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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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I'll Tell Them A Story ♦ Raphael :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mar 12 Mai - 3:02
I'll Tell them a Story
Thalia & Raphael

« I'll tell them a story, they'll sit and nod their heads. I tell you all my secrets, and you tell all your friends. Hold on to your opinions, and stand by what you said. In the end, it's my decision, so it's my fault when it ends. »
Je ne connaissais rien. J’avais des plans, un paquet en fait, mais je ne connaissais rien. J’avais à peine 18 ans, je n’avais plus de famille, plus de toit et je ne parlais pas la langue d’où je me trouvais. J’avais pété les plombs, ce mariage forcé avait été la goutte de trop dans un vase qui était sacrément plein. J’avais pu endurer les soirées ennuyeuses à mourir, les opinions simplistes et arriérées et j’avais même pu vivre avec la froideur et le manque d’amour de la part de mes parents. J’avais toujours eu le soutien d’Hestia et nous nous disions que ça allait passer. Qu’une fois nos études terminées, nous pourrions sortir de cette enclave et nous libérer, vivre comme nous le voulions. Toutes les deux, nous avions cru à une utopie. Jamais nous n’aurions pu être libres, c’était de la naïveté pure et simple. Ils avaient voulu me marier à un sang pur que je ne connaissais pas. Un Towsen, plus vieux, bien sûr, qui était bien placé dans la société et en plus sa famille avait des gallions. Quoi demander de plus? L’essentiel y était pour une famille sang pur dégradante. Mon avis? Ils l’avaient jeté à la poubelle. Eh bien moi, je les avais aussi foutus dans une belle poubelle bien pleine de merde. J’avais claqué la porte à une vie de dorures froides et de murs tapissés dégoulinant de mensonges et de mauvaises fois. J’étais prête à échanger tout ça pour un manque de gallions, de l’incertitude pour l’avenir et surtout pour une liberté qui venait à moi comme une bouffée d’air à une personne qu’on étouffait. Pendant 18 longues années, j’avais respiré dans un sac en papier et là, le ciel et son oxygène s’offrait à moi. C’était grisant, c’était magnifique.

La seule ombre au tableau de ma nouvelle liberté, c’était l’absence de ma sœur dans mes aventures. J’aurais aimé qu’elle me suive, mais ses études étaient trop importantes. Elle ne pouvait pas le faire et je le comprenais très bien. Par contre, ce que je ne comprenais pas, c’était son silence. Dans les deux derniers mois, je lui avais écrit plusieurs hiboux, lui racontant ce que je faisais, lui demandant de ses nouvelles, m’inquiétant de la réaction de nos parents sur elle. Le silence de ma cadette commençait à me parler et je m’inquiétais encore plus. M’en voulait-elle d’être partie de cette façon? Qu’aurais-je pu faire d’autre? Mon avenir avait été vendu à un sorcier probablement puissant que je ne connaissais pas et qui n’en avait probablement rien à foutre de moi. Je ne pouvais pas me laisser marchander comme une simple vache dans un traité d’échange. J’avais plus de valeur que ça. Mes parents ne le voyaient peut-être pas, mais mon orgueil ne me permettait pas de l’enterrer. J’avais voulu prendre le contrôle de ma vie avec un peu plus de préparation, mais les événements m’avaient précipitée dans ce tunnel sans voir l’autre côté. J’allais laisser du temps à ma sœur, j’allais continuer de lui décrire mes journées en essayant de trouver la lumière de l’autre côté. Mon manque de contrôle dans ma prise de contrôle m’avait fait des erreurs très importantes. La cicatrice que je portais au pied gauche le montrait bien.

Mon premier arrêt après mon départ, mis à part Gringotts et une chambre miteuse sur le Chemin de Traverse pour m’organiser avait été la Grèce. Pourquoi? L’eau claire, le ciel bleu, les maisons blanchies à la chaux et toutes ces magnifiques photos que j’avais vues. Le brouillard et la pluie anglaise me déprimaient. Je voulais du soleil et un sourire en ouvrant mes fenêtres. J’avais eu tout ça, mais je payais mon imprudence maintenant. Je ne pouvais plus me payer comme n’importe quelle sorcière qui veut se rafraichir. Une grande nageoire remplaçait mes jambes, mes doigts se palmaient, juste assez pour me faire avancer plus vite sous l’eau, mais pas suffisamment pour qu’on n’y voie plus mes doigts. Je devenais sirène à la moindre immersion sous l’eau et j’y étais obligé, comme mon ancien professeur me l’avait expliqué. Si je n’allais pas me ressourcer, j’allais mourir. Vous parlez d’une vie. L’univers me faisait comprendre que je m’étais plantée peut-être. Qu’est-ce que j’en savais? Ce que je savais par contre, c’était que j’allais continuer mon périple. Quelle était ma prochaine destination? La France. J’avais pu passer une semaine environ dans la région parisienne, prenant soin de rester près de la Seine au cas j’aurais besoin de faire trempette, mais j’avais eu la chance de pouvoir l’éviter. Mes énergies ne se dépensaient pas trop, j’avais de la chance. Je ne connaissais pas très bien mes limites encore donc je restais toujours près de l’eau, dans la mesure du possible.

Après avoir vu Paris et appris quelques mots de français à baragouiner, je m’étais dirigée tout naturellement vers Lyon. Pourquoi? Je me sentais attirée par les lions, que voulez-vous? Oui, je sais, ça n’a aucun lien, mais la ressemblance phonétique me parlait. En regardant dans des guides et sur le web, j’avais trouvé plusieurs endroits à visiter qui me semblaient super intéressants. En ce lundi d’août, j’avais décidé d’aller voir un musée; le Musée des Confluences. En regardant une brochure, sa description et son architecture étaient incroyables. Et puis, les sujets exposés semblaient très intéressants. Je me sentais nouvelle, la veille, j’avais été chez le coiffeur sur un coup de tête pour avoir du changement. La France était le pays de la mode, n’est-ce pas? Mes cheveux bruns étaient devenus roux sous les mains magiques d’une moldue qui savait faire des miracles apparemment. Fière de ma nouvelle tête, je marchais dans les rues de Lyon, et plus je regardais mon plan et plus je regardais de moi, plus je comprenais que je n’étais pas du tout dans la bonne direction. J’allais devoir demander mon chemin, trouver les mots en français et essayer de me faire comprendre. Mes mots en tête, je me suis dirigée vers un jeune homme la tête penchée sur un téléphone et, une main sur son bras, j’ai fait de mon mieux.

« Bonne jours. Désolée. Vous savez le musée ? »

Tout en baragouinant, j’espérais que le jeune homme me comprenne. J’étais gênée de ne pas pouvoir faire mieux, mais je me disais qu’en point ma brochure comme je le faisais, il pourrait comprendre.
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Raphaël Millet
Raphaël Millet
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Lumos
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Mer 13 Mai - 21:18
I'LL TELL THEM A STORY
« Août 2017 (Oui, le gif est beaucoup trop long en taille, mais il est drôle)»


C’était pas vraiment le genre de Raph d’être dehors pendant les vacances, alors qu’il aurait pu passer du temps sur l’ordi à jouer, surtout avec la chaleur du mois d'Août. Son meilleur ami Samuel, originaire de Londres, était venu passer quelque temps en France pour voir Raphaël et ensemble ils avaient trouvé un compromis entre sortir faire des trucs sympas ensemble et geeker tranquillement ensemble. Il y avait plusieurs applications de jeux sur téléphone où le gameplay consistait à se déplacer physiquement et se rendre à certains lieux réels pour pouvoir jouer. Bien sûr, en 2016 Raph avait joué à un jeu qui était sorti pendant l’été où le but consistait à attraper des créatures disperser partout dans le monde. On pouvait utiliser un objet du jeu pour permettre à tous les joueurs alentours d’attirer les petits monstres sur une zone précise, du coup il y avait tellement de monde au Parc de la Tête d’Or juste pour farmer assis dans l’herbe. C’est l’un des jeux auxquels Raph et Samuel ont joué pendant le séjour en France de l'anglais, ça et également un jeu de chasse au trésor, des petits secrets cachés par les joueurs, qui sont référencés sur une carte réelle et qu’il faut retrouver physiquement. Les deux garçons s’étaient bien amusés mais tout a une fin et… si le jeu de chasse aux trésors, c’est pas très intéressant seul, le jeu de chasse aux monstres ,en revanche, restait amusan même en solitaire.

Du coup, le geek était fidèle à lui même. Même dehors, en pleine journée d’été, il jouait  à des jeux vidéos. Enfin dehors… Avec le temps*, le style de jeu a légèrement changé, il y a eu plusieurs mises à jour. En 2016 c’était rentable de se poser dans le parc, à attendre que les autres joueurs utilisent les objets de leur inventaire pour pouvoir permettre à tout le monde de farmer dans la joie et la bonne humeur ; mais en 2017, les spots ont changé. Le jeu a prospéré, ouvrant des partenariats avec des enseignes et des lieux commerciaux. C’était le cas du Centre Commercial de Confluence, qui était le coin le plus rentable pour farmer. Depuis que Samuel était reparti en Angelerre, le Français, de nouveau seul, avait testé ce spot et franchement, il n’était pas déçu. Bon, par contre c’était un peu dommage de rester enfermé, dans un centre commercial qui plus est, pour pouvoir jouer à un jeu qui est conçu pour jouer dehors ; surtout quand il faisait beau. Rapidement, il décida de se contenter de manger dans l’un des fast food du centre, en prenant bien son temps afin de profiter pleinement de la zone avantageuse pour progresser dans le jeu. Et ensuite seulement il se promenait un peu en ville, ça lui permettait de découvrir pleins de lieux qu’il ne connaissait pas. Si c’était pas triste ça, être Lyonnais et ne pas connaître en détail Lyon…

Ce Lundi là, c’est exactement ce qu’il faisait. Il jouait tranquillement tout en mangeant, consultant ses différents serveurs sur discords, pour prendre des nouvelles et plaisanter avec ses amis qu’il avait en ligne, tout en passant régulièrement sur l’application pour pouvoir jouer. Il comptait rejoindre le Nord de la ville en longeant les quais de Saône. Le chemin n’allait pas être ombragés, mais il y avait des fontaines potables sur le chemin pour compenser. En sortant du Centre Commercial, il entendit une fille accoster quelqu’un pour lui demander son chemin. Elle semblait galérer avec la langue, en plus de ça l’homme lui répondit qu’il ne savait pas d’un simple geste de la main avant de partir. Bichette… Raphaël l’aurait bien aidée, mais il devait farmer dans son jeu. Il fit quelque pas en s’éloignant de la jeune étrangère. Franchement Raph, t’es vraiment à deux minutes près sur ton temps de jeu ? Le geek soupira avant de se revenir sur ses pas pour tapoter sur l’épaule de la rouquine afin de de s’adresser à elle en français.

«Excusez moi, j’ai cru comprendre que vous cherchiez quelque chose ? Je peux vous aider ?»

La jeune femme se tourna vers lui, et lui demanda dans un français très approximatif s’il savait le musée. Raphaël sourit, il se revoyait plusieurs années en arrière quand il rencontra Samuel à la Japan Expo et qu’il bredouillait quelques mots anglais pour tenter de faire connaissance avec lui. Maintenant, il parlait la langue de Shakespeare de manière fluide et sans soucis de vocabulaire, bien qu’il gardait toujours son horrible accent français. La fille en revanche avait un bel accent, même si Raph n’était pas un expert, il écarta l’origine hispanique. Il tenta donc de lui parler en anglais, après tout c’était soi-disant la langue universelle, elle sera peut-être plus à l’aise avec.

