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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Worry startles at the thrill of a leaf || MereWill :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
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Lun 22 Juin - 23:51
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Worry startles at the thrill of a leaf




Suite de ce topic

Un crac sonore retentit et, portant toujours Meredith dans mes bras, je me retrouvai au manoir Carrow… Mais cette fois était bien différente de chacune de mes autres visites en ces lieux… Nul prétexte politique ou idéologique, cette fois, pour me retrouver chez elle… Non, c’était quelque chose de bien plus grave qui se passait.
Je n’étais pas médicomage, mes connaissances sur le sujet des malaises et pertes de conscience étaient limitées à ce que nous avions dû apprendre lors de formations au Ministère, un truc sur les premiers secours, quelque chose comme ça…
Oui, parce qu’il ne fallait pas donner n’importe quelle potion dans n’importe quelles circonstances, c’était logique…

Étant un habitué des lieux, l’elfe de maison, Darfin, m’ouvrit sans problème et devant ses yeux déconcertés de voir sa patronne inconsciente, je lui répondis juste :


« Prépare la chambre de ta maîtresse, Darfin. Prévois un fauteuil pour que je puisse rester près d’elle. Et apporte de l’eau, aussi… » L’elfe disparut et j’empruntai le chemin de la chambre de mon amie, sans la lâcher, bien sûr, mais en regardant régulièrement son visage, guettant un mouvement de cils ou n’importe quel indice qui pourrait m’assurer qu’elle allait bien…
Je prenais bien garde, aussi, de ne pas trop la secouer en marchant, et je redoublai encore d’attention dans les escaliers du manoir. La dernière fois que j’avais porté Meredith ici de cette façon, c’était lors d’une soirée où Helios était à Poudlard… et notre but était bien différent de celui que j’avais ce soir… Je voulais surtout qu’elle aille bien. Et pour cela, j’étais prêt à tout.

Une fois dans la chambre, je déposai Meredith le plus délicatement possible sur le lit, en prenant bien soin de placer sa nuque correctement pour qu’elle n’ait pas de sensation de crampe ou de courbature au bout d’un moment. La tête de ma belle sur l’oreiller, tandis que j’étais encore assis sur le matelas auprès d’elle, je lui passais doucement la main sur la joue, comme une caresse, puis je me penchais sur elle pour l’embrasser sur le front, comme je faisais avec mes enfants lorsqu’ils étaient petits, une façon toute simple de vérifier leur température corporelle une fois que je les avais bordés.
« Je suis là, Meredith… je ne te laisserai pas… »

Je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la culpabilité. J’étais très certainement en partie responsable de ce qui s’était passé… la preuve en était que Tobias Towsen avait des reproches à me faire. Je verrais bien demain ce que cela donnerait, mais il était évident que le jeune homme n’aurait pas dû nous aborder de cette manière… Peut-être que Meredith avait eu peur que Tobias vienne me casser la gueule.
Et si c’était à cause de la crise de Julius ? Notre adorable petit filleul s’était quelque peu laissé aller à cette soirée et, là aussi, je ne pouvais que m’en vouloir de ne pas avoir pu jouer mon rôle de parrain en étant à ses côtés…
Alors à présent, je ne voulais surtout pas perdre de vue Meredith. Je me devais d’être auprès d’elle et de la veiller.

J’ôtais ma veste, pour la mettre sur le côté, et je desserrais ma cravate, pour être un peu plus à l’aise. Puis, je lui pris, à nouveau, la main, et je m’asseyais dans le fauteuil jouxtant le lit, sans pouvoir m’empêcher de la trouver magnifique, dans cette robe de soirée, en ayant cet air paisible d’une jolie femme endormie… Difficile de dire ce que tout ceci m’inspirait, car, somme toute, c’était bien l’inquiétude qui prenait le dessus sur tout le reste.


« Reste avec moi, ma belle… » Je ne savais pas si elle m’entendait, mais je me voyais mal rester là à ne rien dire et sans rien faire. Par Merlin, cette femme représentait tellement…
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Anonymous
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INRP
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Mar 23 Juin - 6:11
Worry startles at the thrill of a leaf
Meredith & William


Noir… Tout était devenu noir. Tout simplement. Face aux différents stimuli qui l'entourent, face aux émotions ou à un choc, le corps réagit parfois drôlement. Surtout, il envoie des signaux…. Quand c'est trop, c'est trop. Voilà, ça en était trop. Les heures de travail qui n'en finissaient pas et qui m'empêchaient souvent de m'assoupir dans un sommeil réparateur, le Conseil d'Administration et les responsabilités qui en incombaient, les tracas de ma vie personnelle. Il était inévitable que je flanche. Seulement, j'aurais de loin préféré que cela se passe autrement qu'en m'effondrant stupidement sur le sol, au vu et au su de tous. Ça allait être très mauvais pour mon image. Qu'allait-on penser de Meredith Carrow, à présente ? Une femme faible, incapable de contrôler ses émotions ? Merlin… Faites que ce fâcheux incident ne se retrouve pas dans les journaux du lendemain!

Dans les circonstances, j'avais été plutôt chanceuse, puisque j'avais pu compter sur la vivacité d'esprit de William qui n'avait pas tardé à me ramener chez moi. Même s'il en paraissait surement plus, moins de 5 minutes s'étaient écoulées entre le moment où j'avais perdu connaissance et celui où il m'avait porté jusque dans mon lit, tel un valeureux chevalier au secours de sa belle. L'avantage du transplanage!

Moi, couchée dans mon lit, comme endormie, et William tenant ma main, me priant de rester avec lui. C'est sur cette image, avouons-le romantique, que j'avais enfin ouvert les yeux. Mes yeux regardant ici et là, il me fallut quelques secondes avant de réaliser que je ne me trouvais non plus au cabaret où se déroulaient les festivités du Nouvel An, mais dans ma chambre avec William à mes côtés.


