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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Without you I feel lost at sea (Crystal & Nathaniel) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Lun 14 Jan - 23:32
Without you I feel lost at sea
Crystal & Nathaniel

10 octobre 2012

Cela faisait à peine quelques jours que j’étais revenue d’Italie. Je devais bien avouer que ma terre natale m’avait manquée, même si ce voyage m’avait fait le plus grand bien, et m’avait aidé à avancer. Sans doute était-ce la meilleure chose que j’avais pu faire pour me sauver, me libérer du destin qui m’attendait si j’étais restée sous la coupe de ces gens qui, d’un point de vue biologique, étaient mes parents. De mon point de vue à moi, ils n’étaient absolument rien. Juste des tyrans stupides assoiffés de pouvoir et de ce qu’ils appelaient la dignité. Oui, parce que pour eux, la pureté du sang et ce qui l'honorait, c’était ça, la dignité. Autrement dit, pas moi. J’étais incapable d’honorer leur sang, c’était un exploit que le destin qu’ils m’avaient préparé était la procréation d’une nouvelle génération d’Avery alors qu’ils n’avaient que dégout pour moi. Enfin, je parlais d’exploit … Mais je voyais plutôt cela comme une malédiction. Une malédiction que j’avais décidé de fuir avant qu’il ne soit trop tard, et j’avais bien fait. En Italie, j’avais appris à vivre. En Italie, j’avais découvert que je n’étais pas ce monstre qu’ils voyaient en moi, ce monstre auquel j’avais finis par croire en voyant mon reflet chaque jour jusqu’à ma majorité. Là bas, j’avais découvert que je pouvais être quelqu’un d’autre, et j’avais également pris la décision que plus personne ne guiderait ma route contre ma volonté, ni me traiterait comme une moins que rien.

Mais je m’étais aussi rendue compte que sans une certaine chose, je ne serai jamais réellement en paix avec moi-même. Alors, à peine revenue, je n’avais pas mis longtemps à rédiger une lettre pour la seule personne qui avait su m’aimer pendant les premières années de mon existence. Du moins, c’est ce que j’avais cru, avant de plonger dans une totale désillusion alors que je n’étais encore qu’une fillette. Comment avait-il pu me faire espérer, me faire rêver pendant quelques années, et me décevoir de cette façon ensuite ? Nathaniel ne valait-il pas mieux que les autres membres de notre famille ? Je voulais tant croire que si, qu’il valait même cent fois mieux, mais comment en être certaine alors qu’il m’avait simplement tourné le dos sans aucune excuse, aucune explication. Je ne pouvais simplement pas vivre avec cette incompréhension. Alors je n’avais pas attendu de réponse en retour. Je n’en avais d’ailleurs pas eu. Je lui avais donné rendez vous dans un parc de Londres, non loin du Chemin de Traverses, et je l’attendais sur un banc depuis plusieurs minutes maintenant. Je ne savais pas s’il viendrait. Au fond, je l’espérais. Peut-être pour l’unique raison qu’il m’avait manqué durant tout ce temps, et que je crevais d’envie de voir ce qu’il était devenu …

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Ven 18 Jan - 19:00

Without you I feel lost at sea
Nathaniel & Crystal
Dix ans. Dix ans étaient passé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Nathaniel avait douze ans, encore dans ses jeunes années à Poudlard. Déjà, sa famille le préparait à s'élever loin, au dessus des autres. Nathaniel passait ses journées à lire et s'il ne lisait pas, il s'offrait par exemple quelques rares balades pour se vider la tête dans les alentours avec pour obligation de rentrer avant la nuit tombée. Ordre de papa. Puis il y avait Crystal, cette cousine qu'on traitait comme une moins que rien. On leur avait interdit de la fréquenter sous prétexte qu'elle n'était soit disans en rien comme eux. A l'époque, il ne comprenait pas pourquoi puisqu'elle portait leur nom, celui d'Avery. Seulement... Il avait cette étrange sensation d'être proche d'elle malgré tout. Lui aussi, était en quelque sorte le mouton noir de sa fratrie. L'incompris. Alors Nathaniel brava les interdits et chercha à prendre contact avec Crystal. A la connaitre. Elle était en réalité une cracmole, ce qui expliquait le fait que sa famille se comportait aussi froidement avec elle; la plupart du temps enfermée dans sa chambre, il lui envoyait des petits mots et ainsi, ils entreprirent une correspondance par le biais de ces messages et autres dessins envoyés discrètement sous la porte. Cela dura un long moment, jusqu'au jour où il fut pris la main dans le sac. A partir de là, ils avaient quasiment coupé tout contact. Prit dans l'engrenage de ses responsabilités et suite au départ de Crystal en Italie, les deux Avery se perdirent de vue. Mais cela ne voulait pas dire qu'il ne pensait pas à sa cousine. Il avait honte, après tant d'années à se présenter devant elle.

Puis il y a eu cette lettre, qu'il reçu de sa part.

(...) Ne prend ni plume, ni papier. Demain, je serai dans ce parc moldu, non loin du Chemin de Traverses. Je t’y attendrai vers dix-neuf heures, nous pourrons profiter alors du calme pour discuter. Ne t’en fais pas, je n’ai pas l’intention de me venger, souviens toi, je n’ai pas de baguette magique. J’attendrai dix ou quinze minutes, peut-être un peu plus si mon coeur sera à l’espoir.

J’ai hâte de voir à quoi tu ressembles aujourd’hui, ce que tu es devenu. J’espère que tu me feras ce plaisir, sinon, eh bien, je te promets que plus jamais je ne t’embêterais.


L'Avery resta bien un bon moment à la lire, et relire. Crystal venait de lui offrire la dernier chance de faire raviver cette complicité qui les unissait. Devait-il l'ignorer ou la saisir ? Les mauvaises langues lui diraient de s'en débarasser. Mais son coeur, lui, disait de faire autrement. Après tout, elle n'était pas qu'une cousine à ses yeux mais aussi une petite-soeur à qui il tenait. Il trouvera bien une excuse de son absence, le lendemain à dix-neuf heures pétantes; Nathaniel se présenta dans ce fameux parc, sous sa forme aminale à quatre pattes. Il fueretait sur les lieux, à la recherche d'une femme pouvant correspondre physiquement à l'idée qu'il se faisait de Crystal dix ans plus tard. Une jeune femme de vingt ans, à la chevelure de jais semblable à la sienne. Et justement, cette description ressemblait à merveille à celle de la demoiselle assise sur un banc en train de scruter les environs, vraisemblablement à la recherche de quelqu'un. Lui peut-être ? Dans sa démarche digne du félin qu'il était, le chat s'avança à pas de velours vers l'objet de sa curiosité. Il s'assit devant elle, la fixant avec ses grands yeux dorés sans les cligner. Non, il n'avait plus aucun doute : c'était bien elle.
(c) DΛNDELION
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Anonymous
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INRP
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Ven 18 Jan - 19:05
Without you I feel lost at sea
Crystal & Nathaniel

