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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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I'll give you answers || ft. Septima  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 20 Nov - 19:20
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I’ll give you answers



1er février 2020

Cet hiver me semblait particulièrement long et froid. Peut-être un peu plus que de coutume, d’ailleurs… Sans doute était-ce dû à ce sentiment de solitude qui ne me quittait plus…
Ce matin, j’avais eu la surprise de recevoir un hibou de ma fille. L’événement n’était pas spécialement rare, mais il y avait dans la réception de cette lettre quelque chose qui m’avait comme réchauffé de l’intérieur. Ma fille. Elle m’avait écrit pour me fixer un rendez-vous, en utilisant le principe des messages codés qu’elle employait déjà quand elle était petite et que nous échangions au sujet de ses petites histoires d’enfant…
Bien sûr, cela me replongea pour une partie de la journée dans une sorte de nostalgie de cette époque… Quand ma fille avait huit ou neuf ans et qu’elle marquait un goût prononcé pour la lecture, elle avait dévoré les Chroniques cryptographiques de Baptistine Volubilis, des nouvelles pour jeunes lecteurs enquêteurs qui devaient trouver les solutions à des énigmes cachées dans des messages codés. Septima était parvenue à décrypter la plupart de ces codes en ayant juste un parchemin, un peu d’encre et une plume sous la main. Elle n’avait besoin de rien de plus et pouvait rapidement comprendre un texte crypté. La clef d’une énigme ne lui résistait jamais bien longtemps.

Ainsi, imitant nos jeux d’antan, elle réutilisait les codages pour me faire passer un message plus subtil que ce qui aurait pu être envoyé en temps normal.
Elle viendrait ce soir, vers vingt heures. Je ne connaissais pas les détails, du genre comment elle allait sortir de Poudlard, ni comment elle allait rejoindre le manoir une fois qu’elle serait hors de l’école – je me disais qu’elle allait peut-être prendre son balai, tout simplement, ou bien emprunter le magicobus – mais je savais qu’elle ferait ce qu’il fallait. Ma petite princesse était débrouillarde et elle était tout à fait capable de se débrouiller  

C’était étrange de me dire que pour la voir, après un mois, il fallait agir comme cela, en cachette. J’avais des nouvelles de ma fille par le biais de mon amie, Meredith Carrow, mais ce n’était pas la même chose. Elle me manquait. Marcus aussi, bien sûr, et Elianor également. Je ne me ferais sans doute jamais à l’idée de vivre sans eux… Et je ne savais pas comment j’allai pouvoir gérer cela.
Mais, en attendant, je ne pouvais qu’apprécier l’initiative prise par ma fille. Si elle désirait me voir, c’était peut-être que je n’étais pas à ses yeux le connard que j’étais devenu aux yeux de sa mère… enfin, quand j’avais parlé avec Eli, elle ne m’avait pas traité comme tel, mais elle ne devait pas avoir une image vraiment très positive de moi pour décider de finalement me quitter. Et puis elle savait bien que le fait d’emmener Marcus et Septima avec elle allait me faire très mal.
Voulait-elle me faire souffrir ? ... est-ce que moi je l’avais faite souffrir ? ... je me posais souvent ce genre de questions, depuis la séparation. Et si je ne savais pas exactement ce qu’elle pouvait exactement me reprocher, je savais que ma femme n’avait pas pris sa décision sur un coup de tête.

Dès que j’avais su que ma fille comptait venir au manoir, je m'étais mis en devoir pour qu'elle puisse être bien reçue. Hector et Marianne lui avaient donc préparé un repas digne de ce nom, avec un dessert adéquat. Il ne m'était même pas venu à l'esprit que ma fille aurait peut-être déjà mangé avant de venir. J'avais tellement hâte de la retrouver que c'était carrément impensable de me dire qu’elle ne partagerait pas le repas avec moi. Pourtant, à vingt heures, il était plus que probable que ma chère fille ait déjà eu l’occasion de se sustenter.

De mon côté, je m’étais arrangé pour régler un maximum de choses, pour pouvoir avoir l’esprit serein. Dans mon bureau, toujours impeccablement rangé, tout avait, une fois de plus, était fait avec une minutie digne des plus grands préparateurs de potions délicates.
Mes manies de l’ordre et de l’hygiène avaient parfois poussé Elianor à rire, mais je préférais vraiment vivre dans l’organisation et le propre. Mais bon, je savais que dans mon bureau, j’étais un peu extrême en termes de gestion de l’espace et en termes de classement.

Toujours égal à moi-même, j’avais eu fini tout ce que je voulais finir avant même que ma fille ne soit là. J’allais donc pouvoir, sans le moindre souci, lui consacrer toute ma soirée. C’était parfait... j’allais juste sans doute devoir râler un peu, pour la forme, sur le fait qu’elle enfreigne ainsi le règlement de Poudlard. Car il ne fallait pas se leurrer, il y avait bien infraction des règles, si Septima "fuguait" ainsi pour venir me voir. Et il était prévisible que cela finisse par poser problème... or, je ne voulais surtout pas que ma fille ait des ennuis.

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Octavia Nott
Octavia Nott
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Sam 21 Nov - 9:31
Just a question only
« Belle de nuit, pas vu pas pris. »
Le château occupé à dîner, Septima en profite pour s’éclipser en catimini hors de ses remparts et au-delà… Ce n’est pas dans ses habitudes d’enfreindre le règlement. Pourquoi briser les règles lorsque ce n’est pas nécessaire ?

Aussi, fomenter un plan d’évasion fut fort simple. Pas besoin d’être une surdouée pour sortir en douce, il suffit d’avoir l’oreille aux aguets, les élèves de Poudlard sont plein de ressources, et toutes leurs ressources mise bout à bout créée une parfaite échappée belle en toute discrétion. Oui bon, peut-être est-il nécessaire d’avoir une mémoire hors paire pour mémoriser tous ces petits bouts…

A vingt heures tapantes, ses pas foulent les allées du manoir, sa robe de sorcier virevoltant au gré du vent glaciale. Son arrivée est attendue : Marianne la prie d’entrée, l’invitant à rejoindre son père dans la salle à manger.

La table est mise, richement garnie, un sourire s’étire sur ses lèvres à la vue de son dessert préféré pimpants sur un plateau doré. Derrière toutes ces victuailles, Sweet Daddy, au rendez-vous.

Un mois. Le temps avait paru long. L’annonce de sa mère avait été brutale : on quittait le manoir. Elle quittait papa. Septy, elle, quittait le foyer de son enfance, sa chambre, ses repères, son monde. A quoi bon protester ? A quoi bon se battre ? Si ce n’est que crier, s’envoyer des arguments peints de reproches en pleines figures pour que le résultat soit le même : elle était désespérément mineure et les désespérées mineures suivent leur mère. Elle l’avait suivi sans dire un mot, sachant pertinemment que ce n’était pas le dernier. Quelques semaines de réflexion plus tard, Septima s’était décidée d’écrire à son père. Un beau message codé déguisé en poème, le tour était joué. Et autant dire qu'un rendez-vous comme celui-ci, Sweet Daddy ne pourrait pas le manquer. Sachant qu’elle enfreindrait le règlement, il ne se risquerait pas à traîner, le nez dans ses affaires d'adulte. Et l’avantage majeure, c’est que sa mère restera dans l’ignorance la plus totale de cette entrevue.

Sans plus attendre, Septima s’avance vers son père, prête à l’enlacer. Mais un sentiment étrange la retient, comme si la séparation de ses parents avait changé quelque chose. Elle ne saurait comment l’expliquer, quels mots appliquer sur ce sentiment. Elle s’arrête en plein élan, face à lui, mains derrière le dos.

« Bonjour Sweet Daddy. Je suis contente que tu es pu te libérer… ».

Ses pupilles noires observent la réaction de son père, comme si elle cherchait à capter quelque chose de familier… comme si elles cherchaient l’assurance que rien n’a changé.

« Tu m’as manqué », finit-elle par dire.

Et son sourire ne la quitte plus.


