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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Mr Hyde • Elias :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Jeu 3 Sep - 23:46

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
Certains diront que ça n’a rien d’exceptionnel, voire même qu’il est très courant de tomber sur le jeune Will Burbank dans un mauvais jour. Il est vrai que l’adolescent est familier des sauts d’humeur et des mauvais jours, mais cette fois, il a une bonne raison ! Cela fait officiellement deux semaines que des rumeurs désastreuses courent à son sujet. Pour remettre les choses dans leur contexte, il est vrai que toute l’école n’en a pas après lui, mais de là où il se trouve, c’est un peu l’impression que ça donne. Essayez, vous, de passer deux semaines entières avec la sensation pesante de dizaines de regards posés sur vous, de murmures qui vous suivent jusque dans votre salle commune… Il a bien le droit d’être un peu agacé, non ? Et Merlin sait que Will fait de son mieux pour ne pas le montrer, mais… On ne peut pas cacher qu’il est un peu plus susceptible et nerveux que d’habitude.

Pas aujourd’hui. Enfin, c’est ce qu’il a décidé en sortant de son dortoire ce matin : aujourd’hui, rien ne pourra lui gâcher sa journée. Il aurait peut-être dû consulter ces trois crétins de sixième année qui sont à l’origine de ces rumeurs avant de prendre une décision d’une aussi grande ampleur. Car, de toute évidence, Brutus, Débilus et Crétinus n’ont pas reçu le mémo et quand arrive la fin de la journée de cours, les bonnes résolutions de Will sont mortes et enterrées. Quant à son humeur… Le moindre mouvement brusque menace de le faire exploser. Au fond, il se demande bien ce que ça peut faire à ces trois abrutis, de savoir avec qui il a envie de sortir ou non, mais visiblement la question les préoccupe sérieusement.

Au point que tout ce dont rêve Will quand on le libère de sa dernière classe de la journée, c’est d’aller se cacher dans sa chambre et de ne plus en sortir jusqu’à y être obligé. Il regarde le sol, ses livres serrés contre sa poitrine, alors qu’il fait semblant de suivre deux de ses amis jusqu’au rez-de-chaussé, bien décidé à ne pas leur dire qu’il compte leur fausser compagnie avant qu’ils n’atteignent les portes de la Grande Salle. Sauf que, bien sûr, une fois n’est pas coutume, ses plans se retrouvent une fois de plus bousculés quand il entend quelqu’un dans son dos qui essaye d’attirer son attention. Le sang de Will se glace presque immédiatement, alors qu’il reconnaît la voix sans l’ombre d’un doute et s’arrête brusquement. Il se tourne pour faire face à Elias sans même envisager une seconde de l’ignorer. Ce qui aurait probablement mieux valu pour tout le monde.

Le couloir est pratiquement désert. Ils ont le même âge, suivent plusieurs cours ensemble, … Il n’y a pas de bonne raison pour que Will soit aussi agacé du fait que le Poufsouffle vienne lui parler. Si les trois autres étaient dans le coin, on pourrait éventuellement l’excuser, mais ce n’est pas le cas : il n’y a que deux de ses plus proches amis, deux personnes dont il sait sans l’ombre d’un doute qu’ils se fichent totalement de savoir si oui ou non Will est intéressé par les garçons. “Quoi ?!” aboie-t-il malgré tout. Il le regrette aussitôt que son regard trouve celui d’Elias, mais le mal est déjà fait. Et en toute objectivité, il ne peut pas tellement reprocher à Elias de saisir la seule occasion qu’il ait de lui parler dans un endroit relativement privé pour la première fois depuis presque deux semaines. Depuis la soirée qu’ils ont passé ensemble à la tour d’Astronomie, exactement comme ils l’avaient prévu. Juste avant que l’Enfer ne s’abatte sur le Serpentard. Il ne manque pas de créativité pour éviter Elias depuis ce soir-là, mort de peur à l’idée qu’en les voyant simplement discuter trois secondes dans un couloir, on devine tout de suite ce qui se passe entre eux. C’est stupide et assez révélateur de l’état de paranoïa dans lequel se trouve Will en ce moment, mais… Eh bien, Will peut se révéler incroyablement stupide pour un garçon si intelligent.

“T’as avalé ta langue, Kaneki ?” demande-t-il pour mettre fin à la tension qui s’installe. Son regard brillant supplie silencieusement Elias de lui pardonner, mais il n’est pas tout à fait sûr que le Poufsouffle soit en mesure de lire un message aussi bien caché. Pas dans une telle situation. Son propre corps est crispé tant il se retient de hurler. Pourquoi est-ce qu’il fait ça ? Bien sûr, il sait pourquoi, mais c’est tellement contraire à tout ce qu’il veut qu’il a un peu de mal à trouver que ses excuses sont bonnes.

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Ven 4 Sep - 8:52

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
Voilà deux semaines que nous nous étions retrouvé à la tour d’astronomie, deux semaines aussi qu’il m’avait embrassé, même sur là joue et que depuis mon coeur n’avait eu de cesse de s’emballer. J’avais respecté les distances de sécurité avec lui pour ne pas le mettre mal à l’aise et jusqu’à aujourd’hui, il n’avait jamais été aussi proche, alors j’avais saisi ma chance, moi qui me baladé avec des livres moldus depuis des jours sans jamais vraiment les ranger. Je m’étais approché de lui et avait essayé d’attirer son attention discrètement. En soit c’était le plus étrange, j’étais du genre sociable, si ce n’est avec les Serpentards avec qui j’avais plus de mal, j’avais des amis dans toutes les maisons, je n’avais d’ailleurs aucun problème avec ça. Je jugeais qu’on nous séparait un peu trop facilement et que c’était dommage, certes pour certains c’était important et dans un sens pour moi aussi, mais j’étais respectueux. Même si je me battais pour mes couleurs, je restais capable de soutenir un adversaire dans la défaite. Quoi qu’il en soit Will était là, il semblait préoccupé, ou je n’aurais pas su dire, mais il semblait presque invisible aujourd’hui. Ne m’arrêtant donc pas à ça, j’avais réussi à attirer sans attention sans attirer les autres et si j’étais fier de moi, mon sourire et ma bonne humeur s’envola lorsqu’il répondit.

Un quoi, acide, froid, à l’opposé de ce qu’il m’avait donné quelques jours plutôt. Un instant, je me demandais si je n’avais pas mal choisi mon moment, si je ne l’avais pas indisposé, mais je n’avais eu aucun geste tendancieux non ? J’avais juste, juste attiré son attention. Baissant les yeux un instant, je sentais la lame froide de mes désillusions s’enfoncer dans mon coeur et un peu perdu, je ne reviens sur terre que lorsqu’il me demanda si j’avais avalé ma langue. Regardant alors autour de nous, je forçais un sourire comme c’était souvent le cas lors qu’une altercation et je répondis d’une voix enthousiaste - quoique étouffé par une noeud dans ma gorge - « Je pense que tu as fait tomber ça... » mentis-je alors avant de lui tendre une feuille blanche. Je n’avais pas eu le temps d’y écrire quoi que ce soit, mais en m’approchant pour lui tendre, je décollais un peu mes livres de mon torse pour lui révéler mes véritables intentions. Des Comics, des reliures étranges entre deux livres de cours qui je l’espère lui fera comprendre que je ne voulais pas d'indisposer, juste lui donner ce que j’avais promis, chose que je n’allais donc pas vraiment faire. Il ne semblait pas d’humeur et moi, moi je pense que je venais de prendre une douche suffisamment froide pour me couper toute envie d’insister.

« C’est tout. » ajoutais-je dans un nouveau sourire qui ne trompait personne, du moins personne qui me connaisse. Lâchant donc un bout de feuille, je baissais de nouveau la tête avant de le dépasser pour rejoindre un escalier non loin de là et m'y asseoir. Je ne voulais pas faire durer le malaise et il était assez évident que j’avais mal choisi mon jour. Ca m’apprendra à pas être plus observateur sans doute, mais bon, je n’allais pas non plus m’en blâmer non ? Je n’en savais rien, j’avouais que j’avais entendu des bruits de couloir le concernant et que peut-être j’aurais du attendre un autre moment, mais j’avais bien rattrapé non ? Je voulais dire qu’il était parfaitement crédible que je l’informe de ce genre de chose. Ca ne le mettrait pas en difficulté, je l’espérais du moins. C’était vraiment trop complexe, même pour moi. Après je respectais et ça m’allait, j’étais pas prêt pour assumer non plus, enfin assumer… Disons que pour ça, je préférais avoir le courage de le dire en face à ma grand mère avant qu’une école le sache. Après je savais qu’elle ne le saurait jamais, elle n’avait aucun contact avec Poudlard, mais comme l’avait souligné Will, elle semblait en mesure de comprendre et d’accepter et elle devait être la première à savoir. La première après Will.

