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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Finding Neverland ♦ Ludivine :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
INRP
Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Date d'inscription : 03/03/2019
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Lumos
Je rp en : #9999FF
Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Mar 5 Mai - 23:12




Finding Neverland
Soledad ☽ ☾ Ludivine


La catastrophe avait été évitée de peu. Pour une fois, ce n’était pas Soledad qui avait donné l’alerte avec plusieurs heures d’avance parce qu’elle avait tout vu arriver dans ses cartes de tarot. Ah non, pour une fois les cartes avaient tu l’évènement, sûrement savaient-elle que rien de terrible n’allait en découler et que c’était même nécessaire pour que le destin suive son cours. Après tout, tout arrivait pour une raison, il n’y avait pas de raison que cela change brutalement. Dans tous les cas, l’alerte n’avait pas été donnée par la diseuse de bonne aventure du cirque, puisqu’à ce moment là elle se trouvait dans sa tente en compagnie d’une cliente qui voulait à tout prix savoir si son flereur de compagnie allait remporter le concours de beauté animalier auquel il était inscrit le week-end à venir. La réponse était non, la bestiole grise au poil hirsute et aux yeux globuleux était vraiment trop moche pour ça, elle n’avait aucune chance. Avec une telle apparence, elle n’apparaitrait même pas dans le classement, pas besoin de boule de cristal pour savoir ça. Heureusement, Soledad fut interrompue avant d’avoir eu à annoncer la nouvelle à la sorcière. Eh bien oui, comment tourner ça pour que ça sonne un minimum positif ou pour essayer d’encourager la cliente ? C’était vraiment mission impossible. Soledad avait cependant pu échapper à ce moment gênant grâce à un cri suraiguë qui avait aussitôt rameuté tout le cirque. Sans attendre, elle avait stoppé la session et intimé à la sorcière de quitter les lieux, l’autorisant à ne pas payer pour cette fois, ce qui était toujours mieux que de devoir réduire ses espoirs à néant et lui réclamer ensuite quelques mornilles. La mexicaine avait immédiatement suivi les cris et les sorciers qui se hâtaient entre les chapiteaux du cirque. Tous allaient dans la même direction, la tente de la contorsionniste de Neverland d’où une fumée de plus en plus épaisse s’échappait. Après s’être faufilée entre les spectateurs curieux et les artistes qui s’efforçaient de les tenir à distance, Soledad arriva auprès du lieu de l’incident. Plusieurs sorciers étaient déjà à pied d’œuvre, faisant sortir de l’eau de leur baguette pour arroser le tissu de la tente et éteindre ce qui était un début d’incendie. Heureusement, le départ de feu avait été vite repéré et le pire avait pu être évité. La contorsionniste allait devoir se trouver une nouvelle tente mais c’était tout. Au final, il y avait eu plus de peur que de mal.

Seulement, ce n’était pas la première fois qu’un tel incident arrivait. Un peu plus tôt dans la semaine déjà un petit incendie s’était déclaré dans un buisson non loin de là. On avait conclu qu’il avait été causé par un sortilège non maitrisé, mais ce deuxième départ de feu venait tout remettre en cause. La sorcière n’était pas présente dans sa tente à ce moment là et si un feu y brûlait bien -puisqu’on était en décembre- il était ensorcelé pour ne pas sortir de son âtre et éviter ce type d’accident. De toute évidence il y avait quelque chose qui échappait aux sorciers de Neverland et si pour le moment rien de grave n’était arrivé, rien n’assurait qu’ils auraient cette chance encore bien longtemps. Après tout, le cirque était en très grande partie constitué de tentes en toiles, donc extrêmement inflammable. Tout en s’assurant que les spectacles du cirque reprenaient leur cours habituel et que les clients se changent les idées au plus vite, les artistes de repos ce soir là s’étaient efforcés de chercher des explications au phénomène qui frappait le cirque afin de le stopper au plus tôt. Avant que les pertes matérielles ne soient plus importantes ou que quelqu’un se retrouve blessé. Certes, Neverland jouait de son coté sombre et décadent, c’était ça qui attirait les visiteurs : la tentation, la curiosité mal placée, le goût de l’interdit, tout ça pour quelques frissons de peur mais aussi de plaisir. Elle était là l’âme du cirque : jouer avec les vices de l’être humain, s’en servir pour les divertir, les envouter et surtout s’assurer qu’ils allaient revenir. La curiosité était plus forte que tout, il fallait le reconnaitre et il n’y avait rien de plus intriguant qu’un cirque qui représentait tout, sauf ce qu’on attendait d’un cirque traditionnel. Mais Neverland avait beau se nourrir de tout ce que l’âme humaine avait de plus sombre, ce n’était pas pour autant que c’était un lieu dangereux. Les artistes qui composaient sa troupe étaient venu y trouver refuge, leur objectif était le plus souvent d’y rester le temps qu’ils retombent sur leurs pieds et puissent retrouver une vie correcte. Il ne fallait donc pas que le cirque tombe en cendres. Dans tous les sens du terme.

La nuit était tombée depuis longtemps lorsque Soledad sortit de sa tente. Aussitôt, elle partit aux nouvelles. Elle était curieuse, elle devait bien l’admettre, elle aussi voulait connaitre le fin mot de cette histoire. Mais surtout la mexicaine n’avait aucune envie de se rendre au cirque le lendemain pour découvrir les lieux ravagés par les flammes. Le cirque n’avait peut-être pas grand-chose de rassurant, mais il était un refuge pour tous ses artistes. Soledad ne tarda pas à tomber sur un sorcier prêt à la renseigner, un cracheur de flamme aux bras couverts de tatouages magiques qui se mouvaient à chacun de ses mouvements. Lui non plus n’était pas très rassurant, Soledad avait tendance à se sentir minuscule quand elle se trouvait à ses côtés mais elle savait que son apparence peu amène était surtout une façade. Néanmoins il était peu bavard alors la conversation fut brève. Soledad apprit tout de même l’essentiel. Une famille de salamandres avait élu domicile dans le feu magique qui brulait dans la tente de la contorsionniste. C’était sur le chemin jusqu’à ce nouveau foyer qu’elles avaient mis le feu à un buisson et maintenant à chaque fois qu’elles tentaient de partir pour rejoindre un autre point de chaleur, elles allumaient des feux sur leur passage. Au fil de la discussion, Soledad apprit que les sorciers avaient décidés de se débarrasser purement et simplement des bestioles. Cette idée la glaça d’effroi, ils ne pouvaient pas faire ça tout de même. Certes, la situation était dangereuse mais il devait y avoir un autre moyen. Aucun des artistes n’étaient en capacité de s’occuper de ces animaux, mais la mexicaine connaissait quelqu’un, elle. Et pas n’importe qui ! Ludivine, sa meilleure amie mais surtout zoomage. Aussitôt, la voyante se précipita vers la tente où les salamandres avaient élues domiciles. Il lui fallut pas mal d’argument et de ténacité mais elle parvint à se faire entendre. Merci Merlin, elle avait appris à se faire respecter à Neverland. La solution fut donc trouvée : tous les feux du cirque allaient être éteints, sauf celui où les salamandres se trouvaient déjà. Ainsi elles n’allaient pas avoir envie de se balader pour trouver un nouveau foyer. Avec quelques sorts, les bestioles allaient pouvoir être surveillées en attendant que Soledad ne contacte Ludivine. Sans attendre, la mexicaine avait envoyé Samba à sa meilleure amie avec une courte missive pour lui expliquer la situation et lui demander de la retrouver à l’entrée de Neverland le lendemain matin. Par acquis de consciente, la mexicaine avait interrogé son tarot avant de partir. N’y voyant aucun signe annonciateur d’un incendie, elle rentra chez elle l’esprit un peu plus tranquille.

Soledad fut tout de même soulagée quand, le lendemain matin, elle arriva sur place et trouva le cirque paisible et silencieux. Pas d’odeur de fumée, pas de cendres qui volaient dans le vent, aucun artiste désemparé. Ouf, tout avait l’air dans l’ordre. La mexicaine alla donc tranquillement jusqu’à sa tente pour y déposer ses affaires avant de retourner à l’entrée du cirque pour y attendre Ludivine. Elle était contente d’avoir l’occasion de faire venir sa meilleure amie à Neverland, depuis le temps qu’elle voulait lui faire découvrir cette part de son univers elle tenait enfin sa chance ! Et puis, le cirque ne comptait pas beaucoup d’animaux en dehors des sombrals qui vivaient la plupart du temps à l’état sauvage, mais il était toujours bon de connaitre un zoomage de confiance à appeler en cas de problème. Avec Ludivine, Soledad savait que les animaux étaient entre de bonnes mains. Et elle était aussi convaincue que son amie ne se laisserait pas impressionner par l’aspect lugubre du cirque. Si elle avait une personnalité aussi légère de Soledad, elle partageait également ses capacités d’adaptation. Ce qui ne serait clairement pas de trop avec Neverland. Enfin la silhouette gracieuse de Ludivine fit son apparition. Resserrant sa cape bordée de fourrure autour d’elle, Soledad se pressa à sa rencontre. « Salut ! Comment tu vas ? » S’exclama-t-elle avec enthousiasme. La voyante serra brièvement sa meilleure amie dans ses bras avant de se reculer, un grand sourire aux lèvres. Sans attendre, elle entraina la zoomage vers l’entrée de Neverland. « Prête à faire ton entrée dans le monde du cirque ? » Certes, ce n’était pas la monde du cirque auquel tout le monde pouvait s’attendre, plein de couleurs vives, de rires et de barbes à papa, mais tout de même. Cet univers faisait un peu partie de Soledad désormais, et elle avait toujours souhaité le partager avec sa meilleure amie. Enfin cette chance se présentait.

« On va d’abord aller dans la tente où on a repérer les salamandres, c’est celle de notre contorsionniste. Elle fait des trucs incroyables, tu devrais la voir. » Expliqua-t-elle avec son énergie caractéristique. Si elle n’oubliait pas les raisons de la venue de Ludivine, Soledad avait un peu tendance à se laisser emporter par son enthousiasme. Mais ce n’était pas de sa faute si Neverland était un lieu intrigant. Complètement tordu et un peu glauque sur les bords, mais surtout très intriguant, il fallait le reconnaitre. Elle espérait que Ludivine saurait le voir également. « J’espère que les bestioles sont toujours là, normalement ça devrait être bon c’est la seule tente où on a laissé un feu allumé. » Reprit-elle en se concentrant de nouveau sur le sujet principal. D’un bon pas, elle fit franchir la grille du cirque à son amie et la guida dans le dédale de tentes. Pour le moment les artistes étaient encore endormis ou se réveillaient tranquillement. Soledad savait qu’ils avaient tendance à profiter de leurs soirées jusque tard dans la nuit -ou tôt dans la matinée- aussi s’efforçait-elle de faire le moins de bruit possible. Mais d’ici peu, les lieux reprendraient vie. « Et ensuite si tu veux je te ferai faire un petit tour du cirque. J’arrive toujours pas à croire que tu ne sois jamais venue ici. » Ah oui, c’était une erreur qu’il était grand temps de réparer ! Ce serait d’ailleurs bientôt chose faite, mais d’abord elles avaient des salamandres à récupérer et la tente de la contorsionniste se dressait pile devant elles.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Anonymous
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INRP
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Lun 11 Mai - 3:44
Finding Neverland
Soledad & Ludivine

« We can sail away tonight on a sea of pure moonlight. We can navigate the stars to bring us back home in a place so far away we'll be young, that's how we'll stay. Every wish is our command when we find ourselves in Neverland »
Ma vie était douce et tranquille avant. Je voyais mes petits et grands patients sur mes heures de bureau, je retournais à la maison, je cajolais Mademoiselle, la brossais, la lavais (tout dépendant de la saison et de l’état de sa fourrure), je mangeais, je buvais un thé, je lisais un bouquin et j’allais dormir. Rien de bien exotique dans tout ça. Cependant, depuis quelques semaines, ma routine avait changé du tout au tout. Terminé les soirées tranquilles. Non, j’exagérais, elles étaient plus rares. Je participais avec Soledad aux rencontres de l’Ordre, mais ce n’était pas nouveau. Par contre, ce qui était nouveau, c’était mon implication. Avant, j’avais ma bonne foi à leur offrir, en bonne poire, sans plus. Sans dire que j’étais inutile, je n’avais pas encore apporté grand-chose à l’organisation. Maintenant, c’était autre chose et j’étais contente. Je pouvais jouer des mes contacts moldus et de ma facilité à me fondre dans la foule lambda des sans-magies. Plusieurs aspects de la vie moldue me plaisaient et je vivais à leur façon sur certains points. J’en parlais souvent, mais leur accoutrement était tellement plus simple que les robes sorcières qui me déprimaient au plus haut point. Pour moi, le plus souvent possible je portais des vêtements moldus qui étaient beaucoup plus confortables et pratiques. Je me faisais regarder de travers parfois, mais sincèrement je m’en fichais. S’ils voulaient rester dans ces robes moyenâgeuses, pourquoi pas. Tout le monde pouvait bien faire ce qu’il voulait. Pourvu que je puisse moi-même faire la même chose, tout me convient.

