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Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas || LORA II :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Luca Zabini
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Sam 5 Déc - 20:25

Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas.

LORA II - Mai 2020


Ton retour d’Italie s’est effectué sans encombre. Tu es revenu pour ainsi dire comme une fleur au sein du Thestral Motor et du White Thestral. Tu n’as eu qu’à enfiler tes chaussures et reprendre la vie là où elle s’était arrêtée il y a presque 11 mois. Anjelica s’est fait un plaisir de te rendre ton poste et la charge qui t’incombait sans poser de question. Et tu l’en remercies chaque jour. Elle a géré d’une main de fer l’affaire familiale pendant ton absence ; épaulée par Jaeden, la situation de la boîte -que ce soit dans son activité licite comme illicite- semble être au beau fixe et tu avoues que cela te rassure de savoir que ta petite escapade en terre italienne n’a pas eu trop d’impacts sur la Cosa Nostra. Cela aurait été encore plus difficile de revenir après ça si cela avait le cas. Les affaires tournent bien, il n’y avait pas eu de conflits majeurs avec les familles rivales. Savoir tout cela avait également motivé ton retour même si tu savais bien que cela ne durerait pas bien longtemps. Les affrontements entre sorciers et Blood Circle avaient endormi les conflits entre les différentes mafias mais cela ne durerait qu’un temps et tu en es bien conscient.  

Déjà deux semaines depuis ton retour. Et il semble qu’une personne t’évite. Tu ne sais pas si c’est intentionnel ou non mais à chaque fois que tu as frappé au bureau de Théodora au Thestral Motor, tu as trouvé porte close. Aucun signe de sa présence en les lieux alors qu’une pièce a été aménagé non loin de ton propre bureau pour qu’elle puisse travailler. Les chiffres, les chiffres et encore les chiffres. Tu n’y connais rien -juste la base, le strict minimum pour ne pas couler la boîte-, mais tu sais que tu vas devoir t’y coller à un moment. Tu traverses le garage d’un air décidé et demandes à Adèle si Théodora est là, ce qu’elle te confirme. Tu la remercies et te diriges tel le maître des lieux vers son bureau dans lequel tu pénètres sans prendre le temps de frapper. La jeune femme est là, assise auprès de son bureau, les yeux rivés sur des factures. Elle relève la tête lentement vers toi tandis que tu t’assois dans un des fauteuils situés dans un des coins de la pièce. « Bonjour Théodora. » dis-tu, brisant le silence. Tu t’installes confortablement et places tes pieds sur le bureau. « Sympa la décoration. » Tes yeux scrutent avec attention la pièce qui servait auparavant de débarras ; elle l’a bien aménagée. Surtout vu l’état déplorable du lieu auparavant… Pour la première fois depuis que tu es entré dans la pièce, ton regard glisse sur la jeune comptable et tu la scrutes attentivement. Ses cheveux ont poussé mais sinon, physiquement, elle n’a pas changé. On ne peut en dire autant de toi. Te concernant, tu as poussé de la fonte pendant 11 mois et tu as gagné en stature et en carrure. C’était une des façons de combattre les effets de la drogue. Remplacer une addiction par une autre, c’était ta thérapie à toi-même si tu sais pertinemment qu’elle n’est pas parfaite et qu’elle ne fonctionnera qu’un temps ; mais pour le moment, tu t’en contentais.

En la regardant plus longuement, tu te rends compte pourtant que quelque chose a changé. Tu ne sais pas encore vraiment quoi, mais elle a l’air plus sûre d’elle. Moins… hésitante ? Elle a gagné en assurance, cela se voit. Votre dernière discussion -votre dernier affrontement ? cela dépend du point de vue- t’avait laissé un goût amer sexuellement parlant. Mais là concernant, peut-être en était-il autrement ? Tu l’ignores et tu ne sais pas comment elle va réagir. Tu demandes, l’air de rien : « Faisons un point sur les finances de la boîte. » Anjelica t’a informé que tout roulait, mais ta sœur est comme toi, les comptes, les chiffres, ce n’est pas son truc. Tu préféres l’avis de la personne compétente dont c’était le travail. Tes yeux se baladent encore dans la pièce mais soudainement, ils sont attirés par la marque indélébile de Théodora sur son bras. Le tatouage de la famille, il lui va si bien. Tu te demandes tout à coup ce qu’elle sait vraiment de ton départ. Ta sœur t’a dit qu’elle avait affirmé à la plupart des membres de la Cosa Nostra que tu étais rentré parce que votre paternel nécessitait ta présence pour des affaires importantes en Italie. Peu de gens connaissaient la véritable cause de ton départ. Ta sœur, Jaeden, Rose. Tu te demandes si Théodora en fait partie. Tu préférerais que non. Cela rendrait les choses plus simples et plus faciles qu’elle ne sache rien. Mais il était fort probable que Jaeden ait vendu la mèche et lui en ait parlé. Tu n’avais même pas pensé le lui demander.


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Théodora Haig
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Dim 6 Déc - 0:57
Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas
Mai 2020 | Thestral Motor | Après-midi
Le retour de Luca avait été aussi brutal que son départ. Un jour il était là, le suivant non. Un jour, il n‘était pas là, le lendemain si. Le seul soucis, c’était que la dernière fois qu’elle l’avait vraiment vu, il l’avait planté comme une conne au fin fond du White Thestral, alors même qu’ils étaient à deux doigts de s’envoyer en l’air. Tout ça pour une histoire d’egos blessés. Et bien qu’une année entière se soit écoulée, ça ne changeait rien au fait que c’était quand même leur dernière interaction et qu’elle lui en voulait à mort… Alors quand, Théodora avait aperçu Luca un matin au garage, elle avait fait demi-tour aussi sec pour aller au bar. Et ensuite, quand elle avait appris qu’il venait au bar, elle était retournée au garage. Bref, même si elle se disait que c’était pour son boulot, elle l’évitait. Mais qu’est-ce qui lui prenait à Luca de revenir aussi ?! Elle s’en sortait si bien pourtant ! Cela faisait un an qu’elle avait fait son trou dans la famille, qu’elle avait tissé des liens, se faisait respecter et travaillait avec joie pour la Cosa Nostra. Elle commençait même à apprécier Anjelica, c’était dire !

Tout ça avait volé en éclat avec le souci que représentait Luca Zabini. Cette inconnue dans l’équation de son bon fonctionnement dans la Cosa Nostra. Sans lui, tout se passait bien. Est-ce que tout allait être chamboulé par son retour ? Le connaissant oui… Et cela terrorisait Théodora. Alors, comme la courageuse et battante Gryffondor qu’elle était… Elle décidait de le fuir tout simplement. Pas sa plus belle action, elle en convenait, surtout que c’était une solution totalement provisoire. D’un moment à l’autre, elle devrait se confronter à lui. Mais le plus tard le mieux…

Et puis le jour fatidique arriva. Théodora avait supplié Adèle de la prévenir si Luca était dans les parages. Avec la proximité de leurs bureaux respectifs, elle n’avait jamais beaucoup de temps pour s’en aller, d’où les transplanages parfois précipités. Seulement voilà, Théodora avait une certaine tendance à oublier le monde extérieur lorsqu’elle était concentrée. Et ce fut cela qui la perdit.

La jeune femme était en chemisier à fleur, les manches relevées laissant apparaître son tatouage. Perdue dans ses calculs, elle mâchouillait son stylo à plume avec application. La jeune femme ne fut au courant de la présence de Luca que lorsque celui-ci déboula comme chez lui dans son bureau, ce qui était à moitié vrai. Elle releva les yeux rapidement et sa tête suivit. Mais… Oh merde… Comprenant qu’elle était prise au piège,  elle le vit prendre ses aises dans un des fauteuils. Mais il se croyait où exactement ? Chez mamie ? Il connaissait la notion de politesse ou de privé ?! Théodora eut l’impression que leur dernière rencontre remontait au jour d’avant tellement, la honte, la frustration et la colère, qui déferlèrent ensemble, étaient vivaces. « Bonjour Théodora. »

Théodora resta silencieuse et déposa sa plume tout en se redressant dans son fauteuil. Elle ne lui ferait pas le plaisir de craquer. Cela faisait un an qu’elle gérait, ce ne serait pas deux secondes de Luca Zabini qui la ferait replonger. Elle allait se montrer sous son meilleur jour de comptable. « Sympa la décoration. »  Certes, elle avait une furieuse envie de se venger en lui faisant ravaler toute cette confiance en lui, mais non… Elle serait calme, détachée et professionnelle. Toute cette vieille histoire ne l’atteignait plus. Avait-il prit du muscle ? Absolument… Les souvenirs de cette soirée et de leur rapprochement commencèrent à refaire surface. Non. Elle était calme, détachée et professionnelle, elle avait dit, merde ! Et cela passerait aussi par demander le respect qu’il lui devait. Elle restait Théodora Haig. Ah oui, et elle ne mentionnerait pas une seule seconde leur dernière rencontre. Et elle ne lui ferait pas le plaisir de tenter de le charmer pour lui prouver qu’elle gagnait. Voilà. « Luca Zabini… Bonjour… Pour une surprise… »  Elle lança un regard désapprobateur vers les pieds qui utilisait son bureau comme cale. « Je suis sûre que l’Italie est un tout autre monde mais ici on toque avant d’entrer et on évite de poser ses pieds sur le bureau des gens, Boss. »  Son ton était glacial. Oh oui, bien sûr qu’il faisait tout pour l’énerver, il ne fallait pas être devin pour savoir cela.

La jeune femme entreprit de ranger lentement et patiemment chacun des documents qui étaient sur sa table en évitant soigneusement d’accorder une quelconque attention à Luca. Lui qui aimait tant être idolâtré, cela lui ferait les pieds tiens ! « Faisons un point sur les finances de la boîte. » Ses gestes s’arrêtèrent alors que Théodora déglutissait, cherchant quoi dire et quoi faire. Elle posa ses parchemins et soupira en accordant enfin son attention au Zabini. « Elles vont très biens, grâce à moi. De rien. »  Elle reprit son rangement. « Les réunions hebdomadaires pour les points sur les finances sont calées le lundi. Je serai heureuse de redéfinir une date qui t’arrange, après tout celles -là avaient été définies avec Anjelica. »  Théodora attrapa son agenda et d’un coup de baguette, tapa le calepin sur lequel apparurent l’emploi du temps de la jeune femme. « Une préférence ? Pour aujourd’hui je n’ai rien de prêt et cela nous ferait perdre notre temps à tous les deux. Quoique tu voulais apprendre à attendre si je ne m’abuse… »  Elle laissa l’agenda de côté et continua son rangement, heureuse de sa pique.

Elle espérait de tout son cœur qu’il accepterait un autre rendez-vous et que cela serait la fin de cette  entrevue inopinée. Théodora n’avait aucune envie de le voir, de lui parler ou même de respirer le même. Elle n’avait jamais été aussi humiliée de sa vie. Il se croyait tout permis simplement car il était le patron, peut-être fallait-il qu’il comprenne que le respect se méritait et  était dans les deux sens ! Et puis cet idiot, avec ses vêtements trop ajustés et son sourire désinvolte, qu’est-ce qu’il cherchait à faire exactement ? Est-ce qu’il se souvenait au moins de leur dernière rencontre ? Évidemment personne ne pouvait oublier Théodora… Pas vrai ? Mais qu’est-ce qu’elle racontait, elle allait devoir se calmer. Putain, qu’est-ce qu’elle avait dit ? Calme, détachée et professionnelle.
Luca Zabini & Théodora Haig



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Lun 7 Déc - 12:23

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LORA II - Mai 2020


Reprendre le travail t’a apporté autant de satisfaction que d’insatisfaction. D’un côté, tu as retrouvé ta vie, ton appartement, le White Thestral et le Motor Thestral ; remettre les mains dans le cambouis, toucher à nouveau à ta moto, tout cela t’avait tant manqué pendant tes onze mois d’absence. Certes, à Trivoli, il restait ta vieille bécane d’adolescent mais ce n’était quand même pas la même chose. Tu as rapidement repris tes vieilles habitudes et les courses endiablées en moto t’apportent plus de bonheur qu’auparavant ; l’effet grisant qui t’habite lorsque tu t’installes au guidon en est que plus fort : le fait sans doute du manque d’adrénaline ressenti durant ton petit séjour sur les terres italiennes. Ça, ce sont les bons côtés. Mais comme il y a toujours un revers de médaille, tu as aussi retrouvé les tâches ingrates, administratives et ennuyeuses qui ne t’intéressent absolument pas, ce qui inclue la comptabilité. De ce que tu as entendu, les finances de la boîte ont retrouvé leurs lettres de noblesse depuis que Théodora est aux commandes des comptes et des factures. Pour qu’Anje te dise ça, c’est que cela devait être avéré. Mais tu n’as pas vraiment eu l’occasion de t’en rendre compte puisqu’il est évident désormais que la jeune femme t’évite. Depuis ton retour il y a maintenant deux semaines, tu n’as pas eu l’occasion de croiser son joli minois et si au départ cela ne t’a pas vraiment préoccupé (tu as bien d’autres choses à faire), pensant à une réelle coïncidence, tu ne pouvais pu nier que cela paraissait maintenant réellement suspect. Tu as alors pris les devants en souhaitant confronter la nouvelle comptable ; ce que tu fais aujourd’hui en pénétrant directement dans le bureau de ton employée.