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Anonymous
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Dim 22 Nov - 9:40
Peu m’importaient les circonstances, je me réjouissais de voir ma fille ce soir. Elle était la prunelle de mes yeux, la meilleure raison que j’avais de vouloir donner toujours le meilleur de moi-même... que ce fût pour incarner un père idéal à ses yeux ou pour me dépasser et rendre mes proches fiers de moi, je n’avais pas besoin de mots pour tout cela. L’étincelle dans le regard de ma fille me suffisait, elle m’avait toujours suffi.
Je n’avais jamais pu expliquer pourquoi, mais entre Septima et moi, le lien avait toujours été particulièrement fort. Nous partagions une véritable complicité, une compréhension quasi instantanée et un goût prononcé pour la lecture et les apprentissages divers et variés.

Le mois de janvier s’était écoulé de façon assez étrange. Le temps que je réalise vraiment que je ne pourrais pas retrouver mon épouse comme je l’aurais souhaité, les jours s’étaient déjà bien égrenés. J’avais mis du temps à comprendre, mais une fois que j’avais eu le déclic, je n’avais pu qu’accepter. Comment aurais-je pu en vouloir à Elianor, alors que je l’aimais toujours ? Elle avait besoin de cette séparation pour se sentir mieux, pour se sentir le droit de vivre... J’aurais été un vrai salaud de ne pas lui accepter ce besoin qu’elle avait. D’ailleurs, il était vrai que ces derniers mois, j’avais passé beaucoup plus de temps à travailler qu’à être en famille. Ma femme me l’avait fait comprendre et nous en avions discuté un peu lors des vacances de Noël, quand nous étions chez ma sœur pour quelques jours. J’avais dû me planter quelque part, car malgré nos « retrouvailles » durant les vacances, Elianor avait pris sa décision quelques jours après seulement.

Le constat de son départ, de leur départ, avait été douloureux. J’avais passé en revue beaucoup de choses, j’avais essayé de me remettre en question, de voir ce qui avait pu à ce point nous éloigner... et puis quand j’avais pu la voir et en parler avec elle, je n’avais pu que prendre conscience de ce qui avait été la goutte d’eau pour faire déborder le chaudron. Je gardais aussi certaines choses pour moi, mais je m’étais senti obligé de dire la vérité à ma femme. Et cela n’avait sans doute pas aidé Elianor à me pardonner mes absences à répétition.

Depuis, j’avais dû faire un sacré travail sur moi-même. Avec l’aide de mon psychomage, bien sûr... lui qui me servait de garde-fou lorsque tout dérapait, il avait bien du mérite à rester là, toujours disponible...
J’avais arrêté de prendre la potion de l’œil vif tous les jours - un véritable sevrage avait dû être nécessaire, d’ailleurs je n’aurais jamais pensé que l’on pouvait devenir accro à ce genre de produit - et je me forçais à écouter mon corps. Encore une idée d’Angus qui, au départ, m’avait semblé un peu débile. Et puis, finalement, je m’étais rendu compte qu’il avait raison. Encore une fois. J’étais toujours un peu réticent à essayer les techniques que me conseillait Worthington, mais jusque là, je ne pouvais que reconnaître qu’il m’avait tout de même bien aidé la plupart du temps. Même si je ne le lui disais pas.

Ce soir, donc, pas de potion de l’œil vif ni de dossiers ramenés du bureau pour être étudiés et analysés ici. Le fait de ne pas pouvoir décrocher de ma vie professionnelle avait aussi été pointé du doigt lors de la séparation. Et, en effet, il était plusieurs fois arrivé que je fusse présent de corps mais non d’esprit, bien trop absorbé par des affaires en cours.
Mais aujourd’hui, je voulais être disponible pour Septima, et pour elle seule. Elle prenait des risques en venant jusqu’ici en pleine période scolaire. Et si sa mère apprenait qu’elle était venue me voir en douce, je n’étais pas sûr que cela pût passer à ses yeux.

Mais devant ma fille, je n’abordais pas cette question. J’étais bien trop heureux de la voir. Un mois, c’était excessivement long. Et même si j’avais des nouvelles régulièrement grâce à mes contacts à Poudlard, ce n’était pas la même chose.
Quand je vis Septima, je ressentis comme une vague de positif qui s’emparait de moi. « Enfin ! J’ai attendu ce moment toute la journée, depuis que j’ai reçu ton hibou... » Elle s’était approchée un peu, mais pas trop. Et moi, je n’attendais qu’une chose : l’occasion d’enfin pouvoir la serrer dans mes bras, tout contre moi. Mais ma fille avait peut-être passé l’âge de se précipiter dans les bras de son père...
Je fis donc les quelques pas qui nous séparaient, parce que je ne pouvais pas imaginer rester éloigné, sans un minimum de contact. « Toi aussi, tu m’as manqué. Énormément. »

J’en avais voulu à ma femme d’avoir emmené les enfants sans me consulter, mais je n’avais pas voulu envenimer les choses.
Je vins poser une main sur son épaule, contact minimum pour ne pas la brusquer.

« Je suis vraiment content que tu sois là ce soir, princesse... »

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Octavia Nott
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Mar 24 Nov - 15:12


Septima Ombrage n'est pas du genre à se lamenter ou encore pleurer sur son triste sort. Le départ du manoir signifiait une vie auprès de sa mère moins près de son père. Elle avait eu besoin de temps pour réfléchir. Son cerveau allait vite, mais quand les sentiments s'en mêlent, mieux vaut se méfier des pensées hâtives, même pour une surdouée qui se trompe rarement.

A plusieurs reprises, Elianor avait tenté d'établir le contact avec sa fille. Septima savait ce qu'elle voulait, mais pas encore ce qu'elle devait faire. Aussi évita-t-elle avec soin les tentatives d'approche de sa mère, de manière à ce que celle-ci pense au mauvais coup du sort plutôt que de croire que sa fille la fuyait.

Sweet Daddy… quel réconfort. Le découvrir droit, fier, heureux de la voir. Septima ignore totalement le ressenti de son père face à cette séparation soudaine (l’était-elle vraiment pour eux ?). Mais cela ne la regarde pas. Les problèmes des parents ne sont pas ceux des enfants. Pourtant, une inquiétude était née, là, juste au creux de son estomac : quand ils plièrent bagage pour quitter le manoir, Septima s’était demandée : comment va-t-il réagir ?

Depuis sa plus tendre enfance, on la pointait du doigt pour sa différence. Les enfants la jalousaient, les grands, les autres parents, les précepteurs, blessés dans leurs orgueils d'adultes quand une toute petite fille pouvait leur faire concurrence, manquaient de la traiter de monstre, et aimaient murmurer dans l'ombre que "ça" ne prédisait "pas forcément un avenir doré", que "ça ne voulait rien dire". Mais lui, papa, lui, Sweet Daddy, lui était toujours là, toujours le même. Et à ses yeux, elle n'était que Septima, sa fille, sa princesse, maigre, brune, grands yeux bruns, une princesse. Juste une petite fille. Rien qu'une petite fille à aimer. Certes, leur précocité semblable aidait à se rapprocher. Avec lui, elle n'avait jamais eu besoin d'être quelqu'un d'autre.

Alors, il n'était pas nécessaire d'être une surdouée et de réfléchir longtemps pour savoir ce qu'elle devait faire. Inutile de faire une longue introspection pour connaître son désir. Septima Ombrage savait ce qu'elle voulait. La véritable essence du problème c'était : comment. Comment ?

Quand son Sweet Daddy s'exprima, le doute la quitta et une chaleur rassurante l'envahi. Ce regard tendre qu’elle connaissait tellement… Comment avait-elle pu douter ? Les relations humaines sont, à l'évidence, si compliquées... Papa posa une main bienveillante sur son épaule, et Septima n'eut qu'une envie : rompre cette distanciation que la doute avait placé. Sans plus attendre, elle saisit de la taille de son père pour l'enlacer.

