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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Ma passion te mènera en Enfer σ Toni :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Jeu 21 Mai - 13:16
Ma passion te mènera en Enfer
toni& ambrose




La masse couchée devant toi semble inerte, sans vie. Pourtant, tu remarques le léger tressaillement de sa respiration. Lente. Presque imperceptible. Tu devines qu’elle fait semblant de dormir, espérant certainement que tu passeras ton chemin. Renonceras à cette nouvelle entrevue. Reflexe instinctif, à la manière d’un animal recroquevillé pour mourir.  La Thanatose. Tu as déjà vu ce phénomène par le passé, plus jeune, lors de tes chasses africaines. Comportement de proie destiné à te décourager. Un sourire en coin étire doucement tes lippes. Si elle savait… Si elle savait à quel point cela est inutile. Tu donnes un violent coup de pied dans la chaise à côté de toi. Le bruit métallique irradie la pièce et Sa réaction est immédiate. Elle se relève instinctivement, comme une machine qu’on aurait mise en marche, et se recroqueville davantage contre le mur de pierres auquel elle est attachée. Tu observes avec délice ses muscles tétaniser sous l’effet de la peur, les tremblements de ses membres et ses larmes. Encore. « Bonsoir, mon Ange ». Elle ne répond pas. Elle sait pourtant que tu affectionnes vos premiers échanges, même s’ils sont souvent synonymes de nouvelles souffrances pour elle. Mon ange. Sobriquet qui contraste avec sa nature diabolique. Cruel, comme toi. Car malgré son sens céleste, tu lui as brisé les ailes. Tu relèves la chaise pour t’asseoir face à l’Armide, laissant reposer ton torse contre le dossier. Tu tiens dans tes mains un morceau de pain et une petite bouteille d’eau. Pas de quoi apaiser la faim. Juste de quoi survivre. En tout cas, encore quelques heures. Tu laisses le silence emplir de nouveau cette pièce étroite éclairée au néon. Te délectes de sentir la tension de ta captive grandir de secondes en secondes, de voir ses méninges s’activer en tous sens, tentant de prédire d’où viendra le coup, ce que tu lui réserves. « Je vais devoir te laisser plus tôt mon Ange, j’espère que tu ne m’en veux pas... »  La jeune femme relève doucement son visage vers toi, visiblement surprise, mais ses prunelles fixent obstinément le sol. Elle a appris qu’il ne faut pas te regarder fixement dans les yeux, à moins de vouloir y lire toute l’horreur que tu réserves à ceux de son espèce. Pourtant, tu y as décelé une brève once d’espoir. Peut-être pense-t-elle encore naïvement pouvoir s’échapper… « C’est un rendez-vous très important avec l’une de tes congénères, tu sais. Il ne faut pas que j’arrive en retard… ça me mettrait très en colère. Tu ne veux pas que je me fâche, n’est-ce pas ? » Tu l’observes opiner négativement de la tête. Son obéissance te faire sourire de plus bel. « Parfait. Dans ce cas, tu vas gentiment me dire ce que je veux savoir, sinon… Eh bien, tu sais ce qui t’attend. » Elle fond de nouveau en larmes, alors qu’elle passe aux aveux, te révélant entre deux hoquets l’identité des abominations qui se sont échappées de la foret d’Epping, lors de votre dernière traque, mais surtout, où les trouver, pensant peut-être que tu lui laisseras la vie sauve. Une fois les informations obtenues, tu finis par lui jeter le sandwich et la bouteille d’eau comme à un chien, avant de ranger la chaise, ignorant ses sanglots. En passant la porte, tu te retournes finalement vers elle, et lâches en soupirant, l’air faussement embêté. « Ah… J’ai oublié de te dire… Comme je ne peux pas passer la soirée avec toi, l’un de mes amis va venir te tenir compagnie. Amusez-vous bien. »  Nouveau sourire, alors que la porte blindée se referme, étouffant par la même les cris de ta Captive.

Il ne te faut qu’une vingtaine de minutes pour rejoindre le cœur de la ville. Dans ta poche, tes doigts lissent instinctivement la carte de visite que tu as trouvée par hasard dans ton blouson, plusieurs semaines auparavant. Tu sens le relief des inscriptions dorées rouler sous ta pulpe, les répètes dans ton esprit comme un mantra. Maitre Antoinette Santana, avocate à la Cour. Sur le moment, découvrir le job de ton Abomination t’a fait rire, comme si on te faisait une mauvaise blague. Tu t’imaginais déjà lui raconter tes mois de taule entre deux verres de vin, baver sur les avocats commis d’office, ou comparer l’état des parloirs dans lesquels elle avait dû mettre les pieds. Et puis, tu t’étais rappelé que ce n’était sûrement pas le meilleur moyen de la mettre en confiance. Tu as finalement pris ton temps, avant de la contacter. Un peu par orgueil. Pour la faire ressasser, penser à toi. Surtout par orgueil, en fait. Mais tu as mis ce temps à profit, en utilisant grassement le réseau du Mouvement pour glaner le maximum d’informations sur ta proie. Comme tu l’avais deviné, tu sais à présent qu’elle est bien d’origine Mexicaine et a passé une partie de son enfance à Londres. Les zones d’ombre dans son dossier scolaire te laissent à penser qu’elle a certainement dû passer ensuite du côté sorcier. Connaitre son patronyme t’a également permis de trouver son adresse, bien avant qu’elle ne te la communique, et les dealers du coin t’ont permis de la garder à l’œil. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne sort pas beaucoup de chez elle pour une fille de son âge. Et chose surprenante, elle fréquente un certain nombre de personnes « normales ». Peut-être pour se fondre dans la masse, qui sait ? Tes yeux glissent vers la bouteille de vin que tu tiens à la main. Tu te sens un peu bête, d’autant qu’elle t’a confié qu’elle buvait très peu. Mais tu ne te voyais pas débarquer chez elle les mains vides. Quoiqu’il en soit, te voilà à présent embringué dans une sorte de faux rancard dont tu ne sais plus trop quel est le but. Depuis votre mésaventure au bar, tu n’as pas cessé de penser à la berceuse qu’elle t’a murmurée, dont la mélodie résonne en boucle dans ton esprit. A Son contact sur ta peau brute. A vrai dire, le choc a été rude. Les traumatismes enfantins se sont réveillés, agitant ton sommeil depuis cette nuit. Etait-ce un message de l’au-delà ? L’une de Ses ruses ? C’est avec toutes ces questions en tête que tu franchis le palier de son immeuble aux briques rouges. Le quartier est sympa, et tu devines qu’elle doit gagner plutôt bien sa vie vue le cadre. Tu finis par toquer à la porte, te raclant légèrement la gorge. Tu pourrais presque paraitre nerveux, si tu n’étais pas habitué à gérer tes émotions. Pourtant, un grain de sable infime s’est pris dans tes rouages. Suffisant pour que le mécanisme s’écroule comme un château de cartes. La porte s’ouvre enfin, et tu lèves la bouteille vers elle en signe d’excuses. « Je viens de me rappeler que tu ne bois quasiment pas… promis ce n’est pas un piège ». Tu lui offres ton plus grand sourire, celui des grandes occasions, en attendant qu’elle t’invite à entrer, comme le Loup dans la bergerie.


