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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Le retour de Nathan ? [Erian] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Robin D. Kane
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Mer 12 Aoû - 4:04


Le retour de Nathan ?
Erian Howl & Robin D. Kane
J’étais en retard ce matin soit un bon 10 minutes en deçà de mon horaire habituel. Ainsi, je m’endormais tard hier soir pour cause de pensées ne me quittant pas manquant mon alarme de téléphone ce matin. J’avais longuement réfléchi à cette attaque des Sorciers contre le QG plusieurs jours auparavant. Depuis, je ressassais souvent les mots qu’Olivia me dit une fois en janvier : « on est déjà en guerre Robin ». Et on donnait raison à ma meilleure amie par cette attaque subite et complètement gratuite contre notre QG. On donnait raison à ma meilleure amie par le recrutement massif qui a été demandé au Blood Circle. J’aimerais tant tout quitter et fuir loin, dans les montagnes d’Écosse tiens. Mais, apparemment je n’étais pas assez égoïste pour cela. La peur s’emparait maintenant de mes tripes quant aux dégâts collatéraux que cette guerre pouvait produire. Mes amis, les gens que j’aime : je ne pouvais pas les abandonner. Je devais les protéger non ?
Je n’étais plus sûr de rien. Je ne savais plus ce que je voulais en fait.

Le trajet en autobus à partir de mon petit appartement 4 et demi me tint heureusement en éveil. Stressé d’arriver en retard, j’avais rapidement contacté Annie pour lui en faire part. À entendre sa voix rassurante, j’en voyais jusqu’à son sourire. Je souriais à mon tour. Ça devait être niais parce qu’une femme me regardait avec un air sous-entendu. Haussant des yeux au ciel, je me décidais de regarder dans la direction opposée pour le reste du trajet. Non mais, comme si à chaque fois qu’un homme sourie, c’est parce qu’il s’est fait proposer de le faire songeais-je dans un petit rire amusé.

Au moins, j’arrivais assez vite à l’arrêt ou je descendais. Je me remis aussitôt à courir à nouveau libre de mes mouvements. Je m’excusais aux gens que j’accrochais par mégarde. Évidemment essoufflé, je fus sûrement le plus heureux des hommes lorsque j’aperçus les briques rouges du bâtiment du cabinet d’avocats. J’attrapais la poignée de porte et …

Je m’arrêtais sur le champ tournant subitement la tête vers la gauche, vers la rue. Estomaqué, je dus rater un battement apercevant une fois de plus le même jeune homme. Oui, c’était le même. Au début, je ne lui faisais pas attention, mais là il commençait à me faire peur.
Que me voulait-il ? Devrais-je appeler la police ? J’avais même pensé à l’espion Sorcier la semaine précédente.

Soupirant fortement prêt à en découdre aujourd’hui et bien malgré mon retard, je lâchais la poignée de porte et me dirigea en quelques pas vers lui. J’étais énervé depuis ce matin. J’avais mal dormi. Il était possible que mon humeur n’aidât donc pas à adoucir ma démarche.

- Hé ! Est-ce que vous m’espionnez ? Hé ! Répondez-moi !

Je sonnais directif, impatient et c’était vrai. Je ne pensais pas à la possibilité qu’il n’était pas ici pour moi, mais bien pour un autre de mes collègues : mon superviseur par exemple. J’étais trop agacé, je pensais au harcèlement psychologique, à un Sorcier qui voulait en connaître sur le fils du Premier Ministre pour l’utiliser contre moi ensuite ! Mais il m’a toujours fait penser à quelqu’un … Je ne sais plus qui … Mais il me rappelait une personne … Qui ?


- Vous me rappelez quelqu’un, mais … Mais là n’est pas la question ! lâchais-je plus fort et secouant la tête pour m'enlever cette pensée de l'esprit. Vous allez faire le plaisir d’arrêter de m’espionner comme un pervers !

Ma peur de l’espion s’était transformée en colère et celle-ci attira un couple de passants près de nous. D’une cinquantaine d’années, la dame s’approchait de moi et tenta de me calmer.

Codage par Emi Burton


 
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Être un héros est une tâche difficile et trop souvent décriée dans l'arrogance. Pourtant, oh combien on a besoin de héros de nos jours. J'aimerais être un héros pour les citoyens britanniques. Je veux me faire le protecteur des gens.

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Eirian Howl
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Lumos
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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Jeu 13 Aoû - 17:19
Moment de vérité
« février 2020 »
Il y a quatre ordres que ta mère a pratiquement érigés au rang de commandements encore plus absolus que ceux de la Bible au fil des ans. Une sorte de guide du fuyard à ne jamais oublier sous peine de voir ton espérance de vie tragiquement raccourcie. Ils tournent toujours dans ta tête, portés par la voix grave de ta mère, son regard clair planté dans le tien.
1. Ne pas s’arrêter. Déclinable en : ne pas baisser la garde, toujours rester aux aguets et surveiller ses arrières.
2. Ne regarder en arrière. Le passé est le passé ; il n’existe plus et il est inutile d’y revenir, à moins de vouloir à tout prix se faire du mal – ce qui doit être ton cas.
3. Ne pas faire confiance. Et pourtant, ta présence là en implique une certaine dose, de confiance. En toi, en Robin ou dans Merlin, à ce stade, parce qu’il te faudra bien un foutu miracle pour que ça ne dérape pas. En tout cas, à première vue, le vieil enchanteur est certainement le plus fiable de vous trois.
4. Ne pas se faire remarquer. En gros, le contraire de venir rôder dans un quartier d’affaires, le plus souvent à la sortie des bureaux, mais parfois le matin aussi, comme aujourd’hui, lorsqu’un hasard d’emploi du temps te le permet. Autant tu essaies de te faire le plus discret possible, avec des vêtements qui n’attirent pas le regard et t’aident à te fondre dans la grisaille, autant rester planté là sans bouger alors que la pluie rôde n’aide pas.
Quatre ordres. Que tu es en train de pulvériser, à l’exception du premier, dans ce qui est peut-être, sans doute, la plus grosse erreur de ta vie. En effet, aucun de ces ordres n’implique que tu te trouves devant l’immeuble qui abrite le cabinet d’avocats où travaille ton cousin, Robin Kane. En fait, ils exigeraient plutôt que tu tournes les talons et que tu disparaisses du paysage pour ne plus jamais y revenir – surtout après le fiasco d’octobre.
Mais tu es là, une fois de plus, à attendre l’arrivée de Robin, comme aimanté et hypnotisé par ce passé dont tu n’arrives pas à te débarrasser. Pour la dixième fois, ou peut-être la quinzième ou la vingtième, tu t’es dit que tu allais lui parler. Pour la dixième fois, ou peut-être la quinzième ou la vingtième, il y a des chances que tu te dégonfles, que tu te contentes de le regarder passer, jeune homme brillant et sûr de lui, resplendissant dans son costume d’avocat, image parfaite de la réussite. L’épine de la jalousie reste enfoncée sous ta peau et ne te lâche pas. Tu ne sais pas si tu aurais voulu être avocat, mais tu aurais dû faire partie de ce monde. Une part de toi en veut à Robin pour tout ce qu’il a. L’autre sait qu’il occupe une partie de son temps libre à traquer les sorciers comme toi, que la façade n’est pas si belle. L’Ordre parle beaucoup de lui.
Tes mains enfouies dans les poches de ton manteau se ferment en des poings serrés. Les passants défilent devant toi, costumes et tailleurs, hommes d’affaires, avocats, banquiers, tous pressés de rejoindre leurs bureaux dans la grisaille froide de ce mois de février. Ton souffle s’élève en buée devant toi. Tu n’en tiens pas compte. Tes pensées restent ancrées sur ton cousin – et l’angoisse monte de plus en plus à mesure que tu l’attends. Est-ce qu’il te reconnaîtra ? Est-ce qu’il acceptera de te parler ou est-ce qu’il se débrouillera pour contacter le Blood Circle ? Tu déglutis, la gorge sèche. Tu es peut-être en train de te jeter dans la gueule du loup. Robin a peut-être déjà entendu parler de ton retour, il fait peut-être partie de ceux qui te cherchent – ton père doit mettre les bouchées doubles pour te mettre la main dessus. Tu fermes les yeux. S’il te retrouve, il lui faudra bien plus qu’une exécution pour te faire expier douze ans de fuite, de trahison et de ridicule. Il te fera payer chaque jour, chaque heure, chaque sort lancé dans ta vie, chaque fuite au nez et à la barbe du Blood Circle.
Douze ans. Presque treize.
La date te frappe comme un coup de poing au ventre. Tu te souviens du Robin d’autrefois, de celui qui a promis de garder le secret sur tes pouvoirs et qui s’y est tenu. À l’époque. Est-ce qu’il a changé ? Est-ce qu’il regrette de n’avoir rien dit ? Tous les scénarios possibles et imaginables défilent dans ta tête – la plupart tournant mal et t’obligeant à fuir. Mais le petit Nathan en toi, qui adorait son grand cousin, se raccroche quand même à une parcelle d’espoir. Peut-être qu’il acceptera la vérité. Peut-être qu’il ne te livrera pas aux siens.
De toute façon, tu n’as pas vraiment le choix.
Tu dois savoir ce qui est arrivé à ta mère, si Robin est au courant ou s’il pourra se renseigner. Tu n’en peux plus d’ignorer si elle est vivante ou morte, ce que lui a fait ton père. La vengeance tout de suite ou la satisfaction de l’avoir retrouvée et de lui faire payer ? Sans compter qu’elle ferait un excellent moyen de pression s’il entrait en contact avec toi. Mais les doutes te rongent comme un acide. Tu n’en peux plus de la voir morte dans tes cauchemars, d’ignorer si elle va bien.
Et puis… il y a ton égoïsme. Ton incapacité de plus en plus grande à t’en sortir seul, à survivre au jour le jour, à donner un sens à ta vie qui semble plutôt se déliter davantage chaque jour qui passe. Tu as besoin de quelqu’un, un besoin viscéral, vital. Besoin de quelqu’un pour qui tu compteras, qui s’inquiètera si un jour tu disparais. Et évidemment cet abruti de Nathan a pensé à son cousin. Tu as beau te répéter que tu as dix-neuf ans, que tu es majeur et adulte, que tu es apte à te débrouiller par toi-même, tu n’y arrives plus et tu n’en as plus envie. Tu as juste envie de… te reposer, de lâcher prise, de te défaire de tous ces mensonges qui te collent à la peau. Oublier cette vague noire qui ne te lâche pas et te submerge. Tant de choses et c’est vers un membre du Blood Circle que tu te tournes, toi un sorcier qui vient de rejoindre l’Ordre du Phénix. Ce serait drôle si ce n’était pas aussi pathétique. Une grimace t’échappe. La voix de ta mère résonne dans ta tête. Elle ne t’a pas élevé comme ça, elle ne t’a pas élevé pour ça, pour que tu finisses comme un gamin terrorisé. Elle ne serait sûrement pas fière de toi si elle te voyait. Si tu meurs aujourd’hui, tu rends vain tout ce qu’elle a sacrifié pour toi.
Un bus klaxonne et te tire brutalement du tourbillon noir. Tu clignes des yeux, reviens à la réalité. Ta garde aussi s’est fait la malle. Tu te secoues, rajustes ton sac à dos en regardant l’entrée de l’immeuble. Robin est-il passé sans que tu le voies ? Tu jures à voix basse tandis que tu scrutes la rue. Le flot de passants commence à se tarir.
Non. Tu l’aperçois soudain en train de remonter le trottoir à pas pressés, en direction de son cabinet. Figé, tu le regardes rejoindre la porte. Tu devrais bouger, t’avancer, le saluer, lui parler – tout le scénario que tu as soigneusement préparé disparaît et te laisse l’esprit vide et blanc. L’angoisse te serre la gorge et te tord le ventre. Tu devrais partir – non, lui parler – non, une autre fois, c’est pas grave si c’est pas aujourd’hui – non, maintenant – demain… Son regard te transperce soudain. Il t’a vu. Comme d’autres fois, où tu t’es empressé de tourner les talons et de te fondre dans la foule. Mais lorsqu’il se dirige vers toi, visiblement prêt à en découdre, tu luttes de toutes tes forces contre ton réflexe de fuite. C’est maintenant ou jamais.
Il t’interpelle, te demande si tu l’espionnes, hautain et directif. Visiblement, il n’a aucune idée de qui tu es. Tu peux toujours t’en tirer. À la recherche de ta voix, tu te contentes de secouer la tête en un geste de dénégation inutile – évidemment que si, tu l’espionnes.
Un sursaut t’échappe lorsqu’il avoue que tu lui fais penser à quelqu’un. Ça rendra peut-être les choses plus faciles, finalement. Tu n’es pas sûr d’être très cohérent d’une seconde à l’autre. Tu manques de reculer devant la colère de ton cousin, ton peu d’assurance envolé, et tout ce que tu parviens à dire, c’est :

— Je ne suis pas un… pervers.

Le mot t’écœure. Une réponse parfaitement appropriée et apte à calmer Robin. Tu es sur le point d’enchaîner en vitesse pour essayer de sauver les choses lorsqu’une dame trouve opportun de se mêler à l’altercation. Tu grimaces intérieurement. Tu espérais rester discret, c’est complètement raté. Une intervention, ça fait des témoins, des gens susceptibles de se souvenir de toi.

— Tout va bien, madame ! Ce n’est rien…

Tu te tournes vers Robin.

— En fait, je t’att… je vous attendais. J’aimerais vous parler si possible. En privé. Il y a un café pas loin où nous pourrions nous installer. J’ai… beaucoup de choses à vous dire. C'est important.

Tu croises les doigts intérieurement en espérant de toutes tes forces qu’il acceptera, qu’il ne t’en demandera pas plus en pleine rue, ni qu’il te forcera à venir dans son bureau. Certains cafés sont un peu animés, il n’y a pas forcément autant de monde que tu l’aurais souhaité pour une conversation vraiment discrète, mais ça te paraît toujours moins pire que de t’enfermer dans son bureau.
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Robin D. Kane
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Mar 18 Aoû - 4:04


Le retour de Nathan ?
Erian Howl & Robin D. Kane
J’avais eu une image de déjà-vu. Oui, comme si je vécu cette scène auparavant. Peut-être en rêvais-je justement ? C’était sûrement cela, mais je ne me rappelais plus. Peut-être que ce rêve fut à la suite d’une des mes soirées un peu trop arrosées en décembre, en novembre, en … Octobre ? Je rêvais beaucoup en ce moment, trop même, mais je ne me rappelais évidemment pas tout. Et là, mon esprit sursautait et mes sourcils se fronçaient à la vue de ce jeune homme. Aussitôt mon ton de voix s’était abaissé ne serait-ce que légèrement.

Puis, j’étais aussi en proie à une certaine culpabilité alors que le jeune homme marmonnait, les mains dans les poches, de ne pas être un pervers. Bien sûr que non, il n’en avait pas l’air. Suis-je bête songeais-ce tout en hochant négativement de la tête allant dans le sens de sa propre rétorque. Je fermais les lèvres ensemble, prêt à excuser mes propos trop rapides, trop vifs et emplis de colère et d’anxiété tant détestées depuis le début de l’année 2020. Ce jeune homme ne devait pas en faire les frais, non ? Même s’il semblait m’espionner. Il ne semblait vraiment pas méchant soit loin d’être un Sorcier – enfin, un sorcier méchant eh. - Il devait y avoir une explication logique alors que ma main gauche rencontrait ma nuque et je soupirais en proie, une fois de plus cette année, à trop de pensées, à trop de tout qui me rendait si las.

Et, pour rajouter à ma honte, une femme venait s’enquérir de la sécurité et du bien-être du jeune sur mes devants. Comme si j’avais été un monstre, elle me poussa un peu et je perdis légèrement l’équilibre le recouvrant en reculant de quelques pas. Je hochais la tête, par réflexe, aux dires du jeune homme souriant, mais restant tendu.

- Je suis désolé madame … Monsieur … ? m’enquis-je peu confiant en ce moment, car j’étais certain au fond de moi de devoir l’appeler d’une autre manière et puis, il était si jeune. Mais j’ai réagi brusquement, je m’excuse.

Paumes vers l’avant, je voulais montrer par des mains vides que je ne voulais pas de mal à ce jeune homme. Enfin, je l’espérais. Enfin, j’en étais sûr. Hochant la tête à son tour, la dame repartie de là ou elle était venue soit j’en avais aucune idée et je m’en fichais. Puis, le jeune homme se mit à me parler. Il voulait absolument me parler. Que c’était important, mais il ne devait pas le faire ici. Lâchant une exclamation de surprise, je crus soudainement avoir retrouvé le fiancé d’Ashley.

Certes, je me ravisais parce que le jeune homme semblait trop jeune pour elle. Quoique, ce genre de couple se pouvait, mais … Mais il y avait encore cet air de connaissance. Je sais ! Il me faisait penser à … Je ne sais plus, mais je devais aller lui parler. Je le savais surtout si cela avait un rapport avec le Blood Circle. Et s’il se faisait poursuivre par des Sorciers lui aussi ? Je devais l’aider.

- Qui êtes-vous ? Je sais que vous me f … Attendez.

J’interrompis tout ce qu’il aurait pu rétorquer en mettant ma main droite devant moi et prenant mon téléphone de la gauche. Je laissais un appel texte à Annie, ma secrétaire stipulant être en retard et de commencer la fin de la préparation du procès qui nous occupait. Puis, je remis prestement le téléphone dans la poche de pantalon et retourna enfin mon attention sur le jeune homme.

- Je suis libre maintenant.

