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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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What is worth than thousands words ? || ft. Hyahya  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mer 5 Aoû - 18:56
What is worth than thousands words ? || ft. Hyahya  GoodGrimyBrownbear-size_restricted

What is worth than thousands words ?




Combien de temps s’était-il écoulé entre la dernière fois que je l’avais vu et son retour inopiné ? Plusieurs mois, c’était sûr, mais je n’aurais su dire combien en réalité. Lorsque j’avais discuté de lui avec sa petit sœur, en décembre dernier, nous avions convenu, elle et moi, que Hyacinthe devait être en vie et avoir fugué, effaçant ses traces et bougeant sans doute assez régulièrement pour ne pas être découvert...
Il était vrai que ce garçon avait une formidable capacité à couvrir ses arrières lors de ses escapades, quand le hasard ne s’en mêlait pas. Je repensai notamment à son petit voyage en Norvège : si le hasard n’avait été de la partie, jamais nous ne nous serions croisés là-bas. Pure coïncidence, mais venant tellement à point nommé...

La réapparition du jeune homme, tout récemment, avait soulevé de nombreuses questions... Les bruits de couloirs, au Ministère, évoquaient le Blood Circle, une détention, une amnésie, une évasion... enfin, de temps à autre, des propos moins logiques se faisaient entendre également, mais je me voyais pas accorder le moindre crédit à ces bavardages dignes du Chicaneur. D’ailleurs, et l’événement était assez rare pour être souligné, Cho Chang elle-même avait mis de côté son habituelle méfiance à mon égard pour venir me parler de son fils. Peut-être avait-elle enfin compris que je n’aurais jamais rien tenté envers sa fille... enfin, je n’étais pas dans son esprit, mais je préférais la savoir moins rétive à ma présence, parce que la sienne était loin de me déranger. Un jour, il faudrait tout de même que je prenne le temps et la peine de lui expliquer que mon insupportable petite cousine et moi n’avions rien à voir l’un avec l’autre. Cette pétasse de Dolores avait réussi à entacher notre patronyme par sa seule existence et, même si je l’avais reniée depuis bien longtemps, certaines rancœurs avaient la vie dure et persistaient juste envers notre nom.

Je n’avais pas vraiment eu de détails sur l’affaire, d’abord parce que je n’en avais pas vraiment cherché, ensuite parce que je savais qu’il valait parfois mieux que je ne me mêle pas de ce qui ne me regardait pas et, enfin, parce que ce genre de circonstances revêtait une importance familiale avant tout et j’avais donc estimé au départ que je ne devais pas me manifester.

Et puis Mrs Chang était venue me voir. Cela n’avait pu être qu’une surprise pour moi, étant donné nos relations quelque peu distantes de façon générale, mais les angoisses d’une mère m’avaient parlé plus que mes propres soucis. Peut-être parce que je traversais moi-même quelque chose de peu évident à vivre, avec le départ de ma femme et l’éloignement de mes enfants. A quoi bon vivre dans un manoir aussi vaste si c’était pour y demeurer seul, avec deux elfes de maison ?
Je m’étais jeté corps et âme dans le travail, pour ne pas avoir trop l’occasion de penser à Elianor, Marcus et Septima, mais il était évident qu’ils me manquaient énormément tous les trois. Bien sûr, je gardais le contact autant que possible, même si Septima était la plus réceptive, mais ce n’était pas la même chose. Le fait de vivre ensemble, au quotidien, cela me manquait cruellement.
Je m’étais refusé à boire plus que de raison, tout simplement car cela n’aurait servi à rien. Je compensais en me coupant en quatre pour le bureau des oubliators, pour le Conseil d’administration, pour le triumvirat et la Cause. Évidemment, cela impliquait aussi que je passe toujours plus de temps avec Meredith Carrow, mon amie de toujours, sans qui, j’en étais sûr, cette situation aurait pu avoir ma peau. En effet, la vice-rectrice de l’université se montrait d’un indéfectible soutien... sa conduite et son appui me réconfortaient bien plus que je ne le laissais entrevoir.

En somme, n’ayant pour le moment que très peu de vie privée, je n’avais pas pu refuser de tenter le tout pour le tout en acceptant la demande de Cho Chang. Si je pouvais au moins me rendre utile à l’ancienne Serdaigle, je me disais que je ne pouvais qu’y gagner, d’une manière ou d’une autre, même si cela n’était qu’un peu d’occupation pour un temps donné…
Rendez-vous pris, il fut convenu que je rencontre le jeune Serpentard, au manoir, vu qu’il y régnait désormais un calme olympien et que j’y disposais de nombreux ouvrages de toutes sortes qui pourraient tomber à pic, éventuellement, si nous avions à un moment ou un autre besoin d’une information capitale. Ou même tout à fait futile, après tout, peu importait. L’objectif de cette rencontre n’était pas d’arriver forcément à des résultats directement, non, nous avions surtout convenu d’une possibilité parmi d’autres, mais je ne me voyais pas prendre les devants sans en toucher mot à Hyacinthe ni à sa mère.

