Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Métier : Cheffe du service de médicomagie légale de Sainte-Mangouste || Responsable d'une étude clinique sur le gène sorcier
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Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Jeu 5 Nov - 20:23
Mais excuse-moi, tu te laisses aller ma beauté
Kesabel & Lexi - Avril 2020
C’est ton jour de congé aujourd’hui. Quelques semaines ont passé depuis l’attaque au quartier général des Blood Circle. Tu as eu si peur de mourir ce jour-là, tu n’en reviens toujours pas de t’être laissé bernée par une moldue. Perdre ta magie t’a affecté plus que tu ne l’aurais pensé et tandis que tu t’acharnes sur le punching ball pour ta séance de sport quotidienne, tu repenses à ce qui a changé depuis. Physiquement déjà, tu t’entraînes encore plus. Les jours de repos se font rares et tu as continué à t’acharner comme une forcenée sur le lancer de couteau pour améliorer ton tir et gagner en précision et en force. Mais ta nouvelle lubie, c’est le grand katana que tu as réussi à obtenir au marché noir sur le chemin de traverse (ou plutôt, dans l’allée des embrumes). Il trône comme un trophée au-dessus de la cheminée et tu t’entraînes avec lui tous les jours sur la terrasse. Tu feins de transpercer des ennemis imaginaires ou de leur couper la tête. Pour le moment, il n’est simplement question que d’entraînement, tu t’habitues à le porter, à sentir son poids dans les muscles de ton avant-bras, à l’imaginer comme le simple prolongement de ton bras. Car c’est ce que cela doit être ; tout comme la baguette magique doit être le prolongement de la main, ton sabre doit être celui de ton bras. Et tu ne donnes pas cher de la peau de celui ou celle qui sera en face de toi le jour où tu t’en serviras. Cette idée t’est venue après cette fameuse attaque, lorsque tu t’es rendue compte que les couteaux avaient un grand inconvénient ; ils ne revenaient pas à leur maître comme un boomerang. Une fois lancés, fallait aller les chercher, ce qui pouvait te mettre en difficulté car tu étais alors sans défense. Alors avoir toujours une autre arme sur soi, cela te semble plus cohérent et rassurant. Tu trouves en effet cela moins angoissant ; au moins, tu sais que si un jour tu perds ta magie à nouveau, tu sauras quoi faire et tu ne seras plus aussi faible et vulnérable que tu l’as été en février dernier. C’est tout ce qui compte.
En dehors de l’entraînement physique, il y a aussi l’entraînement psychique. Les séances avec Tobias pour résister à l’Imperium et devenir Occlumens t’éreintent. C’est plus difficile qu’il n’y paraît. Tu te souviens des premiers essais dans l’appartement du Mangemort à New-York, cela avait été bien laborieux… Médiocre serait peut-être le mot qui convient mieux. Tobias a beau dire que tu fais des progrès, tu ne penses pas que tu atteindras son niveau un jour mais bon, ce n’est pas forcément le but non plus, tu veux juste avoir plus de mental, plus de protection, plus de sureté. Le principal, c’est que les Légimens de pacotille ne puissent pas pénétrer dans ton esprit et que tu puisses résister à l’Imperium pour éviter qu’on puisse se servir de toi. Après, si des sorciers plus expérimentés s’en prenaient à toi, tu ne pourras de toute manière rien faire pour t’en protéger. Tu n’es pas Dieu non plus. Dommage d’ailleurs, cela t’éviterait bien des emmerdes. À cette pensée, tu frappes avec férocité sur le sac de frappe, rêvant qu’il se décroche sous tes coups bien placés. La sueur coule doucement le long de ton cou, témoignant de la difficulté de ta séance. Tes cheveux virevoltent autour de toi alors que tu enchaînes les coups de poings et les coups de pieds jusqu’à ce que tes muscles soient tout endoloris et que tu décides que cela suffit pour aujourd’hui. Tu laisses doucement ta respiration se calmer tandis que tu reposes ta tête sur le cuir du sac. C’est toujours une sensation qui te rassure après la séance.
Après avoir pris ta douche, tu t’assois à la table de la salle à manger et commence à nettoyer ton katana et à aiguiser tes couteaux. Il faut qu’ils soient bien tranchants et qu’ils puissent pénétrer dans la chair de n’importe lequel de ses putains de Blood Circle comme dans du beurre. Tu salives d’avance en imaginant le sang de tes adversaires couler sur les lames de tes armes ; ta haine pour ces extrémistes n’a cessé de croître et tu tiens à être prête, à n’importe quel moment, à n’importe quelle heure, n’importe quand. Cette fois-ci, tu ne te laisseras pas faire, tu ne seras pas faible ; tu tueras, tu transperceras, tu ne flancheras pas. Tandis que tu débutes l’aiguisage du sabre, tu entends soudainement un petit plop caractéristique d’un transplanage. Un léger sourire apparaît sur tes lèvres et tu dis sans te retourner : « Cela ne se fait plus de frapper avant d’entrer ? » Tu continues ce que tu es en train de faire sans regarder l’impudent qui a l’audace de pénétrer chez toi sans s’annoncer. Il n’y a que Kesabel pour faire ça de toute manière. Et puis il n’y a que pour qui tu as levé le sortilège de protection qui entoure ton appartement ; lui seul peut transplaner ainsi au beau milieu du salon. Tu trouves cela plus pratique ainsi, comme ça, il peut venir quand il le souhaite. Au bout d’un moment, comme il ne te salue pas et ne vient pas à ta rencontre, tu relèves la tête et jettes un coup d’œil sur lui. Tu te lèves soudainement et accoures à ses côtés : « Putain qu’est-ce qui t’es arrivé ? » Tu juges rapidement de la gravité de ses blessures, et tes réflexes de médicomage prennent le dessus et tu vas chercher ta trousse de secours dans la salle de bain.
