♫ Jamais je n’oublie d’où je viens ♪ Naître dans une famille de sorcier, c’est le pied, surtout quand la famille est aimante et pour le coup Myrna était bien tombée. Des parents débordants d’amour dont l’autorité, laissait cependant à désirer. Ils ne s’attendaient pas à la tornade blonde qui escaladait les canapés pour combattre les forces du mal avant de se rétamer. La magie de la petite sorcière arriva bien trop vite pour les parents qui ne la tenaient plus, ils l’auraient bien attaché à un arbre devant chez eux mais c’était limite. L’arrivée de la lettre de Poudlard ? C’est bien simple Myrna suivait tous les hiboux qui passaient dans le village en demandant
« C’est lui ? » « C’est lui ? » « Et là ? » Et une fois sa lettre enfin reçue, après l’avoir lu dix fois à haute voix pour que tout le monde la connaisse par cœur – alors qu’ils avaient reçu la même des années auparavant-. Ça y est elle était une vraie sorcière, acceptée comme tel. Plus que les affaires et elle serait prête pour la plus grande aventure de sa vie.
♫Soyez prêtes pour la chance de votre vie♪ Le grand jour arrivé, les affaires prêtes, elle pressait ses parents pour arriver à l’heure à la gare. Et hop le courant d’air, elle partit même sans ses affaires, trop pressée de passer à travers le mur magique, ça c’était sans compter sur Papa qui la rappela à l’ordre « Myrna... Le train ne va pas s’envoler. Range ta baguette. » Et hop elle repartait en courant avec son charriot rempli de ses valises sous le regard des parents qui suivaient beaucoup plus lentement, veillant seulement à ce que leur progéniture évite de rentrer dans un moldu mais d’après ce qu’ils constataient, Myrna gérait les courses des charriots. D’ailleurs, très vite une fille avec un chapeau rose sur la tête – vous la sentez arriver la Amelia ? – fit exactement la même chose que Myrna. Et voilà, c’était parti, deux dangers publics qui gloussaient comme des oies, je vous le donne en mille. Le passage du mur, une formalité, puis les aurevoirs aux parents c’est surfait, c’est à peine si elle leur fit la bise, sautillant sur place et se plaignant que le poudlard express allait partir sans elle. Heureusement que non. Elle se retrouva dans le wagon de sa camarade qui ne semblait pas vouloir quitter son chapeau rose et heureusement parce qu’elle ressemblait comme deux gouttes d’eaux à sa sœur jumelle au chapeau bleu. La répartition, elle se trouvait entre les jumelles, s’étant d’elle-même désignée comme un membre de ce nouveau trio. Lorsque vient son tour, elle se précipita et son sourire ne trompa pas lorsqu’il scanda Gryffondor, trop cool-même si elle aurait dit ça pour n’importe quelle maison - ! Elle serait la meilleure Gryffondor que le monde ait porté. Amélia la rejoignit dans cette même maison, tandis que sa sœur fila pour Serdaigle.
Les années Poudlard fut un mélange d’aventures, toujours dans le respect des règles – bien entendu – et clairement elle eut de la chance qu’Abigail
ouai en Anglais c’est Abigail leur file un coup de mains pour les révisions à Amélia et elle. Enfin de toute façon Myrna avait décidé de devenir Auror et forcément pour ça, il faut avoir des bonnes notes donc sur les dernières années, c’était une élève modèle, ayant décidée de réussir sa vie et de s’en donner les moyens.