Hector et Marianne avaient donc préparé le salon correctement, de manière à accueillir les Chang. J’ignorais si Cho viendrait ou si elle ne se donnerait pas cette peine… Je trouvais ça un peu dommage qu’une femme aussi jolie et intelligente qu’elle puisse prêter autant d’attention aux rumeurs, mais à force, je m’y étais fait. Peut-être qu’un jour elle se rendrait compte que ce n’était là qu’épines d’acacia et agaçants propos…
Je ne savais pas non plus si cette entrevue allait avoir un impact réellement positif pour la suite, mais je n’étais pas sans espoir. Depuis que Mrs Chang était venue me voir, j’avais beaucoup lu sur le sujet de la mémoire. Des ouvrages de référence, bien sûr, et d’autres, plus ou moins connus. Certains en anglais, d’autres en latin ou en langues nordiques et germaniques. Je n’étais pas assez doué pour accéder à toutes ces connaissances sans passer par un traducteur, mais j’espérais qu’avec ce que j’avais lu là, j’allais déjà pouvoir au moins débroussailler le terrain pour avoir une piste pour aider Hyacinthe. Enfin, si cela était possible, bien évidemment…

Au fond, j’avais besoin d’un projet de ce genre pour me sentir exister, pour me sentir utile et oui, vraiment, pour ce besoin de servir à quelque chose… Peut-être que cela pourrait me donner le sentiment d’être quelqu’un de bien, au fond, nonobstant ce que pouvait en penser ma chère Elianor, d’ailleurs…

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Anonymous
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Jeu 27 Aoû - 13:48

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« William & Hyacinthe »
« Tu prenais tout le temps des notes, Hyacinthe. Je me suis dit que ça te ferait plaisir... » Ce matin, j’ai haussé un sourcil surpris en voyant mon père me tendre un carnet. Un objet plutôt simple, et pratique il faut l’avouer. Une couverture rigide, et du papier blanc ligné à l’intérieur. En soi, ce n’est rien d’extraordinaire et je me demande bien ce que je vais pouvoir noter dedans. J’en ai toute une collection sur les étagères de ce qui semble être ma chambre d’adolescent, et de jeune adulte. Remplis de gribouillages que je ne comprend pas forcément toujours, peinant à relire ma propre écriture à l’encre violette. Il semblerait que j’avais également placé un enchantement sur mes précieux carnets, pour qu’ils ne soient lisibles que par moi. Quand ma famille a tenté de les ouvrir, ils n’ont trouvé que des pages vides. Heureusement, ils ne les ont pas jetés : il semblerait qu’ils me connaissent suffisamment bien pour savoir que je n’étais pas du genre à entasser des carnets de notes vides sans raison, mais que j’étais plutôt du genre à vouloir garder ce genre de notes pour moi. Certains n’étaient pas enchantés, mais ne comportaient que des informations futiles comme le comptage des points de la coupe des quatre maisons de l’année passée. Ou des statistiques sur les match de quidditch… Rien qui puisse permettre de vraiment me connaître, sauf si l’on déduit de cela que je suis quelqu’un d’assez rigide aimant les calculs.

Mon carnet dans la poche, sur le bord d’un trottoir je regarde autour de moi pour m’assurer que personne n’est là et lève ma baguette pour appeler un magicobus. Le gros autocar violet ne se fait pas tarder, et je règle la somme demandée pour me rendre à l’adresse qui m’a été transmise par hibou quelques jours plus tôt. Bientôt, je vais retourner à Poudlard pour y reprendre mes études, ou tout du moins les poursuivre. Je n’ai aucune foutue idée d’où j’en suis dans mon apprentissage. Mon cerveau se rappelle très bien de certaines choses, tandis que d’autres ont totalement été occultées. Comme la recette de la potion anti-furoncles, qui sonnait comme un charabia incompréhensible lorsque je l’aie relue dans un vieux livre de première année. Durant le trajet, je me tiens fermement à l’une des barres. Ce moyen de transport me rappelle les montagnes russes moldues, dans les parc d’attraction lorsque j’étais enfant. J’aurais probablement adoré prendre le magicobus quand j’avais une dizaine d’années, j’aurais surement trouvé ça génial ! Alors que maintenant à la vingtaine, j’ai juste hâte d’arriver à destination pour ne pas vomir le petit déjeuner que je viens d’ingurgiter.