«Tu cherches le musée c’est ça ?»

Oui mais quel musée ? Après avoir échangé un peu avec la jeune femme, il comprit qu’elle parlait du musée des confluences. Évidemment, la logique voudrait qu’il ne soit pas loin, à cause du nom du centre commercial. Mais…

«Non, ce n’est pas ici, je sais que ça porte à confusion avec le nom du Centre Commercial mais tu dois prendre le Tramway et descendre au prochain arrêt.»

À mesure qu’il parlait, Raphaël réalisa deux choses. La première c’était qu’avec l’anglais oral, il avait l’impression d’être super familier avec cette inconnue, il ne trouvais pas les "marques de vouvoiement" vraiment instinctives pour l'oral. Et la deuxième c’était que si elle se gourait de sens, ça allait être compliqué pour elle ; elle allait encore plus se perdre. Après tout, il n’était pas obligé de suivre les quais de Saône comme il avait prévu à la base, il n’avait pas d’impératif. Il pouvait tout aussi bien l’accompagner pour lui montrer où était le musée, et marcher le long du Rhône jusqu’au parc de Gerland. Il ne connaissait pas trop le coin, ça pourrait être sympa.

«Je peux t’accompagner, si tu veux.»

N’empêche, maintenant qu'il y pensait,  il n’y était jamais allé à ce musée ; il faudrait qu’il propose à Samuel d’y aller ensemble la prochaine fois qu’il viendra en France.


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* C'trop marrant, parce que ça porte à confusion vu que juste avant je parle du soleil et de la météo. J'ai remarqué ça en relisant. TROP MARRANT

Citation :
Petit coucou Hestia, je voulais juste te dire que je vais prendre soin de ta soeur chérie ! Et que tu n'as pas besoin de déchainer sur moi ton courroux B'Hestial



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Lun 25 Mai - 13:36
I'll Tell them a Story
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« I'll tell them a story, they'll sit and nod their heads. I tell you all my secrets, and you tell all your friends. Hold on to your opinions, and stand by what you said. In the end, it's my decision, so it's my fault when it ends. »
J’étais perdue dans Lyon. Franchement, ça aurait vraiment pu être pire. J’aurais pu être perdue en Sibérie, à Chernobyl ou bien à Nagasaki. C’étaient des endroits assez désagréables pour s’égarer avec ces radiations, ces steppes gelées et tout ça. J’aurais aussi pu perdre mon chemin en Amazonie ou bien en plein milieu d’une forêt avec des créatures sauvages, des moustiques dangereux qui transmettent des maladies. Mais non! J’étais dans la civilisation, dans une zone normalement qui n’est pas dangereuse et en plus, la température était magnifique. Il fallait seulement que je trouve une âme charitable pour m’aider à m’orienter. Les Parisiens m’avaient donné un énorme mal de tête et semblaient en avoir marre de régler des problèmes touristiques. J’espérais que les Lyonnais seraient plus faciles d’approche. Quand j’ai accosté enfin un homme pour lui demander de l’aide, c’est à peine s’il m’a regardée avant de me faire signe qu’il ne savait pas ou bien qu’il ne voulait pas m’aider. Je n’étais pas certaine de laquelle des deux, mais les deux options me laissaient dans le même bateau, un bateau perdu. J’ai repris l’analyse de mon plan pour essayer de trouver où j’étais quand un jeune homme arriva près de moi. Il m’a tapoté l’épaule et quand je me suis retournée, il s’est adressé à moi en français. « Excusez-moi, j’ai cru comprendre que vous cherchiez quelque chose ? Je peux vous aider ? » Il ne le savait probablement pas, mais j’étais terriblement contente de le voir. Il venait de faire passer les Lyonnais haut la main devant les Parisiens. Le brun n’avait pas attendu que j’aille le voir. Non! Il était venu de lui-même pour m’aider. C’était magnifique! Souriante, j’ai répété ma question un peu chambranlante, mais qui montrait que j’essayais de me faire comprendre. Le jeune homme m’impressionna encore plus en voulant m’aider, dans ma langue. Rien n’était trop beau cette journée-là. « Tu cherches le musée c’est ça ? » Exactement, le musée, je voulais aller aux confluences et c’est ce que j’ai expliqué le plus clairement possible dans ma langue. Le garçon semblait parfaitement bilingue, bien que son accent soit à couper au couteau. Je le comprenais très bien et il semblait me comprendre tout autant. C’était parfait. « Non, ce n’est pas ici, je sais que ça porte à confusion avec le nom du Centre Commercial mais tu dois prendre le Tramway et descendre au prochain arrêt. » Comme de fait, je m’étais trompée. Apparemment, c’était une erreur facile à faire, mais j’aurais tout de même aimé l’éviter. Après tout, j’avais pris du retard sur mon horaire de la journée. Horaire c’était vite dit. Je décidais à la dernière minute ce que je voulais faire et je me laissais porter vers les activités que je choisissais. Là, mon activité était plus difficile d’accès que je l’aurais voulu, mais au moins j’avais rencontré un Français très aimable et chevaleresque. J’avais enregistré dans ma tête ce que je devais faire; prendre le tramway et descendre à l’arrêt suivant. Ce n’était pas très compliqué.

« Merci beaucoup, c’est vraiment gentil. Tu m’évites de tourner en rond pendant des heures. »

J’étais franchement contente d’être tombée sur ce jeune homme. Grâce à lui, mon séjour dans sa ville serait sûrement beaucoup plus agréable. J’allais garder ma bonne humeur et surtout mon opinion des Lyonnais serait positive. Autrement, j’aurais peut-être eu tendance à les juger. Mais les pauvres, comment auraient-ils pu savoir? Bref, mon mauvais caractère aurait pu teinter de noir mes vacances, mais grâce à ce gars, le départ s’annonçait bien. « Je peux t’accompagner, si tu veux. » Il voulait venir au musée avec moi ? Pourquoi pas ? Avoir un guide local avait beaucoup d’avantages et, en plus, je n’étais jamais contre de la compagnie agréable. Il était assez gentil pour venir à mon secours en voyant que j’étais perdue, il était plutôt beau garçon et en plus il pouvait me guider beaucoup mieux que moi avec ma brochure. Je ne pu que lui sourire, contente de la tournure de ma journée.

« C’est une super idée ! T’es certain que ça te dérange pas ? T’as sûrement beaucoup mieux à faire aujourd’hui non ? »

Il était sûrement sorti de chez lui avec un but, une destination non? Mais bon, ce n’est pas moi qui irais me plaindre de sa gentillesse, au contraire. J’allais essayer d’en profiter au maximum. Quand je disais profiter, je ne parlais pas d’abus, bien sûr que non. C’était le meilleur moyen de le gâcher et qu’il devienne un vieil acariâtre désagréable. Non, disons seulement que j’allais profiter de sa gentillesse pour passer un bon moment sans le stress de me perdre. Certes, je ne le connaissais pas, j’allais rester sur mes gardes, mais ma baguette dans mon sac me rassurait, si j’étais mal prise, je pouvais toujours m’en servir, c’était pratique. J’ai commencé à marcher vers l’arrêt de tramway, attirant à ma suite le jeune homme qui m’avait si gentiment offert ses services de guide touristique pour la journée.

« Dis-moi, tu joues souvent les guides touristiques pour les demoiselles en détresse comme ça… je m’excuse, c’est quoi ton nom déjà ? Moi c’est Thalia. »

L’arrêt étant tout près, je me suis arrêtée, incertaine de si nous étions au bon endroit. J’avais l’impression que oui, mais mon sens de l’orientation laissait beaucoup à désirer ce matin alors autant ne pas m’y fier.

« C’est bien notre arrêt ? »

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Raphaël Millet
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Mar 26 Mai - 20:42
I'll tell them a Story
« Sir Raph, pour vous servir »


Raphaël avait prit la jeune femme en pitié. La pauvre fille était paumée dans une ville qu’elle ne semblait pas connaître et maîtrisait à peine la langue. Ah ces touristes… En plus de ça, elle n’était pas au meilleur endroit pour trouver des âmes compatissantes. Même si les Lyonnais n’étaient ni pires, ni meilleurs qu’ailleurs, le fait de demander son chemin à un centre commercial, c’était pas vraiment une bonne idée. Dans ce lieu de Shopping et d’amusements, les gens avaient rarement le temps, ou l’envie, de s’occuper de touristes égarés. La jeune femme paumée s’était déjà pris un refus plutôt froid, comme quoi être jolie n’aidait pas forcément. N’écoutant que sa conscience qui lui intimait de ne pas se comporter en connard alors que ça ne chamboulait pas ses projets s’il perdait quelques minutes à l’aider à retrouver son chemin. Il commença par lui parler en français, mais il se rendit compte que la maîtrise de la langue de l’inconnue était assez bancale. Ça serait con qu’elle se trompe de chemin sur une incompréhension ; il décida donc de lui parler en anglais. Elle cherchait donc le musée des Confluences, et naturellement le nom du centre commercial l’avait induite en erreur. Ça n’allait pas être compliqué pour la touriste de retrouver son chemin mais Raph s’inquiétait quand même un peu : elle avait été capable de se planter une fois, elle pouvait bien se gourer une seconde fois ! Il proposa donc de l’accompagner, il pouvait tout aussi bien jouer dans une autre partie de la ville que ce qu’il avait initialement prévu, et puis, ça lui permettait de faire sa Bonne Action de la journée. La belle rousse semblait contente qu’il lui montre le chemin mais s’inquiéta tout de même de le déranger.

«Non t’en fais pas, je comptais longer les quais jusqu’au parc un peu plus loin, c’est sur ma route.»

C’est pas vraiment ce qu’il avait prévu de faire à la base, mais cette alternative lui convenait et du coup il avait changé ses plans dès lors qu’il avait proposé de l'accompagner. En se dirigeant le Tramway, l’inconnue se présenta et lui demanda s’il venait toujours en aide aux demoiselles en détresse. Raphaël lui présenta son sourire le plus charmeur avant de s’arrêter de marcher.

«Souvent? Bien sûr que non. Seulement auprès des plus belles d’entre elles. Princesse, sans mentir si votre bonté égale votre beauté, alors permettez moi d’être à jamais votre chevalier dévoué. Sir Raph, pour vous servir.» Il fit une petite révérence avant d’éclater de rire, pour signaler que bien évidemment, il plaisantait. «Plus sérieusement, je m’appelle Raphaël, et non ce n’est pas spécialement une habitude c’est juste que j’ai vu que tu galérais et j’ai vu les vents que tu te prenais et puis… et puis voilà.»

Il reprirent la marche et arrivèrent à l'arrêt

«Oui, il n’y a plus qu’à attendre.» Le prochain Tramway était en vue «On a de la chance.» Même si à cette heure en semaine, malgré les horaires d’Août, il n’auraient pas eu à attendre longtemps. Le Tramway arriva à quai et les deux jeunes gens entrèrent après avoir laissé les passagers descendre. Raphaël valida son abonnement et s’adossa à l’une des barre destinée à se tenir, inutile de s’asseoir pour un arrêt, ils n’en avaient que pour quelques minutes à peine.

«On descend direct au prochain.»

Ils arrivèrent donc au Musée des confluences . Il était situé au sud de la presqu’île Lyonnaise formée par deux fleuves, la Saône et le Rhône. À la pointe de la presqu’île plus précisément, au lieu de confluence des deux fleuves, qui ne fusionnent pour n'en faire qu'un

«Du coup voilà, c’est là. Le bâtiment paie pas de mine, mais il paraît que les expos sont cools. Par contre, c’est désert, je pensais qu’il y aurait plus de monde.»

