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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Quand le mal l'emporte et que le coeur est en déroute ♦ Doryan :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Lun 7 Déc - 22:51




Quand le mal l'emporte et que le cœur est en déroute
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



fin mars 2020

Il avait fallu des semaines, presque un mois entier en fait, pour que Soledad envisage enfin de déblayer la partie moldue du Witches Bazaar de tous les meubles brisés qui l’encombraient encore. Les lieux avaient été dévastés par la bêtise humaine. Ils avaient été la victime de la haine, de l’aveuglement, de l’ignorance, de tout ce que l’humain avait de pire dans son cœur. Le Witches Bazaar moldu n’était plus, lui qui n’avait pourtant absolument rien de magique, lui qui se contentait de faire voyager et d’encourager à l’émerveillement, il avait ployé sous les appels à la malveillance du Blood Circle. Ceux qui voyaient le mal partout avaient finis par obtenir gain de cause, à force d’attiser la haine, ils avaient réussi à déclencher un terrible incendie. Leur objectif ultime. Et dans tout leur égoïsme, Soledad en avait fait les frais. Avec cette boutique, la mexicaine n’avait pourtant rien fait de mal, elle s’était simplement contentée de suivre la ligne de conduite du magasin. Mais le monde avait changé, il s’était assombrit d’un coup et l’intolérance avait eu raison de tout ce que la mexicaine s’était efforcée de construire pendant des années. Ça avait été un coup dur, terriblement dur. Même si le Witches Bazaar n’était pas entièrement à elle, elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. C’était cette boutique qui lui avait permis de grandir et de s’épanouir, c’était un lieu où elle se sentait incroyablement bien. D’un espace inconnu, découvert au hasard de ses balades sur le chemin de traverse, c’était devenu une attache, un élément essentiel de son existence. Son premier boulot, ses premières responsabilités, ses premiers pas en tant que gérante, puis patronne auprès de Maxime. Elle en avait vécu des choses entre ces murs, entre ces rayonnages, avec les clients. Des moments de joies et d’autres moins agréables, mais à chaque fois elle en était ressortie plus grande, plus forte, plus sûre d’elle. C’était plus qu’un simple magasin aux yeux de la mexicaine, c’était tout un symbole. Et on le lui avait arraché.

Alors il lui avait fallu du temps, tout simplement, ne serait-ce que pour accepter de voir les choses en face. D’admettre que le Witches Bazaar moldu n’était plus et qu’elle ne pouvait rien y faire. Ça avait été comme un travail de deuil, avec les cinq phases caractéristiques qui suivaient ce genre d’évènement dramatique. Mais le tout avait été un peu perturbé. Le déni, Soledad n’y avait eu le droit qu’à moitié. Refuser de voir le chaos qui s’étalait sous ses yeux était tout simplement impossible, s’acharner à croire qu’elle pouvait continuer comme avant n’avait même pas été une option. Par contre, elle avait mis du temps à voir la réalité en face, à accepter totalement ce qu’il s’était passé et les conséquences. Les jours, les semaines avaient passé avant qu’elle ne réussisse à retourner dans le local dévasté qu’était la partie moldue de la boutique. Le déni complet, le Blood Circle le lui avait refusé. La colère en revanche, elle l’avait vécue de plein fouet et ça avait été affreusement douloureux. Pendant un temps, elle avait renoué avec les émotions qui l’avaient torturé suite à la mort de son père bien des années plus tôt. Elle avait ressenti la même rage contre ces moldus emplis de haine mais aussi contre elle-même. Parce qu’elle ne pouvait rien faire. Alors ce qu’elle avait retrouvé c’était ce même sentiment d’injustice qui lui empoisonnait le cœur. Cette sensation d’être inutile, d’avoir les mains liées était tout simplement insupportable. Mais tout comme elle n’avait pas pu se lancer à la poursuite du Cartel de Juarez après le décès de son père, Soledad ne pouvait pas plus tenter de mettre le Blood Circle face à ses actions. Après tout, le groupuscule n’était plus, il était désormais le Gouvernement et face à ça, elle n’avait aucun pouvoir. Alors elle avait dû ravaler sa rage et sa frustration, parce qu’elle savait que si elle les laissait s’exprimer elle le paierait sûrement de sa vie.

Puis venait le marchandage. Mais cette étape là aussi lui avait été refusée. Face au Blood Circle, il n’y avait pas de marchandage possible. Soledad n’avait aucune marge de manœuvre. Remettre la boutique en état et la rouvrir serait interprété comme une provocation par les moldus les plus extrêmes et alors rien ne lui assurait que la prochaine fois, ce ne serait pas à elle qu’ils viendraient s’en prendre. Se tourner vers la police ou le Gouvernement n’était pas non plus une option, sûrement n’attendaient-ils que ça pour l’arrêter pour suspicion de sorcellerie. C’était déjà un miracle en soit que personne ne soit venue l’interroger à cause des objets de divination moldue qu’elle vendait. Inutile de tenter davantage la chance. La mexicaine devait ravaler sa colère et accepter qu’elle ne pouvait absolument rien faire. Elle avait beau aimer cette boutique de toute son âme, lorsqu’il s’agissait de choisir entre ce lieu ou sa vie, elle n’avait pas de choix à faire. Alors à cause de tout ça, les étapes du deuil avaient défilé plus rapidement encore qu’à la suite de la mort de son père. Et lorsque la dépression était venue, elle l’avait frappée encore plus fort. A l’extérieur, Soledad s’était efforcée de ne rien montrer, elle avait toujours la partie sorcière du Witches Bazaar à faire tourner et elle ne voulait pas inquiéter Maxime inutilement, mais tout ça l’avait fortement marqué. Pendant des jours et des jours, un sentiment profond de désespoir ne l’avait pas quitté, formant une boule dans sa gorge et entamant sa joie de vivre. Cette sensation, elle lui était malheureusement familière, c’était celle qui l’avait envahie après la perte de son père, puis -dans une moindre mesure- lorsque le Blood Circle l’avait privé de son don pendant plusieurs semaines. Et le pire, c’était que malgré le temps qui avait passé, elle ne savait toujours pas le gérer. Et encore moins le combattre. Soledad n’avait donc rien fait, comme une lâche, elle avait vécu avec cette sensation en bruit de fond constant et s’était efforcée de l’ignorer de son mieux. Certains jours avaient été plus aisés que d’autres. Jusqu’à ce que plusieurs fois de suite, elle se rendre compte qu’elle avait passé toute la journée sans se laisser envahir par le sentiment de désespoir. La sensation était toujours là, elle doutait qu’elle disparaisse un jour, mais elle avait réussi à passer par-dessus. Et ainsi, la dernière étape des phases du deuil avait débutée.

L’acceptation. Ça pouvait sembler le plus simple, c’était l’étape finale, celle qui permettait, si ce n’était de tourner la page, d’au moins continuer à avancer. Mais en réalité ça n’avait rien d’aisé. Pour Soledad, accepter ça voulait dire renoncer, et ça, c’était loin, très loin, d’être simple. Elle devait accepter la fin de sa boutique moldue, elle devait accepter son échec, accepter la victoire du Blood Circle -une de plus. Et surtout elle devait accepter d’avancer sans cette part d’elle. Mais elle devait le faire, elle le sentait au fond d’elle, si elle voulait pouvoir continuer son existence, c’était une étape obligatoire. Depuis sa mise à sac, la boutique était restée telle quelle, un lieu de dévastation, un chaos que Soledad avait du mal à regarder. Maxime et elle avaient tout de même récupérer tous les objets qu’elles pouvaient réparer grâce à la magie et revendre du coté sorcier, mais elles n’avaient rien fait de plus. Les étagères étaient toujours brisées au sol, de même que tous les meubles qui avaient composés l’endroit. Alors ce jour là, quand Soledad pénétra enfin dans les lieux, les morceaux de verre crissèrent sous ses semelles. Elle ne fit rien pour les enlever, au dehors le monde moldu l’observait, à l’affut de ses moindres faits et gestes, à la recherche de la plus petite trace de magie qui pouvait justifier une arrestation. Ou une mort pure et simple. Soledad ravala une grimace. Depuis cette fameuse nuit, la grille de fer qui protégeait la boutique était resté baissé, mais une partie avait été relevée de force et permettait toujours aux intrus d’entrer. Lorsqu’elle passa une bonne demi-heure à s’escrimer sur la grille pour la relever complètement, personne ne vint l’aider. Elle pouvait sentir le regard des rares passants dans son dos, mais personne ne vint lui prêter main forte. Non, bien sûr que non, personne ne voulait être associé à cette boutique qui était dans le collimateur du Blood Circle. Personne ne se sacrifierait pour elle.

Même si elle se sentait déjà épuisée et qu’elle avait mal aux bras après avoir bataillée contre la grille, Soledad ne s’arrêta pas. Elle ravala le désespoir qui lui piquait la gorge et se força à continuer. Si elle n’agissait pas ou ne donnait pas signe de vie, la ville allait finir par réquisitionner le local vide et ça il en était hors de question. Elle ignorait encore totalement ce qu’elle allait faire de cet espace, mais elle refusait qu’il tombe aux mains du Blood Circle, ils avaient fait assez de dégâts comme ça. Chaque chose en son temps, pour le moment elle devait s’occuper de fermer l’espace à l’extérieur. La grille en fer ne servait plus à rien et les vitres abimées n’étaient pas de la moindre aide non plus. Aussi, elle avait apporté de grandes planches en bois qu’elle comptait fixer à l’intérieur juste derrière les vitrines pour condamner le magasin. Tant que la boutique restait visible depuis la rue moldue elle ne pourrait pas utiliser la magie, alors à la place de sa baguette, elle avait prévu d’épais clous et un marteau. Soledad ne voulait pas prendre de risques inutiles, les sortilèges elle ne se les autoriserait qu’une fois qu’elle serait sûre que personne ne puisse la voir. Ils lui seraient nécessaires pour déblayer l’intérieur du magasin de ses meubles fracassés. Mais pour le moment, elle ne pouvait compter que sur ses bras et sa détermination. Parce qu’il en fallait pour apposer d’énormes planches seules. Soledad aurait pu demander un coup de main à Maxime ou Théo mais elle n’avait pas voulu leur imposer ça et encore moins les exposer aux moldus. La boutique était sa responsabilité, mais elle devait bien avouer qu’elle galérait un peu. Ce n’était pas que les planches étaient trop lourdes -c’est qu’elle a pris du muscle la petite- c’était qu’elles étaient encombrantes et qu’elles ne voulaient pas trop rester en place le temps qu’elle les fixe au mur.

Une bonne vingtaine de minutes avaient filées et Soledad n’avait fixé qu’une planche, et encore le résultat était loin d’être parfait. Mais ce n’était pas ça le plus important, une fois à l’abris des regards elle pourrait sécuriser le tout d’un sortilège. Enfin, ça c’était si elle s’en sortait, parce que à ce rythme là, ça allait lui prendre la journée et elle finirait avec des courbatures partout et des échardes plein les mains. La première planche en place, la mexicaine alla en récupérer une autre, lorsqu’elle se retourna elle ne put réprimer un sursaut. Une personne se tenait sur le pas de la porte. Une seconde elle craignit qu’il ne s’agisse d’un moldu revanchard, venu terminer le travail de ses camarades en voyant qu’un semblant de vie était revenu dans la boutique, mais elle se détendit en reconnaissant un visage connu. « Oh… Bonjour. » Souffla Soledad avec un léger sourire, gênée de sa réaction. C’était la première fois depuis la fin du Witches Bazaar moldu que la mexicaine se retrouvait face à un client. Jusqu’à présent même les habitués semblaient avoir éviter de venir. Enfin Doryan, n’était pas vraiment un client de la boutique, du moins pas un client comme les autres. Il était plutôt un fournisseur d’objet en tout genre, d’ailleurs il portait un petit carton dans ses bras qui attira le regard de la sorcière. Son sourire se figea quelque peu sur ses traits mais elle s’efforça de ne rien laisser transparaitre. « Je suis désolée, je… Je ne vais plus pouvoir accepter d’objets à vendre. » Commença-t-elle avant de s'arrêter. Elle n’avait pas besoin d’en dire plus, le chaos qui régnait derrière elle et la vitrine qui commençait à être condamnée parlaient pour elle. Le Witches Bazaar n’était plus.

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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lumos
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Jeu 10 Déc - 22:35
Quand le mal l'emporte et que le coeur est en déroute
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Une journée glandouille, c’est ça qu’il fallait à Doryan, ne rien faire de la journée à part manger des bêtises et regarder des choses à la télé ou même encore s’essayer à des jeux vidéos… non mais un jour il serait expert, c’est juste que ça n’était pas pour tout de suite. Le programme parfait disparut lorsqu’il se tourna dans son lit et qu’il vit une paire d’yeux le regardant… Peut être que s’il fermait les yeux, l’autre penserait qu’il dormait et irait voir ailleurs. Il tenta l’expérience, mauvaise idée, très mauvaise idée puisqu’il reçut un coup de langue dégueu sur le visage, souffla « Je te hais. » ce qui eut pour effet de déclencher une séance bisous qui eut tôt fait de le réveiller complètement. Il faut croire que le programme glandouille, ça n’était pas possible pour lui. Il repoussa énergiquement l’amoureuse en puissance pour se lever. Un peu au radar, il avança dans la chambre faiblement éclairée et son pied tapa violemment contre une boîte en carton, un gémissement de douleur s’échappa de ses lèvres. Vraiment, tout était décidé à lui rappeler qu’il avait des choses à faire. D’ailleurs, vu a taille du carton, il avait fait été excellent dans le domaine de repoussons à demain ce qui peut être fait aujourd’hui. Doryan alluma la lumière pour regarder l’intérieur du carton, oui il était grand temps d’y aller, il allait finir par ne plus pouvoir le porter et devoir faire deux voyages parce qu’il avait été feignant, serait complètement crétin.

Première étape avant de se rendre dans la boutique, boire un café pour se réveiller bien comme il faut. Pour cela, rien de plus logique que de se rendre dans la cuisine et mettre la petite capsule dans la machine avant de tourner la tête en entendant un bruit régulier ressemblant à tac tac tac, répétitif et ne semblant pas vouloir s’arrêter… un chien qui tapait la queue contre le meuble de la cuisine, sa laisse entre ses pattes avant. Oui non mais le message était déjà clair même avant ça, il avait bien compris qu’elle l’avait réveillé – cette sadique de chienne – pour être promené. D’un geste de la main, Doryan lui montra le café qui coulait, comme si le chien comprenait quoi que ce soit et allait dire pas de problème j’attends. Non pour la faire attendre, il déposa des croquettes dans sa gamelle. Chacun prenant donc son petit déjeuner tranquillement.

La balade du chien se déroula sans encombre, Doryan la laissant vadrouiller dans le parc, essayant juste de faire en sorte qu’elle évite de courser les écureuils. Une fois cette balade effectuée, il la ramena chez lui et sûrement qu’il l’aurait emmené apporter le carton jusqu’à la boutique de Soledad mais la chienne venait de se coucher dans son panier, semblant totalement épuisée. Bon et bien elle resterait là – et c’était pas plus mal pour le coup vu le programme du jour. Il fallut ensuite descendre le carton jusqu’à la voiture parce qu’être sportif peut être se trimballer un carton dans tout Londres, ça ne l’emballait pas plus que ça. Si le voyage jusqu’à la boutique se déroula sans encombre, c’est en sortant de la voiture et en portant le carton jusqu’à la boutique qu’il n’eut non pas un mauvais pressentiment, pas le moins du monde mais plutôt l’impression un peu étrange en se rapprochant de la boutique que tout était sans vie autour d’elle. Habituellement, il y avait au moins un ou deux curieux qui regardaient par les vitres pour voir quel était ce lieu regorgeant de mystère, là personne. En fait c’était même plus surprenant, le trottoir était vide de toute personne, les gens étaient tous de l’autre côté et ça c’était bien la première fois. Bizarre que tout ceci, peut être que la boutique était fermée ?

Ou alors… chose que Doryan n’aurait jamais cru possible, la boutique avait été totalement mise à sac. Il resta quelques instants dans la rue, observant le magasin en ruine, ne comprenant pas très bien ce qui était passé par la tête des personnes ayant tout dévalisé… Est-ce qu’ils étaient seulement rentrés à l’intérieur ? Enfin un peu de jugeotte, ce magasin n’avait rien d’un magasin de sorcellerie et la personne y travaillant non plus. Les gens étaient devenus complètement débiles, trouvant des signes là où il n’y en avait pas… se faisant justice tout seul tout en faisant preuve d’une paranoïa débile. Alors qu’il aurait pu se dire que puisqu’il allait être compliqué de voir si certaines pièces de son carton intéressait la propriétaire des lieux et qu’il aurait pu être judicieux de partir, il décida plutôt d’avancer vers l’intérieur de la boutique. Son instinct lui soufflait que c’était un très mauvais moment à passer et que toute aide extérieure devait être bonne à prendre pour la demoiselle.

Lorsqu’elle le vit, il put voir qu’elle eut comme un moment de crainte, une espèce de frayeur balaya son regard avant que ça ne s’apaise. Est-ce qu’elle avait eut peur de lui pendant quelques instants ou ne l’avait elle pas reconnu immédiatement. Même son sourire semblait s’excuser de sa réaction sans que ça ne soit trop perturbant pour Doryan, bon que les gens aient peur de lui, si bien sûr que si c’était embêtant et pas le but rechercher du tout mais pour le reste il pouvait comprendre qu’elle réagisse ainsi vu l’état de la boutique « Bonjour. » Si en temps normal il aurait posé la question à savoir comment elle allait, il se doutait assez bien de la réponse, évita donc d’ouvrir la bouche.
Il avait complètement oublié le carton qu’il avait dans les bras et fut étonné qu’elle lui en fasse la remarque avant de baisser le regard vers les dits objets à vendre « Oh, oui je me doute que ce n’est plus vraiment d’actualité. » A quoi bon faire semblant, il avait vu la planche qu’elle avait dû installer juste avant qu’il n’arrive. Doryan déposa donc la caisse « Si vous voulez jetez un œil malgré tout, sait on jamais que vous trouviez quelque chose qui vous plaît là-dedans, je vous en fais cadeau. » Cela serait-il seulement utile ?

Il avisa la planche de bois qu’elle tenait entre les mains avant de lui faire un sourire visant à lui montrer qu’elle ne serait pas seule pour faire cette tâche. « Vous voulez un coup de mains pour accrocher les planches ? A deux ça devrait nous prendre beaucoup moins de temps. » Il y avait pleins de questions qu’il aurait aimé lui poser, que comptait elle faire ? Il semblait évident à Doryan que Soledad ne compte pas remettre la boutique d’aplomb sinon quel intérêt de mettre des planches et en même temps, il avait l’intime conviction qu’elle était faîte pour cet endroit. Sauf que les questions viendraient après. Enfin toute sauf deux « C’est arrivé quand exactement ? » Il lui attrapa la planche non parce que de toute façon je ne te laisse pas vraiment le choix pour aller la mettre contre la devanture, essayant de l’aligner avec l’autre et posa la seconde question « Je peux avoir le marteau et les clous aussi ? ça devrait être plus simple pour accrocher tout cela. »

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Soledad Velasquez
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Sam 12 Déc - 15:15




Quand le mal l'emporte et que le cœur est en déroute
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Quiconque observerait la scène qui se jouait dans le local dévasté du Witches Bazaar, serait parfaitement d’accord pour tirer la conclusion suivante : les travaux manuels n’étaient absolument pas le truc de Soledad. Elle avait beau faire de son mieux, le constat était sans appel, lorsqu’elle avait un marteau dans les mains, une catastrophe était vouée à arriver. Il fallait dire que jusqu’à présent, elle n’était jamais vraiment intéressée au moindre bricolage. Bien sûr, elle savait changer une ampoule et planter un clou dans un mur, le tout à la main, mais ça s’arrêtait là. Pourquoi ce serait-elle pris la tête pour apprendre tout ça alors que la magie pouvait le faire pour elle ? Quelques sortilèges, pas si difficiles que ça à lancer en plus, et le tour était joué. C’était beaucoup plus simple ainsi et surtout elle ne risquait pas de s’écraser les doigts au passage ou de faire un trou dans le mauvais mur. Oh Soledad n’avait rien contre les travaux manuels, elle savait qu’il était toujours bon de savoir se débrouiller avec ses dix doigts au lieu de toujours se reposer sur la magie, elle en avait fait l’expérience avec l’affreux bracelet du Blood Circle qui l’avait forcé à vivre purement à la moldue pendant trois semaines. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, le bricolage ce n‘était pas pour elle, tout simplement alors pour le coup elle ne cherchait pas à résister à l’appel de la magie. Elle était une sorcière, ce n’était pas pour rien, autant qu’elle en profite. Et si ça pouvait lui éviter de provoquer une catastrophe, c’était tout gagné. Sauf qu’aujourd’hui, cette philosophie de vie ne pouvait pas être appliquée. Puisqu’elle s’efforçait de placer des planches devant la vitrine du Witches Bazaar, elle se trouvait en première ligne, à la vue de toute la rue moldue qui s’étendait devant elle et surtout des passants qui y déambulaient. L’utilisation de la magie était donc proscrite, Soledad avait déjà perdu sa boutique, elle n’avait pas envie de perdre la vie en plus de ça. Elle préférait se montrer prudente et ne pas user de la magie, même discrètement. Les moldus avaient beau ne pas prêter attention à la boutique dévastée -et même changer de trottoir pour éviter de passer devant- elle ne voulait pas prendre de risques inutiles.