C’est avec un coup de frein un peu trop violent manquant de me faire tomber que le chauffeur annonce que nous sommes arrivés à destination : manoir ombrage à Londres. Descendant du bus en titubant, je me demande bien comment nous sommes arrivés aussi vite dans la banlieue chic de a capitale anglaise. J’étais en écosse il y a une heure, j’ai emprunté de la poudre de cheminette pour me rapprocher et atterrir à Brighton, dans le sud de Angleterre. Et me voilà désormais à Londres en moins d’une demi heure. Est-ce que cet autobus fonctionne de la même manière qu’un zouwu ? Cet énorme créature ressemblant à un chat et originaire de chine est extrêmement rapide et peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres en quelques secondes à peine. J’ai la moustache de l’un de ces gros chats au cœur de ma baguette. Peut-être qu’elle est aussi rapide pour jeter des sorts ?... Je n’ai clairement pas eu l’occasion de pratiquer ce genre de magie depuis ma sortie de l’hôpital. Juste quelques enchantements plutôt simplistes, pour m’assurer que j’arrivais encore à pratiquer la magie convenablement, à un niveau passable. La filière dans laquelle je suis à l’école n’est pas celle exigeant le plus de pratique, mais ma petite sœur m’a appris que j’étais autrefois membre du club de duel. Il faudrait probablement que j’y retourne… ça reviendra peut-être en pratiquant, comme tout le reste j’ai l’impression. On a quand même dû m’expliquer comment me servir d’une machine à café moldue à la maison, mais maintenant, j’y arrive sans soucis.

Époussetant mon pantalon sans véritable besoin, je regarde le manoir face au quel je suis arrivé. Le magicobus est reparti après m’avoir déposé et doit probablement déjà être loin. Soudainement, je réalise l’utilité du carnet que mon père m’a confié au petit déjeuner et note à l’aide d’un stylo : calculer la vitesse d’un magicobus et la comparer à celle du zouwu, faire des recherches sur la technologie employée par le moyen de transport. La modernité ne s’inspire-elle pas toujours de ce que la nature à déjà ?
Je ne sais pas vraiment qui ces résultats pourraient intéresser à part moi. Mais je trouve un certain réconfort étrange dans les calculs. Les mathématiques ne mentent jamais, les chiffres sont toujours exacts. Froids et rigides certes, mais ils ne vous décoivent jamais par le mensonge et la tromperie.

Monsieur Ombrage m’a convié à une visite chez lui, une fois sorti de l’hôpital. Il est aussi celui qui m’a le plus rendu visite en dehors de ma famille. Chef des oubliators, spécialiste de la mémoire c’est un fait. Mais nous étions amis tous les deux. C’est assez étrange de voir que j'entretenais des relations amicales avec un homme qui pourrait être mon père, et qui se place à l’exact opposé de ma famille d’un point de vue politique. J’ai fais mes recherches avant de venir, pour savoir qui il était. Une fois de plus, je préfère me fier aux faits concrets qu’à mon intuition. Quand on ne sait rien, il faut développer son ressenti à base de faits non ? Si mes parents ne sont clairement pas dans une situation financière déplorable, notre maison dans une jolie zone résidentielle de Glasgow n’a rien à voir avec la bâtisse face à la quelle je me trouve. Glissant mes mains dans les poches de ma veste, je penche la tête sur le côté pour observer l’endroit avant de passer le portail. Aucun enchantement ne me retiens et pourtant, j’ai l’impression de ressentir de la magie. De nouveau je dégaine le carnet qui à peine en ma possession commence déjà à être noirci d’encre : faire des recherches sur les sortilèges permettant d’éviter à un visiteur non désiré d’entrer

