Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Quelle est votre allégeance ? Développer quel camp votre personnage a choisi de rejoindre : Que pense-t-il de cette bataille en sous-main ? A-t-il un avis sur les moldus, les sorciers ? Que pensez-vous de la pureté du sang ? Etes-vous investi, impliqué ? Le nid de vipères restera soudé à tout jamais. Encore plus quand on est une famille de méditerranéens relativement nombreuse. Avant toute chose, il est bon de préciser que JAMAIS les Asclépiades n'ont soutenu Voldemort, jugé illégitime car de sang mêlé et faisant preuve de méthodes jugées indélicates par la famille grecque. Des années plus tard, nous n'avons pas changé d'avis et nous ne soutenons toujours pas sa bâtarde. Bien entendu, ce serait mentir de vous dire que nous sommes des gens bien, respectables et parfaitement innocents. Mais nous ne sommes pas des Mangemorts. Nous ne nous abaisserons jamais sous les ordres de sang-mêlés qui ne méritent même pas de figurer sur notre arbre généalogique à la pureté indéniable. Notre branche n'est pas pourrie, n'est pas corrompue. Celle des Gaunt, si.
Le sentiment de rébellion est encore plus exacerbé chez moi, et chez mon frère aîné Phobos : ils nous ont pris Charon. Son fils, mon neveu, mais qui au final était comme un frère pour moi. Rien ne pourra me le rendre, et c'est de leur faute. Pour autant, je ne suis pas du côté de l'ordre du phénix. J'ai bien entendu eu vent des rumeurs. Mais ce qui compte avant tout, ce sont les miens. Le nid de vipères restera soudé. Jusqu'au bout. Et s'il faut montrer les crocs et user du venin pour nous défendre, nous n'hésiterons pas.
« Someday We'll Be Together Again »
Derrière l'écran Pseudo ϟ EREBRO Age ϟ J'ai encore le droit aux réducs pour les moins de 26 ans. Scénario ou inventé ϟ inventé Comment as-tu connu le forum ? ϟ WESH Dernier mot ϟ Préparez vous pour l'anarchie, j'arrive pour rejoindre E D D Y Malou, premier scientifique de la répubique démocratique de Gryffondor.
« VTP »
Dossier ministériel n° 49326
Le nom de ma famille est Asclépiades, une vieille famille grèque de renommé et mes parents ont décidés de me nommer Erebos à l'image d'une divinité mythologique infernale. Je suis né le 23 Juin 1984 dans cette belle ville qu'est Athènes, ce qui fait que je suis aujourd'hui âgé de 34 ans. Je suis un sorcier et de ce fait le sang qui coule dans mes veines fait de moi un sang pur. A ce qu'il paraît, notre pureté est restée intacte depuis l'antiquité. Lorsque j'étais enfant, je suis allée à l'école de sorcellerie de Poudlard, et j'étais dans la maison des Serpentard, ce qui m'a permis de devenir aujourd'hui Professeur de DCFM & directeur de maison. Cette situation me permet également de gagner ma vie de manière Très très très Aisée, et de vivre à Londres. Je suis marié et d'ailleurs, j'ai une préférence pour Les jolies jeunes femmes. Je me suis procuré il y a de ça quelques années une baguette magique et la mienne est faite en bois d' aulne avec un cœur de croc de basilic et elle mesure 35cm. Elle me permet de faire apparaître un serpent tricot rayé. comme patronus. Malheureusement elle ne m'aide pas à combattre mon épouvantard qui prend la forme du regard froid de Phobos à mon égard après la mort de Charon un ridikulus ne peut pas réécrire le passé.. La dernière fois que j'ai pu sentir une potion d'amortentia, elle avait la douce odeur de l'été et du désinfectant. Je n'oublie évidemment pas mes rêves et lorsque je me place devant le miroir du rised, je vois Charon à mes côtés, devenu adulte lui aussi. Il se trouve que je suis un fourchelang. Ah j'ai failli oublier, l'être qui m'accompagne aujourd'hui est un boa noir et blanc et elle se nomme Macabre. Et pour finir je prête mon allégeance à mon sang, ma famille.
Caractère
Lâche - Le courage n'est pas ma principale qualité. J'ai même tendance à être tout l'inverse d'un brave, alors je ne suis même pas surpris que Gryffondor ait tout de suite été évincé lors de ma répartition. J'ai tendance à fuir les conflit, les ennuis. Dès que les choses deviennent trop compliquées ou dangereuses, je disparais à la vitesse de la lumière, en moins de temps qu'il n'en faut pour dire quidditch. Humble - Je n'ai jamais considéré que j'étais quelqu'un d'important. J'ai même d'ailleurs toujours préféré être en retrait que au centre de toutes les attentions. Beaucoup vous disons que je suis un sorcier brillant, ou que j'ai restauré l'honneur de ma famille. Mais je ne pense pas être le meilleur en quoi que ce soit. Ni même être si important que ça finalement. Discret - C'est assez étrange, de me qualifier de discret quand on voit à quoi je ressemble. Mais puisque tout le monde semble penser que je suis un mage noir, autant en avoir l'apparence non ? Si j'aime effrayer les gens ou tout du moins provoquer une réaction chez eux quand ils me voient, j'ai tendance à préférer la solitude et le silence. A Poudlard, quand mon petit groupe d'amis parlaient, j'étais celui qui écoutais. Celui qui suivait le mouvement sans jamais vraiment se prononcer, celui que les gens oublient facilement. Érudit - Le nez dans les livres, encore et toujours. Etudier c'est ce qui m'a sauvé la vie je dirais, en me planquant dans la bibliothèque pendant de longues heures, les autres me fichaient la paix et ne m'embêtaient pas pendant ce temps là. Je n'étais pas un très bon sorcier lorsque j'étais plus jeune, et je rattrapais souvent mes notes de pratique désastreuses avec des devoirs théoriques parfaits. Conflictuel - Noir ou blanc ? Je dirais gris. Ni l'un ni l'autre. Toujours entre deux eaux. Si je ne déteste pas les moldus, je suis tout de même attaché aux traditions sorcières, maintenant qu'avec l'âge, j'ai pris conscience de leur importance. Plus jeune, je disais que c'était des conneries. Mais j'ai changé d'avis. Je suis une véritable girouette. Et mes changements d'humeur en énervent plus d'un. Poli - En venant d'une illustre famille de sang pur, j'ai reçu une éducation exemplaire. La politesse étais la chose la plus importante aux yeux de mes parents, avec l'idéologie de la pureté du sang. Yaxley d'un côté, Aslépiades de l'autre. Les 28 sacrés du côté de maman, une lignée de fourchelang remontant à l'antiquité grecque du côté de papa. Alors forcément, j'ai appris les bonnes manières très jeune et elles sont restées naturelles. Je dois avouer que ça contraste avec mon look de bad boy tatoué et piercé, quand je tiens la porte à une femme ou que je remercie poliment quelqu'un qui se contente de me passer le sel à table. Stricte - J'aime l'ordre. Le calme. Que tout soit bien rangé, que chaque chose soit à sa place, que personne ne sorte de ces petites cases bien distinctes qui assurent l'équilibre dans la société. Alors les élèves ont vite appris que je pourrais être leur pire cauchemar pendant leur scolarité, si jamais ils venaient à mal se comporter. J'ai déjà réussi à faire pleurer un Serpentard qui se disais au dessus de tout et qui prétendais être un vrai dur à cuir. Ne me sous estimez jamais. Contentez vous de faire ce que je vous dit et de respecter les règles, et tout se passera bien. Attentionné - J'ai assez peu d'amis, timidité maladive oblige. Mais ceux qui comptent pour moi savent que je serais toujours là pour eux. Même si ça signifie devoir traverser la moitié de la planète parce qu'ils se sentent mal, je me fiche du décalage horaire ou du temps de voyage, je viendrais coûte que coûte. Il en est de même pour ma famille, si mon nid de vipères a besoin de moi, vous pouvez être sur que je transplanerai immédiatement là-bas. Surtout si c'est mon frère aîné Phobos qui me demande... Je l'aime autant qu'il m'effraye.
