Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Les lettres du London Bar s’éclairaient de lumière devant moi. Les bruits de verres qui s’entrechoquent, les paroles des clients qui rient et qui se saluent me parvenaient de l’autre coté du trottoir ou j’attendais, un peu mal à l’aise, de sauter le pas pour entrer à l’intérieur. Je consultais fréquemment ma montre, regardant les minutes défiler avant que les aiguilles ne se placent sur les chiffres adéquats et qu’il soit enfin l’heure de passer les portes et de s’installer à une table puis de commander. Quand ce fut enfin le cas, je pénétrais dans les lieux, et mon regard se posa tout autour de moi, à la recherche de celle pour qui j’étais venu ce soir. Ce n’était pas un rendez-vous non, mais Leah m’avait communiqué les dates et les horaires auxquels elle se produisait en tant que chanteuse à son boulot, et c’était la première fois que je pouvais passer. Elle vint d’ailleurs me dire bonjour, sourire aux lèvres, tout souvenir de notre ancienne rencontre visiblement envolé, et je ne fis d’ailleurs aucune remarque sur ce triste épisode, qui heureusement était resté sans suite jusqu’a maintenant. Je l’avais déjà vue jouer au piano, je savais donc qu’elle avait un talent certain pour la musique, et j’étais déjà curieux d’entendre le son de sa voix sur une mélodie. Elle m’installa rapidement à une table et je commandais à une de ses collègues avant qu’elle ne file coté scène.
Tel que je l’avais prévu, je ne restais pas longtemps à attendre seul à ma table, car la musique commença à s’élever quelques minutes après que je sois servi. Des applaudissements entourèrent l’arrivée de la petite blonde, auxquels je me mêlais avec une certaine retenue. Même si on ne faisait pas plus que cela attention à moi, être ainsi entouré de tenues colorées en l’absence des robes de sorcier que j’avais l’habitude de côtoyer était assez perturbant de mon point de vue. Ces considérations purement sorcières ne me préoccupèrent pas longtemps et je finis par me laisser aller en écoutant la voix de la serveuse, jusqu’a ce qu’elle annonce la dernière chanson, sur laquelle elle décida de s’accompagner de son instrument. Sans que je n’y prenne vraiment garde, nos yeux se rencontrèrent à plusieurs reprises et restèrent longtemps accrochés l’un à l’autre, et je restais assis à ma table en savourant ces petits moments. J’en oubliais même presque d’applaudir à la fin ! Entre temps, je n’avais pas touché à mon verre, et j’avalais de travers lorsque Leah vient me retrouver. Je toussais discrètement alors qu’elle me demandait si je passais une bonne soirée et je lui répondis en toute honnêteté que oui : « Je passe une très bonne soirée je vous remercie, bravo pour votre prestation, je réitère ce que je vous ai déjà dit, vous un avez un don ! ». Je lui souriais poliment, mais manifestement, quelque chose la gênait, et elle me proposa rapidement d’aller prendre l’air. Je laissais mon verre à moitié vide sur la table et pris mes affaires. « Oui pas de soucis, allons dehors » proposais-je avant de nous diriger vers la sortie, non sans quelques autres félicitations de rigueur sur notre trajet à l’intention de Leah.
Il faisait effectivement plus frais avec l’extérieur et nous reprîmes vite des couleurs. Toutefois, nous étions en janvier et, si j’avais embarqué mon manteau avec moi, la jeune femme était sortie en habits de scène. « Oui je vais bien, les vacances de Noel sont bientôt finies et je reprends à Poudlard dans quelques jours, je devais passer maintenant, sinon cela aurait été trop tard pour venir vous écouter » dis-je après qu’elle m’ait interrogé sur comment j’allais. « Et vous ? Cela vous fait du bien de changer cela se voit » ajoutais-je avec amabilité, mais ce n’était que la vérité. « Mais je ne voudrais pas que vous attrapiez froid » m’alertais-je en lui tendant ma veste que j’avais gardé à la main. « Prenez ça, et on pourra se remettre au chaud après ».
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Leah O'Malley
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Cette petite pause musicale au milieu de toutes ces tentions était franchement appréciable, et pourtant, si je n’avais pas connu la chanteuse, jamais je n’aurai pensé venir dans un bar écouter des airs et prendre le temps de siroter une boisson au milieu de moldus. Ces derniers mois m’avaient bien changé, mais ce n’était pas pour autant que je ne restais pas à l’affut de ce qui se passait dans l’actualité. Je savais maintenant que Leah travaillais pour l’Ordre et cela m’avait causé un blocage ce dont elle avait été parfaitement au courant, mais nous avions fait en sorte que cela n’ait pas un plus grand impact sur nos vies personnelles, sinon elle ne m’aurait pas invité à venir. Je sentais que quelque chose se passait, quelque chose que j’avais du mal à cerner ou que je n’avais pas envie de voir. Elle était si différente de moi, et je savais ce que mon entourage pourrait penser s’il apprenait que je côtoyais d’aussi près quelqu’un sans pouvoirs magiques. Alors s’il devait y avoir quelque chose de plus ! Je n’osais pas y penser. Pour l’instant, tout était très bien comme ça, et ni l’un ni l’autre n’avions fait un pas dans cette direction. Nous étions de bonnes connaissances. Je ne savais pas si nous pouvions dire que nous étions des amis ou quelque chose de plus, nous n’avions jamais mis des mots précis. En tout les cas, j’étais content d’être ici et de pouvoir profiter de sa présence pendant une soirée. Je pouvais oublier mes autres soucis.
Prendre l’air ne me dérangeait pas, et puis, je savais créer des feux magiques depuis mes années à Poudlard, ce qui pouvait s’avérer bien pratique dans certaines situations. La jeune femme m’expliquait qu’il faisait chaud sur scène et je ne pouvais que deviner, n’ayant jamais eu l’occasion d’y mettre un pied. D’ailleurs, rien que l’idée d’avoir tous les regards vers moi me donnait des frissons dans le dos, je lui laissais ce privilège avec plaisir. La conversation s’engagea alors sur ce qu’avaient été les vacances d’hiver. « Oh oui, beaucoup en famille, nous sommes très proches, c’est un peu la tradition de se retrouver autour du repas au réveillon, mais j’en ai aussi profité pour rester chez moi à travailler quelques trucs. Quant aux amis, il y a eu quelques sorties, mais rien d’extraordinaire. Et vous alors ? ». Lorsque je lui appris que je reprenais les cours bientôt elle me demanda si les élèves m’avaient manqué. Je pris le temps de réfléchir à la question, mais à vrai dire, je ne pouvais pas répondre honnêtement que oui. Les cours me manquaient, eux, replonger dans l’étude des Runes, ressortir les vieilles formules, et voir de chères têtes blondes se pencher dessus, ça, j’avais hâte de retrouver. Bien entendu, cela me faisait plaisir d’en retrouver certains, mais je n’aurai pas utilisé le terme « manquer ». Je me demandais si pour son frère cela avait été le cas. « Au contraire, cela a été très reposant de ne pas les croiser au château ! Si vous savez comment ils peuvent être bruyants ! » annonçais-je en riant. A bien y repenser, je n’avais pas été du tout comme ça en tant qu’élève.