Je ne savais pas si c'était la présence d'autre personne dans la tour ou juste qu'il ne voulait pas me voir. Dans tout les cas, après lui avoir montrer les livres, rester ici était peut-être un bon moyen de lui prouver que si il voulait que je lui donne quand il serait seul ou si il voulait revenir, ca serait possible. Après tout il n'y avait rien de louche à lire ses cours dans un escalier. J'avouais d'ailleurs que si il revenait, ça serait rassurant, du moins pour moi, je n'aurais pas merdé au point qu'il ne veuille plus me parler du tout. Alors je finis par sortir un bouquin, d'Astronomie justement, pour commencer à lire un peu distrait tout ce qu'il pouvait y avoir. Mais j'avouais volontiers que j'espérais qu'une chose, qu'il arrive et que je ne sois pas à l'origine d'un problème.
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Ven 4 Sep - 13:36

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
C’est bien gentil d’avoir des regrets, mais même s’ils sont sincères, ils n’empêchent pas Will de se comporter comme la pire des ordures. Son visage fermé ne laisse rien passer, même quand Elias prétend qu’il a fait tomber un papier et que c’est la seule raison de cette conversation. Au contraire, le voir s’approcher même si peu ne fait que tendre un peu plus le Serpentard qui pose un regard meurtrier sur l’objet mais refuse de le prendre. Ce n’est pas à lui, de toute façon et s’il en doutait, la façon dont le Poufsouffle bouge subtilement pour laisser voir les fins ouvrages collés contre sa poitrine suffisent à convaincre Will. Les bande-dessinées qu’il devait lui prêter ? Cette possibilité lui fait d’autant plus mal et le pousse à se fermer encore un peu plus. Il est encore temps de faire machine arrière : prendre la feuille, hocher la tête, juste pour faire savoir au garçon qu’il a compris le message et qu’ils pourront s’occuper de ça ailleurs, plus tard. Mais, même s’ils n’ont pas dit un mot, qu’ils se contentent d’attendre sagement quelques pas dans son dos, Will a douloureusement conscience de la présence de ses deux amis, de leurs yeux rivés sur lui, sur le moindre petit geste, le moindre petit mot qu’il osera prononcer à l’égard d’un Poufsouffle qu’aucun d’eux n’a jamais fréquenté de près ou de loin. Et il sait que ça n’a pas d’importance, que même s’il leur disait que les rumeurs sont vraies, qu’il est amoureux de ce garçon, ça ne changerait rien… Il suffit d’un signe de faiblesse, de baisser sa garde un instant, pour tout détruire.

“Ce n’est pas à moi.” lâche-t-il donc, froidement. “Garde tes trucs de moldus.” Ça vaut autant pour la feuille de papier que pour les comics, ou du moins c’est l’impression que ça donne, même à Will qui n’avait pas du tout cette intention au premier abord. Il est sûrement allé trop loin cette fois et, même si ça lui brise le coeur, ça ne l’étonne pas vraiment de voir Elias prendre la fuite sans chercher plus loin. Il est même assez surpris du calme et de la dignité dont fait preuve le Poufsouffle, traçant sa route comme s’il ne venait pas d’être blessé par le garçon qui lui plait, mais seulement de subir le courroux injustifié d’un crétin de Serpentard parmi tant d’autres. Will, lui, ne bouge pas et regarde seulement la feuille de papier abandonnée sur le sol. Quelques secondes, il ne fait rien d’autre que serrer contre lui ses livres de cours, dans l’intention vaine de se réconforter tout seul d’une blessure qu’il vient de se causer à lui-même. La voix de son ami le ramène à la réalité et, même si d’extérieur il n’y a pas grand chose de particulier à l’échange qui vient de prendre fin, Will sent à la façon dont l’autre Serpentard dit son prénom qu’il n’est pas totalement dupe. La sollicitude dans la voix de son ami ne lui fait aucun bien, mais il retourne quand même auprès d’eux, le menton relevé comme si de rien était. “Allons-y.” lâche-t-il, à moitié comme un ordre, alors qu’il reprend sa route et mène même le groupe jusqu’aux escaliers.

Aucun des trois garçons ne dit rien tandis qu’ils dévalent les étages jusqu’au rez-de-chaussé, mais arrivés devant la porte de la Grande Salle, Will s’arrête brusquement et observe l’intérieur de l’immense pièce, occupée d’élèves venus faire leurs devoirs avant l’heure du dîner, et il est incapable de faire un pas de plus. Il sait qu’Elias est toujours là-haut. Tout seul. Probablement blessé ou fou de rage, peut-être les deux. Il est peut-être trop tard pour des excuses, mais la seule façon de le savoir…

Sans prévenir, Will fait volte-face sous le regard éberlué de ses amis. D’un geste de la main, il leur fait signe de continuer sans lui et, en courant, il s’engage de nouveau dans les escaliers. Il continue de courir jusqu’au couloir du septième étage qu’il a quitté quelques minutes plus tôt et arrive, essoufflé, au pied des escaliers de la tour d’Astronomie où Elias attend toujours. Il manque d’air au point de croire sérieusement qu’il ne va pas survivre et s’écroule littéralement sur les marches à côté du Poufsouffle. Il lui faut deux bonnes minutes pour récupérer son souffle et quand c’est fait, il fouille un instant dans son sac, puis tend un petit livre à Elias. “Je l’ai sur moi depuis deux semaines, mais je ne savais pas quand je pourrais te le donner.” murmure-t-il, la main toujours tendue vers le Poufsouffle, suppliant silencieusement qu’il accepte de prendre le livre. Ce ne sont pas des excuses, mais… un genre d’offre de paix ?

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Ven 4 Sep - 15:08

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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C’était vraiment difficile de ne pas accepter ses mots, de ne pas se dire qu’il pensait bel et bien ce qu’il disait et qu’il n’y avait aucune chance pour que ce soit un rôle. J’étais pas bien, assez perdu face à ce que je devais penser ou faire, alors j’optai simplement pour la solution voulant qu’il se protège face aux autres. Le laissant donc, j’allais m’asseoir sur une marche pour lire, ou faire semblant en espérant très sincèrement qu’il allait revenir et il ne dut pas se passer énormément de temps entre ce moment et maintenant, toutefois ça me sembla être une éternité. Un éternité à me demander si réellement, cette insulte m’était destinée et si pour la première fois depuis mon arrivée à Poudlard, je voulais vraiment me faire atteindre par ça. Ce fut pourtant un soulagement lorsque je le vis revenir vers moi en courant et qu’il finit par s’asseoir, épuisé, à côté de moi. Le fixant un moment, je ne savais pas trop quoi dire, et ce jusqu’à ce qu’il ne se décide de tendre le livre dont il m’avait parlé en affirmant qu’il l’avait sur lui depuis deux semaines à présent. C’était donc une réaction de façade, du moins c’était ce que j’avais décidé de croire car d’autres réalités seraient trop difficile. Prenant donc le livre, je le détaillais un instant avant de le poser entre mes pieds pour sortir d’entre mes livres les comics si bien caché. Lui tendant alors, silencieux, comme si je n’étais toujours pas bien sur de ce que je ressentais en cet instant. C’était stupide, à n’en pas douter, mais ca faisait un peu mal quand la personne que l’on aimait réagissait ainsi, même si c’était volontaire.

« Ca se lit vite, j’en ai d’autre si t’aime bien. » déclarais-je donc avant de détourner le regard et sans pouvoir encore vraiment assumer le sujet, ce qui était stupide, j’avais été sans doute responsable de la réaction, je n’aurais pas du venir comme ça, pas alors qu’il y avait quelqu’un, « Je suis désolé. » soufflais-je alors sans vraiment tourner la tête vers lui, « C’était stupide, mais c’est la première fois que je te voyais avec aussi peu de personne autour de toi, j’ai pas réfléchis. », pourtant c’était évident, d’autant plus maintenant, « Je voulais pas créer de problème. » et c’était de ça dont j’avais peur à ce moment. D’avoir créé des problèmes, que ce soit dans sa relation avec les autres comme pour sa réputation. Ca ne changerait pas gros chose peut-être et j’étais quand même certain d’avoir assez bien camouflé mes sentiments profonds, mais de là à avoir convaincu...