♫ Quand j'vois la chance qui se promène J'lui fais signe du doigt♪ Elle était plus en formation que réellement Auror, lorsqu’elle rencontra Colin. Elle s’était installée dans un parc pour être tranquille et pouvoir imaginer tout ce qu’elle allait accomplir dans sa vie sans entendre un « Myrna, tu peux descendre aider ? » Les parents, sérieux des glues, jamais elle ne serait comme ça avec ses enfants. Revenons à ce cher Colin qui entra de façon brutale dans la vie de la sorcière en balançant une balle à une vingtaine de centimètres de la demoiselle qui se fit aussitôt rentrer dedans par un chien focalisé sur son joujou. Passé la première minute à hurler sur le chien qui avait l’air bête avec sa balle dans la bouche, le maître arriva pour préciser qu’il s’appelait Napoléon, pas le chien. Est-ce important de le mentionner, oui parce que pour la plupart des moldus, Napoléon c’est un empereur, pas un personnage de dessin animé. Et ce dessin animé en question Myrna allait en entendre parler en long, en large et en travers. Mais pour le moment le truc qui lui restait en travers de la gorge c’était de se faire enguirlander par un type alors que son chien venait de la faire tomber. Ça commença donc plutôt hyper mal entre les deux jeunes gens pas franchement à l’écoute l’un de l’autre. Le ton qui montait excitait le chien qui tournait autour d’eux joyeusement, jusqu’à sauter dans le dos de Myrna, elle allait vraiment en faire un hot-dog du machin, qui entraina Colin dans sa chute et qui une fois couchée sur lui, le chien sur son dos à elle, marmonna poussée à bout
« Je hais les chiens ! » « Tu es donc plutôt chat, Duchesse ? » Duchesse ? Elle ne faisait quand même pas si snob si ? Il n’empêche que cette question qu’il posa déboucha sur tout un tas d’autres questions, des deux côtés, et après s’être relevés, tout de même. En se quittant, ils se donnèrent rendez vous pour une prochaine fois, sans Napoléon, Myrna voulait pas de ce truc qui léchait les mains.
♫ Moi aussi j’ai une histoire à te raconter.♪ Cela faisait trois mois à présent qu’elle fréquentait Colin, s’étonnant même de sourire lorsqu’elle pensait à lui. Aucune relation ne devrait être basée sur un mensonge, c’est ce qui la poussait à vouloir dire la vérité. Elle voulait donner une chance à cet amour qui naissait en elle afin de ne pas être rejeté quand il l’apprendrait, s’il l’apprenait. C’est Napoléon qui la retrouva avant son propriétaire et elle lui lança la balle avant d’être attrapé par la taille par le maître en question dont elle tempéra directement les ardeurs
« Il faut qu’on parle. » « Si t’es enceinte la réponse est oui on le garde ! » Elle lui lança un regard perdu
« Donc t’es pas enceinte… dommage. » Elle cligna des yeux pour seule réponse
« Je t’ai perturbé, navré, je t’écoute, j’interviens plus. » Elle l’entraina à l’abri des regards, des oreilles indiscrète, talonnée malgré tout par Napoléon à qui elle confiait bien volontiers le rôle de guetteur, il grognerait si intrus il y avait, ce qui en temps normal la gonflait, là ça allait. Elle inspira profondément avant de lâcher, n’y allant pas par quatre chemins, confrontant son destin
« Je suis une sorcière. » « Genre comme marraine la bonne fée ? » « Quoi ? » « Ta culture Disney est lamentable Myrna et je dis pas ça pour te vexer. » Elle ne l’était pas, perdue, ça oui. Puisqu’il était dans son délire Disney -c’est qui Disney ? – elle sortit sa baguette pour faire apparaître son patronus sous le regard brillant de son copain qui lui attrapa des mains, faisant disparaître le hérisson argenté pour la secouer dans tous les sens
« Comment tu fais ça ? » « Je suis une sorcière, je viens de te le dire. » « C’est très réaliste comme jouet, ils ont pas mis d’étoiles dessus ? Et il est où le bouton pour appuyer ? Quel magasin vend ça ? » La déformation professionnelle quoi, elle souffla avant de lui reprendre pour faire un panel de sort de Lumos à Orchideus en passant à Aguamenti, jusqu’à ce que ça soit assez clair pour son copain qui s’émerveillait plus qu’autre chose. Franchement, si elle avait su qu’il accepterait aussi facilement sa condition de sorcière, elle n’aurait pas stressé pendant trois mois, ça lui faisait un poids en moins sur la poitrine et un copain toujours aussi adorable.
♫Je chante pour toi Le bonheur d'être jeune et de croire, que l'amour est une belle histoire, qui peut durer toujours♪ La présentation du copain à la famille, un grand moment. Surtout qu’il était le plus inquiet des deux, huit fois qu’il changeait de tenue, demandant à sa copine étalée sur le lit si ça irait avec ses parents.
