Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Sam 31 Oct - 1:56
Avec toi j'ai tout affronté, les tempêtes, les naufrages
Luca & Jaeden - Avril 2020
Il est temps que cette journée soit finie car tu sens que tu vas craquer. Le dîner vient de se terminer et tu dois avouer que tu es sur le cul. Anjelica et Jaeden, les deux personnes qui comptent le plus dans ta vie, viennent d’annoncer leurs fiançailles. Il est vrai qu’il y a un an, lorsque tu es parti d’Angleterre, tu avais remarqué les regards qu’ils se lançaient, tu sentais qu’il se passait quelque chose. Tu n’es pas aveugle. Le jeu de séduction subtil qu’il y avait entre eux, ce ‘’je t’aime moi non plus’’, tu avais bien remarqué tout en ne sachant pas si cela se ferait. Les deux étaient si têtus, si butés qu’ils auraient vraiment pu continuer à se tourner autour pendant des années sans qu’il ne se passe rien. Tu ne peux que te réjouir qu’ils aient sauté le pas. Tu te sens un peu moins coupable d’être parti et de les avoir laissés en rade en sachant qu’ils ont pu compter l’un sur l’autre au moment où toi tu ne le pouvais pas, où tu ne le pouvais plus. Il fallait l’avouer, pour le coup, tu as été nul. Vraiment nul. Mais tu n’aurais jamais pensé que leur relation prenne tant d’ampleur en si peu de temps, en quelques mois seulement. Jaeden est la première personne à qui tu as pu faire confiance une fois arrivé à Londres. Tu te souviens des rallyes, des courses en moto, autrefois adversaires puis partenaires. Son intronisation au sein de la famille avait été une réelle évidence après qu’il ait sauvé Anjelica. Oui, Anja, ton Anja. Elle avait tant souffert. Elle avait tout affronté, elle avait survécu et su se relever de bons nombres de traumatismes. Comme Jaeden en soit, quand on regardait l’enfance merdique qu’il avait eu. Qu’ils se soient trouvés tous les deux, cela te dépasse, tu n’as jamais vraiment compris ce qu’était l’amour. Quoi qu’il en soit, ce que tu ressens pour eux va au-delà de ça, au-delà des relations fraternelles pour l’un comme pour l’autre d’ailleurs. Une sœur de sang, un frère de cœur. Mais qu’ils s’unissent par les liens sacrés du mariage, cela t’a décontenancé. Tu n’as pas vraiment réagi lors du repas, te contentant de leur offrir un léger sourire en guise de félicitations. Tu ne sais pas pourquoi tu n’as pas pu exprimer davantage de joie à l’idée de cette future union.
Après le dessert, tu t’éclipses pour la seconde fois de la journée. « Excusez-moi. » dis-tu à l’intention de la tablée en te levant. Tu veux prendre un peu de recul après tant d’émotions. La discussion avec Anja t’a fatigué et a été riche en rebondissement. Entre amour, ressentiment et culpabilité, cela faisait peut-être trop pour la même journée. Alors, rester à ce repas qui s’éternise où tes parents ne font que se féliciter les uns et les autres et commencent déjà à planifier un mariage en grande pompe, très peu pour toi. Tu décides d’aller marcher un peu dans le parc, tes pas te mènent sur un des murets accolés à la longère familiale. Tu y prends place et sors un paquet de clope pour t’en griller une. Tes mains tremblent légèrement sous l’effet du manque, tu portes le briquet à tes lèvres pour allumer la cigarette. Tu tires une latte et tu sens presque instantanément toutes les tensions s’échapper de ton corps. Tu sais que c’est probablement psychologique mais bon, tu t’en fiches puisque ça marche.
Tu restes seul avec tes pensées et allumes une deuxième clope. Au bout d’un moment, une démarche chaloupée se dessine dans la nuit noire. Tu reconnaitrais cette allure entre mille pour l’avoir déjà vu des centaines de fois traverser le garage et ton appartement. Jaeden s’assoit sans un bruit à tes côtés et tu lui tends ton paquet pour qu’il se serve, même si tu es certain qu’il a ce qu’il faut sur lui. Votre petite addiction commune, celle-ci parmi bien d’autres d’ailleurs. Putain, qu’est-ce qu’il t’a manqué. Il n’a rien fait, il n’a rien dit mais il est là, et en soi, sa simple présence t’est déjà d’un certain réconfort, comme elle l’a toujours été depuis votre rencontre. Au bout d’un moment, tu décides de briser le silence qui s’est installé et tu lui demandes : « Alors comme ça tu vas épouser ma sœur ? » La seule chose qui te vient en tête, c’est cette phrase. C’est tellement nul, mais tu n’as que ça en réserve pour le moment. « Tu fais déjà partie de La Famille, mais bientôt ce sera officiel. » Tu n’arrives pas à le croire. Jaeden va bientôt devenir ton frère par alliance. Cela te paraît irréaliste. Tant de chose ont changé en à peine un an. Tu ajoutes : « Félicitations. » Dit comme ça, on pourrait presque croire que tu n’es pas content. Mais tu t’en fous royalement.
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Luca & Jaeden - Avril 2020
Cela avait été une journée assez chargée dans tous les sens du terme. Déjà il y avait eu le voyage jusqu’en Italie à moto et même si tu avais adoré cette longue virée avec Anjelica il fallait avouer que cela fatiguait tout de même un peu. Puis il y avait cette angoisse au fond de toi de rencontrer toute sa famille. Alors d’accord, elle avait sans doute été dans le même état lorsqu’il avait fallu rencontrer ta mère, mais elle avait eu affaire qu’à une seule personne, toi, ce n’était pas ton cas. Et puis tu avais cette peur de ne pas être à la hauteur, que la nouvelle que vous apportiez ne soit pas si bonne que cela et qu’on te retire le droit d’épouser celle que tu aimes. Et enfin, les retrouvailles avec ton meilleur ami que tu attendais déjà depuis des mois. Il ne fallait pas croire. Oui tu avais servi d’épaule pour Anjelica, oui tu l’avais soutenue pendant tout ce temps lui servant de second comme tu l’avais toujours fait avec Luca. Mais en réalité tu doutais à chaque instant, tu avais toujours cette crainte en toi de ne pas être à la hauteur et retrouver ton meilleur ami quelque part c’était retrouver ton roc à toi, comme si depuis son départ tu marchais sur un fil tel un funambule et qu’à présent tu avais retrouvé tout ton équilibre. Oh il n’avait même pas besoin de dire grand-chose, seulement savoir qu’il était là, à tes côtés pas loin, c’était tout ce dont tu avais besoin.
Finalement l’annonce de votre mariage semblait passer plutôt bien, les félicitations fusaient, les parents d’Anjelica semblait réellement content et cela t’enlevais une grosse épine du pied, tu te sentais plus léger. Néanmoins ton regard pendant le repas était plusieurs fois retourner sur ton meilleur ami, vous n’aviez pas encore eu le temps de réellement discuter tous les deux et il y a tellement de choses que tu aimerais lui dire. Tu aimerais savoir comment il va, réellement. Tu aimerais pouvoir t’excuser de ne lui avoir rien dit pour les fiançailles avec sa sœur et malgré ses félicitations tu voulais être certains que toute cette histoire ne le dérangeait pas. Alors quand il s’excusa pour quitter la table, il t’offrit l’opportunité rêvée. Tu le regardais partir un moment et participais encore un instant à la conversation qui se déroulait autour de la table, finissant le dessert, oui ce n’était pas poli de ne pas finir son assiette n’est-ce pas ? Pis ce n’est pas comme si tu commençais réellement à raffoler de la cuisine italienne ! Puis après un baiser sur la joue d’Anje’ tu t’excuse à ton tour et quitte la table pour rejoindre ton meilleur ami. Tu ne mets pas très longtemps à le trouver, assis sur un muret, tu le rejoins en silence et vient t’asseoir à ses côtés, s’il ne dit rien, il te tend son paquet de clope, tu souris, en prend une, l’allume, tu prends le temps d’en inspirer une longue bouffée avant de dire quoique ce soit, cherchant par où commencer. Mais au final c’est Luca qui te retire cette épine du pied en prenant lui-même la parole.