Pensine
« J'ai un secret à te confier. » Cachés sous la couette d'érebos, les deux garçons se tiennent le petit doigt. Un serment d'enfants, qu'ils pensent inviolable grâce à cette magie qui les habite. Tous les deux sont des Asclépiades. Leur sang est pur, leur nom est synonyme de fortune, d'érudition et de grandeur. Mais aussi de magie noire, car la langue des deux garçons siffle bien volontiers. « J'ai peur d'aller en Angleterre. » Charon esquisses un souire à l'attention d'Erebos et resserre un peu plus son petit doigt sur le sien. « Il ne fait pas très beau là-bas, mais promis, je serais là. »
Érebos se met à rire à la réflexion de son neveu Charon. Il lui parle juste de la météo, et visiblement c'est la seule chose dont il faut s'inquiéter. Mais quand on a toujours vécu en Grèce, sur cette belle petite île sorcière de crête où la pluie ne montre presque jamais le bout de son nez... C'est vrai qu'il faut s'inquiéter. « Et si je n'arrive pas à parler Anglais correctement ?... » Charon hausse les épaules et réfléchit un instant : « Tu oublies que nous sommes aussi des Yaxley. Nos mères nous ont appris à parler cette langue, aussi bien que nous parlons le grec. » Érebos se mordille la lèvre, inquiet tout de même à l'idée de partir demain matin. Les valises sont prêtes, les cartons sont faits. Beaucoup sont déjà dans leur nouvelle maison, les elfes de maison et le majordome s'en sont chargés en début de semaine. Demain matin, ils prendrons tous un porteauloin, pour se rendre au Royaume-uni. Charon y habite déjà, puisque son père Phobos est au ministère. Erebos lui, va devoir s'y habituer relativement vite, puisque l'an prochain seulement, tous les deux iront à Poudlard ensemble. Son propre père, Aric Aslépiades s'est vu offrir une place à l'hôpital magique de Ste Mangouste, en tant que chef du département des blessures causées par les créatures magiques. Une promotion qu'il n'a pas pu refuser, d'après ce que Lizzy, sa mère lui a expliqué. Érebos est le dernier des enfants, le seul à devoir encore être rassuré pour ce genre de choses dont les adultes ne se soucient pas.
« Est-ce que tu crois que notre cousin impur veut notre mort ? » Les questions sont bien trop sérieuses, pour des enfants de dix ans. Mais tous les deux savent qu'il est de retour, même si tout le monde le pensait mort, et que personne ne croit vraiment ce garçon que l'on appelle Harry Potter. « Tu sais ce qu'on dit dans notre famille. Le nid de vipères reste toujours soudé quoi qu'il arrive. C'est un impur, père dit qu'il est devenu fou parce qu'il est aigris de ne pas être comme nous, parce que son géniteur est un moldu. Peut importe que sa mère soit une Gaunt. C'était une traître à son sang, Érebos. » Pureté est le mot d'ordre, dans leur famille. Erebos esquisse un nouveau sourire, et lâche finalement le petit doigt de son neveu. « J'espère que mère me laisseras venir chez toi régulièrement. En plus, ton père a promis que tu aurais ton propre Serpent pour ton anniversaire, n'est-ce pas ?... »
Charon acquiesce, tout en laissant son visage s'illuminer d'un sourire sincère : « Oui. On doit attendre que les œufs éclosent, mais ça ne devrais pas tarder. On choisira ensemble, hein ?... Toi aussi tu vas sans doute avoir le droit d'en choisir un. » « J'aimerai en avoir un tout blanc. Comme Zeus. » « Et moi un tout noir, comme Nyx. »
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Dim 13 Jan - 16:51
Votre histoire
« And I will find you, I will reach you. Or I will lose my mind »
Au commencement étaient les divinités chthoniennes. C'est ainsi qu'érèbe, fils du chaos primordial vit le jour. En s'unissant à sa sœur Nyx, la nuit, érèbe engendra plusieurs enfants dont Charon : le passeur des enfers, impitoyable nocher refusant l'accès au monde sous terrain à quiconque n'a pas de quoi payer.