Sur le perron de l’entrée, je range mon carnet et soupire longuement, créant un petit nuage de buée. Il fait froid aujourd’hui, mais ce n’est pas pour me déplaire. Tapant trois coups sur le bois massif, je sursaute en voyant la porte s’ouvrir rapidement sur une toute petite créature, légèrement humanoïde à la peau fripée, qui me salue. J’ignore ce que c’est, peut-être un lutin comme dans les contes ? Est-ce qu’ils existent réellement alors ? On m’a dit que le monde magique était peuplé de tout un tas de créatures plus ou moins dangereuses ou intelligentes. Celle-ci ressemble un peu aux gobelins de Gringotts, mais en plus aimable j’ai l’impression. Incapable de savoir le genre de la créature -si tant est qu’elle soit genrée- je bafouille en tentant de rester le plus neutre possible :  « Bonjour, excusez-moi je pense que j’ai dû me tromper d’adresse et venir chez vous par erreur… J’avais rendez-vous avec un sorcier. Monsieur William Ombrage, est-ce qu'il habite dans ce quartier ? »  
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Sam 29 Aoû - 10:00
Le vide de la demeure familiale se faisait toujours sentir avec cette sorte de cruauté qui me vrillait au cœur de la poitrine. Quand je n’avais pas les enfants, le temps paraissait excessivement long, s’étirant encore et encore, comme avec une élasticité sans fin. J’aurais aimé que les choses se passent autrement, bien sûr, mais seul le temps allait peut-être pouvoir devenir un allié... je pourrais peut-être un jour me faire pardonner et nous pourrions alors envisager l’avenir de notre famille de façon plus sereine...
Car je ne me faisais pas d’illusions, ce n’était pas facile à vivre pour moi, ça ne devait pas l’être pour Elianor non plus. On ne balayait pas vingt-quatre ans de mariage d’un simple revers de manche... mais depuis début janvier, nous essayions de faire en sorte que les choses ne se passent pas trop mal. J’étais encore très attaché à ma femme et, au fond de moi, j’espérais tout de même que nous ne devrions jamais aller jusqu’au divorce. Ce simple mot faisait se hérisser tous les poils de mes bras. Je ne voulais pas en arriver là. Pourtant, tout était de ma faute et je le savais parfaitement. J’avais fait un choix et il me fallait en accepter et en assumer les conséquences...

Me mettre en projet, c’était un moyen comme un autre pour ne pas sombrer. Ça et le travail. Éviter de penser, c’était une stratégie de fuite, certes, mais créatrice pour le reste. J’avais du temps à mettre à profit pour d’autres choses que ma vie de couple. Qui sait? Peut-être que nous finirions par nous rendre compte que nous étions faits pour être ensemble, malgré tout... en tout cas, j’espérais qu’Elianor allait prendre conscience de cela. Mais je craignais qu’elle ne me mette en face d’un chantage affectif de type : elle ou Meredith. C’était une possibilité qu’il me fallait garder en tête, bien que je trouve cela particulièrement sournois et un peu dégueulasse tout de même. Je n’avais jamais rien dit concernant la relation qu’elle entretenait avec Aidoneus. J’étais même plutôt content qu’elle puisse s’amuser avec un autre homme, comme je le faisais de mon côté. Mais jamais Aidoneus ne l’aurait poussée à me quitter. La décision venait d’elle. Et je savais que c’était lié à cette fameuse nuit où je n’étais pas rentré... un choix tout à fait logique sur le moment, je ne me serais pas vu agir autrement et j’avais pensé, trop naïvement peut-être, que mon épouse allait pouvoir comprendre les raisons de ce choix. Mais elle n’avait rien voulu entendre.
Je ne désespérais pas pour autant. Un jour viendrait où nous nous retrouverions, elle et moi. Peut-être pas exactement dans la même relation qu’auparavant, mais nous pourrions très certainement prendre des décisions communes qui seraient les meilleures pour le bien de Marcus et celui de Septima.
Ces derniers temps, ma vie avait tendance à tourner toute entière autour de l’idée d’arranger les choses avec ma femme. C’était devenu ma raison de me lever le matin... et il me semblait que dans le soutien et l’amitié de personnes proches comme Meredith, j’aurais pu finir en dépression, au département de psychomagie de Sainte-Mangouste. Ma belle amie m’aidait à tenir d’elle coup, par sa présence, par ses paroles, par ses gestes... j’avais plus que jamais besoin d’elle.

Mais tout cela n’était pas à l’ordre du jour. Je devais me concentrer sur tout autre chose, puisque l’heure avait avancé et que, mine de rien, mon rendez-vous n'allait plus tarder. D’ailleurs, le tintement caractéristique annonçant l’arrivée d’un visiteur se fit bientôt entendre et Hector, l’elfe de maison, s’empressa d’aller ouvrir la porte d’entrée.


« Hyacinthe Chang ne s’est pas trompé, Monsieur. Le maitre attend Hyacinthe Chang au salon, Monsieur. » La petite créature servile fit donc entrer le jeune homme pour le guider jusqu’à la salle de séjour. « C’est lci, Monsieur. Hector va prendre la veste de Hyacinthe Chang, Monsieur, ce sera plus confortable. Monsieur.»

Et tandis que je me levais pour venir à la rencontre de mon invité, l’elfe demeurait là, à attendre le vêtement comme un chien dressé attend sa friandise après avoir exécuté un tour.