« Je n'irai pas bien bien loin, même si je le voulais… » avais-je réussi à prononcer, avec une pointe d'humour qui laissait entrevoir que j'allais vite reprendre mes esprits.

J'étais malgré tout encore un peu confuse… J'ignorais ce qui avait bien pu se passer pour que je me retrouve dans ma chambre. Soit j'avais un peu trop abusé de l'alcool ou d'une autre substance illicite, soit j'avais fait la planche. Vu ce dont je me rappelais notre discussion à l'extérieur du cabaret, la seconde option me semblait la plus probable.


« J'ai fait un malaise… C'est ça ? »  demandai-je à mon cher ami, l'air à la fois désolé et confus.

Ma main toujours dans la sienne que je caressais doucement de mon pouce, je le regardais avec une infinie tendresse. Quoi qu'il puisse s'être passé, William était là, à mes côtés. Il était inquiet. Je le sentais. Je le voyais. Je n'aimais me savoir responsable de son inquiétude, lui avait son lot d'ennuis. Je puisai dans le peu de forces que j'avais pour me redresser un peu. Aussi fastidieux que ce soit, je voulais le rassurer, lui montrer que j'allais bien… que j'allais mieux.


« Moi qui cherchais un prétexte pour m'en aller… C'est plutôt réussi. Tu veux qu'on y retourne ? » , ajoutai-je, à la blague. Évidemment qu'on n'y retournerait pas. Devant l'échec de cette soirée, je préférais de loin rester ici, avec William. En fait, de toute cette soirée, lui seul avait su m'apporter un peu de bien-être et de satisfaction. À cette pensée, ce fut soudainement comme un flash. Des bribes d'événements me revenaient…

« Helios... Et Tobias... Et Julius ? »  Mon ton de voix était passé de l'humour à l'inquiétude. Tout se bousculait de nouveau dans ma tête.

(c) DΛNDELION
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Anonymous
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INRP
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Mar 23 Juin - 9:23

J’étais là, auprès d’elle, à me poser mille et une questions, tandis que le temps s’écoulait avec une lenteur toute particulière... quand on attendait vivement quelque chose, c’était toujours comme cela... le temps devenait élastique et s’étirait, encore et encore...
J’étais bien incapable de dire combien de temps s’écoula entre le moment où j’avais déposé Mrs Carrow dans son lit et le moment où je la vis bientôt papillonner des paupières, comme si elle luttait entre le besoin de se réveiller et celui de se reposer.

Ses premiers mots m’arrachèrent un sourire. J’étais soulagé et rassuré, mais je ne m’attendais pas à ce que mon amie puisse déjà être en mesure de faire de l’esprit, si peu de temps après son réveil. Peut-être que son malaise n’était rien de grave, au fond, mais je ne pouvais pas le savoir... je gardais sa main dans la mienne, et je ne la quittais pas des yeux.


« Si tu veux t’enfuir, il faudra d’abord me passer sur le corps... » Il y avait quelque chose d’attendrissant, à la voir comme ça. Meredith était une femme de poigne, une force de la nature, le genre de dame que l’on ne contrariait pas et qui ne pouvait qu’impressionner... et là... je la découvrais dans une vulnérabilité que je ne lui avais vue qu’à de très rares reprises... « Oui, un malaise... »

Je quittai le fauteuil pour venir m’asseoir sur le lit, tout près d’elle. Je lui caressais de nouveau la joue, avec une infinie douceur.

« Tu m’as fait peur... Je ne savais pas du tout ce que je devais faire... » Oui, la peur... c’était bien le mot juste. Il avait fallu agir vite et faire preuve d’un sang froid que je n’avais pas forcément, à la base. Mais le transplanage avait été rapide et sûr, une excellente façon de quitter le lieu de la soirée pour rejoindre un endroit sûr et calme.

« Tu veux un peu d’eau ? »  Peut-être que cela lui ferait du bien, après tout... mais non, je n’avais pas la moindre petite envie de retourner à cette soirée. Non seulement nous nous y étions littéralement ennuyés, mais la fin laissait un peu à désirer également...

« Sans façon... je préfère être ici avec toi... d’ailleurs, si cela ne te dérange pas, je compte rester près de toi toute la nuit... » Je ne pouvais pas la laisser de toute façon. Même chez moi, je n’aurais fait que m’inquiéter pour elle. Et je voyais déjà d’ici la scène de ménage qui s’en serait suivie. Enfin, en restant ici pour la nuit, il y aurait aussi très certainement une scène de ménage à la clef, mais, au moins, je pourrais être présent pour Meredith si elle avait besoin de quoi que ce soit.
Ses premières pensées allèrent en direction de quelques moments de la soirée. J’aurais aimé pouvoir lui dire de ne pas y penser et de se reposer, mais elle avait besoin de réponses, je ne pouvais pas lui refuser cela.


« Julius est parti de la soirée... Phobos l’a suivi, je pense qu’il ne l’aura pas laissé seul dans son état... Quant à Tobias... il est rentré dans la salle, je le verrai demain à la première heure... » Pour ce qui concernait le fils de mon amie, je n’en savais rien... je ne l’avais pas vu depuis des heures et j’ignorais s’il était ou non rentré. « Ton elfe de maison devrait savoir pour ce qui concerne Helios... mais ton fils est assez intelligent pour ne pas faire d’excès en public.» D’ailleurs, s’il n’était pas rentré, je le voyais plutôt bien avoir raccompagné une jeune femme chez elle pour prolonger la soirée d’une autre manière. Helios était plutôt d’un faciès agréable et d’un physique loin d’être ingrat, emballer une fille devait être facile pour lui. Dommage qu’il ait ce caractère de cochon.