Et Soledad avait eu raison de se montrer prudente. Elle n’avait tourné le dos que quelques instants, juste le temps nécessaire pour se saisir d’une seconde planche, et cela avait suffi à un moldu pour se présenter devant la porte de la boutique. Cela faisait si longtemps que Soledad n’avait pas vu de client de ce côté du Bazaar qu’elle n’avait pu empêcher un sursaut. Tous ses clients avaient disparu, même les plus fidèles, alors elle ne s’était pas attendue à voir qui que ce soit. En plus d’avoir détruit sa boutique, le Blood Circle avait même réussi à détruire la solidarité. Enfin, elle ne pouvait pas en vouloir à ses clients, elle comprenait leurs réticences et surtout elle ne voulait pas qu’ils prennent de risques pour une boutique détruite. « Bonjour. » La mexicaine avait fini par se détendre en voyant que le nouveau venu n’était pas là dans l’optique de la railler ou de terminer ce qui avait été commencé ici. En fait, elle aurait presque pu dire que Doryan était un habitué du Bazaar, simplement elle ne le voyait qu’une ou deux fois par mois et le plus souvent c’était pour vendre des objets plutôt que pour en acheter. De fait, le carton qu’il tenait dans ses bras était la preuve que c’était bien pour ça qu’il venait lui rendre visite aujourd’hui. Soledad eut un pincement au cœur en songeant que ce genre de visite n’aurait plus lieu désormais. Elle prit tout de même sur elle d’expliquer qu’elle ne pourrait plus accepter les objets du jeune homme. « Oh, oui je me doute que ce n’est plus vraiment d’actualité. » Soledad se força à acquiescer faiblement. Doryan savait-il ce qu’il s’était passé en ces lieux ? Elle n’avait pas eu le courage de lire la presse moldue aussi ignorait-elle si le journal local avait relayé l’information de la mise à sac du Witches Bazaar et, le cas échéant, comment ils avaient bien pu en parler. La mexicaine ne se sentait pas la force de lire les mensonges du gouvernement, ou pire, de le voir se féliciter pour la destruction de ce lieu qui le dérangeait tant. « Si vous voulez jetez un œil malgré tout, sait on jamais que vous trouviez quelque chose qui vous plaît là-dedans, je vous en fais cadeau. » Sortant de ses pensées, Soledad eut besoin d’une seconde pour assimiler les paroles de Doryan. Elle finit par secouer la tête. Elle ne pouvait accepter de prendre des objets, elle ne possédait plus de lieu où les revendre du côté moldu, et les amener du côté sorcier était impensable. Quant à son usage personnel, elle n’en n’avait pas besoin. « C’est gentil, mais je ne peux pas accepter. D’autres auront sûrement plus besoin de ces objets que moi. » Prendre quelque chose ne manquerait pas de la faire se sentir coupable. Doryan était venu ici pour vendre, pas pour donner et elle savait que l’argent qu’il récupérait servait à aider des personnes dans le besoin. Elle ne pouvait pas se servir sur leur dos.

« Vous voulez un coup de mains pour accrocher les planches ? A deux ça devrait nous prendre beaucoup moins de temps. » Surprise, Soledad baissa ses prunelles ambrées sur la planche qu’elle tenait toujours dans ses mains avant de les relever vers son visiteur. Même si elle avait le sentiment que Doryan était un gars bien, elle ne s’était pas attendue à une telle proposition. Il fallait dire que depuis la destruction de sa boutique, la mexicaine s’était sentie terriblement seule pour faire face aux conséquences. Enfin, pas du côté sorcier, là bas ses amis avaient été d’un soutien sans faille, mais du côté moldu. Entre la ville qui faisait semblant de ne rien voir, son assurance qui n’avait même pas pris la peine de lui répondre et ses clients qui étaient soudainement aux abonnés absents, Soledad avait eu la claire impression qu’elle avait été abandonnée de tous. C’était comme tout, malgré l’amertume qu’elle en tirait, elle avait fini par se faire une raison et se dire qu’elle allait devoir gérer seule et faire avec. Alors la proposition du moldu la pris au dépourvu. « Oh, ne vous dérangez pas pour moi, je vais m’en sortir. Je suis sûre que vous devez avoir des choses plus importantes à faire. » S’empressa-t-elle de répondre. Une partie d’elle était soulagée de voir quelqu’un lui témoigner enfin un peu de sollicitude, mais une autre partie était gênée. Elle ne voulait pas déranger Doryan avec ses problèmes et elle voulait encore moins qu’il garde d’elle l’image de cet échec. Cette boutique dévastée parce qu’elle n’avait pas su gérer la situation avant que tout n’explose. Maxime avait eu beau lui affirmer le contraire, la voyante ne pouvait s’empêcher de nourrir un sentiment de culpabilité par rapport à ce qu’il s’était passé. Elle adressa un léger sourire à Doryan et s’efforça d’oublier ces pensées. Au fond, ils ne se connaissaient pas vraiment alors elle ne voulait pas qu’il se force à quoi que ce soit simplement parce qu’il avait le sentiment d’avoir une demoiselle en détresse en face de lui. « C’est arrivé quand exactement ? » Ça c’était une question à laquelle Soledad pouvait répondre sans prendre le moindre instant de réflexion. Elle se revoyait encore, ce fameux samedi matin, entrer par le côté sorcier et découvrir le Bazaar moldu complètement détruit. Ce jour s’était gravé dans sa mémoire et elle savait qu’elle ne pourrait jamais l’oublier. « Il y a trois semaines à peu près. Je suis arrivée un samedi matin et tout était déjà comme ça. Personne n’a rien vu. » Parfois, elle avait l’impression que tout avait eu lieu la veille tant les sentiments étaient encore vifs en elle. Mais non, le temps avait filé et le monde moldu avait continué sa course sans elle. Le Witches Bazaar n’y était pas le bienvenu, le message était on ne peut plus clair. « J’ai eu besoin d’un peu de temps pour décider de la marche à suivre. » Expliqua-t-elle en se rendant compte que toutes ces semaines d’inactivité pouvaient poser question. En disant ça comme ça, elle avait l’impression que tout avait été simple, qu’elle se sentait détachée de tout ça. Mais c’était loin d’être le cas.

Soledad alla de surprise en surprise quand Doryan s’avança pour lui prendre la planche qu’elle tenait entre les mains. Apparemment son refus précédent n’était pas vraiment au goût du moldu qui semblait bien décidé à lui filer un coup de main. Par Merlin, est-ce qu’il l’avait vu galérer avec la première planche ? C’était bien possible et Soledad s’en sentit un peu honteuse. Néanmoins elle ne protesta pas, en fait elle se sentait un peu trop hébétée pour avoir l’idée de protester et d’affirmer qu’elle s’en sortait parfaitement seule. D’autant plus que ça aurait été un énorme mensonge. En silence, elle observa le jeune homme positionner correctement la planche avant de se tourner vers elle. « Je peux avoir le marteau et les clous aussi ? Ça devrait être plus simple pour accrocher tout cela. » Là encore elle aurait pu contester mais elle ne dit rien. Elle sentait bien que Doryan n’agissait pas ainsi parce qu’il la voyait comme faible ou superficielle et incapable de se débrouiller avec un marteau, mais simplement parce qu’il voulait l’aider. Il n’y avait aucune moquerie dans les prunelles du moldu, aucune dévalorisation de la mexicaine. Aussi finit-elle par accepter cette main tendue sans s’indigner. « D’accord, mais seulement si on arrête de se vouvoyer. » Concéda-t-elle finalement en tendant le marteau et les longs clous à Doryan. Elle lui adressa un léger sourire avant d’aller se placer à l’autre bout de la planche pour la maintenir en place. Ce n’était pas parce qu’elle acceptait son aide, qu’elle allait le laisser tout faire. Soledad n’était peut-être pas la plus douée en bricolage mais elle pouvait tout de même aider à son niveau.

Placée ainsi face à la vitrine, la mexicaine avait une vue parfaite sur la rue commerçante et sur les moldus qui y passaient. Doryan n’y faisait sûrement pas attention, trop occupé à tenter de ne pas se clouer un doigt au passage, mais à plusieurs reprises Soledad vit des têtes se tourner dans la direction du Witches Bazaar et les observer avec une curiosité un peu trop prononcée. Nul doute que la fermeture officielle du magasin allait délier les langues et ramener un peu d’attention malvenue. Soledad sentit l’appréhension l’envahir. « Tu es sûr que tu veux faire ça ? Je veux dire… Ce n’est peut-être pas très prudent pour toi d’être ici, surtout avec tout ce qu’il se passe en ce moment. » Demanda-t-elle en jetant un coup d’œil à Doryan. Elle n’en dit pas plus, l’allusion au Blood Circle et aux sorciers était claire et elle ne voulait pas s’engager sur un terrain glissant. Néanmoins, ça lui paraissait important que Doryan comprenne qu’en l’aidant aussi ouvertement, il n’allait pas se faire des amis. « Ce qu’il s’est passé ici… Ce n’était pas un accident, ni un cambriolage. » Là encore elle ne jugea pas nécessaire de se perdre en explication. Doryan était loin d’être bête, il connaissait le magasin depuis un moment maintenant, il savait quels genres d’articles Soledad y vendait. Il pouvait parfaitement deviner pourquoi le Bazaar avait été la cible des supporters du Blood Circle. Le Witches Bazaar avait été détruit pour une raison et Soledad savait que si elle avait été sur place, elle aurait pris elle aussi. Elle ne voulait pas qu’un quelconque lien avec la boutique fasse prendre des risques à Doryan. Soledad songea avec un pincement au cœur qu’en ce moment il ne valait mieux pas être associé au Bazaar, ou à même à elle.

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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Sam 12 Déc - 23:03
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Cela faisait drôle en fait, Doryan connaissait les lieux dévastés à cause d’éléments naturels, il savait que cela faisait bizarre aux gens connaissant ces endroits de voir un lieu qui semblait plein de vie le jour d’avant devenir comme sinistré. Cela ne lui était jamais arrivé personnellement, il n’était intervenu dans le cadre de son métier que pour des causes qui ne le concernait pas personnellement. Il se rendait compte aujourd’hui de la sensation un peu étrange que cela produisait. Et encore, il ne venait ici tant de fois que ça, il n’osait imaginer ce que ressentait Soledad, c’était toute sa vie à refaire et cela ne devait pas être le meilleur moyen de faire une reconversion professionnelle. Que pouvait il faire pour l’aider lorsqu’il avait emmené avec lui un carton qui rappelait certainement à la sorcière tout ce qu’elle venait de perdre. Bien sûr qu’il aurait été ravi de planquer le carton, un peu comme Alice lorsqu’elle cachait ses crayons derrière son dos après avoir crayonné le parquet de Doryan ou comme Lise qui met du feutre partout sur ce parquet et qui quand je râle me dit c’est pas grave tata tu vas enlever… pauvre truffe mais ça ne fonctionnait jamais vraiment ce genre de plan. Il était donc obligé de le garder face à lui, de l’écouter parler du fait qu’elle ne pourrait lui prendre aucun article. Et là, alors que ça n’était pas le moins du monde prévu, il lui proposa de se servir. Il ne savait pas ce que la demoiselle comptait faire après la boutique et même si ça ne valait sûrement pas grand-chose – Doryan n’en savait rien et avait toujours fait confiance à Soledad pour les prix – peut être qu’elle trouverait quelque chose qui avait un peu de valeur qu’elle pourrait revendre pour s’en sortir. Disons que ça ne fonctionne pas comme Doryan l’avait prévu, ou plutôt si, il se doutait bien qu’elle refuserait, même si d’après Doryan, elle avait l’air autant dans le besoin que les autres personnes qu’il aidait parce qu’ils avaient perdu leur demeure.

Ne manquant pas d’idées pour venir en aide aux gens et puisqu’il était là, autant qu’elle profite de sa présence pour recevoir un peu d’aide, il lui proposa de l’aider avec les planches. Ça n’avait pas l’air trop sorcier, elle gagnerait du temps, lui n’en perdrait pas non plus énormément, il ne voyait pas comment elle pourrait refuser. L’idée était donc parfaite jusqu’à la réponse de Soledad. D’accord donc de toute façon elle avait décidé de le contredire. Le mieux, c’était encore de ne pas trop prendre en compte ses dires. Il ne se dérangeait pas, il n’aurait jamais proposé s’il n’avait pas envie de le faire et pour ce qui était des choses plus importantes à faire, oh et bien la liste n’était pas fixe et il venait de rajouter une ligne au-dessus de prendre un repas à un fast food avant de rentrer et ne pas oublier de racheter l’antipuce de Belle. Ah oui sacré programme, c’est sûr que Belle allait mourir en attendant son produit antipuce qu’elle détestait et que Doryan allait sûrement faire une crise d’hypoglycémie parce qu’il aidait Soledad. Ouai du coup l’argument de Soledad était tout pourri.

Avant toute chose, ce qui semblait important au bricoleur du jour, c’était de savoir à quel point il était déconnecté de la réalité et combien il craignait en étant jamais au courant de rien. Il faudrait qu’il demande à son frère et sa sœur s’ils avaient lu quelque chose à ce sujet - tout en critiquant bien les gens qui avaient fait ça au passage parce qu’ils étaient allumés et qu’ils devraient avoir honte de réduire le dur labeur des gens à néant pour des suppositions –. Quoi que raconter ça à Lyam d’accord… mais Charly ouai non Charly elle allait avoir le regard qui pétillait de sous-entendu, allez hop elle ne saurait rien la sœur indigne. Trois semaines, ah oui ça craignait un peu, il aurait dû passer un peu plus tôt. Quoi que non, d’après ce qu’elle sous entendait assez clairement, elle n’était pas revenue à la boutique avant ce jour, il était donc bien tombé, sinon il aurait vu la boutique dans un piteux état et n’aurait jamais su ce qu’il était advenu de la gérante du lieu. « Une chance que vous n’ayez pas été là. » Il pencha la tête pour lire les graffitis disposés ça et là. Se pourrait il que les gens soient assez timbrés pour mettre à mort quelqu’un pour des suppositions… son expérience lui soufflait que oui et ça n’était pas vraiment rassurant.

Dans tous les cas, il était grand temps qu’il agisse, il avait beau apprécier la compagnie de la demoiselle, il n’allait pas rester à la regarder avec sa planche dans les mains… ou pire encore la regarder mettre elle-même les planches pendant qu’il papotait de la pluie, du beau temps et des idiots ayant fait ça. Si elle avait précédemment refusé de le laisser faire, lorsque Doryan chercha à récupérer la planche, elle n’émit pas la moindre résistance, la lui cédant sans rien dire. Une bonne chose de faite, il emmena donc la planche au bon endroit et demanda s’il pouvait récupérer le matériel pour accrocher le bout de bois. Là par contre il y eut une semi protestation qui le fit sourire. « Si c’est la seule façon d’obtenir un marteau et des clous, je te tutoierais. » Elle semblait déterminée à mettre la main à la pâte et pour le coup, étant donné qu’elle n’entravait pas Doryan dans sa progression, il ne voyait pas d’inconvénient à ce qu’elle aide, surtout qu’elle était utile, permettant à ce que la planche ne dévie pas pendant qu’il enfonçait les clous avec son marteau.

La progression se faisait à un rythme de croisière, Doryan ne voulant pas se précipiter au risque de tordre les clous et de devoir tout recommencer à zéro. S’il était concentré sur sa tâche, il écoutait néanmoins sa partenaire de travaux s’adresser à lui et lui demander s’il était sûr de vouloir faire ça. Quoi ? Le clou était au bon endroit pourtant, bien sûr qu’il était sûr, au pire s’il se loupait il devrait parvenir à revenir à l’étape précédente. Elle ne parlait pas vraiment bricolage tout compte fait, Doryan posa le marteau devant lui, le bricolage allait attendre, tournant la tête vers Soledad. « Oui, je suis sûr que je veux faire ça. Tu penses que je devrais avoir peur d’être vu avec toi, ici ? » Il tourna la tête pour observer les gens qui passaient, admettant qu’ils regardaient un peu trop la boutique. « Et bien je fais le choix de vivre dangereusement alors. Je ne vais pas partir parce qu’il pourrait potentiellement y avoir du danger. Ce ne sera que le prolongement de mon métier. » Il posa de nouveau son regard sur Soledad « Je ne suis pas inquiet et je ne partirais pas d’ici avant que toutes les planches soient installées. » Désireux de montrer son sérieux, il s’empara de nouveau de son marteau pour clouer la planche, ne répondant à la deuxième partie des paroles de Soledad qu’une fois la deuxième planche terminée d’être installée « J’en ai conscience mais leur choix n’influe en rien sur le mien. Ceux qui ont fait ça n’ont sûrement pas mis les pieds une seule fois dans ta boutique parce qu’il n’y avait pas une once de magie là-dedans. » Il se redressa pour aller récupérer une autre planche à l’intérieur avant de se raviser, il ne savait pas où elle les rangeait et surtout, ça n’était pas un lieu abandonné, il était chez elle. « Tu me montres où tu ranges tes planches ? On devrait même les transporter toutes ici pour ne pas avoir à faire à chaque fois le trajet, tu penses pouvoir m’aider à les porter toutes en une fois ? » Non pas qu’il pensait Soledad fragile, vraiment pas mais il n’avait aucune idée du nombre et si c’était pour qu’ils se cassent le dos, mieux valait il le faire en plusieurs fois et ne pas se ruiner le dos.

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Soledad Velasquez
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Lun 14 Déc - 20:58




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Comme tout ceci était étrange. Déjà rien que de se retrouver dans ces lieux après avoir passé plus de trois semaines à ne pas oser y poser les pieds faisait naître ce sentiment si déstabilisant en Soledad. Pendant un long moment, la mexicaine avait refusé de retourner dans la partie dévastée de sa boutique, puis lorsqu’elle avait enfin trouvé la force de regarder les choses en face, elle avait passé pas mal de temps à contempler le désastre depuis le rideau qui séparait les deux parties. Mais encore une fois elle n’osait pas y entrer. Il lui avait fallu un peu plus de temps que ça, et lorsque le déclic c’était enfin fait, elle avait demandé à Maxime de l’aider à récupérer le plus d’objets possibles afin de les emporter dans la partie sorcière et de les réparer là grâce à la magie. La force de s’occuper du reste, des vitrines et des meubles notamment, était venue un peu plus tard. Et maintenant que Soledad s’y trouvait enfin, la sensation étrange qui s’était nichée au creux de son estomac ne cessait de grandir. C’était déroutant de se retrouver là après tout ce qu’il s’était passé. Habituellement les lieux étaient plein de vie, les étagères croulaient sous les objets divers et variés et les clients fouinaient un peu partout à la recherche de l’article parfait. Il y régnait l’odeur de l’encens et d’huiles essentielles spécialement choisis pour donner une ambiance toute particulière à la boutique. Et parfois elle y diffusait même un peu de musique suivant ses envies. Désormais il n’y avait plus rien de tout ça, la pièce était vide, le parfum avait disparu pour laisser place à l’odeur de la poussière et du temps qui passait. La lumière qui se déversait par les vitrines n’avait plus rien de chaleureuse, aux yeux de Soledad elle paraissait froide et agressive. L’ambiance qu’Isobel avait créé en ces lieux, et que Soledad avait alimenté avec soin pendant des années n’était plus. Rien n’était plus pareil, il n’y avait plus aucune vie ici. Ce qui n’était pas totalement vrai vu qu’après tout ce temps un unique client avait enfin accepté de remettre les pieds dans la boutique. Ce qui, bizarrement, rendait le tout plus étrange encore. Après toutes ces semaines de silence, Soledad trouvait la présence de Doryan déconcertante.