10 octobre 2012

Assise sur un banc, je savourais le calme de l’étang, cet endroit peu fréquenté par les visiteurs du parc quelque soit la saison. Uniquement bercée par l'air mélodieux que jouais un inconnu un peu plus loin, je me laissais aller à la tranquillité qui m'était offerte, au bruit des vagues provoquées par la légère brise de ce début d'automne. D'ici, en se penchant un peu, je pouvais apercevoir les plus hauts toits de Londres qui s'échappaient de la cime des arbres. Mais ce n'est pas ça qui méritait mon attention, non. Non, en fait, c'était justement cet homme que je ne quittais pas des yeux, que j’observais doucement, en silence. Je n'osais même pas bouger de peur de faire tomber quelque chose, de faire grincer un caillou sous mes pieds. Je ne voulais pas le déranger, et pour cela je m'y prenais parfaitement en restant immobile comme une statue, en utilisant uniquement mes yeux et mes oreilles pour apprécier le spectacle. A vrai dire, je ne le voyais pas vraiment jouer puisqu’il me tournait le dos, assis à même le sol face à la rive. Je ne voyais donc pas ses doigts se balader le long des cordes de l'instrument, mais d'où j’étais, j’appréciais parfaitement les mouvements de son bras accompagnant l'archet. Si je n'oubliais pas vraiment pourquoi j’étais là, en revanche, je pouvais commencer à me sentir apaisée. C'est de ça que j’avais besoin là, pour me sentir bien. De la tranquillité de la nature, loin des problèmes du quotidien, mais aussi de la douceur de cet instrument que j’aimais tant, avec une petite pointe d'émotion pour ne pas paraître trop plat. Certes, je n’étais pas bien vieille, et pourtant je savais déjà, à mon âge, savourer les belles choses et m'en épanouir quand le besoin était là. Loin de tout, de la tristesse de la réalité, loin des autres, de mes amis et ceux que j’appréciais moins. C'est ça, qui m'aidait à souffler pendant quelques minutes avant de savoir ce qui m'attendait finalement.

Mais ça ne dura pas longtemps, bientôt la musique cessa, plongeant l'endroit dans un calme plat qui me sortit de ma rêverie. De retour à la réalité, un peu à contre coeur, je reportai mon regard vers l’homme qui rangeait déjà son instrument avant de quitter l’endroit, me laissant seule avec le retour de mes contrariétés. Depuis combien de temps étais-je assise là ? Dix minutes ? Vingt minutes ? Peut-être à peine cinq ? Je n’en avais aucune idée, je ne m’étais rendue compte de rien, la musique m’avait plongée dans un autre univers, un autre espace temps où je n’avais plus conscience de l’actuel. En tout cas, il n’y avait toujours pas trace de Nathaniel à l’horizon. Peut-être qu’il ne viendrait pas, finalement. Peut-être avais-je espéré pour rien, et que cela aurait au moins le mérite d’être clair : je n’étais plus rien pour lui, à supposer que je l’avais été un jour. Mais peut-être aussi qu’il viendrait, et qu’on ne se reconnaîtrait pas, qu’on se passerait à côté sans même se voir, qu’on penserait tout les deux que l’autre n’avait pas fait l’effort de venir et qu’on retournerait à notre vie respective en oubliant l’autre. Dix ans qu’on ne s’était pas vu. Dix ans étaient passés, et nous avions grandi, nous n’étions plus des enfants, mais des adultes, alors ce n’était pas à exclure. Pourtant je continuai d’espérer. Je voulais qu’il vienne, et j’y croyais dur comme fer. Je guettai encore, à droite puis à gauche. Je cherchai une ombre à l’angle du chemin, une ombre qui s’approcherait et qui dévoilerait finalement la silhouette d’un homme d’une vingtaine d’année, qui correspondrait à mon cousin. Mais mon sang ne fit qu’un tour quand mes yeux ne croisèrent qu’eux ceux orangés d’un chat noir qui me fixait. En soit rien de bien méchant, mais je détestais ces bêtes, comme d’autres détestent les araignées. « J’te préviens, si tu m’approches, je t’apprends à voler ! » Lui crachais-je alors que ma pilosité se redressait déjà le long de mes avant-bras sous mon trench, comme si parlait à un chat servait à quelque chose.

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Sam 19 Jan - 12:06

Without you I feel lost at sea
Nathaniel & Crystal
Nathaniel était dans son élément, à marcher seul sous cette forme animale. Au fil des ans, il s'est habitué à voir le monde à quatre pattes au ras du sol, à ce qu'on le confonde réellement avec un chat. Tant mieux, ça signifiait qu'il avait réussi à parfaire sa couverture. Pourtant il n'était pas en mission, ni pour le Ministère, ni pour le compte de sa famille. Alors pourquoi venir ainsi pour rencontrer sa cousine ? Disons que ça l'amusait de lui faire une surprise. A voir comment elle réagirait. Quelque chose lui disait qu'elle ne le prendrait pas aussi bien que ça finalement, vu comment elle pestait contre la pauvre bestiole assise en face de la sorcière. « J’te préviens, si tu m’approches, je t’apprends à voler ! » Il constatait qu'elle avait pris du poil de la bête, si telle était celle qu'il soupçonnait fortement être Crystal. Ignorant ses menaces, le félin se mit à miauler et se redressa, passant sous le banc en faisant mine de s'échapper. En réalité il se tenait derrière, reprenant sa forme originelle d'homme d'un metre quatre-vingt cinq qui se pencha discrètement vers l'intéressée à quelques centimètres de son oreille, avant de s'adresser à elle d'une voix grave et posée. « On ne sait plus dire bonsoir ? » Il plaisantait, bien entendu. Elle n'était pas censée savoir qu'il arriverait de ce côté là, ni même que son cousin et le chat ne faisaient qu'une seule et même entitée. « Je sais que dix ans sont passé mais quand même, je pensais que tu serais en mesure de me reconnaitre chère cousine. » Nathaniel n'avait plus rien à avoir avec le garçon qu'il était, fort heureusement d'ailleurs, tant bien physiquement que mentalement. Il paraissait toujours aussi calme, mais il y avait comme une assurance qu'il ne possédait pas auparavant. La mort récente de son père y était pour beaucoup et nulle doute que la nouvelle était parvenue jusqu'à Crystal. Elle s'en réjoussait, certainement, après tout ce qu'il lui avait fait subir. Et en soit, son cousin la comprenait. Malgré l'anarchie que cela a provoqué dans la famille, il se sentait plus libre. Comme libéré de ses chaines, n'ayant de comptes à rendre qu'à lui-même. De même, cette alliance qu'il portait à son annulaire droit ne sera bientôt qu'un lointain souvenir. Après mûre réflexion, il voulait aussi reprendre le contrôle intégrante de sa vie. Il n'avait rien contre Ashelia, au contraire. Il estimait que si désir d'être parent un jour il y avait, c'était avant tout avec une personne qu'il aimerait et non pas parce qu'on le lui aurait imposé par ce simple devoir de faire "perdurer le sang pur." Qu'importe. Nathaniel avait fait des choix, et les assumait pleinement à présent; une fois sa petite taquinerie faite, le brun vint s'installer sur le banc presque solenellement. Il y avait à la fois comme une sensation de déjà vu et de l'autre, une sorte de distance entre eux sûrement creusée par le temps qu'ils avaient manqué à se côtoyer. « Je suis content de te revoir Crystal même si...Je conçois que tu dois m'en vouloir après toutes ces années de silence. J'en suis désolé. » Elle méritait bien ça après que lui aussi l'ai lâchement abandonnée, contraint par l'autorité patenelle. Il comptait bien se racheter, pas forcément en retrouvant leur complicité d'antan, mais en renouant quelque chose qui y ressemblait en tout cas.
(c) DΛNDELION
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Sam 19 Jan - 12:19
Without you I feel lost at sea
Crystal & Nathaniel