« Ouais… C’est dingue hein ? » Réponds-tu alors simplement à sa première question. Qui aurait cru ? Que toi qui sortait tout droit d’un bordel allait finir par avoir la bague au doigt ? Non jamais tu n’aurais cru qu’un jour tu épouserais qui que ce soit et voilà où tu en étais aujourd’hui. La phrase qu’il ajouta ensuite te réchauffais le cœur. « J’ai toujours su que t’étais mon frère. » Réponds-tu alors en restant toujours un peu sur cette touche d’humour, c’était sans doute plus simple pour toi de parler de sujet aussi sérieux finalement. Et puis il te félicite une fois encore, tu souris. « Merci. » Réponds-tu alors chaleureusement. Tu reprends une taffe avant de reprendre la parole. « Je l’aime comme un fou tu sais ? » Finis-tu par confier, parce que quelque part tu te disais que si ça avait été ta sœur, c’est peut-être quelque chose que t’aurais aimé qu’on te dise afin d’être sûr qu’elle soit entre de bonne mains, même si, normalement tu avais déjà la confiance de Luca, tu savais que tu l’avais sur de nombreux sujet, mais ça c’était encore différent. « Je ne l’ai pas vu venir et puis elle est devenue indispensable. » Expliques-tu, te sentant incroyablement niais en cet instant. « Je… Je sais que normalement c’est quelque chose qu’on demande avant de faire sa demande et avant qu’elle soit accepté mais… » Commençais-tu avant de marquer une pause. « Je voulais savoir si jamais ta bénédiction ? » C’est con, c’est quelque chose dont tu pensais te foutre royalement, d’ailleurs ce n’était pas au père d’Anjelica que tu allais la demander. Mais Luca était important pour toi, votre relation était forte, proche et tu avais besoin d’être certains qu’il était totalement d’accord avec ce mariage.
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Luca Zabini
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Mar 3 Nov - 19:08
Avec toi j'ai tout affronté, les tempêtes, les naufrages
Luca & Jaeden - Avril 2020
Cette journée si riche en émotion devient insupportable à vivre en collectivité. Tu n’avais qu’une hâte, c’est de t’extraire de ce repas de famille et retrouver un peu de calme. Il faut que tu encaisses toutes ces nouvelles dont une en particulier avait retenue toute ton attention. Les fiançailles de ton meilleur ami et de ta petite sœur allaient bientôt faire le tour de toute la ville ; connaissant ton paternel, cela allait effectivement se répandre comme une traînée de poudre. Tu n’arrives pas à croire qu’elle va bientôt prendre le nom d’un autre et perdre celui des Zabini. Même si ce n’est qu’un nom de famille comme un autre, il est votre héritage, votre fierté, votre sang. Tu n’avais jamais pensé qu’elle se marierait tout de suite, tu la pensais indépendante. Mais l’amour, l’amour, l’amour lui est tombé dessus. Tu te demandes si ton départ d’Angleterre a précipité leur attachement, transformant leur relation tumultueuse en une relation passionnée. Tu souris en pensant qu’ils en ont fait du chemin. Tu entends encore les échos des cris d’Anjelica lorsqu’elle avait appris que le tatouage de la Cosa Nostra ornait désormais le bras de Jaeden ; si à ce moment-là tu avais pensé qu’elle vous annoncerait son mariage avec ce même homme quelques mois plus tard… Tu n’aurais pas parié une pièce dessus.
Et pourtant, Dieu sait que Jaeden le mérite. Jaeden a toujours été d’un grand soutien dès ton arrivée à Londres. D’abord comme soutien amical puis fraternel. Le lien qui vous unie te semblait indéfectible. Avant. Tu ne sais pas si c’est toujours le cas, si votre amitié a survécu à cette coupure que tu as imposée. En quittant la table, tu espères qu’il va te suivre. Il a toujours su décoder ton langage non verbal, il a toujours su quand il pouvait te suivre ou quand il valait mieux que tu sois seul. Ses regards appuyés durant le dîner laissaient penser qu’il avait lui aussi envie de te parler. Une fois appuyé sur le muret, tu attends, tu attends, tu attends et son ombre reconnaissable entre mille te ne laisse pas seul longtemps. Après un silence légèrement embarrassant, tu préfères le briser en lui adressant tes félicitations. En le regardant te répondre, tu comprends que lui-même n’arrive pas à le croire, lui-même ne semble pas se rendre compte de ce qu’il lui arrive. Il est vrai qu’en connaissant son enfance et son histoire tourmentée, qui aurait pu penser qu’il aurait envie d’une relation stable dans sa vie ? « J’ai toujours su que t’étais mon frère. » Tu souris doucement et le poids qui s’était installé dans ta poitrine semble soudainement s’envoler. Cette phrase simple t’apport un réconfort certain. Il n’a pas oublié. « Je l’aime comme un fou tu sais ? Je ne l’ai pas vu venir et puis elle est devenue indispensable. » Tu hoches la tête en signe d’approbation. Il est vrai qu’Anja avait ce petit quelque chose en plus qui la rend si incroyable. Tu ne saurais pas le définir. C’est juste comme ça. Indispensable, elle l’est pour toi depuis sa naissance. Depuis le jour où tes yeux d’enfant ont posé le regard sur ce petit bambin, tu as su que tu avais perdu, que tu ferais tout pour elle. « Elle a ce truc en plus Anja, c’est vrai. » Tu souris bêtement en posant ta main sur ton abdomen, les coups d’Anja de tout à l’heure se rappelant doucement à toi. Il est vrai qu’entre vous, ce n’était pas embrassades et câlins mais plutôt batailles et coup de poings. Et pourtant, putain, qu’est-ce que tu l’aimes.
Alors que tu repenses à votre altercation tempétueuse de tout à l’heure, Jaeden reprend la parole. Tu le sens angoissé, il marque une pause entre ses deux phrases avant d’oser demander : « Je voulais savoir si j’avais ta bénédiction ? » Tu hausses les sourcils, un peu bouche bée. Tu n’arrives pas à croire qu’il te demande ça. C’est tellement… surfait ? « T’es sérieux là Jae ? » Tu tires une longue latte sur ta clope et de la fumée épaisse sort de ta bouche. Tu le fais miroiter, tu veux qu’il balise un peu. « Et si je te la donne pas, tu feras quoi ? Tu renonceras ? » Tu imagines soudainement Anjelica et Jaeden se séparer parce que tu refuses d’accepter leur relation. Tu serais quel genre de frère pour empêcher les deux personnes qui comptent le plus pour toi d’être heureux ? Et si pour cela, ils devaient se marier, qui étais-tu pour les juger ? Qui étais-tu pour être le connard qui lancera le ‘’JE M’Y OPPOSE’’ à l’église ? Tu laisses un léger silence s’installer de nouveau avant de reprendre : « Tu t’es cru au Moyen-Âge ou quoi ? » Tu commences à ricaner doucement. Cela se fait toujours de demander la bénédiction aux proches de la mariée ? Jae est de la vieille école ou quoi ? « Anje m’appartient pas, elle fait ce qu’elle veut. Elle est assez grande pour prendre ses propres décisions. » Voilà, déjà, c’est le premier point. « Et puis, si tu veux faire les choses dans les règles, fallait demander au padre, pas à moi. » En réalité, tu fais l’idiot, mais cela te touche qu’il pense que tu as ton mot à dire dans cette décision. Mais tu n’as aucun droit. Tu reprends : « Tu sais, Anje, elle en a tellement bavé. Elle a vécu des trucs… enfin… » Tu en perds tes mots. C'est trop douloureux de le dire à voix haute. Mais tu repenses soudainement à l’accident de moto, à l’attaque où Jaeden l’a sauvée, votre séquestration. Mais elle est si forte Anja, elle a su se relever de toutes ses épreuves. Pour autant… a-t-elle les épaules pour toujours tout endurer toute seule ? Tu lèves les yeux vers lui et le regardes fixement. D’un ton ferme, tu déclares : « Alors elle mérite bien quelqu’un comme toi. » Tu le penses sincèrement.