Effectivement, il n’y avait pas âme qui vive. Normalement pour les musées, des gens entrent, des gens sortent, des gosses crient, des couple se tiennent la main ou se disputent. Personne, les rares personnes qui étaient là étaient simplement des piétons ou des cyclistes qui passaient leur chemin.

«Je peux venir voir avec toi si c’est ouvert si tu veux.»

Ça serait plus simple en effet s’il parlait à sa place, pour des soucis de compréhensions. Même s’il savait très bien que Thalia arriverait à se faire comprendre, les employés du musées devaient avoir l’habitude des étrangers, c’était quand même bien plus simple pour un francophone de se renseigner. Et puis, c’était l’occasion pour lui de frimer d’être bilingue, et ça… C’était pas tous les jours qu’on pouvait s’en gratifier !

Et si c’était vraiment fermé ? Qu’est ce qu’elle ferait ? Il pourrait lui proposer de l’accompagner au parc, les promenades c’est bien plus sympa à deux. Mais il ne voulait pas non plus qu’elle le trouve lourd à faire ce genre de propositions. Oh et puis, si elle n’est pas intéressée, il lui suffisait de refuser. Le français ne s’en offusquerait pas.

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Les photos ne sont pas de moi, elles viennent de Google Map, via Google Street View

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Mar 14 Juil - 17:10
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« I'll tell them a story, they'll sit and nod their heads. I tell you all my secrets, and you tell all your friends. Hold on to your opinions, and stand by what you said. In the end, it's my decision, so it's my fault when it ends. »
J’étais perdue, mais je n’étais pas déprimée, avec le beau temps, la vue, la civilisation et surtout ma liberté nouvellement acquise, je n’avais pas à me plaindre. Et puis, ce qui est beau dans les égarements, c’est que la porte vers de nouvelles aventures et des découvertes. Je n’étais pas en situation de danger et s’il y avait vraiment un problème, un petit oubliette et un transplanage en bonne et due forme allait sauver mes fesses. Tout était sous contrôle… presque. Je disais presque parce qu’un moldu venait à ma rescousse. Il y avait une barrière de langue, mais il semblait plein de bonnes intentions. L’homme à qui je m’étais adressée juste avant ne m’avait pas répondu, me faisant simplement comprendre par un regard qu’il avait autre chose à faire que jouer les boussoles. J’ai compris, j’ai laissé tomber et un jeune homme était venu le remplacer. La galanterie n’était pas disparue après tout. Passant du français à l’anglais comme un champion, le nouveau venu me demanda si je voulais bien qu’il m’accompagne. Comment refuser une offre aussi généreuse. Bien sûr, je ne voulais pas le déranger et qu’il laisse de côté ses projets de base. Guider une pure étrangère sur la voie du musée n’était sûrement pas le plus beau moment de sa journée. « Non t’en fais pas, je comptais longer les quais jusqu’au parc un peu plus loin, c’est sur ma route. » L’accent du garçon était franchement charmant, il semblait très gentil et de la compagnie peut être agréable. Comment refuser son offre? Je ne le pouvais pas. Comme je le disais, c’est quand on se perd qu’on peut espérer des aventures.

« Super dans ce cas, merci ! »

Nous nous sommes mis à marcher tranquillement vers un arrêt de bus ou de train ou de tramway… je n’en savais rien. Ils avaient tellement de moyens de transport différent ces moldus. J’allais le voir éventuellement, je n’avais qu’à suivre le garçon. Amusée par la situation et l’esprit léger, j’ai commencé à interroger le Français sur ses habitudes de sauvetage. Pour ce que j’avais vu des moldus ici et en Grèce, s’occuper des touristes égarés n’était pas nécessairement un plan sur lequel ils sautaient quand l’occasion se présentait. Aurais-je fait la même chose? Sincèrement, je n’en sais trop rien pour avant. Cependant, maintenant, après m’être perdue à quelques reprises et en ayant de la difficulté, parfois, à me retrouver, j’allais faire attention à mon retour à Londres. Mon guide sembla plutôt amusé par ma question et me fit en grand sourire qui m’a presque fait rougir tout en m’arrêtant à ses côtés. Il était franchement mignon. « Souvent? Bien sûr que non. Seulement auprès des plus belles d’entre elles. Princesse, sans mentir si votre bonté égale votre beauté, alors permettez-moi d’être à jamais votre chevalier dévoué. Sir Raph, pour vous servir. » Mes yeux ont dû devenir aussi grands que des assiettes tellement j’étais surprise. Je ne pensais jamais me retrouver devant un poète champion des rimes. Sa révérence faite, comme si c’était la moindre des choses, je me suis demandé si tous les Français étaient comme ça. Ce n’était pas désagréable, loin de là, en entendant le rire du fameux Sir Raph, je me suis moi-même mise à rire, amusée. Disons seulement que quand on ne s’y attend pas, ça nous prend par surprise. Je ne connaissais pas du tout le garçon, mais à voir son attitude légère, sa gentillesse et son joli sourire, c’était difficile de ne pas être charmée. J’allais me plaire ici. Quand j’allais raconter ça à Arthur dans mon prochain hibou, il n’en reviendrait pas. « Plus sérieusement, je m’appelle Raphaël, et non ce n’est pas spécialement une habitude c’est juste que j’ai vu que tu galérais et j’ai vu les vents que tu te prenais et puis… et puis voilà. » Ça, pour me prendre des vents, je m’en suis prise en pleine tête comme en pleine tempête. Cependant, le jeune homme m’a redonné foi en l’humanité, ce n’était pas rien.

« Dans ce cas, sir Raph, preux chevalier que vous êtes, je vous remercie de me guider dans les méandres de Lyon. Vous serez bien évidemment récompensé lorsque votre mission sera terminée. »

Ce n’était pas mon genre de m’exprimer ainsi, mais j’avais trouvé la saynète de Raphael amusant alors pourquoi ne pas m’amuser moi aussi. Je n’avais plus à penser à mes parents, à mon image ou à ma famille maintenant. Je pouvais faire ce que je voulais de la façon dont je le voulais. Ce poids enlevé de mes épaules me rendait légère, bien qu’un nouveau poids, bien que plus léger un peu, s’était ajouté. Si j’évitais les points d’eau, je n’avais rien à craindre et je repoussais ma crainte dans un coin éloigné de mon cerveau pour pouvoir reprendre notre marche jusqu’à l’arrêt, où nous sommes arrivés rapidement. « Oui, il n’y a plus qu’à attendre. » J’ai hoché la tête, me préparant sagement à attendre comme la bonne petite sorcière que j’étais. Par contre, je n’ai pas eu besoin d’user ma patience parce que le tramway, que j’ai pu identifier enfin, arrivait. « On a de la chance. » J’ai fait un grand sourire au garçon à côté de moi avant de le suivre à l’intérieur en payant mon droit de passage. Je l’ai suivi un peu plus loin et je me suis installée debout à ses côtés. Je l’ai regardé d’un air intrigué alors qu’il ne s’assoyait pas malgré les nombreuses places libres. Comprenant mon interrogation silencieuse, il m’expliqua. « On descend direct au prochain. » Comprenant ce qu’il disait, j’ai hoché la tête et je suis restée silencieuse à regarder par les fenêtres du tramway pour voir le paysage qui défilait devant moi. C’était franchement beau Lyon. Le ciel était bleu, les quelques arbres que je voyais étaient bien verts, plein de santé. C’était l’été et ça faisait du bien. Arrivé à l’arrêt, nous sommes descendus et c’est là que j’ai vu le musée, il était exactement comme dans la brochure que j’avais prise plus tôt. La découverte était à portée de main et j’étais très enthousiaste. « Du coup voilà, c’est là. Le bâtiment paie pas de mine, mais il paraît que les expos sont cools. Par contre, c’est désert, je pensais qu’il y aurait plus de monde. » Effectivement, en regardant autour de moi, autour du musée, personne n’y entrait ni n’en sortait. Pour une journée du mois d’août en pleine saison touristique, je trouvais ça franchement étrange. « Je peux venir voir avec toi si c’est ouvert si tu veux. » J’ai souri au garçon, voyant qu’il était vraiment une bonne personne. C’était une magnifique rencontre que j’avais faite là.

« Non, t’es gentil, tu en as déjà fait bien plus que tu ne l’aurais dû. Je vais aller vérifier moi-même. Attends-moi ici. »

Je suis partie à pas rapides vers l’entrée du musée, sans regarder derrière moi, en espérant que Raphael n’allait pas partir. Bon, il avait tout à fait le droit de partir, il avait fait plus qu’une bonne action dans sa journée en me dirigeant jusqu’ici. Cependant, j’aimais bien sa compagnie, ça me changeait de ma solitude habituelle de mon voyage jusqu’à présent. Je ne lui en voudrais pas s’il décidait de quitter. J’allais voir ce qu’il voulait faire quand j’allais retourner vers lui. Arrivée près de la porte du musée des Confluences, j’ai vu qu’il n’y avait personne à l’intérieur. En essayant d’ouvrir la porte, j’ai senti qu’elle était verrouillée. En regardant l’imprimée des heures d’ouverture sur la porte à côté, j’ai vu que le lundi, c’était fermé. Qui ferme un musée en pleine saison touristique? C’était stupide. Déçue, je suis retournée vers l’arrêt du tramway où j’ai vu que le jeune homme m’attendait sagement. Souriant tristement, j’ai regardé le moldu pour lui expliquer la situation.

« C’est stupide, c’est ma faute. Je n’ai pas regardé les heures d’ouverture…le lundi c’est fermé. Je suis vraiment désolée, t’as fait tout ça pour rien. Je me sens hyper mal, je voudrais me faire pardonner. Tu voudrais un café ? Un thé ? Une crème glacée ? Dis-moi et je te l’offre. »

C’était la moindre des choses après tout. Il avait chamboulé son plan de journée complètement pour me guider jusqu’au musée, pour rien. J’espérais seulement que ce serait une demande raisonnable. Je ne le connaissais pas, mais je me disais que le garçon ne devait pas être du genre à abuser. Autant faire confiance avant de douter.
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Jeu 16 Juil - 16:41
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« Même si la Rome Antique, c'était plutôt en Italie»


Raphaël et sa touriste prirent le tram jusqu’en direction du musée. Ils firent les présentation sur le quai, et le français ne put s'empêcher de jouer les chevaliers charmeurs pour plaisanter. Après tout, les français avaient une réputation de grand romantique, même si la Rome Antique, c’était plutôt en Italie. Bien sûr, ne voulant pas se montrer trop lourd auprès de cette inconnue, il se présenta plus sérieusement après avoir ri de sa bonne blague. Rire qui semblait communicatif, puisque elle se mit à rire elle aussi, se prêtant au jeu de la princesse et du chevalier. Elle acceptait de jouer ? Et bien jouons ! Il attendit d’être dans le tram pour reprendre leur comédie.