Tandis que tu t’installes, tu jettes un coup d’œil amusé à la nouvelle décoration qui ne paye pas de mine mais qui confère à Théodora un lieu de travail plus accueillant que le vieux taudis qu’était la pièce avant qu’elle ne se l’approprie. Une fois que ce fut fait, ton regard scrute la jeune femme avec attention et c’est surpris que tu la trouves disons… froide ? Agacée ? Énervée ? Tu t’en rends compte immédiatement lorsqu’elle prononce ses premiers mots « Luca Zabini. Bonjour… Pour une surprise… » Et pourquoi pas une poignée de main officielle pendant qu’on y est ? On dirait presque que vous ne vous connaissez pas. « Une surprise ? Tu sais que ce lieu m’appartient et que j’y travaille ? » rappelles-tu, amusé. Tu l’es encore plus lorsqu’elle glisse son regard sur tes pieds placés sur son bureau, ce qu’elle ne manque pas de te faire tout de suite remarquer, tout en te rappelant les bonnes manières ‘’ouin ouin on frappe avant d’entrer ça se fait pas ouin ouin’’. Tu lui réponds : « On ne toque pas lorsqu’on est chez soi. » Voilà, hop, fin de la discussion. Enfin, pas encore. « Boss ? Il me semblait qu’on avait convenu que tu m’appellerais maître lors de notre dernière entrevue ? Mais bon, Boss, ça me va. Sinon Luca, c’est bien aussi. » Théodora est froide, extrêmement froide. Dans ton souvenir, au White Thestral elle était plutôt chaude comme la braise alors ressentir son attitude glaciale te fait comprendre qu’elle n’a pas du tout digéré ce qu’il s’est passé la dernière fois. Tu es un peu surpris, c’était il y a si longtemps, une éternité dans ton esprit et tu ne pensais pas du tout qu’elle y accorderait autant d’importance.

Tu abordes rapidement le sujet qui t’amène dans son bureau : les finances de la boîte. Elle t’informe que tout roule comme sur des roulettes, grâce à elle. Tu te gardes de dire que c’était déjà le cas auparavant, tu n’as pas envie d’entrer dans son jeu stupide pour savoir qui a la plus grosse. Théodora te parle alors des réunions hebdomadaires du lundi et tu esquisses un sourire lorsqu’elle t’affirme qu’elle sera ravie de définir une autre date à ta convenance. Tu ne dis rien encore, préférant la laisser terminer. Elle te lance alors un léger pic : « Une préférence ? Pour aujourd’hui je n’ai rien de prêt et cela nous ferait perdre notre temps à tous les deux. Quoique tu voulais apprendre à attendre si je ne m’abuse… »   Un léger ricanement s’échappe de ta gorge sans que tu ne puisses le refreiner. Tu pensais qu’elle serait plus subtile pour montrer à quel point tu l’agaces, mais ça n’est pas le cas, elle met directement les pieds dans le plat. Tu attrapes un des rouleaux de scotch qui traîne sur son bureau qu’elle s’évertue à ranger depuis tout à l’heure et le fait glisser entre tes mains d’un air amusé. « J’allais y venir. Parlons-en de la réunion du lundi. » Lorsque tu es revenu, Anjelica avait pris soin de te transmettre tous les rendez-vous qu’elle avait déjà programmés pour les semaines à venir. Dont celui avec Théodora. « Je t’ai attendu ce lundi justement. » Tu la fixes droit dans les yeux, guettant la moindre réaction de sa part, le moindre signe de tressaillement. Effectivement, à l’heure indiquée par Anjelica, tu t’es pointé devant son bureau mais tu avais trouvé porte close et bureau vide. « Rendez-vous de dernière minute peut-être ? » suggères-tu tout en sachant que la réponse se situe probablement ailleurs mais peu importe. « En tout cas, tu aurais été ravie de voir à quel point j’ai appris à attendre. » Effectivement, tu as tout de même poireauté pendant 20 minutes lundi avant de partir rejoindre Jaeden au White Thestral. « Du coup, j’imagine que ce que nous devions aborder lundi est tout de même prêt ? Sinon... » Tu te doutes que oui. Théodora la petite comptable parfaite est si organisée... Tes yeux s’égarent sur son chemisier à fleur et tu te surprends à penser qu’il lui va bien et que cela met en valeur le tatouage de la famille. Tu relèves les yeux vers elle et attends sagement sa réponse. Oh oui, tu es sacrément patient maintenant.


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Lun 7 Déc - 22:33

Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas
Luca & Théodora
Mai 2020 | Thestral Motor | Après-midi

Comme à son habitude, Luca ne semblait pas saisir le fond du problème. Il arrivait comme un paon, chiait sur le mobilier et se proclamait le roi du coin. Certes, il était ici chez lui mais ce comportement horripilait Théodora au plus haut point. Peut-être le souci était qu’elle avait été trop longtemps sous les ordres de quelqu’un, à céder au désir du plus grand nombre. Et alors que cette nouvelle position lui amenait stabilité et enfin un semblant de contrôle, Luca arrivait pour lui rappeler que ce n’était pas tout à fait le cas, de façon plus ou moins élégante. « Boss ? Il me semblait qu’on avait convenu que tu m’appellerais maître lors de notre dernière entrevue ? Mais bon, Boss, ça me va. Sinon Luca, c’est bien aussi. » La mâchoire de la jeune femme se contracta alors qu’elle se retenait de lui renvoyer une pique bien sentie. Calme, détachée et professionnelle. Son besoin de préserver son ego blessé était moindre face à son obstination de faire doucement enrager Luca. « J’avais oublié… On en avait parlé il y a si longtemps… Tant de choses se sont passées depuis, ici… A Londres  » Voilà, elle gérait la situation d’une main de maître. Fallait continuer comme ça Théodora !

Le ricanement de Luca quand Dora lui proposa un autre rendez-vous ne lui disait rien qui aille. Elle avait appris de ses erreurs. S’il se permettait cet éclat de voix, c’était qu’il se savait maître de la situation. Qu’est-ce qu’il allait lui sortir encore ? Sur ses gardes, elle lança un regard réprobateur au Zabini qui s’emparait de son scotch parfaitement rangé quelques minutes plus tôt. « J’allais y venir. Parlons-en de la réunion du lundi. » Oui ?  « Je t’ai attendu ce lundi justement. » Et merde. Anjelica avait passé les infos à son frère. Dora avait supposé que Luca ne serait au courant de rien. Après tout qu’est-ce qu’il pouvait en avoir à faire des comptes de sa boîte ? Et maintenant qu’elle y pensait, effectivement elle avait été stupide, évidemment qu’il en avait quelque chose à foutre ! Sa confiance en ses capacités à rester calme, détachée et professionnelle commençait à s’étioler. Elle n’arriva qu’à articuler un vague son alors que son attention se portait sur un stylo mal aligné. « Ah ? » Elle devait réfléchir et vite. « Rendez-vous de dernière minute peut-être ? » Il lui donnait même une sortie dis donc… Étrange.  « Probablement. » Rester évasive. Pas mal Théodora. « En tout cas, tu aurais été ravie de voir à quel point j’ai appris à attendre. » Dora ne put réprimer un haussement de sourcil et un vague sourire. Bon au moins il apprenait petit à petit ce garçon. « Du coup, j’imagine que ce que nous devions aborder lundi est tout de même prêt ? Sinon... » Ah le bâtard. Théodora baissa la tête quelques secondes, se mordant les joues alors qu’elle tentait de trouver une échappatoire. Elle se résigna finalement avec un sourire forcé en posant les mains à plat sur la table. Très bien, il voulait un compte-rendu de chiffre ?! Elle allait en faire un si barbant qu’il fuirait de lui-même et y réfléchirait à deux fois avant de revenir.

Satisfaite de son idée de contre-attaque, sa posture changea, elle se détendit et son sourire fut moins forcé mais bien plus faux-cul. « Bien sûr Luca. Un instant je te prie. » Théodora se leva et se dirigea juste sur son armoire. Elle l’ouvrit et jura silencieusement alors que les papiers qu’elle cherchait n’y étaient pas. Sa baguette dans la poche de son jean, elle se maudit intérieurement. Évidemment, elle les avait rangés dans la commode proche de l’entrée. Refermant lentement l’armoire, elle se retourna, la tête haute. « Mauvais endroit. » Commenta-t-elle sobrement. Elle se faufila entre le bureau et l’armoire tout en frôlant Luca qui, objectivement, prenait toute la place. Dos au Zabini, elle se savait épiée et elle détestait cela. Derrière son bureau, elle avait une certaine protection, quoiqu’elle l’ait bien vu mater son chemisier. Qu’est-ce qu’il voulait d’elle à la fin ? Ses intentions, quoique particulièrement flous pendant leur tête à tête, avaient été relativement claires sur le final. Se retournant avec ce qu’elle avait préparé pour ladite réunion, elle retrouva les yeux de Luca posés sur elle. Comme cela était étonnant… « Oui ? Y a un problème ? » Théodora arrivait normalement à plutôt bien faire semblant. Que ce soit au lit, dans un bureau ou devant le curé. Mais face au Zabini, étonnement, sa patience s’effilochait à une vitesse effarante. Retournant à sa place, Théodora frôla de nouveau Luca qui ne semblait décidément rien faire pour se décaler. Le visage maintenant animé d’une fausse joie, elle ouvrit le dossier avec application. Son plan pouvait commencer. « Et bien nous pouvons commencer ! On débute par le bar ? »  Elle choisit un paquet de feuilles. « Alors… Lundi 4 mai, dépenses 542,21 gallions. Principalement des fûts, et un nouveau tabouret. Recette 96,23 gallions. Le lundi n’est pas le meilleur jour. Mardi 5 mai. Dépenses 123,06 gallions. Recettes 145,74 gallions. Un peu mieux. Mercredi 6 mai. Dépenses 423,89 gallions. Recettes 231,65 gallions. Jeudi 7 mai. Dépenses 130,62 gallions. Recettes 321,25 gallions. Vive les étudiants ! Vendredi 8 mai. Dépenses 132,01 gallions. Recettes 657,23 gallions. Samedi 9 mai… Je continue ? »

Un air de défi s’était petit à petit installé sur les traits de Théodora. Tranquillement, mais surement, elle sentait Luca craquer. Oh oui elle lui ferait quitter ce bureau. Il n’allait pas vouloir mais elle allait réussir et ainsi récupérer un point dans leur stupide guerre d’ego. Elle avait bien compris que son charme naturel n’avait pas d’effet sur Luca. Elle s’était faite une raison, elle avait raté son rôle de pauvre petite chose en mal de sexe. Mais s’il continuait à la provoquer comme cela, elle serait obligée d’utiliser son vrai charme. Certes, elle se dévoilerait devant le Zabini mais la satisfaction de le voir à genoux devant elle ou à quatre pattes sur le sol serait tellement grisante ! Sur ces questions de charmes, Théodora avait un code assez strict. Déjà qu’elle était sang-mêlé, son père étant moldu, le fait d’avoir du sang de créature non humaine, de vélane, qui coulait dans ses veines rendaient parfois les comportements étranges face à elle. Soudain, les gens la trouvaient repoussante, blâmaient ses atours pour toutes les conneries qu’ils faisaient ou au contraire éprouvait un regain d’intérêt malsain. Alors après le bordel, Théodora s’était promis de ne plus jamais en parler. Il n’y avait que Jaeden au courant. Ils avaient vécu trop de choses et passé trop de temps ensemble pour qu’elle ne lui confie pas ce secret. Ainsi, ce don, elle avait décidé de ne l’utiliser que dans des cas critiques, des questions de vie ou de mort. Pas vraiment la situation ici. Cependant vu ce qu’elle en pensait, elle était maintenant prête à le révéler à Luca… Pourquoi ? Pour lui prouver qu’elle valait effectivement quelque chose ? Qu’elle pouvait prendre au Zabini ce qu’il chérissait le plus : son contrôle ? Pour qu’il la craigne ? Ou la traite simplement comme son égale ? Mais bon sang, qu’est-ce qu’elle attendait de lui ? C’était un abruti egocentrique qui se trouvait simplement être doué pour gérer son business. Point.

- code by lilie -



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Mer 9 Déc - 20:48

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LORA II - Mai 2020


Tu n’as jamais été quelqu’un de patient. Jamais. Tu as toujours voulu et obtenu ce que tu désirais en un claquement de doigt ; tu n’es pas le genre de gars qu’on fait attendre. Mais avec Théodora, c’est différent. C’est différent parce qu’elle a tenté de maîtriser les règles du jeu et que tu détestes ça. C’est toujours toi qui dois mener la danse, c’est plus sécurisant, c’est plus facile pour toi lorsque c’est ainsi. Tu peux ainsi choisir et décider de tout et contrôler la situation à ta guise. Mais lors de votre ‘’altercation’’, tu as compris que Théodora n’était pas une femme comme les autres et son passé de prostituée l’a sûrement conditionné à vouloir également régir tout ce qui l’entoure : tu peux le comprendre et tu le conçois, mais il n’empêche, que le patron, ici, c’est toi. Et qu’il faut qu’elle se soumette à ton jugement et à tes décisions, peu importe les circonstances. Certes, tu ne l’aurais jamais forcé à coucher avec toi si elle ne l’avait pas voulu d’elle-même. Et lorsqu’elle l’a voulu, la dernière fois, tu as refusé pour deux raisons. La première raison est la principale, c’est qu’elle avait voulu jouer mais elle s’était brûlée les ailes, donc la remettre à sa place, tu avais trouvé ça amusant à l’époque. La seconde raison, est plus arbitraire à tes yeux, peut-être moins subtil pour ceux de Théodora. Mais en réalité, tu as eu l’impression qu’elle voulait coucher avec toi uniquement pour te prouver quelque chose, pour te prouver qu’elle pouvait être amusante, et ça, tu n’aimes pas. Tu veux une femme pleinement consentante dans ton lit et Théodora semblait vouloir faire les choses par dépit la dernière fois et en plus de ça, elle était ivre morte. Tu baises pas une femme ivre morte, c’est nul et c’est pas intéressant. Légèrement éméchée oui, là ça peut être drôle. Tout cela pour dire que la jeune femme a plutôt intérêt à rentrer dans le rang. Mais tu dois avouer qu’en onze mois, elle avait eu le temps de prendre ses aises et de penser qu’elle était maître des lieux. Et elle te le reprochait à demi-mots en disant que ‘’tant de choses se sont passées’’ et patati et patata. « Moi qui croyais t’avoir laissé un souvenir impérissable… J’suis déçu. » dis-tu, et la délicieuse pensée de ses lèvres sur les tiennes te fait soudainement sourire. Ça, oui, ça t’a laissé un souvenir impérissable. Le souvenir des deux baisers sensuels et passionnés que vous avez échangé se rappelle à toi et ton sourire s’accentue encore plus.