« Ce ne sera pas nécessaire, Hector. Retourne t’occuper de la cave. » Les elfes devaient terminer de faire quelques aménagements dans le "Donjon", afin de rendre cette partie du manoir plus pratique pour les activités que j’y menais.

C’était la première fois que le Serpentard venait au manoir et je remarquai qu’il avait regardé Hector un peu bizarrement, comme s’il s’interrogeait sur la créature qui lui avait ouvert la porte. Peut-être n’y en avait-il pas chez lui... ce ne serait pas très étonnant, en fait, vu la proximité entre sa mère et Hermione Granger, il devait y avoir un lien.

Je posai alors les yeux sur le fils de Cho Chang. J’aurais presque aimé recevoir sa mère avec lui, en réalité, mais la belle quadragénaire aurait eu tôt fait de me distraire de la tâche qui nous attendait, le jeune Serpentard et moi. Je devais reconnaître que ma capacité à rester concentré en prenait toujours un coup lorsque certaines personnes agréables à regarder étaient dans le coin.


« Je suis heureux de te revoir, Hyacinthe. » C’était la vérité. J’avais toujours été en assez bons termes avec le garçon. Peut-être même bien plus qu’avec mon propre fils... en tout cas, j’avais pu avoir avec le jeune Chang des conversations et des échanges que je n’avais jamais pu avoir avec Marcus.

Sans être d’accord sur tout, nous arrivions à discuter, en effet, parfois un peu maladroitement pour certains sujets, mais nous ne nous en avions pas vraiment tenu rigueur. Et puis... j’avais pris comme une réelle marque de confiance lorsque le jeune homme m’avait demandé de lui faire ressentir les effets du Doloris... c’était quelque chose dont je n’avais jamais parlé à quiconque et je supposais que Hyacinthe avait dû garder cela pour lui-même, comme tant d’autres choses, d’ailleurs.


« Installe-toi... Je peux t’offrir quelque chose à boire ? » Avant, il aimait le thé mais... et maintenant ? Je ne pensais pas que les goûts pouvaient radicalement changer en cas d’amnésie, qu’elle soit passagère ou prolongée... Il n’était, par ailleurs, pas rare que les saveurs et les odeurs soient utilisées pour essayer de réveiller quelque chose chez la personne atteinte d’une importante perte de la mémoire. Cela pouvait, en effet, servir de déclic pour retrouver quelques réminiscences...
Cela pouvait fonctionner, les preuves avaient été faites par le passé. L’odorat était l’un des sens les plus primitifs de l’être humain... avec le goût et le toucher, il était possible d’éveiller des choses profondément enfouies. Pour peu qu’elles n’aient pas purement et simplement disparu, bien évidement. L’ouïe pouvait fonctionner également, mais dans une moindre mesure, puisque ce sens était autrement conditionné par nos modes de vie... à moins que... la musique. Peut-être que cela pouvait avoir le pouvoir d’opérer une première impulsion. Encore fallait-il savoir quelle musique pouvait avoir le meilleur impact...

Pour l’heure, cela dit, je m’en tenais à la simple idée d’accueillir mon invité correctement. La boisson proposée n’était pas vraiment une manière de chercher déjà à déclencher quoi que ce soit, mais juste une façon de bien recevoir une personne, avec le savoir vivre qui était nécessaire pour cela.


« Comment te sens-tu ? » J’aurais pu lui demander comment il allait, mais je préférais qu’il évoque ses ressentis plutôt que sa santé. Le choix des mots n’était pas anodin, il ne l’avait jamais été. C’était quelque chose qui nous faisait nous ressembler, Hyacinthe et moi. Avant, en tout cas. Qu’en était-il à présent ? C’était une autre histoire.

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Anonymous
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Sam 5 Sep - 14:52

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« William & Hyacinthe »
La créature me confirme que je ne me suis pas trompé de maison. Je note que sa manière de s'exprimer est assez étrange tout de même, pas vraiment humaine. Moins développée que celle es gobelins vus à Gringotts. Néanmoins, je m'empresse de la suivre à l'intérieur pour rentrer au chaud dans ce grand manoir. Est-ce que cette créature fait partie de la maison ? Une sorte de petit être qui vit ici dans une sorte de symbiose ?... Je me rappelle soudainement d'un film que j'ai vu lorsque j'étais enfant, les Borrowers. Des petits humanoïdes qui vivaient dans la maison des gens, et qui volaient ce qui était nécessaire à leur survie tout en faisant preuve d'une ingéniosité hors paire, transformant nos objets du quotidien en machines et autres. Des touts petits êtres qui font la taille de notre pouce. Ce film est un film moldu, mais parfois, ces derniers remarquent certaines choses de notre monde sans savoir qu'elles sont réellement magiques.

