Votre histoire débute en 1985, vous êtes un bébé qui porte le nom de Hunter Conley. Vous habitez à Troy, dans le Michigan, non loin de Détroit, dans une famille qui ne semble rien n’avoir d’exceptionnelle. Votre papa et votre maman travaillent dans la police. C’est un métier plutôt difficile, surtout quand on habite dans l’une des régions où la criminalité est la plus élevée du pays. Et votre petite famille possède une chienne portant le nom de Plume et votre clôture a fraîchement était peinte en blanc.   

Comme tous enfants, en grandissant vous avez su trouver des loisirs et des passe-temps. Il y a d’autres enfants dans votre classe que vous considérez comme des copains, et des copines, tandis que vous n’avez pas d’affinité avec d’autres. Mais très rapidement, il y a quelque chose qui vous passionne plus que d’autres.

Vous devez choisir une passion parmi le chant, la lecture, le dessin, l’écriture ou le sport

Très bien, vous avez donc choisi d’être un passionné de lecture. Mais vous n’êtes pas passionné par n’importe quelle lecture. Ce ne sont pas les arts littéraires qui vous inspirent, ni les documentaires et articles de journaux. Vous n’êtes qu’un enfant, toutes ces choses sont bien trop compliquées pour vous. Ce que vous voulez, ce sont des livres avec des images. Vous avez commencé par des bandes dessinées plutôt infantile avant de vous tourner, au fil des mois et des années, vers des héros de comics. Des justiciers masqués qui combattent le crime. Lévitation, supervitesse, yeux lasers, souffle cryogénique, télépathie, télékinésie, invisibilité… Dans vos jeux imaginaires, vous imitez ces superhéros et vous avez tous les pouvoirs. Vous combattez des hordes d’ennemis fictifs qui ont pour but de… Vous n’en savez rien en fait, ce sont des méchants et vous êtes le sauveur, la motivation de ces ennemis imaginaires n’ont aucun intérêt, tant que vous pouvez vous amuser à les neutraliser.  Que ça soit pour secourir vos parents prisonniers, ou votre chien qui a été enlevé par le Roi des Ombres, le côté histoire n’est jamais vraiment travaillé. Comme beaucoup d’enfants qui se livrent à ce genre de jeux, lorsque vous vous couchez le soir, vous continuez d’imaginer ces jeux. Tellement fort que vous aimeriez vraiment avoir ces pouvoirs. Vous avez le sentiment d’être différent. Vous pouvez voir, entendre, sentir, toucher et penser. Bien sûr, vous savez que tout le monde est capable de ça. Mais là c’est quelque chose de différent. Vous avez ce sentiment… D’unicité… Pourquoi existez-vous, vous, dans ce monde qui contient des milliards d'individus ? Vous êtes forcément spécial, unique. Vous avez une mission à entreprendre dans ce monde. Une mission, oui, mais laquelle ?

Vous devez lancer les dés pour une action secrète. Réussite

D’accord… Toujours pendant l'enfance, une nuit en 1993, alors que vous dormez, vous vous réveillez subitement. Vous sentez un vent frais parcourir vos pieds et remonter le long de vos jambes. Vous ouvrez les yeux et avez l’impression que le plafond est étrangement proche, vous tendez les bras vers l’emplacement de votre lampe de chevet, mais n’arrivez pas à la toucher en palpant. Vous cherchez à prendre appui sur le lit pour vous retourner vers la pénombre et trouver l’interrupteur pour éclairer, mais vous ne trouvez aucun support. Vous paniquez, en réalisant que vous lévitez pour finalement atterrir mollement dans votre lit. Vous vous empressez de vous lever pour réveiller vos parents. Vous ne savez pas si vous êtes effrayé ou excité mais vous deviez leur en parler. Bien entendu, vous n’êtes pas cru. Pour eux, tout ceci n’était qu’un rêve influencé par vos jeux et vos livres. Vous protestez, mais vous n’êtes qu’un enfant. Même si vous savez ce que vous avez vu et vécu, vous devez vous plier à l’autorité parentale. Il est tard, et  même si vous êtes surexcité par ce qu’il vient de se passer, le sommeil ne tarde pas à vous faucher.