Lorsque la conversation dérive sur la raison même de ta venue -à savoir les comptes-, tu fournis une explication de toi-même à Théodora lorsque tu lui demandes pourquoi elle n’était pas présente à la réunion de lundi. Pas parce que tu es sympa et tout, mais parce que tu es persuadé qu’elle te baratine lorsqu’elle t’annonce qu’elle a probablement eu un rendez-vous de dernière minute. « Dommage, moi qui pensais que tu étais une femme organisée avec ton petit agenda et tout… » dis-tu, un léger sourire encore en coin. Il faut dire qu’elle t’a bien lancé la perche… Mais tu n’en ajoutes pas plus. En fait, tu t’en fous un peu. Tu la vois se mordre les joues et tu te rends compte qu’encore une fois, tu mènes la partie d’une main de maître et cela t’excite au plus au point. Elle se lève du bureau d’un air décidé et commence à fouiller dans une des armoires attenantes mais ne trouvant pas ce qu’elle cherche, s’éloigne vers la commode proche de l’entrée. Pas décidé à bouger d’un millimètre, tu la regardes te contourner et te frôler et tu ne peux t’empêcher de lorgner ses attributs féminins si bien dessinés dans ce jean et ce chemisier. Ce fessier mamamamama ! « Oui ? Y a un problème ? » dit-elle, sentant probablement ton regard lubrique sur elle. Un sourire carnassier se glisse sur tes lèvres et tu murmures : « Pas le moindre du monde. » Théodora ne semble pas ravie de savoir que tu la trouves toujours aussi excitante malgré ce qu’il s’est passé entre vous. Tu ne rechignes jamais à regarder une jolie femme. « Ce chemisier te va bien, c’est tout. » reconnais-tu, sans évoquer ce pantalon qui moule son cul à la perfection. Ça, tu te gardes bien de le lui dire, sinon elle risque encore de fulminer. Tu n’es pas là pour ça, encore une fois.

Tu la regardes s’asseoir tout en continuant de balancer le rouleau de scotch d’une main à une autre et tu l’écoutes balancer chiffres sur chiffres et recettes sur recettes, sans oublier les dépenses. Qu’est-ce que c’est chiant mais tu ne laisses rien paraître, écoutant avec attention chacun des chiffres qu’elle énonce. Elle te prend pour un con ou quoi ? « Tu te doutes bien que je m’intéresse surtout aux ventes, c’est vrai, mais aussi au coûts directs et indirects du livre de compte. » Cela fait si longtemps que tu n’as pas mis le nez dans les chiffres. « Et à la semaine ça donne quoi ? On sait bien que par jour ça veut rien dire, on sait bien que les week-ends sont plus rentables que les autres jours. Fais-moi le récapitulatif des trois derniers mois. S’il te plaît. » ajoutes-tu pour mettre les formes dans ta demande. Tu questionnes également : « Au niveau des charges patronales et des taxes, on est à jour dans les déclarations ? Dernière question : « Concernant nos… autres activités, cela se passe comment ? » Tu n’as jamais eu l’occasion d’échanger avec elle sur la manière dont elle gérait la double-comptabilité de l’entreprise et les recettes gagnées grâce à votre petit commerce illicite. « Comment tu t’organises ? » Tu sors une cigarette et tu l’allumes dans la foulée. La fumée s’échappe très rapidement de ta bouche tandis que tu attends toujours, les pieds sur son bureau, qu’elle poursuive son petit speech bien chiant. Si cela l’intéresse de t’emmerder à balancer des chiffres sans que cela n’ait ni queue ni tête, il n’y a pas de raison pour que ça soit aussi d’un ennui mortel pour elle, comptable ou non.

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« Moi qui croyais t’avoir laissé un souvenir impérissable… J’suis déçu. » La mâchoire de Théodora se serra à lui en donner mal aux dents. Elle n’allait pas lui faire le plaisir de sourire bêtement à la pensée de ce souvenir impérissable . Oh non. Bien que le souvenir de la deuxième partie de soirée soit particulièrement confus et flou, il était empreint de sensations et de quelques moments de lucidité qui lui revenaient à présent. Son bas-ventre s’enflamma à ces seules pensées alors que ses yeux dévoraient Luca. Elle croisa les jambes dans une vaine tentative pour calmer ses pulsions qu’elle jugeait totalement non professionnelle. Oui, car elle était calme, détachée et professionnelle. « Il semblerait que nous soyons tous déçu un jour… » Laissa-t-elle échapper en guise de réponse, en échos à son propre ressentiment.

Théodora ne releva pas la pique sur son agenda, agenda qui mine de rien lui sauvait bien la mise pour gérer tout ce qu’il y avait à gérer dans ce qui donnait parfois l’impression d’être un véritable empire : les affaires Zabini. Et même pas un merci de la part du principal intéressé. Bien oui, il devait se dire que, puisqu’il la payait, il n’avait pas besoin d’être un minimum poli ou sympathique. Bah non, qui aurait pu attendre ces marques élémentaires de bienséance du genre humain ? Surement Théodora qui du coup avait bien l’air d’une conne. Et puis Luca qui continuait de tout faire pour l’insupporter, se sachant au-dessus d’elle. Comment pouvait-elle gagner cette course s’il commençait bien proche de l’arrivée ? Il lui faudrait un coup de pouce…

Et voilà qu’elle le confrontait alors qu’elle sentait son regard sur ses formes. Oh, Théodora se savait jolie, il n’y avait pas à débattre. Son corps était bien proportionné et ses cheveux avaient aujourd’hui un tombé particulièrement plaisant. Seulement voilà, Théodora, comme toute femme normalement constituée, n’aimait pas particulièrement se faire déshabiller du regard par un homme avec lequel elle n’avait pas prévu de coucher dans les minutes suivantes. Cette envie, que l’alcool avait exacerbé, ce salaud, n’était que de l’histoire ancienne. Luca Zabini pouvait mater tout ce qu’il voulait, il avait laissé passer sa chance. Point. « Pas le moindre du monde. » Les yeux de Dora trahir sa suspicion devant l’évident mensonge du Zabini. « Ce chemisier te va bien, c’est tout. » Théodora leva les yeux au ciel et soupira bruyamment. « Trop aimable. C’est le moment où je te fais un compliment sur ta nouvelle carrure c’est ça ? » Hého Théodora Haig. Calme, détachée et professionnelle ! Effectivement, elle avait été un peu acide dans ses propos. Qu’est-ce qu’elle détestait ce stupide respect qu’elle devait à Luca. « Je veux dire, l’Italie te réussit, tu… » Elle serra les dents. « Es en pleine forme. » Voilà, elle avait fait le maximum. Retour aux comptes et à son plan de rendre fou d’ennui Luca pour le faire fuir et ainsi retrouver la sérénité à laquelle elle aspirait.

Alors qu’elle lui demandait s’il voulait la voir continuer son énumération, la réponse de Luca l’a surprise. De nouveau, Luca était plus que ce qu’il voulait bien laisser paraître. Évidemment qu’il y connaissait quelque chose à la comptabilité. Qu’est-ce qu’il l’emmerdait... C’était son boulot certes mais quand même. Elle ressentit une petite victoire dans le « s’il te plaît » et ne put s’empêcher de relever la tête et d’arborer un petit sourire satisfait. Bon, il commençait à comprendre comment elle fonctionnait. C’était pas si mal. Bon allez, pour le féliciter de cette effort surhumain, Théodora accepta d’être joueuse et de lui rappeler qui était la comptable. « Sur les trois derniers mois, c’est bien, le bénéfice net engendré est largement positif. Je n’ai que la synthèse sur les quatre derniers mois.» Elle lui tendit un papier. « Tu as en haut à gauche le capital de la boîte. Juste en dessous les actifs immobilisés et sur la colonne d’en face les stocks du bar. Tu vois qu’à la fin de chaque mois on s’en sort pas mal avec pas trop de stock, juste de quoi tenir le temps d’la livraison suivante, comptée elle dans les charges. Et puis le reste, c’est les tiers, la trésorerie et le plus important : les produits ! Je t’épargne les détails d’amortissements et de provisions… » Fit-elle tout en gardant ce petit air supérieur. « On est à jour. On a juste le droit de licence mais à payer en fin d’année. »

La jeune femme passa en revu les différents documents devant elle pour voir si quelque chose valait le coup d’être mentionné. « Concernant nos… autres activités, cela se passe comment ? » C’était drôle, dès qu’elle se plongeait dans ses chiffres, elle en oubliait presque son malaise. C’était presque étrange de parler et de se faire comprendre dans ce domaine. Et ça faisait étonnement du bien. Ses yeux revinrent se poser sur Luca alors qu’il ajoutait : « Comment tu t’organises ? » . Et il alluma une cigarette. Bon bah voilà, son petit moment de sympathie pour Luca était passé. Elle ferma les yeux quelques secondes avant de sentir l’odeur de tabac. « Ça se passe. C’est plus compliqué d’aller voir les autorités magiques quand on a des pertes… Donc elles sont plus définitives. » Elle continua à faire bouger ses papiers. Nouvelle stratégie, accélérer pour donner toutes les informations importantes, comme ça Luca serait satisfait et lui foutrait la paix. « Pour les courses, on a eu une affluence en hausse. Ca a permis, au-delà d’augmenter les sommes pariées, de développer tout ce qui était annexe : boissons, nourritures, et publicité pour le garage et les transporteurs. Je peux te sortir les chiffres exacts mais les livres de comptes là-dessus sont bien cachés. Niveau stupéfiants, y a eu quelques soucis de trésorerie puisqu’on perdait plus qu’on ne gagnait… Bon il s’est avéré y avoir quelque cas de reventes illégales. Anjelica a géré et depuis, les chiffres concordent. » Une nouvelle volute de fumée. « Bon quitte à me prendre de la fumée dans les poumons, tu pourrais au moins me proposer une clope, que je m’en occupe moi-même. » Il semblait s’installer… Tous ses plans semblaient échouer. Théodora marqua une pause et joignant ses mains sur la table, elle pencha légèrement la tête sur le côté tout en détaillant Luca. « Tu sais que ta sœur a parfaitement géré la boutique ? Je sais pas ce que tu cherchais à faire en lui laissant les clés, mais si c’était pour prouver à je ne sais qui qu’elle en était capable, c’est le cas. » Pourquoi se sentait-elle le besoin de défendre comme cela Anjelica ? Peut-être parce qu’elles avaient traversées des difficultés au départ de Luca et qu’avec un but commun elles avaient vaincu. Une simple loyauté dans la jeune femme qu’elle n’assumait pas vraiment. Et puis, c’était aussi une façon d’en apprendre davantage sur la véritable raison du départ de Luca. Il avait trop besoin de tout contrôler… Il devait avoir eu une sacrée raison de tout plaquer et disparaitre pendant un an. Et qu’elle que fut cette raison…  Théodora voulait s’assurer qu’elle ne refasse pas surface trop vite et chamboule encore tous ses comptes. Et ceux de la boite aussi bien sûr.

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« Il semblerait que nous soyons tous déçu un jour… » Tu hausses le sourcil droit. Ça veut dire quoi ça ? Si tu lis entre les lignes, tu penserais presque qu’elle regrette que vous en soyez restés là la dernière fois. Est-ce qu’elle repense comme toi à ton corps contre le sien, à tes lèvres contre les tiennes, à tes mains sur sa peau ? Putain, ce que ce baiser était bon… Tu n’irais pas jusqu’à dire que c’était le baiser le plus formidable de ta vie, mais il était empreint d’une sensualité et d’une bestialité qui t’avait bien amusé. Et puis, t’étais sorti de là avec une trique incroyable que t’avais dû assouvir en un lieu plus intime. C’est que Théodora était drôlement bonne. Mais lorsqu’elle avait voulu se donner à toi, t’avais pas pu t’empêcher de la remettre à sa place pour lui montrer qui était le chef. T’avais perdu une bonne baise, mais tu avais espéré gagner son respect. Tu te mords la lèvre pour ne pas rire, puis tu lui dis : « Oh tu sais, ça peut encore changer. Rien n’est jamais définitif dans la vie. » Laissant une porte de sortie, tu en reviens ensuite sur la raison de ta venue ; la comptabilité.