Sur ce, je l’invitais à me suivre de deux doigts, mais en silence, vers là où il voulait m’emmener précédemment. Je connaissais ce café y allant régulièrement lorsque je voulais discuter tranquillement avec des clients devant un bon café. Nous nous dirigeons donc vers ce bâtiment en traversant la rue après le passage d’un autobus et d’une voiture puis, je n’y tenais plus.

- Vous vous appelez comment ? Je m’appelle Robin Kane.

Affirmais-je tentant de meubler une conversation. Le climat me semblait tendu et il y avait encore cette sensation que je le connaissais voir même très bien. Subitement, je pensais à mon défunt cousin. Cela faisait des années que je n’y avais plus songé.

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Mar 18 Aoû - 22:08
Moment de vérité
« février 2020 »
Passé le premier mouvement d’humeur, Robin est déjà en train de se calmer, l’air désolé d’avoir réagi aussi brusquement. Ça te rappelle des choses. Plus jeune, il était déjà comme ça, sa gentillesse jamais loin de la surface. C’est pour cela que tu l’appréciais tant, que tu te sentais plus à l’aise avec lui qu’avec ton propre frère, plus proche en âge, mais plus dur. Pour cela que tu l’as cru quand il t’a promis de garder le secret sur tes pouvoirs à l’époque, parce que tu ne l’imaginais pas capable de te livrer. Pour cela que tu es là, maintenant, si longtemps après, parce que tu espères de toutes tes forces qu’il n’a pas changé. Qu’une fois de plus, il ne te rejettera pas. Tu te détestes de ne pas mieux gérer, d’avoir à ce point besoin de quelqu’un – même si tu as conscience de ce qui t’a brisé et que tu n’arrives pas à le surmonter. Tu aimerais revenir quelques années en arrière, quand ta mère était encore là et qu’elle te protégeait – au fil des ans, elle est restée ta seule confidente, vous vous disiez tout. Tu aimerais revenir ce jour-là, arriver plus tôt, la mettre à l’abri. Vous auriez déménagé, inventé un nouveau passé, reconstruit votre vie. Comme chaque fois. Mais tout cela n’est plus. Et tu n’es pas idiot au point de t’arrêter sur ces illusions.

Robin secoue la tête devant ta piètre protestation que tu n’es pas un pervers, même s’il a le droit d’être en colère. C’est toi qui l’espionnes jusque devant son bureau depuis des semaines ; à toi aussi, ça t’aurait porté sur les nerfs à sa place et tu aurais exigé des explications. Décidée à se mêler de ce qui ne la regarde pas, la passante repousse un peu Robin. Le « monsieur » sonne étrangement dans sa bouche, tu tournes à moitié la tête à la recherche d’un passant avant de comprendre qu’il t’est destiné. Personne ne t’a jamais donné du monsieur, la faute à ton apparence qui te fait paraître plus jeune que ton âge qui n’est déjà pas bien élevé, et de la part de ton cousin, c’est encore plus bizarre.

Si seulement la passante voulait bien s’éloigner… Tu souris.

— Ce n’est rien, c’est à moi de m’excuser. Vous avez des raisons de m’en vouloir. Mon attitude n’était pas très… normale.

Robin esquisse un geste de paix et enfin, enfin la passante s’en va. Tu respires plus librement, même si tu te sens encore exposé, au milieu de cette rue beaucoup trop passante. L’avantage de l’altercation, cependant, c’est qu’elle t’a permis de constater que ton cousin n’a pas l’air d’avoir une surveillance rapprochée. Le flot indifférent des passants continue de s’écouler, nul n’a interrompu son chemin et personne d’autre n’est venu vers vous, garde du corps, homme en arme ou autre. C’est déjà ça.
Robin lâche une exclamation de surprise lorsque tu dis vouloir lui parler, comme s’il pensait à quelque chose, mais il ne te remet pas. Les informations que le Blood Circle a recueillies sur toi ont dû circuler de façon assez restreinte. Il te demande ton nom, mais ce n’est pas en pleine rue que tu le lui avoueras, ni le vrai, ni le faux. Il s’interrompt brusquement pour attraper son téléphone – la boule d’angoisse dans ton ventre se relâche un peu lorsque tu l’entends dire qu’il sera en retard et de commencer sans lui. Merci. Tu aurais eu du mal à supporter un autre délai, maintenant qu’il est trop tard pour faire machine arrière.

— Merci beaucoup de vous être libéré. Je sais bien que je ne tombe pas au meilleur moment, mais… Cela fait un moment que j’ai envie de vous parler. Je n’ai jamais osé.

Tu désignes l’endroit où tu te tenais et où il t’a déjà remarqué.

— Je suis désolé.

Désolé de l’avoir espionné, désolé de l’avoir énervé. Désolé du bazar que tu vas mettre dans sa vie aussi, parce qu’une fois au courant, il risque de se retrouver en porte à faux par rapport au Blood Circle. Il t’invite à le suivre et tu lui emboîtes le pas, profites du bref trajet pour inspirer profondément. Tu ne t’attendais pas à ce que ce soit si dur. Tu prends brusquement conscience de l’espoir immense que suscite cette rencontre – ce que cela te fera, aussi, si Robin finalement te rejette. Tu ne sais pas si tu t’en relèveras. Si tu en auras l’envie, également. Parfois, tu as l’impression qu’il serait bien plus simple de baisser les bras, de tout abandonner. Que le Blood Circle te retrouve et te fasse ce qu’il veut. Qui s’en souciera de toute façon ? Stop. Arrête. Tu chasses ces pensées. Ce n’est pas le moment. Elles te hantent déjà bien assez la nuit, après tes cauchemars, sans avoir besoin de venir te pourrir les journées.

La circulation te ramène une fois de plus à la réalité ; tu es aussi tendu qu’une corde d’arc, prête à se rompre. Robin doit le sentir, car il se tourne vers toi, te redemande ton nom en te donnant le sien.

— Je sais, tu souffles avec un sourire. Je vous connais, je suis venu pour vous. C’est… compliqué. Je vous le dirai quand nous serons à l’intérieur.

Et tu vas finir par l’agacer de nouveau, à ne lâcher que des demi-phrases mystérieuses et dignes d’un stalker. À sa place, tu aurais déjà fui. Heureusement que le café n’est plus très loin. Il a l’avantage d’avoir des entrées sur deux côtés, ainsi qu’une large baie vitrée qui permet de suivre ce qui se passe dans la rue. S’il se déroule la moindre chose anormale, tu le verras. À l’intérieur, les tables sont plutôt espacées. L’endroit reçoit surtout une clientèle d’affaires, ce qui requiert une certaine discrétion dans les conversations. Il n’y a pas grand-monde pour l’heure. Tu repères une table qui remplit à peu près tous tes critères de sécurité, te laisses tomber sur la chaise avec l’impression que tu es en coton. Allez. Tes doigts frôlent ta baguette dissimulée sous tes vêtements. Un peu de courage.

— Désolé de toutes ces cachotteries. Tu… Vous allez comprendre. Juste, est-ce que vous pouvez me promettre de ne parler de moi à personne, absolument personne, que ce soit votre père, vos amis, le… Blood Circle ? Ce que je vais vous dire ne concerne que moi, cette promesse ne vous piégera pas. Sinon, vous n’aurez qu’à la considérer comme nulle.

Tes mains moites frottent sur ton pantalon. Ton cœur cogne à toute force contre tes côtes, tout le monde doit l’entendre. La mention du Blood Circle doit te désigner comme sorcier à ses yeux. Tu te revois à six ans, presque sept, face à ton cousin. Horrifié par la magie qui t’a échappé malgré tous tes efforts pour la contenir, tu t’avances vers lui : « Robin, tu ne diras rien ? S’il te plaît. Jure-moi de ne rien dire à personne, je vais trouver une solution, je vais m’en débarrasser, je n’en veux pas, je te jure… Ils ne doivent pas savoir, ils me tueront sinon. Je vais trouver une solution. Robin, est-ce que tu me promets que tu ne diras rien ? »

Tu relèves les yeux, le regardes en face.

— Robin, est-ce que tu me promets que tu ne diras rien ?

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Lun 24 Aoû - 3:41


Le retour de Nathan ?
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Personne n’appréciait être pris pour un monstre et donc j’étais heureux de voir partir, sans plus un mot, cette femme ayant voulu s’enquérir de la sécurité de ce jeune homme. Les paroles de ce dernier avaient, une fois de plus, résonnées longuement dans ma tête. En effet, son attitude n’était vraiment pas normale. Tout comme la mienne. Je n’aurais pas dû m’en prendre à lui comme ça. Oui, cela faisait plusieurs semaines qu’il m’espionnait … Pourtant, j’étais allé trop loin. Puis, je ressentais une proximité avec lui. Quelque chose qui me faisait croire le connaître depuis fort longtemps. Et après, on me dira que je peux faire de la magie. J’aurais pu avoir un petit sourire en coin à cette pensée loufoque, mais il parlait d’être désolé, de souhaiter me rencontrer n’ayant pas osé jusqu’à maintenant et je perdis cette envie redevenant sérieux. Il était tellement nerveux et effrayé que je n’avais pas pu m’empêcher de le rassurer.

- Ne soyez pas désolé. Peu importe ce qui vous tracasse, je serais tout ouïe pour vous aider.

J’avais dit cela, tout simplement. Je lui souris sincèrement, gentiment : comme avec Ashley. De plus en plus, je sentais que je trouvais ma passion, cette envie me forçant à avancer un peu plus chaque jour. Quelque chose qui me faisait vivre et non seulement survivre comme ces derniers mois. Je voulais protéger les gens. Je voulais protéger le monde entier. Je ne savais, évidemment, pas encore que mes mots à l’égard du jeune homme me mèneraient à recoudre mon passé brisé par les entraînements, les punitions m’efforçant à voir le positif, mais …
Ce jeune homme allait m’aider, sans le savoir, à faire de moi un être entier.

Mais nous étions en mouvement et donc penser, rêver devait se faire avec parcimonie même si je n’avais jamais été maladroit. Je laissais mon regard tomber vers celui du jeune homme – apparemment, j’étais plus grand – me rendant compte de sa faible loquacité à mon égard. Il me connaissait, mais moi : non. Regardant à nouveau devant moi, je me forçais un sourire et inspirais profondément. Mais par quoi avait-il pu bien passer pour être si tendu ? songeais-je repensant à la torture et l’emprisonnement de Ashley puis, à son fiancé.

Sans un mot, l’image de mon défunt cousin encore en tête, j’ouvrais l’une des deux portes du café et laissa entrer le jeune homme avant de m’y engouffrer à la suite. Le barista au comptoir me salua amicalement et je le lui rendis d’un hochement de tête. Son nom était Adam. C’était un homme d’une soixantaine d’années jovial, ayant toujours le don pour vous rendre heureux. Je lui souris puis, suivit le jeune homme jusqu’à une table dans un coin près de la baie vitrée.

Assis, les bras sur la table, je n’osais pas parler avant lui. Je voulais lui laisser le temps de mettre ses pensées en ordre et le courage de dire ce qu’il y avait sur son cœur. Je l’observais plutôt optant pour un sourire tentant de le mettre à l’aise. Cheveux bouclés tout comme les miens, il semblait très jeune : j’imaginais presque de l’acné. Ok bon, il n’y en avait pas. Certes, ses yeux bleus inquiets semblaient avoir vu trop de choses qu’un jeune homme de son âge devrait en temps normal.

- Bien, je ne le dirais à …

Chuchotais-je comme si le moindre ébruitement de voix aurait pu déclencher une explosion et ce n’était pas peu dire.

Mais subitement, je sus tout.
Cela m’arriva comme une claque au visage m’empêchant d’émettre le moindre mot. Ses yeux. Son regard. La façon dont il me regardait et disait mon prénom. C’était impossible. Il est mort. Je devais avoir perdu complètement des couleurs, la bouche à moitié ouverte cherchant à analyser ce que je voyais. Il était plus vieux soit. Pourtant, il lui ressemblait tellement. Pourquoi j’avais, l’impression de voir mon cousin Nathan devant moi ?

- Je  … Je ne dirais rien … Maintenant, je t’en supplie dis-moi qui tu es réellement. Dis-moi si tu es … Lui.

Par je ne sais quel miracle, j’avais réussi à parler. Ma voix était basse, intriguée, mais aussi choquée. Je senti mon cœur battre plus fort à cette possibilité inouïe que la vie me tendait. À 14 ans, j’avais été si peiné de perdre mon cousin qu’on déclara mort. Je ne savais pas pourquoi, à l’époque, je ne dis pas son secret. Mais, la question qui me taraudait maintenant : serait-il tout simplement possible que Nathan ait été en vie tout ce temps ?

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Être un héros est une tâche difficile et trop souvent décriée dans l'arrogance. Pourtant, oh combien on a besoin de héros de nos jours. J'aimerais être un héros pour les citoyens britanniques. Je veux me faire le protecteur des gens.

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Eirian Howl
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Lun 24 Aoû - 22:56
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« février 2020 »

« Je serais tout ouïe pour vous aider ». La phrase de Robin, prononcée pour te rassurer, ne calme pas ta nervosité. Tu n’es pas sûr qu’il aura encore envie de t’aider une fois au courant. Tu t’apprêtes quand même à balancer un sacré coup de pied dans la fourmilière. Comment est-ce qu’il va encaisser le choc ? Même s’il ne te dénonce pas… Plus tu le vois, plus tu comprends qu’il ne le fera pas, ça ne ressemble pas à ce qu’il montre, à cette gentillesse spontanée malgré ton attitude plus que bizarre. Mais cela ne veut pas dire qu’il voudra de nouveau de toi dans sa vie. Et encore faut-il qu’il te croie. Tu as gardé des preuves, tes papiers de l’époque que ta mère avait dissimulés, mais ça reste quand même difficile à entendre. Tu réponds comme tu peux à son sourire, mais tu dois toujours avoir l’air trop nerveux, trop crispé. En fait, tu préfèrerais presque affronter tout un groupe du Blood Circle – au moins tu saurais à quoi t’attendre, comment agir. Il n’y a que dans l’action ou lorsque tu t’entraînes que tu as l’impression de garder une certaine cohérence. Le reste du temps, tu avances sur un fil tendu au-dessus du vide, à la merci du moindre coup de vent. Et tu es sur le point de déclencher une grosse tempête.

Le café vous accueille un peu plus loin. Le barista a l’air de connaître Robin, ce qui est plutôt logique vu la proximité de son bureau. Il doit y passer régulièrement. Tu salues l’homme du bout des lèvres pour paraître poli, mais tu n’es pas sûr que ton marmonnement soit vraiment audible.
Robin te laisse le temps de rassembler tes pensées. L’angoisse te tord le ventre. Plus vite tu parleras, plus vite tu seras fixé, au lieu de laisser tes inquiétudes te montrer les pires scénarios possibles. Au pire… au pire, il te dira que tu mens ou ne voudra plus jamais entendre parler de toi. Ça fera mal. Très mal. Mais ça n’empirera pas ta situation actuelle, même si tu devras trouver une autre solution pour ta mère. Et ça mettra à mal l’un de tes derniers espoirs. Voilà. Rien de grave à redouter. Son sourire est encourageant, tu redoutes le moment où il disparaîtra. Tu lui as assez fait perdre de temps. Tu te sens beaucoup trop exposé dans le café pratiquement désert, mais c’est trop tard pour trouver une autre solution.

Tu guettes ses réactions face à ta demande. Il commence par dire qu’il ne révèlera rien pour s’arrêter net en pleine phrase. Il pâlit d’un coup, te fixe, bouche ouverte, comme s’il voyait un revenant. Est-ce qu’il a compris ? Si ça se trouve, ils ne lui ont même pas dit que tu étais toujours en vie.
Tu replonges dans les souvenirs de l’époque, penses à ce que ça devait être pour lui. Les journaux avec ta photo à la une, l’alerte enlèvement lancée par ton père pour te retrouver au plus vite, l’agitation médiatique, l’emballement contre ta mère, « son propre fils, qui sait ce qu’elle va lui faire, pauvre enfant, il est en danger ». Puis la voiture de ta mère retrouvée dans un lac – une mise en scène pour faire croire à votre disparition et calmer la frénésie. Pas de corps à l’intérieur, mais les vitres ouvertes. Police comme médias en ont déduit que le courant vous avait emportés dans les profondeurs ou vers le cours d’eau qui s’en échappait. Les recherches n’ont rien donné. Certains ont bien soulevé l’idée que ce n’était qu’un leurre, mais le fait que l’appel à témoins ne fonctionne pas l’a fragilisée. Puis, une autre affaire a remplacé celle-ci, l’opinion publique a trouvé d’autres faits divers à se mettre sous la dent, et vous êtes peu à peu tombés dans l’oubli. Dossier refermé, catégorie « non élucidé ». Adieu, Nathan Lancaster. Ton père n’a pas insisté pour mener des recherches forcenées, déclarant publiquement qu’il voulait faire son deuil de son fils et vous traquant dans l’ombre avec les moyens du Blood Circle. Plus simple sans doute pour vous faire disparaître pour de bon ; il aurait été difficile de te tuer une fois les projecteurs braqués sur toi, ça l’aurait obligé à patienter.
Tout cela, tu l’as vécu de façon un peu distante. Ta mère t’en protégeait autant que possible. Tu te souviens surtout des journées sur la route, des endroits isolés pour dormir, parfois dans la voiture, des changements d’apparence – teintures, lentilles, du maquillage aussi pour modifier un peu tes traits.