Pendant un moment c’était tout ce qu’elle avait voulu, revoir un peu de monde, recevoir un peu de soutien du côté moldu. Elle savait qu’elle ne pourrait pas rouvrir la boutique, ce serait prendre un risque trop important, mais elle aurait aimé que ses clients habituels démontrent un peu de loyauté, que les commerçants alentours fassent preuve d’un plus de sollicitude. Mais au fond Soledad savait qu’elle ne pouvait pas en demander autant à des presque inconnus. Le message des illuminés du Blood Circle était clair, le Witches Bazaar n’était pas le bienvenu à Londres et clairement c’était aussi le cas de tous ceux qui s’y associaient. Dans ces conditions, accepter l’aide de Doryan était délicate pour Soledad et cela aurait été terriblement égoïste de sa part de la demander. Elle était touchée qu’il prenne un peu de temps pour elle, bien évidemment, mais elle ne voulait pas lui causer d’ennuis. Surtout qu’il semblait prendre totalement conscience de la violence qui s’était abattue sur les lieux. « Une chance que vous n’ayez pas été là. » La mexicaine hocha lentement la tête et, le regard voilé, l’observa déchiffrer les différents graffitis que les moldus avaient laissés derrière eux. L’inscription mort aux sorciers ne laissait aucune place à l’interprétation. Son cœur se serra alors que Doryan lisait ces mots. Ces accusations, toutes ces preuves que pour certains sa nature de sorcière faisait d’elle une abomination, étaient terriblement difficiles à accepter pour la mexicaine. « Oui... Oui, on peut dire ça. » Souffla-t-elle à mi-voix. Bien sûr le moldu avait raison, si elle avait été sur place nul doute que les moldus s’en seraient pris à elle, et alors Merlin seul savait dans quel état elle s’en serait sortie, enfin si elle s’en serait sorti tout court. Mais en même temps une part d’elle continuait à se sentir coupable de ne pas avoir su agir à temps pour éviter cette catastrophe. Maxime avait beau lui affirmer le contraire, la culpabilité continuait de ronger Soledad et elle ne s’était pas apaisée avec le temps. Sûrement que ce ne serait jamais le cas d’ailleurs, tout ça la touchait bien trop pour qu’elle n’oublie aussi aisément.

Soledad ne se faisait pas d’illusion, la culpabilité ne la quitterait sûrement jamais, d’autant plus qu’elle n’avait pas d’autre choix que de définitivement dire adieu au Witches Bazaar moldu. Pour une fois la raison devait être plus forte que le cœur. Il était inutile de chercher une solution ou une alternative, face au Blood Circle Soledad ne faisait pas le poids, elle ne pouvait pas se battre, alors la seule chose à faire c’était fermer ce lieu qui représentait tant pour elle. Pour cela, elle n’avait pas beaucoup de choix, surtout sans magie, des planches et des clous étaient sa seule option pour barricader les vitrines et montrer au Blood Circle qu’il avait gagné. L’affaire n’était cependant pas simple pour elle qui se débrouillait bien mieux avec sa baguette qu’avec un marteau. Peut-être que Doryan l’avait compris, dans tous les cas il balaya son refus précédent pour se saisir de la planche qu’elle tenait entre les mains et lui donner un coup de main. Soledad ne protesta pas, bien consciente que la laisser manier un marteau et des clous n’était pas exactement l’idée la plus sage au monde. Elle n’émit qu’une condition toute simple à son camarade de travaux. « Si c’est la seule façon d’obtenir un marteau et des clous, je te tutoierais. » Soledad eut un sourire satisfait en lui tendant les outils qu’il réclamait. Certes, elle ne demandait pas grand-chose en échange, d’ailleurs sûrement auraient-ils dû commencer à se tutoyer depuis longtemps vu que le moldu fréquentait le Bazaar depuis environ un an -ah on me dit dans l’oreillette que c’était un loupé de rp, oups- mais ainsi la mexicaine avait vraiment l’impression qu’il lui donnait un coup de main parce qu’il en avait envie, et non pas parce qu’il s’y sentait obligé. Ou qu’il ressentait une certaine forme de pitié pour elle. Tout ça était peut-être futile, mais à ses yeux ça lui semblait important, la brune n’avait jamais été du genre à réclamer et elle ne voulait surtout pas donner l’impression de mettre Doryan au pied du mur. Même si c’était lui qui avait proposé son aide en premier. la logique, quelle logique ?

Cependant, toute la bonne volonté de Doryan n’empêcha pas Soledad de douter en voyant les moldus jeter des regards vers la vitrine où on devait clairement les voir en train de travailler ensemble. Dans n’importe quel autre contexte, la mexicaine n’aurait pas prêté attention à la curiosité des passants, après tout voir une vitrine en train d’être barricadée ne pouvait qu’attirer l’attention, mais là c’était différent. Le Blood Circle était impliqué, alors tout de suite chaque regard pouvait représenter une menace. Or, c’était exactement ce que Soledad voulait éviter pour Doryan, il avait accepté de l’aider, mais elle voulait qu’il comprenne que cela pouvait représenter un risque. Un peu anxieuse, elle observa le moldu poser le marteau avec lequel il travaillait pour tourner la tête vers elle. « Oui, je suis sûr que je veux faire ça. Tu penses que je devrais avoir peur d’être vu avec toi, ici ? » Soledad pinça les lèvres et suivi son regard jusque dans la rue. Vu comme ça, les moldus n’avaient pas l’air particulièrement menaçants, difficile d’imaginer que certains d’entre eux aient pu être présents lors de la mise à sac de la boutique. Pourtant c’était sûrement le cas. « Je pense que certains sont prêts à prendre le moindre geste, le moindre mot, pour une provocation. Et qu’ils n’attendent que ça pour agir. » Répondit-elle avec un calme qu’elle était loin de ressentir. En fait oui, elle se disait que Doryan devait avoir peur. Peur qu’un de ces passants cache de mauvaises intentions et que dans quelques minutes on vienne leur chercher des ennuis. la blague le BC c’est lui lol Les apparences étaient souvent trompeuses et la violence pouvait se cacher derrière le visage le plus aimable. Soledad était bien placée pour le savoir, elle-même n’hésitait pas à jouer sur son air futile. Alors elle savait que placer sa confiance en des inconnus n’était pas une bonne idée, surtout vu la situation des sorciers. « Et bien je fais le choix de vivre dangereusement alors. Je ne vais pas partir parce qu’il pourrait potentiellement y avoir du danger. Ce ne sera que le prolongement de mon métier. » Leurs regards se croisèrent de nouveau. Connaissant le métier de Doryan, Soledad ne fut pas surprise d’y lire de la détermination, mais elle savait qu’en retour ses prunelles étaient sans doute emplies de doutes et de craintes. « Je ne suis pas inquiet et je ne partirais pas d’ici avant que toutes les planches soient installées. » Un sourire reconnaissant vint prendre place sur les lèvres de la mexicaine. Doryan et elle se connaissaient bien peu au final et elle était gênée de le voir si résolu à l’aider, mais elle était aussi sincèrement touchée. « Rien ne t’y oblige… Mais merci. »

Et ainsi la décision la décision de Doryan semblait prise et définitive. Soledad ne chercha pas à discuter, il était bien assez grand pour prendre ses décisions par lui-même, tout ce qui lui importait c’était qu’il soit bien conscient de la situation, ce qui avait l’air d’être bel et bien le cas. « J’en ai conscience mais leur choix n’influe en rien sur le mien. Ceux qui ont fait ça n’ont sûrement pas mis les pieds une seule fois dans ta boutique parce qu’il n’y avait pas une once de magie là-dedans. » La mexicaine eut une expression de dépit. Il avait mis le doigt sur ce qui lui faisait le plus mal. Oui, elle était une sorcière, oui elle vivait avec la magie et l’utilisait à sa guise, elle ne pouvait dire le contraire. Mais pas ici, pas de ce côté de la boutique. Ici elle avait toujours fait attention à présenter uniquement des objets dépourvus de la moindre magie, d’abord pour respecter le secret magique et ensuite pour ne pas prendre le moindre risque face au Blood Circle. Même les artefacts de divination qu’elle proposait ne possédaient pas la moindre étincelle magique. Tout n’était qu’une question d’ouverture d’esprit, exactement ce dont le Blood Circle était dépourvu et qui avait attisé la haine des moldus, les poussant à détruire un lieu qui n’avait jamais été une réelle menace. Un air désabusé vint se peindre sur ses traits. « Ils n’en n’ont pas eu besoin, les rumeurs, la vitrine, le nom… Ça leur à suffit, ils se sont fait leur propre procès et ont appliqué la sentence. » Souffla-t-elle doucement. Witches Bazaar, méditation, divination, rien que ces mots avaient suffit à faire naître la menace. Sûrement aurait-elle pu modifier le nom de la boutique après l’apparition du mouvement anti-sorcier, mais la boutique n’était pas vraiment à elle alors elle n’avait pas voulu dénaturer le travail d’Isobel, et au fond elle savait que ça n’aurait certainement rien changé, le mal était déjà fait. La boutique était déjà cataloguée depuis longtemps et ses efforts auraient été vains. Le seul point positif à tout ça, c’était qu’ils n’avaient pas décidés de la condamner à la peine de mort. Un point qu’elle ne parvenait pas à apprécier à sa juste valeur tant elle avait perdu avec la fin du Witches Bazaar moldu.

La seconde planche terminée d’être installée, ils se relevèrent. Soledad observa un instant le triste spectacle qu’offrait sa vitrine en train d’être recouverte. C’était une vision qu’elle ne pensait pas voir un jour. Elle savait que c’était nécessaire mais ça lui serrait tout de même le cœur. Ce fut Doryan qui la sortie de ses pensées. « Tu me montres où tu ranges tes planches ? On devrait même les transporter toutes ici pour ne pas avoir à faire à chaque fois le trajet, tu penses pouvoir m’aider à les porter toutes en une fois ? » La mexicaine tourna la tête vers son comparse du jour. Ramener toutes les planches était une bonne idée. Et elle avait eu une meilleure idée encore lorsqu’elle les avait entreposés du côté moldu de la boutique, expliquer à Doryan qu’elle devait aller chercher son matériel dans une pièce où il ne pouvait pas accéder aurait été affreusement compliqué. et aurait accéléré le drama « Elles sont dans la réserve derrière le comptoir, au début je voulais en faire de nouvelles étagères mais j’ai dû changer d’idée. » Répondit-elle en désignant la porte d’un geste de la main. Prenant les devants, elle contourna le comptoir désormais inutile et ouvrit la petite réserve, qui ressemblait plus à un placard, pour montrer les planches qui s’y entassaient. Dire qu’elle avait voulu faire de ces planches des étagères était vrai, seulement vu son niveau en bricolage, elle s’était imaginé utiliser la magie pour ça. Les reconvertir en barricades était loin de lui plaire. Soledad s’efforça de repousser ces pensées désagréables pour se concentrer sur les mots de Doryan. Pas la peine de le faire déprimer avec elle. « Tu sais ce n’est pas la peine de flatter mon égo comme ça, je vois bien que tu pourrais les porter seuls ces planches. » Lança-t-elle, rebondissant sur le fait qu’il lui demandait un coup de main pour porter toutes les planches à deux. Vu la carrure du moldu, Soledad doutait qu’il avait besoin de la moindre aide. Elle ne savait pas trop s’il tentait de l’inclure dans le processus par simple politesse ou parce qu’il voulait l’aider à se sentir utile, mais dans tous les cas elle lui était reconnaissante de cette petite diversion. « Tout comme je sais que le bricolage n’est vraiment pas fait pour moi. » Reprit-elle en faisant référence à la manière dont elle avait galéré un peu plus tôt pour fixer une simple planche par elle-même. « En fait tu as bien fait de passer, je ne sais pas à quoi ça aurait ressemblé si j’avais dû faire ça toute seule. Sûrement pas à grand-chose. » Elle eut un bref sourire, le premier qu’elle ne forçait pas depuis un moment.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Doryan Rosebury
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Mer 16 Déc - 22:16
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Comment des gens pouvaient s’en prendre à d’honnête citoyens de la sorte, Doryan ne parvenait pas à saisir les motivations. C’était une période assez sombre comme ça, les sorciers ayant à cœur de dégommer les gens dépourvus de magie, est ce qu’il était vraiment nécessaire que ces derniers s’attaquent entre eux… A la rigueur, si Soledad avait eu une attitude qui laissait présager qu’elle était une sorcière dont le but était d’infiltrer les gens sans magie de l’intérieur, d’accord, Doryan aurait pu comprendre que les gens lui en tiennent rigueur et cherchent à détruire sa vie ou plutôt sa boutique. Mais là, la seule raison pour laquelle elle avait été la cible de cette attaque c’était pour un nom de boutique. Mais où allait le monde ? Demain les gens allaient abattre tous les chiens qui s’appelaient Merlin sous prétexte que c’était un nom de sorcier ? Où était passé leur bon sens et sur quels critères se basaient-ils au juste pour faire de la vie des autres un enfer ? Ils étaient totalement déprimants et alors Soledad n’était pas forcément mieux en cet instant, alors que lui se réjouissait pour elle, qui sait ce qui aurait pu lui arriver si elle avait été présente sur les lieux, elle semblait ne pas se rendre compte, se contentant d’un on peut dire ça. Si Doryan lui lança un regard des plus surprit, il ne releva pas pour autant, partant du principe qu’elle était encore sous le choc et qu’il est difficile de voir la vie en rose lorsque l’on vient de se faire dégommer son lieu de travail par des imbéciles aux idées bien arrêtées.

De toute façon, la seule chose qu’ils devaient faire actuellement c’est barricader la devanture afin d’éviter des dérives et vu comment la première planche était installée ainsi que l’intelligence des gens qui traînaient autour de la boutique, mieux valait il que Doryan soit là. Il ne se prenait clairement pas pour un héros, ouai parce que planchoman ça craint comme nom de superhéros, mais il était bien décidé à aider, à son niveau et rendre les choses un peu moins compliquées pour Soledad. Tout était sensé bien se dérouler, sauf que voilà, il semblerait que les choses ne soient jamais aussi simples qu’elles n’y paraissent et le regard de Soledad se posait sur les passants dans la rue. Comportement tout à fait normal pour quelqu’un qui venait d’être prise pour cible de dégénérés mais pour autant, Doryan restait tout à fait calme, il était là pour agir et il ne laisserait pas des gens paranoïaque et malveillant l’empêcher de réaliser cette tâche. Ils n’allaient quand même pas agir de nuit – ce qui serait encore plus louche d’ailleurs. S’il écoutait les dires de Soledad, rien n’ébranlait réellement Doryan, non ce n’était pas quelques badauds qui allaient l’enquiquiner. « Et bien qu’ils agissent, je ne vais pas te regarder te dépatouiller toute seule parce qu’ils l’ont décidé ainsi. » Au pire ils se prendraient un coup de planche et voilà, ça leur remettrait certainement les idées en place et avec un peu de chance et de bon sens, ils arrêteraient de s’en prendre à Soledad. Enfin ça, il n’y croyait pas vraiment, c’était tellement plus simple de s’attaquer à une fille seule, quelle bande de lâches.

Convaincu que ce qu’il faisait était la chose à faire, Doryan refusa de partir. Ça n’était pas son état d’esprit que d’abandonner face à l’adversité. Il fit un sourire à Sol qui le remerciait, sourire qui voulait dire c’est la moindre des choses tout de même. Puisqu’elle lançait le sujet sur le fait que ça n’était pas un cambriolage, ni un hasard, Doryan put s’exprimer sur le fait que lui qui connaissait, un peu Sol et sa boutique savait très bien qu’elle n’était pas une sorcière oui niveau perspicacité on doit être à zéro sur l’échelle et qu’il n’y avait rien de magique. Malheureusement, les propos de Sol étaient vrais, ils n’en avaient pas eu besoin. De la même façon que lorsque Doryan avait essayé de faire un pas vers les sorciers justement – chose qu’il ne dirait certainement pas à Sol, sujet tabou au vu de ce qui était arrivé à sa boutique – ces derniers n’avaient pas voulu voir plus loin que leur bout de nez, ils avaient décidé que les zut comment ils appelaient ça… mordu, voilà c’est ça que les mordus étaient l’ennemis et ça ne servait à rien de discuter. Et bien visiblement certains mordus avaient pris exemple sur leurs homologues sorciers et décidaient d’agir de la même manière. Super, tous des boulets. Il conclut les dires de Soledad par un magnifique « En gros, ce sont des crétins. » Rien de plus à dire sur eux, ils avaient juste pourri la vie de la demoiselle pour une devanture.

Une fois debout et prêt à aller récupérer les nouvelles planches, il constata que Sol regardait le spectacle affligeant des deux planches. Si l’on pouvait se méprendre et se dire que c’est parce qu’elles n’étaient pas droites, ah ça pas tout le monde n’était comme Lyam un maniaque de première qui voulait mettre tout droit, tout le temps et puis de toute façon la première planche n’était elle-même pas droite, comment voulez vous que Doryan aligne quelque chose sur un truc pas aligné de base. En réalité, il savait très bien que ça n’était pas l’alignement qu’elle regardait mais bien sa vitrine qui n’était plus. C’était peut-être pas la meilleure façon d’agir mais Doryan essaya de l’attirer à lui, qu’elle détourne son regard de la vitrine pour se concentrer sur autre chose, les planches par exemple. Sauf que, pas de chance, les planches dont ils se servaient étaient initialement prévu pour faire des étagères. Doryan ne sut que répondre à cela, faire preuve d’humour en lui disant que si elle voulait monter des étagères, il voulait bien en acheter pour chez lui, ça semblait un peu bancale – comme les étagères montées par Sol sans magie… - Il se contenta de faire preuve de logique, à défaut d’humour « Au moins, nous n’avons pas à traverser toute la ville pour aller en acheter. » Non il ne rajouta pas il faut voir le bon côté des choses parce que même lui avait du mal à le voir pour l’occasion.

Il la rejoignit dans la réserve pour qu’ils les transportent et cette fois-ci, il eut un sourire tandis qu’elle lui faisait remarquer qu’il flattait son ego, étant capable de les porter tout seul. Alors, ça n’était pas son attention mais il est vrai qu’à présent, lorsqu’il regardait les planches, il devait bien admettre qu’elle avait raison, il était plus que capable de les porter seul. Il se justifia donc tandis qu’il attrapait les planches « Je trouvais qu’on formait un bon duo, c’est un peu comme quand on met la table, bien sûr qu’on peut le faire seul, mais à plusieurs, ça me semble plus sympathique. » Il se retint de rigoler, ne voulant pas se moquer, quand elle reconnut ne pas être douée pour le bricolage, oh ça il ne pouvait que constater qu’elle disait vrai. Si elle reconnaissait sa présence comme utile, Doryan devait cependant rectifier quelque chose « En réalité, je ne pense pas que ça ressemble à grand-chose même si c’est moi qui me charge de les installer. » Il fallait voir la tronche des cabanes qu’il construisait avec son frère et sa sœur petits, clairement on sentait que les trois Rosebury n’étaient pas d’experts, aucun n’avait eu comme vocation de devenir menuisier, ça voulait certainement tout dire. Revenant avec les planches au point de départ, Doryan s’installa de nouveau avant de demander « Etant donné que ça va nous prendre un petit temps et que derrière, je me vois très mal partir comme si de rien était, tu veux que l’on prenne quelque chose à emporter dans un fast food et qu’on mange. » Il y eut un petit silence, s’il s’apprêtait à dire ici, l’idée lui paraissait un peu stupide, ça ne la ferait que ruminer de manger ici, il pouvait proposer chez lui mais ça faisait au moins tout aussi louche et totalement mec qui ramène une fille chez lui dans le seul but de se la faire, ce qui n’était pas vraiment le but premier de Doryan, ouai le mieux c’était encore de choisir un terrain neutre « dans un parc ? » C’était bien un parc, bon tout compte fait, il aurait peut-être dû prendre Belle, sûrement qu’elle aurait été ravie. Dans tous les cas, il semblait essentiel pour le bricoleur du dimanche, qui attendait que sa partenaire veuille bien maintenir la planche en place pour la clouer, de changer les idées de Soledad et de surtout ne pas la laisser seule.