Les jours et les semaines passent. Vous potassez sur ce que vous avez vécu. Vous savez que ce qu’il s’est passé cette nuit-là, dans votre chambre, était quelque chose de réel. Mais même si vous y croyez dur comme fer, vous savez bien que c’est impossible et que vos parents ont raison. Vous êtes assez grand et intelligent pour faire la part des choses entre la réalité et la fiction. Le père Noël et les super-héros n’existent pas. Vous savez que vous êtes spécial. Que vous avez une mission à accomplir. Mais vous doutez très fortement que votre destinée ait un quelconque rapport avec les superpouvoirs. Vous serez probablement un inventeur ou un politicien extraordinaire. Vous entrerez dans l’Histoire, cela ne fait aucun doute, mais vous ignorez encore comment. Mais ce rêve… Si c’était vraiment un rêve. Il était si réel. Et à quel moment vous seriez-vous réveillé si ce n’était pas réel ? Vous aviez les yeux ouverts, dans l’obscurité, certes, mais vous avez tout vu, tout ressenti. Vous étiez déjà réveillé lorsque vous lévitiez. Vous devez en avoir le cœur net. La nuit qui allait suivre, vous allez faire le test. Vous allez voler. Après vous être couché, vous attendez que vos parents se couchent à leur tour. Vous luttez contre le sommeil, et vous manquez de vous endormir lorsqu’un de vos parents, vous ignorez lequel, ouvre la porte de votre chambre pour vérifier que tout va bien et que vous feignez d’être endormi pour le duper. Vous attendez encore. Des minutes qui vous semblent une éternité. Finalement, vous vous décidez. Vous allumez la lumière.

Je vais avoir besoin d’un lancer de dé pour l’action qui va suivre Échec

Ahem, pas de bol… Donc vous allumez la lumière de votre lampe de chevet, et vous vous positionnez debout, à la pointe du cadre de votre pied de lit. Vous savez que vous pouvez léviter. Vous savez que vous n’allez pas tomber. Vous pliez les genoux et sautez la tête en avant. Engaillardi par la foi, vous vous sentez invincible. tellement invincible, que quelques heures plus tard, lorsque vous pleurez aux urgences, vous ne comprenez pas comment vous avez pu échouer. Vos parents sont en colère, ils vous ont crié dessus pendant le trajet à l'hôpital. Le mot fou a été prononcé. Et vous pleurez. Vous pleurez de douleur, de chagrin et de honte. Vous êtes trop jeune pour réaliser que la colère de vos parents n’est que l’expression de la peur qu’il vous arrive quelque chose de grave. Vous n’êtes encore qu’un enfant, il y a tant de choses que vous ne pouvez pas comprendre. Est-ce que vos parents ont raison de dire que vous êtes fou ? Avez vous vraiment la dernière fois dans cette chambre ? C’est quoi ces Cubitus et ces Radius que vous avez cassé ? Les radios sont formelles, vous allez devoir porter un plâtre à chaque bras pendant de longues semaines. Vous avez honte rien qu’à l’idée d’imaginer comment raconter à vos copains comment vous allez faire ça. Et comment allez-vous faire pour faire pipi ? Et pour manger ? Et pour jouer ? Vous n’avez vraiment pas envie d’aller à l’école et la semaine qui suit semble durer des années à vos yeux, tellement vous vous ennuyez et vous vous sentez impuissant et diminué.

On va faire un lancer de dé pour voir l'avancée de la guérison de ces pauvres bras Coup critique !