« Mais qu’est qu’on s’en moque de ta tenue ? » « Je veux plaire à tes parents ! » « J’avais saisi. » « Et s’ils m’aiment pas ? » « Je m’en remettrais. » « Tu leur as dit que j’étais Moldu ? » « Non. » « Hein ?! Mais pourquoi ? » « Pourquoi je l’aurais dit, ça change pas qui tu es ? » « Non mais, c’est pas un détail ça ! Imagine ils veulent que tu sortes avec un sorcier. Imagine ils s’opposent à notre couple. » Elle le regardait s’exciter tout seul avec sa cravate, lui adressant même un sourire moqueur
« Ce serait tragédie. » « J’ai plus du tout envie d’y aller. Tu veux pas dire que je suis hyper malade ? » Elle se leva pour faire le nœud de Windsor
« Allez viens mon malade, on y va. »Une fois dans la maison c’était pire
« Prête moi ta baguette ! » Elle souffla bien que lui tendant docilement
« Tu peux pas mettre des sorts programmable pour donner l’illusion ? » Elle posa son front contre le sien
« Non, je ne peux pas. Ils vont t’adorer t’en fais pas, respire. » Et elle n’avait pas tort, tout se passa très bien, qu’il soit moldu ne changeait rien au fait que c’était un jeune homme tout à fait charmant et que c’est tout ce qui importait.
♫Que la paix soit éternelle comme les étoiles au ciel ♪ Une fois le jeune couple ayant chacun un travail à plein temps avec l’argent qui va avec. Il y eut le mariage, payé en grande partie par leurs propres parents parce que Myrna et Colin étaient plus focalisés sur l’idée de se payer une maison qu’autre chose. Mariage qui se déroula sans encombre, même si Myrna trouva ça long mais long, être assise à rien faire, c’était pas son truc, enfin cela ne semblait pas non plus être du goût de Colin qui lui glissait sans arrêt à l’oreille
« Tu crois que si on s’éclipse ils le remarqueront ? » Comment dire, si les deux mariés partent tous les deux de leur propre mariage, ouai ce sera remarqué.
Le premier noël qu’ils passèrent chez eux, tous les deux parce que la famille et la belle famille sont bien sympas avec leurs invitations mais les jeunes couples c’est tout beau tout frais et ils voulaient être ensemble, ça passerait sûrement ce besoin d’être que tous les deux – bah ouai avec 4 gosses après ça deviendra compliqué… à moins de les refourguer aux grands parents-
Le cadeau que Myrna offrit à son époux était plus symbolique qu’autre chose puisque toutes les économies passaient dans leur maison. Elle avait donc acheté une chevalière en argent avec un trèfle dessus. Après tout, les clichés dans cette famille, c’est la base et quoi de mieux pour porter chance qu’un trèfle ? Puis il faut reconnaître une qualité à Colin -en plus de celle visant à supporter Myrna – il sait super bien accepter le cadeau, à sa réaction, elle avait l’impression de lui avoir un truc de fou. Surtout quand il le glissa à son doigt en disant tout fier
« Je ne m’en séparerais jamais ! C’est offert par une sorcière, ça va forcément me porter chance, t’es un peu comme Mary Poppins. » Oui encore une référence Disney que Myrna ne comprit pas mais ça avait l’air d’être un compliment, elle le prit donc très bien. Même si le grigri n’avait aucune propriété magique mais le plus important dans la magie c’est pas qu’elle soit réelle ou non, c’est d’y croire dur comme fer.
♫N’oublie pas ce que le docteur a dit 3 tasses de thé chaque matin et trois le soir♪ Parce que non les sorciers n’évitent pas toujours les maladies. Myrna ce jour-là avait une tête à faire peur, la fatigue avait eu raison de son système immunitaire et elle avait hâte que son mari rentre pour la conduire chez le médecin parce qu’elle ne se voyait pas conduire dans cet état. Lorsqu’il rentra, il la retrouva emmitouflé dans un plaid et ronchon comme pas deux parce que Myrna malade, elle se sent inutile à ne rien faire. Elle se retrouva avec une tasse de rhum mélangé à du miel et du citron, si elle regarda le breuvage, peu convaincue. Son mari se chargea de la persuader que c’était un remède de grand-mère très efficace, tout en essayant de l’amadouer avec des bisous, ce qui fonctionna carrément puisqu’elle but toute la tasse. Alors la réponse à la question est non le grog ça marche pas vraiment, ah ces moldus et leurs remèdes de grands-mères. Elle dut aller chez le médecin malgré tout. Il n’empêche que c’est devenu un rituel, quand elle est un peu patraque, Colin s’est toujours empressé de faire un grog pour sa partenaire d’amour et ce goût si particulier ainsi que l’odeur qui s’en dégage est un souvenir gravé dans sa mémoire qui la fera toujours sourire
♫Oui, c'est moi le beau Walter Giuseppe Désiré Thomas O'Malley O'Malley, le chat de gouttière ♪ La première grossesse, un grand moment de solitude. Il faut s’habituer aux nausées, au fait que l’on grossit, qu’en plus le sport devient une épreuve. Le mari aussi une épreuve, il s’inquiétait pour tout, voulait tout faire à la place de Myrna et il râlait à chaque fois qu’elle portait un truc – oui même la cocotte-minute – ça finissait bien souvent en dispute, parce que Myrna était épuisée, voulait bosser pas devenir femme au foyer surtout quand elle n’avait même pas le droit de toucher un seul truc dans sa propre maison.