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Anonymous
Invité
INRP
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Mer 24 Juin - 6:31
Worry startles at the thrill of a leaf
Meredith & William


« Te passer sur le corps ? Hum… J'aime bien l'idée. » Les paroles de William me firent rire. Faiblement, mais assurément. Inutile de dire que je me sentais vide de toute énergie. J'avais l'impression de ne pas avoir dormi depuis des jours. Seulement, j'étais aussi très orgueilleuse… Je n'aimais pas que William me voie ainsi, aussi vulnérable… aussi faible. Bizarrement, je craignais que cette image le déçoive. Pire encore, j'avais peur que cette vulnérabilité le rebute ou l'effraie. Cela étant dit, je lui étais malgré tout redevable.  Oui… Je lui devais une fière chandelle. « Mais rassure-toi… Je n'ai pas l'intention de m'enfuir. Je suis plutôt bien là, ici, avec toi. »  C'était un fait. Je ne pouvais que mieux me sentir lorsque William était là. Sa présence m'était rassurante et apaisante, même si j'aurais franchement préféré que nous nous retrouvassions dans ma chambre pour des raisons différentes à celle de ce malaise.

Mes yeux dans les siens, je le regardais avec reconnaissance tandis qu'il se leva du fauteuil pour s'asseoir tout près de moi, sur le lit.


« Tu as fait tout ce qu'il fallait faire, William. Si tu n'avais pas été là à ce moment-là, je ne vois pas qui d'autre aurait pu me ramener ici et s'occuper de moi comme tu le fais si bien. Je te dois beaucoup, tu sais…»  Je posai ma main sur la sienne tout fixant ses prunelles, un sourire presque serein dessiné sur les lèvres. J'ignore si c'était des suites de mon malaise, mais tout me semblait au ralenti dans nos échanges et dans nos gestes, ce qui n'était pas désagréable en soi. Ce calme contrastait avec le bruit assourdissant qui régnait dans le cabaret et des déflagrations des feux d'artifice. Après ce que nous venions d'encaisser, c'était plus que nécessaire. Et puis là, au moins, nous serions tranquilles pour parler des tenants et aboutissants de cette soirée qui allait surement passer aux annales et pas nécessairement pour les bonnes raisons. Espérons seulement que notre départ précipité n'allait pas jouer en notre défaveur et que l'on ne nous en tiendrait pas rigueur. J'avais l'impression que nous étions tous les deux fugitifs, William et moi.

« Pas d'eau, c'est gentil, mais j'ai surtout besoin de changer de tenue. J'ai l'impression de manquer d'air dans cette robe… »  Le corset de ma robe était à ce point serré que j'en étais incommodée. Ce qu'il ne fallait pas faire pour être belle et désirable…
Aidée par William, je vins simplement m'asseoir sur le bord du lit pour ancrer mes deux pieds au sol. Je ne me sentais pas encore tout à fait solide pour me lever. Je tournai la tête en sa direction lorsqu'il m'informa de son intention de rester pour la nuit. Cela eut l'effet de me surprendre. Jusqu'à ce soir, sauf lorsque nous étions en mission à l'étranger, jamais William ne s'était autorisé à "découcher". Telle était son entente avec sa Elianor.
« Oh… Tu sais très bien que ça ne me dérangerait pas, mais je ne suis pas certaine que ta femme soit du même avis. Vraiment, ne te sens pas obligé de rester…»  En femme indépendante et pleine d'orgueil que j'étais, je m'étais finalement levée en prenant appui sur William. J'avais la ferme intention de lui prouver que j'allais mieux, qu'il n'avait plus besoin de s'inquiéter… que je n'allais pas être l'objet d'une énième dispute entre lui et son épouse. Bien sûr que je voulais qu'il reste, mais était-ce raisonnable ?

Je me dirigeai avec précaution vers ma commode tandis que William répondait à mes interrogations qu'il avait su deviner. J'étais rassurée de savoir Julius en compagnie de Phobos et je me jurai intérieurement d'aller le remercier subséquemment. En ce qui concernait Tobias, j'étais bien moins rassurée. Quelque chose me disait qu'il avait un lien avec cette grosse connerie que William m'avait avoué avoir fait sans que je n'en sache plus. Puis Helios… Il n'avait suffi à William que de prononcer son prénom pour qu'aussitôt je sente de nouveau mon cœur s'emballer. J'avais donc pris appui contre ma commode, comme pour prendre une pause.


« À la bonne heure…» soufflai-je d'un ton voix peu convaincu. Par merlin…


(c) DΛNDELION
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Anonymous
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INRP
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Mer 24 Juin - 11:58

Ma belle amie ne perdait pas le nord, même en était en partie sous le trouble de son malaise. Je ne pus que sourire à sa réplique, bien que ce ne soit pas vraiment le moment d’envisager ce genre de choses. Elle me précisa tout de même qu’elle n’allait pas s’enfuir, allant même jusqu’à me dire qu’elle se sentait bien en ma présence et dans ce lieu.
J’étais plutôt soulagé qu’elle ait rapidement repris connaissance et que nous puissions presque discuter normalement, elle et moi. Quelle angoisse de la voir perdre conscience comme ça, d’un seul coup…


« Il faut que tu te ménages un peu, ma belle… » Elle m’avait pris la main, comme je l’avais fait avec la sienne, à l’extérieur du cabaret, un peu plus tôt dans la soirée. « Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit… et je ne veux pas non plus que tu aies l’impression de me devoir quelque chose… »

Elle aurait sans doute pu agir de la même façon, si les rôles avaient été inversés. Enfin, je ne l’imaginais pas me porter dans ses bras comme une jeune mariée, évidemment, mais il me semblait tellement normal et logique d’avoir agi comme cela. Je n’avais pas prêté attention aux personnes présentes à l’extérieur du cabaret et qui auraient pu nous voir, c’était vraiment le cadet de mes soucis… et, à vrai dire, même s’il m’avait semblé de bien mauvaise humeur, j’espérais que Tobias ait pu assurer la continuité de la soirée sur place, il était sans nul doute le mangemort le plus à même de représenter nos intérêts après ce départ anticipé…