Un instant elle resta contre lui ne sachant plus trop ce qu'elle devait dire. La jeune fille de quinze ans ne s’était pas sentie blessée par le mariage brisé de ses parents. Les relations humaines, n’est-ce pas ? A aucun moment elle n’avait senti son bonheur en danger. En réalité, cette séparation, elle l'imaginait comme un jeu d'échec dispersé dans la chambre mal rangée d'un enfant peu soigné. Les familles ne se brisent que si ses membres le veulent bien. Les relations humaines…

"Il fallait que je te parle. Les prochaines vacances scolaires ont lieu dans une éternité. Je ne pouvais pas attendre. Et..."

Elle désamorce son étreinte afin de relever son visage vers celui de son père.

"... je meurs de faim".

Difficile d’aborder le sujet. Comment le vivait-il ? Les problèmes de parents n’ont pas à atteindre leurs enfants… Septima ne s’attend pas à ce que son père se confie à elle. Parce qu’elle l’aimait et voulait le préserver, elle attrapa des pincettes pour tâtonner, peu à peu, vers LE sujet…



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Anonymous
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Jeu 26 Nov - 0:13
Si la séparation avait été difficile au début, je commençais peu à peu à me faire à cette idée. Qu’il s’agisse d’Elianor ou de moi, nous étions d’accord sur le principe et nous ne voulions pas prendre Marcus et Septima en "otages" alors qu’ils n’étaient pour rien du tout dans tout cela. C’était nos histoires, à ma femme et moi, et c’était à nous à nous comporter comme des adultes responsables, sans impliquer nos enfants.
En réalité, une fois le cap du choc passé, le dialogue avec mon épouse avait été plutôt aisé. Nous avions pu échanger au sujet de nos ressentis, de nos attentes, de nos espoirs… Nous avions un peu évité de parler en termes de déceptions, parce que nous savions pertinemment que cela n’aurait fait que nous éloigner… Et nous avions fini par nous comprendre, elle et moi. C’était la meilleure chose qui puisse nous arriver, cette compréhension mutuelle, dans un contexte pareil. Nous avions tous deux gardé des sentiments forts et profonds pour l’autre, mais Elianor n’avait pas supporté que je ne respecte pas les termes de notre contrat, ce qui, combiné au fait qu’elle était dans une période où elle avait besoin d’autre chose que d’un mari trop absent, avait fini par la pousser à prendre cette décision… Quant à moi, je savais bien que j’avais des torts, que j’avais peut-être fait de mauvais choix, mais nous étions bien décidés à ne pas nous tirer dans les pattes.
Et, à la réflexion, même si cela me faisait mal, j’essayais de me convaincre que c’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire, pour nous, pour nos enfants… Ces derniers mois, l’atmosphère avait été assez tendue, au manoir, et je soupçonnais ma fille d’avoir peut-être entendu des éclats de voix, à l’une ou l’autre reprise, lorsqu’Elianor et moi haussions un peu le ton. Septima avait toujours été curieuse et discrète, alors, je me doutais bien qu’elle pouvait être au courant de choses qu’elle n’aurait normalement pas été censée connaître.

Mais ce soir, pouvoir retrouver ma fille, ma petite perle, ma princesse, c’était… comme si je n’avais pas eu de plus beau jour dans ma vie. Au milieu de tous les impondérables que je vivais, la présence de ma chère petite Septima était comme un rayon de soleil dans ma vie du moment. La surprise de son hibou m’avait rempli de joie et ce soir, la voir et l’entendre, c’était un bonheur ineffable.
Et quand elle m’enlacer, je refermai les bras sur elle, comme toujours, en un geste protecteur et aimant que je n’eusse jamais eu que pour mes enfants. Je pouvais sentir le parfum de ses cheveux, cette odeur de shampooing qui n’appartenait qu’à elle, je pouvais enfin la serrer contre moi et ne penser à rien d’autre qu’à cet instant, rare et précieux.

Je serais bien resté comme cela pendant des heures. C’était exactement ce dont j’avais envie et besoin. La présence de Septima me faisait du bien, vraiment. Et puis, ses mots, à peine quelques phrases, mais qui pouvaient signifier tout et n’importe quoi. Si elle devait me parler, je devais redouter le pire… Je la regardais tandis qu’elle m’annonçait avoir faim.
« Le repas est prêt, tu sais… J’avais peur que tu aies déjà mangé. » En fait, ça me faisait vraiment plaisir de me dire que nous allions pouvoir passer un peu de temps ensemble et même partager un repas. C’était plutôt une bonne nouvelle, tout cela.
J’avais voulu que les elfes de maison fassent tout ce qu’il fallait pour que tout soit parfait pour ma fille. « Installe-toi, on a la soirée… »
Et s’il le fallait, je m’arrangerais pour la couvrir auprès de l’école, pour cette petite fugue qui n’en était pas vraiment une, au final, puisque c’était pour venir ici que ma princesse avait fait le mur. Une situation délicate, peut-être, mais pour le moment, je préférais profiter de l’occasion qui m’était donnée, je ne voulais pas perdre mon temps à m’en faire pour des choses que mon statut au Conseil d’Administration pourrait sans doute régler très rapidement si cela devait s’avérer nécessaire. L’instant présent. Une soirée avec elle… C’était tout ce dont j’avais pu rêver ces dernières semaines.

Si le dessert prévu était le dessert préféré de ma fille, concernant le repas, les elfes avaient fait quelque chose d’assez frugal. Du poulet, du riz, une ratatouille de légumes cuits… Un repas simple mais efficace, que je mangeais toujours avec la même manie de tout découper pour ensuite tout mélanger dans mon assiette… moi qui pouvais faire preuve d’une élégance recherchée jusque dans les moindres petits détails qui pouvaient, pourtant, paraître insignifiants, lorsque j’étais chez moi, en famille, j’avais parfois de petites habitudes un peu en décalage avec l’image de marque que l’on attendait de moi dans les sphères professionnelle et politique.
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Octavia Nott
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Ven 27 Nov - 8:24


C’est sans se faire prier que Septy gagna « sa » place autour de la table. La jeune fille était d’une passivité légendaire, souvent son je-m’en-foutisme agaçait-il même ses proches. Pourtant, certaines psychorigidités lui collent à la peau comme dépieuter tout ce qu’elle mange et surtout, surtout ! Ne pas mélanger… A chacun ses petites manies : Septima rempli généreusement son assiette en veillant à maintenir une séparation entre les légumes, la céréale et la viande. Elle aimait tous les mets simples, rechignant la cuisine trop recherchée. Heureusement était-elle née en Angleterre. On dit qu’à Beauxbâton c’est « plat revisités » tous les vendredis. Quelle horreur.

De longues minutes s’écoulèrent, en silence. Elle dévorait à coup de grandes bouchées les légumes tendres de la ratatouille, le regard rivé sur son assiette, ne prenant garde ni à ses manières, ni à l’elfe de maison qui la regardait avec inquiétude, se demandant surement si on la nourrissait à Poudlard. En présence de Sweet Daddy, inutile de prendre des pincettes. Ce petit aparté dans ce jeu sans fin lui procurait un bien fou. Elle s’aperçu à quel point jouer le rôle d’une autre à longueur de journée s’avérait éreintant.

Ce soir, elle se contenterait d’être Septima, prenant plaisir à se repaître goulument en présence de son Père adoré. Par où commencer ? Comment aborder le sujet ? Le silence qui s’était posé n’était pas anodin. Si Septy pouvait jouer avec les autres, elle ne pouvait pas jouer avec son père. Comment être plus malin que le malin ? Evidement, son but n’est pas de le duper, pour quoi que ce soit. L’objectif est d’aborder le sujet pour… que cela se passe bien. Qu’elle obtienne ce qu’elle veut.

Avant de venir, elle avait réfléchi à plusieurs scénarios. Plusieurs entrées en matières. Si toutes semblées bonnes, elle évaluait identique le point final de leur impact, c’est-à-dire : incertain. Et elle n’avait pas toute la nuit. Malgré la douceur de ce moment, Septy se rappelait qu’elle était ici en toute illégalité.