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Soledad Velasquez
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Ven 18 Déc - 21:58




Quand le mal l'emporte et que le cœur est en déroute
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Décidément, ces derniers temps, Soledad devait revoir toutes ses habitudes. Bon, il fallait dire que depuis que le Blood Circle était entré dans la danse, les choses avaient bien été forcées de changer. Soledad elle-même avait pris la décision de changer, notamment en s’entrainant auprès de Théo ou en acceptant d’entrainer elle-même Raphaël à résister au sortilège d’impérium. Tout ça, elle ne s’était pas imaginée le faire un jour, d’ailleurs quelques années plus tôt ça l’aurait bien fait rire de s’imaginer dans de telles situations. Et pourtant, la situation avait fait qu’elle avait dû prendre des décisions et modifier ses habitudes en conséquence. Mais tout ça, ça avait été son choix, encouragée par l’arrivée fracassante du Blood Circle bien sûr, mais personne ne l’avait forcé à engager de telles démarches. C’était là où ce qu’elle vivait aujourd’hui était bien différent. La mise à sac du Witches Bazaar moldu n’avait pas manqué de chambouler ses habitudes. Non, en fait c’était pire que ça, ses habitudes avaient plutôt été réduites à néant en l’espace d’une nuit. Lorsqu’elle avait quitté les lieux le soir tout allait bien et quand elle était revenue le lendemain matin, sa vie n’était plus la même. Et maintenant, alors qu’elle avait déjà eu besoin de plusieurs semaines pour accepter cette nouvelle réalité, la mexicaine se retrouvait confrontée à un nouveau changement. Si jusqu’à présent, elle voyait tous les moldus qui passaient devant les vitrines de la boutique comme de potentiels clients qu’elle avait déjà hâte de rencontrer, désormais elle ne portait plus vraiment le même regard sur eux. Ça la chagrinait, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Ceux qui s’étaient introduits dans sa boutique pour tout détruire, ça pouvait être ce gars qui marchait tranquillement de l’autre côté de la rue, ou cette femme qui parlementait au téléphone tout en avançant. Tous ces moldus qui jetaient des coups d’œil curieux à la vitrine sans chercher à venir l’aider, ils n’étaient plus des inconnus bienveillants, ils étaient de potentiels menaces. Soledad avait beau s’en vouloir de penser ainsi, elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Le Blood Circle avait fait entrer la méfiance dans ses habitudes.

Ainsi elle ne faisait pas confiance à ces inconnus qui les observaient de loin. Une part d’elle se demandait ce qu’ils pouvaient bien penser, ce que la vision de leur duo en train de barricader la vitrine d’une boutique détruite pouvait bien leur inspirer. Ressentaient-ils du mépris ? De la compassion ? Ou s’en fichaient-ils complètement ? Soledad aurait certainement dû ne pas y prêter attention mais c’était plus fort qu’elle. Cette rue et ces habitués, elle avait vécu avec pendant si longtemps qu’elle ne parvenait pas à s’en détacher. Une part d’elle voulait savoir, et peut-être se dire que tout n’était pas encore perdu, tandis qu’une autre ne voulait plus les voir et avoir à affronter leurs regards. Même si tous les moldus n’étaient pas dévoués à la cause du Blood Circle, Soledad savait que peu importe ce qu’elle dirait ou ferait, il y aurait toujours quelqu’un pour y voir une forme de provocation à étouffer. « Et bien qu’ils agissent, je ne vais pas te regarder te dépatouiller toute seule parce qu’ils l’ont décidé ainsi. » La mexicaine adressa un signe de tête reconnaissant à Doryan. Elle aurait aimé avoir son assurance. Lorsqu’il parlait ainsi, la situation paraissait particulièrement claire et presque facile à gérer. Comme si pendant tout ce temps elle s’était pris la tête pour rien. Même avec sa magie, même avec tous les progrès qu’elle faisait en combat grâce à Théo, la brune ne se sentait pas prête à affronter une bande de moldus belliqueux. Du moins pas seule. Heureusement lorsqu’ils étaient venus, c’était sous le couvert de la nuit, sinon Soledad n’aurait sûrement pas donné cher de sa peau. « En gros, ce sont des crétins. » Elle eut un bref sourire. Des crétins, c’était exactement ça. Clairement aux yeux de la sorcière les membres du Blood Circle et tous ceux qui soutenaient le mouvement ne brillaient pas par leur perspicacité ou leur esprit de discernement -oups, déso pas déso Dory. Ils suivaient aveuglément un mouvement qui les dépassaient sans chercher à distinguer le mal du bien. Pourtant si les sorciers comptaient dans leurs rangs des êtres mauvais, c’était également le cas des moldus. Au fond, sorciers et moldus n’étaient pas si différents, mais ça, ça ne les arrangeait pas de le voir. « Ca résume bien les choses. » Concéda-t-elle d’un ton qu’elle voulait plus léger. Sauf que c’était des crétins emplis de haine, possiblement armés et prêts à en découdre peu importe les conséquences. C’était des crétins dangereux face auxquels il ne valait mieux pas se trouver.

Une fois la seconde planche installée, ils se relevèrent pour aller en récupérer d’autres. Soledad tenta de ne pas se concentrer sur ce qu’ils étaient en train de faire, mais c’était vraiment dur de se changer les idées quand on condamnait le travail d’une vie. Heureusement que Doryan était présent. Non seulement il l’empêchait de faire n’importe quoi avec les planches et le marteau, mais il lui permettait aussi de ne pas se focaliser sur la fin de la partie moldu du Witches Bazaar. A sa demande, elle lui indiqua que les autres planches attendaient dans le placard qui servait de petite réserve juste derrière. « Au moins, nous n’avons pas à traverser toute la ville pour aller en acheter. » Soledad lui adressa un signe de la tête. Voilà qui était d’une logique implacable. Peut-être que Doryan était un jeune homme qui ne jurait que par le rationnel et le pratique. Au final, Soledad ne le connaissait pas vraiment, même si elle avait le sentiment d’avoir entrevu des brides de sa personnalité grâce à leurs brèves rencontres, alors tout était possible. Elle lui adressa un fin sourire. « Pour le coup je crois que je t’aurais laissé les porter tout seul si ça avait été ça. Mon égo n’est pas si important que ça, je m’en serai remise. » Souligna-t-elle en faisant référence à sa remarque sur le fait qu’il cherchait certainement à flatter son égo en lui proposant de l’aider à porter les planches. Grâce à ses entrainements, Soledad n’était plus totalement dépourvue de force physique, notamment dans les bras. Ah oui, elle avait beau se retrouver souvent au tapis et pleine de bleue, elle finissait tout de même par gagner en force, heureusement. Mais malgré ça, l’idée de traverser toute la ville avec les bras chargés de planches en bois ne lui plaisait pas des masses. Comme c’était étonnant.

En revanche, traverser la boutique en aidant Doryan à porter les planches ne lui posait pas le moindre souci. Même si elle avait affirmé qu’il pouvait très bien les transporter seul, elle tenait à lui donner un coup de main. Qu’il en ait véritablement besoin ou pas, ça lui tenait à cœur. Il acceptait de l’aider pour une boutique qui n’était pas la sienne, alors elle pouvait mettre la main à la pâte. C’était l’occasion de ne pas se sentir complètement inutile, de faire quelque chose. « Je trouvais qu’on formait un bon duo, c’est un peu comme quand on met la table, bien sûr qu’on peut le faire seul, mais à plusieurs, ça me semble plus sympathique. » Soledad eut un sourire. L’entendre parler de duo aussi naturellement la touchait sincèrement. Ca lui donnait le sentiment de ne pas être seule, et après l’épreuve qu’elle venait de vivre, c’était exactement ce sont elle avait besoin. Que ce soit Doryan, un presque inconnu qui lui fasse ressentir ça pouvait être étonnant, mais Soledad ne se posa pas de question pour simplement profiter de cette solidarité bienvenue. Quant à la comparaison avec le fait de mettre la table, ce n’était pas vraiment la même chose, mais elle comprenait l’idée, et puisqu’elle appréciait le geste, elle n’allait pas chipoter. « Merci de rendre cette activité bricolage un peu moins déprimante alors. » Souffla-t-elle alors qu’ils transportaient les planches jusqu’à la devanture. Elle ne ressentit pas le besoin de mentir ou d’enjoliver la situation. Oui, très clairement tout ça la déprimait, son lieu de travail avait été saccagé et elle était en train de le barricader pour ne plus l’ouvrir, il y avait de quoi déprimer. Soledad n’était pourtant pas étrangère à jouer la comédie, ça lui arrivait souvent de jouer un rôle lorsqu’elle travaillait à Neverland, mais là elle n’en n’avait pas envie, ni la force. Doryan n’était pas aveugle, et encore moins stupide, il voyait bien le spectacle qui s’étalait sous ses yeux, il n’avait pas besoin de Soledad pour comprendre que trouver son magasin dévasté n’aidait pas vraiment à voir la vie en rose.

Pour ne pas laisser son mal être prendre toute la place, la mexicaine tenta tout de même une pointe d’humour. Ce qui marcha puisque Doryan sembla se retenir de rire. « En réalité, je ne pense pas que ça ressemble à grand-chose même si c’est moi qui me charge de les installer. » Soledad haussa les épaules. Tant pis, sa devanture était déjà fissurée alors des planches un peu de travers ça irait bien avec le style. Comme ça, ça donnerait ne peut-être pas envie aux moldus de tenter de les forcer pour voir ce qu’il se passait derrière ou s’approprier l’espace. Elle avait l’intention de renforcer l’installation avec la magie mais si cela pouvait décourager les moldus, ce serait encore mieux. Et puis, la sincérité de Doryan était agréable, ainsi elle ne se sentait pas particulièrement nulle de ne pas savoir manier un marteau sans provoquer de catastrophes. « Au moins en faisant ça à deux, tu pourras dire que c’est de ma faute. Et moi je pourrai te blâmer toi. » Lança-t-elle alors qu’ils se réinstallait devant la vitrine. Soledad lui adressa un sourire. Elle avait avoué que condamner sa boutique la déprimait, certes, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devait s’appliquer à ce que l’atmosphère soit sinistre. Un peu d’humour n’avait jamais tué personne. Elle observa les deux planches qu’ils avaient installés, en s’efforçant de ne pas voir l’extérieur, d’accord ce n’était pas très droit mais ce n’était pas non plus la fin du monde. Tant que ça tenait elle n’en demandait pas plus. « Ou alors on pourra dire que c’est un effort collectif. » Conclut-elle dans un haussement d’épaules fataliste, son sourire flottant toujours sur ses lèvres. Elle avait admis ne pas être très douée en bricolage, mais puisqu’il lui tendait la perche, autant qu’il en profite aussi.

Dans tous les cas, doués ou pas, ils avaient une mission à remplir. Soledad attrapa la planche suivante et aida Doryan à la placer correctement par rapport aux autres -c’est-à-dire un peu de travers- afin qu’il puisse la fixer. « Etant donné que ça va nous prendre un petit temps et que derrière, je me vois très mal partir comme si de rien était, tu veux que l’on prenne quelque chose à emporter dans un fast food et qu’on mange dans un parc ? » Soledad releva des prunelles surprises sur Doryan. Qu’il lui propose son aide en la voyant galérer avec le bricolage n’était sûrement pas très étonnant, en revanche qu’il lui propose d’aller manger un morceau après l’était déjà un peu plus. Elle devait l’admettre, même si elle était voyante, elle ne l’avait pas vu venir. Elle repoussa son envie de lui demander en plaisantant si elle faisait tant pitié que ça. Elle ne connaissait pas assez Doryan pour savoir s’il apprécierait son humour, ou même s’il le comprendrait et elle n’avait pas envie qu’il la pense vexée alors qu’il était en train de l’aider. « Tu sais, tu n’as pas à te sentir obligé de quoi que ce soit. » Lança-t-elle à la place. Soledad était bien consciente qu’il agissait par choix, mais elle préférait mettre les choses au clair. S’il décidait de partir reprendre le cours de son existence une fois leur tâche terminée elle ne lui en tiendrait pas rigueur. « Je sais, je me répète, mais je ne pense pas que tes plans de ta journée aient inclus de perdre ton temps à aider une nana galérant avec un pauvre marteau et quelques planches. » Précisa-t-elle avec philosophie. Oh non Soledad ne se dépréciait pas, elle était juste lucide sur ses capacités en travaux manuels et comme elle était doté d’une bonne dose d’auto-dérision, elle n’avait aucun problème à prononcer ces mots à haute voix avec un sourire résigné sur les lèvres. Quand quelqu’un avait besoin de lire son avenir, elle était la sorcière à appeler, par contre quand il fallait construire quelque chose ce n’était absolument pas elle qu’il fallait joindre. Dommage qu’elle ne puisse pas expliquer cet argument à Doryan. « Mais si tu y tiens alors d’accord. Sauf que c’est moi qui t’invite, pour te remercier de ton aide. » Proposa finalement Soledad. Certes, ce n’était qu’un fast food et non pas un restaurant étoilé, mais tout de même, pouvoir lui exprimer sa reconnaissance par ce simple geste lui paraissait important. La mexicaine reporta ses prunelles sur la planche en train d’être fixée. « Enfin, si on s’en sort. » Souligna-t-elle non sans légèreté, refusant de songer au fait que, petit à petit, le Witches Bazaar moldu tirait sa révérence.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
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Sam 19 Déc - 23:33
Quand le mal l'emporte et que le coeur est en déroute
ft. Sol

Bon résumé que celui fait par Doryan ? Pourtant, il était persuadé qu’il n’y avait pas que des gens avec un mauvais fond qui avaient agi contre la vitrine de Soledad. Le problème dans ce genre de comportement, c’est l’effet de groupe, pour peu qu’il y en ait un qui soit un peu plus virulent que les autres, c’était l’escalade à la violence et malheureusement, la boutique de Soledad en avait fait les frais. Probablement d’ailleurs que tous les sorciers n’étaient pas tous des gros enfoirés voulant écraser les gens dépourvus de magies. C’est juste que les gens normaux et bien ils se laissaient influencer par les plus virulents et ça posait souvent des problèmes. Ce n’est pas pour autant que Doryan craignait ce genre de personnes, persuadé qu’ils  n’agiraient pas et c’était tant mieux. Comment auraient ils dû agir si des personnes étaient venues avec des barres de fers ou même une arme à feu pour les menacer parce qu’ils mettaient des planches en bois sur une devanture. Doryan n’était pas vraiment le genre de personne qui se trimballait avec une arme à feu à longueur de temps. Alors oui par les temps qui couraient cela aurait été certainement plus prudent, il savait très bien que les sorciers étaient dangereux et qu’ils pouvaient lui tomber dessus à n’importe quel moment et qu’une arme à feu était son seul rempart contre la mort, triste constat d’ailleurs. Ce n’était cependant pas vraiment dans sa nature d’être toujours sur le qui-vive, il n’était ni son frère, ni sa sœur, il n’avait pas besoin d’être en alerte constante normalement. De plus il était persuadé qu’avoir une arme tout le temps sur soi, un peu comme les sorciers leur baguette, ça n’aidait pas, la moindre impression d’être en danger rendait les gens agressifs et c’était si simple de dégainer. Non, Doryan voulait bien agir mais en cas de nécessité par parce qu’il serait un peu stressé et trop réactif. Etat d’esprit qui n’aiderait en rien s’il se trompait sur les personnes ayant attaqué la boutique de Soledad et qu’il n’aurait pour arme qu’un marteau, des clous et des planches, pas top et surtout carrément flippant.

L’avantage, parce qu’il fallait bien trouver des avantages à toute situation, au fait que Sol voulait faire une étagère c’est qu’ils avaient des planches sous la main. Pas de balade dans les rues de Londres jusqu’aux magasins de bricolage pour récupérer des planches. Surtout que Soledad se désolidarisait totalement de son partenaire de bricolage en lui annonçant qu’il aurait porté tout seul si ça avait été le cas. Bah voyons… alors c’est fou mais Doryan aurait préféré qu’elle ait un ego démesuré et qu’elle l’aide à porter parce qu’il n’avait pas la moindre idée d’où était le magasin de bricolage le plus proche où trouver un nombre de planches conséquents mais tout porter ça ne l’aurait sûrement pas emballé. Doryan se contenta donc de dire « Je suis bien content que tu les aies sous le coude alors. » Comme ça elle pouvait l’aider, il s’occupait donc de son ego qui ne fonctionnait que lorsque l’activité porter n’était pas trop longue, oui Soledad était donc une véritable escroc qu’on se le dise.
A deux, tout semblait tellement plus facile de toute façon et il ne regrettait pas une seule seconde d’être passé, ça permettait de l’empêcher de déprimer seule. D’ailleurs, c’était désolant, tout le monde lui avait donc tourné le dos ? Elle n’avait pas de la famille ou des amis pour lui venir en aide ? Comment elle allait se débrouiller par la suite ? Il lui adressa un sourire lorsqu’elle le remercia de rendre l’activité bricolage moins déprimante. Oh ça n’était certainement pas le bricolage qui lui posait problème Doryan mais il n’allait certainement pas le lui dire. « Le problème c’est que maintenant que je sais à quel point tu es douée pour tenir les planches pendant que je me charge de clouer, je me dis mais comment je vais faire quand tu ne seras pas là pour m’aider à monter mes futurs meubles. » Bon après, est ce que Doryan avait besoin de nouveaux meubles, pas vraiment, bon peut être qu’il devrait s’acheter une bibliothèque plutôt que de laisser ses livres traîner par terre – livres qu’il mettait vite sur une table ou sous le lit quand Lyam et son aversion pour le désordre venait à la maison – mais ça n’était pas sa priorité, parce que procrastiner c’est important dans la vie et que Doryan avait toujours mieux à faire que de perdre une après midi à monter un meuble… Par contre, visiblement pour aider Soledad, là il trouvait parfaitement le temps… ah le sens des priorités.

Il eut un petit rire, spontané, en l’entendant parlant de se blâmer mutuellement si l’œuvre n’était pas parfaite. Proche d’elle, il faisait exactement la même chose, observant la devanture, ça n’était pas trop mal, il l’espérait en tout cas puisqu’il faisait clairement de son mieux. « Dire que c’est un effort collectif me semble bien. Ce sera top, forcément puisque les gens s’arrêtent pour admirer notre travail. Ils doivent être admiratifs en réalité, ils vont nous demander de venir faire leurs travaux bricolages tellement on va les époustoufler. » D’ailleurs, il était grand temps de se mettre au travail. Soledad se chargeant de mettre la planche de travers comme elle savait si bien le faire, Doryan de se charger du reste tandis qu’il proposait de manger un bout ensemble. Il sentit bien le regard de Soledad venir se poser sur lui, alors s’il était occupé à donner des coups de marteaux et donc ne pouvait pas voir son expression, une petite voix lui soufflait que si elle le regardait comme ça, ça n’était pas vraiment pour lui dire mais quelle bonne idée, donc qu’elle était intriguée, voir qu’elle cherchait un moyen poli de refuser. Ça va, c’était juste manger un sandwich et des frites ensemble dans un parc, il ne lui demandait pas de rentrer chez lui, ni même ne lui proposait une partie de jambe en l’air – quoi que clairement si elle est partante il dit pas non -. A sa réponse, il haussa les sourcils. Mais enfin, pourquoi il se sentirait obligé, s’il proposait, c’est qu’il en avait envie, ça n’était pas pour une autre raison. Elle s’expliqua par le fait que ça n’était pas les plans de bases de Doryan que de venir aider, tout à fais vrais… en même temps elle ne lui avait pas non plus laisser de mot dans sa boîte aux lettres pour demander de l’aide, il ne pouvait pas prévoir des choses qu’il découvrait. « En effet, t’aider ça n’était pas mon programme de départ. J’avais plutôt prévu de passer la journée à regarder des films après avoir récupéré un paquet de croquettes pour mon chien. Ne t’en fais pas, il n’est pas à l’article de la mort en m'attendant. » Ah non qu’elle n’appelle pas la SPA en pensant que Belle mourait de faim pendant que son maître faisait du bricolage, ça n’était pas le cas. « Un programme qui n’était pas des plus palpitant. » Il détourna son regard de son œuvre pour le poser sur Soledad « Je n’agis pas parce que j’ai pitié de toi, je ne te propose pas de passer du temps ensemble parce que tu me sembles être une petite chose fragile incapable de rester seule. Ça n’est pas le cas, je te propose parce que mon programme me permet de passer du temps avec toi et que comme je te fais gagner un peu de temps en te filant un coup de main, je peux t’en faire perdre un peu par la suite. » Mais si, c'était le meilleur argument du monde... surtout quand il était accompagné d'un joli sourire.