«Votre altesse, nulle récompense n’aurait plus de valeur à mes yeux, que la grâce de recevoir un chaste baiser. Pardonnez cet aveux, il n’est que l’expression d’un amour inapaisé ! »

Il reprit son ton sérieux en arrivant à l’arrêt du musée. Il expliqua qu’ils étaient arrivés, et que c’était bizarre que l’endroit soit désert. Il se proposa de l’accompagner jusqu’à l’entrée du musée pour s’assurer qu’elle ne se retrouve pas seule et perdue devant un établissement fermé, mais Thalia lui demanda d’attendre pendant qu’elle jetait un oeil. Il ne comprit pas vraiment… Si c’était ouvert elle allait entrer, à quoi bon refuser qu’il aille voir avec elle ? Si c’était ouvert il n’avait qu’à partir, mission accomplie, Au revoir, Good bye, Arrivederci, Buenas Tardes, sayonara, Do Widzenia et… Et calmez vous, j’sais pas dire au revoir dans dix milles langues. Raphaël décida donc de désobéir aux consignes de la jeune fille et de lui emboîter le pas. Au moins pour avoir l’occasion de lui dire au revoir si jamais c’était ouvert, elle allait pas se retaper 100m aller-retour juste pour dire “Merci Salut”. Raphaël décida quand même de rester en bas des escaliers, pas que ça soit fatiguant de les monter mais il ne voulait pas non plus se montrer trop envahissant. Il suivit Thalia du regard pendant qu’elle allait à l’entrée du musée. Cette fille était vraiment belle, et elle aimait bien son humour. C’était forcément une fille cool, son petit-ami devait avoir beaucoup de chance. Oui, Raphaël partait du principe qu’une fille aussi géniale était forcément avec quelqu'un et que la elle était juste en vacances sans la présence de son petit-ami… Ou petite-amie.

Il la vit finalement revenir sur ses pas, le pas un peu lourd. Aïe, la pauvre. Thalia n’avait pas besoin de lui expliquer pour qu’il comprenne qu’elle n’allait pas pouvoir faire de visite ce jour-là. Elle s’excusa pour la gêne occasionnée et lui proposa de l’inviter quelque part.

«Un thé ? Un café ? Avec cette chaleur, tu veux ma mort ?»

Il se mit à rire.

«T’en fais pas pour moi va. Je faisais un tour pour capturer des Créature Virtuelle dans un jeu sur mon téléphone. J’allais me rendre dans un parc par là bas, tu veux m’accompagner ? » Il fit une courte pause avant de se reprendre. «Je veux dire… Princesse Thalia, m’accorderiez-vous l’honneur de vous escorter dans les Jardins Publics. Malgré la présence de la plèbe, je suis d’avis que ça sera une expérience fort enrichissante pour vous de découvrir… euh… Tout ça.» Il était un peu à court d’inspiration sur la fin de sa réplique et s’en excusa en faisait une moue du visage qui voulait dire  “Désolé j’ai pas pu trouver mieux”.

Thalia accepta de l’accompagner et ensemble ils prirent le pont pour se rendre sur la rive opposée du Rhône afin de rejoindre le parc de Gerland. Une fois la passerelle franchie, ils purent prendre un petit chemin qui passait le long de la rive. Ils pouvaient marcher sur un sentier tout en profitant de l’ombre des arbres et de la fraîcheur de l’eau.

«Du coup, tu es anglaise c’est ça ? Tu es venue en France seule, avec des amis ? Ou ton petit copain ?»

Il ne savait pas trop pourquoi il avait posé cette dernière question. Enfin, oui… Indirectement il voulait savoir si elle était en couple, et son orientation sexuelle. Mais c’était pas comme si il comptait essayer de la draguer pour de vrai. Elle était visiblement juste de passage, et ils ne se reverraient plus jamais. Quoique… Après tout, il était bien ami avec Samuel depuis le collège, et il n’était, lui aussi, que de passage… Bah il s'en fichait, tout ce numéro n'était qu'un jeu, et l'intérêt RolePlay de la situation dépeignait sur ses vraie question, voilà tout.

Ils finirent par trouver un banc au bord de l'eau. D’où ils étaient ils pouvaient voir “la confluence” de la Saône et du Rhône qui ne faisaient qu'un, ainsi que de l’aquarium de Lyon au loin, sur la rive opposée.

«Oh, il est rare celui là !»

Raphaël venait de trouver une créature qu’il n’avait pas l’habitude de croiser dans son jeu.

«Le parc est un peu plus loin, mais on peut s’arrêter un peu ici… » Il jetta un oeil au sol, aux paquets de chips, les bouteilles cassées, les mégots et autres canettes…  «Même si c’est un peu crade, aucun respect les gens… On peut aussi continuer, c’est comme tu préfères !»



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Mer 29 Juil - 17:54
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Thalia & Raphael

« I'll tell them a story, they'll sit and nod their heads. I tell you all my secrets, and you tell all your friends. Hold on to your opinions, and stand by what you said. In the end, it's my decision, so it's my fault when it ends. »
En partant en voyage comme ça, loin de tout, de ma famille, de mon confort et tout le reste, je me cherchais. Ces pertes avaient laissé des vides que je comblais comme je le pouvais avec des paysages, des apprentissages et des rencontres. Ce garçon, Sir Raphael, qui me guidait dans Lyon jusqu’à mon objectif, les confluences, allait faire partie de ces rencontres qui me comblaient et qui me faisaient oublier tout le reste. Nous étions embarqués à bord d’un tramway qui devait nous emmener au bon endroit. Je ne savais pas quel impact aurait cette rencontre sur ma vie, si elle en aurait même, mais je savais que ce petit moment de jeu de belles paroles d’une autre époque allait me rester en tête pendant longtemps. Ce n’était pas tout le monde qui maitrisait ce niveau de langage. J’étais impressionnée et amusée et c’est pourquoi j’ai embarqué dans ce petit jeu qui me changeait les idées, qui étaient maintenant bien loin de mon égarement dans la ville Française. C’est aussi pour cela que j’avais proposé une récompense au preux chevalier qui avait « sauvé » la demoiselle en détresse que j’étais. L’idée que j’avais en tête relevait du café, un repas, quelque chose dans le genre, rien de bien compliqué ni de compromettant. Lui, par contre, avait autre chose en tête. « Votre altesse, nulle récompense n’aurait plus de valeur à mes yeux, que la grâce de recevoir un chaste baiser. Pardonnez cet aveu, il n’est que l’expression d’un amour inapaisé ! » Pendant deux bonnes secondes, je suis restée silencieuse, surprise par ces propos qui étaient bien loin des réponses typiques de la part d’un parfait étranger. Au bout de ces deux secondes, j’ai éclaté d’un rire bien franc. Il me plaisait bien ce bonhomme. Il ne s’enfargeait pas vraiment dans les fleurs du tapis, disait ce qui lui venait en tête, pour ce que je voyais en tout cas. Amusée, j’ai regardé le moldu.

« Vous saurez, sir Raphaël, qu’il en faut bien plus pour qu’une demoiselle digne de ce nom s’avance dans un acte du genre. Vous devrez prouver votre valeur si tel est votre désir. »

Quand nous sommes arrivés au musée, arrivée seule, à ma demande, à la porte, j’ai réalisé mon erreur et la gêne m’est arrivée au visage rapidement. Ce pauvre gars qui m’attendait un peu plus loin avait tout ça, pour une pure étrangère, pour rien. Il allait probablement m’en vouloir. Quand je me suis retournée pour aller retrouver le moldu, j’ai vu qu’il m’avait tout de même suivie, m’attendant au bas des escaliers. M’excusant, mal à l’aise je lui ai proposé de rattraper mon erreur et en voyant le visage du jeune homme, je me suis dit que j’avais dit un truc qu’il ne fallait pas. « Un thé ? Un café ? Avec cette chaleur, tu veux ma mort ? » Ah ouais, il y avait ça. Chez moi, c’est ce qu’on s’offrait. On avait de belles températures, parfois, mais rien de comparable à ici. J’ai regardé mes pantalons courts en jean et mon t-shirt, le café n’était pas du tout approprié. J’ai relevé les yeux de mon accoutrement pour regarder Raphael qui s’était mis à rire. Ça m’a rassurée, au moins il n’était en colère que je lui ai fait perdre son temps. Bon, il n’avait pas l’air particulièrement occupé, mais ça avait tout de même coupé le cours normal de sa journée. « T’en fais pas pour moi va. Je faisais un tour pour capturer des Créature Virtuelle dans un jeu sur mon téléphone. J’allais me rendre dans un parc par là-bas, tu veux m’accompagner ? » Des créatures virtuelles sur son téléphone? Il aurait pu me parler en mandarin et ça m’aurait fait le même effet. Je savais ce qu’était un téléphone, bien sûr. Tous les moldus en avaient au moins un de collé à la main aussitôt qu’ils avaient du temps libre. Je devais avouer que je trouvais ça à la limite triste. Ils ne regardaient presque jamais ce qui se passait autour d’eux, mis à part pour prendre des photos d’eux. Mais le contact réalité-œil ne se faisait presque pas. Moi, mes yeux absorbaient tout ce qui se trouvait sur leur chemin. Je voulais tout voir, tout comprendre. Bref, même si une partie de sa phrase était incompréhensible, je comprenais qu’il y avait une balade dans un parc de prévue et ça, je comprenais et je le voulais. J’allais répondre au garçon, mais il me devança, reprenant son rôle de chevalier errant. « Je veux dire… Princesse Thalia, m’accorderiez-vous l’honneur de vous escorter dans les Jardins Publics. Malgré la présence de la plèbe, je suis d’avis que ça sera une expérience fort enrichissante pour vous de découvrir… euh… Tout ça. » Être amusée semblait être mon état constant en la présence du jeune Français. J’ai haussé un sourcil, joueuse. Il n’y avait que la fin de son propos qui détonnait du reste, mais c’était ce qui rendait la chose si drôle.

« Je veux bien me laisser escorter dans cette aventure dans…tout ça. »

Sur ces belles paroles, j’ai suivi le Français sur un pont et je regardais partout autour de moi, absorbant tout ce qu’il y avait à voir. Nous avons tous les deux pris un petit sentier qui se promenait près de l’eau et sous les arbres. La chaleur dont parlait Raphael un peu plus tôt était beaucoup moins agressante à ce niveau. « Du coup, tu es Anglaise c’est ça ? Tu es venue en France seule, avec des amis ? Ou ton petit copain ? » Il fallait commencer une conversation. Partager une balade avec une étrangère silencieuse pouvait en laisser certains mal à l’aise. J’ai regardé le jeune homme malicieusement, un sourire au coin des lèvres. Évidemment, je me doutais que j’allais devoir me raconter un peu, c’est normal, les gens sont curieux. Je l’avais fait en Grèce juste avant, cachant certains points de ma vie, et j’allais faire la même chose ici. Par contre, j’essayais de mentir le moins possible, histoire de ne pas m’emmêler dans mes mensonges. Je taisais des choses, mais je ne mentais pas.

« Exactement, née et élevée à Londres. J’ai décidé de venir ici seule, j’avais besoin d’air, de changement si tu vois ce que je veux dire. Je suis partie en juillet pour aller en Grèce et maintenant je suis ici. Toi t’as toujours été ici ? Ton anglais m’impressionne, c’est pas tous les Français qui le parlent comme ça. »

Ce que je disais sous couverture, c’était que beaucoup de Français avaient un anglais d’un niveau abyssal. Lui, je comprenais ce qu’il disait, ses phrases étaient sensées et son accent ne me donnait pas envie de me lancer dans la rivière. Bref, il se débrouillait comme un chef. En continuant à nous promener, nous étions arrivés à un banc. Alors que je regardais près de l’eau, le jeune homme s’exclama. « Oh, il est rare celui-là ! » Je me suis détournée de la magnifique vue sur les confluences pour aller voir ce qui était si rare. Le Français regardait son écran de téléphone. En regardant ce qu’il y avait sur son écran, j’ai vu comme s’il voulait prendre une photo, mais un truc y était ajouté, une sorte de dessins représentant un ver de terre en pierre. C’était ça la créature virtuelle? J’ai relevé les yeux vers le visage du garçon, intriguée.

