Graviora manent

Date d'inscription : 12/04/2020

Lexi & Wyatt

When we have each other, we have everything

8 janvier 2020.

Tu as passé Noël à l’hôpital. Tu étais de garde et cela ne t’a pas dérangé. Lorsque tu étais gamine, tu n’aimais pas cette journée parce que c’était une fête familiale, normalement synonyme de repas et de retrouvailles. Ce n’était pas vraiment le cas chez toi étant donné que ta famille n’en était pas vraiment une : ces moments n’étaient pas des moments franchement heureux et festifs. Ce n’est que bien plus tard, lorsque tu as réellement compris ce qu’était une famille, que cette tradition a soudainement pris tout son sens à tes yeux. Sortant de la douche, tu enfiles une robe noire toute simple, tu ne fais jamais dans les fioritures. Tu termines ensuite de ranger et de préparer le salon. Rien de très extraordinaire, tu n’es pas très douée pour la décoration. Quelques petites bougies, deux trois guirlandes accrochées devant la cheminée, un minuscule sapin (en dessous duquel on trouve un petit paquet rectangulaire) et des petites figurines de Noël qui virevoltent au travers toute la pièce ; il faudra se contenter de ça et quelques gâteaux et du thé acheté sur le chemin de Traverse. Personnellement, tu trouves ça complètement niais, mais tu es certaine que cela va plaire à ton invité, qui ne devrait plus tarder d’ailleurs. La bonne humeur t’envahit soudainement, tu ne peux m’empêcher d’être contente lorsque tu entends que cela frappe à la porte. Ton invité, c’est Wyatt. Ton cousin. Il est là, sur le seuil du pallier, le sourire aux lèvres quand tu entrouvres la porte. Celui-ci est si communicatif que tes lèvres se plissent elles aussi en une moue joyeuse. « Bonjour toi ! » dis-tu en le serrant dans tes bras de toutes tes forces, lui signifiant à quel point tu es ravie qu’il soit là. Tu t’écartes du passage pour le laisser entrer.

Vous ne pouvez jamais fêter réellement Noël ensemble, son père ne l’aurait pas permis. Mais au fil des années, vous aviez trouvé votre propre rituel de Noël. Un goûter tranquille et un petit échange de cadeau. Ce n’était rien, c’était tout simple, mais pour toi, cela signifiait tellement. Tu te souviens de la première fois que tu l’as vu. Enfin, la seconde fois. La première fois, tu ne t’en souviens plus vraiment, c’était le jour de l’enterrement de ton père, tu en as que peu de souvenirs. Par contre, la deuxième fois, c’était différent. Après de longs mois à converser par courrier, vous aviez décidé de vous voir lors d’une sortie à Pré-au-Lard. À l’époque, il était encore élève à Poudlard, bien évidemment, ce n’était qu’un jeune adolescent. Toi, tu étais en études de médicomagie. Tu étais sombre, une âme esseulée, vide. À l’époque, je ne pouvais pas encore compter sur l’amitié et la sympathie de Tobias. Tu avais Kesabel mais sa propre noirceur avait tendance à t’emmener encore plus loin dans les ténèbres. Tu étais en quête affective, tu cherchais une ancre sur laquelle tu pouvais te reposer : rencontrer Wyatt t’avait permis de redécouvrir une autre facette de toi-même ; tu aimes à penser que tu serais peut-être davantage comme lui si la vie t’avait fait prendre d’autres chemins : toujours souriante, sympathique, loyale, avenante, une bonne personne. C’est ce qu’il est, lui. Passer du temps avec lui te raccroche à une part d’humanité que tu pensais enfouie avant qu’il apparaisse dans ta vie. Avec lui, c’est simple, léger. Plus simple qu’avec les autres personnes de ton entourage.

Avec une certaine théâtralisation, tu lui montres la décoration ridicule que tu as réalisée. Tu imagines qu’il va mentir en disant que c’est magnifique, il est souvent comme ça Wyatt, il veut toujours faire plaisir. « Joyeux Noël en retard ! » Cela fait plusieurs semaines que tu ne l’as pas vu ; que tu ne t’es pas retrouvée seule à seul avec lui. En tant que cheffe de service, tu es plutôt débordée. Tu as bien eu l’occasion de le croiser plusieurs fois à l’hôpital, mais il était toujours difficile d’échanger tranquillement entre deux patients. « Comment va mon cousin préféré ? Tu as passé de bonnes fêtes de fin d’année ? » Les tiennes n’ont pas été exceptionnelles, cela a même été difficile, surtout lorsque Tobias est venu chez toi en pleine nuit… Mais tu n’as pas envie de penser à ça aujourd’hui, ni de lui en parler maintenant ; avec Wyatt, tu as envie d’être une autre personne. Tu ne fais pas semblant, c’est naturel. Tu t’assois dans le canapé et l’invites à faire de même. Rien ne pourrait enlever le doux sourire qui règne sur ton visage ; quand il est avec toi, tout s’illumine. Parfois, tu te demandes s’il se rend compte que tu n’es pas comme ça quand il n’est pas là. Il a dû entendre les rumeurs à Sainte-Mangouste, après tout, il y travaille également. Tu sais que ta réputation n’est plus à faire ; dans les couloirs de l’hôpital, on te qualifie d’une personne froide et antipathique. On dit de toi que tu es rude. Les autres étudiants de sa promotion n’ont pas dû mâcher leurs mots, c’est certain.

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8 janvier 2020.

Depuis que ma cousine et moi sommes devenus proches, on essaye de faire en sorte de se voir le plus régulièrement possible malgré nos emplois du temps respectifs. Comme chaque année, je vais chez elle pour que l'on fête Noel en petit comité, rien que nous deux. Même si ma mère monte doucement dans mon estime, je sais que Lexi est le seul membre de ma famille avec qui je me sens à l'aise et moi-même.

On est pourtant loin d'être similaire, elle est moi, mais lorsqu'on se retrouve rien que tous les deux, j'ai l'impression qu'une osmose particulière se crée entre nous, comme si on était dans notre petite bulle. Seulement, je dois admettre que parfois, j'ai du mal à être sur la même longueur d'onde qu'elle, les divergences d'opinion ça nous connaît. Mais ma cousine, je l'adore... et je suis plus qu'heureux qu'on ait pris contact par hiboux à l'époque, car sans ça j'aurai perdu une personne qui compte réellement à mes yeux.