Si pour qu’elle accepte de l’accompagner, il fallait qu’elle paie et bien qu’elle ne s’inquiète pas trop, Doryan acceptait de bon cœur sa participation. « Deal accepté. Je vais m’appliquer un peu plus alors pour que tu aies vraiment la sensation que je t’ai aidé et que tu n’aies pas l’impression que j’ai bâclé. » Il prit grand soin de ne pas relever le si on s’en sort. Non mais attendez, ils étaient une équipe de choc, ils n’allaient pas ne pas s’en sortir, elle délirait Soledad, c’était hors de questions que deux personnes adultes se fassent victimisés par des planches…
Tandis que leur opération avançait relativement bien, vraiment un bon duo – ou alors la tâche de mettre des planches, n’est pas si difficile – Doryan s’intéressa à Soledad « Tu as déjà réfléchis à ce que tu voulais faire maintenant ? » Oui, le changement ça fait peur, Doryan le savait, il avait vu des dizaines de personnes perdre leur maison avec tous leurs biens, cela signifiait repartir de zéro. Que comptait faire Soledad, elle avait le choix de complètement changer sa vie… avait elle déjà une idée sur que devenir ou c’était encore trop récent et elle était juste sous l’eau un peu comme nous avec nos rps et avait besoin que quelqu’un lui en parle pour réaliser qu’il allait falloir aller de l’avant, même si ça n’était pas facile et que la meilleure chose à faire, même si ça n’était pas forcément la plus évidente, c’était de s’appuyer sur les gens qui voulaient bien l’aider… oui parce qu’il ne fallait pas non plus s’appuyer sur n’importe qui, les gens dans la rue, fallait pas compter sur eux.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 21 Déc - 22:33




Quand le mal l'emporte et que le cœur est en déroute
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Si son jeu de tarot avait annoncé à Soledad que cette journée serait finalement moins terrible que ce à quoi elle s’était attendue, elle ne l’aurait certainement pas cru. Pourtant, elle avait une confiance totale en son troisième œil et en les choses qu’elle lisait dans ses artefacts. Certes, elle restait consciente que la divination était un art délicat et que même elle n’était pas à l’abris de faire des erreurs d’interprétation, mais elle le pratiquait depuis tellement longtemps qu’elle savait qu’elle pouvait faire confiance à son instinct. Il s’était révélé juste tant de fois qu’elle avait appris à ne pas le remettre en cause. Mais pour le coup, elle se serait certainement dit que son instinct n’était pas encore bien réveillé et qu’il se trompait totalement. Ou alors qu’elle avait oublié de mélanger ses cartes de tarot et que le tirage était complètement faussé. Ou qu’elle n’était pas assez concentrée au moment de l’interroger et que son tarot répondait à totalement autre chose. Bref, elle aurait trouvé des excuses et Soledad pouvait se révéler particulièrement douée pour ça quand elle le voulait. A ses yeux, aujourd’hui ne pouvait pas être une bonne journée, ce n’était pas possible, pas avec ce qu’elle s’apprêtait à faire. Condamner la partie moldue du Witches Bazaar était nécessaire, c’était une étape à laquelle elle ne pouvait pas échapper, mais c’était surtout une étape qu’elle redoutait particulièrement. Elle s’apprêtait à tourner une page définitivement, à admettre sa défaite et la victoire du Blood Circle. Il ne s’agissait pas d’ouvrir un nouveau chapitre où de prendre un nouveau chemin, il s’agissait de s’incliner devant la volonté d’un groupe qui ne faisait que promouvoir haine et destruction. Et peu importe ce que Soledad pourrait se dire pour tenter de se consoler, il n’y avait absolument rien de réjouissant à ça.

Sauf que finalement, son tarot aurait eu raison. Contre toute attente, se retrouver à barricader les vitrines du Witches Bazaar moldu n’était pas aussi démoralisant que Soledad ne l’avait escompté. Oh, ce n’était pas pour autant qu’elle passait un moment particulièrement joyeux, il ne fallait pas exagérer. Ça restait vraiment difficile pour la mexicaine de clouer des planches devant sa vitrine, et pas juste parce qu’elle n’était pas faite pour le bricolage. Mais au moins elle ne le faisait pas seule. Elle n’avait pas pour unique compagnie que ses sombres pensées qui n’auraient pas manqué de lui miner le moral et de la pousser à rentrer chez elle pour se réfugier sous sa couette une fois sa tâche terminée. Doryan était là, et s’il ne rendait pas vraiment cette activité plus joyeuse, il réussissait au moins à lui changer les idées. En sa compagnie, elle pensait à autre chose et ne se focalisait pas uniquement sur tout le négatif qu’elle était en train de vivre. « Le problème c’est que maintenant que je sais à quel point tu es douée pour tenir les planches pendant que je me charge de clouer, je me dis mais comment je vais faire quand tu ne seras pas là pour m’aider à monter mes futurs meubles. » La mexicaine eut un sourire. Oui, finalement c’était une bonne chose que le moldu ait choisi de rester à ses côtés pour l’aider. Elle parvenait même à oublier les risques qu’il prenait en se montrant dans les locaux dévastés. Soledad le comprenait, vouloir faire ça seule n’avait pas été sa meilleure idée, et même si elle restait inquiète que Doryan soit pris à parti par sa faute, elle lui était reconnaissante d’avoir tenu à l’aider. « Je suis sûre que tu te débrouilleras à merveille. Mais juste au cas où, tu n’auras qu’à m’appeler, comme ça ce sera à mon tour de te filer un coup de main. Et on pourra faire des paris sur combien de temps tes meubles tiendront avant de s’écrouler. » Répondit-elle avec humour. Au fond, Soledad doutait que ça arrive un jour, maintenant que la boutique allait cesser d’exister elle ignorait si elle allait encore avoir l’occasion de revoir Doryan lol, mais l’image la faisait rire. Et en ce moment tout ce qui pouvait faire naitre un sourire sur ses lèvres était bon à prendre. Même si ça voulait dire qu’elle devait se tourner en dérision.

Entendre le rire de Doryan lui fit du bien. Si le nœud qui entourait le cœur de Soledad était toujours là, elle pouvait le sentir se desserrer un peu grâce à leur discussion. A deux, tout était plus sympa, il avait raison. « Dire que c’est un effort collectif me semble bien. Ce sera top, forcément puisque les gens s’arrêtent pour admirer notre travail. Ils doivent être admiratifs en réalité, ils vont nous demander de venir faire leurs travaux bricolages tellement on va les époustoufler. » Très bien, ils porteraient donc tous les deux la responsabilité de ces planches pas vraiment droites. Bon, ce n’était pas non plus une catastrophe, seulement il ne fallait pas tenter de venir mesurer le résultat de leur travail. Utiliser un niveau n’avait pas traversé l’esprit de Soledad, d’ailleurs elle doutait de posséder un tel outil chez elle. Tout ce qu’elle avait voulu c’était terminer cette tâche au plus vite alors elle s’était saisie du strict nécessaire. Quant à l’idée que se faisait Doryan des regards que leur lançaient les moldus, la mexicaine n’était pas totalement convaincue, mais elle choisi de jouer le jeu. Elle avait bien assez broyé de noir comme ça, et puisque le brun faisait des efforts pour détendre l’atmosphère, elle pouvait bien aller dans son sens. « Oh c’est donc ça tous les regards ? De l’admiration ? A ce rythme on va avoir une liste de demandes longue comme le bras. » Et certainement récolter par la suite une liste tout aussi longue de plaintes et de réclamations, mais ça, ça allait de soi. Après tout Doryan aussi avait admis ne pas être un expert en bricolage. Il n’y en n’avait donc pas un pour rattraper l’autre.

Alors qu’ils installaient la troisième planche, et que Soledad faisait de son mieux pour ne pas la maintenir encore plus de travers que ce qu’elle était déjà, Doryan lança l’idée qu’une fois leur tâche terminée ils aillent manger un morceau ensemble. Pour la seconde fois en moins d’une heure, la mexicaine s’inquiéta des plans du moldu. Ce n’était pas qu’elle n’appréciait pas l’invitation, bien au contraire, simplement elle devait admettre qu’il la prenait un peu au dépourvu. Ce n’était pas tous les jours qu’une personne qu’elle ne connaissait pas vraiment prenait aussi aisément de son temps pour elle. Elle était touchée, et elle n’avait pas vraiment l’intention de refuser, mais elle voulait surtout s’assurer que Doryan ne faisait pas ça parce qu’il s’y sentait obligé. « En effet, t’aider ça n’était pas mon programme de départ. J’avais plutôt prévu de passer la journée à regarder des films après avoir récupéré un paquet de croquettes pour mon chien. Ne t’en fais pas, il n’est pas à l’article de la mort en m'attendant. » Sa remarque arracha un bref rire à Soledad qui détourna quelques instants les yeux de leur ouvrage pour se tourner vers lui. « J’espère bien. » glissa-t-elle d’une voix faussement empreinte de gravité. Clairement le bien être du chien de Doryan était la priorité numéro une. « Un programme qui n’était pas des plus palpitant. » Soledad aurait pu le contredire sur ce dernier point, ou du moins trouver à y redire. Il ne s’était peut-être pas préparé à une journée pleine d’activités palpitantes, mais il n’empêchait qu’il avait des plans et que s’il les bouleversait, c’était uniquement pour Soledad. Et ça, même si ça faisait plaisir à la mexicaine, ça la gênait un peu aussi. « Moi je trouve que c’est un très bon programme et je m’en voudrais de t’en priver. » Rétorqua-t-elle donc juste pour le plaisir de lui montrer que son argument n’était pas vraiment valable. Même si elle devait reconnaitre qu’il faisait bien ce qu’il voulait de son temps et que s’il souhaitait bouger tous ses plans pour elle, elle n’allait pas l’en empêcher.

Sentant le regard de Doryan se poser sur elle, Soledad releva la tête. « Je n’agis pas parce que j’ai pitié de toi, je ne te propose pas de passer du temps ensemble parce que tu me sembles être une petite chose fragile incapable de rester seule. Ça n’est pas le cas, je te propose parce que mon programme me permet de passer du temps avec toi et que comme je te fais gagner un peu de temps en te filant un coup de main, je peux t’en faire perdre un peu par la suite. » Avait-il lu en elle pour lui adresser ces mots ? Ou avait-il compris son état d’esprit, à force de l’entendre dire qu’elle ne voulait pas le déranger ? Dans tous les cas, Soledad dû admettre que ça lui fit du bien d’entendre ces mots. Il ne la prenait pas en pitié, il ne la considérait pas comme faible ou inutile, il agissait simplement parce qu’il en avait l’occasion, et pour la mexicaine ça voulait dire beaucoup. Habituellement, Soledad considérait qu’être sous-estimée pouvait être une force cachée, lorsque le besoin s’en faisait sentir, elle n’hésitait pas à utiliser son air toujours apprêtée à son avantage. Mais là ils n’étaient pas dans une situation habituelle. Et quand Doryan sourit, eh bien, Soledad ne put s’empêcher de sourire en retour. « D’accord, d’accord, je m’incline, je ne dirai plus que tu agis ainsi par obligation. » Admit-elle en secouant légèrement la tête de gauche à droite. Il lui avait assez fait comprendre que ce n’était pas le cas, il était temps qu’elle mette ses insécurités de côté. « Mais tu ne peux pas dire que tu vas me faire perdre mon temps, ce n’est pas vrai. » Contra-t-elle tout de même avec un sourire. Par sa présence, il allait lui permettre de se changer les idées et de garder les mauvaises pensées éloignées, clairement elle n’allait pas perdre son temps. Bien au contraire.

Puisque ça c’était désormais clair, Soledad se reconcentra sur la planche qu’ils étaient en train de fixer. Il aurait été bien dommage qu’elle soit mise encore plus de travers. Bon, ça ne l’empêcha pas de signaler à Doryan qu’elle avait l’intention de payer le fast food. Elle voulait le remercier de ce qu’il faisait pour elle et c’était l’occasion idéale. « Deal accepté. Je vais m’appliquer un peu plus alors pour que tu aies vraiment la sensation que je t’ai aidé et que tu n’aies pas l’impression que j’ai bâclé. » Ah, au moins elle n’avait pas besoin de négocier la note de leur futur repas, voilà qui était une bonne nouvelle. C’était un geste qui n’allait pas lui coûter grand-chose, alors Soledad pouvait au moins faire ça et elle était bien contente de ne pas avoir à batailler au moment de sortir sa carte bleue -oui elle a une carte bleue, elle vit pas au moyen âge. « Merci, je voyais bien que tu avais besoin d’un petit boost de motivation. » Plaisanta-t-elle alors que leur œuvre avançait bien. Comme s’il avait besoin d’un peu plus de motivation pour clouer quelques planches ou que l’idée d’un sandwich allait le fait clouer un peu plus droit. Bon, après tout, pourquoi pas. Peut-être que c’était pile poil ce qu’il lui manquait et que soudainement tout leur travail allait devenir une œuvre d’art. Tout ça grâce à la promesse de lui payer des frites. Ah si seulement la vie pouvait être aussi simple.

Une nouvelle planche vint rejoindre les autres, malmenant un peu plus la luminosité de la pièce. Soledad songea qu’elle aurait dû allumer la lumière en passant. « Tu as déjà réfléchis à ce que tu voulais faire maintenant ? » Les yeux fixés sur ses mains qui tenaient la planche en place, Soledad prit le temps de réfléchir à la question. Ce qu’elle voulait faire de cet endroit, non elle n’en n’avait aucune idée. Elle avait accepté sa perte et l’idée de le fermer, c’était déjà bien. En revanche, ce qu’elle allait faire de sa vie professionnelle, ça c’était déjà tout vu : il lui restait la partie magique de la boutique à faire tourner, ainsi que son poste de diseuse de bonne aventure à Neverland ou encore ses interventions en cours de divination à Poudlard. Heureusement, elle n’était pas sans ressources. Mais bien sûr tout ça elle ne pouvait pas le dire à Doryan. « Pas encore. Tout est arrivé si vite, j’ai même encore du mal à réaliser ce qu’on est en train de faire, alors imaginer la suite, non je n’y arrive pas. Pas encore. » Souffla-t-elle à mi-voix. Ça au moins ce n’était pas un mensonge. Elle avait déjà commencé à vivre sans la partie moldue, mais elle avait toujours du mal à imaginer qu’il en serait toujours ainsi. Du jour au lendemain elle avait perdu une partie de son quotidien, s’en relever ne se faisait pas en un claquement de doigts. « Tout ce que je sais, c’est que je ne peux pas rouvrir. Il va falloir que je trouve autre chose, mais je crois que c’est encore trop tôt pour savoir quoi. » Au fond, Soledad songeait surtout qu’elle allait devoir trouver quelque chose pour contenter les quelques amis moldus qu’elle côtoyait et qui ignoraient encore tout de sa nature de sorcière. Cette idée était loin de lui plaire, devoir mentir à Doryan alors qu’il acceptait de l’aider la mettait très mal à l’aise mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Pas tant que le Blood Circle attisait la haine contre les sorciers et qu’elle ignorait où il se situait sur ce sujet oups ça promet. Elle sourit doucement, avec philosophie. « Enfin, je peux déjà affirmer que mon avenir ne se fera pas dans le bricolage. » Une expression amusée s’échappa de ses lèvres. Voilà une possibilité de carrière qu’elle n’allait pas chercher à explorer, et pour le coup, Doryan ne pour qu’être d’accord avec elle.

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Doryan Rosebury
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Faire des tâches laborieuses seul, c’était quelque chose que Doryan n’avait jamais vraiment expérimenté, l’avantage d’avoir une fratrie, c’est que lorsqu’il avait fallu déménager, il avait son frère et sa sœur pour filer un coup de main et il ne se serait pas vu faire des tâches ingrates seul. Voilà une des raisons qui faisait qu’il aurait été dans l’incapacité de dire à Soledad bonne journée et de se tirer. Non mais soit cette fille était une solitaire comme rarement il en avait vu, soit elle était inconsciente de la tâche que c’était de faire cela seule, soit elle n’avait pas voulu demander de l’aide à ses amis parce qu’elle avait honte. Mais Doryan ne parvenait pas à comprendre la raison de cette honte. Elle avait été la victime de gens pas très nets. D’accord, par les temps qui couraient, mieux valait il ne pas être considéré comme une sorcière mais il ne fallait pas non plus exagérer, si demain on disait à Doryan que son frère ou sa sœur étaient des sorciers, il ne croirait pas les personnes lui disant cela. Il était donc logique que les proches de Soledad ne la pensent pas sorcière. Ce n’était pas grave, il pouvait profiter du fait qu’elle craigne leur opinion pour lui rester avec elle et manquer de se broyer lui-même les doigts avec le marteau.

Il profita de l’occasion pour la taquiner un peu au sujet de leur collaboration et il faut croire que la propriétaire des lieux retrouvait de sa superbe puisqu’elle rétorqua avec le même air taquin, se proposant à son tour pour aider l’autre. Doryan lui aurait bien demandé son numéro de téléphone mais au vu de la suite, il n’était pas certain que ça soit la meilleure idée du monde… si c’était pour que son mobilier se pète la tronche en moins d’une semaine, il allait éviter de la contacter pour cela « Tu as raison, nous allons peut-être voire avant comment nous nous en sortons avec nos planches. Je ne voudrais pas mourir parce qu’une étagère me tombera dessus. » Après, elle pouvait aussi se la jouer infirmière et faire du bouche à bouche, l’idée aurait été tentante s’il n’avait été question d’un traumatisme crânien dû à des meubles brinquebalants.

Et puis même si là, ça ne fonctionnait pas, ils ne pouvaient plus s’accuser mutuellement puisque c’était un travail d’équipe. Un travail d’équipe qui fonctionnait fort bien puisque d’après Doryan et avec beaucoup d’imagination, ils étaient admirés par toutes les personnes qui passaient dans la rue. Alors bien sûr que l’admiration, ça n’était pas ça  mais il valait mieux se mentir à soi-même plutôt que d’avoir l’impression d’être scruté comme s’ils étaient en tort alors que la seule chose dont ils pouvaient être accusés c’est d’avoir mal mis des planches mais bon après la première personne qui osait venir leur dire ça allait passer un sale quart d’heure. Soledad semblait être partante pour croire les propos de son camarade, certainement parce que ça les arrangeait bien tous les deux. Bon par contre s’ils avaient une liste de demandes longue comme le bras, il faudrait que Doryan quitte son travail pour venir épauler Soledad et il faut admettre que Doryan était beaucoup moins emballé par le fait de mettre des planches que de sauver des vies ou si ça n’était pas de sauver des vies, d’aider réellement au bien être des gens de Londres. « Ils auront intérêt à nous payer cher c’est moi qui te le dit parce qu’être scruté comme ça, je n’aime pas trop. » Enfin, disons surtout que leurs regards ne ressemblaient pas que ça soit de près ou de loin à de l’admiration, c’était fâcheux sinon Doryan aurait été ravie d’avoir du public, là le public n’était pas vraiment un public dont il rêvait et pour lequel se transcender.

D’ailleurs, il n’avait pas particulièrement envie de rester sous leur regard à tous. Lui, il voulait faire la devanture et ensuite partir avec elle parce que la laisser ici, c’était le risque qu’elle se remette à broyer du noir. Alors bien sûr il n’était pas une thérapie de folie, il se doutait bien que c’était juste lui donner l’illusion pendant quelques temps que tout allait bien mais forcément, dès qu’il aurait le dos tourné, ses démons reviendraient la hanter mais pendant quelques heures, elle aurait quelqu’un pour la distraire un peu et ça ne pouvait que lui faire du bien. Pourtant, elle semblait dérangée par la proposition, craignant de chambouler un programme de folie. Il fallut donc la rassurer sur ce point et lui expliquer que la chose la plus exaltante qu’il ait à faire aujourd’hui c’était de patienter derrière des gens qui ne savaient pas quel marque de croquette prendre à leur chien et qui bouchait le passage parce qu’ils venaient à 10… Après, Doryan exagérait, il aurait pu faire livrer directement chez lui mais la vendeuse était canon et on ne se refait pas. Il semblerait qu’il faille plus d’arguments de la part du Rosebury pour convaincre la charmante mais entêtante gérante puisqu’elle trouva le moyen d’en rajouter une couche sur le fait que c’était un très bon programme « Si ça te perturbe tant que ça, on pourra aller acheter un paquet de croquettes pour Belle ensemble. Puisque tu as l’air de trouver le programme très bon, je veux bien que tu y ailles à chaque fois même. » Bon d’accord, il ne verrait plus la vendeuse, son regard se posa sur Soledad… est ce qu’il était vraiment perdant au change… il semblerait que non.