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Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Mer 30 Déc - 23:31
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Kesabel & Lexi - Avril 2020
Le ploc caractéristique du transplanage te fait sourire alors qu’il apparaît dans la pièce sans s’annoncer comme à son habitude. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu l’as trouvé attendant là sur le canapé que tu rentres de ta garde pour s’envoyer en l’air ou bien les fois où il rentrait blessé de mission ou après une nuit de pleine lune. Il faut presque dire qu’il est ici comme chez lui. Kesabel et toi, ça remonte à longtemps. Très longtemps. Trop longtemps ? Une quinzaine d’années vous sépare de l’épisode en haut de la tour d’Astronomie mais parfois tu as l’impression que c’était hier. Vous avez sacrément grandi depuis mais au fond, vous êtes restés les mêmes adolescents paumés que vous étiez alors. Il y a ce truc chez Kesabel que tu n’expliques pas mais qui fait que votre relation a toujours été différente de celle que tu entretiens avec Tobias. Tobias, c’est simple, facile, pratique. Avec Kesabel, c’est plus… compliqué ? Non pas parce que vous l’êtes, compliqués, mais plutôt parce que les circonstances qui entourent votre début d’amitié dysfonctionnelle sont spéciales. Revoir Kesabel, à chaque fois, c’est te retrouver face à tes démons, à tes contradictions, à ta culpabilité. Certes, celle-ci s’est grandement atténuée au fils des années et malgré le fait que vous n’en avez jamais vraiment reparlé, les mots échangés ce soir de septembre ont forgé les fondations de votre relation et vous ne vous êtes plus jamais quittés. Il faut dire qu’après la mort de ton père et celle de Lua, vous n’étiez plus vraiment vous-même ; vous avez été l’ancre de l’autre, la personne sur laquelle vous avez pu vous reposer jusqu’à la fin de vos études. Nul besoin de parler pour se comprendre ; le sexe en prime pour oublier, les besoins charnels permettant de s’évader lorsque c’était trop difficile de continuer. Ça a toujours été ainsi depuis des années. Aucune promesse, chacun sachant quoi attendre de l’autre.
Lorsque tu te moques de lui en demandant si cela ne se fait plus de frapper, tu entends trois légers coups tappés sur l’un des meubles de l’entrée et ton sourire s’élargit davantage. Ça, c’est du Kesabel tout craché. Mais tu perds rapidement ton beau sourire lorsque tu lèves les yeux vers lui, ses blessures apparentes nécessitent des soins immédiats et cette odeur de roussi t’emplit les narines. « Je commence par quoi ? Le fait d’avoir été enfermé dans le bar qui prenait feu ? Ou par la fin où je l’ai buté en le saignant ? » Tu répondras à ça plus tard. Tu fonces vers l’armoire à pharmacie et sors la trousse des premiers soins qui contient magiquement tout ce qui est possible d’utiliser pour soigner quelqu’un ; déformation professionnelle oblige. Tu retournes dans le salon où Kesabel s’est affalé sur le canapé et tu ne peux t’empêcher de penser qu’il va dégueulasser ton canapé avec sa blessure. Mais bon, un fluide de plus ou de moins… Ce canapé n’en est pas à son coup d’essai.
Tu t’installes à ses côtés et sors les ciseaux lorsqu’il te demande du whisky pur feu. Tu lèves les yeux vers lui et t’arrêtes net. Tu ne réponds rien et actives la lame des ciseaux pour découper son tee-shirt, laissant apparaître son torse et ses blessures. « Je t’ai connue plus hospitalière... » Malgré la situation, il arrive quand même à penser au sexe ? T’as envie de le baffer mais tu te retiens parce qu’il est blessé. Tu retires les morceaux les lambeaux de tissu et lui dis d’une voix ferme ne laissant nulle place à l’interprétation. « Ta gueule. » Voilà, c’est dit. Il a beau faire le malin là, mais tes yeux experts de médicomage ne rigolent pas eux. Les premières inquiétudes s’évaporent lorsque tu réalises qu’il est loin d’être à l’article de la mort. La plupart des brûlures sont des brûlures au second degré. Certaines sur son flanc semblent être légèrement plus graves mais tu as de quoi le soigner. Tu retournes dans la salle de bain afin d’imbiber une serviette propre d’eau froide et la places sur son flanc gauche. Tu attrapes la main droite de Kesabel et lui demandes de tenir le linge humide contre la blessure au troisième degré ; cela calmera la douleur et l’inflammation le temps que tu t’occupes du reste. Tu te lances dans un processus long de désinfection des plaies de son bras droit. « Attention, ça va piquer. » Il n’y a qu’à lui que tu peux parler comme ça ; il est vrai qu’avec Kesabel, t’es vraiment toi-même. Il n’y a aucun faux-semblant, aucune tentative vaine de dissimuler ce que tu es véritablement. Si t’as envie de dire un truc, tu le lui dis et tant pis ; ça passe ou ça casse. Et quand ça casse, en général, tu sais bien comment faire pour apaiser les choses… « Pour le reste, on verra ça plus tard mon chou. » Tu dis : « Malheureusement, tu devrais t’en réchapper. » La désinfection terminée, tu attrapes la baguette magique coincée dans la poche arrière de ton jean et fais venir à l’aide d’un sortilège informulé un verre de Whisky pur feu que tu lui tends. « Bois, ça va désinfecter l’intérieur et te nettoyer de tous tes péchés. » dis-tu d’un ton taquin. « T’as de la chance que je sois en congé. Sinon t’aurais été obligé de venir me voir à Sainte-Mangouste, ça aurait été sympa cette petite visite. » dis-tu tout en sachant très bien que Kesabel ne serait jamais allé là-bas. Il faut dire que Kesabel est le roi des cons et le champion des prises de risques inconsidérés. Tu demandes tout en reprenant les soins : « Une mission en solo pour les Mangemorts ? » Cela arrive de plus en plus souvent ; tu te retrouves à soigner les blessures de Kesabel, parfois celles de Tobias et de Darius et tu commences à en avoir ras-le-cul de retrouver tes proches en vrac.