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Dim 24 Mai - 1:50

Toni & Ambrose
⚜ Ma passion te mènera en Enfer ⚜

Il y avait des semaines où les jours semblaient tout simplement s’envoler à mesure que le temps passait. Ils s’effilaient, s’entrechoquaient. Ne te laissant guère de temps pour faire quoi que ce soit d’autre que travailler. Tes journées se découpaient entre le cabinet, le ministère et ton appartement. Depuis bien longtemps, tu n’étais pas du genre à sortir énormément. Le travail prenait une place importante dans ta vie bien sûr, mais il fallait aussi admettre que tu n’avais jamais été comme la plupart des jeunes femmes de ton âge à sortir régulièrement. Faire la fête jusqu’au petit matin, danser toute la nuit, boire plus que de raison… Il y a encore quatre ans, il aurait été possible de trouver à faire la fête ainsi. Depuis l’incident qui t’avait valu des regards courroucés, des pleurs et de la colère car un esprit s’était invité dans ta carcasse car tu avais trop bu, tu avais tout arrêté. Maxime t’avait pourtant fait une remarque judicieuse il y a peu alors qu’elle était venue s’écraser chez toi toute blessée. Et tu y réfléchissais depuis… ne boire qu’avec des personnes de confiance. Cela éliminaient les grosses soirées bien sûr, mais cela était toujours mieux que rien. Mais ces derniers jours… C’était compliqué. Samuel semblait te parler par intermittence. Tu n’étais pas retourné au London Bar depuis la dernière fois pour retrouver Xander par faute de temps. Cette histoire avec la Cosa Nostra… Cela te prenait toute ton énergie. Les négociations avec Tobias n’étaient pas des plus évidentes et pour ponctuer le tout, il avait fallu qu’Ombrage vienne se mêler lui même de ces histoires. Ce cinglé n’avait rien trouvé de mieux que de t’envoyer un doloris pour régler le problème. Si tu ne pouvais plus voir les Mangemort depuis bien longtemps, il avait fini d’achever ta pensée alors que tu n’en pensais pas moins sur le gouvernement actuel.

Tu t’étais remise doucement de cette attaque. Cette semaine, tu l’avais presque passé enfermée. Jusqu’à ce que ton téléphone émette un petit bip. En général, il y avait peu de personne qui te contactait sur ce dernier. Samuel ou Raphaël pour faire simple. Mais cette fois, un numéro inconnu t’avait envoyé un message. Une mine étonnée s’était dessinée sur tes traits en voyant son contenu et le prénom qui le signait. Tu avais fini par te dire qu’il n’était pas intéressé ou pour ta fierté, qu’il n’avait jamais trouvé ta carte. Mikhaël avait donc finalement daigné te répondre. Cette soirée que tu avais passé en sa compagnie avait été des plus étranges. Tu avais l’impression d’avoir eu quelques secondes d'inconscience comme lorsque ces maudits esprits venaient se saisir de ta chair sans prévenir. Pourtant, il n’avait même pas semblé troublé. N’avait rien mentionné. Tes visions, souvent macabres, étaient loin de laisser indifférents lorsqu’elle tombait sur une personne sans prévenir. Tu avais donc mis cela sur le compte de l’alcool et de la fatigue. Un verre de vin qui était moins bien passé que les autres. Vous aviez alors échangé quelques messages et puis tu avais fini par lui proposer de venir chez toi. Ce n'était pas qu'un moldu franchirait le seuil de ton apparement.  Samuel y avait toujours vu que du feu alors que ton immeuble était entièrement sorcier. Des sortilèges anti-moldus étaient savamment installés pour les tromper en plein de coeur de Londres. Il semblait être un immeuble on ne peut plus classique à leurs yeux. Si on oubliait les hiboux qui pouvaient venir toquer aux fenêtres.

Tu t’étais donc arrangée pour finir un peu plus tôt ce soir là afin de rentrer chez toi pour te préparer. Etait-ce réellement un rendez-vous ? Ce n’était pas comme si c’était le premier. Mais dans de telles circonstances ? Sûrement jamais. De toute façon, toutes tes relations étaient des catastrophes. Tu étais tellement distante que tu finissais par les faire fuir. Homme ou femme, tu ne montrais pas assez tes sentiments. Tu étais trop détachée. Voila ce qu’ils te reprochaient tous au bout du compte. Mais tu avais tant souffert de ces déconvenues que tu restais retranchée derrière une forteresse invisible. Tu repoussais ces idées au loin. Cela pouvait très bien être une soirée entre potes après tout. Tu t’entendais bien mieux avec les hommes étrangement en matière d’amitié. D’un coup de baguette magique tu rangeais les quelques affaires qui trainaient. Ton appartement était un lieu que tu affectionnais particulièrement. Tu adorais cet endroit car tu y passais le plus clair de ton temps. Il était décoré avec finesse de ton blanc et gris. Des meubles en bois clair. Ouvert le plus possible en espace. Avec la cuisine sucrée, la décoration était l’une de tes passions. Tu préparais tranquillement le repas, t’attardant davantage sur le dessert, ta spécialité, avant de filer sous la douche. Tu n’avais pas envie de donner un air officiel à ce rendez-vous. Tu portais bien trop souvent des tenues sérieuses dans le cadre du travail. Tu optais pour un simple jean noir taille haute dans lequel tu glissais un haut blanc simple sans manche. Tu n’avais jamais vraiment froid car ton appartement carburait en chauffage… C’était l’hiver et autant le dire, à côté du Mexique que tu avais beau avoir quitté depuis longtemps, tu étais restée une frileuse. Alors il faisait chaud chez toi. Et personne ne s’en plaignait puisque tu étais seule avec ton fléreur, Black que tu caressais d’une main distraite, hésitant à attacher tes cheveux. Tu les relevais d’une main et finissais pas laisser ta chevelure en toute liberté. Quant au maquillage… Un trait de liner et du mascara. Cela ferait l’affaire. Tu repoussais Black à terre tandis qu’il te filait au train comme s’il sentait que quelque chose se préparait. Au début tu pensais qu’il s’agissait d’un simple chat quand tu l’avait ramassé bébé dans un coin de rue tout miteux. Tu avais découvert qu’il était en réalité une espèce bien plus intelligente. D’un mouvement de baguette tu dressais deux verres sur ta table basse et les quelques apéritifs que tu avais prévu. Tu finissais pas ranger ta baguette dans un tiroir. Là où tu étais certaine que personne n'irait fouiner. Tout était prêt dans le fond, tu n’avais plus qu’à attendre l’heure du rendez en te posant dans ton canapé. Ce qui ne tarda pas tant que cela puisque tu entendais cogner à la porte.

Alors que tu ouvrais, te retrouvant face à la tête blonde, ce dernier te montrait alors la bouteille de vin, s’excusant de l’avoir amenée. Tu l’observais silencieuse durant un instant, puis esquissais un sourire. « Tu avais peur que je n’ai pas de quoi accueillir dignement le Prince du London Bar ? » Disais-tu moqueuse alors que tu ouvrais davantage la porte pour le laisser entrer. « De toute façon, les fleurs c’est bien trop officiel. » Complétais-tu pour en ajouter une petite couche. Tu fermais derrière toi le laissant entrer chez toi. Tu lui prenais la bouteille des mains en le remerciant puis tu lui proposais de retirer son manteau pour l’accrocher dans l’entrée.. « Bonjour au fait ! » Moqueuse tes prunelles sombres glissèrent dans les siennes. D’un signe de la main, tu l’invitais à se rendre dans le salon. « Installe toi, à moins que tu ne veuilles visiter ? » Tu posais la bouteille sur le retour de bar que formait le plan de travail de ta cuisine ouverte. « Et selon ta réponse soit tu me rejoins, soit tu me dis ce que tu veux boire. »
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Lun 8 Juin - 23:55
Ma passion te mènera en Enfer
toni& ambrose