L'étrange créature, répondant visiblement au nom de Hector, prend cogès poliment après qu'Ombrage lui ait dit de retourner vaquer à ses occupations dans la cave. Drôle d'endroit pour vivre, non ?... Après, les Poufsouffles et les Serpentard vivent au sous sol, de ce que j'ai pu en retenir en feuilletant un vieux carnet de notes datant de ma première année. Depuis mon retour à la maison, je feuillette ces vieilles notes prises par moi-même, pour tenter de me rappeler de certaines choses. Malheureusement, je n'arrive plus à vraiment visualiser dans mon esprit la configuration du château. Peut-être que cela reviendra une fois là-bas ? J'y retourne la semaine prochaine, sur ordre des médecins, persuadés que cela m'aidera à recouvrer la mémoire. J'esquisse à mon tour un sourire poli au maitre de maison, et pends moi-même ma veste sur le porte manteau tout en fouillant dans les poches pour garder ce nouveau carnet avec moi. Maintenant, je comprend parfaitement la démarche de mon père, qui m'avait semblé étrange ce matin. Il faudra que je pense à le remercier en rentrant.

« Va pour un thé, avec plaisir. Il fait froid dehors, ça nous fera du bien de boire quelque chose de chaud ! » Le thé fait partie intégrante de la vie quotidienne. A la maison, nous en buvons tout le temps, que ce soit en famille ou seuls. Il semblerait que ce soit culturel, puisque William me propose également cette boisson. Ce n'est donc pas que dans ma famille que nous buvons autant de thé ! J'ai néanmoins une préférence pour le café semblerait-il, surtout le matin. C'est la première chose que ma mère m'a donné à mon réveil quand je suis revenu à la maison après mon séjour à Sainte-Mangouste. Boire cette boisson amer m'a perturbé en premier lieu, me demandant comment les gens faisaient pour boire quelque chose d'aussi dégueulasse... Mais après une ou deux gorgées, j'ai eu l'impression de me sentir plus productif et éveillé. J'imagine donc que c'est l'intérêt de cette boisson, que j'apprécie d'ailleurs bien plus lorsqu'elle n'est pas altérée avec du sucre ou du lait. Un café noir, amer, dans son état brute.

Je prend place dans le salon aux côtés d'Ombrage tout en observant l’environnement. C'est tout de même plus grand qu'à la maison, et je doute que Hector et lui aient besoin d'autant de place pour vivre à deux ! Ou bien, sa famille n'est pas présente. ça doit être une grande famille, pour avoir une maison si grande. A quatre, les Chang-McLeod semblent vivre normalement dans une maison plus petite, beaucoup plus petite. Le salon fait facilement deux ou trois fois la taille du notre. Touillant ma tasse de thé après l'avoir remercié poliment, je réfléchis à un instant. Comment est-ce que je me sens ? La question est assez vague, si bien que je peine à trouver quoi répondre : « Un peu mieux, merci. Je commence à me souvenir de certaines choses. Ce matin, mon père m'a donné un carnet. En revenant de l'hôpital j'en ai trouvé tout un tas dans ma chambre et j'ai relu quelques unes des notes que j'ai prises. Je pensais que je ne faisais ça qu'à l'école, mais visiblement non. J'ai déjà commencé à remplir les pages du nouveau, avec des questions que je me suis posé sur le chemin. Mon cerveau fonctionne toujours, c'est le plus important non ?» Au moins, je ne suis pas devenu totalement sénile ou fou. J'ai juste oublié beaucoup de choses, et retenu d'autres. Des notions plus scolaires, des notions de par coeur principalement. Je n'ai pas vraiment tenté de lancer des sorts trop complexes depuis mon retour, mais les sortilèges de base ont fonctionné. Ma magie est donc toujours présente aussi. Un cerveau qui fonctionne et la capacité de me servir d'une baguette : est-ce que c'est vraiment ce qui me définit en tant que personne ?

« Je me pose beaucoup de questions, mais ma mère m'a dit que j'avais toujours été comme ça. A réfléchir à des choses, et à demander pourquoi systématiquement. A remettre en cause l'ordre établi, que ce soit sur la société ou des sujets plus académiques. J'ai retrouvé mon essai de Métamorphose, envoyé en septième année à un magazine qui m'avais décerné un prix. J'ai eu un peu de mal à comprendre ce dont je parlais, mais en me concentrant les souvenirs sont remontés et j'ai réussi à démêler la chose. Un simple traité sur la théorie de la couleur en métamorphose, qui se mélange à des notions de physique moldue. » Physique, chimie, mathématiques, arithmancie. Des matières plutôt rigides, et des calculs qui sont soit bons soit faux. Pas de zone de gris, juste noir ou blanc. Une simple erreur et tout est faussé. Est-ce que cela reflète une personnalité rigide ? Je ne suis pas certain, étant donné que j'ai vu une guitare dans ma chambre. La musique est un loisir un peu plus créatif, n'est-ce pas ?... Je n'ai pas réessayé d'en jouer cependant, la guitare est sagement restée posée sur son pied. 

