Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
« High dive into frozen waves where the past comes back to life. Fight fear for the selfish pain and it's worth it every time. Hold still right before we crash 'cause we both know how this ends»
Plus le temps passait, plus je trouvais que ma vie était d’un ennui à mourir. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit remplie d’aventures, j’étais étudiante à l’université, je n’étais pas langue de plomb ni auror. Le train de vie à l’école n’était pas aventureux, loin de là. Je crois qu’il n’y a plus routinier que les études. On va en classe, on fait des devoirs, on étudie, on fait des évaluations et on recommence jusqu’à ce qu’on arrive à la fin. Rien de bien exotique là-dedans, on ne se fera pas de cachettes. Après ma graduation, il y a de ça presque trois ans, j’étais partie à l’aventure, voyageant au gré de mes envies à gauche et à droite. Pendant presque deux ans, j’avais joué à l’aventurière et ces souvenirs allaient rester en moi jusqu’à la fin de ma vie. Certains des meilleurs moments de ma vie s’étaient déroulés pendant cette période. J’avais rencontré de merveilleux sorciers, comme Aidan en Russie, j’avais goûté de nouveaux plats, j’avais appris de nouvelles langues (pas parfaitement, il faut bien le dire), j’avais fait des excursions pour découvrir de nouvelles régions et j’avais rempli mes yeux de beautés. Ces expériences avaient fait de moi une nouvelle personne. J’étais la même à la base, c’est certain, mais tout ce que nous vivons nous change et j’avais changé, plus que les gens le croyaient. Ma personnalité était assez semblable, c’étaient mes transformations qui étaient les plus drastiques. Mes proches ne pouvaient s’en rendre compte seulement en me regardant, mais moi je le savais. Sur terre, j’étais sorcière, mais sous l’eau, j’étais sirène.
Cet état avait été gardé secret depuis mon retour au pays il y a de ça un peu plus d’un an. Les seules personnes qui le savaient étaient la direction de l’université, un enseignant faisait le suivi de mon état et la direction de Poudlard, puisque j’utilisais leur lac. N’ayant pas le choix de m’immerger pour ne pas mourir, c’était la solution la plus simple pour moi. Maintenant que l’université était en ruine, que les étudiants universitaires étaient de retour au collège, ma vie était encore plus simple. Plus besoin de poudre de cheminette pour aller au lac, je n’avais qu’à sortir dehors et le tour était joué. Ce secret, il l’était encore. Mon mentor l’avait découvert par accident en usant de légilimencie avec moi, mais maintenant qu’il était disparu, son secret l’était avec lui. La seule autre personne à qui je m’étais ouverte était ma sœur Hestia. Je m’étais doutée que ça ne serait pas une révélation qui serait facile, mais ça avait dépassé toutes mes espérances. Tout avait été de travers, elle voyait la trahison et le mensonge alors que je voyais enfin de la transparence et de l’ouverture. Rien n’allait comme je le voulais, le poids de la solitude commençait à se faire lourdement sentir.
Mon entourage commençait à s’éparpiller, du moins surtout mes proches. Hestia ne voulait plus me parler à cause de mon « mensonge ». Mon mentor était disparu, ma meilleure amie aussi. J’avais quelques copains, bien sûr, mais personne de réellement très proche pour me permettre de m’ouvrir réellement. Il y a des gens de nos entourages à qui on n’a pas envie de parler de nos envies profondes, de mettre nos tripes sur la table si vous voyez ce que je veux dire. J’adorais Élise, Adèle et Aidan, mais je sentais totalement fausse à ne pas leur révéler ma nouvelle nature, qui en fait ne l’était plus. Près de trois ans que je leur mentais, que je leur disais que tout allait bien, que je jouais la fille normale alors que je ne l’étais pas. Cette situation faisait partie de ma normalité, mais ça restait que pour les autres, ça ne l’était pas. Je commençais à me dire que j’allais devoir révéler ma situation aux autres d’une manière ou d’une autre. Avec Hestia qui était maintenant au courant et qui m’en voulait à mort, rien ne me disait qu’elle allait garder le secret. Ce n’était pas à son avantage en tout cas. Considérant que ça m’aiderait si elle le faisait, je doutais qu’elle s’en fasse une joie.
J’en étais là dans ma vie, à me demander quand elle serait moins ennuyeuse, quand j’arrêterais de me sentir comme une imposture et quand, enfin, j’allais entamer ma vraie vie. Cette dernière question était quand même simple à répondre. Ma vraie vie allait commencer à la fin de mes études et c’est pourquoi j’étais dans mon dortoir à ramasser des parchemins et grimoires. Je devais étudier, mais je n’avais pas envie du silence de plomb de la bibliothèque. Je trouvais ça écrasant en ce moment. Je voulais de la vie autour de moi. Ma concentration était assez efficace pour que je ne me laisse pas déranger par les bruits environnants. Avec tout ça en tête, j’ai mis mes bouquins, plumes et autre fatras de travail dans mon sac en cuirette brun pour me rendre à la Grande Salle. Toujours ouverte, toute la journée, les tables étaient assez grandes pour que je puisse m’installer confortablement. Arrivée sur place, je suis allée à la table de ma maison qui était presque vide et j’ai sortie des parchemins de législatures. Rien de bien glorieux, mais ça restait très important. Les cheveux ramassés dans un chignon un peu lâche, je me suis plongée dans ma lecture avec une attention de moine copiste.
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Dim 10 Mai - 21:44
Les quotidiens d'Owen ne ressemblaient à plus aucun autre. Les événements passés, d'il y a quelques mois, demeuraient toujours aussi frais et l'avaient évidemment impacté ... Peut-être pas pour le mieux. Depuis ces temps-là, il avait fait le choix de se concentrer sur ses études et d'une part, de s'éloigner de ses plus proches amis sans réellement le vouloir ; bien qu'il y avait toujours des exceptions. Il n'avait plus parlé à Kun depuis cette scène à l'hôpital malgré l'anniversaire de Nymphéa auquel le blond avait pu participer, et il ne pouvait que s'en vouloir amèrement. Frapper un ami, un camarade ... Tout ce que vous souhaitez, n'était en rien un moyen de se réconforter, de sortir de ces tourments : ceux de n'avoir servi à rien dans ce soit-disant sauvetage.
À ces pensées, le Rowle grimaça, ressasser les événements passés était loin d'être une tache aisée pour lui, il ne le supportait pas vraiment. Livres aux bras, il avançait sans réel but si ce n'est de pouvoir travailler un peu plus. Il s'agissait de sa dernière année, s'il souhaitait réellement sauver des vies, étudier devenait sa première préoccupation ... Pas le temps pour ces mauvais souvenirs. Alors, il secoua sa tête, conscient que ça ne le mènerait à rien. Il ne faisait peut-être que fuir, mais qu'importe, les cours de défense n'ayant pas lieu actuellement, il se devait de centrer sa concentration sur autre chose, une chose bénéfique.
La Grande Salle fut évidemment un des meilleurs choix pour lire ces vieux livres poussiéreux. Peut-être aurait-il été plus au calme au sein de la Bibliothèque mais il ne s'était jamais senti à ses aises là-bas. De même que voir sa table, celle de sa maison et ses camarades Gryffondor avait un je ne sais quoi de rassurant, du moins jusqu'à présent. Épris des plus grands doutes, il fixa ces couleurs rouges et ors qui lui étaient si familières. Était-il réellement chez lui ici ? Les valeurs des lions étant synonymes de confiance et protection, il pouvait déjà se dire qu'il les avait quelque peu violées. Peut-être qu'Amber avait finalement eu raison ... Il aurait mieux fait d’atterrir chez les Poufsouffle, la cuisine aurait pu au moins lui porter compagnie.