Quelques bruits de pas. Le cliquetis d’une serrure ancienne. La porte de bois massif s’ouvre finalement sur une délicate apparition, semblable aux plus fines estampes. Tu admires quelques instant le sourire de l’Armide qui étire ses lèvres charnues. Tu la regardes, comme pour la première fois, alors que sa silhouette gracile flirte avec le halo lumineux de son appartement, et l’ombre du couloir dans lequel tu te trouves. C’est vrai qu’elle est plutôt mignonne. Tu n’y as pas vraiment prêté attention jusqu’alors. Elle dégage une sorte de mélodie syncopée, un aura mystique que tu n’as jamais connu auparavant, ni même observé chez ses congénères. Mais Shakespeare ne dit-il pas que les démons se présentent d’abord sous des dehors célestes ? Sa nature dangereuse te fait penser aux épines d’une rose. Si tu n’es pas vigilant, tu t’écorcheras les doigts avant même de pouvoir la cueillir. Tu balayes tes pensées en lui tendant la bouteille que tu tiens à la main. Sa réaction est immédiate. « Tu avais peur que je n’ai pas de quoi accueillir dignement le Prince du London Bar ? » Le Prince du London Bar. Tu ne sais pas pourquoi elle t’affuble toujours de ce sobriquet ridicule. Tu ne l’aimes pas particulièrement. Il ne te rend pas hommage, mais peut-être est-ce le signe d’un début d’affection, qui sait.  « De toute façon, les fleurs c’est bien trop officiel. » Sa remarque te surprend en même temps que tes prunelles s’écarquillent. Vous n’avez pas vraiment abordé la nature de cette entrevue, mais elle semble penser qu’il s’agit effectivement d’un rencard. Que tu essayes de la séduire. D’un point de vue extérieur, il est vrai que se revoir après une rencontre dans un bar est plutôt équivoque. En tout cas pour un homme. C’est bien la première fois que tu te retrouves dans ce genre de situation. Habituellement, tu ne noues pas de contact avec tes victimes, si ce n’est dans les minutes qui précèdent un enlèvement. Si l’abruti du bar n’avait pas tenté de te voler ta proie, tu te serais contenté de la suivre et de lui tendre un piège au moment opportun. La réelle « prise de contact » n’aurait eu lieu qu’une fois l’Abomination solidement muselée. Tu prends consciences que tu n’as pas vraiment songé à une stratégie particulière pour l’amadouer, si ce n’est de te montrer prévenant pour le moment. La tuer tout de suite n’aurait aucun intérêt, ni pour toi, ni pour le Mouvement, tant que tu n’as pas éclairci les mystères qui entourent son étrange comportement. Tu sens pourtant qu’elle se moque, prêche certainement le faux pour connaître tes réelles intentions. Si elle savait… Une moue taquine éclaire ton visage, alors que tu la suis à l’intérieur de l’appartement. « C’est vrai. Et puis, c’est plutôt au sauveur qu’on devrait offrir des fleurs. Tu ne crois pas ? » Référence directe à votre dernière entrevue, tu te plais à lui rappeler que tu as gentiment joué au chevalier héroïque. D’ailleurs cette pensée ravive quelque peu ton orgueil. L’autocongratulation n’est pas un art aisé. Alors que tes yeux parcourent la pièce, l’Armide te débarrasse de ton manteau, te rappelant par la même que vous ne vous êtes pas salués. « Je manque vraiment à tous mes devoirs. Bonsoir, Pavlova » Etrange écho à une phrase que tu as prononcé plus tôt dans la soirée, destinée à l’une de ses congénères qui doit certainement se vider de son sang en ce moment même... Sourire à l’appui, tu comprends vite que vos échanges sarcastiques sont une manière de briser la glace. Après tout, vous êtes de parfaits inconnus –enfin, surtout dans son cas - et la situation a de quoi être gênante. Tu frottes lentement tes paumes l’une contre l’autre, tentant vainement de réchauffer tes mains, mais également pour te donner un peu de contenance. Un rapport de séduction t’aiderait certainement à optimiser tes chances de comprendre son cas plus rapidement, mais tu as beau être un parfait manipulateur, ce domaine est hors de ton champ de compétence. Tu n’as jamais eu de temps à accorder à l’Amour, et les quelques filles que tu as pu fréquenter ne montrent jamais de résistance. Aussi, la tâche s’annonce ardue. « Installe-toi, à moins que tu ne veuilles visiter ? Et selon ta réponse soit tu me rejoins, soit tu me dis ce que tu veux boire » A ces mots, ton regard de fauve s’attarde sur elle, avant d’analyser plus avant la pièce dans laquelle tu te trouves. L’appartement de l’Abomination est tout aussi sympathique que la façade de l’immeuble où il se trouve, bien loin de la froideur et de la rudesse de la piaule qui te sert d’habitation, lorsque tu n’es pas sur la Propriété. En même temps, tes nombreux voyages ne t’ont jamais laissé le temps de l’aménager plus confortablement. A l’inverse, les tons gris et clairs des murs et du mobilier donnent une impression d’apaisement, loin du brouhaha extérieur. « C’est sympa ici… Etonnant pour une avocate » Pique uniquement destinée à la provoquer. Sans lui demander la permission, tu avances lentement en direction de la grande bibliothèque qui trône plus loin, observes les reliures des livres anciens et de qualité. Pour toi, une bibliothèque est une sorte de reflet de l’âme, bien que tu doutes sérieusement que l’Armide derrière toi en possède une. Elle est le miroir des rêves, où s’alignent les réflexions, les doutes, mais aussi les drames, les passions. Tout ce qui élève l’esprit. Tout ce qui intéresse, tout du moins pour un temps. Tu constates que beaucoup d’entre eux sont des livres de droit, mais d’autres des recueils, ou des livres plus légers. Certains ne te disent absolument rien, d’ailleurs. « Visiter et boire en même temps, on peut lier l’utile à l’agréable ». En réponse à sa question, tu te tournes vers elle, un sourire en coin. Utile, effectivement, la visite de son appartement te permettra non seulement de t’introduire un peu plus dans son intimité, mais également de repérer les points stratégiques du lieu afin de prendre plus facilement le dessus, si jamais la situation devait dégénérer. Alors que tes prunelles reprennent leur inquisition de la pièce à la recherche d’informations sur ton hôte, elles finissent par tomber avec effroi sur la bête qui te fixe à l’autre bout du salon, lovée dans un coin de canapé. Tu ne l’avais pas remarqué avant d’admirer plus en détail le mobilier du salon. Tu te figes un instant, alors que le félin ne cille pas, ses oreilles gigantesques dressées, comme à l’affut. « Par contre, tu ne m’avais pas dit que t’avais un…chat ». Tu as essayé de rester neutre, mais ta voix s’est légèrement érayée sur le dernier mot. Ton regard oscille entre l’Abomination et l’animal. D’ailleurs, tu te demandes s’il s’agit bien d’un chat, tant ses oreilles et sa queue sont imposantes, malgré son petit corps. Tu ne les aimes pas particulièrement, ni les animaux de façon générale, à l’exception des chiens que tu côtoies depuis ton enfance. Peut-être ont-ils ce sixième sens, celui de savoir reconnaître l’espèce dominante. De deviner que tu es un Traqueur. Un Meurtrier. Dans tous les cas, tu n’avais pas anticipé cet imprévu. Même si tu n’en as pas la certitude, tu te doutes bien qu’il ne s’agit pas d’un simple animal de compagnie, et tu ne t’attendais pas à devoir jouer une rediff de Ma Sorcière Bien Aimée ce soir. Il faut que tu trouves une excuse et vite. Tu finis par te rapprocher de l’Abomination, évitant soigneusement le périmètre investi par la Chose, en te frottant un peu le nez. « C’est juste que je suis un peu allergique. Mais t’inquiète ça va aller. » Tu t’insultes mentalement de jouer au mec fragile devant Elle, mais parfois, il faut savoir se sacrifier.