« Comment ça va au travail ? Je n’ai pas pris la peine de lire les journaux, ces derniers temps… ».

… trop préoccupée à renforcer son jeu de rôle.

C’était l’un de leur jeu favori : discuter des actualités avec leur point de vu hors du commun. A l’avenir, ce petit jeu lui manquera. Septy eu une pointe au cœur en songeant à cela, mais elle n’en démontra rien. Et si elle échouait ? Elle se sentait pleine de courage mais également pleine de crainte. Etait-ce cela la bravoure ? Foncer dans le tas malgré ses doutes ?

Elle se remémora la cérémonie des répartitions, il y a cinq ans. Le Choixpeau, à ses dires, dans sa tête, hésitait, suggérant de l’envoyer à Gryffondor. Horreur ! Le jeu aurait très mal commencé. Pourtant, avant de s’endormir, elle s’imaginait souvent ce qu’aurait été sa vie si elle avait été envoyée dans la maison des audacieux… même si la maison des Lions aurait été un affront à son nom, à sa famille… à son père… elle est secrètement très fière que le chapeau pensant la juge apte d’entrer dans la maison des courageux. Et c’est grâce à cette pensée, ce souvenir qui la rassurait, lui rappelait qu’elle possédait du courage, que ce soir elle réussirai…





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Dim 29 Nov - 12:18
Ma fille était un savoureux mélange entre sa mère et moi. Elle avait les traits fins et harmonieux d’Elianor, une peau aussi douce que celle de ma femme et un caractère aussi bien trempé que le sien pour certains aspects... et moi, que lui avais-je transmis ? Ce regard clair, dont les pupilles vives semblaient changer de teinte en fonction de la lumière, une soif d’apprendre qui s’avérait être inextinguible, une curiosité sans frein et peut-être aussi une certaine capacité à utiliser la ruse pour se protéger en se fondant dans la masse.
Oui, ce devait être quelque chose comme ça, à quelques détails près, évidemment. Ma princesse était tout simplement parfaite.

Lorsque ma femme m’avait annoncé, il y avait un peu plus de quinze ans, qu’elle portait notre deuxième enfant, je m’étais réjoui, comme à un jour de fête. J’avais toujours été le genre d’homme qui se coupait en quatre pour faire plaisir à sa femme, mais durant ses grossesses, Elianor avait pu voir en moi les côtés serviable et bienveillant que je ne montrais pas à tout le monde. J’étais heureux comme pouvait l’être un enfant le matin de Noël.
Oh, je savais bien que j’étais un vrai papa poule. Je m’étais toujours promis d’élever mes enfants dans une atmosphère bien différente de celle que j’avais moi-même connue. Ainsi, je n’avais jamais levé la main sur eux et j’avais toujours essayé d’éviter de hausser le ton. Une connerie d’enfant était sanctionnée par une punition visant à réparer le dommage et mon attitude, le temps que la réparation arrive, était celle de l’indifférence. Mais je ne tenais jamais bien longtemps. C’était plus fort que moi, j’étais tout bonnement incapable d’en vouloir pendant des heures à mes enfants, qu’il s’agisse de Marcus ou de Septima, d’ailleurs.

Ce soir, donc, même si j’étais parfaitement conscient que ma fille enfreignait le règlement de Poudlard en s’éclipsant de l’école pour venir ici, une chose était sûre : je la couvrirais. A quoi bon être si proche de Meredith, si cela ne pouvait pas de temps en temps servir, de près ou de loin, en dehors de notre relation ? D’ailleurs, peut-être allait-il falloir, un jour ou l’autre, que je puisse expliquer la teneur de notre relation, mais par où commencer ? Je ne voulais pas que l’on pût penser que ma belle amie fût responsable de la séparation survenue entre mon épouse et moi. Et je ne voulais pas non plus que Meredith pût avoir cette impression.

Je supposais que ma fille n’était pas venue pour rien. Elle avait pris des risques en quittant l’école sans autorisation. On ne faisait pas cela sans raison valable. La prudence était toujours de mise et il me semblait opportun de laisser Septima s’exprimer.
Et elle commença par prendre de mes nouvelles. Adorable enfant.

« J’aurais dû t’écrire plus souvent, peut-être… Tu as autre chose à faire que lire la Gazette du Sorcier… » Je l’avais regardée manger en la couvant d’un œil bienveillant. Je ne pouvais pas faire autrement, de toute façon. Ma fille représentait bien trop pour moi. « Je travaille plus pour le Conseil d’Administration que pour le bureau des oubliators, ces temps-ci… »
Depuis que le secret magique était levé, le métier d’oubliator avait dû un peu évoluer. La profession s’axait désormais bien plus sur l’idée de cacher des choses qui pouvaient nous porter préjudice et alimenter l’idéologie anti-sorciers du Blood Circle. Nous étions loin de nos raids de préservation du secret, désormais, et les choses à cacher étaient souvent bien plus graves et violentes que des incursions de créatures magiques dans le monde moldu.
« Pour le moment, nous organisons un voyage de quelques jours à l’étranger. Je devrais partir avec Meredith, en avril. »

Une mission qui me tenait à cœur, évidemment, tant pour le temps que je pourrais passer avec elle que pour les choses à réaliser à Florence. Nous en étions encore à prévoir l’itinéraire et les rendez-vous, mais cela s’annonçait plutôt bien.

« Et toi, comment ça se passe à Poudlard ? »

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Octavia Nott
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Mar 1 Déc - 22:47


Le dîner se déroulait le plus normalement possible. Septy mourrait de faim. Ce soir, elle peinait à se sustenter (l’anxiété peut-être ?), aussi se sert-elle une nouvelle rasade de riz, avant de passer au dessert. Elle écouta les nouvelles de son père avec attention, sans toute fois le regarder, le regard rivé sur son assiette à nouveau bien remplie. Le monde des sorciers était à nouveau à feu et à sang et en bordel, mais c’était le propre de l’être humain, n’est-ce pas ? Qu’il soit magique ou non magique, l’homo sapiens a besoin de tourment après une période d’accalmie. Il s’agirait de ne pas s’ennuyer.

S’ennuyer…

« Ennuyeuse », répond-elle à son père du tac au tac, sans prendre gant, pincette et tutti quanti.

Inutile d’en dire plus. Sweet Daddy savait ô combien la vie à Poudlard représentait pour elle un mortel ennui. Entre les cours ou jouer à la potiche, elle ne saurait dire laquelle de ses deux situations est la plus ennuyeuse.

Son assiette de riz de terminée, elle réclame poliment à Marianne son dessert.

« Je ne veux pas te presser, Sweet Dad, mais le temps presse. Je ne pourrais pas rester longtemps. Il me faudra vite regagner les murs de Poudlard avant qu’on s’aperçoive de mon absence ».

Marianne débarrasse leurs assiettes avant de dresser le couvert pour le service du dessert. Connaissant les goûts de sa jeune Maîtresse, elle lui sert une belle part de tarte au citron Meringuée. Sans plus attendre, Septy attrape une cuillère pour attaquer, en premier, la meringue joliment disposée en dôme.

« Le temps presse », répète-t-elle doucement, comme pour elle-même ou… comme pour se donner du courage.

Enfin, Septima relève la tête, plantant son regard clair dans celui de son père, bien décidée à prendre le dragon par les cornes.

« Sweet Dad, je me moque de savoir ce qu’il se passe entre maman et toi. Mais la situation exige que j’agisse ».

Assurément, il fallait qu’elle fasse quelque chose.

« Et ça ne pouvait pas attendre les vacances ».

A quoi bon attendre ?

« J’ai une requête à te faire, papa ».

La meringue de terminée, Septima repose sa cuillère. Elle savait que ce n’était pas simple. Elle savait qu’il pourrait refuser au vu de la situation avec Maman. Admettons que la séparation se soit déroulée en « bon terme » comme le dit si bien Elianor, elle savait que sa requête pouvait mettre le feu aux poudres.