Et la discussion va bon train même si tu comprends assez rapidement que Théodora a voulu t’ennuyer pour que le rendez-vous se termine vite et qu’elle puisse déstresser. Comme lors de votre dernière entrevue, tu la trouves nerveuse. Tu mets ça sur le compte de ce qu’il s’est passé avant ton départ, mais tout de même. Elle ne peut pas avoir autant de ressentiments pour si peu, après tout, c’était pas grand-chose ; bon ok, tu lui avais probablement refusé un super bon coup et un orgasme du tonnerre mais après tout, t’es pas le seul bon baiseur du coin, elle a du s’en remettre depuis non ? Lorsqu’elle se lève et se dirige jusqu’à l’armoire de l’entrée, tu mates son cul sans ambiguïté, sans vergogne, sans te cacher. Parce que tu t’en fous. Tu t’en fous royalement qu’elle remarque que tu la scrutes. Elle doit être habituée de toute manière. « Trop aimable. C’est le moment où je te fais un compliment sur ta nouvelle carrure c’est ça ? » Le ton qu’elle emploie ne te plaît pas du tout et tu t’apprêtes à la remettre -encore- à sa place, lorsqu’elle tente de nuancer ses propos en disant que tu as l’air en pleine forme. « Oh oui si tu savais… J’ai une forme du tonnerre de dieu. » L’Italie te manque déjà. Sa météo surtout, ses paysages, le mode de vie sans contrainte. Mais ta place est ici, auprès de ta sœur, auprès de Jaeden. Auprès de Théodora ? Quelle place a-t-elle pris au sein de la Cosa Nostra ? Anje n’avait pas tari d’éloge sur sa manière de diriger les comptes de la boîte. Mais pour le reste ? En dehors de ses compétences avérées pour les chiffres ? Que peut-elle apporter d’autres ? « Alors comme ça, toi aussi tu me mates. Fais-toi plaisir. » dis-tu d’un ton enjôleur. C’est vrai que ta carrure a augmenté et le tee-shirt que tu portes ne masque pas grand-chose. Tu soulèves doucement le bas de celui-ci, laissant apparaître tes abdominaux en bêton et tamponnes dessus. Tu ricanes à nouveau, putain, qu’est-ce que tu adores la faire chier. Mais elle aussi, et tu le sais.

Effectivement, ça continue lorsqu’elle te balance des chiffres dont tu te fous éperdument ; elle doit penser qu’en rendant ça barbant tu vas te barrer plus tôt. Mais être chef d’entreprise, ce n’est pas uniquement se cantonner aux tâches intéressantes, il faut être un touche-à-tout et s’inquiéter pour tout, même les tâches ingrates. Heureusement pour elle, Théodora rend les chiffres un peu plus… divertissants. Lorsque tu lui demandes presque gentiment les bénéfices des trois derniers mois, elle relève la tête et sourit bêtement. Elle est contente que tu lui dises s’il-te-plaît ? Oh putain, elle est tombée bien bas. Elle te tend un papier où sont scrupuleusement notés tout ce que tu lui as demandé. Tu retires tes pieds de la table et les rabats contre ton buste. Une de tes mains vient doucement caresser ta barbe naissance tandis que tu regardes toutes les colonnes de papier et tu soupires. « Putain, c’que c’est chiant. » Lorsque Théodora lui explique comment elle s’organise avec vos autres activités, tu acquiesces doucement. « Cool ça ! » lorsqu’elle parle de l’affluence en hausse pour les courses illicites. Il faut dire que ça peut permettre de s’évader, et en ce moment, étant donné les tensions qui pouvait exister entre le monde sorcier et le monde moldu, tu peux comprendre que les gens aient besoin de se défouler ; et si en plus de cela c’est bon pour les affaires… Que demande le peuple ! Tu tires sur ta clope et une épaisse fumée s’échappe de ta bouche. « Bon quitte à me prendre de la fumée dans les poumons, tu pourrais au moins me proposer une clope, que je m’en occupe moi-même. » Tu lèves les yeux vers elle et lui balances le paquet à la figure sans hésiter. « Tu fumes toi maintenant ? C’est nouveau ?» Tu l’as déjà vu fumer en soirée vite fait, comme ça, mais jamais en journée. Mais si elle a envie de se la jouer comme ça, pas de soucis.

Lorsqu’elle évoque Anjelica, tu es surpris. « Tu sais que ta sœur a parfaitement géré la boutique ? Je sais pas ce que tu cherchais à faire en lui laissant les clés, mais si c’était pour prouver à je ne sais qui qu’elle en était capable, c’est le cas. » Tu souris. Pour trois choses. La première, c’est qu’elle ne semble pas connaître la raison de ton départ. Perso, ça t’arrange. Pas envie qu’elle se la raconte et qu’elle ait un moyen de pression sur toi. La seconde, c’est ce qu’elle essaie de glaner des informations et tu trouves ça marrant. Madame s’intéresse à ta vie dis donc, tu en serais presque flatté. La troisième, c’est ce qu’elle dit par rapport à Anjelica. Putain, comment ça te fait plaisir d’entendre ça. Bon, ok, Jaeden t’avait déjà dit qu’elle avait géré comme une bête mais l’entendre de la bouche de Théodora qui -si tu te souviens bien- n’était pas spécialement en bon terme avec ta sœur avant de partir. « Ouais, ça m’étonne pas du tout. C’est dans les gènes Zabini tout ça. On est né pour diriger. » Qu’est-ce qu’Anje est forte… Après tout ce qu’elle a vécu, après tout ce qu’elle a surmonté, savoir qu’elle avait tout défoncé, cela te gonfle d’orgueil. « Elle est forte Anje, c’est ma sœur. J’suis tellement fière d’elle, putain. » Le lien qui t’unie à Anjelica te bouleverse toujours autant. Tu demandes : « Comment ça s’est passé avec elle ? Quand j’suis parti en Italie pour régler des affaires avec mon père, il me semblait que c’était pas évident entre vous. » Hop, un p’tit mytho au passage. Tu te lèves du fauteuil et contournes le bureau. Tu t’assois sur les putains de dossiers qu’elle était en train de consulter quelques minutes plus tôt. « T’as du mal avec l’autorité en fait ? » Tu plonges ton regard dans ses yeux et la scrutes avec attention. Tu es proche d’elle, peut-être un peu trop. « Ou c’est un problème uniquement avec les membres de la famille Zabini ? »

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Encore et toujours cet air suffisant et amusé. Mais que devait-elle faire pour être prise au sérieux ?! « Oh tu sais, ça peut encore changer. Rien n’est jamais définitif dans la vie. » Théodora ignora purement et simplement son commentaire. Cela dépendait. Bien sûr que rien n’était définitif, sa place sans la Cosa Nostra par exemple. Bien sûr, qu’elle avait compris le sous-entendu plus que tendancieux de Luca. Mais ce n’était plus vraiment son principal souci. Par contre ce qui était définitif, c’était leur relation. Vu comment il l’avait lâché la première fois, il pouvait aller se brosser pour qu’elle s’abaisse encore à ne serait-ce que l’embrasser.

Alors que Luca se vantait de sa forme olympique, Théodora retint les remarques acerbes qu’elle avait bien envie de lui envoyer à la figure. Mais elle avait bien vu que ses paroles avaient énervé Luca et qu’elle s’était rattrapée de justesse. En jouant avec le feu, elle allait encore se brûler. Putain Dora, réveille-toi.

Luca lui avait apporté tout ce qu’il pouvait. À présent, elle devait simplement s’assurer qu’il ne la lâcherait pas. Elle avait essayé de mettre son corps dans la balance mais il n’avait pas semblé intéressé. Et maintenant il rempilait sur des sous-entendus tendancieux. Quoi ? Il la voulait quand elle ne le voulait pas ? Mais on marchait sur la tête ! « Alors comme ça, toi aussi tu me mates. Fais-toi plaisir. » Théodora tenta tout mais ne put se retenir de lever les yeux au ciel devant l’immaturité de Luca. Et il dirigeait une mafia nom de Dieu ! Vu la situation, le Tout-Puissant comprendrait bien qu’elle en était à blasphémer. La jeune femme regarda sans sourciller les abdominaux du Zabini se dévoiler et le rire idiot de leur propriétaire. Oui, il était très bien foutu et elle aurait lécher du chocolat avec plaisir sur ces muscles. Mais Dora était du genre à s’attacher à une personnalité plutôt qu’à un paquet de chair, aussi belle soit-elle. Et la personnalité de Luca était imbuvable, idiote et déconnectée de la réalité. Et elle n’allait pas le laisser se croire tout permis. « Mouai… C’était mieux avec le T-shirt… » Rétorqua faiblement Théodora en revenant à sa place.

Alléluia ! Luca enleva ses foutus pieds de son bureau ! La Haig n’était que joie. Après un s’il te plaît, elle gagnait encore un peu plus de considération. Si elle continuait comme ça, peut-être même qu’il frapperait un jour en entrant… Quoi ? Elle pouvait bien rêver. Et cette manière qu’il avait de se toucher le menton lorsqu’il était concentré… Ça lui donnait un petit air érudit et enfantin, un geste qu’il ne semblait même pas avoir conscience d’exécuter et qui était intéressant précisément pour cette raison. Tout était toujours calibré, contrôlé chez Luca Zabini : ces petits instants le rendaient presque attachant… Dora fut rappelée à la réalité par le paquet qui vola vers elle et qu’elle réussit à attraper avant de se le prendre en pleine figure. Un gentleman, il n’y avait pas à dire… « Tu fumes toi maintenant ? C’est nouveau ?» Théodora, ouvrit le paquet et en sortit une cigarette qu’elle mit à sa bouche avant de renvoyer le paquet vers Luca. Un coup de baguette lui alluma sa drogue. Se laissant aller en arrière, elle croisa les jambes dans son fauteuil. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre au Zabini qu’elle fume ou non ? Elle tira une bouffée et souffla sa fumée vers le plafond. « Seulement quand je suis bourrée, stressée ou énervée. » Répondit-elle simplement. Elle n’avait aucune raison de mentir là-dessus. Luca en tirerait bien els conclusions qu’il voudrait, elle avait terminé de s’inquiéter.

Laissant la cigarette dans la bouche, elle se rapprocha finalement de Luca et lui raconta tout le bien qu’elle pensait d’Anje. Et voilà, de nouveau ce sourire énigmatique que Dora n’arrivait jamais à comprendre. Il souriait pour tout et c’était autant pour des envies de meurtre que de l’humour assumé. « Ouais, ça m’étonne pas du tout. C’est dans les gènes Zabini tout ça. On est né pour diriger. » Dora laissa échapper un petit rire moqueur mais tenta de le camoufler dans un toussotement. Non mais c’était vrai qu’il était un bon dirigeant… Enfin sauf quand il se barrait un an faire autre chose on ne savait où.

Dora connaissait le lien qui unissait les deux Zabini, mais de le voir ainsi présenté par l’un des principaux intéressés la fit sourire malgré elle. Bien sûr, elle avait quelque chose d’équivalent avec Jaeden mais… Ils n’avaient pas grandi ensemble. Ils s’étaient construits ensemble en tant qu’adultes mais Théodora ne connaîtrait jamais ce qu’avait Luca. Et il aurait été mentir que de dire qu’elle n’en était pas un peu jalouse. « Comment ça s’est passé avec elle ? Quand j’suis parti en Italie pour régler des affaires avec mon père, il me semblait que c’était pas évident entre vous. » Théodora se recula de nouveau dans son siège. Mouai… Il était pas en train d’essayer de noyer le poisson ? Bien sûr qu’elle avait entendu cette histoire de « papa appelle alors j’y vais » mais elle n’y croyait qu’à moitié. « J’vais pas te mentir que ça a été difficile au début. Mais on a bien été obligée de faire fonctionner la maison. Avec un objectif commun, il semble que ça a permis de dépasser nos inimités en ton absence. T’as dit que c’était ton père qui t’avais rappelé en Italie ? Intéressant…» Théodora le regarda se lever et contourner son bureau. Non mais il faisait quoi là ?! Le regard étonné de Dora alla de ses dossiers maintenant sous le fessier du Zabini à la tête de ce dernier. Elle serra les dents pour éviter de l’envoyer chier, sa clope dans une main. « T’as du mal avec l’autorité en fait ? » On lui avait trop souvent dit ce qu’elle devait faire. Donc effectivement, quand elle n’avait pas envie de faire quelque chose, elle ne le faisait pas. « Ou c’est un problème uniquement avec les membres de la famille Zabini ? »

Non mais il la cherchait. Luca n’arrêtait pas de tester sa patience. Ces dernières phrases eurent l’effet d’un déclic. Dora ne détourna pas le regard. Elle en avait assez. Elle avait tout fait comme il fallait. Elle avait été calme, détachée et professionnelle. Mais à un moment il fallait pas pousser le bouchon un peu loin hein Maurice et s’attendre à ne pas la voir répliquer. Théodora se releva lentement pour se retrouver face à face avec le Zabini. Il avait voulu jouer sur la proximité, il allait être servi. « Quand je ne veux pas faire quelque chose, je ne le fais pas. En fait, j’ai surtout un problème avec ceux qui pense mériter du respect alors qu’ils font tout pour ne jamais être pris au sérieux. Et ensuite en viennent aux menaces pour essayer de se sentir vivant en tant que petit chef. » Elle tira une bouffée sur sa cigarette et la souffla lentement sur le visage de Luca. Ses yeux, toujours plongés dans ceux du Zabini, elle se servit de son charme. Il l’avait voulu, il l’avait cherché. Pour Luca, il devait la voir imperceptiblement changer. Sa peau devait commencer à scintiller comme un clair de lune, ses cheveux dorés flotter derrière alors qu’il n’y avait pas le moindre vent et ses yeux bleus s’emplir d’une innocence qu’il n’aurait pas pu imaginer. « Tu te souviendras de chacun de mes mots Luca, mais cela ne t’énervera nullement. Au contraire, tu trouveras que j’ai fait preuve d’audace et qu’effectivement, tu es un peu en faute ici. » Alors, qu’elle se disait que c’était suffisant, une autre pensée lui traversa l’esprit… Quitte à y être autant en profiter. Cela ne se reproduirait jamais de toute façon. « À genoux Luca. » Elle le regarda obtempérer docilement. Le dominant ainsi de toute sa stature, Théodora eut une satisfaction réelle quoiqu’un peu puérile. Elle avait gagné le second round sans aucun doute.