« C’est ça la créature virtuelle ? Tu dois faire quoi avec ? »

Toujours près du jeune Français, j’ai regardé son téléphone en me disant que ça servait à beaucoup plus que passer des appels. Clairement, mon professeur d’étude des moldus avait des mises à jour à faire dans son plan de cours. Je me suis éloignée de quelques pas alors que Raphael prenait la parole, essayant de prévoir la suite des choses. « Le parc est un peu plus loin, mais on peut s’arrêter un peu ici… Même si c’est un peu crade, aucun respect les gens… On peut aussi continuer, c’est comme tu préfères ! » C’est à peine si je lui ai laissé le temps de finir sa phrase que j’ai commencé à m’exciter comme une gamine. Les yeux sur l’eau, j’ai vu deux cygnes se promener très lentement, flottant tranquillement en se dirigeant vers la berge. Ils étaient magnifiques.

« Ohhh, regarde comment ils sont beaux ! Comment on dit en français , les swans ? On peut rester et les regarder un peu ? »

Je m’étais exprimée en français, pas trop fort pour ne pas effrayer les oiseaux, du mieux que je le pouvais, essayant de prouver au moldu que je n’étais aussi pas stupide au point de ne pas pouvoir formuler trois mots à la suite.
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Jeu 30 Juil - 17:04
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« Si tu vois un canard blanc dans l'eau, c'est un signe ! »


Raphaël était content que la touriste se prête au jeu de rôle avec lui, endossant le rôle de la princesse. Il se risqua à demander un faux baiser, en guise de récompense, espérant tout de même se voir refuser ce privilège. À vrai dire, il espérant que la belle rousse comprenne qu’il plaisantait, c’était pas le genre de mec à draguer à tout va, et si elle comptait réellement le récompenser d’un baiser, le jeune homme n’aurait pas d’autres choix que de révoquer sa demande. Heureusement pour lui, Thalia continua de jouer le rôle, en le prévenant qu’il allait devoir prouver sa valeur pour qu’une femme de son rang accepte de céder à ce genre de proposition. Un défi ? C’était un défi ! C'était pas la même chose si c'était un défi. Mais c'était un défi qu’il ne pourrait pas relever, hélas.

«Malheureusement, je ne suis que votre humble escorte, je n’aurais donc pas l’opportunité de vous montrer toute l’étendue de mes capacités. Sauf peut-être si de vils brigands venaient à s’en prendre à vous. Là vous auriez l’occasion de voir à quelle vitesse je suis capable de fuir pour ma vie !»

Arrivés au musée, le ton redevint plus sérieux, et le français attendit au pieds des escaliers tandis que Thalia allait vérifier les horaires avant de revenir, déçue. Le musée était fermé ce jour là. Elle proposa d'offrir à boire ou une glace à Raph, pour se faire pardonner de lui avoir fait perdre du temps. Ce dernier prétexta qu’avec la chaleur, une boisson chaude n’était pas la meilleure option avant de se mettre à rire. Il expliqua ensuite qu’il comptait se rendre à un grand parc, pas trop loin, pour jouer à son jeu sur téléphone et lui proposa de l’accompagner. Il se reprit en réitérant sa proposition de manière plus chevaleresque, ou plutôt il essaya. Même s’il n’avait pas été inspiré pour la chute de sa proposition, l’étrangère accepta de se laisser escorter pour une petite promenade.

Après quelques minutes de marches éreintantes en plein soleil, ils arrivèrent finalement sur un petit chemin le long du fleuve, profitant enfin de la fraîcheur de l’ombre et de la proximité de l’eau. Raphaël soupira d’aise tandis que le duo avançait silencieusement le long du chemin. Le français se décida enfin à prendre la parole, en questionnant Thalia sur les raisons de sa présence en France, et si elle était seule. elle lui répondit qu’elle était Londonienne. Raph ne voyait pas ce qu’elle voulait dire en parlant de besoin de changement d’air, mais il acquiesça quand même, pas politesse, pour ne pas relever.

«En Grèce ? C’est trop cool ! Tu as de la famille là bas ? Thalia c’est pas Grec comme prénom ? Dans la Mythologie c’était pas une prophétesse, ou une princesse ? Quelque chose du genre.»

Le jeune homme s’intéressait un peu à la Mythologie grecque, il avait déjà lu Thalia quelque part, mais impossible de se rappeler à qui il faisait référence. Il n’était pas encore très calé sur le sujet.

«Sinon ouais, j’ai toujours habité ici. J’ai de la famille à la campagne, mais on se voit pas trop.»

Raphaël accepta le compliment sur sa maîtrise de l’anglais. Il savait qu’en dehors de son accent, il était parfaitement bilingue, à quelques erreurs près.

«Mon meilleur ami est Londonien lui aussi, on s’est rencontré à une convention quand on était au collège, et depuis on est restés en contact. On parle beaucoup à l’écrit, on s’appelle. Des fois je viens chez lui, des fois il vient chez moi. Il était chez moi y’a pas longtemps d’ailleurs.»

Il jouait sur son téléphone tout en marchant et en parlant, jusqu’au moment où il tomba sur une créature qu’il pensait rare. Il ne put retenir une exclamation en montrant son téléphone à la jolie rousse. Elle ne semblait pas comprendre et lui demanda ce qu’il devait faire avec.

«Je dois l’attraper ! Après il devient mon ami, je peux l’entraîner et le faire combattre !»

Il réalisa que ses propos étaient peut-être étrange pour quelqu’un qui ne connaissait pas ce jeu là, ou même les jeux tout court. Il venait tout de même de dire qu’il attrapait des animaux sauvages dans le but de les faire combattre.

«Après ce n’est qu’un jeu. Le but avant tout c’est de les collectionner. Et pour les combats, s’ils sont blessés ils peuvent être soignés. Personne ne meurt.»

Il ajouta ensuite que le parc était un peu plus loin, mais qu’ils avaient la chance d’avoir un banc à l’ombre, avec une jolie vue sur l’eau, malgré les immondices. Il lui demanda si elle voulait rester un peu et continuer, mais elle ne semblait pas l’écouter. Elle commença à s’agiter et à se diriger vers le bord de l’eau.

«C’est… comme tu préfères… ?»

Raphaël resta stoïque, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Il marcha lentement en direction de l’étrangère qui pointait du doigt deux cygnes sur l’eau, s'extasiant de leur beauté dans un français plutôt correct. Elle demandait comment on les appelait en français.

«Des Cygnes. D’ailleurs, en français cygne ça se prononce pareil que signe. »

Le jeune homme sortit son téléphone pour les prendre en photo. Il n’avait rien à leur donner à manger. D’un autre côté il n’était pas certain que ça soit une bonne chose de les nourrir, il ne savait pas trop si ça pouvait les rendre malade ou non. Mais il y avait toujours ce petit plaisir égoïste de voir des animaux sauvages accepter la nourriture qu’on leur tendait.

«Je ne peux pas les attraper avec mon jeu ceux là !»

Il ne put s’empêcher de plaisanter tandis qu’ils regardaient les cygnes se reposer sur le tronc d’un arbre mort qui gisait dans l’eau. Au bout d’un moment Raphaël proposa

«On avance un peu ? Il y aura surement d’autres trucs à voir.»


Les deux jeunes gens reprirent leur chemin, même si Raph était persuadé que la touriste aurait pu passer sa journée à contempler ces amis à plumes. Ils quittèrent la fraîcheur reposante de la rive ombragée pour entrer dans le parc ensoleillé.

«Bon, je t’avoue que je ne connais pas ce parc, je n’y suis jamais allé, je pensais qu’il y aurait plus d’ombre. Désolé»

Effectivement, il n’y avait pas énormément d’arbres, ni de zone ombragée. Ils avancèrent un peu jusqu’à tomber sur une fontaine d'eau potable. L’eau s’échappait d’une tête de lion lorsqu’on activait le mécanisme et on pouvait distinguer les armoiries de la ville sculptés dans le métal juste au dessus.

«Tu veux boire ? Pardon… On ne parle pas ainsi à une Dame votre rang ! Votre altesse, souhaitez vousque je vous tienne la fontaine le temps de vous hydrater ?»

Comme pour prouver que l’eau était potable, Raph se mis à genoux et activa le mécanisme tout en approchant sa bouche de la fontaine, sans la toucher, et but à grosses gorgée. Il se releva, les habits légèrement mouillés

«Par contre, faut pas avoir peur de s’en mettre de partout… »

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Lun 17 Aoû - 18:55
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« I'll tell them a story, they'll sit and nod their heads. I tell you all my secrets, and you tell all your friends. Hold on to your opinions, and stand by what you said. In the end, it's my decision, so it's my fault when it ends. »
Je n’avais jamais vraiment pu jouer les princesses. Pourquoi? Disons que dans le monde sorcier, ces contes et histoires chevaleresques ne sont pas vraiment ce dont nos enfances sont faites, surtout si nous venons d’une famille sang pur comme moi. Les histoires que j’entendais étant petite ressemblaient plutôt à des portraits exagérés de membres glorieux de ma famille. Il n’y avait rien de bien réjouissant dans tout ça. Quant à jouer les princesses, j’avais beau connaître le concept, l’idée en soi était inconcevable. On m’avait élevée pour être fière de ce que j’étais, capable de m’occuper de moi-même. Les demoiselles en détresse, très peu pour moi. J’avais besoin d’aide parfois, comme n’importe qui; homme, femme, chèvre ou chat. Mais à la base, j’essayais toujours de me débrouiller seule. La fierté est plus grande quand on réussit par soi-même. Par contre, le contexte du moment était complètement différent. Oui j’avais eu besoin d’aide et je l’avais demandé moi-même. Je connais mes limites tout de même. Pour ce qui est du jeu de la princesse, c’était seulement pour s’amuser. Maintenant loin de mes parents, je pouvais faire ce que je voulais, quand je le voulais. Si je voulais m’amuser avec un moldu dans un parc, je le pouvais et c’est ce que je comptais faire. Aucune pression sur les épaules, je me sentais libre comme le vent. « Malheureusement, je ne suis que votre humble escorte, je n’aurai donc pas l’opportunité de vous montrer toute l’étendue de mes capacités. Sauf peut-être si de vils brigands venaient à s’en prendre à vous. Là vous auriez l’occasion de voir à quelle vitesse je suis capable de fuir pour ma vie ! » Ah bah, il était courageux le chevalier en armure. Autant il s’était vanté d’être un preux chevalier en armure sur son grand destrier blanc, là il venait de se métamorphoser en Don Quichotte de la Manche habillé de sac de jute et accompagné de son âne personnel. L’image était franchement amusante, le pauvre moldu qui fuit pour sauver sa vie, accompagné d’un âne bourrichon. N’ayant rien à redire à la remarque du Français, j’ai lâché un grand rire amusé avant de poursuivre notre route.