GHOSTWHITE


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Dim 28 Juin - 18:04

Toni & Ambrose
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Alors que tu ouvres la porte de ton appartement, ton regard sombre observe le jeune homme qui semble s’excuser d’avoir apporté une bouteille de vin. Tes lippes esquissent un sourire à ces paroles. Plutôt que de le rassurer, tu en ajoutes une légère couche. Tu t’en amuses et laisse un petit rire filer alors que tu vois ses yeux s’écarquiller lorsque tu mentionnes un bouquet de fleurs. Un sourire mutin s’accroche à ta bouche. Bien sûr ce genre d’offrande entre un homme et une femme est connotée. Elle s’associe aux cadeaux que l’ont peut faire alors qu’ils s’agit d’un vrai rendez-vous. Tu l’avais invité sans réellement réfléchir à tout cela. Tu avais juste envie de le revoir. Tu ne l’expliquais pas. Tu lui avais laissé ton numéro sur un coup de tête. Ce n’était pas vraiment ton genre mais lors de cette soirée, tu n’avais strictement rien maîtrisé. Te rendre seule dans un bar, cela n’avait jamais été quelque chose que tu faisais. La situation avait été différente car tu pensais pouvoir rencontrer Alexander. Pas terminer à discuter avec un jeune homme au charme certain qui avait pris la peine de se montrer prévenant avec toi alors que tu ne le connaissais même pas. Dire qu’il ne te plaisait pas, serait mentir. Par contre de là à te projeter plus loin ? Tu n’en savais rien… Ce genre de rencontre entre une femme et un homme se déroulait souvent ainsi après tout. Ce soir, ce n’était qu’un rendez-vous de plus, un pour mieux se connaitre. Peut-être tout simplement devenir amis…

Tu ouvrais doucement la porte pour le laisser entrer, sans savoir que tu étais en train de faire pénétrer dans ton antre un loup aux apparences d’un berger inoffensif. Ton regard s’ancre au sien alors qu’il sous-entends que ce serait plutôt à toi de lui offrir des fleurs. « Je t’offre un repas, je suis sûre que ça te plait davantage que des fleurs… » Tu t’amusais à prétendre que les hommes ne pensaient qu’à leurs estomacs. Ceci dit, tu n’en étais pas si loin. Tu imaginais mal Mikhaël se voir ravit de recevoir un bouquet de roses. « Enfin, je retiens si les fleurs c’est ton truc… »

Il fait quelques pas dans ton appartement, tandis que tu accroches ses affaires dans l’entrée. Il te surnomme alors Pavlova. Tes joues se teintent doucement. Ta peau naturellement hâlée rosie légèrement. « Tu sais, ce n’est pas du tout mon genre de faire ça normalement… » Tu avais beau avoir repensé plusieurs fois à cette soirée, tu avais l’impression d’avoir agit comme lorsque tu buvais un peu trop. Alors que tu avais à peine terminé un verre. C’était à n’y rien comprendre. Tu te dirige vers ta cuisine ouverte sur le salon. Tu t’arrêtes dans tes gestes alors qu’il te lance une pique. Tes prunelles cherchent les siennes, une lueur d’amusement venant s’y loger. « Un problème avec les avocats ? Tu les imagines vivre dans une grotte avec le code civil en guise d’oreiller ? » Tu réalises d’ailleurs que tu ne sais même pas ce qu’il fait dans la vie. Si ce n’est passer quelques soirées dans un bar pour moldus. Lorsqu’il te propose de visiter et boire en même temps, tu lui adresse un sourire. « Ta bouteille ? Sinon, je dois avoir du blanc au frais. » Tu attrapes deux verres pour vous servir en fonction de sa réponse. Tu hésites avant de te servir à ton tour. Légèrement. Un seul verre pour la soirée… Tu es en forme. Pas de raison que tu dérives comme la dernière fois en sa compagnie. Tu lui tends son verre gardant le tien à la main. Tu avances la main pour trinquer avec lui. « A notre rencontre et en gage de ma reconnaissance éternelle envers mon preux chevalier. » Tu lui lances une oeillade moqueuse avant de te détourner et lui montrer d’un mouvement du bras. « Tu as donc la cuisine ici et le salon que tu as déjà observé. » Mais son regard s’est arrêté sur Black qui le fixe à distance. Il semble l’analyser avec prudence. Ton fléreur a toujours su détecter les personnes néfastes. « Mince, je vais l’enfermer pour t’éviter une allergie alors. » Tu reposes ton verre et attrape la petite bête poilue qui grogne mécontente. Il fixe le jeune homme et crache dessus alors que tu passes à ses côtés pour l’enfermer dans la chambre d’amis. Sa réaction te surprends mais tu mets ça sur le compte qu’il est frustré de se faire renvoyer tel un malpropre.

Tu retournes prendre ton verre et tu passes devant Mikhaël, l’invitant à te suivre. Tu lui montres où se trouve les toilettes avant de passer devant une première pièce. Un bureau, ordonné où se trouvent quelques un de tes dossiers. Tu travailles souvent ici. Il y a quelques livres aussi, sur lesquels tu t’appuies lorsque tu doutes. Tu lui montres ensuite rapidement la chambre d’amis, celle que tu réserves à tes invités s’ils veulent dormir sur place. Black se met de nouveau à cracher en les voyant alors tu refermes rapidement la porte. Tu arrives à ta propre chambre. Les tons ne dénotent pas du reste de ton appartement. Tu as toujours voulu te sentir détendue dans ton espace. C’est rangé, ordonné, décoré avec soin. La chambre est en réalité une suite parentale. D’abord la pièce où se trouve le lit. Une porte qui donne sur ton dressing et au fond de ce dernier, une autre porte qui donne sur ta salle de bain. Ton dressing est assez éclectique. Il y a d’un côté tes tenues de travail qui se veulent sérieuses, élégantes. Et de l’autre celles similaires à ce que tu portes aujourd’hui. Bien plus toi, bien plus détendu. « Tu as tout vu… » Dis tu en portant ton verre à tes lèvres.

Tu fais quelques pas pour sortir de là et l’invite implicitement à te suivre pour vous installer dans ton salon. Tu poses ton verre sur la table basse et vas dans ta cuisine apporter quelques plateaux où tu as préparé de quoi grignoter. Après quelques aller-retours, tu t’installes en face de lui. « Alors tu es rassuré sur les conditions de vie des avocats à présent ? » Tu te penches pour attraper un toast. « Et toi, que fais-tu dans la vie ? »
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Mar 21 Juil - 18:40
Ma passion te mènera en Enfer
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Pavlova. A l’évocation de ce nom, Ses joues se teintent immédiatement d’un rose qui la rendrait charmante, si elle n’était pas dotée de cette nature sauvage et perfide propre à son espèce. Cette réaction incontrôlée de son épiderme t’amuse, alors que l’Armide tente immédiatement de se justifier, loin d’imaginer que tu te remémores avec délice Ses quelques pas de danse au milieu de la foule en mouvement. L’ondulation de son corps provoque encore chez toi des émotions contradictoires, sans que tu ne puisses vraiment l’expliquer. A vrai dire, tu te surprends toi-même de la tournure de cette soirée. Si elle n’avait pas fredonné cette berceuse, c’est sans aucun doute son cadavre que tu tiendrais contre toi, et tu ne serais pas là à tenter de l’amadouer pour qu’Elle te livre ses secrets. Pourtant, c’est avec des piques que tu retiens son attention. Et elle mord immédiatement à l’appât, sans se douter un seul instant qu’elle vient de se prendre dans une toile d’araignée. « Un problème avec les avocats ? Tu les imagines vivre dans une grotte avec le code civil en guise d’oreiller ? » Tu réfrènes l’acide qui brûle tes lèvres en imaginant ce que tu penses réellement des gens de sa profession. Il serait certainement très malvenu de lui expliquer le peu d’estime que tu leurs portes, et que tu ne crois pas à la justice des Hommes, mais à la Providence, si ce n’est celle du Mouvement. « Oui, c’est à peu près ça… » Lâches-tu alors que ton sourire s’élargit dangereusement. A ton visage, se disputent la défiance et l’espièglerie. Tu finis par lui désigner ta propre bouteille, craignant au fond qu’elle ne tente de t’empoisonner avec son breuvage. Après tout, tu marches en terrain ennemi, ne sais pas vraiment de quoi ton Abomination est capable, et ton expérience t’a appris à ne jamais baisser ta garde. Même en si charmante compagnie.