Mais elle savait aussi que ne rien risquer, c’était risquer d’accepter sans broncher la situation. Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Qu’avait-elle à perdre ? Au pire, la déception d’un refus. Au mieux, elle obtenait ce qu’elle désirait.

Longtemps avait-elle hésiter à proposer cette entrevue. Et puis, elle lu dans un livre moldu que « quand on doute, c’est qu’il n’y a pas de doute ». Alors, à n’en plus douter, elle avait missionné Juliette.

Mais maintenant, c’est la réponse à sa question qu’elle redoutait, et un léger frétillement de sourcil trahis son manque de confiance et sa crainte d’être déçue.




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Dim 6 Déc - 18:42
La famille... c’était une valeur que j’avais tendance à placer bien haut. Peut-être plus haut encore que tout le reste. Il était assez incroyable, au tout début, de constater la force de ce qui nous liait les uns aux autres. Former une famille, cela poussait à prendre conscience de ce qui importait bien plus que tout le reste. Bien sûr, il existait des gens très seuls, qui avaient rompu les liens avec leurs familles et qui, un matin, prenaient conscience de l’immense perte que ça signifiait... mais moi, même avec le départ de ma femme, je gardais le plus possible de souvenirs positifs de tout ce que j’avais pu partager avec Elianor, Marcus et Septima.
Il n’était pas rare que je repense à tout cela, d’ailleurs, avec une certaine nostalgie, ou avec un certain amusement... dans le palais de ma mémoire, je pouvais bien souvent retrouver les moments d’antan, lorsque Septima était petite et qu’elle venait s’installer sur mes genoux lorsque je rédigeais des rapports pour le boulot. Elle avait toujours été attirée par le parchemin et l’encre, et quand elle avait appris à lire, elle avait rapidement dévoré tout ce qui était de son âge, avant de passer, rapidement, aux ouvrages pour adolescents et ainsi de suite. À l’heure actuelle, je me demandais dans combien de temps aurait-elle lu tous les livres de la bibliothèque de Poudlard.

Ne venait-elle pas, au passage, de me dire clairement qu’elle s’ennuyait au Collège ? Ce n’était pas nouveau, bien sûr, ma fille était du genre à s’ennuyer assez vite lorsqu’il s’agissait d’école... parfois parce que la matière ne l’intéressait pas, parfois parce que ce n’était pas assez poussé pour être stimulant... Je comprenais parfaitement cela, à vrai dire. L’ennui était sans doute ce que risquaient en permanence les gens comme nous, gravitant au milieu de normaux pensants.
Durant toute ma vie, il n’y avait que bien peu de personnes dont je pouvais dire que je les comprenais vraiment. Septima en faisait partie, nous étions de la même trempe, elle et moi, des personnes dont le fonctionnement était bien différent de celui du commun des mortels… et je me souvenais qu’à son âge, pour éviter de sortir du lot, je me fondais dans la masse, mais je n’en pensais pas moins… C’était une stratégie qui avait fait ses preuves au fil du temps et que j’avais, ensuite, continué à utiliser quand cela me semblait nécessaire.

« Effectivement, je ne voudrais pas que tu te retrouves en retenue par ma faute. » Quand je voyais ma fille engloutir le contenu de son assiette comme elle l’avait fait ce soir, je me demandais si les élèves étaient nourris à Poudlard. Enfin, pour la tarte au citron meringué… il était clair que Septima n’avait pas besoin de mourir de faim pour apprécier ce dessert. Mais j’aimais la voir manger avec un bon appétit…
Moi, par contre, j’avais un peu l’impression de n’avoir que grignoté, tant je passais du temps, lors de ce repas, à dévorer ma princesse des yeux. Elle me manquait terriblement et ce moment rien qu’à nous, je tenais à le graver éternellement dans ma mémoire. Ce n’était pas une habitude quotidienne ou hebdomadaire pour ma chère fille de faire le mur pour venir au manoir.
Raison de plus, aussi, pour penser qu’il devait se tramer quelque chose… peut-être qu’Elianor avait prévu de quitter le pays et qu’elle allait emmener Marcus et Septima avec elle ? à moins que ma fille n’ait entendu quelque chose qu’elle n’aurait pas dû entendre, une discussion entre adultes, par exemple, et que ma position de membre du Conseil d’Administration faisait qu’elle se devait de me parler de cela ? ou alors, peut-être que c’était quelque chose en lien avec la coupe de quidditch ? Non, Septima n’étais pas vraiment matérialiste et elle me demandait rarement pour lui acheter de nouvelles choses, c’était même parfois moi qui devais insister…

Elle me disait qu’elle devait agir, sans que la séparation entre sa mère et moi n’ait vraiment un impact sur cela. En fait, je ne voyais pas du tout où ma fille voulait en venir et je devais reconnaître que je n’aimais pas cela. J’aimais deviner ses besoins et ses envies, pour la combler comme je le pouvais… Tout ce mystère était donc assez perturbant pour moi.
« Mais de quoi parles-tu ? » Je me sentais un peu bête de ne pas comprendre ce que Septima voulait dire, c’était une situation très inhabituelle et je me demandais même si le fait de vivre seul depuis le départ de ma femme ne me rendait pas mon esprit un peu moins aiguisé.
Je n’avais qu’à peine entamé mon dessert – j’accompagnais Septy à la tarte au citron meringué, pour l’occasion – tandis qu’elle terminait le sien. « Ma princesse, ne tourne pas autour du chaudron comme ça, tu sais que tu peux me parler de tout ce que tu veux. »
Et me demander ce qu’elle voulait, aussi, cela allait de soi.
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Mar 8 Déc - 14:34


Aux dernières paroles de Papa, Septima décèle la zizanie interne qu'elle venait de créer. Son visage, sa posture, ses longues mains osseuses sur sa fourchette restent de marbre, concentrée sur son dessert. Elle avait mangé la meringue, puis la crème au citron. Elle s'attaque dorénavant à la pâte sablée, la meilleure d'entre toutes. Marianne réalise des prouesses en cuisine qu'aucun sorcier avec leurs baguettes ni moldus avec leurs robots ne sauraient égaler.

Si d'apparence son comportement pouvait paraitre dur, ce masque de fer n'était rien d'autre qu'une protection pour lutter contre sa propre zizanie. Elle venait de cibler le sujet, dans le mille. A ce stade, Septy ne pouvait plus reculer. Elle connaissait les ennuis, si son Sweet Dad acceptait. S'il essayait...

Et s'il refusait ? Au vu de la situation, c'était légitime et, pour le moins, sage. Septima avale une bouchée avant d'adresser à nouveau un regard à son père.

Une once de doute l'envahie. A cet instant, elle aurait bien aimé tourner autour du chaudron plusieurs heures. Mais elle ne dispose pas de tout ce temps. Ce soir, le temps compte, et les mots aussi.

Le sujet avait été traité mille et une fois dans sa tête depuis un mois. Elle avait envisagé toutes les tournures possibles, listé mentalement toutes les réactions probables. Elle s'était joué le scénario mainte fois, sans réussir à déceler la meilleure des façons pour poser sa question. Tout simplement, parce qu'il n'y avait pas de meilleure façon. Il n'existe que des hypothèses. Des réactions potentielles de Sweet Dad qu'elle ne pouvait pas prévoir.

"Papa..."

Elle s'interrompt, laissant le silence à nouveau s'installer, et surtout, permettant au doute de défaillir le courage qu'elle avait rassemblé. Elle craignait tellement sa réaction, elle craignait qu'il refuse, elle craignait que cela ne soit pas possible, elle craignait semer le conflit dans la relation de ses parents, elle craignait ce nouveau sentiment de manque de confiance, elle craignait qu'on remarque ce manque de courage.

Un manque de courage pour une simple question. Comment se retrouver paralyser face à une simple question quand on passe le plus clair de son temps à cacher sa personnalité aux gens qui nous entoure ? Falsifier ses notes, choisir un petit ami et des amis pour se bâtir une image de serpentarde avérée. Et tressaillir devant son père, un être aimé, celui qui vous connaît vraiment, votre véritable pilier et confident.