Je n’osais pas en rajouter, pas pour le moment du moins, j’avais besoin de savoir si je n’avais pas fait trop de dégât, quoi que le temps qu’il avait mit à revenir me faisait douter sur la capacité qu’il aurait à répondre à mes inquiétudes. D’ailleurs c’était étonnant de revenir aussi vite, je m’étais davantage attendu à un retour sous une heure, ou un peu moins. Certes ca m’arrangeait de l’avoir vu revenir aussi vite, ça m’avait évité d’angoisser plus longtemps, mais ca ne présager rien de bon non ? Bon, je me faisais clairement des illusions, ce n’était pas bon, mais comment rationaliser ? J’avais déjà trop à faire, trop à penser sur tout ça. C’était pas si évident, il fallait assumer, ou du moins composer avec. Être ado c’était pas si évident au final.


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Mar 8 Sep - 17:49

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
Il ne doit pas s’écouler plus de quelques secondes entre le moment où Will sort le livre et celui où Elias accepte de le prendre, pourtant ça lui semble une éternité. Surtout après le petit sprint qu’il vient de s’offrir sur sept étages et le fait qu’il semble incapable de respirer tant que le Poufsouffle n’a pas accepté son offrande. Il a presque envie de hurler de joie quand c’est le cas, mais se contente très humblement d’un sourire timide. Ce n’est pas lui rendre service que de lui pardonner la façon dont il vient de se comporter, mais… Il n’est certainement pas celui qui le dira à Elias. À la place, il jette un coup d’oeil autour d’eux pour s’assurer qu’ils sont bien seuls, puis récupère les bandes-dessinées que le garçon lui offre en retour, s’empressant de les cacher dans son sac où il espère que personne ne les remarquera. “Merci.” souffle-t-il pour toute réponse à l’offre d’Elias de lui en prêter d’autres s’il termine vite. Il y a peu de chance qu’il ait même l’occasion d’ouvrir celles-ci un jour, mais ça ne sert à rien de le faire remarquer, surtout pas après ce qu’il vient de faire.

Il ne sait pas trop quoi dire, maintenant que cette question est réglée, devine seulement que des excuses sont de rigueur. Venant de lui, bien sûr. Et pourtant, c’est Elias qui les formule, faisant relever les yeux à Will, poser son regard interdit sur lui. Pourquoi s’excuse-t-il, exactement ? La colère, la rancoeur : voilà des réactions que le Serpentard comprendrait très bien. Ce qui se passe maintenant… ça le dépasse complètement. “Tu n’as rien fait de mal.” souffle-t-il en secouant la tête, son ton peut-être un peu trop sec compte tenu des circonstances. Une part de lui sait bien que ce qui est en train de se passer est mal, qu’Elias ne devrait pas réagir de cette façon et qu’il ne devrait pas le laisser faire, mais… Il a peur et, honnêtement, ça l’arrange que le Poufsouffle ne lui en fasse pas tout un drame. Qu’il valide, en quelques sortes, la façon exécrable dont Will vient de le traiter sans aucune raison valable. Ça veut bien dire qu’il a eu raison, non ? C’est ce qu’il décide de croire, en tout cas, faisant taire la petite voix de la culpabilité qui s’offusque dans un coin reculé de son crâne. “J’ai passé une mauvaise journée.” ajoute-t-il malgré tout, dans l’intention de s’excuser de prime abord, même si ça ressemble surtout à une manière de se justifier. Et que jamais les mots qui comptent vraiment ne sont prononcés à haute voix.

Le malaise est palpable et malgré ses efforts pour se convaincre que tout va bien, Will ne peut s’empêcher de se sentir en faute. Il n’a pas vraiment le courage d’expliquer ce qui se passe à Elias, même s’il y a fort à parier que le Poufsouffle soit parfaitement au courant des choses qu’on raconte sur lui ces jours-ci, mais il n’a pas non plus envie que la tension s’attarde trop longtemps. “Elias…” l’appelle-t-il, sans trop savoir ce qu’il veut dire. En fait, si, il sait à peu près, mais même si croiser le regard du Poufsouffle l’apaise un peu, ça lui retire aussi toute capacité à dire des choses cohérentes. “Je… Enfin, tu sais…” Qu’est-ce qu’il espère, au juste ? Qu’en lui disant ce qu’il ressent pour lui, tout s’arrange comme par magie ? Comme s’il en avait le cran, ou seulement la moindre idée d’ailleurs. Tout ce qu’il sait, c’est que cette histoire est pesante en plus de le désorienter complètement. Il baisse les yeux sans parvenir à terminer sa phrase, lâche un soupir dans la foulée. “Est-ce que tu veux monter ?” propose-t-il en désignant les marches dans leurs dos d’un signe de tête. “On peut faire nos devoirs ensemble.” C’est complètement ridicule, même lui en a conscience. Mais en attendant de trouver le courage de comprendre ce qui se passe entre eux, il faudra bien faire avec.

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Mar 8 Sep - 21:46

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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Il avait prit les comics et bien au delà de ça, il m’assurait que je n’avais rien fait de mal. Souriant simplement, j’essayais de ne pas me faire plus de film qu’il n’y en avait, enfin j’essayais surtout de me rassurer, de me dire que même par gentillesse c’était vrai. En fait il avait juste passé une mauvaise journée, bon ça n’excusait pas tout, mais je supposais qu’une accumulation de tout devait sans doute suffire à épuiser même les plus gentils. J’étais moi-même assez sensible à la fatigue et aux autres, alors comment juger ? Me retenant toutefois de demander ce qu’il s’était passé, je me retrouvais rapidement dans le silence, un silence gênant dans lequel personne ne semblait vouloir parler, du moins jusqu’à ce qu’il ne souffle mon prénom et que je relève la tête comme un désespéré. Frustrant, ça l’était, surtout tant il semblait peiner à parler, à s’exprimer et soyons honnête, c’est un peu déçu quand - après m’avoir proposé de monter - il me proposa seulement de faire nos devoirs ensemble. Me levant donc, j’attendis qu’il en fit de même avant de tendre la main dans l’idée de toucher et prendre la sienne avant de me raviser après à peine un contact. On était encore à un endroit où l’on pourrait nous voir et…

Nerveux, je montais jusqu’au sommet, nous éloignant un peu de l’entrée pour m’assurer que personne nous voit, je finis par laisser tomber mon sac. On était seul et c’était le moment parfait pour peut-être essayer de faire quelque chose, de tenter un geste, juste un petit, mais j’étais nul, c’était affligeant et au final ça ne vola pas très haut… « On pourrait faire autre chose ? Enfin autre chose, pas quelque chose de trop autre chose, enfin tu vois ! », bien évidemment qu’il ne voyait pas crétin, cette phrase n’avait aucun sens ! « Nos devoirs ont peut les faire à la bibliothèque sans qu’on suspect trop de chose, on pourrait profiter d’être seul pour faire quelque chose d’autre ? », bon ca avait plus de sens déjà, mais c’était toujours pas ça.

Souriant, un peu crispé soyons honnête, j’avançais vers lui jusqu’a poser une main sur sa robe et m’arrêter là, j’avais le coeur qui battait déjà assez fort comme ça, « On pourrait s’asseoir et parler ? Genre comment tu vas, si t’as fait des trucs cool cette semaines, enfin le genre de discussion qu’on pourrait avoir si on… », pourquoi je ne m’étais pas plus intéressait aux autres avant, c’était catastrophique pour quelqu’un d’aussi à l’aise en société ! « Tu vois, le genre de relation quand tu partages des choses avec quelqu’un et que tu tiens à ce quelqu’un et que tout le temps que tu passes pas avec lui t’as envie de le rattraper en l’écoutant parler, comme si ça te donnait une chance de le revivre avec lui ou un truc du genre ! » déglutissant, je lâchais son vêtement, avant de reculer de quelques pas. J’aurais préféré rester prêt de lui, mais j’étais si nerveux, si nerveux à l’idée qu’il parte, que je me fasse encore des films, ou d’être déplacé. J’avais aucune idée de ce que nous étions en fait et de ce que j’avais le droit de faire ou non avec lui sans que cela ne dépasse les bornes. « C’était long deux semaines et c’est stupide parce qu’avant y’avait juste les cours, mais là, j’ai envie de… Te parler, de partager ça et genre t’es pas obligé et on peut travailler en fait, mais c’est vrai que ça serait plus cool si, si… Tu sais… On faisait autre chose… Autre chose de respectable attention ! » corrigeais-je avec vigueur par peur que quelque chose d’autre soit perçu. J’avais beau avoir envie d’être avec lui, j’étais pas du tout prêt à envisager ne serait-ce qu’une seconde ce genre d’activité, genre je connaissais ce qu’il fallait savoir, mais j’avais jamais rien fait et je voyais ça un peu plus spéciale que sur le sol d’une tour en plein vent. Oui, je voulais juste être avec lui là, pas dépasser des limites !
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Mer 9 Sep - 16:46

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
On ne peut pas dire qu’Elias saute de joie à l’invitation, mais compte tenu de la situation, Will décide de faire de son mieux pour ne pas se vexer. C’est plus difficile qu’il n’y paraît, surtout aujourd’hui où il semble que la moindre contrariété puisse faire exploser le Serpentard. Le silence qui les accompagne jusqu’au sommet de la tour est pesant, pour ne pas dire plus. Et c’est plus mal à l’aise que jamais que Will entre derrière Elias dans la tour, dépose son sac à côté de celui du Poufsouffle pour finalement se planter là à se demander ce qu’ils vont vraiment faire. Parce que tout à coup, l’idée d’étudier sagement dépasse le simple ridicule. Will arrive à peine à se concentrer sur ses propres pensées, alors sur un cours ? Tout ce qu’il reste à faire, maintenant, c’est de trouver autre chose à faire, n’importe quoi à dire pour qu’il parvienne à se détendre. Ce n’est clairement pas gagné.