10 octobre 2012

L’absence de mon cousin commençait à me contrarier. Peut-être que jusqu’à présent j’avais su tenir grâce à l’apaisement qu’apportait l’air que jouait le violoniste. Mais son départ m’avait à nouveau laissé seule avec mes questionnements, mes inquiétudes, ma paranoïa aussi. Nathaniel ne viendrait pas, j’étais certaine de ce scénario. Peut-être même qu’il n’avait jamais reçu ma lettre, en fin de compte. Peut-être n’aurais-je pas dû lui demander de ne pas me répondre, au moins pour être certaine d’une bonne réception. Je me sentais idiote. J’avais espéré tellement fort le revoir que j’y avais cru, mais il était trop tard. Presque quinze ans s’étaient écoulés, et un si grand nombre d’années n’était pas rattrapable. J’étais seule sur ce banc, et je le resterai jusqu’à mon départ. Uniquement accompagnée de ce chat qui me fixait comme s’il allait me manger, alors que je savais très bien que c’était ridicule de penser ainsi. Je n’aimais pas les chats. Allez savoir depuis quand cela remontait. Depuis toujours, certainement. Celui qui avait peur des araignées ou des clowns pouvait-il se justifier ? Eh bien moi non plus. Alors cela avait été plus fort que moi, et je n’avais pu me retenir de pester contre la pauvre bête qui s’en alla finalement en miaulant, ce qui aurait pu me fendre le coeur si j’étais capable de ressentir la moindre empathie pour ses bestioles. J’étais donc à présent totalement seule, et sans plus aucune raison de rester puisque dix-huit heures était déjà largement passé. Mais je décidai de rester encore un peu, habitée d’un dernier soupçon d’espérance.

Mais quelle ne fut pas surprise en attendant une voix provenir de derrière moi, à quelques centimètres de mon oreille. Que dis-je d’ailleurs, pas ma surprise, ma terreur ! J’étouffai un cri de ma main, tout en me retournant vivement pour faire face à l’homme responsable de ma soudaine panique. Un homme visiblement âgé d’une vingtaine d’année, et qui pouvait parfaitement correspondre à … mon cousin. « Nathaniel ? » Demandai-je d’une petite voix, en le toisant d’un regard à la fois toujours terrifié mais aussi surpris. J’étais incapable de dire si j’espérai que ça soit lui pour me rassurer, ou parce que c’était ce que je souhaitais réellement. Mais en plongeant mon regard dans le sien, cela ne me faisait plus aucun doute, et il ne fallut pas longtemps avant qu’il le confirme. A cela, je dus me retenir de fondre en larme. Mon coeur battant encore un rythme rapide après la petite frayeur, s’affola de plus belle, et je plaquai mes deux mains devant ma bouche, comme si cela avait le pouvoir de retenir mes sanglots. Je ne quittai pas ce jeune inconnu qui pourtant faisait parti de mon enfance, pendant qu’il vint prendre place à mes côtés sur le banc, d’un naturel qui donnait l’impression que nous ne nous étions jamais quitté. Je restai incapable de sortir un son de ma bouche, et ce fut lui qui reprit la parole, ce qui me fit éclater en sanglot pour de bon cette fois. « J’ai cru que tu n’allais plus venir ! J’ai cru que je n’étais définitivement rien pour toi, comme je l’ai pensé toutes ces années ! » Je déversai sous forme de larmes ce flot d’émotions que j’avais traversé depuis mon arrivée dans le parc. Je n’avais aucune idée de ce que je ressentais exactement à ce moment précis, tant tout se mélangeait dans ma tête. Tantôt la colère, tantôt la tristesse, tantôt la joie de le revoir. J’étais perdue, et je craquais totalement devant cet homme qui autrefois était ce garçon, le seul qui comptait et qui était là pour moi. « Je suis désolée … Je n’arrive pas à croire que tu es vraiment là … C’est … Je l’avais tellement espéré ...»