Robin te supplie de lui dire qui tu es. « Lui ».
Nouveau flash. Dans une chambre d’hôtel miteuse, ta mère s’agenouille devant toi pour se mettre à ta hauteur et t’empoigne aux épaules. La main fermée sur ta peluche, tu la regardes. Elle te fixe avec le plus grand sérieux. « Maintenant, tu ne t’appelleras plus Nathan. Tu ne dois dire à personne qui tu es, tu comprends ? Le Blood Circle n’arrêtera jamais de te poursuivre, on ne doit laisser aucune trace. Quoi qu’il se passe, tu ne devras plus jamais donner ce prénom. Personne ne doit savoir. »
Elle chuchote, mais c’est comme si elle avait hurlé. Les mots se gravent dans ta tête. Encore un ordre que tu envoies aux oubliettes, comme tous les autres. Douze ans que tu t’y tiens, que tu navigues d’un prénom à l’autre, bientôt dix ans que tu t’appelles Eirian – tu as porté ce prénom plus longtemps que Nathan.

Dernier regard autour de vous. Tu regrettes de ne pas pouvoir vous isoler, mais ta baguette serait trop visible, et personne ne vous prête attention. Ton regard ne quitte pas celui de Robin.

— Je ne sais pas si tu penses à ça, mais… je m’appelle… Je suis Nathan. Ton cousin.

Tu chuchotes, toi aussi. Le prénom sonne d’une drôle de façon dans ta bouche, comme rouillé d’avoir si peu servi, étranger après tant d’années. Comme si tu rouvrais une vieille malle poussiéreuse, rangée au fond d’un grenier et oubliée là. Tu poursuis, plus vite, avec un geste de la main en direction de l’endroit où tu te tenais.

— C’est pour ça que j’étais là. Pour te parler. Si tu veux bien ?

Il y a tellement de choses qui se bousculent dans ta tête, de choses que tu voudrais dire. Mais tu te tais, pour le laisser encaisser la nouvelle. Tes mains tremblent sur tes cuisses, tu les refermes en des poings serrés. S’il te plaît, Robin. Ne me rejette pas.


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Robin D. Kane
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Lun 31 Aoû - 4:11



Le retour de Nathan ?
Erian Howl & Robin D. Kane
Heureusement que la table soutenait mes bras et que la chaise le faisait avec mon corps. Je crois que, bien au contraire, je me serais effondré au sol tel un faible incapable de résister à l’émotion giclant si soudainement en moi. Je crois que je tremblais, mais je faisais en sorte de ne pas le montrer. Je faisais en sorte de forcer mes paumes de mains à rester de marbre contre le bois de la table. La tension qui m’habitait ne semblait pas vouloir me quitter pourtant. Je déglutis difficilement ressentant une boule montant à ma gorge.
Je renversais la tête vers l’arrière et ferma les yeux.

Devant moi, se trouvait mon cousin Nathan Lancaster que je pensais mort depuis plus de 10 ans maintenant. J’avais toujours su que le problème renvoyait aux pouvoirs magiques découverts chez lui. Qu’il n’a jamais été accepté par la famille. J’avais vu de la magie de sa part. Une fois. Je lui avais fait promettre de ne rien dire. J’avais tenu promesse. Est-ce que ma famille savait ? Avais-je été mis dans l’ignorance que mon cousin était en vie ? Pensaient-ils que je ne méritais pas de le savoir ? Parce que j’étais un enfant ? Et aujourd’hui ? On m’a dit que ma tante et mon cousin étaient morts noyés dans un accident de voiture. Toutes ces cachoteries me rendaient malade. C’était lui ! Il se trouvait devant moi ! Il ne pouvait pas en être autrement. Alors, pourquoi me l’avait-on caché ? Mon père me pensait-il vraiment comme un incapable ? Plus j’y pensais, plus je sentais la colère gronder en moi à en serrer visiblement les doigts, mes mains toujours sur la table.

Finalement, j’ouvris à nouveau les yeux les posant sur mon cousin.

- Nathan …

Articulais-je la voix étrangement enrouée, la bouche tremblotante. Je fis, au moins, l’effort de tenter me racler la gorge tentant de la dégager. Je cachais l’émotion qui me trahissait en amenant les mains devant ma bouche, les coudes sur la table. J’avais cette douleur, cette morosité au creux de mon ventre laissant mes membres lourds, las. Je ne savais plus quoi faire. Je ne savais vraiment plus quoi faire sauf … Pleurer ?

Des larmes silencieuses, fières, coulaient le long de mes joues alors que je fermais les yeux cachés, en partie, derrière mes mains. Après une dizaine de secondes, je pris finalement une grande inspiration et la décision de montrer ces larmes tout comme un sourire sincère envers mon cousin.

- Je pensais que tu étais mort. Alors pourquoi n’es-tu pas revenu ? J’eus alors un soupir sarcastique hochant négativement de la tête et arrachant une de ces larmes de faiblesse de mon visage. Suis-je bête ? Tu ne serais pas revenu pour rien au monde. Qui t’aurais protégé ? Moi ?

Crachant presque ces mots, je me sentais plus étranger dans ma propre famille que jamais auparavant. J’aurais accepté mon cousin, je le sais. Puis, quel aurait été le problème pour le Blood Circle ? Mieux, on connaîtrait plus facilement les Sorciers avec l’un des nôtres. Et je claquais ma colère par ma main gauche qui cogna durement sur la table. Je restais là, à regarder dans le vide pour les prochaines secondes. Il n’y a rien de rationnel qui se doit d’être ici ! C’est horrible de penser à mon cousin comme s’il avait pu être un espion. Un objet à utiliser. Il venait de revenir dans ma vie, de réapparaître alors que je le croyais mort. Pouvais-je faire montre d’un peu de compassion pour une fois ? Je n’avais rien dit, mais je m’haïssais.

- J’aurais voulu te protéger ma tante et toi, mais … Je n’aurais pas pu. Je m’en veux aujourd’hui pour n’avoir rien dit ni fait. Peut-être que j’aurais pu changer les choses …

Lâchais-je finalement incapable de sourire entre le chuchotement et le marmonnement honteux et coupable.

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Mar 1 Sep - 16:48
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« février 2020 »

Attentif malgré ta tension, tu guettes ses réactions quand tu lui donnes ton nom. Le choc sur son visage est plus que parlant. Il ne joue pas, il ne peut pas jouer ça. Il ne savait vraiment rien. Quelque chose se dénoue en toi, un soulagement un peu bizarre parce qu’il n’y a pas vraiment de raison que ça te détende. Ça montre juste, s’il en fallait encore une preuve, que vos familles sont pourries. Comment ont-ils pu lui cacher ça, le tenir à l’écart pendant toutes ces années alors que le Blood Circle vous traquait ? Est-ce qu’ils ont préféré garder l’information dans un cercle limité, pour éviter d’éventuelles fuites, ta mère ayant des amis au sein de l’organisation ? Est-ce qu’ils avaient des raisons de se méfier de lui ? Ton cousin ne leur aurait sûrement pas dit après coup qu’il était déjà au courant pour tes pouvoirs. Pour l’instant, il ressemble à quelqu’un qui a vu un fantôme, et ça doit s’en rapprocher pour lui.

Tu ne sais pas quoi dire – il n’y a probablement rien à dire, tu dois lui laisser le temps d’encaisser le choc. Tu viens de bouleverser une partie de sa vie. Un frisson te traverse. Tu prends conscience que tu trembles et que tu es gelé malgré la chaleur dans le café. Tu restes beaucoup trop tendu, le regard ancré sur Robin, incapable de te détourner. Il ferme les yeux. Tu donnerais beaucoup pour savoir ce qu’il pense, ce qu’il y a dans sa tête pendant que les secondes filent, aussi longues que des heures. Il finit par te regarder. Nathan. Ça te fait bizarre de l’entendre dans sa bouche, comme si le nom était rouillé pour toi. Il y a tant d’années qu’on ne t’a pas appelé ainsi, que tu as pris tes distances avec cet enfant qui croyait aux idées du Blood Circle et se considérait comme un monstre. Que tu as fait ton deuil de la vie qu’il aurait dû avoir, de sa famille unie – même si une part de toi en rêve encore, dans ses moments d’illusion. Nathan. Il y avait les entraînements et les jeux, ton admiration pour Robin, plus accessible que ton père ou ton frère, les moments partagés en famille... Tu ne sais pas si tu es triste ou en colère face à tout ce gâchis, face à tout ce qui aurait pu être, si seulement tu étais né dans une autre famille – ou dans une famille moins attachée à son idéologie. Si tu étais né sans pouvoirs… Ça n’aurait pas été parfait, bien sûr, il y aurait toujours eu les activités du Blood Circle, mais ta vie aurait quand même été bien plus normale qu’elle ne l’est maintenant. À quel point tu serais vraiment devenu un traqueur de sorciers, capable de presser la détente le moment venu ? Vu ton rejet du conflit et tes envies idéalistes de voir moldus et sorciers vivre en paix, tu n’es pas sûr que tu aurais été doué. Tu ne le sauras jamais.
L’émotion est perceptible dans la voix de ton cousin, tu hoches simplement la tête en réponse, incertain du ton de la tienne si tu essaies de parler. Tu as envie de pleurer, mais tu te retiens. Si les larmes commencent à couler, tes nerfs vont lâcher et tu n’arriveras pas à t’arrêter. Tu ne peux pas t’effondrer là, maintenant. Tu croises les bras sur la table, les doigts crispés sur ton manteau, au point de te faire mal malgré l’épaisseur. Robin ne cache pas longtemps les siennes, et le sourire qu’il t’adresse est sincère. Tu y réponds, presque timidement.
Il se corrige d’emblée lorsqu’il te demande pourquoi tu n’es pas revenu. Il n’aurait pas pu te protéger à l’époque, pas face à son père ni au tien.

— C’était mieux ainsi. Si tu avais essayé de me défendre, cela t’aurait attiré des ennuis avec eux. Ils étaient… très déterminés. L’accident, c’était une mise en scène, ils n’y ont pas cru une seconde et ils n’ont pas arrêté de nous traquer. Ils n’auraient pas accepté que quelqu’un se mette entre eux et nous.

Ta voix sort difficilement, tu luttes toujours contre toi-même. Il regrette de ne pas avoir pu vous protéger ou changer les choses.

— Tu m’avais déjà protégé en ne disant rien. Ce n’est pas contre toi, mais je ne suis pas sûr que tu aurais pu changer quelque chose… La seule solution, c’était de fuir et il n’y avait que maman qui pouvait gérer ça. Tu n’as pas à t’en vouloir… et je ne te reproche rien.

Tu lui souris.

— Je suis désolé de débarquer comme ça, j’imagine le choc. Mais je suis content de te revoir… et de voir qu’ils ne t’ont pas changé.

Même si c’était aussi dans un but utile, tu ne regrettes pas d’avoir finalement décidé de lui parler – seulement d’avoir mis autant de temps à le faire. Tu aurais pu gagner quelques semaines.


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Robin D. Kane
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Lun 14 Sep - 3:11


Le retour de Nathan ?
Erian Howl & Robin D. Kane
Je n’avais pas manqué le sourire sincère de Nathan en réponse au mien. Cela me ramenait des années en arrière alors que j’étais encore un jeune homme plein d’optimisme pour honorer son nom de famille, d’honorer son père. J’étais son héritier après tout. Mais tout avait basculé au moment de mon devoir de tuer mon premier Sorcier à 16 ans. En fait, père ne le savait pas et il ne le saurait jamais. Je lui cacherais toujours d’être un lâche ! Certes, l’étais-je réellement ? Étais-ce si lâche que cela de laisser la vie ? De la chérir même ? Étrangement, de plus en plus, je pensais réellement comme cela. Certes, j’avais peur de penser ainsi. Devrions-nous chasser seulement les Sorciers criminels ? Chasser et tuer ceux qui le méritaient vraiment ? Après tout, malgré qu’il fût fort chiant, Julius Lestrange ne méritait pas de mourir. Il n’avait rien fait. C’était seulement un jeune homme plein d’optimisme. Enfin, il me ressemblait à son âge. J’avais été tout aussi optimiste, joyeux et croyant en ma famille.

Précisément, aujourd’hui je ne savais plus en quoi ni en qui je croyais. Je laissais les larmes couler le long de mes yeux pris entre la tristesse et la colère d’entendre toute l’injustice qu’avait vécu Nathan des années durant. Je fronçais les sourcils, écœuré par le Blood Circle : personne n’avait été capable de faire la part des choses. Personne n’avait été capable d’accepter Nathan comme membre de notre famille malgré tout. Et cela me hérissait ! Et je dus taper une deuxième fois sur la table alors qu’il laissa entendre que ce n’était pas contre moi … Que je n’aurais rien changé.

- Maintenant si …

Avais-je marmonné entre mes dents, le regard baissé vers la table, les muscles de ma mâchoire tendus et la colère grondant fin prête à éclater hors de moi telle une méga tempête, que dis-je un ouragan. Je me sentais faible de n’avoir jamais été capable de tuer. Aujourd’hui, j’étais faible de ne pas être capable de rétablir la justice. Je faisais un bien piètre avocat, non ? Je sais que la plupart des avocats s’en fichait bien jurant seulement par l’argent. Pas moi. Je relevais, alors, lentement mes yeux sur mon cousin; le pauvre était désolé pour arriver comme cela devant moi. Je hochais négativement de la tête arborant un sourire. Je me sentais subitement bien, heureux de le revoir. Je haussais les épaules et soupirais pensant aux derniers mois que je passais.

- Ne t’en fais pas. Je suis très heureux de te revoir et de te parler. En quelque sortes, ça me rend heureux de te voir. Puis, … On va dire que tu n’es pas le premier Sorcier que je rencontre et que je ne veux pas tuer.

Lâchais-je, toujours en chuchotant pour éviter que des oreilles indiscrètes entendent le mot « Sorcier ». Le poing droit contre le bord de la table, je pris une grande inspiration me demandant si je devais révéler le fond de ma pensée.

- J’ai rencontré un jeune Sorcier il y a quelques mois. On l’avait capturé et amené dans la cave du manoir ou il a été torturé. Je n’étais pas là. Je n’ai rien vu. Je m’arrêtais, déglutis et reprit une autre grande inspiration. Alors, je l’ai libéré. Comme ça.

J’optais pour un court sourire plus ou moins sarcastique. Robin Devin Kane, le tueur ami des Sorciers. Cela sonnait vraiment bizarre à mon esprit. C’était encore heureux que l’homme ayant resté, au contraire de celui amené par Julius Lestrange, ne m’ait pas dénoncé. C’était la peur. J’étais intimidant. Certes, combien de temps encore pourrais-je utiliser ma réputation ? Combien de temps me restait-il avant que mon père me tue ? Car il le fera, j’en ais la certitude. Pourtant, je n’avais pas peur de mourir. Je savais que je posais les bons gestes.

Bon, je savais que le regard du barista, probablement attendri, cherchait à comprendre pourquoi je semblais si déprimé à ses yeux : je restais sans bouger, sans parler dans un coin du café alors que normalement je prenais le centre. En plus, je me trouvais avec un jeune homme inconnu à ses yeux. Me tortillant dans la chaise, je jetais un coup d’œil au barista lui demandant de venir à la table.

- Je crois qu’on a besoin d’un remontant. Je prendrais bien un bon café latté. Et toi ?

Pendant que le barista approchait, je me retournai vers Nathan me forçant un sourire joyeux bien malgré l’inverse enchaînant mon cœur depuis trop longtemps déjà.

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Mar 15 Sep - 22:12
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Robin tape sur la table et tu sursautes. Il a l’air en colère, plus contre lui-même que contre toi. Du moins, tu l’espères. Tu ne sais pas vraiment si on peut changer les choses depuis l’intérieur du Blood Circle, maintenant que le conflit prend de plus en plus d’ampleur. Mais plus de voix s’élèveront contre eux, mieux ce sera. Pour autant, tu ne veux pas que Robin se mette en danger inutilement. De tes souvenirs et de ce que tu vois ces derniers temps, George Kane est tout sauf un homme clément. D’un autre côté, même s’il est trop tard pour toi, ce serait bien que ton histoire puisse éviter de se répéter avec d’autres.
Malgré tout, Robin est heureux de te revoir, et le nœud dans ton ventre se desserre un peu, pas assez cependant pour que tu te sentes réellement mieux. Il confirme qu’il se place à part du Blood Circle en évoquant ce jeune sorcier qu’il a sauvé il y a quelques mois. Capturé et torturé… tu chasses les souvenirs d’octobre, ce n’est pas le moment de ramener ce genre de choses sur la table. Tu souffles :

— Heureusement que tu as pu le libérer. On n’est pas des monstres ni des abominations. Ni des cobayes.

Les mots de ton père.

— J’ai l’impression que tu t’éloignes pas mal de la politique du Cercle. Vous ne devez pas être nombreux à avoir ce genre de réaction… Je suis vraiment content que tu ne sois pas comme eux.


Ce n’était peut-être pas la peine de remuer le couteau dans la plaie, mais tu perds un peu le fil de tes idées. Trop de choses tournent dans ta tête. Tu as l’impression de remonter à la surface après avoir passé trop de temps sous l’eau – et pourtant, d’être toujours en apnée. Comme si le temps s’arrêtait, que tu craignais de briser l’instant. Tes deux vies se télescopent, celle du petit Nathan et celle d’Eirian, qui est à la fois toi et un mensonge. Tu réalises brusquement à quel point ça t’a manqué, d’avoir quelqu’un au courant, quelqu’un qui partage ça, quelqu’un avec qui tu n’es pas obligé de jouer un rôle en permanence. Bien sûr, ta mère t’appelait Eirian, mais elle savait qui tu étais. Eirian, Nathan, ce n’est pas le plus important, mais ce qu’il y a derrière.
À Poudlard, tu n’as jamais été capable d’avouer la vérité à qui que ce soit. Même ceux qui sont devenus des amis… tu as toujours reculé, toujours craint de voir leur regard se transformer. Et si tu es honnête avec toi-même, il n’y avait personne à qui tu faisais assez confiance pour cela. Trop solitaire, trop habitué au secret toujours et partout, comme une barrière invisible entre le reste du monde et toi. D’une certaine façon, les mensonges étaient plus simples à gérer tandis que tu gardais la vérité pour toi et ta mère. Après sa disparition, tu as dû tout porter seul, et tu y arrives de moins en moins.