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Luca & Jaeden - Avril 2020
Ce qu’il avait pu te manquer putain… En avait-il conscience ? Etait-ce pareil de son côté ? Pourtant aucun son ne filtre, seulement vos anciennes habitudes, jusqu’à ce qu’il prenne la parole en premier et que finalement la conversation se poursuive d’elle-même comme si rien n’avait changé. Comme si tous ces mois qu’il avait passé loin de vous n’avait pas existé. Alors si, ils avaient été là, parce que ce manque tu ne l’avais pas imaginé. Mais le retrouver venait effacer ce sentiment. Et avant toute chose tu voulais le rassurer sur l’amour que tu portais à sa sœur, tu voulais qu’il comprenne que ce n’était pas une passade et en même temps comment aurait-il pu croire cela ? Il ne t’avait jamais vu avec la moindre femme. Si tu avais choisi Anje’ c’est qu’effectivement elle avait un truc en plus. Alors est-ce que le truc en plus dont parlait Luca était le même auquel tu pensais ? Tu n’en savais rien. Tu ne pouvais pas comparer toi. Tu n’avais jamais eu la moindre relation en dehors d’elle, uniquement des clientes et des clients, rien d‘autre. Tu ne laissais personne t’approcher comme Anjelica le faisait au jour d’aujourd’hui. Pourquoi ? Parce qu’elle avait eu ce truc, mais tu ne saurais pas dire quoi, tu ne savais pas ce qui était différent. Mais tu savais que c’était elle, point final. Tu n’avais pas besoin d’aller tester quoique ce soit avec une autre, tu n’avais pas besoin d’aller vérifier que c’était Anjelica la bonne, tu le savais tout simplement. Et puis finalement tu te lance, tu as besoin de savoir une chose, alors tu sais qu’effectivement ce n’est pas très moderne, mais dans le fond c’est important pour toi, tu as besoin de sa bénédiction. Tu ne dis pas que si tu ne l’as pas tu n’épouserais pas Anjelica, bien sûr que tu l’épouserais quand même, c’est juste que tu préférais le faire en étant certains que son frère était d’accord tout simplement, qu’il te trouvait à la hauteur de sa sœur. Evidemment sa réaction était semblable à celle à laquelle tu t’attendais. Tu ne réponds rien dans un premier temps, tes prunelles de glace dans les siennes, tu montres que oui, tu es sérieux, en revanche à sa question d’après, tu ne laissais même pas le doute s’immiscer dans son esprit.
« Non mon vieux, dans tous les cas je l’épouserais, tant qu’elle le voudra en tout cas. » Assures-tu dans un sourire, étirant tes lippes. Ce n’était pas ce que tu avais voulu dire, tu ne remettais pas la décision de pouvoir ou non l’épouser entre ses mains, juste son accord était important pour toi et que s’il disait non, forcément que cela t’impacterait. Tu allais lui expliquer pourquoi tu le lui demandais, mais il reprenait la parole et tu souris de plus belle, reconnaissant qu’effectivement encore une fois que ce n’était pas moderne comme démarche, en revanche tu soulevais un point. « Les Zabini ont leurs traditions, je me suis toujours pliées à chacune d’entre elles sans jamais redire quoique ce soit. » Et ton meilleur ami était bien placé pour le savoir. « Tu crois que tu pourrais faire un effort pour l’une des miennes ? » Demandes-tu alors toujours avec le sourire, bon ce n’était pas tellement ta tradition, tu n’en avais pas d’ailleurs, ce n’était pas vraiment ce genre de chose que tu avais apprises au bordel on allait pas se mentir. Mais ça restait important pour toi. En revanche tu étais d’accord, Anje’ ne lui appartenait pas, tu en avais conscience et ce n’était pas dans cette démarche que tu faisais cette demande. « Luca je sais tout ça. » Assures-tu alors tes prunelles toujours fixées dans les siennes. « Mais tu comptes pour moi, Anjelica est ta sœur et je sais qu’elle est importante pour toi, ce n’est pas un hasard si je ne fais pas cette demande à ton père. C’est ton avis qui m’importe. Et tu as le droit de refuser de me donner ta bénédiction, cela ne changera rien au fait que je l’épouserais c’est vrai. Mais je préfèrais le faire avec ton soutien tout simplement… Parce que ce serait quand même con que la personne que j’ai choisie comme témoin ne veuille pas de ce mariage n’est-ce pas ? » Lâchais-tu alors en souriant de toutes tes dents, tu ne lui en avais pas encore parlé, la demande tombais la, soudainement. Mais qui d’autre que lui pouvais-tu choisir ? Ton choix c’était porté sur Luca et évidemment Toni également. Tu voulais tes deux meilleurs amis pour t’entourer ce jour-là.
Lorsqu’il te parle de ce qu’Anje’ a vécu, tu réponds simplement « Je sais. » Oui parce que tu étais au courant de ce qu’elle avait vécu, tu savais que son passé, tu savais qu’il n’avait pas été forcément plus rose que le tiens, même si ce n’était pas comparable. Et tu restes en attente de la suite, comme si instinctivement tu savais que tout allait déboucher de ce qu’il allait dire. Et lorsque les mots passent la frontière de ses lippes, tu restes un instant sans rien dire, ému tout simplement et parce que si tu avais ouvert la bouche dans la seconde ta virilité allait vraiment en prendre un sacré coup. « Merci. » Réponds-tu alors dans un simple mot et pourtant tu avais la sensation qu’il ne suffisait pas à décrire toute la reconnaissance que tu éprouvais en cet instant, c’était sans doute la plus belle chose qu’on ait jamais dite de toi. « Merci mon pote. » Reprends-tu alors avant de marquer une pause en choisissant tes mots. « Elle est impressionnante. » Reconnaissais-tu. « Malgré tout ce qu’elle a vécu elle ne flanche pas. » Elle était une force de la nature Anjelica, un exemple, même pour toi et quelque part c’était peut-être cela qui était différent chez elle, cette lumière qui t’attirait tel un papillon sorti des ténèbres…
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Luca Zabini
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Mer 11 Nov - 13:43
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Luca & Jaeden - Avril 2020
C’est étrange. Alors que vous êtes là, assis comme deux idiots sur ce putain de muret, tu as l’impression d’être revenu onze mois en arrière, comme si finalement, rien n’avait changé alors qu’en réalité, beaucoup de chose ont changé depuis ton départ. Il y a la drogue en premier lieu. C’est sûrement le changement le plus important puisque que ta consommation a plus ou moins entraîné ton retour en Italie ; tu n’étais plus capable de gérer, plus capable de t’en sortir avec toutes les tâches et charges qui t’incombaient. Après le sevrage, il t’a fallu du temps à ton corps pour en guérir et puis il y avait eu les rechutes, nombreuses d’ailleurs. Et même si tu sais pertinemment que tu ne t’en es pas complètement sorti, tu reconnais que tu vas mieux. En second lieu, la mise à distance avec la Mafia pendant les premiers mois t’a permis de relativiser. La pression sur tes épaules était grande, certes. On en arrivait au troisième lieu. La culpabilité. Tu ne l’as jamais ressenti avec autant d’intensité et pourtant, c’est bien elle qui a motivé ton départ à l’origine. La drogue, c’était un prétexte facile, simple à expliquer. Mais reconnaître que tu avais une grande part de responsabilité dans tout ce qui est arrivé à ta sœur l’est beaucoup moins. Tu as honte, tu culpabilises de n’avoir pu la protéger, de ne pas avoir pu être là pour éliminer vos ennemis avant même qu’ils ne s’attaquent à vous. C’est ta faiblesse qui a été la cause de tous vos malheurs. La drogue n’a été que le moyen d’oublier tes erreurs.
Tu souris lorsque Jaeden te demande ta bénédiction. Tu sais qu’il ne t’écoutera pas de toute manière ; que si tu ne lui donnes pas ton autorisation il le fera quand même. Non pas parce qu’il aime te défier, oh non, votre relation n’a jamais été basé sur des autorisations et des interdictions mais plutôt sur une confiance mutuelle ; tu sais que Jaeden ne sera pleinement comblé avec Anjelica que si tu lui dis que leur relation ne te pose aucun problème. Comment est-ce que cela le pourrait ? Tu secoues la tête lors qu’il te dit que votre famille a ses traditions. Il évoque la Cosa Nostra, sans nul doute et tu hoches la tête lorsqu’il te demande de faire un effort pour l’une des siennes. « Pour toi, je veux bien faire une exception. » lui dis-tu en sachant fort bien qu’il était bien probable que la famille Evans n’ait jamais tenue une pareille tradition. Alors que son regard s’accroche au tien, tu crois comprendre pourquoi c’est si important pour lui que tu le lui donnes. Après tout, vous avez toujours été très lié tous les deux, dès ton arrivée à Londres en réalité. Tu as trouvé en Jaeden un pilier, un roc, une amitié sincère et solide. Tu ne le connais pas depuis longtemps mais pourtant tu as l’impression qu’il a toujours été là, tapi dans l’ombre, à surveiller tes arrières et à te protéger de toi-même. En soi, il est ton Anja au masculin ; rien d’étonnant qu’il veuille lui passer la bague au doigt. Tu souris bêtement lorsqu’il avoue que même sans ta bénédiction, il l’épousera : tu n’en attendais pas moins de lui de toute manière. Quel naze tu aurais été pour s’opposer à cette union ? Et quel idiot serait-il à accepter à ta volonté sans se battre pour la femme qu’il prétend aimer ? « Mais je préfèrais le faire avec ton soutien tout simplement… Parce que ce serait quand même con que la personne que j’ai choisie comme témoin ne veuille pas de ce mariage n’est-ce pas ? » Tu le regardes te sourire et tu te réjouis de voir qu’il ne t’a pas oublié, que ces mois passés loin de toi n’a rien changé à l’affection qu’il te porte. « Je t’aurai tué si tu avais choisi quelqu’un d’autres de toute manière. » dis-tu en riant doucement, tournant tout en dérision, masque insipide pour ne pas laisser tes anciens travers te consommer. Le silence retombe et tu murmures : « J’en serai plus qu’honoré tu sais. » La sincérité n’a jamais été ton fort, tu as toujours préféré camoufler tes faiblesses. Il est vrai que Jaeden et Anjelica te rendent forts car grâce à leur amitié et leur amour, tu as l’impression que tu peux déplacer des montagnes. Mais le revers de la médaille, tu le connais que trop bien malheureusement ; cela les expose plus que de raison. « Mais j’suis pas sûr qu’Anja veuille de moi au mariage. » dis-tu en ne souriant qu’à moitié. Il allait falloir que tu regagnes sa confiance et cela n’allait pas se faire en un claquement de doigts. Lors de votre échange musclé de tout à l’heure, tu t’es rendu compte que quelque chose s’est brisé et tu ne sais pas combien de temps il faudra pour que tout redevienne comme avant. La seule chose dont tu es certain et persuadé, c’est que tu feras tout, tout ce qui est en ton pouvoir pour qu’elle te pardonne.