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Sam 19 Jan - 12:23

Without you I feel lost at sea
Nathaniel & Crystal
Le jeune Auror avait l'impression que cela faisait une éternité qu'ils ne s'étaient pas vu, et force était de constater par sa réaction virulente face au chat que Crystal avait hérité de ce trait bien trempé des Avery. La cousine qu'il avait connue avait énormément changée, à tel point que s'il n'était pas aussi attentif aux détails et qu'elle se trouvait justement à l'heure et sur les lieux de son rendez-vous, il ne l'aurait probablement pas reconnue. Elle s'était métamorphée en une magnifique jeune femme. Nombreuses devaient être les têtes qu'elle faisait tourner sur son passage. Ils n'étaient des jeunes adultes désormais, à devoir se débrouiller dans ce monde cruel. Injuste aussi, qui l'était certainement davantage pour Crystal en tant que cracmole. Dans leur millieu très puriste, les enfants nés sans pouvoirs magiques de parents sorciers étaient considérés au même rang que les moldus, inférieurs et insignifiants. Nathaniel était témoin du rejet, des brimades que sa cousine subissait à l'époque. On lui avait même interdit d'adresser la parole à son propre sang pour cette raison parce que d'après eux, ils n'étaient sur un pied d'égalité. « Nathaniel ? » Il souria instantanément, hôchant lentement la tête lorsqu'elle le scruta, comme pour lui confirmer qu'elle ne s'était pas trompée. Que ce grand gaillard, ayant fit rase de ses traits juvéniles était celui qu'elle espérait tant revoir.  Et là, au lieu de voir son visage s'illuminer ou au contraire, qu'il soit déformé par la colère, l'Avery ne s'attendait pas à ce que des larmes ruissèlent sur ses joues. « J’ai cru que tu n’allais plus venir ! J’ai cru que je n’étais définitivement rien pour toi, comme je l’ai pensé toutes ces années ! » Nathaniel ne disait pas un mot. Il avait eu tort, il le savait. Mais jamais, au grand jamais il n'avais fait une croix dessus. Les autres de sa famille pouvaient la haïr, grand bien leur fasse. Lui avait fait le choix de la considérer et non de la rejeter, même si l'autorité paternelle l'avait contraint de s'éloigner de Crystal. Maintenant qu'il n'était plus, son fils était en mesure d'être maitre de ses choix et n'avait plus de compte à rendre à personne. Bien qu'il ne disait rien, le brun semblait profondémment désolé. Désolé de ne pas avoir mesuré à quel point son absence avait pesé sa cousine et qui en souffrait encore aujourd'hui. « Je suis désolée … Je n’arrive pas à croire que tu es vraiment là … C’est … Je l’avais tellement espéré ...» « Crystal... » Les mots flottaient dans l'air humide de la nuit, bercés par les pleures de la brune qui parvenaient même à toucher Nathaniel, qu'on ne pensait pas particulièrement sensible. Pourtant il l'était mais n'en montrait que très rarement cette facette de sa personnalité déjà bien compliquée à décrypter.

Dans un geste innatendu, il agrippa gentiemment sa cousine par les épaules pour l'inciter à relever la tête. Ses yeux étaient toujours aussi perçants, sombres, hérité du sang Black coulant avec vigueur dans ses veines. Sauf qu'une lueur chaleureuse se consommait dans ses pupilles, loin de cette impassivité ou de cette froideur lorsqu'il se mettait à recadrer ses deux cadets qui n'en faisaient qu'à leur tête, surtout depuis la mort de leur père et en particulier Ezechiel. Il ne reconnaissait plus son petit-frère, alors qu'ils étaient tous les deux complices. La condamnation de leur ainé a dû aussi être responsable de ce soudain changement d'attitude qui ne plaisait guère à Nathaniel. D'un ton toujours calme et posé fidèle aux habitudes de l'Avery, il souhaitait la rassurer à sa manière, même s'il n'était pas friand des grands discours. « Je sais que je ne suis pas le meilleur cousin ou la figure fraternelle que tu aurais souhaité avoir...Mais soit certaine d'une chose, c'est que je suis là maintenant. Et je ne t'ai jamais oubliée ni jamais reniée Crystal. » Il se remémorait instantanément cette haine qu'on lui crachait gratuitement à la figure. Cet ignoble mépris, devenant à la limité d'un harcèlement quotidien. Ce dont ils ignoraient, c'est qu'il y avait bien plus qu'une simple répulsion du fait de son statut de cracmole. Si on la haissait, c'est parce qu'elle était le fruit d'une relation interdite, d'un tabou que les Avery avaient tenté de taire pendant des années. La Vérité finira tôt ou tard par éclater. Tout n'est qu'une question de temps.
(c) DΛNDELION
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Mar 22 Jan - 21:41
Without you I feel lost at sea
Crystal & Nathaniel

10 octobre 2012

Des enfants. C’était ce que nous étions la dernière fois que nous nous étions parlé, la dernière fois que nos regards s’étaient croisés, la première fois que j’avais ressenti une immense reconnaissance pour quelqu’un. Puis cela s'était envolé rapidement. Plus de dix ans étaient passés depuis cette époque là. Dix années où nous avions pris un autre chemin propre à nous, où j’avais décidé de tourner le dos à ma famille alors que lui leur était resté fidèle. Ou du moins, je n’avais aucune raison d’en penser le contraire. Mais je ne pouvais pas le blâmer pour cela. Je ne pouvais pas lui jeter la pierre parce que Nathaniel était resté fidèle à une famille qui l’était autant avec lui. Je n’avais pas le droit de le juger, de lui reprocher d’avoir choisi de suivre les pas de ses parents au lieu de fuire comme moi j’ai fuit. Mais lui en vouloir de m’avoir abandonnée au moment où j’avais le plus besoin de lui, de sa présence près de moi, ça, c’était malheureusement quelque chose d’incontrôlable. Je n’y pouvais rien. Cela prenait la forme d’une boule qui restait coincé au fond de ma gorge, qui ne voulait pas partir, qui m’empêcher malgré moi de respirer, qui me pesait énormément. Oui, j’étais heureuse de revoir mon cousin après toutes ces années, après avoir cru durant longtemps que je n’étais rien pour lui, après l’avoir cru encore quelques minutes plus tôt. J’étais tellement heureuse et confuse, que je ne retenais pas ces larmes qui roulaient sur mes joues, et toujours plus lorsque Nathaniel me prit par les épaules d’une manière si tendre mais qui m'obligea à plonger mon regard humide dans le sien. Dans ses yeux sombres, qui me rappelaient tant ceux de mon père, à l’époque, le peu de fois qu’il avait un regard pour moi. Un regard dur, et froid, mais qui, chez Nathaniel, se réchauffait tout de même par une étrange lueur qui avait le pouvoir d’apaiser la boule de ma gorge.

Oui, le regard de mon cousin était presque hypnotisant, et même avec toute la volonté du monde, je serai incapable de m’en décrocher un seul instant. C’était bien une caractéristique des Avery ça. Le regard aussi captivant que glaçant. A croire que cela fonctionnait même sur un autre membre de la famille. Puis ses paroles s’ajoutèrent à cela. Des paroles qui, je n’en doutais pas une seconde, se voulaient réconfortantes, sincères. Mais des paroles aussi que je ne pus m’empêcher de vouloir contredire. « Tu l’as été. Commençai-je en calmant peu à peu mes larmes. Tu as été le meilleur cousin, le meilleur frère, le meilleur ami que j’ai pu avoir … Continuai-je en me dégageant finalement de l’étreinte de mon cousin, la voix légèrement plus grave. Parce que tu étais le seul … » Oui, il était le seul à s’occuper de moi, et ainsi, à avoir endossé tous ces rôles de confident, de protecteur, mais aussi de pire bourreau que l’on puisse avoir … Cette fois, je me levai, un peu trop brusquement, et je m’éloignai de quelques mètres, faisant dos à l’homme sur le banc. Cet inconnu, finalement. « Puis tu m’as abandonné Nathaniel ! Repris-je, la voix forte, presque cassante, en lui faisant face. Tu m’as laissé toute seule, du jour au lendemain ! Comment veux-tu que je te croie quand tu dis que tu es là maintenant, alors que je pensais que tu l’étais quand on était gosse, et que ça s’est terminé ? Tu dis que tu ne m’as jamais oublié, mais comment tu expliques ton absence ? Explique moi Nathaniel ! Je t’en pris, explique moi ! » Finis-je, alors que ma voix se cassa, et que mes larmes firent à nouveau surface.