Peut-être était-ce le lien d'amour qui les unissait qui rendait la tâche aussi difficile. Oui, après tout, Septima n'était pas si froussarde que ça. Elle réagissait tout bonnement de façon adéquate et normale. Quand les sentiments s'en mêlent...
Comme pour briser ce silence pesant, Marianne sert un nouveau morceau de tarte dans l'assiette à dessert de la jeune fille. Machinalement, Septima se saisit de sa cuillère en la remerciant.

"Papa", répète-t-elle.

Même les elfes de maison ont les yeux rivés sur elle, éprit du suspens et impatient de connaître la suite.

"Je voudrais vivre avec toi".




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Ven 11 Déc - 23:10
Je n’avais pas vraiment l’habitude d’être déstabilisé. Et encore moins par ma propre fille. C’était quelque chose qui sortait vraiment de l’ordinaire, pour moi. J’étais plutôt le genre d’homme à contrôler ce qui l’entourait et à vouloir toujours garder ce sentiment de contrôle. Ce qui m’échappait avait bien trop tendance à réveiller des instincts et des pulsions contre lesquels je ne pouvais rien… De la colère ou de l’angoisse, j’ignorais quel était la pire parmi ces deux émotions, mais je savais bien que je ne pouvais en contrôler aucune des deux.
Au quotidien, je maîtrisais à la perfection tout ce qui avait trait à l’ordre, à l’hygiène et à l’organisation pointilleuse… Au boulot, tout devait toujours être parfait, je ne supportais que bien peu le désordre et le manque de professionnalisme. Surtout chez mes subalternes. Je ne pouvais pas imaginer perdre ce contrôle, ce sentiment de pouvoir… J’avais trop besoin de le ressentir dans un maximum de situations.
Maniaque. C’était ainsi que me qualifiaient certaines personnes et, dans une certaine mesure, ces gens avaient sans nul doute un peu raison. Maniaque du contrôle et maniaque de l’organisation, de l’ordre et de l’hygiène. On n’allait pas me refaire. J’étais comme cela depuis bien trop longtemps pour changer.

Alors, compte tenu de tout ceci, il était évident que le fait que la demande de ma fille mette du temps à surgir, cela faisait monter la pression en moi, en quelque sorte. J’étais dans l’attente de quelque chose et le suspense était difficile à supporter.
Et quand Septima m’appela, en me donnant ce surnom affectueux qui me faisait fondre sur place. Je la regardais et tout le reste avait disparu, il n’y avait plus qu’elle… Il y avait trop longtemps que cela ne nous était plus arrivé d’avoir un moment rien qu’à nous… j’en avais presque oublié la saveur.

Combien de secondes s’écoulèrent entre le moment où Septima m’appela et le moment où sa requête tomba ? J’étais bien incapable de le dire. En réalité, j’avais facilement perdu la notion du temps, depuis que ma fille était arrivée. Et c’était normal, puisqu’il n’y avait rien de plus relatif et subjectif que le temps qui passait… Pour l’heure, donc, puisque Septima venait de me dire vouloir vivre avec moi, je me sentis tout à la fois transi de froid et empli d’une vague de chaleur. A vrai dire, une part de moi était vraiment très heureuse de cette demande… mais la voix de la raison me soufflait que ce n’était pas forcément une très bonne idée… Comment rester en bons termes avec Elianor si je devais commencer par lui prendre sa fille ?

Vivre avec moi… Je ne savais pas ce que ma fille pouvait avoir en tête, car il me semblait qu’elle idéalisait peut-être l’homme que j’étais… Bien sûr, sa demande me faisait plaisir, mais… Je ne pouvais pas accepter comme ça, pas sans en discuter avec sa mère et certainement pas sans prendre le temps de réfléchir à tout ce que cela pourrait impliquer.
« Ma puce… » Sa demande me troublait. Et je ne pouvais pas le cacher. C’était bien trop fort pour cela.
Mais je ne pouvais pas rester sans réaction. Alors je choisis l’approche la plus sage. « J’aimerais beaucoup que tu reviennes vivre ici, avec moi… mais tu te doutes bien que ce n’est pas si simple… »

Sa mère devait bien savoir que mes enfants me manqueraient énormément, et ce n’était pas pour rien que je l’avais laissée tranquille… J’avais le sentiment que si je me lançais dans un combat juridique contre Elianor, je ne pouvais que perdre, vu sa parfaite connaissance des lois et du droit. Nous avions voulu éviter toute source de conflit, préférant nous voir comme d’anciens compagnons plutôt que comme des ennemis…

« Tu sais, ça me fait plaisir que tu me dises ça… mais ce n’est pas facile d’obtenir la garde d’une jeune sorcière mineure. » Evidemment, il y avait quelque chose d’important que j’ignorais encore pour le moment… « J’imagine que tu n’en as pas encore parlé à ta mère ? »

En tout cas, à sa place, je ne l’aurais pas fait, mais j’étais du genre à planifier beaucoup, parfois même bien plus que ce qui était raisonnable.
Et je me mis à me poser des questions en tous genres… Que pourrait m’opposer Elianor en termes d’arguments ? Que pourrait-elle utiliser contre moi si nous devions finir adversaires devant un tribunal ? Eli pourrait évoquer mes infidélités, bien sûr, et mon incapacité à gérer mes émotions. Elle pourrait se servir, aussi, de mon allégeance aux Mangemorts – puisque mon allégeance était désormais connue de tous – pour laisser entendre que j’avais des pulsions de violence… Si elle voulais faire la garce, elle pourrait même aller jusqu’à m’accuser d’avoir mis notre fille sous impérium pour la pousser à me demander pour vivre avec moi. Et encore, ce n’était là que quelques idées comme ça…
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Jeu 17 Déc - 23:23


La tournure des évènements ne présageait rien de bon. La tâche s’avérait plus compliquée que prévue. A quoi s’attendait-elle au juste ? Que Papa saute de joie, fasse sauter une bouteille de Bièraubeurre pour porter un toast à leur nouvelle vie ? C’était idiot. Septima se ressaisie, le moment est mal venu pour se démonter et baisser les bras. Au contraire, elle inspire profondément, prête à exposer ses arguments. Si elle voulait obtenir ce qu’elle désirait, elle devra se montrer convaincante.

En avait-elle discuté avec sa mère ?

« Bien sûre que non ».

A vrai dire, elle était persuadée qu’Elianore serait piquée au vif. Cette dispute et ce conflit, Septima les prédisait pour l’étape suivante de son plan de sauvetage intitulé « aller vivre chez papa ».

« Il n’est pas question que ma demande entraîne une bataille entre vous deux, Sweet Daddy. Ma requête n’a pas pour but de vous mettre en guerre, ni de te mettre en porte-à-faux. En fait, tu ne vas pas réclamer ma garde. C’est moi qui vais la demander à maman. Elle ne sera pas d’accord, mais elle saura que toute bataille juridique sera perdue d’avance : même si elle remporte cette bataille, c’est une bataille bien plus terrible qui l’attendra à la maison ».

Septima n’était pas une personne redoutable ni offensive. Mais si Elianor tient à l’emmener sur ce chemin… le choix sera entre ses mains. Septy reprend :

« Lui en parler sera source de conflit. Avant de le faire, je voulais ton accord, Papa. Je sais qu’il est difficile d’obtenir la garde d’une sorcière mineure, mais la sorcière mineure à quinze ans. J’estime, à mon âge, en mon âme et conscience, être suffisamment mature pour choisir chez qui de mon père ou de ma mère j’ai envie de vivre. En vérité, Elianor sera elle-même la source de conflit si elle ose s’opposer à ma volonté. Admettons qu’elle n’ose pas s’opposer à moi en s’adressant directement à toi : même si elle prétend que tu m’as fait un lavage de cerveau de quelque manière que ce soit, elle sait pertinemment que nous sommes proches. Nous l’avons toujours été. Je suis certaine que ma décision ne l’étonnera pas. Comment pourrait-il en être autrement ? Si elle ne veut pas froisser sa fille, aussi saura-t-elle mettre sa fierté de côté ».