Je dois le dire par contre, ce n’est pas seulement mes choix vestimentaires qui changent ma routine des dernières semaines. Au contraire, j’ai toujours eu cette garde-robe, à l’exception de l’uniforme que je devais porter à Poudlard, mais ça, c’est autre chose. Bref! Je me rapprochais de certains moldus à l’opinion bien assumée pour essayer de leur trouver des affiliations douteuses. Ils gueulent qu’ils n’aiment pas les sorciers, ils devaient s’attendre à éventuellement se faire repérer. Bon, je suis loin de faire partie des services secrets, mais je n’avais seulement besoin que de savoir s’ils étaient du Blood Circle pour l’instant. Si j’arrivais à le prouver, la mission allait sûrement évoluer, mais je n’en étais pas encore rendu là. Ces sorties clandestines, ces recherches d’informations rendaient ma vie plus imprévisible. Ma routine n’était plus la même et ça se sentait sur ma chienne qui me semblait beaucoup plus nerveuse et recherchait toujours la moindre minute d’attention possible. La pauvre Mademoiselle. Ce soir-là, je passais la soirée avec elle en brossant sa fourrure bien fournie quand j’ai entendu cogner à la fenêtre. Ce petit son annonçait probablement un hibou. J’ai regardé et l’heure et j’ai sourcillé. Qui pouvait bien m’écrire à cette heure?

« Qui est-ce Mademoiselle? Qui nous écrit à cette heure? »

Je me suis levée du plancher où j’étais installée pour m’occuper de mon chien pour aller ouvrir la fenêtre de la cuisine. J’ai entendu les pas lourds de Mademoiselle qui m’a suivie, curieuse elle aussi de savoir qui avait interrompu sa session au spa canin. La fenêtre, j’ai reconnu Samba, le hibou hyperactif de ma meilleure amie. Libre d’entrer, il s’est jeté sur le comptoir et s’est mis à sautiller, content d’avoir accompli sa mission. J’ai pris le parchemin qui était à sa cheville et pour le féliciter de son beau travail, je lui ai sorti un pot empli de crickets séchés. C’était mieux des frais, mais je n’en gardais pas chez moi. Alors que la boule de plumes se régalait, j’ai lu le courrier de Soledad. J’ai haussé les sourcils, surprise. Ils avaient un problème de salamandres incendiaires et me demandaient de l’aide. J’ai écrit quelques mots dans le bas du parchemin, confirmant que je serais présente au cirque à la première heure le lendemain. Noble, Samba se laissa installer le parchemin et parti pour livrer ma réponse.

« Eh bien, Mademoiselle, on va aller voir tata Soledad demain. T’es contente ? »

Mon ours de maison secoua la queue et lâcha un petit jappement satisfait. Ça concluait la discussion. Vu l’heure où j’allais devoir me lever, j’ai fermé les lumières et je suis allée dormir. Réveillée tôt le lendemain, je me suis pris un café, j’ai mangé rapidement et je me suis habillée. Vu les bêtes avec lesquelles j’allais devoir jouer, j’ai mis de vieux vêtements usés. Une paire de pantalons de velours cordés râpés, un tricot bien épais tout étiré et des gants ignifuges qui grimpaient assez haut sur mes avant-bras. Bonnet vissé sur la tête et chien en place, je lui ai fait signe d’appuyer ses pattes sur mes épaules. Un bras autour de ma chienne et mon sac de travail de l’autre, j’ai transplané en Écosse. Arrivée sur place, Soledad m’attendait déjà, gracieuse, comme toujours, une cape bien chaude sur elle, le visage bordé de fourrure. Comparée à elle, je faisais peine à voir avec mon vieil attirail. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour le travail? « Salut ! Comment tu vas ? » J’ai répondu à l’étreinte de ma meilleure amie alors que Mademoiselle sautillait autour de nous en jappant, contente de voir Soledad elle aussi. Elle savait qu’elle était toujours gâtée avec elle. J’ai hoché la tête, j’allais bien et j’étais aussi enthousiaste qu’elle. « Prête à faire ton entrée dans le monde du cirque ? » J’attendais ce moment depuis déjà un bon moment. Je connaissais le don de Soledad, mais je n’avais jamais vu la voyante dans son univers. Dans sa boutique, bien sûr, souvent même. Cependant, ici, jamais! Elle m’en avait énormément parlé de ce cirque et je m’en étais fait une image mentale, mais ça n’atteignait pas ce que j’avais autour de moi. De loin.

« Je vais très bien, et toi? Personne n’a été blessé j’espère? Je suis prête comme jamais. C’est dommage que je voie enfin Neverland dans ce contexte, mais vaut mieux là que jamais je me dis. Et puis Mademoiselle s’ennuyait de sa tata. »

Je ne pus que lâcher un petit rire en m’éloignant un peu de ma meilleure amie, laissant la placer à Mademoiselle qui voulait son tour avec la voyante. Elle était possessive la montagne de fourrure quand elle le voulait. Nous avons commencé à nous avancer vers le cirque et je regardais autour de moi, m’imprégnant des lieux tout en écoutant Soledad. « On va d’abord aller dans la tente où on a repérer les salamandres, c’est celle de notre contorsionniste. Elle fait des trucs incroyables, tu devrais la voir. » J’ai hoché la tête, indiquant que j’étais d’accord avec le plan de match de la brunette et aussi pour lui signifier que j’étais curieuse de voir la contorsionniste à l’œuvre. Ces gens me fascinaient, de la façon dont ils pouvaient se plier dans tous les sens sans casser. Je n’étais pas une planche de bois, le yoga m’y aidait bien, mais malgré cela, mon corps avait des limites, comme presque tout le monde en fait. Les contorsionnistes, eux, ne semblaient pas avoir de limites du tout. « J’espère que les bestioles sont toujours là, normalement ça devrait être bon c’est la seule tente où on a laissé un feu allumé. » J’espérais aussi que les salamandres ne soient pas parties incendier une autre tente, parce que je ne voulais pas devoir arriver à des extrêmes. Bon, je n’avais qu’à les attraper, les protéger de l’extérieur dans une cage ignifuge et j’allais les relocaliser. Où? J’avais quelques idées en tête, je n’avais pas encore eu le temps de discuter avec mes contacts. Elles seraient bien, ça c’était certain.

« Vous avez fait ce qu’il fallait, si le point chaud est resté au même endroit, elles n’ont pas de raison de bouger. On ne devrait pas les chercher très longtemps. »

D’un pas rapide et suivies de Mademoiselle qui faisait son inspection la truffe au sol, nous sommes passées dans un dédale de tentes, toutes plus intrigantes les unes que les autres. Que se passait-il derrière ces tissus tendus? L’ambiance était étrange, la journée commençait, mais les lieux étaient encore endormis, vides, comme si le cirque n’existait plus que pour nous trois. On aurait dit un cirque fantôme et j’avais l’impression d’aller me battre contre un esprit frappeur. Mais j’étais bien loin du compte. J’allais récupérer une famille de salamandres avant de repartir. « Et ensuite si tu veux je te ferai faire un petit tour du cirque. J’arrive toujours pas à croire que tu ne sois jamais venue ici. » Tout allait dépendre de la suite des choses. Si je me portais bien et que les salamandres étaient en sécurité, je pourrais bien faire une petite visite des lieux en bon et due forme. Avant, je devais accomplir ma mission. Nous étions arrêtées devant une date et à l’odeur, je me disais que c’était là que les bestioles se cachaient.

« Si je fini pas brûlée on fera ça, pas de problème. J’imagine qu’elles sont ici ? »

Après avoir jeté un regard à Soledad, j’ai tassé un pan de l’entrée de la tente pour m’y faire une place. Mes yeux ont pris quelques secondes pour s’habituer à l’obscurité et la première chose que j’ai vue c’est le foyer au centre de la tente. Les bestioles y étaient bien, dormantes pour certaines et d’autres semblaient jouer. C’était une bien jolie famille que nous avions là, clairement, elles n’avaient pas leur place ici. J’ai déposé mon sac au sol, m’attendant à ce que ma meilleure amie et Mademoiselle me suivent. J’ai commencé à joueur dans mon équipement, cherchant une cage et une pelle dans mon sac infini.

« Alors, on s’en sort bien encore dans l’avenir ? Pas de visions apocalyptiques ? »

Le pire dans tout ça, c’était que je me trouvais drôle. J’ai lâché un petit rire, jetant un coup d’œil à la brunette avant de me remettre à chercher dans mon sac. Ma mère adorait ce sac et disait que c’était le sac de Mary Poppins, son idole de jeunesse.
(c) DΛNDELION
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Lumos
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Mer 27 Mai - 22:00




Finding Neverland
Soledad ☽ ☾ Ludivine


En voyant Ludivine approcher de Neverland, Soledad eut un peu l’impression d’assister à sa propre arrivée près de quatre ans auparavant. Avec ses longs cheveux blonds et son visage qui respirait la douceur, la sorcière paraissait étrangement décalée dans l’univers sombre et inquiétant du cirque. Tout ce sur quoi Neverland jouait, le frisson, la peur, la tentation, ça ne ressemblait en rien à Ludivine. En fait, la jeune femme était tout l’inverse et c’était bien pour ça que Soledad l’aimait autant. Comme elle, l’ancienne Poufsouffle était solaire et sociable, avec les prunelles brillantes de joie et le rire au bord des lèvres. Tout ce que le cirque n’était pas. Le jour et la nuit, le soleil et la lune. Mais étrangement, ça n’inquiétait pas Soledad le moins du monde. Si elle était parvenue à trouver sa place à Neverland, alors sa meilleure amie pourrait en faire de même. En plus, elle n’avait pas à le faire seule, la mexicaine était là pour la guider et répondre à toutes les interrogations que ce lieu si spécial ne manquerait pas de provoquer. Au fond, Soledad en était persuadée, les opposés n’étaient pas forcément voués à se repousser, souvent ils finissaient par se révéler complémentaires. Ils s’équilibraient dans une harmonie qui pouvait paraitre étonnante, mais qui, au fond, était parfaitement logique. C’était ce qu’il s’était passé pour Soledad. Elle n’avait rien à voir avec l’esprit de Neverland, elle ne prenait pas plaisir à provoquer des frissons ou à jouer avec les aspects les plus sombres de l’être humain. Ça c’était le rôle du cirque, et il le remplissait à la perfection, les visiteurs étaient attirés comme des mouches par ces promesses. Ils flirtaient avec le malsain mais finissaient invariablement par revenir. Soledad était loin de tout ça, pourtant ça ne l’avait pas empêché de trouver sa place à Neverland. Après tout, le cirque était connu pour accueillir tous ceux qui en avaient besoin, cette fois-ci il s’était simplement avéré qu’elle n’avait rien d’une sorcière qui vivait en marge de la société.