La compagnie, inconsciemment il la cherchait et le destin fit qu'il aperçut Thalia sur un bout de table, cheveux attachés et naturellement studieuse lorsqu'elle feuilletait ses grimoires. Gryffondor elle aussi, qui plus est de son âge et sang-pure aux valeurs divergentes de ses géniteurs ; Owen et elle possédait de nombreux communs qui les avaient se faire connaître. Cela faisait déjà bien un moment, même plusieurs années, l'ayant connu avant sa fuite et ayant renoué avec celle-ci depuis des mois. Sa fuite avait pu le surprendre, mais comment pouvait-il lui en vouloir ? Owen n'avait jamais été insensible à ses charmes, alors loin était l'idée de lui dire quelque chose. « Salut, Thalia ! » lui dit-il, la saluant faiblement de sa main libéré de sa pile de bouquins. Sans plus attendre, il déposa ces outils pédagogiques et il s'installa à ses côtés sur le même banc, ne prenant pas vraiment en compte si elle attendait quelqu'un.
Coude posé sur la table et tête reposée sur son poing, Owen s'était tourné vers la Carrow désirant ainsi discuter ... Laissant bien évidemment ses idées d'études en plan, alors qu'elles lui semblaient si importante il y a de ça quelques minutes. « Alors, ça va depuis ... Euh- ... ? » demanda-t-il, songeur, ne sachant plus à quand remontait leur dernière conversation, beaucoup de choses s'étant sûrement passées depuis lors. Enfin, il fallait avouer qu'il n'avait pas grande mémoire pour ce genre de choses, aux malheurs de certains ; mais possédait toujours cette capacité à apprendre correctement.
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Jeu 21 Mai - 4:14
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Thalia & Owen
« High dive into frozen waves where the past comes back to life. Fight fear for the selfish pain and it's worth it every time. Hold still right before we crash 'cause we both know how this ends»
Mon quotidien était tranquille comme jamais dernièrement. Les derniers mois avaient été terriblement mouvementés. L’université avait été détruite, j’avais vécu au bord d’un lac tout l’été, j’avais essayé d’aller à la rescousse de gens perdus avec l’ordre dans les décombres et maintenant ma sœur ne me parlait plus. Tout pour avoir un état d’esprit bien calme et propice aux études. J’étais passée à autre chose pour la plupart de ces trucs, je vivais bien ma petite vie à Poudlard, j’étudiais et ça se passait bien. La seule chose que je n’arrivais pas à faire, c’était de m’enlever Hestia de la tête. J’essayais de trouver une solution, de racheter mes fautes. Je voulais qu’elle me pardonne pour ma traitrise. Avant, je ne le voyais pas comme une traitrise. Oui. Je lui avais caché ce que j’étais, par contre je n’avais pas menti, j’avais évité le sujet de peur de la perde à nouveau. Au final, je l’avais tout de même perdue et ça me hantait à tous les moments de la journée où j’étais libre, où mes idées pouvaient aller à gauche et à droite, suivant le fil de mes pensées et réel fil conducteur. C’est pourquoi je passais autant de temps la tête dans mes grimoires et parchemins, les doigts tachés d’encre et une plume souvent piquée dans mes cheveux. J’étais toujours prête à travailler et je m’enterrais dans le travail.
Pouvait-on appeler ça du déni? Plus ou moins. Le déni c’était qu’on rejetait l’idée en question. Là, je ne la rejetais pas. Je savais très bien qu’elle existait, elle là, toujours rodant autour de ma tête. Si on regardait les différentes étapes du deuil, j’en étais entre le marchandage et la dépression. J’essayais de retarder l’inévitable, je prenais mes distances avec la situation. Avec tout ça, mon humeur était aussi noire que l’âme d’Helios, noire comme de l’encre qui tachait mes doigts, noire comme le cœur de mon père. Les seuls moments où je me sortais la tête de l’eau, métaphoriquement parlant, c’était quand je me concentrais, la tête dans mes grimoires. Sincèrement, je ne pensais jamais que le malheur serait aussi payant pour mes études. Mes résultats avaient toujours été bons, mais là, ils touchaient aux étoiles tellement ils étaient hauts. C’était tout ça qui m’avait menée dans la Grande-Salle. Je voulais bosser, me donner la chance de voir du monde et me concentrer sur autre chose. J’ai fini par sentir des yeux sur moi et j’ai levé la tête. C’est là que je l’ai vu. Owen était tout près. Il était entré dans la pièce, les mains pleines de bouquins et de matériel scolaire en tout genre. Il avait probablement les mêmes projets que moi pour sa journée.
Dans la même maison que moi, un vrai Gryffondor que je connaissais depuis le début de nos études en première année. Sang pur lui aussi, des valeurs différentes de nos parents, nous avions beaucoup de points communs et c’était ce qui nous avait fait nous connaître. Nos études s’étaient toujours faites en parallèle. Nos sept premières années d’études s’étaient faites en commun dans les cours, mais à l’université nous avions tous les deux pris des chemins différents. J’avais perdu le contact avec lui pendant ma fugue, mais nous avions reconstruit les ponts à mon retour, reprenant notre amitié où nous l’avions laissée. J’ai regardé le sorcier s’approcher de moi, sûrement pour venir s’installer en souriant. « Salut, Thalia ! » J’ai déposé ma plume sur le parchemin de notes à côté de mon grimoire. J’ai souri malicieusement en le voyant essayer de me saluer avec ses mains remplies de bouquins. Ça ne fut pas très long avant qu’il dépose tout ça à côté de moi sur la table avant de s’asseoir. Un peu de compagnie me ferait du bien, j’étais contente. Je me suis tournée un peu vers lui pour le saluer à mon tour.
« Salut Owen. »
Le Gryffondor semblait vouloir discuter. Sa tête était appuyée sur son poing, lui donnant un air un peu enfantin, taquin. Amusée, j’ai haussé un sourcil, jouant le jeu. Je me suis aussi accoudée à la table et je l’ai regardé en attendant la suite. « Alors, ça va depuis ... Euh ... ? » Depuis très longtemps oui. Nous nous étions croisés à plusieurs reprises depuis la rentrée, mais nos vies étaient tellement chargées et compliquées que nous n’avions pas encore pu vraiment prendre le temps de discuter. Nous étions en décembre, le temps était enfin venu. Nous allions enfin pouvoir prendre le temps de prendre le temps. Souriante, j’ai pris la parole.
« Depuis la rentrée ? Même l’été dernier ? Merde, ça remonte. Je suis presque gênée. Mais ouais, ça va rondement. Et toi ? Tu dois avoir une vie aussi chargée que la mienne pour que je te croise dans les couloirs sans avoir le temps de papoter. »
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Mer 27 Mai - 21:36
Ayant entendu ses salutations, Thalia déposa rapidement sa plume, sachant pertinemment qu'une discussion allait en découler. Elle lui avait souri, malicieusement, ce que ne dépaysait le blond en rien. Il était heureux de la revoir et se permit de tarder à la regarder, malgré cette pile de livres beaucoup trop lourde et dont ses bras l'imploreraient de les alléger. C'était peut-être pour cela qu'il n'avait pas bien hésité longtemps avant de laisser tomber lourdement ses dossiers sur la table, puis de se décider à la rejoindre, s'asseyant à ses côtés. « Salut Owen. » exprima-t-elle, se tournant face à Owen, qui lui, restait la tête appuyée sur le poing. Cela semblait amuser la Carrow qui arqua immédiatement un sourcil avant de le rejoindre sur ce jeu-là. Ils semblaient être deux enfants, s'amusant à imiter l'un et l'autre ; mais vu leur âge respectif qui s'élevait à la vingtaine, il y avait beau à parier qu'ils ressemblaient bien plus à deux idiots; Mais tant que le Gryffondor pouvait profiter de sa présence, il pourrait être un imbécile aussi longtemps qu'il le faudra.
Rester plus longtemps avec elle, ce fut pour cette raison qu'il lui demanda des nouvelles, des nouvelles plutôt hasardeuses certes, mais il était toujours inquiet quant à l'état de ses amis, ses véritables amis. Il n'en fallut pas longtemps à Thalia pour sourire à nouveau, comprenant bien là où il voulait en venir. Cela faisait un bon moment qu'ils n'avaient pu discuter, ça paraissait être une éternité alors qu'il ne s'agissait que de quelques petits mois. Le temps semblait dévastateur et n'avait en rien oublié la sorcière qui se lança à ce sujet : « Depuis la rentrée ? Même l’été dernier ? Merde, ça remonte. Je suis presque gênée. ». Owen arqua un sourcil à son tour, s'étonnant de voir qu'elle était dans le même cas que lui. Ils étaient dans de beaux draps à ne pas savoir jusqu'à quand cela remontait ... Lui et elle. Enfin, lui au moins avait le plaisir de ne pas se sentir seul dans ce cas-là, alors il se contenta d'hocher la tête, ne faisait qu'amplifier les propos de sa camarade.