Et lorsque la discussion s’oriente davantage vers elle, les quelques mots prononcés te rappellent à quel point elle a souffert. Anjelica plus que n’importe qui, davantage que toi. Les horreurs et la souffrance qui ont frappées votre famille t’ont trop ébranlé, t’ont fait basculer dans les abîmes, dans les abysses. Il serait temps que tout cela soit gommé par des événements heureux. Un mariage ? Tu peines à le croire. « Merci mon pote. » Jaeden semble ému de tes mots pourtant si simples, tu n’as jamais été aussi proche de la vérité. Il te regarde et tu peux sentir à quel point il t’est reconnaissant ; tu ne comprends pas pourquoi. « Tu le mérites Jae’, prends-en conscience. » Tu ne veux plus qu’il pense qu’il n’a pas le droit au bonheur parce qu’il a grandi dans un bordel. « D’où tu viens n’a pas d’importance, c’est ce que tu fais maintenant, avec nous, pour la Famille, avec Anje, qui l’est. Plus que tout le reste. » Tu n’as jamais attaché d’importance à tout cela ; on ne choisit pas où l’on n’est, ni de qui on naît, mais Jae avait pu choisir une autre voie que celle qu’on avait tracé pour lui ; et tu ne peux que te réjouir de ce choix car celui-ci l’avait conduit à toi. « Elle ne flanche pas et elle ne change pas, ça c’est certain. » dis-tu, un sourire ornant tes lèvres tandis que tes mains viennent trouver tes côtes douloureuses des coups reçus quelques heures auparavant. Soudainement avide d’en savoir plus, tu demandes : « Raconte-moi Jae, raconte-moi ce qu’il s’est passé en mon absence. » Tu as besoin de l’entendre, tu as besoin qu’il te dise qu’Anjelica a pu s’acquitter du rôle que tu lui as lâché laissé parce que tu ne supportais plus de l’endurer toi-même. Tu as besoin d’entendre que tout s’est bien déroulé, qu’il n’y a eu aucun accroc, aucune difficulté à traverser. Tu ne pourrais pas supporter une autre fracture de plus.
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Luca & Jaeden - Avril 2020
Un sourire étire tes lippes lorsque celui que tu considères comme un frère et qui allait réellement le devenir admet que pour toi, il veut bien faire une exception. Tu lui expliquais pourquoi tu tenais à cette demande et surtout pourquoi tu tenais à le lui demander à lui. Ce n’était pas au hasard loin de là. Ce n’était pas parce qu’il était là à côté de toi et tu savais bien que de base cette demande se faisait au père. Sauf que sans vouloir vexer le papa Zabini, tu ne le connais pas vraiment, tu n’en avais que faire de son avis tant qu’Anjelica elle, voulait t’épouser. En revanche, l’avis de Luca comptait lui. Et c’était pour cela que ça te tenait particulièrement à cœur. Et puis tu en profitais pour glisser ta demande, celle d’être ton témoin, à son sourire, tu sais très bien qu’il a saisi, qu’il n’est pas passé à côté de la demande qui était formulée et sa réponse t’arrache à toi aussi un sourire. « Oh et tu aurais expliqué comment à Anje’ que tu as tué son futur mari ? Je suis certains qu’elle aurait été ravie. » Assures-tu alors en souriant de toutes tes dents blanches. Puis plus sérieusement ton meilleur ami répond qu’il en serait très honoré et cela te fais chaud au cœur. Tu hoches alors simplement la tête. Affaire conclue, Luca serait ton témoin, il te faudra encore faire ta demande à la seconde personne que tu avais choisi. En revanche, lorsqu’il reprend la parole pour dire qu’il n’était pas certain que sa sœur veuille de lui au mariage, tes sourcils se froncent. Tu savais que ce n’était pas facile entre eux en ce moment, mais tu savais qu’Anje’ avait besoin de lui. Peut-être même beaucoup plus qu’elle ne serait prête à l’avouer en réalité. Tu prends une nouvelle bouffée de ta cigarette, tu recraches ensuite doucement l’air, cherchant tes mots.
« Elle a besoin de toi tu sais ? » Dis-tu avant de reprendre. « Si elle t’en veut autant c’est parce qu’elle a besoin de toi, alors bien sûr qu’elle te veut à notre mariage. Elle à gérer pendant tous ces mois, vraiment, mais elle a besoin de tes épaules à toi aussi. » Tu savais que tu apportais énormément de soutient à Anjelica et cela ne te dérangeais pas qu’elle se repose sur toi, l’inverse était tout aussi vrai, mais tu étais conscient que tu n’étais pas la seule épaule dont elle avait besoin. Luca était toute sa vie, il n’en sera jamais autrement. Les mots de Luca te touchent, parce qu’après tout ce que tu avais pu traverser, après les épreuves qu’il avait fallu affronté pour en être là, qu’il dise que tu étais digne de sa sœur, il n’y avait pas plus beaux mots à ton oreille. Enfin si, lorsqu’Anje’ dit qu’elle t’aime, ça oui jamais tu ne t’en lasserais. Tu souris lorsqu’il dit que tu le mérite et tu te sens fier qu’il t’accorde autant de confiance ! Tu es encore plus touché lorsqu’il dit que ton passé n’a pas d’importance, tu savais déjà que Luca ne te jugeais pas, mais c’était toujours des mots qui te touchaient en plein cœur, tout simplement parce que toi, tu te jugeais encore. Toi tu ne te trouvais pas être à la cheville d’Anje’ et probablement que cela n’arriverait jamais. Mais pour ton plus grand bonheur, cette fille veut t’épouser et pour rien au monde tu reviendrais sur cette décision qui a fait le plus beau jour de ta vie. D’ailleurs la conversation déviait doucement sur elle et sur la femme forte qu’elle était.
« Non elle ne change pas. » Répètes-tu un sourire aux lèvres avant que ton meilleur ami ne te demande ce qui s’est passé pendant ton absence. Tu n’es pas surpris par cette question, ce n’était pas la première fois que tu lui servais d’œil et d’oreille, bien sûr qu’il voudrait savoir. « Tu veux dire en dehors du fait que j’ai mis le grappin sur ta frangine ? » Lâchais-tu avec humour avec un petit sourire arrogant sur le visage. Bien sûr tu ne faisais que le taquiner. « Les affaires fonctionnent plutôt bien, tout le monde à plutôt bien pris le fait qu’en ton absence se soit Anjelica qui prenaient les décisions. Elle a eu peur au début et pourtant elle s’en est admirablement bien sortie tu sais ? » Après évidemment tu avais toujours été là, l’avait toujours soutenue, lui avait servi de second, comme tu avais toujours servi de second à Luca, rien n’avait changé, si ce n’est que tu ne soutenais plus la même personne. « Ya un peu plus de tension depuis qu’on est un peu obligé plus ou moins de filer un coup de main au conseil… Certains ont bien envie de leur dire d’aller se faire foutre. » Dis-tu en souriant de plus belle. « Mais dans l’ensemble ça va. » Dis-tu avant de venir tirer une nouvelle fois sur ta cigarette, doucement ton épaule vient taper dans celle de ton meilleur ami. « Mais tu nous manque vieu. » Ajoutes-tu tout de même. T’avais envie qu’il rentre, t’avais envie de retrouver votre vie que vous aviez tous les trois à Londres, tu voulais retrouver ton meilleur pote tout simplement !