Ce n’était donc pas de l’inquiétude qui étreignait le cœur de Soledad alors qu’elle voyait sa meilleure amie s’approcher de l’entrée du cirque. C’était plutôt une forme de nostalgie, mais aussi une affection sincère qui la faisait se sentir légère. Enfin elle allait pouvoir partager une partie de son existence avec sa plus chère amie, cette idée la rendait particulièrement heureuse alors qu’elle l’accueillait en la serrant dans ses bras. « Je vais très bien, et toi ? Personne n’a été blessé j’espère ? Je suis prête comme jamais. C’est dommage que je voie enfin Neverland dans ce contexte, mais vaut mieux là que jamais je me dis. Et puis Mademoiselle s’ennuyait de sa tata. » Tout en faisant demi tour pour se diriger vers l’entrée du cirque, Soledad couva du regard Mademoiselle, l’énorme boule de poil pleine d’amour qui suivait Ludivine partout. Le chien de la sorcière partageait son enthousiasme pour la journée qui s’annonçait et bondissait partout avec une énergie qui n’était pas loin d’égaler celle de Samba. C’était la même chose à chaque fois que les deux amies se voyaient mais la mexicaine ne se lassait jamais de ce spectacle, au moins Mademoiselle était heureuse de la voir et elle n’avait pas peur de le montrer. Cette bestiole savait comment faire plaisir. « Ca va bien, merci ! Non, on a eu de la chance, la contorsionniste était dans sa tente quand les salamandres ont voulu sortir, elle a pu prévenir tout de suite et le feu a été éteint assez vite. » Expliqua Soledad à la blonde avant de reporter son attention sur sa chienne. Elle savait comment Mademoiselle démontrait son affection et en demandait en retour. Si elle tardait trop à lui apporter l’attention qu’elle méritait, la terre-neuve allait finir par poser ses pattes avant sur ses épaules, ce qui ne manquerait pas de faire basculer la sorcière dans la terre encore piquée de gel. Etrangement, ce programme ne motivait pas trop Soledad. « Ooh mais non je ne t’oublie pas Mademoiselle ! Holà à toi aussi ! Tu m’as manqué ! » S’exclama-t-elle avec une joie non dissimulée. La mexicaine s’accroupit pour se mettre à la hauteur de Mademoiselle, elle évita un coup de langue bien trop humide et vint la caresser sous les oreilles, plongeant ses doigts dans la fourrure soyeuse de ses bajoues. Aucun doute, Mademoiselle n’avait pas tardé à adopter Soledad, mais l’inverse était également vrai.

Alors qu’elles reprenaient le chemin du cirque, Mademoiselle gambadant bien plus tranquillement à leurs côtés maintenant qu’elle avait eu sa dose de papouille, Soledad entreprit d’expliquer la situation de la veille à Ludivine et les précautions que les forains avaient mis en place pour éviter un nouveau feu. Elle ne précisa pas qu’elle avait également pris soin de tirer les cartes avant de partir pour s’assurer qu’une catastrophe n’arriverait pas pendant la nuit, la zoomage était parfaitement au courant de son don et avait sûrement saisit cette information implicite. Surtout que si elle avait vu quoi que ce soit d’inquiétant Soledad aurait immédiatement transplané chez elle pour lui demander de l’aide au lieu de l’inviter à venir le lendemain matin. « Vous avez fait ce qu’il fallait, si le point chaud est resté au même endroit, elles n’ont pas de raison de bouger. On ne devrait pas les chercher très longtemps. » Soledad acquiesça, soulagée de voir qu’ils avaient pris les bonnes mesures pour gérer la présence des salamandres. Elle n’était pas une experte des animaux, encore moins des animaux magiques, et le cirque ne comptait pas vraiment de personne assez qualifiée dans ce domaine pour pouvoir gérer la situation de A à Z. Voir qu’ils avaient pris les bonnes décisions était rassurant, au moins ils n’avaient pas pris de risques inutiles et Soledad avait réussi à sauver les bestioles que certains forains avaient tout simplement voulu éliminer. Avoir Ludivine, une zoomage, comme meilleure amie était tout de même très pratique dans ce genre de situation. La blonde savait toujours quoi faire et elle parvenait toujours à se rendre disponible en cas de besoin, Soledad nota mentalement de lui proposer de devenir la sorcière de référence pour tout ce qui touchait aux animaux sur le cirque. Neverland en comptait très peu, mais il était toujours bon de connaitre les bonnes personnes. Et dans ce cas de figure, Ludivine était un choix parfait. Traverser le cirque ne leur pris que quelques minutes, les allées étaient vides et silencieuses, la plupart des artistes dormaient encore, aussi elles arrivèrent à la tente de la contorsionniste sans être interrompues.

Avant qu’elles ne se lancent dans la chasse à la salmandre fugueuse, Soledad proposa à Ludivine que, par la suite, elles fassent le tour de Neverland. La mexicaine avait vraiment envie de partager cet univers avec son amie et maintenant alors que le cirque était vidé de tous ses visiteurs lui semblait le moment idéal. Bien sûr il allait également falloir qu’elle revienne une fois la nuit tombée, alors que la soirée battait son plein, que les visiteurs se pressaient dans les allées et que les différents spectacles étaient donnés, l’ambiance était toute autre. « Si je fini pas brûlée on fera ça, pas de problème. J’imagine qu’elles sont ici ? » Soledad adressa une moue exagérée à son amie. Si elle avait vu Ludivine se faire brûler grâce à ses cartes de tarot, elle ne l’aurait jamais appelé à la rescousse. Elle savait que sa meilleure amie était douée avec les animaux mais ce n’était pas une raison pour la mettre en danger. « Aucune raison que tu finisses brûlée voyons ! » -Non ça c’est Thalia 8D- D’un geste, elle balaya la remarque de son amie avant de lui indiquer d’un signe de tête qu’elles se trouvaient bien devant la bonne tente. Soledad laissa la sorcière blonde se glisser dans première derrière la tenture avant de s’y aventurer à son tour, non sans se faire bousculer au passage par Mademoiselle qui ne semblait pas toujours se souvenir qu’elle avait une carrure digne d’un hippogriffe. « Si elles n’ont pas bougées, elles devraient être toutes là. » Reprit-elle en embrassant les lieux du regard. Prudents, les artistes avaient repoussé tous les meubles de la tente le plus loin possible du feu qui ronflait en son centre. Lit, coiffeuse, petite armoire et tous les éléments du mobilier avaient également été ensorcelés pour ne plus être inflammables. Bien sûr, la contorsionniste n’avait pas passé la nuit-là, même si toutes les précautions avaient été prises, ça restait trop risqué. Neverland avait beau aimer jouer avec les risques, les artistes réservaient ça pour leurs spectacles, en dehors de ça, aucun n’avait envie de périr à cause d’une salamandre aventureuse.

Soledad suivit Ludivine jusqu’au centre de la tente. Le feu brûlait toujours tranquillement dans son foyer et en plein milieu, entourés des braises rougeoyantes, plusieurs salamandres se prélassaient parmi les flammes. C’était un peu étrange de voir ces bestioles si heureuses au milieu d’un brasier, mais avec la magie il fallait s’attendre à tout. Au moins elles étaient encore là et aucune ne semblait s’être fait la malle. Parfait, ça allait grandement faciliter la tâche de Ludivine. « Alors, on s’en sort bien encore dans l’avenir ? Pas de visions apocalyptiques ? » Ouvrant sa cape, Soledad se tourna vers son amie. Elle la trouva déjà plongée dans son sac sans fond, sûrement à la recherche du matériel nécessaire pour récupérer les petites bêtes. Se détournant du foyer, la voyante ôta sa cape qu’elle déposa sur le dos d’une chaise, grâce au feu qui avait été alimenté toute la nuit il faisait assez chaud dans la tente pour se contenter du pull beige qu’elle avait enfilé ce matin-là. Quand elle se retourna pour faire face à Ludivine, un grand sourire barrait ses lèvres. « Bien sûr ! Pas d’apocalypse pour aujourd’hui. Ni même demain d’ailleurs. On devrait pouvoir faire la chasse à la salamandre sans que la fin du monde ne se déclenche. » Affirma-t-elle d’une voix où le sérieux se mêlait à l’humour. Bien sûr, avant de partir elle n’avait pas manqué de tirer ses cartes de tarot et elle n’avait rien lu d’alarmant. La fin du monde n’était pas prévue pour aujourd’hui, ni même la fin de leur monde. Rien n’indiquait qu’elles ne pourraient pas mener à bien leur mission. Alors puisque ses artefacts ne lui avaient rien montré de négatif, Soledad ne voyait pas de raison pour que quelque chose sa passe mal. La mexicaine aimait voir le bon côté des choses. « Comment tu veux procéder ? » Demanda-t-elle en s’approchant de Ludivine pour regarder ce qu’elle sortait de son sac. Allait-elle utiliser la magie, des outils plus traditionnels, un mélange des deux ? La voyante était curieuse, elle aimait les animaux mais elle n’avait jamais eu l’occasion d’assister en direct au sauvetage d’une famille de salamandres. « Je peux te donner un coup de main avec quelque chose ? » Reprit-elle, animée de toute sa bonne volonté. Soledad n’avait jamais fait ça auparavant, mais elle était débrouillarde, si elle pouvait aider alors elle n’hésiterait pas à le faire. Pour elle c’était tout un évènement et elle était contente de pouvoir partager ça avec Ludivine. Aujourd’hui, elle n’était pas la seule à partager l’univers qui était le sien.

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Sam 18 Juil - 14:09
Finding Neverland
Soledad & Ludivine

« We can sail away tonight on a sea of pure moonlight. We can navigate the stars to bring us back home in a place so far away we'll be young, that's how we'll stay. Every wish is our command when we find ourselves in Neverland »
Soledad m’avait souvent parlé de son lieu de travail, me racontant ce qu’elle y vivait, les sorciers qu’elle y rencontrait, ce que ses collègues faisaient. Il y avait longtemps que j’avais compris que le cirque n’était pas ce à quoi on s’attendait réellement d’un tel lieu. Ce n’était pas vraiment un endroit où les enfants peuvent rire et s’amuser en mangeant de la barbe à papa et en voyant des clowns. Depuis quatre ans que ma meilleure amie me racontait l’univers inquiétant dans lequel elle évoluait maintenant. Quand elle avait commencé à me raconter tout ça, j’ai eu deux pensées. La première était que je trouvais étrange que la Mexicaine, que je considérais solaire, lumineuse, travaille dans un tel endroit. La deuxième était que c’était probablement le meilleur endroit pour qu’elle puisse vivre pleinement son don qui avait été un problème pendant une certaine période. L’ambiance pouvait être qualifiée de lugubre, incitant aux frissons et à la peur. Quand je pensais à Soledad, je ne pensais pas à ces qualificatifs, mais à chaque fois qu’elle me parlait de la Catrina, je me disais qu’elle avait trouvé sa place. En marchant à travers les tentes, ces pensées ne m’inquiétaient pas le moins du monde. Au contraire, en présence de ma meilleure amie, j’étais calme, rassurée. Tout ça n’était qu’une ambiance créée pour les amateurs de sensations fortes qui venaient ici. Ce n’était pas vraiment la réalité, si?