Mais nous n’étions pas là pour parler de travail, du moins du mien, pour une fois. Leah semblait très contente que j’ai fait le déplacement pour venir, mais ce n’était pas comme si je l’avais déjà évoqué lors de notre deuxième rencontre, lorsqu’elle m’avait invité chez elle et joué un morceau de piano. « Mais ce n’est rien, j’ai beaucoup apprécié vous écouter chanter, cela fait longtemps que j’attends ça » répondis-je du tac au tac. Je piquais un fard avec cette réplique, j’avais peut être été un peu trop spontané mais je ne regrettais pas de dire ce que je pense. De toute façon, de ce que j’avais compris au fil de nos entrevues, et surtout à la dernière, ne pas être franc avec la jeune femme n’était pas une bonne idée. Je l’écoutais en tout cas me parler des sensations qu’elle avait lorsqu’elle utilisait sa voix. « Je pense que je comprends cela, moi aussi si on m’enlevait mes formules, ma bibliothèque, je me sentirais perdu » expliquais-je en retour. De la beauté d’avoir de telles passions qui nous faisaient vivre. C’était cela aussi qui nous avait rapproché Leah et moi.
Je lui tendis rapidement ma veste lorsque je cru voir qu’elle en ressentais le besoin. Nous pouvions tout simplement rentrer à l’intérieur, je ne savais pas si elle avait fini son service, si elle devait reprendre le chant et le piano, ou si elle souhaitait revenir chez elle. Je ris bien volontiers alors qu’elle s’inquiétait que je puisse avoir froid à mon tour. « Ne vous en faites pas pour moi, je suis un sorcier, je connais quelques petits tours bien utiles en de telles situations » lui confiais-je avec un clin d’oeil. J’étais tout de même touché par sa sollicitude. Elle ne tarda pas à me faire une proposition, mais j’hésitais, ne sachant trop ou elle voulait en venir. Bon enfin, c’était assez clair, aller ailleurs, mais je me demandais si elle avait une idée précise en tête. Je répondis alors, surement d’une manière un peu gauche : « Euh oui bien sur, c’est vrai que ce n’est pas de très bonnes conditions pour parler ici… Vous avez des affaires à récupérer ? Je ne connais pas très bien le quartier, si vous voulez aller quelque part en particulier n’hésitez pas. Je… hum… il y a bien chez moi aussi mais je n’avais pas prévu d’inviter du monde et puis ce n’est pas la porte à coté… » Moi, le sorcier, mal à l’aise à l’idée de proposer de continuer la soirée à l’appartement ? Oh que oui ! Il n’y avait que mon ex-femme, et ma mère comme présences féminines qui y étaient venues ou y avaient habité, cela me paraîtrait très étrange d’y convier quelqu’un d’autre mais enfin, j’avais bien vu chez elle et je pouvais donc lui rendre la pareille si elle le voulait. J’étais ainsi assez mal à l’aise, et je pris conscience qu’elle pourrait peut être le ressentir et que cela pourrait peut être, la vexer un peu. Au fond, j’espérais qu’elle savait ce qu’elle voulait.
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Leah O'Malley
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Ce n’était pas que j’appréciais particulièrement les repas de famille à Noel mais les traditions avaient les dents longues, et puis cela me faisait plaisir de partager ces moments avec ma famille proche. Bien sur, les conversations tournaient toujours autour des mêmes sujets sans discontinuer, mais la période était tout de même plus propice aux échanges autres que ceux liés aux allégeances de chacun. J’étais persuadé que la famille de Leah était complètement différente de la mienne, que c’était peut être plus amusant d’être assis à table avec les O’Malley. Non pas que je n’ai jamais eu d’affection de la part de mes parents, mais elle était toujours montrée difficilement, un peu comme si c’était un aveu de faiblesse. J’avais toujours agi de la même façon d’ailleurs, perpétuant les choses. Même avec Circéa à l’époque, cela pouvait être compliqué, autant pour elle que pour moi. Par contre, je sentais chez ma nouvelle amie une aura bien différente. Peut être que le fait d’avoir grandi avec plusieurs frères avait aidé les choses, même si comme elle le disait il y avait pu avoir des tensions. Etre fils unique avait bien des avantages, notamment la tranquillité par exemple, et je ne m’en plaignais pas aujourd’hui. « Je ne sais pas si je vous l’avait déjà dit, mais je suis le seul enfant de mes parents, alors je ne connais pas tout ça, même mes cousins sont plus âgés » avouais-je. Mon enfance n’avait pas été triste pour autant. A Poudlard, je ne faisais pas non plus partie d’une grande bande de copains, non, la solitude me plaisait très bien, et la compagnie de Typhus me suffisait amplement. « A vrai dire, je ne m’en plains pas, j’aurai eu horreur de la présence constante de plus petits, j’étais très bien à lire dans ma chambre et je détestais qu’on me dérange » ajoutais-je avec un petit rire en pensant aux longs moments que j’avais passé dans le manoir familial et à crier sur mes parents lorsqu’ils interrompaient mes « séances de concentration ». Pas très aimable le petit Black non ! Et le grand non plus d’ailleurs, je n’avais pas beaucoup changé sur ce point.
La petite blonde commença une phrase qu’elle ne finit pas. Je ne relevais pas et fit mine de ne pas avoir entendu, la laissant enchainer sur son travail. Une période chaleureuse peut être, mais pour certains sorciers, il en était loin d’être le cas ! Même si je me tenais à l’écart de tous ces évènements, je savais ce qui se préparait du coté Mangemort, ce même si je n’en étais pas un moi même. Certains auraient vu une aubaine à ce que je côtoie une fille travaillant à l’Ordre, même si c’était une moldue. Jouer un double-jeu, c’était facile pour les anciens Serpentard que les miens étaient, mais à moi, l’idée déplaisait particulièrement. Etait-ce simplement parce que la concernait elle ? Peut être. « Oui je comprends ce que vous voulez dire » dis-je d’un air sombre. Je ne voulais pas m’étendre sur le sujet, et elle non plus apparemment puisqu’elle me fit brusquement une réflexion sur la neige. Je secouais la tête sans ajouter un mot, un petit sourire pensif sur les lèvres. Nous avions de la chance d’être dans un coin ou la brume blanche tombait encore en hiver. La période était toujours propice aux batailles de boules au collège.
Je répétais mon agacement vis à vis des gens bruyants à Leah en évoquant les élèves, et elle me confirma que cela pouvait être la même chose avec client. Je n’avais pas passé énormément de temps à l’intérieur à chaque fois que j’étais venu, mais cela m’avait suffit pour constater qu’effectivement, ce n’était pas trop ma tasse de thé. Elle devait se dire que c’était bizarre pour un prof, mais je n’étais surement pas un prof comme les autres. L’avantage de l’étude des Runes, c’était que c’était une option, donc peu d’élèves, peu de cours, peu d’ennuis, et cela me convenait très bien. J’aimais mon boulot, et elle aussi, elle me proposa d’ailleurs de me donner les prochaines dates ou elle chanterait, et j’en fus très honoré. « Avec plaisir, si jamais je peux me libérer j’aimerai beaucoup revenir une fois » répondis-je avec un grand sourire. Le temps sembla suspendu entre nous après ça, comme si nous soupesions ce qu’avait pu dire l’autre. Je n’avais pu m’empêcher de lui faire remarquer qu’elle semblait heureuse lorsqu’elle chantait, et je vis bien à son attitude que cela lui faisait plaisir, tout comme cela lui faisait plaisir que je vienne une prochaine fois !