Le musée étant fermé, j’ai accepté d’accompagner Raphael dans une balade dans un parc alors qu’il comptait jouer à un jeu sur son téléphone. Je ne comprenais pas l’objectif de regarder tout le temps son écran alors que tout est si beau autour, mais ce n’était pas à moi de juger. Ça me faisait plaisir de l’accompagner, de découvrir Lyon, autrement que ce que j’avais prévu, mais quand même. Et puis, la compagnie se révélait être plutôt agréable. Le gars ne se prenait pas du tout la tête ce qui était vraiment un vent de fraicheur dans cette chaleur impressionnante. Marchant en direction du parc, nous nous sommes mis à discuter alors que le jeune homme semblait chercher des trucs avec son téléphone. Quoi? Ça, je n’allais le voir que plus tard. Nous sommes finalement arrivés à un chemin un peu plus couvert où l’ombre nous soulageait de ce plein soleil sans nuages. Le bruit de l’eau qui coulait à proximité était tout à fait relaxant. C’était franchement la belle vie. C’est là que le garçon s’est mis à jouer les détectives et j’ai répondu à ses questions, parlant de mes origines, de ce que je faisais ici et de mon parcours depuis mon départ début juillet. Je n’ai pas parlé de tout, évidemment. Je n’allais pas lui vider mon sac de merde sur la tête en lui parlant de ma sœur qui refusait de répondre à mes lettres, de mes parents qui m’avaient déshéritée, à ma demande, certes, mais quand même. On venait à peine de se rencontrer. En tout cas, c’est évident qu’après une seule question comme ça, c’était trop tôt. « En Grèce ? C’est trop cool ! Tu as de la famille là bas ? Thalia c’est pas Grec comme prénom ? Dans la Mythologie c’était pas une prophétesse, ou une princesse ? Quelque chose du genre. » Brillant, le Français ne me posa pas plus de question sur mon besoin d’air et de nouveautés, préférant orienter la conversation vers un sujet beaucoup plus simple à développer, mon nom et la Grèce.

« Ouais, c’est vraiment bien là-bas, j’ai beaucoup aimé. Mais non, je n’ai pas de famille en Grèce, j’avais seulement envie de visiter…alors j’y suis allée. Par contre, mes parents aiment bien le pays, ils ont même appelé ma sœur Hestia. Et si je me souviens bien, Thalia n’est pas une prophétesse, mais une muse, le genre de fille qui se promenait avec des fleurs dans les cheveux en souriant avec un drap comme vêtement. »

Je pouvais facilement comprendre le lien qu’avait fait le moldu entre mon nom et le pays d’où j’arrivais. C’était d’influence grecque, comme la moitié des prénoms des noms de sorcier venant d’une famille un peu haut placée. C’était la mode, que voulez-vous? Nous continuions à marcher sur le petit chemin ombragé et je regardais autour, jetant un coup d’œil au garçon de temps à autre, regardant ce qu’il faisait sur son téléphone et lui souriant. Il était vraiment gentil de bien vouloir m’occuper comme ça. Ce n’était pas tout le monde qui l’aurait, ça, je le savais. « Sinon ouais, j’ai toujours habité ici. J’ai de la famille à la campagne, mais on se voit pas trop. » Les familles qui ne se voient pas vraiment, je connaissais. Ça pouvait vraiment être emmerdant de la famille, mais d’un autre côté, c’est censé être toujours là, quoi qu’il arrive. Pour ce qui était de la campagne, la distance pouvait créer cette marche qui faisait qu’ils ne se voyaient pas vraiment. Ces gens travaillaient peut-être dans une ferme. De ce que j’avais compris, ça pouvait prendre beaucoup de temps, rien pour aider les rapprochements. S’occuper des légumes ou des animaux pouvait gruger beaucoup de temps. Imaginez! S’occuper de chèvres qui courent partout. Ça doit être bien fatigant. Ne voulant pas rendre le Français mal à l’aise en parlant de sa famille, j’ai hoché la tête, pleine de compréhension. « Mon meilleur ami est Londonien lui aussi, on s’est rencontré à une convention quand on était au collège, et depuis on est restés en contact. On parle beaucoup à l’écrit, on s’appelle. Des fois je viens chez lui, des fois il vient chez moi. Il était chez moi y’a pas longtemps d’ailleurs. » C’était vraiment une jolie histoire. Une amitié qui a duré malgré la distance qui les séparait, malgré la manche qui jouait les frontières entre les deux garçons. Cette amitié, probablement très bien entretenue, était aussi probablement la source de la maitrise de ma langue par le moldu. J’avais entendu plusieurs habitants de Lyon essayer de me parler en anglais et franchement, parfois j’avais dû me retenir de rire. Ils étaient vraiment mignons, ils essayaient et je ne voulais pas les insulter, mais seigneur, ce n’était pas facile. Lui, c’était autre chose. Bon, clairement il avait un accent, mais beaucoup moins à couper au couteau, j’avais de la facilité à le comprendre.

« Ah mais c’est trop cool ça ! C’est beau que vous ailliez pu garder votre amitié même si y’a de la distance comme ça. C’est pas toujours facile d’entretenir tout ça... C'est quoi une convention ? »

Je m’en sortais pas mal dans le monde moldu, pour ce qui est des généralités et de l’univers dans lequel ils évoluaient. Par contre, pour les trucs plus précis, je n’étais pas complètement au point. Une convention, je pouvais déduire que c’était une réunion, mais à part, j’étais dans le néant. Être accompagnée par un moldu pendant mes déambulations dans le parc avait cet avantage, j’apprenais. J’allais m’instruire et j’allais mettre ça sur le dos de la touriste ignorante. Plus on avançait, plus je me rendais compte que j’avais beaucoup apprendre. Il y avait les conventions dont le Français avait parlé et il y avait aussi cette histoire de créature dans le téléphone que je ne saisissais pas trop, mais qui semblait requérir l’attention de Raphael à ce moment-là. « Je dois l’attraper ! Après il devient mon ami, je peux l’entraîner et le faire combattre ! » Là, je ne comprenais pas. Il voulait attraper un truc qui n’existe pas, pour qu’il devienne son ami et qu’en bout de ligne il se batte. Si c’était ça être l’ami de Raphael, je pouvais comprendre pourquoi son copain restait à Londres. Un sourcil arqué, j’ai regardé le téléphone du moldu en alternance avec son visage, montrant mon incompréhension totale de ce qui se passait là. « Après ce n’est qu’un jeu. Le but avant tout c’est de les collectionner. Et pour les combats, s’ils sont blessés ils peuvent être soignés. Personne ne meurt. » Eh bah c’était rassurant, personne ne mourrait dans le jeu de créatures imaginaires. C’était intriguant ce truc. C’était mieux que les combats de vrais animaux non ?

« Ok, donc tu collectionnes des bestioles imaginaires, genre le gros vers en pierre et dans le jeu tu peux les faire combattre. Mais contre qui ? »

Je ne comprenais pas tout, mais le côté éthique me plaisait bien. En plus, la réponse serait sûrement intéressante, mais mon attention est rapidement partie vers autre chose. Je suis passée outre les déchets par terre pour aller directement au bord de l’eau. Là, il y avait de magnifiques oiseaux blancs, des cygnes, sublimes. « C’est… comme tu préfères… ? » Concentrée sur l’eau, je regardais les oiseaux se promener très doucement. Je ne pouvais pas beaucoup et j’essayais de ne pas faire de bruit pour ne pas les effrayer. Ça aurait été la merde. Je savais que les cygnes pouvaient être agressifs alors il valait mieux ne pas les provoquer. J’ai entendu les pas de mon compagnon qui venait me rejoindre alors que je ne répondais pas du tout à son commentaire sur ce que je préférais. C’était facile de voir ce que je voulais. Je voulais savoir comme se nommait ces oiseaux en français. « Des Cygnes. D’ailleurs, en français cygne ça se prononce pareil que signe. » Raphael pris des photos des oiseaux alors que je répétais à voix basse le nom de leur espèce. Ce n’étais pas grand-chose de voir ces oiseaux, mais ça me remplissait de joie. C’était joli et je n’en voyais pas couramment. « Je ne peux pas les attraper avec mon jeu ceux-là ! » J’ai fait un faux air outré en l’entendant. Je comprenais très bien qu’il ne pouvait pas les attraper. Son téléphone attrapait des trucs qui n’existaient pas et les cygnes existaient pour vrai. Je ne comprenais pas toutes les subtilités de son jeu, mais ça je l’avais saisi.

« Ah bah j’espère bien, les cygnes méritent d’être libres, regarde-les. Ils seraient malheureux dans ton téléphone. »

J’ai essayé de prendre un accent français bien pointu quand j’ai prononcé le nom de J’ai lâché un petit rire pour ma très mauvaise blague. Elle était vraiment nulle, mais je m’en foutais. Je me sentais légère, libre, comme ces oiseaux, et ça me faisait sourire. « On avance un peu ? Il y aura surement d’autres trucs à voir. » Acceptant la suggestion du garçon, je lui ai emboîté le pas en jetant un dernier regard aux cygnes. Si ça continuait comme ça, j’allais vraiment avoir une magnifique journée. Nous sommes arrivés dans une zone en plein soleil qui me faisait réaliser le confort de l’ombre, mais aussi qui allait sûrement me donner un petit bronzage plus que nécessaire. J’avais pris un peu de teint en Grèce, mais je partais tout de même de loin. À Londres, nous ne sommes pas réputés pour notre teint basané. « Bon, je t’avoue que je ne connais pas ce parc, je n’y suis jamais allé, je pensais qu’il y aurait plus d’ombre. Désolé. » Il s’excusait vraiment du beau temps. Le pauvre gars, il aurait été heureux à Londres avec tous les nuages et la pluie. Je lui ai souris en sortant des lunettes soleil de mon sac pour les mettre sur mon nez. Il n’y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat.

« Ne t’excuse jamais qu’il y ait du soleil. Vous avez de la chance d’en avoir autant. À Londres la température est souvent merdique, avec des nuages et de la pluie. Je paierais pour avoir votre température, c’est bon pour pas avoir le teint vert. »

J’ai mis les mains sur mes hanches en regardant autour, c’est un bel espace, bien grand avec, effectivement, peu d’arbres. Il y avait des gens étendus sur des couvertures au sol à se faire bronzer. J’ai suivi Raphael un peu plus loin jusqu’à ce que nous nous arrêtions près d’une fontaine. « Tu veux boire ? Pardon… On ne parle pas ainsi à une Dame votre rang ! Votre altesse, souhaitez-vous que je vous tienne la fontaine le temps de vous hydrater ? » On pouvait boire à ce truc ? Ça avait l’air d’être millénaire comme fontaine. J’ai regardé le Français me montrer l’exemple, me prouvant que l’eau était buvable en prenant une grande gorgée. Il ne semblait pas faire de crise de foie. « Par contre, faut pas avoir peur de s’en mettre de partout… » Alors qu’il se relevait, j’ai compris ce qu’il voulait dire, son chandail et ses pantalons étaient un peu mouillés à cause de la fontaine. Je ne pu me retenir de rire. Je voulais jouer les bonnes touristes et je voulais vivre l’expérience moldu, j’allais devoir jouer le jeu. J’aurais pu faire apparaitre une bouteille d’eau dans mon sac et simplement la remplir, mais ça n’aurait pas été du jeu. En hochant la tête, je me suis approché de la fontaine.

« Allez, preux chevalier, sauvez-moi de la soif. »

À genoux devant la fontaine, j’ai attendu que le Français fasse couler l’eau et quand elle s’est mise à sortir, j’ai réalisé le défi que j’avais devant moi. Je n’aurais jamais pensé que boire de l’eau pourrait être un si grand défi. J’ai bu, ça je ne peux pas le nier, mais mon t-shirt pêche et mes shorts en ont eu pour leur argent aussi. Désaltérée, je me suis relevée pour réaliser l’ampleur des dégâts. J’étais trempée, mais vu la température, ce n’était pas si mal. C’était rafraichissant et en plus ça allait sécher vite.

« C’est rafraichissant, merci. »

Je n’ai pas pu faire autre chose que d’en rire. À quoi bon se plaindre. J’avais de la bonne compagnie, il faisait beau et chaud. Rien ne pourrait me déprimer.

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Raphaël Millet
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Jeu 20 Aoû - 14:54
I'LL TELL THEM A STORY
« T’as l’air cool, ça me ferait plaisir de te revoir.»