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Dim 3 Mar - 19:29

Without you I feel lost at sea
Nathaniel & Crystal
Rares étaient les fois où il se sentait coupable de quelque chose. Il ignorait à quel point Crystal avait souffert de son absence. De son soutien. Nathaniel s'en rendait compte à présent, témoin de la détresse de sa cousine dont il était en partie responsable. Avait-il pu faire autrement que partir et abandonner Crystal derrière lui ? Difficile de l'affirmer. Le mal est fait. Et la seule option qui lui restait était de tenter de se faire pardonner, au mieux repartir sur de bonnes bases et tourner la page. Une rude épreuve l'attendait, car s'il était doué pour convaincre, montrer ses véritables sentiments, c'était une autre histoire. En venant à ce rendez-vous, il était cependant certain que son absence serait remis sur la table, mais il était quasiment impossible d'en anticiper les conséquences. Résultat, il se retrouvait à se blâmer devant une Crystal en pleure et brisée qui lui avoua alors : « Tu l’as été. Tu as été le meilleur cousin, le meilleur frère, le meilleur ami que j’ai pu avoir ... Parce que tu étais le seul … » Le seul à ne pas se montrer indifférent, mesquin. À la rejeter. Qui de mieux placé pour comprendre ce que cela fait de se sentir délaissé, à être mis de côté ? Lui a vécu des années dans l'ombre de son frère, ignoré par des parents qui ne le voyait pas. Alors quand son père l'a un jour convoqué pour lui soumettre la tâche de devenir un animagus parce qu'il était le seul de sa fratrie à en avoir les capacités nécessaires, il ne s'était jamais senti aussi important;

La colère finit par envahir sa cousine, s'éloignant brusquement de lui sous le regard vide de l'Avery. Devait-il pour autant la blâmer ? Non, il le méritait. Il restait là, immobile sur ce banc gelé dans ce décor hivernal plongé dans l'obscurité. Quelque part, il savait qu'elle ne partirait pas. Pas maintenant. Crystal avait besoin de vider son sac et il lui devait bien ça. « Puis tu m’as abandonné Nathaniel ! Tu m’as laissé toute seule, du jour au lendemain ! Comment veux-tu que je te croie quand tu dis que tu es là maintenant, alors que je pensais que tu l’étais quand on était gosse, et que ça s’est terminé ? Tu dis que tu ne m’as jamais oublié, mais comment tu expliques ton absence ? Explique moi Nathaniel ! Je t’en prie, explique moi ! » Le brun se leva, s'avançant à pas de velours vers la silhouette fragile de la jeune femme avant de s'arrêter à quelques centimètres de cette dernière. « Je craignais mon père. » Avoua-t-il. L'aiglon marqua ensuite silence. Un courant glaçial passa entre eux, aussi froid que l'homme dont il fit référence. Ses mains vinrent se poser sur ses épaules. Elles étaient grandes, chaleureuses. C'était comme si, par ce simple geste, l'Auror avait cette volonté de montrer qu'il était là pour elle. « Mais il est mort. On n'a plus à se taire Crystal. À redouter ses répercussions ni à compromettre ce que l'on veut vraiment. Il ne pourra plus nous empêcher de vivre. J'ai été lâche en t'abonnant oui, et c'est sans doute la chose que j'ai le plus regretté. J'ai agi de mon propre chef en venant ici, parce que je voulais te voir. Tu m'as donné cette chance de me justifier, et c'est à moi à présent de faire en sorte que tu me pardonnes. » Nathaniel se détacha de Crystal. Il avait reculé d'un pas, le visage, de nouveau fermé. Imaginer que celle qu'il considérait comme une soeur puisse faire une croix sur lui ne le rendait pas indifférent. A vrai dire, il sentit comme un pincement au coeur, une contrariété qui rendait amer la suite de son discours. « Je comprendrai si tu me hais, que tu veux que je disparaisse de ta vie. Je respecterai ton choix, quoiqu'il arrive. Tu n'as qu'un mot à dire. »
(c) DΛNDELION
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Anonymous
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INRP
IRL
Mar 23 Avr - 20:03
Without you I feel lost at sea
Crystal & Nathaniel

10 octobre 2012

Les mots sortaient comme des coups de poignard de ma bouche, j’en avais conscience. J’avais conscience que chaque questions que je lui posais sonnaient comme des reproches. Et c’était parce que c’en était bel et bien le cas. Étais-je venu pour cela ? Pour lui reprocher toutes ces choses, son absence, le mal qu’il m’avait fait ? Je ne savais pas vraiment, et pourtant, maintenant que je le faisais, c’était un soulagement. C’était comme si cette boule que j’avais dans la gorge éclatait enfin, se libérait. Et pourtant, je ne me sentais pas mieux pour autant. Les dire faisait remonter à la surface toutes ces choses de notre enfance qui m’avaient fait souffrir. J’avais le coeur lourd de tous ces mots qui m’avaient blessé gamine, et que je n’avais jamais vraiment enfoui malgré ce que je voulais bien laisser penser. Elles étaient là. Présentes. Au bord de ma mémoire. Et la présence de Nathaniel là, sous mes yeux, n’arrangeait absolument rien parce que la pire de toutes ces douleurs, c’était lui le responsable. Le pire n’était pas d’être détestée de mes parents pour être différente. Le pire, c’était d’avoir été trahi par celui qui m’aimait pour ce que j’étais, celui qui m’avait finalement tourné le dos. Alors oui, comment pouvais-je lui faire confiance aujourd’hui, le croire sur parole quand il disait qu’il était là maintenant, alors que cette confiance, il l’avait déjà trahi une première fois.