Après lui avoir rappelé qu’il était là parce qu’il le souhaitait et qu’elle était loin, très loin d’être de mauvaise compagnie. Bien entendu, tout cela aurait été beaucoup plus compliqué si Soledad passait son temps à renifler sans arrêt et à pleurer. Il n’avait rien contre les filles qui pleuraient – encore heureux – mais disons qu’être à côté lorsque l’on était pas extrêmement proche d’elles et qu’on ne pouvait pas les prendre dans les bras à moins de vouloir une baffe et Doryan n’était pas très friand des baffes, déjà parce que ça fait mal et qu’en plus c’est vexant. Alors qu’elle voulait avoir le dernier mot à propos du fait qu’il ne lui ferait pas perdre son temps, il lui adressa un sourire et une réplique « Tu n’avais pas prévu de faire des choses ? »

L’avantage d’aller au fast food, outre le fait que grâce à Soledad, la seule chose que dépenserait Doryan aujourd’hui, ce serait des calories, c’est qu’il n’avait pas à se creuser la tête pour savoir quoi se faire à manger ce midi, l’excuse était rêvée et la  compagnie bien meilleure que celle de Belle, même si sa chienne étant sans aucun doute la meilleure chienne du monde, avoir quelqu’un qui regardait sans arrêt dans son assiette, ça avait quelque chose d’extrêmement agaçant.
Quel était l’avenir pour Soledad, c’était la question que Doryan finit par poser, parce que c’était une chose de mettre des planches sur un pan de vitre, ça ne refermerait pas les blessures qui n’étaient pas physiques mais mentales et il fallait qu’elle ait de quoi rebondir, certes peut être pas de suite mais au moins qu’elle ait conscience qu’il lui fallait avancer dans la vie. Il resta silencieux tandis qu’elle parlait. Ses propos ne souffraient d’aucun manque de discernement, elle ne vivait pas dans un rêve que tout s’arrange, ne faisait pas de plan sur la comète. Non, définitivement Soledad était pleine de logique même si ça devait être douloureux pour elle d’admettre tout cela. Sa spécialité et sa grande force résidait en une chose, probablement amplifié par la présence de Doryan mais une chose réelle, elle tournait ce qu’elle pouvait en dérision, essayant de mettre le doigt sur des choses qui allaient bien ou dans le cas du duo, très mal. « Oui, je pense que tu devrais éviter le bricolage. » Après, si elle avait été excellente, Doryan ne serait pas resté, c’est donc que c’était un mal pour un bien qu’elle ne soit pas très douée.

Leur opération bricolage se passa presque sans encombre, Doryan avait juste mal aux mains à force de tenir le marteau et de taper mais le résultat était presque à la hauteur de ses espérances… hum il faut dire qu’il n’avait pas beaucoup d’exigence à ce niveau. Une fois le dernier clou posé, il s’écarta de la bâtisse pour la regarder, évitant de dire – même s’il le pensait – que ça faisait un peu drôle de se dire que plus jamais il n’en franchirait la porte. Et si lui ça lui faisait bizarre, il n’osait imaginer ce que Soledad ressentait. Il passa une dernière fois à l’intérieur pour récupérer le carton qu’il avait emmené avant de revenir vers Soledad « J’ai deux solutions à te proposer. La première, tu grimpes avec moi en voiture pour que j’aille déposer le carton chez moi, avec le risque que tu te fasses sauter dessus par Belle qui… a tendance à vouloir faire des câlins à tout le monde mais qu’on la récupère pour aller dans le parc. Soit tu me laisses à aller jusqu’à ma voiture, tu m’attends, je mets le carton dans le coffre mais une fois qu'on aura mangé dans le parc et qu'il sera l'heure de rentrer, il faudra que tu reviennes avec moi jusqu'à la boutique pour que je puisse récupérer ma voiture... mais promis je te déposerais en échange. » A elle de choisir la suite du programme, Doryan la laissait libre.


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Soledad Velasquez
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Tourner toute cette situation en dérision était la seule méthode que Soledad ait trouvée pour la rendre plus vivable. Il n’y avait rien d’autre à faire, pas de solution miracle à trouver. Ce n’était peut-être pas la solution la plus mature qui soit, mais au moins ça évitait à la sorcière d’éclater en sanglot à chaque nouvelle planche qui venait condamner la partie moldue du Witches Bazaar. Au final, c’était un moyen de défense comme un autre. Pendant un moment elle s’était enfermée dans le déni, puis elle avait choisi de se laisser du temps, maintenant elle tournait volontairement les choses en dérision afin de ne pas se concentrer sur le désespoir qu’elle ressentait. La présence de Doryan à ses côtés l’aidait déjà beaucoup, elle n’était pas seule face à ses pensées et sa tristesse, il l’aidait à se focaliser sur autre chose, il la forçait à faire la part des choses et à mettre ses sentiments de côté pour être efficace. Il n’avait pas accepté de l’aider pour qu’elle passe son temps à chouiner sur son épaule, ça aurait été particulièrement contre productif mais aussi vraiment gênant étant donné qu’ils ne se connaissaient pas tant que ça. D’ailleurs, si les choses s’étaient passées ainsi, le moldu aurait certainement pris la fuite et Soledad n’aurait pas pu l’en blâmer. Aider une presque inconnue, s’efforcer de lui remonter le moral était une chose, devoir gérer tout son chagrin en était une autre. Et la mexicaine ne pouvait décemment pas lui en demander autant. Alors elle s’efforçait d’apporter un peu de légèreté à tout ça. Doryan n’avait rien demandé, il n’était pas attaché à ce lieu comme elle pouvait l’être, et s’il devait certainement comprendre sa tristesse, elle n’avait pas besoin de le déprimer pour autant.

Plaisanter avec Doryan était presque facile, d’autant plus qu’il ne se défilait pas, bien au contraire, chaque phrase qu’elle lançait trouvait sa réponse. « Tu as raison, nous allons peut-être voir avant comment nous nous en sortons avec nos planches. Je ne voudrais pas mourir parce qu’une étagère me tombera dessus. » Est-ce que Soledad était déçue qu’il n’ait pas sauté sur l’occasion de lui demander son numéro ? Peut-être un peu, mais elle balaya rapidement cette idée, elle avait déjà bien assez de choses en tête comme ça, inutile qu’elle se rajoute des questionnements qui n’avaient pas lieu d’être. A la place, elle hocha lentement la tête, entrant dans le jeu du moldu. « Bonne idée, je ne voudrai pas être tenue pour responsable, je m’en voudrai d’avoir ta mort sur la conscience. » Elle fit une légère moue, comme si avoir la mort de Doryan sur la conscience n’aurait été qu’un évènement comme un autre et qu’elle n’avait pas besoin de s’y attarder. Bien sûr, c’était loin d’être le cas, Soledad n’avait pas vraiment envie que celui qui avait la gentillesse de l’aider sans rien demander, ni sans jugement, quitte sa vie aussi définitivement. Mais le dire à haute voix lui aurait semblé presque déplacé, plaisanter était beaucoup plus prudent. Alors ce fut sur cette voie qu’elle continua lorsqu’il annonça que les passants qui jetaient des regards insistants dans leur direction devaient le faire parce qu’ils étaient intéressés par leur capacité à faire des travaux à la perfection -non- et qu’ils souhaitaient les embaucher. A la remarque de Doryan, une nouvelle plaisanterie franchit les lèvres de Soledad, parce que c’était plus simple ainsi et que si elle continuait à s’apitoyer sur son sort alors elle ne s’en sortirait jamais. « Ils auront intérêt à nous payer cher c’est moi qui te le dit parce qu’être scruté comme ça, je n’aime pas trop. » Le sourire qui apparut sur les lèvres de la mexicaine fut plus désolé que véritablement joyeux. Même à travers les taquineries, Doryan parvenait à mettre le doigt sur l’un des problèmes auxquels Soledad aurait préféré ne pas avoir à faire face : les regards qui les suivaient alors qu’ils condamnaient la vitrine. Il avait beau plaisanter, il reconnaissait aussi à demi-mot qu’il n’aimait pas être scruté de la sorte, surtout quand les regards qui étaient portés sur eux n’étaient pas aussi admiratifs qu’ils voulaient bien tenter de le croire. Loin de là. « Maintenant tu me comprends mieux. » Se contenta-t-elle de souffler. La référence à leur conversation précédente était claire. Il lui avait affirmé que ça ne le dérangeait pas, mais maintenant il avait l’air d’un peu plus la comprendre.

Au moins, ces regards, ils n’auraient plus à les affronter bien longtemps encore. Les planches commençaient à trouver leur place sur la vitrine et Soledad se surprenait même à faire des plans avec Doryan pour une fois qu’ils auraient terminé cette tâche. Même si elle avait accepté sa proposition d’aller manger un sandwich, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle ne se mettait pas en travers de sa journée. Il avait beau lui affirmer que son programme initial n’avait rien de passionnant, elle continuait de trouver à y redire. Par plaisir de le contredire ou véritable inquiétude ? Peut-être un peu des deux. « Si ça te perturbe tant que ça, on pourra aller acheter un paquet de croquettes pour Belle ensemble. Puisque tu as l’air de trouver le programme très bon, je veux bien que tu y ailles à chaque fois même. » Ah voilà, il retournait la situation à son avantage, Soledad aurait dû s’y attendre. Qu’elle aille chercher les croquettes de son chien à chaque fois ? Bien sûr et puis quoi encore ? surtout que de base c’était de l’antipuce que Doryan devait aller chercher lol Non, la mexicaine n’était pas perturbée à ce point à l’idée de déranger le programme du moldu. Elle lui aurait bien rétorqué qu’elle en était tout à fait capable, mais elle se contenta d’un sourire en coin et d’un « N’en profite pas. » avant d’arguer qu’elle ne voulait pas l’entendre dire qu’il allait lui faire perdre son temps. Ca c’était complètement faux, elle n’avait pas d’animal à sauver d’une mort imminente, oh non Salsa et Samba étaient parfaitement bien nourris. Mais bien sûr, Doryan ne l’entendit pas de cette oreille. « Tu n’avais pas prévu de faire des choses ? » Soledad retint un regard au plafond, elle aurait dû se douter qu’il ne lui laisserait pas le dernier mot aussi facilement. Dommage pour lui, elle n’avait pas l’intention de le laisser faire aussi facilement. Après avoir pris le temps de bien placer une nouvelle planche, pour qu’elle soit bien de travers avec les autres, elle tourna ses prunelles vers lui. « Si tu veux tout savoir, j’avais prévu d’aller déprimer chez moi. Possiblement roulée en boule sur mon canapée tout en avalant un pot de glace au chocolat. Mais je n’appelle pas vraiment ça faire des choses. » Répondit-elle en choisissant de faire preuve de sincérité. Elle soutint son regard un instant, elle avait choisi de ne pas enjoliver la réalité, pas pour susciter une quelconque pitié -loin de là, elle s’était même assurée de parler avec détachement pour éviter ça - mais pour bien montrer à Doryan que, non, il ne lui faisait définitivement pas perdre de temps, mais aussi pour lui prouver que sa proposition de fast food tombait vraiment bien. Il ne s’en rendait peut-être pas compte, mais Soledad lui était vraiment reconnaissante de ne pas la laisser seule.

Au fur et à mesure que la pénombre tombait sur la boutique, la conversation redevint sérieuse. Doryan voulait savoir ce que Soledad allait faire une fois le Witches Bazaar définitivement fermé. Même si elle aurait préféré le contraire, la mexicaine aurait préféré que le moldu ne pose pas la question. Pas parce que ça la forçait à faire face à son avenir, mais plutôt parce que ça la forçait à formuler des demi-mensonges et qu’elle n’aimait pas ça. Son avenir professionnel, elle n’avait pas vraiment besoin de s’en préoccuper, il était toujours là, sauf qu’il se trouvait dans le monde magique et que ça, elle ne pouvait pas le dire à Doryan. Peu importe combien il se montrait sympathique et compréhensif, combien il était prêt à prendre de son temps pour l’aider et lui changer les idées, lui parler du monde magique restait un risque que Soledad ne pouvait pas courir. Elle n’aimait pas ça, mentir au moldu alors qu’il l’aidait sans rien demander en retour, mais elle n’avait pas le choix. Elle répondit donc qu’elle avait besoin de temps pour y réfléchir. Ce qui n’était pas forcément faux, sauf que ce n’était pas vraiment de son avenir auquel elle avait besoin de réfléchir, mais plutôt ce qu’elle allait faire de ce local vide, et ce qu’elle allait pouvoir raconter à ses amis moldus. Il allait lui falloir une nouvelle occupation, un mensonge pas trop gros, facile à justifier et qui ne soulèverait pas de question. Cette idée la mettait terriblement mal à l’aise, mais encore une fois elle n’avait pas l’impression d’avoir d’autre choix. Pour détourner légèrement le sujet, mais surtout s’assurer que l’atmosphère restait légère, Soledad choisi de repartir sur un ton plus léger en affirmant que son avenir ne se ferait clairement pas dans les travaux manuels. « Oui, je pense que tu devrais éviter le bricolage. » Ils étaient au moins d’accord sur ça.

Une nouvelle planche était venue se placer sous la précédente, puis encore une autre, et encore une autre. Jusqu’à ce que la pénombre soit telle que Soledad se lève pour aller allumer la lumière et que finalement, il ne reste plus rien de la vitrine du Witches Bazaar. Une fois leur tâche terminée, la mexicaine resta assise au sol, les bras reposant sur ses genoux, ses prunelles ne lâchant pas le mur de bois qu’ils venaient de construire. Il n’était pas très droit, pas très beau, mais il était terriblement significatif. Il faisait passer un message : le Witches Bazaar moldu n’était plus. La sorcière sentit son cœur se serrer à cette idée mais elle pinça les lèvres pour refouler ses émotions. Cela viendrait lorsqu’elle serait seule, pour le moment ce n’était pas le cas et Doryan ne tarda pas à le lui rappeler. « J’ai deux solutions à te proposer. La première, tu grimpes avec moi en voiture pour que j’aille déposer le carton chez moi, avec le risque que tu te fasses sauter dessus par Belle qui… a tendance à vouloir faire des câlins à tout le monde mais qu’on la récupère pour aller dans le parc. Soit tu me laisses à aller jusqu’à ma voiture, tu m’attends, je mets le carton dans le coffre mais une fois qu'on aura mangé dans le parc et qu'il sera l'heure de rentrer, il faudra que tu reviennes avec moi jusqu'à la boutique pour que je puisse récupérer ma voiture... mais promis je te déposerais en échange. » Sans bouger de sa place au sol, le mexicaine leva le nez vers lui, s’efforçant d’échapper aux émotions qui l’assaillaient pour se concentrer sur les paroles de Doryan. C’était beaucoup de mots d’un coup et il lui fallut un instant pour revenir à la réalité et tous les saisir. En soit, elle n’avait rien contre les deux propositions du brun, elle aurait parfaitement pu lui demander de choisir ce qui l’arrangeait le plus, sauf que sa dernière phrase la fit tiquer. Qu’il la dépose chez elle, là où vivaient un hibou et un dragon miniature, ce n’était pas vraiment une bonne idée. « Allons libérer Belle. » Décida-t-elle en s’appliquant à poser un sourire sur ses lèvres. C’était sûrement la meilleure chose à faire, et puis Soledad adorait les animaux. Elle se releva en avisant le carton dans les bras du moldu. « Je suis sûre qu’elle mourrait de jalousie de savoir que tu as été dans un parc sans elle. Je ne voudrais pas qu’elle me déteste sans même me connaître. » Reprit-elle comme si c’était là l’explication la plus logique du monde. Au fond, elle se disait surtout que la présence d’un chien, même un peu foufou, ne pourrait pas lui faire de mal, et puis ça l’aiderait sûrement à mieux connaitre Doryan. Ce qui lui semblait un point très positif. « Je m’occupe de gérer les câlins intempestifs ne t’en fais pas, ma meilleure amie à un chien énorme, je suis habituée. » Après un chien comme Mademoiselle, elle pouvait absolument tout gérer.

Décidant qu’elle aurait tout le temps plus tard de s’apitoyer sur la fermeture de sa boutique, Soledad frotta ses mains l’une contre l’autre avant d’aller chercher sa veste et son sac derrière le comptoir. Elle avait des choses à voir du côté magique de la boutique mais ça pourrait attendre son retour. Elle se voyait mal disparaitre de l’autre côté du magasin en prévenant Doryan qu’il ne pouvait pas la suivre. Une fois prête, elle ferma la boutique à clé, évita de regarder la vitrine barrée de bois et suivi Doryan dans les rues de Londres jusque sa voiture. C’était dans ces moments là que Soledad remerciait silencieusement ses parents de l’avoir élevée à la fois dans le monde sorcier et dans le monde moldu. Face à une voiture, elle n’avait aucune appréhension, en fait elle avait même passé son permis de conduire quelques années auparavant, même si elle avouait ne pas être une conductrice très à l’aise étant donné qu’elle ne possédait pas de voiture et conduisait peu. Une fois assise du côté passager, la mexicaine reprit la parole. « D’ailleurs c’est quoi comme race de chien Belle ? Attends, non, laisses moi essayer de deviner. » C’était bien plus sympa ainsi. Surtout que si Soledad avait déjà entendu parler du chien de Doryan, elle n’avait jamais eu l’occasion de le voir. A chaque visite au Witches Bazaar, le brun venait les bras chargés de cartons pleins, il n’avait donc pas trop la possibilité de gérer un chien en laisse en plus. Elle tourna le visage vers Doryan et prit une seconde pour réfléchir. « Vu ton métier je vois bien avec un grand chien qui en impose, type berger allemand ou malinois. Oh, ou un american staff. » Oui voilà, un chien bien viril quoi, sauf que le dire aussi clairement aurait peut-être été un peu gênant alors elle s’en abstint. « Alors, j’ai vu juste ? » Ou alors elle se trompait complètement et Doryan possédait un tout petit yorkshire terrier à qui il fait des couettes. Après tout, ça allait bien avec le prénom de Belle. Un sourire flotta sur ses lèvres.

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Doryan Rosebury
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Etre tenue pour responsable parce qu’il se prenait une planche sur la tête ? Oh non Doryan ne voulait surtout pas que ça arrive. Il eut un petit rire en entendant parler d’avoir la mort de Doryan sur la conscience « Qu’on soit bien clair Soledad, si ça venait à arriver, si je mourais à cause d’une étagère qui me tomberait dessus, ça ne serait pas de ta faute puisque c’est moi qui tient le marteau, c’est moi qui aurait causé ma perte. Mais imaginons que ça arrive et que tu sois toute seule, planque mon cadavre sous le tapis et comme ça tu ne serais pas inquiété. Sinon oulalah, tu aurais mon frère et ma sœur sur le dos. » Autant la mettre au courant dès le départ, que ça soit avec Lyam ou ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’ils s’entendaient à merveille, ou Charly avec laquelle la relation était différente, plus dans la provocation, dans le fait de toujours se chercher. Il n’empêche que les deux ne seraient pas ravi de voir que leur frère avait péri sous une étagère… Et pourtant, les accidents domestiques ont toujours été les pires.

Le problème selon Doryan, n’était pas tant d’être regardé, bon d’accord c’était déjà agaçant, il avait l’impression d’être un ours savant… bon peut être pas un ours étant donné qu’il avait des marteaux et des clous, il serait plutôt un porc-épic. Ah oui on est pas sur le même genre de bête, la prestance tout d’un coup elle n’existait plus vraiment. Le problème était surtout que des gens trouvent le moyen de ralentir en se rapprochant de la boutique mais non pas pour aider les jeunes gens, juste pour regarder. C’était une façon de faire des plus déplorables et il pouvait constater que l’humain était vraiment primaire parfois. A la réflexion de Soledad, il hocha la tête « Je suis content d’être venu. Ce n’est pas le genre de chose à vivre seule. » ou seul, il n’était pas question de sexe dans cette histoire, juste le fait que les épreuves de la vie comme de clouer des planches sur une devanture où il était tagué des mots tels que sorciers, mieux valait il être deux pour pouvoir se reposer l’un sur l’autre.