Là, comme ça, face à lui, oublieux du monde, tu aimerais lui dire la solitude et l’angoisse, les années de traque sans jamais trouver une vraie sécurité, sauf à Poudlard peut-être, que ce soit avec ta mère ou maintenant que tu es seul, la peur permanente du Blood Circle, les nuits dehors, la faim, la crainte du lendemain et les cauchemars. Tu aimerais lui dire à quel point tu as besoin de t’appuyer sur quelqu’un, de te reposer sur un autre, parce que tu n’en peux plus d’avancer sur le fil de tes mensonges, de ne pouvoir faire confiance à personne, de craindre leur rejet s’ils savaient. Comme ils te rejetteraient s’ils te voyaient en compagnie de l’un de leurs pires ennemis. Tu aimerais lui dire à quel point tu as envie de retrouver le grand frère qu’il était pour toi, protecteur, sans jamais te juger. Tu ne sais pas par où ni par quoi commencer.
Tu as dix-neuf ans et tu es adulte, et d’un coup tu as l’impression d’en avoir dix de moins, de redevenir ce gamin perdu et terrifié. Les mots se bousculent, t’étouffent et se bloquent dans ta gorge. Tu ne veux pas lui imposer une histoire qui n’est pas vraiment la sienne.

Robin souligne que vous avez besoin d’un remontant. Son sourire joyeux te paraît un peu forcé. Tu hoches la tête. Le barista s’approche. Tu entends à peine ce que ton cousin commande, mais tu laisses échapper un :

— La même chose.

Tu n’as pas soif, tu as juste besoin de quelque chose de chaud pour te réchauffer les mains. Le silence tombe entre vous, tu ne veux rien dire tant que le barista ne sera pas revenu avec les commandes. Ce qu’il fait quelques instants plus tard.
Tes mains se referment sur la tasse chaude, si brusquement que quelques gouttes brûlantes te tombent sur les doigts. Tu t’en moques. La chaleur remonte dans tes mains, le long de tes bras. Tu faisais la même chose, l’hiver, avec ta mère, quand vous vous promeniez tous les deux et que vous vous retrouviez dans un café, au chaud, en profitant simplement de l’instant. Ensemble.
Ce n’est qu’en sentant la chaleur sur ton visage que tu réalises que tu pleures. De grosses larmes qui dévalent tes joues et que tu essuies rageusement. Peine perdue.

— Je… je suis désolé.

Tes mains tremblent sur la tasse que tu serres de toutes tes forces comme pour te raccrocher à elle.

— Je suis désolé, tu souffles, la voix hachée par les larmes. Ça fait des semaines que j’ai envie de te parler, de te retrouver, que j’ai besoin de ton aide parce que c’est… compliqué, et maintenant qu’on parle enfin, je fais n’importe quoi. Il y a tellement de choses… je ne sais même pas par où commencer.

Même s’il n’était au courant de rien, peut-être qu’il pourra t’aider malgré tout, se renseigner parmi ses connaissances, pour que tu saches enfin si ta mère est toujours vivante. Tu l’espères de toutes tes forces, mais tu as besoin d’une certitude. Tu ne veux pas non plus lui donner l’impression que tu es là juste pour lui demander une faveur. Maintenant que tu es sûr qu’il n’est pas devenu comme les autres, tu espères que vous arriverez à vous retrouver pour de bon, malgré les années écoulées.


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Lun 28 Sep - 2:47


Le retour de Nathan ?
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Je devais avouer que la manière dont Nathan lâcha de ne pas être un monstre m’avait choqué. Cela me fit peur de le voir presque me cracher au visage toute l’horreur que je donnais à des gens différents par le simple fait de « magie ». Étais-je un monstre ? Je serais un monstre aux yeux de mon père, de ma famille. Je suis un monstre aux yeux de mon cousin. Ne serais-je jamais accepté nulle part ? Impulsif, j’avais failli lui rétorquer que je ne l’étais pas justement ! Certes, il me coupait et par ses gentilles paroles, je regrettais bien vite les miennes non dites, mais malheureusement pensées. J’avais alors hoché négativement du chef pour jouer machinalement avec le dessus de la table : cela m’occupait la main gauche.

- Non … Il n’y a personne même …

J’avais chuchoté ces paroles mues entre la culpabilité pour ma famille et la fierté pour mon cousin et tous les Sorciers de ce monde. Enfin, j’éliminais quand même ceux qui restaient des criminels. Je gardais seulement ceux qui voulaient vivre heureux et simplement : comme tout le monde après tout. Un lourd silence s’était alors installé entre nous. Je ne savais pas par ou commencer. Je ne savais pas quoi lui demander en premier ? Allait-il à l’école des Sorciers dont j’avais entendu parler ? Était-il étudiant à l’université qu’on avait détruite et transformé en prison ? Avait-il été blessé alors ? Avait-on supprimé ses pouvoirs ? Heureusement, le visage de bonhomie de mon barista préféré arrivait à notre hauteur.

- Je prendrais bien un café latté comme seul toi tu sais les faire Adam.

Que je demandasse avec un sourire simplement parce que le sien était communicatif. Il hocha la tête puis, se tourna vers Nathan qui avoua vouloir la même chose. Je remarquais aucun entrain de sa part. Malgré tout, Adam, toujours respectueux à ne pas se mêler de la vie privée de ses clients, ne relevait pas et alla préparer les cafés. Pendant les quelques minutes suivantes, je regardais, gêné, mon cousin. Je ne savais pas plus par ou commencer et la présence d’Adam non loin m’empêchais d’en dire trop. Je me mordis la lèvre inférieure, les mains croisées sur la table lorsque ce dernier revenait avec les cafés. Je le remerciais aussitôt non seulement pour le café, mais aussi pour me donner un objet avec lequel je pouvais manipuler.

C’est à ce moment que j’entendis les sanglots de mon cousin. Je remontais le regard sur lui le cœur décomposé et manquant de respirer face à ses larmes coulant le long de ses joues et les hoquètements qui l’empêchaient de parler avec toute fierté. Les mains enroulant agréablement la chaleur qu’émettait la tasse, je déglutis et je pris une grande inspiration dont j’avais grand besoin : en sommes, si je ne respirais pas j’allais bientôt avoir des problèmes.

- Alors, ne commence pas par le plus difficile, mais avec le plus facile. Je t’avoue que je ne sais même pas par ou commencer moi-même. J’ai envie de te poser des tas de questions. Ce que tu deviens. Je me rends compte que tu m’as tellement manqué. Je n’arrive pas à croire qu’on … Se retrouve l’un en face de l’autre aujourd’hui et qu’on puisse se reparler à nouveau.

Je m’emportais un peu, mais je restais positif. Je n’élevais pas la voix parce que j’étais en colère. Bien au contraire, je l’élevais légèrement car je souriais. J’étais tellement heureux de revoir Nathan que j’en bégayais même un peu, perdu en même temps dans mes mots.

- Alors, tu fais quoi en ce moment ? Est-ce que tu vas à l’école des Sorciers dont j’ai entendu parler ou … J’espère que tu n’étais pas présent à l’université lorsque … Qu’on l’attaqua.

Retrouvant la culpabilité m’habitant depuis des mois déjà, je baissais la tête sur mon café latté et alors le printemps 2019 me revint tel un coup de fouet. J’avais été en colère de ma rupture amoureuse et j’étais encore dans le déni total. J’aimais le combat et l’action qui restaient encore à ce moment où je me sentais le mieux

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Être un héros est une tâche difficile et trop souvent décriée dans l'arrogance. Pourtant, oh combien on a besoin de héros de nos jours. J'aimerais être un héros pour les citoyens britanniques. Je veux me faire le protecteur des gens.

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Eirian Howl
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Mar 29 Sep - 16:48
Moment de vérité
« février 2020 »

Tu ne rates pas la tension de ton cousin lorsque tu lui dis que tu n’es pas un monstre. Qu’est-ce qui le fait réagir ainsi ? Vu son attitude, il ne considère pas vraiment les sorciers comme des monstres, contrairement aux autres membres du Blood Circle. Et dire que tu n’en es pas un ne le transforme pas en monstre non plus. Les vrais monstres, tu les connais, ce sont ceux comme ton père, prêts à t’abattre ou à t’enfermer pour te transformer en objet d’expérience. Ce sont aussi les mangemorts, dans ton camp, alliés de circonstance de l’Ordre, mais dont tu es sûr qu’ils n’ont pas renoncé à leurs anciennes pratiques. Ce n’est ni toi, ni Robin. De ce que tu vois, vous essayez surtout de vous sortir d’une situation qui a l’air inextricable.
Lorsque tu soulignes qu’ils ne doivent pas être nombreux à avoir la même attitude que lui, il te confirme qu’il n’y a personne. Tu sais ce que ça fait d’être seul contre tous, de ne pas vraiment être à sa place. Ton côté sorcier t’éloigne des moldus, et tu es trop moldu pour les sorciers attachés à l’idéologie sang-pur. Jamais complètement du bon côté…

— Je comprends. Ce n’est pas une position facile… mais c’est courageux de trouver ton propre chemin. Si je peux faire quelque chose…

Bon, vu les circonstances, tu n’as pas grand-chose à lui apporter au-delà de ton soutien, mais si tu peux faire quelque chose pour lui, tu n’hésiteras pas.
Le silence retombe tandis que le barista prend vos commandes. Aucun de vous ne parle, Robin n’a pas l’air de savoir mieux que toi par où commencer. Comment combler un tel gouffre ? Tu n’étais qu’un enfant la dernière fois que vous vous êtes vus, lui, un adolescent. Vous n’êtes plus vraiment les mêmes personnes qu’à l’époque.
Tu restes à l’affût de ce qui se passe autour de vous, guettes les clients qui entrent, mais vous êtes tranquilles dans votre coin. Personne ne vous prête attention ; c’est calme dans la rue également. Ta tension nerveuse ne retombe pas, lutter contre elle devient de plus en plus difficile, et c’est lorsque tes mains gelées se referment sur ton café que tu commences à craquer, incapable de retenir plus longtemps tes larmes. Incapable aussi de lui dire à quel point tu n’en peux plus. Et tu lui fais perdre du temps pour rien, alors qu’il a déjà retardé sa venue au travail pour toi. Le café te brûle les doigts, s’oppose au courant glacé qui te traverse.
Face à tes excuses qui sortent n’importe comment, Robin te soutient, t’encourage à commencer par le plus simple. Tu as du mal à savoir ce qui l’est vraiment dans ce bazar qu’est devenue ta vie. La seule chose à peu près simple et factuelle, c’est les cours. Même si ça traite de magie. Lui aussi a du mal à croire que vous soyez de nouveau face à face.

— Tu m’as beaucoup manqué aussi. Plus jeune… c’était idiot, mais j’ai souvent pensé à t’envoyer une lettre pour te donner de mes nouvelles, te dire que… j’allais bien. Ou appeler chez toi. Je me disais que si je m’y prenais bien, ton père ne saurait pas d’où la lettre ou l’appel viendrait. J’ai commencé plein de lettres, mais… je ne les ai jamais envoyées. C’était trop dangereux, maman n’aurait jamais voulu. Ou j’imaginer passer devant chez toi, comme je l’ai fait là, juste pour te voir et voir ce que tu devenais. Mais j’espérais quand même qu’on finisse par se retrouver… comme maintenant.

Le « maman » te brûle les lèvres. Cela te fait drôle de le prononcer. Évidemment, ça t’arrive parfois d’évoquer tes parents, mais c’est plus « mes parents », « ma mère », cette mère qui mélange fiction et réalité pour préserver les apparences à Poudlard.
Robin t’interroge sur l’école, demande si tu étais présent le jour où le Blood Circle, en une sorte d’aveu que lui y était. Tu ne l’as pas aperçu, et c’est heureux, tu veux moins que tout vous imaginer face à face dans une confrontation de l’Ordre et du Cercle. Tu ne lui feras pas de mal, jamais, mais vous imaginer dans des camps adverses ne reste pas simple. Tu te secoues, t’essuies les yeux d’un mouvement un peu rageur. Les larmes coulent toujours.
Mais c’est plus facile de commencer par cette question, en effet. Le côté normal de ta vie. Les mots se bousculent ; révéler ce que tu n’as jamais dit à personne te perturbe, c’est comme abandonner une partie de ce que tu protèges jalousement depuis des années, renoncer aux réflexes ancrés depuis ton enfance, à cette armure de mensonges que tu dresses autour de toi pour t’assurer que personne, jamais, ne devine qui tu es vraiment. Tellement entraîné au mensonge, habitué à vivre dedans, que tu ne sais plus dire la vérité, que tu bloques complètement au moment de l’énoncer, comme si ton cerveau hurlait « stop ! ». Mais c’est Robin, ton cousin ! Tu baisses les yeux sur ton café que tu serres toujours de toutes tes forces, sur les taches sombres qui te maculent les doigts et tu finis par te lancer, en ayant l’impression de t’arracher les mots du fond de la gorge.

— Oui, j’y vais. Depuis que j’ai onze ans. Il fallait que j’apprenne à utiliser mes… capacités. Et c’était aussi la meilleure solution pour me protéger, le… mon père ne me retrouverait pas là-bas et maman serait moins repérable toute seule. On se retrouvait pour les vacances.

À l’époque, tu voyais surtout ta joie à découvrir ce nouveau monde. Tu voulais comprendre comment tout cela fonctionnait, savoir qui tu étais vraiment maintenant que tu acceptais tes pouvoirs. Tu n’as compris que plus tard le soulagement de ta mère – non qu’elle se réjouisse que tu sois loin, mais elle te voyait enfin en sécurité après quatre ans de fuite. Tu ne lui as pas parlé tout de suite de tes soucis avec les sang-pur. Ça n’avait pas de raison d’être, tu t’es toi-même chargé de régler le problème.
Parler de ta mère au passé te serre le cœur. Tu donnerais absolument n’importe quoi pour la savoir en vie et la mettre en sécurité – la retrouver. Bien sûr, tu faisais ta vie d’adolescent, mais tu étais toujours heureux de la retrouver. Elle restait ton ancre.

— Depuis notre… départ, on vivait sous un faux nom et c’est ce qu’on a fait cette fois-là aussi. Aucun sorcier ne sait qu’avant, je me suis appelé Nathan. Ils me connaissent sous le nom d’Eirian. Et après… après l’école, j’ai rejoint l’université.

Tu lèves les yeux vers Robin.

— J’y étais quand le Blood Circle l’a attaquée, oui. J’ai eu de la chance, je n’ai rien eu ce jour-là.

Tu préfères dire « le Blood Circle », plutôt que « vous ». Tu ne reproches pas à Robin d’avoir été là. En fait, ça t’a même aidé, parce que tu cherchais désespérément un moyen d’esquiver les contrôles d’identité en cours. Sous Veritaserum, ton mensonge n’aurait pas tenu, peu importe à quel point tu t’identifies maintenant à Eirian et non plus à Nathan. L’attaque tombait presque à point nommé.

— Et, euh, je suis toujours à l’université en ce moment.


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Robin D. Kane
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Mer 7 Oct - 3:16


Le retour de Nathan ?
Erian Howl & Robin D. Kane
Mais de plus en plus cette année, le déni me quittait pour autre chose. Je prenais conscience de mes émotions de tristesse envers les Sorciers n’ayant absolument pas commis de faute : comme cet adolescent enfermé dans ma cave et torturé sans que j’ai pu y faire quoique ce soit. C’était abject. C’était de la violence gratuite. Cela était totalement illégal contre un humain dans toutes les sociétés. Alors, pourquoi devrions-nous, le Blood Circle, torturer voire tuer des Sorciers ? Ils étaient aussi humains que quiconque. Aujourd’hui, je commençais à craindre la colère. Je craignais que ma colère s’élèverait au-delà de ma crainte de déloyauté envers ma famille. Je craignais de ne plus pouvoir faire marche arrière si j’élevais une fois la voix contre ma sœur, ma mère, mon père ou quiconque au Blood Circle. Mais j’étais en colère aujourd’hui. J’haïssais ma famille aujourd’hui pour avoir caché la fuite de mon cousin et de ma tante des années plus tôt.

Et lui, Nathan, souhaitait m’aider. Il me le proposait si candidement, tout simplement. Et c’était malgré tout ce qu’il avait vécu auprès de nos familles. J’avais souris, peut-être même un peu rigolé à son innocence. Je me rappelle qu’il l’avait été plus jeune adorant me suivre partout pour jouer, toujours curieux. Je marmonnais quelques mots dont j’osais espérer qu’il n’entendit pas.

- Je suis tellement content que tu n’aies pas si changé que cela …

Oui, car Nathan Lancaster aurait pu devenir un assassin vengeur contre le Blood Circle. En fait, je m’imaginais que mon cousin aurait très bien pu venir jusqu’à moi pour me tuer d’un simple coup de couteau ou, plutôt, d’un horrible sortilège de magie sombre. Certains membres passés et actuels du Blood Circle en avaient déjà fait les frais. Ils mourraient sans autres moyens ni effusion de sang. Je frissonnais et je dus prendre une lampée de mon café latté. Cela me fit du bien, me réchauffait tout comme me laissait inspirer un bon coup.