D'ailleurs, ses mots n'avaient fait que continuer, avouant que tout allait bien de son côté et qu'alors, il n'y avait rien à craindre pour elle, lui retournant la question par la même occasion. Perspicace - enfin, il ne fallait pas tant l'être pour le savoir -, elle avait bien vite remarqué le fait que sa vie à lui semblait tout aussi " chargée " puisqu'il ne semblait pas avoir le temps de discuter à chaque instant. Il lui sourit à son tour, faisant semblant d'hausser les épaules « Les temps changent ... » dit-il afin de plaisanter, loin de lui les expressions toutes faites, il préférait les bonnes vieilles conversations. « Bah ouais, écoutes, ça va plutôt bien. Je me suis décidé à me concentrer sur mes études étant donné que c'est ma dernière année. » avoua-t-il tout de même, légèrement triste à l'idée de devoir quitter Poudlard plus tôt que la plupart de ses amis, bien que le sentiment de tristesse, ici, l'étouffait surtout pour ne pas avoir été utile dans la mission de sauvetage, le poussant à étudier davantage. Quel petit menteur il faisait ...
Néanmoins, il ne lui en fallut pas plus longtemps pour dériver sur autre chose, un sujet qui fâche en quelque sorte. « Donc si ça va rondement, je suppose que tout baigne avec ton cher cousin ? » demanda-t-il, un sourire farceur, sachant pertinemment que ce n'était pas l'amour fou entre Thalia et Helios, contrairement à sa soeur : Hestia, dont il ne soupçonnait absolument pas leur dispute qui semblait ronger l'esprit de la Carrow.
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Jeu 16 Juil - 3:37
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Thalia & Owen
« High dive into frozen waves where the past comes back to life. Fight fear for the selfish pain and it's worth it every time. Hold still right before we crash 'cause we both know how this ends»
Un peu de bon temps et de bonté me ferait du bien. J’avais tellement la tête dans le cul dernièrement. J’avais sincèrement l’impression de n’être entouré que d’ennemis. J’exagérais, mais j’étais tellement enfoncée dans mon trou noir que je ne m’en rendais pas compte. Tout ce qui importait, c’était Hestia qui ne me parlait plus et mes proches que je sentais très loin. Voir le doux visage d’Owen était comme un baume sur mes journées grises. J’avais déposé ma plume, prête à accueillir un peu de changement dans ma routine d’études et d’idées noires. Cependant, j’eus un peu de difficulté à le regarder puisque le sorcier avait une énorme pile de grimoires divers dans les bras. Il était costaud, j’aurais probablement eu de la difficulté à tout trainer autrement que dans plusieurs sacs sur mes épaules ou bien par un sortilège de locomotor barda. Heureusement pour ses épaules, il finit par tout laisser tomber sur la table pour me rejoindre, assis à côté de moi. L’imitant comme une enfant, tête appuyée sur le poing, je l’avais écouté, amusée par la situation. Le gryffondor arrivait à mes côtés comme une vraie bouffée d’air frais. Il ne me fallait pas grand-chose pour me changer les idées dernièrement, avoir de la compagnie était suffisant. J’ai laissé mes soucis de côté et je me suis plongée dans le moment. J’ai vu quelques étudiants se tourner pour nous observer, nous étions probablement étranges, mais je m’en foutais. Sa présence me faisait du bien.
Plus de dispute avec ma sœur, plus de honte familiale, juste une discussion avec un ami, un visage souriant qui semblait content de me voir. Il y avait longtemps que nous ne nous étions pas vus, certes, mais ce n’était pas important. Après lui avoir fait remarquer la durée de notre silence, j’ai vu Owen arquer un sourcil. Apparemment, tous les deux, nous avions une notion du temps un peu déficiente. Il hocha la tête, d’accord avec ce que je disais. Il aurait été difficile d’en être autrement, nous étions confus de la situation. Au moins, là, nous pourrions enterrer ces mois perdus et reprendre où nous avions tout laissé. Un sourire doux sur les lèvres, le jeune sorcier haussa les épaules comme s’il était pensif. « Les temps changent ... » Ça il avait raison. On avait beau dire ce qu’on voulait sur la vie universitaire, elle était chargée. Je me rappelais mes années de collège en me disant qu’il y avait trop de travail, que nous étions ensevelis sous les parchemins et les grimoires. Maintenant, je me rendais compte que c’était de la petite bièraubeurre. « Bah ouais, écoutes, ça va plutôt bien. Je me suis décidé à me concentrer sur mes études étant donné que c'est ma dernière année. » Ah ouais, j’avais oublié. J’avais beau avoir fait mes études en même temps que lui au collège, puisque j’étais partie en vadrouille pendant deux ans, j’avais du retard sur lui maintenant. En fait, ce n’était pas seulement sur lui le retard, mais tous mes anciens compagnons de classe de mes années de collégienne. J’ai haussé les épaules avec un sourire triste, ça compagnie allait me manquer, même si nous ne nous étions pas parlé de l’été. J’aimais bien la compagnie d’Owen, tout semblait simple avec lui.
« L’école va être vide quand tu ne seras plus là. Je t’envie un peu, je te l’avoue. Si je n’étais pas partie sur un coup de tête à jouer les exploratrices, j’en serais là aussi et je pourrais commencer un nouveau pan de ma vie, comme toi. Ça te rend nerveux ? »
Me plaçant dans une position plus confortable, un peu plus sérieuse et aussi moins amusante, je me suis redressée pour regarder le garçon. On dirait que je ne savais pas trop quoi en penser. D’un côté, j’avais envie de terminer mes études, de laisser tout ça derrière moi et de commencer ma vraie vie d’adulte, bien que techniquement je le sois déjà. D’un autre côté, laisser le côté rassurant, routinier et confortable du château pouvait se révéler stressant. J’avais facilement accès à l’eau ici pour m’immerger et reprendre mon énergie. Quand j’en aurais fini avec l’école, allais-je encore avoir le droit de venir utiliser le lac? J’allais devoir m’informer en temps et lieu et surtout, si on m’interdisait de venir, j’allais devoir trouver un nouvel endroit pour mes transformations. C’était un réel casse-tête. Me sortant la tête de mes pensées nerveuses, j’ai écouté les mots d’Owen. « Donc si ça va rondement, je suppose que tout baigne avec ton cher cousin ? » À voir le sourire amusé de mon ami, je savais que sa question n’était pas littérale. Il savait très bien quels étaient mes sentiments envers mon cousin et je pouvais affirmer sans me tromper que le rouge et or les partageait. Avec Hélios, tout était noir ou blanc, il n’y avait aucune nuance de gris et dans mon cas, tout était noir. En fait, j’aurais même pu généraliser en disant que c’était le cas avec tous les membres de ma famille, bien que ma sœur soit beaucoup plus en nuance. J’ai lâché un soupir avant de reprendre la parole, un peu découragée.
« Bah, tu sais comment est Hélios, il jappe fort, mais s’il perd le contrôle de la situation il va dans les jupes de sa mère. Avec lui, ça ne va jamais, mais j’ai appris à laisser ses provocations de côté. Maintenant, ça me coule dessus comme de l’eau sur le dos d’un canard. Avec Hestia c’est un peu plus compliqué par contre, mais ça va se régler, j’espère... Il est toujours aussi charmant avec toi ? »
Clairement, je disais charmant, mais j’était tout à fait sarcastique. Je me demandais si mon cousin avait déjà été charmant dans sa vie avec d’autres sorciers que ma tant Meredith. Un vrai fils à sa maman, malgré son âge.
