est pas une blague tordue, j’ai pas ce genre d’humour. » Il aurait très bien pu dire je n’ai pas d’humour du tout que ça aurait été pareil « Et si je suis allé voir tes parents. Après par contre c’est faux, je suis venu te parler plusieurs fois avant, on se connaît depuis longtemps. » oui enfin il ne lui parlait pas vraiment souvent, ça c’est vrai et jamais mariage, encore plus vrai mais bon il y a des détails qu’il valait mieux taire. « Quel intérêt d’aller les voir après, c’est complètement débile, imagine qu’ils disent non, autant être fixé dès le début et ne pas perdre de temps. » Est-ce que c’était ça qu’elle entendait par la question de ce qu’il lui passait par la tête ou devait il s’exprimer un peu plus ? Il fronça les sourcils et même si très franchement, son avis, il s’en moquait éperdument, il lui demanda « ça répond à tes questions ou tu en as d’autres ? » Elle réagissait mieux que Sélénya là non ? Et puis elle ne pourrait pas lui faire le coup du copain, il savait très bien qu’elle n’avait pas de copain, ses parents étaient formels aussi et sûrement qu’il passerait avant le potentiel copain maintenant. Non tout était parfait pour l’occasion, son plan était rondement mené, maintenant il fallait juste éviter que l’autre reloue en face fasse la tronche et qu’elle lui pourrisse sa journée.


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Jeu 3 Sep - 21:58
Un jour mon prince viendra... Ou pas


Grigori ◊ Hestia

Un jour on s'aimera dans son château heureux s'en allant goûter le bonheur qui nous attend
Mouais... Non.

 
Une journée comme les autres. Comment avait-elle pu être assez stupide pour croire ça ? Ah voilà, elle trouvait enfin un certain équilibre dans sa vie, elle se réconciliait avec sa sœur, elle passait, pour la première fois depuis une éternité, un bon été avec ses amis et son ainée et tout de suite, elle se croyait à l’abris de toutes les tuiles qui s’apprêtaient à lui tomber dessus. Elle avait été naïve, Hestia, elle avait baissé la garde. Elle s’était dit que cette fois, peut-être, elle allait pouvoir souffler un peu et connaître les joies d’un été simple et léger. Pas de prise de tête, pas d’attaque, pas de drame. Il y avait bien eu toutes les soirées mondaines ennuyeuses organisées par ses parents et leurs amis sang-purs, mais elle y était tellement habituée qu’elle n’y prêtait plus vraiment attention. Ce n’était que des moments à passer et elle savait y faire pour avoir l’impression que les heures passaient plus vites. Alors, pour une fois, son été était beau, tout simplement. Elle sortait, elle voyait ses amis, elle avait entrainé sa sœur dans une initiation au Quidditch et s’était même rendu à un bal masqué. Elle s’était laissée éblouir par ces quelques semaines paisibles. Tout ce que la vie lui réservait, ces nombreuses épées de Damoclès qui se balançaient toujours au dessus de sa tête, elle ne les oubliait pas, mais pour une fois elle avait appris à voir autre chose, à simplement profiter au lieu de se demander tout de temps à quel moment les problèmes allaient la rattraper. Et cette fois, les ennuis, c’était les autres qui les avaient connus. Adèle qui choisissait de tourner le dos à sa famille, Dimka qui se retrouvait lié par magie à son frère. Dans ces histoires, Hestia n’avait pas eu à jouer le premier rôle, cette fois, elle avait simplement pu être un soutien pour ces meilleurs amis. Mais peut-être que ça lui avait créé un faux sentiment de sécurité, qu’à force de se concentrer sur les autres, elle avait fini par perdre de vue le fait qu’elle-même marchait constamment sur un fil, et que plus les années passaient, plus il se faisait fin. Elle avait oublié que tout avait une fin, surtout sa tranquillité. Jusqu’à ce que Grigori ne se charge de le lui rappeler.

Ce fil, c’était Grigori qui venait de le couper, et avec le plus grand des plaisirs à en croire l’expression satisfaite qu’il arborait en lui annonçant qu’il avait été voir ses parents pour leur demander sa main. Le tout dans le plus grand des calmes. Comme si c’était tout à fait normal de planifier de se marier avec une fille qu’il connaissait peu, sans lui demander son avis. Un instant, Hestia sentit la terre vaciller sous ses pieds, sa surprise se mêlait à un effarement qui fit plonger son cœur dans sa poitrine. Une telle annonce, elle ne s’y était pas attendue, peut-être aurait-elle dû avec Grigori, mais il était trop tard désormais. Elle dévisagea son camarade de maison et nota l’étonnement qui passa sur ses traits lorsqu’elle lui demanda s’il se foutait d’elle. Par Merlin, il était sérieux. Il parlait de fiançailles, de parents rencontrés, de mains demandées, d’accords passés. Et il était parfaitement sérieux. Elle aurait voulu que ce soit une blague, elle l’aurait certainement mal pris au début mais au moins ça aurait été plus facile à avaler que cette annonce qui lui restait en travers de la gorge et lui donnait l’impression d’étouffer. « Non je me fous pas de toi. Non ce n’est pas une blague tordue, j’ai pas ce genre d’humour. » Depuis le temps qu’elle le côtoyait, Hestia était plutôt d’avis que Grigori était tout simplement dénué d’humour, mais elle garda sa remarque pour elle. Ce n’était vraiment pas le bon moment. En fait, maintenant qu’il avait lâché cette bombe à propos de fiançailles, ce ne serait plus jamais le bon moment. Le pire dans tout ça, c’était qu’il paraissait sincèrement étonné de l’incompréhension de la Serpentarde. « Et si je suis allé voir tes parents. Après par contre c’est faux, je suis venu te parler plusieurs fois avant, on se connaît depuis longtemps. » Hestia retint un soupir excédé, à la place elle lança un long regard blasé à Grigori. Il voulait se la jouer au plus malin mais il en fallait plus pour que Hestia oublie le sale coup qu’il venait de lui faire. Ils s’étaient déjà parlé auparavant, bien sûr que oui, il la prenait pour une idiote ou quoi ? oui Ca faisait des années qu’ils se connaissaient. « Ne joues pas sur les mots, tu sais très bien que je parle de cette idée de fiançailles. » Rétorqua-t-elle d’une voix sombre. Cette terrible et affreuse idée de fiançailles. Par Merlin, s’était-il pris un sortilège en pleine tête avant de décider d’aller voir ses parents dans son dos ? Le sort lancé par ses grands parents finissait-il par lui grignoter peu à peu la cervelle ? A ce stade, c’était bien possible, Hestia ne voyait que ça. Personne en possession de tout ses moyens n’agirait ainsi.