Rompant le charme, elle redevint la bonne vieille Dora, avec un Luca toujours à ses pieds. Reprenant une bouffée de cigarette, elle sourit innocemment. « Et bien Luca, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu veux me demander quelque chose ? Sache que je ne crois pas vraiment au mariage. » Dit-elle moqueuse. Bon, elle était foutue, il allait savoir ce qu’elle était et probablement la renvoyer. Mais tout cela avait valu le coup. Pendant un instant, elle avait fait vaciller Luca Zabini lui-même. Théodora pouvait être fière d’elle. Bon, une partie d’elle-même soupira bruyamment, ne voyant toujours pas l’utilité de s’être ainsi dévoilée devant Luca, perdant ainsi l’un de ses seuls avantages si un jour sa position se gâtait… Quoiqu’elle risquait fortement de se gâter plus tôt que prévu suivant les réactions de Luca…

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Mon allégeance : va à la Cosa Nostra, à ma famille
Dim 13 Déc - 23:08

Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas.

LORA II - Mai 2020


Tu t’amuses beaucoup de la situation. Non pas parce que ça te plaît tant que ça de jouer les petits chefs, en réalité, tu n’as besoin de personne pour asseoir ton autorité, on t’a toujours obéi sans que tu n’aies réellement besoin d’hausser le ton. Est-ce parce que ton charisme, la rudesse de tes traits et ton leadership naturel se ressent à chaque parole et ordre que tu donnes ? C’est sans doute le cas. Pourtant, étrangement, tout ça n’a pas l’air de fonctionner sur Théodora, ce qui t’énerve au plus haut point. Déjà, avant même que tu ne partes en Italie, elle avait déjà tenté de t’emmerder et de faire comme si tu n’étais pas son patron. En soit, cela ne te dérange pas tant que ça, tu n’as jamais eu besoin de jouer au supérieur avec tes employés, chacun savait ce qu’il avait à faire et le faisait sans que tu n’aies besoin de le dire. Celui qui ne faisait pas son taff, il était rapidement remercié et il ne recommençait pas, ça c’est certain. Alors pourquoi Théodora voulait jouer à la femme qui ne se laisse pas marcher dessus ? Putain, elle était tellement casse-couille. Tu comprends pas son comportement, ni même son attitude. Te concernant, tu n’as pas changé entre avant et après son entrée dans la Cosa Nostra. T’étais toujours aussi con et imbuvable avant, donc pourquoi est-ce qu’elle s’on offusquait que maintenant ? Là était la question à cent mille gallions à laquelle tu tentes de répondre tandis que tu lui balances ton paquet de cigarette à la figure, qu’elle rattrape avec dextérité avant de te le renvoyer. Écrasant ton mégot contre la semelle de ta chaussure, tu jettes celui-ci dans une espèce de vase dégueulasse qui orne l’une des commodes et termines de consulter les chiffres qu’elle t’a fourni. Tu lèves les yeux vers elle lorsqu’elle te dit qu’elle fume uniquement bourrée, stressée ou énervée. Bourrée, elle ne l’est pas. Mais stressée et énervée oui. Savoir que c’est toi qui la mets dans cet état ne te fait ni chaud ni froid ; tu avais déjà tenté de lui demander pourquoi elle agissait ainsi envers toi lorsque tu lui avais fait les retouches de son tatouage mais elle avait botté en touche. T’allais pas lui demander tous les quatre matins. Tu lui as donné sa chance de s’expliquer mais elle ne s’en est pas saisi, tant pis. « Je te laisse penser ce qui t’arrange. » dis-tu avant de lui rendre ses papiers.  Tu l’écoutes parler d’Anjelica et tu ne peux que laisser l’orgueil et la fierté s’emparer de toi lorsqu’elle se met à l’encenser ainsi. Il faut dire que dans tes souvenirs, les deux filles ne s’entendaient pas très bien alors savoir qu’elles ont pu s’entendre, c’est bon signe pour toi. Cela veut dire que tout n’est pas perdu. En y repensant, en ce qui concerne Anje et Théodora, le lien qu’elles entretiennent toutes les deux avec Jaeden les avaient sans doute poussé à enterrer la hache de guerre. Allait-il en être tout autant pour vous deux ? Jaeden est-il à ce point fédérateur autour de lui ? Tu l’ignores totalement. Tu hausses les sourcils lorsqu’elle souligne que ton départ en Italie était intéressant… Est-ce que Jaeden avait lâché quelques informations ? Ou les avait-elle entendues malgré elle ? Tu n’as pas très envie de devoir lui expliquer les raisons de ton départ ; c’est encore trop frais dans ta tête et tu sais que tu es sur le fil du rasoir.

Au lieu de jouer aux petites confidences, tu préfères -et de loin- te lever et t’approcher d’elle. Elle n’aime pas l’autorité, c’est sûr. Tu te doutes pourquoi ; avoir bossée pendant des années dans un bordel, elle avait dû obéir sans poser des questions. Mais ici, à la Cosa Nostra, c’est différent. Chacun fait ce qu’il a à faire par conviction, non pas parce qu’il le doit. La famille est ancrée sur des valeurs profondes qui vous sont propres ; la loyauté en est la première. Tu n’as pas l’impression que ce soit entré dans la petite tête de Mademoiselle Hang. Elle est bien trop nerveuse et angoissée pour cela. Tu te dis alors qu’il faudrait peut-être qu’elle se détende. Et par détendre, tu veux dire sexe. Mais ça m’étonnerait que ce soit avec toi, t’as bien vu comment elle était furieuse que tu te sois refusé à elle la dernière fois. Son air désapprobateur sur tout ce que tu fais et tout ce que tu touches depuis que tu es dans son bureau te montre bien à quel point elle t’en veut. Tu la regardes dans les yeux et tu sens qu’elle explose intérieurement. Tu te dis que tu devrais peut-être arrêter de pousser ses limites et te cantonner à une relation exclusivement professionnelle, cela serait peut-être plus simple pour elle.

Alors que tu allais ouvrir la bouche, elle se lève pour se tenir devant toi ; vos corps ne se touchent pas mais tu sens toute la tension qui vous anime. Tu la scrutes, un air interrogatif sur le visage. Tu ne bouges pas parce que tu n’as pas peur d’elle. Tu te demandes uniquement ce qu’elle va faire. Tu hésites entre te frapper et t’embrasser, les deux en même temps serait marrant. « En fait, j’ai surtout un problème avec ceux qui pense mériter du respect alors qu’ils font tout pour ne jamais être pris au sérieux. Et ensuite en viennent aux menaces pour essayer de se sentir vivant en tant que petit chef. » Tu hausses un sourcil, tu t’apprêtes à lui dire que tu ne comprends pas où elle veut en venir parce que ce n’est pas ce que tu fais. Tu prends son travail très au sérieux et tu ne la jamais menacé. Jamais. La fumée de sa cigarette te chatouille les narines tandis que tes yeux sont toujours profondément ancrés dans les siens. Tu recules de manière imperceptible lorsque sa peau commence à scintiller. « Bordel, c’est quoi ça ? » Ses cheveux bougent étrangement sans qu’elle ne les ait touché et ses prunelles brillent d’une lueur que tu ne leur as jamais vu. Soudainement, tu n’arrives plus à parler, tu n’arrives plus à bouger, tu ne veux que l’écouter et sans que tu ne saches comment, tu te retrouves à genoux à ses pieds. Ta tête se relève et tu comprends. Une vélane. L’emprise qu’elle a sur toi est encore forte mais semble s’amenuiser au fur et à mesure et tu n’entends à peine les mots qu’elle prononce ensuite. Il se passe ce qu’il te semble des minutes avant que tu relèves et que tu surplombes Théodora, comprenant ce qu’elle est et ce qu’elle t’a fait. Étrangement, tu ne comprends pas pourquoi, tu n’es pas énervé, tu n’es pas furieux, tu n’es même pas irrité. Tu as juste envie de lui dire à quel point tu la trouves audacieuse et à quel point elle a bien joué. Ton esprit te joue des tours et tu ne sais plus trop comment réagir ni quoi faire. La seule chose que tu trouves à dire c’est : « Au moins maintenant, tu vas enfin pouvoir servir à quelque chose. » Tu te rends compte que malgré le charme, tu as encore accès à l’implicite et ces mots acerbes sortent de tes lèvres. C’est vrai, ce don pourrait être utile pour la Cosa Nostra. « Je comprends pas Théodora. Je te prends très au sérieux. » Ses compétences sont réelles et tu ne l’as pas embauché comme comptable uniquement pour faire plaisir à Jaeden ; tu l’as fait parce qu’elle avait les diplômes qu’il fallait et une bonne lettre de recommandation. En plus de faire partie du cercle restreint de ton meilleur ami, ce qui ne gâche rien. Tu reprends : « Je t’ai déjà dit ça la dernière fois. Pour le coup, c’est toi qui te manques de respect à toi-même en pensant que c’est ce que je pense de toi. » Tu n’arrives même pas à t’énerver, tu n’arrives même pas à lui en vouloir et cela t’énerve au plus haut point. C’est la première fois que tu te retrouves ainsi ensorcelé par une femme qui possède du sang de vélane et tu n’apprécies pas du tout. Tu te sens faible et miséreux tout à coup avec une volonté farouche de t’excuser mais les mots ne sortent pas de ta bouche. Tu veux résister. Ce sont d’autres mots qui décident de franchir le seuil de tes lèvres. « T’as de la chance Théodora. » lui murmures-tu. Soudainement, d’un seul coup, tu ne sais comment ni pourquoi, tu recouvres tout tes esprits. La réponse ne se fait pas tarder, tu empoignes Théodora par le col de son chemisier et de la même manière que dans le local du White Thestral, tu la pousses et la bloques contre le mur. Ton corps épouse doucement le sien. Cette fois, nulle envie de l’embrasser, nulle envie de la baiser. Seulement l’envie de la tuer. De la remettre à sa place. « T’as de la chance Théodora que tu sois l’amie de Jaeden. » Tu ajoutes : « Sinon tu serais morte pour avoir osé faire ce que tu viens de faire. » Tu relâches la pression sur son corps et recules. Tu sens ton sang bouillir en toi et tes poings se serrent. Tu ne comprends pas comment elle peut en arriver là. « C’est comme ça que tu te fais des amis Théodora ? C’est comme ça que tu fais quand tu sais plus comment répondre ? Tu utilises ton don ? Tu joues pas à la loyale. » Pour le coup, elle a gagné une bataille, tu le consens. Mais elle n’a pas gagné la guerre, ça non. Elle ne fait que commencer au contraire. C’est elle qui l’a cherché. « Je t’interdis de recommencer. » Tu ajoutes : « Ce n’est pas le patron qui te le demande, c’est moi. Luca. » dis-tu, en te souvenant de ses derniers mots. N’a-t-elle pas dit ‘’faire son petit chef’’ ? « T’as pas le droit de me priver de mon libre-arbitre comme ça. » Tu te rassois dans le fauteuil que tu occupais il y a encore quelques minutes. Tu attrapes ton paquet de clope et allumes une autre cigarette. Tu la toises sans rien dire. Tu ne lui feras pas le plaisir de partir et lui montrer que tu as eu peur. Parce que oui, tu as eu peur, mais jamais tu ne le lui avoueras. Elle risquerait d’utiliser cette information contre toi et ça, tu ne le permettras pas. Toi, le roi du contrôle, le roi de la maîtrise, tu viens de trouver une adversaire à ta hauteur.

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Lun 14 Déc - 19:37

Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas
Luca & Théodora
Mai 2020 | Thestral Motor | Après-midi

De nouveau, tel un petit roquet, Luca Zabini eut besoin de marquer son territoire en fourrant son mégot dans un des vases de Théodora. Cette dernière ne fit aucun commentaire même si l'envie ne lui manquait pas. Après tout, rien de ce qu'elle semblait dire n'affectait le Zabini. Alors elle abandonnait. Ça y était, il avait gagné. Elle allait se taire et endurer jusqu'à ce qu'il se décide à partir, comme un client un peu trop lourd. Théodora ne répondit pas non plus lorsque Luca fit une petite remarque sur le fait qu'elle pouvait bien penser ce qu'elle voulait. Mais qu'est-ce qu'il entendait par là celui-ci ? Il n'en avait strictement rien à faire d'elle. Il se foutait de savoir comment elle allait, ne serait-ce que de lui témoigner un semblant de politesse semblait prohibé. Le comportement de Luca lui donnait presque envie de cramer ce foutu garage auquel il tenait tant. Il devait un peu ouvrir les yeux et comprendre l'importance de considérer un tant soit peu ses effectifs.

Après tout, Luca avait peut-être l’habitude de se voir écouter et de tout mener à la baguette, car les gens savaient qui il était. Peut-être. Mais Théodora n’en avait rien à faire. Elle avait côtoyé des gars bien pire que Luca et elle leur avait demandé le même respect qu’à lui. À dire vrai, après avoir été parfois traitée comme une moins que rien – et encore elle avait plutôt été chanceuse – elle s’était promis de ne plus jamais laisser passer quoi que ce soit. Et pourtant elle avait laissé Luca faire. Pourquoi ? Parce qu’elle aimait énormément ce poste et cette famille ? Parce qu’elle pensait enfin avoir trouvé sa place dans ce stupide monde ? Et voilà que Luca continuait de la pousser dans ses retranchements. Peut-être était-ce Dieu Lui-même qui la testait ? Si c’était le cas, elle devait probablement échouer car elle n’arrivait pas à déterminer ce qu’Il attendait d’elle. Dans tous les cas, utiliser son don n’était jamais la bonne solution. Cela dérapait toujours. N’avait-elle donc rien appris ?