Elle se redressa, me faisant part du manque d’air qu’elle ressentait et qui, somme toute, n’était sans doute pas innocent dans cette affaire de malaise. Je n’avais jamais très bien compris cette manie qu’avaient les femmes de toujours partir du principe que le fait de souffrir les rendait plus belles… Moi… je les aimais au naturel, en réalité, dans le plus simple appareil, dans leur nudité… mais elles rivalisaient toujours d’imagination et d’artifices pour être toujours plus désirables… Elianor faisait la même chose que Meredith, à vrai dire, et j’avais régulièrement eu à lui ouvrir un corset après une soirée…
« Je ne pourrais pas faire autrement, Meredith. J’ai besoin de toi, je te l’ai dit. »

Elle se leva pour aller jusqu’à sa commode. Je la suivis, pas très rassuré à l’idée qu’elle marche dans son état. Et comme je la vis bientôt prendre appui sur le meuble, je vins me placer derrière elle. « Laisse-moi faire… » J’ouvris doucement sa robe, dans le dos, pour faire apparaître le corset qui la ceignait sans doute un peu trop fort. C’était l’une des rares fois où je la déshabillais pour une autre raison que pour nous envoyer en l’air. Et cela avait quelque chose de bien différent, évidemment.
Je fis descendre sa robe, la laissant m’apparaître en sous-vêtements et j’entrepris d’ouvrir son corset, pour la libérer de cet étau de tissu.


« Tu as une robe de chambre quelque part ? » Qu’elle soit nue ou en sous-vêtements près de moi ne m’aurait certainement pas dérangé, mais pour qu’elle soit à l’aise, il valait sans doute mieux qu’elle puisse être couverte un minimum. Et puis, plus pratiquement, aussi, après un malaise, je préférais être sûr que Mrs Carrow ne prenne pas froid, cela n’aurait fait qu’aggraver les choses.
Je déposai son corset sur la commode et vins poser les mains sur ses épaules, avec cette douceur qui ne me quittait plus chaque fois que j’avais un geste envers elle. C’était un peu comme si j’avais peur de la brusquer ou de lui faire mal.


« J’aimerais quand même que tu boives un peu d’eau, tu sais… » Ce n’était pas grand-chose, mais cela allait sans doute lui faire du bien. Je voulais la prendre dans mes bras, mais j’avais un peu peur de l’oppresser. « Il faut que tu te reposes encore un peu, Meredith... Ne force surtout pas.»
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Anonymous
Invité
INRP
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Ven 14 Aoû - 7:20
Worry startles at the thrill of a leaf
Meredith & William


Me ménager… Voilà un terme qui me semblait bien étrange, presque inconnu. Pour ceux et celles qui me connaissaient, c'était un fait : je me donnais à fond dans tout ce que je faisais, qu'il s'agisse du boulot, de mes passions ou encore des Mangemorts. Je ne m'accordais que peu de répit. L'inaction, très peu pour moi. En fait, j'étais de ces personnes qui ignoraient ce qu'était la demi-mesure. À 20 ans ou à 30 ans, on se sent souvent tout-puissant, mais le fait était que je n'avais plus 20 ou 30 ans. J'étais dans la cinquantaine, que je le veuille ou non, et je sentais bien que l'âge commençait à avoir un certain poids dans la balance. Je me fatiguais plus vite et ma patience s'en trouvait amoindri, surtout lorsque je venais à manquer de ce précieux élixir de jouvence. J'avais beau paraitre dix années de moins, ce n'était, hélas, qu'en apparence. J'en venais souvent à me demander ce que William pouvait bien me trouver. Après tout, j'étais plus âgée que lui… Lui qui me connaissait habituellement fringante et en bien meilleure forme, quasi inébranlable sauf lorsque je fondais littéralement sous ses caresses, qu'allait-il penser de moi, à présent ?

Tandis qu'il se trouvait à mes côtés, sa main dans la mienne, j'étais envahie par deux sentiments désagréables. Le premier, même s'il ne le voulait pas, était effectivement cette impression que je lui devais quelque chose. Le second, pire que le précédent, était qu'il me trouve encombrante ou rebutante, que sais-je, au point de ne plus me considérer comme l'amante idéale, mais plutôt comme une petite chose fragile.


« Tu n'avais pas besoin de ça en plus de tout le reste… Si tu savais comme je m'en veux d'être un fardeau pour toi alors que tu devrais plutôt être chez toi. »

Mêlée à tout ça, cette culpabilité qui ne me ressemblait guère. Décidément, je ne me reconnaissais plus ce soir. J'étais faible, presque à la merci de mon cher ami. Ma fierté en prenait un sacré coup… Ce n'était clairement pas dans mes habitudes de dépendre ainsi de quelqu'un. Encore moins d'un homme. Cette situation, au regard de bien des choses, me rendait plutôt inconfortable, d'autant plus que les propos de William me faisaient réaliser que, tout comme lui, j'avais besoin de lui moi aussi. Plus que je n'aurais osé l'avouer… Me l'avouer…

Sitôt appuyée contre ma commode, William m'avait rejoint pour m'aider à retirer ma robe. Je n'avais pas protesté. J'étais à ce point fatiguée que je ne pouvais lui refuser cette assistance. Ses gestes étaient doux. Tendres. Qu'il était étrange de le laisser me déshabiller, sans gêne aucune puisqu'il connaissait mon corps sous tous ses angles et toutes ses coutures, autrement que pour nous adonner aux plaisirs de la chair. Ainsi nue, dans toute ma vulnérabilité, je restai dos à lui jusqu'à ce qu'il m'aide à enfiler ma robe de chambre. Ce n'est qu'une fois vêtue que je me retournai vers lui en hochant la tête en réponse à sa demande. De l'eau allait surement me faire du bien.

La main sur la poitrine, comme si cela pouvait faire cesser ces fichues palpitations, je retournai lentement à mon lit avant d'y prendre place tandis que William s'affairait me servir un verre d'eau.


« William, je t'en prie… Viens là. Viens t'asseoir près de moi. » lui dis-je alors qu'il revenait vers moi.