« Quel intérêt d’aller les voir après, c’est complètement débile, imagine qu’ils disent non, autant être fixé dès le début et ne pas perdre de temps. » La Serpentarde le fixa, estomaquée par son culot. Grigori voyait ça comme une logique sans faille, Hestia voyait ça comme le moyen parfait de la piéger. En agissant ainsi, il s’assurait d’obtenir ce qu’il voulait et surtout qu’elle ne puisse pas protester ou trouver une parade. Bien évidemment que ses parents n’allaient pas refuser la demande du Dimitrov. Les Carrow n’attendaient que ça de la fiancer à un héritier de sang-pur. Alors qu’il y en ait un qui se présente de lui-même devant leur porte pour demander la main de leur fille ? C’était du pain béni pour eux. Ils n’avaient aucune raison de refuser. Grigori était de sang-pur, sa famille était influente et il suivait avec application toutes les conneries qu’on leur inculquait depuis l’enfance. Et en plus de tout ça, il proposait de lui-même d’épouser leur fille au caractère bien trop fort à leur goût. C’était l’occasion parfaite de la mettre enfin sur le bon chemin. « Ca répond à tes questions ou tu en as d’autres ? » De nouveau, Hestia le dévisagea. Elle n’aurait pas dû être étonnée, après tout elle ne connaissait pas tant Grigori que ça, ils n’étaient que des coéquipiers de Quidditch en bonne passe de devenir amis s’il n’avait pas décidé de tout gâcher. Mais Dimka l’avait prévenu. Oh, la rivalité entre les frères Dimitrov, elle en avait entendu parler dès le premier instant où elle s’était liée avec le Serdaigle, elle était au courant de tout. Et si elle avait choisi de se faire sa propre opinion de Grigori, elle comprenait maintenant Dimka mieux que jamais. Pour le slave, il n’y avait que lui-même qui comptait, jusqu’à maintenant ça ne lui avait pas trop posé de problème, elle aussi avait une grosse tendance à se ficher complètement des autres, mais cette fois c’était différent. Cette fois c’était elle qui se retrouvait prise au piège. Les barreaux de sa cage dorée s’étaient soudainement rapprochés d’elle, tout ça à cause de Grigori.

Comment réagir à ça ? Comment réagir au culot et à l’assurance du Dimitrov ? Et surtout au fait que, de toute évidence, il n’avait absolument rien à faire de l’avis d’Hestia ? Dans d’autres circonstances, elle se serait certainement énervée, elle aurait refusé tout net, aurait traité le Serpentard de tous les noms d’oiseaux avant de le planter là pour aller se prendre la tête avec ses parents. Sauf que le slave avait réussi à la prendre par surprise, et si elle était irritée par son comportement, elle était aussi complètement abasourdie par tout ce qu’il s’était passé dans son dos. La morsure de la trahison se faisait sentir, mais elle avait encore du mal à y croire. Elle savait que des fiançailles allaient lui tomber dessus, elle n’avait pas cru une seconde pouvoir passer entre les mailles du filet, mais que ça vienne de Grigori et non pas de ses parents ça elle ne l’avait pas vu venir. Alors elle avait surtout l’impression de sentir la terre s’effondrer sous ses pieds. Seule une chose ne changeait pas, ce mariage elle n’en voulait pas et à elle aussi, l’avis du Dimitrov lui importait peu. « Si j’ai d’autres questions ? Parce que tu crois que je vais accepter ? » Demanda-t-elle finalement. Grigori voyait déjà la bataille gagnée. Il pensait qu’elle allait se soumettre à la décision que lui et ses parents avaient pris sans elle. Il la connaissait mal. Croyait-il réellement qu’elle allait accepter sans rien dire ? Qu’elle allait courber l’échine et suivre le chemin tout tracé pour elle ? Non, en fait il ne la connaissait pas du tout et son attitude en était la preuve. S’il connaissait la Serpentarde ne serait-ce qu’un peu, il aurait su que la mettre au pied du mur était la dernière chose à faire, il aurait su que pour obtenir ce qu’il voulait ça n’était absolument pas la bonne méthode avec elle. « Qu’est-ce qui a bien pu te faire croire que j’allais accepter sans broncher ? » Elle secoua la tête, dépitée. Au fond la réponse n’était sûrement pas bien difficile à deviner. Son égo surdimensionné, sa conviction d’avoir raison, son refus de prendre son avis en compte. Evidemment, quand on était aveugle aux envies des autres, être sûr de soi était tout de suite plus facile.

Mais Grigori avait eu tort. Hestia ne savait pas encore ce qu’elle allait faire ou comment elle allait gérer ça face à ses parents, elle était encore trop ébranlée par la nouvelle pour y réfléchir, mais ce mariage n’aurait pas lieu. Cette conviction était ancrée en elle, sauf qu’elle ne savait pas comment elle allait la mettre en place. Ses parents n’allaient certainement pas accepter sa décision sans rien dire, elle savait comment ça se passait dans une famille comme la sienne. Sauf qu’elle avait toujours ignoré si elle aurait la force de vraiment s’opposer à leur avis. Et puis il y avait les Dimitrov et Grigori qui, pour une raison obscure, semblait persuadé que se marier était la meilleure chose qu’ils pouvaient faire. D’ailleurs rien que ça, Hestia ne saisissait pas. « Je ne comprends vraiment pas comment tu as pu t’imaginer que c’était une bonne idée. » A ses yeux c’était la pire chose qu’ils pouvaient faire. Au premier abord on aurait pu croire que leurs caractères étaient similaires et qu’ils étaient fait pour s’entendre, Hestia devait bien avouer qu’elle y avait cru. Mais maintenant elle voyait bien que ce n’était pas le cas. Sauf que Grigori ne semblait pas vouloir le voir. Et ça, ça allait poser problème.

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Grigori Dimitrov
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Un jour mon prince viendra
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Ne pas jouer sur les mots qu’elle disait ? ça paraissait un brin compliqué pour Grigori. Jouer sur les mots, c’était presque une seconde nature pour lui.  Elle avait l’air quand même un peu agacé, non en fait pas agacé, c’était Grigori qui s’agaçait de sa réaction. Pourquoi lui il tombait pas direct sur des filles pas chiante, ça devait exister, c’était pas possible que sur quoi 300 filles sang pure de son âge à peu prêt ou plus jeune, non parce que plus vieille c’est sûr que comme personne n’en voulait, elles étaient aigries. Donc parlons des jeunettes ou de celles de son âge, pourquoi elles étaient toutes insupportables. En fait, ce qu’il aurait fallu faire, c’est de ne jamais leur apprendre à parler, il en arrivait même à comprendre pourquoi il y avait des épousailles entre personnes de nationalité différentes, ce n’était clairement pas pour expatrier ses gosses, c’était juste pour ne pas que le garçon se rende compte de l’emmerdeuse au possible qui lui était promise, puisqu’elle ne parlait pas sa langue. La voilà la raison. Pour le coup pas de chance, il comprenait que trop bien les propos d’Hestia et son ton pas forcément ultra sympathique. Après, il n’était pas non plus ultra perturbé, ayant pour le coup plutôt l’habitude que les gens soient antipathiques à son égard. A la place, sa main droite vint se saisir de sa main gauche dans son dos, comme s’il s’apprêtait à livrer bataille mais une bataille qui n’exigerait ni baguette, ni coups, juste des mots. Quelle importance de ne pas en avoir parler en amont. Au bout d’un moment, il fallait se mettre d’accord entre filles, donner la bonne méthode parce que merde, une fois on lui disait qu’il fallait apprendre à connaître d’abord la fille, l’autre fois qu’il ne fallait pas demander aux parents en premier mais à la fille en question. Il avait essayé cette méthode, elle était drôle la petite Hestia mais il avait bien tenté mais ça ne marchait pas plus.