Alors que Théodora charmait Luca, ses doutes s’envolèrent tandis que le jeune homme ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. La situation était grisante, trop pour que Dora fasse attention à quoi que ce soit. A chaque fois qu’elle utilisait ses pouvoirs, tout lui revenait : la sensation d‘invincibilité et de possibilités infinies. Et puis s’ajoutèrent petit à petit, couche par couche, ce qu’elle pensait mériter : la vénération, l’idolâtrie par ces hommes miteux qui la voulaient à leurs pieds. Ils allaient apprendre à la craindre, car la nature était simple : manger ou être mangée. L’agneau n’était qu’un loup déguisé.

Et Luca qui continuait à la narguer, alors qu’il n’était plus maître de lui-même. Elle le laissa parler sans vraiment en avoir quelque chose à faire. Maintenant qu’il était coincé, attiré comme un papillon par la flamme d’une bougie, il trouvait enfin un semblant de respect à lui céder. Pathétique. Les hommes étaient pathétiques. Ils ne comprenaient que la force brute. Elle émit un rire ironique « Ne me prend pas de haut Luca. Qu’avais-tu dit ? Que rien ne pourrait jamais me protéger de toi, c’était ça ? J’aimerai y émettre une objection. » Théodora pouvait l’écraser. Ainsi à sa merci, il n’était qu’un pantin entre ses doigts et rien ne l’empêcherait de lui faire faire ce qu’elle désirait. « T’as de la chance Théodora. »

Clignant des yeux, la jeune femme  reprit soudain ses esprits. Non ! Cela ne pouvait pas recommencer ! Elle le savait pourtant. Elle le savait qu’elle ne devait pas sombrer et où cela la mènerait. Il était hors de question qu’il arrive quoi que ce soit à Luca. Théodora rompit le charme, horrifiée d’elle-même et de ce qui aurait pu se passer. Bien trop ébranlée par ses propres erreurs, elle ne fut ramenée à la réalité que par le corps de Luca la projetant contre un mur et qui l’y coinça. La peur et l’horreur s’insinuèrent par chacun des pores de sa peau alors qu’elle fixait un Luca furieux. Elle était comme pétrifiée. Et cette fois-ci, devant la fureur du Zabini, elle n’avait plus aucune carte à jouer, plus de don à utiliser au risque de s’y noyer. Elle voulait simplement se recroqueviller dans un coin et attendre que l’orage passe. Mais la poigne de Luca l’empêcha de faire quoi que ce soit. « T’as de la chance Théodora que tu sois l’amie de Jaeden. » Coincée entre le mur et l’homme, ses yeux s’agrandirent encore davantage devant les menaces. Elle ne contrôlait plus rien, aucune bouée de secours. « Sinon tu serais morte pour avoir osé faire ce que tu viens de faire. » Sa respiration se fit chaotique alors que tous ses muscles se contractèrent. La fuite était impossible.

Tandis que Luca se reculait, Théodora dut se retenir à un meuble pour ne pas s’effondrer tant ses jambes tremblaient et son souffle était court. Elle en avait lâchée sa cigarette qui attendait, incandescente sur le sol. Elle fixa ce point de lumière alors que Luca ne faisait qu’alimenter son mal-être et sa honte. « C’est comme ça que tu te fais des amis Théodora ? C’est comme ça que tu fais quand tu sais plus comment répondre ? Tu utilises ton don ? Tu joues pas à la loyale. » Ses yeux, qui commençaient à s’emplir de larmes, se posèrent sur Luca. Que voulait-elle lui répondre ? Elle désirait lui dire qu’elle ne savait plus vraiment ce qu’étaient des amis. Que sa beauté était son seul attrait. Qu’elle ne savait pas comment fonctionner dans un monde où il n’y avait pas que la survie. Et qu’il était bien mal placé pour parler de « jouer à la loyale » alors qu’ils n’avaient jamais été à égalité. Tant de choses qu’elle avait envie de lui dire. Mais aucun son ne sortit de sa bouche, quand bien même celle-ci était ouverte.

Son cœur se serra lorsque Luca lui demanda de ne jamais recommencer. Elle le fixait sans savoir comment réagir. Que voulait-il dire par là avec cette distinction avec son rôle de patron ? Qu’était-il d’autre que ce patron justement ? Rien, de vagues connaissances au départ puis de ceux qui ne pouvaient pas se supporter. Ils n’avaient même pas réussi à être des coups d’un soir merde ! « Ça ne se reproduira plus… » Réussit-elle finalement à articuler dans un murmure alors qu’elle reprenait petit à petit ses esprits. Machinalement, elle remit sa chemise en place, le visage neutre, les yeux humides, avec cette impression de déjà-vu. Avec Luca et avec tant d’autres avant lui. « T’as pas le droit de me priver de mon libre-arbitre comme ça. » Théodora le toisa alors qu’une vague de tristesse et de colère contre le monde s’emparait de son cœur. Il touchait le fond du problème. « Ne me demande alors jamais de faire abstraction du mien. » Répondit-elle d’un ton dur tout en reprenant sa place, comme Luca. Si son souffle n’avait pas encore été court et sa cigarette au sol, elle aurait presque pu croire que tout ce qui venait de se passer n’avait été qu’un rêve. Théodora ramassa le mégot et comme Luca, l’éteignit de sa chaussure avant de le jeter dans le vase sans un mot. Il était déjà souillé de toute façon.

Déglutissant, Théodora reporta son attention sur ses dossiers. Faire des tâches habituelles lui permettrait de se calmer. Son envie de pleurer était encore bien présente comme celle d’hurler à Luca qu’il ne pouvait pas la menacer comme cela alors qu’il était à l’origine de toute cette histoire. Elle voulait lui balancer à la figure qu’elle n’avait pas besoin de Jaeden pour se défendre. Elle voulait lui faire comprendre que cette situation, cette absence de possibilité de décider, peut-être pour la première fois chez le Zabini, elle n’en pouvait plus de la vivre. Mais comment Théodora Haig aurait pu dire tout cela à Luca Zabini ? Comment aurait-elle pu alors qu’elle venait de gâcher en quelques secondes tout ce qu’elle avait minutieusement construit en un an ? Elle se racla la gorge. « Pour le garage, il y a eu quelques soucis avec la crise du prix des boulons. Mais le retard accumulé devrait être rattrapé pour octobre. Le récapitulatif est mois par mois. Je te ferai parvenir dans la semaine à ton bureau la synthèse sur les trois derniers mois ainsi que le prévisionnel pour la fin d’année. »

De nouveau, Théodora évitait son regard. De nouveau, elle se retrouvait à la place de proie. Le doux souvenir des sensations offertes par son don lui revinrent mais la terreur qui les accompagnait l’obligea à les repousser violemment. Il fallait qu’elle dise quelque chose sur ce qui venait de se passer. Pour se justifier ? Pour ne pas se faire virer ? Pour ne pas perdre la confiance de Luca ? Pourquoi s’en souciait-elle autant ? Malgré toutes ses belles paroles, il ne lui avait jamais montré une quelconque preuve de ce qu’il avançait. Et Théodora était du genre concret. Elle avait trop souvent été déçue par de belles paroles. « Je… Je suis désolée Luca. » Ses yeux quittèrent les dossiers pour retrouver le regard du jeune homme, qui lui semblait bien trop humain à présent. « Ne me pousse plus à nouveau à bout… S’il te plaît. » Il devait comprendre. « On ne peut pas être ami Luca. Pas quand je suis ton employée… Pas quand… Nous ne sommes pas sur un pied d’égalité. Je… Je n’y arrive pas. » Son regard était triste. « Je te demande juste de me considérer comme une sorcière et pas… Comme un vulgaire Boursouf. Je fais d’énormes efforts je t’assure. Je te demande juste d’en faire un peu aussi. » Peut-être était-elle un peu trop honnête. Peut-être s’en offusquerait-il. Peut-être ne fonctionnait-il tout simplement pas comme elle et que leur partenariat était plombé dès le départ. Ses larmes commencèrent à s’estomper alors que Dora était fière de n’en avoir fait couler aucune. Son honneur était sauf. « Je fonctionnais très bien sans toi. Je veux juste que ça continue avec ton retour de chez ton père… » Il fallait qu’il comprenne. « Je veux vraiment vraiment ce poste. Je… Je t’éviterai… Je t’enverrai les synthèses par hibou, putain je prendrai même un assistant pour faire ces réunions avec toi si tu y tiens tant. Tu n’auras plus à me voir. Mais je veux juste garder ce poste. Je… Je t’en supplie. » Voilà, il avait gagné, elle rendait les armes. Il la voulait à supplier ? Il l’avait. Elle avait peut-être gagné un round mais cette victoire était éphémère et illusoire, tout comme cette stupide guerre qu’elle avait pensé pouvoir remporter… Sans compter tout ce que cela lui avait coûté.

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We were searching for reasons
To play by the rules
But we quickly found
It was just for fools
But through all the sorrow
We were riding high
And the truth of the matter is
I never let you go, let you go
Your beauty never ever scared me
Mary on a, Mary on a cross

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Mar 15 Déc - 23:11

Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas.

LORA II - Mai 2020


À genoux devant Théodora, tu ne peux que subir l’échange. Subir ce qui est train de se passer. Tu as l’impression qu’on vient de te priver de ta conscience, de ton libre-arbitre. Tu te sens comme sous impérium et tu ne peux que faire et obéir à ce que te demande l’ensorceleur. Mais ce soir, l’ensorceleur est une ensorceleuse. Tu te rends compte que tu ignores tout de cette femme que Jaeden t’a demandé d’embaucher ; tu n’arrives pas à croire que sa particularité soit passée sous silence lorsqu’elle a intégré la Cosa Nostra. Ce don, car tu le conçois comme un don -même si, il faut l’avouer, à cet instant précis, tu as plutôt l’impression que c’est une malédiction-, pourrait être utile au sein de la famille. Nombreux sont de vieux ennemis qui pourraient être charmés et contre qui sa condition de Vélane pourrait vous offrir un avantage non négligeable. Bon, encore une fois, alors que tu es à ses pieds, tu n’en mènes par large et tu ne penses même pas à comment son don pourrait pour servir car pour l’instant, tu n’as qu’une envie, c’est de l’écorcher vive. Mais cette envie, tu n’arrives même pas à la mettre à exécution, tu n’arrives même pas à la réaliser. Tu sais que c’est elle qui t’en empêche. Ses mots, ses paroles, t’ont intimé de n’être ni énervé, ni fâché ; alors tu n’es ni fâché, ni énervé. Mais tellement surpris. « Ne me prend pas de haut Luca. Qu’avais-tu dit ? Que rien ne pourrait jamais me protéger de toi, c’était ça ? J’aimerai y émettre une objection. » Tu te souviens avoir dit ça et tu pense toujours que c’est vrai. Pour autant, tu ne la laisseras pas gagner la bataille et lorsqu’elle relâche l’emprise qu’elle a sur toi, la réponse ne se fait pas tarder. Tu ne peux laisser passer un tel affront, tu ne peux te résoudre à partir et à la laisser s’en sortir sans lui avoir fait comprendre ce que cela veut dire, ce que cela veut dire vraiment de faire partie de La famille. Car tu te rends compte qu’après un an passé au Thestral Motor, elle ne l’a toujours pas compris. Si c’était le cas, elle n’aurait jamais agi ainsi.

Alors qu’elle est plaquée contre le mur, tu scrutes ses yeux écarquillés et tu sais qu’elle a peur. Ta main glisse sur son tatouage que tu chatouilles du bout des doigts avant de reprendre ses propres mots : « Tu te rappelles ? Il ne te protégera jamais de moi. » Pétrifiée, la jeune femme ne bouge plus et tu te demandes soudainement pourquoi elle n’utilise pas son charme à nouveau. Ce n’est qu’en plongeant ton regard à nouveau dans ses yeux clairs que tu comprends ; ce don, elle en a peur et n’apprécie pas l’utiliser. Ce n’est que la seule explication que tu trouves. Sinon, pourquoi s’infliger tant de souffrance ? C’est avec cette idée en tête que tu décides de rester dans le bureau ; mais aussi parce que tu souhaites lui montrer que tu continues de maîtriser la situation et d’en avoir le contrôle. Alors que c’est faux. T’es perdu et tu ne sais plus trop comment réagir. Fumer ta clope te détend et occupe tes mains ; tu attends maintenant sa défense. Comment va-t-elle justifier son acte ? Tu l’ignores. C’est d’autant plus énervant que tu ne comprends toujours pas ce qu’elle te reproche. Ce que tu dis, ce que tu fais, c’est ta manière d’être ; tu as toujours parlé ainsi, tu as toujours agi ainsi. Pourquoi s’en formalise-t-elle que maintenant ? Cela ne la dérangeait pas lorsqu’elle ne faisait pas partie de la Cosa Nostra : tu relies alors son changement de comportement à son entrée dans la famille. Peut-être qu’elle ne supporte pas la pression ? Tu te promets d’éclaircir tout cela, de faire la lumière sur toute cette affaire ; tu vois bien que tout n’est pas clair. Tu ne creuseras pas tout cela aujourd’hui car ce n’est pas la question mais tu t’y pencheras plus sérieusement dans les jours à venir. Ce jeu a assez duré. « Ça ne se reproduira plus… » dit-elle. Ou plutôt, murmure-t-elle. Tu la fixes toujours avec autant d’intensité et ton front se plisse sous l’incompréhension lorsque tu vois ses yeux s’humidifier. Elle va tout de même pas chialer ? C’est toi qu’elle force à te mettre à genoux et c’est elle qui veut chialer ?  Lorsque tu lui demandes de ne pas toucher à ton libre-arbitre, elle te demande de ne jamais faire abstraction du sien. Tu demandes d’une voix empreinte d’une certaine fébrilité : « Parce que c’est ce que j’ai déjà fait ? » Tu as l’impression que non. Tout ce qu’elle te reproche, tu ne parviens pas à l’interpréter et tu te demandes si elle n’en attend pas trop de toi. Est-elle le genre de nana qui a besoin qu’on lui dise tous les jours qu’elle travaille bien ? Est-ce le genre de fille qui a besoin de reconnaissance pour bien bosser ? Ou est-ce le genre de femme qui décortique chacune des phrases de son patron pour interpréter le moindre mot mal choisi ? Tu espères qu’elle te donne des éléments de réponse.