La bonne nouvelle - ou pas - c’est qu’il n’est pas le seul à être nerveux. Et comme la dernière fois, les angoisses chez Elias se traduisent par de longues phrases sans queue ni tête dont le Serpentard parvient à peine à suivre le fil. Cette fois, il n’essaye même pas d’ailleurs. À quoi bon ? Il comprend l’essentiel de ce que le Poufsouffle tente d’exprimer, tout le reste n’est que du bonus qui réussit le petit miracle de le calmer un peu. Ça lui fait toujours drôle de réaliser à quel point Elias est incapable de fonctionner normalement quand il est dans les parrages, mais ça fait du bien à l’ego et puis… Il faut bien admettre que c’est rassurant. Aussi, quand le Poufsouffle en a terminé avec son épuisante tirade, Will est beaucoup plus calme et… il lâche un rire qu’il a pourtant essayé très fort de retenir. “Tu parles beaucoup.” fait-il remarquer quand il parvient à retrouver son sérieux. “Vraiment, vraiment beaucoup.” Et même en insistant bien, ça ne semble pas encore assez.

Au lieu d’insister, cela dit, le Serpentard va plutôt s’asseoir contre le mur opposé à la porte d’entrée et lâche un long soupir qui démontre bien l’état d’épuisement dans lequel il se trouve. “Je n’ai pas vraiment de parler de ma journée, pour être honnête.” souffle-t-il, le regard dans le vide. “Je préférerai prétendre qu’elle n’a jamais existé et penser à n’importe quoi d’autre.” Il ne voit pas l’intérêt d’en dire plus sur le pourquoi, les chances étant grandes qu’Elias sache déjà tout de ses petites mésaventures des derniers jours. Et si ce n’est pas le cas, tant mieux à vrai dire. “Ce serait même parfait si on pouvait effacer toute cette semaine. Désolé, je crois que je ne suis pas très drôle en ce moment et… C’est assez bizarre de m'asseoir là avec toi et de te raconter ma journée comme si on était les meilleurs amis du monde depuis toujours.” Ce qui n’est pas très agréable à admettre, mais… Will n’a déjà pas ce genre de conversation avec des gens qu’il connaît, alors avec Elias ?

Peut-être qu’il en attend trop. Il vient de passer six mois à s’imaginer ce que ce serait d’être ami avec le Poufsouffle, d’être plus que son ami vraiment, et… la réalité est tellement différente. Ils sont toujours nerveux et hésitants toujours tellement gênés de simplement se trouver dans la même pièce. Ça n’a rien d’aussi romantique ou fantastique que ce que Will s’imaginait. Et ça le frustre à un point… Mais après tout, peut-être que ça ne tient qu’à lui de changer ça. Il ne peut pas compter sur le Poufsouffle pour faire retomber la pression, de toute évidence, mais il va bien falloir que quelqu’un s’en charge à un moment ou à un autre alors… “T’es sûr pour les trucs pas respectables ?” demande-t-il en levant enfin les yeux vers le Poufsouffle. “Je suis pas sûr d’avoir vraiment saisi ce que tu insinuais, mais ça a l’air cent fois plus drôle que la journée que je viens de passer.” L’incompréhension n’est pas le problème et ça se voit sur son visage. Il parvient à conserver son air de petit malin provocateur à peu près trois secondes après avoir dit ça, mais c’est l’intention qui compte, pas vrai ? Si avec ça, il n’a pas réussi à briser la glace, c’est probablement que rien ne peut le faire.

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Anonymous
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Mer 9 Sep - 17:23

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
Je parlais beaucoup, mais ça n’avait pas l’air d’être un problème en fait, du moins j’en avais pas l’impression. Le regardant bouger pour s’asseoir à l’opposé de l’entrée, il finit par confier ne pas avoir vraiment envie de se confier sur sa journée, en fait il préférait même l’oublier de toute évidence. Incluant finalement la semaine dans son objectif funeste, il s’excusa bien rapidement de son comportement, expliquant au passage qu’il trouvait ça bizarre d’être là, assis, à essayer de me raconter sa journée comme si on était meilleurs amis depuis longtemps. Je pouvais comprendre, à vrai dire on ne se connaissait pas encore et je suppose qu’il fallait donner de sa personne pour le convaincre. M’approchant donc avec un sourire, j’avais l’intention de rendre tout ça plus… Agréable, lorsqu’il posa une question pour le moins étrange. Étais-je sûr de ne pas vouloir faire des choses pas respectable ? Il avait pas la certitude d’avoir tout compris, mais ça avait l’air plus drôle. Le regardant un instant interdit, je commençais par lui répondre, crispé, « C’est à dire que c’est beaucoup de chose que j’ai jamais fait et aussi beaucoup de chose que je suis pas certain de vouloir déjà faire.... », mais j’étais pas certain que ça aille mieux avec ce genre de phrase. Secouant la tête, je forçais un sourire avant de saisir une chance, celle de peut-être faire ce que je n’osais pas faire depuis le début.

M’avançant alors, je m’assis à côté de lui, très prêts et après quelques secondes de silence, je repris, « J’ai envie d’une chose depuis les vestiaires et… Je sais pas si j’ai le droit, mais... », c’était génant, ça ne se demandait pas et pourtant, ce qui se passerait là serait sans doute le premier, le véritable premier, je ne voulais pas qu’il soit si peu important, « Est-ce que tu accepterais qu’un de ces trucs soit de t’embrasser ? Et est-ce que tu accepterais que je le fasse ? » demandais-je tout penaud avant de me défendre avec le peu d’humour que je pouvais avoir, « Je te promets pas quelque chose de fou, je crois que la seule personne que j’ai jamais embrassé c’est Clary, mais c’est quand elle décide de me lécher la moitié du visage pour s’assurer qu’il reste plus rien à manger... », ce qui n’était pas une anecdote très sexy non plus. J’étais vraiment, vraiment nul, ça faisait définitivement pitié.

« Je suis pas trop doué pour draguer les gens, je crois et j’ai un peu peur que tu veuilles pas, mais je crois que je suis le garçon le plus motivé et voulant le plus t’embrasser ici, sur cette terre. Les autres galaxie je sais pas, mais y’a moyen que je sois au moins le plus motivé du système solaire. » ce qui était vrai, tout comme il était vrai que j'angoissais qu’il ne dise rien et ne réponde pas, mais j’arrêtais pas de parler, ca devait jouer, « Je me tais ? » demandais-je en baissant les yeux pour jouer nerveusement avec mes doigts. Ca non plus ca n’allait pas aider. En fait c’était même pire, mais comment je devais faire ? J’avais envie d’un truc nouveau avec lui, d’une chose à partager qu’avec lui et ça pouvait passer par parler, tout se dire, mais ça passait aussi par ça, ce moment, cet instant de complet abandon censé faire exploser un coeur. Du moins c’était comme ca dans les films au cinéma, ou dans les séries. Genre un amour aussi fort qu’Arwen et Aragorn, mais entre deux hommes, le genre de chose à changer une vie. Bon c’était un peu se mettre la pression, mais j’en avais vraiment envie, avec lui surtout et je voulais pas le perdre, même pour ça.

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Jeu 10 Sep - 13:42

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
Un autre rire échappe à Will quand le Poufsouffle bafouille un semblant de réponse cohérente à sa proposition pour le moins gênante. Il ne cherche même pas à le cacher, cette fois, et espère simplement qu’Elias comprendra qu’il ne se moque pas de lui. C’est juste tellement irréel. Qu’ils parlent de cette manière, qu’ils parlent ensemble aussi. Qu’ils espèrent la même chose l’un de l’autre, sans pour autant parvenir à sauter le pas. Et bien que le Serpentard doive abandonner nombre de ses fantasmes d’adolescent énamouré pour se satisfaire de la réalité de leur situation, il apprécie davantage les moments comme celui-là, où il a au moins l’impression de contrôler ce qui se passe. Ce n’est ni merveilleux, ni magique, c’est la réalité et il a envie de s’en satisfaire. “Eh bien, il faut une première fois à tout, pas vrai ?” rétorque-t-il, à moitié hilare tandis que le Poufsouffle vient enfin s’asseoir près de lui.