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Luca Zabini
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Mar 8 Déc - 20:07
Avec toi j'ai tout affronté, les tempêtes, les naufrages
Luca & Jaeden - Avril 2020
Tu souris lorsqu’il te demande comment Anjelica l’aurait pris si tu avais assassiné son futur mari. La réponse est simple et tu n’as même pas besoin d’y réfléchir, tu serais sûrement déjà six pieds sous terre, enterré vivant pour mourir bien lentement et dans d’atroces souffrances. Mais bon, le jour où tu trouveras quelque chose à reprocher à Jaeden n’est pas près d’arriver. Jaeden, c’est LA rencontre qu’il te fallait au bon moment de ta vie. Dès le début, dès ton arrivée à Londres, le lien que vous avez créé t’a paru inébranlable. Il t’a fallu peu de temps pour que la confiance que tu lui accordes soit indéfectible et il en est de même pour lui. Ce qu’il a fait pour toi, ce qu’il a fait pour cette famille, cela lui accorde une place de choix auprès de toi et maintenant auprès de ta sœur. Maintenant et à jamais. « Elle a besoin de toi tu sais ? » Tu murmures : « Moi aussi. Tu n’imagines pas à quel point. » La discussion que vous avez eu au bord de la Cascade de Tivoli t’a ouvert les yeux sur tellement de choses. Tu sais que tu as merdé et qu’il y a tant à te faire pardonner mais tu regagneras sa confiance, un peu chaque jour. Mais plus jamais tu ne veux voir Anjelica pleurer. « J’en suis bien conscient tu sais. » Tu es conscient que rien n’excusera jamais ta conduite. Partir, c’était réellement nécessaire. Ne pas donner de nouvelles, ça, c’était insensé. Tu sais pourquoi c’était trop difficile d’écrire mais cela n’excuse pas pourquoi tu l’as fait.
Tu grilles une nouvelle cigarette et la fumée s’échappe sans discontinuer de ta bouche tandis que tu écoutes Jaeden dire que rien n’a vraiment changé à part qu’il avait mis le grappin sur ta petite sœur. Tu lui murmures : « Je ne dirais pas que j’étais persuadé que ça irait jusqu’au mariage, mais j’avais remarqué qu’il se tramait quelque chose entre vous avant mon départ. » Le changement de comportement d’Anjelica en avait témoigné. Après tout, entre la haine et l’amour il n’y a qu’un pas. Du moins, c’est ce que disent les expressions débiles et énigmatiques de grand-mère Zabini. Est-ce que ton départ les avait précipités l’un vers l’autre ? C’était probable ; alors qu’elle n’avait plus personne sur qui s’appuyer, Anjelica avait pu trouver du réconfort chez Jaeden. Au moins, tes frasques avaient eu un point positif. En même temps, tu n’as jamais vraiment compris le ressentiment qu’elle avait envers le jeune homme alors que toi, tu as tout de suite compris que tu pouvais lui faire confiance ; peut-être était-ce déjà là les premiers signes de son inclination ? Peu importe désormais, ce qui compte, c’est qu’ils soient heureux. Putain de merde, on dirait un vieux conte de prince et de princesse qu’on vous lisait étant gamin. Ça craint.
La discussion dérive sur la manière dont Anjelica a géré les affaires en ton absence. Comme une cheffe d’après Jaeden. « J’en doutais pas une seule seconde. Sinon je ne serai pas parti. » Tu as toujours cru en sa capacité à te seconder. Mais lorsque ton meilleur ami évoque le conseil d’administration, tu lèves les yeux au ciel et soupires. « Putain, ils peuvent pas arrêter de nous casser les couilles eux ? » Juste avant que tu ne reviennes en Italie, tu avais été contacté par William Ombrage pour que la Cosa Nostra cautionne leurs petites missions contre le Blood Circle et tout le tralala. Tu avais refusé à l’époque, estimant que cela ne vous concernait en rien. Tu te mords la lèvre en voyant qu’Anjelica n’a pas eu d’autres choix que d’accepter. Tu allais devoir reprendre ça à ton retour… « Ouais, moi j’ai bien envie de leur dire ça tu vois. Qu’ils se démerdent putain ! » En dehors de ça, tout semble aller comme sur des roulettes. Tu es vraiment rassuré.
Alors que tu allais parler, l’épaule de Jaeden vient taper la tienne et tu as l’impression d’être de retour quelques mois en arrière. C’est dingue, il avait raison, presque rien n’a changé. Et le fait qu’il ne t’en veuille pas d’être parti te retire un poids incroyable sur la poitrine. Tu as eu tellement peur de tout gâcher, que ce soit avec ta sœur ou avec lui. « Mais tu nous manque vieu. » Tu lèves les yeux vers lui et tu réponds rapidement : « Je vais revenir. » Une phrase balancée soudainement mais qui prend tout son sens. Un sourire s’étire sur tes lèvres et tu ajoutes : « Je vais rentrer avec vous. » Tu as décidé ça dans la journée. Ta discussion avec Anja, sa détresse, le fait qu’elle t’avoue à demi-mots que tu lui manquais, qu’elle vienne se perdre dans tes bras… Tu as compris que tu avais failli tout perdre en jouant au con et en ne donnant aucune nouvelle. Tu dois te racheter. Et au-delà de ça, ta vie londonienne te manque. Mais ce qui te manque en premier lieu, c’est eux. « Vous m’avez manqué aussi putain. » Tu tires une longue latte sur ta clope et murmures : « C’est ce que je disais à Anja tout à l’heure, j’pensais à vous tous les jours. Je suis désolé de pas avoir écrit. C’était naze. » Ton regard se perd dans l’immensité de la nuit et tu ajoutes : « Jaeden, t’étais mon frère avant même cette histoire de mariage. Mais là… Je t’en dois encore une. » Cela commence à faire beaucoup ; le sauvetage d’Anje, le fait qu’il la seconde dans toutes les tâches que tu lui as laissées… « J’vais devoir t’augmenter c’est pas possible. Ou que je te rende la pareille à un moment ou à un autre. » Tu n’as pas les mots pour dire à Jaeden à quel point tu lui es reconnaissant pour tout ce qu’il a fait pour toi depuis qu’il est entré dans sa vie. Et qu’il rende ta sœur heureuse, tu n’aurais jamais pu espérer mieux.
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Luca & Jaeden - Avril 2020
Tu savais que les retrouvailles entre le frère et la sœur avaient été houleuses, bien sûr qu’Anjelica t’en avais parlé, mais tu ne voulais pas t’en mêler. Tu voulais être un soutien pour elle, pour Luca et les aider à ce que la situation s’arrange. Mais tu étais certains d’une chose, c’est qu’elle voudrait son frère à son mariage, quand bien même elle viendrait te dire le contraire que tu ne la croirais sans doute pas. Lorsque Luca te répond que lui aussi a besoin d’elle et que tu n’imagines pas à quel point, tu es tenté tout de même de lui répondre que tu peux en avoir une vague idée, il te suffisait de voir à quel point Anje’ avait besoin de lui et tu ne pouvais qu’imaginer que l’inverse était tout aussi vrai. Ils en avaient vue des choses ensemble, un lien était ficelé et c’était normal. Mais cela ne te semble pas pertinent de le dire. Alors qu’il finit par te demander de lui raconter ce qui s’était passé en son absence, tu ne peux t’empêcher de plaisanter à propos de votre relation avec Anjelica qui avait commencé un peu avant que Luca s’en aille mais qui avait surtout pris de l’ampleur bien après. Chose qu’il avait apparemment bien remarquer. Alors qu’il soit rassuré, toi non plus tu n’avais pas imaginé un seul instant lorsque tu avais laissé tomber tes barrières face à Anjelica que vous en seriez là aujourd’hui…
« On a appris à se connaitre. » Dis-tu dans un sourire. « Ça a pris du temps. » Pas besoin de lui rappeler vos débuts n’est-ce pas ? « Mais quelque chose a changé et je crois qu’on s’est mis à se regarder autrement. » Alors est-ce que vous n’étiez pas attiré l’un par l’autre dès le début, ça tu ne saurais le dire, mais ce n’était qu’un détail. « Elle sait tout. » Ajoutes-tu alors en plongeant tes prunelles dans celles de ton meilleur ami avant de préciser juste au cas où. « A propos de mon passé. » Parce qu’on allait pas se mentir, cela avait toujours été un grand frein, tu ne t’étais pas senti digne d’elle, d’ailleurs tu ne l’étais toujours pas. Mais tu avais appris à faire abstraction de ce sentiment. Elle te voulait toi, toi tu avais besoin d’elle, pourquoi se torturer ? Tu avais lâché prise. « Mais même après, cela a pris des mois pour que l’on s’apprivoise. » Si tu prenais le temps de lui expliquer comme cela c’était passé, c’était parce que tout d’abord il était ton meilleur ami et qu’au final tu n’avais jamais pu te confier à qui que ce soit à propos de cette histoire, tu n’avais pas pu donner tes ressentis, tu avais tout gardé pour toi et tu te rendais compte aujourd’hui que tu avais besoin d’en parler. Mais tu lui disais aussi parce que tu voulais quelque part que tu n’avais pas profité de son absence pour sauter sur sa sœur, même si tu te doutais bien que ce n’était pas ainsi qu’il te voyait sinon il ne l’aurait pas aussi bien pris n’est-ce pas ? « Et puis c’est devenu simple, naturel, comme ça avait toujours été là. » Finis-tu par dire sans ajouter que tu ne voyais plus ta vie sans elle pour ne pas tomber dans les grands clichés, mais bordel qu’est-ce que c’était vrai et c’était ce qui t’avait décidé à la demander en mariage. Tu parlais ensuite des affaires et de comment cela se passait au sein de la Cosa Nostra et de comment Anjelica s’en sortait admirablement bien. Quant au conseil, malheureusement vous n’aviez pas eu le choix que de céder. Tu haussais les épaules avant de reprendre une taffe sur ta cigarette.