« Oh ! Je suis d’une impolitesse, j’ai entendu parler de tes fiançailles, comment ça se passe ? T’es heureux de tout ça ? »
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Sam 22 Aoû - 17:51
Le temps ne faisait que filer, et Thalia ne semblait pas contredire son ami sur ce point-là. Certes il était difficile de s'en apercevoir mais à se poser et à réfléchir, la nostalgie faisait parfois son apparition. Ce sentiment, Owen le possédait déjà depuis un moment. Ses premiers pas à l'université n'avaient été qu'une bouffée d'air frais, une époque insouciante sans savoir qu'il finirait pas la quitter tôt ou tard. « L’école va être vide quand tu ne seras plus là. Je t’envie un peu, je te l’avoue. Si je n’étais pas partie sur un coup de tête à jouer les exploratrices, j’en serais là aussi et je pourrais commencer un nouveau pan de ma vie, comme toi. Ça te rend nerveux ? » lui dévoila la Gryffondor, lui dévoilant un certain regret d'avoir tout foutu en l'air. Le blond ne pouvait pas dire qu'il comprenait son ressentiment, mais disons qu'il était de son côté, sachant que ça devait être difficile de voir ses camarades partir un à un, sans elle. « Plutôt, la même angoisse que j'avais à mes douze ans ! » avoua-t-il pour finalement voir une Thalia bien plus redressée, lui donnant la soudaine envie de revenir sur ses propos. « Puis c'est vrai que dit comme ça, on aurait pu quitter l'université en même temps, ou presque ... », puis se positionnant bien plus en arrière, il se surprit à soupirer : comme si partir seul lui coûtait.
En tout cas, si l'aînée des sœurs Carrow restait étudier ici, cela la condamnait à rester avec son cousin et Owen n'en avait pas loupé une pour la questionner à son sujet. Et visiblement, sa relation avec Helios restait la même, et cela rien qu'avec son soupir de découragement, Owen pouvait aisément le deviner. « Bah, tu sais comment est Hélios, il jappe fort, mais s’il perd le contrôle de la situation il va dans les jupes de sa mère. Avec lui, ça ne va jamais, mais j’ai appris à laisser ses provocations de côté. Maintenant, ça me coule dessus comme de l’eau sur le dos d’un canard. Avec Hestia c’est un peu plus compliqué par contre, mais ça va se régler, j’espère... Il est toujours aussi charmant avec toi ? », une question qui était bien simple à répondre, et elle devait s'en douter. De même que tout ce qu'elle avait pu dire sur le Serpentard lui semblait bien vrai, comme une parfaite définition de ce qu'il pouvait être. Cependant le passage avec sa sœur le perturba un peu plus, persuadé que leur relation était au beau fixe, d'ailleurs il ne tarda pas à l'interroger dessus : « Des soucis avec ta sœur ? Je pensais que vous vous entendiez bien. », et difficile d'imaginer le contraire, lui qui s'entendait si bien avec sa propre sœur : Iris ; mais on ne pouvait pas en dire de même avec le fils de Meredith. « Evidemment, ton cousin est toujours si aimable ! Si tu veux mon avis, c'est un vrai bâtard. » dit-il d'une traite, pensant encore et toujours à leurs querelles incessantes. Il ne pouvait pas le voir en peinture et inversement. Visiblement, il devait avoir une dent contre les Gryffondor.
Mais pensant qu'ils n'en finiraient plus de parler sur le dos de ce fils à maman, Thalia le surprit à parler de ses fiançailles. Certes, ce n'était pas un tabou, et encore moins quelque chose d'indigeste - puisqu'il avait su s'y accommoder - néanmoins il ne s'attendait pas à ce genre de sujet avec sa camarade. « Oh ! Je suis d’une impolitesse, j’ai entendu parler de tes fiançailles, comment ça se passe ? T’es heureux de tout ça ? » lui avait-elle demandé, laissant Owen faire une sorte de moue sur le côté. Il n'était pas malheureux de sa situation, Ielena étant un ange, mais il ne pouvait dire qu'il en était empli de bonheur ; bien que d'autres étaient dans pires situations que la sienne. « On ne peut pas dire que le mot " ravi " s'accorde parfaitement à la situation mais bon ... » lâcha-t-il, un demi sourire sur la face comme pour lui assurer que tout allait bien. Encore une fois, le temps avait pu faire son oeuvre et cela faisait bientôt six mois qu'il avait rencontré sa fiancée, le confortant dans l'idée qu'il était tombé sur une bonne personne. « Hé bien ... Ça se passe, ... ou pas ? Tu sais, les mariages arrangés c'est pas trop ma tasse de thé, mais je sais que ce n'est pas pour de suite. » lui signifia-t-il, se demandant bien après ces paroles si elle était au courant que ces fiançailles avaient été organisées de toute pièce. Mais il ne s'attarda pas trop dessus, secouant sa tête de bas en haut. « En tout cas, c'est une crème, et tu dois sûrement la connaître. » lui dit-il sans plus de détail.
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Sam 12 Sep - 17:37
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Thalia & Owen
« High dive into frozen waves where the past comes back to life. Fight fear for the selfish pain and it's worth it every time. Hold still right before we crash 'cause we both know how this ends»
Le temps passait tellement vite. Je ne m’en étais pas vraiment rendu compte avant, mais depuis que j’étais revenue à l’école, j’avais conscience du temps qui était passé. Je n’avais pas réalisé que la Terre avait continué de tourner. J’avais changé pendant ce temps, j’avais vécu des expériences qui avaient forgé mon caractère et qui m’avaient transformée, littéralement. Je n’étais plus la jeune fille de 17 ans que j’étais et les gens autour de moi aussi avaient évolué, ils avaient continué leur vie sans m’attendre. Je ne disais pas ça avec rancœur, c’était une simple constatation des faits. M’attendre n’aurait été à l’avantage de personne. Ils auraient stagné et dans l’incertitude la plus totale jusqu’au temps que je daigne réapparaitre. Ça n’avait aucun sens. Par contre, ça me faisait beaucoup réfléchir aux décisions que j’avais prises dans le passé. Je savais, je pensais en tout cas, que j’avais pris la bonne décision de quitter la maison Carrow. Par contre, mon voyage, mis à part quelques rencontres intéressantes, en Russie et en France en particulier, n’avait peut-être été que le coup de tête d’une enfant gâtée. J’y avais rencontré Aidan et Raphael, mais pour le reste, ça m’avait amené surtout des problèmes avec ma sœur qui n’étaient toujours pas réglés, mais surtout j’étais devenue sirène. On ne pouvait donc pas dire que mon départ avait été un énorme succès et c’était ce qui me rendait si nostalgique en parlant à Owen. C’était la première fois que je verbalisais des regrets face à ce que j’avais fait. « Plutôt, la même angoisse que j'avais à mes douze ans ! » J’ai souri, je me souvenais de l’angoisse dont il parlait, probablement que tous les élèves de l’école, à quelques exceptions près, ont ressenti cette nervosité avant d’arriver au château. Ce n’était pas une angoisse qui peut nous rendre malades, c’était même quelque chose de plutôt sain. On veut savoir, on a hâte et on veut que tout se passe. La réponse du Gryffondor était tout à fait logique pour moi.
Probablement que quand j’allais être à sa place, j’allais être dans le même état. Nerveuse et heureuse de passer à autre chose et de pouvoir me concentrer sur mes propres objectifs, pas seulement ceux de l’université. « Puis c'est vrai que dit comme ça, on aurait pu quitter l'université en même temps, ou presque ... » Se reculant, j’ai observé mon compagnon de maison soupirer, comme s’il était triste de ce qu’il venait de dire. Il ne le fallait pas, c’était une grande étape, la plus grande de sa vie qui allait commencer, il ne fallait pas le regretter. Le sorcier n’avait pas tout foutu en l’air, lui, il n’avait pas à se soucier du départ de ses amis, ils allaient tous quitter en même temps probablement. Il n’y avait que moi qui allait rester ici à reprendre le temps perdu.