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Ven 5 Fév - 23:00
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Kesabel & Lexi - Avril 2020
Ce n’est pas la première fois que Kesabel se réfugie chez toi après une mission difficile et tu sais que cela ne sera pas la dernière. Effectivement, être un mangemort est déjà dangereux d’orginaire, mais Kesabel a une particularité en plus puisqu’il est un loup. Un loup garou qui revient souvent blessé de ses transformations et autres missions. Mais ce soir, ce n’est pas la pleine lune qui a brûlé le corps de ton meilleur ami mais bien un homme et celui qui lui a fait ça a bien de la chance que tu ne sois pas en face de lui car sinon, il n’aurait plus de tête. Est-ce cela qu’on appelle l’amitié ? Peut-être bien que oui. Effectivement, tu es prête à tuer sans vergogne pour lui et tu sais qu’il en est de même. Pourquoi ? Votre amitié dysfonctionnelle trouve son origine dans votre adolescence, à un moment où seule la peine trouvait grâce à vos yeux. Vous aviez trouvé en l’autre le moyen de vous relever en faisant face ensemble, sans jugement aucun. C’était peut-être cela qui vous a sauvé. Sans Kesabel, tu ne sais pas ce que tu serais devenue car tu aurais probablement sombré dans la dépression, la culpabilité t’aurait rongé. Il t’a appris à survivre en t’adonnant à aux plaisirs de la luxure parce que c’était le seul contact corporel que tu pouvais accepter, le seul contact qui te faisait vibrer, qui te faisait te sentir en vie. Il avait été cette flamme allumée dans la noirceur de tes pensées, dans les ténèbres qui t’animaient. Votre relation s’était construite face à l’adversité et vous étiez seuls au monde face à la douleur et cela vous a uni, plus que tu ne l’aurais pensé. Pourquoi Kesabel se précipite ici quand il souffre ? Parce qu’il sait qu’il n’y aura aucun jugement ni aucune critique venant de ta part en dehors de ce à quoi il est déjà bien habitué : ton franc parlé. Mais il ne faut pas se méprendre, tout ce qui s’applique à lui s’applique également à toi. Vos âmes sont faites de la même obscurité ; il faut simplement savoir lequel des deux peut aider l’autre à revenir davantage vers la lumière ; il semblerait que ce soir, ce soit toi qui aies ce rôle.
Tu viens à son secours, c’est le cas de le dire et tu commences à le soigner. Comme d’ordinaire, il joue au con en te cherchant. Il réclame déjà du sexe et tu soupires. Pour le moment, tu ne penses pas à ça, tu veux juste qu’il aille mieux et après tu pourras réclamer ton paiement en nature. C’est ainsi que vous faites et que vous avez toujours fait. Il ricane mais tu sens qu’il a mal malgré ses airs de gros durs. Les plaies sont profondes et tu t’évertues à faire ce que tu peux pour atténuer la douleur en commençant par désinfecter mais il douille. Normal. « C’est moi qui t’aies appris ça, pas tes bouquins de médicomage. » Un sourire amusé s’installe sur ton visage parce qu’il a raison. C’est ce que tu cherchais à faire cette fameuse nuit en haut de la tour d’Astronomie alors que tu as toujours haï boire et ressentir l’ivresse. Mais avec Kesabel, tu peux t’abandonner sans aucune crainte, tu n’as peur de rien lorsqu’il est à tes côtés. « C’est bien pour ça que je ne bois plus, comme ça je garde la merde bien enfuie au fond de moi. Ça m’occupe quand je me fais chier. » Il n’y a qu’avec lui que tu es si naturelle, si vulgaire, tellement je-me-fous-de-tout et je-dis-ce-que-jepense. Tu lui demandes pourquoi il n’est pas allé se soigner à Sainte-Mangouste tout en connaissant déjà la réponse ; jamais il n’ira. Jamais. Les médicomages sont des cons, ils posent trop de questions, tu es bien placée pour le savoir. Il tourne sa réponse en dérision en disant que le jour où il viendra à l’hôpital de son plein gré, ce ne sera pas pour se soigner mais pour jouer au docteur avec toi… Ta déesse intérieure, celle qui loge au creux de ton bas ventre s’anime en entendant ses propos vicelards. Tu t’imagines la scène et un sourire entendu remplace le sourire amusé de tout à l’heure tandis que tu dis : « S’il n’y a que ça… J’ai des blouses ici dans ma salle. » Par ta salle, tu parles ta salle d’expérimentation, celle où Kesabel a passé de nombreuses nuits en tant que cobaye lorsque tu cherchais à l’aider en améliorant la potion tue-loup ; même si ces expériences sont un peu au point mort depuis novembre, tu te dis qu’il faudrait que tu te replonges dedans, mais le temps te manque.