Il fait beaucoup moins le malin désormais qu’ils sont si proches l’un de l’autre, alors que ce n’est pas la première fois que ça se produit. Il faut croire qu’on ne s’habitue pas forcément à tout et de toute évidence, Will n’est pas encore prêt à s’habituer à Elias. Paradoxalement, il se sent beaucoup plus à l’aise avec la tension qui s’installe maintenant qu’avec celle qui règne quand ils essayent seulement de s’apprivoiser. Celle-là, au moins, il arrive à la comprendre. Il sait très précisément d’où elle vient, pourquoi elle existe et il la trouve même assez saine. Ce serait assez terrible s’il n’était pas un tout petit peu nerveux quand ils sont aussi proches physiquement, non ? Détail qui l’obsède pas mal, d’ailleurs et c’est encore pire quand Elias se remet à parler. Il ne le lui dira probablement jamais, mais il voudrait parfois que le Poufsouffle se contente du silence. C’est super, le silence, non ? Intense et tellement plus grisant que tous ces mots qui enfoncent des portes ouvertes et retirent une certaine solennité à leur échange.

“C’est ce que tu es en train de faire ?” demande-t-il, curieux autant qu’incrédule quand le batteur admet qu’il n’est pas doué pour draguer. Il ne l’est pas, c’est certain, mais Will n’en mène pas large non plus. La preuve, de tout ce que le Poufsouffle vient de dire, il choisit de se concentrer sur ce qui a le moins d’importance. L’autre partie, celle qui compte vraiment… Il frissonne rien que d’y penser. Il a besoin de temps pour se faire à cette idée et il se l’octroie bien volontiers. Il en a envie, bien sûr, mais faut-il forcément que ce soit une autre déception ? Il ne pense qu’à ça depuis des mois, alors il veut bien faire un effort pour accepter que tout ne se passe pas exactement comme il le voudrait, mais ça... Non. C’est son grand moment, il a le droit de vouloir le soigner au maximum. Il ne laissera ni Elias, ni le monde réel, lui prendre ça. “Je n’ai jamais embrassé personne, moi non. Même pas Clary.” souffle-t-il dans un demi-rire. “Ne dis rien, d’accord ?” implore-t-il presque tandis qu’il observe Elias avec attention, son doigt flottant vaguement devant les lèvres du garçon pour l’intimer au silence.

Le silence. Magique, vraiment. Il s’étire en longueur, pendant que Will s’en délecte, son regard glissant lentement sur le visage du Poufsouffle comme s’il le voyait pour la dernière fois de sa vie et qu’il espère le marquer au fer rouge dans sa mémoire. Aimer est un mot fort, extrême, qu’il réserve exclusivement à sa famille et malgré l’obsession qu’il nourrit pour Elias depuis des mois, il se rend bien compte tout à coup qu’il n’en est pas encore là. Que ça n’a pourtant aucune importance, malgré la certitude qu’il avait jusqu’alors que son premier baiser ne serait accordé qu’en échange d’un amour inconditionnel. Sa main retombe mollement, termine sa course sur le genou d’Elias où Will s’appuie pour ne pas perdre l’équilibre quand il se penche vers le Poufsouffle. Ses lèvres se font d’abord hésitantes, presque timides, mais ça ne dure pas bien longtemps. Il s’attendait à ce que ce soit étrange d’embrasser un autre garçon, surtout la première fois, mais c’est tout le contraire. Ce n’est probablement pas parfait, mais ça l’est aux yeux de Will en tout cas. Il pourrait continuer comme ça pendant des heures, voire même sacrifier chaque point de sa maison pour une seconde de plus.

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Jeu 10 Sep - 17:12

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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Il fallait bien une première fois à tout, j’étais assez d’accord, il y avait même certaines choses que j’aurais voulu faire la maintenant tout de suite, enfin surtout une, une que j’osais demander et qui me fit partir dans un nouveau monologue. Le soulignant, je ne pouvais m’arrêter et ce jusqu’à ce qu’il n’avoue n’avoir jamais embrassé personne, pas même Clary. Riant à cette déclaration, j’avouais non sans mal que j’aurais eu quelques comptes à régler avec mon chat si cela avait été le cas, mais fort heureusement non. Retrouvant alors brusquement mon sérieux lorsqu’il me demanda de ne rien dire, je m’executais, le fixant, interdit, le coeur battant à tout rompre. Je réalisais un peu tard que si la mort semblait vouloir mon coeur, ce n’était rien en comparaison de ce qui se produit lorsqu’il posa sa main sur moi pour finalement se pencher et m’embrasser.

J’avais attendu ce moment si longtemps que j’en avais rêvé. J’avais déjà dû imaginer tous les scénarios, pensé à chaque sensation et pourtant, lorsque ses lèvres trouvèrent les miennes, rien de ce que mon esprit aurait pu imaginer se produit. C’était mieux, peut-être un peu maladroit, mais pourtant ça réussissait à faire battre mon coeur à en exploser. M’étant légèrement redressé, j’avais fini par poser une main sur sa joue qui avait fini par remonter dans ses cheveux. Une main un peu tremblante, comme lorsqu’on mangeait trop de sucre et que notre cerveau n’arrivait plus à faire le point. C’était un peu ça là, il saturait mon esprit et c’était pour le mieux. C’était sans doute stupide, mais c’était mon premier baiser, échangé avec la personne que j’avais tant aimé en secret et je n’aurais échangé ce dernier avec personne, pour personne. Malheureusement, aussi intense me semblait-il, il ne permettait pas de respirer pleinement et c’est sans le moindre souffle que je finis par nous libérer. Il n’y avait pas vraiment beaucoup d’espace entre nos lèvres, du moins pas dans l’immédiat. Je refusais de vraiment m’éloigner si bien que je dus me faire violence pour démêler ses cheveux de mes doigts. « T’embrasses vraiment mieux que Clary. » murmurais-je encore un peu confus par tous ça.

C’était sans nul doute stupide d’être aussi émerveillé à mon âge par un acte qui deviendrait - je l’espère - aussi annodin, mais je m’en fichais, c’était ce premier baiser, ce premier instant et… Ca me rendait peut-être un peu stupide, « J’ai mal au coeur tellement il bat vite. » ajoutais-je en me tournant pour de bon vers lui. Définitivement vulnérable à chaque trahison ou mensonge, ou manipulation qui pourrait tomber si seulement je n’avais pas une confiance aveugle en lui. Me penchant alors je lui volais de nouveau ses lèvres, juste quelques secondes, juste pour sentir de nouvelle secousse me remuer le corps. C’était si étrange, si vivifiant et pourtant si abrutissant. C’était parfait. « Je me sens un peu stupide. » finis-je par avouer en posant ma main sur la sienne, « J’ai envie de passer ma vie à faire ça avec toi. » confiais-je alors dans un rire. Je ne cachais pas mes émotions, mes sentiments. De toute façon mon sourire était trop grand pour ça. J’étais définitivement amoureux depuis le premier regard, depuis le premier instant et le cacher était bien trop difficile en cet instant. Alors je gardais ce sourire, même en sachant que je n’aurais le droit qu’à des instants volés, qu’à des moments comme celui là, la récompense semblait trop belle, trop forte pour ne pas en profiter, pour ne pas l’espérer. Je venais de vivre un premier baiser, pas comme dans les films car je ne l’avais pas sauvé, ou qu’il n’y avait eu aucun danger, mais un baiser comme j’aurais pu le vouloir, dans un des plus beaux endroit de l’école et avec la personne que… J’allais me répéter, alors autant sourire comme un crétin et profiter de cette chance.

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Sam 12 Sep - 19:35

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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Malgré un cruel manque de point de comparaison, Will en est certain : c’est le meilleur baiser de toute sa vie. Opinion qui ne vaut pas grand chose et vient presque uniquement du fait que c’est le premier, que c’est avec Elias, mais… Qui compte les points ? Pas Will, trop occupé à se donner corps et âme dans cet échange dont il savoure chaque étrange seconde, de peur que ce soit la dernière. Il voudrait que la fin n’arrive jamais, mais il manque d’air trop rapidement à son goût et il n’est visiblement pas le seul. Incapable de dire combien de temps son rêve a duré, il sait en revanche qu’il est extrêmement déçu quand le Poufsouffle s’éloigne tout à coup et qu’il doit se faire violence pour rouvrir les yeux. Elias a laissé derrière lui un immense sourire sur les lèvres du Serpentard, qui se transforme en petit rire désabusé dès les premiers mots venus gâcher le moment. Au moins, avec le batteur à ses côtés, Will n’a aucune chance d’oublier un jour le monde réel. “J’espère bien.” lâche-t-il, essoufflé, mais n’ayant de toute évidence aucune envie de discuter. Il ne lève pas les yeux au ciel, cependant, preuve s’il en est de l’estime qu’il a pour le jeune homme.