« Faut pas soupirer comme ça, on dirait que tu regrettes de réussir ta vie Owen. C’est bien. C’est la belle vie qui t’attend. Plus d’études ni de devoir. Ne me dit pas que ça va te manquer. »
Mes amis allaient me manquer, mais ce qui me déprimait le plus dans tout ça, c’était qu’Hélios allait, lui aussi, rester entre ces murs. J’allais devoir le subir, encore et encore. Je savais comment m’occuper de lui, le gérer comme dirait certains, mais juste à y penser je sentais une certaine fatigue m’envahir. C’est qu’il pouvait être très lourd le Serpentard, il savait sur les boutons appuyer pour me provoquer, pour me faire mal. J’en avais marre d’avoir mal, mais qu’est-ce que je pouvais faire? Il était le fils de la directrice adjointe de l’école. Je le laissais parler, je lui répondais deux ou trois piques qui le mettaient en colère et il partait, frustré et humilié en me disant que j’allais le payer. La routine. J’avais tout de même des gens autour de moi et il agissait ainsi, quand j’allais perdre tout ce beau monde, ce serait pareil ? J’espérais que ça n’empire pas en tout cas. « Des soucis avec ta sœur ? Je pensais que vous vous entendiez bien. » À la base on s’entendait bien. Disons seulement que maintenant, c’était plus compliqué. Il y avait beaucoup de ressentiments du côté de ma sœur. Le premier était parce que j’étais partie de la maison sans lui écrire, selon elle, mais ce problème était réglé. On avait compris que c’étaient nos parents qui avaient manipulé le courrier et tout était redevenu beau. Mais après, je lui avais appris plus que maladroitement ce que j’étais, là, tout avait pété. Elle ne voulait plus me voir ni me parler, elle m’avait complètement rayée de sa vie, frustrée que je l’aie manipulée. Je n’avais pas du tout vu les choses de la même façon qu’elle et c’était maintenant depuis le mois de septembre que je cherchais une solution. Je cherchais encore et toujours, m’enfonçant de plus en plus dans mon malheur. Cependant, je ne pouvais pas expliquer tout ça au rouge et or. Je ne pouvais pas lui dire que ma sœur m’en voulait parce qu’elle avait travaillé sur une potion pour moi pour empêcher mes transformations sans savoir la potion était pour qui. Je ne pouvais pas lui dire qu’elle souhaitait m’effacer parce que je lui mentais depuis mon retour en Angleterre. J’allais donc devoir lui mentir, à lui aussi.
« Depuis que je suis revenue, c’est plus compliqué avec Hestia. Elle m’en veut d’être partie, elle s’est sentie abandonnée et je le comprends. Mais maintenant, la moindre petite chose fait ressortir ce sentiment. On s’est disputé en septembre et elle refuse encore de me parler maintenant… Ça va sûrement passer. Il faut seulement que je lui donne du temps. »
Les relations de mon cousin avec les autres avaient toujours été complexes. Pour Hélios, il n’y avait que du blanc et du noir, aucune zone grise. On était avec lui ou contre lui. Considérant que très peu de gens l’appréciaient vraiment pour ce qu’il était, c’est-à-dire un fils de pute égocentrique désagréable, il n’était pas surprenant de voir que ses relations étaient houleuses, surtout avec les gens de ma maison. « Évidemment, ton cousin est toujours si aimable ! Si tu veux mon avis, c'est un vrai bâtard. » En entendant la réponse de mon ami, je ne pus me retenir de rire, il ne pouvait pas si bien dire. Le blond était littéralement un bâtard. Sa mère, Mérédith-couche-toi-là, ne savait pas qui était le père de son enfant. Il y avait trop de possibilités… et après elle se permet de jouer les saintes nitouches et les pures. En vrai, elle était une vraie débile, comme tous les autres dans ma famille de cons.
« T’as visé dans le mille. Il a beau pas savoir qui est son papa, c’est pas une raison pour se comporter comme une sous-merde. J’avoue que quand tout le monde va être parti l’année prochaine, savoir que Lui va encore être là, ça me fait pas trop plaisir. Je devrais pas souhaiter ça, mais j’espère qu’il va se trouver d’autres personnes à faire chier. Autrement, je sens que je vais en avoir plein la gueule. »
C’est là que je me suis souvenue des fiançailles de mon ami. Considérant que c’était pour un mariage arrangé comme ce qu’il semblait subir que j’étais partie de la maison, je m’étais inquiété pour lui. Par manque de temps et par oubli, je ne lui en avais pas parlé jusqu’à présent. Je savais que ce n’était pas vraiment une nouveauté et qu’il devait s’être passé quelque chose depuis cette annonce. Soit il vivait avec ou bien il s’était révolté. Vu le manque de nouvelles sur le sujet, je me suis dit qu’il s’en contentait. S’il avait de la chance, sa fiancée était peut-être quelqu’un de bien. Qui sait ? Après ma question, j’ai vu le Gryffondor faire une moue, comme s’il était incertain. « On ne peut pas dire que le mot " ravi " s'accorde parfaitement à la situation mais bon ... » J’ai hoché la tête, comprenant très bien ce qu’il voulait dire. Il le savait, c’était pour une histoire de mariage arrangé que j’étais partie de chez moi et que j’avais largué les Carrow. Je méritais mieux que ce qu’ils me souhaitaient. Je n’étais pas qu’une monnaie d’échange pour créer des liens entre les familles puissantes. Et puis qu’est-ce que ça changeait si je ne vivais pas dans le luxe, les gallions et tout ça dans l’avenir ? Je préférais vivre heureuse avec un train de vie plus modeste, que vivre dans la richesse en étant malheureuse. J’avais fait mon choix et Owen avait fait le sien. Nos situations n’étaient pas complètement similaires non plus, ses relations avec sa famille était un peu moins houleuse que les miennes, du moins à l’époque puisque maintenant je n’avais plus aucune relation avec eux… « Hé bien ... Ça se passe, ... ou pas ? Tu sais, les mariages arrangés c'est pas trop ma tasse de thé, mais je sais que ce n'est pas pour de suite. » Eh bien pour de la clarté, je n’étais pas tombée dessus. En même temps, comment savoir dans une situation comme ça. Je le plaignais, ça ne devait pas être facile tous les jours de se dire que son avenir était tracé d’avance. Je ne comprenais pas comme il faisait, je serais devenue folle à sa place. Clairement, le sorcier avait un meilleur tempérament que moi.
« Je suis désolée, ça ne doit pas être la tasse de grand-monde si tu veux mon avis. C’est pour ça que je suis partie… Au moins ils ne te poussent pas dans le dos pour que ça se passe demain matin, vous allez avoir le temps d’apprendre à vous connaître un peu. T’es meilleur que moi, je ne sais pas comment tu fais. »
Je lui ai fait un sourire plein de compassions. Dans les circonstances, c’est tout ce que je pouvais faire pour lui, mis à part l’écouter. « En tout cas, c'est une crème, et tu dois sûrement la connaître. » Ça, je ne savais pas trop. J’avais compris un nom, Ielena, je crois, et on m’avait montré une jolie blonde a l’air sage. Pour le reste, je n’en savais rien du tout.
« Pas trop, seulement de nom. Ielena, c’est ça ? Une jolie blonde avec des jolies bouclettes ? Elle a l’air gentille en tout cas. Je la connais pas trop, mais comme première impression, je dirais qu’elle s’en sort bien. »
Elle ne semblait pas amère ni colérique, pour le peut que j’en avais vu. Je ne basais sur pas grand-chose pour me faire une opinion de la sorcière. La situation ne lui plaisait pas, mais au moins, je l’espérais, il n’était pas coincé avec une personne désagréable.
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Ven 30 Oct - 23:01
Discuter de tout cet angoisse quant à son départ futur de Poudlard avait tout autant su faire réagir Thalia. Elle s'en mordait sûrement les doigts aujourd'hui d'avoir mis un frein sur ses études histoire de se resourcer. Malheureusement, elle allait bientôt voir des tas d'amis la quitter et s'adapter serait le mot clé ici. Pourtant, elle semblait étrangement encourageante envers Owen qui n'était pas du tout rassuré à cette idée, lui démontrant bien que ce serait un grand pas pour sa vie prochaine. « Faut pas soupirer comme ça, on dirait que tu regrettes de réussir ta vie Owen. C’est bien. C’est la belle vie qui t’attend. Plus d’études ni de devoir. Ne me dit pas que ça va te manquer. », il lui adressa un bref regard avant de soupirer mais d'une toute autre manière. Tous ces petits tracas de la période scolaire, ce n'était pas ce qui allait le rendre nostalgique, bien au contraire. « Ragh... T'as raison. Vu sous cet angle, ça fait vraiment bizarre de dire ça. » lâcha-t-il presque dépité, même s'il était loin d'imaginer que ce serait une belle vie, une vie exaltante. A vrai dire, il ne savait pas trop à quoi s'attendre et c'était tout à fait normal. La peur de l'inconnu en quelque sorte ...