La bulle fut un peu cassée lorsqu’elle accepta, non sans surprise, la veste que je venais de lui tendre. Moi je n’avais pas plus froid que cela, mais rester des heures à l’extérieur sans bouger ne me tentait pas plus que ça, si bien que je n’étais pas contre qu’on se déplace un peu. J’hésitais quand même sur la conduite à tenir, spontanément je lui disais que c’était possible de rentrer directement chez moi, mais cela devait être un peu trop direct et j’essayais de trouver une excuse pour l’en dissuader. Cela me plaisait, qu’elle vienne voir chez moi, même si, à bien y penser, je n’avais pas enlevé toutes les photos de ma femme, et je ne voulais pas qu’il y ai malentendu à cause de cela avec Leah, on ne savait jamais. Elle semblait tout aussi gênée que moi de sa proposition, s’excusant du fait que chez elle ce n’était pas particulièrement possible vis à vis de sa mère, ce que je pouvais comprendre, mais aussi du fait qu’elle ne voulait pas m’obliger à ce que je lui montre mon appartement. Nous étions plutôt d’accord sur ce point, le plus juste aurait été surement de trouver un autre endroit ou aller, après tout, c’était peut être trop intime de lui montrer mon univers. Je ne voulais pas qu’elle s’imagine des choses non plus. « Je… et bien comme vous voulez, nous n’avons qu’a marcher un peu au hasard, et si jamais cela suffit, on trouvera toujours un endroit ou s’abriter » proposais-je. Londres ne manquait pas de petits recoins sympa. « Et je n’avais pas d’idée derrière la tête en vous proposant de venir chez moi » ajoutais-je précipitamment pour essayer de clarifier les choses, ce qui aurait surement tout à fait l’effet contraire. J’étais un peu mal à l’aise de la tournure de la situation, si bien que j’engageais le pas vers une des rues qui s’éloignait du London Bar, Leah sur les talons. Je m’arrêtais assez brusquement lorsqu’elle freina des quatre fers en me demandant si elle ne me dérangeait pas. « Si j’avais d’autres projets, je n’aurai pas accepté, je vous l’ai dit, j’aime bien être seul, si je vous propose, c’est juste que j’en ai envie » dis-je en la regardant profondément dans les yeux. Nous n’avions fait que quelques pas et déjà nous nous arrêtions, nous n’irions pas bien loin à ce rythme. J’allais reprendre, lorsque quelque chose m’en dissuada. « Oh » fis-je simplement. Par réflexe, sans vraiment réfléchir, je tendis la main vers elle, plus précisément vers son visage et cueillait sur son front un flocon. « Je crois que votre voeu s’est exaucé » dis-je en riant en lui montrant ce que j’avais récolté. Sur le coup, l’incongruité de ma réaction ne me vint pas à l’esprit. Celui-ci était plus absorbé par la neige qui commençait à tomber sereinement sur la rue. Je levais les yeux au ciel et le contemplait. Mes yeux se reposèrent sur la jeune femme quelques instants après.Si cela s’intensifiait, voilà au moins qui justifierai que nous nous rendions chez l’un ou chez l’autre. Si je savais créer de fausses flammes sans attirer l’attention, se serait plus difficile si je devais métamorphoser une pierre en parapluie.
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Leah O'Malley
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Certes, la vie aurait été un peu plus différente si je n’avais pas été le seul enfant de mes parents. Tout n’aurait sûrement pas reposé sur moi, ce que j’aurai particulièrement apprécié. Pression familiale pour se trouver un bon travail, se marier jeune et donner des héritiers, mâles de préférence, pour rejoindre les rangs, pour transmettre les valeurs et les idéaux Black aux plus réfractaires…. Ce n’était pas un jeu très amusant. Bien entendu, je m’y étais plié pendant de très longues années, mais j’étais arrivé à un moment ou je commençais à saturer de ces influences et ou j’avais envie de trouver une nouvelle voie. J’avais déjà donné avec le mariage, et vu ou cela m’avait mené, je n’étais pas prêt à recommencer de si tôt, ou en tout cas, pas avec quelqu’un que mes parents m’auraient recommandé voir forcé à rencontrer. C’était pour cela qu’avec Leah c’était plus simple, je pouvais faire ce que je voulais, être qui je voulais, même celui qui allait dans des pub écouter des moldus chanter et jouer du piano. Enfin voilà, je me serai effectivement sûrement habitué à la présence d’un petit frère mais la vie était telle que cela n’avait jamais pu arriver. « Oui, un, peut être. Il aurait occupé mes parents, et ils auraient été un peu moins sur mon dos » déclarais-je alors d’un ton un peu amer. De toute façon, la famille n’était pas un sujet que je souhaitais aborder, encore moins avec elle, et heureusement, la conversation partit sur un tas d’autres sujets, bien plus intéressants.
La seule petite problématique avait été de savoir ou nous pourrions aborder les dits sujets. Je m’étais attendu à ce qu’elle me propose de revenir au bar, après tout c’était un endroit plutôt chaleureux quand on y pensait, et puis nous n’avions qu’a passer la porte pour se faire, mais il apparut bien vite qu’elle n’avait pas cette idée derrière la tête. Elle semblait vouloir marcher, aller ailleurs… Le problème était qu’il faisait particulièrement frisquet à présent, et je n’étais pas plus que cela familier de ce quartier de Londres. A vrai dire, à part le Chemin de Traverse, je ne connaissais pas grand chose, en tout cas, pas aussi bien que l’allée sorcière. Mais Leah devait la connaitre également vu qu’elle venait d’une famille qui avait certainement dû l’y conduire au moins une fois dans sa vie. Je lui avais donc proposé du bout des lèvres d’aller chez moi, même si après coup je trouvais que c’était une proposition bien trop intime et cela me mis mal à l’aise. Je tentais de rétropédaler en justifiant de bonnes intentions, mais au froncement de sourcils de la jeune femme, je me maudis à ne pas toujours tourner ma langue dans ma bouche avant de dire n’importe quoi. Je ne parlais pas autant d’habitude, voilà pourquoi j’étais autant silencieux, c’était pour éviter de dire des conneries devant le sexe opposé. On m’avait toujours habitué à être gentleman.. « Oh euh, je n’insinuais pas que vous ayez de telles pensées mais euh… hum… ». J’agitais vaguement la main avant d’entamer ma marche, laquelle pris fin quelques secondes plus tard.
Oui, cela ne me dérangeais pas, j’avais même plutôt envie qu’elle vienne à la maison. Je lui avais fait une promesse la dernière fois que nous nous étions vus. Je voulais qu’elle voie que je n’étais pas une mauvaise personne, malgré tout mon passif et mon entourage. Quoi de mieux que de lui montrer que mon allégeance allait avant tout à mon travail, à mes passions, à mes idées ? J’aurai bien voulu lui avouer tout cela, mais quelque chose m’en empêcha, quelque chose de bien naturel. La première chose que je vis fut donc le flocon qui s’était posé près de ses cheveux, puis ensuite, tous les autres qui vinrent si ajouter. Pas étonnant à ce qu’il neige en ce début de janvier, mais juste après qu’elle en ait parlé… « Vous devez avoir quelques talents magiques cachés tout au fond de vous si vous arrivez à faire tomber la neige par la pensée » dis-je en riant. Je m’arrêtais rapidement, au cas ou ce serait mal interprété. A vrai dire, comme je n’y connaissais rien aux Cracmols je me demandais s’ils étaient vraiment dénués de tout. C’était une question que je ne m’étais jamais posé, et je me promis d’y réfléchir. Durant tout mon cursus d’études, je m’étais beaucoup intéressé au statut du sang, mais il y avait donc des points qui méritaient réflexion, et cela me rendit tout d’un coup très enthousiaste et acheva de me décider. « Allons à la maison, je ne sais pas quel genre d’homme je suis si je vous laissais mourir de froid ! » m’exclamais-je en passant une main dans son dos pour l’attirer avec moi vers une rue adjacente.