Vetu d'une chemise bleu clair embellie par une cravate noire ainsi qu'une veste de smoking, j'ai cependant opté pour un simple pantalon. Je transplane devant chez elle n'oubliant pas d'emporter le cadeau qui je l'espère ne va pas trop la décevoir.

Lorsque la porte s'ouvre, je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant. Ce n'est pas souvent que j'ai l'occasion de la voir habillée en robe, et je dois dire que celle-ci lui va à ravir. :

T'es superbe ! Je la complimente en la serrant à mon tour dans mes bras, et dépose un bisou sur sa joue avant d'entrer. Elle tourne sur elle-même me montrant les décorations de Noël, c'est minimaliste, mais qui a dit qu'il fallait en faire des tonnes pour que ça soit joli ? Je dois dire que je commence à la connaître, et même si j'adore cette période de l'année, je crois que Lexi trouve ce qui entoure ces fêtes un peu trop niais. Je laisse échapper un petit rire

Je suis heureux de passer cette journée avec toi Lexi je le lui dis sincèrement en lui faisait un clin d'œil. Je m'avance vers le petit sapin, déposant mon cadeau et me retourne avant de lui répondre :

Je vais très bien, je suis juste déçu que les vacances soient déjà terminées. La reprise est éprouvante mais bon...
Même si je n'ai pas beaucoup travaillé, ça en valait la peine ! A cette pensée un sourire franc s'affiche sur mes lèvres. Ces vacances m'ont fait un bien fou, et passer Noël avec Levi...

C'était magique.

Lexi n'est pas encore au courant de ma relation avec lui. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de lui dévoiler de qui il s'agit maintenant, mais je n'aime pas lui cacher cette partie importante de ma vie.

J'ai quelqu'un Lexi, j'ai passé la nouvelle année avec lui. Donc oui... je lui réponds avec un sourire gêné : j'ai passé une excellente fin d'année.

Je m'installe sur le canapé à ses côtés et la regarde mon sourire s'effaçant un peu :

Je ne vais pas te mentir, avec mon père et mon frère ça reste compliqué, mais bon... tu t'en doutes. On va dire que Noël s'est plutôt bien passé si on compare aux années précédentes. Après tout, ils sont partis tôt, c'est peut-être pour ça. J'hausse les épaules et lui ajoute avec un peu plus d'enthousiasme : Ma mère te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année d'ailleurs, je lui ai dit que je venais te voir et... elle a l'air de comprendre.

Et toi racontes moi, tu n'es pas trop fatiguée ? j'suis sûr que tu n'as pas arrêté une seule seconde. Promets-moi que les prochaines vacances tu en profiteras à fond pour décompresser. Ils peuvent bien se passer de toi quelques jours quand même !

Même si certains collègues de Sainte mangouste ne la portent pas dans leur cœur, je suis bien placé pour savoir que, si elle n'apprécie pas de travailler avec les autres, Lexi est vraiment douée et méticuleuse dans ce qu'elle entreprend. C'est vrai qu'au premier abord elle peut paraître froide et que son regard pétille d'une intensité à en faire pâlir plus d'un. J'en rigole parfois, et me remémore la dernière fois que je l'ai surprise en train de réprimander un médicomage qui avait osé lui donner un ordre alors qu'elle est responsable de son service.

Elle est comme ça Lexi, et c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles je l'admire. Elle sait se faire respecter. Elle est douée. De mon coté j'ai un peu du mal à ce qu'on me prenne au sérieux durant mes stages à cause de mon jeune âge et mon manque d'expérience, je présume. Ce n'est pas mon empathie ni ma bienveillance qui allait m'aider pour améliorer ça. Je sais que je suis encore dans les études, pourtant, j'ai hâte que l'on me fasse réellement confiance. N'empêche que pour Lexi, sa voix est toute tracée, de mon coté je ne sais pas encore dans quel domaine me spécialiser, j'envie son indépendance et sa force de caractère. Lexi sait ce qu'elle veut et je dois dire que même si je l'admire, je l'envie.

J'essaye de dévier le sujet sur les vacances, après tout on est pas la pour discuter travail :

Dis moi ou est ce que tu aimerais aller ? je demande toujours aussi souriant et curieux.

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8 janvier 2020.

Les fêtes de Noël n’ont jamais été la période de l’année que tu préfères et depuis que tu travailles à l’hôpital, tu t’efforces de les passer le plus possible à Sainte-Mangouste. Fin décembre est une période tristement célèbre pour la recrudescence des crimes, des violences conjugales et sexuelles ; par voie de conséquence, le service de médicomagie légale est souvent plein à craquer de victimes, vivantes ou décédées. L’augmentation des patients à ce moment n’est qu’un malheureux prétexte pour éviter la niaiserie et la joie manifeste des gens qui s’amusent et qui se réunissent dans leur maison décorée avec des fioritures, des guirlandes et des sapins surchargés. Mais par-dessus tout, cela te rappelle à quel point tu es seule. Tes parents sont morts il y a déjà bien des années mais déjà bien avant leur décès, Noël n’était pas synonyme de joie mais plutôt de regrets. Cela a changé il y a peu, lorsque Wyatt est entré dans ta vie. Tu souris en pensant qu’il est typiquement le genre de personne qui se sent dans son élément à Noël, peut-être est-il encore trop jeune pour se rendre compte que c’est une période de l’année comme les autres ou a-t-il encore des rêves pleins la tête en croyant que le monde est beau et rose ? Tu sais bien que c’est faux, pour autant, tu as toi-même retrouvé un regain d’intérêt pour le vingt-cinq décembre lorsque tu as vu comment cela faisait plaisir à ton cousin de le fêter. « Tu es superbe. » Ton visage s'éclaircit en disant : « Flatteur ! Ce n’est pas beau de mentir à sa vieille cousine ! » Vieille tu ne l’es pas tant que ça même si parfois tu surveilles si des rides n’apparaissent pas au coin de ton visage qui approche doucement mais sûrement de la trentaine. Alors qu’il s’exclame qu’il est ravi de passer chez toi aujourd’hui, tu souris à ton tour. Il n’imagine même pas à quel point tu ressens la même chose. Wyatt, c’est un petit rayon de soleil. Ses joues et sa bouille d’ange en feraient chavirer plus d’uns et plus d’unes. Il fait partie de ces personnes qui te rendent de meilleure humeur. Tu le regardes se diriger vers le sapin et y déposer un petit paquet. Tu t’esclames : « Hey ! On avait dit pas de cadeau ! » te plains-tu sans grande conviction alors que ton propre cadeau s’impatiente lui également au pied de l’arbre de Noël.