En revanche, il s’éloigne un peu, laissant sa tête s’appuyer contre le mur derrière lui, et lève les yeux sur le Poufsouffle qui s’efforce de rendre ce moment incroyablement gênant et pourtant… mignon ? Oui, c’est bien le mot. Mignon. Gênant et mignon, deux mots qui définissent parfaitement Elias d’après ce qu’il en découvre dernièrement. Les sentiments de Will quant à eux, restent bien à l’abri dans son crâne où personne ne peut les disséquer d’une quelconque manière. Pas besoin de mots, de toute façon, il suffit de poser une main sur sa poitrine pour sentir son coeur battre à tout rompre, de regarder son visage pour voir le sourire idiot sur ses lèvres et la lueur d’adoration dans le regard qu’il pose sur le Poufsouffle. Pour deviner, d’un seul coup d’oeil, tout ce qu’il ne dira jamais et qui n’en reste pas moins évident.

Il retrouve brièvement la vie quand Elias l’embrasse une seconde fois, mais ça ne dure pas assez longtemps et quand le Poufsouffle retourne s’asseoir sagement pour reprendre ses petites déclarations énamourées, il devient clair pour Will qu’il doit intervenir de toute urgence. “On doit faire une pause, au moins le temps des cours, ou bien quelqu’un va finir par remarquer notre absence.” se moque-t-il gentiment, malgré son ton très sérieux. “Mais il ne reste plus que trois ans avant qu’on puisse s’y mettre à temps plein !” Il est en train de se rendre compte qu’Elias n’est pas avare en ce qui concerne les mots, pas seulement dans le nombre, mais aussi et surtout la qualité. C’est un peu effrayant, honnêtement. Comment est-ce qu’il fait pour dire tout ce qu’il pense, sans savoir si Will ressent la même chose que lui ? Il semble presque fait pour finir avec le coeur brisé, à donner sans retenue comme ça. “Tu n’es vraiment pas comme je l’imaginais.” souffle Will, plus comme une réflexion à voix haute qu’autre chose. Il ne sait même pas où il veut en venir avec ça, probablement nul part. Ce n’est qu’un fait comme un autre, visiblement sans incidence sur son intérêt pour le Poufsouffle.

Seulement, ça l’inquiète, il ne peut pas le nier. Ce qui se passe entre eux, ce qui est arrivé aujourd’hui… c’est un secret qu’il ne s’imaginait pas confier un jour, qu’il avait promis de ne jamais dévoiler et il a fallu qu’il choisisse quelqu’un qui parle, parle et dit tout ce qui lui passe par la tête, tellement confiant, profondément sincère… “Tu me plais vraiment beaucoup.” reprend-t-il doucement. Un autre fait, qu’il est fatigué de nier cette fois. Il se redresse légèrement, décolle sa tête du mur pour regarder Elias en face, bien que ça rende les choses cent fois plus difficile d’affronter son regard. Ils viennent d’échanger leur premier baiser et la dernière chose qu’il veuille, c’est que ce soit aussi le dernier. “J’aimerais beaucoup qu’on continue à se voir, mais…” Il est là, le mais menaçant qui présage d’une chose qu’on ne veut pas entendre. Peut-être pas cette fois, cela dit. Elias a été clair sur le fait qu’il n’est pas prêt à sortir du placard, alors… Peut-être qu’il acceptera les conditions de Will sans rechigner. “Il faut que ça reste un secret. Tu ne peux en parler à personne, tu comprends ? Vraiment personne, aucun proche, aucun confident. En dehors de cette pièce, tout ça n’existe pas.”

C’est ce qu’il veut, alors pourquoi se sent-il coupable ? C’est vraiment ce qu’il veut… Pas vrai ? Il a promis. L’accord avec son grand-père est très clair et seulement temporaire. Il a déjà trahi sa promesse en laissant tout ça se produire avec Elias, mais il peut encore sauver ce qu’il reste des meubles. Aucune raison de culpabiliser. Il s’en fait sûrement pour rien, de toute façon.

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Mar 15 Sep - 9:46

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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Faire une pause le temps d’aller en cours sous peine de remarquer notre absence ? Avait-on vraiment besoin d’aller en cours ? Oui, quand bien même je rigolais sur ça, je ne me voyais pas vraiment comment faire pour y arriver et surtout, j’avais encore trop à découvrir pour réellement me laisser aller à ce genre de chose. L’école c’était important, même si j’étais pas bien sûr d’y faire ma vie, Je ne devais délaisser aucune piste. C’était d’ailleurs un peu pour ça que quand je rentrais à Londres ma grand mère me donnait souvent des cahiers de vacances ou ce genre de chose. Juste pour que je puisse m’en sortir en tant que Moldus le jour où je n’aurais plus le choix. Continuant donc de sourire comme un débile, j’inclinais pourtant légèrement la tête lorsqu’il fut question de l’idée qu’il s’était fait de moi. « Tu m’imaginais comment ? » lui demandais-je curieux de l’idée qu’il pourrait se faire. J’imaginais d’ailleurs un peu toute les possibilités, enfin je croyais. Je me voyais mal comme étant méchant, ou du genre à être craint, ce genre de chose. Je doutais qu’il puisse mal me voir, mais peut-être qu’il m’imaginait plus assuré ? Oui car ma façon de pédaler pour essayer de le draguer était quand même assez particulière non ? Si.

Il me fit alors une petite déclaration qui élargit un peu plus mon sourire. Je lui plaisais beaucoup, c’était vraiment inespéré que je puisse plaire à un garçon comme lui, seulement, il y avait un mais, un simple mais qui fit faner mon sourire. Il aimerait qu’on continue à se voir, seulement, il fallait que ça reste un secret, je ne pouvais pas en parler à qui que ce soit, que ce soit un proche ou un confident, personne ne devait savoir. Nous ne devions pas exister en dehors de cette pièce. C’était ça son mais ?  Souriant un peu plus franchement, je glissais une mains sur la sienne, je voulais le rassurer, lui assurer que je ne représenterais aucun danger, « Je suis pas très bon pour draguer, mais je suis super fort pour garder un secret. » soufflais-je sans me défaire de mon sourire. « Je suis déjà pas hyper prêt de mon côté pour dire à qui que ce soit que je préfère les garçons, et je crois que je veux surtout pas jouer avec le feu et te faire partir. » ajoutais-je avec une sincérité pure, le genre que je lui réservais depuis le début, je n’étais pas du genre à mentir, sauf si c’était nécessaire. Comme ça serait le cas pour nous.

« Je dirais rien, en plus d’être mon secret, c’est le tiens. Je suis personne pour décider pour toi et au risque d’avoir l’air stupide, ce secret est plus important que la moindre discussion que je pourrais avoir avec d’autres. » ajoutais-je calmement. « Je suis pas dans ma maison pour rien, tu peux me faire confiance. » conculais-je dans un sourire. Je ne voulais pas le forcer à me croire, je ne voulais pas qu’il ne se sente pas bien, je voulais juste pouvoir continuer sans m’inquiéter du reste. Juste pouvoir se voir, partager des moments, mais pas paniquer sur leur signification, ni ce qu’ils pourraient engendrer.

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Mer 16 Sep - 14:12

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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Si la surprise manque à l’appel, ce n’est pas le cas du tourment. Bien sûr qu’Elias comprend et ne va rien dire à personne. En l’entendant le dire, Will se demande même comment il a pu craindre un instant que la réponse soit différente. Il dirait la même chose s’il était dans la position d’Elias, sans prendre la peine d’y réfléchir, avec la même sincérité, la même précipitation. La seule différence, au fond, c’est qu’il est presque sûr qu’à la place d’Elias, il ne tiendrait pas cette promesse très longtemps. Il a déjà envie de le hurler sur tous les toits, alors si rien ne l’en empêchait vraiment ? Il le ferait, même si ce n’est qu’accidentellement. Pas Elias, évidemment. Le Poufsouffle est tellement… Poufsouffle. Gentil, loyal, honnête. Et totalement amoureux de Will, ça crève de plus en plus les yeux. Qu’il en ait pleinement conscience ou non, c’est une autre question, mais quelque chose dit à Will que la réponse est oui là encore. Honnêtement, tout ça lui met beaucoup de pression. Il sait d’avance qu’il n’est pas à la hauteur et qu’Elias mérite cent fois mieux. Ne reste plus qu’à attendre qu’il le prouve d’une façon ou d’une autre, ce qui arrivera forcément un jour. Il sent déjà la culpabilité le ronger alors qu’il n’a encore rien fait, pour dire à quel point il est convaincu que c’est une perte de temps de lui faire confiance.