« Je suis d’accord, on était bien mieux sans toute cette merde. » Mais c’était assez compliqué de les envoyer boulet, Luca le verrait de lui-même lorsqu’il reviendrait n’est-ce pas ? D’ailleurs tu finissais par ce point en particulier lui confiant qu’il vous manquait. Sa réponse en revanche, tu ne t’y attendais pas. Tu hausses un sourcil tournant la tête vers lui, tandis que ton torse se gonfle d’espoir. Bien sûr que tu veux le voir rentrer et qu’il rentre avec vous serait tout simplement parfait, mais tu n’oubliais pas le pourquoi il était parti et tu espérais qu’il allait mieux et s’il aurait fallu attendre encore des mois avant son retour, tu l’aurais fait. « Si j’avais su qu’il me suffisait de demander Anje’ en mariage et de venir ici pour te ramener, j’aurais peut-être fait tout ça un peu plus tôt. » Lâches-tu sans un rire. Mais dans ton rire la joie est perceptible, tu es heureux de savoir qu’il va rentrer avec vous. Il lâche que vous lui aviez manqué aussi et dans le fond il n’a pas tellement besoin de le dire, tu le sais. Parce que ce qu’il ressentait, tu le ressentais et que donc il ne pouvait pas en être autrement. « C’est rien vieu, tu en avais besoin ce qui compte c’est que t’aille mieux, je m’en fou d’avoir des lettres ou non, ça changera rien à notre amitié tu sais. » Certes cela avait été plus dur pour Anjelica, mais ce n’était pas le même lien qui les unissait et qui vous unissait. Tu pourrais très bien ne pas avoir de nouvelle pendant un an que rien ne changerait à son retour. Il était ton frère et jamais cela ne changerait. Les paroles de Luca font d’ailleurs échos à tes pensées. Tu secoues la tête alors qu’il annonce t’en devoir une, tu parles.
« Tu m’as offert une vie, tu m’as tiré de la merde dans laquelle j’étais, c’était moi qui t’était redevable, on est quitte maintenant. » Réponds-tu alors simplement. Parce que oui Luca t’avait offert ce à quoi tu n’aurais jamais cru, une famille, un foyer, la sécurité. « Ceci dit, je ne dis pas non à une petite promotion. » Lâchais-tu dans un sourire découvrant toutes tes dents blanches. Tu plaisantais bien entendu. Parce que ce soit lui ou toi, tu partais du principe que vous ne vous devez rien, c’était normal de veillez sur sa famille.
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Luca Zabini
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Lun 21 Déc - 23:17
Avec toi j'ai tout affronté, les tempêtes, les naufrages
Luca & Jaeden - Avril 2020
Retrouver Jaeden, c’est comme retrouver une partie de toi. Jaeden est entré dans ta vie sans que tu n’y fasses attention et rapidement, sans que tu t’en rendes compte, de manière totalement imperceptible, il a su se rendre indispensable. Il a comblé un gouffre au sein de la Cosa Nostra. T’as jamais eu tellement d’amis tu comprends pas pourquoi d’ailleurs, tu es tellement parfait. A Beauxbatôns, tu ne t’es jamais réellement fait de camarades, tu préférais et de loin traîner avec ta sœur ou te taper toutes les nanas qui le souhaitaient. Alors quand Jaeden s’est présenté à toi lors des courses que tu organises, ça a tout de suite accroché. Il n’y a pas eu besoin de beaucoup pour que ça fonctionne entre vous ; une sorte d’alchimie s’est créée presque malgré vous et très rapidement, tu lui as fait confiance. Le secret de ton arrivée sur Londres, la Cosa Nostra, il a tout su bien rapidement alors qu’Anjelica t’intimait quant à elle de rester sur tes gardes. Mais tu as su qu’avec lui, c’était à la vie à la mort à deux reprises : la première fois lorsqu’il t’a dit la vérité sur son passé, sur enfance, sur le bordel. Personnellement, t’en as rien à faire de tout ça. Il a simplement fait ce qu’il devait pour survivre et tu ne peux pas l’en blâmer. La seconde fois, c’est lorsqu’il a sauvé Anje. Il avait déjà ton respect et ta confiance avant cet évènement, mais ensuite, il a également gagné ta reconnaissance éternelle et tu savais alors que tu pouvais tout affronter à ses côtés.
Tu écoutes Jaeden t’expliquer comment la relation entre lui et Anjelica a changé. Il faut dire, que tu as toujours pensé qu’il y avait quelque chose entre eux, l’inimité de ta sœur envers ton meilleur ami ne laissait pourtant rien présager. Tu avais perçu des signes avant ton départ mais tu n’aurais jamais cru que cela aille jusqu’aux fiancailles puis jusqu’au mariage. Comme quoi, les gens changent. « Elle sait tout. À propos de mon passé. » Tu savais depuis le début à quel point ça avait été difficile pour Jaeden de se sortir de la misère de la maison close. Cela n’a aucune importance pour toi, alors tu sais que cela n’en a pas non plus pour Anjelica. Après tout, peu importe. Chacun son passé, ses vices. Vous concernant, l’éducation mafieuse dont vous avez bénéficiée n’est pas en reste en ce qui concerne la moralité. Tu n’es pas là pour juger qui que ce soit ou quoi que ce soit. « C’était nécessaire. » murmures-tu. Tu sais fort bien qu’il n’aurait jamais pu être lui-même s’il ne lui avait pas dit. Anjelica n’aurait pas compris pourquoi il détestait tant le contact physique, pourquoi il agissait parfois étrangement. Et puis baser une relation sur le mensonge… Tu souris en pensant que tu sais bien donner des conseils que tu n’appliques pas toi-même, c’est totalement con. Lorsque Jaeden t’explique qu’il a fallu des mois pour qu’ils s’apprivoisent, tu ricanes doucement mais le laisses terminer. Puis tu ajoutes : « En même temps, moi, ça fait vingt-six ans que j’essaie. De l’apprivoiser j’entends. J’y suis toujours pas parvenu. » Mais tu continues d’essayer. Chaque jour un peu plus. Il faut dire qu’Anja a un sacré caractère, presque pire que le tien. Pas toujours évident d’être ami ou d’aimer un membre de la famille Zabini, il faut s’accrocher.