Tu demandes ensuite d’où viennent ses blessures tout en le badigeonnant d’un onguent apaisant et cicatrisant. Longue histoire ? Il boit comme pour se donner de la contenance. Et il te raconte cette mésaventure, ce loup banni qui a tenté de violer une autre louve. « Putain, quel enflure. » commentes-tu à voix basse tandis que tu l’incites à continuer pendant que tu poursuis les soins. Tu te raidis en entendant parler de Maxime. Tu as brièvement raconté à Kesabel ce qu’il s’était passé lors de l’attaque du quartier des Blood Circle mais tu n’étais jamais réellement rentré dans les détails. Repenser à Maxime, cela te fait bizarre. Repenser à cette putain d’emmerdeuse. Tu ricanes lorsqu’il se demande lequel des deux l’a rendu le plus dingue. Tu ne connais pas l’autre mec mais ce que tu sais sur Maxime te suffit pour savoir que c’est probablement elle la plus emmerdante des deux. Ok, l’autre, c’est un porc, c’est un fait incontestable. Mais Maxime, c’est différent, elle est… casse-pied. Et ça, c’est le mot poli pour dire que tu la trouves désagréable, avec son air de madame-je-sais-tout-mieux-que-tout-le-monde et de mais-si-je-suis-sûre-qu’au-fond-tu-as-envie-d’aider-les-autres. Non Maxime, tu as tort. Tu n’es pas quelqu’un de bien et tu ne cherches pas à l’être, tu n’es pas une défenseure de la veuve et de l’orphelin, tu t’occupes de ton cul, de celui de Kesabel et de Tobias, éventuellement celui de Phobos lorsque cela est nécessaire mais le sien ne t’intéresse pas. « J’ai bien une petite idée… » dis-tu, narquoise. La suite de des réjouissances te laisse pantoise et un long soupire s’échappe de ta bouche. Ce n’est pas tant le récit de la torture et de l’assassinat de Forthson qui te touche mais plutôt qu’il se soit pris un sortilège pour protéger Miss Nunuche. Tu la surnommes ainsi parce que c’est ce qu’elle est et tu détestes que Kesabel se soit mis en danger pour elle. La baiser ? Cette demi-portion ? C’est nouveau ça, elle n’est pas vraiment son genre, enfin... Tu reprends : « Franchement tu fais pitié. » Allez hop, prends ça dans la tronche. « Tu te ramollis Kesabel. Depuis quand tu te prends un sort pour protéger une nana qui respecte même pas les règles de la meute ? » Maxime ne rentre pas dans le rang, c’est elle-même qui te l’a dit. « La vraie question, c’est plutôt c’est quoi ton problème avec elle. Une autre nana t’aurait fait ce qu’elle a fait, elle serait déjà en train de moisir dans un fossé. » Tu emploies des mots crus pour lui faire comprendre qu’il perd le contrôle, qu’il fait n’importe quoi. Mais en même temps, tu ne sais pas l’expliquer, tu ne sais pas pourquoi ni comment, t’as pas envie qu’il fasse de mal à Maxime. Est-ce parce qu’elle t’a sauvé ? T’en sais rien. Toi aussi tu devrais n’en avoir rien à secouer d’elle, alors pourquoi n’était-ce pas ainsi ? Tu termines d’appliquer le baume et l’onguent puis tu t’efforces de mettre des bandes là où cela est nécessaire. Une fois que c’est fait, tu poses le matériel sur la table basse et sans qu’il n’ait le temps de réagir, tu t’installes à califourchon sur ses cuisses et tu lui murmures à l’oreille : « Baise-moi moi, ça va te détendre. » Tu te penches vers son cou dans lequel tu déposes une myriade de baiser. Il peut ‘’te baiser’’ tout en pensant à elle si ça lui chante, t’es pas du genre jalouse. T’en as même rien à foutre.
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Sam 20 Fév - 21:02
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Kesabel & Lexi - Avril 2020
Kesabel, il est spécial. Comme tu l’es. Mais pas dans le bon sens. La plupart des gens ne vous aiment pas. Il faut dire que vous êtes deux têtes de cons. À part Tobias, personne ne peut vous supporter et parfois tu te dis que vous ne méritez pas l’amitié du jeune Towsen. Il faut l’avouer, Kesabel et toi, vous faites la paire depuis maintenant plus de dix ans et le lien qui vous unie et si fort que tu sais pertinemment que tu peux tout lui dire, absolument tout. Il y a cette connexion particulière, construite et forgée par l’épreuve du deuil. Et si au début, votre relation n’était que physique, que sexuelle, vous avez appris à vous apprécier différemment. La confiance, oui, tu peux parler de Kesabel avec ses mots. Tu peux compter sur les doigts de la main les personnes qui peuvent se targuer d’avoir la tienne et Kesa fait partie de ceux-là. Cette confiance réciproque implique également qu’il existe une relation d’égalité, d’homme à femme, une relation où l’on peut tout se cracher à la figure sans craindre la moindre remontrance, le moindre esclandre. Même si tu l’avoues, ton amitié avec le jeune chef de meute demeure bien plus tumultueuse et folle que celle avec Tobias qui reste plus… simple, plus platonique. Mais Tobias, il a une putain de qualité, il n’est pas chiant. Pas comme Kesabel. Ce gros relou de service qui te sert de meilleur ami, qui tourne tout en dérision, même les choses qu’il ne devrait pas, même les choses graves. Tu n’irais pas jusqu’à dire que son état actuel te préoccupe, mais bon, se retrouver à soigner un de ses proches, cela te fait toujours quelque chose et tu as de plus en plus de mal à l’accepter. Tu sais que ta relation avec Kesabel est malsaine même si c’est ce qui vous convient à vous ; toutefois, tu ne supporterais pas de le perde. Il a été la lumière dans l’obscurité lorsque tu sombrais, il a été l’ancre sur laquelle tu t’es raccrochée. Perdre Kesabel, c’était retomber dans la noirceur. Du moins, s’enfoncer encore plus que tu ne l’es déjà.
Tu fronces les sourcils, contrariée par les mots de Kesabel. Ses démons étaient encore bien trop présents. Même si vous l’évoquiez de moins en moins souvent, tu t’en rends compte désormais, son deuil, il ne l’a pas fait. Te concernant, tu es passée à autre chose. Assassiner l’ancienne cheffe du service de médicomagie légale t’avait libéré ; comme si en tuant cette femme, dépositaire de l’autorité, tu avais tué la fonction paternelle qu’elle incarnait. Tu ne saurais l’expliquer, mais tu as l’impression que la boucle est bouclée. « Putain Kesa, je t’interdis de ruminer tes problèmes sans moi. » Façon détournée de dire que tu es là pour lui, en tout circonstances, même s’il le sait déjà. Tous les ans de toute manière, il traverse cette mauvaise passe et tu ne peux qu’être là pour lui quand tu le peux.