Cette attitude un peu paternaliste pouvait peut être la déranger, mais quelque chose me disait qu’elle ne s’en formaliserait pas. Les flocons commençant à tomber de plus en plus drus, je pressais le pas afin de rentrer au plus vite. L’idée ne me vint pas tout de suite de Transplaner, le Transplanage d’escorte n’était pas une partie de plaisir, encore plus avec quelqu’un qui n’avais jamais pris de cours. Et puis, de souvenir, elle n’avait pas eu l’air très friande. Enfin, cela me permettais de savourer ce bref et minuscule contact de ma main contre son dos, malgré l’épaisseur de la veste entre nous deux. Le froid s’intensifia rapidement, et moi qui n’avais plus que mon pull sur le dos, je commençais à en ressentir le mordant. « On est plus très loin » soupirais-je de contentement après cinq minutes à braver le vent. Mine de rien, nous nous étions encore plus rapprochés, calquant notre pas dans celui de l’autre, presque tête contre tête. Nous étions presque arrivés de toute façon, que quelques mètres et le périple serait bientôt fini… Heureusement, nous n’avions pas eu à subir un blizzard intense, mais je n’étais pas fâché de pouvoir pénétrer à l’intérieur de mon appartement, d’allumer un feu rapidement et de me réchauffer avec une petite Bièreaubeurre dans le gosier. « C’est ici » finis-je par déclarer une fois arrivés au pied de l’immeuble. Nul subterfuge ici, tout le monde pouvait voir là ou j’habitais, mais quelques sortilèges avaient quand même été installés pour donner un aspect totalement défréchi. Cela ne me dérangeait pas, je n’avais de toute façon pas beaucoup l’occasion d’admirer la façade. « Jugez pas sur l’extérieur, dedans c’est beaucoup plus intéressant si vous voulez mon avis » dis-je avec un sourire avant d’ouvrir la porte d’entrée et de l’inviter à passer.
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Leah O'Malley
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Ven 14 Aoû - 15:04
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La neige m’avait finalement fait prendre une décision rapidement, et cela n’était pas plus mal. Même si elle aimait quand elle tombait, être recouverts de poudre blanche en quelques minutes n’était pas pour mes projets de la soirée, et sans nul doute que pour elle aussi. Mon appartement n’était après tout pas loin, et j’avais déjà vu chez elle, alors pourquoi pas. Je n’en avais pas honte. Il me convenait, même si j’y avais beaucoup de souvenirs car j’y avais vécu un moment avec Circéa. Il y avait beaucoup de rappels des armoiries des Black et de la maison Serpentard, beaucoup de livres aussi, un peu partout, de toute sorte. Je n’étais pas le plus ordonné, mais un petit coup de Rangetout ferait l’affaire afin de nettoyer le plus gros sans se fatiguer, et sans donner une trop mauvaise image de moi.
Nous marchions dans la neige en direction de mon logis, d’abord en parlant des dons. Je me doutais qu’elle n’avait pas vraiment le pouvoir de faire tomber la neige, après tout, je ne connaissais pas moi même de sorts permettant d’influer sur la météo et je n’étais pas sur qu’il en existe, ou en tout cas, on ne les apprenait que lors de certaines études. Par contre, il en existait de toutes sortes chez les sorciers, même si je n’en avais pas été doté. Juste celui d’avoir bonne mémoire peut être, mais cela ne paraissait pas vraiment être un exploit face à un Animagus ou un Legilimens. « Un talent caché, et bien, j’ai encore beaucoup à apprendre de vous alors Leah » répondis-je en riant. J’avais bien la curiosité de savoir ce que cela pouvait être et si cela était vraiment particulier, mais elle avait dit cela sur un ton assez enjoué si bien que je ne savais pas si c’était vraiment sérieux ou non. Je me l’étais toujours dit de toute façon, tout le monde avait ses secrets, et nous ne nous connaissions pas depuis si longtemps pour avoir tout partagé. Je ne lui avais jamais dit que j’étais veuf par exemple, ou évoqué d’autres choses trop personnelles me concernant, mais si nous étions amenés à nous côtoyer encore, viendrait un jour ou de nouvelles choses pourraient être dites.
Presque arrivés, elle m’assura qu’elle prendrait un manteau plus chaud la prochaine fois. J’espérais qu’il n’y aurait pas de prochaine fois dans le froid, ou alors, que cela serait mieux préparé qu’aujourd’hui. En tout les cas, je fus soulagé d’arriver devant l’immeuble et de pouvoir rentrer dans le hall puis à l’intérieur de l’appartement en lui même. « Bienvenue chez Morgan Black » dis-je humblement en m’écartant pour la laisser entrer à l’interieur. Je récupérais ma veste et l’envoya se pendre sur le porte manteau d’un simple coup de baguette. Son regard commença à se poser un peu partout, et je l’arrêtais momentanément avant d’entrer dans le séjour. « Si vous permettez, je vais faire un coup de ménage avant d’aller plus loin » dis-je gentiment en agitant de nouveau l’instrument magique. Devant nos yeux, les affaires commencèrent à tournoyer dans tous les sens pour reprendre leur place, que ce soit dans le salon ou dans les pièces annexes. j’avais comme tout bon sorcier qui se respecte une cheminée dans l’appartement, raccordée au réseau, et j’y allumais un feu. Le fauteuil le plus prêt lui serait réservé lorsque nous nous assiérons. « Tous les appartements de sorciers ne se ressemblent pas, et ils ne ressemblent d’ailleurs pas non plus aux votres. Mais enfin bon, il n’y a rien de bien extraordinaire ici ». Je la laissais regarder un peu partout, mon attention à moi dirigée vers la bibliothèque ou une faute de Circéa et moi était encadrée. Nous n’étions pas très souriants malgré le mariage qui battait son plein. Je la fis disparaitre rapidement et me tournait vers Leah. « Vous voulez à boire peut être ? Je ne sais pas si j’ai grand chose, à moins que vous ne vouliez un truc un peu original ? J’ai une sorte de Bierraubeurre qui vient d’Amérique du Sud, elle m’a été envoyée par un correspondant lors d’un échange de Runes, mais je ne l’ai jamais ouverte » proposais-je en me tournant vers la cuisine qui se trouvait de l’autre coté du salon. Je m’assis sur le canapé faisant face au feu en attendant qu’elle commande, la laissant également visiter un peu à sa guise. Lorsqu’elle eut terminé, j’agitais la main en direction de la cuisine pour que les boissons viennent à nous. Deux verres en plus par la suite, et nous étions prêt à siroter quelque chose de chaud devant les flammes. « Et si vous me parliez de ce talent caché alors ? » demandais-je, comme à mon habitude, droit comme un i sur mon sofa.