A nouveau, je laissai exploser mes émotions. Ces sentiments de colère, mais aussi d’incompréhension. Je laissai venir mes larmes comme elles le voulaient. J’étais tremblante, chancelante comme un animal abandonné sur le bord de la route. J’attendais des explications sans vraiment en être convaincue. J’avais peur de ce qu’il allait me dire. De ce qu’il allait m’avouer. J’avais peur qu’il nie. J’avais peur qu’il le dise. Qu’il avoue avoir joué la comédie. Qu’en fait, je n’étais vraiment rien pour lui. Je fis un pas en arrière quand il tenta de s’approcher de moi. Non, je n’avais pas peur de l’homme qu’était devenu mon cousin. Je ne voulais simplement pas qu’il se joue de moi encore une fois. Je ne voulais pas qu’il tente de m’attendrir, ou au contraire, qu’il prenne le dessus pour me faire taire. Pourtant, quand les mots sortirent cette fois de sa bouche, je m'arrêtai net, fronçant les sourcils devant cette silhouette qui se posta à quelques centimètres de moi. « Ton père ? » J’avais du mal à y croire. Maintenant que je n’avais plus cet enfant en face de moi, mais bien un homme, j’avais du mal à imaginer qu’il puisse craindre son père, comme il le prétendait. Et pourtant, Adam Avery n’était pas le frère jumeau de mon père pour rien. Je ne saurai dire lequel des deux était le pire. Aussi froid et cruel l’un que l’autre.

Ne cherchant même pas à me dégager quand ses mains encadrèrent mes épaules, je pris peu à peu conscience de ce qu’il racontait. De la vérité de cet aveux. Bien sûr que cela semblait logique, à présent. Si Nathaniel était resté, si lui avait toujours été fidèle à ses parents, c’était parce qu’il avait peur de son père. Et son père était mort aujourd’hui, comme il l’annonça tout simplement. Avec un naturel qui me fit frissonner. Adam Avery était mort, et sa mort signait la libération de ses enfants. De Nathaniel. Et il était là, à présent. Il avait répondu à mon appel, l’avait pris, comme il le disait, comme une occasion de se faire pardonner. Mais étais-je prête à lui pardonner, moi ? Étais-je prête à passer l’éponge sur tout ça malgré tout ? Pouvais-je accepter tout simplement son excuse. Perdue, confuse, je tournai le dos à mon cousin, essayant de réfléchir, tenant de reprendre une certaine constance après tout ça, aussi. Je fis quelques pas, tandis que la voix grave de Nathaniel retentit derrière moi. « C’est ce que tu voudrais ? Repris-je alors, un peu trop sèchement malgré moi, en me retournant de nouveau dans sa direction. Si je te haïssais, tu ne chercherais pas à reconquérir mon coeur ? Tu t’en irais, encore une fois ? Et si moi ce n’est pas ça que je veux ? Si moi je veux que tu te battes pour qu’on se retrouve ? Je fis une courte pause, baissant les yeux sur le sol. De toute façon … Je ne te hais pas Nathaniel. Je ne veux pas que tu disparaisse encore une fois, pas maintenant que je t’ai retrouvé … Puis l'agacement refit surface. Mais putain Nate ! Quand est ce que tu vas te battre pour moi bordel ? » M’écriai-je alors, en me hâtant comme une furie vers mon cousin, lui filant un coup de poing dans l’épaule, avant de me jeter dans ses bras. T’es qu’un imbécile Nathaniel Avery ! Je veux plus jamais que tu m’abandonnes. Plus jamais ! » Lançais-je alors, en larme, dans le creu de son cou.
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Ven 3 Mai - 16:46

Without you I feel lost at sea
Nathaniel & Crystal
Rares sont les fois où Nathaniel se retrouve au pied du mur. Sa cousine avait raison. Il aurait dû continuer à passer outre les interdictions. Il aurait dû. Mais il ne l'a pas fait. Il a été lâche, c'est tout ce qu'on pouvait en tirer. La honte, le regret l'envahissait. L'Avery se sentait comme un gamin qui venait de se faire réprimander pour sa bêtise. Et ce sentiment désagréable lui rappelait son défunt père. L'homme de ses cauchemars, de ses craintes. Même mort, il continuait à le hanter. « Ton père ? » Il détourna son regard avant de répondre calmement, d'une manière qui en disait long sur ce ressentiment qu'il gardait enfoui concernant son géniteur. « Oui, mon père. Ça te surprend ? Nous savons très bien toi et moi comment il était. Froid, égoïste, arrogant, cruel. Voir l'animosité entre ses deux fils ainés était une réelle satisfaction pour lui. L'amour d'un père ou même d'un oncle, il ne savait pas ce que c'était. Je l'ai toujours haïe et pourtant, j'ai essayé. J'ai essayé de me convaincre que c'est mon père et que je devais l'aimer dans l'ordre naturel des choses. Mais je n'y suis pas parvenu. J'ai échoué et en plus, je me suis éloigné de toi. » Crystal était de dos. Il ne voyait plus son visage. Ses expressions. Mais le brun entendait sa voix qui traduisait son mal-être, captant son état d'esprit actuel dans des mots aussi tranchants que des couteaux. « C’est ce que tu voudrais ? Si je te haïssais, tu ne chercherais pas à reconquérir mon cœur ? Tu t’en irais, encore une fois ? Et si moi ce n’est pas ça que je veux ? Si moi je veux que tu te battes pour qu’on se retrouve ? De toute façon … Je ne te hais pas Nathaniel. Je ne veux pas que tu disparaisse encore une fois, pas maintenant que je t’ai retrouvé … » Il demeurait silencieux. Mais ce que venait de lui dire Crystal de tomba pas dans l'oreille d'un sourd.  Ça le travaillait et le poussait à se remettre sérieusement en question. Son mutisme rendait folle sa cousine. Il avait du mal à exprimer précisément ce qu'il ressentait. C'était autant un atout dans son travail d'Auror qu'un défaut dans sa vie de tous les jours. Et encore, l'Avery faisait des efforts. Grâce à l'amitié de certaines personnes et  son mariage avec Rebekah, Nathaniel était même plus démonstratif qu'auparavant. À sa manière disons.

Subitement, elle se retourna et se jeta à nouveau dans ses bras après avoir martelé son épaule, s'exclamant encore à plein poumons : « Mais putain Nate ! Quand est ce que tu vas te battre pour moi bordel ? » Le jeune homme resta quelques instants figé puis la serra fort contre lui. Comme s'il ne voulait plus la laisser partir. Parce que justement, il n'en avait plus l'intention, bien décidé à être maître de ses propres choix à présent. « T’es qu’un imbécile Nathaniel Avery ! Je veux plus jamais que tu m’abandonnes. Plus jamais ! » Son col était humide par les larmes qu'elle déversait. Ça n'avait pas d'importance. Ils étaient à nouveau réunis, après toutes ces années. C'était tout ce qui importait. « Je ne t'abandonnerai plus jamais et je te protégerai contre quiconque cherchera à te faire du mal. Je t'en donne ma parole. » Et sa parole, il n'en avait qu'une;