Mais je ne parlais pas. Je l’avais déjà assez fait. Je laissais, plutôt, mon cousin répondre souriant avec compassion parce que je lui avais manqué. Il me parlait aussi de ses tentatives d’appel et de lettres avortées. Honnêtement, je baissais la tête parce que je manquais de fondre en larmes. J’avais tellement la boule à la gorge d’entendre qu’il tenait à moi à se point, c’était horrible. Pourquoi ? J’étais tellement choyé par ses dires que l’émotion devenait si forte. La main droite contre ma bouche, j’avais l’impression qu’en l’enlevant j’allais sangloter comme un enfant. Donc, je ne l’enlevais pas tâchant de taire mes larmes à en avoir l’air constipé. En même temps, il me parlait de l’école des sorciers à laquelle il allait et sa sécurité là-bas quant à ma tante. Sans émettre un son, j’hochais sérieusement de la tête comprenant parfaitement. Personne n’avait trouvé l’école de sorcellerie au Royaume-Uni et ce n’était pas faute d’avoir cherché. Certains y avaient travaillé toute leur vie voir même devenus littéralement fous : on se demandait donc ce qu’ils avaient pu voir.

Nathan m’annonçait aussi porter le prénom d’Eirian maintenant pour les Sorciers et probablement tout le monde hormis, nos familles proches. Remis un peu de mes émotions précédentes grâce à mon esprit s’étant égaré dans les recherches de cette école, je souris et ris un peu.

- Je préfère Nathan. Plus sérieusement, je te comprends tellement d’avoir changé de nom. Parfois, j’emprunte moi-même un faux nom lorsque je suis en mission. C’est une question de sécurité, mais toi tu sais quand même qui tu es vraiment. Non ?

Je ne savais pas trop ce que signifiait mes paroles. Avais-je peur d’avoir perdu mon cousin aux mains des Sorciers pour un simple changement de nom ? Étais-je jaloux parce qu’il a abandonné Nathan ? Qu’il aurait oublié être mon cousin tout ce temps. Je ne sais pas trop. Je ne me comprenais pas. J’haussais simplement des épaules et ma mission avec Garnet Davis me revenait en tête dans laquelle j’avais usé d’un faux nom. J’étais subitement estomaqué qu’elle ne m’ait pas dénoncé à la suite d’avoir vu mon manque de courage à tuer. Vivi, revenait plus vive encore se loger dans mon esprit lors de notre conversation sur Garnet dans la salle d’entraînement du QG. Cela me foudroyait à m’en laisser pousser un léger soupir. Je me rendais donc compte que Garnet ressemblait beaucoup à Nathan. Une personne ayant été torturée par les siens et n’étant pas vraiment non plus une personne sans magie. Et si ?

Mais Nathan me ramena à la réalité en parlant de l’attaque à l’université et d’y être toujours en ce moment. Je me précipitais pour parler ressentant la culpabilité poindre au bout de mes lèvres quant à cette attaque.

- Je suis tellement désolé … Mais bon, je suis tellement content que tu n’aies rien eu et … Fronçant les sourcils, je me rendis compte d’une incohérence de la part de mon cousin. Mais comment peux-tu être toujours à l’université ? Elle est détruite, non ? Elle appartient au … Blood Circle non ?

Je ne comprenais rien. À moins que les Sorciers aient construit une université ailleurs. En fait, le but premier du Blood Circle dans cette attaque avait été de détruire l’éducation sorcière : moins de connaissances qu’ils auraient et mieux se serait pour les abattre … Les abattre … Tuer les enfants, tuer les jeunes ?

- … Je suis désolé. Parfois, j’ai envie de … de disparaître. J’ai enlevé les pouvoirs à une jeune femme ce jour-là. Je me rappelle encore son visage aux traits asiatiques plus en colère qu’effrayé au final.

Je rigolais à cette belle furie qui ne s’était pas laissé faire puis, je pris une gorgée de café. Je ris de plus belle. Je semblais presque fou furieux maintenant.

- Je me demande ce qui me serait arrivé si j’étais né dans une famille sorcière.

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Jeu 8 Oct - 17:34
Spoiler:

Moment de vérité
« février 2020 »


Cette discussion semble aussi difficile pour lui que pour toi, mais elle est essentielle. Tu ne veux pas perdre ton cousin en plus de ton père et de ton frère. Et tu as bien conscience d’être comme un chien dans un jeu de quilles, tes pouvoirs ont fait exploser ta famille, que tu le veuilles ou non. Qu’est-ce que tu serais devenu sans eux ou s’il y avait eu une solution définitive pour t’en débarrasser à l’époque ? Est-ce que maintenant tu tuerais des sorciers, incapable de voir qu’ils sont aussi des êtres humains ? Est-ce que tu serais capable de les assassiner de sang-froid au nom de l’idéologie du Blood Circle ? Tu n’en sais rien. Tu étais décidé à être à la hauteur de ce que demandait ton père à l’époque, mais… quand tu te vois maintenant, à espérer ardemment la paix entre moldus et sorciers, que les deux pourront arriver à se comprendre et s’entendre… tu ne sais pas si tu aurais été vraiment capable de presser la détente le moment venu. Est-ce qu’ils auraient pu transformer ton caractère à ce point ? Tu préfères ne pas le savoir.
D’un autre côté, tu sais à quel point leur idéal est mortifère. Même en n’ayant que sept ans à l’époque, tu t’es haï d’être un sorcier, empli des mots de ton père – de ta mère aussi, même s’ils étaient moins violents. Abomination, contre nature, engeance maudite, à éliminer… Tu peux comprendre que ce soit difficile de faire marche arrière quand on grandit pétri de ces certitudes, quand on pense avoir la mission de protéger les autres de la menace magique. C’était comme ça que tu te voyais à l’époque, une sorte de chevalier qui défendait les hommes innocents contre les monstres sorciers. Une cause noble, des moyens difficiles mais nécessaires. Évidemment, tu ne saisissais pas tout. Robin a l’air de s’éloigner de cette voie, mais ça ne t’étonnerait pas que ton frère s’y engage de plus en plus.

Ton cousin sourit quand tu lui proposes ton aide, tu ne sais pas vraiment comment le prendre. C’est clair qu’en soi, tu ne peux pas faire grand-chose, à part le soutenir et l’encourager, même si sa position risque de devenir intenable assez rapidement. Tu ne gardes pas d’excellents souvenirs de ton oncle. Sa phrase t’échappe à moitié, « changé » ? Non, tu n’as pas vraiment changé, tu n’en as pas l’impression en tout cas. Enfin, si, tu n’es plus vraiment le Nathan de l’époque, mais ton caractère n’est pas passé à l’opposé de ce qu’il était.
Tu aurais pu revenir avec l’envie d’en découdre avec ta famille, de te venger d’avoir tout perdu et dû fuir. Avec ta mère, vous n’avez jamais pu reconstruire quelque chose de stable, toujours aux aguets, toujours à guetter le moment où le Blood Circle retrouverait votre piste. Maintenant encore, tu n’arrives pas à envisager une vie où tu ne seras pas obligé de fuir dans trois mois, six ou un an, parce qu’ils t’auront retrouvé, parce que ton père ne renoncera pas avant de s’être occupé de l’échec que tu représentes. La guerre rend cela encore plus probable, de même que ton engagement dans l’Ordre du Phénix.
Pour autant, bien que tu aies beaucoup plus souffert du monde moldu que du sorcier, ce n’est pas la vengeance que tu cherches. Ça aurait été simple pourtant. Tu sais où ils vivent. Mais tu n’as aucune envie d’alimenter ce cercle infernal, de lancer une vendetta – et de leur donner raison en quelque sorte, en devenant le monstre qu’ils te reprochent d’être. Tu ne veux pas les laisser gagner, pas de cette façon. Leurs méthodes, leur déshonneur. Et sans doute restes-tu bien trop idéaliste pour t’en sortir encore longtemps. Mais tu as déjà pratiquement tout perdu, si tu abandonnes le peu qu’il te reste, à quoi sert de tenir encore ? La survie seule ne mène à rien.

Les mots commencent à sortir, petit à petit, toujours difficiles tant tu as l’habitude de garder la vérité pour toi. Parfois, tu aimerais la hurler, te libérer de ce poids, réconcilier tes deux identités pour n’en faire plus qu’une, être enfin toi-même avec tout le monde. Mais tu ne sais que trop bien le rejet que cela provoquerait de la part des sorciers. Ils ne retiendraient que le côté Blood Circle et occulteraient le reste. Tu ne peux pas te permettre de te les mettre à dos. Et si c’est parfois – souvent – difficile de regarder tes rares amis dans les yeux en sachant que tu leur mens… tu n’as pas le choix. C’est égoïste, c’est puéril, mais tu ne veux pas les perdre. Même si tu as bien conscience que c’est pratiquement impossible de construire du solide sur du mensonge et des demi-vérités. L’idée de mentir toute ta vie, de ne jamais concilier tes identités ne te plaît pas.

Tu finis par avouer à Robin ton identité sorcière. Il préfère Nathan, sans doute parce que c’est sous ce nom-là qu’il t’a toujours connu, qu’il a gardé ton souvenir. Toi… tu as été plus longtemps « Eirian » que « Nathan », ce nom-là est devenu plus simple à porter, moins chargé de ton passé même s’il porte aussi son lot de mauvais souvenirs. Ton cousin aussi emprunte une fausse identité pendant ses missions, mais au fond il ne cesse pas d’être Robin, c’est provisoire. Quant à savoir qui tu es vraiment… c’est une excellente question.

— Sincèrement, je ne sais pas. Le Blood Circle oublie mes origines et voit en moi un sorcier à abattre ; certains sorciers me voient comme un… une sorte de demi-sorcier parce que mes parents n’ont aucun pouvoir. Trop sorcier pour les uns, pas assez pour les autres. Et…

Ça fait longtemps que tu n’en as plus parlé. Que c’est derrière toi, mais que tu ne l’as pas oublié.

— Tu n’imagines pas à quel point je me suis détesté à l’époque, quand on a fui. Parce que j’étais un sorcier, parce que j’avais tous les mots de mon père dans la tête, parce que je me voyais comme un monstre, parce que c’était ma faute si on avait dû partir, que maman avait dû abandonner mon père et mon frère. Si j’avais eu un moyen de me débarrasser de mes pouvoirs à l’époque, je l’aurais utilisé sans hésiter. Il m’a fallu des mois et des mois pour accepter mon identité. Pour comprendre que ça faisait partie de moi et que je ne pouvais pas le renier sans me faire encore plus de mal. Alors… je suis un sorcier et j’appartiens aussi au monde non magique. Un mélange de Nathan et d’Eirian, et on ne peut pas dissocier les deux.

Les mots se bousculent sur tes lèvres, tu n’es pas sûr que c’est ce qu’il avait vraiment envie d’entendre. Est-ce qu’il peut comprendre, l’accepter ? Si tu arrives à être en paix avec cette double identité, elle ne reste pas simple à accepter pour tout le monde. Tu l’as vu à Poudlard, tu le vois face aux Mangemorts. Il y a des nés-moldus qui vivent en paix leur double identité, autant acceptés par leur famille que par le monde magique. Tu peines toujours à trouver ta place, à savoir quelle elle pourrait être.

Ta remarque sur l’université attire l’attention de Robin. Tu hoches la tête tandis qu’il regrette ce qu’il a fait, évoque une sorcière à qui il a enlevé ses pouvoirs ce jour-là. Tu n’es pas sûr de la connaître.

— Oui, le Blood Circle a mis la main sur les bâtiments, mais les cours ont été transférés à l’école magique. Ça a demandé un peu de réorganisation, mais on étudie toujours. Que tu disparaisses ne changerait rien… c’est… c’est bien que tu aies conscience de ce qui se passe, de ce que fait le Blood Circle. Je sais comment il perçoit les sorciers… mais on est des êtres humains comme les autres. Et je comprends que cette personne ait été en colère ce jour-là. Le Cercle nous prend… beaucoup de choses, attaque les enfants sorciers. C’est normal qu’on ne se laisse pas faire.

Et puisque tu en es à tout dire…

— Je n’ai rien eu cette fois-là. J’ai eu moins de chance en octobre, même si j’ai réussi à m’en sortir. Et je n’ai pas vécu le pire.

Tes blessures ont guéri, ça n’a fait qu’ajouter au lot habituel de tes cauchemars. Tu secoues la tête, tout ça ressemble beaucoup trop à des reproches.

— Je suis désolé, Robin. Je te balance tout ça comme ça… Ce sont des choses dont je ne parle pas souvent, les dernières années ont été très compliquées et je te déballe tout n’importe comment. Ce n’est pas à toi que j’en veux. Juste aux gens comme mon père qui haïssent la différence. Et il y en a autant de notre côté que du vôtre, je ne cautionne pas non plus les sorciers qui veulent dominer les moldus… les personnes sans pouvoir.


Tu n’es pas sûr qu’il connaisse le terme.

— La majorité des gens veut seulement vivre en paix. Rien de plus.

Ce qui serait arrivé s’il était né dans une famille sorcière ?

— Né dans une famille sorcière sans avoir de pouvoir, tu veux dire ? Ça dépend des familles. Dans la majorité des cas, ça se passe très bien et dans d’autres… Eh bien, c’est un peu comme moi, en inversé. On ne peut pas savoir.

Est-ce que c’est vraiment si difficile d’aimer son enfant lorsqu’il ne correspond pas à l’image qu’on s’en fait ? Tu as les deux réponses avec tes parents, ta mère qui a tout abandonné pour toi et ton père qui est toujours autant incapable de t’accepter.



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Robin D. Kane
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Dim 18 Oct - 22:21


Le retour de Nathan ?
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Ce que j’avais ressentie fut réellement de l’égoïsme. J’était égoïste de penser que Nathan abandonnerait complètement son identité pour celle bâtie avec l’aide de sa mère ; ma tante. Pensais-je en une sorte de trahison ? Je ne sais pas, mais on avait été proche. On s’amusait. On riait. J’aimais lui faire des coups pendables pour simplement l’agacer : ça fonctionnaire, mais il me suivait encore plus par après. Non que je m’en décevais. À quelque part, je me sentais un peu comme le « mentor » de mon cousin. Peut-être ressentais-je un peu de frustration de comprendre qu’il n’avait plus eu besoin de moi …
Mais non … Mais pas du tout ! Il venait de m’avouer tenter d’écrire.

Peut-être suis-je aussi un peu jaloux ? Jaloux qu’il ait pu vivre plus librement sans contrainte d’un père autoritaire à souhait vous faisant devenir une machine à tuer … Ou pas ? J’avais tellement tenté de le devenir. Tant d’efforts qui n’avaient menés strictement à rien au final. J’étais dans le déni de ma vie et là je découvrais que mon cousin en vécu une autre : totalement différente et possiblement toute aussi sécuritaire ?
Non. Encore, j’avais tout faux. Ma jalousie de l’imaginer mieux, sans son cousin adoré et en sécurité n’avait pas lieu d’être. J’étais frustré.

- Je suis désolé …

Dis-je lentement sans sourire, mais compréhensif les mains autour de ma tasse prêtes à la soulever une fois de plus. Il s’était détesté d’être à cheval entre ces deux mondes souhaitant même éliminer ses pouvoirs. J’avais dégluti à ces termes qui me paraissaient horribles et m’effrayaient même. Il ne pouvait pas éliminer ses pouvoirs ! C’était lui, non ? Moi ? Moi, je pensais cela ? Moi qui avais piqué des Sorciers au moment ou on protégeait le QG. J’avais, néanmoins, encore souris avec compassion détestant cette atmosphère tendue. Fut une époque, j’aurais réagi à la blague, stupidement même déniant totalement la tristesse, la colère et la souffrance d’autrui tout comme la mienne. Mais plus maintenant. Je n’étais plus cette personne.

- Tes pouvoirs, c’est ton identité. On ne peut, en effet, pas les éliminer. Bon, je sais, c’est bizarre vu que cela vient d’un homme comme moi eh.

Et je rigolais nerveusement tout en me massant la nuque d’une main. Mais bon, au moins, j’avais alors recouvré une meilleure contenance au lieu de me mettre à pleurer. C’était là qu’on se mit à parler de l’attaque de l’université et le fait des cours ayant été transférés à l’autres école : celle qu’on n’avait jamais trouvé. Je ne pus pas m’empêcher d’avoir un petit soupir d’étonnement à cette déclaration inattendue. Pour commencer, je ne pensais pas que l’autre école servirait pour les étudiants universitaires. Mais surtout, je ne m’attendais pas que Nathan me dise une information aussi importante : je pourrais bien aller tout révéler à mon père ou qui sais-je encore ? Je ne le ferais pas bien sûr. Ha ! Qu’ils aillent la chercher eux-mêmes leur.
Mais parce que j’étais étonné de sa confiance envers moi. Cela me touchait beaucoup.

Prenant une longue gorgée de café, je n’eus le temps que de froncer les sourcils à « octobre » que Nathan s’excusait. Je souriais, rigolant un peu de voir qu’il n’avait effectivement pas changer tant que ça. Toujours aussi poli et respectueux. La paix oui. Cette paix m’aurait-elle été due si j’avais été né … Je ne savais pas pourquoi j’avais lâché tout haut ces mots. Je hochais négativement de la tête spécifiant à mon cousin que ce n’était pas ce à quoi je faisais allusion. Puis, je connaissais assez bien Garnet et les autres Sorciers « sans pouvoir » du Blood Circle pour parfaitement comprendre ce à quoi Nathan faisait allusion.

- Non, je ne parlais pas de ça répliquais-je toujours dans un murmure. Puis, dans ces conditions, c’est souvent l’inverse qui se produit. Je connais des gens qui se sont fait torturés par d’autres Sorciers dont leur seul crime commis fut de ne pas avoir de pouvoir.

Perdant toute bienveillance sur mon visage, ma voix se fit aussi plus grave et sévère à cette injustice. Et je savais ce qu’étais la justice : j’étais avocat. Je me raclais la gorge m’excusant à mon cousin pour cet égarement.