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Leah O'Malley
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
L’appartement bien rangé, le feu allumé dans la cheminée, ne manquait que quelques boissons pour compléter le tout. Je pensais ne pas pouvoir être véritablement à l’aise avec une présence féminine chez moi, mais je connaissais Leah depuis suffisamment longtemps maintenant pour pouvoir adoucir ma méfiance. J’avais caché les portraits que je jugeais compromettants, me contenant d’évoquer des choses neutres, comme les maisons de sorcier ou ce que nous pourrions boire. Je lui proposais une Bièreaubeurre de l’étranger, et allais la chercher dans la cuisine. Quant au thé, je décidais de farfouiller dans les placards voir si je pouvais trouver quelque chose qui lui conviendrait, mais je n’étais pas un fervent amateur, si bien que je ne trouvais que quelques sachets éventés au fond d’un placard. Je les amenais en m’excusant dans le salon, au cas ou cela lui conviendrait tout de même. Même en tant que sorcier je ne pouvais faire des miracles, et la nourriture en faisait partie. Même à Poudlard, je savais de source sure que les repas n’apparaissaient pas instantanément mais qu’ils étaient préparés puis envoyés par le plafond. Mais il était vrai que lors de mon banquet de répartition, bien que je connaisse l’astuce, j’avais été réellement surpris de voir toutes ces bonnes choses à un endroit ou elles ne figuraient pas auparavant ! Nous pouvions nous aussi être surpris, et à vrai dire, je l’étais toujours lorsqu’un sorcier faisait quelque chose d’extraordinaire. Moi qui avait plutôt appris dans les livres, j’étais incapable de faire certaines choses, mais je ne le regrettais pas forcément, je savais m’épanouir dans mon domaine, je l’avais de toute façon choisi.
Je servais donc Leah qui avait trouvé un endroit ou s’assoir et, histoire d’éviter un blanc qui s’installerait inévitablement, je lui posais la question sur son talent caché. Cela eut l’air de la perturber car elle fit une drôle de tête. Je ne m’attendais pas à ce que cette interrogation la dérange, après tout c’était elle qui m’en avait parlé en premier, et elle en avait eu l’air plutôt fière, mais elle se ressaisit bien vite en m’intimant de deviner. Une petite réflexion s’imposait, et je me laissais aller contre l’assise de mon siège, les yeux plissés dirigés droit sur elle, comme si j’essayais de lire dans ses pensées. Je ne savais pas du tout ce que cela pouvait être, j’avais déjà considéré que jouer de la musique comme elle le faisait était un talent très intéressant, mais je ne connaissais pas assez le monde moldu pour savoir quel pourrait être le sien. Elle me donna un premier indice, qui me rappela de mauvais souvenirs. En effet, elle avait été présente lors de mon interrogatoire à l’Ordre du Phénix et nous nous étions disputés là dessus. Ce jour là, je ne m’étais en effet pas plus que cela interrogé sur son rôle, puisque j’étais persuadé qu’elle travaillait avec eux, et cela m’avait énormément dérangé, puisque je pensais qu’elle avait délivré des secrets, ou évoqué ma famille, ce qui avait pu me mettre en difficulté. Je réfléchissais à ses paroles en sirotant la boisson, essayant de mettre les pièces de puzzle au bon endroit. « Et bien, j’imagine que vous avez des façons de savoir qui dit la vérité et qui ment, ça me rappelle la Légilimancie chez nous, mais en ce cas, l’Ordre aurait fait appel à l’un des notres » proposais-je. Ce devait en tout cas être dans ce genre d’idée, et Leah continua de m’aiguiller sur des pistes. « Oh je ne sais pas si c’est un véritable talent ça » m’écriais-je en riant lorsqu’elle évoqua mon attitude alors que nous étions en train de rentrer dans ma maison. Par contre, la suite me refroidit.
Quelque chose à cacher ? En quelque sorte. Plutôt quelque chose que je voulais éviter. Des questions, des a priori peut être. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela pouvait changer que j’ai été marié ? Je ne doutais pas que la jeune femme soit très ouverte esprit, mais Circéa était encore un sujet très sensible pour moi. Tant que je n’aurai pas résolu le mystère sur sa mort, je n’étais pas sur de pouvoir véritablement passer à autre chose. Je restais toujours aussi pudique vis à vis de ma famille, viendrait surement le temps ou j’en parlerai avec quelqu’un d’extérieur, peut être avec quelqu’un de confiance comme Leah. « Je vous l’ai déjà dit, il y a des secrets… » commençais-je en faisant tourner la bière dans sa bouteille, les yeux dans le vague. « … des secrets que vous ne voulez peut être pas savoir, mais si vous avez la capacité de lire dans les gens qui vous entourent… ». Cela ne devait pas être simple, y compris pour elle. Il me manquait quand même quelque chose pour découvrir la vérité. En même temps, je ne parvenais pas à mettre un mot là dessus. Comme je l’avais évoqué, je connaissais le principe de la Légilimancie mais je ne savais pas si cela existait également dans son monde. « Vous savez donc à quoi je pense là ? » testais-je alors que la première image qui me venait à l’esprit -je ne sais pas pourquoi- était un centaure. Etait-ce un don qu’elle arrivait à contrôler ? Etait-ce tout le temps, uniquement quand elle se concentrait ? Pouvait-elle le faire sur tout le monde, ou faisais-je partie de ces personnes « fragiles » dont l’émotion se lit facilement sur le visage ? « En tout cas, c’est très intéressant si c’est cela, c’est déjà un don rare chez les sorciers, alors pour vous… » dis-je en me redressant puis en me penchant vers elle. Il devait y avoir un petit grain de magie chez elle, cela pouvait être une avancée magique pour le monde sorcier de savoir que finalement certains moldus pouvaient se révéler extraordinaires à leur façon. De l’autre coté… cela révèlerait la psychose chez certains, et je savais bien qui. « Une personne extraordinaire chez moi… si j’avais su, je vous aurai bien connue plus tôt » avouais-je malicieusement en un sourire.
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Leah O'Malley
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
J’étais toute ouïe face aux révélations de Leah quant à ce petit talent qu’elle disait posséder. J’avais en face de moi une personne encore plus incroyable que ce que j’avais pu penser auparavant, et cela leva encore plus de doutes en moi. D’abord, parce que je n’avais vu en elle, qu’au premier abord, une simple moldue. Certes, elle m’avait appris être en partie sorcière par le biais de sa mère, et je m’étais dit que cela avait pu expliquer des choses, mais j’étais entré plus ou moins dans sa vie et j’avais remarqué qu’elle n’avait de magique que sa parenté. Sa façon de vivre était totalement opposée à celle que je connaissais, et c’était ainsi que je m’étais laissé avoir. En réalité, elle avait beaucoup de talents. Je me demandais même si elle pouvait cacher d’autres choses encore, mais une révélation à la fois suffirait. Cela signifiait, en tout cas, que j’avais eu faux sur toute la ligne. Pire, que d’autres avant moi auraient également pu être trompés par l’absence de pouvoirs des moldus. En réalité ils devaient simplement mener une vie différente en parallèle de la notre, et cela remettait profondément en question les valeurs sorcières perpétuées par ma famille et les autres Sang-Pur depuis de nombreux siècles. Je n’étais absolument pas préparé à cela. Egalement, je ne m’étais pas non plus préparé à tomber sous le charme de la jolie blonde. Ce que j’avais pris pour une simple curiosité à la base, se révélait peut être être plus profond, et je ne pouvais partager les incertitudes que j’éprouvais en ce moment quant à mes sentiments.