Il décida donc de balayer son argument tout moisi d’une phrase. Elle semblait le regarder comme s’il s’était pris une porte dans la tête avant de venir, et bien non en fait, il était parfaitement lucide et puis d’abord, celui qui claquait les portes au nez des autres, c’était lui. Il nota au passage que réussir à faire fermer sa bouche à Hestia était extrêmement simple, ce qui arrangeait grandement ses affaires pour le futur et se permit même de venir sur son terrain, lui demander si elle avait des questions où si elle était assez intelligente pour comprendre que, non, il n’était pas en train de demander permission.  Et bien, il faut croire que ça ne fonctionnerait pas exactement comme il l’avait escompté. Définitivement, il en était persuadé, il y avait un gros problème d’éducation chez les filles de son âge. Comment les parents avaient ils pu leur laisser l’illusion que le prince charmant existait, qu’elles avaient leur mot à dire, ça faisait des siècles que tout se passait bien, c’était quoi le délire tout d’un coup. Ils s’étaient tous montrés trop laxistes, c’était une honte. Agacé par la façon dont elle percevait les choses, il lâcha néanmoins calmement « Oui, je crois que tu vas accepter. » Arrogance, certes mais oui, c’est ce qu’il croyait parce que le calcul dans sa tête n’avait que deux solutions. Première solution elle acceptait et très franchement la seule chose qu’elle avait à faire c’était de se débrouiller pour pondre un garçon, et du premier coup si possible parce que sinon c’était chiant pour Grigori qui n’avait pas spécialement envie de passer toutes ses nuits à dormir contre quelqu’un, pour peu que la personne respire fort, c’était pas la peine. Au passage, cette option permettait de faire plaisir à tous les vieux des deux familles réunies, bon ça, visiblement c’est surtout à Grigori que ça faisait plaisir. Option numéro deux, elle faisait la forte tête et elle se mettait à dos sa propre famille, quel plan grandiose de sa part. Comment pouvait-elle ne pas voir que des options, il y en avait pas des masses, que vu la façon dont ses propres parents avaient l’air ravi que Grigori soit venu, si ça n’avait pas été lui, ça aurait été un autre.

Il eut un léger sourire qui flotta sur ses lèvres tandis qu’elle lui posait la question, il se retint de lui dire pour la provoquer qu’il l’avait prise pour quelqu’un d’intelligente en fait à la base, raison pour laquelle il ne s’était pas dit qu’elle broncherait. L’énerver était bien la dernière chose à faire et il n’y avait pas que ça « Je me suis dit que tu ne cherchais pas le grand amour, que les histoires romantiques ça te passait totalement au-dessus. Les Carrow sont une famille influente et c’est intéressant comme parti. A partir de là on regarde les enfants, je doute que mes parents apprécient que je demande Helios en mariage. » Quand bien même Grigori appréciait beaucoup plus ce Carrow là qu’Hestia, qu’on ne se mente pas, bon déjà parce que c’était un garçon, ça aidait. « Il restait Thalia ou toi, devine quoi, je ne suis pas intéressé une seule seconde par Thalia. » Il fit la moue, disons surtout que la question ne se posait pas, un peu à la manière des sangs mêlé dont il n’avait que faire, qu’il ne regardait même pas, les enfants répudiés, c’était exactement la même histoire. « A quoi bon retarder l’inévitable, que ça soit moi ou que ça soit un autre, qu’est ce que ça change au juste ? Tu peux accepter en bronchant, ça ne me pose pas de problème. »

Qu’est ce qu’elle avait à vouloir en savoir plus sur la raison qui le poussait à chercher sa fiancée. Que voulait elle savoir au juste sur lui ? En quoi ça la concernait les raisons, ça changeait quoi au juste de les connaître. « Tu ne comprends pas quoi au juste, que j’ai à cœur de faire les choses qu’il faut pour préserver, un nom, un rang, un titre ? Hestia le monde est comme ça. Tu viens d’une famille où les mariages arrangés sont monnaies courantes, tu t’attendais à quoi au juste ? Qu’un jour tes parents viennent te voir en disant ma petite puce tu as choisi ton fiancé ? Non, oh bah on attendra ma chérie, il y a pas de soucis. C’est ridicule, le monde ne fonctionne pas comme ça, s’il fonctionnait ainsi, tes parents auraient dit non directement, pas oui. Alors tu pourrais inspirer un bon coup, te dire que de toute façon, ton destin est lié au mien, que ça aurait pu être bien pire ! Voilà mets toi dans la tête, qu’il y a toujours pire dans la vie. » Qu’il aurait pu faire pire par ailleurs. Il prit une profonde inspiration pour montrer l’exemple. Il était le premier que tout ça gavait en réalité, se coltiner une chieuse toute sa vie, ça ne l'emballait pas de base mais une famille, un enfant, tout cela était important, indispensable. Et puis merde qu'elle se mette en tête que pas une seule fois, il n’avait poser la moindre question, se contentant d’énoncer des faits. Ils étaient fiancés, elle n’avait pas à chercher plus loin, c’était comme ça pas autrement et son avis mais il s’en moquait éperdument.

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Mer 21 Oct - 22:22
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Grigori ◊ Hestia

Un jour on s'aimera dans son château heureux s'en allant goûter le bonheur qui nous attend
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Le retour à la réalité était particulièrement difficile pour Hestia. En fait, elle avait encore l’impression fugace de se trouver dans un rêve. Non, dans un cauchemar. Elle se disait encore qu’elle allait bientôt se réveiller et que toute cette conversation complètement ahurissante ne serait que le résultat des angoisses causées par sa famille. Que ce ne serait que des inventions de son esprit auxquels elle pourrait échapper dès qu’elle ouvrirait les yeux. Après tout, vu tout ce qu’elle entendait et vivait auprès de ses parents, ce n’était pas anormal que cela finisse par impacter ses rêves. Se réveiller d’un tel cauchemar aurait été un soulagement bienvenu. Malheureusement, elle savait que ce n’était pas le cas, que la libération était encore loin devant elle. Certainement inatteignable. Et qu’à chaque mot que prononçait Grigori, elle s’éloignait un peu plus. Parce que c’était bien de ça qu’il s’agissait, à ses yeux des fiançailles n’étaient autres que des chaines qu’on lui passait de force et le mariage, le cadenas qui se refermait à jamais. L’envie de croire que rien de tout ça n’était réel, Hestia ne la ressentit pas bien longtemps. Parce qu’elle n’était pas du genre à se bercer d’illusions, qu’elle avait déjà fait la sourde oreille pendant assez longtemps comme ça. Les traditions dépassées de sa famille avaient fini par la rattraper, elle savait que ce jour arriverait à un moment ou à un autre. Elle n’avait simplement pas vu venir que la nouvelle lui serait annoncé par son propre fiancé, et que celui-ci arborerait un air particulièrement satisfait et non pas une expression dépitée. Une part d’elle avait toujours pensé que la plupart des enfants de sang-purs en avaient marre d’entendre les conneries rabâchées par leurs parents. La réputation, l’honneur, la gloire, toutes ces notions qu’on leur répétait depuis leur plus tendre enfance. Elle avait cessé de compter depuis longtemps le nombre d’héritiers qui s’en détournaient oui qui, s’ils ne les refusaient pas totalement, choisissait de se frayer leur propre chemin pour y arriver. La Serpentarde était bien consciente que les jeunes générations étaient de moins en moins nombreuses à suivre aveuglément les ordres de leurs parents. Mais clairement, Grigori n’était pas de ceux là.  