En attendant, tu l’observes remettre de l’ordre dans ses dossiers et tu te rends rapidement compte que c’est sa manière à elle de se déstresser. Te concernant, tu picoles, tu te shootes, tu baises pour te détendre. Elle, elle classe des dossiers. Atypique. Tu écrases ta cigarette et la places à nouveau dans le vase dans lequel tu as placé ton premier mégot et où Dora a placé le sien quelques secondes plus tôt. Tu en rallumes une et tu te rends compte que tu fumes comme un pompier parce que toi aussi -inconsciemment peut-être- tu es tendu. Tu attends qu’elle prenne la parole, tu attends qu’elle s’excuse, qu’elle fasse quelque chose. Mais tu ne lui feras pas le plaisir d’entamer la conversation. T’as trop d’égo pour ça. Lorsqu’elle se racle la gorge, tu te redresses dans le fauteuil et ta mâchoire se décroche lorsqu’elle commence à parler de la crise des boulons. Elle est sérieuse là ? « Mais putain, qu’est-ce que tu me chies là ? » dis-tu d’un air incompris. T’en as rien à secouer de ça, ce n’est pas ça qui t’intéresse, pas ça dont tu veux parler. « Parle-moi de ce qu’il vient de se passer putain, pas des boulons de merde. » Tu tentes de lire dans ses yeux ce qu’elle peut bien ressentir mais elle évite soigneusement ton regard et tu la sens dans une position de vulnérabilité extrême. Pour la première fois depuis que tu le connais, tu ne trouves pas ça drôle et t’as même pas envie d’utiliser sa faiblesse contre elle. Tu fronces les sourcils lorsqu’elle commence à s’excuser.  Et à se dénigrer. Fortement. Tu hallucines. Tu ouvres la bouche puis la referme à de nombreuses reprises tandis qu’elle te dit qu’elle n’y arrive plus, qu’elle veut juste être mieux considérée. Mais sérieusement ? Elle te demande de faire des efforts. Mais elle se prend pour qui ? Faire des efforts après ce qu’elle vient de te faire ? Une petite voix dans ta tête t’intime de l’envoyer bouler et de l’enfoncer un peu plus. Limite, elle n’a qu’à pleurer, cela lui fera les jambes. Mais la seconde petite voix t’intime tout autre chose. Le reste de ses paroles te touchent plus qu’elles ne le devraient. T’éviter ? Mais pourquoi ? T’es si horrible que ça ? Encore une fois, t’as l’impression que vous ne vous êtes pas compris, depuis le début. Depuis qu’elle a intégré la Cosa Nostra, quelque chose a changé entre vous et tu n’arrives pas à comprendre pourquoi. Mais son honnêteté soudaine te déstabilise. Vous avez toujours joué avec des dés pipés tous les deux alors pourquoi décide-t-elle de changer les règles ?

« Je veux juste garder ce poste… Je… Je t’en supplie. » Tu ne dis rien pendant ce qu’il te semble des heures. Tu es tellement surpris, déconcerté, désemparé. Tu ne sais pas quoi répondre. Ta première réponse consiste à fuir. Alors, doucement, tu te lèves et prend la direction de la porte. La main sur la poignée, tu t’apprêtes à l’ouvrir lorsque la seconde voix dans ta tête te supplie de ne pas partir comme ça. Tu reviens en arrière et t’approches d’elle. Tu prends place au même endroit que tout à l’heure, sur le bureau, sur la pile de dossiers qu’elle vient d’empiler. Ton regard s’adoucit tandis que tes doigts relèvent son menton pour qu’elle te regarde. « Ne pleure pas. » Tu demandes : « T’as déjà oublié ? Avant mon départ, je t’avais demandé d’être plus forte. Je t’avais demandé de t’endurcir. Assume tes choix, assume ce que tu fais. Je comprends pas. » Putain, t’as jamais autant dit que tu comprenais pas, elle va te prendre pour un débile. « T’utilises ton don contre moi ? Assume. Regrette pas derrière. Sinon, ne l’utilise pas. » C’est vrai quoi. Tu ajoutes : « J’te connais pas si bien que ça Théodora. Mais putain, arrête de te rabaisser comme ça. T’es pas un boursouf. » T’as envie de lui dire que c’est une putain de phénix d’avoir réussi à se sortir du milieu dans lequel elle a grandi, mais bon, t’es pas aussi gentil. « Putain mais dis-moi ce qui a changé ! Tu y arrivais bien sans moi ? Mais ça veut dire quoi ça ? J’ai toujours été comme ça, même avant que tu intègres la famille. Pourquoi tu attends que je me comporte autrement ? J’veux pas que tu m’évites, je veux que tu fasses ton travail comme tu le fais déjà très bien et puis c’est tout. » Pour toi, cela ressemble presque à un compliment. Tu sais pas faire mieux pour le moment. T’arrives pas à être plus sympa parce que tu es encore furieux contre elle. Tu fais déjà ton maximum. « On peut se contenter d’une relation strictement professionnelle si c’est ce que tu veux. Je comprends pas pourquoi tu dis qu’on ne peut pas être ami. Jaeden est mon subordonné et c’est mon meilleur ami, tu vois que c’est possible. Il n’y a pas de pied d’égalité à avoir. Ouais j’suis ton patron, mais tu le saurais si j’avais quelque chose à te reprocher sur ton travail. C’est pas comme ça que ça fonctionne ici, je pensais que tu l’avais compris. » Tu termines ta clope et l’écrases au sol. Tu croises tes bras et tu lui dis : « Ne me mens pas, et ne te mens pas à toi-même. Ce qui te dérange aujourd’hui n’est pas d’ordre professionnel. »

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Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas
Luca & Théodora
Mai 2020 | Thestral Motor | Après-midi

« Tu te rappelles ? Il ne te protégera jamais de moi. »  De nouveau, la peur était présente. Théodora en avait assez. Elle voulait que le monde la laisse en paix, la laisse enfin profiter de sa vie sans se prendre des revers à chaque petite victoire ou chaque pas en avant. Et pourtant, elle se trouvait là, sous le poids de Luca, apeurée. Elle avait envie de lui hurler de ne pas la toucher, qu’il n’avait eu que ce qu’il méritait. Mais il s’agissait des réminiscences de son pouvoir pas vrai ? Car au fond, la Théodora qu’elle connaissait n’aurait jamais rien fait. Elle souriait simplement et était jolie. Rien de plus.

Luca se recula et Théodora recommença à respirer. Il ne quitta pas la pièce, et pire, se réinstalla à sa place comme si rien ne s’était passé. Et alors qu’elle lui demandait de ne jamais lui demander de mettre de côté son libre-arbitre, celui-ci lui répondit simplement. « Parce que c’est ce que j’ai déjà fait ? » Théodora le fixa en silence. Était-il sérieux ? Son aveuglement arrivait-il au point où il ne voyait pas ses propres dérives ? Elle lui aurait bien tout expliqué, pendant des heures pour lui prouver à quel point il avait tort. Mais elle n’était pas en état et lui non plus. Elle n’allait qu’hurler dans le vide qu’il n’avait pas à la menacer ainsi, à tout rejeter, tout oublier pour ne garder que la famille. Mais elle garda le silence et retourna à sa place, comme la bonne petite employée qu’elle se devait d’être.

L’incompréhension de Luca quant à la tentative de Théodora de retrouver un semblant de normalité la déstabilisèrent. Elle évitait soigneusement ce regard et cette colère. Elle ne savait pas comment réagir, elle… Elle voulait juste oublier ce qui venait de se passer. Elle voulait juste reprendre le cours de sa vie. Mais cela ne se fonctionnait jamais n’est-ce pas ? À chaque fois, elle foutait tout en l’air sans l’aide de personne. Comme une grande. Alors qu’elle s’abaissait à le supplier, le supplier, il se leva et se dirigea simplement vers la porte. Théodora ouvrit la bouche mais ne l’appela pas. Elle le regarda partir et emmener avec lui tous ses projets. Cette main sur la poignée devenait la dernière page d’un livre qu’on tournait : l’inconnu, le retour de la dure réalité et la fin de l’histoire tant aimée approchaient. Mais Luca ne sembla pas vouloir la tourner cette page. Théodora le regarda revenir sur ses pas, reprendre sa place sur son bureau. Ses doigts effleurèrent le menton de la jeune femme, l’obligeant  à lever les yeux vers lui. À quoi jouait-il ? Un frisson parcourut tout son être. De la surprise devant ce geste de tendresse inattendu ? Ou une anxiété sur la suite possible des évènements ? Probablement un peu des deux. Et plus encore lorsqu’il prit la parole. Elle s’empressa de répondre à ses premières paroles. « Je ne pleurerai pas. Pas à chaque fois que je te vois. Aucun de nous deux le mérite.» Répondit-elle dans un murmure. C’était vrai. Elle avait assez pleuré.

Théodora avait-elle donc véritablement besoin de Luca Zabini pour lui faire remonter la pente ? Et ce dernier était prêt à la tirer de là ? Qu’était-il arrivé au sanguinaire chef de la mafia, recherchant le respect à tout prix ? Pourquoi se laissait-il aller ainsi, s’abaissant à ce discours ? Alors qu’il lui demandait ce qui avait changé, Théodora eut presque envie de lui avouer la vérité. Mais jamais elle ne trahirait son secret et encore moins Jaeden. Cette information était une partie des changements, mais il en avait tellement plus. Tellement plus de choses. Ainsi, elle ne mentit pas à Luca, elle laissa juste de côté une part de vérité. Il était peut-être là leur souci à tous les deux : ils s’étaient attendus à beaucoup de chose de la part de l’autre mais ni l’un ni l’autre n’était en mesure de remplir ces espérances. « Tout a changé Luca ! Même toi ! Arrête de te persuader du contraire. »

Théodora se leva pour être à sa hauteur. Il allait devoir se remettre aussi en question. Elle le laissa enchaîner sur sa tirade de la relation strictement professionnelle, de Jaeden et du fait qu’elle n’avait toujours pas compris comment fonctionnait la Cosa Nostra. Elle le regarda jeter sa clope à terre et remonta son regard rapidement sur le jeune homme.   « Ne me mens pas, et ne te mens pas à toi-même. Ce qui te dérange aujourd’hui n’est pas d’ordre professionnel. » Il voulait de l’honnêteté, elle allait lui servir. Il n’était plus fou furieux comme quelques minutes plus tôt mais son tempérament était si changeant… Prenait-elle de nouveau un risque de s’attirer ses foudres ? Avait-il prévu de la tuer ? Elle avait de toute façon déjà ouvert les vannes, et elle n’était pas sûre de retrouver un moment comme celui-ci avec l’Italien. Alors elle bazarda tout. Une bonne fois pour toute. « On est plus à boire des bières au White Thestral en se foutant de la gueule de Jaeden, Luca. Je blanchis ton argent sale et tu me payes pour le faire. T’es censé te comporter autrement car tu as un business à faire tourner, et tu dois te faire respecter pour que tout fonctionne correctement. Mais je sais pas si c’est parce que t’as l’habitude de tes gros durs de motards mais c’est pas par la menace ou la force que tu auras mon respect. »  Théodora le fixait. « Oui, je fais mon taf formidablement bien, merci d’enfin le reconnaître ! Ce qui me dérange c’est que… Tu… Je… Je pense que t’es un dirigeant formidable. Mais quand t’es parti du jour au lendemain, avec Anjelica, on a dû gérer et on a réussi à arriver à quelque chose. Mais, ici, tous les deux, toi et moi, y a un truc qui fonctionne pas là… » Dit-elle en montrant tour à tour Luca et elle d’une main. « Et je sais pas comment faire pour changer ça. » La jeune femme avait autant envie de le frapper pour tout ce qu’il lui avait fait, que de l’embrasser pour ce qu’il venait de lui dire. « Parce que si c’est pas d’ordre professionnel, qu’est-ce que c’est hein ? » Théodora lui montra la porte, le vase, la clope par terre. « T’as changé. Tu débarques sans prévenir, tu bousilles le mobilier, le sol et je suis censée sourire ? » Elle se rapprocha de nouveau. « T’as changé à cause de toutes tes contradictions, un coup tu m’encourage à tout assumer, un coup tu me le reproche. T’as changé parce que… » Elle marqua un silence, sa mâchoire contractée, son souffle court, elle fixait Luca. « Parce qu’on se connaissait pas Luca. Et il semblerait qu’en en apprenant plus l’un sur l’autre, ça match pas. » Voilà le souci, il avait projeté elle ne savait quelle image sur elle. Et bien sûr il était déçu. « J’ai toujours tout assumé dans ma vie aussi pénible que cela a pu l’être. J’assume tellement que je n’ai jamais eu de problème à te dire ce que je pensais. Mais que t’as eu toutes les peines du monde à m’écouter. »

Brisant l’étrange atmosphère qui les entourait, Théodora détourna le regard et posa ses mains sur le bureau. Elle était exténuée, comme si elle venait de livrer une bataille sanguinaire en y laissant toute sa force. Elle voulait simplement que cela cesse ou comprendre comment rendre leurs rencontres moins pénibles.