J’avais longtemps voulu venir visiter le lieu de travail de Soledad, mais le temps, les circonstances et tout le reste avaient fait que je n’en avais jamais eu l’occasion. Là, j’allais pouvoir découvrir l’univers mystérieux de la Mexicaine. Elle m’en avait tellement parlé que j’avais l’impression de le connaitre, mais d’un autre côté tout était nouveau. Le plus beau dans tout ça, malgré le contexte quand même plus sérieux, c’était que je n’étais pas seule à découvrir tout ça. Mademoiselle m’accompagnait et pour elle, tant que j’étais là, tout allait bien. Si Soledad était là, c’était du bonus et c’était bien pour ça qu’elle sautillait de tout son poids autour de nous. « Ca va bien, merci ! Non, on a eu de la chance, la contorsionniste était dans sa tente quand les salamandres ont voulu sortir, elle a pu prévenir tout de suite et le feu a été éteint assez vite. » Inquiète quant à la situation, j’ai rapidement été rassurée par l’ancienne Gryffondor qui m’a dit que personne n’avait été blessé. Le problème avec ses créatures était qu’elles pouvaient faire un carnage sans même s’en rendre compte. Les salamandres n’étaient pas diaboliques, rien de ça. Elles n’avaient seulement que très peu de contrôle sur leur environnement. Debout à côté de mon amie, je l’ai regardée s’amuser avec ma chienne qui voulait de l’amour de sa part. Il n’en fallait pas plus pour rendre Mademoiselle heureuse. Quelques câlins et gratouilles étaient suffisants. Le risque venait si nous ne lui donnions pas ce qu’elle voulait. J’avais parfois l’impression que dans sa tête de canidé, elle ne se rendait pas compte de l’espace qu’elle prenait, comme si elle n’était qu’un teckel ou un bichon frisé. Mais non, elle était une magnifique Terre-Neuve qui pouvait écraser ce qu’elle voulait sur son chemin. Si la Mexicaine n’avait pas donné quelques caresses à ma chienne, elle aurait risqué de se ramasser une énorme boule de poils sur la poitrine et qui allait la jeter au sol pour lui donner des léchouilles. Sur le gel, ça n’a rien d’agréable, je vous le dis. « Ooh mais non je ne t’oublie pas Mademoiselle ! Holà à toi aussi ! Tu m’as manqué ! » Maintenant accroupie à la hauteur de mon chien, pour caresser sa fourrure épaisse, Soledad souriait et rayonnait, comme toujours. Mademoiselle jubilait, nous allions pouvoir accomplir la tâche pour laquelle j’étais venue ici à la base.

Alors que la sorcière m’avait demandé si je voulais bien visiter le grand parc. J’ai rigolé en lui parlant de brûlure, mais la blague n’a pas fait mouche. Au contraire, Sol fit une moue, bien exagérée, triste de ma réponse. « Aucune raison que tu finisses brûlée voyons ! » Elle avait raison. Je connaissais mon boulot, je savais quoi faire avec ces salamandres, tout allait bien aller. Arrivées devant la tante, nous y sommes entrées, accompagnées de ma chienne qui ne réalisait pas, encore une fois, qu’elle était énorme. « Si elles n’ont pas bougées, elles devraient être toutes là. » J’ai regardé autour de moi et j’ai réalisé que les artistes avaient été prudents. Tous les meubles avaient été éloignés du feu, faisant un grand cercle autour des flammes. Excellente idée, encore une fois. J’ai pu jeter un coup d’œil dans le feu où j’ai effectivement pu voir les petites créatures bien blotties les unes contre les autres, comme des chatons dans un panier au soleil. La situation serait beaucoup plus simple que je ne le croyais.

«Ah, bah les voilà les mignonnes. C’est une jolie petite famille que vous avez là. Mais vous avez causé des problèmes, je vais vous emmenez où ça n’arrivera plus. »

Fouillant dans mon sac sans fond, j’ai écouté ma meilleure amie enlever sa cape et me rassurer quant à ses visions de fin du monde. C’était une petite blague que je faisais de temps à autre quand je voulais passer le temps en faisant autre chose, comme présentement. C’était aussi une façon de prendre des nouvelles rapidement. La discussion plus sérieuse serait plus tard. « Bien sûr ! Pas d’apocalypse pour aujourd’hui. Ni même demain d’ailleurs. On devrait pouvoir faire la chasse à la salamandre sans que la fin du monde ne se déclenche. » J’ai relevé la tête quelques instants et j’ai vu le grand sourire de ma meilleure amie, effectivement, tout irait bien. Mes mains sont finalement entrées en contact avec une paire de gants, que j’ai sortie et posée au sol. J’allais finir par trouver ce dont j’avais besoin. Je n’avais pas envie d’entrer dans mon sac, mais si je n’avais pas le choix j’allais le faire. Moi qui essayais toujours de garder mon équipement bien en ordre, lorsque je trainais mon sac tout finissait par bouger. Et puis, sans nos yeux, tout était toujours plus difficile. « Comment tu veux procéder ? » J’avais quelques options qui s’offraient à moi, j’en étais toujours à y réfléchir tout en cherchant la cage que je voulais utiliser pour emprisonner nos petits voyageurs qui n’allaient plus créer de feux accidentels dans ce cirque. « Je peux te donner un coup de main avec quelque chose ? » J’ai relevé les yeux vers la Mexicaine en sortant une deuxième paire de gants de mon sac. Si elle voulait participer, j’allais lui donner une petite tâche qui allait me faciliter la vie énormément et ne serait pas très compliqué. J’ai fait un grand sourire à mon amie, contente de son offre.

« Demandé si gentiment, je ne peux que dire oui. J’aurais une tâche à te donner. C’est pas compliqué tu vas voir. Je vais te demander de me tenir la cage, aussitôt que je la trouve. T’aurais qu’à ouvrir et fermer la porte quand je vais te le demander. Bien sûr, tu vas porter une paire de gant en peau de dragon pour ne pas te brûler.»

Joignant la parole à l’action, j’ai tendu une paire de gants de cuire très long, montant environ jusqu’aux coudes, à la voyante. C’était ma seule condition pour sa participation. Je n’allais pas la laisser m’aider sans protection quand même, quelle amie je ferais sinon ! Fatiguée de chercher dans le vide, j’ai décidé de me faciliter la vie. J’ai enlevé ma baguette piquée dans mes cheveux et je l’ai pointée vers mon sac.

« Accio cage. »

J’ai repiqué ma baguette dans mes cheveux et j’ai réceptionné la cage qui est sortie bien rapidement de mon sac. Ça, c’était de l’efficacité. Je l’ai posé sur le sol devant moi et, maintenant tournée vers Soledad, je lui ai exposé mon plan de match.

« Alors, ce que je compte faire c’est récupérer des tisons et de ce bois enflammé pour les mettre dans la cage, histoire de faire un petit nid douillet à nos squatteurs. Tu veux peut-être sentir la chaleur un peu à travers la cage, mais ça ne te brulera pas, la cage est faite pour ça et en plus tu as de jolis gants très tendance cette saison. C’est là que tu entre en jeu. Je vais récupérer les salamandres une à une et je te demanderais d’ouvrir et fermer la porte de la cage à chaque fois que je viens en déposer une pour ne pas qu’elles se sauvent. Avec le nid y’aurait pas de raison, mais je préfère ne pas prendre de chance. Ça te va ? »

Je serais capable de faire ça toute seule, sans problème. Cependant, avec une paire de mains de plus, ce serait plus simple, plus sécuritaire et plus agréable.

(c) DΛNDELION
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mer 12 Aoû - 18:47




Finding Neverland
Soledad ☽ ☾ Ludivine


L’affection que Soledad avait pour les animaux ne datait pas d’hier. En fait, elle avait sûrement toujours fait parti d’elle. Elle aimait les animaux pour leur simplicité, avec eux il n’y avait pas de faux semblants ou de manipulation. Une fois qu’ils vous acceptaient à leur côté, leur fidélité était acquise et leur affection sans limite. C’était ça que Soledad aimait avec les animaux : tout était bien plus facile à leur côté. L’attachement qu’elle avait pour eux, ils le lui avaient toujours bien rendu. Elle se revoyait enfant, courir après les chats de son quartier de Juarez pour jouer avec eux ou leur faire des câlins. Elle avait souvent réclamé un chat à ses parents, mais son abuela tenait trop à sa chouette bien aimée pour laisser un félin chasseur entrer chez eux. Elle s’était donc contentée du volatile, mais même si son plumage avait été doux sous ses doigts, ce n’était pas très facile de jouer avec un oiseau de proie. Et puis la vie avait embarquée les Velasquez ailleurs. Du jour au lendemain, ils avaient quitté le Mexique pour l’Angleterre. Ils avaient dû s’adapter à une nouvelle vie et ça n’avait pas laissé de place pour prendre un animal autre qu’un hibou pour pouvoir communiquer. A partir de là, la question ne s’était plus posée, surtout que quelques années plus tard les chamboulements avaient repris à un rythme régulier. Diego était entré à Poudlard et Soledad n’avait pas tardé à l’y suivre. A nouveau, la vie de la jeune sorcière s’était trouvée s’en dessus dessous, elle avait eu tant de choses à découvrir, tant de choses à apprendre, sur Poudlard, sur la magie, sur tous ceux qui l’entouraient, que l’idée d’acquérir un animal à elle lui avait échappé. A la place, elle s’était contentée de faire des papouilles aux chats de ses copines ou de s’inscrire en cours de soins aux créatures magiques afin de pouvoir en apprendre plus sur toutes les bestioles passionnantes qui peuplaient le monde sorcier.

Ce n’était qu’une fois sortie de Poudlard et pleinement entrée dans la vie active que Soledad s’était enfin autorisée à adopter un animal de compagnie. Et même là, contrairement à ce qu’elle avait toujours cru, ce n’était pas sur un chat qu’elle avait jeté son dévolu, mais sur un minuscule hibou plein d’énergie. Elle avait croisé Samba dans l’animalerie magique et ça avait été comme un coup de foudre. Un coup du destin. Sans plus réfléchir, elle était repartie non pas avec une boule de poils, mais une boule de plumes et elle ne m’avait jamais regretté. Au fond, son affection pour les animaux, quels qu’ils soient, n’avaient jamais changé. Alors quand elle avait compris que les feux qui se propageaient à Neverland étaient dû à des salamandres, elle avait refusé de voir les bestioles mourir pour quelque chose dont elles n’étaient, au fond, pas complètement responsables. Elle ne voulait pas se retrouver indirectement coupable d’un acte si cruel, surtout quand sa propre meilleure amie était zoomage et qu’elle représentait la solution parfaite pour se débarrasser des salamandres sans pour autant leur faire le moindre mal. C’était ainsi que Ludivine s’était retrouvée de bon matin à Neverland, accompagnée comme toujours de Mademoiselle, le plus gros chien que Soledad connaissait, mais surtout le plus adorable. Sans perdre de temps, la mexicaine avait guidé sa meilleure amie jusqu’à la tente où les petits lézards avaient trouvé refuge. Elle avait réussi à convaincre les artistes qui voulaient éliminer purement et simplement les salamandres de lui accorder un peu de temps pour faire les choses à sa manière, mais elle savait aussi que leur patience avait des limites. Si la contorsionniste ne pouvait pas réintégrer sa tente d’ici au début de son entrainement quotidien alors Soledad ne pourrait plus grand-chose pour les bestioles. Mais maintenant qu’elles se trouvaient devant le feu qui abritait les animaux, elles n’auraient pas à se trouver face à ce genre de situation extrême.