Tandis qu’il se rapproche de toi, tu observes ton cousin et tu lui trouves quelque chose de changé. Tu avais déjà remarqué ça là dernière fois sans trop oser lui en parler. Tu avais remarqué son air un peu rêveur mais aussi légèrement préoccupé. Tu l’écoutes t’expliquer la déception des vacances qui se terminent. Que devrais-tu dire toi qui a travaillé durant toute la période ? Mais tu aimes ça, bosser. Tu t’ennuies seule chez toi, tu préfères qu’on te paye tes congés et tu ne prends que le strict minimum. « J'ai quelqu'un Lexi, j'ai passé la nouvelle année avec lui. Donc oui... » Cela te fait plaisir d’entendre que Wyatt peut se reposer sur un autre homme, après tout, ce n’était pas la famille qui allait le féliciter… Tu ne sais même pas s’ils sont au courant de son homosexualité. Il s’assoit à tes côtés et alors que tu allais lui demander des détails, son visage se renferme tandis qu’il évoque justement ses proches. Enfin, si on peut appeler ça comme ça… Tu estimes que tu es davantage une sœur pour Wyatt que Owen ne le sera jamais.

Tu acquiesces doucement à ses paroles et dis : « Tu remercieras ta mère, on sent bien que ce n’est pas une véritable Fawley pure souche, elle est bien plus aimable et compréhensive. » Tu le penses sincèrement et te demandes s’il n’y a pas un gène héréditaire de la malveillance et de la cruauté avec vos deux pères en tête de liste. Tu n’es pas en reste non plus, tout comme Owen. Seul Wyatt semble échapper à la malédiction familiale ; tu te rassures en te souvenant que Wyatt n’est pas au courant de tes agissements en dehors du travail. « Et toi racontes moi, tu n'es pas trop fatiguée ? j'suis sûr que tu n'as pas arrêté une seule seconde. Promets-moi que les prochaines vacances tu en profiteras à fond pour décompresser. Ils peuvent bien se passer de toi quelques jours quand même ! » C’est aussi l’avantage de travailler tous les deux à Sainte-Mangouste ; vous pouviez parfois entendre parler l’un de l’autre. Mais il est assez rare de se croiser. D’ailleurs, tu devais lui parler rapidement de quelque chose. « Laisse tomber… Tu te doutes que Noël, c’est toujours une grosse période pour nous. Après, comme tu l’imagines, cela ne m’intéresse pas franchement de prendre des congés à cette période-là, je verrais plutôt pour cet été. Oui, ils peuvent se passer de moi… Je viens de recruter une nouvelle adjointe au service. Elle me plaît bien. D’ailleurs, on a eu une réunion avec la responsable des stages. Ton nom est sur la liste des prochains stagiaires pour mon service. » Tu continues : « Tu me connais, tu aurais du être sous ma responsabilité, mais je ne veux pas qu’on pense que je te favorise. Je vais voir comment se débrouille ma nouvelle adjointe, si elle fait l'affaire, tu travailleras avec elle. » Tu es dure. Même si c'est ton cousin, tu ne veux pas qu'on pense que Wyatt bénéficie d'un quelconque passe-droit, même si tu ne doutes pas qu'il soit u parmi l'un des plus doué de la promotion. C'est un trait de caractère qu'il a sans doute hérité de toi, et tu ne peux qu'en être fière. Tu surenchéris : « En ce moment, j’ai Helios Carrow comme étudiant, tu le connais ? Il est… » Tu cherches tes mots. « Intéressant. C’est un vrai con. » Tu laisses échapper un petit rire.

Tu l'écoutes parler des vacances. « Dis-moi où est-ce que tu aimerais aller ? » La curiosité de Wyatt t’impressionne toujours. Tu aurais rembarré n’importe qui d’autres. Mais tu ne peux pas envoyer promener la seule personne de ta famille qui t’apprécie, ça serait mal venu. Tu réfléchis sérieusement à sa question et tu réponds en toute sincérité : « Franchement, j’en sais rien… Déjà, avec qui je partirai… » Toute seule ? Tu laisses échapper un rire nerveux en t'imaginant partir en vacances avec Tobias ou Kesabel, ça serait vraiment trop bizarre. Vous ne faites pas ce genre de chose ensemble. « On devrait louer un truc cet été ensemble ? » demandes-tu sans plaisanter. Puis tu te reprends : « Non laisse tomber, tu ne vas pas encombrer tes vacances de ta vieille cousine ! Et puis, tu sais, je suis vraiment occupée avec le travail, être cheffe de service, c’est beaucoup de responsabilité. » Tu n’as pas envie de t’épancher là-dessus, mais tu t’inquiète également énormément de l’expansion des Blood Circle. Partir en vacances est bien le cadet de tes soucis pour l’instant…

« Mais ne parlons plus boulot. » Il y a un autre sujet qui t’intéresse. Parfois, la curiosité de Wyatt déteint sur toi. Et parler d’un sujet plus léger te détendra. Cela t'a tendu de penser aux Blood Circle. « Alors, dis-moi tout sur cet homme fabuleux qui a volé ton cœur ? » Ah, l’amour, tu ne sais pas ce que c’est, mais tu peux toujours vivre par procuration. Tu verses l’eau chaude dans les deux tasses en face de vous et lui tends la boîte de thé pour qu’il choisisse son sachet. Tu glisses l’assiette de biscuits entre vous deux. Tu ajoutes : « Comment vous vous êtes rencontrés, qui est-il, comment s’appelle-t-il ? »

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8 janvier 2020.

Après avoir déposé mon cadeau au pied du sapin, je la rejoins heureux de passer cette journée avec Lexi :

Attends de découvrir ce que c'est avant de protester, je rigole me doutant un peu de la réaction de ma cousine en découvrant l'objet qui se cache derrière le paquet.