Alooooooors… Au bout d’une semaine, vous avez rendez-vous à l’hôpital pour voir comment se déroule la consolidation de vos os. Vous êtes jeunes et tout et n’importe quoi peut arriver d’un point de vue osseux. De manière générale, ça guérit vite, mais pas forcément bien et il faut s’assurer que tout est bien en place pour éviter les séquelles. D’où un contrôle aussi précipité. Si jamais l’os n’était pas droit, il faudrait le briser à nouveau pour qu’il puisse cicatriser dans la bonne position. Le docteur dit ça devant vous. C’est devant vous qu’il parle de vous casser le bras si ça ne se passe bien. Vous avez peur. Vous êtes terrifiés à l’idée qu’on vous fasse du mal. Vous regrettez déjà suffisamment votre saut du bord de votre lit, vous n’avez pas besoin de punitions supplémentaires. C’est la trouille au ventre que vous attendez de passer votre radio. Vous ressentez de la chaleur dans votre bras, à l’intérieur du plâtre, ainsi qu’une douleur. Le phénomène dure quelques minutes pendant lesquelles vous grimacez silencieusement. Après une longue attente, votre tour vient. On brise votre plâtre pour vous faire faire vos radios. Le personnel médical semble surpris. On vous demande si vous avez mal à votre bras, vous répondez que non. Ils vous font peur avec leur question, vous demandez si c’est grave et on vous répond que au contraire, vous êtes parfaitement rétabli et que ça relève du miracle une guérison aussi rapide et parfaite, c’était comme s’il n’y avait jamais rien eu.

Est-ce que vous voulez une petite pause, ou on enchaîne ?

Pas de soucis, on enchaîne. Plusieurs semaines se sont déroulées. On est donc toujours en 1993. Vous reprenez votre vie normalement. École, copains, jeux. Il ne se passe plus rien d’inhabituel et vous ne cherchez plus à créer de phénomènes surnaturels. Vous avez réussi à convaincre vos parents de ne pas vous envoyer voir de psychologue. Le plâtre et les risques de séquelles, que vous avez évités de peu, ont suffi pour vous convaincre de ne plus jamais recommencer. Vous avez fini par accepter que vous aviez probablement rêvé l'épisode ou vous flottiez dans les airs. Vous sortez du bus qui vous ramène de l’école, et rentrez chez vous. En temps normal, il n’y a qu’un seul de vos parents qui est présent lorsque vous rentrez de l’école, mais cette fois ils sont tous les deux présents. Et ils ne sont pas seuls.

La troisième personne vous dévisage. C’était une femme, vous ne saurez pas évaluer son âge. Tout ce que vous pouvez dire avec vos yeux d’enfants : c’est qu’elle est vieille. La femme s’adresse à vous, son ton est sympathique et son sourire chaleureux. Mais vous n’avez pas confiance.

«Qu’est ce qui se passe ?» Votre voix est tremblante, vous avez peur. Vos parents avaient promis, ils ne peuvent pas vous faire ça. «Vous aviez dit que j’irai pas voir de psy ! Vous avez promis !»

Vous quittez la pièce et allez vous réfugier dans votre chambre en pleurant. Quelques minutes après, la femme vient frapper à votre chambre, seule.

«Hunter…Je sais que ce que je vais t’annoncer est incroyable, voire improbable… Mais ça va changer ta vie à tout jamais… »

La femme se présente en tant que professeure de l’école de magie Livermorny, elle vous explique que vous êtes un sorcier, et que c’est pour ça que parfois, il se passe des choses bizarres autour de vous. Vous la regardez, incrédule. Vous vous demandez si on cherche à vous piéger ou…

Pour la suite, il va falloir jeter un œil à vos différentes caractéristiques.

Okay, parfait. C’est maintenant votre premier jour de collège, c’est la rentrée de l’année 1996-1997. La professeure avait raison, ce qu’elle vous a annoncé, et montré, a changé votre vie. Vous avez eu la confirmation que vous n’étiez pas fou. Que vous êtes vraiment quelqu’un d’exceptionnel. Que ce sentiment d’unicité que vous avez depuis toujours, ce sentiment d’avoir une Mission à accomplir, n’est pas lié au hasard mais est bien un signe du destin. Vous avez patiemment attendu pendant toutes ces années le jour où vous serez en âge d’intégrer cette école magique. Vous avez eu d’autres phénomènes étranges qui se sont produits, mais rien qui ne vaille la peine de rester gravé dans votre mémoire. Ni peur, ni mal. Vous êtes fin prêt à découvrir votre nouvelle vie. Apprendre à utiliser la magie afin de contrôler le potentiel qui est en vous et accomplir votre destinée. Vous savez que vous êtes un être hors du commun, et vous deviendrez ce héros dont ce monde a besoin.