Hestia l’avait toujours su. Depuis le temps qu’elle fréquentait le slave sur le terrain de Quidditch, elle n’avait pas pu faire autrement que de constater par quels principes il évoluait. Et toutes ces idées d’un autre siècle, il les embrassait sans la moindre interrogation, sans jamais les remettre en question. La pureté du sang, l’honneur du nom, la place de la famille dans la société. Grigori y croyait dur comme fer et jusqu’à présent Hestia n’avait rien vu à y redire. Après tout, le russe pensait bien ce qu’il voulait, s’il choisissait de suivre gentiment le chemin tout tracé par sa famille alors grand bien lui fasse. Tout ça, ça ne la regardait pas, ça ne la concernait pas. Jusqu’à ce qu’elle s’y retrouve brutalement confrontée et que désormais tout ça la regarde. Et que ça la regarde même d’un peu trop près à son goût. De toutes les conneries de sang-pur auxquelles Grigori adhérait aveuglément, il avait fallu qu’il soit particulièrement convaincu par celle du mariage arrangé. Et que, comble du comble, il soit incapable de comprendre qu’il n’en n’allait pas de même pour tous les sorciers de son âge. « Oui, je crois que tu vas accepter. » Son arrogance exaspérait Hestia. Grigori était l'exemple parfait de ce que l'éducation des sangs pur créait. Des enfants qui pensaient que tout leur était dû, qu'un simple non était inacceptable. Des sorciers qui prenaient ce qu'ils désiraient sans se soucier des autres, tout ça parce qu'à leurs yeux leur volonté était plus forte que tout le reste. Ils se croyaient au dessus de tout et surtout des autres. Rien d'autre ne comptait que leur petite personne puisque c'était ce qu'on leur avait répété à chaque instant depuis leur naissance. Sauf que Hestia ne voyait pas les choses de la même manière. « Tu as tort. » Rétorqua-t-elle aussitôt, sans prendre la peine de réfléchir. C'était inutile, sa réponse, ce refus, tout son être le lui criait. Il se rebellait à cette simple idée. Hestia savait qu'elle en serait la finalité, ce qu'elle ignorait, et qui lui faisait peur, c'était le chemin qu'elle aurait à parcourir pour en arriver là. Elle avait beau être décidée, la perspective de ce qui l'attendait n'en n'était pas moins terrifiante.  

Mais ça, c’était ce que Hestia en pensait, pas Grigori. Pour elle, rien de tout ça ne faisait sens. Se retrouvée enchainée à quelqu’un qu’elle n’aimait pas ce n’était pas ce qu’elle voulait, et elle savait qu’elle était loin d’être la seule à penser ainsi. Alors voir le russe se satisfaire de la situation, pire, être celui qui l’avait provoqué, c’était incompréhensible à ses yeux. Ce qu’elle ne manqua pas de souligner. « Je me suis dit que tu ne cherchais pas le grand amour, que les histoires romantiques ça te passait totalement au-dessus. Les Carrow sont une famille influente et c’est intéressant comme parti. A partir de là on regarde les enfants, je doute que mes parents apprécient que je demande Helios en mariage. » La verte adressa un long regard blasé à son camarade. Son ironie au milieu de son explication bancale n’était absolument pas la bienvenue. Qu’est-ce qu’il en savait qu’elle ne cherchait pas le grand amour ? Qu’elle n’attendait pas l’âme sœur avec laquelle se lier jusqu’à la fin de sa vie ? Certes, ce n’était pas forcément le cas, Hestia n’avait jamais été du genre à rêver d’une grande histoire d’amour épique, mais ça ne changeait rien. Grigori avait fait des suppositions sur rien, il avait tiré des conclusions sur une personne qu’il ne connaissait pas. Et il avait faux sur toute la ligne. « Il restait Thalia ou toi, devine quoi, je ne suis pas intéressé une seule seconde par Thalia. » Cette fois-ci Hestia ne se retint pas de lever les yeux au ciel avant de braquer de nouveau ses prunelles sur le slave. « Comme c’est étrange. » Marmonna-t-elle à mi-voix, répondant à sa moue par un regard d’avertissement. Qu’il ne s’amuse pas à insulter sa sœur devant elle. Hestia ne pouvait peut-être pas le frapper sous peine de faire souffrir Dimka en retour, mais c’était une limite à ne pas franchir. Heureusement Grigori se retint de tout commentaire déplacé.  

« A quoi bon retarder l’inévitable, que ça soit moi ou que ça soit un autre, qu’est ce que ça change au juste ? Tu peux accepter en bronchant, ça ne me pose pas de problème. » L’inévitable ? Ce choix de mot était écœurant. Comme toute leur existence n’était vouée qu’à ça, un mariage arrangé avec un bon parti, une condamnation à perpétuité. Et tout ça ne lui posait pas le moindre souci. Avoir une femme qui ne l’aimait pas à ses côté, pire, qui lui en voulait, ne l’émouvait pas le moins du monde. Comme si sa propre existence était moins importante que la gloire de son nom de famille. Un peu plus et Hestia l’aurait plaint de se trouver enfermé dans une vie telle que la sienne, ou sa propre valeur n’était même pas la chose la plus importante à ses yeux. Mais plus aucune empathie n’était possible envers Grigori, pas alors qu’il tentait de la piéger dans sa morne existence. « Ça change que ce n’est pas à toi de m’imposer ton choix. » Argua-t-elle sans se démonter. Bien sûr, elle savait bien que si ce n’était pas lui, ça aurait été ses parents, mais ce n’était pas la même chose. Ses parents elle s’y était attendue, elle savait que les choses se passeraient ainsi avec eux. Ils avaient au moins l’excuse du sang pour expliquer de telles décisions. Grigori n’avait pas d’autre excuse que son ambition dévorante qui lui faisait prendre des décisions stupides sans consulter les principaux intéressés. Il n'avait pas à impacter sa vie de cette manière, ce n'était pas à lui de choisir pour elle. Il n'avait aucun droit sur elle et qu'ils soient désormais fiancés n'y changerait rien. D’ailleurs la dynamique qui se jouait entre eux en cet instant était particulièrement révélatrice et donnait encore moins envie à Hestia de se retrouver à vivre aux côtés de Grigori pour le reste de sa vie. Si ils se retrouvaient fiancés parce que le slave le lui imposait, elle n’osait imaginer ce que deviendrait son existence s’ils finissaient par être mariés. Le vert se donnait déjà bien trop de droits sur sa vie et clairement, c’était loin de lui plaire.