Lorsque Jaeden évoque le sujet du Conseil, tu te renfrognes. T’as jamais voulu ça. Mais tu ne jettes pas la pierre à Anjelica. Tu as suivi l’actualité anglaise de loin et le Conseil semble prendre beaucoup de décisions et avoir de plus en plus de poids. Et puis, une alliance entre Mangemorts et Ordre du Phenix, cela relève du miracle. C’est presque cohérent qu’ils cherchent des alliés de tous les côtés. Il va falloir que tu mettes les pieds dans le plat en rentrant. Alors que tu annonces à ton meilleur ami que tu vas revenir en Angleterre, tu te dis que tu n’as pas envie d’être confronté à tout ça à nouveau. Mais il faudra bien s’y coller. Jaeden tourne la tête vivement à cette annonce et tu sens à quel point il espère, à quel point il attend ce moment avec impatience. Tu comprends que tu l’as surpris ; surprendre Jaeden Evans n’est pas donné à tout le monde, tu savais que cela produirait son petit effet. « Si j’avais su qu’il me suffisait de demander Anje’ en mariage et de venir ici pour te ramener, j’aurais peut-être fait tout ça un peu plus tôt. » Tu ris sincèrement et tu as l’impression d’être revenu quelques mois en arrière ; tu te rends compte à quel point ces moments simples avec lui t’ont manqué. Il faut dire qu’à Londres, vous aviez vos putains d’habitudes au Thestral Motor. T’as hâte que tout redevienne comme avant même si tu sais que tout a changé. « T’en avais besoin ce qui compte c’est que t’aille mieux. » Oups. T’as pas le cœur à dire à Jaeden que tu n’as pas totalement décroché et que tu n’as qu’une crainte, c’est de replonger mais tu renies cette idée et la caches bien loin dans les méandres de ton esprit. « Ouais, enfin bon, j’aurais peut-être dû écrire plus à ma sœur quand même. » La discussion de tout à l’heure avec Anja t’a fait réaliser à quel point elle a souffert, à quel point t’as été un con de première catégorie et que t’es devenu un mec que tu n’avais pas envie d’être : un mec pas fiable sur lequel on peut pas compter. Tu te promets de te racheter et de regagner sa confiance. « Mais ouais. Je vais mieux. » Tu ressens soudainement le besoin de tout lâcher. De tout dire. D’expliquer à quel point ça a été difficile. « Putain, Jae… Les premiers jours ont été tellement difficiles. J’en ai vraiment chié… J’arrivais plus à penser, j’arrivais plus à réfléchir, je pensais qu’à ça. À me droguer. Matin, midi et soir. Je savais que si je partais pas, si je m’éloignais pas de Londres, je resterai accro. Et j’avais vraiment envie de plus être dépend. J’sais pas comment c’est arrivé… » Tu te mens à toi-même. T’as envie de mettre Jaeden dans la confidence. « Après… enfin… La séquestration. » lâches-tu dans un murmure. « J’ai pété un plomb de voir ma sœur souffrir comme ça. » Tes doigts touchent sans que tu te rendes compte la cicatrice qui orne ton ventre, symbole du coup de couteau que tu as reçu cette soirée-là. Mais le préjudice physique n’est rien comparativement au préjudice moral… Voir Anjelica se faire torturer, voilà ce qui t’a fait vriller.
On est quitte. Tu souris lorsqu’il prononce ces mots. T’as pas l’impression qu’il te doive quoi que ce soit. Ok, tu lui as offert un job presque sur un plateau doré mais il n’a jamais démérité sa place, n’a jamais failli à ses tâches et ses devoirs, au contraire. « Pour la promotion, on verra ça plus tard. Tu dois faire tes preuves. » dis-tu en t’amusant. Tu es presque sur le point de lui dire que vous n’êtes plus vraiment quitte depuis que t’as embauché son amie Théodora comme comptable au White Thestral et au Thestral Motor. D’ailleurs tiens… « Comment va Théodora ? » Tu ne sais pas pourquoi tu penses à elle maintenant, peut-être parce que la dernière fois que tu l’as vu avant ton départ, cela ne s’était pas très bien passé. Pour le coup, ton départ, ça a dû lui faire bien plaisir. Tu ajoutes également : « Des nouvelles de Rose ? »
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Luca & Jaeden - Avril 2020
Oh que oui cela avait été nécessaire, tout simplement parce que si Anjelica n’avait rien su, jamais tu n’aurais pu la toucher, tu aurais gardé en toi cette impression de ne pas être digne d’elle. D’être impur et de l’entacher de cette impureté… Si elle n’avait rien su, elle n’aurait jamais pu te rassurer et pourtant cela avait été le commencement de votre histoire. C’était à ce moment qu’Anjelica en connaissant ton passé avait changé d’attitude à ton égard, elle t’avait laissé du temps, de l’espace, elle s’était montré patiente et au fur et à mesure tu avais pris conscience de l’importance qu’elle avait pour toi et du fait que tu la voulais elle et que finalement tu entrevoyais encore l’idée de pouvoir être avec elle… Et alors que tu lui expliquais cela avec d’autres mots, ton meilleur ami te fais sourire en répliquant que lui cela faisait vingt-six ans qu’il essayait de l’apprivoiser. « Faut croire que pour y parvenir, il ne faut pas être son frère. » Ajoutais-tu dans un sourire complice, parce qu’evidemment votre relation était construites différemment de celle qu’ils avaient tous les deux, heureusement, le contraire serait un peu étrange n’est-ce pas ? Tu continuais d’expliquer à Luca tout ce qu’il avait loupé pendant son absence loin de l’Angleterre, en dehors de ton histoire avec sa sœur évidemment. Alors que tu laisses entendre à ton meilleur ami qu’il vous manque, tu es presque surpris de sa réponse, tu ne t’attendais pas à ce qu’il te dise de but en blanc qu’il allait rentrer avec vous. En revanche, ces mots te réchauffent le cœur et tu sens ce dernier se gonflé à l’idée de savoir qu’il rentrait. Mais au fond de toi tu n’oubliais pas pourquoi il était parti et quand bien même cela te faisait ultra plaisir qu’il rentre, tu voulais tout d’abord être certains qu’il allait mieux. Tu ne peux donc t’empêcher de répliquer avec un peu d’humour, parce que faire trop dans l’émotion ne vous ressemblez pas, vous étiez des hommes, des vrais, pas vrai ? Tu entends ton meilleur ami rire et tu grave ce son au fond de toi, bordel oui qu’est-ce qu’il t’a manqué ! Alors qu’il s’excuse de ne pas avoir écrit, tu balayais ces excuses de la main, encore une fois ce qui comptait pour toi, c’était qu’il se remette sur pied, en revanche, en ce qui concernait Anjelica…
« Oui effectivement, je pense qu’elle en avait besoin. » Réponds-tu alors simplement… Autant toi tu t’étais fait une raison et avait décidé de ne pas lui en vouloir pour ça, tu savais que ça ne changerait rien entre vous deux. Mais Anjelica n’avait pas vécu les choses de la même façon et tu savais qu’elle gardait certaines rancœurs envers lui… Mais tu ne voulais pas t’en mêler c’était leurs histoires et tu les laissais gérer sauf si ça devait aller trop loin, mais tu avais confiance en eux. De plus tu te doutais que Luca devait s’en vouloir assez, tu n’allais certainement pas en rajouter une couche, tu n’étais pas là pour ça. Alors que Luca reprenait la parole pour assurer qu’il allait mieux, tu retenais tes paroles, hésitant le temps de quelques secondes, pourtant il fallait que tu saches, tu voulais être là pour lui. Sauf qu’il ne te laissais pas le temps de reprendre la parole et lâchait ce qu’il avait au fond de lui. Tu savais ce qu’il avait enduré. Pas parce que tu avais subi la même chose, mais parce que tu avais déjà aidé un pote à se sevrer et c’était vraiment pas beau à voir, en revanche c’est pour cela que tu savais que tu avais les épaules solides pour aider ton meilleur ami s’il le fallait. Tu ne dis rien, tu le laisse parler, se confier et ce n’est qu’une fois qu’il avait l’air de ne plus rebondir sur le sujet que tu pris la parole. « Je sais mon vieu, tu avais bien trop de poids sur tes épaules… Ce poids-là, il faut que tu le partages, sur moi, sur Anje, on est là, on ne te laissera pas tomber. » Assures-tu alors en tapant légèrement son épaule du plat de la main dans un geste très fraternel. « Je me doute que ça n’a pas été facile, j’ai déjà vue quelqu’un dans cet état, c’est dur de s’en sortir… Il ne faut plus y toucher, jamais, une dose Luca, une seule dose peut te refaire basculer à tout moment. » Expliquais-tu pour lui faire comprendre que la drogue et lui, ça ne devait être plus jamais, sinon… Jamais il ne s’en sortirait. Voilà pourquoi tu avais besoin de savoir une chose…