Tu as quel age déjà ? Tu approches de la trentaine non ? C'est vrai que t'es incroyablement vieille, je secoue la tête et continue d'exagérer : Il va falloir penser à tes vieux jours qui approchent à grand pas... Enfin, tu ne perds pas encore la mémoire, donc ça devrait aller mamie Fawley. Je rigole en m'imaginant Lexi les cheveux grisonnant et le visage couvert de rides. Peut-être qu'avec les années, elle portera dans son cœur toutes les coutumes, les traditions des fêtes de fin d'année. Je ne comprends pas comment elle peut se montrer si indifférente aux décorations et lumières qui rendent Noël magique et chaleureux. Elle sera d'ailleurs peut-être grand-mère qui sait ! Je souris, certain que Lexi restera toujours elle-même, mais ça me fait rire de nous imaginer dans nos vieux jours :

Promets moi qu'on continuera à se voir quand on sera vieux ?!

Je suis peut-être trop rêveur, d'ailleurs ma question va très certainement la faire grimacer. Qui sait si on aura la chance de vivre aussi longtemps. Puis ça m'étonnerait que ça soit ce dont rêve ma cousine dans le fond. Je me demande si Lev'... Je secoue légèrement la tête afin de dissiper mes pensées, mais en pensant à lui, je décide d'en parler sans pour autant trop en dévoiler : j'ai déjà confié l'identité de Levi à Sely sans qu'il ne soit au courant. Alors je préfère juste confier le minimum que Lexi a besoin de savoir. Par la même occasion, je lui raconte le Noël familial :

Oui je lui passerai le message, je souris C'est vrai qu'elle est plus compréhensive... même si ce n'est pas facile pour elle de l'être avec les personnes qui l'entourent.

Quel crétin je suis, c'est vrai, je sais qu'elle a dû avoir énormément de travail et moi, je me plains de la fin des vacances. J'ai déjà eu l'opportunité de travailler à Sainte mangouste durant cette période l'année dernière et j'ai appris énormément, seulement, je me souviens à quel point j'ai été épuisé et exténué une fois l'adrénaline de la journée retombée. Je l'écoute tranquillement lorsqu'elle me fait part que mon prochain stage sera dans son service :

Mais... Tu ne crois pas que me changer de responsable est justement une sorte de faveur ? Je veux dire vis-à-vis des autres étudiants. Tu sais très bien, que si c'était moi, je choisirais de passer ce stage à tes côtés. Même si je sais qu'elle se montrera encore plus stricte avec moi, mais peu importe. Après quelques secondes à réfléchir comment lui dire ça avec tact même si je me doute bien qu'elle a conscience de l'image qu'elle renvoie : froide, impassible et maniant le sarcasme de main de maître : Seulement, tu sais, les autres de la promo ne seront pas forcement de cet avis. Disons que pour la plupart, ils auraient aimé avoir la nouvelle adjointe à leur coté. Tu... N'es pas très réputée pour ta sympathie. Finis-je par conclure le sourire aux lèvres, m'empêchant de rire. Tant pis pour eux s'ils n'arrivent pas à se rendre compte que Lexi est la meilleure : ce n'est pas pour rien qu'elle est chef de son service. (s'il savait.)

Enfin, peu importe pour moi, je comprends que le fait d'être de la même famille risque d'être mal perçu, du moment que le stage se passe bien, si je dois travailler avec la nouvelle adjointe, ça me va, tu sais ! Tu n'as pas à t'en faire pour ça.

J'ai beau être, sans me vanter, parmi l'un des meilleurs de ma promotion, je sais qu'en ce début d'année, j'ai accumulé pas mal de retard. J'évite d'en faire part à ma cousine, j'ai envie qu'elle soit fière de moi. Depuis la rentrée je n'arrête pas, je passe mes soirées entouré des livres de la bibliothèque et de mes notes. La motivation est là, être sous pression m'aide pour les cours, les notions, et les protocoles que j'ai besoin de rattraper et de réviser, je ne veux pas éprouver ne serait ce qu'une once de regret juste par manque de travail de ma part :

Helios ? Oui je le connais, on est dans la même promo je secoue la tête de droite à gauche lorsqu'elle le qualifie de con intéressant : Je crois que tu l'as très bien cerné. On n'a pas tellement eut l'occasion de passer du temps ensemble, alors je ne me base que sur l'image qu'il renvoie, disons que son coté arrogant m'agace beaucoup, mais... Je fais une petite grimace, refoulant une pointe de jalousie : Ça ne m'enchante pas vraiment de le dire, mais il est vraiment doué. Ce mec a une facilité d'apprentissage déconcertante. Je hausse les épaules, après tout, je n'ai rien à lui envier, même si je dois travailler plus difficilement, j'y arriverai. Je penche légèrement la tête, mes lèvres esquissant un sourire légèrement moqueur vers Lexi : c'est rare que j'entende ma cousine faire des louanges d'un des étudiants dont elle a la charge : Et pour t'entendre dire qu'il est intéressant ça ne fait que confirmer ce que je pense de lui.

Travailler dans le service de médicomagie légale : je ne sais pas à quoi m'attendre, et même si Lexi se sent complètement à sa place, je crois que je vais avoir besoin d'un temps d'adaptation pour prendre mes repaires. Mais je suis sûr et certain que je vais apprendre beaucoup.

Je change de sujet, après tout, parler travail ne me dérange pas mais Lexi n'a pas arrêté une seule seconde elle a besoin de décompresser. Cependant je ne m'attends pas à ce qu'elle me fasse une telle proposition, et évidemment à peine quelques secondes écoulées elle se ravise :

Je sais vraiment que tu es occupée avec ton travail, et ne crois pas que je n'en ai pas conscience Lexi. Seulement tu ne crois pas que prendre au moins une semaine de vacances va te faire du bien ? Je sais à quel point, tu prends ton rôle de chef de service au sérieux, mais il faut savoir décompresser. Alors adjugé, on part en vacances cet été !!! Je souris pleinement : Seulement, tu ne m'as toujours pas répondu, où est ce que tu aimerais aller ?

Je soupire alors qu'elle esquive ma question en déviant le sujet sur Levi tout en nous servant un thé bien chaud.

On s'est rencontré durant les vacances d'été. Après une violente dispute avec mon frère, je lui fais signe que je n'ai pas envie de m'étendre sur Owen : Je suis parti quelques jours dans le Londres moldu. C'est à ce moment-là que je l'ai rencontré : dans une petite boutique de musique indépendante. Oui, je lance un sourire amusé à Lexi : C'est un point que l'on a en commun, bien que lui ne joue d'aucun instrument. Bref, on a passé la journée ensemble et on a décidé de passer le reste des vacances à deux alors qu'on venait juste de se rencontrer... Après quelques jours chez lui, on a finalement quitté Londres afin de profiter de la fin des vacances dans d'autres pays.