Vous êtes en compagnie des autres nouveaux élèves de Ilvermorny, dans le hall d’entrée du château. Vous attendez de savoir à quelle maison vous serez attribué, ou plutôt, quelle maison vous aura choisi. Vous et les autres collégiens appréhendez le moment où ce sera votre tour, ce moment où vous serez seul face aux quatre statues dans l’attente que l’une d’elles s’anime. Et si aucune ne s’animait à votre présence ? Qu’est ce qu’il vous arriverait Votre tour arrive, vous vous avancez avec un mélange de peur et d’excitation jusqu’au symbole dessiné sur le sol. Vous êtes debout, face aux quatres grandes statues sous le regard de l’école entière. Vous tournez le dos aux futurs élèves tandis que les anciens étudiants vous observent du haut du balcon. Ils portent leur uniforme bleu et rouge et vous pouvez entendre que certains misent si . Vous attendez que l’une des statue daigne vous accepter. Vous espérez ne pas devoir aller à Puckwoodgenie, c’est un nom qui a l’air chiant à écrire et à prononcer. Mais d’un autre côté, vous vous sentez tellement unique que vous ne seriez pas si étonné que ça que les quatres statues s’animent pour vous. Ou aucune…

Après une attente interminable, le cristal du serpent cornu s’illumine sur son front. Alors que la foule applaudit et que vous vous apprêtez à vous diriger vers le clan des serpents cornus, vous entendez des exclamations du haut du balcon et sentez un courant d’air dans vos cheveux. L’Oiseau-Tonnerre s’est également animé en battant des ailes. Malheureusement pour votre égo, seules ces deux statues se sont animées. Après une courte réflexion, vous vous dirigez vers les oiseaux-tonnerres, et estimant que si vous voulez devenir un vrai héros, vous devrez voler de vos propres ailes.

Pour la suite, vous allez devoir choisir trois compétences parmi la maîtrise du sort Riddikulus, la capacité de voler, être un animagus, la maîtrise du sortilège de Patronus, le fourchelang, l’occlumancie, savoir compter deux par deux et lacer vos chaussures

Vous êtes sûrs ? Vous ne pourrez plus jamais revenir là dessus… Très bien. Vous avez donc choisi la capacité de compter deux par deux et de savoir lacer vos chaussures. Ce sont deux choses pour lesquelles vous avez toujours eu des facilités et qui ne vous ont jamais fait défaut. Pour ce qui est de la maîtrise du sortilège de Patronus, cela vous demande davantage de temps, d’efforts et surtout… De détermination. Vous avez passé une bonne partie de votre temps libre de de votre quatrième année à essayer de maîtriser ce sortilège.

«Expecto Patronum»

Un mince filet de vapeur argentée se dégage de votre baguette. C’est faible, bien trop faible. Vous savez que le sortilège du Patronus est un sortilège de défense complexe et compliqué à réaliser. Vous savez que ne pas être capable de le maîtriser correctement  n'est pas forcément une preuve de faiblesse, surtout à votre âge. Personne n’en voudrait à un adolescent d’une quinzaine d'années d’échouer à maîtriser ce sortilège. Personne à part vous.

«EXPECTO PATRONUM»

Hurler plus fort ne vous aide pas à vous concentrer sur un souvenir plus fort. Au contraire, cette fois vous ne parvenez même pas à faire sortir la fumée. Vous ne comprenez pas ce qui ne fonctionne pas. Vous vous accrochez à un souvenir heureux. Ce jour où vous avez appris que vous étiez réellement spécial. Ce jour où vous avez compris que vous pouviez devenir le héros que vous avez toujours voulu être, et surtout que vous n’étiez pas fou. Vous avez suffisamment étudié la théorie pour savoir que vous vous y prenez correctement. Peut-être que vous êtes trop impatient ? Que vous n’êtes pas assez concentré, ou que vous pratiquez dans des conditions trop calmes pour que le sortilège agisse ? Peut-être que vous avez besoin de terrasser un véritable détraqueur pour réussir ?