Une fois le problème du félin résolu, tu lui emboites le pas alors qu’elle commence à te faire visiter l’appartement. Les pièces se succèdent, et tu ne peux que constater le bon goût de ton hôte. Comme à ton habitude, tu parles peu, te contentes d’observer, de mémoriser toutes les informations utiles qu’elle te donne sans prendre garde. Tu t’attardes dans sa chambre, à la recherche d’indices étayant ta thèse selon laquelle Toni serait spéciale, et son comportement du bar, lié à un potentiel don prophétique. Sans surprises, rien ne semble la rattacher de près ou de loin au vieux Continent, et encore moins à la Slavie. En tout cas, pas de babioles, de souvenirs de vacances, de photographies ou cartes du monde qui le laisserait présager. Tes prunelles finissent par se poser sur le lit aux draps immaculés. Ils dégagent une douce odeur de lavande, presque imperceptible. Le genre de senteur qui donne envie de se réfugier dedans. Tu esquisses un sourire fugace, alors que tu perds peu à peu le fil de Ses explications, laissant tes pensées divaguer lentement sur tout ce que tu pourrais lui infliger dans ce lit. A main nues, ou avec quelques outils et un peu d’imagination. Le Monstre en toi trépigne. Tu le sens se languir, s’agiter de part en part, comme un loup prêt à dévorer l’agneau. Tu penses à toutes les techniques de torture que tu connais et que tu te délecterais de tester sur Elle. De lire l’effroi dans ses prunelles sombres, l’horreur absolue. Jusqu’à ce que ta raison vacille entre l’envie de l’entendre hurler de douleur ou de plaisir. Cette pensée obscène, fugace, aussi fine qu’un cheveu céleste te coupe le souffle, si bien qu’il te faut quelques secondes supplémentaires pour réaliser. Réaliser qu’à cet instant tu ne sais plus trop si t’as envie d’Elle ou de la buter. En oublierait presque pourquoi tu es là, ce qui vous oppose. Désorienté par tes propres pensées, tu te dégoutes immédiatement à l’idée de pouvoir la désirer. De toutes tes contradictions, celle-là est de loin la pire.

Alors que l’Armide conclut la visite en te raccompagnant vers le salon, elle te provoque de nouveau. « Alors tu es rassuré sur les conditions de vie des avocats à présent ? » Un rire sonore s’échappe de tes lippes. Tu la rejoins sur le canapé, et attrapes à ton tour un toast que tu avales sans te faire prier. Le gout fin et raffiné t’explose en bouche, et tu la considères alors d’un air nouveau. Visiblement, elle ne t’a pas menti sur ses qualités de cuisinière. « Sûr, je peux dormir sur mes deux oreilles… Mais quand je vois ton appart’, je me dis que ce n’est pas la veuve et l’orphelin que tu défends. Dans quoi tu te spécialises au juste ? » Très curieux de sa réponse, elle enchaine avec la question fatidique. « Et toi, que fais-tu dans la vie ? » A part traquer, torturer et tuer les abominations dans ton genre ? L’innocence de sa question te fait sourire. Si elle savait… Comment lui expliquer que tu descends d’une illustre lignée de prête-soldats, que tu excelles tant à faire couler le sang que ta réputation de limier n’est plus à faire ? Que ta vie se résume à une longue suite de massacres organisés dont elle et son Espèce sont le gibier ? Un peu comme elle, tu es un animal, avec encore quelques bribes de gènes d’humanité. Celles qui te permettent encore de vivre en société. Tu fais lentement tournoyer le vin au creux de ton verre à pieds, choisissant soigneusement ta version, avant de lever tes prunelles de fauve vers elle. Tu pourrais l’avaler toute crue, sans plus de préliminaires. Joindre les actes à tes pensées sordides. Mais il ne faut pas effrayer ta Danseuse. Pas pour l’instant, car tu le sais, ce moment viendra. « Disons que je travaille pour mon Oncle. Il possède une multinationale et ça m’a fait voyager aux quatre coin du monde. Mais pour être honnête, je suis revenu à Londres il y a un peu plus d’un an et... je crois que je vais me fixer un peu par ici. » Ces mots te ramènent directement à Lui, et ton visage s’assombri à cette pensée.  Ton mentor, ton père de substitution. Nul doute qu’il n’apprécierait pas de te savoir à converser tranquillement verre à la main avec une Abomination. N’approuverait pas cette méthode. Mais tu es un homme d’honneur. Un homme avec des couilles, comme ils disent. Un prédateur. Et rien ne t’empêchera de découvrir ce que le cœur noir de ton Abomination te dissimule. A ces mots, et comme pour balayer le sujet, tu demandes à ton hôte ou tu peux t’en griller une. Elle te conduit alors jusqu’à la porte fenêtre, donnant sur un petit balcon exigu.

Adossé à la balustrade, tu sens les frissons remonter le long de ton échine alors que le vent du soir s’engouffre dans ta chemise. Entre temps, la nuit est tombée et tu peux observer les fenêtres allumées du voisinage, comme des centaines de lucioles. L’Armide te fait face, mais aucun de vous deux ne semble vouloir briser le silence qui s’est installé. Pas un silence gênant, non. Le genre de silence que tu affectionnes. En contrebas, le lointain écho de la circulation parvient jusqu’à vous. Dans la pénombre, ton regard de fauve s’amarre à sa silhouette, la détaillant avec soin. Finalement, tu as envie de jouer un peu. Puisque c’est toi qui dicte les règles. Alors tu t’avances tranquillement jusqu’à elle, la dominant de toute ta taille, la faisant reculer jusqu’à ce que son échine bute contre le fer forgé de la rambarde. Lentement. Peut-être pour qu’elle se rende compte d’elle-même à quel point il te serait facile d’avoir le dessus. A quel point tu pourrais être dangereux. Sans dire mots, tu lui retires son verre des mains et constates avec amusement que ce n’est pas la première fois, avant de le poser sur un rebord de pierre. Sa peau est comme un aimant, pourtant, tu refreines ton envie d’y passer tes doigts, préférant attiser le feu, déconcerter ou épuiser ta proie avant de la croquer à pleine dent. Tu préfères ne pas trop penser à ce qu’elle provoque en Toi. Laisse ces interrogations pour Ambrose, car pour quelques heures encore, tu es Mikhaïl. Tu te penches doucement vers elle, ton regard de fauve planté dans le sien dans un duel silencieux, avant de dévier lentement vers sa mâchoire, non loin du lobe de son oreille, comme si tu voulais l’embrasser. Pourtant, tu n’en fais rien. Tu peux presque sentir la pulsation de son hémoglobine taper contre sa gorge et son parfum délicat, chatouiller tes sens. Il te faut une certaine force mentale pour te détacher d’Elle, et attraper au passage Son verre pour l’apporter à tes lèvres. « Je meurs de faim. Pas toi ? » Tu ne caches pas ton sourire goguenard, rappelant à ton hôte qu’elle t’avait promis un bon repas, avant d’allumer ta cigarette le temps d’observer sa réaction.


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Dim 2 Aoû - 15:06

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Cela ne semble être qu’un jeu de piques et de remarques. Une façon d’attiser l’autre ? De susciter son intérêt ? Tu dois bien avouer que cela t’amuse. De voir son répondant, sa façon de réagir. Même si cela n’avait rien d’officiel, il fallait reconnaitre que cela avait tout l’air d’un rendez-vous de ce genre… Tu l’entraines dans ton sillon pour lui faire visiter ton appartement. Il n’est pas forcément très grand, mais tu y vis seule, alors c’est bien suffisant. Tu te plais à rendre cet endroit confortable et chaleureux. Un écart avec la personnalité que tu peux parfois renvoyer au premier abord. Mais il n’a pas vraiment connu cette facette de ta personne… Ce soir là… C’est comme si tu étais éméchée, déliant ta langue avec aisance. Et même quelques pas de danse que tu n’aurais jamais osé réalisé dans un état normal. Tu ne parviens toujours pas à comprendre ce qu’il s’est passé ce soir là mais dans le fond, cela t’a permis de connaitre Mikhaïl, ce n’est peut-être pas si mal. Tu n’es pas retourné dans ce bar depuis. Alors que tu as eue vent que Xander y travaillait. Ne pas l’y avoir vu alors que tu étais décidée à le retrouver t’as un peu rebutée. Comme un signe que tu ne devais pas le voir tout de suite. A la place, c’était les traits espiègles et le regard clair de Mikhaïl que tu avais croisé.