Je me penche vers la petite boite, choisis un sachet de thé aux fruits rouges, alors que je déchire le papier, je continue :

Comme tu le vois, on s'est très vite rapproché l'un de l'autre. Lui et moi, c'est comme... une évidence. Je souris doucement, les souvenirs de cet été défilant dans ma mémoire : et dire qu'on se prenait l'un l'autre pour des moldus à ce moment-là. Ce n'est pas contre toi Lexi, mais pour certaines raisons, j'évite de parler de cette relation, donc je ne te dévoilerai pas son prénom pour le moment. Je voulais juste que toi, tu sois au courant. Tout du moins, que tu saches que je partage ma vie avec quelqu'un. Puis tout ce que tu dois savoir, c'est qu'il me rend heureux... Vraiment !

Et toi alors tu crois que tu vas échapper à la question ? Je rigole prenant un biscuit au pain d'épices.

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Lexi & Wyatt

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C'est un fait, tu ignores pourquoi, mais la présence de Wyatt a toujours été rassurante pour toi. Sa jolie frimousse, son air rêveur et candide, son positivisme ont parfois raison de toi et t’aide à sortir un de la noirceur, l’espace d’une après-midi ou même d’une journée. Wyatt, c’est un petit bout d’homme qui te laisse perplexe, sans voix. C’est une véritable énigme à lui tout seul et tu te demandes souvent s’il est réellement de ton sang tant sa gentillesse est inégalée. Tu penses sincèrement que si tu rencontrais quelqu’un comme lui dans la rue, tu l’ignorerai ou l’abaisserai plus bas que terre. Mais ton cousin avait ce petit quelque chose en plus, et tu ne dis pas ça parce que vous portez le même nom. Il a quelque chose en lui qui te rend plus humaine ; ce qu’il y a de meilleur en toi, c’est ce qui vient de lui. Tu le sais pertinemment.

Il rigole doucement en déposant son paquet et tu as bien envie de découvrir ce qui se cache derrière celui-ci, mais cela attendra encore quelques minutes. De toute manière, cela sera forcément un cadeau qui vient du cœur, c’est tout ce que tu demandes. Tu fronces les sourcils quand il te rappelle que tu approches inexorablement de la trentaine. « Mais pourquoi tu me le rappelles ? Tu crois que je ne le sais pas ? Je commence même à avoir des cheveux blancs regarde ! » dis-tu en lui mettant sous le nez ta chevelure auburn et tes bouclettes où pas un seul cheveu argenté n’a fait son apparition. Tu rigoles en disant : « Tsssss, si je développe Alzheimer, je t’oublie en premier ! Comme ça, tu me casses plus les pieds ! » Voilà ça lui apprendra à être méchant, même si tu sais que c’est pour rire. C’est comme ça entre vous. Wyatt est vraiment la seule personne au monde avec qui tu peux te permettre d’être une vraie gamine et le pire, c’est que tu apprécies ces moments, symbole d’une enfance gâchée et d’une adolescence passée trop vite. On ne t’a pas laissé le temps de grandir. Lorsqu’il veut que tu lui promettes de toujours continuer de se voir une fois entrés dans le troisième âge, tu dis : « MAIS OUI, on fera des courses de déambulateurs à Sainte-Mangouste, on s’amusera comme des petits fous. » Mais tu sais que contrairement à toi, Wyatt aura peut-être une famille sur qui compter lorsqu’il aura atteint un âge avancé. Il choisira sans doute d’adopter deux ou trois mioches qui viendront combler sa vie et à qui il donnera tout l’amour que ses parents ne lui ont pas donné. C’est l’inverse de toi, tu sais que tu finiras sûrement seule, vieille et aigrie. Si on ne te tue pas avant ou si tu ne finis pas en prison. Enfin bon… Tu ne penses pas que ce soit le bon moment pour parler de tout ça alors que les fêtes de Noël sont encore dans tous les esprits et que les résolutions de la nouvelle année ne sont pas encore oubliées.

Lorsqu’il surenchérit sur le sujet du stage, il te fait réfléchir. En soi, il n’a pas tout à fait tort, peut-être même qu’il a raison. Si ton adjointe devient sa référente, il aura un passe-droit, vu qu’il ne sera pas avec toi. Tu n’y avais pas pensé. Tu lui réponds : « Mais tu sais que tu es malin toi ? Ce n’est pas faux, je n’y avais pas pensé du tout… J’étais tellement préoccupée par ce qu’on dira que j’en ai oublié que ce serait effectivement un avantage pour toi de ne pas être sous ma responsabilité ! » Tu rigoles en l’écoutant déblatérer des on-dit sur ta soit-disant sympathie. Tu ne peux pas le démentir mais tu essaies quand même : « Tu sais que j’essaie d’être la plus juste possible. Jamais je n’avantagerai un élève, même si c’est mon cousin. Je pense que tu en es bien conscient. » Tu es une redoutable maître de stage et tu en es particulièrement fière. Tu salues Wyatt d’être si compréhensif. Tu ajoutes : « De toute manière, peu importe ton encadrant, je sais que tu feras un travail excellent. J’ai eu accès à ton carnet de stage. Tu peux être fier de tes appréciations. Moi je le suis en tout cas. » Cela fait bizarre d’être heureuse pour quelqu’un d’autre que toi-même, mais tu dois l’avouer que tu ressens une once de fierté. Tu sais que le travail de ton cousin n’a strictement rien à voir avec toi, mais tu es ravie de constater qu’il marche sur tes pas et suit une voie toute tracée vers l’obtention de son diplôme. Tu attends avec impatience le jour où deux Dr Fawley pourront se croiser dans les couloirs de Sainte-Mangouste.