- Désolé, je me suis un peu emporté. Mais tu as raison. Comment aurait été ma vie si je n’étais pas né Kane ? Aurais-je vécu en paix justement ? Aurais-je été un … Sorcier ? … Je blague … Je blague.

Avais-je lâché un peu plus fort que le murmure précédent et terminant dans un sourire. Dans un moment désireux de me détendre, j’appuyais mes paumes contre la table m’étirant un peu. J’inspirais profondément regardant, un moment, le plafond. Mais je n’y tenais plus. Je devais savoir.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé en octobre ?

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Eirian Howl
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Mar 20 Oct - 8:57
Moment de vérité
« février 2020 »


Aucun de vous n’a la vie qu’il aurait voulu avoir. Quand tu repenses à ton enfance, à la façon relativement innocente dont tu prenais les choses… Ce n’était déjà pas simple entre la violence de ton père et l’arrogance et la hauteur de ton frère. Mais il y avait ta mère et Robin. Même si tu ne l’as jamais formulé, une part de toi aurait préféré qu’il soit ton frère au lieu de Victor. Ça aurait été plus simple et vous vous entendiez bien mieux. Même lorsqu’il te jouait des tours, tu étais toujours fourré dans ses jambes, dès que tu en avais l’occasion. Il répondait à tes questions au lieu de t’envoyer promener parce que tu étais plus jeune.
Puis, tout a explosé par ta faute. Robin a continué sur sa voie tandis que ta vie a complètement déraillé et sombré dans le mensonge. Elle n’en était pas exempte avant puisque tu connaissais l’existence de la magie et que tu savais qu’il fallait la garder secrète. Et tu avais menti au sujet de tes pouvoirs en les gardant pour toi. Mais ensuite… Une vie de fuyard, toujours en alerte. Faux nom, faux prénom, fausse date de naissance, faux papiers, fausse histoire de famille. Lentilles de couleur, teinture pour cacher la couleur naturelle de tes yeux et de tes cheveux. Le mensonge, toujours et partout. Même en privé, ta mère ne t’appelait plus Nathan pour t’habituer à ta nouvelle identité, et pour ne pas prendre le risque qu’il lui échappe à portée d’autres oreilles. Tu n’as plus connu que la fuite, avec quelques moments de répit. Toutes tes rencontres se sont fondées sur des mensonges dès les premières phrases comme un rappel permanent que tu ne pouvais faire confiance à personne – « je m’appelle James, Oliver, Antoine, Nicolas ». En quatre ans, il y en a eu beaucoup jusqu’à ce que tu adoptes Eirian pour Poudlard. Et que tu retrouves enfin ton allure habituelle. Ta mère a beaucoup hésité à te laisser y aller ainsi, mais à onze ans, tu te voyais mal gérer les teintures, surtout dans un dortoir. Et l’école sorcière était censée te mettre hors d’atteinte de ton père. Cela te permettait de remettre un peu de toi dans cette identité que tu créais, pour qu’Eirian ne soit pas entièrement un mensonge – mais suffisamment pour rendre presque impossible toute amitié. Tu as continué à cultiver la discrétion, voire la quasi-invisibilité. Pas de vagues, jamais, ne surtout pas te faire repérer ni attirer l’attention sur toi d’une façon ou d’une autre. Tes parents t’avaient inculqué pas mal de politesse et tu t’en es servi pour polir les apparences – même si pour le coup tu n’as pas eu besoin de te forcer beaucoup.
Tu aurais aimé une vie plus calme, sans départ du jour au lendemain en abandonnant tout derrière toi, un sac à dos pour tout bagage, sans réveil au milieu de la nuit, sans balles qui te frôlent et dont tu portes encore les cicatrices, blessures soignées à la hâte parce que rejoindre l’hôpital du coin était trop dangereux. Mais une vie au sein du Blood Circle ? Ça n’aurait pas été mieux. Tu n’aurais jamais comblé les attentes de ton père et tu n’es pas sûr qu’il aurait pu te transformer en machine à tuer. Même si ta mère t’a appris à te battre, tu as toujours dosé tes coups pour assommer et non tuer, et si quelques-uns de vos traqueurs sont morts, c’est elle qui les a tués, lorsqu’elle n’avait plus le choix.
D’une certaine façon, tu comprends les affres de Robin, parce que tu aurais certainement été comme lui si tu étais né sans pouvoirs, coincé dans une famille qui prône l’assassinat brutal des sorciers. Et voilà que vous vous retrouvez tous les deux face à face – tu ne sais pas s’il est aussi perdu que toi, mais de ce que tu en perçois, vous vous débattez tous les deux dans ce que vos familles ont voulu faire de vous et avec le fait que vous ne correspondez pas à leurs attentes.
Tes doigts sont toujours serrés autour de ta tasse, dont tu n’as pas bu une goutte. Le « Je suis désolé » de Robin te parvient, tu relèves les yeux vers lui.

— Moi aussi. Aucun de nous deux ne méritait… tout ça. Ce qu’ils voulaient faire de nous. Et je suis vraiment content que tu n’aies pas pris cette voie-là.

Tu te répètes, mais le soulagement de le retrouver tel que tu l’as connu est trop grand. C’est au moins quelque chose qui n’a pas changé au milieu de cette vie explosée. Un repère, comme il l’était à l’époque.

Lorsque tu lui dis à quel point tu aurais voulu te débarrasser de tes pouvoirs, il souligne que ça fait partie de ton identité. Et ça te fait du bien de l’entendre le dire.

— Merci. Ça me touche que tu me le dises. C’est le vrai Robin qui parle…

Pas celui qui fait semblant au sein du Blood Circle. Et qu’il t’accepte pleinement est un vrai soulagement. Tu te rends compte à quel point sa validation comptait pour toi. Tu n’es plus un enfant… mais tu aimerais parfois le redevenir, t’en remettre à d’autres pour qu’ils te soutiennent au lieu d’avancer seul. Les larmes te montent de nouveau aux yeux, tu les chasses en quelques battements de paupière, t’essuies le visage d’un revers de manteau un peu rageur.

La conversation glisse sur tes études, Poudlard. Tu ne manques pas la surprise de Robin lorsque tu lui dis que les étudiants sont revenus à l’école. Cela ne change pas grand-chose, du moment qu’il ignore la localisation de Poudlard. Et ça, tu n’as pas l’intention de le lui révéler. Non que tu ne lui fasses pas confiance, mais il est déjà dans une situation assez précaire sans que tu y ajoutes des informations vitales supplémentaires à dissimuler. C’est surtout une façon de lui montrer que tu lui fais confiance – de toute façon, si ce n’était pas le cas, tu ne l’aurais jamais approché. Là, il pourrait te livrer n’importe quand au Blood Circle. Et tu sais aussi bien qu’il ne le fera pas. C’est rassurant en un sens et un peu angoissant. Après plus de dix ans de cavale, c’est le seul à qui tu as donné ta confiance, en dehors de ta mère. Aucun autre n’en sait autant que lui. Tu as perdu l’habitude. Mais au moins tu n’es pas obligé de surveiller tes moindres paroles avec lui, d’élaborer le prochain mensonge. Tu n’as pas besoin de le tenir à distance.

Tu as mal compris ses propos sur sa naissance, tu ne saisis pas bien où il veut en venir. Mais tu es bien d’accord sur le fait que ça se passe souvent mal. Il n’y a rien d’étonnant à ce que des Cracmols préfèrent rejoindre les rangs du Blood Circle. Robin s’emporte en parlant d’eux.

— Qu’est-ce que tu voulais dire, alors ? Oui, malheureusement… ça me tue, ces parents incapables d’aimer leurs enfants parce qu’ils ne correspondent pas à ce qu’ils voulaient.

Cela rend d’autant plus appréciable ce que ta mère a fait pour toi. Si la vie était juste, vous ne seriez pas là tous les deux, à vous retrouver après treize ans d’absence. Y a-t-il seulement une justice pour quelqu’un comme toi ? Tu veux espérer que d’une manière ou d’une autre ça finira bien, que les sorciers et les moldus finiront par trouver la paix, qu’il n’y aura plus d’enfant comme toi, que ce soit côté moldu ou côté sorcier, mais cela ressemble surtout à un vœu pieux.

— On ne peut pas savoir ce qu’on aurait été. Mais je suis sûr que tu serais resté quelqu’un de bien, sorcier ou pas, en paix ou pas.

Le silence s’étire quelques instants. Ton café comment à refroidir, tu ne te brûles plus les doigts dessus, mais tu es toujours incapable d’en avaler une goutte. Robin revient sur ce qui s’est passé en octobre. Tu grimaces un peu. C’est toi qui as lancé le sujet en premier, mais tu n’aurais pas dû.

— Le Blood Circle m’a mis la main dessus… et sur d’autres. On s’en est sortis parce que des sorciers ont pu intervenir et nous libérer.

Un grand bazar là aussi, entre leurs armes, les sortilèges… Tu ne t’en serais sans doute pas sorti sans la fille qui t’a aidée – ni si ton père ou ton frère avait été présent.

— Mais… il y en a un qui a cru me reconnaître et ils ont eu le temps de faire leurs prélèvements. J’ai eu de la chance de pouvoir m’échapper avant qu’ils aient le résultat des analyses et qu’ils soient sûrs que c’était moi. Mais maintenant ils savent à quoi je ressemble et ils savent que je suis toujours à Londres…

Et ce n’est pas tout. Tu prends une profonde inspiration, les doigts crispés sur ta tasse.

— Ils ont retrouvé ma mère aussi. Il y a deux ans et demi. Ils ont découvert où on habitait. J’ai réussi à m’enfuir mais… pas elle. Mon père l’a capturée et… je ne sais pas ce qu’il lui a fait, si elle est toujours vivante ou… ou pas.

Tu trembles, le regard fixé sur ton café. Des gouttes t’éclaboussent de nouveau les doigts. Tu t’en moques. Plus de deux ans que tu te poses la question sans savoir si tu espères pour rien. Mais tu refuses d’abandonner, de l’abandonner. S’il y a une petite chance que ton père ne se soit pas vengé de façon définitive… l’idée te rend malade, nauséeux. Tu te forces à relever les yeux vers Robin.

— C’est pour ça aussi que je voulais te revoir. Pour savoir si tu pouvais… m’aider.


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Robin D. Kane
Robin D. Kane
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Sam 31 Oct - 1:36


Le retour de Nathan ?
Erian Howl & Robin D. Kane
Mon cousin me touchait au plus profond de mon cœur. Il n’y avait eu qu’Olivia pour parvenir à me faire vivre une telle émotion depuis le début de l’année 2020. Je commençais l’année à petits pas lents, très lents. C’était comme si je survivais plutôt que de vivre. Entraînements, boulots, discussions de stratégies militaires avec le Blood Circle, attaque des Sorciers très récemment … J’avais même la nette impression qu’ils avaient trois pas d’avance sur l’information recueillie par rapport à ce qu’on recueillait nous. Mais ces moments, aussi rares soient-ils et ou je me sentais moi-même, où on me dit être vrai : ça me faisait un grand bien qui réussit même à me faire sourire sincèrement. Je buvais encore un peu de mon café latté alors que mon cousin ne sembla même pas y avoir touché du tout. Je fronçais légèrement les sourcils songeait qu’il n’aimait peut-être pas le café en réalité. Il en avait donc pris juste pour me faire plaisir. Cette possible attention, aussi égoïste soit-elle, me toucha. J’avais eu un petit sourire.

Je ne savais donc pas s’il était encore effrayé par moi, mais il avait de la répartie en tout cas. Je me crispais, même légèrement, surpris par la force de son opinion quant aux parents qui n’aimaient pas comme il se devait leurs enfants. Je baissais la tête et observant machinalement le plateau de la table entre nous, mes ongles passant dessus sans laisser de marque. C’était la première fois que mon cousin avait eu une opinion aussi forte depuis qu’on commençait cette conversation.
Surpris, étonné, mais de plus en plus apaisé. Peut-être qu’il me faisait vraiment confiance. Que je n’irais jamais le révéler à quiconque au Blood Circle.
Même pas à Olivia.

Non même pas à elle. C’était impossible. Même si je le voudrais absolument, elle était dédiée au Blood Circle. Même si ça me faisait mal au cœur de penser comme cela. Je ne pouvais pas le lui dire. Non. Parfois, j’ai tellement l’impression d’abandonner ma meilleure amie. En faisant ce que je fais. En faisant ce que je voudrais faire ? Je souriais tristement à mon cousin qui me disait gentiment que je serais resté le même.

- Possible …

Et je laissais mes yeux retomber vers la table. Mon esprit n’arrêterait donc jamais de penser aujourd’hui ? J’aurais dû commander un scotch tiens ! Là, j’aurais été tranquille. Bon, ça y est je me faisais rigoler moi-même maintenant. En effet, étant un Sorcier, j’aurais peut-être été un fervent défenseur des Moldus. Possible avais-je répété pour moi-même.

Mais Nathan parlait et je voulais respecter sa parole. Je me sentais déjà assez coupable pour ne pas avoir pu le respecter pendant de si nombreuses années. Ces années ou je chassais les Sorciers sans me poser trop de questions tâchant de tuer une bonne fois pour toute pour être fier au-devant de mon père : une pensée si puérile. Mais là, j’écoutais et l’horreur se peignit peu à peu sur mon visage à presqu’en arrêter de respirer. Pas simplement l’horreur, mais aussi l’incompréhension. Je me redressais, les paumes contre le rebord de la table.

- Mais quand … ? En octobre, j’y étais pourtant
articulais-je lentement sous l’effet de choc. Qui … ?

Oui, sous la surprise, j’avais parlé un peu fort. Certes, je me reprenais bien rapidement baissant d’un ton. De toute manière, je remarquais que peu de clients se trouvaient dans le café actuellement. Une femme d’un certain âge, assise à une table non loin avec son mari, me saluait même poliment vu que je ne semblais plus être capable de quitter son regard. Oups. Je lui rendais la pareille tout en détournant ensuite le regard, gêné. Plus horrifié encore il me semblait, j’appris que la mère de Nathan, ma tante donc, se retrouvait emprisonné depuis plus de deux ans par nous. Par le Blood Circle. Je n’arrivais à rien que de bégayer ma frustration.

- Mais comment … Comment n’aie-je pas été mis au courant ?

J’avais ouvert de grands yeux, mais presque aussitôt je sentis mes épaules se détendre, las, si las. Oh ! J’avais été si tendu que je sentais mes muscles se décontracter partie par partie. Je hochais la tête face à sa déclaration qui me prenait de court. Je savais donc tout. Je savais, enfin, pourquoi il traînait depuis un bon moment devant le cabinet. Devrais-je m’en sentir outré ? Pour le moment, je voulais surtout savoir ce qui est advenu de ma tante : sa mère.

- On ne m’a rien dit Nathan. Je suis désolé. Encore une fois, on ne m’a rien dit. Peut-être qu’elle est retenue prisonnière par mon onc … ton père. Je ne sais pas soupirais-je ma frustration. Mais … Je ne t’ais pas vu. Ce jour-là, j’avais été présent et … On ne s’est pas vu …

Marmonnais-je me mordant les lèvres quant à la culpabilité que cela me donnait.

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Dim 1 Nov - 12:04
Moment de vérité
« février 2020 »


À mesure que tu parles avec Robin, tu te sens un peu mieux, d’une façon paradoxale. À la fois, tu as l’impression de te mettre à nu, en évoquant tous ces sujets dont tu n’as jamais parlé, et c’est compliqué, et tu l’as l’impression de retrouver enfin un sol un peu stable sous tes pieds. En lui en disant autant à ton sujet, tu montres que tu lui fais confiance. Une part de toi est toujours à deux doigts de s’effondrer entre angoisse et soulagement, mais tu arrives à garder un peu contenance – sans être vraiment certain de faire illusion. Tu as l’impression de revenir en arrière, d’être de nouveau le petit garçon qui se tournait vers son grand cousin en cas de problème ou pour lui demander de garder un secret. Et tu lui fais confiance pour ne pas te trahir, pour garder cette conversation pour lui et n’en parler à personne. Si le Blood Circle apprend que vous vous êtes vus… cela peut lui attirer des ennuis et mentalement tu croises tous ce que tu peux pour que ça n’advienne pas. S’il lui arrive malheur par ta faute… Stop. Stop. La machine recommence à s’emballer, et l’arrêter te demande un gros effort, mais tu parviens à chasser ces pensées parasites. L’instant présent, toi et lui, le café. Rien d’autre n’existe, rien d’autre ne compte. Illusion qui t’aide un peu à garder le contrôle.
Tu te sens enfin un peu moins seul. Il y a de nouveau quelqu’un qui sait qui tu es, pour qui tu existes vraiment, sans mensonges, pas besoin de contrôle, pas besoin d’inventer une vie de famille, des interactions. Tu ne sais pas s’il peut le sentir, c’est un sentiment difficile à expliquer, pas simple non plus à éprouver, parce que ça implique d’abaisser des barrières en place depuis des années, mais c’est rassurant aussi. Tu n’es plus seul. Tu as les yeux encore humides de ta crise de larmes, tu bats rapidement des paupières pour chasser les nouvelles, toujours cramponné à ta tasse comme si ta vie en dépendait, la gorge trop serrée pour n’en avaler ne serait-ce qu’une goutte.

Robin a l’air surpris lorsque tu protestes contre les parents qui ne savent pas aimer leurs enfants. Mais tu n’as jamais pu oublier le regard de ton père sur toi, ce coup de poignard au cœur quand tu as compris que, d’un coup, tu n’étais plus son fils, mais une abomination à abattre, qui venait le narguer jusque sous son propre toit, dans sa propre famille, dans son propre sang. Et à côté, tu as eu tout l’amour de ta mère, cette volonté indestructible de te protéger. Elle avait tout, un beau métier, de l’argent, des convictions qui l’avaient forgée, une famille qu’elle aimait. Elle a tout perdu pour toi. Ça t’a marqué autant que la réaction de ton père. Il n’y a pas que ton cas évidemment, tu repenses à Elias, né-moldu lui aussi, mis à la porte de chez lui lorsque ses parents ont appris qu’il était un sorcier, à Garnet, Cracmolle et qui a souffert pour cela. L’innocence sacrifiée sur l’autel des idéologies.