Tu traverses les pièces avec une certaine confiance, lui montrant chaque recoin de ton appartement. Lui dévoilant en quelque sorte ton intimité. Légèrement tronquée par les sortilèges d’illusion qui cachent certains livres ou objets purement sorciers. Obligée d’enfermer Blacko, tu t’étonnes de sa réaction, pensant surtout qu’il se sent vexé d’être enfermé tel un vulgaire chat. Vous vous retrouvez finalement dans le salon, installés autour de petits fours et d’un verre. Lorsqu’il te demande quelle est ta spécialité, tu sais déjà ce que tu vas répondre, habitué à tenir ce discours aux moldus que tu connais. « Je suis spécialisée dans le pénal. J’aime les affaires complexes et aider ceux qui n’ont vraiment plus aucun recours. » Tu omettais d’ajouter qu’à tes heures perdues l’un de tes clients étaient une mafia, ce qui te valait encore quelques résidus d’ecchymoses sur ton poignet. Ni que ton quotidien d’avocate se base sur des visions en lien avec les morts ce qui te permet d’apporter des preuves ultimes à chaque dossier. Tu hoches doucement la tête alors qu’il t’indique travailler dans la société de son oncle. Tu ne demandes pas plus détails sur ce qui régente sa vie au quotidien. « Londres a un certain charme. » disais-tu finalement, le guidant vers le balcon, laissant le doute s’installer sur le sens de ta phrase. Parlais-tu réellement de Londres ou de lui ? Tu aimais Londres depuis le temps que tu vivais ici. Le Mexique était ton pays d’origine, celui où tu avais grandi. Il te manquait parfois, pourtant les histoires de querelles avec ta famille ayant teintées ton enfance t’empêchent de l’idéaliser. Et si les Pays-Bas coulent également dans tes veines de part ta mère, tu as tendance à l’oublier vu que vous n’avez que très peu de lien avec cette branche de la famille. Cette famille de Sang-Pur que ta mère a trahi pour ton père, un sang-mêlé.

La brise fraiche du clair de lune vient frôler ta chair et déclenche un léger frisson. Tu te tiens à ses côtés alors que le silence s’est installé entre vous. Malgré la pénombre, la faible lumière venant de ton intérieur, vient tamiser la terrasse. Tu sens son regard glisser sur toi et à mesure qu’il s’écoule, tu sens chaque parcelle de ta chair s’éveiller sous ses prunelles. Lorsqu’il s’avance vers toi, s’imposant sans demander de permission, tu es obligée de reculer contre la rambarde. Tu relèves le visage pour ancrer tes iris aux siennes. Tu ne peux pas nier que son charme agit sur toi. Son regard translucide est captivant. Les traits éthérés de son visage, la carré de sa mâchoire. Ses lippes charnues. Il faudrait être aveugle pour ne pas avoir envie de se laisser tenter. Et lorsqu’il se penche, tu n’as aucun mouvement de recul. Laisse ton regard dans le sien et si tu crois qu’il va t’embrasser, il n’en fait rien et termine sa route vers ta mâchoire. Et si tu restes un instant immobile, tu laisses un rire s’échapper de tes lippes. Ton souffle venant certainement frôler sa nuque comme tu ressens le sien sur ta peau. Son odeur masculine t’enveloppe, tu ressens sa chaleur. Tu le regardes boire dans ton verre et pose ta main sur son torse pour faire mine de le repousser alors qu’il indique avoir faim. « Ton appétit me semble timide pourtant. » Réponds-tu amusée alors qu’il s’allume une cigarette. Si tu lui laisses ton verre, tu l’observes un instant tirer sur quelques lattes. Tes prunelles sombres regardent ses lèvres qui entourent le cylindre orangé, ses doigts qui se resserrent autour. Et lorsqu’il l’éloigne de sa bouche, ta main frôle la sienne venant lui voler sa cigarette. Tu tires doucement dessus, libérant quelques volutes de fumée. Tu t’approches finalement de lui, devant relever le visage alors qu’il s’est appuyé contre la balustrade. Dégageant une sorte d’aura assurée tout autour de lui. Et si tes lèvres s’approchent des siennes, les frôlant presque, c’est délicatement que tu lui glisses la cigarette entre ses lippes charnues et dépose un baiser non loin de la commissure de ses lèvres avant de reculer. « Enfin, je ne voudrais pas que tu penses que je suis une mauvaise hôte. Alors si tu as faim… je vais retourner à l’intérieur pour satisfaire ta satiété. » Tu recules lentement tout en le fixant dans les yeux et attrape ton verre de ses mains. Tes prunelles expriment l’amusement. Il a éveillé ton envie de jouer et ne semble pas en reste de son côté. Tu ne sais pas vers quoi tu te diriges réellement mais tu sais que tu as saisi cette invitation silencieuse au vol et que tu es en train d’allumer une mèche. Une mèche que tu n’es pas certaine de réellement contrôler. Pourtant pour une fois, tu t’en fiches. Tu as juste envie de t’amuser et de profiter. De voir où cela pourra bien te mener.
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Mer 19 Aoû - 1:14
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Tu constates qu’elle n’a aucun mouvement de recul alors que tu t’avances vers elle. Ne craint pas ton contact alors que tu t’imposes, envahissant son espace sans la moindre gêne. Tu songes à quel point son attitude serait différente, si elle savait qui elle tenait contre elle, toi le fossoyeur, le cimetière ambulant. Tu t’amuses de la voir si à l’aise d’être à ta merci, presque défiante. Au fond, c’est ce que tu recherches. C’est pour cela que tu Les choisies. Mais avec Elle, tu sens que ce sera différent. Qu’elle mettra à mal tes tactiques, te poussera à l’inventivité, te sortira de ta zone de confort. Peut-être as-tu finalement besoin de cela pour te remettre sur les rails, prouver à tous que le Limier n’a pas perdu la main. Mais étrangement, à cet instant, tes pensées ne sont pas tournées vers ces rêves de reconquêtes. Obnubilées, elles ne se détachent pas de la peau satinée de ton hôte, que tu effleures presque malgré toi. Quelque chose chez Elle te fascine, au-delà de sa nature diabolique. Au-delà de ce qu’elle est censée représenter à tes yeux. Tu ne t’expliques pas le feu dévorant qui prend naissance au creux de tes entrailles, ce qu’Elle provoque en Toi. Entre attraction et dégoût, tu te rends comptes à cet instant que la situation serait des plus banales, si tu n’étais pas toi. Le Monstre forgé par ceux de Son Espèce. Qu’en réalité, il ne t’est jamais arrivé de dîner chez une femme, ni même de prendre le temps d’en séduire véritablement une, du haut de tes trente-trois ans. Trop occupé par la Chasse, à parcourir le globe pour accomplir tes sombres desseins. Si les Abominations ont volé ton innocence, ta vengeance s’est chargée de prendre le reste.

Tu te surprends de l’attraction qu’elle provoque chez toi et de la force mentale qu’il te faut pour y résister. Sensation si voisine de ce qui te traverse depuis quelques mois maintenant, depuis que tu as pris conscience de la Frénésie qui t’habite à la vue du sang, de l’horreur ultime. Ton regard se pose immédiatement sur Son assassine, et à la pression légère qu’elle exerce sur ton torse. Ce contact grisant n’est pas sans te rappeler la première fois qu’elle a posé ses mains sur ta chair, à cette proximité envoûtante et pourtant étrangement gênante ayant conduit à cette drôle de situation. Mais déjà tu t’éloignes, comme brûlé par le feu, préférant y aller piano piano, de peur de la brusquer, de mettre à mal tout ton plan. Peut-être aussi car tu n’es pas sûr de pouvoir y résister très longtemps, malgré ta maîtrise et ton expérience. C’est sans compter sur les attaques de l’Erinyes qui te fait face, car si tu as provoqué le jeu, elle semble bien vouloir le terminer. « Ton appétit me semble timide pourtant. » Sa provocation à peine voilée te fait sourire, alors que tu expires lentement la fumée de ta cigarette, en observant le cylindre s’embraser entre tes doigts. Ne tente pas le Diable, songes tu. « C’est juste qu’en général, j’attaque d’abord le plat avant de passer au dessert. » Ironie, quand tu nous tiens. Ta voix est presque lasse, pourtant, tu ne te départis pas de ton sourire sardonique devant le jeu des métaphores culinaires, laissant tes prunelles aussi tranchantes que le scalpel d’un chirurgien s’amarrer aux siennes.