Ce qui n’avait pas l’air de plaire à Grigori, en revanche, c’était le déroulement de cette conversation. Mais ça, Hestia le comprenait encore moins. Il la connaissait un minimum, bon apparemment pas autant qu’elle ne l’aurait cru, il aurait dû se douter que cette histoire de fiançailles n’allait pas lui plaire. Il savait au moins qu’elle possédait un fort caractère et qu’elle n’aimait pas qu’on lui impose quoi que ce soit, pourtant c’était exactement ce qu’il avait fait. Alors pourquoi il s’étonnait de sa réaction, la Serpentarde ne le comprenait vraiment pas. « Tu ne comprends pas quoi au juste, que j’ai à cœur de faire les choses qu’il faut pour préserver, un nom, un rang, un titre ? Hestia le monde est comme ça. Tu viens d’une famille où les mariages arrangés sont monnaies courantes, tu t’attendais à quoi au juste ? Qu’un jour tes parents viennent te voir en disant ma petite puce tu as choisi ton fiancé ? Non, oh bah on attendra ma chérie, il y a pas de soucis. C’est ridicule, le monde ne fonctionne pas comme ça, s’il fonctionnait ainsi, tes parents auraient dit non directement, pas oui. Alors tu pourrais inspirer un bon coup, te dire que de toute façon, ton destin est lié au mien, que ça aurait pu être bien pire ! Voilà mets toi dans la tête, qu’il y a toujours pire dans la vie. » Non, le pire c’était que Grigori n’avait pas tort sur tout. Mais c’était normal, ils avaient grandi dans le même genre d’environnement, avec des parents semblables et des exigences similaires sur leurs épaules. Tout ça, Hestia le savait. Dans sa famille on ne se mariait pas par amour, on se mariait comme on passait un accord. On ne fondait pas une famille, on transmettait son nom. Non, ses parents n’allaient pas lui laisser tout le temps du monde pour se choisir un futur époux, tout comme ils n’allaient pas accepter sagement un refus de sa part. Tout ça elle le savait, mais là où Grigori avait tort, c’était s’il s’imaginait que parce que les choses étaient ainsi depuis des générations, la partie était déjà gagnée. « Je comprends surtout que tu vis toujours dans un autre siècle. Si tu penses que l’idée que j’aurais pu tomber sur pire va me faire accepter cette union, tu te trompes. » Décréta-t-elle en contenant l’irritation dans sa voix. En fait, sa manière de penser en était même insultant pour lui. Il pensait qu’elle pourrait se contenter de lui parce qu’il n’était pas le pire des hommes, cela voulait aussi dire qu’elle pourrait renoncer à bien mieux. Quant à son argument de ne pas être le pire, Hestia avait bien du mal à y croire après ce qu’il avait fait subir à Alcyone.

Grigori aurait beau avancer tous les arguments du monde, faire preuve de calme, de patience et de logique, pour Hestia ça ne changerait rien. Sa décision avait été prise avant même que le jeune homme ne termine son explication. Ce mariage, elle n'en voulait pas, il n'arriverait pas, autant qu'il s'y fasse tout de suite. Elle ignorait encore comment elle réagirait face à ses parents, elle était cruellement consciente qu'elle n'était pas encore assez forte pour leur imposer sa volonté mais elle savait que le moment venu elle n'aurait pas le choix. Cette force, elle ferait sans si c'était nécessaire. Ça ne changeait rien à sa décision. Alors il était préférable que Grigori s'y fasse tout de suite. Il avait voulu la piéger en allant voir ses parents sans lui en parler, et il avait réussi son coup, mais il s'était aussi enfermé dans un accord qui n'aboutirait pas. « Je ne sais pas ce que je cherche. Mais je sais que ce n’est pas ça. » Soupira la verte. Toute cette histoire l'écœurait. Et pour quoi ? Un nom ? L'honneur ? Le prestige ? Tout ça c’était surtout une manière de s’enfermer dans une cage dorée. Elle ne comprenait pas comment il ne pouvait pas le voir. « Un mariage par quoi ? Par dépit ? » Ajouta-t-elle d’un ton qui ne camouflait pas la répulsion que cette idée lui inspirait. Parce que c’était ce qu’il allait se passer si Grigori et ses parents arrivaient à leur fin. Une longue et désolante vie. « C’est vraiment ça que tu veux ? Une femme qui ne t’aime pas à tes côtés ? Une famille qui n’est rien qu’une grande farce et des enfants qui finiront par te mépriser ? Je vois bien ce que ça donne pour mes parents. Je ne sais peut-être pas encore ce que je cherche, mais au moins je sais que ce n’est pas ce que je veux. » Et elle ne voyait pas pourquoi est-ce que lui il en voulait autant, de tout ça. Hestia savait que Grigori était du genre à tout faire pour se faire bien voir de sa famille, mais à ce point s’était presque désolant pour lui. Peut-être qu’une vie de malheur ne le dérangeait pas, mais la verte aspirait à mieux que ça, la famille sans amour, elle avait déjà assez donné et ses parents ne faisaient que souligner cette résolution en promettant sa main au premier sang-pur venu. « J’aurai peut-être pu tomber sur pire que toi, bien que rien que le fait que tu aies besoin d’avancer un tel argument me pousse à en douter, mais toi, tu ne souhaites pas tomber sur mieux que moi ? » Oh, elle ne se faisait pas d’illusions, elle n’était clairement pas la sorcière parfaite et elle le reconnaissait sans mal. Mais ça voulait surtout dire qu’elle n’était pas la promise idéale, certainement celle dont Grigori voulait. Rien que sa réaction face à son annonce aurait dû lui faire comprendre que ce n’était pas elle qu’il voulait pour ce mariage.

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Grigori Dimitrov
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Sam 21 Nov - 11:54
Un jour mon prince viendra
Hestia 

Pourquoi fallait il toujours que les gens compliquent tout ? N’était ce pas plus simple d’accepter son destin plutôt que d’emprunter des chemins escarpés, de se prendre moult branches dans la tête. Tout cela pour quoi, pour déboucher sur le chemin principal. Perdre du temps pour le simple fait de retarder l’inévitable, c’était quelque chose qui le dépassait et qui l’avait toujours dépassé, même lorsqu’il était enfant et qu’il savait qu’il allait s’en prendre une pour X ou Y raison, il ne servait à rien d’y aller en traînant les pieds, les parents n’allaient pas oublier pour autant, voir même pire, ça allait les agacer. Le comportement d’Hestia en cet instant, aux yeux du Dimitrov c’était un comportement de gamin, elle rechignait, disait qu’il avait tort mais au final ça ne servait pas sa propre cause puisqu’il n’y avait pas eu de question de la part de Grigori. Avait-elle eu l’impression d’entendre une interrogation dans la voix de son fiancé ? Non, et pour cause il n’y en avait pas. Il ne prit pas la peine de la reprendre sur le fait qu’il n’avait pas tort. A quoi bon s’engager sur ce terrain, chacun pensait avoir raison et il n’avait pas à la convaincre de quoi que ce soit puisque les tenants et aboutissants avaient été décidé sans la demoiselle Carrow. Chose qui, au vu de son comportement était tout à fait compréhensible, elle n’avait pas envie de comprendre quoi que ce soit, restait dans son monde de petite fille, autant faire sans sa présence.