Ton cousin n’a pas l’air convaincu qu’il serait resté le même. En vérité, c’est impossible à savoir, on ne sait jamais ce que donnerait une réalité alternative. Mais que dans celle-ci rien n’ait changé te convient tout à fait.

Et tu parles, bien plus que tu ne l’as fait ces derniers temps. Un peu trop même. Ramener le sujet d’octobre sur la table n’était pas utile, même si évidemment l’événement t’a marqué. C’est passé si près ce jour-là… Si Victor ou ton père avait été sur place, tout serait terminé depuis longtemps. De même si les analyses avaient été plus rapides ou que l’autre avait été sûr que c’était bien toi, au lieu de seulement avoir des doutes.
Tu lui résumes un peu ce qui s’est passé. Robin se redresse, parle un peu trop fort. Il y était lui aussi. Tu jettes un rapide coup d’œil autour de vous. Le café n’est que peu rempli, et personne ne se trouve à portée d’oreilles.

— Je ne t’ai pas vu non plus. Ils m’avaient mis à part à cause de leurs doutes, en attendant le résultat des analyses, c’est sans doute pour ça… Ils ont voulu appelé mon père et Victor aussi, ils n’ont pas réussi à les joindre et je me suis demandé pourquoi ils n’essayaient pas avec toi. Mais c’est peut-être mieux, tu finis par souffler. Si tu ne m’avais pas reconnu, ça n’aurait rien changé. Et si ça avait été le cas… comment tu aurais réagi ? Tu te serais trahi devant les autres membres du Blood Circle ? Je ne sais pas non plus comment j’aurais réagi, j’aurais sûrement cru que tu étais devenu comme eux… que tu me traquais toi aussi.

Tu préfères le retrouver ici que là-bas. Si vous étiez tombés face à face, toi derrière les barreaux, blessé et privé de tes pouvoirs, lui avec ses hommes du Cercle… comment est-ce que vous vous en seriez sortis ? Et sans savoir que tu étais en vie, t’aurait-il reconnu ? Il lui a fallu un peu de temps tout à l’heure, et c’était dans un contexte favorable, tu as changé avec les années. Et si ça avait été le cas… les autres auraient su que c’était bien toi, et tu n’aurais plus eu aucune chance de t’échapper, sous bonne garde jusqu’à ce que ton père arrive.
Tu repenses à Garnet, qui t’a aidé quand même, à qui tu as raconté n’importe quoi pour t’en sortir. Est-ce que Robin et elle se connaissent ? Tu n’en sais rien, et tu ne comptes pas prononcer son nom. Certes, c’était pour t’aider, mais elle a quand même trahi son camp. Tu ne veux pas lui attirer d’ennuis, tu as toujours une dette envers elle.

Robin n’était pas au courant pour ta mère non plus. Bien sûr, s’ils l’ont laissé croire que vous étiez morts, elle et toi, ils n’allaient pas tout lui révéler à ce moment-là. Pourquoi ce silence d’ailleurs ? Tu ignores tout des relations de Robin avec ton père et ton frère.

— Je ne sais pas. Ils te mentent depuis le début… Ils savaient qu’on était proches tous les deux, mon père a peut-être eu peur que tu trouves le moyen de me prévenir de vos mouvements ? Et une fois que tu pensais que j’étais mort… ils ont continué à ne rien te dire. Visiblement, Victor aussi est doué pour les mensonges. Si tu avais vu maman, tu aurais compris que j’étais en vie aussi.

Mais ça ne te rassure pas. Ton père est doué pour mener certaines affaires dans l’ombre, même au sein du Blood Circle. Tu soupires.

— Moi aussi, je suis désolé, de tout casser comme ça. Est-ce que… Est-ce que tu penses que tu pourrais te renseigner sur elle ? Sans te mettre en danger ? Si mon père et Victor se doutent que tu enquêtes sur elle, ils vont comprendre qu’on s’est vus… mais j’ai besoin de savoir comment elle va.

Et s’il accepte, tu vas prier d’autant plus fort pour qu’elle soit bien en vie. Tu refuses d’envisager l’autre option. Ce n’est pas possible. Pourvu que ton père ne lui ait pas fait trop de mal… Et comment a réagi ton frère en la retrouvant ? Elle a toujours regretté de ne pas l’avoir emmené lui aussi. Après plus de dix ans seul avec ton père, tu n’es pas très optimiste sur les idées de Victor.

— Je ne t’en veux pas, Robin. Tu n’y es pour rien, c’est mon père et Victor qui ont décidé de ne rien te dire, même maintenant. On ne peut pas changer ce qui s’est passé, l’important, c’est qu’on se soit retrouvés quand même.


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Le retour de Nathan ? [Erian] 21013008104866668 Le retour de Nathan ? [Erian] M-daille-Eirian

Spoiler:





   
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falling to the depths

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Sam 7 Nov - 3:54


Le retour de Nathan ?
Erian Howl & Robin D. Kane
Subitement, j’étais replongé en octobre 2019 ce mois ou tout de ma vie avait basculé sans aucun scrupule. En fait, ce n’était pas vraiment à cause de l’attaque des Sorciers contre nous ni même des prisonniers. Ce fut bien ce qui fut venu par après. On avait capturé un jeune sorcier innocent, le tenant prisonnier pendant plusieurs heures tout en le torturant. Je ne le savais pas et je lui parlais et … Et … Je le libérais. Alors, je m’étais mis à boire parce que je ne voulais pas voir. Ensuite, je m’étais mis à m’entraîner pour éviter encore de penser. Mais je pensais quand même … Je n’arrêterais plus de le faire. Jamais ! Que ce soit avec ma meilleure amie ou ici à nos retrouvailles entre cousins. J’en avais assez de penser. Comment cela se faisait-il que je fusse le seul à penser à ce point au Blood Circle ? Est-ce quelqu’un pensait à nos actions à ce point ? Quelqu’un du Blood Circle ! S’il vous plaît ! Dites-moi que je ne suis pas seul ? Mes mains n’étaient plus que deux poings ronds et durs alors que je sentais ma respiration se faire plus drue, plus rapide. L’agacement montait en mes trippes et mon regard devait être froid et effrayant.

Mais j’emmagasinais chaque mot que me disait Nathan tel un poignard dans le cœur. Personne n’avait songé à me prévenir. Malgré tout, mon cousin semblait croire que cela avait été pour le mieux. Je réussis à sourire avec compassion pour lui, uniquement lui et personne d’autre dans ma famille : parce qu’en ce moment, le reste de ma famille me donnait mal au cœur.

- Probablement …

J’avais marmonné cela sans grande conviction fronçant quand même les sourcils. Je voulais savoir comment il s’en était sorti. Bon ok, c’était sûrement simple : les Sorciers avaient mis à feu et à sang la prison – ancienne université des Sorciers – et récupérèrent les leurs. Mais je voulais savoir. Je voulais savoir s’il n’avait pas souffert. C’était légitime de penser cela, non ?
Mais je n’eus rien de tel.

Plutôt, Nathan me fit prendre en compte que sa famille ne me faisait pas confiance. Enfin, c’était pour cause de notre proximité de jeunesse. Toutefois, je savais bien que cela continuait de nos jours. Pourrais-je passer pour plus directif et autoritaire que mon père et mon oncle et mon cousin ne me feraient sûrement pas plus confiance. Je le savais … Je le savais de plus en plus. Depuis que je me rendais compte être étranger dans ma propre famille. Mais Nathan ne devait pas s’excuser pour autant. Ce n’était pas un choc. C’était plutôt une constatation. Vrai, cela me faisait mal au cœur tel un poing frottant et refrottant machiavéliquement contre mon thorax. En même temps, cela me faisait du bien de le vérifier. J’hochais donc négativement de la tête avec un petit soupir sarcastique.

- Tu ne casses rien. Et ne t’inquiètes pas pour moi. Au Blood Circle, on me pense disciplinaire et directif. Les gens ont peur de moi en général eussé-je un sourire se voulant positif et taquin pour tâcher de faire descendre la tension. Même si tu ne me l’avais pas demandé, j’aurais tenté de trouver des informations sur elle.

Il était possible que je fusse téméraire ne voyant pas en avance les conséquences de mes gestes. Certes, j’étais probablement aussi dirigé par des émotions. D’amour pour mon cousin ? Fort possible et pourquoi serait-ce une erreur ? Et pour cette tante que je n’avais plus revue depuis deux décennies la croyant morte ? Encore, c’était possible. Puis, j’en avais assez de ces mensonges à mon encontre au Blood Circle. C’était finit ! Finit ! J’allais dorénavant prendre ma vie en main que certains le veuille ou non ! Je serrais les dents le regard froid et dans le vague alors que le reste de mon café latté se refroidissait. J’en finissais donc plus de devoir hocher négativement de la tête aux excuses de mon cousin. Une fois encore, il s’excusait pour le comportement de mon oncle et de mon autre cousin. J’haussais les épaules.

- Je sais. Ce n’est pas cela qui me frustre soupirais-je incapable de bouger. Je savais déjà que je changeais depuis octobre. Qu’ils me cachent des choses me fait moins mal maintenant parce que … Je souffre déjà en quelque sorte.

Soufflais-je ces derniers mots avec difficulté. Oh ! Ils venaient de sortir. Déjà, je me sentais mieux. Je me sentais tellement mieux que je me mis à prendre une grande inspiration bienvenue et changea de position pour croiser mes bras contre la table.

- Je sais que c’est idiot de te demander cela parce que je le sais sûrement, mais … Comment cela s’est passé quand tu as été libéré de la prison ? Je sais, je sais, car les Sorciers y ont été sûrement pour quelque chose, non ? Ce fut un véritable capharnaüm ce jour-là et je crois avoir été, en effet, chanceux de ne pas de voir. Tu n’as pas souffert eh ? Enfin, personne ne t’a fait souffrir et ne t’as fait du mal ?

Je lâchais un sourire pour le faire disparaître une seconde plus tard. Je ne savais pas si je devais sourire. J’étais encore naïf pour penser faire descendre la tension ici et maintenant. On parlait de Blood Circle, de prisonnier, d’attaque. Non mais, Robin enlève tes lunettes roses me lançais-je à moi-même.

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« février 2020 »


Cela te fait bizarre de revenir sur le mois d’octobre avec Robin, tu guettes ses réactions. Tu ne veux vraiment pas qu’il le prenne contre lui, ce n’est pas ton intention. Vous n’y êtes pour rien l’un et l’autre, et tu ne lui en veux vraiment pas, il n’avait aucun moyen de savoir que tu étais là. Et tu ne pouvais pas le faire prévenir sans vous mettre tous les deux en danger. Mais le mois a l’air d’appeler d’autres souvenirs qu’il ne te partage pas. Tu le vois se crisper, ses poings se serrent tandis que son regard se durcit. D’un coup, il ressemble beaucoup plus à l’image que tu te fais des membres du Blood Circle, il a le même genre d’air que son père. Tu baisses les yeux sur ton café, nerveux, sans savoir si tu dois dire quelque chose ou s’il vaut mieux le laisser dans ses pensées.
Les tiennes commencent à vagabonder, tandis que tu repenses à ces jours-là, ta peur et ta résignation à l’idée d’être finalement découvert, l’intervention de Garnet, les mensonges que tu lui as servis en appuyant sur ses points faibles… tu espères quand même qu’elle va bien et qu’elle n’a pas payé pour ton évasion. Tu ne peux pas tenir les promesses que tu lui as faites, mais si tu te retrouves de nouveau face à elle, tu ne lui feras pas de mal. Une fois remis de tes blessures, tu avais commencé à peser le pour et le contre. Tu ne pouvais pas rester plus longtemps en dehors du conflit, il te fallait une sorte de… protection. Des gens qui assureraient tes arrières si jamais il arrivait de nouveau quelque chose. Les Mangemorts t’inquiétaient aussi. Entre eux d’un côté, le Blood Circle de l’autre, et le poids des secrets… entrer dans l’Ordre devenait une nécessité vitale. C’était une complication supplémentaire aussi, parce qu’il fallait t’assurer qu’ils ne t’interrogent jamais sur ta famille, qu’ils n’aient jamais de soupçons à son sujet, sur le fait que tu donnais une fausse adresse et que tu n’avais en réalité aucun autre logement que Poudlard, que tu te débrouillais tout seul l’été. Ça s’est fait tant bien que mal, et maintenant que tu commences à bien t’intégrer, tu redoutes moins les questions. Tu fais partie du décor, et c’est le mieux pour toi, tu continues de faire profil bas pour ne pas attirer l’attention et à te rendre utile.
Évidemment, cela multiplie aussi tes chances de tomber sur ton père ou ton frère. Ou Robin, même, mais tu espères de toutes tes forces que cela ne se produira pas. Et même si cela advient… il va sans dire que tu ne lui feras pas de mal et que tu le protègeras.

Tu reviens sur lui tandis que tu détailles tes hypothèses sur le fait que ton cousin n’a pas été prévenu. Il te sourit, et tu hausses les épaules :

— On a vraiment une famille pourrie…

Sauf ta mère, en plus de Robin. Tu espères ne pas trop le blesser, en lui avouant le manque de confiance des tiens sur le sujet. C’est la seule chose qui pour toi explique qu’ils ne lui aient rien dit sur ta survie. Rien ne les rachète. Ça reste un peu douloureux, tu penses toujours à eux en tant que ton père et ton frère, au père de Robin comme ton oncle, à eux tous comme ta famille… mais dans les faits, ce n’est plus le cas. Plus jeune, dans tes rêves, tu espérais que vous vous retrouveriez d’une façon ou d’une autre, que vous seriez de nouveau une famille unie. Tu tenais tellement à rendre ton père fier de toi ! Mais, au réveil, tu savais parfaitement que ce ne serait jamais le cas, que ce que tu avais détruit ne se réparerait jamais. Cependant, tu as de nouveau Robin et, bientôt, tu retrouveras ta mère, et tu n’as pas besoin de plus.
Robin te rassure, souligne qu’au Blood Circle, on le pense directif et autoritaire. Si loin du Robin que tu vois devant toi… mais c’est une bonne chose. Et il est prêt à chercher des informations sur ta mère. Le soulagement déferle sur toi, un poids quitte tes épaules. Un grand sourire te vient.

— Merci ! Merci, vraiment…


Le mot fait si petit d’un coup, à côté de tout ce que tu ressens, mais tu ne sais pas quoi dire d’autre. Il te redonne de l’espoir, tu as enfin une piste pour retrouver ta mère, il va t’aider ! Ton cœur bat à toute allure, de soulagement, d’excitation, mais tu t’efforces au calme, il va sans doute lui falloir du temps pour chercher en toute sécurité.

— Tant mieux si les gens ont une autre image de toi, ça te protège.


Tu croises les doigts pour que tout se passe bien. Surtout que ce ne sera pas tout de savoir si elle va bien – parce qu’elle est forcément en vie, tu ne veux pas penser autrement – ni où elle est, il faudra aussi la faire s’échapper. Une chose à la fois.

Robin balaie tes excuses quant au comportement de ta famille. Leur attitude envers lui lui fait moins mal que ça n’aurait été le cas quelques mois plus tôt, puisqu’il a déjà commencé à se détacher de leurs idées. Mais c’est quand même une souffrance et ce n’est pas simple pour lui de l’avouer. Ça… il n’y a qu’à lui que tu arrives à parler, tu te demandes régulièrement si tu ne devrais pas te confier à tes amis de Poudlard, commencer à te rapprocher de la vérité, mais chaque fois tu bloques littéralement. Tu hoches la tête.

— Si tu veux en parler… je suis là. On va pouvoir se soutenir tous les deux. Tu n’es pas tout seul. Si je peux faire quoi que ce soit…

Il n’a qu’à te demander.
Il revient cependant sur l’épisode d’octobre. Tu baisses de nouveau les yeux sur ton café, t’absorbes dans le liquide noir. Tu fais tourner nerveusement la tasse. Bien sûr, tu ne peux pas parler de l’aide que tu as reçue. Tu soupires.

— Oui, je m’en suis sorti grâce aux sorciers qui sont venus nous chercher, c’est eux qui m’ont libéré. Mais ça ne s’est pas très bien passé avant. Ils voulaient me faire avouer mon vrai nom, ils m’ont… cogné.

Tu revois les coups, la douleur dans tes côtes et dans ton ventre. Tes efforts pour leur échapper.

— Je me suis débattu. Il y en a un, je ne sais pas s’il a retrouvé une voix normale depuis.

Ton coup de pied était particulièrement bien ajusté et, vu le gargouillis de l’autre, il a dû avoir du mal à s’en remettre. Pour autant, ça ne t’amuse pas, vu la décharge de Taser que tu as reçue après. La douleur dans tes muscles, dans tout ton corps, la paralysie courte mais brutale… Tu frissonnes.

— Ils m’ont mis à terre avec leur Taser, et ensuite, ils ont fait leurs prélèvements.

Tu remontes la manche de ton pull. Il n’y a pas de marques, la magie a fait des merveilles, mais tu revois sans mal ta chair à vif le long de ton avant-bras, entre le coude et le poignet, le sang qui coulait.

— Prise de sang, bien sûr, et la peau. Ils se font bien fait plaisir.

Du bout du doigt, tu traces le pourtour de la blessure. Tu n’as pas oublié la douleur brûlante. Soudain crispé, tu fermes le poing et tu rabats ta manche d’un geste brusque.