Lorsque le sujet dérive sur Helios Carrow, tu constates que Wyatt est du même avis que toi. Sa personnalité questionne. « Il est brillant, c’est sûr, mais il faut lui rabattre son caquet, il est trop sûr de lui, j’aime pas ça. » Tu lui fais une confidence : « Tu n’en parles à personne, mais le directeur de l’hôpital est venu me voir l’autre matin. Il voulait que je sois sympa avec Helios comme c’est le fils de la vice-rectrice de l’Université. C’est mal me connaître. Nan mais sérieusement ! S’il croit une seule seconde que je vais avantager quelqu’un, il se fourre sa baguette dans l’œil ! Qu’est-ce qu’il m’a dit déjà ? Ah oui, Je vous demande simplement d’être disons… indulgente avec ce jeune homme., nan mais et puis quoi encore ! Il aura la note qu’il mérite. » Tu te rends compte que Wyatt ne va pas lâcher l’affaire concernant le sujet des vacances et te demande de penser à prendre des congés. Tu lui demandes à ton tour : « Mais pourquoi veux-tu que je prenne des congés ? J’ai des cernes sous les yeux ? » Tu sais bien que oui. Entre le travail, les entraînements et tes expériences, tu n’as pas beaucoup de temps pour te reposer. Tu souris lorsqu’il accepte de partir en vacances ensemble, ce jeune Poufsouffle t’étonnera toujours.

Tu éludes encore une fois la question sur une hypothétique destination de vacances, préférant en savoir plus sur cet homme fabuleux qui a ravi le cœur de ton cousin. Tu attrapes ta tasse de thé et t’enfonces un peu plus profond dans ton canapé. Tu n’es pas le genre de femme qui apprécie les potins sur les relations de couple, ça non. Mais encore une fois, avec Wyatt, tout est si différent. Il relate une dispute avec Owen, ce à quoi tu hausses les épaules. Encore une… Ils n’arrivent pas à s’entendre ces deux-là… Tu l’écoutes raconter sa rencontre avec cet homme dont tu ne sauras pas le nom. Attendrie lorsqu’il t’annonce qu’il a l’impression que cette relation est comme une évidence, tu lui dis : « Tu me le diras quand tu seras prêt. Ne t’inquiète pas pour ça. Tu sais Wyatt, on n’a pas eu des enfances faciles toi et moi. Tu mérites quelqu’un qui prendra soin de toi. Il a intérêt à te rendre heureux, sinon je le tue. » Tu dis ça sur le ton de la rigolade même s’il ne sait pas que c’est vrai. Gare à cet homme s’il fait souffrir Wyatt. Tu demandes, curieuse : « C’est un moldu ? » Te concernant, peu importe, c’est juste pour savoir. Rien n’indique dans le discours de Wyatt qu’il s’agissait d’un sorcier. « Vous êtes allés où ? » Cela t’intéresse, ça te donnera peut-être des idées pour partir en vacances, puisque Wyatt s’entête à remettre ça sur le tapis.

« Et toi alors tu crois que tu vas échapper à la question ? » Tu rigoles en ajoutant : « C’est effectivement ce que j’espérais tu sais ! » Mais en vérité, sa question te turlupine. Depuis que tu travailles, et même avant d’ailleurs lorsque tu étais encore étudiante, tu n’as jamais pris de vacances. Enfin, si tu as eu des jours de congé, mais tu n’es jamais partie bien loin. Cela ne t’a jamais vraiment intéressé parce que partir seule… Pour faire quoi d’ailleurs ? S’ennuyer sur une plage et se prélasser ? Ce n’est pas vraiment l’idée que tu te fais de vacances. « Bah tu sais, je ne suis jamais partie nulle part, je ne saurai même pas où aller. Je ne pense pas que les vacances à la plage m’intéressaient mais partir quelque part randonner en montagne oui, cela doit être magnifique. » Tu ajoutes : « Je suis déjà allée à New-York chez un de mes amis, mais c’est trop stressant comme vie, les gens sont à moitié cinglés et tout le temps stressé. Moi si je vais quelque part, je veux être T-R-A-N-Q-U-I-L-L-E. » dis-tu en accentuant chaque syllabe de ton dernier mot. « Le calme, personne pour m’emmerder, voilà l’idée que je me fais de véritables vacances. » Avec Wyatt à tes côtés, tu pourrais même t’amuser. « Tu aurais une idée pour cet été ? » Tu te surprends à rêver d’être en été, le soleil brûlant ta peau délicieusement. Un sourire se dessine sur tes lèvres tandis que ton esprit se perd dans un paysage montagneux, n’offrant que des forêts à perte de vue. Tu imagines aussi un lac, dans lequel vous pourriez vous baigner. Ta réalité te semble tellement loin de ce paysage idyllique et tu te demandes alors ce que serait ta vie si tu avais eu plus de chance.

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Graviora manent

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Lexi & Wyatt

When we have each other, we have everything

8 janvier 2020.

Arrête tes conneries tu veux ? je demande alors secouant légèrement la tête de droite à gauche. Un sourire moqueur aux lèvres je la pousse doucement lorsqu'elle veut me montrer les racines de ses cheveux. Sachant d'ores et déjà qu'il n'y a aucun cheveu argenté, je ne prends pas la peine de contempler ses jolies boucles. Cependant, l'odeur agréable de son shampooing me titille les narines.

Si t'as Alzheimer t'oublieras de m'oublier en premier ! Je lui tire la langue avant de boire une nouvelle gorgée de thé bien parfumé. Déposant la tasse sur la table basse, je m'affale un peu plus confortablement dans le canapé, retirant mes chaussures et repliant mes jambes. Jambes que j'ai toujours trouvées trop longues et fines mais ce n'est qu'un détail. Même si je ne viens pas souvent la voir chez elle, ici c'est comme une deuxième maison. Peut-être même le véritable foyer dans lequel je peux me retrouver avec la meilleure des cousines. Je laisse échapper un rire silencieux lorsque la scène des déambulateurs se dessine dans mon esprit. Ça serait l'idéal, mais je suis conscient que tout ne se passe pas comme on le souhaiterait.

En réalité je fais partie des personnes qui n'ont pas envie de savoir ce que les prochaines années leur réservent. C'est ce qui fait la beauté de l'avenir : la découvrir jour après jour. La seule chose sur laquelle je peux agir, c'est de faire en sorte de ne pas avoir de regret.
Nous échangeons quelques instants sur mon futur stage en médicomagie légale, et je suis content de voir qu'elle est en partie d'accord avec moi. Cependant je suis assez surpris par ce qu'elle vient de me dévoiler :

Tu es vraiment préoccupée par ce qu'on pourrait dire de ça ? Pourtant je connais pas une personne aussi juste et impartiale que toi, même quand les sentiments entrent en jeu.

Peu importe ce que les personnes de la promo peuvent bien penser, dans tous les cas il y en aura toujours pour venir se plaindre : peu importe avec qui je vais me retrouver comme maitre de stage.