Vous vous asseyez par terre et ruminez. Vous êtes un excellent élève. Pas le meilleur, mais vous travaillez beaucoup pour essayer de le devenir. Vous comprenez rapidement les choses et vous savez que vous découvrirez ce qui vous fait défaut pour maîtriser le sortilège du patronus. N’était-ce pas le lot de tout héros que de devoir surmonter les difficultés pour devenir plus fort ? Bien sûr, les héros étaient fictifs, vous n’êtes pas naïf au point de penser qu’ils sont réels. Mais ça ne vous empêchait pas de vous identifier à eux de vous inspirer de leur histoire. Le héros qui vous inspire le plus est probablement Batman, dont le seul pouvoir est d’être riche. Même si l’argent peut faire des miracles, la force et le courage de ce héros proviennent uniquement de ses entraînements et de son mental. Vous vous imaginez face à Batman. Vous avez la magie, mais il a la volonté. Êtes vous plus fort que lui ? Si non, comment le devenir ? Bruce Wayne n’est qu’un non-maj. Ce qu’il peut faire, vous pouvez le faire avec de l’entraînement. Des semaines, des mois, des années. Vous devez apprendre de Batman. Lui qui a su se hisser au même rang que des héros avec des superpouvoirs incroyables. Si vous souhaitez un jour devenir l’égal de Batman et faire baisser la criminalité, vous devez faire surgir la chauve-souris qui est en vous. Ce désir de devenir ce justicier que vous rêvez d’être vous prend aux tripes. Et si c’était ce dont vous aviez besoin ? Vous vous relevez et tenez fermement votre baguette. Vous laissez le souvenir de côté, et vous vous concentrez sur la sensation que vous avez éprouvé juste avant. Ce besoin viscéral de justice. Ce rêve que vous avez depuis toujours et que vous vous savez capable de réaliser.

«Expecto Patronum !»

Cette fois, ce n’est pas un ridicule jet de vapeur. C’est une chauve-souris spectrale qui s’échappe du bout de votre baguette. Un véritable patronus corporel. Vous vous laissez tomber sur le dos. Vous avez réussi. Ces semaines d’entraînements ont enfin porté leur fruit. Vous savez que vous n’avez maîtrisé qu’une partie du sort, que ça serait bien plus difficile face à une véritable créature des ténèbres. Mais au moins, vous avez compris la théorie, et franchi un nouveau cap dans votre apprentissage. Fier de vous, vous murmurez ces quelques mots :

«Que tous ceux qui devant le mal se prosternent, craignent la lumière de mon chiroptère !»

Vous voulez pas faire une pause pipi, manger quelque chose, boire un truc avant qu’on enchaîne ? Sale relou…

Vous avez fini votre scolarité sans encombre. Votre capacité à créer un Patronus corporel a su compenser le fait que vous étiez incapable d’affronter un épouvantard. C’est l’un des rares sorts basiques que vous n’avez pas su maîtriser. Vous avez toujours refusé d’affronter un épouvantard, parce que vous avez peur de révéler votre peur la plus intime aux autres. Vous n’êtes pas encore ce héros masqué que vous avez prévu de devenir, mais vous craignez que les autres apprennent ce projet secret ainsi que le secret votre double-identité que vous aurez prévu pour plus tard.  Dans tous les cas, la non-maîtrise de ce sort n’a pas été éliminatoire et vous voilà fraîchement diplômé. Vous êtes désormais libre de conserver, en dehors de l’enceinte de l’école, la baguette qui vous a choisi le jour de la répartition des maisons. Bois de châtaignier et crin de licorne pour une taille de 28 centimètres. C’est la baguette avec laquelle vous avez tout appris. Mais la baguette d’un sorcier, c’est comme un papier d'identité. Vous ne pouvez pas prendre le risque d’être reconnu à cause de votre baguette. Est-ce que Bruce Wayne conduit la batmobile en public ? Est-ce que Spiderman utilise la carte de presse de Peter Parker ? Si vous souhaitez porter un masque, ce n’est pas dans le but de vous faire prendre parce que quelqu’un aura reconnu votre baguette. L’une de vos première activité en tant qu’adulte a été de vous procurer une deuxième baguette au marché noir. À peine majeur, et vous jouez avec les limites de la légalité, mais vous savez que c’est pour une bonne cause, ou plutôt… Vous vous en persuadez. Cette deuxième, en bois de pommier, avec un ventricule de dragon en guise de cœur ne mesure que 26 centimètres, mais vous avez ressenti une bonne affinité avec elle.  Vous craignez que les deux baguettes n’entrent en rivalité pour savoir laquelle vous appartenait réellement, mais finalement, vous avez dissipé les doutes. Votre première baguette restera votre baguette à tout jamais, tandis que l’autre appartiendra à ce héros que vous n’avez pas encore nommé.