Parler des raisons qui l’avaient poussé à demander la main d’Hestia, ça n’avait vraisemblablement rien de flatteur. En tout cas, c’est ce que le regard de le demoiselle posé sur lui indiquait. Sans que cela trouble outre mesure Grigori. Ces états d’âmes, ça lui passait totalement au-dessus en cet instant et pour cause, il partait du principe qu’elle était humaine jusque là je pense qu’on peut dire qu’il est d’une logique implacable et que le propre de l’être humain était de s’adapter à tout. Donc, elle allait s’adapter, de la même façon que Grigori s’adaptait au fait de fréquenter des adorables petits sangs impurs et de résister à la tentation de les tuer. Evidemment, l’humour ça ne lui plaisait pas, en même temps ses réactions à elle ne plaisaient pas non plus à Grigori mais il avait la décence de ne pas le montrer. Néanmoins, s’il était centré sur lui-même, il demeurait attentif à tout ce qu’elle laissait paraître et comprit parfaitement la mise en garde lorsqu’il parla de Thalia. S’il ne craignait pas une seule seconde Hestia, persuadé que même dans le cas où elle se montrait violente, il aurait le dessus parce qu’il n’avait aucune limite et qu’alors s’il y a bien un truc qui l’horripilait c’était qu’une fille hausse le ton avec lui ou pire encore, le touche – et pas dans le sens sexuel du terme -. Il n’empêche que cette loyauté envers sa fratrie, s’il ne la comprenait pas vraiment n’ayant jamais eu de véritable allié parmi les siens, il savait que tout le monde n’était pas comme les Dimitrov et que ce genre de conflit ne les mènerait à rien, qu’elle pense ce qu’elle veut de sa sœur, il s’en moquait éperdument, il savait juste que lui n’irait pas lier sa vie à une fille répudié, ça s’arrêtait là, il valait mieux que ça. Il ne fit pas la moindre réflexion néanmoins, son opinion ne regardait que lui.

Alors qu’il essayait de lui montrer que peu importe la personne qui l’y obligeait, le résultat était le même, elle arguait que la différence était la personne qui imposait. D’accord, le problème était compris de la part du Dimitrov qui fronça les sourcils « Et bien dis toi que ce n’est pas moi qui t’impose ce choix Hestia. » Elle allait rétorquer, il le pressentait donc avant  qu’elle ne vienne dire des phrases qui certes ne dépasseraient pas sa pensée mais qui seraient fort agaçante, il reprit « Oui, oui en théorie, c’est moi, je suis d’accord » Est-ce qu’il en était troublé pour autant, vraiment pas. « En revanche, ce n’est pas pour moi que tu feras ça mais bien pour tes parents. Par conséquent, ce sont eux qui t’imposent le choix parce qu’ils ne seraient pas là, la question ne se poserait même pas à tes yeux. » Comme quoi, heureusement que les Carrow étaient là, ça arrangeait bien les affaires de Grigori.

Toute cette conversation n’avait pas lieu d’être, mais qui avait élevé cette fille en fait ? A quel moment les parents avaient laissé l’illusion à leurs enfants que tout serait fait selon leurs désirs et non pas par devoir. Il ne parvenait pas à comprendre, si lui s’était fait une raison depuis bien longtemps comment d’autres pouvaient croire qu’ils pourraient tout avoir le nom, le prestige, l’héritage sans devoir faire une concession, celle de devoir se plier à leurs ainés, comme leurs parents avant eux et leurs aïeux bien avant. Lorsqu’elle reprit la parole pour l’insulter en disant qu’il vivait dans un autre siècle, Grigori secoua la tête de droite à gauche, une unique fois avant de reprendre sans chaleur « Je vis dans un autre siècle ? Je ne crois pas non, ce n’est pas parce que tu rêves de liberté que ça va se faire. » Il s’interrompit, réfléchissant à sa propre phrase avant de modérer ses propos « Si, effectivement, ça peut se faire, c’est vrai ça s’est vérifié par deux fois dans nos fratries. Oui, la liberté est possible mais à quel prix ? Celui de tout perdre ? Si les mariages arrangés existent toujours, c’est pour une bonne raison et ceux qui pensent changer le monde en refusant ces mariages sont des inconscients. Ce qui va te faire accepter cette union ce n’est pas l’attachement que tu éprouves pour moi, c’est vrai, il n’y a pas d’attachement. » Et il s’en moquait éperdument « C’est l’idée de tout perdre. Après, effectivement, ce n’est pas moi qui vais influer là-dessus, c’est ton choix. »

Pourquoi est ce qu’ils discutaient, oh bordel mais pourquoi il fallait toujours que les filles discutent de tout. Et puis, c’était super vexant comme phrase, elle cherchait pas ça, non mais un peu de respect, Grigori ça n’était pas ça, à la rigueur pas toi, c’était peu agréable mais pas insultant. Il allait falloir qu’elle se calme avec les insultes parce qu’au bout d’un moment, si elle le chauffait, ça n’allait pas passer du tout. Il s’apprêta à la reprendre lorsqu’elle glissa par dépit, non ce n’est pas ainsi qu’il voyait les choses, ce n’était pas forcément négatif. D’accord si on s’attendait au beau et grand mariage, le conte de fée, ça ne vendait pas du rêve mais Grigori s’était toujours dit que c’était comme ça, un peu comme le fait de se lever le matin et de bosser ses cours, ça n’était pas une question qu’il se posait, il devait avoir des bonnes notes, c’est ce qu’on attendait de lui et bien là, c’était exactement la même chose. Il la laissa s’exprimer, sans l’interrompre, essayant de mémoriser au mieux toutes ces questions, toutes les phrases qu’elle lui adressait même s’il y en avait beaucoup. En revanche, il tiqua lorsqu’elle parla de se faire mépriser par ses enfants. Il eut un moment d’absence tandis qu’il essayait de comprendre pourquoi ses enfants devraient-ils le mépriser ? Lui-même ne méprisait pas ses parents. Autant l’idée que son épouse ne l’aime pas, cette idée ne le dérangeait pas, autant qu’elle monte ses enfants contre lui, ça lui plaisait beaucoup moins. Lorsqu’elle termina de parler, c’est assez sèchement, qu’il rétorqua « Et je peux savoir pourquoi la première chose qui te vient à l’esprit quand tu parles de mes enfants c’est qu’ils me mépriseraient ?! » Ceci étant dit, il pouvait se concentrer sur les propos précédents « Ce que je veux passe par cette union Hestia. Je me moque totalement d’être aimé par toi, ça m’indiffère. Pour moi ce qui est une grande farce, c’est de croire que l’on est libre, nous ne le sommes pas et nous ne le serons jamais. Je ne veux perdre ni mon temps, ni mon énergie à chercher l’amour. Je pense au contraire que l’amour est la pire chose qui soit dans ces moments là parce que ça pousse les gens à agir bêtement, égoïstement en détruisant tout. Parce que non il ne s’agit pas uniquement de faire un choix à l’instant T. C’est sur tout ce qui a existé avant toi que tu craches, tes parents qui eux aussi ont vécu un mariage arrangé et c’est comme ça depuis des générations. Ce n’est pas ce que tu veux oui mais ton devoir va au-delà de ta volonté Hestia. A quoi ça te sert de repousser l’inévitable. Qu’est ce que tu crois que ça va changer au juste ? »

Il ne la provoqua pas, ne lui demanda pas ce qu’elle comptait faire parce que ce serait prendre en compte le fait qu’elle ait son mot à dire et à ses yeux, elle n’avait rien à dire. Enfin si, elle pouvait jacasser si cela lui plaisait, elle pouvait le mépriser autant qu’elle voulait, ça ne changeait rien aux yeux de Grigori. Pire encore, il était rôdé à cet exercice d’être méprisé donc ça ne le sortait pas de son quotidien. En revanche, si lui ne voulait pas lui demander ce qu’elle voulait réellement pour son futur, elle ne se priva pas. Il la regarda dans les yeux, faisant preuve de franchise « D’accord, j’accepte l’idée que pire que moi, ça n’existe pas. Non, je ne souhaite pas tomber sur mieux que toi et ça veut dire quoi mieux que toi au juste ? » Il énuméra sur ses doigts « Tu es sang pure, ta famille est puissante tout en étant riche, ton éducation est irréprochable, tu es sportive. Non vraiment Hestia, je ne suis pas sûr que je puisse trouver mieux et je ne suis pas sûr non plus que je veuille trouver mieux. » Lui il voulait rendre ses parents fier et il voulait leur montrer qu’il n’avait pas eu besoin de leur aide, qu’il s’était débrouillé tout seul pour faire un mariage bénéfique pour les Dimitrov mais ça pas sûr qu’il ait envie de le dire à qui que ce soit.