23 Juin 1984 De manière ferme, Lizzy Asclépiades, née Yaxley, serre le nouveau né dans ses bras. Son enfant est en bonne santé. Il est le petit dernier de la famille, et la grossesse n'a pas été des plus simples. Même entourée d'une famille de médicomages, personne ne pouvait être absolument certain de l'état de santé dans le quel cet enfant allait naître. Lizzy n'est plus toute jeune. Si bien que tomber de nouveau enceinte a été une véritable surprise. L'un de ses plus vieux enfants, son fils Phobos, vient d'ailleurs de devenir père il y a quelques jours. Père de deux jolis petit garçons, des jumeaux nommés Deimos & Charon. Caressant tendrement le dos de son enfant, Lizzy esquisse un sourire fatigué mais néanmoins soulagé. « Aric... Notre fils va bien... Notre petit Érebos. » Le père esquisse un sourire et regarde son fils endormi dans les bras de sa femme. Lorsque l'on tape à la porte, l'homme annonce simplement : « Entrez. » Nul besoin de demander qui est ici. Il le sait déjà, ses quatre autres enfants ont eu le droit au même rituel lors de leur naissance. Avec patience et attention, Aric aide la vieille femme à s'installer dans une chaise, avant de lui tendre le nouveau né, profondément endormi. Naître est toujours épuisant, et maintenant qu'il n'a plus faim et a pu avoir le sein de sa mère, le petit garçon est prêt à dormir pendant un petit moment afin de se remettre de ses émotions.
La sorcière regarde ce bébé, et caresse tendrement la petite main sortie du lange. « Il est en bonne santé. C'est une excellente nouvelle. » La tante Agrippine réfléchit un instant, avant de demander : « Quel prénom est-ce que vous lui avez donné ? » « Nous avons choisi Érebos. » Le femme regarde de nouveau l'enfant, et émet un sifflement perçant. Les parents visiblement peu impressionnés par le Fourchelang tentent de reproduire avec le plus d'exactitude possible le son que viens de faire la grande tante Agrippine. « L'érudit. Cet enfant transmettras son savoir, telle est sa destinée. La Pythie de Delphe me l'a confirmé, quand je lui ai rendu visite pour connaître l'avenir de ce garçon. »
15 Septembre 1991 Dans les rues magiques, les deux garçons sautillent joyeusement. Aujourd'hui, Phobos les accompagne pour aller manger une glace. Celui-ci a beau être le frère aîné d'Érebos, la différence d'âge est tout de même significative, si bien qu'il est finalement un second père plus qu'un grand frère. Il en va de même pour Charon, le fils de Phobos. Âgé de deux jours de plus qu'Érebos, celui-ci est censé être son neveu. Pourtant, les deux garçons sont comme des frères, presque des jumeaux, en symbiose totale. Émerveillés par la librairie, Charon demande poliment : « Père, pouvons nous aller à la librairie s'il vous plaît ? »
La politesse est de mise dans cette famille. Tous ont reçu cette éducation, jugée vieillotte par beaucoup de sorciers ayant embrassé la modernité. Mais ils sont des Asclépiades. Descendants d'Herpo l'infâme, mage noir de renommée, créateur des horcruxes, du Basilic, premier fourchelang recensé dans l'histoire. Ils ne sont pas n'importe qui, et en Grèce tout le monde sait qui ils sont. C'est d'ailleurs pour ça, que les gens s'écartent à leur passage dans la rue commerçante de l'île sorcière. Érebos et Charon semblent être encore trop jeunes pour s'en rendre compte, mais Phobos lui le sait parfaitement. Certains ont peur de leur famille. D'autres les respectent trop pour simplement oser se mettre en travers de leur chemin. Une fois dans la librairie, les deux enfants apprécient le frais de l’établissement, échappant quelques instants à la chaleur étouffante de cette fin d'été grecque. Les trois se dirigent vers le rayon préféré des deux jeunes garçons, celui des livres pour enfants. Ils auront peut-être le droit à une histoire ce soir avant d'aller au lit, s'ils sont sages. Âgés de sept ans, ils ont tous les deux appris à lire, bien que quelques difficultés persistent encore. En se mettant sur la pointe des pieds, Érebos se saisis d'un livre et commence à le feuilleter, Charon regardant avec intérêt par dessus son épaule.
Concentré, Érebos tente de lire ce qu'il vient d'ouvrir. Mais Phobos ne lui en laisse pas le temps, et reprend le livre pour le reposer avec une mine dégoûtée. Surpris de la réaction de son frère, le petit garçon le regarde dans comprendre. « Ce livre n'est pas bon pour vous. » L'enfant fronce les sourcils, avant de finalement poser la question fatidique : « Pourquoi ? » Un livre ne peut pas être mauvais, selon Érebos. Il porte parfaitement son nom d'érudit, lui qui déjà si jeune cherche à acquérir toujours plus de savoir. « La magie dépend du sang. Diluer son sang n'apporte que le malheur, la honte et met en danger cette magie. Ce livre affirme le contraire, ce qui est bien entendu faux. Vous n'avez pas besoin de lire ces cochonneries. »
1er Septembre 1995 Les uns à la suite des autres, les enfants montent dans les barques. Paniqué, Érebos refuse de se séparer de Charon et va même jusqu'à pousser une fille pour prendre sa place dans la barque aux côtés de son neveu. La gamine râle mais peut importe, Érebos baisse les yeux et fait comme s'il ne l'entendais pas. Poudlard. Cette école, les deux jeunes grecques ne la connaissent pas vraiment. Leurs mères respectives leur ont toutes les deux fait un petit résumé cet été. Lizzy & Belisama Yaxley sont toutes les deux allées à Poudlard. Lizzy, la mère d'Érebos espère le voir rejoindre Gryffondor comme elle lorsqu'elle était élève. Aveuglée par l'amour maternel, celle-ci ne semble pas se rendre compte de la lâcheté naturelle de son fils qui préfère toujours accuser un autre d'une bêtise plutôt que d'en assumer les conséquences lui-même. Belisama plus réaliste sait que son fils Charon ira très probablement à Serpentard. Tout comme Érebos, puisqu'ils sont si semblables. Ou tout moins, puisqu'ils sont inséparables. Les deux femmes ont vite appris qu'elles allaient devoir s'occuper des deux garçons à la fois, car l'un est incapable de faire quoi que ce soit sans l'autre. Comme si la naissance d'Érebos était écrite, pour pallier à la mort subite et tragique dont à été victime Deimos quelques jours seulement après sa naissance. Deux garçons, qui par la force du destin étaient destinés à devenir des frères bien qu'ils ne le soient pas.