Lorsque le sujet dérive sur les blouses et sur les expérimentations que tu mènes dans ta salle, Kesabel devient soudainement frileux. « Ah ouais ? Pourtant moi, elle m’excite toujours autant. » dis-tu, un sourire amusé sur le visage, même si cela n’est pas tout à fait vrai. Les expérimentations que tu y mènes, que ce soit pour lui ou pour lutter contre le Blood Circle, ce n’est tout de même pas une partie de plaisir, encore moins quand c’est lui le cobaye et qu’il souffre. Il y a encore tant à découvrir sur la potion tue-loup… Tu chasses cette pensée dans un coin de ta tête et te concentres sur ce qu’il te raconte. L’attaque, Forthson, miss Nunuche. Tu enrages et tu serres les poings tout en continuant de le soigner. Tu ne dois pas t’énerver, tu ne dois pas t’énerver, tu ne dois pas t’énerver. Tu te répètes plusieurs fois cette phrase dans la tête comme si le fait de le répéter aller t’aider. « Meilleure pote ? Tu sais, parfois je me demande pourquoi mes proches ne sont que des hommes. Quand je rencontre des femmes comme Maxime, je me rappelle pourquoi. » Étrangement, c’est la vérité, tu es plus à l’aise avec les hommes, c’est moins prise de tête. Et il faut le dire, Maxime et prise de tête, ce sont des mots qui vont bien ensemble. « Meute voisine, meute voisine. Tu parles. On a réussi à la défoncer à nous deux, j’pense pas que ce soit une grande perte, ni une grande menace pour toi. » Après avoir gentiment dit à Kesabel ce que tu pensais de ses faits et gestes, tu le sens se tendre tandis que tu continues les soins. Tu n’as pas peur de lui, tu lui dis ce que tu penses, c’est ainsi que vous fonctionnez même si tu vois bien que cela ne lui plaît pas de se prendre la vérité en plein dans la tronche. En tout cas, tu connais un bon moyen de le détendre et de lui faire oublier l’autre neuneu… Les mains de Kesabel agrippent ton corps et vos carcasses se rapprochent tandis qu’il te mordille le cou. Tu rejettes la tête en arrière tandis que tu sens le désir s’insinuer en toi. Tu fermes les yeux et profites des sensations qui s’animent en toi jusqu’à ce que Kesabel soupire et qu’il prononce des mots qu’il n’a jamais prononcé. Je-peux-pas. Comment ça il peut pas ? Il s’est défoncé le frein lors de sa dernière partie de jambe à l’air ? Il a une MST ? Il est brûlé à cet endroit-là ? Tu rouvres les yeux et son regard vient se planter dans le tien, interdit et consterné. C’est encore plus abasourdie qu’il te donne son explication de merde. Une phrase retient ton attention Je-ne-suis-pas-en-train-de-dire-que-je-l’aime. Pour toi, c’est exactement ce que ça veut dire. Tu connais Kesabel depuis bien trop longtemps pour savoir que quelque chose a changé, que quelque chose n’est pas normal. Et ça ne te plaît pas du tout. « T’es sérieux là ? » C’est con, tu te sens trahie. Limite humiliée, tu saurais pas dire pourquoi. Vous n’êtes pas un couple, Kesabel baise à droite, tu baises à gauche, vous vous retrouvez souvent au milieu mais pour autant, il y a toujours eu ça entre vous, vous avez toujours fonctionné comme ça. T’es un peu perdue. Et très furieuse. « Mais c’est pire que ce que je pensais. Putain j’avais raison. » Tu avais déjà sentie un truc au Nouvel an quand Maxime a joué au jeu de celui qui fait pipi le plus loin. Et elle a remis ça lors de votre mésaventure, n’arrêtant pas de dire qu’elle en a rien à battre de Kesabel mais le ramenant plusieurs fois sur le sujet. Les mains de ton ami se détachent de ton corps et tu continues de le fixer pendant de longues secondes tandis que le désir que tu ressentais il y a encore quelques secondes se transforme en autre chose, une autre émotion que tu ne sais pas définir. L’abandon ? Non, ce n’est pas ça. Le rejet ? Tu ne sais pas pourquoi tu le prends comme ça. Une fois n’est pas coutume, tu dis : « Je ne sais pas quoi te dire. » Tu es toujours sur lui, tu ne bouges plus. C’est quoi ce contrat pourri ? « Tu mens. Ça dépasse l’histoire de cul là. Si c'était le cas, on ferait comme on a toujours fait. » dis-tu d’un ton amer en te détachant de lui. T’es tellement vexée que ton regard se perd sur la cheminée qui serait déjà détruite si tes yeux pouvaient lancer des sortilèges. Tu serres tes poings.
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Sam 27 Fév - 0:22
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Kesabel est sans doute la personne qui peut se rapprocher le plus du mot famille. Tu n’as jamais eu besoin d’avoir une famille avant lui parce qu’avant lui, tu en avais une ; bon ok, elle était pourrie. La mort de ton père, de ta main accidentelle, a rebattu les cartes, certes. Mais les dés étaient pipés depuis déjà bien trop d’années. Peu importe le fait que votre famille était dysfonctionnelle, ses gens avaient le mérite d’être de ton sang. Kesabel n’est pas de ton sang, mais en réalité, tu n’as jamais considéré que c’était important. Il est dans ton cœur depuis trop longtemps. Son absence te pèse, son amitié t’est essentielle. Il est comme ce frère que tu n’as jamais eu. Votre relation est différente de celle que tu entretiens avec Tobias. Tu ne peux comparer les deux tellement elles sont différentes ; avec Tobias, c’est simple, facile, aisé, sans prise de tête. Avec Kesabel, c’est fougueux, volcanique, élémentaire. Ces deux hommes te complètent, sans eux, tu te sens imparfaite. Alors quand l’un ou l’autre débarque chez toi, tu ne peux t’empêcher de souffler. Tu crains le jour où tu devras soigner des blessures bien plus graves que des brûlures ou encore des égratignures. Tu l’avoues, tu t’inquiètes beaucoup pour eux. Tobias, dans son travail en tant qu’ambassadeur et mangemort à l’international, part très souvent en mission et revient rarement sain et sauf. Kesabel, quant à lui, son rôle de chef de meute, d’éleveurs de dragons et de mangemort, n’était pas sans risque non plus, au contraire. Le pire dans tout cela, c’est que ces deux cons là sont de vraies têtes brûlées, donc tu sais bien qu’ils ne pourront jamais s’empêcher d’aller au-devant du danger. Ils sont comme ça.