Mon ton de voix s'était soudainement fait sérieux. Mon malaise n'avait rien d'anodin. Tout un tas de raisons en était la cause…la soirée en elle-même, le boulot, le conseil, une accumulation de tout, mais il y avait surtout une chose qui me troublait depuis quelques jours. Quelque chose que je ne pouvais plus garder pour moi…


(c) DΛNDELION
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Anonymous
Invité
INRP
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Sam 15 Aoû - 10:24

Je savais bien que ma belle et ravageuse amie s’investissait toujours à cent pour cent dans tout ce qu’elle entreprenait... c’était d’ailleurs quelque chose que je pouvais remarquer facilement quand je la voyais à l’œuvre, que ce soit comme vice-rectrice de l’université, comme triumvir, comme membre du Conseil d’Administration, comme mère d’Helios ou encore comme amante... oui, même dans nos moments intimes, Meredith ne s’était jamais contentée de faire l’étoile de mer.
Elle avait toujours été une femme active, tonique et énergique. Depuis que je la connaissais, je n’avais jamais vu flancher Mrs Carrow. C’était un fait que je ne pouvais pas ignorer : ce soir, cette nuit, il se passait quelque chose de totalement inédit. Du jamais vu. Et si j’avais eu le réflexe, si l’on peut appeler cela ainsi, d’emmener tout de suite la belle en lieu sûr et tranquille, cela permit sans doute de limiter les témoins de ce malaise. C’était ce qu’il fallait.

Cependant, Meredith n’aimait pas trop l’idée d’avoir eu ce souci de santé. Elle me parlait comme si cela aurait pu m’ennuyer d’être là...


« Tu ne seras jamais un fardeau pour moi... » Bien sûr, j’aurais pu être chez moi mais ma place était ici, j’en avais la conviction. « Et puis, pour une fois que je peux prendre soin de toi... »

Je l’avais aidée à se déshabiller et enlever son corset... avec des gestes doux et tendres, avec beaucoup plus de délicatesse que lors de nos déshabillages habituels... et à présent, je restais derrière elle, tant par précaution que pour pouvoir venir l’enlacer et poser le menton sur son épaule. Un geste que je n’avais pas souvent l’occasion d’avoir envers elle, en réalité. Quelques secondes à peine, comme une petite étreinte que je voulais rassurante. Et puis, une fois sa robe de chambre revêtue, elle me laissa lui préparer un peu d’eau fraîche et j’accédais à sa demande de venir m’asseoir auprès d’elle. Je ne me fis pas prier.
Je préférais être juste à côté d’elle, prêt à intervenir si elle venait à se sentir mal. À vrai dire, mon inquiétude restait la même.

A son ton de voix si sérieux, je sus que je devais m’attendre au pire. Peut-être qu’elle allait m’annoncer qu’elle était malade et que ce malaise n’était que le premier d’une longue série à venir... et si c’était une maladie incurable ? Ou peut-être qu’elle souhaitait que nous arrêtions de nous voir comme nous le faisions ? Il suffisait qu’elle rencontre quelqu’un et je pouvais passer à la trappe... À moins qu’elle ne m’annonce qu’elle avait pris une décision importante pour notre Cause et que cela revenait, pour moi, à devoir reprendre le flambeau en ayant Malefoy comme second ?

Dans mon esprit, plusieurs scénarios se profilaient. Certains plus angoissants que d’autres. Je ne savais pas quoi penser... peut-être valait-il mieux ne pas chercher à anticiper quoi que ce soit...
Je lui repris la main, un contact que j’aimais et qui, en cet instant, me raccrocherait peut-être un peu plus au présent et un peu moins à mes idées qui filaient dans tous les sens... je cherchais des yeux le regard de Meredith.


« Qu’est-ce qui se passe, ma belle ? » J’avais à peine prononcé ces mots que je me trouvais bête de poser la question.
Je lui serrais un peu plus la main.
« Dis-moi si je peux faire quelque chose pour toi, Meredith... »

J’aurais volontiers et très facilement voué de nombreux moments de ma vie pour son plaisir... alors... pourquoi ne pas envisager ces moments comme une possibilité d’améliorer son quotidien ou de l’aider si c’était envisageable ?

« Tu sais que je serais là, quoi qu’il arrive. Jamais je ne te laisserais tomber. » Je me répétais, mais il était évident que c’était la vérité. Je n’aurais jamais pu imaginer la laisser plantée là et rentrer chez moi retrouver ma femme, par exemple. Meredith et moi, nous formions un duo d’alliés depuis si longtemps... environ trente-cinq ans maintenant... nous avions partagé beaucoup de choses et ce n’était pas anodin à mes yeux. Elle était l’une de mes plus anciennes amies et elle comptait aussi parmi les meilleurs amis que j’avais. Elle était indispensable à mon existence.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 25 Oct - 21:06
Worry startles at the thrill of a leaf
Meredith & William


"Je ne te laisserai jamais tomber."

J'y croyais. J'avais envie d'y croire. Seulement… Avec ce que je m'apprêtais à lui annoncer, j'avais de plus en plus l'impression que ces paroles, que j'aimais tant entendre, seraient éphémères. Pour tout dire, j'étais effrayée à l'idée que William prenne la poudre d'escampette, comme bien d'autres seraient capables de le faire. Il est vrai qu'il a m'avait toujours montré sa loyauté, mais quelque chose en moi refusait de la prendre pour acquise. J'étais de ceux et celles qui s'attachaient difficilement à autrui, ce qui pouvait parfois me conférer un tempérament détaché, indépendant. Si seulement William savait à quel point c'était différent avec lui…
Il avait resserré l'étreinte de sa main dans la mienne. Le regard baissé, je jouais nerveusement avec ses doigts, comme si je cherchais mes mots. En fait, je les cherchais, mes mots. Par où commencer ? Par le commencement, direz-vous. Si ça pouvait aussi simple…


« Ça concerne Helios… Je… J'ai reçu un hibou de Sainte-Mangouste il y a quelques jours… »

J'avais tendu mon bras en direction de ma table de chevet duquel j'ouvris le premier tiroir du haut pour en sortir un parchemin. Je donnai le parchemin en question à William pour qu'il en fasse la lecture. Je n'avais toutefois pas envie que William apprenne le contenu de ce parchemin en lisant. Il méritait que cette annonce soit verbale… Que ce soit moi qui le lui annonce.