Il vous faudra attendre l’âge de vos 23 ans avant d’avoir fini de préparer vos différents projets. Vous vivez chez vos parents mais vous avez tout de même créé votre propre boutique de comics et de produits dérivés liés aux univers des superhéros. Pour les projets de coeur, vous avez eu quelques relations, que ça soit avec des non-majs ou avec des sorcières, rien qui ne puisse avoir de l’avenir sur le long terme. Vos parents sont au courant de vos projets. Vous savez qu’ils seraient bien mal placés pour vous juger de chercher à réduire la criminalité dans votre région. Eux-même risquent leur vie tous les jours, et cette crainte de ne jamais voir revenir du boulot l’un de vos parents, vous l’avez depuis que vous êtes enfants. Même si vous êtes moins entrainés qu’eux physiquement, vous avez entrainé votre corps depuis l’adolescence et, surtout, vous avez la Magie. Pour ce qui est de l’équipement de protection,ils ont pu vous procurer différents gilets pare-balles usagés qui vous ont servi à confectionner votre costume avec l’aide de votre baguette. Vous n’êtes pas à l’épreuve des balles, vous ne pouvez pas les esquiver, mais entre la magie et votre mini-blindage, vous pensez être parvenu à en réduire leur dangerosité. C’est lors de votre première intervention que vous vous présentez sous votre nom de super-héros : Le Mage.

Maintenant, vous avez le choix entre tout quitter, famille travail, et vos quelques connaissances, afin de lutter contre l'oppression sorcière au Royaume-Uni, ou de considérer que ce n’est pas votre combat et que votre place est à Troy et la région de Détroit.

Ouais bon, c’était un peu une illusion de choix. Le secret magique n’est plus. Vous ne savez pas vraiment ce qu’il s’est passé à Londres en février 2019, mais même les médias non-majs américains en parlent. Vous ignorez comment les dirigeants du monde magique vont pouvoir gérer ça. Vous craignez que les crapules que vous combattez depuis bientôt une dizaine d’années comprennent ce que vous êtes. Vous craignez qu’ils ne trouvent et engagent des sorciers peu scrupuleux pour travailler pour eux. Vous savez que c’est peu probable, mais l’argent peut rendre les gens fous. Fous et dangereux. Vous vous savez capable d’affronter un non-maj armé, vous l’avez déjà fait. En fonction du sorcier que vous devez affronter, il en va de même. Mais ce n’est pas du tout la même méthode pour affronter un sorcier et un non-maj. Comment ferez-vous si vous devez affronter les deux à la fois ? La chute du secret magique n’est pas une bonne chose pour vous. Vous restez attentif à l’évolution de ce qu’il se passe en Angleterre, craignant que ça ne chamboule vos activités et surtout, vous cessez d’agir à Troy. Si vous devez aller en Europe, il ne faut absolument pas qu’on puisse faire le rapprochement entre la cessation d’apparition du Mage et votre propre départ.

C’est lorsque Georges Kane a été nommé premier ministre et qu’il a révélé plusieurs lois visant les sorciers que vous comprenez que vous devez vous rendre à Londres. Il vous a fallu quelques mois encore pour trouver un acheteur pour votre boutique et signer la vente. C’est en novembre 2019 que vous arrivez à Londres. Pour les mêmes raisons que le Mage a arrêté d’apparaître aux États-Unis, il prend son mal en patience avant de faire son apparition au Royaume-Uni. Vous savez que Hunter Conley doit s’intégrer à la vie Londonienne avant d’agir. Et surtout, vous ignorez comment procéder. Comment comptez-vous combattre le crime quand celui-ci est du bon côté de la loi ? Comment combattre un état corrompu ? Vous n’avez pas encore les réponses à ces questions, mais vous savez que vous ne lâcherez rien, car vous êtes la baguette armée de la Justice.