Adossé à la balustrade, tu ne la remarques pas tout de suite approcher, et son contact te fait relever la tête alors que la Voleuse dérobe ta cigarette pour l’apporter à ses lippes. Tu la considères d’un regard nouveau, vois presque tous les rouages de Son cerveau s’activer, te demandant quel tour elle s’apprête à jouer. Tes interrogations ne restent pas longtemps sans réponse, alors qu’elle dépose un bref baiser non loin de la commissure de tes lèvres, ravivant par la même les flammes au creux de tes reins. Le genre de baiser qui laisserait n’importe quel mec sur sa faim. Une faim de loup. Insatiable.  « Enfin, je ne voudrais pas que tu penses que je suis une mauvaise hôte. Alors si tu as faim… je vais retourner à l’intérieur pour satisfaire ta satiété. » A ces mots, elle recule lentement jusqu’à la porte fenêtre, dans une invitation silencieuse. Tu la laisses pénétrer à l’intérieur de l’appartement et se diriger vers la cuisine, avant d’écraser négligemment ton mégot, dans un dernier souffle de fumée. Il ne te faut que quelques enjambées pour la rejoindre, alors que derrière le bar, L’Armide s’affaire à sortir les mets qu’elle a préparé. Sans lui en laisser le temps, tu la retournes délicatement, la coinçant sans ambiguïté aucune entre toi et l’élément de cuisine, tes assassines posées à plat sur la crédence, ne lui laissant aucune porte de sortie. Aucune chance de t’échapper. Comme la Mort qui ouvre ses bras. Tu pourrais la conduire vers la chambre, mais l’idée de te faire arracher un œil par le fauve qui lui sert de chat te fait rapidement changer d’avis. « Finalement, pour toi je crois que je vais faire une exception. » Les secondes s’égrènent, alors que tes prunelles claires la fixent, détaillant avec envie la finesse de ses traits, son visage levé vers le tient. Tu savoures cet instant de toute puissance, cette sensation de maîtrise, de domination. Sens le monstre s’éveiller en toi, prêt à bondir. Sens que tes résistances trouvent leurs limites, et que tu ne Le retiendras pas plus longtemps. Tu pourrais la briser en un geste. Réduire à néant tous ses rêves, fermer à jamais ses grands yeux sombres. Pourtant, d’autres pensées bien plus lubriques t’assaillent dans le même temps. Asphyxié par ta propre violence, la force de ce que tu ressens. Avides, tes lippes se fracassent contre les siennes dans une danse langoureuse, sans retenue, laissant parler pour toi cette attirance abjecte. Ton agressivité naturelle. Ta véritable nature. Ton bras s’enroule autour de sa taille fine, alors que ton assassine s’amarre au creux de sa nuque, l’empêchant d’échapper à ton étreinte, l’attirant à toi comme pour te fondre en elle, découvrir jusqu’au moindre tréfonds de son Essence, t’assimiler aux effluves diaboliques de sa chair, ou peut être simplement la marquer de la tienne. Tu en oublies le repas, ton plan, Ses secrets. A cet instant, seul compte le contact de sa peau lisse contre la tienne. Curieuses, assurées, tes assassines serpentent lentement le long de son corps, en capturent la moindre courbe, comme un peintre cherchant à mémoriser son modèle. Tu n’as jamais eu ce genre de geste auparavant pour un membre de son Espèce. Te dégoutterais presque d’y prendre autant de plaisir.  Tu finis par prendre conscience que cette agressivité, cette colère refoulée que tu déverses sur elle est loin de l’image que tu souhaites lui donner. Comme si, un instant, tu t’étais perdu dans les méandres de tes propres failles. Tu ralentis l’allure, sans pour autant te détacher d’elle, alors que tes mains flirtent à présent avec le haut de ses cuisses. Il ne te faut aucun effort pour la soulever vu son poids plume, renforçant l’idée tenace qu’un simple mauvais geste de ta part pourrait la briser, avant de la poser délicatement sur l’élément de cuisine, accentuant davantage votre proximité. Tes mains sur sa taille, tes lippes ne tardent pas à dévier des siennes, pour trouver le chemin de son cou, y traçant des sillons imaginaires, y plantant tes dents à l’occasion, tentant de refréner ta propre noirceur, tes propres envies sadiques. Et alors que tu te sens sur le point de chavirer vers ce côté de toi-même que tu ne souhaites pas lui montrer, tu te détaches doucement de l’Armide, reprenant ta position initiale, tes mains à plat sur la crédence. Ton regard de fauve non équivoque s’amarre de nouveau au sien, tandis qu’à ton visage se disputent un mélange de frustration et d’amusement. « Alors, rassurée sur mon appétit ? » l’imites-tu, en échos à ta propre remarque lancée plus tôt sur les conditions de vie des avocats. Ne t'en déplaise, ta remarque a au moins le mérite de te faire reprendre tes esprits, loin de vouloir la brusquer, ni l’effrayer, mais surtout, de refréner la frénésie que tu sens grimper en toi, à mesure que les flammes qu’elle provoque chez toi taillent en pièce chaque parcelle de tes reins.


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Mar 1 Sep - 17:02

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« C’est juste qu’en général, j’attaque d’abord le plat avant de passer au dessert. » Sa réplique t’amuse et tu esquisses un sourire qui étire doucement tes lippes. Le jeune homme t’attire et attise tes sens, ton humeur. Il dévoile presque aisément les cartes de son jeu. Te placer en guise de dessert dans cette conversation ne cache rien de ses intentions. Devrais-tu en être choquée ou trouver cela déplacé ? Tu ne l’as pas invité pour faire de la broderie entre deux plats. Et même si ce n’est que votre deuxième rencontre, tu n’as pas envie de te poser trop de questions. Aucune envie de réfléchir plus que de raison. Juste te contenter des faits : Le temps passer avec lui est agréable et tu ne peux nier qu’il te plait. Tes prunelles sombres s’accrochent à ses iris alors qu’il a prononcé ces mots comme une promesse provocatrice. Annonciatrice des prémices à venir alors que la soirée ne fait que commencer. Et tu ne peux que continuer cette partie que vous avez commencé. Volant sa cigarette, avant de la lui rendre. Ponctuant le tout d’un baiser volage et de quelques paroles teintées de sous-entendus alors que tu t’éloignes pour regagner la cuisine.