« Ce sont les résultats du test de paternité. »

Et de nouveau, j'avais baissé les yeux en posant, cette fois, mon autre main sur celle de William. Dans les circonstances, ce contact physique m'était très important. C'était là ma façon de montrer à William tout le respect et toute l'affection.

« Avant toute chose, William… Tu dois savoir que je ne regrette aucunement les aboutissants de ce test. Aucunement. »

J'avais relevé les yeux pour mieux le regarder. Il pouvait assurément lire dans mon regard toute ma sincérité. Je voulais le préserver de tout ça. J'avais toujours voulu les préserver de tout ça, Helios et lui. Inutile de dire que je vivais un moment extrêmement difficile, tout comme je m'apprêtais à en faire vivre un tout aussi pénible à cet homme qui se trouvait devant moi et que j'affectionnais plus que quiconque après mon fils.

« Helios… Helios est de sang-mêlé, William. Les résultats ne peuvent être plus clairs, ce qui écarte Phobos et Rodolphus de l'équation. C'est ton sang à toi qui coule dans les veines d'Helios. C'est ton fils… Notre fils à tous les deux.»

"Notre fils"… Qu'il m'était étrange d'utiliser ces mots en parlant d'Helios. Cette discussion, c'était bien avant sa naissance que j'aurais dû l'avoir. Dans la normalité des choses, j'aurais annoncé à William attendre son enfant. En toute connaissance de son statut matrimonial et pour ne pas nuire à son mariage, j'aurais même accepté qu'il ne reconnaisse pas sa paternité. Le simple fait qu'il sache m'aurait suffi… Nous aurait suffi. Dans cette même normalité, Helios aurait grandi en sachant qui était son père. Nous ne lui aurions pas caché. Je me serais émue ne serait-ce qu'à les regarder jouer ou passer du temps ensemble, quand bien même qu'il s'agisse d'une parcelle de temps volé à la famille de William. Helios aurait alors eu aujourd'hui un tout autre discours en ce qui concernait William et la pureté du sang. Non… Au lieu de ça, j'avais plutôt privé un père et un fils de se connaitre comme tels... comme un père et un fils. Pourquoi, au juste ? Pour me protéger ? Pour protéger mon Helios ? Pour protéger William et son couple ? Pour me nier une vérité que j'avais trop longtemps refusé d'admettre ? Allez savoir, mais le mal demeurait le même.

« Si tu savais comme je m'en veux, William. J'aurais voulu que tu le saches autrement… J'aurais voulu que tu le saches bien avant. Maintenant, je comprendrais si tu préférais partir pour ne plus jamais revenir…»

Je m'étais enfoui la tête dans les mains, honteuse, mais également émotive. Je ne voulais pas que William me voie ainsi pleurer ou m'apitoyer sur un sort dont j'étais l'unique responsable. Pathétique… J'étais pathétique.

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Mar 27 Oct - 0:42
Être auprès de Mrs Carrow me semblait être véritablement la chose à faire. Cette femme avait tant d’importance… je me voyais mal ne pas l’accompagner pour la nuit, après ce qu’elle avait vécu ce soir. J’aurais été un piètre cavalier de ne pas rester jusqu’au bout.
Et puis, après une soirée pareille, un peu de temps juste tous les deux, au calme, dans un environnement un peu plus intimiste, cela faisait du bien. Et c’était donc avec sa main dans la mienne que je lui montrais que je ne la laisserais pas. Je voulais être présent, je voulais être un soutien, une épaule solide sur laquelle elle pourrait se reposer en cas de besoin… et j’étais prêt à tant de choses pour elle…

Dans ce genre de moments, l’attente était pire que tout. Et le silence semblait modeler chaque instant pour les rendre tous plus insupportables… Comment accepter l’intolérable attente, l’intolérable silence, autrement qu’en lui serrant la main ? Je n’avais pas envie de laisser ma belle amie penser que je n’étais pas à ses côtés dans l’épreuve qu’elle semblait traverser. Je la sentais jouer avec mes doigts, mais pas comme quand nous jouions tous les deux habituellement, non, il n’y avait ici rien d’érotisant à ce jeu de doigts.
Et c’était peut-être cela qui m’inquiétait le plus.
Au fil des années, nous avions bien remarqué que nous avions un mal fou à nous retenir, Meredith et moi. Chaque lieu, chaque instant, chaque geste… tout nous poussait toujours dans les bras l’un de l’autre. Et là, dans l’intimité de sa chambre, étrangement, nous n’avions pas encore roulé sous les draps.

Mais l’heure était grave. Et j’en pris bien plus conscience lorsque ma chère Mrs Carrow prononça quelques mots, avec un ton si grave que mon sang ne fit qu’un tour et que mon cœur loupa un battement. Helios. Sainte-Mangouste.

Ces deux mots me tournaient dans la tête. Et, encore une fois, un nombre impressionnant d’hypothèses fusèrent en tous sens… Helios était atteint d’une maladie incurable… Helios avait besoin d’une intervention médicomagique importante… Helios risquait de mourir à tout instant et ne pouvait pas trop s’éloigner de Sainte-Mangouste…
Helios…
Même si je n’avais pas vraiment ce que l’on pouvait appeler une bonne relation avec le jeune homme, je ne pouvais qu’imaginer le désarroi, la déréliction et la détresse que cela devait être de savoir son enfant en danger et de ne rien pouvoir faire d’autre qu’attendre… inlassablement… J’aurais voulu pouvoir la rassurer, lui promettre un tas de choses dont je n’étais pas certain…

Ma belle amie me tendit un parchemin et je redoutais déjà ce qu’allaient annoncer les mots d’un médicomage quelconque au sujet de l’état de santé du jeune Serpentard… mais les paroles de Meredith m’empêchèrent d’ouvrir le document.