Du moins l’espère-t-elle. Consciente que son père souhaite conserver de bonnes relations avec sa mère, elle ajoute :

« Préparons le terrain. Je lui en parle. Tu lui en parles. Que risques-tu ? La justice ? La justice sera favorable au désir d’une adolescente de quinze ans, qui ne souhaite qu’être bien dans sa robe de sorcier et réussir ses examens. Si je plaide que pour être bien je préfère vivre chez mon père, pourquoi s’y opposeraient-ils ? Avec les histoires du Blood Circles et toutes cette période noire, la justice sorcière ne s’attardera pas sur des histoires familiales sans importance. Tu le sais. Elianor le sait. Que risquons-nous ? »

Et Septima se tus, attendant, espérant, doigts croisés et cœur serré.


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Dim 20 Déc - 23:20
La présence de ma fille au manoir, cela rendait tout de suite la soirée plus douce et bien plus intéressante. Brisant la solitude, ma petite princesse venait tout simplement illuminer ma soirée… et ma semaine.
Bien sûr, il était flatteur de la savoir ici en cachette, en dépit du règlement… elle avait pris des risques pour moi, pour être avec moi… Tous les enfants ne se donneraient pas cette peine, surtout à l’âge ingrat de l’adolescence… mais Septima n’était pas comme les autres adolescents et je préférais qu’elle ne le soit pas, d’ailleurs. Ma petite princesse était exceptionnelle. Et je m’étais toujours senti très fier d’elle.
Mais sa demande pour vivre avec moi était assez inattendue. Plaisante, oui, bien sûr, car il y avait quelque chose de très gratifiant à savoir que ma fille voulait faire ce choix. Mais je n’aimais pas les conflits et la simple idée que Septima était ici pour me demander cela sans en avoir touché un mot à sa mère, c’était sans doute le meilleur moyen pour ouvrir les festivités avec Elianor…

Ma fille dut percevoir mon léger foncement de sourcils, puisqu’elle se mit à argumenter, non sans verve et talent, ce projet qui semblait lui tenir vraiment à cœur. Ce n’était pas très sympathique pour celle qui était encore mon épouse à l’heure actuelle, mais une partie de moi se sentait tout de même vraiment chanceuse d’avoir Septima pour fille.
Elle comprenait les tenants et aboutissants de tout cela. La démarche s’avérerait blessante pour Elianor et, bien qu’elle ait choisi de partir, je ne pouvais pas me résoudre à lui faire des coups bas. Pas après vingt-quatre ans de mariage et de vie commune. C’était impensable, pour moi. Je ne pouvais tout simplement pas envisager une seule minute de faire des choix qui pourraient nuire ou blesser cette femme que j’avais tant aimée…

« Septima… Tu as l’air si sûre de toi… mais tu sais que je ne suis pas très présent… » Je me devais de lui dire la vérité. J’avais beau aimer mes enfants plus que tout au monde, je ne pouvais pas rallonger la durée des journées. Malheureusement. « C’est en partie pour ça que ta mère a fini par en avoir marre. »

En partie, seulement, mais je ne me voyais pas vraiment raconter tous les détails à ma fille. Elle n’avait que quinze ans, après tout, et sa sensibilité à fleur de peau avait besoin d’être ménagée. Au moins un minimum.
Pourtant, ma fille savait pas mal de choses. Elle avait toujours été très intelligente et très curieuse, dotée d’une soif d’apprendre que rien ne satisfaisait jamais tout à fait… Et chacune de ses requêtes s’était vu couronner de succès jusqu’à présent. Elle avait de qui tenir, à vrai dire, pour présenter des réquisitoires dignes de ce nom, mais je me gardais bien de le lui dire, sachant pertinemment que vu les tensions habituelles entre mère et fille, il valait mieux ne pas entrainer Septima sur un terrain aussi glissant.

« Je vois que tu as déjà réfléchi à bon nombre d’aspects de la question… » Elle était comme ça, ma fille, toujours à prendre des initiatives, à prendre les devants pour préparer le terrain efficacement et étudier les choses sous toutes leurs coutures…
Aussi ne fussé-je pas étonné de l’entendre développer son idée en un argumentaire bien fourni et illustré de précisions que seule une personne ayant mûrement réfléchi à son projet pouvait me servir de la sorte.

« Tu sais, princesse, je ne veux pas que notre famille éclate plus encore qu’elle ne l’est déjà… »

Elle pouvait comprendre cela, sans nul doute, puisqu’elle me disait clairement qu’elle préférait prendre sur elle la responsabilité de la démarche de demande de garde. Mais si elle faisait cela, j’avais la très nette impression que cela ne plairait pas trop à Elianor. Et si elle décidait de mener l’affaire devant un tribunal… je n’obtiendrais rien du tout. Car ma femme ne devait pas manquer d’arguments en ma défaveur, j’en étais certain.

« Devant un juge, je n’ai aucune chance, Septima. » Rien qu’au Ministère de la Magie, il n’était pas difficile de trouver des sorciers et des sorcières pour témoigner contre moi. Il serait dit que j’étais fourbe, que j’avais de nombreuses aventures extra-conjugales, que j’étais un mangemort, que je n’avais aucune autre priorité dans la vie que la politique et le pouvoir… J’entendais déjà les gens bien pensants asséner leurs certitudes en me couvrant de tout ce fiel… « J’imagine que tu as étudié le droit des affaires familiales, pour avoir un projet déjà bien ficelé ? »

C’était sa technique habituelle de tout analyser et de tout planifier, chaque fois que c’était possible. Et cela avait quasiment toujours abouti sur une victoire de ma petite princesse, qui avait un véritable don pour préparer ce genre de choses.

« Tu sais, j'adorerais te voir vivre ici avec moi, Septy... ce serait bien plus agréable pour moi... Mais serait-ce une si bonne chose pour toi ? »

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Mar 5 Jan - 20:24


Papa fait de la résistance. De toutes les sombres familles sorcières, la sienne devait être la seule à être aussi droite dans ses baskets (hormis peut-être un bonbon rose d’aïeule, celle dont personne ne veut parler). Une qualité certaine tout à l’honneur de Papa. Pour autant, cette justesse n’arrange pas les affaires de la jeune fille.

Il y a bien un plan B. Mais avant de passer au plan B, Septima veut être certaine que Papa rejette sa requête.

La jeune adolescente comprends qu’elle vient de le faire s’assoir entre deux chaises. Son sweet dad lui rappelle son temps passé au boulot, sa vie inextricablement mariée à son travail. Consciente de la situation, Septima avait également anticipé cet argument auquel elle répond, en commençant par un haussement d’épaule :

« De toute façon les trois quarts de l’année je serai à Poudlard. Pendant les vacances, je ne suis pas obligée de rentrer à la maison. Mes amis coincés à l’école n’en seront que plus content. Et pendant les vacances d’été, le manoir sera tout à moi ».

Elle eut envie de préciser, de lui crier haut et fort et sincèrement qu’elle n’avait pas envie de passer les vacances et son temps libre en seule compagnie de sa mère et de Marcus. Craignant qu’il ne se froisse ou qu’il réclames d’autres explications, Septima s’abstient d’ajouter ce paragraphe. Aussi, déclare-t-elle posément :

« Si tu refuses pour ne pas froisser maman, je comprendrais ».

Et je passerai au plan B.

« L’heure tourne, papa. Ne prends pas ta décision tout de suite, s’il te plait. Je te laisse réfléchir. D’ici là, tu m’écriras ? Pour me donner ta décision ? »

Septima se lève, faisant grincer sa chaise, prête à reprendre le chemin de Poudlard. Il s’agirait de ne pas se faire prendre. Elle remercie chaleureusement les Elfes de Maison pour ce repas, particulièrement pour le délicieux dessert préparé à son attention.

Une part d’elle-même aurait aimé se jeter aux pieds de son père pour le supplier d’accepter. Ils vivraient ainsi heureux tous les deux, au Manoir Ombrage, tranquillement et sans encombre.