« Je retourne à Poudlard Lundi prochain. Ce sont les médecins qui ont conseillé un retour à la normale le plus vite possible, pour m'aider à me souvenir de mon passé. Mais ça m'inquiète, puisque je ne me souviens pas du tout des gens. Certains vont peut-être me dire que nous étions amis, et je ne me souviendrai même pas de leur nom. Ou peut-être que je croiserais une exe petite amie aussi, sans me souvenir de ce que nous avons pu partagé. Voire quelqu'un qui ne m'aimait pas... Quand j'ai posé la question à mes parents, ils ne m'ont pas répondu clairement et semblaient un peu gênés... J'en déduis que je ne devais pas avoir beaucoup d'amis proches au sein du cercle scolaire. » Mis bout à bout ces informations et impressions font sens. Ma déduction est plutôt logique : j'étais après tout proche d'Ombrage, qui a l'âge d'être mon père, plutôt que d'avoir des cama dardes de classe de mon âge. Sur les rares photos prises à l'école qui sont dans les albums de la famille, je suis généralement seul, ou en compagnie de ma sœur avec un air embêté. Pas très sociable, le hyacinthe ?... J'imagine que je préférais me concentrer sur des équations, plutôt que de lier des liens.
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Anonymous
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Jeu 24 Sep - 20:43
C’était toujours un peu surprenant de revoir quelqu’un après un long moment et ça ne pouvait pas être pire que lorsque la personne avait une amnésie, plus ou moins importante. Difficile de savoir de quoi se souvenait Hyacinthe, en réalité, et, si je devais l’aider à recouvrer la mémoire, ce n’était certainement pas en me posant trente-six questions que j’allais trouver le meilleur moyen pour cela.
Si j’avais déjà eu l’occasion de travailler avec des sorciers à la mémoire altérée, ceux-ci n’étaient pas dans cet état pour une autre raison que des causes magiques... c’était là une énorme différence avec le fils de Cho Chang puisque Hyacinthe avait été emprisonné durant une période non négligeable par ces moldus détestables du Blood Circle. C’était ces moldus qui lui avaient bousillé la mémoire... d’ailleurs, à la place de ses parents, j’aurais déjà depuis longtemps ressenti l’envie folle de venger mon enfant ! J’avais du mal à concevoir que ni Mrs Chang ni son moldu de mari ne soient allés bouter le feu à l’endroit dont Hyacinthe était sorti. Oh, bien sûr, je savais qu’il était question de récolter des indices et de chercher des pistes, mais tout de même, pour des parents, je les trouvais vraiment sereins et stoïques. A moins que ce ne soit moi qui avais tendance à réagir excessivement ? Ce n’était pas impossible, car quand l’émotion et le sentiment entraient en ligne de compte, je ne pouvais pas contrôler correctement les pulsions qui m’animaient. Je travaillais là-dessus, mais mon psychomage n'était pas spécialement optimiste sur les résultats… enfin, c’était surtout que je ne progressais pas assez vite dans cette direction, j’avais même plutôt tendance à revenir à mes vieilles habitudes dès que quelque chose ou quelqu’un me contrariait un peu trop.
Mais soit, là n’était pas la question.

Puisque le jeune Chang était désormais présent dans mon salon et qu’il acceptait de partager un thé, j’envoyais Hector s’occuper de cela, tandis que le frère de Nymphéa semblait presque prêt à glisser vers une conversation sans intérêt : boisson chaude et temps froid.


« Par Merlin, tu n’es pas obligé de me parler de la pluie et du beau temps, Hyacinthe. Je ne suis pas une grand-mère qui passe son temps à regarder par la fenêtre ! » Dans les faits, j’avais une trentaine d’années de plus que lui, ce qui n’était pas un âge suffisant pour trouver tes excitant de regarder passer des gens et passer le temps.