Et Kesabel sait quand tu t’angoisses. Lorsqu’il dépose un léger baiser sur ta tempe après que tu l’aies informé que tu l’interdisais de ruminer sans toi, tu comprends qu’il a saisi l’idée générale. Tu détestes lorsqu’il fait ça, lorsqu’il se renferme dans sa bulle et qu’il se noie dans une noirceur qui n’appartient qu’à lui. Sa noirceur, tu veux la partager, tu veux la partager avec lui, comme tu partages la tienne. C’est con mais c’est ainsi que vous fonctionnez, depuis toujours. Et cette manière de faire et de voir les choses vous permet de ne pas sombrer, tout simplement. Et vous avez d’autres choses qui vous relie. Le sexe bien sûr. Mais pas que. Les expériences. Parfois les deux presque en même temps. Tu souris doucement lorsqu’il t’affirme que tu prends ton pied en le voyant souffrir. « Bah ouais, c’est la seule fois où tu fermes ta grande gueule. » dis-tu un sourire entendu aux lèvres. Il sait que t’as raison, il faisait jamais le fier lorsque tu testais tes produits sur lui.
Lorsque la conversation dérive sur Maxime, tu ne peux t’empêcher d’être à la fois surprise et choquée. Kesabel n’a jamais fonctionné ainsi, tu sens que quelque chose est différent et cela ne te plaît pas du tout. Pour lui faire oublier cette nunuche, tu grimpes sur lui et commences doucement à te frotter contre lui. T’as eu peur qu’il soit sérieusement blessé tout à l’heure, t’as envie de calmer ton angoisse. Mais rapidement, alors qu’il te repousse gentiment, tu encaisses difficilement. Putain. Pourquoi est-ce qu’il te fait ça ? Pourquoi est-ce qu’il t’inflige ça ? En dix ans d’amitié, c’est la première fois que tu te sens aussi trahie, blessée, flouée. La pilule a du mal à passer et te reste en travers de la gorge. T’as presque envie de suffoquer mais tu gardes le regard fixé sur la cheminée, comme si les flemmes qui y crépitent suffiront à te faire oublier ses mots. Il attrape ton poignet et te force à revenir contre lui. Tu veux te débattre mais il ressert son emprise sur toi et tu sais que malgré ta force, tu n’auras pas le courage de le repousser parce que tu es… triste ? Désappointée ? Abandonnée. Tu n’arrives pas à comprendre ce que tu ressens et c’est trop dur. Ton cœur cherche à s’extirper de ta poitrine et tu peux sentir le sang tambouriner dans tes tempes. Tu te concentres là-dessus, tu dois le faire pour ne pas sombrer. Le menton de Kesabel vient s’enfoncer dans ta tignasse de cheveux roux et les mots qu’il prononce ne te rassurent pas vraiment. Tu veux répliquer, mais lorsqu’il évoque à demi-mots sa sœur, tu n’y parviens pas. « Je ne sais pas Kesabel. » Kesabel. Tu dis rarement son nom en entier, lorsque tu le fais, c’est pour marquer un coup. Pour montrer ta désapprobation. Ce soir, c’est pour marquer toute ta crainte. Tu es toujours dans ces bras, tu ne peux pas bouger, alors tu murmures doucement : « C’est pas vrai. Il y a une nouvelle personne dans l’équation. » Et s’il t’abandonnait ? Et s’il te laissait ? Au profit de qui ? De l’autre greluche de louve ? Putain, mais c’est une gamine en plus. Tu es amère. T’as jamais considéré Kesabel comme étant ta propriété, ça non. Mais le fait qu’il change les règles de ce qui vous maintient en vie depuis dix ans sans t’en parler, cela brise tes repères, cela brise tout ce que tu sais, tout ce que tu as réussi à accomplir depuis. Tu te sens complètement perdue. Tu le repousses doucement et cette fois, il te laisse faire. Sans savoir pourquoi ni comment, tu attrapes la bouteille de Whiskey qui traîne sur la table et avales une longue gorgée. L’alcool s’insinue dans ton œsophage et en brûle toute la trachée. Putain, t’as pas bu depuis cette nuit-là, sur la tour d’Astronomie. « Si tu tiens tant que ça à moi, pourquoi tu fais passer ses désirs avant les miens dans ce cas ? » demandes-tu d'un ton abrupt. Tu ne parles pas de Lua mais de Maxime. Tu ne parles pas vraiment de sexe non plus, mais tu ne sais pas s'il le comprendra.
Métier : Cheffe du service de médicomagie légale de Sainte-Mangouste || Responsable d'une étude clinique sur le gène sorcier
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Date d'inscription : 12/04/2020
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Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Dim 21 Mar - 17:47
Mais excuse-moi, tu te laisses aller ma beauté
Kesabel & Lexi - Avril 2020
Tu es submergée par la vague d’émotions que tu ressens et que tu ne parviens pas à contrôler. Kesabel a toujours été une constante dans ta vie, la seule personne qui sait tout de toi et qui t’aimes quand même, la seule personne avec qui tu peux parler de ce qui te fait peur, de ce qui t’angoisse, la seule personne que tu peux remettre à sa place et charrier sans avoir peur des représailles. La seule personne pour qui tu pourrais tout donner, sans condition. Alors ses mots, ses actes, ses actions, te foudroient et te blessent en plein cœur. Un seul sentiment t’envahit : la crainte, la peur, l’abandon. Tu n’as plus que ça en tête tandis que tu te sépares de Kesabel et que tu abandonnes la chaleur de ses bras qui t’ont si souvent serrés contre son buste. C’est là que tu te rends compte de ta dépendance, toi qui te croyais si forte. Tu es si faible. Cela vient de te péter en pleine figure. Tu sais que tu t’es construite sur ton histoire mais tu pensais être indépendante, être insoumise, affranchie. Mais non, tu viens seulement de t’en rendre compte tandis qu’il te repousse sans ménagement. Même si ce n’est pas sans ménagement mais tu le ressens ainsi et toutes tes fragilités explosent. Tu as l’impression de retourner sur la tour d’Astronomie, d’être de nouveau cette gamine adolescente perdue, désabusée, indigne.