Tout en s'accrochant à la barque, Érebos observe l'eau noire du lac et recule vivement en voyant quelque chose bouger sous la surface. Qu'est-ce que c'est ? Un gros poisson ? Une sirène comme en Grèce ? Terrifié à l'idée d'être envoûté par cette hypothétique sirène, Érebos le superstitieux se bouche les oreilles après avoir craché trois fois pour conjurer le mauvais sort. Il ignore les remontrances du garde chasse les accompagnants, mais aussi les rires des autres enfants qui ne comprennent pas sa réaction. Charon lui, se contente de sourire. Une fois dans le château, les gamins écoutent attentivement une vieille femme à l'air austère : « Cette répartition constitue une cérémonie très importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l’école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune. Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d’elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. À la fin de l’année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J’espère que chacun et chacune d’entre vous aura cœur de bien servir sa maison, quelle qu’elle soit. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le début de cette cérémonie pour soigner votre tenue. » Quatre maisons, effectivement. Les deux grecs échangent un regard entendu et quiescent simplement. Ils n'ont pas besoin de se parler, ils savent qu'ils feront tout leur possible pour rester ensemble, dans la même maison. Jamais l'un sans l'autre.
Les uns après les autres, les enfants entrent pour faire face à un vieux chapeau rapiécé. Érebos grimace face à l'allure de cette chose qui ne lui semble pas très propre. Il aurais du garder ses lingettes sur lui, celles que Phobos a glissé dans leurs sacs avant qu'ils ne partent, juste au cas où ils devraient toucher quelque chose de sale. Autrement dit, des sorciers au sang impur. Fouillant tout de même dans la poche de sa robe de sorcier, le garçon soupire en constatant qu'elles ne sont pas là. Par ordre alphabétique, ils sont appelés. A onze ans, Érebos connaît son alphabet. Avec un nom de famille en A, il seront parmi les premiers. Charon est appelé, s'installe sur le tabouret et l'artefact parle de manière claire et distincte : « Serpentard ! » Maintenant, le second en est convaincu : lui aussi iras dans cette maison, quitte à décevoir sa mère. Il est appelé en second, juste après le premier des Asclépiades. Les autres élèves murmurent et en passant à côté de certains, le grec entend une jeune fille se demander : « Ils sont jumeaux ? » Rassuré de passer après Charon qui est quelqu’un de propre, bien qu'il craigne d'attraper des poux en posant cette chose sur sa tête, il se laisse docilement faire. Mais l'annonce n'est pas immédiate comme pour Charon. Érebos sursaute en entendant une petite voix dans son esprit : « Ah, ce n'est pas aussi limpide que le précédent... Je peux tout de suite éliminer Poufsouffle et Gryffondor, même si la loyauté est une qualité, la tienne vas à ta famille et non pas à la cause la plus juste. Salazar serait fier de vous avoir toi et Charon parmi ses élèves. Deux Fourchelang, pour embellir sa collection. Mais Rowena aimerais t'avoir également pour élève, toi qui embrasse le savoir. C'est difficile de te trouver une place, mon enfant. » Tout en se mordillant la lèvre, le brun tourne le regard vers la table verte où s'est installé Charon. « Ma famille pense que je devrais sans doute aller à Serpentard. Et je ne veux pas me séparer de Charon... Mais les miens m'appellent l'érudit. » Le vieux chapeau hésite, longuement. Très longuement même, si bien que beaucoup commencent à s'impatienter. Vert ou Bleu ? Tradition ou Érudition ? « S'il vous plaît, je ne veux pas être loin de Charon... » « Alors dans ce cas-là... Serpentard ! »
20 Juin 1996 Les deux Serpentard lèvent les yeux, pour savoir s'ils ont enfin un hibou. Tous les deux ont besoin d'être rassurés. Est-ce que Phobos est sain et sauf ? Ils ont lu des choses dans la gazette du sorcier, et depuis cette annonce de bataille au sein du département des mystères, les deux gamins regardent de travers ce fameux Harry Potter dès qu'ils le croisent dans les couloirs. Déjà en début d'année, les deux Asclépiades ne l'aimaient pas forcément. A tout le temps se rebeller contre l'autorité de Madame Ombrage, qui de leur point de vue est une femme tout à fait censée : effectivement, ils n'ont pas besoin d'avoir de la pratique. La théorie suffit, ils sont dans une école et c'est le devoir des adultes de les protéger pour l'instant. De plus, leur cousin impur serait fou d'essayer de s'attaquer à eux. Il le regretterais amèrement, s'il osait ne serai-ce que poser le regard sur l'un des Asclépiades. La famille dispose de certains moyens, gardés secrètement, en cas de dernier recours à une situation désespérée. Si l’élevage de basilic n'est plus possible à cause des réglementations ministérielles... les grecs ont d'autres cordes à leur arc. Pas besoin du roi des Serpent pour se protéger, le nid de vipères sait très bien de quoi ils sont capables. Néanmoins placides, les Asclépiades n'attaquent jamais les premiers. Le venin est rare et précieux, aussi il vaut mieux le conserver et ne l'utiliser qu'en ultime recours, s'ils sont attaqués.
Finalement un courrier arrive. Immédiatement les deux enfants se jettent dessus, pour en lire le contenu. Phobos va bien, il n'a pas été blessé lors de cette bataille mais a beaucoup de travail, pour réparer les dégâts causés. Même s'il n'en fait pas mention dans son courrier, les deux enfants comprennent très bien : les mangemorts sont des abrutis sans honneur qui obéissent à un être impur. Érebos soupire longuement et adresse un sourire soulagé à Charon. Sans vraiment s'en rendre compte, les deux enfants commencent à siffler entre eux. Les regards se tournent, accusateurs et effrayés. Mais les deux vipères rigolent joyeusement entre deux sons horripilants.
Demain Charon aura douze ans. Et dans trois jours, ce sera au tour d'Érebos de souffler sa douzième bougie. Maintenant, tous les deux commencent à prendre conscience du regard des gens. Ils ne sont plus en Grèce. Mais ici aussi, les britanniques semblent avoir compris une chose : mieux vaut rester loin de ces deux-là, qui échangent généralement plus en Fourchelang que dans une langue humaine.