Ils restèrent ainsi un petit moment enlacé l'un avec l'autre. Une fois calmée, il la fit asseoir sur le banc où les Avery s'étaient installés à l'origine, profitant de la douceur de l'automne sans pluie ni un froid. La chance leur souriait car quiconque vivait au Royaume-Uni savait à quel point la météo était bien trop souvent chaotique. Gentiment, Nathaniel vint poser sa main sur son avant-bras et le leva ses yeux sombres animés par une lueur chaleureuse. Son alliance était visible sur son annulaire qu'il portait depuis trois ans et qui ne serait bientôt plus qu'une histoire ancienne.  En effet, lui et Rebekah avaient pour projet de mettre un terme à ce mariage sur un accord à l'amiable d'ici la fin de l'année. Enfin il devait bien l'avouer, le brun s'était habitué et avait apprécié vivre aux côtés de l'italienne. Elle était le jour, lui la nuit. Deux personnalités radicalement opposées. Mais ils se complètaient quelque part. Pourquoi une telle séparation dans ce cas ? Parce qu'ils voulaient retrouver une certaine liberté. Ne pas être contraints par des liens maritaux quand ils avaient encore tant de choses à accomplir de leurs côtés. « Parle-moi de ce que tu es devenue depuis tout ce temps. Je suis sûre que tu as pas mal de choses à me raconter. » Ses lèvres s'étirèrent dans toute cette sincérité qu'il était en mesure de lui donner. Retrouver sa cousine...Non, sa soeur, était l'une des plus belles choses qui lui soit arrivée depuis ces dernières années.
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Ven 3 Mai - 18:02
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Crystal & Nathaniel

10 octobre 2012

Combien de temps restions-nous ainsi l’un contre l’autre ? Combien de temps faudrait-il encore maintenir ce contact pour rattraper toutes ces années perdues ? Je n’espérai qu’une chose : que cet enfer soit définitivement derrière nous. Que la page se tourne pour de bon, qu’elle emporte avec elle les remords, les regrets, la tristesse, le manque. Je ne voulais plus ressentir le manque de Nathaniel. L’abandon de mon cousin. Je voulais que sa promesse soit vraie. Qu’il soit sincère, et qu’il en ait envie autant que moi. Je voulais y croire, alors j’y croyais. Dur comme fer, j’y croyais. Aussi fort que je le serrai contre moi en déversant ce torrent de larmes qui représentait tout ce que j’avais gardé en moi. J’aurai pu rester une éternité dans ses bras. Ressentir cet amour que j’avais bien cru envolé des années auparavant. Pourtant, toutes les meilleurs choses avaient malheureusement une fin, et quand il l’annonça de lui-même, j’essuyai mes joues et mes yeux humides de revers de la main. Je le laissai me guider sur le banc, tandis que je remarquai que la nuit ne laissait presque plus aucune chance au jour. Certainement que sans la lueur des lampadairs, il ferait bien sombre dans ce parc ombragé par la végétation.

Mais la voix de mon cousin me sortit aussitôt de mon observation quand il me demanda de lui parler de ce que j’étais devenue. « Tu dois le savoir, ou peut-être pas finalement, puisque le sujet Crystal devait certainement être un tabou dans la famille Avery, je suis partie en Italie dès que j’en ai eu l’occasion. Pour la première fois de ma vie je me suis sentie vivre. J’ai fait des merveilleuses rencontres, j’eus une triste pensée pour Anjelica que je ne voulais malheureusement plus voir depuis que j’étais rentrée. Et des découvertes aussi. Pensée pour la jolie brune qui s’éternisait, puisque celle ci s’était en fait révélée être ma cousine. Ma grand-mère m’a appris les ficelles de son métier de styliste et couturière. J’aime beaucoup ça, c’en est devenue une véritable passion pour moi ! J’aimerai beaucoup ouvrir une boutique, mais comme tu le sais je viens de rentrer, alors pour l’instant, ma priorité était à … ma famille … » Je glissai mon regard dans celui de mon cousin en lui adressant un sourire timide. En cet instant, je pris conscience que ça, c’était accompli. Mon désir numéro un en rentrant en Angleterre était de m’expliquer avec Nathaniel, et cela venait d’être fait. J’en ressentis un tel soulagement que pour la première fois depuis le début de notre entrevue, j’avalai une immense bouffée d’air. Bouffée d’oxygène qui fit bientôt monter les larmes. Des larmes de bonheur, cette fois.

Je baissai alors le regard, pour ne pas qu’il les voit, et alors que mes yeux se posèrent sur sa main qui agrippait délicatement mon bras, je remarquai pour la première fois le bijou à son doigt. Je levai brusquement la tête, et pendant un court instant, mon regard fixa le sien, tandis que je restai silencieuse. Ce n’était pas n’importe quel bijou, qu’il portait. C’était LA bague. Le symbole du mariage. « Qu’est ce que c’est ? Demandai-je sans vraiment attendre la réponse la plus approprié à la question. Bien sûr que je savais que c’était une alliance. Mais ce que je voulais savoir, c’était qui portait la seconde. « Tu es marié ? Repris-je, tandis que j’attrapai sa main entre mes doigts, frôlant le bijou du pouce en jouant avec. Alors ils l’ont fait ? » Fis-je allusion au mariage arrangé récurrent dans les familles les plus nobles. Notre famille. « Putain … M’exclamai-je cette fois dans un ricanement nerveux en lâchant sa main. Qu’est ce que j’ai raté d’autre ? Tu as un enfant ? Deux ?! » J’engoufrai mon visage dans mes mains. Ca me semblait si irréel. Comment ne pouvais-je pas être au courant de tout ça ? Comment avais-je pu être si coupée du monde pendant tout ce temps ? C’était comme si je n’existais plus pour eux, comme si je n’étais plus une Avery, et quelque part, l’évidence faisait mal, même si je ne voulais pas me l’avouer. « Excuses moi … Repris-je timidement, en reprenant mes esprits. Elle est gentille ? Tu es heureux avec elle au moins ? Si tu es heureux, alors je le suis pour toi tu sais. Je ne veux que ton bien, peu importe le chemin. » Finis-je en me blottissant de nouveau contre lui.  
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Ven 23 Aoû - 22:05

Without you I feel lost at sea
Nathaniel & Crystal
Rare étaient les fois où ils avaient pu parler ainsi, sans la crainte d'être sévèrement réprimandé ou séparés de nouveau. En fait, Nathaniel n'avait pas le souvenir d'avoir tenu avec elle une conversation aussi longue. Malgré les reproches, les regrets, le mal que cette distance avait pu engendré, ils retrouvaient en quelque sorte leur éternelle complicité. Ils avaient tant de choses à se dire depuis le temps. Lui qui n'était pas de nature bavarde, il partagerait volontiers le récit de son vécu de ces dernières années. Mais l'Avery avait aussi ses secrets qu'il préférait taire, même à son propre sang.