Un sourire triste passe sur ses lèvres, en même temps qu’il glisse ses doigts entre ceux du Poufsouffle. “Merci.” lâche-t-il sobrement. Trois ans, ce n’est rien après tout. Pas vrai ? Et rien ne dit qu’ils resteront ensemble aussi longtemps. Pour autant qu’ils le sachent cette amourette naissante mourra avant de s’épanouir réellement. Et quoiqu’il advienne d’eux, dans trois ans, Will sortira diplômé de cette école, épousera la femme que son grand-père aura choisi pour lui et pourra enfin vivre sa vie comme il le voudra, sans plus s’inquiéter qu’on entende les rumeurs qui courent à son sujet. Une fois l’alliance scellée, qu’importe qu’on sache ce qu’il désire vraiment. Il doit seulement tenir bon jusqu’à ce que le mariage soit prononcé, gravé dans le marbre. Il a survécu aux six premiers mois, il survivra aux suivants. Ils ne pourront pas être tous aussi désagréables, s’il a le droit d’en partager quelques instants avec Elias.

Alors, il range ces craintes dans un coin et revient plutôt sur leur conversation précédente, se décidant enfin à expliquer au Poufsouffle en quoi il ne ressemble pas à l’image que Will se faisait de lui. “T’as l’air tellement… Compréhensif ? Infaillible ? Trop parfait pour être vrai, trop parfait pour quelqu’un comme moi.” explique-t-il, assez peu satisfait des mots qu’il choisit. “Je t’imaginais plus… Comme moi ? Paumé.” Peut-être que le sujet de conversation n’est pas si différent, finalement. Tout est intimement lié, alors qu’ils partagent leurs premiers instants ensemble, apprennent peu à peu à se connaître. La réalité s’impose après des mois entiers à ne faire qu’imaginer et elle ne leur laisse pas le temps de s’habituer aux différences l’une après l’autre. “J’ai beaucoup pensé à ce qui se passerait si j’avais un jour le courage de te dire… Tu sais, que j’aimerais bien qu’on soit ensemble. Tu parlais beaucoup moins, dans ma tête.” Un semblant de rire lui échappe à cet aveu, mais c’est au moins le signe qu’il se sent un peu moins nerveux. “En fait, on ne parlait pas très souvent, c’était surtout… physique.”

“Je ne sais pas trop ce qui se passe maintenant.” avoue-t-il avant de retrouver le silence. C’est sûrement l’autre sujet qui l’angoisse le plus. D’accord, ils s’apprécient tous les deux, de la même manière visiblement, et après ? Dans les livres, les héros ne se contentent jamais de s’asseoir pour discuter de leur journée à la nuit tombée. Ça semble tellement… banal. Pas vraiment à la hauteur de la grande histoire d’amour que Will avait en tête, qu’il espère toujours un peu vivre, même maintenant qu’il en sait plus sur Elias et les choses gênantes qu’il dit si on le laisse faire. Il aimerait bien que quelqu’un lui dise dans quelle direction aller maintenant, mais il ne peut demander à personne d’autre qu’Elias et il soupçonne que le Poufsouffle n’en sache pas plus que lui.

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Mer 23 Sep - 11:54

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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Sa main dans la mienne, il me confie que je semblais différent de l’image qu’il avait de moi. J’étais compréhensif, infaillible et trop parfait pour quelqu’un comme lui. C’était une image sans doute biaisé par bien des choses, par sa méconnaissance de celui que j’étais car clairement, j’étais pas vraiment comme ça. Enfin si, j’étais compréhensif, mais infaillible ? Je ne m’étais jamais imaginé ainsi et c’était peut-être davantage une image que je tenais inconscient qu’une réalité. Il m’imaginait davantage comme lui, paumé. Il s’était comme moi imaginé bien des choses pouvant se passer lorsque l’on aurait le courage de se parler l’un l’autre et dans sa tête je parlais beaucoup moins. Riant alors à cette remarque, je perdis très rapidement mon rire lorsqu’il évoqua des activités plus physique. Le sang venait très clairement de me monter aux joues là et c’était impossible de nier ne serait-ce qu’une seconde que cette image ne m’avait pas déjà traversé l’esprit, ni que mon adolescence n’était pas guidé par ce genre de fantasme. Déglutissant alors alors, j’étais heureux que le sujet ne soit plus vraiment lui et moi nue dans une quelconque position, car l’image infaillible qu’il aurait de moi risquait quand même fort d’en prendre un coup.

Qu’est-ce qu’il se passait à présent ? J’avouais n’avoir aucune véritable réponse et un peu d’inquiétude sur l’avenir, mais rien ne serait insurmontable non ? « On profite du temps qu’on a encore aujourd’hui et pour la suite on profitera aussi d’autre instant volés ! », mais j’avais peur d’avoir pas grand chose à offrir, ni de trop savoir quoi faire, « J’ai vraiment pas d’expérience. » ça il le savait, mais ca me semblait important de le préciser car j’avais autant de question que lui. « Pour les prochaines fois, le plus simple sera vraiment que tu décides quand on peut se voir et en attendant moi je peux chercher tous les endroits calme où on se fera pas chopper. »; même les endroits permettant des folies plus… Physique. Putain que j’étais coincé quand même, j’avais l’impression d’être un héros geek devant sa waifu ! Bref, je devais me reprendre et vite. « Et pour maintenant... », il avait ouvert une boite de pandore que j’allais déjà devoir museler une partie de ma vie, alors autant la laisser s’exprimer ici non ?

Me penchant donc sur lui, je l’embrassais à nouveau chastement avant que l’adolescent ne s’en mêle en reperdant irrémédiablement son souffle contre ces lèvres. Je ne pensais pas ça possible, vraiment pas, mais on pouvait suffoquer contre quelqu’un et c’était la meilleure façon de manquer d’oxygène. C’était peut-être pour ça qu’on était euphorique après non ? Parce qu’on avait manqué d’oxygène ? Enfin du moins moi j’étais euphorique, mais j’avais l’impression de me poser quand même moins de question que lui. Ca devait aider. Lui rendant donc son souffle, je m’éloignais de quelques millimètre, le temps de reprendre mon souffle et mes esprits. Ma main toujours dans la sienne, je finis par reprendre ma place, mes doigts caressant sa peau sans même que je le contrôle, « Et je suis pas trop parfait… Je parle beaucoup quand je stresse... » avouais-je en tournant la tête vers lui, « Qu’est-ce que tu voudrais qu’il se passe maintenant toi ? », il ne savait pas, mais il pouvait avoir des idées moins étrange que : s’embrasser à intervalle régulier, manquer de mourir et parler un peu trop. Ca manquait clairement de naturel encore, mais j’y viendrais. J’avais juste besoin de rendre ça réelle, de le digérer aussi et que ce soit vraiment autre chose qu’un rêve impossible.
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Sam 26 Sep - 18:47

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
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Elias semble avoir la vie si facile. Will sait que ce n’est pas tout à fait vrai, du peu qu’il a appris du jeune homme ces dernières semaines, il a bien conscience des difficultés qu’a traversé le Poufsouffle, seulement… Cette façon qu’il a d’accepter les choses comme elles viennent, de vouloir profiter de ce que la vie veut bien lui offrir sans chercher à tout compliquer… C’est presque un pouvoir à part entière dans les yeux du Serpentard, bien incapable d’en faire autant. Même maintenant, alors qu’il vient de vivre l’un des moments les plus forts de toute sa vie, il ne peut s’empêcher de voir tous les mauvais côtés et oublie presque de se satisfaire tout simplement de la chose merveilleuse qui vient de lui arriver. Il en viendrait presque à être furieux après Elias, par jalousie peut-être, de cette bonne nature dont le Poufsouffle fait preuve sans la moindre gêne. Le vrai miracle, c’est bien que le Serpentard parvienne à garder le silence. Il affiche un petit sourire, triste mais sincère, et écoute les propositions pleines de bon sens d’Elias en retenant toute la panique et la frustration à l’intérieur de sa tête où personne ne peut les voir.