Pendant le trajet jusqu’au parc, ils papotèrent un peu. Raphaël engagea la conversation en s'intéressant un peu à sa vie, d’où elle venait, si elle était venue seul et si elle avait un petit ami. Certaines questions étaient moins anodines que d’autres. Il avait compris qu’elle venait de Londres et qu’elle était venue seule. Quand au petit ami… Bordel, elle a esquivé la question ! Raphaël voulait savoir. Il n’avait aucune raison de vouloir savoir, et c’était malsain de se sentir aussi frustré de ne pas savoir. Mais…Mais ça le travaillait ! Il n'insista pas et lui demanda si elle avait de la famille grecque. Thalia, ça lui évoquait bien quelque chose dans la mythologie. Princesse ? Prophétesse ? Il ne savait plus trop. Heureusement la touriste le corrigea rapidement en lui expliquant que c’était une muse mais que, bien que sa famille n’était pas d’origine grecques, ses parents adoraient le pays. Le jeune homme aimait beaucoup le prénom de la soeur, et là il avait la référence : Hestia, la déesse du foyer. Il s’arrêta et fit mine de contempler la jolie rousse.

«Une muse… Oui… Oui je te vois bien avec la fleur dans les cheveux, c’est vrai. Pour le drap, je suis un peu moins convaincu. Oh ça doit sûrement très bien t’aller hein, mais short et tee-shirt ça a l’air d'être déjà parfait »

Raphaël parla rapidement du fait qu’il habitait la ville depuis toujours, même s’il avait un peu de famille ailleurs ; il évoqua également son amitié avec Samuel qui était anglais et que c’était pour ça qu’il parlait aisément la langue de Shakespeare. Elle complimenta le français d’avoir su garder une telle amitié, malgré la distance, et lui demanda ce qu’était une convention. Une convention… Ben c’est une convention quoi… Comment elle voulait que Raph lui explique ça ? C’est quoi un mur ? Ben c’est un mur…

«Euh… Comment expliquer… C’est un salon événementiel avec pleins de stands. C’est souvent plus culturel que commercial. En l'occurrence c’était pendant la Japan Expo à Paris, j’y étais allé avec des potes du collège. Y’en avait un qui avait de la famille qui habitait Paris du coup pour l’hébergement c’était facile. Pendant la visite, mes potes sont allés dans leur coin, et moi j’ai voulu essayer un jeu vidéo qui allait sortir, c’est là que j’ai rencontré Sam. On faisait la queue pour le même jeu et comme y’avait du monde, ben on a un peu discuté on a bien rigolé.»

Ils arrivèrent à un coin tranquille au bord de l’eau où Raph attrapa une créature sur son jeu. Thalia ne comprenait pas trop le concept du jeu. Elle lui demanda ce qu’il devait en faire une fois attrapée. Le geek expliqua qu’il pouvait les entraîner et les faire combattre. Il réalisa rapidement que pour quelqu’un qui n’y connaissait absolument rien en jeu en général, ça semblait super barbare. Il attrapait des animaux sauvages dans le but de les faire combattre à mort dans des combats clandestins ; ouais non, c’était pas ouf comme explication. Elle demanda contre qui il combattait.

«Bah euh… C’est un peu compliqué à expliquer… C’est pas super important en vrai. Ce qui compte le plus c’est la collection.»

Il ne se voyait pas trop lui expliquer le système de combat. Les arènes, les raids, les différentes équipes, les conquêtes de territoire. Non clairement, il aurait perdu la belle rousse dans ses explications compliquées. Alors qu’il lui laissait le choix entre s’installer sur le banc, pour profiter de l’endroit, ou de continuer en direction du parc, l’anglaise opta pour la troisième option : se précipiter comme une hystérique en direction d’un groupe de cygnes. Enfin “groupe” ils étaient deux. Cela dit, ils formaient effectivement un groupe de deux. Raphaël ne jugea pas la réaction de la jeune femme. Peut-être qu’elle n’en avait jamais vu. Il n’avait jamais fait gaffe s’il y en avait à Londres, mais à Lyon, ça ne manquait pas. S’ensuivit une petite séance linguistique où Thalia demandait comment on prononçait leur nom en français. Le garçon tenta une blague en disant qu’il ne pouvait pas les attraper dans son jeu. Il ne savait pas trop si la blague avait fait mouche ou pas, elle avait bien eu un petit rire en lui répondant, mais est-ce que c’était grâce à Raphaël ou est-ce qu’elle riait de sa propre réponse ? C’était parce qu’elle avait prononcé “Cygne” à la française ? Raphaël se contenta d’acquiescer. Effectivement, ils n’avaient rien à faire dans un téléphone, si ce n’était en photo.

Raphaël proposa de continuer leur promenade et Thalia accepta. Ils arrivèrent finalement au parc. Fini d’être à l’abri de la chaleur grâce aux arbres et la fraîcheur de l’eau. Le français s’excusa pour le manque d’ombre mais la touriste ne l’en tint pas rigueur, prétextant qu’à Londres c’était souvent gris. Oui mais l'soleil il brille ou bien il brûle ?

«Après on peut avoir un juste milieu entre taper la pluie et crever de chaud parce qu’il n’y a pas d’ombre. Mais si ça te convient, c’est parfait ! »

À ce propos de chaleur et de se rafraîchir, une fontaine était sur leur chemin. Sir Raph proposa à Son Altesse de s’hydrater. Il expliqua grossièrement le mécanisme et se dit finalement que le plus simple, c’était encore de montrer l’exemple. Il se mit à genoux devant la fontaine pour boire. Ah y’a pas à dire, ces petit abreuvoirs urbains étaient super jolis, la tête de lion, le blason de la ville de Lyon, le tout joliment peint. Bref, c’était beau. Mais alors pour boire, la cata ! La fontaine était tellement basse qu’il fallait se mettre à quatre pattes pour boire l’eau qui jaillissait de la bouche du lion. Celle-ci avait un bon débit donc on pouvait boire facilement ; mais il ne fallait pas faire de ce cas une généralité, certaines n’avaient qu’un mince filet d’eau qui coulait. Mais avoir un bon débit n’était pas forcément une bonne chose, ça permet de boire beaucoup et rapidement, mais on s'éclaboussait de partout. Raphaël garda le mécanisme activé pour permettre à Thalia de boire sans avoir un bras tendu pour tourner le… Le quoi ? Robinet ? Bouton ? Boule ? Bref le machin arrondi qui permettait de faire couler l’eau.

«Bon, le mieux y’a pas à dire, c’est d’avoir une bouteille à remplir, parce que se mettre à quattre patte pour boire. On est pas des lionceaux ! »

Le touriste était trempée. Raphaël ne savait pas trop s’il était rassuré ou déçu qu’elle ne soit pas habillée en blanc. Elle était vraiment magnifique. Il se mit à rire en se moquant gentiment d’elle.

«Finalement, c’est pas plus mal qu’il fasse si chaud. Tu vas vite sécher. Tu sais, il faut boire avec la bouche pas avec… Euh… Le reste. À moins que faute de bouteille, tu ne veuille conserver de l’eau dans tes vêtements pour boire plus tard ?»

Ils reprirent, ou plutôt commencèrent, tranquillement leur grand tour de parc. Le parc était agréable, mais… Mais c’était un peu vide. Ce n’était pas comme le parc de la Tête d’Or où il y avait un grand lac, des serres, des jardins, un zoo ainsi que de nombreux kiosques pour acheter chouchous, barbe à papa, glaces crêpes et churros. Là il n’y avait rien, seulement quelques allées goudronnées longeant des petits ruisseaux artificiels et des chemins en gravier. Des grandes étendues d’herbes où des familles pique-niquaient et jouaient. Enfin, ce n’était pas désert non plus, il y avait bien quelques trucs mais ce n’était pas aussi large et varié que d’autres parcs. Sur leur chemin, ils avaient pu voir un immense mat avec pleins de maisons pour oiseaux, ils ont également trouvé un panneau expliquant l’histoire des ports de Lyon. Raph fit la traduction à Thalia, sans trop faire attention à ce qu’il lisait. Enfin, ils trouvèrent une sculpture de lionceau en bois, juste à côté d’une aire de jeux pour enfant ombragée.

Raphaël avait rapidement laissé tomber son jeu. Même si c’était sa motivation principale, à la base, il ne voulait pas mettre la femme mal à l’aise en restant le nez scotché sur son téléphone ; quelle image il donnerait des français ?! Et puis, un vrai chevalier servant, comme ceux qu’on lit dans les contes, se devait d’être attentionné et prévenant auprès de sa princesse.

«Milady, j’ose espérer que cette promenade de consolation sera une compensation suffisante pour atténuer votre frustration de ne pas avoir pu visiter le musée.»

Le temps de se quitter allait probablement venir. Raphaël lui avait seulement proposé un tour du parc, pour pouvoir compenser le temps qu’elle n’a pas pu visiter le musée. Mais peut-être que la jeune femme avait des projets pour la soirée et Raph ne comptait pas s’incruster davantage. En revanche, il pouvait lui proposer de se revoir le lendemain.

«Je sais pas si tu as des projets pour demain… Mais si tu veux, on peut visiter le musée ensemble, il devrait être ouvert cette fois, non ? Je me suis bien amusé avec toi, c’était marrant de jouer au chevalier et j’ai bien envie d’avoir l’occasion de le refaire. Après si tu as d’autres projets ou si tu préfères êtes seule, je comprends je veux pas du tout m’imposer. C’est juste que… »

C’était juste que quoi ? Qu’il la trouvait mignonne et qu’il avait envie de la revoir ? Qu’il n’avait jamais eu l’occasion de passer autant de temps seul avec une fille et qu’il comprenait pas trop ce qu’il lui arrivait ? Non… C’était juste que…

«T’as l’air cool, ça me ferait plaisir de te revoir.»

Raphaël espérait vraiment que Thalia accepte qu'ils se revoient. Il voulait apprendre à la connaître.

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Anonymous
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Lun 7 Sep - 18:36
I'll Tell them a Story
Thalia & Raphael

« I'll tell them a story, they'll sit and nod their heads. I tell you all my secrets, and you tell all your friends. Hold on to your opinions, and stand by what you said. In the end, it's my decision, so it's my fault when it ends. »
Alors que nous nous promenions près de l’eau et dans le parc, nous faisions connaissance, Raphael et moi. Les plans de ma journée avaient été gâchés par mon étourderie, ne croyant pas ça possible qu’un musée soit fermé en pleine saison touristique… Ces Français, je vous jure, n’ont pas une logique à tout casser. Mais bon, même si je devais remettre cette visite à plus tard, il y avait du bien qui était ressorti de ça. En effet, j’aurais pu me retrouver seule dans Lyon à ne pas savoir quoi faire de mes dix doigts, à tourner en rond et à marcher sans but précis. J’étais débrouillarde, mais dans une ville où tout est fermé le lundi, c’est problématique de se trouver une activité, vous voyez? Mais non! Un preux chevalier sans armure était venu à ma rescousse pour m’occuper un peu. Nous n’avons rien fait d’extraordinaire, pas de marathon, de saut en parachute ou de descente de rivière en rafting. Nous avons tout simplement fait connaissance, calmement en nous baladant au gré des sentiers bétonnés. C’était franchement agréable. J’avais expliqué les origines de mon nom ainsi que la passion de ma famille pour les noms d’origine grecque. Je dirais même que dans les familles au sang pur, c’était monnaie courante. Pourquoi? Je n’en savais rien, mais cela faisait que ma sœur et moi avions des noms bien loin d’être Anglais. Raphael arrêta de marcher alors que je terminais mon explication. Je l’ai regardé, intriguée, voulant savoir si tout allait bien. « Une muse… Oui… Oui je te vois bien avec la fleur dans les cheveux, c’est vrai. Pour le drap, je suis un peu moins convaincu. Oh ça doit sûrement très bien t’aller hein, mais short et tee-shirt ça a l’air d'être déjà parfait. » Je ne pus que rougir un peu, flattée par les compliments du moldu. Il était direct dans ses propos et ça avait l’avantage d’être très clair. Il me trouvait joli. On me l’avait rarement dit aussi directement, surtout venant de quelqu’un que je connaissais à peine et qui n’avait probablement pas d’idées derrière la tête. Il ne savait rien de ma famille après tout. Dans le monde magique, avant que je quitte ma famille en tout cas, quand on sorcier me faisait du rentre-dedans, c’était souvent une question de gallions. Une Carrow, ça a un coffre bien plein selon certains. Ce n’était plus mon cas, ce qui rendait cette rencontre encore plus intéressante. Raphael ne savait pas qui j’étais et se fiait seulement à ce qu’il voyait et entendait.