Et sans vraiment savoir pourquoi, ils avaient abordé le sujet de la famille de Thalia, plus particulièrement sa soeur cadette : Hestia. Le Rowle ne la connaissait pas tellement, voire pas du tout bien qu'il ait eu vent de la bonne relation que ces deux Carrow pouvaient entretenir. Il avait été naturellement surpris de comprendre qu'il y avait désormais une sorte de mésentente entre elles que l'aînée s'efforçait de justifier par son ancien départ, son long départ. Celui-là même qui aurait - semble-t-il - " écorché " leur relation de départ et que seul le temps semblerait pouvoir panser ces blessures. « Le temps ... J'espère que ce sera suffisant. Ça doit pas être facile de ne pas s'entendre avec le " seul " membre de sa famille. » puis sans même en être conscient, il avait fait le rapprochement avec sa sœur. Iris étant énormément de choses pour lui, ne plus pouvoir lui adresser la parole serait bien trop difficile. Ils ne pouvaient plus que compter l'un sur l'autre, leur mère étant partie depuis bien longtemps et leur père quasi-inexistant.
Or, Thalia et Owen partageaient ce même schéma de famille aux relations compliquées, bien qu'il ait eu de la chance sur le plan cousin. La pauvre Gryffondor se retrouvait entouré d'un blondinet exécrable à l'air arrogant, n'hésitant jamais à se cacher sous les jupons de sa mère, une haut-placée de l'école. Autant dire que les deux sorciers de la même maison s'accordaient parfaitement sur la description d'Helios, partageant un même dégoût et dédain sur sa personne. « T’as visé dans le mille. Il a beau pas savoir qui est son papa, c’est pas une raison pour se comporter comme une sous-merde. J’avoue que quand tout le monde va être parti l’année prochaine, savoir que Lui va encore être là, ça me fait pas trop plaisir. Je devrais pas souhaiter ça, mais j’espère qu’il va se trouver d’autres personnes à faire chier. Autrement, je sens que je vais en avoir plein la gueule. », Owen lui accorda un regard extrêmement compatissant à la limite de la rigolade. « J'avoue que là... T'as pas tiré le gros lot. Maudits Carrow. » déclara-t-il tout en pensant à Meredith et son fils, deux figures intouchables du château et dont Thalia ne risquait pas de se défaire, puisqu'il y avait aucune chance que l'un ou l'autre se fasse virer d'ici.
Mais si le Serpentard n'était pas la tasse de thé des deux compères, leurs histoires de mariages arrangés semblaient bien moins facile à aborder. Enfin, ici, il était plus question de savoir s'exprimer à ce sujet, se connaître soi-même et ses propres émotions, ce qui en soi était difficile. Owen n'avait pas bien vécu ses fiançailles mais aujourd'hui il s'y faisait, sûrement parce qu'il ressentait le besoin d'aider Ielena tellement que sa condition semblait risquée. Pourtant, sa camarade sorcière semblait tellement désolée que le blond en était dérouté. « Je suis désolée, ça ne doit pas être la tasse de grand-monde si tu veux mon avis. C’est pour ça que je suis partie… Au moins ils ne te poussent pas dans le dos pour que ça se passe demain matin, vous allez avoir le temps d’apprendre à vous connaître un peu. T’es meilleur que moi, je ne sais pas comment tu fais. » avoua-t-elle, souriante à souhait avant qu'il n'hausse les épaules. « Je sais pas trop. Je trouve justement que tu as fait preuve d'une force extraordinaire en te révoltant ouvertement, jusqu'à partir loin de chez toi et ainsi être reniée par ta propre famille. C'est quelque chose que j'admire beaucoup chez toi ... Mais voilà, on est pas tous ainsi fait. » presque gêné, il se toucha à plusieurs reprises le visage, démontrant qu'il aurait presque voulu faire comme elle mais n'en avait jamais trouvé le courage. Après tout, comme il avait pu le dire, chacun se devait de tracer sa propre route.
En tout cas, il était heureux d'être tombé sur quelqu'un comme Ielena et semblait presque enjoué de parler d'elle bien que son amie ne semblait pas bien la connaître, du moins, elle avait pu la croiser quelques fois. « Pas trop, seulement de nom. Ielena, c’est ça ? Une jolie blonde avec des jolies bouclettes ? Elle a l’air gentille en tout cas. Je la connais pas trop, mais comme première impression, je dirais qu’elle s’en sort bien. » dit-elle, laissant Owen hocher la tête quant à l'entente de son prénom. « Exact ! Elle a aussi une sacrée famille, tu sais ... Les Dimitrov ? Pour certains d'entre eux, elle n'est pas vraiment bien tombée non plus. », il pensait tout particulièrement à son frère, rentré en Russie mais aussi à un des ses cousins, Grigori, qui n'étaient certainement pas des cœurs tendres, comme beaucoup par ici « Je crois bien que les familles modèles ça ne court pas les rues chez les sang-pur. ».
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Dim 17 Jan - 15:17
Clarity
Thalia & Owen
« High dive into frozen waves where the past comes back to life. Fight fear for the selfish pain and it's worth it every time. Hold still right before we crash 'cause we both know how this ends»
La discussion que je voyais comme une façon de me changer les idées et comme un mode de détente tournait en acidité, en amertume et en angoisse. Moi qui avait retrouvé un semblant de vie normale, de vie sociale depuis mon retour à l’école, je commençais à me rendre compte que j’allais perdre mes amis avec qui j’avais fait mes études à Poudlard. Il fallait trouver le positif dans cette situation. Premier point positif, j’allais avoir encore plus de temps pour me concentrer sur ce que j’avais à faire. Finies les rencontres sociales pour perdre son temps, bonjour l’étude et la lecture à toute heure du jour et de la nuit. Bon, lesdites rencontres ne pleuvaient pas non plus. En étant en droit, j’avais des jurisprudences à lire jusque par-dessus la tête. Cependant, ce serait encore plus, ce qui serait bon pour mes résultats scolaires, c’était bien ça. Et puis, je ne serais pas complètement seule non plus. Hestia serait là et puis les autres élèves avec qui j’avais commencé mes études en droit ne quitteraient pas, à moins qu’ils abandonnent leurs études. Il y aurait de l’adaptation à faire, c’était évident, mais ce ne serait rien de bien catastrophique. Et puis, je devais le dire, je m’étais déjà habituée à pire que ça. Après tout, j’avais été me promener dans des pays où je ne parlais pas la langue et j’avais survécu. Bon, j’avais été mordue par une sirène, mais j’étais en vie. Et puis, cette histoire de nageoire était aussi une grande adaptation. J’étais toujours là, pas toujours solide sur mes pieds, mais j’étais là.
Étrangement, mon ami semblait plutôt anxieux ou triste de son départ vers la vraie vie d’adulte. J’ai essayé de le rassurer du mieux que je pouvais, mais il lâcha tout de même un soupir qui en disait long. Le pauvre, je me demandais bien ce qui le mettait dans cet état. « Ragh... T'as raison. Vu sous cet angle, ça fait vraiment bizarre de dire ça. » C’était peut-être l’incertitude qui le mettait dans cet état. L’école est tellement encadrante que devenir libre pouvait parfois troubler. Quand on n’a pas l’habitude de faire ses propres choix, c’est difficile de s’émanciper, même si on le veut.