Le Serpentard ayant pris place, je l’observais tout en l’écoutant. Plus il parlait et plus je me rendais compte que cette amnésie pouvait avoir un aspect aussi bien positif que négatif. Je supposais que le jeune homme avait dû tourner la page de son histoire avec son copain, celui dont il m’avait parlé, qui n’assumait pas son homosexualité. Je repensais, aussi, à ses bras couverts de cicatrices et de sang coagulé. S’adonnait-il encore à ces pratiques autodestructrices ?
Sa réponse à ma question, donc, me semblait un peu partielle, tout comme l’était sa mémoire, sans nul doute, mais je me gardais bien de commenter cela. A vrai dire, ces carnets dont il parlait me semblaient intéressants. Avait-il noté quelque chose dans l’un d’entre eux concernant notre rencontre en Norvège et ce qui s’était passé dans la cabine de mon beau-frère ? Peut-être que l’un de ces fameux carnets contenait la description de ce que Hyacinthe avait pu ressentir lorsque je lui avais lancé ce sortilège impardonnable… Une description des effets du Doloris… Par Salazar, j’espérais tout de même que les membres de la famille Chang avaient la décence de ne pas aller lire ces notes du jeune homme… c’était aussi privé qu’un journal intime, enfin, il me semblait…
« Tu t’es posé beaucoup de questions sur le chemin ? Quel genre ? »

Le cerveau qui fonctionnait toujours, c’était une bonne chose, en effet. En tout cas, j’aurais eu du mal à visualiser Hyacinthe devenir mou du bulbe... ou même moi, j’aurais du mal à m’imaginer avec un cerveau défaillant... il me fallait pouvoir réfléchir et analyser, m’interroger et chercher des réponses...
Il m’expliqua ce que Cho Chang lui avait raconté de son enfance, puis il poursuivit avec des faits concernant ses études.


« La physique moldue ? Vraiment ? Ce doit être intéressant... Tu as vérifié d’autres théories ? » Les sciences moldues ne m’avaient jamais intéressé et pour cause... je n’avais jamais eu même envie d’approcher les trucs que faisaient, lisaient ou étudiaient les moldus. Peut-être parce que j’avais été élevé dans le monde magique et que le sang très impur de ma génitrice m’avait d’emblée dégoûté de tout ce qui venait des non mages. Par contre sa théorie sur la couleur dans les métamorphoses, cela pouvait m’intéresser.

« Tu aurais un exemplaire de ce travail ? Tout ce qui a trait à la métamorphose a toujours eu tendance à éveiller mon intérêt. » La physique moldue mise à part, il me semblait que je pourrais, en effet, apprécier le travail du jeune homme.

Entre temps, mon elfe de maison vint déposer la théière et deux tasses. Et je servis le thé pendant que le jeune homme m’expliquait qu’il allait bientôt retourner à Poudlard. Ses propos trahissaient cette fois une foule de craintes et de stress difficiles à contenir et à gérer. Je lui tendis sa tasse et je me réinstallai confortablement, avec ma propre tasse à la main.


« Et alors ? Le regard des autres n’est pas important quand il s’agit de te permettre de retrouver peu à peu qui tu es... » Je bus une gorgée de mon thé puis je repris : « Si tu croises un ex, il t’ignorera. Pareil si tu en croises une, elle fera semblant de rien. C’est ce que font les ex quand ils tournent la page. »

Il avait évoqué une petite amie, mais je ne pouvais pas le laisser ignorer qu’il avait eu au moins une relation avec un mec. Cela me semblait même assez important pour être souligné.

« Quant aux amis... Il vaut mieux privilégier la qualité à la quantité. Plus tu aimes les gens et plus tu es faible... Pour l’heure, ne t’inquiète pas avec tout cela. » Et puis, si jamais il devait y avoir un souci à l’université, je pourrais très certainement compter sur ma belle amie pour me tenir au courant. Peut-être qu’en prenant ce garçon sous mon aile, je pourrais plus facilement lui être utile... et puis, qui sait, peut-être que je pouvais, moi aussi, gagné quelque chose dans l’histoire... rien que la reconnaissance de sa mère, ce serait déjà pas mal, vu l’image qu’elle avait de moi...

Cela me fit penser à cette soirée, en novembre dernier, où j’avais passé du temps à converser avec mademoiselle Chang. Une fille délicate et plutôt agréable, que Cho Chang était venue défendre presque immédiatement... Alors quand je m’étais retrouvé dans WSG ascenseur en panne avec la jeune fille, ne n’osais imaginer ce qui avait pu (et dû) traverser l’esprit de la milf.


« Tu as parlé un peu avec ta petite sœur ? » Nymphéa avait été assez inquiète pour son grand frère, elle m’en avait fait part personnellement, ce soir-là. D’ailleurs, c’était principalement de Hyacinthe que nous avions discuté. Une conversation qui m’avait laissé un souvenir plutôt positif que devait partager la jeune fille, puisqu’elle m’avait envoyé un hibou par la suite.

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