Leah avait des points communs avec mon ex-femme et tomber dans le piège pouvait s’avérer très facile si je ne faisais pas gaffe. En vérité, la tentation était grande mais je ne pouvais psychologiquement pas céder. Il y avait trop de mystères, encore trop de choses à comprendre et à résoudre pour pouvoir aller voir ailleurs. Circéa avait beau être morte, je ressentais encore ce qui nous avait lié, un mariage ce n’était pas rien, même s’il n’était pas heureux. Je devais ainsi chasser ces pensées de ma tête, d’autant que si ma nouvelle amie pouvait les ressentir ou même les voir, je devrais encore plus me contrôler. L’ambiance à la base était teintée de légèreté, touchant d’abord à ma propension à ranger l’appartement avant de pouvoir s’installer, mais le sujet était devenu plus lourd lorsqu’elle avait avoué pouvoir sentir que je voulais cacher quelque chose. J’avais compris qu’il était impossible de mentir, et j’avais détourné le sujet en évoquant les secrets qui n’avaient pas vocation à être révélés, et je constatais avec soulagement qu’elle comprenait ce que je voulais dire. Elle n’avait d’ailleurs pas insisté, et je lui étais reconnaissant de ne pas faire preuve de curiosité. Elle avait cependant réussi à me mettre mal à l’aise, alors que c’était moi même qui avait lancé la discussion. « J’imagine qu’il est inutile que je réponde à cette question » répondis-je en me tortillant maladroitement sur mon siège. Je n’aurais pas dit que c’était de la peur, après tout, pourquoi aurais-je eu peur ? Elle savait déjà que je venais d’une famille de Mangemorts qui avaient des idées très arrêtées sur la répartition entre le monde sorcier et non sorcier, alors elle en connaissait déjà beaucoup. De toute façon, si vraiment elle le voulait, elle avait tout le loisir de faire des recherches. Un mariage entre Sang-Pur était un secret de Polichinelle, et elle travaillait occasionnellement avec l’Ordre. Je n’aurai d’ailleurs pas été étonné que ces derniers aient un dossier sur moi depuis l’histoire de l’interrogatoire le mois passé. « En réalité, je me sentirais mal à l’aise si vous connaissiez certaines parties de moi sans que je puisse connaitre les vôtres. Et vous ne voulez assurément pas que je sois mal à l’aise avec vous » osais-je en reprenant contenance, le même sourire qu’elle aux lèvres.
Je fus effectivement un peu rassuré lorsqu’elle m’appris qu’elle n’avait pas accès à mes pensées comme je l’avais cru quelques instants auparavant. Elle essaya de m’expliquer le ressenti qu’elle avait, et évoqua plutôt le terme d’émotions, ce qui me laissa un moment perplexe. Ce n’était donc pas ce que j’avais pensé, et je comprenais maintenant pourquoi elle évoquait le terme de talent caché. Je connaissais le terme d’empathie, mais je n’avais jamais pensé que cela puisse devenir un don. Quant à ce que cela pouvait impliquer… Je n’étais en tout cas pas mécontent d’avoir posé la question. « Impressionnant… vraiment impressionnant… » commentais-je pour moi même, les yeux baissés vers ma bouteille. Je relevais ces derniers vers elle. « Je pourrais du coup vous demander ce que je ressens à l’heure actuelle, mais je suis sûr que vous aurez la bonne réponse ». Je me redressais sur le fauteuil en posant la bière à mes cotés. Bras posés sur les genoux, je lui jetais ce regard admiratif que je jetais habituellement sur ce très bon élève qui me déchiffrait des runes difficiles en moins d’une minute. « Je ne comprends pas pourquoi vous dites que ce n’est pas extraordinaire, je suis sûr que beaucoup de monde aimerait savoir faire ce que vous faites » avouais-je, même si ce n’était pas particulièrement mon cas. « Et puis ça doit être bien pratique pour savoir ce que quelqu’un ressent pour vous… » ajoutais-je en me relevant précipitamment, donnant dans le même temps un coup de pied dans la bouteille qui se renversa sur le tapis. Je n’y prêtais pas attention, je nettoierai plus tard. Je ne comprenais pas moi même l’ensemble des choses qui se tramaient dans cette pièce en ce moment mais si je ne me contrôlais pas un peu plus, je continuerai à dire n’importe quoi, et à penser pareillement. Or, maintenant que je savais qu’elle pouvait me mettre à nu aussi facilement, mon esprit s’embrouillait de lui même. « Je serai gêné si vous en profitiez constamment pour essayer de lire en moi, mais si vous me promettiez… ». Le corps tourné vers une des fenêtres de l’appartement je ne finissais pas ma phrase. J’avais toujours essayé de cacher mes sentiments, tout ceci était nouveau pour moi et je voulais pouvoir réfléchir à toutes les implications. « Oh, je crois qu’il a arrêté de neiger » dis-je distraitement en jetant un coup d’oeil dehors. C’était exact, il semblait faire nettement plus beau que l’heure précédente. Je ne voulais pas mettre Leah à la porte mais j’avais besoin d’être seul maintenant. Seul avec mes pensées.
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Jeu 1 Oct - 18:15
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Ce secret était plutôt délicat et je commençais à me demander si j’avais vraiment voulu le savoir. Je comprenais bien que ce n’était pas de sa faute, qu’elle était née avec cela et que cela était difficile pour elle de contrôler. Pour quelqu’un comme moi, afficher ainsi de telles émotions n’était pas dans sa nature, j’avais grandi dans un milieu qui demandait à ce qu’on se domine toujours et tout le temps parce qu’il fallait que tout le monde nous estime. Jamais il ne fallait faire preuve de faiblesse, et encore moins de tristesse ! Cela m’avait appris à tout garder pour moi, et même si depuis que j’avais fait la connaissance de Leah j’avais conscience de me dévoiler au fur et à mesure de plus en plus, cela n’était pas forcément plaisant de se sentir épié à chaque instant. J’avais toutefois confiance en elle depuis l’épisode de l’interrogatoire à Londres, elle n’avait pas parlé, elle avait même menti pour moi, ce qui représentait quelque chose de très précieux pour moi. En quelque sorte, j’avais une dette envers elle. Si un tel don passait entre de mauvaises mains, je n’ose imaginer de comment il pourrait être utilisé. Au moins, Leah avait une âme pure, et elle n’avait aucun intérêt à jouer ce pouvoir, du moins avec moi je l’espérais. Malgré tout, je ne pouvais me départir de ma méfiance, et je décidais de lui en faire part. Leah me répondit que c’était parfois un fardeau pour elle, quelque chose d’étouffant selon ses termes, et je ressentis moi même de la compassion. « Vous avez très bien résumé, félicitations, mais cela n’est pas étonnant » dis-je lorsqu’elle répondit à ma question intuitive lié à mes émotions du moment « Je comprends que cela ne soit pas facile pour vous, pourtant, je suis sûr que beaucoup donneraient cher pour avoir les mêmes talents, mais effectivement, ils ne doivent pas en connaitre le retour de la médaille » ajoutais-je après réflexion en me repassant les termes de son discours en mémoire.
De la fenêtre, je regardais les derniers flocons tomber alors que mon cerveau tournait lui même à plein régime. Je m’étais montré troublé lorsque j’avais évoqué les émotions des gens envers elle même, et le fait de prendre conscience qu’elle le savait me troublait encore plus, d’ou ma remarque sur la météo extérieure qui s’adoucissait. A cet instant, je ne savais pas moi même si je voulais que la neige perdure ou non. Malgré tout, je me sentais bien en la présence de cette jeune femme, et, même si effectivement je pouvais me sentir mal à l’aise, je savais qu’elle ne faisait pas cela contre moi. Un long silence s’établit entre nous après ma remarque sur la neige, mais elle tenait à s’expliquer encore et je l’écoutais quand même, certes, un peu distrait. Je notais cependant que je ne l’avais jamais entendue m’appeler par mon prénom, ou alors je ne m’en souvenais pas. Je lui avais demandé si elle pouvait promettre mais elle ne le pouvait pas alors tant pis, j’imagine que je devais faire avec, cela compliquerait peut être les choses mais avais je vraiment le choix ? Ce n’était pas pour cela que je pourrais la chasser définitivement de ma vie maintenant. Je retenais qu’il me faudrait en tout cas éviter des émotions trop fortes en sa présence, mais en serais-je vraiment capable, sans m’éloigner ? Ce n’était pas facile non plus. « Nous sommes dans une position délicate tous les deux si je résume bien » avancais-je en me tournant vers elle. Elle était plus proche que tout à l’heure. C’en était troublant. « Pour autant, ce n’est pas de votre faute, mais il me faut digérer l’information ».