Tu le sens agacé que tu l’appelles par son prénom complet. Perturbé peut-être ? Tu fulmines. « Quoi ? » dis-tu d’un ton sec. « C’est pas ton prénom peut-être ? » Même si tu sais bien que ce n’est pas son prénom en lui-même qui le dérange mais la manière dont tu l’as prononcé. Pendant quelques secondes, tu t’en fiches, t’as juste envie qu’il comprenne que tu es furieuse et que tu n’as pas d’autres solutions que de l’attaquer pour qu’il réagisse, pour qu’il sorte de cette torpeur dans laquelle il semble s’être perdu. Qu’il redevienne le mec que tu as toujours connu, qu’il ne change pas vos habitudes de vie. C’est pourtant simple non ? Qu’est-ce qui est difficile là-dedans ? Tu hausses les sourcils lorsqu’il parle de Tobias. Tu sais que tes deux meilleurs amis s’entendent comme cul et chemise, c’est bien pour ça que vous formez un trio du tonnerre. La tête, les muscles, le bourrin ; les trois réunis peuvent tout détruire sur son passage. Mais si l’une de parties s’en va, que reste-t-il vraiment ? Tu restes murée dans ton silence, ne sachant pas trop quoi répondre et comment te sortir de ce merdier. Tu préfères t’éloigner de lui pour réfléchir alors tu te redresses.
Et tu bois une longue gorgée avant qu’il ne t’arrache la bouteille des mains. « Putain tu fais quoi là ! » T’as pas le droit de boire maintenant ? Nan mais pour qui il se prend ? Ses yeux affrontent les tiens et tu soutiens son regard ; il n’y a pas la moindre once de peur dans le tien, pas la moindre crainte. Contrairement à beaucoup, tu n’as jamais ressenti la moindre parcelle d’effroi en sa présence. Tu es comme son égal, comme le feu qui attise la glace. De quels désirs tu parles ? Mais est-il bête à ce point ? Pourrait-il vraiment te tourner le dos ? « Parce qu’elle le demanderai ?» Nunuche en chef en plus. Putain. Tu trembles, non pas parce que tu as froid. Tu trembles de colère et tu te redresses soudainement, tes poings sont serrés. « Mais tu viens de le faire à l’INSTANT. » dis-tu, appuyant bien sur le dernier mot. « J’ai plus confiance en toi qu’en n’importe qui. » Peut-être même plus qu’en toi-même. Alors cette trahison, tu la ressens au plus profond de ton être, au plus profond de ton âme et tu ne sais pas pourquoi cela t’affecte autant, pourquoi ce vide se creuse, pourquoi pourquoi et pourquoi… Ce mot ne cesse de résonner dans ta tête.T’as besoin de te défouler tout de suite maintenant, t’as envie de secouer ton sac de frappe, de le cogner, une fois, deux fois, dix fois, cent fois.. « Quels désirs ? Mais sincèrement Kesabel, réagis merde. » Tu lèves les yeux vers lui et ajoutes : « Tu as beau dire ce que tu veux, tu as beau te trouver les excuses que tu veux, là, tu fais passer ce qu’elle veut avant ce que moi je veux. Ce dont moi j’ai besoin. » Tu n’iras pas jusqu’à dire que tu as besoin de coucher avec Kesabel, c’est pas vraiment ça. Mais tu sais comment sont les gens, comment ils sont volatiles. Les liens se font et se défont. Et la seule chose dont tu es certaine, c’est que tu ne veux pas perdre Kesabel. « Pourquoi tu me fais ça ? » Dans un murmure, à demi-mots, tu demandes : « Pourquoi tu m’abandonnes ? » Une de ses phrases te revient en mémoire : « Qu’est-ce que tu dois comprendre par toi-même ? » Tu ne le laisses pas répondre, tu enchaînes direct : « Je vais te le dire moi, on va gagner du temps. T’es amoureux. » Faut pas être débile. Mais Kesabel est la dernière personne au monde que tu aurais cru capable de tomber amoureux mais comme quoi, tout arrive dans la vie... Alors qu’un silence s’installe, tu ne peux t’empêcher de dire : « Excuse-moi Kesa, j’ai pas à te parler comme ça. » Tu ajoutes : « J’ai peur. » Tu ne peux t’en empêcher, c’est ainsi, c’est un fait. L’admettre à voix haute ne fait que rendre cela plus réel.