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On a tous un jour eu ce moment de magie, croisé ce héros malgré lui qui veut sauver une vie.
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Lun 7 Déc - 22:05
Un jour mon prince viendra... Ou pas


Grigori ◊ Hestia

Un jour on s'aimera dans son château heureux s'en allant goûter le bonheur qui nous attend
Mouais... Non.

 
Cette conversation n’allait nulle part. Et de ce que pouvait voir Hestia, elle n’irait jamais nulle part. Peu importe combien de temps Grigori et elle débattraient, le résultat serait toujours le même. Ils avaient des visions de leurs existences beaucoup trop éloignées et des attentes bien trop opposées pour parvenir à s’entendre un jour. Ils ne tomberaient jamais d’accord, c’était une évidence et Hestia n’avait aucunement l’intention de perdre son temps à se battre pour faire accepter son point de vue au russe. Elle savait que c’était une bataille perdue d’avance alors autant ne pas s’y engager. Quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse Grigori refuserait ne serait-ce que d’envisager son point de vue. Jusqu’à présent, la Serpentarde ne s’était jamais donné la peine de se demander si le slave et elle voyaient le monde de la même manière, ça avait toujours été une réflexion inutile à laquelle elle n’avait pas accordé d’importance, Grigori pouvait bien penser ce qu’il voulait, ça ne la concernait pas. Mais désormais elle se rendait compte que penser ainsi avait été une grave erreur. Parce que sa vision du monde, Grigori s’appliquait à la lui imposer et il attendait d’elle qu’elle ne rechigne pas. Contrairement à ce qu’il tentait de lui faire avaler. « Et bien dis-toi que ce n’est pas moi qui t’impose ce choix Hestia. » La verte roula des yeux, blasée par le manque de bonne foi de son camarade. « Oui, oui en théorie, c’est moi, je suis d’accord » Voilà qui était déjà un peu mieux, mais toujours pas parfait. Parce que ce n’était pas juste en théorie qu’il était celui qui lui imposait ce choix. Sans lui ce choix n’aurait même pas de lieu d’être. « En revanche, ce n’est pas pour moi que tu feras ça mais bien pour tes parents. Par conséquent, ce sont eux qui t’imposent le choix parce qu’ils ne seraient pas là, la question ne se poserait même pas à tes yeux. » Encore et toujours cette assurance qui frisait la mégalomanie. Grigori ne l’écoutait pas mais Hestia ne s’en étonnait plus, il était bien trop enfoncé dans son délire de mariage arranger pour daigner l’écouter. Et surtout, il aimait bien trop s’entendre parler pour lui prêter attention. La verte savait que tout dialogue était impossible, mais ça ne voulait pas dire qu’elle se résignait. « Ce n’est pas pour eux, c’est à cause d’eux. Et je ne ferai rien du tout, mets-toi ça en tête. » Assura-t-elle d’une voix inflexible. Il ne l’écoutait peut-être pas, mais au moins il ne pourrait pas dire qu’il n’avait pas été prévenu.

C’était dingue comment deux personnes ayant reçues à peu près la même éducation pouvait avoir des visions complètement différentes du monde dans lequel elles évoluaient. Hestia ne voyait que des murs qui se dressaient devant elle pour tenter de lui faire suivre un chemin qui n’était pas celui qu’elle désirait emprunter. Là où Grigori ne voyait que les instruments nécessaires à son ascension. Mais au fond c’était normal qu’il embrasse ces pratiques d’un autre siècle : elles lui assuraient tout ce qu’il désirait, le nom, la fortune, la place dans la société. « Je vis dans un autre siècle ? Je ne crois pas non, ce n’est pas parce que tu rêves de liberté que ça va se faire. » Il ne rêvait pas de liberté parce que tout ce cirque l’arrangeait. Le pouvoir, la reconnaissance, Grigori ne vivait que pour ça. Le reste n’avait pas d’importance surtout que pour le moment c’était lui qui menait la danse. Si la situation avait été inversé, si c’était ses parents à lui qui lui imposaient une union avec une jeune sorcière dont il ne voulait pas, nul doute qu’il aurait trouvé quelque chose à y redire. Mais là c’était Hestia qui était piégée dans l’histoire, alors bien sûr il n’en n’avait rien à faire de son ressentit. « Si, effectivement, ça peut se faire, c’est vrai ça s’est vérifié par deux fois dans nos fratries. Oui, la liberté est possible mais à quel prix ? Celui de tout perdre ? Si les mariages arrangés existent toujours, c’est pour une bonne raison et ceux qui pensent changer le monde en refusant ces mariages sont des inconscients. Ce qui va te faire accepter cette union ce n’est pas l’attachement que tu éprouves pour moi, c’est vrai, il n’y a pas d’attachement. » Quel prix payer pour sa liberté ? La question raisonnait étrangement avec la discussion que Hestia et Dimka avaient eu quelques jours auparavant. Jusqu’où était-elle prête à aller pour vivre enfin en paix ? Que serait-elle prête à faire ? A accepter ? A abandonner ? La Serpentarde savait comment répondre à toutes ces interrogations, elle savait quels sacrifices cela demanderait d’elle. Mais comme quelques jours plus tôt, elle ignorait si elle avait la force d’aller jusque là. « C’est l’idée de tout perdre. Après, effectivement, ce n’est pas moi qui vais influer là-dessus, c’est ton choix. » Cette fois ci elle garda le silence. Parce qu’elle savait ce qu’elle devait faire, ce que refuser cette union voulait dire, mais peu importe combien l’idée de se retrouver mariée à Grigori lui faisait horreur, celle de tout perdre continuait de la terrifier.