Lors de la naissance après 9 mois à être insupportable, même si clairement Myrna vous dira qu’elle était un ange, il y eut donc la naissance de son fils et elle était déjà sur les nerfs parce que ça fait un mal de chien et alors les petits sourires quand on lui demanda le prénom de son fils et qu’elle dit très fière Thomas, ça lui donna envie de tuer tout le monde. C’est fou mais à chaque fois qu’elle disait comment s’appelait son fils, les gens se marraient. Ce qui l’agaçait prodigieusement et évidemment, elle râlait auprès de son mari qui finit par lui dire qu’il allait lui montrer pourquoi les gens rigolaient. Une fois à la maison, après que Thomas se soit endormi, ils se retrouvèrent devant un dessin animé, chose qui n’emballait pas des masses Myrna, les films moldus ouai ça d’accord elle aimait bien, mais les dessins animés bof. Et là… la douche froide en entendant la chanson d’un matou orangé, son visage se crispa
« Tu as appelé mon fils Thomas O’Malley. » « Non, tu voulais appeler ton fils Thomas, j’ai juste validé le prénom. » « Mon fils porte le nom d’un chat ?! » « Oui, mais ça aurait pu être pire, il aurait pu s’appeler Toulouse. » « Je vais te tuer ! » Elle se jeta sur lui, se faisant maitriser en moins de deux – c’est dû à l'accouchement hein croyez pas – ce qui ne la calma pas pour autant, surtout que son mari le prenait mais super bien
« Mais c’est marrant quand même. » « On s’en moque que ce soit marrant ! C’est mon fils que tu ridiculises ! » « Tu voulais l’appeler Thomas, c’est quand même pas ma faute si quand tu as une idée, on peut pas discuter. Puis c’est un sorcier, tout va bien vu ta culture. » « On peut pas savoir s’il aura des pouvoirs ! T’abuses Colin ! » Si après la nouvelle, ce fut un peu tendu à la maison, ça finit par s’apaiser avec le temps et heureusement pour la petite famille.
« C’est du blablabla ! » La grossesse de Sean se passa légèrement mieux que celle de Thomas, même si le père de famille était toujours aussi lourd à vouloir épargner la moindre tâche à sa femme. La présence du premier né l’empêchait d’être trop souvent sur son dos parce que Thomas lui il en avait rien à faire que maman soit enceinte. Alors c’est vrai que c’était beaucoup plus fatiguant que la première fois, mais au moins elle pouvait faire des trucs sans que Colin ramène sa fraise pour un oui ou pour un non, merci Thomas hein.
Lors de la naissance en elle-même, et bien ce n’est jamais le moment le plus agréable dans la vie d’une femme mais Myrna savait à quoi s’attendre. Donc une fois son adorable deuxième garçon dans ses bras, le monde pouvait très bien tourner sans elle, elle était occupée la mère de famille. Enfin ça c’était jusqu’à la question de la sage-femme et votre enfant il s’appellera comment
« Berl » Oh le regard qu’il se prit le père de famille. Franchement si elle n’avait pas son fils dans ses bras, qu’elle n’était pas aussi claquée physiquement, elle l’aurait démoli lui et son humour de merde. Le regard fut visiblement assez clair puisqu’il se renfrogna laissant à Myrna le soin de répondre le prénom qu’ils avaient choisi ENSEMBLE
« Sean. Il s’appelle Sean. »« Maman, est ce que j’en ai moi aussi des saphirs qui font du feu dans mes yeux ? » Pour la troisième grossesse, miracle ! C’est une fille ! Non parce que les garçons c’est bien gentil mais ça chahute beaucoup. Bon la vérité, c’est pas ça, c’est que quitte à être enceinte une troisième fois, autant changer et avoir une fille n’est-ce pas ? Là, clairement par contre plus moyen d’être tranquille une seule seconde. C’est bien simple, ne pas avoir un œil sur les deux premiers, c’était le risque de voir sa maison exploser. Donc il fallait toujours être sur leur dos aux deux petits anges. A moins que ça soit l’âge qui fasse que c’était un peu plus compliqué, parce que oui si à 20 ans, récupérer c’est facile. En vieillissant ça devient moins facile. Après, clairement elle s’en foutait d’être crevée, le principal c’était que son enfant naisse en bonne santé.