— Ça aurait pu être pire. J’imagine qu’ils ne voulaient pas que je sois trop… amoché pour mon père, si j’étais bien Nathan. Ça aurait été dommage de le priver de son plaisir de me torturer.

Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis ça, surtout sur un ton ironique. Peut-être parce que tu en as besoin, peut-être parce que tu ne peux le dire à personne d’autre, que ton propre père veut te faire la peau et que c’est lourd à porter. Tu te secoues.

— Et… toi ? Les sorciers t’ont déjà fait du mal ?


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Lun 23 Nov - 3:38


Le retour de Nathan ?
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Nathan me réchauffait le cœur mieux que ne le faisait le café latté sur mes devants. En plus, un coup d’œil dans ma tasse et je me rendais compte avoir pratiquement vidé celle-ci de son contenu. Étais-je si nerveux que cela songeais-je dans un petit sourire ? Mon sourire en était devenu même affectueux lorsque mon cousin me ramenait des années en arrière. Son effusion de joie quant à ma décision de retrouver ma tante peu importe le danger me rappelait lui enfant. Lui et moi alors que tout allait mieux. Tout semblait tellement plus facile alors. J’avais hoché de la tête à son engouement. Oui, car je m’en faisais la promesse. Honnêtement, je ne savais pas par où commencer. Certes, le « comment » viendrait plus tard.

- Merci, tu es gentil. Juste pour cela, j’aurais tellement voulu t’avoir retrouvé avant aujourd’hui.

Souriais-je continuellement apaisé depuis les dernières cinq minutes si ce n’était pas plus. Certes, je ne savais pas si je voulais parler de mes problèmes alors que lui … Lui, il en avait aussi. Moi, j’étais riche. J’étais un avocat renommé. Lui, il n’a pas eu la chance de suivre sa voie …
Mais est-ce que c’était ma vraie voie ?

Peu importe mes problèmes, car actuellement c’était lui qui comptait. Et je voulais en savoir plus sur lui tel s’il avait souffert aux mains de mes collègues du Blood Circle. Ceux m’ayant mentis pour garder le secret de mon oncle. Ainsi, dès les premiers mots de mon cousin, ma mâchoire se tendait. Je tentais de garder mon calme, mais c’était dur. J’entendais que des collègues au Blood Circle avaient probablement torturé Nathan pour lui faire lâcher son nom de famille : Lancaster. Puis, il y a eu cette stupide prise de sang faite par n’importe qui. J’avais été là. J’avais été contre même.

- Je m’étais opposé ce soir-là à cette prise de sang faites par des gens qui n’ont pas la compétence pour le faire interrompis-je subitement mon cousin dans sa tirade. Cela aurait été quoi d’attendre la présence des scientifiques ?

Je fus réellement surpris de voir encore une cicatrice sur l’avant-bras de mon cousin des mois après que cela fut arrivé. Je roulais des yeux au ciel agacé par certains se fichant complètement de la vie, du respect au moins du corps des gens à défaut d’aller faire des prisonniers d’innocents. Utiliser des taser, non mais maugréais-je par devers moi. Machinalement, je levais la tasse vers moi pour boire et … Et je bus la derrière goutte. Non, cela n’avait pas arrangé ma frustration envers les méthodes peu recommandables de mes collègues au Blood Circle. Je reposais ma tasse, maintenant vide, dans un « poc » plus sonore que je le voulais. J’était décidé à me taire maintenant et de laisser parler Nathan.

J’eus une bouderie un peu trop puérile à penser qu’on n’avait pas trop voulu lui faire de mal de part son statut familial. Proche de l’inaccessible famille Kane et de l’infâme Premier Ministre George Kane. Je faillis rire. Ce devait être nerveux. Je m’imaginais le pire sous-fifre arrêter ses collègues : Attention ! C’est quand même un Lancaster ! Je ricanais même.

- Ils avaient tellement peur de ton père et tu n’imagines pas du mien. Déjà que je leurs en fais voir de toutes les couleurs quotidiennement, les pauvres.

Les pauvres, oui. Je devais passer pour un sadique aux yeux de Nathan en disant cela. En fait, je ne sais pas. Cela me faisait du bien de me frustrer sur des sous-fifres bons à se faire donner des ordres et incapables de remettre en question l’ordre établie, les décisions prises. À moins que je fusse un monstre. Je levais les yeux sur Nathan qui me posait une question toute simple : si on m’avait déjà blessé. ? J’eus un soupir sarcastique hochant légèrement de la tête.

- Non. Oh, c’est sûr. J’ai eu quelques égratignures, mais rien de bien probant. Je soupirais puis, étira mes jambes sous la table. Je … J’ai l’impression d’être un robot qu’on a, que mon père, a conçus pour tuer. J’ai passé ma vie à apprendre, comprendre et m’entraîner pour tuer. Sauf que … Je n’ai jamais pu tuer.

Sur ces derniers mots lâchés dans un murmure, j’observais mon cousin dans les yeux effrayé par sa rétorque et donc tentant de l’en faire répondre tout autre. Je le mettais en garde contre ce qu’il dirait. Que c’était ma faiblesse réussit à être cachée toutes ces années à tous : sauf Garnet. Étrangement, elle ne semblait pas encore m’avoir dénoncé. Je fronçais les sourcils à ce fait, mais cela me rassurait en même temps.

Le « bip » caractéristique d’un message entrant sur mon téléphone retentit et je le pris dans ma main gauche. Il était déjà 10 h : 15 et on me demandait au boulot pour discuter du procès prévu pour dans deux jours. Je soupirais sachant que les responsabilités m’appelaient, mais en même temps, je ne voulais pas abandonner à nouveau Nathan. Je déglutis, le cœur déchiré à notre séparation. J’avais sincèrement peur de ne plus le revoir à nouveau.

- Je vais devoir y aller. On m’attend au boulot. Est-ce que tu as un numéro de téléphone ou une adresse à laquelle je peux te joindre ? J’aimerais qu’on … Bon, je sais que ce sera difficile pour simplement s’amuser, mais qu’on continue notre conversation.

Puis, un de ces jours, il faudrait bien que je lui donne les informations sur sa mère : celles que je voulais connaître aussi sur ma tante.

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Mer 25 Nov - 19:06
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Robin a pratiquement fini sa tasse tandis que la tienne est encore pleine. Tu as la gorge encore trop serrée par l’émotion pour la boire. Tant pis. Tu ne luttes pas contre le soulagement qui t’envahit alors qu’il t’annonce sa décision de t’aider à retrouver ta mère. Un énorme nœud se dénoue dans ta poitrine. Enfin, c’est une éclaircie dans un ciel d’orage, un coin de ciel bleu qui se dévoile après des mois de tempête et de brouillard. Bien sûr, tu sais que ce n’est pas pour tout de suite, mais tu as enfin une piste sérieuse, de quoi avancer, tu n’es plus seul à t’inquiéter pour elle et à chercher. L’impatience te prend. Tu as commencé à réfléchir à la suite, mais c’était surtout des rêveries, maintenant il va falloir leur donner un tour plus concret. Surtout en ce qui concerne l’Ordre du Phénix. Tu ne peux pas leur dire la vérité, évidemment, mais il faut que tu arrives à expliquer l’enlèvement de ta mère et la nécessité de la retrouver sans révéler ta véritable identité. Peut-être en utilisant les nouvelles lois qui condamnent ceux qui aident les sorciers ? Et en évitant qu’on ne te questionne trop sur le reste de ta supposée famille… Est-ce qu’ils accepteront de monter une opération de sauvetage pour une moldue ? Tu l’espères. Sinon, tu te débrouilleras seul, ou Robin pourra peut-être te fournir une aide supplémentaire, même si tu ne veux pas le mettre encore en danger. Les idées défilent, tu vas devoir préparer ta stratégie avec soin… et croiser les doigts pour que l’Ordre y croie sans trop sourciller.
Il aurait voulu te retrouver avant ce jour-là… Toi aussi. Tu as été idiot de perdre autant de temps, de ne pas oser l’approcher, tu aurais pu gagner quelques semaines… mais ce qui est fait est fait. Tu soupires.

— Moi aussi. Je n’aurais pas dû hésiter autant avant de venir te parler.

C’est un soulagement de l’avoir fait, d’avoir retrouvé le Robin que tu connaissais. Vous ne rattraperez pas les années perdues, c’est long, presque treize ans, mais maintenant vous allez pouvoir construire quelque chose, continuer de vous retrouver. Tu n’es plus seul non plus. Il va vous falloir trouver le nouvel équilibre de votre relation. Une forme de nostalgie t’envahit. Comment est-ce que vous auriez évolué si vous aviez grandi ensemble ? Si tu avais continué de le prendre pour modèle ? La voie du Blood Circle n’était pas faite pour toi non plus, malgré la violence de ton père, tu n’es pas sûr que tu serais arrivé à le satisfaire. Peut-être que Robin t’aurait entraîné à sa suite, que vous auriez essayé ensemble de vous éloigner de ces idéaux… À présent, il faudra vous montrer discrets aussi : si un membre du Blood Circle ou un sorcier vous aperçoit ensemble, vous êtes fichus.

Il revient sur ta rencontre en octobre avec le Blood Circle. Les souvenirs remontent à la surface, ces quelques heures pendant lesquelles tu as cru que tout était terminé. Quand tu penses à tout ce qui aurait pu mal tourner ce jour-là, tu as eu une chance folle… Certes, tu n’as pas échappé à la torture, mais celle qui t’attendait était bien pire. Ton père aurait fait durer ça aussi longtemps qu’il aurait pu – avant que tu sombres. Sans l’intervention des sorciers, sans Garnet…

Robin proteste contre la prise de sang faite par des incompétents.

— Que ce soit eux ou de « vrais » scientifiques… je ne pense pas que ça change grand-chose au fond. On n’était quand même que des cobayes pour eux.

Des objets à manipuler et utiliser pour leurs maudites expériences, parce qu’ils ne vous considèrent pas comme des êtres humains, juste comme des monstres. Robin évoque la peur des hommes du Blood Circle par rapport à ton père et au sien. Tes souvenirs de ton oncle sont floutés par le temps, mais tu rappelles à quel point il te faisait peur quand tu étais petit, froid et sévère. Et ton père a toujours imposé le respect aussi. Tu as toujours été impressionné par sa violence et sa froideur, ce qu’il cachait sous la façade policée qu’il présentait au monde. Sa main lourde quand il jugeait que tu ne lui obéissais pas assez vite. Tu souris.

— J’imagine bien…

Quant au fait que Robin se passe les nerfs sur eux… tu te dis que d’un certain côté, ils le méritent bien et que c’est peu cher payé à côté de ce qu’ils infligent aux autres.
De son côté, lui n’a guère été blessé. Tant mieux. En revanche, il a l’impression d’être un robot programmé pour tuer. Ce qui est vrai en un sens : c’est ce que vos parents voulaient faire de vous, des machines à tuer, capables d’abattre de sang-froid des familles entières de sorciers pour les rayer de la surface de la Terre. Mais il n’en est pas devenu un heureusement. Et qu’il n’ait jamais tué te soulage. Il te regarde dans les yeux, comme s’il s’attendait à ce que tu juges cet aveu, comme si c’était une faiblesse… Mais ce n’en est pas une, loin de là. Dans un contexte aussi tendu, c’est difficile de ne pas céder à l’impulsion, il y a une facilité à tuer, mais ça ne résout rien.

C’est ce qu’ils voulaient qu’on devienne, des robots incapables de réfléchir par eux-mêmes, juste bons à tuer, à éliminer des sorciers… Et je suis content qu’on y ait échappé. Ce n’est pas une faiblesse de n’avoir jamais tué, même s’ils essaient de faire croire le contraire.

Dans certaines familles du cercle, c’est pourtant presque un rite de passage, le premier sorcier tué. Est-ce que Victor est passé par là ? Est-ce qu’il a déjà tué, torturé, sous la houlette de ton père ? Tu te demandes parfois ce que ça a été pour ton frère de grandir  avec lui. Tu n’as pas envie d’aborder le sujet aujourd’hui, la conversation a été bien été assez riche. Une autre fois, peut-être…

Son portable sonne, et tu prends brusquement conscience du temps qui s’écoule. Depuis combien de temps êtes-vous là ? Tu jettes un coup d’œil à ta montre. Ça fait plus d’une heure que vous discutez. Tu as l’impression que ça fait bien plus longtemps et qu’en même temps, c’est passé très vite. À la mine de Robin, tu comprends qu’il doit y aller, et ça te serre le cœur. Tu serais bien resté là toute la journée. Mais vous aurez d’autres occasions maintenant. Il te demande des coordonnées. Tu hoches la tête.

— Je vais te donner mon numéro de téléphone, c’est le plus simple, et je vais t’enregistrer sous un faux nom, c’est plus prudent. Bon, ça ne marche pas très bien à l’école à cause de la magie, donc je ne serai pas forcément très réactif, mais j’essaie de le regarder régulièrement.

Et tu guetteras ses messages.

— J’aimerais bien quand même qu’on puisse… je sais pas, pas seulement parler de choses sérieuses, mais aussi… bon, s’amuser, c’est peut-être beaucoup, mais parler aussi de tout et de rien. Même si je sais bien que ce ne sera pas simple de se voir.


Tu t’embrouilles un peu. Est-ce qu’il a une surveillance rapprochée en tant que fils de George Kane ? Tu l’ignores, mais ce sera quand même difficile d’aller chez lui. Vous pourrez peut-être vous retrouver en ville ? Tu l’espères en tout cas.
Tu as déjà hâte d’être à la prochaine fois.



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Dim 13 Déc - 22:29


Le retour de Nathan ?
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C’était compréhensible que mon cousin eût hésité à venir me parler. Soudainement, je me demandais depuis combien de jours il traînait devant le bâtiment du cabinet. Et encore, depuis combien de jours il souhaitait parler, mais n’en avait pas eu le courage. Pourtant, à ce moment, je n’avais point pensé au passé justement. Je ne me rappelais même plus ce jeune homme, près du harcèlement, devant l’immeuble. Je ne savais pas alors. Je n’avais jamais su. Je n’avais jamais rien su. C’était frustrant d’être gardé éternellement dans le secret. Que ta famille n’avait point confiance en toi pour te mettre dans la confidence.

Des cobayes ? Les Sorciers n’étaient que cela comme Nathan me l’avait brusquement révélé. En effet, mais je savais devoir être plus directif surtout envers ces sous-fifres. Je refusais d’entendre à nouveau des gens innocents être plus maltraités qu’ils le devaient ! J’allais jusqu’à m’en mordre les lèvres pour emplir ma détermination à le faire. J’avais, fort heureusement, réussi à calmer ma frustration d’alors et probablement grâce à lui. Grâce à ses beaux mots. Comment Nathan pouvait-il encore avoir de si belles valeurs à avoir vécu d’aussi horribles choses ? J’avais baissé la tête passant machinalement ma main gauche sur la table. Je souriais amusé par ses dires qu’on avait échappés tous les deux au destin nous attendant.

- Je me souviens comme si c’était hier de l’air blasé de mon père lorsque je n’avais pas réussi à tuer mon premier sorcier à 16 ans. Heureusement, il n’en a jamais su pour les autres.

La commissure de mes lèvres se souleva un peu en proie à un certain amusement, à cette envie de me moquer de cette famille m’ayant caché Nathan et quoi d’autre encore. Envers cette famille qui ne souhaitait de moi de n’être qu’un corps sans volonté propre. Je n’étais pas un robot et je voulais en rire même. Rire de ma famille trop coincée pour penser autrement !

Mais, à l’évidence, le monde continuait de tourner. Ma famille continuait même à vivre ne sachant même pas ce que je venais de savoir, de comprendre à son sujet. Ainsi, j’avais eu un message entrant et mon corps dut se rendre à l’évidence de se lever. Je le fis donc non sans difficulté et peur. J’étais effrayé. J’avais peur que si … Si je quittais Nathan maintenant, je ne le reverrais plus jamais, une fois de plus.

Pourtant, ces mots restèrent coincés dans ma gorge, mon égo trop fier pour en faire mention. Pourtant, j’avais été aisément capable de dire à mon cousin qu’on m’attendait au boulot. Quel égoïste que je faisais. Je me cachais sous mon emploi plein aux as au lieu de révéler mes propres sentiments. Nathan demandait alors mon numéro de téléphone tout en spécifiant de ne pas écrire mon nom. C’était sensé et quelque chose que je ne pouvais qu’admirer.

- Excellente idée, je vais faire de même. Tu ferais un bon espion.

Je souriais en tentant de ramener un peu de joie à cette fin de matinée plutôt morne. En jetant un coup d’œil vers l’extérieur, je me rendis même compte qu’il avait commencé à pleuvoir. Sans un mot, on échangeait nos contacts. Puis, je rangeais mon téléphone dans la poche de mon pantalon pour rester debout sans bouger à regarder Nathan. J’avais presqu’envie de pleurer. Quel bougre je faisais. Il vint à proposer qu’on ne se voie pas seulement pour discuter sérieusement, mais pour s’amuser. J’hochais rapidement de la tête sentant les larmes aux yeux.

- Je veux bien aussi. Fais attention à toi surtout.

Je déglutis et posais une main protectrice sur son épaule et lui souriant sincèrement. Ma voix avait été quand même claire malgré les trémolos qui s’y jouait. Alors, je détournais le regard pour sortir du café. Je saluais mon serveur favori au passage. Certes, si je me retournais une fois vers Nathan, je ne pourrais plus partir et évidemment, des responsabilités m’attendaient.

Heureusement, la pluie réussit à masquer les larmes accompagnant mes pas dans la rue. La pluie. Ma vieille amie depuis tant de mois maintenant.

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FIN du rp, mais début des retrouvailles


 
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