« Tu y touches encore ? » Demandes-tu en plantant tes prunelles dans les siennes. Aucun jugement, aucune pitié dans ton regard. Au contraire tu voulais qu’il sache que tu étais là et qu’il pouvait te faire confiance et que s’il n’était pas encore tout à fait sevré et bien ce n’était pas grave, vous alliez faire ça ensemble, tu ne le laisseras pas tomber, jamais. Alors qu’il te remercie d’avoir veillé sur Anje, laissant entendre qu’il t’en devait une, tu répondais qu’au contraire vous étiez quitte, mais sur le ton de l’humour tu disais quand même que tu ne disais pas non à une petite augmentation, souriant de plus belle à sa réponse jusqu’à ce qu’il te demande finalement comment va Théodora. Tu lèves un sourcil, tu n’y avais pas trop prêté attention, mais il est vrai qu’après son départ en Italie, Théodora se refermait assez souvent lorsque le sujet Luca tombait sur la table, tu ne savais pas ce qui s’était passé, mais tu avais bien compris qu’éviter le sujet était ce qu’il y avait de mieux à faire. « Elle va bien, égale à elle-même. » Glisses-tu alors dans un sourire affectueux en pensant à elle. Quant à Rose, tu la connaissais quand même beaucoup moins que Théodora, il n’y avait pas photos, vous étiez loin d’avoir traversés les mêmes choses. Tu hausses les épaules. « Pas vraiment, je ne l’ai pas beaucoup vue ces derniers temps. » Après tout celui qui avait le plus de contact avec elle c’était lui et en générale quand tu allais la voir c’était parce que Luca en avait besoin, sachant qu’il n’avait pas été là pendant de nombreux mois, tu n’avais eu aucune raison d’aller voir Rose pour le coup. « Je pense même que tu dois avoir plus de nouvelle que moi à son sujet. » Réponds-tu alors dans un sourire. Que c’était bon, de le retrouver…
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Ven 8 Jan - 22:31
Avec toi j'ai tout affronté, les tempêtes, les naufrages
Luca & Jaeden - Avril 2020
Revenir en Angleterre, c’est comme revenir à la réalité. Ici, en Italie, sous l’influence et la protection de la famille, tout semble plus facile. Votre nom est déjà bien ancré dans la mafia locale et il n’y a nul besoin de se forcer pour faire respecter celui-ci ou votre clan. Mais c’est tellement différent à Londres où la Cosa Nostra ne s’est pas encore faite une place de choix ; il faut dire que les autres familles rivales ne voient jamais d’un bon œil l’implantation d’une nouvelle branche mafieuse sur leur territoire. Pour autant, malgré toute cette merde, malgré le merdier dans lequel vous êtes, tu désires ardemment rentrer parce que ta vie avec eux te manque. Ta sœur te manque, il te manque. Rose te manque. Les personnes qui sont pour toi de véritables repères dans ta vie sont trop loin de toi et maintenant que tu vas mieux tu sais qu’il faut assumer les conneries et les mauvais choix que tu as faits. C’est nécessaire, c’est vital. Et tu dois aussi reprendre ta place auprès des tiens et retrouver ton rôle de dirigeant. C’est important parce qu’en tant qu’aîné, tu ne veux pas que cela retombe sur ta sœur qui en a déjà bien assez fait et qui t’a remplacé du mieux qu’elle a pu. Ce que Jaeden t’a dit te rassure maintenant que tu sais qu’elle a géré comme une lionne même si tu n’en as jamais douté. Elle a grandi avec les mêmes armes que toi, même si les exigences de votre père n’ont jamais été les mêmes car elle n’a jamais été destiné à hériter du poids et de la charge de la Cosa Nostra. Anjelica a toujours été plus libre que toi à ce niveau, avec l’esprit beaucoup plus tranquille. Est-ce pour ça qu’elle avait réussi à diriger la famille en étant plus détachée ? Peut-être étais-tu trop investi, peut-être que la crainte et la peur de perdre un être cher t’avait tout simplement fait vriller. Trop de questions en suspens pour si peu de réponse au final. Et puis, elle a peut-être mieux réussi parce qu’Anje est une personne difficile à apprivoiser : c’est un électron libre. Jaeden te dit tout sourire qu’il faut sans doute ne pas être son frère pour pouvoir y parvenir et tu secoues la tête en laissant cette idée de côté. Si pour apprivoiser ta sœur, fallait coucher avec, tu allais bien sûr t’en passer… Mais sa remarque t’amuse. Tu l’avoues, tu as hâte de les voir ensemble, de voir à quel point il l’a changé et à quel point il l’influence. Et vice-versa de toute manière. Quand t’y penses, c’est vraiment un truc de dingue qu’ils se soient trouvés tous les deux.
C’est non pas sans une once de curiosité que tu penses à ton retour. Beaucoup de chose ont changé et tu espères que cela se passera bien et que tu retrouveras ta place en un rien de temps. « J’ai été con. » t’en as pris conscience lors de la discussion auprès de la cascade. Elle avait besoin de toi et tu l’as repoussé. Non pas parce que tu le voulais mais parce que tu n’as pas pu faire différent mais tu souhaites vraiment te racheter et faire oublier tes erreurs. Un premier pas vers ton pardon vient d’être fait, à toi de transformer l’essai même si tu sais que tu mettras du temps à te remettre de tout ça et à ce qu’elle te fasse confiance à nouveau même si elle a eu l’air encline à te pardonner tout à l’heure.
Lorsque Jaeden te dit qu’il peut s’appuyer sur vous, tu acquiesces. Parce que c’est vrai, tout simplement. « Ouais, je sais que t’as raison. J’ai été con, encore une fois. J’aurais pas dû tout vouloir gérer ; je sais qu’il va falloir que j’apprenne à déléguer. » Mais t’as tellement toujours voulu tout gérer, tout contrôler, te convaincre que tu pouvais faire aussi bien -si ce n’est mieux- que ton père. Et tu sais que tu t’es peut-être mis trop de pression tout seul. Et tu sais que tes erreurs en termes de management et de gestion ont conduit à votre séquestration à Anje et toi, à ce moment, ce point de rupture. C’est là que tout a changé dans ta tête. Perdre Anje, du moins, la perspective de la perdre un jour -à cause de toi de surcroît-, cela te paraît insurmontable. Ta sœur, c’est Anja et tu es sa mia luce, c’est trop important. Jaeden dérive sur le sujet de la drogue et tu te dis qu’il ne faut pas qu’il entre dans les détails. Ne plus y toucher ? S’il savait… Plus jamais ? T’as jamais arrêté, ça va être compliqué. Ok, tu as drastiquement réduit ta consommation et tu n’en as plus besoin tous les jours. Même c’est aussi parce qu’ici, tu es à l’aise, tu es entouré. Tout est différent en Angleterre et tu sais qu’il ne te faudra pas grand-chose pour replonger et en soi, t’es en accord avec ça. Jaeden te fixe et te demande si tu touches encore. Tu sais qu’il veut sonder ton esprit, savoir si tu dis la vérité, alors tu dis sincèrement : « Pas depuis longtemps. » Ce qui est vrai en soi. Cinq jours, c’est longtemps non ? Chut Luca te somme ta conscience, cette petite voix qui t’enquiquine bien trop souvent.
Tu noies le poisson en changeant de sujet et en demandant des nouvelles de Théodora, tu sais pas pourquoi tu penses à elle. Mais elle est importante dans la vie de Jaeden, donc cela te semble normal de prendre quelques nouvelles. Égale à elle-même, te dit-il. Et tu n’en doutes pas une seule seconde. Tu connais peu la jeune femme mais l’affection que lui porte ton ami te suffit pour lui accorder une petite importance. Mais il y a une autre femme dont tu veux avoir des nouvelles. Rose. Tu as toujours entretenu une relation particulière avec la jeune Auror. Jaeden hausse les épaules, il ne semble pas l’avoir beaucoup vue mais ce n’est pas grave du tout, tu sais qu’elle va bien. Tu le saurais si cela n’allait pas. « J’irai la voir en rentrant, je verrai tout ça moi-même. » conclues-tu. Tu termines ta clope et l’écrases sur le muret sur lequel vous êtes assis depuis tout à l’heure. Tu regardes Jaeden et tu lui dis en souriant : « C’est tellement bon de te voir mec. » Tu restes là, bêtement à le regarder en te rappelant à quel point il t’a manqué. « On rentre ? » dis-tu en sautant du muret. La nuit est fraîche mais les températures sont acceptables mais tu as envie de retrouver ta sœur, tu as encore tant de choses à lui dire. Alors sans un mot, vous rejoignez tranquillement la longère ensemble. Tu te dis que la journée d’aujourd’hui t’a apporté son lot d’émotion. Ça ne sera pas simple de rentrer mais tu pourras enfin retrouver ta vie et les deux personnes qui comptent le plus pour toi. Tu pourras retrouver ton foyer. Parce que chez toi, c’est là où ils sont eux.