Une autre part d’elle-même se sent un tantinet pincé. Vexée. Mais Septima repousse cette partie-là qui n’est pas raisonnablement justifiée. Avec de la colère, elle ne parviendra pas à ses fins.

Une autre part d’elle-même encore ressemble à de la tristresse. Est-ce de la tristesse ou de la peur ? La peur de devoir accepter la situation : ses parents se séparent, elle ira vivre avec Maman. La peur d’échouer dans sa requête. La peur de ne pas obtenir ce qu’elle désire ardemment. Elle déploie maintes efforts pour repousser, voiler, masquer cette partie là qui ne doit surtout pas faire surface au risque de réaliser pleinement son échec.

Une autre part d’elle-même s’illumine, déterminée. Ambitieuse. Résolue. Cette partie-là, elle la laisse vagabonder dans tout son être.

S’apprêtant à prendre le chemin du retour, Septima enserre son père par la taille. Dans les bras de son père, l’adolescente avait l’impression de n’être qu’une petite fille. Ce soir, des étincelles s’allument dans ses grands yeux.

« Tu vas me manquer, Sweet dad. N’oublie pas de m’écrire, rappelle-t-elle avant de s’éloigner ».

Et Mariane, prestement, lui tend sa cape, couinant qu’il fait très froid dehors, qu’elle pourrait attraper mal. L’elfe, à l’expression inquiète, observe sa jeune maîtresse se couvrir, couine d’autres mots soucieux, difficilement perceptible. Septima cru entendre Dragoncelle foudroyante ou quelque chose dans le genre. Mariane ajuste la cape sur ses bras pour s’assurer d’une protection contre le froid. La jeune fille est prête à partir.




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Ven 8 Jan - 9:58
Entre le cœur et la raison, il n’était jamais facile de savoir que faire… quelle solution proposée était la meilleure ? ou la moins pire ? Quel choix fallait-il faire ? Le cœur me dictait de saisir cette occasion sans me poser de question, de foncer pour penser à ma fille et à moi, sans laisser les idées plus rationnelles venir empiéter sur la joie de retrouver Septima. Et sur la joie de savoir qu’elle souhaitait me choisir, moi.
Mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ma femme. Nous avions beau être séparés, tant que le divorce n’était pas prononcé, les liens sacrés du mariage avaient encore du poids sur tout ce que nous vivions… et je ne voulais pas d’une relation houleuse et conflictuelle avec Elianor sous prétexte qu’elle était désormais… une ex. Le mot me faisait presque froid dans le dos, parce que j’avais eu beaucoup de mal à intégrer cela. Et beaucoup de mal à accepter, aussi. Parce que j’avais le très net sentiment que ma vie amoureuse était un échec, purement et simplement.

Je ne pouvais que constater que ma fille avait bien étudié son dossier. Ses arguments étaient clairs et développés. Elle ne comptait pas laisser passer sa chance : cela se voyait et se sentait tout de suite.
Par le passé, Septima avait déjà fait ses preuves concernant ses propres projets. Elle était capable depuis déjà un bon moment d’analyser une situation pour en étudier tous les tenants et aboutissants, dans les moindres détails, et envisager les différentes possibilités d’action qui découlaient de cela.
De tête, je dirais qu’elle avait été capable d’établir une stratégie dès l’âge de sept ans, quand elle s’arrangeait pour que Marcus vienne nous demander l’autorisation de faire quelque chose qui l’arrangeait elle. Il était vrai que ma fille avait toujours été perspicace et très en avance pour les choses de l’esprit. C’était peut-être ce qui coinçait parfois avec sa mère, puisqu’Elianor avait sans cesse ce besoin de tout contrôler... face à une fille précoce intellectuellement, la manie du contrôle devait passer aux oubliettes, c’était indispensable pour éviter les affrontements... mais les deux personnalités étaient assez fortes et désiraient chacune imposer son point de vue.

« Évidemment, tu seras à Poudlard, mais s’il y a un problème, c’est moi qui serais la personne à contacter. » Certes, elle ne serait pas obligée de rentrer au manoir, mais... « J’ai déjà le sentiment de ne pas vous voir assez, Marcus et toi... »

En réalité, je n’aurais jamais pu refuser une telle demande. D’abord parce que cela aurait signifié que je continuerais à ne voir que très peu ma fille et, autant le dire clairement, je ne voulais pas cela. J’aurais donné n’importe quoi pour retrouver la possibilité de passer du temps avec elle, au manoir ou ailleurs, mais sans devoir programmer pour une garde alternée où j’aurais eu la chance d’avoir Septy avec moi un week-end par ci par là…

« Je t’écrirai. » Bien sûr que je le ferais. Même si ma décision était déjà prise depuis longtemps. Entre le cœur et la raison, quand il s’agissait de ma famille, le cœur l’emportait toujours.

Cela allait-il froisser Elianor ? La mère de mes enfants se lancerait-elle dans une lutte acharnée pour obtenir la garde ? Je n’en savais strictement rien, mais ce dont je pouvais être sûr, c’était que, puisque ma fille voulait vivre avec moi, il était de mon devoir de respecter le droit qu’elle avait de choisir. Il y avait quelque chose à ce sujet dans les textes présentant les droits et les devoirs des sorciers et, en termes de droit familial, même si j’étais plutôt un profane dans le domaine, il était évident que la demande claire d’un sorcier mineur dans une histoire de séparation ou de divorce, cela devait être pris en compte.

Ma fille était pressée de rentrer au château, ce que je ne pouvais que comprendre, vu qu’elle était ici sans en avoir reçu l’autorisation. Plus tard elle rentrerait, plus la punition risquait d’être importante, si elle devait se faire attraper par le concierge ou par un professeur. Passé le couvre-feu, en période de conflit avec le Blood Circle, j’imaginais bien que les règles de l’école devaient être bien strictes, peut-être même plus que d’habitude.

« Tu ne veux pas que je t’accompagne ? » J’avais mes entrées à Poudlard. J’y connaissais pas mal de personnes influentes, alors, peut-être que si je faisais jouer mes relations, Septima n’aurait pas à assumer une fugue de l’école… Mais ma fille n’était pas du genre à me laisser gérer pour elle ce genre de choses. Elle aimait avoir la possibilité de prendre ses responsabilités et de les assumer par elle-même.
Aussi, lorsque je la vis sur le départ, après le dessert. Mais avant de partir, elle prit le temps de venir plus près de moi et elle m’étreignit, pendant quelques instants. Oh, ce ne fut pas bien long, mais ce fut amplement suffisant pour que je ressente ces sentiments inimitables et inégalables. J’aimais ma fille et, en l’ayant comme cela dans mes bras, je ne pouvais que me sentir en parfaite adéquation avec mon rôle de père. J’aurais pu rester comme cela des heures durant. Le contact avec ma fille, contrairement à tous les autres contacts physiques que je pouvais avoir, me permettait de me sentir bien. Je n’avais pas à me poser de questions, je n’avais pas à essayer d’être au top… je pouvais être moi-même, en toute simplicité. Et cela comptait beaucoup pour moi.

Mais l’étreinte prit fin et je suivis ma fille jusque la porte. « Sois prudente, princesse. Et ne te fais pas prendre. » Je n’aurais pas aimé apprendre que ma chère fille écopait de quelques heures de retenue à devoir récurer des chaudrons en étain avec sa brosse à dents. Enfin, je n’avais pas l’impression que la personne chargée d’enseigner les potions à l’heure actuelle était aussi sadique que certains de ces prédécesseurs, mais il était clair que je ne souhaitais que le meilleur pour Septy… et que cela excluait une punition de ce genre.

Quand elle partit, je la regardai s’éloigner, puis je fixais encore un instant l’endroit où sa silhouette avait disparu dans la nuit. Je me sentais étrangement serein, sur le moment, mais ce n’était qu’un sentiment éphémère, je le savais bien. Bientôt, tout ceci allait déchaîner de nouveaux bouleversements dans ma vie.

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