30 Juin 1997 « C'est hors de question, Charon. Tu m'entends ? On ne bouge pas d'ici ! » Réveillés par le fracas comme tous les autres élèves malgré qu'ils occupent les donjons de l'école, Érebos reste ferme. Ils n'irons pas voir ce qu'il se passe, avant que la situation ne soit réglée. A quoi bon se mettre en danger inutilement ? « Tu sais bien ce que disent les Anglais : Curiosity kills the cat. » D'une nature prudente, le jeune élève attrape tout de même sa baguette et enfile ses pantoufles en sortant de son lit. Mieux vaut être prêt, si quelqu'un parvient à entrer dans leur dortoir. Et par quelqu'un, il sous entend un mangemort. L'un de ces traîtres à leur sang, qui acceptent des ordres d'un sang-mêlé sans broncher. Ils ne valent finalement pas mieux que ceux qui choisissent délibérément de diluer leur sang, comme le dit souvent Phobos. Sa baguette à la main, l'adolescent n'en mènes pas large. Du haut de ses treize ans, il n'est pas un très bon sorcier. Le mois dernier encore il a fini à l'infirmerie en tentant de lancer un simple wingardium leviosa. La baguette contiens du basilic, à l'image de celle de Charon et du fondateur de leur maison. Dans la famille Asclépiades, ceux qui ont hérité du don et qui sont les dignes descendant d'herpo héritent d'une partie du tout premier basilic pour leurs baguettes. Instables bien souvent, jusqu'à être en harmonie avec le Fourchelang la possédant. Malheureusement pour lui, Érebos a hérité d'un croc, qui semble être bien plus capricieux d'un bout de corne. Il ne restais que ça pour lui, Charon étant un aîné -de deux jours, mais tout de même-, lui n'a pas vraiment eu le choix. Depuis le temps, il ne reste plus grand chose du Basilic du vieil Herpo, et les baguettes sont recyclées depuis des générations. Le cœur est sauvé, le bois remplacé pour convenir au nouveau possesseur de la baguette. Mais de plus en plus, le jeune Asclépiades se demande si cette baguette lui correspond vraiment.
Déglutissant lentement, le serpentard observe sa baguette, puis Charon. Ils ne sont pas semblables. Pas autant que tout le monde le pense. Charon est bien plus brave, bien plus doué, bien plus populaire que lui. Pourtant, Érebos n'est pas jaloux. Non, il se demande plutôt ce qu'il a fait pour mériter l'amour d'une personne aussi exceptionnelle que son neveu. « Je ne veux pas mourir. » Légèrement emporté, Charon rétorque en fourchelang : « On ne vas pas mourir abruti ! Arrêtes de tout le temps avoir peur ! » Blessé, Érebos baisse les yeux. C'est la première fois, que Charon se montre si virulent à son égard. Bien entendu, ils se sont déjà chamaillés, comme n'importe quels frères. Mais jamais il n'aurais imaginé qu'un jour, l'autre pourrais le blesser de cette sorte. Les larmes aux yeux, Érebos se mord la lèvre jusqu'au sang pour se retenir. Il est sensible. Bien plus que Charon. Lui pleure tout le temps, et compte sur son autre moitié pour le rassurer. Pour lui remonter le moral. Pour lui dire que tout va bien se passer. Terrifié à l'idée d'être attaqué, Érebos ne contrôle plus ses émotions. Et sa baguette le ressent, envoyant un éclair rouge vif tout droit dans le mur à côté de son lit, qui ricoche sur l'une des vitres donnant sur le lac. La panique s'empare du jeune Serpentard, qui a peur d'avoir fêlé le carreau, les condamnant tous à une mort certaine par noyade. Un autre éclair surgit, plus violent, et heurte cette fois-ci le lit d'un de leurs camarades, brisant celui-ci en deux.
Inquiet qu'Érebos ne cause une nouvelle catastrophe, Charon siffle à la baguette de s'arrêter, de manière autoritaire. Surpris, les joues humides et les yeux rouges, le plus jeune des deux retombe sur son matelas. « Je ne te mérites vraiment pas. Grand-père Herpo aurais honte de moi. Et notre cousin Salazar aussi. »
2 mai 1998 Recroquevillé dans un coin de cachot, l'adolescent tremble de froid et de terreur. Tétanisé, Érebos serre la main de Charon dans la sienne, tenant fermement sa baguette de son autre main. Il faut sortir d'ici, avant que le château ne leur tombe dessus. C'est inconscient, d'avoir enfermé des élèves dans les cachots en espérant qu'ils survivraient. Cette vieille putain de Macgo' a bien failli les condamner à une mort presque certaine. Le chaos règle dans les couloirs de l'école. Érebos est incapable de reconnaître les couloirs, qu'il arpent pourtant depuis trois ans. Les doigts mêlés à ceux de Charon, le plus jeune des deux Fourchelang se laisse guider. Comme toujours. Comme d'habitude. C'est toujours Charon qui décide pour eux deux, car Érebos lui ne sait jamais vraiment quoi faire. Tous les deux se frayent un chemin, butent sur plusieurs corps sans vie et manquent de tomber à leurs côtés. Terrifié à l'idée de mourir, l'adolescent jette un regard désespéré à son double, à son inséparable. Ils doivent survivre tous les deux. Arrêtés dans un coin non loin de l'entrée des sous sols de l'école, Érebos regarde Charon : « On est Fourchelang. On devrais aller se planquer dans la chambre des secrets, on sait comment l'ouvrir elle nous comprendra, et le basilic est mort alors... » L'autre secoue la tête et lance un regard grave à son cadet : « On va plutôt essayer de trouver une cheminée pour rentrer à la maison. Souviens toi, les vipères restent entre elles. » « Si ça se trouve, les autres sont déjà là en train de nous chercher toi et moi... Pour éviter qu'il nous arrive quelque chose. Phobos et mon père, ils sont peut-être venus nous sauver, tu ne crois pas ? Ou nos mères. » « Cette guerre n'est pas la notre. Rentrons. Tout de suite. Ou sinon, on va chercher des balai pour voler jusqu'à Londres. »