Une fois dans la tente, Soledad laissa Ludivine s’approcher du foyer qui ronflait tranquillement en son centre. Pendant ce temps Mademoiselle s’installa confortablement en plein milieu de l’entrée, certainement pour s’assurer que sa maitresse pourrait travailler tranquillement. « Ah, bah les voilà les mignonnes. C’est une jolie petite famille que vous avez là. Mais vous avez causé des problèmes, je vais vous emmenez où ça n’arrivera plus. » Soledad eut un sourire en entendant Ludivine s’adresser ainsi aux créatures. Même avec des bestioles qui risquaient de mettre le feu partout où elles passaient, son affection était sincère. Rapidement, la mexicaine entreprit de faire le tour des lieux pour s’assurer que tout était en ordre et qu’aucune salamandre curieuse ne s’était enfuie du feu. Elle fut soulagée de voir que tout avait l’air en ordre et rassura donc Ludivine sur le fait que la fin du monde n’était pas prévue pour aujourd’hui. Une fois débarrassée de sa cape, devenue trop chaude pour la tente, Soledad s’approcha de son amie et prit à son tour un instant pour observer les salamandres. En plein milieu de la fournaise la plupart dormaient tranquillement, les unes sur les autres, tandis que d’autres semblaient se chamailler. Pour des créatures du feu, elles étaient étrangement attachantes. « C’est fou de se dire que de si petites bêtes ont bien failli créer une catastrophe. Comme quoi, on ne se méfie pas assez des choses mignonnes. » Souffla-t-elle avec un sourire en coin collés aux lèvres. Ses paroles n’étaient pas innocentes. Bien sûr, elles s’appliquaient à merveille aux salamandres. De toutes petites bestioles, plutôt mignonne, qui pouvaient déclencher de véritables incendies rien qu’en se déplaçant. Mais Soledad se reconnaissait aussi dans cette description. Elle savait parfaitement l’image qu’elle donnait : celle de la sorcière superficielle, aisément influençable. Et elle était plutôt fière de dire que cette image n’était qu’un panneau dans lequel de nombreuses personnes tombaient. D’ailleurs, ça pouvait s’appliquer à Ludivine aussi, la douce sorcière souriante cachait de nombreuses ressources. Soledad était fière de pouvoir dire qu’elles étaient plus que l’image qu’elles renvoyaient.

Mais pour le moment, le plus important était de s’occuper des salamandres avant que les pensionnaires de Neverland ne perdent patience. Face à tous les artistes, Soledad aurait beau battre des cils et jouer de son apparence frêle, elle savait qu’elle ne ferait pas le poids longtemps. Motivée, elle demanda donc à Ludivine comment elle comptait procéder et si elle pouvait lui donner un coup de main. A part les sombrals de sa cousine, qui étaient vraiment des animaux paisibles, Soledad n’était pas vraiment habituée à s’occuper d’animaux sauvages, mais elle savait que sous les ordres et conseils de sa meilleure amie tout ne pourrait que bien se passer. « Demandé si gentiment, je ne peux que dire oui. J’aurais une tâche à te donner. C’est pas compliqué tu vas voir. Je vais te demander de me tenir la cage, aussitôt que je la trouve. T’aurais qu’à ouvrir et fermer la porte quand je vais te le demander. Bien sûr, tu vas porter une paire de gant en peau de dragon pour ne pas te brûler. » Déjà concentrée sur sa future tâche, Soledad hocha la tête avec un mélange d’enthousiasme et de sérieux. Tenir une cage, c’était complètement dans ses cordes, c’était une petite tâche, mais si ça pouvait aider Ludivine alors c’était parfait. Rester plantée là, les bras croisés, pendant que les autres travaillaient n’était pas vraiment dans les habitudes de la mexicaine. « Tout ce que tu veux ! » S’exclama-t-elle en se saisissant de la paire de longs gants que Ludivine lui tendit. Des gants en peau de dragon, l’accessoire inévitable quand on s’approchait du feu. Sans se faire prier, la brune enfila les gants avec soin et s’assura qu’ils remontaient bien le long de ses bras et qu’ils n’allaient pas bouger. Pendant ce temps, la zoomage avait extrait de son sac magique une cage, certainement ignifugée.

Par mesure de précaution, Soledad prit le temps t’attacher ses boucles brunes. Protéger ses mains était une bonne idée mais ce serait inutile si une mèche de ses cheveux entrait en contact avec les salamandres. Même si l’apocalypse n’était pas prévue pour aujourd’hui, elles n’avaient pas besoin d’un accident bête. « Alors, ce que je compte faire c’est récupérer des tisons et de ce bois enflammé pour les mettre dans la cage, histoire de faire un petit nid douillet à nos squatteurs. Tu veux peut-être sentir la chaleur un peu à travers la cage, mais ça ne te brulera pas, la cage est faite pour ça et en plus tu as de jolis gants très tendance cette saison. C’est là que tu entre en jeu. Je vais récupérer les salamandres une à une et je te demanderais d’ouvrir et fermer la porte de la cage à chaque fois que je viens en déposer une pour ne pas qu’elles se sauvent. Avec le nid y’aurait pas de raison, mais je préfère ne pas prendre de chance. Ça te va ? » La mexicaine prit une seconde pour s’assurer qu’elle avait bien toutes les consignes de Ludivine en tête. Aujourd’hui c’était la blonde qui dirigeait les opérations. La tâche qu’elle lui confiait n’était pas compliquée, elle était là en renfort et ça lui convenait parfaitement. « Parfait ! Ouvrir et fermer une cage, tout en portant des gants à la pointe de la mode, c’est dans mes cordes. » Lança-t-elle avec un sourire pour sa meilleure amie. Elle remonta ses gants une dernière fois jusqu’à ses coudes et posa les genoux à terre pour être plus à l’aise. Tant pis pour son jean, un coup de baguette magique et il serait comme neuf. Si c’était le prix à payer pour sauver les salamandres, et aussi Neverland des flammes, Soledad n’y voyait pas de problème. Enfin, elle se saisit de la cage et posa une main sur la grille qui servait à la fermer pour pouvoir la manipuler quand Ludivine lui ferait signe. « Je suis prête ! » Si elle n’avait pas été installée à même le sol, elle aurait sûrement adressé un salut vaguement militaire à sa meilleure amie. A la place elle se contenta d’un hochement de tête et d’un grand sourire.

Comme prévu, Ludivine commença par extraire quelques tisons et morceaux de bois enflammés pour préparer une sorte de nid au fond de la cage. Au moins, les salamandres ne se trouveront pas totalement perdues dans leur cage comme ça. Soledad pouvait déjà sentir la chaleur émaner de la cage mais c’était largement supportable et grâce à ses gants, ses mains étaient bien en sécurités. Enfin, cette tâche terminée, Soledad observa la zoomage extraire du feu restant les salamandres une par une. La mexicaine ouvrait et refermait la cage en s’appliquant à suivre le rythme de sa meilleure amie. Entre deux, elle prit le temps de soulever la cage à hauteur de son regard pour s’assurer que les bestioles n’étaient pas trop traumatisées par le transfert. Tassées au fond de la boîte, elles semblaient un peu perdues mais pas plus perturbées que ça. Elles observaient leur nouvel environnement de leurs yeux globuleux. Soledad profita de l’opportunité pour bien les regarder. « Oh c’est vrai qu’elles sont mignonnes ! Heureusement que tu as pu venir les récupérer, on aurait presque envie de les garder… Enfin, si elles ne mettaient pas le feu partout sur leur passage. » Lança-t-elle avec un sourire. Au fond, c’était des créatures pacifiques, tout ce qu’elles voulaient c’était un foyer -dans tous les sens du terme- ce n’était pas elles qui choisissaient de mettre le feu partout, c’était juste… Ainsi. Voyant que Ludivine en attrapait une nouvelle, Soledad se prépara à ouvrir la cage. « Tu sais déjà ce que tu vas faire d’elles ? » Demanda-t-elle, curieuse. Ludivine allait-elle les ramener à sa clinique ? Connaissait-elle quelqu’un qui pourrait s’en occuper ? Est-ce qu’il existait une sorte de refuge pour salamandres pyromanes ? Ou simplement un coin spécifique dans la nature où elles ne feraient courir de risque à personne ? C’était difficile d’imaginer ces bestioles s’ébattre tranquillement dans la nature sans mettre le feu partout, mais Soledad était en compagnie d’une experte alors elle attendit tranquillement qu’elle l’éclaire sur tout ça.

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Dim 23 Aoû - 22:32
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Soledad & Ludivine

« We can sail away tonight on a sea of pure moonlight. We can navigate the stars to bring us back home in a place so far away we'll be young, that's how we'll stay. Every wish is our command when we find ourselves in Neverland »
Depuis que je suis toute petite, il y a des animaux dans mon environnement de proximité. Avec l’emploi de mon père, c’était évident qu’il y en aurait autour de nous, tout le temps. Mes parents m’ont souvent raconté que j’ai appris à marcher grâce à notre vieux chien Rantanplan. Il restait à côté de moi, je m’agrippais à sa fourrure (le pauvre bonhomme) et je faisais mes premiers pas en m’appuyant sur lui. Il était mort depuis plusieurs années, mais je me rappelais encore de lui. Ce souvenir de mes premiers pas, je ne l’ai pas réellement en mémoire, mais ma mère m’a souvent montré une photo de nous deux, bébé moi appuyée sur lui. J’avais construit ce souvenir ainsi. Comment ne pas aimer les animaux dans un contexte comme celui-là? C’était impossible. J’avais un paquet d’histoires comme ça. Je me souviens, l’année où j’ai eu mes premiers cours de soins aux créatures magiques, mon père avait passé l’été suivant à lire mes manuels et à me poser des questions sur ce que j’avais appris, sur comment les créatures étaient et tout ça. C’est un des plus beaux souvenirs que j’ai avec lui. Pendant un temps, il m’avait appris tout ce qu’il savait sur toutes les créatures qu’il connaissait. À ce moment de ma vie, j’étais plus seulement une élève, j’étais aussi l’enseignante. À ce moment-là, nous sommes devenus des êtres égaux, nous nous nourrissions des informations de l’autre, nous apprenions et enseignions à la fois. C’était beau.