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Alexis Fawley
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Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Jeu 15 Avr - 18:28
Mais excuse-moi, tu te laisses aller ma beauté
Kesabel & Lexi - Avril 2020
Sa réponse est cinglante et tu l’attendais presque avec impatience. Tu hais lorsqu’il t’appelle par ton prénom complet, tout autant que lui d’ailleurs. Ce n’est pas dans vos habitudes. Il articule si distinctement que tu hausses les sourcils et tu croises tes bras autour de ton buste. Maigre protection contre ce simple mot qui t’irrite le cœur et qui sonne si faux. Tu n’arrives pas à comprendre ce qui t’arrive et pourquoi cela te touche autant ; pourquoi ne veux-tu pas accepter que les choses changent ? Tu le sais pourquoi, tu crains de retrouver la solitude qui t’animait auparavant. Tu feras tout pour ne pas ressentir cela à nouveau. La solution t’apparaît aisément dans l’alcool : c’est ainsi que la plupart des gens normaux font non ? Ils boivent pour noyer leurs soucis tout en oubliant que ceux-ci savent clairement nager et que cette solution est vaine. Kesabel ne te laisse même pas ça puisqu’il t’arrache la bouteille et ses yeux t’intiment de ne pas recommencer. Tu le défies du regard. Que croit-il ? Que tu l’écoutes ? T’en as toujours fait qu’à ta tête, ce n’est pas aujourd’hui que tu vas commencer. Tu ne réponds rien lorsqu’il parle de Maxime à nouveau parce que tu n’as pas du tout envie de rétorquer à ce sujet, il va encore dire n’importe quoi, il va dire que tu divagues. Mais une phrase fait son bout de chemin dans ta tête. Est-ce que cela changerait tant de chose que cela si vous étiez amenés à oublier vos parties de jambes en l’air ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu es habituée à ça, c’est comme ça alors tu ne sais tout simplement pas comment réagir autrement, mais en as-tu vraiment besoin ? As-tu plus besoin de lui que de sexe ? Non bien sûr que non. C’est sa présence qui t’importe, son soutien, son amitié, sa confiance.
Tu restes bloquée sur cette idée et tu ne le vois pas venir. Il t’agrippe, te force à te lever et te bouscule contre un mur. Ton corps entier percute le mur du salon mais tu ne fais même pas attention à la douleur physique car tout ce qui compte, c’est la douleur de l’âme à ce moment-là. Tu l’écoutes te demander si tu veux qu’il te baise. Il est cru, tu sens qu’il est fâché. Ses yeux s’accrochent au tien et une lueur que tu ne lui connais pas scintille au fond de ses prunelles. Mais qu’il soit bien conscient que tu n’as pas peur de lui une seule seconde. Kesabel, tu le connais comme si tu avais grandi avec lui, comme s’il était de ton sang, Tu ne le craindras jamais. Pas dans ce sens-là du moins. « J’ai pas peur de toi Greyback. » dis-tu simplement, en réponse à ses mots. Peut-être fait-il peur aux autres le grand méchant loup, mais pas de ça avec toi. C’est dans un murmure qu’il te lâche : Je ne t’abandonnerai jamais. Ton regard se perd dans le vide, aucun mot ne parvient à sortir de tes lèvres.
Tu délires ? Non, tu ne délires pas. Tu n’as jamais vu Kesabel agir ainsi. Il te relâche et furieuse tu retournes dans le coin salle à manger où tu étais avant qu’il ne transplane ici. Tu parviens tout de même à sortir quelques mots d’excuse parce que tu te rends compte que tu as -peut-être- été trop loin. Mais tu ne pourras pas faire plus. Pas encore. Tu attaches tes cheveux en une queue de cheval haute. Tu attrapes l’un de tes couteaux tandis que tu sens son regard peser sur toi, il doit se demander ce que tu fais. Tu te retournes brusquement lorsqu’il te parle de serment inviolable. Un ricanement s’échappe de ta bouche alors que tu sais très bien qu’il en serait réellement capable. Il est comme ça Kesabel. Mais tu n’écoutes pas, tu veux te recentrer sur toi-même ; la lame froide du couteau entre tes mains te calme presque instantanément et te permet d’avoir les idées légèrement plus claires. Tu lances le couteau en plein dans un mur, puis un deuxième vient se placer à cinq centimètres de la lame, puis un troisième. L’exactitude même de ton lancé te prouve à quel point tu es soudainement redescendu en pression. « D’accord. » dis-tu. Sans savoir à quoi tu dis d’accord. D’accord pour le serment inviolable ? T’as si peur à ce point ?
Tu te sens soudainement bien ridicule et tu regardes Kesabel qui continue à te scruter comme il ne l’a jamais fait, son buste se soulève rapidement au rythme de sa respiration et tu te dis qu’il est au bout de ce qu’il peut supporter venant de toi. « Non, j’ai pas besoin de ça pour me rassurer. Tu viens juste de le faire. » C’est la vérité. De savoir qu’il est prêt à effectuer un tel sortilège magique pour te prouver qu’il ne te laissera pas, cela te semble suffisant. Pendant plus de dix ans, votre amitié est ce qui t’a fait tenir. Une régularité, un cadre, une sécurité. Quelque chose de facile, de simple, de tangible. Nul besoin de se prendre la tête, il a été une constante dans ta vie que tu n’es pas prête à abandonner. Abandonner Kesabel c’est repartir dans les tréfonds de ton âme et dans la culpabilité qui te submergeait lorsque vous avez commencé à vous fréquenter. Alors tu ne l’abandonneras pas toi non plus. Tu t’approches doucement, prête à enterrer la hache de guerre et tu te faufiles jusqu’à lui, te perdant dans une légère étreinte qui veut tout dire à tes yeux. Tu veux expliquer, tu veux lui dire. « Je réagis comme ça quand j’ai peur de perdre quelqu’un que j’aime. » Cela faisait tellement longtemps que tu n’avais pas ressenti ça. Tu réfléchis soudainement. As-tu déjà ressenti cette sensation ? Tu n’étais pas proche de tes parents et tu ne les as pas vraiment pleurés à leur mort ; du moins pas de tristesse. Les autres personnes qui t’aimaient, tu t’en es séparée volontairement : comme Ludivine ou même Soledad. Alors en réalité, la crainte d’être abandonnée et d’être seule vient de naître dans ton esprit ce soir. C’est la première fois. Tu avoues à demi-mots. « Je veux pas me retrouver toute seule, j’supporterai pas. » Tu te détaches de lui et retournes t’asseoir dans le canapé. Les mots t’arrachent la bouche tandis que tu dis : « Excuse-moi d’avoir douté de toi. Je n’ai pas compris ta réaction, c’était trop soudain. »