Au moins, les deux adolescents semblent s'entendre sur ce point : cette guerre, ils n'ont rien à voir avec. Approuvant l'idée de Charon, tous les deux se lâche la main pour mieux tenir leurs baguettes. En regardant la sienne, Érebos murmure : « Ce n'est pas le moment de flancher, s'il te plaît. Nous devons survivre. » Comme si elle comprenait réellement ce que venait lui dire le jeune Fourchelang, la baguette se réchauffe quelque peu dans sa main glacée. Livide, le jeune Asclépiades s'efforce de suivre Charon, tous les deux se plaquant contre un mur lorsqu'ils croisent des hommes et des femmes ayant tout l'air d'être des magemorts. Mais l'un d'eux les repère tous les deux. L'homme se met à rire et s'approche des adolescents. Tels des agneaux terrifiés par le loup, les grecques tentent tout de même leurs baguettes vers l'homme qui leur fait face. Qui est-il ? « Reculez immédiatement c'est un ordre. On ne veut rien avoir à faire avec tout ça ! » « Parce que tu crois que vous pouvez me tenir tête tous les deux ?... Vous venez à peine d'arrêter de pisser au lit. » Bien décidé à faire quelque chose pour la première fois de sa vie, le cadet des vipères annonce clairement : « STUPEFIX ! » Le sort projette le mangemort plusieurs mètres plus loin, rebondit sur son corps et termine dans le mur déjà branlant derrière eux. Les pierres commencent à gronder, et Charon attrape la main de l'autre pour partir d'ici avant que le mur ne s’effondre suite à une énième catastrophe d'Érebos. Mais ils ne sont pas assez rapide. Une lourde pierre tombe sur Charon, qui lâche un râle de douleur. Érebos peut entendre l'os de sa jambe craquer de manière sinistre. Poussant la pierre tant bien que mal, le Serpentard maudit l'abruti qui a décidé d'utiliser des pierres si lourdes pour construire l'école. Ils ne peuvent pas rester ici... Désespéré, le Serpentard attrape par la manche un élève de Poufsouffle qui court à côté d'eux : « S'il te plaît, aides moi à lui dégager la jambe, on dois partir... vite... » A deux, les adolescent parviennent à faire bouger la lourde pierre. Le grec retiens une nausée, en voyant l'os de Charon sortir de sa jambe. Le sang... L'odeur flotte dans l'air. Arrachant un pan de sa robe de sorcier, le brun s'applique à faire un garrot avec les moyens du bord, pour au moins stopper les saignements. Aidant Charon à se relever tant bien que mal, Érebos lui murmure en Fourchelang : « ça va aller, promis, ça va aller... On va essayer de trouver un endroit calme, promis, on va s'en sortir, tous les deux, ensemble, comme toujours. »
Bien que le Stupéfix de l'élève ait été suffisament puissant pour détruire un pan de mur, le mangemort est de retour. Titubant certes, mais plein de haine. La baguette toujours à la main, il s'efforce de la serrer malgré le sang qui l'empêche d'avoir une bonne prise sur cette dernière. Le Mangemort semble bien décidé à se venger, et lève sa baguette. « Reculez ou je... » « AVADA KEDAVRA ! » « PROTEGO ! » sortilège inutile, face à la violence de ce maléfice, le plus terrible de tous. L'éclair vert touche Charon, qui deviens lourd dans les bras de l'adolescent. Incapable de faire quoi que ce soit, le gamin sursaute en voyant le mangemort projeté une nouvelle fois en arrière, par dessus la rambarde, par ce qui semblerait être un auror. Les larmes aux yeux, Érebos serre Charon contre lui tout en regardant l'homme venant de les sauver : « Lâches ton frère, viens avec moi... Faut pas rester ici, c'est dangereux!... »
Un énième cri de douleur vient rejoindre ceux de la grande salle. Couché sur le corps sans vie de Charon, Érebos hurle. De manière désespérée, celui-ci serre la robe de sorcier tâchée de sang. Se saisissant des épaules de l'autre adolescent, celui-ci commence à le secouer avec force, comme s'il allait réussir à le réveiller. Il le sait pourtant : c'est inutile, Charon n'est plus. La douleur est telle qu'Érebos se demande si son âme n'a pas été fragmentée, comme lorsqu'on la déchire pour créé un horcruxe. La douleur est incommensurable. Charon ne bouge toujours pas. Les yeux fermés, il a l'air reposé. Mais le Serpentard aimerai qu'il les ouvre, qu'il se mette à rire, lui annonce que c'était une blague et que tout va bien, qu'il sera toujours là pour lui, comme ils se le sont toujours promis l'un à l'autre. Le jeune auror semble avoir abandonné, après avoir essayé en vain de séparer les deux adolescent pour essayer de sauver celui ayant survécu. Le regard vide, le brun adossé contre des débris se contente désormais de serrer le corps sans vie de Charon dans ses bras. C'est terminé.
Les minutes passent. Mais qu'importe le temps. ça n'a plus d'importance. Les yeux embrumés par les larmes, l'adolescent croise le regard de son frère. De son véritable frère. Il avait raison. Phobos était bel et bien là. Il aurait du insister pour rester caché avec Charon, attendre qu'il ne vienne les sauver. Le regard de Phobos lui glace le sang. Serrant un peu plus les vêtements de Charon entre ses mains, le gamin tiens tête à son aîné. Tous les deux n'échangent pas le moindre mot. La main sur le bras d'Érebos, Phobos se contente de transplaner. Loin d'ici. Cette bataille n'est pas la leur. Et pourtant, l'un d'eux est tombé.
4 octobre 1998 Installé en haut de la tour d'astronomie, Érebos regarde longuement les étoiles d'un air songeur. Il est seul. Jamais il n'avait imaginé sa vie sans Charon à ses côtés. Rapprochant ses genoux contre son torse pour se protéger du froid, l'adolescent renifle et remet en place l'une de ses longues mèches brunes derrière son oreille. Le vent est glacé cette nuit, mais peu importe. Est-ce qu'il est encore vivant ? Pas un jour n'est passé sans qu'il n'en doute depuis le décès de Charon en mai dernier. Phobos n'a jamais rien dit à ce sujet. Il ne faut pas parler de la mort de sa moitié. C'est tout simplement interdit, et impensable d'évoquer le sujet. Regardant sa montre, le Serpentard soupire longuement. Bientôt minuit. Il devrait être dans son dortoir depuis longtemps, seulement il a totalement ignoré le couvre feu ce soir. Comme il ignore toutes les règles depuis son retour. Sans son double, le Fourchelang n'est plus qu'une enveloppe charnelle dénuée de vie. Un peu comme quand on survit à son horcrux, un sort pire que la mort.
Ce serait mentir de dire qu'il n'y a pas songé. Mais la lâcheté l'empêche de passer le pas. Pourtant, le rebord n'est pas bien loin. Il suffirait d'un mouvement maladroit. Et la maladresse, Érebos la connaît bien. Après tout c'est ce qui a causé la mort de Charon. S'il n'avait pas eu la jambe brisée, peut être qu'ils auraient pu courir loin tous les deux. Nouveau soupire du Serpentard, qui descend de son perchoir pour s'asseoir par terre et contempler la voie lacté au loin. La porte grince derrière lui, mais il s'en fiche bien. Que les préfets lui enlèvent des points s'ils veulent. C'est une voix douce et féminine qui s'adresse à lui et pourtant dans sa douleur, il l'entend à peine. Le Grec n'est plus vivant. Pas tout à fait mort non plus. Voilà six mois qu'il est dans cet état-là. Entre deux mondes, toujours à flotter, en se demandant si Charon n'a pas emporté une partie de son âme avec lui. La jeune femme s'installe pourtant à côté de lui, sortant un téléscope avec lequel elle s'efforce de scruter le ciel, à la recherche de quelque chose.