Les débats pour le prénom reprirent, parce que ce serait pas drôle sinon et Leah échappa de peu à s’appeler Marie, parce que, c’est vrai ça craint moins que de s’appeler Berlioz, sur ce point Colin avait tout à fait raison mais c’est pas une raison et comme toujours -ou presque scuze nous Thomas- la mère de famille eut le dernier mot et ce fut donc une petite Leah qui vit le jour par un mois de Février où il faisait un froid
d’oie de canard, merci pour la galère de faire démarrer la voiture.
♫ Il n’est jamais trop tard pour l’amour ♪ « Je croyais que tu étais en repos ? » « Je finis un truc. » « Tu avais promis que tu jouerais avec les garçons. » Pas de réponse, elle tourna la tête arrêtant de donner le biberon à Leah pour observer son mari
« C’est à toi que je parle. » Silence radio, elle s’approcha pour s’asseoir pile sur le dossier
« Quel est le problème ? » « Ce sont des sorciers. » Le regard de la mère de famille se chargea d’une colère sourde, s’apprêtant à l’insulter copieusement, à défendre ses enfants
« Ils veulent jouer au Quidditch, je peux pas jouer avec eux. Il vaut peut-être mieux que tu y ailles toi ? Passes moi Leah, je gère le biberon. » Elle secoua négativement la tête
« C’est avec toi qu’ils veulent jouer. Peu importe à quoi. Ils s’en foutent complètement du Quidditch si tu leur sors une balle, ils joueront avec toi. Tout ce qu’ils veulent c’est passer du temps avec toi. » Elle posa un baiser sur ses lèvres
« Arrête de flipper, ils t’aimeront peu importe que tu fasses ou non de la magie. Et s’ils ne t’aiment plus, je les priverais de repas. » Un sourire répondit à sa menace en l’air, tandis qu’il se levait pour aller leur apprendre le meilleur sport du monde. La mère de famille pencha la tête avant de glisser à l’enfant dans ses bras
« Je suis bien contente de ne plus être la seule fille de la maison. »♫La vermine moi, je l’extermine ♪ L’année 97 fut compliquée. L’arrivée au pouvoir de celui dont on ne doit pas prononcer le nom mettait sa famille en danger. Tout d’abord son instinct de protection la poussa à essayer de protéger son compagnon qui ne voulut rien savoir malgré la peur qui taraudait l’Auror, elle voulait qu’il s’éloigne avec les deux garçons pour les protéger. A chaque journal qu’elle recevait et que Colin lisait aussi, les nouvelles étaient plus que catastrophiques, des moldus étaient tués et les parents étaient angoissés comme pas permis, il était hors de question de mettre leurs fils dans une école dirigé par les forces obscures. Elle tendit un matin les valises de toute sa petite famille à Colin qui la fusilla du regard
« Tu les emmènes loin d’ici. C’est pas sûr pour vous quatre. » « Parce que pour toi si ? » « Je suis sang mêlé, je risque beaucoup moins. » « Sang mêlé qui vit parmi les moldus, marié à un moldu, qui a fait trois enfants avec et qui est Auror. Quelque chose me dit que tu me prends pour un idiot, tu es autant danger si ce n’est plus que nous vu qu’à leurs yeux tu seras forcément une traitresse ! On reste ensemble point ! »Plus d’une fois cette année-là, son métier la conduisit aux portes de la mort et pourtant elle était prudente… ouai non pas vraiment, elle voulait tellement terrasser les mangemorts, ce qu’ils représentaient, les idées qu’ils véhiculaient qu’elle manqua plus d’une fois d’y passer elle, sans que cela ne vienne à calmer le désir de justice qui faisait battre son cœur plus intensément chaque jour.