Soledad m’avait toujours suivi dans ma passion pour les créatures, magiques ou non, tout comme je l’avais suivie dans son don. Elle savait ce que je pensais, quelles étaient mes valeurs et surtout ce que j’étais capable de faire. J’aimais me dire qu’elle appréciait cela puisque j’étais à Neverland ce matin-là à venir à la rescousse du cirque. J’allais attraper ces salamandres et les emmener où elle ne nuirait plus à personne. Mais avant d’y arriver, je devais évaluer la situation comme il se doit. Arrivées dans la tente, je suis allée près du foyer qui ronronnait doucement du son des flammes qui étaient en son centre. Au milieu du feu qui dansait sous mes yeux, il y avait une petite famille de salamandres qui semblait bien heureuse dans la chaleur. Après avoir parlé, je m’étais retournée et j’avais vu Mademoiselle bien installée sur son derrière au milieu de l’entrée. C’était bien typique de sa part, tout pour contrôler son environnement. Soledad marchait autour, cherchant probablement si un membre de la famille dans le feu était parti faire une balade. Considérant l’état de la tente, tout semblait être sous contrôle. La Mexicaine vint de rejoindre pour regarder dans le voyer avec un sourire sur le bord des lèvres. « C’est fou de se dire que de si petites bêtes ont bien failli créer une catastrophe. Comme quoi, on ne se méfie pas assez des choses mignonnes. » Pour ça elle avait bien raison. Surtout, ça ne s’appliquait pas seulement aux petites salamandres endormies dans le brasier. Ça s’appliquait à tout, autant aux plantes qu’aux gens. Ce n’est pas parce qu’une personne est petite ou a une certaine apparence qu’elle va agir d’une façon précise. Ça me faisait penser à une expression moldue qui dit que l’habit ne fait pas le moine. Sommairement, ça veut dire que ce n’est pas parce qu’on voit un homme en soutane qu’il est un bon religieux distingué. Il ne faut pas se fier aux apparences et il y a des idiots partout, voilà tout.

« C’est souvent comme ça, il faut se méfier de tout de nos jours. »

C’est là que je me suis mise à expliquer ce que Soledad pouvait faire pour m’aider. J’étais capable de m’occuper des salamandres toute seule, mais ce serait beaucoup plus simple si ma meilleure amie m’aidait. La tâche était simple et à peu près sans risque si elle portait bien les gants que j’allais lui prêter. En plus, ce serait plus rapide de travailler ainsi. Ce serait donc plus facile de faire le tour du cirque après, si tout se passait bien. « Tout ce que tu veux ! » J’ai lâché un petit rire en lui tendant les gants. Si elle voulait faire tout ce que je voulais, elle ne me le dirait pas deux fois. J’ai regardé la brunette enfiler les gants que je lui avais tendus et attacher ses cheveux alors que je sortais, finalement, la cage de mon sac à barda. La cage maintenant sortie, c’était à mon tour de me protéger. J’ai attaché mes boucles blondes en un chignon au-dessus de ma tête et j’ai enfilé mes gants, qui étaient jusqu’à présent posés au sol. Quand ce fut fait, j’ai expliqué mon plan de match à la sorcière le plus clairement possible. Il fallait seulement que j’ai son accord pour que nous puissions commencer notre sauvetage. « Parfait ! Ouvrir et fermer une cage, tout en portant des gants à la pointe de la mode, c’est dans mes cordes. » Je rigolais parfois de l’image de ma meilleure amie qui pouvait en surprendre plus d’un. Certains la prenaient pour une sorcière superficielle avec rien dans la tête, mis à part les articles des derniers magazines pour sorcières, les tendances dans les robes et les accessoires du moment. Alors là, porter des gants comme je les lui décrivais, c’était parfait pour cette Soledad. Je savais très bien qu’elle valait plus que ça, qu’elle était intelligente et souvent sous-estimée. Cependant, en discutant de ça avec elle il y a de ça quelques années, elle m’avait dit que ça tournait généralement à son avantage qu’on la croit ainsi, qu’elle en usait. Je n’avais plus jamais relevé ce point, mis à part pour en rire, comme en ce moment.

« Je sais, sinon je ne te l’aurais pas demandé. »

La Mexicaine s’est agenouillée à côté de moi tout en remontant ses gants, pris la cage entre ses mains et me dit un signe de tête. « Je suis prête ! » Répondant au sourire de Soledad, j’ai commencé à me mettre au travail. J’ai pris des tisons et du bois brûlant avec des pinces pour les poser dans la cage pour permettre aux petites créatures d’avoir un nid relativement douillet durant le trajet jusqu’à leur nouvelle maison. J’utilisais des pinces en ce moment pour attendre le plus possible avant de mettre mes mains directement dans la chaleur. Je préférais manipuler les salamandres avec mes mains qu’avec des pinces, c’était moins choquant pour elle. Donc bon, si je pouvais éviter de me faire surchauffer tout de suite, je comptais bien le faire. Ensuite, nous sommes arrivées aux choses sérieuses. Une par une, j’ai pris les salamandres entre mes mains pour les placer avec soin dans la cage que ma meilleure amie manipulait comme une championne. Je dois l’avouer, j’ai même eu un petit moment d’émotions quand je l’ai vu soulever la cage à la hauteur de ses yeux pour vérifier si tout allait bien pour les nouveaux locataires de ma boîte ignifugée. « Oh c’est vrai qu’elles sont mignonnes ! Heureusement que tu as pu venir les récupérer, on aurait presque envie de les garder… Enfin, si elles ne mettaient pas le feu partout sur leur passage. » Pour ça, elle avait raison et il y avait eu plusieurs accidents de salamandre. Il y avait toujours un sorcier quelque part près à se dire que garder des salamandres à la maison était une bonne idée. Elles avaient beau être placée dans un environnement dit sécuritaire, il y avait toujours un moment d’inattention qui faisait qu’une d’entre elles s’échappaient et faisait brûler la maison.

« T’as raison et c’est bien que tu t’en rendes compte, il y a souvent des accidents de salamandres et tu ne seras pas surprise si je te dis que ça se termine rarement bien. »

Il ne restait que deux salamandres à aller chercher dans le feu et tout se passait bien pour le moment, nous nous débrouillions comme si nous faisions ça tous les jours. J’étais plutôt fière, je devais l’avouer. « Tu sais déjà ce que tu vas faire d’elles ? »J’avais déjà fait quelques démarches la veille. J’avais contacté une sorcière avec qui j’avais étudié à l’université qui travaillait maintenant en Italie. Je lui avais parlé de notre problème que nous avions et elle était d’accord pour nous aider. J’allais devoir lui reconfirmer un peu plus tard combien de locataires nous avions sous la main et elle allait prendre le relais. J’étais plutôt contente du dénouement de cette histoire. La salamandre entre les mains, je l’ai posée dans la cage avant de regarder ma meilleure amie.

« Oui, j’ai parlé avec une sorcière avec qui j’ai étudié à l’université. Elle travaille en Italie maintenant, en Sicile. Elle est à proximité de l’Etna, tu sais le volcan qui a explosé l’année dernière. Bref, il y a une grande concentration de salamandres dans les volcans en activité. Elle a accepté de venir les chercher et les intégrer. »

Faisant un large sourire à mon amie, j’ai remis les mains dans le foyer pour en extraire la dernière salamandre.

« Plus qu’une et c’est bon, si je me trompe pas. »

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Soledad Velasquez
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Finding Neverland
Soledad ☽ ☾ Ludivine


Souvent, Soledad se disait que son amitié avec Ludivine était la meilleure chose que le destin pouvait lui offrir. En fait, elle se disait ça absolument tous les jours, même lorsqu’elle ne voyait pas sa meilleure amie. Pourtant, d’apparences et d’origines, les deux sorcières ne pouvaient pas être plus opposées. L’une était l’image de l’anglais même, avec sa peau d’une blancheur presque pure, ses longs cheveux blonds et ses yeux bleus qui donneraient envie à des poètes de composer des vers sur le champ. Face à Ludivine, Soledad marquait un contraste frappant, avec sa peau hâlée et ses cheveux et yeux bruns typiques de son pays d’origine. Enfants, elles s’étaient amusées de ces différences, la blonde et la brune, elles formaient un duo complémentaire. Désormais adulte, Soledad voyait surtout que ces différences qui pouvaient en opposer certains ne les avaient pas empêchées de se trouver et de se rendre compte que leurs points en commun étaient bien plus importants que tout ce qui pouvait les séparer. Le sourire sur leurs lèvres, leur rire facile, leur manière de voir le monde sous son plus beau jour possible, voilà ce qui avait véritablement été fondateur de leur amitié. Ce qui les avait rapprochés, c’était leurs caractères et leurs aspirations, les deux sorcières s’étaient reconnues l’une en l’autre et depuis le moment de leur rencontre, elles ne s’étaient plus lâchées. Elles avaient appris à se serrer les coudes et à s’accepter même quand les autres n’en n’étaient pas capables. Elles s’acceptaient telles qu’elles étaient, et telles qu’elles passaient. Parce que ni Soledad, ni Ludivine, ne se faisaient d’illusions. Leurs sourires constants, leurs physiques flatteurs étaient aussi des raisons pour les autres de les juger, de les sous-estimer. « C’est souvent comme ça, il faut se méfier de tout de nos jours. » Soledad hocha la tête d’un air convaincu. Superficielle, stupide, futile, puérile, elle en avait entendu des choses sur son compte, la mexicaine. Mais elle ne s’était jamais laissée abattre, les autres pouvaient toujours se fatiguer à parler, elle savait qu’un jour cette image pourrait lui servir et elle savait que Ludivine partageait sa manière de voir les choses. « On ne sait jamais qui cache son jeu. » Ajouta-t-elle en adressant un clin d’œil à sa meilleure amie. Que les autres les sous-estiment donc, ils ne manqueraient pas de s’en mordre les doigts. Et en attendant ce jour, ça faisait bien rire la mexicaine.

Une fois que tout fut en ordre, les deux sorcières purent se concentrer sur la tâche qui les attendait. Enfin, qui attendait Ludivine, Soledad était là en renfort et ce rôle lui convenait à la perfection. C’était la blonde la zoomage, l’experte en bestiole magique. La mexicaine se satisfaisait tout à fait de l’assister en lui donnant un coup de mains. Alors quand la zoomage lui tendit une paire de gants en peau de dragon et lui donna quelques instructions pour que tout se passe au mieux, Soledad ne se fit pas prier. Tout ça elle pouvait le faire et elle était même heureuse de le faire. Les deux meilleures amies avaient pris des directions différentes dans la vie, alors la brune était heureuse de chaque moment qu’elles pouvaient passer ensemble. Surtout si le travail de l’une pouvait aider à sauver celui de l’autre. L’enthousiasme de Soledad ne fut donc absolument pas feint lorsqu’elle annonça à Ludivine être prête. « Je sais, sinon je ne te l’aurais pas demandé. » Sur cette note, les deux sorcières s’étaient mises à la tâche. Bon, encore une fois surtout Ludivine. C’était elle qui faisait tout le travail en allant pêcher les salamandres au milieu du feu pour les déposer dans la cage que Soledad ouvrait docilement pour elle dès qu’elle approchait avec une bestiole. Cette répartition des tâches laissait tout le loisir à la mexicaine d’observer les salamandres lorsqu’elles se trouvaient bien sagement au fond de leur cage. C’était la première fois depuis Poudlard qu’elle avait l’occasion d’en voir de si près. Il arrivait parfois à Ludivine de la convier à sa clinique lorsqu’elle s’occupait d’animaux un peu plus hors du commun afin que la mexicaine puisse y jeter un œil, mais elle n’avait pas encore eu l’opportunité de revoir ces petits reptiles. Et le moins qu’elle puisse dire, c’était que les salamandres étaient vraiment craquantes. Elles aussi avaient clairement l’air inoffensives, pourtant la voyante savait qu’il ne fallait pas s’y fier. « T’as raison et c’est bien que tu t’en rendes compte, il y a souvent des accidents de salamandres et tu ne seras pas surprise si je te dis que ça se termine rarement bien. » La mexicaine hocha la tête avec un air convaincu. Cette petite famille qui se reposait tranquillement au fond de sa cage avait failli mettre le feu au cirque non pas une, mais deux fois. Leur place n’était vraiment pas ici et encore moins dans une maison avec des enfants. « Je veux bien te croire. » Un accident de salamandre, comme disait Ludivine, pouvait avoir des conséquences terribles. Soledad n’osait imaginer ce qu’il se serait passé si personne n’avait repéré la fumée qui s’échappait de la tente de la contorsionniste avant qu’il ne soit trop tard.