Sur le moment, je me sentis à la fois bête et soulagé. Bête d’avoir pensé au pire alors que ce n’était rien de tout cela, soulagé que ce ne soit pas une question de vie ou de mort pour le fils de mon amie. Amie qui avait tendance à beaucoup regarder vers le bas depuis tout à l’heure. Et elle posa son autre main sur la mienne.
Elle m’avait parlé de ce test qu’elle souhaitait faire, pour qu’Helios puisse avoir des réponses, pour qu’il puisse se sentir peut-être un peu mieux au niveau de son identité. Meredith avait formulé la même demande auprès de Rodolphus Lestrange et de Phobos Asclépiades. Rabastan avait lancé l’idée d’un pari sur le sujet, mais je ne voulais, pour ma part, pas vraiment jouer avec ce genre de choses. Il était question d’un jeune adulte, certes, mais l’identité, c’était quelque chose de vraiment important.

Ce fut la mise en garde que formula Meredith qui me fit fermer les yeux à ce moment. Si elle disait ne rien regretter, c’était qu’il y avait forcément quelque chose qui aurait dû être regretté. Je tâchais de garder une respiration régulière, mais je sentais bien que mon cœur avait changé de rythme. Le stress. Encore lui.
Mes pieds s’étaient ancrés dans le sol. Tant de précautions ne pouvaient signifier qu’une chose. Et le verdict tomba. Helios est de sang mêlé… Merde. Merde. Merde. Je me pinçais les lèvres. Tout à coup, j’avais froid un peu partout. Je redoutais d’entendre cela. Pas pour moi, mais pour lui. Lui qui me détestait, lui qui n’avait de cesse de me lancer des piques sur le statut de mon sang…
Helios était mon fils. Notre fils…
Il me fallut faire un effort considérable pour rouvrir les yeux et regarder ma douce amie. Elle avait mis tant d’efforts pour que cette annonce ne soit pas trop brutale… et je recevais la nouvelle comme un cognard pendant un match de quidditch. J’étais légèrement sonné par cette révélation. Mais qu’était-ce que je pouvais ressentir, moi, en comparaison de ce que Meredith avait pu ressentir ?

Elle se tenait la tête dans les mains et je sentais bien que le moment était plus que particulier. J’ouvris le parchemin d’une main, tandis que l’autre venait se poser sur l’épaule de mon amie. Je parcourus rapidement les mots griffonnés sur le document. Aucun nom n’apparaissait, mais les données étaient concordantes. Les analyses ne pouvaient pas se tromper.
Je posai le parchemin sur le côté et je me levai pour mieux venir m’accroupir devant elle.

« Meredith… » J’aurais voulu trouver son regard, j’avançai la main doucement, pour écarter les siennes et libérer son visage. « Regarde-moi. »
Je ne savais pas vraiment comment j’aurais réagi si j’avais appris cela au moment où Meredith était enceinte. Helios avait vingt-et-un ans, ce qui signifiait qu’il avait été conçu quelques années à peine après mon mariage avec Elianor…
« Je ne partirai pas. Je savais que c’était une possibilité. Nous le savions… » Mais, au fond, je ne savais pas exactement ce que je devais penser de tout cela. J’avais déjà un fils qui me rendait dingue en la personne de Marcus, alors ajouter un autre fils qui me retournait le cerveau de la sorte, ce n’était pas forcément quelque chose qui allait me remplir de joie.
Je lui relevai doucement le visage pour la regarder droit dans les yeux. « Écoute-moi, ma belle, on ne va pas pouvoir changer le passé, mais on peut encore agir pour l’avenir… »

Je ne savais pas exactement ce que je pouvais faire. Helios était majeur. Il avait grandi comme cela, sans avoir de père. Je ne pouvais décemment pas débarquer dans sa vie avec un chapeau magique tout scintillant en lui disait "Je suis ton père"… Non, il allait falloir que Meredith et moi puissions voir ensemble ce qu’il convenait de décider.
« Dis-moi ce que je peux faire… » Ou ce qu’elle voulait que je fasse… J’avais l’impression étrange que chaque moment que j’avais passé avec Helios avait été un moment où j’aurais pu… non, où j’aurais dû songer que ce garçon pouvait être le mien. Mais j’avais simplement profité de ces instants avec lui, quand il était tout petit et que j’essayais d’aider Meredith autant que je pouvais, pour lui alléger un peu la vie… Ce n’était pas grand-chose, mais à l’époque, quand Helios était encore un bébé, je voulais être là pour soutenir mon amie devenue mère célibataire… Il n’y avait que durant les périodes où Meredith avait partagé la vie d’un homme de façon officielle que je m’étais un peu moins souvent imposé… et maintenant, je regrettais. Je n’aurais pas dû faire cela. J’aurais dû, peut-être, proposer à Mrs Carrow de prendre son fils avec moi quelques jours, il aurait pu venir chez nous, au manoir, et passer ainsi quelque temps avec ma famille… avec son demi-frère et sa demi-sœur… Mais cela n’avait pas eu lieu.
En même temps… si nous avions su, jamais Helios n’en serait là où il en était aujourd’hui. C’était le statut de son sang pur qui lui avait ouvert de nombreuses portes… Il me regardait de haut mais, à présent, il allait falloir que nous envisagions le meilleur moyen d’avancer avec cette information. J’avais un peu d’appréhension, comme si j’avais le sentiment douloureux que cette révélation allait détruire la vie du jeune homme.