Et quand Elias se penche de nouveau sur lui, que leurs lèvres se retrouvent avec beaucoup moins d’hésitation cette fois, Will serre les paupières de toutes ses forces et tente de se concentrer tout simplement sur le baiser. Il pourrait s’habituer à ça très facilement. C’est toujours un peu perturbant, mais cette fois il n’a aucun mal à glisser ses mains sur Elias pour le garder contre lui, aucune hésitation à laisser sa langue s’aventurer jusqu’à trouver celle du Poufsouffle. Et, à vrai dire, si Elias n’était pas encore le premier à s’éloigner, Will se laisserait bien tenter par plus de découvertes encore. Malheureusement, l’adolescent lui joue un petit manège de chaud-froid qui menace de le rendre un peu dingue. Will se remet à peine des émotions de ce baiser que le Poufsouffle revient à la charge en lui demandant ce que lui, il veut. Comme s’il le savait. Comme s’il était en état de penser à quoi que ce soit d’autre qu’embrasser Elias, là tout de suite.

Il doit cligner des yeux plusieurs fois pour revenir à lui. “Bien sur que si, t’es trop parfait. Tu restes là à me dire qu’on fera tout ce que je veux, sans rien demander en échange… C’est pas normal.” Les mots échappent à Will, mais cette fois, il ne regrette pas de les avoir dit. Peut-être qu’il est en train de se mettre des bâtons dans les roues et que le mieux à faire serait tout simplement de profiter de cette improbable chance qui lui est offerte sur un plateau, mais il n’y arrive pas. “Personne n’est aussi ouvert et compréhensif. Tu crois l’être maintenant, mais ça ne durera pas.” Il voit venir les problèmes avant même de pouvoir imaginer le moindre moment de simple bonheur. “Quant à moi… Je ne sais pas ce que je veux.” admet-il, sur le même ton presque trop détaché. Ou plutôt, il ne sait pas comment obtenir ce qu’il veut, à quoi ça peut ressembler réellement. Il veut Elias. Il veut qu’Elias reste comme il est maintenant pour toujours. Que jamais il ne vienne à regretter d’avoir laisser à Will la responsabilité de choisir du rythme et de la forme de leurs interactions. Il veut que son grand-père change d’avis et ne l’oblige pas à épouser une femme. Il veut tout : le pouvoir, la réussite, l’amour. “Alors, on a qu’à dire que jusqu’à ce que je trouve, on fasse comme toi tu veux.” propose-t-il. Se voir quand ils peuvent, dans des endroits cachés des regards indiscrets, où Elias viendra le soûler de paroles incohérentes tandis que Will n’attendra qu’une occasion pour se jeter sur lui. Ça ressemble à un plan.
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Lun 28 Sep - 11:51

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
Je ne comprenais pas pourquoi ça lui tenait tant à coeur que je sois parfait, car c’était loin d’être le cas. J’étais perdu sans avoir la moindre idée de ce qu’il fallait faire et… Et il s’expliqua. Pour lui c’était pas normal que j’accepte de faire ce que lui voudrait faire sans rien demander en échange. C’était pas normal d’être aussi ouvert et compréhensif, car ca ne pouvait cacher une chose, une chose qui ne pouvait pas durer. En fait il avait peur que je chance, que j’abandonne ? Il semblait avoir peur sans avoir plus de solution, il n’était pas plus avancé que moi, mais moi, je pouvais au moins le rassurer sur une chose. « Je suis un enfant d’immigré. Je partageais deux culture et aujourd’hui j’en partage même trois. Je suis arrivée dans une école où beaucoup de gens se sont moqué de moi car j’étais né de parent Moldu, car j’étais un Poufsouffle et que pour beaucoup de monde, ca voulait dire que j’étais un crétin stupide. » commençais-je doucement, « Je suis Anglais, Japonais, Moldus et Sorcier. », j’étais pas bien sûr de me faire comprendre, mais j’avais mon idée en tête, « J’ai des amis ici, je joue dans une équipe de Quidditch et je pense même ne pas être trop mauvais. J’étudie avec des Serdaigles, je m’entraine avec des Gryffondor et j’aide quelques Serpentard. », ça commençait sans doute à ressembler à quelque chose, « Si j’étais pas ouvert et compréhensif la vie elle serait beaucoup plus compliquée, genre je serais pas à ma place à Londres, ni ici et je serais seul. », ça forçait à s’ouvrir au monde.

« Peut-être que je serais pas aussi patient parfois, je vais pas mentir, mais je pense que si on se respecte mutuellement et qu’on sait se parler et confier nos peurs et nos doutes, il n’y aura pas de problème. C’est rien ce dire qui pourrait être problématique non ? » mon sourire était franc, même si ca ne devait pas le rassurer forcément, « Et je vois pas l’intérêt de rentrer en négociation, on veut la même chose je crois, je me vois mal avoir des exigences en plus. », j’étais peut-être stupide, je n’en savais rien, mais je voulais pas encore dire que j’aimais les hommes, même si c’était évident pour moi depuis longtemps, je voulais au moins pouvoir le dire à ma grand mère avant. Et puis si ca me permettait d’être avec lui, je me disais que quand je serais plus à même de vouloir des choses, peut-être aussi qu’il serait moins sur sa réserve.

C’était beaucoup de supposition et pas assez d’instant vécu, j’avouais que penser à demain ne m'intéressait pas encore vraiment, je voulais davantage penser à maintenant. Et ce n’est pas lui qui viendrait compromettre mon plan, il voulait se rattacher à mon plan et ça m’irait. Souriant alors, je gardais ses mains dans les miennes, je continuais à découvrir l’agréable chaleur de son corps traversant ma peau. Je ne voulais pas m’inquiéter, quelque soit les obstacles, ca irait.
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Sam 3 Oct - 15:58

WILL & ELIAS ; 9 MARS 2020
⤜⤐⤞
Peu importe ce qu’en pense Will, Elias n’a pas l’air décidé à changer d’avis. Il a des arguments pour le prouver, qu’importe qu’ils ne soient que vaguement liés à leur problème et le Serpentard décide de laisser tomber. Il sait qu’il a raison et il sait qu’Elias finira par le voir, lui aussi. La seule inconnue, au fond, c’est le moment auquel le Poufsouffle réalisera qu’il a eu tort de faire confiance à Will. Avec de la chance, ce ne sera pas pour tout de suite. Rien ne sert de précipiter la chute, au contraire, Will est parfaitement d’accord pour la repousser le plus longtemps possible. Alors, il ne répond rien de plus. C’est nouveau pour lui : ne pas essayer d’avoir le dernier mot à tout prix. Il a déjà ce qu’il veut, d’une certaine façon. Elias est là, assis contre lui, leurs mains accrochées l’une à l’autre et s’il en avait envie Will pourrait l’embrasser en sachant que le Poufsouffle se laisserait faire. C’est tout ce dont il a besoin pour ce soir, pour les quelques jours à venir, jusqu’à ce qu’il commette une autre erreur comme celle d’aujourd’hui, qu’il gâche tout.

Et puis, après tout, pourquoi faudrait-il qu’il y ait des problèmes ? Tant qu’Elias ne veut pas que leur petite histoire devienne publique, il n’y a pas de raison de s’en faire. Devoir jouer un rôle n’est clairement pas la partie qui inquiète le plus le Serpentard. Ce qui lui fait peur, là tout de suite, c’est bien que lui finisse par ne plus vouloir jouer à ce jeu-là. Ce serait terrible qu’une chose pareille lui arrive. Pour l’instant, cela dit, la question ne se pose pas. Ils sont seuls et, malgré les craintes, Will est heureux. Alors, il force un sourire bien plus convaincant, qui frôle même la sincérité. Et il se répète, encore et encore : “je suis heureux, tout va bien, je suis heureux.” Il commence même à se dire qu’à force, il finira par le croire aussi.

Profiter de l’instant, ça ne peut pas être si difficile que ça, pas vrai ? Ce n’est pas exactement comme ça que ça marche, mais Will décide que c’est ce qu’il fait à partir de maintenant, alors que ses lèvres retrouvent celles d’Elias. Ça devient plus facile à chaque fois, de plus en plus naturel, de plus en plus agréable aussi. Il n’a aucun mal à arrêter de réfléchir quand ils s’embrassent, raison de plus pour ne plus s’arrêter. Il glisse ses bras autour du cou du Poufsouffle et, même quand il doit s’arrêter pour reprendre son souffle, ne le laisse jamais s’échapper, revenant à la charge dès qu’il peut respirer de nouveau. Ils seront bien forcés d’arrêter pour retourner à leurs dortoirs à un moment ou à un autre, mais ça aussi, ça peut attendre. Du moment que personne ne vient par ici, que personne ne les voit… Pourquoi se priver ? Tout est parfait : le silence, Elias dans ses bras, le reste du monde qui cesse d’exister. C’est définitivement une chose à laquelle Will peut s’habituer rapidement, peut-être même avant la fin de cette soirée.
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Mr Hyde • Elias
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