Elle suggéra qu’elle pouvait s’en aller si je le souhaitais. « Non, vous m’avez fait confiance en me révélant cela, qui serais-je pour vous jeter la pierre ensuite ? Ce ne sera sûrement pas facile pour moi mais après tout ce temps… je vous aime bien Leah, j’ai appris à vous connaitre et je sais maintenant que vous voulez faire le bien autour de vous. Je suis désolé si je me suis emporté, je ne veux pas que ce qu’il y a entre nous change à cause de cela » avouais-je avec un demi sourire. C’était ma première amie qui ne soit pas sang-pur et qui ne soit pas même à cent pour cent sorcière. J’avais tant à apprendre encore. « Mais je ne pense pas avoir de questions à vous poser, par contre, si vous avez quelque chose à avouer en contrepartie, pour que nous soyons à égalité… Vous, que ressentez vous ? Par rapport à… la situation ? Bon en fait oui, c’est bien une question ça ! ». Je finis par lui montrer le fauteuil de la main pour qu’elle s’y réinstalle. La neige pouvait tomber encore si elle le souhaitait, mais même si ce n’était pas le cas, je ne voulais pas la mettre dehors pour quelques révélations, alors que nous avions encore tant à apprendre l’un de l’autre !
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Apprends-moi ce que je ne connais pas
leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Contre toute attente, je réussis à prendre sur moi pour ne pas la pousser à s’en aller suite à toutes ces révélations. Elle avait su me convaincre et puis, honnêtement, au fond de moi, j’avais envie qu’elle reste. J’avais envie d’un peu de compagnie, et encore plus, de la sienne. Tant pis si elle pouvait lire dans mes émotions, temps qu’elle n’allait les divulguer à personne. Pour ça, j’avais d’ailleurs confiance, ce n’était pas le genre à dévoiler ces choses là. D’accord, je savais qu’elle avait tendance à être un peu bavarde, mais il y avait des sujets plus tendus que d’autres. Bien sur, si je finissais par m’apercevoir qu’elle utilisait tout cela à des fins tendancieuses, je n’hésiterais plus. J’avais failli tout envoyer valser le jour de l’entretien à l’Ordre et elle avait su me parler et m’expliquer les choses. Un Serpentard ne pouvait se permettre d’être trop naïf. Hors de question de me faire avoir. Mais nous nous étions chacun accordés une autre chance alors j’attendrais de voir ou les choses nous mèneraient. J’invitais donc Leah à se rassoir sur mon canapé. Elle me fit part de son soulagement quant à ma réaction et je fus soulagé de ne pas l’avoir trop froissé, même si cela revenait à prendre sur moi. Au moins, elle comprenait que j’ai pu réagir un peu fort sur le coup. Après tout, ce n’était pas trop commun comme secret. Je n’avais pas forcément pensé à une question à lui poser, mais je l’avais fait naturellement et lui avait demandé son propre ressenti sur la situation. Moi qui avait toujours considéré Leah comme une jeune femme très joyeuse, pleine de vie, je fus plutôt surpris de sa réponse. Elle m’expliqua immédiatement les raisons de cette soi-disante terreur. Sa franchise me toucha. Même si je ne possédais pas moi même son don, je pouvais ressentir qu’il y avait quelque chose de douloureux derrière tout ça. Je me retiens de me pencher vers elle et de lui prendre la main, car je ne voulais pas qu’elle prenne cela comme une invitation à se confier à moi si elle ne le souhaitait pas. Elle le ferait seule si elle l’estimait nécessaire, et c’est la raison pour laquelle je n’ajoutais rien. Quelques secondes passèrent avant qu’elle ne continue à parler, et je sentis qu’on touchait au noeud du problème. Je m’agitais sur ma chaise, un peu mal à l’aise à l’idée de recevoir de nouvelles révélations mais ne lui demandait pas de s’arrêter. Apparemment elle avait déjà fait confiance à quelqu’un, et ce quelqu’un l’avais trahi. Je comprenais ce sentiment même si je n’avais jamais vécu de trahison. D’accord, il y avait mes soupçons quant à l’implication de ma famille dans la mort de mon ex-fiancée mais ceux-ci ne s’étaient pas encore révélés fondés aussi ne pouvais-je considérer cela comme de l’expérience. A vrai dire, je n’avais non plus jamais été très proche de beaucoup de monde, même à mon meilleur ami à Poudlard je n’avais jamais tout raconté. Cela m’évitait les désagréments. Bien entendu, maintenant il y avait Leah mais pareil, je ne saurai lui confier mes secrets. La preuve, je n’avais pas envie qu’elle soit au courant de l’existence d’un ancien amour, du moins pas tout de suite.
Ainsi donc, elle avait été fiancée elle aussi. Que ce soit avec un moldu ne m’étonnait pas forcément connaissant ses origines. Ce moldu avait été tué par des Aurors et cela attira bien évidemment mon attention, car des Aurors n’avaient pas forcément d’intérêt à assassiner une personne sans pouvoir magique, à moins qu’elle ne fut nuisible pour eux. Et il n’y avait pas mille catégories de personnes qui étaient hostiles à ces derniers. « Un membre du Blood Circle ! » m’exclamais-je, quasi au même moment ou elle me le confirmait. Elle avait failli épouser un de ces moldus ? Alors que le reste de sa famille était sorcière ? Je comprenais pour le coup la trahison si celui-ci ne lui avait rien dit. A mon avis, il savait déjà d’ou elle venait et qui elle était. Elle avait eu beaucoup de chance qu’il soit tué avant tout le reste de sa famille ! « Heureusement il n’a rien eu le temps de vous faire ! Mais vous ne vous étiez rendu compte de rien ? ». Je frémissais d’indignation. Ces gens étaient vraiment des pourritures et je comprenais que les sorciers puissent avoir d’énormes soucis avec eux. Bien sur, je n’oubliais pas que l’inverse s’était également produit pendant de nombreuses années avant ma naissance et même par la suite, mais jamais un sorcier ne se serait fait passer pour quelqu’un d’autre. Néanmoins, devant le regard et l’attitude de la jeune femme, je me retiens de me lever avec brusquerie une seconde fois et me penchait encore plus en avant vers elle. « Ce n’est pas de votre faute » dis-je avec le ton le plus compatissant que je puisse donner à mes paroles, « Cet homme s’est joué de vous et vous l’avez cru, mais il ne vous méritait pas ». Je ne savais pas ce qu’elle voulait entendre, mais je comprenais qu’elle m’avait fait part d’une partie très sombre de son histoire personnelle, et je n’avais qu’une envie, la prendre dans mes bras et la réconforter. Mais une réserve naturelle m’empêchait de faire tous ces gestes, encore plus dans ma propre maison. « Je vous promets que je ne vous trahirais pas » dis-je à voix basse en la regardant bien en face, pour qu’elle comprenne que j’étais sincère. « Que ce soit vis à vis de votre don, ou de toute autre chose » ajoutais-je.