« T’en fais pas, c’est normal d’être nerveux. C’est nouveau après tout. Tu vas voir, je suis convaincue que ça va bien aller. Tout te réussit de toute façon. »
Préférant probablement ne pas s’étendre sur ce sujet, le Gryffondor orienta la conversation vers ma famille, vers Hestia plus particulièrement. Je lui avais expliqué rapidement la situation, lui disant que ma sœur et moi ne nous entendions plus vraiment. Je n’avais pas précisé le pourquoi de tout ça, je ne me voyais pas expliquer ma situation à Owen. Je lui ai dit que depuis mon retour tout était compliqué, mais je ne lui ai pas dit nécessairement quoi. J’essayais de me la jouer positive, de dire que le temps allait probablement régler notre problème. Est-ce que j’y croyais ? Plus ou moins, mais j’espérais sincèrement que le temps allait me prouver que j’avais raison. Si j’avais tort, je serais démolie. « Le temps ... J'espère que ce sera suffisant. Ça doit pas être facile de ne pas s'entendre avec le " seul " membre de sa famille. » Il avait raison sur ce point, Hestia était le seul membre de ma famille proche de qui j’étais proche. J'avais bien Maelle et Kayla qui étaient proches de moi, elles étaient des cousines que j’appréciais énormément, mais de ma famille nucléaire, je n’avais personne à part Hestia. Elle était la seule qui savait dans quoi j’avais grandi puisqu’elle aussi elle l’avait vécu. Elle savait tout, comprenait tout et maintenant je ne l'avais plus. Moi qui était plutôt pimpante en début de conversation, j’étais maintenant plutôt démoralisée. Je ne pouvais plus compter sur elle, mais ça allait revenir, n’est-ce pas ?
« Non, t’as raison, je trouve ça plutôt lourd. Mais bon, le temps va sûrement nous aider, je peux pas croire que ça va rester aussi froid entre nous deux. C’est ma sœur, elle sait tout. J’ai besoin d’elle. »
Owen et moi avions un point de commun qui nous liait depuis longtemps, notre dégoût pour mon cousin Hélios qui était une vraie plaie humaine. J’avais la crainte d’en prendre plein la tronche l’année prochaine en n’ayant personne pour jouer le tampon entre lui et moi. J’aurais peut-être eu de la chance et il aurait trouvé une autre pauvre âme à faire chier, mais j’en doutais, il me trouvait tellement amusante. « J'avoue que là... T'as pas tiré le gros lot. Maudits Carrow. » Il avait le bon mot encore une fois, maudit Carrow. Je n’avais aucun moyen de me débarrasser d’Hélios et de sa mère dans les prochaines années puisqu’Hélios était là pour rester à l’école pour encore au moins une année et sa mère était la directrice adjointe de l’université et directrice de mon programme. Tout pour me rendre la vie facile. Enfin bon, c’était du bordel et un sacrifice à faire de ma part, pour quelque chose de beau après. Avec mon diplôme de droit magique en main et Elyssa comme mentor, j’avais tout pour avoir une carrière florissante qui va me permettre d'atteindre mes objectifs. Encore un peu plus d’un an d’efforts et après je serais tranquille dans mon petit univers.
« Bof, la chance et moi ça a souvent fait deux. C’est un gros coup à donner pour qu’après j’ai la sainte paix. Mon diplôme, un beau boulot dans le cabinet d’Elyssa si j’ai de la chance et adios les Carrow, je pars vivre ma vie. »
J’avais vraiment hâte d’en être là. Je crois que c’est pour ça que j’avais de la difficulté à comprendre les craintes ou les soucis d’Owen sur son départ de l’école. J’avais goûté à la liberté et j’en avais besoin. Elle m’avait fait peur quand j’avais quitté la maison familiale il y a de ça plus de deux ans. Il devait se trouver dans les chaussures que je portais à ce moment-là. Par contre, quand il aurait goûté à ce que c’était, il ne pourrait plus s’en passer. C’était peut-être aussi ses fiançailles qui lui emmenaient un stress supplémentaire avec son départ de l’école. Nous avons donc abordé ce sujet qui était plutôt connexe. Je lui ai donné mes impressions sur cette histoire de fiançailles et il me répondit par un haussement d’épaules. « Je sais pas trop. Je trouve justement que tu as fait preuve d'une force extraordinaire en te révoltant ouvertement, jusqu'à partir loin de chez toi et ainsi être reniée par ta propre famille. C'est quelque chose que j'admire beaucoup chez toi ... Mais voilà, on est pas tous ainsi fait. » À ce moment-là, j’ai eu l’impression que j’avais mis le rouge et or mal à l’aise. Il a passé ses mains à plusieurs reprises sur son visage, comme pour se cacher. En parlant ainsi, mon objectif n’avait pas été de le coincer ou de l’écraser. Je voulais seulement partager mes impressions, mais clairement il était possible qu’il n’ait pas les mêmes que moi. Il pouvait même apprécier ses fiançailles finalement. Je ne pouvais pas le juger, si la situation lui convenait, qui étais-je pour le juger ? Ma famille et la sienne étaient radicalement différentes. Et puis, sa fiancée pouvait être une très bonne personne en plus.
« Complètement, ta situation et la mienne sont peut-être semblables, mais elles restent complètement différentes. »
Nous avons abordé ensuite le sujet plus précis de sa fiancée que je connaissais seulement de vu, mais qui me semblait plutôt charmante. Il hocha la tête après ma description, me confirmant que je parlais bien de la bonne personne. « Exact ! Elle a aussi une sacrée famille, tu sais ... Les Dimitrov ? Pour certains d'entre eux, elle n'est pas vraiment bien tombée non plus. » Bien sûr, je n’y avais pas pensé. Si je me souvenais bien, c’était un membre de cette famille qui était ministre de la magie en Russie si je ne me trompais pas. Connaissant le genre de personne qui était dans cette famille, ça devait être plutôt lourd. Je les avais croisés dans les couloirs, je les connaissais de réputation, mais sans plus. Pour ce que j’en savais par contre, ce n’était pas des cœurs tendres. « Je crois bien que les familles modèles ça ne court pas les rues chez les sang-pur. » Je ne pus me retenir de rire à son commentaire. Owen avait complètement raison. Je ne connaissais pas de familles sang pur qui étaient fonctionnelles et saines pour le moment.
« Ah bah ça c’est clair, on aura peut-être des options dans l’avenir. Et puis, elle a l’air toute à fait saine d’esprit et humaine comparé à d’autres sang-pur...genre Hélios. Tu es sûrement tombé sur une bonne sorcière. C’est l’impression que j’ai en tout cas. »
J’ai fait un grand sourire au jeune homme pour l’encourager. Il semblait avoir le poids du monde sur les épaules. Il devait se détendre un peu et si je pouvais l’encourager un peu, pourquoi pas.
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Ven 26 Fév - 23:10
Les soucis des études, de l'école et des amis ... Tout cela semblait peser sur le cœur des deux Gryffondor. Si bien que leur cursus universitaire était différent, leurs soucis par rapport à celui-ci pas autant. L'un avait la crainte de quitter tout ce qu'il avait toujours connu, ce qui l'avait extirpé du monde toxique de sa famille, de s'épanouir dans ce monde sorcier qu'il connaissait que trop bien désormais : partir ainsi lui semblait impossible, mais il n'avait plus trop le choix désormais et faisait avec. Et enfin, l'autre, se retrouvait à continuer ses études tandis que ceux qui possédaient son âge s'en allaient. Elle avait déjà pu goûté au monde extérieur à Poudlard et n'avait qu'une hâte : le retrouver. En soit, ils avaient chacun l'angoisse de perdre leurs amis, mais une définition bien différente de l'après-Poudlard.
Pourtant Thalia comprenait cette nervosité liée à la nouveauté, bien qu'elle ne pu s'empêcher d'ajouter qu'Owen réussirait comme le monde semblait lui sourire. Une petite remarque discrète qui fit pourtant son effet, tiquant légèrement, il se contenta d'observer sa camarade un sourcil arqué, alors qu'ils venaient de dériver sur le sujet d'Hestia. Un sujet plutôt compliqué, telle était la définition d'une relation fraternelle mais la sorcière ne perdait pas espoir. Pensant bien que le temps saurait faire son œuvre, car elles ne pouvaient plus compter que l'une sur l'autre. Or en cela, le Rowle ne put qu'approuver. Les fratries avaient toujours plus du mal à vivre en solitaire, du moins dans un monde de sang-purs tels que le leur. Le soutient de son frère ou de sa sœur devenait alors pratiquement essentiel.