Alors qu’il essayait, subtilement d’arnaquer Soledad en lui proposant d’aller chercher les croquettes qui à la base étaient de l’antipuce mais que voulez-vous, Doryan est perturbé par Soledad, il en oublie même ce pour quoi il a bougé de chez lui comment ça c’est la rpgiste ? Mais pas du tout, je nie bref les croquettes antipuces, c’est nouveau ça vient de sortir c’est de la marque pikmoipa et ça permet d’avoir un chien protégé et nourri à la fois, comment ça c’est pas le sujet du rp que de débattre de croquettes. Vous êtes des rabats joies. JE DISAIS DONC qu’alors qu’il essayait d’arnaquer Sol en se débarrassant de cette corvée, la demoiselle pas serviable pour un sou – ou logique – refusa. Et voilà il avait oublié de dire que c’était un programme sensationnel, forcément elle n’était pas emballée puisqu’il avait oublié de lui vendre du rêve, ah ce Doryan mauvais en affaire.
Il essaya néanmoins de lui retourner la question, puisqu’elle s’inquiétait du programme qu’il chamboulait pour rester avec elle, il pouvait faire de même. Mal lui en pris de poser cette question. Ah tout de suite elle avait le chic pour casser l’ambiance. Elle ne manquait pas de sincérité, à n’en pas douter. « Ouai, il faut que je t’empêche de manger une glace au chocolat, quel goût affreux tu as, on sait tous que la meilleure glace, c’est celle à la fraise. » Il fallait bien essayer de rebondir sur ce qu’il pouvait et ne surtout pas lui dire qu’il était désolé pour elle, il l’était mais elle le savait ça et ce qu’elle avait besoin c’est pas qu’un type lui tapote l’épaule en lui disant ça va aller, alors qu’il n’en savait fichtre rien, mais bien que quelqu’un lui change les idées et ça, c’était une mission à la hauteur de Doryan.

Une fois leur tâche effectuée et la certitude que Soledad ne fonçait pas dans le mur avec une lubie de devenir bricoleuse, menuisière ou maçon, Doryan lui proposa deux idées pour la suite de la journée avec elle. Il vit bien qu’elle eut du mal à se connecter à lui. Elle l’avait regardé dès qu’il avait ouvert la bouche, l’aura Doryan certainement, où il l’empêchait de se concentrer sur autre chose en parlant, au choix. Alors qu’il était tenté de lui demander s’il s’était exprimé trop rapidement, par politesse hein et qu’il pouvait répéter sans avoir un débit de mitraillette, elle prit la parole pour valider l’option une. Doryan eut un sourire amusé, libérer Belle, c’était tout à fait ça.

Est-ce que la chienne serait morte de jalousie à l’idée qu’il soit allé dans un parc sans elle, probablement, encore faudrait-il qu’elle soit au courant et Doryan ne se serait pas empressé de dire qu’il avait passé la journée en compagnie de Soledad, non il ne communiquait pas ce genre de  choses avec Belle, c’était une dame après tout, on ne parle pas de ces choses là avec des dames, bon sauf avec Charly mais c’est pour une raison tout autre, c’est au cas où il y a une compet, il faut tenir les comptes. Mais il la laissa penser ce qu’elle voulait, même si pour que Belle en veuille à quelqu’un, ce serait tout de même exceptionnel, pour sûr que même face à un sorcier, elle trouverait le moyen de faire copain copain. Elle gérait les câlins intempestifs, parfait et elle avait l’air de savoir de quoi il retournait puisque son amie avait un gros chien… au moins elle ne serait pas dépaysé de Belle, peut être aurait-il dû prévenir en revanche que la queue des dalmatiens étant dépourvu de beaucoup de poils et plutôt longue, c’était plutôt douloureux quand les chiens étaient heureux de voir les gens et qu’il fouettait les jambes. Il verrait plus tard.

Pour le moment les deux rejoignirent la voiture de Doryan et s’installèrent. Tandis qu’il sortait de sa place de parking, Soledad posa une question et puisqu’il ne répondit pas du tac au tac, pour cause, il était concentré sur sa manœuvre, Soledad en profita pour lui dire qu’elle allait deviner « Mais fais toi plaisir, devine donc. » Il s’occupait de la conduite, intrigué de savoir néanmoins avec quel genre de chien elle le voyait. Un grand chien qui en imposait, il eut un sourire… Ah ça dans le lit, Belle était pour le moins imposante. En revanche, non quand bien même les idées étaient tout à fait en adéquation avec les envies premières de Doryan, elle faisait tout faux. A sa question, il secoua la tête de gauche à droite « Pas vraiment, je voulais un berger Allemand mais dans l’élevage où je suis allé, il y avait cette petite chienne donnée par un particulier parce que sa chienne ne s’en occupait pas et qu’elle avait besoin de lait… Elle avait trois mois, j’ai craqué sur sa bouille… elle a craqué sur mes lacets. » un calvaire que d’avoir un truc blanc tacheté qu’il fallait traîner au sol parce qu’elle était accrochée au lacet. « Je l’ai récupéré elle, abandonnant l’idée d’avoir un berger allemand. » Néanmoins, il avait décidé de ne pas répondre à la question de son copilote, elle verrait par elle-même de quelle race était Belle

Il gara la voiture devant chez lui, récupéra le carton dans le coffre et guida Soledad jusqu’à sa porte d’entrée. Solennel, il ouvrit la porte tout en disant « Bienvenue chez moi. » Mais la fin de sa phrase fut coupée par une fusée blanche qui leur sauta dessus, une léchouille pour Doryan parce quand même elle le reconnaissait – heureusement – puis elle s’intéressa à Soledad juste derrière parce que quand même la nouveauté c’était bien plus cool. Doryan aurait adoré venir en aide à Soledad – c’est faux – mais il avait les mains prises avec le carton, il se contenta de faire les présentations tandis que Belle se chargeait de l’accueil chaleureux « Soledad, je te présente donc Belle qui est un dalmatien et Belle, voici Soledad, grâce à elle tu vas pouvoir aller au parc. » Il rentra quand même parce que rester devant l’entrée avec un carton dans les bras, c’est un peu concon puis il se chargea de récupérer la laisse. «  Tu veux visiter peut être avant de partir ? » Oulah mauvaise idée ça, est ce qu’il avait tout bien rangé avant de s’éclipser, hum pas sûr. Il ne pouvait pas revenir sur ses propos, en revanche, il pouvait revenir sur les propos de Soledad « Tu gères toujours les câlins intempestifs ou tu aurais besoin que je te sauve la vie ? » Rien que ça, c’est vrai qu’on ne parle pas assez des gens qui meurent sous les bisous d’un animal… bah là, Soledad expérimentait la phase étouffement par l’amour… ce chien était quand même incroyable, c’est possible d’aimer autant les gens ?


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Soledad Velasquez
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Dim 3 Jan - 23:28




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Bon, l’ambiance avait beau être moins déprimante que ce à quoi Soledad c’était attendue, il fallait tout de même admettre que la conversation n’était quand même pas des plus joyeuses. Oh bah clairement, les deux comparses ne s’étaient pas lancés sur une discussion quelconque à propos de la pluie et du beau temps, ça aurait peut être été moins funeste, mais sûrement aussi moins divertissant. Ils auraient pu choisir tous les sujets du monde, étant donné qu’ils avaient encore besoin d’apprendre à se connaître, ce n’étaient pas les sujets qui manquaient. La mexicaine aurait pu en trouver une dizaine en une poignée de seconde, après tout elle était habituée à entretenir des conversations légères avec ses clients afin d’apprendre à connaitre leurs goûts et ainsi mieux les conseillers. Mais là, Doryan avait l’air décidé à tourner la conversation vers des sujets déprimants. A peine avait-elle accepter la possibilité de l’aider à monter des étagères chez lui -ce qui soit dit en passant était une très mauvaise idée- qu’il annonçait que de toute façon elles allaient sans doute tomber et le tuer sur le coup. Ah oui on faisait plus léger comme sujet, mais puisque c’était ainsi, Soledad ne se laissa pas démonter et expliqua qu’elle ne souhaitait pas avoir sa mort sur la conscience -oh bah tant qu’à parler de mort autant y aller à fond. Elle eut un sourire lorsque le moldu rétorqua que ce ne serait pas de sa faute -c’était bon à savoir- mais qu’elle devrait tout de même se méfier de son frère et de sa sœur. C’était encore plus bon à savoir, la mexicaine n’était pas la seule à avoir une fratrie aux tendances protectrices. A la perspective déprimante que Doryan meurt écrasé par une étagère mal montée par la brune, vinrent s’ajouter les regards des passants dans la rue. Il avait fallu un peu de temps, mais il reconnaissait finalement que l’attention dont ils faisaient l’objet n’était pas la chose la plus agréable au monde. Difficile de savoir si ces regards pouvaient devenir haineux mais Soledad n’avait pas envie de le découvrir, et apparemment c’était aussi le cas du brun. « Je suis content d’être venu. Ce n’est pas le genre de chose à vivre seule. » Soledad lui adressa un fin sourire de reconnaissance. Malgré l’attitude des passants, il ne regrettait ni d’être venu, ni d’être resté l’aider, et ça la touchait sincèrement.

Puisqu’apparemment, ils étaient partis sur des sujets plus déprimants les uns que les autres, Soledad ne chercha pas à enjoliver la réalité lorsqu’il lui demanda si elle n’avait pas des plans de son côté pour plus tard. Oh, elle lui avait déjà assuré qu’il ne lui ferait pas perdre son temps alors tant pis pour lui, il l’avait bien cherché. Mais au fond, la voyante ne cherchait pas à se faire plaindre, ni à gagner une quelconque forme d’affection, simplement vu la situation dans laquelle elle se trouvait et ce qu’ils étaient en train de faire, mentir lui semblait complètement stupide. Clairement, elle n’allait pas quitter le Witches Bazaar barricadé toute joyeuse pour aller faire du shopping. A quoi bon mentir, dans tous les cas Doryan l’aurait compris. Néanmoins, elle prit soin de lui expliquer son programme spécial déprime avec détachement, elle ne le ressentait pas vraiment mais ce n’était pas la peine de jouer les malheureuses. Elle vit bien qu’il ne s’était pas attendu à tant de sincérité, oups peut-être que Maxime était en train de déteindre sur elle. « Ouais, il faut que je t’empêche de manger une glace au chocolat, quel goût affreux tu as, on sait tous que la meilleure glace, c’est celle à la fraise. » Décidemment, Soledad ne cessait d’être agréablement surprise par Doryan. Non seulement, il acceptait de l’aider alors que rien ne l’y forçait, mais en plus, sans pour autant nier sa tristesse, il parvenait à rebondir pour que l’ambiance ne soit pas complètement plombée. La mexicaine ne nourrissait aucun doute, elle était bien contente de l’avoir à ses côtés aujourd’hui. Elle l’aurait bien remercié, mais puisqu’il faisait des efforts pour lui changer les idées sans lui rappeler toutes les cinq minutes le drame qu’elle vivait, elle estima que rebondir était le meilleur des remerciements. « A la fraise ? Non, non, non, tout le monde sait que la glace à la fraise ça ne se mange qu’en été. » Argua-t-elle en secouant doucement la tête de gauche à droite, un léger sourire flottant sur ses lèvres comme s’ils ne parlaient pas de son futur épisode de déprime. De la glace à la fraise en plein hiver, quelle idée. Et puis elle en était persuadée, pour déprimer en toute tranquillité, il n’y avait pas mieux que la glace au chocolat, à la fois régressive et terriblement réconfortante. A la limite elle voulait bien trouver un terrain d’entente sur la glace à la vanille, mais elle n’irait pas plus loin.

Oh, le moment de déprime, Soledad savait qu’elle n’y échapperait pas, c’était un passage obligé, une fois seule chez elle la réalité ne manquerait pas de la frapper avec la force d’un hippogriffe en pleine course. D’ailleurs cela faillit bien arriver plus tôt que prévu une fois que la dernière planche fut mise en place. Elle avait eu beau s’y préparer avant, se retrouver devant la vitrine barricadée de sa boutique lui filait un sacré coup au moral. Après la mise à sac, elle avait rapidement compris qu’elle ne pourrait pas espérer rouvrir le Witches Bazaar moldu, mais se retrouver devant le fait accompli était encore un peu plus difficile. Heureusement, Doryan vint à sa rescousse ce héro pour la sortir de ses noires pensées et lui rappeler qu’ils avaient un sandwich à aller manger. Qu’il lui propose plusieurs options permis à Soledad de se raccrocher à la réalité. Elle choisit qu’ils aillent chercher le chien de Doryan pour l’emmener avec eux au parc. Elle se disait que c’était la meilleure manière de protéger le secret sur sa nature sorcière, mais que c’était aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le moldu. Et puis elle aimait les animaux, même s’ils étaient terriblement câlins comme le moldu le suggérait avec Belle. Une fois dans la voiture du moldu, elle l’interrogea sur la race de chien qu’était Belle, non seulement parce qu’elle était curieuse, mais aussi parce que ça l’intéressait sincèrement. « Mais fais toi plaisir, devine donc. » Oui, c’était plus sympa ainsi. La mexicaine savait qu’il existait tellement de races de chiens qu’elle ne parviendrait certainement pas à trouver, mais ça n’allait pas l’empêcher d’essayer. Puisqu’elle avait du mal à imaginer Doryan avec un tout petit chien de mamie, elle misa sur des chiens imposants de mec quoi. « Pas vraiment, je voulais un berger Allemand mais dans l’élevage où je suis allé, il y avait cette petite chienne donnée par un particulier parce que sa chienne ne s’en occupait pas et qu’elle avait besoin de lait… Elle avait trois mois, j’ai craqué sur sa bouille… elle a craqué sur mes lacets. » Donc ce n’était pas un berger Allemand, mais Soledad avait eu raison de se dire que c’était sûrement une des races de chien vers lesquelles Doryan avait voulu se tourner. « Je l’ai récupéré elle, abandonnant l’idée d’avoir un berger allemand. » Elle aurait pu continuer de chercher à deviner, après tout, les races ce n’était pas ce qu’il manquait chez les chiens, à un moment ou à un autre elle serait tombée sur la bonne, mais l’histoire de l’adoption de Belle la détourna totalement de son objectif. Elle trouvait ça vraiment adorable et sourit en imaginant la scène. Cependant, elle ne pouvait s’extasier de la sorte devant Doryan, il ne la connaissait clairement pas assez pour qu’il ne se dise pas qu’elle était bizarre. Elle choisit donc une réaction plus mesurée. « On peut dire que c’est elle qui t’a adopté. Enfin, elle a adopté tes lacets, mais on va pas chipoter. » Conclut-elle avec un regard amusé dans la direction du moldu. Elle nota qu’il ne lui donnait pas plus d’information sur ce à quoi pouvait ressemblait Belle, aussi n’insista-t-elle pas, se disant qu’elle n’allait pas tarder à le découvrir.

D’ailleurs, Doryan gara la voiture, indiquant qu’ils étaient arrivés à destination. Soledad le suivit jusqu’à ce qui était vraisemblablement la porte de chez lui -ou alors l’endroit où ils compte l’assassiner- et se décala pour qu’il puisse ouvrir. « Bienvenue chez moi. » Soledad n’eut même pas le temps de jeter un coup d’œil à l’intérieur ou de souffler un rapide « merci » qu’une forme blanche bondissait déjà à leur rencontre avec tout l’enthousiasme du monde. Grandement amusée par la scène qui se déroulait sous ses yeux, la mexicaine observa Doryan se faire sauter dessus par son chien, qui apparemment l’aimait énormément pour lui faire une telle fête. Bien sûr, ce ne fut qu’une question de secondes avant que ce ne soit son tour. Une fois que Belle eut compris qu’il n’y avait pas que son maître dans les parages, elle entreprit de faire la même fête à Soledad comme si ça faisait une éternité qu’elles ne s’étaient pas vu et que ce n’était pas leur toute première rencontre. La voyante rit devant la furie blanche qui lui sautait dessus pour essayer de lui léchouiller le visage. Apparemment Belle l’avait adopté comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. « Soledad, je te présente donc Belle qui est un dalmatien et Belle, voici Soledad, grâce à elle tu vas pouvoir aller au parc. » Nouveau rire de la mexicaine lorsque la chienne tenta de poser ses patte avant sur ses épaules pour venir lui renifler les cheveux. Soledad s’efforça de lui faire reposer les pattes au sol mais ne résista pas à l’envie de lui administrer quelques gratouilles autour des oreilles. « Oh un dalmatien ! J’avoue tout, je n’aurais sûrement jamais pu deviner. » Admit-elle dans un léger rire. Mais au fond elle n’avait pas visé si loin que ça avec ses suppositions. Belle était peut-être moins impressionnante qu’un malinois ou un american staff, mais elle restait un grand chien. Et puis un dalmatien, on n’en croisait pas tous les coins de rue, c’était original. Et puis elle avait une adorable tache en forme de cœur sur le museau. Bref, Soledad était conquise par Belle tkt le maitre ça viendra.

«  Tu veux visiter peut être avant de partir ? » Tout occupée qu’elle était avec le chien le plus démonstratif de la terre, Soledad ne tiqua pas vraiment à la question de Doryan. Dans d’autres circonstances, elle aurait peut-être trouvé ça gênant d’entrer ainsi dans la sphère privée d’un moldu qu’elle ne connaissait pas vraiment. Mais pour le moment tout ce qu’elle vit ce fut qu’en saisissant la laisse de sa chienne, Doryan avait fait redoubler son enthousiasme, erreur de débutant. « Oh je crois que Belle n’aura pas la patience d’attendre pour ça. » Plaisanta-t-elle en désignant la chienne qui trépignait d’impatience à l’idée d’aller se promener. Soledad fit un pas de côté pour éviter sa queue qui battait férocement et ne manquerait pas de lui fouetter les jambes. « Peut-être une prochaine fois ? » Reprit-elle un peu distraitement alors que Belle, qui ne savait apparemment plus vers qui se tourner pour partir le plus vite possible en balade, manqua de la renverser sous toute son affection. « Tu gères toujours les câlins intempestifs ou tu aurais besoin que je te sauve la vie ? » Soledad sourit en entendant Doryan reprendre sa remarque précédente. Les câlins des chiens enthousiastes, elle y était habituée avec Mademoiselle. La chienne de Ludivine était même encore plus imposante que Belle, et d’ailleurs c’était souvent qu’elle faisait tomber la mexicaine à la renverse, mais elle était aussi habituée à sa présence alors après quelques gratouilles, elle repartait faire sa vie de son côté. Clairement, Belle n’en n’était pas là. A ses yeux, Soledad devait être la nouveauté de l’année et elle ne donnait pas l’impression d’avoir l’intention de la lâcher de sitôt. « Je gère mais clairement je vais me fatiguer avant elle, alors je veux bien un coup de main. Tu es pompier et je suis en train de me faire étouffer par un chien trop câlin, je crois que c’est ton devoir de me sauver. Tu as pas fait un serment d’ailleurs ? » Souffla-t-elle amusée, en tentant de repousser Belle vers son maitre. Pas son plus grand succès. « Je m’engage solennellement à sauver toute les jeunes femmes en détresse à cause d’un chien trop affectueux, ou quelque chose du genre ? » Elle rit légèrement, pas mécontente de voir qu’elle trouvait ça facile de plaisanter avec Doryan. Au fond, c’était quand même mieux que de le faire déprimer.

Une fois la laisse passée, Belle cessa de sauter partout mais trépignait d’impatience à l’idée de partir. Ils n’attendirent donc pas plus longtemps sous peine de se voir entrainer par la chienne qui semblait à bout de patience. Une fois qu’elle eut retrouvé un peu plus d’espace, Soledad fit un pas en arrière et remit ses cheveux en place. Elle sortit de l’appartement de Doryan, mais après quelques pas elle s’arrêta, hésitante. En fait, elle n’avait aucune idée d’où aller, puisque de base c’était le programme du moldu. Elle se tourna donc vers lui. « Je te suis, tu as un fastfood de prédilection ou tu préfères laisser faire le hasard ? » Demanda-t-elle sans préciser que la même question était valable pour le parc où ils se rendraient. Sur ses lèvres son sourire était plus apaisé que celui qu’elle avait pu laisser entrevoir toute la matinée.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
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Mer 6 Jan - 22:42
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Intriguant comment leur relation avait pu changer du tout au tout en l’espace d’une heure et avec un peu d’aide – même si Doryan trouvait que ce genre d’aide, il aurait pu s’en passer et que dire de Soledad qui voyait sa vie voler en éclat à cause de cette même aide. Il n’empêche qu’ils étaient côte à côte à bavarder sans qu’aucun d’eux n’ait d’autres choses à faire ou de filer parce que le travail les appelait. Aujourd’hui ça n’était rien de tout ça et c’était très surprenant parce que jamais au grand jamais Doryan n’aurait cru qu’un jour il viendrait aider Soledad à faire du bricolage. D’ailleurs, ils allaient devoir faire des cours de bricolage l’un comme l’autre parce que la devanture était loin d’être parfaite mais, comme il le disait si bien, il était content d’être venu pour aider, ne serait ce qu’en l’aidant à supporter – un peu – cette épreuve.