Je n’avais jamais vraiment ‘haï’ les moldus qui s’en prenaient aux sorciers, mais je voyais maintenant qu’ils pouvaient être très dangereux, et cette méfiance que j’éprouvais se transformais peu à peu en colère sourde. Pas assez cependant pour que je revois mes positions en terme d’allégeance et que je décide de faire justice moi même. Si je pouvais rester éloigné d’eux le plus possible alors je ne m’en porterais que mieux, et j’avais la ferme intention d’entrainer Leah à ma suite. « J’imagine que ça a du être difficile de vous confier ainsi à moi alors que nous nous connaissons que depuis quelques mois, aussi difficile peut être pour moi de vous entendre là dessus mais je vous remercie. Vous n’étiez pas obligé de… » dis-je. Cela nous rapprocherait c’était certain. La situation était propice pour que lui touche à mon tour un mot sur ma propre situation sentimentale, après tout, elle savait bien depuis qu’elle était rentrée ici que j’avais quelque chose en tête. « J’ai été fiancé moi aussi. Même marié » lachais-je en détournant les yeux pour fixer la grande bibliothèque ou je savais qu’était normalement posé le cadre photo. « Mais elle est morte, il y a quelques années ». De sombres souvenirs envahirent mon esprit. Je n’avais jamais vu le cadavre de Circéa mais je n’avais pu que l’imaginer pendant toute cette période. « Un meurtre. Mais le coupable n’a jamais été retrouvé » concluais-je d’une voix dure et froide. Plus que de la tristesse, c’était de la rancoeur qui avait envahi mon corps depuis cette année funeste. « Mais je ne veux pas vous embêter avec cette sombre histoire ». La vérité était que Leah avait réussi à me remettre du baume au coeur depuis toutes ces semaines, et je ne voulais pas que mon noir passé resurgisse sur notre relation actuelle. J’avais besoin de penser à autre chose.
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Dim 8 Nov - 18:21
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Qu’une moldue puisse sortir avec un membre du Blood Circle n’avait rien de particulièrement extraordinaire, après tout, ils venaient du même monde et devaient surement avoir tout un tas d’autres points en commun. C’était plus surprenant toutefois lorsque la première venait d’une famille de sorciers. Je ne connaissais pas bien les idéaux de ces groupes de moldus extrémistes, mais on m’avait toujours enjoint à m’en méfier. Si cela fonctionnait comme pour les Mangemorts, alors rien d’étonnant. J’imaginais que, pour un certain nombre de personnes, c’était un juste retour des choses après les persécutions qui avaient eu lieu dans les années 80, mais entre être victime et être bourreau il n’y avait qu’un pas. Je n’avais jamais participé à tout cela, j’étais bien trop jeune à l’époque, mais je savais qu’une grande partie de ma famille n’avait eu aucun remords à tuer des personnes qui ne venaient pas du monde magique, et c’était d’ailleurs une des raisons pour laquelle il apparaissait inconcevable que je côtoie quelqu’un comme la jeune femme qui était dans mon appartement aujourd’hui même. C’était dangereux pour elle, autant qu’il lui avait été dangereux de ce fiancer avec ce fameux Charlie. Cependant, entre lui et moi… Je ne voulais pas lui causer d’ennuis. J’aurai du prendre mes distances depuis très longtemps mais je ne l’avais pas fait. Je me disais que, tant que cette relation en restait à ses prémices et était ignorée des miens, alors tout se passerait bien. Mais pour combien de temps ?
D’ailleurs, Leah faisait encore le plaidoyer de son ancien amoureux. Je ne doutais pas qu’il avait du être gentil et fait un excellent fiancé ou gendre, mais les apparences étaient parfois trompeuses et elle l’avait appris à ses dépends. « Je comprends ce que vous voulez dire, nous n’imaginons jamais que les plus proches de nous puissent être les plus dangereux mais malheureusement cela peut parfois s’avérer être le cas ». Est-ce que je pensais à mon propre clan en disant cela ? Oui, en partie, même si je n’aurai pas alors employé le mot dangereux, plutôt celui de nuisible ou de redoutable. Moi même par exemple, qui venait d’une famille qui avait participé à des massacres de moldus je n’étais pas exempt de suspicions. Leah n’était peut être pas au courant de tout, car si elle l’avait été, peut être aurait elle refusé de continuer à me voir, les choses n’avaient pas tellement changé en trente ans, il y avait toujours cette haine réciproque du monde que nous ne connaissions pas, et à moins de s’en tenir à l’écart notre vie en était forcément impactée. J’aurai aimé lui dire que je ne lui causerait jamais de mal, mais je ne pouvais promettre une telle chose, alors je me contentait d’avouer que je ne briserai jamais sa confiance. Je n’avais d’ailleurs rien confié de notre relation à mes parents, et ne comptais absolument pas le faire. C’était malheureux, mais c’était comme ça. Pour sa sécurité. « Peut être était-il vraiment sincère avec vous, je ne sais pas, il vous aimait sûrement mais le risque qu’il s’en prenne à votre famille était tel que… Vous vous en seriez voulu toute votre vie » dis-je avec compassion. Parce que je ne pouvais que m’imaginer le pire. Moi même je prônais la prudence. Je la remerciais de son aveu.
Confidence pour confidence, je dévoilais donc brièvement une partie de mon histoire personnelle à Leah. Curieusement, je ne m’en sentais pas particulièrement soulagé mais ce qui était fait était fait, et puis surtout, maintenant, elle savait. Elle n’aurait pas tardé à le savoir autrement de toute façon, puisqu’elle ressentait facilement les choses. La similitude de nos deux passés s’arrêtait cependant à la mort de deux êtres qui nous avaient été plus ou moins chers. Leah me présenta ses excuses mais je ne répondis rien, plongé quatre ans en arrière et au moment ou l’Auror avait passé le pas de ma porte pour annoncer la mauvaise nouvelle. Mon visage s’assombrit instantanément à ces funestes pensées. Si la jeune femme avait avoué à demi-mot sa tristesse de la perte de son fiancé, moi je ne ressentais que de la colère et beaucoup de rancoeur. « Ca fait quatre ans » répondis-je d’un ton un peu sec à la question qu’elle m’avait posé. Comment était-elle ? Circéa avait été beaucoup de choses. Notre mariage avait été trop bref pour que j’aie pu tout apprendre d’elle. « Elle ne méritait pas de mourir » dis-je tout simplement en détournant la tête une nouvelle fois vers la fenêtre. Je me doutais pas que cela me plongerait dans un tel état d’esprit lorsque j’avais avoué la vérité à mon amie. « C’était une Sang-Pur, comme moi. Une très bonne famille. Je ne dirai pas que je l’ai aimée, mais j’avais de l’affection pour elle. On ne connaissait depuis longtemps ». Cela ne m’était pas particulièrement agréable de parler d’elle et je n’avais pas envie que cela rejaillisse sur notre conversation à Leah et moi. Il valait mieux s’en arrêter là. Au moins, elle connaissait la vérité et c’était déjà bien suffisant. Le reste viendrait peut être plus tard. « Je n’aime pas trop parler de ça » ajoutais-je comme point final. Je me relevais prestement. « Vous avez diné je présume » dis-je en passant subitement à un autre sujet. « Sinon vous pouvez rester. A moins que vous n’ayez autre chose de prévu ? ». Foi de Black, j’avais hérité du gêne de l’hospitalité de mes parents non ?
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Apprends-moi ce que je ne connais pas ღ Moreah IV
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