Heureusement, ça n’avait pas été le cas. L’accident avait pu être évité et les salamandres allaient même pouvoir connaitre un futur plus tranquille que celui auquel certains artistes du cirque avaient voulu les condamner. Plus que deux salamandres à attraper et elles allaient pouvoir partir continuer leurs vies tranquillement. Curieuse, Soledad demanda ce qui était prévu pour elles. « Oui, j’ai parlé avec une sorcière avec qui j’ai étudié à l’université. Elle travaille en Italie maintenant, en Sicile. Elle est à proximité de l’Etna, tu sais le volcan qui a explosé l’année dernière. Bref, il y a une grande concentration de salamandres dans les volcans en activité. Elle a accepté de venir les chercher et les intégrer. » Un grand sourire pris naissance sur les lèvres de Soledad. Elle avait toujours su qu’elle pouvait compter sur Ludivine, mais là c’était encore mieux. Considérant qu’elle l’avait prévenue à la dernière minute pour les salamandres, elle ne s’était pas attendue à ce que la sorcière ait déjà une solution pérenne à proposer. Elle s’était dit qu’elle allait peut-être les garder à sa clinique, le temps d’organiser quelques choses pour elles, mais non, Ludi avait vraiment pensé à tout. Non seulement elle avait pu se dégager du temps pour venir aider au cirque, mais en une soirée, elle avait trouvé la solution parfaite pour les salamandres. Et quelle solution ! « Oh, j’ai toujours voulu aller en Italie ! » S’exclama Soledad, les yeux brillants d’excitation. La Sicile, l’Etna, voilà des mots qui la faisaient rêver. Pour un peu elle serait jalouse de ces petites salamandres. Après ses études, Ludivine avait voyagé mais ça n’avait pas été le cas de la voyante. Avec un avenir incertain devant elle, et à cause de l’enfer qu’avait vécu sa famille à cause du Cartel, elle n’avait pas quitté l’Angleterre, ce qui avait toujours été un regret. Bien sûr, elle s’était rattrapée depuis, lorsque cela avait été possible elle avait même rejoint Ludivine sur certains de ses lieux de voyages, mais l’Italie n’en n’avait pas fait partie. « Vous avez de la chance, vous allez être bien là bas avec un grand volcan juste pour vous ! » Souffla-t-elle aux reptiles en levant la cage à la hauteur de ses yeux pour pouvoir les observer. La brune se nota mentalement de visiter l’Italie dans un avenir prochain. Si des salamandres pouvaient s’y rendre, alors il n’y avait pas de raison que ça ne soit pas son cas.

Sans quitter son sourire, Soledad reporta ses prunelles sur Ludivine. Elle nota avec une certaine satisfaction que sa meilleure amie plongeait ses mains dans le feu sans la moindre hésitation, comme s’il s’agissait d’une simple formalité. Elle était vraiment fière de voir ce que la blonde accomplissait. « Plus qu’une et c’est bon, si je me trompe pas. » La voyante promena ses prunelles noisettes dans le brasier, effectivement il n’y avait plus qu’une unique petite forme qui s’y trouvait. Celle-ci regardait de tous les côtés, comme si elle se demandait où ses copains avaient bien pu disparaitre. Néanmoins, elle se laissa attraper sans faire de difficultés afin que Ludivine puisse la glisser dans la cage que Soledad tenait ouverte pour elle. « Mission accomplie ! » S’exclama-t-elle, satisfaite, en refermant soigneusement la cage. Soledad tendit l’objet et ses passagers à Ludivine. La zoomage avait peut-être besoin de s’assurer que tout était en ordre, ou alors il y avait peut-être quelques sortilèges à jeter sur la cage pour que tout se passe au mieux. Il y avait encore plein de choses que la mexicaine ignorait sur les soins aux créatures magiques mais elle avait une confiance absolue en Ludivine pour gérer tout ça au mieux. Laissant sa meilleure amie prendre les choses en main, Sol retira les gants en peau de dragon et alla les déposer dans le sac de la sorcière afin qu’elle n’ait pas à s’en préoccuper. « Tu crois qu’elles sont assez bien installées pour rester un peu dans la cage ? » Demanda-t-elle finalement en sortant sa baguette pour remettre un peu les meubles en place. La contorsionniste n’était pas exactement une amie proche, mais Soledad savait que cela lui ferait plaisir de ne pas avoir à remettre sa tente en ordre elle-même. Elle faisait partie des quelques artistes qui vivaient sur place et elle avait déjà dû passer une nuit ailleurs. Autant lui faciliter les choses. C’était la manière de Soledad de la remercier de sa patience, sans ça, les salamandres auraient connu un sort beaucoup moins doux.

Une fois que tout fut remis en ordre, Soledad fit un petit détour pour administrer une caresse à Mademoiselle avant de relever le nez vers Ludivine. Même si sa mission était terminée, la voyante n’avait pas l’intention de laisser partir sa meilleure amie comme ça. Il était encore tôt, elles avaient un peu de temps avant l’ouverture de la clinique pour l’une, et de la boutique de l’autre, alors autant qu’elles en profitent. Et puis, Soledad ne voulait pas donner l’impression d’avoir convié Ludivine juste pour qu’elle aide avec les salamandres. « Je me disais que je pourrais te faire visiter un peu le cirque, ou alors t’offrir une tasse de thé dans ma tente. Ou alors les deux. » Proposa-t-elle avec un petit haussement d’épaules pour montrer qu’elles suivraient le programme qui dirait le plus à la zoomage. Comme elle l’avait dit à l’arrivée de Ludivine, Soledad avait encore du mal à croire que c’était sa première incursion à Neverland. Depuis le temps que la mexicaine travaillait là, c’était une honte. Il était grand temps de remédier à cette lacune. La brune comptait bien satisfaire la curiosité de sa meilleure amie et répondre à toutes ses interrogations sur ces lieux qui pouvaient sembler étrange. Elle n’avait qu’à nommer son envie, Soledad s’y plierait. « Après tout, on est à Neverland, ici tout est possible. » Tout était vraiment possible, même pour une jeune femme solaire de trouver sa place au milieu des ombres de la société sorcière.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Sam 21 Nov - 20:04
Finding Neverland
Soledad & Ludivine

« We can sail away tonight on a sea of pure moonlight. We can navigate the stars to bring us back home in a place so far away we'll be young, that's how we'll stay. Every wish is our command when we find ourselves in Neverland »
Plus je pensais à mon amitié avec Soledad, plus je me disais que c’est le destin qui l’avait mise sur mon chemin. Je n’étais pas du genre à aller vers les gens, mais Soledad m’avait tout de suite attirée, comme si sa lumière agissait comme un aimant sur moi. Nous n’avions pas grand-chose en commun et nous étions très différentes, mais on pouvait dire les contraires s’attirent, d’une certaine manière. Elle était d’origine mexicaine, j’étais Britannique et nos apparences étaient différentes, elle était brune, j’étais blonde, sa peau était dorée et j’étais pâle comme la neige… par exemple. Ma mère disait que nous étions comme le yin et le yang, nous nous complétions toutes les deux, un côté clair et un côté sombre… basé sur pas grand-chose, mais l’idée restait. Nous nous comprenions complètement, malgré la barrière de la langue qui était là au début. Nous riions facilement, nous étions positives, nous nous entrainions vers le haut. Malgré nos origines radicalement différentes, nous étions sommairement les mêmes à l’intérieur. Nous nous étions soutenues dans les moments plus difficiles et nous avions été présentes dans les grands moments positifs. Par exemple, Soledad avait été là lors de ma graduation de l’université et lors de l’ouverture de ma clinique. Elle était venue au chevet de mon père à l’hôpital quand on a su pour son cancer. La Mexicaine avait toujours été là et j’espérais qu’elle le resterait, elle faisait partie de la famille. « On ne sait jamais qui cache son jeu. » Clairement, là, nous ne parlions plus seulement des salamandres. Il y avait beaucoup plus que ces mignonnettes qui mettaient le feu à la place. Je savais que ma meilleure amie avait eu de la difficulté à se défaire de son image et de prouver qui elle était, c’est-à-dire une sorcière forte avec du caractère du courage et une intelligence hors de commun. Moi je savais et ses proches aussi. Les autres, ils s’en mordaient les doigts.

En ayant tout préparé, nous étions prêtes à nous occuper de nos salamandres rebelles. Des gants en peau de dragon pour nous deux, des instructions bien précises pour que tout se passe bien et nous étions prêtes à montrer au monde, à tout le moins aux salamandres qui ne semblaient pas du tout en faire de cas pendant notre manœuvre. Elles se laissaient relativement faire, n’ayant aucune porte de sortie. Elles étaient en huis clos dans le foyer après tout. Elles étaient résignées et vivaient comme s’il n’y avait pas de lendemain. Rendues dans la cage, elles se pelotonnaient les unes contre les autres et ma meilleure amie semblait apprécier de les observer comme ça, entre ses mains. Alors que je mentionnais les accidents de salamandres, la Mexicaine hocha la tête, comprenant ce que je lui disais. Il était facile de comprendre qu’avoir de mignonnes créatures qui pouvaient mettre le feu à la maison pouvait mal virer. « Je veux bien te croire. » Il y avait des histoires d’horreurs avec ces créatures, mais il y en avait certaines qui finissaient bien, comme la nôtre. À part un bout de tente qui avait brûlé, personne n’avait été blessé et les salamandres étaient en parfaite santé. En finissant de ramasser les dernières représentantes de leur espèce dans le foyer, j’ai expliqué la destinée des locataires de ma cage. Je pus voir un sourire grandir sur les lèvres de ma meilleure amie. Clairement, elle était satisfaite de ma réponse. « Oh, j’ai toujours voulu aller en Italie ! » Il était bien vrai qu’après mes études j’avais voyagé, j’avais vu la Grèce, le Portugal, le Congo, l’Italie et bien d’autres régions bien différentes les unes des autres. Soledad n’avait pas eu cette chance et parfois je l’oubliais. C’est là que je me suis dit que ce serait bien que nous prenions le temps de partir toutes les deux. Pourquoi pas? Un voyage entre copines à l’étranger, il n’y avait rien de mieux non? Nous pourrions visiter l’Italie et aller voir le volcan, pourquoi pas !  Tout est possible quand on le veut bien.