Il s’en fallut d’un rien pour que ça bascule du bon côté et ce fut un soulagement parce que toute la sorcellerie du monde ne faisait pas le poids à côté de l’amour qu’elle portait à sa famille. Quel intérêt de vivre dans un monde où sa famille ne serait pas ?
« Hey ! Dîtes donc pourquoi tous ces hurlements ? » La dernière grossesse, celle où on se dit après PLUS JAMAIS – bon en même temps il y a la ménopause aussi derrière XD – Là, c’était beaucoup plus compliqué que pour les trois premiers, vu la différence d’âge. Déjà, le seul inconvénient à avoir un mari moldu c’est pour les devoirs, impossible de dire ce que tous les parents disent Oh demandes à ton père. Non ça fonctionne pas du tout. Donc qui devait s’y coller quand ils étaient en vacances ? Dans le mille Myrna. En plus, il devenait de plus en plus évident que Leah ne serait pas une sorcière et quelque part même si le monde moldu est top, ça faisait mal, pas parce qu’elle valait moins que ses deux frères aux yeux de Myrna mais parce que c’était injuste pour sa pitchoune. Un fossé se créait indubitablement et elle ne savait pas comment le gérer, ce qui n’aidait clairement pas pour avoir une grossesse calme et sereine.
Pas de blague pour la naissance de Jimmy ? Non, pas cette fois, faut croire que Toulouse c’est vraiment trop craignos, même Colin n’assumait pas d’appeler son enfant comme ça. Puis il vieillissait lui aussi, à force il s’assagissait, un peu.
♫L’amour est un chant éternel, il fait tourner le monde♪ Vers les 4 ans du petit dernier. Il fallut déménager pour Londres, pour la promotion de monsieur O’Malley. Et alors que tout aurait pu se passer parfaitement bien, la vie de rêve vola en éclat presque immédiatement avec la mort de l’âme sœur de Myrna. Tous les projets s’effondrèrent en l’espace d’une demi minute. Elle perdait celui qui partageait sa vie depuis plus de vingt ans et se reconstruire après cette perte fut une véritable épreuve. Comment montrer l’exemple à ses enfants, se targuer de principes en disant que tout irait bien alors que pour sa part, ça n’allait pas. Tout volait en éclat pour tout le monde, Thomas fut obligée de mettre sa vie entre parenthèse pour venir donner un coup de mains. Sean trouvait que c’était le meilleur moment pour faire sa crise d’ado et se prendre la tête sans arrêt avec les autres. Leah n’avait plus le soutien de celui qui était le plus proche d’elle. Quant à Jimmy, il devrait se construire sans la présence d’un père que tous avaient connu et admiré.
Pourtant la vie ne s’arrête jamais vraiment, les enfants grandirent tous à leur rythme, faisant quelque part la fierté de leur mère, qui de son côté essayait de les réunir tous le plus souvent possible. Se rendaient-ils compte que le jour où chacun aurait sa propre vie de famille, elle se retrouverait seule ? Elle avait toujours su que ça arriverait, que les enfants partaient fonder leur famille, sauf qu’elle n’avait jamais pris en compte le fait qu’elle se retrouverait sans la personne qu’elle aimait. Alors oui quelque part, elle les colle ses enfants, elle ne peut le nier mais parce que se retrouver seule dans cette maison ne l’emballe pas des masses.
Elle fut réellement ravie le jour où sa fille leur présenta son copain, un garçon bien sous tous rapports… jusqu’à sa mort en réalité où son secret leur explosa à la tronche. Déjà les autorités qui le soir même de sa mort voulait interroger Leah ce qui rendit folle sa mère, non mais à quel moment des gens pouvaient accuser son enfant ? Déjà son gendre c’était limite mais alors sa fille, idiots de sorciers ! Pas si idiots puisque Leah tomba sur une lettre. Il détestait les sorciers, pire que ça il voulait les tuer, les considérant comme des abominations de la nature. Ils comptaient tous lui révéler une vérité qui les aurait conduits tout droit dans la tombe.
Ils aideraient Leah à s’en remettre parce que la famille c’est ça, des gens qui s’aiment et s’entraident peu importe les difficultés.