Mes sourcils s'arquent d'étonnement suite aux paroles que je viens d'entendre. Legerement déboussolé je détourne le regard prenant un soudain interet au sapin de Noel. Je crois que rien n'est plus gratifiant que de recevoir un tel compliment, surtout venant de ma cousine :

Je... les joues légèrement rougies, je baisse les yeux tandis mes lèvres esquissent un sourire gêné. Passant ma main dans mes cheveux, signe de mon état, je lui dis : Merci Ça me fait énormément plaisir qu'elle soit fière de moi, et je crois que c'est bien la première fois que l'on me le dit. C'est un sentiment... étrange. Un sentiment agréable, mais qui dérange en même temps. Tout ce qui compte c'est que Lexi est heureuse de me voir avancer dans cette direction. Moi aussi je le suis, je sais que ce métier est fait pour moi. Sauf que contrairement à Lexi, je suis surement plus doué avec les vivants qu'avec les morts.

Essayant d'oublier cette sensation étrange, que le compliment de ma cousine me procure, je me focalise sur le sujet de la conversation. Ce que me dévoile Lexi ne m'étonne pas plus que ça :

Je n'en parlerai pas, cependant... Je crois qu'il ne connait pas Helios pour t'avoir demandé d'être indulgente avec lui je rigole voyant ma cousine s'embraser rien qu'à ressasser son souvenir avec le directeur de l’hôpital : Je ne sais pas s'il est au courant et je ne le connais pas assez bien pour affirmer ça, mais je ne pense pas qu'Helios serait ravi de savoir qu'il aurait pu avoir ne serait ce qu'une once de traitement de faveur. Dans tous les cas soyons honnête, il n'en a pas besoin, et puis comme je te le disais, t'es quelqu'un de juste alors ça sert à rien de se poser la question. C'est le directeur de l’hôpital qui est un peu idiot et si tu veux mon avis, peut-être qu'il ne faut pas trop blâmer Carrow. Sauf si tu veux t'amuser à le remettre à sa place s'il se montre trop prétentieux... Mes yeux azur croisent celui de Lexi et je finis par lui demander : Quoi ? tu me trouves trop naïf de croire qu'Helios veut réussir sans ... tricher ?

J'hausse les épaules et ne voulant plus parler travail, je reviens sur les vacances, et contrairement à ses soit disant cheveux gris elle a en effet des cernes sous ses prunelles sombres :

Tu rigoles ? Un niffleur pourrait y cacher ce qu'il voudrait tellement elles sont énormes ! dis je en plaisantant à moitié.

Le sujet dérive sur Levi, et je suis soulagé qu'elle se montre compréhensive : Tu vas nous prendre pour des idiots, dis je en grimaçant : mais au début on se prenait pour des moldus. C'est ça moque toi je lance d'un ton faussement boudeur : on s'est finalement rendu compte que non, il est sorcier du coup. On a voyagé dans quelques pays d'europe, comme je te l'ai dit on s'est pris pour des moldus alors, avec le trajet en avion c'était un peu moins évident pour faire plusieurs destinations. C'est dingue cet appareil moldu, ils arrivent quand même à faire voler des centaines de personnes sans magie ! Je trouve ça fascinant.

Les prunelles rivées en direction des cadeaux, je suis incapable de discerner ce que peut bien cacher le paquet que va m'offrir Lexi. Je relève les yeux vers elle lorsqu'elle me dit qu'elle espérait éviter le sujet. Ça ne m'étonne pas vraiment, mais lorsque je comprends qu'il y a eu un quiproquo, je ne peux m’empêcher de rire. Je me racle la gorge, reprenant mon sérieux :

Pourquoi pas la Norvège pour voir les fjords ou même la Laponie ? Moi tout me va, alors le choix de la destination te reviens.

Petit clin d’œil lancé, j'arque un sourcil, un sourire amusé s'étire sur mes lèvres :

Tu sais Lexi quand je te demandais si tu allais échapper à la question je ne parlais plus des vacances. Je n'ai pas été clair, mais je te demandais implicitement si... si tu avais quelqu'un ? Ou si tu t'intéressais à une personne en particulier ? T'as le droit de m'envoyer chier si tu ne veux pas me répondre mais en échange... Je veux mon cadeau ! dis je un sourire malicieux au coin des lèvres.

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Date d'inscription : 12/04/2020

Lexi & Wyatt

When we have each other, we have everything

Tu as l’esprit en paix, le cœur léger. Il y a ce truc insouciant entre vous qui te laisse souvent rêveuse. Wyatt, c’est le genre de jeune homme qui t’énerverait s’il n’était pas de ta famille. Tu détestes toutes les personnes qui ont son caractère, sympathique et agréable, parce que tu ne veux pas te rappeler que toi-même tu n’es pas comme ça. Mais Wyatt fait partie des privilégiés parce qu’il est de ton sang. Et même si les liens familiaux n’ont aucune importance pour toi, celui que tu entretiens avec lui est plus important que tu ne peux l’imaginer. Wyatt prend ses aises dans le canapé en retirant ses chaussures et en repliant ses jambes. En plus d’être un amour, il est aussi très perspicace. Lorsque vous évoquez le sujet Sainte-Mangouste, il te rappelle que cela serait une marque d’impartialité si tu décidais de ne pas le prendre comme stagiaire. Il te demande si cela t’inquiète. « Non, cela ne me préoccupait pas tant que ça avant le début de la semaine. Jusqu’à ce que le directeur vienne me parler d’Helios Carrow… Le fait qu’il me demande de favoriser Helios parce que c’est un Carrow, cela m’a laissé penser qu’on pourrait me reprocher de t’encadrer parce que tu es mon cousin. » Tu rajoutes : « Je pense que ça m’a influencé dans mon raisonnement. Mais c’est toi qui as raison. Si je délègue à mon adjointe, ça sera du favoritisme. » Et puis, encore une fois, Wyatt a vu juste. Tu es sans doute la personne la plus impartiale de Sainte-Mangouste, tu détestes les injustices ou les gens qui obtiennent quelque chose grâce à des pots-de-vin. Tu ris. « Dommage pour toi, tu vas devoir me supporter ! » Même si tu imagines plutôt que cela sera une véritable partie de plaisir de t’occuper de Wyatt. Son dossier étudiant est élogieux et tu es si fière de lui. Tu regardes ses joues devenir roses alors que tu le complimentes sur son travail. Wyatt est vraiment l’inverse de toi : si on t’avait vanté les mérites de ton travail lorsque tu étais étudiante, tu aurais fait la fière, tu te serais redressée, bouffie d’orgueil. Mais Wyatt est bien plus humble que toi et se contente plutôt de fixer bizarrement le sapin de Noël merdique que tu as essayé de décorer piteusement. Il te remercie. Tu sens qu’il est ravi mais tu n’ajoutes rien pour ne pas qu’il se sente encore plus gêné. Tu poses doucement ta main sur son épaule et lui donnes ton plus joli sourire.