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Les règles sont simples puisqu'il n'y en a pas.

LORA II - Mai 2020


T’es secoué. Le changement brutal de Théodora te perturbe. Entre la femme qu’elle était il y a quelques secondes en usant de son charme sur toi et la chouineuse que tu scrutes attentivement, un gouffre semble s’être créé et les fragilités de la jeune comptable te submerge. T’es relativement surpris parce que tu pensais sincèrement qu’elle était devenue plus forte que ça ; mais force est de constater qu’en un an, elle n’a pas su beaucoup évoluer. Cette constatation te traverse en effet-miroir. Tu te dis que toi non plus, en fait, tu n’as pas changé ni évolué. Ok, t’as réduit drastiquement ta consommation de stupéfiants et même si ton corps s’est modifié et a su s’adapter à une nouvelle forme de dépendance, tu sais que ton esprit est resté le même, fragilisé. Tu te rends soudainement compte que tu n’es pas si différent d’elle et cette pensée t’horrifie. T’as pas envie de te sentir faible et t’as pas envie de lui ressembler. Tandis que tu relèves son menton avec une délicatesse que tu ne te connais pas, tu lui demandes de ne pas pleurer. « Je ne pleurerai pas. Pas à chaque fois que je te vois. Aucun de nous deux le mérite.» Ta bouche s’ouvre et se referme. Comment ça ‘’à chaque fois’’ ? Tu hallucines. Elle va quand même pas essayé de te faire croire qu’elle a chialé après l’épisode dans la salle de tatouage ? T’es choqué de voir à quel point elle peut-être une petite chose. Tu l’imaginais pas comme ça. C’est vrai, vous vous connaissez peu, mais t’avais toujours cru que c’était une femme indépendante et combative. Pas une nana qui peut se mettre à pleurer à la moindre contrariété. Tu te dis que t’as peut-être été trop toi-même avec elle. Tu te demandes si vaudrait mieux pas accepter sa proposition et se cantonner à une relation exclusivement professionnelle. Après tout, si c’est ce qu’elle veut… Et puis de toute manière, tu ne sais même pas ce que tu pourrais lui proposer de plus que ça ; si elle ne veut pas de ton amitié en plus, que pourrait-elle vouloir d’autre ?

Elle se lève et même assis sur son bureau, elle reste à ta hauteur. Tes yeux plantés dans les siens, tu l’écoutes te dire que tu as changé aussi. Ouais, c’est vrai que t’as changé. T’es plus noir, plus sombre, plus shooté qu’avant. Parce que tu n’as pas le choix, parce qu’être dirigeant t’impose des choix et des sacrifices qui sont difficiles à assumer, parce que parfois, être un Zabini ça veut aussi vouloir dire prendre des décisions qui impacteront peut-être toute la vie du clan. Cette pression est parfois trop dure à supporter pour une seule personne. Alors ouais, t’as changé de ce point de vue là, mais sinon, t’es le même qu’avant avec elle. Peut-être un peu plus directif parce qu’elle fait partie de la Cosa Nostra maintenant et cette position lui donne des droits certes, mais des devoirs également.

Tu continues de la regarder tandis qu’elle semble prendre une grande inspiration pour te balancer à la figure tout le bien qu’elle pense de toi. Et c’est ce qu’elle fait. Tu arques le sourcil lors de son monologue à plusieurs reprises. T’as envie de l’interrompre pour lui lancer à plusieurs reprises des remarques bien acerbes pour lui rabattre son caquet mais son discours si passionné mélangeant reproches, besoin de reconnaissance, remises en cause et interrogations te fascine. Cette femme est un paradoxe à elle toute seule. Lorsqu’elle a l’air d’avoir fini, tu demandes calmement : « C’est bon, tu as fini ? » Les bras se croisent à nouveau autour de ton buste et tu te redresses doucement. Un léger sourire sur le visage, tu dis : « Tu vois ? Je sais écouter aussi. » Tu laisses passer quelques instants et tu te permets à nouveau de poser ton regard sur elle, tellement pas habitué à ce genre d’exercice. « Reprenons tout depuis le début si tu veux bien. Mon argent sale, comme tu dis, n’est pas mon argent sale. C’est le nôtre. À nous tous. Tu fais partie de ça Théodora, si tu continues de penser de cette manière, j’comprends pas pourquoi tu as accepté notre proposition de faire partie de la Cosa Nostra. T’étais au courant depuis le début que tu serais payée pour ça. Si ça te dérange, dis-le moi, on trouvera quelqu’un d’autre pour le faire. » T’as pas envie de sous-entendre que cela veut dire qu’il faudra l’éliminer, après elle va encore dire que ‘’ce n’est pas par la menace ou par la force que tu auras mon respect’’ et patati et patata, toute la journée ça n’arrête pas, faut se plaindre et encore se plaindre et encore se plaindre. Ne peut-elle pas se contenter de ce qu’elle a ? « J’ai jamais prétendu être un dirigeant formidable comme tu dis. Je fais mon taff comme je le peux avec les taches qui m’incombent et la pression qui en découle. Tu te crois peut-être maligne avec ton blanchiment d’argent mais t’as même pas besoin de te salir les mains, tu sais pas de quoi tu parles ma p’tite. » Tu veux dire quelques mots sur ses reproches concernant ton départ. Tu hallucines qu’elle ose mettre ça sur le tapis. « J’ai totalement confiance en ma sœur et je savais qu’elle pouvait me seconder et me remplacer sans le moindre doute. Je comprends pas ce qui t’emmerde là ? Que je sois parti ? Bah écoute, tu peux t’attendre à ce que ça arrive à nouveau. Notre père peut avoir besoin de moi n’importe quand. Comme ça tu seras de nouveau tranquille avec ma sœur. Puisque je suis si horrible avec toi. » dis-tu d’un ton ironique, surtout sur la dernière phrase. Franchement, tu veux bien te remettre en question quand cela est nécessaire mais tu te demandes si elle n’en fait pas un peu trop. « Contradictions. Ce mot est intéressant. Je trouvais moi aussi qu’il te définissait plutôt bien. » C’est la vérité. T’es peut-être pas toujours cohérent, mais tu restes droit dans tes bottes et assumes tout ce que tu fais, tout ce que tu dis. Contrairement à elle. Elle préfère chouiner ? Bien mal t’en fasse. Tu la suis du regard lorsqu’elle pose ses mains sur le bureau et scrute un point de la pièce au loin, comme pour ne pas croiser le tien. « Très bien. J’ai compris où est-ce que tu veux en venir. Je veux bien faire des efforts. » dis-tu en te levant de son bureau. Tu contournes celui-ci et te mets derrière celui-ci. « Restons-en là pour aujourd'hui. Au revoir Mademoiselle Haig. » dis-tu d’un ton plutôt austère. « Nous nous verrons donc lundi pour notre prochain rendez-vous. » Elle voulait du professionnalisme ? Elle allait être servie. Te concernant, t’aurais préféré agir avec elle comme avec n’importe qui d’autre, en la traitant comme un membre à part entière de la famille, en restant toi-même. Mais cela n’a pas l’air de lui convenir. Soit.

Tu te diriges vers la porte mais reviens en arrière. Tu sors ta baguette et nettoies le vase dans lequel vos mégots se sont accumulés. « Passez une bonne fin de journée. » Tu sors tranquillement de la pièce. Intérieurement, t’as envie de hurler. Cette fille te rend dingue. Tu n’arrêtes pas de te répéter qu’elle a de la chance, qu’elle a de la chance d’être la meilleure amie de Jaeden. Tu n’arrives pas à comprendre pourquoi vous n’arrivez pas à vous entendre : vous êtes tous les deux les meilleurs amis de Jae’, vous devriez au contraire être comme cul et chemise non ?

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Luca & Théodora
Mai 2020 | Thestral Motor | Après-midi

Enfin. Cela faisait un bon moment que Théodora n’avait pas été honnête avec Luca. Son discours n’était pas particulièrement organisé ou complet mais il avait le mérite de poser quelques mots sur le fond du problème « Luca Zabini ». Dora se trouvait vraiment la digne héritière de Gryffondor. Après tout, Luca venait quelques instants plus tôt de la menacer et elle réussissait malgré tout à garder la tête haute et à être honnête avec le jeune homme, voir presque lui montrer quelques failles pour qu’il comprenne. Ce qui, rétrospectivement, n’était peut-être pas la meilleure idée à avoir devant son patron. Mais qu’importe, elle devait lui faire entendre ses attentes et ses revendications, ou sinon la jeune femme allait devenir folle. Et alors qu’elle avait réussi à sortir quelque chose de constructif, qu’elle avait fait un tout petit peu confiance à ce foutu Zabini en lui explicitant les raisons de son comportement, voilà qu’il lui répondait quoi ?! « C’est bon, tu as fini ? » Elle secoua doucement la tête, vaincue. Un abruti doublé d’un egocentrique. « Tu vois ? Je sais écouter aussi. » Le ton employé fit hérisser les poils de Dora. Très bien, qu’il joue au gars inébranlable si ça lui faisait plaisir. On ne pourrait pas dire qu’elle n’avait pas essayé d’arrondir les angles entre eux. Qu’il aille se faire foutre lui et ses commentaires à la con.

Alors que Luca lui reprochait une fois de plus son individualisme, elle tenta de se justifier. Il n’avait vraiment rien compris à ce qu’elle venait de dire... « J’ai pas de problème avec le job Luca. Tu ne comprends… » Et voilà qu’il ne la laissait pas finir. De nouveau, Théodora ressentait une pointe de colère. Il ne faisait même pas d’effort pour l’écouter. Elle ne broncha pas au « Je comprends pas ce qui t’emmerde là ? »  même si sa mâchoire se serra de frustration. « Puisque je suis si horrible avec toi. » Dora s’étouffa presque devant tant de mauvaise foi. « Tu m’écoutes mais tu ne comprends pas Luca ! » Un mur. Luca était un mur, littéralement. Elle pouvait lui dire n’importe quoi, il n’imprimait rien et tordait ses paroles pour qu’elles conviennent à ses propres idées. « Contradictions. Ce mot est intéressant. Je trouvais moi aussi qu’il te définissait plutôt bien. » Théodora secoua la tête de dépit. Ça ne servait à rien de parlementer avec lui. Elle abandonnait. Les mains sur le bureau, la tête baissée, Dora était défaite, dans une impasse.

« Très bien. J’ai compris où est-ce que tu veux en venir. Je veux bien faire des efforts. » La jeune femme releva les yeux, interrogateurs. Que venait-il de dire ? Elle le regarda contourner le bureau et se planter en face d’elle. À quel jeu jouait-il ?! La jeune femme était perdue. « Restons-en là pour aujourd'hui. Au revoir Mademoiselle Haig. » Cette dernière se releva précipitamment. Il était sérieux ? Théodora ne savait pas vraiment analyser ce qu’elle ressentait. Un mélange de soulagement, de regrets et de satisfaction ? Étrange. « Au revoir Monsieur Zabini. » Répondit-elle en retour. « Nous nous verrons donc lundi pour notre prochain rendez-vous. »  Toujours aussi droite, elle ne détourna pas le regard. « Bien sûr. Avec plaisir. Tu… Vous aurez les synthèses sur votre bureau demain. »

Alors que Luca s’éloignait Théodora sentait la pression s’envoler. Sa poitrine jusque-là comprimée par ses différentes émotions sembla de nouveau en mesure de se soulever normalement. Que… Que venait-il de se passer exactement ? Alors que les pensées de Dora commençaient à déferler dans sa tête, emplies d’interrogations, d’hypothèses et d’incompréhension, voilà que le Zabini faisait volteface et revenait sur ses pas. Le cœur de Dora manqua un battement. Mais il ne fit que disparaître les mégots du vase. « Passez une bonne fin de journée. » La jeune femme fixa stupidement le vase sans vraiment comprendre, les mots n’arrivant pas à sortir de sa bouche. Son regard repartit ensuite sur la porte par laquelle disparaissait Luca. Elle n’avait pas eu le temps de le saluer en retour.

Abasourdie était un terme qui la définissait en cet instant. Pendant une minute entière, elle resta debout sas vraiment savoir quoi faire, son regard oscillant entre le vase, le siège précédemment occupé par Luca et la porte. Théodora savait pourtant qu’elle aurait dû éviter Luca. Cette entrevue avait été une catastrophe, une fin en apothéose qui avait bien failli lui coûter son job et son patron. Mais quelle conne. Quelle putain de conne elle faisait. Se laissant glisser dans son siège, elle se passa les mains sur le visage avant de se laisser aller en arrière. Elle avait eu ce qu’elle voulait non ? Luca était d’un coup devenu le plus calme, professionnel et détaché qui soit. Alors pourquoi ce pincement au cœur ne s’en allait pas ? Ce sale Botruc de Zabini avait raison, elle était emplie de putains de contradictions qui la mettaient elle-même hors d’elle…

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