Livia n'est pas une mauvaise personne. Au contraire, le Serpentard apprécie beaucoup sa camarade. Ils sont tout un petit groupe, même si aujourd'hui Charon manque à l'appel. Il n'y a plus qu'Edward, Jake et Livia. Érebos ne compte plus non plus. Il en est persuadé de toute manière, bientôt Charon enverra un émissaire depuis les enfers, pour l'amener lui aussi dans le monde sous terrain. Et enfin, ils passeront le styx tous les deux. « Ah. Trouvé. Regardes s'il te plaît. » D'un mouvement lent, le Serpentard décide d'obéir à la Serdaigle et colle son œil au télescope de cette dernière. Une lune au loin, à côté d'une planète qu'il devine être pluton. Ne comprenant pas où celle-ci veut en venir, le brun lâche un soupire exaspéré : « Livia, c'est pas pour être méchant, parce que tu sais que je le suis pas. Mais j'en ai un peu rien à faire... » La blonde garde tout de même son sourire, et pose une main sur l'épaule de son camarade : « Charon est là. Et il sera toujours là. La lune que tu viens de voir à côté de Pluton porte son nom. »
3 juillet 2002 « En Amérique ?! Mais qu'est-ce que tu comptes faire là-bas ? » La réaction de son père n'a pas surpris l'adolescent. Adulte désormais dans le monde sorcier il en est persuadé : il doit partir d'ici, rapidement, changer d'air avant de vraiment étouffer. Installé sur un siège de l'aéroport moldu d'athènes, le Fourchelang remue nerveusement à l'idée de s'enfermer plusieurs heures durant dans une grosse boite en fer qui vole sans l'aide de la magie. Pourtant, Abigail lui sourit. Elle sait qu'il a peur de l'avion. Érebos a prétexté que c'était une phobie, et la jeune moldue l'a rassuré comme elle a pu. Il ne sait pas encore avec certitude ce qu'il va faire en Amérique. Il a enregistré sa baguette au près du MACUSA et demandé un passeport pour avoir le droit de l'avoir sur lui. Juste au cas où. Car Abi ne doit pas savoir, elle ne comprendrais sans doute pas, puisqu'elle n'est pas une sorcière. Si on lui avait dit qu'un jour il tomberait amoureux d'une femme dénuée de magie, il vous aurait sans doute ri au nez en vous affirmant que c'était impossible. Mais Abigail a toutes les qualités. Tous les défauts aussi, pour être la partenaire idéale.
Celui-ci esquisse un sourire en donnant la main à la jeune femme quand on annonce l'embarquement porte C. Il lui a affirmé qu'il finirais bien par trouver un travail là-bas, que l'université ce n'étais pas franchement pour lui, bien qu'il ait menti en affirmant être allé dans un internat en écosse pour le lycée. Le genre d'endroit un peu chic, où vont les enfants de bonne famille. Pour Abi' son père est juste un médecin, et sa mère une femme au foyer. Finalement, Érebos a juste déformé la réalité pour raconter sa vie à la jeune femme. Quand à Charon, il n'en a pas parlé. Il n'a même jamais évoqué son nom.
Une nouvelle vie attend le jeune Asclépiades, qui tend son passeport moldu à l’hôtesse de l'air. Un papier imité par le ministère de la magie, pour permettre aux sorciers de tout de même voyager et se fondre dans la masse. Imaginez la tête des moldus, si il avait du sortir son arbre généalogique sorcier pour faire preuve d'acte de naissance... Érebos installe leurs valises dans le compartiment au dessus des sièges. Abigail n'est pas bien grande, c'est même ridicule à côté de lui et de son mètre quatre vingt trois. Ils ne sont vraiment pas assortis. Mais c'est ça, qui est drôle dans l'histoire. Tous les oppose. Et pourtant...
I don't know if you'd be particularly interested in hearing anything about me... and life. I move around a lot. I'm getting away from things that get bad if I stay. Auspicious beginnings, you know what I mean? But uh, if you could talk, we wouldn't be talking. It's pretty much the way it got to be before I left. Are you alright?... I don't know what to say.
2 Mai 2018 Qu'ils aillent se faire voir, avec leurs commémorations à deux balles. Assis dans l'herbe fraîche en face d'une pierre tombale, Érebos déssere le nœud de sa cravate pour être plus à l'aise. Le regard vide, le Fourchelang soupire longuement. Depuis son enterrement, c'est la première fois qu'il revient sur sa tombe. Après avoir pris soin de la nettoyer convenablement, et y avoir fait apparaître une gerbe de fleur, le grec s'est décidé à parler à sa moitié.
C'est Eddy, qui m'a conseillé de te raconter tout ça. Tu te souviens de lui ? C'était mon ami, à Gryffondor. Celui avec qui je rigolais bêtement. On est de nouveau ensemble, lui et moi, même si Poudlard est terminé depuis bien longtemps pour nous deux. Figures toi que je suis devenu professeur, et lui aussi. Les deux idiots qui enseignent, tu te rends compte de l'ironie ?... En plus de ça, on est directeurs de maison.
J'ai 33 ans. L'âge du Christ comme disent les moldus, l'âge que tu aurais eu toi aussi si je n'avais pas fait une énième catastrophe. Tu sais, après que tu sois parti... J'ai été incapable de parler Fourchelang pendant un moment. J'ai aussi été incapable de lancer le moindre sort pendant des mois. C'est Livia, qui m'a un peu remonté le moral, en me montrant l'un des satellites de Pluton qui a ton nom. Pendant des semaines, je l'ai regardé tous les soirs à travers un télescope, parce que j'avais l'impression que comme ça, tu étais encore là. Et ça m'arrive encore aujourd'hui quand il fait nuit, de regarder à travers la lunette juste pour regarder Charon en orbite autour de Pluton. Quand j'arrive pas à dormir, ce qui arrive relativement souvent.
J'ai quand même réussi à finir Poudlard, et j'ai eu des résultats assez moyens finalement, loin d'être excellents. Mon seul Optimal, ça a été en Défense contre les forces du mal. J'ai eu du bol, le sujet d'écrit est tombé sur les mages noirs de l'antiquité, alors j'ai parlé de notre Grand-père.