« Ouais… non le drap c’est pas mon truc. Je préfère les shorts, c’est plus confortable. Mais merci, t’es gentil. »

C’était vraiment mignon, mais je ne pouvais pas me laisser aller à ça. Après tout, je ne comptais pas rester en ville bien longtemps, une semaine, deux semaines? C’était moi qui allais décider, j’allais partir quand j’aurais fait le tour de Lyon. J’ai jeté un coup d’œil au garçon et j’ai souri. Ce n’était rien de bien méchant un peu de drague, ce n’était pas une demande en mariage. Je verrai comment les choses vont. Mon but de partir à l’aventure comme ça était de ne pas me casser la tête, je n’allais pas commencer maintenant. Notre conversation s’est dirigée vers un sujet complètement différent, les conventions. C’était un concept qui m’échappait complètement et j’ai demandé des explications à mon guide. Je pensais que ce serait une question facile, mais à voir la réaction du Français, je m’étais trompé. Peut-être qu’une moldue normale aurait su ce que c’était. Oups. « Euh… Comment expliquer… C’est un salon événementiel avec pleins de stands. C’est souvent plus culturel que commercial. En l'occurrence c’était pendant la Japan Expo à Paris, j’y étais allé avec des potes du collège. Y’en avait un qui avait de la famille qui habitait Paris du coup pour l’hébergement c’était facile. Pendant la visite, mes potes sont allés dans leur coin, et moi j’ai voulu essayer un jeu vidéo qui allait sortir, c’est là que j’ai rencontré Sam. On faisait la queue pour le même jeu et comme y’avait du monde, ben on a un peu discuté on a bien rigolé. » Alors qu’il m’expliquait à quel endroit il avait rencontré son meilleur ami Sam, j’essayais de m’imaginer tout ce qu’il me disait. Des kiosques un peu partout avec des vendeurs. Ça devait être comme un grand marché, mais dans les fruits, légumes et produits du terroir. L’idée était attirante, ça pouvait être bien de tout avoir sur un sujet au même endroit. La Japan Expo, ça devait être une exposition sur le Japon ? Je n’irais pas poser des questions supplémentaires, il semblait croire que je devais savoir ce que c’était, je n’allais pas le décevoir là-dessus, ça n’en valait pas la peine.

« Ah ouais, je vois, c’est comme un marché, mais sans légumes. »

C’était la réflexion de l’année ça, bravo. Bah, en même temps, je n’avais personne à impressionner. Il était sympa ce garçon et s’il l’était autant que je le pensais, il ne jugerait pas tant que ça mes commentaires. J’y connaissais rien, c’était pas plus grave. Chacun son truc. Par exemple, le truc du moldu était d’attraper et de faire combattre des créatures imaginaires sur son téléphone. J’ai posé quelques questions supplémentaires sur le sujet et clairement, j’avais touché un truc. « Bah euh… C’est un peu compliqué à expliquer… C’est pas super important en vrai. Ce qui compte le plus c’est la collection. » Alors il collectionnait des trophées de chasse ? Mais les trophées de chasse étaient irréels. Ce n’était pas plus mal si ? Je veux dire, des trophées de chasse et vraie chasse dans le vrai monde, je trouvais ça particulièrement barbare. Pourquoi pas ne pas garder un souvenir de la créature vivante. Il y a beaucoup plus de mérite à ça je trouve que de les tuer et de garder leur cadavre sur nos murs. Dans le cas de Raphael, garder un souvenir sur son téléphone ça me semblait être une belle alternative aussi. J’ai hoché la tête, comprenant ce qu’il me disait sans avoir quoi que ce soit à rajouter. En continuant notre balade, nous sommes finalement arrivés à une place très ensoleillée qui ne pouvait que me faire sourire. Il s’excusa de la présence du soleil et je ne pu que rire. C’était une denrée rare le soleil, je comptais accumuler toute la vitamine D possible durant mon périple. « Après on peut avoir un juste milieu entre taper la pluie et crever de chaud parce qu’il n’y a pas d’ombre. Mais si ça te convient, c’est parfait ! » Ça me convenait parfaitement cette température-là. On ne pouvait pas être malheureux quand il y avait un soleil aussi radieux dans le ciel. Il avait raison, les justes milieux servaient à faire plaisir à tout le monde, mais en ce moment, je me disais que ce n’était pas si nécessaire que ça. Je ne dirais peut-être pas la même chose après une heure à cuire comme un rôti, mais pour l’instant c’était encore soutenable.

« Pour le moment ça va en tout cas. Passer une heure sous le soleil je dis pas, mais c’est encore gérable. Je vais en prendre autant que possible. »

Pour bien gérer cette chaleur, il fallait par contre bien s’hydrater. J’aurais pu m’abreuver facilement avec ma baguette, mais ce n’était pas recommandé en territoire moldu comme ça. Je voulais m’immerger dans le monde moldu, j’allais devoir faire comme eux. Ça, ça voulait dire que j’allais devoir m’installer comme un animal et boire à une fontaine qui n’était pas très claire et je me demandais si elle était lavée. C’était salubre ce truc ? Je n’en savais rien et je ne le saurais probablement pas. J’allais devoir jouer le jeu jusqu’au bout. Après avoir vu Raphael s’agenouiller et boire, ce fut à mon tour. « Bon, le mieux y’a pas à dire, c’est d’avoir une bouteille à remplir, parce que se mettre à quatre pattes pour boire. On n'est pas des lionceaux ! » Nous n’étions pas des lionceaux ! J’ai essayé de boire comme le moldu l’avait fait juste avant moi et ça n’a pas été un très grand succès. Bon, j’avais pu me désaltérer, mais mes vêtements en avaient probablement bu autant que moi. Je me suis relevée, tout de même joyeuse. Je n’avais pas souvent l’occasion de pouvoir me mouiller comme ça, mis à part dans ma douche, sans me transformer. J’appréciais le contact de l’eau sur moi et à la température qu’il faisait, ce n’était pas désagréable. J’allais sécher rapidement. Il rit en voyant mon état et je ne pus m’empêcher de faire la même chose. « Finalement, c’est pas plus mal qu’il fasse si chaud. Tu vas vite sécher. Tu sais, il faut boire avec la bouche pas avec… Euh… Le reste. À moins que faute de bouteille, tu ne veuille conserver de l’eau dans tes vêtements pour boire plus tard ? » J’ai fait semblant d’être offusqué une petite seconde avant de me remettre à rire.

« Ça rend la chaleur plus supportable au moins. Mais c’est quoi cette idée de mettre un abreuvoir à un mètre du sol ? Ça ne leur disait pas de les mettre à hauteur normale ? J’ai plus l’impression que c’est pour abreuver les chiens en balade. Puis bon, c’était ma première fois dans une abreuvoir lion, je vais devenir meilleur dans l’avenir. »

Nous avons continué notre balade autour du parc ensoleillé alors que mes vêtements séchaient doucement. Je regardais autour de moi, cherchant des éléments d’intérêts. Il y avait une multitude de cabanes pour les oiseaux sur un grand mat qui attirait plusieurs oiseaux qui chantaient doucement. Des familles et des couples semblaient bien heureux à piqueniquer ensemble. Il y avait quelques panneaux explicatifs sur le bord du chemin et le Français m’en fit la traduction pour m’instruire sur les ports de Lyon. Nous avons aussi vu une jolie petite sculpture de lionceaux sur notre chemin et je ne pus me retenir de la regarder. C’était étrange de la trouver là, mais ça ne la rendait que plus intéressante et jolie à mes yeux. « Milady, j’ose espérer que cette promenade de consolation sera une compensation suffisante pour atténuer votre frustration de ne pas avoir pu visiter le musée. » Je suis sortie de ma contemplation en écoutant les mots du garçon. J’ai fait un grand sourire à mon sauveur. Il m’avait effectivement rendu la journée beaucoup plus agréable ainsi.

« Tout à fait, ôôô mon sauveur. La journée aurait été beaucoup plus complexe sans l’intervention de sa seigneurie. Je m’attaquerai à ce musée à un autre moment où la plèbe daignera m’y laisser entrer. »

Nous avions fait le grand tour du parc et probablement que le Français avait autre chose à faire que de jouer au guide touristique toute la journée. Il m’avait bien aidée, mais je ne voulais pas le retenir plus que de raison. « Je sais pas si tu as des projets pour demain… Mais si tu veux, on peut visiter le musée ensemble, il devrait être ouvert cette fois, non ? Je me suis bien amusé avec toi, c’était marrant de jouer au chevalier et j’ai bien envie d’avoir l’occasion de le refaire. Après si tu as d’autres projets ou si tu préfères êtes seule, je comprends je veux pas du tout m’imposer. C’est juste que… » Mon sourire s’agrandi de plus en plus alors que j’entendais ce que le jeune homme me disait. Je n’avais pas de projets pour le lendemain et je n’avais pas envie d’être seule. C’était juste que quoi ? J’ai regardé le Français, l’encourageant à terminer sa phrase.  « T’as l’air cool, ça me ferait plaisir de te revoir. » Jackpot ! Il voulait me revoir. Lui aussi il avait l’air cool, j’étais convaincue que j’allais passer du bon temps à Lyon si Raphael était mon guide en ville. J’ai fait un grand sourire au garçon, prête à le revoir sans hésitation. Il avait l’air d’une personne tout à fait normale, je ne croyais pas qu’il voulait m’attaquer dans une allée avec un couteau suisse ni qu’il était un voyeur. Nous étions seulement un garçon et une fille qui voulait passer du temps ensemble pendant les vacances. Aucune promesse pour l’instant, seulement du bon temps au soleil.

« Tu veux bien ? Ce serait vraiment sympa. C’est bien se promener en solo, mais c’est encore mieux à deux, je trouve. Je dis, on se donne rendez-vous devant le musée demain vers 10h. Maintenant que je sais où c’est, je promets d’être à l’heure. »

Inspirée par la déclaration du garçon, je me suis approchée pour lui donner un très chaste baiser rapide sur la joue et après je me suis reculée, prête à partir.

« À demain Raphael. »

Sur ces belles paroles, je suis partie sans trop savoir où j’allais. Je trouverais bien un plan sur mon chemin. Je n’avais aucun poids sur les épaules, aucun souci familial ou bien de métamorphose impromptue. Tout allait bien dans le meilleur des mondes ce jour-là. Il y avait du soleil et il y avait encore de bonnes personnes sur mon chemin. Il fallait seulement que je leur donne la chance de se manifester.

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I'll Tell Them A Story ♦ Raphael
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