Mais ce qu’elle pouvait savoir, c’était comment cette union hypothétique finirait. Parce qu’elle le savait, Hestia, si elle n’aimait pas Grigori aujourd’hui, elle n’allait certainement pas développer des sentiments pour lui avec le temps. Surtout pas si elle se trouvait mariée à lui contre son gré. En fait, elle savait parfaitement que son ressentiment ne ferait que grandir avec les années, et elle savait bien ce que ce genre de sentiment faisait à un mariage, à une famille. « Et je peux savoir pourquoi la première chose qui te vient à l’esprit quand tu parles de mes enfants c’est qu’ils me mépriseraient ?! » Hestia eut un bref rictus, apparemment elle avait piqué Grigori au vif. Ca n’avait rien d’étonnant que l’idée que ses propres enfants puissent le mépriser le révulse, après tout lui-même avait passé sa vie à chercher l’approbation de ses parents sans jamais l’obtenir. La seule raison pour laquelle il ne méprisait pas encore ouvertement ses géniteurs c’était parce qu’il nourrissait encore l’espoir d’obtenir quelque chose de leur part, de leur montrer qu’il était digne d’eux. Au fond, Hestia le comprenait, elle-même restait auprès de sa famille pour une raison similaire, dans l’espoir complètement futile de voir un jour ses parents se tourner vers elle avec tendresse. Mais après ce nouveau coup dans le dos qu’ils venaient de lui infliger, elle sentait cet espoir s’amincir de plus en plus. « Regarde autour de toi. Regarde vraiment autour de toi. Plus les années passent et moins les enfants de sorciers partagent ces idées, les enfants qui quittent leur famille ça n’a plus rien d’exceptionnel. Sans choix, ni liberté, ni amour, c’est le mépris qui s’installe. Et dans ce mariage arrangé, c’est exactement ce qu’il se passera. » Les exemples ne manquaient plus désormais. Il leur suffisait de regarder autour d’eux, Thalia, Sévastian, Adèle… S’en était fini des héritiers exemplaires qui suivaient aveuglément les désirs de leurs parents. En fait c’était ces mêmes désirs qui les avaient poussés à claque la porte de leur foyer. Et le point commun dans tout ça ? C’est que c’était des familles où l’affection et l’acceptation n’étaient pas vraiment les valeurs prônées. Hestia avait beau ne pas savoir ce qu’elle voulait exactement dans son futur, elle savait que ce n’était pas ça, elle avait vécu ainsi -elle vivait toujours ainsi- et ça ne l’avait pas rendu heureuse. Alors au moins une chose était sûre : elle ne voulait pas reproduire ce schéma qui ne faisait que détruire des familles.

Quant à ce que voulait Grigori… « Ce que je veux passe par cette union Hestia. Je me moque totalement d’être aimé par toi, ça m’indiffère. Pour moi ce qui est une grande farce, c’est de croire que l’on est libre, nous ne le sommes pas et nous ne le serons jamais. Je ne veux perdre ni mon temps, ni mon énergie à chercher l’amour. Je pense au contraire que l’amour est la pire chose qui soit dans ces moments là parce que ça pousse les gens à agir bêtement, égoïstement en détruisant tout. Parce que non il ne s’agit pas uniquement de faire un choix à l’instant T. C’est sur tout ce qui a existé avant toi que tu craches, tes parents qui eux aussi ont vécu un mariage arrangé et c’est comme ça depuis des générations. Ce n’est pas ce que tu veux oui mais ton devoir va au-delà de ta volonté Hestia. A quoi ça te sert de repousser l’inévitable. Qu’est-ce que tu crois que ça va changer au juste ? » Ils ne se comprenaient pas, ce ne serait jamais le cas. Rien que le fait d’avoir besoin d’expliquer tout ceci aurait dû mettre la puce à l’oreille de Grigori. Mais le slave était bien trop aveuglé par ses désirs de grandeur pour s’en rendre compte. Il parlait de son devoir comme si c’était la chose la plus importante au monde, comme s’il ne vivait que pour ça. Tout ça pour une famille qui ne l’appréciait même pas à sa juste valeur. Il aurait pu réclamer sa liberté comme son aîné avant lui, mais non, il avait volontairement choisi de passer sa vie avec des chaînes autour des poignets. Pour un peu Hestia aurait pu avoir de la peine pour lui, mais elle se garda bien de nourrir un tel sentiment à son égard. Elle n’oubliait ni qu’il était le responsable de ces fiançailles, ni ce qu’il avait fait à Alcyone. Quand leurs regards se croisèrent, la Serpentarde ne broncha pas, se contentant de le soutenir en silence. « D’accord, j’accepte l’idée que pire que moi, ça n’existe pas. Non, je ne souhaite pas tomber sur mieux que toi et ça veut dire quoi mieux que toi au juste ? » Elle se retint de soupirer en le voyant lever une main pour compter sur ses doigts. A ses yeux elle n’était vraiment qu’une marchandise. « Tu es sang pure, ta famille est puissante tout en étant riche, ton éducation est irréprochable, tu es sportive. Non vraiment Hestia, je ne suis pas sûr que je puisse trouver mieux et je ne suis pas sûr non plus que je veuille trouver mieux. » Le pire dans tout ça, c’était qu’il croyait véritablement dur comme fer à ce qu’il disait. C’était ce qui comptait le plus à ces yeux, tous ces aspects futiles et qui ne définissaient absolument pas Hestia. A aucun moment il n’était question d’une attirance. Il ne lui disait pas qu’il la trouvait jolie, qu’elle lui plaisait, qu’il avait envie de passer du temps à ses côtés. Tout ça passait complètement sous silence, comme si ce n’était pas ainsi que les véritables relations se construisaient. Il ne voulait pas trouver mieux, mais quelle connerie. La Serpentarde était parfaitement consciente qu’elle n’était pas parfaite, que oui, Grigori pourrait trouver bien mieux qu’elle. A commencer par une sorcière qui accueillerait une demande en mariage avec joie et non pas avec révulsion. Il disait ne pas vouloir trouver mieux, mais le verte voyait surtout qu’il ne se basait pas sur les bons critères. « Et au milieu de tout ça, tu ne te laisses pas la moindre place. A t’entendre on pourrait croire que tu n’estimes pas mériter d’être heureux. »

La Serpentarde recula d’un pas. Cette conversation était stérile et ne les mènerait nulle part. Ils resteraient tous deux sur leurs positions sans en démordre. Et au final, ils finiraient tous les deux perdants, c’était voué à se terminer ainsi, Hestia le savait même si elle avait encore du mal à regarder cette réalité en face. A cause de Grigori elle allait se trouver au pied du mur bien plus rapidement qu’elle ne l’avait pensé. Elle lui en voulait, mais il n’y avait pas que ça, elle était aussi déçue. « Tu sais c’est quoi le pire là-dedans ? » Demanda-t-elle finalement d’une voix calme. Elle le contempla un instant, les prunelles baignées de dépit. « Il aurait peut-être suffi que tu continues sur ta lancée après le bal. Que tu m’invites à sortir, à boire un verre, à passer un moment ensemble... Si tu avais fait ça, au lieu de me piéger de la sorte, tu aurais peut-être réussi à me charmer. » Oui, c’était bien ça le pire dans toute cette histoire. Hestia gardait un bon souvenir de cette soirée, ça n’avait pas été grand-chose mais ils avaient ris et elle s’était sentit bien, tout simplement. Après ça, elle aurait pu lui laisser sa chance, envisager de fréquenter le slave pas juste comme des camarades de maison. « Les choses auraient pu être complètement différentes et peut-être que j’aurai dit oui. » Beaucoup de peut-être mais également beaucoup de possibles. Sauf que Grigori avait tout gâché et peu importait désormais ce qu’ils auraient pu construire, cela n’existera jamais. Le slave s’en était assuré. « Mais ça on ne le saura jamais. » Souffla-t-elle finalement en croisant son regard une dernière fois. Et sans un mot de plus, elle fit un nouveau pas en arrière et transplana.

CODAGE PAR AMATIS


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