C'est attentif qu'il écoutait Crystal parler, avec cet œil bienveillant de grand frère qu'il l'était ironiquement de manière non-officielle, et dont l'information ne lui était absolument pas connue. L'homme perspicace et observateur qu'il était n'y avait vu que du feu; il faut dire que Nathaniel avait toujours cru que le rejet de Crystal était dû à son statut avéré de cracmole. Mais en réalité, c'est bien plus que cela. « Tu dois le savoir, je suis partie en Italie dès que j’en ai eu l’occasion. Pour la première fois de ma vie je me suis sentie vivre. J’ai fait des merveilleuses rencontres. Et des découvertes aussi. » Nathaniel se mit à sourire. La Liberté. Il n'y avait rien de plus exaltante après avoir passé tant d'années à être privé de son libre arbitre, à être prisonnier, enchaîné par toutes ces stupides contraintes aussi morales que physiques dans le cas de sa cousine. La mort de son père était finalement plus un soulagement qu'autre chose. « Ma grand-mère m’a appris les ficelles de son métier de styliste et couturière. J’aime beaucoup ça, c’en est devenue une véritable passion pour moi ! J’aimerai beaucoup ouvrir une boutique, mais comme tu le sais je viens de rentrer, alors pour l’instant, ma priorité était à … ma famille … » Il sentait son enthousiasme à travers ses paroles, et fût ravi de voir qu'elle ai pu retomber sur ses pattes après avoir traversé tant d'épreuves. Elle pleurait. De tristesse ? Non. Cette lueur dans son regard était différente. Le brun y voyait quelque chose de plus chaleureux, soulignant ainsi le fait que le revoir enfin devant elle l'emplissait de bonheur et rien que de savoir que sa cousine ne lui tournait pas le dos le rassurait.

L'auror s'apprêtait à dire quelque chose, quand il vit le visage de Crystal se voiler d'une sombre expression, les yeux rivé sur l'annulaire où était noué la preuve de son engagement. « Qu’est ce que c’est ? Tu es marié ? ... Alors ils l’ont fait ? » Le concerné dévia son regard vers cette rangée de lampadaires dansantes dans la pénombre au loin, subitement pensif, mais un peu honteux aussi dans le fond. « Oui...Je n'avais pas d'autre choix. » Il la laissa scruter son alliance, qu'il portait depuis un bon moment maintenant, fiancé depuis la fin de ses études à une sang-pur d'une famille italienne. Rebekah était spéciale à ses yeux. S'il doutait que l'amour n'ai éclos dans leur couple, il y était au moins très attaché; le juron lâché par Crystal le fit sortir de sa rêverie. « Putain … Qu’est ce que j’ai raté d’autre ? Tu as un enfant ? Deux ?! » Apprendre une telle nouvelle aurait de quoi faire un choc. Déjà que de retrouver son cousin après autant de temps, passant d'un enfant à un homme pouvait paraître déroutant. Alors en plus le savoir marié et sûrement père, c'était quelque chose. Mais Nathaniel se voulait rassurant une fois encore : si on lui avait passé la bague au doigt, il n'avait pas expérimenté la paternité. Étonnement, la réaction de la brune l'avait quelque peu amusé. Un rire s'échappa d'entre ses lèvres, s'étirant ensuite en un petit sourire affectif. « Non non je n'en ai aucun, tu ne loupes rien. » Fiancés à la fin de leurs études, puis mariés une fois sorti de l'école, l'échange de leurs vœux et leur mariage consumé amorça la possibilité qu'ils viennent un jour à devenir parent. Il s'était fait à l'idée d'être père à son tour, même s'il préférait que cela ne se fasse pas dans l’immédiat. « Excuses moi … Elle est gentille ? Tu es heureux avec elle au moins ? Si tu es heureux, alors je le suis pour toi tu sais. Je ne veux que ton bien, peu importe le chemin. » Son attention le touchait. Heureux, il ne pouvait pas dire qu'il était. Et pour être honnête, il ignorait ce que ça représenterait vraiment pour lui. « Gentille...Je ne l'aurais pas décrite comme ça. On va dire qu'elle a son caractère disons, et que moi j'ai le mien. » Pour faire simple, la Perroni et lui étaient le jour et la nuit. De nature tempétueuse, la personnalité de Nathaniel était quant à l'eau coulant dans les rivières. Calme, paisible. Seulement, gare à l'eau qui dort : elle peut s'avérer redoutable si elle se réveille.  « Mais on s'entend bien, et c'est le principal. » Poursuivit l'Avery, en refermant son étreinte sur elle. Il déposa un doux baiser sur son front tandis que le vent nocturne se faisait plus persistant en soufflant un peu plus fort. Sans doute ne l'avait-il pas remarqué plus tôt. Et après un bref silence, il se détacha finalement de Crystal. « Je suis content de te revoir, tu sais. » Ses yeux perçants, lesquels cultivaient bien souvent le mystère de sa personne, ne quittaient pas la jeune femme du regard. Si l'évidence ne se lisaient pas à travers eux, ses mots, eux, semblaient être emprunts de sincérité.

Bien vite, ce fût la curiosité qui accapara ses pensées. Il se demandait si elle avait des projets, une perspective d'avenir. Lui avait une vision plutôt pessimiste du futur à venir mais elle était probablement préoccupée par autre chose que ces messages diverses tapie dans les ténèbres, et qui n'attendent qu'à se révéler à la face du monde pour répandre le chaos. Nathaniel le sait. Il en est persuadé : la paix n'est qu'une simple formalité. « Que comptes-tu faire maintenant ? Rester en Angleterre ou repartir en Italie ? » Dans le second cas, leur prochaine rencontre risquait de ne pas se faire pour tout de suite. Surtout en ce moment. Le clan Avery se relevait tout juste de la perte d'un de leur membre les plus influents et de l'incarcération du principal héritier de ce dernier, laissant au second fils une lourde responsabilité sur ses épaules. Chose qui ne l'arrangeait guère, d'autant plus qu'être Auror n'était pas de tout repos. Mais pour Crystal, il était capable de trouver du temps à lui accorder. Plus jamais, il ne l’abandonnera. A présent maître de son destin, c'est lui qui a toutes les cartes en main pour décider seul de son avenir à moins, bien sûr, qu'un imprévu n'entre en jeu. La vie n'est qu'une partie d'échec. On peut anticiper les coups, mais jamais les prévoir à l'avance;

D'ailleurs, qui aurait cru qu'une bagarre de chats en vadrouille sortie de nulle part réussirait à le faire sursauter ? Quelle ironie, quand on y pense.
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Without you I feel lost at sea (Crystal & Nathaniel)
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