J'ai rencontré une fille, après ma septième année. Une américaine, une jolie brune qui s'appelle Abigail. Je pensais que je pourrais être heureux avec elle tu sais. Et je suis sur que tu l'aurais bien aimé toi aussi, elle était drôle et toujours optimiste. Son seul défaut c'était d'être une moldue. Mais je suis quand même parti. J'ai pris l'avion, et tu t'en doutes mais j'ai eu peur. Parce que j'ai toujours peur. Mais avec Abigail, j'avais plus peur de rien. Enfin, du moins, ça ne me semblait pas totalement insurmontable, et je n'étais pas totalement tétanisé. Je suis allé vivre en Amérique pendant un moment. J'ai été perceur, dans un salon de tatouages moldu. Si tu pouvais me voir... Tu verrais à quel point j'ai changé. Je fais presque aussi peur que ton père maintenant.
En parlant de lui... Je crois qu'il m'en veut, d'être en vie. On en a jamais parlé. Mais je l'ai très bien compris. Je crois qu'il ne va jamais pouvoir me pardonner. Et il a raison, c'est moi qui t'ai tué. Si je t'avais pas cassé la jambe par accident... Le chagrin a emporté ta mère, mais tu le sais sans doute déjà, elle est avec toi maintenant.
J'étais heureux avec Abigail. En plus de mon boulot de pierceur, je travaillais à côté dans une boutique d'antiquaire. Chez les sorciers. Un peu comme chez Barjow & Beurk ici, le même genre d'endroit. J'en ai appris pas mal, pendant que j'étais là-bas. Abi est tombée enceinte. Je suis parti. Parce que tu sais, que je suis lâche. Mais c'est un regret de plus. Je... Je pouvais pas assumer. Je suis sur que tu comprends, et j'espère que tu me pardonnes d'avoir fait ça. D'avoir eu des sentiments pour... une moldue. Mais tu m'aurais sans doute soutenu, parce que quand on a dix sept ans, on a juste envie de contrarier ses parents. Je sais pas si elle a gardé le bébé ou pas après mon départ. Je pouvais pas me résoudre à la tuer, parce que tu sais que je ne suis pas un meurtrier. Alors j'ai décidé de lui lancer un sortilège d'oubliettes. Puis je suis rentré en grèce. On m'a marié à une fille, pour sauver les apparences. Certains commençaient à dire que j'étais homosexuel, puis que je n'étais toujours pas marié. La vérité, c'est que j'étais juste en Amérique. Avec une autre femme. Une que j'aimais réellement. Mais je pouvais pas putain... je pouvais pas, Charon.
Tu sais, y a des jours où j'arrive même pas à me regarder dans le miroir. J'ai voyagé, après m'être marié. Ma femme en a jamais vraiment tenu compte, parce que moins on se voit l'un l'autre, au mieux on se porte. On ne s'aime pas. Mais c'est normal dans un mariage arrangé, non ? Ils te le disent pas, quand ils t'annoncent qu'il faut bien réfléchir à qui tu vas dire oui pour préserver la pureté de ta lignée. Mais la vérité, c'est que t'es condamné à être malheureux.
J'suis parti en Australie, parce que je ne savais pas vraiment où aller. J'ai aidé des scientifiques moldus pendant quelques temps à attraper des serpents pour récolter du venin et faire des antidotes pour sauver des vies. Puis j'ai suivi une nouvelle fille, une sorcière cette fois-ci. De sang-mêlé mais c'est déjà mieux qu'une moldue, non ?... J'ai terminé en Asie. J'ai été embauché à Mahoutokoro, l'école de magie Japonaise, où elle étais bibliothécaire. J'ai fait assistant du prof de défense contre les forces du mal, jusqu'à ce que j'arrive à parler leur langue suffisamment bien pour être enseignant moi-même. Ils ont pas trop l'habitude d'avoir un étranger pour leur enseigner, mais le directeur de l'école voulais être progressiste et mon statut de sang pur a aidé. Mais c'est à ce moment-là que ma femme a commencé à s'inquiéter de ne pas avoir de nouvelles de moi depuis huit ans. C'est vrai, j'ai un peu abusé, mais je ne me suis pas rendu compte du temps qui passait. Alors quand elle a su qu'elle étais cocue, je suis rentré au Royaume-uni. Définitivement.
Et puis... Et puis j'ai eu un poste à Poudlard. Moi, le trouillard de première, je suis devenu Professeur de Défense contre les forces du mal. Tu te rends compte un peu, de l'ironie ?... Mais j'te rassure je suis devenu un meilleur sorcier maintenant. J'ai enfin réussi à calmer ma baguette. Alors... J'suppose que j'ai plus qu'à avancer maintenant, n'est-ce pas ?
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Leah O'Malley
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IRL
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Dim 13 Jan - 17:23
ça y est un frère sur deux
Courage pour ta seconde fiche
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IRL
Dim 13 Jan - 17:27
Il lui va carrément bien son nouveau prénom
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IRL
Dim 13 Jan - 18:33
Merci mes jolies :smile3: :smile3:
Invité
INRP
IRL
Dim 13 Jan - 20:39
Bro.
Invité
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IRL
Dim 13 Jan - 20:41
frrrrrr
Invité
INRP
IRL
Dim 13 Jan - 21:48
Bon, on devrait réussir à avoir un lien non ? Ella n'aura pas peur d'Erebos alors que physiquement elle fait le même gabarit que Sio'
Invité
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IRL
Lun 14 Jan - 13:12
héhé elle est courageuse ella c'est bien
Invité
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IRL
Lun 14 Jan - 18:50
JE TE DÉTESTE POUR CETTE FICHE PUTAIN!!! TT
Invité
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Lun 14 Jan - 21:01
oups
Anjelica Zabini
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IRL
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Lun 14 Jan - 23:18
Apfff mon passage préféré est même plus là Ceynul !
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Félicitation à toi te voilà fraîchement validé !!!
Tu vas pouvoir parcourir le forum de fond en comble et pouvoir rp à gogo ! Nous te conseillons tout de même de passer ouvrir ta fiche de lien et aussi ton hiboux afin de recevoir ton courrier. N'oublie pas de remplir ton profil, si un lieu te manque où si tu souhaites obtenir ton logement, c'est par ici que ça se passe.N'hésite pas aussi à te détendre dans la partie flood et même à venir nous faire un petit coucou sur la chat box Si tu as une question ou même une suggestion tu peux venir dans ce sujet et n'oublie pas que nos boîtes à mp sont toujours ouvertes
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