Mais ce n'était sûrement pas le cas pour les cousins, du moins surtout celui de Thalia. Un véritable imbécile, et les Gryffondors s'accordaient tous deux sur cette définition du mot " Helios ". Si bien qu'Owen n'en rata pas une pour lui dire qu'elle n'avait la chance rien que pour elle. « Bof, la chance et moi ça a souvent fait deux. C’est un gros coup à donner pour qu’après j’ai la sainte paix. Mon diplôme, un beau boulot dans le cabinet d’Elyssa si j’ai de la chance et adios les Carrow, je pars vivre ma vie. » lui répondit-elle, ayant tout à fait hâte d'arriver à ce fameux " nouveaux départ ". Tout sourire, l'étudiant en troisième année n'hésita pas à lancer : « Faudra fêter ça ! » conscient que ce sera un véritable moment de délivrance. Or, avec ces mots et ces histoires de fêtes, il ne faisait que l'encourager à poursuivre cette voie.
En tout cas, s'ils avaient pu vivre des moments similaires, inutile des les comparer sans arrêt. Ils étaient ainsi fait, et ne pouvaient être les mêmes à tout bout de champ. Un fait que Thalia ne pouvait qu'approuver, notamment rien que sur leurs histoires de fiançailles. D'ailleurs, elle semblait connaître Ielena Dimitrova de vue mais sans plus, chose à laquelle Owen tenta de remédier, lui expliquant aussi la drôle de famille dans laquelle elle était tombée. À croire que les familles de sang-purs avaient un véritable don pour ne pas être commodes. « Ah bah ça c’est clair, on aura peut-être des options dans l’avenir. Et puis, elle a l’air toute à fait saine d’esprit et humaine comparé à d’autres sang-pur...genre Hélios. Tu es sûrement tombé sur une bonne sorcière. C’est l’impression que j’ai en tout cas. » lui annonça finalement la sorcière portant fièrement les couleurs rouges et ors. Et le concerné ne pouvait qu'hocher la tête, visiblement d'accord avec ses propos. « C'est aussi l'impression que j'ai ... » dit-il avant de répliquer sans plus tarder « Ce serait le comble de tomber sur une mini-Helios ! » puis il ria, sachant pertinemment qu'Ielena était une bonne personne et qu'elle n'était en rien semblable à cet énergumène.
Enfin, ce sujet-là touchant rapidement à sa fin, le Rowle s'empressa de la questionner sur un tas de choses restées en suspens. « Au fait, tu m'as parlé d'un cabinet ... Tu fais ton stage là-bas ? » soudainement curieux, il en ajouta même une couche : « Comment ça se passe ? » puis pouffant légèrement, il continua : « Je suis pas un expert en Droit Magique mais je vais essayer de suivre ! » bien qu'il ne doutait pas qu'elle sache rendre le récit intéressant.
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Mer 28 Avr - 16:48
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Thalia & Owen
« High dive into frozen waves where the past comes back to life. Fight fear for the selfish pain and it's worth it every time. Hold still right before we crash 'cause we both know how this ends»
Plus j’y réfléchissais, plus je me rendais compte que ça me manquait presque les soucis de la vie de tous les jours comme ça. Il se passait tellement de choses autour de nous, avec le Blood Circle, la révélation et tout ça, que ça paraissait à la limite futile de parler de bouquins, d’études et de fiançailles. Cependant, d’un autre côté, la vie continuait, la Terre continuait de tourner malgré tout. Tout ça mis ensemble faisait que ça finissait par peser lourd sur nos épaules et sur nos cœurs. Et puis, on finissait par se rendre compte que malgré nos différents cursus universitaires, les problèmes restaient les mêmes. Nous anticipions tous les deux ce qui allait venir l’année prochaine. J’avais peur de la solitude ici, Owen, lui, avait peur puisqu’il ne savait pas ce qui allait venir, ce qui allait se passer. L’inconnu, d’une certaine manière, l’attendait. Il savait ce qu’il avait à faire, il réussissait bien ses études. Par contre, le contexte allait changer, ce ne serait plus fictif, mais bien concret. J’aurais voulu être à la place du Gryffondor et je me disais que d’une certaine façon, il aurait préféré être à la mienne, dans le confort des murs bien connus du château.
Au moins, normalement, il me resterait Hestia avec moi dans le château. Notre relation étant ce qu’elles étaient, ce n’était pas des plus glorieux en ce moment. Cependant, comme je l’expliquais à Owen, j'espérais que tout se règle. Tout était tellement compliqué de nos jours avec la révélation, le Blood Circle, ma famille que j’avais reniée. Je n’avais pas besoin d’avoir une sœur qui refusait de me voir à cause d’un malentendu. Je me disais que du côté de la Serpentard c’était un peu la même chose. Bon, elle n’avait pas abandonné notre famille comme je l’avais fait, mais sa relation avec nos parents était aussi compliquée, sinon plus maintenant que j’étais partie. Il y avait encore plus de pression sur ses épaules maintenant qu’elle était seule. Ça ne devait pas être facile. J’aurais voulu qu’on puisse en parler, pouvoir l’épauler dans tout ça. Malheureusement, ce n’était pas possible. C’était lourd pour moi et j’assumais que ça l’était pour elle. Je l’espérais, même. Si ça ne la rendait pas triste, ça voulait dire qu’Hestia en avait vraiment terminé avec moi, qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision et que tout ça serait la fin de nous. Je ne pouvais pas accepter ça alors j’étais dans le déni. Après tout, il ne me restait qu’elle. Il était évident que je ne pouvais pas compter sur Hélios. En fait, personne ne pouvait compter sur lui et le Gryffondor face à moi semblait d’accord. Alors que je lui parlais de mes projets d’avenir loin de mon cousin presqu’albinos, je le vis sourire en suggérant de fêter ça.
« Ah ouais, ce serait trop bien qu’on fête ça. Ça va soulager de se détendre après tout ce travail. Faudra fêter ton diplôme aussi. Et l’avantage c’est que dans ton cas c’est plus proche. On pourra s’amuser plus vite. »
Cette fête m’aurait peut-être permis de mieux connaître la fiancée du jeune Rowle. Elle m’avait toujours semblé sympathique quand je la croisais dans les couloirs, mais je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de la rencontrer vraiment. Après tout, nous étions dans deux maisons différentes et dans des cursus différents. Les occasions ne pleuvaient pas. Cette fête pourrait bien être un bon point de rencontre. Alors que je donnais mes impressions de Ielena, il hocha la tête, semblant être d’accord avec ce que je lui disais. Je ne pus me retenir de rire en le voyant m’expliquer sa crainte de tomber sur un Hélios. Ça aurait vraiment été le comble.
« Il faudrait que tu sois vraiment malchanceux pour que ça arrive. Au moins, tu peux être tranquille. »
Le rouge et or m’interrogea ensuite sur mon stage dans le cabinet d’Elyssa. Il me fit d’ailleurs réaliser que je devais lui envoyer d’ici la fin de la journée une évaluation pour un dossier sur lequel nous travaillions. Tout était rempli, il fallait seulement que ça se rende sur son bureau. Je n’avais qu’à passer par les cheminés, ce serait l’affaire de quelques minutes seulement. Je souris à l’intérêt qu’Owen portait à ce que je faisait.
« Oui, c’est là que je fais mon stage et elle est prête à m’embaucher pour l’été. Je suis vraiment contente. Je ne fais pas que circuler pour donner du café et livrer des dossiers. J’aide vraiment Elyssa, l’avocate qui m’a prise pour mon stage, sur les différents dossiers. Elle prend mon opinion et me pousse à réfléchir. J'apprends autant sinon plus qu’en classe avec elle. Tout est tellement concret. On a en ce moment le dossier d’une sorcière qui aurait tué son fils cracmol, c’est épouvantable, mais on doit bien faire le travail quand même et lui faire une défense comme tout le monde. Faut d’ailleurs que je lui envoie des parchemins sur ce dossier, je vais devoir te laisser bientôt. »
J’étais passionnée par mes études et mon métier. Je ne voulais pas laisser tomber Elyssa sur ce dossier qui était si complexe.
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