Alors que tu t’affaires dans la pièce maitresse de ta demeure, tu ne l’entends pas arriver dans ton dos. Tu te redresses quittant des yeux le four alors que tu ressens sa présence dans ton dos. Sa carcasse s’impose doucement dans ton sillon, te faisant pivoter face à lui. S’imposant sans grande difficulté. Prise en étaux entre la chaleur de son corps et le meuble de cuisine. Ton regard sombre se pose un instant sur chacune de ses mains qui viennent encadrer tes hanches avant que tu ne relèves le visage pour plonger dans la clarté de ses yeux. Tu prends appuis contre le plan de travail, presque nonchalante, dans l’expectative du moindre de ses gestes. Les secondes parsèment le silence qui vous enveloppe à mesure que tu ressens une tension monter dans tout ton être. Provoquée par sa proximité assurée, ses yeux. Ses paroles qui laissent digresser tes pensées vers des images loin de toute vertu. Et puis ses lippes charnues viennent percuter les tiennes. Tu te sens chavirer, happée par la fougue de son étreinte alors que ses mains s’emparent de ton échine, de ta nuque. Une de tes assassines vient se glisser dans sa chevelure, tandis que l’autre prends appuie sur son torse. Froisse légèrement le tissu de sa chemise alors qu’elle se resserre autour tandis qu’il éveille tes sens, ton désir. C’est impérieux, sa langue venant rencontrer la tienne avec ardeur. Ton corps s’agrippe, s’approche, plus si cela est possible. Et s’il impose le rythme, tu ne te soumets pas, rejetant toutes formes de passivité. Tu réponds à ses lèvres, ton palpitant s’embrasant sur la cadence de vos langues qui se cherchent, s’évitent. Ses doigts curieux, se promènent sur tes courbes. Tu frisonnes alors qu’un brasier s’allume aux creux de reins. Tu te sens te consumer sous ses phalanges qui te soulèvent avec aisance. Tes jambes s’enroulent naturellement autour de ses hanches, alors que vos bassins se percutent dans une intimité étouffante. Ta tête chavire en arrière alors qu’il te mords la chair de ton cou entre deux baisers. Tes cuisses se resserrent instinctivement autour de lui. Pour l’attirer à toi, comme pour le sentir davantage. Les paumes sur ses épaules, tu entreprends un léger massage. Pression sensuelle de la pulpe de tes doigts à travers le tissu fin de son vêtement. Et si tes mains restent en place, les siennes se reposent presque sagement sur la crédence. S’il s’éloigne légèrement, tes jambes nouées autour de lui, loin de jouer les farouches innocentes l’empêchent de trop s’éloigner. A sa remarque, tu ne peux t’empêcher de laisser un rire filer d’entre tes lippes.

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Jeu 17 Sep - 21:08
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Tes assassines posées à plat sur la crédence, tu observes avec délices les vagues de plaisir submerger l’Erinyes qui te fait face, à mesure que tes lippes tracent un sillon imaginaire le long de sa gorge. Sens son corps se contracter à ton contact, et la prise de ses hanches se refermer en étaux contre toi, alors que tu t’éloignes, te faisant comprendre par la meme occasion qu’elles n’entendent pas te rendre ta liberté. Cette pensée te fait sourire, alors que tu réfrènes tes ardeurs, par peur de la brusquer. L’Armide pourtant, bien loin d’être effrayée, s’attaque aux boutons de ta chemise, les faisant sauter un à un dans une langueur calculée, jusqu’à découvrir tes épaules, son expression mutine accrochée à la tienne. Visiblement, elle apprécie ce qu’elle y découvre. Ses mains serpentent le long de ta chair, effleurant les dessins d’encre qui parsèment ta peau, et t’arrachent des frissons alors que tu as l’impression que ton corps est frappé par la foudre, tes sens totalement décuplés. Ton esprit, ton corps semblent se consumer entièrement à son contact, comme dévorés par les flammes. Ses doigts fins sur les stigmates qui lézardent ta peau te donnent la drôle impression d’être mis à nu, certainement plus que tu ne l’es déjà. Peu de tes conquêtes se sont permis ce simple geste, qui pourtant, te déroute plus que tu ne l’aurai imaginé, te rappelant une fraction de secondes ta propre condition. Beaucoup d’entre elles ont été infligées par ses Congénères. D’autres, par tes entrainements. Chacune est un souvenir indélébile, une souillure destinée à te rappeler qui tu es. Ce que tu as traversé. Pourtant, tu la laisses faire, partir lentement à la découverte de ton anatomie, la pulpe de ses assassines roulant sur tes muscles saillants. Tes pensées sont rapidement déviée par la pression qu’Elle exerce sur ta ceinture.

« J’ai besoin de gouter à nouveau je pense » A ces mots, elle emprisonne ta lèvre inférieure dans une douce morsure avant de s’éloigner et de retirer lentement son haut. La dentelle fine, mise en valeur par sa peau dorée, accroche immédiatement ton regard alors que tu sens ta respiration s’accélérer nettement. Cette fois, impossible de masquer ta satisfaction. Nouveaux baisers, tu l’attires vers toi, sans douceur. Sur le ring. Dans un combat que ni l’un ni l’autre semble ne vouloir perdre. Tu en oublierais presque la sournoiserie de l’animal qui te fait face, bien que l’aspect ‘sorcière nue’ contre toi annule quelque peu l’impression de dangerosité. Ses lippes glissent au creux de ta gorge, et tu laisses échapper un léger râle alors que tu sens ses assassines caresser ton membre dans une douce torture, Son assurance décuplant ton désir. Paupières à demi closes, tu te laisses immédiatement envahir par la vague de plaisir, happé par cette déferlante qui prend naissance au creux de tes entrailles, l’onde de chaleur se propageant dans tout ton corps. Le temps semble alors s’alanguir, mais tu es bientôt rappelé par tes propres Instincts. Ne jamais décevoir une femme dès le premier soir. Ta fierté en prendrait un coup. Tes yeux de fauves la fixent alors qu’un sourire insolent éclaire ton visage. « Un peu trop pressée, Pavlova ? » Sans lui laisser l’opportunité de te répondre, tu réaffirmes ton emprise sur elle, tirant ses mèches brunes en arrière, laissant tes lippes reconquérir le territoire de son cou, jusqu’à ses clavicules, progressant sournoisement jusqu’à épouser la courbure de son épaule, puis de descendre plus au sud, allant taquiner sa poitrine dès que l’attache de Son carcan fut défaite.




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Assis confortablement sur le canapé du salon, tu as finalement fini par renfiler ton jean histoire de paraître un peu plus convenable. L’Armide lovée à côté de toi semble détendue, certainement aidée par les légers mouvements de tes doigts sur Ses mèches brunes. Vous êtes restés un long moment ainsi, sans parler. Peut être simplement pour reprendre vos souffles. Et toi, tes esprits.  Ton calme apparent dénote en comparaison des sombres pensées qui t’animent. Tu savais que cela finirait surement ainsi. La manière ne te dérange pas vraiment. En revanche, c’est ce qu’elle provoque en toi qui t’inquiète le plus. Car le gouffre que tu traines depuis plusieurs années maintenant semble un peu moins vaste. Un peu moins vide. Et t’es là, assis sur son canapé, sans savoir quoi faire, ni à quoi te raccrocher. A te demander si tu veux toujours la buter ou lui refaire l’amour sur ce comptoir de cuisine. Si tout cela à encore du sens. Le gargouillement de ton estomac finit par te sortir de la léthargie. Reprenant ton rôle où tu l’avais laissé plus tôt. Sans transition, tu te tournes vers Elle, ton éternel sourire goguenard accroché aux lèvres « A la base, t’avais pas prévu un truc à manger ? »  

(c) DΛNDELION
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Dim 11 Oct - 16:56

Toni & Ambrose
⚜ Ma passion te mènera en Enfer ⚜



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Tu t’es enroulée dans le tissu de sa chemise pour te recouvrir après vos ébats. Installés dans ton canapé, vous êtes restés plusieurs minutes dans le silence. Tu n’avais aucune gêne par rapport à ce qui était arrivé mais si cela avait rapidement échappé à ton contrôle. Le jeune homme avait fait céder chacune de tes charnières, sans retenue. Contre lui, tu te demandes où cette histoire ira. Tu n’as jamais été très investie dans tes relations. Tes conjoints sont souvent partis à cause de cela. Tu n’as pas envie de te prendre plus que cela la tête. Tu laisses un rire s’échapper alors que tu entends son ventre gargouiller. « Si, mais monsieur à quelque peu bousculer l’ordre du menu ! » Tu déposes un léger baiser à la commissure de ses lippes et te lèves pour retourner en cuisine. Après quelques minutes à réchauffer l’ensemble de tes préparations, tu les apportes sur la table basse du salon. Vous permettant alors de picorer tranquillement les mets que tu avais préparé un peu plus tôt. Tu te sens étrangement à l’aise avec lui. Presque en confiance. La soirée s’égrène en douceur, entre petites piques teintées d’un jeu non feint et éclats de rires. Tu te contentes de profiter chassant au loin les quelques questions qui viennent troubler ton esprit.
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Ma passion te mènera en Enfer σ Toni
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