D’ailleurs, pour preuve qu’il l’aidait à supporter tout ceci, le programme qu’elle avait prévu pour l’après midi. Bien sûr qu’il n’avait pas anticipé cette réponse, faut dire que c’était pas le plus évident mais elle était honnête oui alors honnête dans une moindre mesure et sa réaction était tout à fait logique. Probablement même qu’une fois qu’il la quitterait ce soir, elle irait quand même manger sa glace au goût affreux… chocolat non mais qui choisit ce parfum ? En plus d’avoir un programme qui ne faisait rêver personne ou alors si la petite vieille qui les observait avec son petit chien qui la tirait pour continuer à se balader. Voilà, elle c’était tout à fait le genre de personne à mettre son petit plaid… en plus de son pull fait à la main en mangeant une glace au chocolat. Il fallait que Sol revoit ses priorités ça n’allait pas du tout. Déjà, il fallait commencer pour manger une glace à la fraise. Et là… le sacrilège, elle avait osé, elle faisait partie de ces gens, de ces viles créatures qui ne mangeaient des glaces qu’en été… c’était à cause de gens comme ça qu’il y avait dans les magasins en hiver que chocolat et vanille, pire que les bûches glacées étaient presque exclusivement au chocolat ou à la praline… Comment osait-elle ? « La glace à la fraise en été uniquement… Ce qu’il faut pas entendre. » Provocateur, il la regarda dans les yeux avec un grand sourire, démontrant qu’il se payait sa tronche plus qu’il n’était sérieux « ça devrait être le seul parfum en vente selon moi. » Oui alors ça, ce n’était même pas la peine, Alice était comme Soledad… enfin elle devait manger un peu plus proprement que sa nièce tout de même, ne jurant que par chocolat.

Le problème c’est que si Soledad acceptait de sortir faire un tour avec lui, elle n’était pas dans un état d’esprit ultra positif et s’il n’y prenait pas garde, il allait la perdre parce que la déprime la gagnerait. Il fallait donc qu’il soit concentré sur elle pour qu’en retour elle se concentre sur lui. Une fois en voiture, ce fut elle qui lança la conversation, cherchant à deviner la race de Belle. Les propositions de Soledad étaient pas mal, elle aurait pu avoir bon si Belle n’avait pas tapé dans l’œil à Doryan avec sa petite bouille et le fait qu’avec son pelage blanc tacheté, elle ne passe pas du tout inaperçu. Sol préféra une autre hypothèse, c’est la jeune chienne qui avait adopté les lacets de Doryan, ça eut le mérite de le faire rire « J’espère que j’ai réussi à faire en sorte qu’elle m’aime plus que mes lacets à présent. »

Il semblerait que la chienne ait à cœur de montrer que oui puisqu’une fois chez lui, elle se comporta comme un chien qui aimait son maître, qui débordait d’énergie et qui… était clairement infidèle puisqu’à peine eut-elle remarqué qu’il y avait une nouvelle personne que Doryan n’existait plus… Qui a dit que les chiens sont fidèles à celui qui les nourrit, Belle ne pensait qu’à une chose, se faire de nouveaux copains. S’il observa pendant les vingt premières secondes, ultra attentivement la réaction de Soledad mais non c’est pas un test pour savoir si elle est fréquentable, étant donnée que la demoiselle n’avait pas l’air d’être trop enquiquinée par Belle, Doryan n’intervint pas directement. Lorsqu’elle fit remarquer qu’elle n’aurait jamais pu deviner, Doryan lui fit un sourire, admettant « Je n’aurais jamais deviné aussi que ce serait ce chien là que j’aurais, il n’était même pas dans ma liste. » qui était pourtant à rallonge tant Doryan voulait un chien. Si Belle avait l’air d’être amoureuse de Soledad, cette dernière n’était pas indifférente, en témoignait les caresses qu’elle lui prodiguait.

Si la politesse et son éducation le poussait à faire une visite à la demoiselle qui l’accompagnait, Doryan eut la merveilleuse idée d’attraper la laisse de Belle. Effectivement, la pro du bricolage avait raison, Belle n’aurait pas la patience d’attendre la fin de la visite – en même temps elle connaissait les lieux – Doryan fit un sourire un peu penaud à Sol, il avait oublié ce détail mais son sourire fut plus sincère lorsqu’elle proposa une prochaine fois. Etait ce vraiment par politesse qu’elle disait cela ou avait-elle l’intention de le revoir ? Difficile à dire et ce n’était pas le moment de poser la question, il avait une autre question à poser à savoir si elle n’avait pas besoin d’aide pour survivre aux assauts de Belle qui était clairement à fond… comme toujours… Il se retint de rire en entendant Sol dire qu’elle allait se fatiguer avant la chienne, alors ça, il ne pouvait pas dire le contraire, elle était inépuisable selon lui. Est-ce qu’elle était convaincante lorsqu’elle disait qu’elle était étouffer par un chien trop câlin, vraiment pas. Pas plus que quand elle disait que c’était le devoir de Doryan en temps que pompier que de la sauver. Un serment ? Pour sauver les gens des chiens comme Belle ? Il ne répondit pas tout de suite, ni ne bougea, il écouta alors le serment qu’il avait prononcé selon Soledad, en devenant Pompier « Si, c’était exactement ça mot à mot. » Prenant d’ailleurs très au sérieux son serment, il attrapa la chienne par son collier pour l’écarter de Soledad « Et voilà mademoiselle en détresse, vous êtes sauvées. Ce gentil chien ne vous léchouillera plus. » Il attacha l’animal fou furieux avant de suivre Soledad « D’ailleurs puisqu’on en parle, en tant que demoiselle en détresse, tu t’engages pas solennellement à quelque chose ? Dans les films dès qu’un type, souvent un policier d’ailleurs, jamais un pompier, on fait pas rêver nous, sauve une demoiselle en détresse, elle lui sort le grand jeu, le bisou sur la joue plein de rouge à lèvres, le numéro de téléphone, elle l’invite à venir manger chez elle. Tu t’es engagée solennellement à quoi ? » Oh oui, il se payait sa tronche.

Un fastfood de prédilection ? Oh à vrai dire, un mcdo ferait parfaitement l’affaire et ça tombait bien, il y en avait un à trois rues de cela. Avant toute chose il devait vérifier quelque chose « Mon choix va découler de ta réponse, serais tu végétariennes ? » Alors ok, ça n’est pas la question que l’on pose en premier normalement mais Doryan avait l’habitude de Charly, une habitude bien ancrée qui lui faisait poser la question pour ne pas faire de fausses notes et à force, il connaissait même les adresses de fastfood où il n’y avait pas la moindre trace de viande – que ne ferait il pas pour son insupportable sœur – donc il pouvait bien faire un effort avec Soledad, surtout lorsqu’elle passait une journée pas évidente.


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Ven 8 Jan - 16:08




Quand le mal l'emporte et que le cœur est en déroute
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Ah, l’honnêteté, il n’y avait rien de mieux, hein ? La plupart du temps, Soledad était parfaitement d’accord avec ce dicton, elle comprenait que parfois quelques mensonges étaient nécessaires, comme passer sous silence le sang sorcier qui coulait dans ses veines par exemple, mais en dehors de ces quelques entorses, elle était plutôt fidèle à cette règle. Camoufler la vérité ne servait à rien si c’était pour que tout revienne lui exploser en pleine figure ensuite. Mais parfois, l’honnêteté pouvait être déstabilisante, voire carrément perturbante. Un peu comme lorsqu’elle raconta sans fard à Doryan la manière dont elle comptait déprimer une fois rentrer chez elle. Loin de vouloir s’attirer la compassion du moldu, Soledad avait simplement choisi de lui exposer les choses telles qu’elles étaient. A quoi bon lui mentir ? Il voyait bien dans les éclairs de douleurs qui traversaient ses prunelles à chaque nouvelle planche qui venait condamner le Witches Bazaar. Elle avait choisi l’honnêteté la plus totale, mais apparemment Doryan ne s’y était pas attendu vu l’air surpris qui s’était peint sur ses traits. Heureusement, si la déclaration de Soledad l’avait désarçonné, ce ne fut pas le cas bien longtemps puisqu’il parvint à rebondir sur le parfum de glace qu’elle comptait engloutir une fois rentrée chez elle. Bien sûr, il en profita pour se moquer d’elle et de ses goûts, mais Soledad ne lui en voulu pas, il avait réussi à ce que l’ambiance ne soit pas complètement plombée, elle pouvait bien lui reconnaitre ça. Par contre, elle roula des yeux lorsqu’il affirma que la glace à la fraise devait être le seul parfum en vente. Il ne savait vraiment pas ce qu’il disait. Elle se retint néanmoins de répliquer, Doryan avait vraiment des goûts douteux en glace mais bon, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il accepté de l’aider et il ne s’était pas laissé démonté par sa franchise, elle lui laisserait cette petite victoire.

Si Doryan avait fait de son mieux pour alléger l’atmosphère -et s’en était parfaitement bien tiré- il appartenait désormais à Soledad de continuer sur cette voix. Non, ça n’allait pas fort et oui, elle sentait bien qu’une fois qu’elle se retrouverait seule chez elle il lui serait difficile de chasser ses sombres pensées, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devait faire déprimer le moldu avec elle. Il était conscient de son état d’esprit, certes, mais ce n’était pas une raison pour chouiner sur son épaule. Il lui avait proposé d’aller manger dans un parc pour lui changer les idées alors elle pouvait bien faire un effort, mettre au second plan ses angoisses et profiter en toute simplicité de ce moment qu’il lui offrait. Elle lui devait bien ça. Alors une fois dans la voiture du brun, Soledad relança la conversation sur un sujet bien moins épineux que son futur pot de glace : Belle, la chienne de Doryan. Et là, elle fut agréablement surprise de voir combien ça lui semblait simple d’oublier un peu ses tourments pour discuter avec le moldu. Il fallait dire que la mexicaine aimait les animaux, et que Doryan semblait lui aussi nourrir ces sentiments là pour son chien. Ce fut donc un fin -mais réel- sourire aux lèvres que Soledad découvrit l’histoire de l’adoption de Belle, ou plutôt de l’inverse : l’adoption de Doryan par Belle, comme elle le souligna. Elle ne put s’empêcher de sourire un peu plus en entendant le brun rire. « J’espère que j’ai réussi à faire en sorte qu’elle m’aime plus que mes lacets à présent. » Soledad hocha aussitôt la tête avec conviction. Elle n’avait pas encore vu le chien de Doryan, et d’ailleurs elle ne connaissait pas ce dernier aussi bien que ça, mais elle était déjà convaincue pas que son animal de compagnie l’aimait sincèrement. « Oh je n’en doute pas. » Il lui suffisait de l’écouter parler de Belle pour le comprendre.

Ce ne fut que lorsqu’ils arrivèrent devant la porte de Doryan que Soledad découvrit quelle race de chien était Belle. En fait, la mexicaine n’eut que quelques secondes à sa disposition pour observer tranquillement le chien pendant qu’il faisait la fête à son maitre. Une fois que Belle se fut rendu compte de la présence d’une nouvelle personne, ce fut fichu pour elle. Soudainement Soledad était devenue l’attraction de la journée et elle ne pu s’empêcher de rire alors que la chienne lui sautait dessus avec tant d’enthousiasme que ça ressemblait à une déclaration d’amour en bonne et dû forme. « Je n’aurais jamais deviné aussi que ce serait ce chien là que j’aurais, il n’était même pas dans ma liste. » Soledad sourit et jeta un coup d’œil à Doryan avant de reporter son attention sur la chienne qui semblait l’avoir déjà adopté. D’ailleurs la mexicaine ne se faisait pas prier pour lui retourner ses marques d’affections. C’était difficile de faire des papouilles à un chien qui sautait autant partout mais elle fit de son mieux et pris même sur elle pour ne pas lui souffler des mots affectueux en espagnol comme elle avait l’habitude de le faire avec Mademoiselle. Elle restait consciente que Doryan observait ses réactions face à son animal et elle ne voulait pas qu’il la prenne pour une fille complètement timbrée. Néanmoins, c’était difficile de rester concentré quand un grand dalmatien lui sautait dessus. Et on pouvait dire que Belle y mettait du sien, tantôt se pressant contre les jambes de Soledad -manquant de la faire tomber au passage- pour réclamer des caresses, tantôt essayant de fourrer son museau dans son sac pour y renifler toutes ces nouvelles odeurs, tantôt posant ses pattes sur les épaules de la sorcière pour lui lécher le visage. Si l’idée que Doryan puisse avoir un chien agressif n’avait pas vraiment effleuré la mexicaine -après tout un chien agressif qui s’appelait Belle, ça ne marchait pas trop- maintenant elle se disait surtout que c’était un amour.

Un amour prêt à l’étouffer de ses câlins. Avec Mademoiselle, Soledad était habituée aux grands chiens un peu trop câlins, mais là, contrairement à Mademoiselle, Belle ne semblait pas se lasser de lui sauter dessus. Ah clairement, la nouveauté, la chienne appréciait beaucoup, au point de laisser son maître passer au second plan. La mexicaine ne s’en plaignit pas, elle adorait les animaux, mais quand Doryan lui proposa un coup de main, elle accepta, convaincue que l’animal n’en n’aurait jamais marre de lui réclamer des caresses. Trop heureuse de cette situation qui lui changeait les idées et lui remontait le moral, elle se permit même un trait d’humour en inventant une sorte de serment d’Hippocrate version pompier. « Si, c’était exactement ça mot à mot. » Contente d’elle, et de voir que Doryan entrait dans son jeu, Soledad lui adressa un sourire. Lorsque le moldu attrapa son chien par le collier, la mexicaine s’autorisa un léger soupir de soulagement. Tout était plus calme tout d’un coup. « Et voilà mademoiselle en détresse, vous êtes sauvées. Ce gentil chien ne vous léchouillera plus. » Une fois attachée en laisse, Belle semblait toujours aussi impatiente de partir se promener mais ne sautait plus partout. « Merci, un peu plus et je voyais ma dernière heure arriver. » Plaisanta-t-elle tout en s’efforçant de remettre un peu d’ordre dans sa tenue. Bon, en fait elle n’en voulait pas vraiment à Belle, d’ailleurs elle lui administra même une dernière caresse entre les oreilles avant de sortir de l’appartement du moldu.

« D’ailleurs puisqu’on en parle, en tant que demoiselle en détresse, tu t’engages pas solennellement à quelque chose ? Dans les films dès qu’un type, souvent un policier d’ailleurs, jamais un pompier, on fait pas rêver nous, sauve une demoiselle en détresse, elle lui sort le grand jeu, le bisou sur la joue plein de rouge à lèvres, le numéro de téléphone, elle l’invite à venir manger chez elle. Tu t’es engagée solennellement à quoi ? » Un éclair amusé passa dans les prunelles de la mexicaine qui ne pu retenir un léger rire. Selon Doryan les pompiers ne faisaient pas rêver ? Soledad n’était pas vraiment de cet avis mais clairement elle ne pouvait pas dire les choses ainsi. Un instant elle se demanda si les taquineries de Doryan ne cachaient pas un peu de flirt. Son sourire s’agrandit un peu lorsqu’elle réalisa que cette idée n’était pas pour lui déplaire. Elle tourna ses prunelles vers lui pour l’observer à la dérobée. Rentrer dans le jeu du moldu, oui, mais jusqu’où exactement ? « Dis donc, moi qui pensait que les pompiers sauvaient des vies pour la beauté du geste, je suis surprise. Tout ça, braver les flammes, affronter des chiens trop affectueux, aller chercher des chatons dans des arbres ce ne serait qu’un moyen détourné d’obtenir les faveurs des demoiselles en détresse ? » Répliqua-t-elle sans se départir de son sourire. Oh, elle aussi elle pouvait s’amuser de la situation, et elle ne comptait pas s’en priver. Plaisanter avec Doryan était facile, presque naturel, et le léger frisson que leur échange provoquait n’était pas déplaisant. « Pas de bol, je ne porte pas de rouge à lèvre aujourd’hui. » Elle haussa les épaules d’un geste faussement fataliste. Vu le programme qu’elle avait originairement prévu pour sa journée, elle n’avait pas pris la peine de se maquiller plus que ça. Elle avait sûrement un tube de rouge à lèvres quelque part au fond de son sac, mais aller le chercher aurait sûrement été exagéré, et un peu désespéré. Quant à son numéro, ce n’était pas la première fois qu’il venait dans la conversation et si Doryan n’en n’avait pas profité la dernière fois, Soledad se disait qu’il était peut-être temps d’attraper la perche qu’il lui tendait. « Tu sais ce n’était pas la peine de risquer ta vie, si tu veux mon numéro, il te suffit de me le demander. » Répondit-elle d’un ton parfaitement détaché, comme s’il n’y avait rien de plus naturel au monde. Sourire amusé aux lèvres, elle jeta un coup d’œil à Doryan avant de fouiller dans son sac. Elle en sortit un stylo et un prospectus qu’un démarcheur de rue lui avait donné pour y inscrire son numéro de portable. Après une seconde de réflexion, elle y ajouta son prénom, au cas où Doryan reçoive ce genre de papier tous les jours. « Enfin, sauf si c’est pour m’appeler pour du bricolage, on a déjà conclu que ce n’était pas mon point fort. » Conclut-elle malicieusement tout en pliant le papier avant de le tendre à Doryan. La balle était dans son camp désormais, à lui de choisir ce qu’il en faisait.

Ceci fait, Soledad se sentait à la fois un peu plus légère mais aussi un peu fébrile. En commençant sa journée, elle n’avait pas imaginé un seul instant qu’elle finirait par sympathiser avec Doryan et surtout de lui donner son numéro de téléphone. Au final, elle avait le droit à une pause bienvenue dans tous ses problèmes, et elle ne s’en plaignait pas. Sans oublier que leur objectif était d’aller chercher un fastfood à manger dans un parc, Soledad demanda au brun s’il savait où il voulait se rendre. Elle connaissait mal le quartier alors autant se laisser guider. « Mon choix va découler de ta réponse, serais tu végétarienne ? » Elle le regarda, étonnée qu’il pense à ce genre de paramètre à prendre en compte. Elle-même n’y avait pas songé, elle devait l’admettre, mais c’était une attention plutôt touchante de la part du moldu. « Non, je ne suis pas végétarienne. Ne t’en fais pas, je ne vais pas m’offusquer si je trouve un steak dans mon sandwich. Mais si tu es végétarien ça ne me dérange pas d’aller dans un endroit qui ne fait pas de viande. » Assura-t-elle avec un hochement de tête. Puisque finalement aucun des deux n’était végétariens, ils se rendirent au McDo le plus proche d’où ils ressortirent avec deux sacs en papiers après que Soledad ait tenu sa parole et payé leurs menus. De nouveau, la mexicaine se laissa guidée jusqu’à un parc non loin où la voyante choisi un banc au soleil. Il faisait encore un peu frais vu la saison mais le ciel était dégagé et le soleil les réchaufferait. Un instant Soledad laissa les rayons se poser sur son visage avant de finalement se tourner vers Doryan. « Tu sais, je pensais que cette journée serait déprimante, j’avais tort. » Et c’était grâce à lui. Elle eut un léger sourire. C’était un merci, soufflé entre deux mots, une manière de lui exprimer sa reconnaissance sans trop en faire. C’était tout ce qu’il y avait de plus sincère. Elle fouilla dans son sac en papier pour en sortir son gobelet de soda qu’elle présenta à Doryan comme pour trinquer avec un verre. « Au bricolage. » Souffla-t-elle en guise de toast. Oh non, elle n’aurait clairement pas cru son jeu de tarot si celui-ci lui avait annoncé qu’elle passerait un si bon moment au milieu d’une journée si triste. Mais cette fois-ci, avoir tort ne la dérangeait absolument pas. Bien au contraire.

CODAGE PAR AMATIS




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Quand le mal l'emporte et que le coeur est en déroute ♦ Doryan
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