La conversation prend un tout autre tournant car après avoir parlé d’Helios Carrow, Wyatt t’avoue doucement qu’il est amoureux. Ah l’amour… Si seulement tu pouvais savoir ce que c’est d’aimer, d’avoir quelqu’un sur qui compter à chaque instant, passer chaque nuit de sa vie avec une personne qui sera là pour toi en toutes circonstances, pouvoir rire et s’amuser, pouvoir s’abandonner. Tu es ravie pour lui car si tu ne mérites pas d’être heureuse, Wyatt si. « Tu vas nous prendre pour des idiots, mais au début on se prenait pour des moldus. » Ta mâchoire se décroche et tu ne peux t’empêcher d’éclater de rire, un rire cristallin qui résonne dans toute la pièce. C’est tellement le genre de Wyatt de faire ce genre de boulette. « C'est ça moque toi. » Tu murmures : « Je ne me moque pas, continue ! » Tu bois ses paroles et son discours et tu as presque l’impression de vivre cette histoire d’amour avec lui. Un voyage romantique à travers l’Europe… Cela lui ressemble tellement. Lorsqu’il a terminé d’expliquer tout ça, tu lui dis : « Tu as donc passé de bonnes fêtes de fin d’année à ce que je vois ! Je suis ravie pour toi, Wyatt. Cela me fait plaisir de savoir que tu peux compter sur lui. » Tu regardes ton cousin et tu remarques que son regard ne cesse de faire des aller-retours entre le sapin et toi. Tu souris en comprenant qu’il a sans doute hâte d’ouvrir son cadeau… Ce n’est pourtant pas grand-chose… Tu es tellement nulle pour trouver un cadeau.

Un sourire s’étire sur son visage lorsque tu évoques des destinations de vacances et tu comprends que tu as mal compris sa dernière phrase. « Tu sais Lexi quand je te demandais si tu allais échapper à la question je ne parlais plus des vacances. Je n'ai pas été clair, mais je te demandais implicitement si... si tu avais quelqu'un ? Ou si tu t'intéressais à une personne en particulier ? T'as le droit de m'envoyer chier si tu ne veux pas me répondre mais en échange... Je veux mon cadeau ! » Bouche bée, tu ne sais pas dans un premier temps quoi répondre à ça. Tu ricanes nerveusement et tu lui dis : « Tu sais Wyatt, l’amour, ça n’est pas vraiment pour moi. » Ton regard se perd sur la cheminée où le feu continue de crépiter doucement. Tu portes ton thé à tes lèvres en te demandant ce que tu peux répondre de plus. C’est étrange à dire, mais tu n’as jamais ressenti le besoin d’être avec quelqu’un. Peut-être parce que tu es une personne solitaire qui ne croit pas en une chose aussi futile et ridicule que l’amour. C’est bon pour les autres tout ça, tu ne veux pas paraître faible et te retrouver dépendante de quelqu’un. Et puis, il faut aussi l’avouer, ton caractère n’aiderait pas vraiment de toute manière… Tu n’as jamais eu une véritable relation de couple. En y réfléchissant, la relation que tu entretiens avec Kesabel ne pourra jamais ressembler de près ou de loin à une relation amoureuse ; vous êtes davantage dans une amitié améliorée avec le sexe en prime. Quant à Phobos… Tu ne sais pas ce que vous êtes l’un pour l’autre même si votre relation est… particulière. Tu ne préfères pas y penser. « Je ne suis pas comme toi… Tu sais bien que je suis un loup solitaire. » Tu ajoutes en plaisantant, pour finir sur une note plus légère : « Et puis, il faudrait trouver quelqu’un capable de me supporter, tu te doutes bien que ce n’est pas simple ! »

Pour mettre fin à cette conversation que tu trouves dérangeante, tu te lèves alors en te souvenant de ses derniers mots et vas chercher les deux cadeaux déposés soigneusement auprès du sapin. Tu lui tends le paquet rectangulaire et lui dis : « Vas-y, ouvre. Tu en meurs d’envie depuis tout à l’heure, je le vois bien ! Tu es comme un gamin ! » Tu espères que cela va lui plaire. Tu n’en doutes pas mais bon ce n’est pas très original… Cette année, tu n’as pas eu d’idée lumineuse mais tu sais que Wyatt est triste de ne plus pratiquer son sport favori. Mais s’il ne le pratique plus, il peut encore en être spectateur. Dans la petite boîte argentée, il trouvera deux places bien situées pour la finale de la coupe de la ligue de Quidditch. Le match a lieu dans quelques mois mais les places se sont vendues en quelques jours seulement. Tu espères juste que Wyatt n’a pas déjà acheté ses billets mais tu es persuadée que non, il se serait déjà vanté d’avoir pu en acquérir. Tu le regardes déchirer le paquet et ouvrir la boîte. Tu lui dis : « Tu pourras y aller avec ton homme. Enfin… Si c’est possible. » Tu imagines que si Wyatt ne veut pas te parler de cette relation, c’est que l’homme en question doit être dans une position délicate. Sans doute qu’ils ne veulent pas être vus ensemble. Tu ajoutes : « Ou bien avec ton amie, celle qui jouait au Quidditch avec toi à Poudlard… Sélénya. » Tu te rappelles quand tu venais le voir jouer à l’époque, c’était le bon vieux temps. Tu n’es pas spécialement fan de Quidditch, mais cela te faisait toujours une raison de plus de te rendre au château et pouvoir profiter même pour quelques minutes de ton cousin. Tu venais plus pour lui que pour le sport en lui-même. En repensant à ses souvenirs, tu commences soudainement à jouer avec le paquet qu’il a lui-même apporté pour toi et tu te demandes ce que cela peut bien être.

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