« Tu sais quoi ? On devrait y aller. Je ferme la clinique quelques jours, tu laisses tes cartes et le thé de côté et on va voir les salamandres. Ça pourrait être fun, t’en penses quoi ? »

Je savais que Soledad avait eu des soucis à cause des cartels et avait eu une vie si occupée que prendre du temps pour elle avait été complexe. Elle avait pu venir me rejoindre de temps en temps dans certaines destinations, mais l’Italie n’en avait pas fait partie. Ce problème se devait d’être réglé. Alors si elle le voulait bien, nous pourrions le régler ensemble. « Vous avez de la chance, vous allez être bien là bas avec un grand volcan juste pour vous ! » Ce qu’elle était chou à parler comme ça aux salamandres dans la cage. Je la reconnaissais bien là, le cœur gros comme le monde, toujours prête à aimer tout le monde, même si elles étaient dangereuses.« Mission accomplie ! » Un grand sourire emplit mon visage. Effectivement, le but de ma venue était atteint. J’ai gardé mes gants pour prendre la cage que me tendait Soledad. Je lui faisais complètement confiance, mais j’ai tout de même vérifié le système qui verrouillait la cage pour qu’il n’y ait pas un malencontreux accident. Avant cela, j’ai rajouté quelques tisons dans la cage pour le créer un petit nid confortable. Ne voulant rien laisser au hasard, j’ai lancé un Collaporta sur la cage, ce qui fit un bruit de succion qui me confirma que le sort avait fonctionné. « Tu crois qu’elles sont assez bien installées pour rester un peu dans la cage ? » Alors que je déposais la cage au sol, ne risquant rien à cause de la cage bien isolée qui ne pourrait pas surchauffer et brûler ce qui l’entoure, j’ai vu Soledad sortir sa baguette pour remettre la tente en ordre.

« Oh, aucun problème pour elles. Elles sont ensemble, elles peuvent se blottir les unes contre les autres si elles veulent, elles ont de l’espace quand même et elles ont des tisons. Il leur en faut peu pour être heureuses. »

Je me suis redressée à mon tour et la Mexicaine donnait des caresses à Mademoiselle qui était aux anges, comme d’habitude quand on lui donnait de l’attention. Je me suis rapprochée d’elles et j’ai donné des caresses entre les oreilles de mon chien. « Je me disais que je pourrais te faire visiter un peu le cirque, ou alors t’offrir une tasse de thé dans ma tente. Ou alors les deux. » J’ai fait un grand sourire en laissant les oreilles de Mademoiselle tranquilles pour me concentrer sur mon autre meilleure amie. C’était un plan parfait avant de commencer ma journée à la clinique. Il était encore relativement tôt, je n’avais jamais vraiment vu le cirque et le thé nous réchaufferait bien après si nous ne nous étendions pas trop dans notre visite. « Après tout, on est à Neverland, ici tout est possible. » J’ai tapé des mains un peu niaisement pour montrer mon excitation. Je voulais tout voir, je voulais comprendre le monde de ma meilleure amie.

« Je vote pour la visite et le thé ensuite si nous avons le temps. Je veux tout voir, c’est honteux que je ne sois jamais venue ici. Par quoi on commence ? J’imagine que ce serait mieux de soir n’est-ce pas ? Pour l’ambiance, les lumières et tout ça ? »

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Soledad Velasquez
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Lun 7 Déc - 22:21




Finding Neverland
Soledad ☽ ☾ Ludivine


C’était fou comme tout paraissait simple lorsque Soledad se trouvait en compagnie de Ludivine. Elles se connaissaient depuis si longtemps que parfois elles n’avaient même pas besoin de mots pour se comprendre. Elles avaient grandi ensembles, évoluées ensembles, elles s’étaient construites ensembles, alors bien sûr lorsqu’elles étaient toutes les deux tout ne pouvait qu’être d’une simplicité déconcertante. Qu’elles soient en train de discuter ou de s’adonner à une activité quelconque, il en avait toujours été ainsi et Soledad remerciait le destin d’avoir mis Ludivine sur son chemin. Sans sa meilleure amie, sa vie n’aurait pas eu la même saveur, la mexicaine en était convaincue. Pourtant, elle était bien entourée, elle ne disait pas le contraire, elle avait sa famille, Toni, Théo, Jaeden et Maxime. Au niveau entourage, Soledad était gâtée et elle en était parfaitement consciente, mais elle savait que sans Ludivine, son existence n’aurait pas exactement la même saveur. Elles avaient tant partagé depuis des années qu’elle ne voyait tout simplement pas sa vie sans la blonde à ses côtés. D’ailleurs quand la présence des salamandres avait été découverte à Neverland, la voyante n’avait pas hésité un seul instant à appeler sa meilleure amie à la rescousse. Ludivine était une zoomage hors pair alors Soledad n’aurait fait appel à personne d’autre qu’elle, et surtout elle savait que son amie saurait se débrouiller pour se rendre disponible rapidement et régler la situation sans le moindre accro. C’était une sorcière sur qui on pouvait compter, qu’il s’agisse de traiter une histoire avec des animaux ou une histoire qui n’avait absolument rien à voir, et Soledad ne s’était pas trompée. La preuve : moins de vingt quatre heures plus tard, elles se trouvaient toutes les deux à Neverland, dans la tente où les salamandres avaient élu domiciles. Mieux encore, les petites bestioles avaient été récupéré du brasier où elles se prélassaient et se trouvaient maintenant dans une cage sécurisée qui allait servir à les transporter dans un endroit qui leur correspondrait mieux.

Un cirque, avec toutes ses tentes en toile et la nature qui l’entourait n’était clairement pas l’endroit le plus indiqué pour servir de refuge à des créatures du feu. C’était même le combo parfait pour provoquer une catastrophe, ce qui d’ailleurs avait manqué d’avoir lieu non pas une, mais bien deux fois. Encore une fois, la réactivité de Ludivine avait été précieuse, si elle n’avait pas pu se rendre disponible, les salamandres auraient connu un sort bien plus triste que de se retrouver dans une cage. D’ailleurs, la cage n’était que temporaire comme l’expliqua la zoomage. Un beau volcan les attendait en Italie, l’Etna, rien que ça. Cette perspective ne manqua pas de rendre Soledad jalouse. L’Italie était un pays qui la faisait rêver depuis longtemps mais qu’elle n’avait pas eu la chance de visiter. Ces petites bestioles étaient quand même bien chanceuses de pouvoir y trouver refuge. De l’Ecosse, elles passaient à l’Italie, franchement, on ne pouvait pas faire mieux que ça ! « Tu sais quoi ? On devrait y aller. Je ferme la clinique quelques jours, tu laisses tes cartes et le thé de côté et on va voir les salamandres. Ça pourrait être fun, t’en penses quoi ? » Soledad se tourna vers Ludivine, un immense sourire naissant immédiatement sur ses lèvres. Voilà une idée qui faisait bondir son cœur de joie. Un voyage avec sa meilleure amie, dans un pays lointain qui lui faisait envie depuis des années, elle ne pouvait rien imaginer de mieux. « J’en pense que c’est la meilleure des idées ! Rien que pour ça on aurait dû se lancer dans le sauvetage de salamandres plus tôt. » S’exclama-t-elle alors que son sourire ne la quittait plus. Certainement qu’il allait rester collé à son visage toute la journée maintenant tellement elle était enthousiaste à l’idée de partir en voyage avec sa meilleure amie. Pour pouvoir vivre ces moments, la mexicaine fermerait le Witches Bazaar sans la moindre hésitation. C’était une occasion à ne pas manquer et elle avait bien l’intention dans profiter. « Je te réserve mes prochaines vacances les yeux fermés ! A toi et à ces petites salamandres. » Ce n’était même pas la peine d’y réfléchir d’avantage. Ce petit séjour lui faisait envie, alors pourquoi se priver ?

Leur mission accomplie, Soledad rangea les gants que Ludivine lui avait prêtée et remis un peu d’ordre dans la tente de la contorsionniste. Elle ne connaissait pas beaucoup la sorcière mais elle savait qu’elle apprécierait cette petite attention. Ca ne coutait rien à la mexicaine de faire plaisir avec des choses aussi simples. Ceci fait, elle interrogea Ludivine sur le bien être des salamandres dans leur cage. Elle avait une petite idée en tête mais elle ne voulait pas la mettre en œuvre si ça devait porter préjudices aux petites bêtes. « Oh, aucun problème pour elles. Elles sont ensemble, elles peuvent se blottir les unes contre les autres si elles veulent, elles ont de l’espace quand même et elles ont des tisons. Il leur en faut peu pour être heureuses. » Voilà qui était rassurant à entendre. Non seulement les salamandres n’allaient plus manquer de mettre le feu partout où elles posaient leurs pattes, mais en plus elles n’allaient pas être traumatisées par leur petit séjour dans leur cage. Et puis, même s’il leur aurait fallu plus de confort que ça, la voyante avait toute confiance en Ludivine pour trouver la meilleure solution. Mais c’était des bestioles faciles à contenter ça et c’était parfait pour les plans de Soledad. « Elles ne sont pas difficiles. » Acquiesça-t-elle tout en gratifiant Mademoiselle de quelques caresses sur ses oreilles duveteuses. La chienne non plus n’était pas compliquée à contenter, quelques papouilles et des friandises et elle était heureuse comme tout. Néanmoins, la mexicaine était contente de savoir que les reptiles n’allaient pas souffrir de se trouver dans une cage, ça voulait dire que le temps ne pressait pas et que puisqu’elles avaient encore au moins une bonne heure avant de devoir se rendre à leurs travails respectifs, les deux sorcières allaient pouvoir profiter un peu.

Ainsi Soledad proposa à sa meilleure amie de profiter de ce laps de temps libre pour faire une visite du cirque et aller boire une bonne tasse de thé dans sa tente. Depuis le temps qu’elle travaillait au cirque Neverland, Ludivine n’avait pas encore eu l’occasion de lui rendre visite et la brune trouvait que c’était une faute terrible. Il était plus que temps de combler ce manque. Certes, le cirque n’était pas exactement un endroit joyeux et pétillant, mais il valait le détour, et puisque Soledad avait appris à s’y épanouir, elle voulait partager sa avec celle qui était comme une sœur pour elle. « Je vote pour la visite et le thé ensuite si nous avons le temps. Je veux tout voir, c’est honteux que je ne sois jamais venue ici. Par quoi on commence ? J’imagine que ce serait mieux de soir n’est-ce pas ? Pour l’ambiance, les lumières et tout ça ? » Se redressant malgré les coups de tête de Mademoiselle qui ne comprenait pas que les papouilles s’arrêtent, Soledad acquiesça aux questions de son amie. Elle était contente que celle-ci soit partante pour la visite guidée. Neverland était désormais une part importante de sa vie et elle voulait tout montrer à Ludivine. Ce qui au début s’était présenté comme une contrainte uniquement destinée à éponger la dette contractée par son père auprès de sa famille était devenu un lieu où elle se sentait bien, où elle pouvait être elle-même. Soledad n’y aurait pas cru mais finalement le destin avait bien fait les choses. Comme toujours. « On fait comme ça alors ! Je n’arrive toujours pas à croire que ce soit ta première visite à Neverland, mais t’en fais pas on va rattraper le temps perdu. » Reprit-elle avec un enthousiasme redoublé. Elle voulait lui montrer le grand chapiteau où les spectacles avaient lieux tous les soirs, et aussi les différents stands destinés à la fois aux petits et aux grands. Et puis avec un peu de chance les sombrals ne seraient pas loin. Et peut-être que quelques artistes seraient réveillés et en plein entrainement, voilà qui serait sympa à regarder. « Tu as raison, la nuit c’est une toute autre ambiance, c’est comme si on entrait dans un monde différent, c’est fascinant. Il faudra que tu reviennes voir ça ! » L’invitation était lancée et maintenant que c’était chose faite, Soledad savait que sa meilleure amie ne manquerait pas d’y répondre par la positive. En plus de leur futur voyage c’était une perspective joyeuse de plus. Soledad laissa Ludivine ranger la cage et ses affaires de zoomage dans un coin où elle pourrait les récupérer plus tard. « Allez viens, j’ai plein de trucs à te montrer ! » Et sans attendre, elle passa son bras sous celui de sa meilleure amie pour l’entrainer dans les allées de Neverland.

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Finding Neverland ♦ Ludivine
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