Je déglutis avant de caresser tendrement la joue de ma belle amie. « Meredith, je sais que c’est important pour nous, mais Helios… » Je ne savais pas trop comment tourner cela, alors je fis au plus simple. « Est-ce qu’il faut vraiment qu’il sache la vérité ? Il s’est construit une vie de sang pur… Il a l’air heureux comme ça… Je ne sais pas du tout ce qui est le plus judicieux… La vérité ou un mensonge… »

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Lun 21 Déc - 17:33
Worry startles at the thrill of a leaf
Meredith & William


William savait-il ou bien se doutait-il que sa présence auprès de moi, ici même, après cette catastrophe que fut la soirée du Nouvel An sorcier, m'était plus que salvatrice ? En fait, s'il n'eut été de lui, c'est possiblement à Sainte-Mangouste que je me serais retrouvée, dans une chambre triste et froide, à me morfondre pour lui ou pour mon fils, mais pas pour moi. Qui d'autre que William aurais-je voulu à mes côtés, hormis mon fils ? Personne d'autre, en réalité. C'est comme si j'avais besoin de lui comme l'humain avait besoin d'air pour se maintenir en vie. C'était aussi simple et aussi viscéral que cela. Il représentait tant pour moi… William était le seul, et de loin, en qui j'avais suffisamment confiance pour me dévoiler ainsi sous un autre jour, dans toute ma vulnérabilité. Une vulnérabilité à laquelle même mon fils n'assistait que très rarement, pour ne pas dire jamais. Devant Helios, j'avais toujours préféré cacher mes faiblesses. Peut-être par pudeur… Par crainte de le décevoir, sans doute… Pour le protéger ? Ah ça, assurément… Pour qu'à ses yeux, surtout, je reste une femme puissante et incassable. Mais Helios n'était pas naïf. Mes failles, il les connaissait surement plus que je ne l'aurais voulu…

Avec William, toutefois, c'était différent. J'ignorais pourquoi, mais me laisser aller avec lui, et pas seulement d'une manière érotique, m'était plus facile et plus naturel. De plus en plus. Il me connaissait sous tant de facettes… Il me connaissait mieux que quiconque, à dire vrai. William était mon plus grand confident, celui à qui je ne savais rien cacher, parce que de toute façon, il devinait mes mystères, mes distances, mes doutes, mes colères. J'avais l'impression qu'il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Ça en était parfois déconcertant.  

Mon précieux ami assis à mes côtés, là, sur mon lit… Ma main toute froide et menue au creux de la sienne, si forte et si chaude… Moi, la mine affreuse et l'œil fatigué comme pas possible. J'avais l'impression de me retrouver un peu plus de 20 ans en arrière alors que je m'apprêtais à donner naissance à Helios et à sa jumelle. William et moi étions pratiquement au même endroit. Qu’elle était étrange, cette situation. Le cadre aurait presque pu être idyllique, mais… J'aurais préféré que William ne soit pas témoin de ce qui venait de se produire ce soir, tout comme je savais qu'il aurait été préférable que je ne l'arrache pas à sa famille en cette soirée si importante du Nouvel An… Si, aussi égoïste que cela pouvait paraitre, j'aimais savoir William avec moi et rien qu'avec moi, je ne pouvais m'empêcher non plus d'éprouver une sorte de malaise. Qu'allaient penser sa femme et ses enfants ? Quel accueil lui réserverait sa compagne de vie à son retour ? En plus de jouer les garde-malades avec moi, allait-il devoir également subir les remontrances de son épouse et de ses enfants, tout ça par ma faute ? J'avais du mal à comprendre ce qu'il faisait toujours là auprès de moi alors qu'il aurait dû avoir le réflexe de rejoindre les siens. Tout ça m'échappait…

Une chose était sure, toutefois, c'était que sa présence me faisait du bien. Mes doigts jouaient nerveusement avec ceux de William et nous nous trouvions tous les deux dans un lit… Cela aurait normalement éveillé en nous les pensées les plus lubriques, et pourtant… Moi qui avais l'habitude d'extérioriser ou d'oublier mon stress quotidien, la fatigue accumulée ou mes frustrations en m'abandonnant dans les bras d'une maitresse ou d'un amant – William, le plus souvent du temps – je ne ressentais guère ce besoin aujourd'hui. De toute façon, dans l'état où j'étais, j'aurais été une partenaire très décevante. Non… Ce n'était pas du sexe que ma tête et mon corps me réclamaient cette fois, mais juste une présence, un peu de tendresse, du réconfort… Comme j'aurais voulu qu'il reste là et qu'il me laisse me blottir contre lui jusqu'à ce que je ferme les yeux pour un sommeil réparateur, quitte à ce qu'il parte par la suite en en tapinois pour reprendre sa place là où il aurait déjà dû être. Mais avec ce que je m'apprêter à lui annoncer, je doutais fort que William accepte de m'accompagner jusque dans les bras de Morphée…

J'avais pris un air grave et je tournais autour du pot, comme l'enfant que je fus et qui avait une peur bleue d'avouer à son père une bêtise commise. Lorsque l'on décevait papa, on ne recevait pas point de correction physique, non… on goutait plutôt à son indifférence la plus totale. C'était en soi beaucoup plus douloureux, beaucoup plus affligeant, surtout pour une fillette en admiration devant son père. Voilà comment on se châtiait chez les Carrow, de père en fille et de mère en fils.

Ainsi, comme une gamine, je redoutais, à en avoir l'estomac noué, que William me réserve le même sort tandis que je pesais mes mots pour lui annoncer sa paternité. J'étais alors loin de me douter que le simple prénom de mon fils serait suffisant à lui faire imaginer qu'il puisse être atteint d'une maladie grave et incurable. Merlin! Lui qui me devinait si facilement… Pourquoi diable William ne pouvait-il pas deviner ce que je voulais lui dire ? Il me semblait que cela aurait plus simple, quoique pas moins choquant… Puis, vingt années de mensonge et de manipulation sortirent de ma bouche. Dans un murmure, presque. Devant mon incapacité à lui fournir des explications dans des mots justes, lui tendre le parchemin des résultats m'apparut être la meilleure solution. Avec ça, il n'y avait rien de plus à rajouter et cela me permit, pour le moins, d'éviter le non verbal du père de mon fils… ou plutôt de son géniteur ? Comment devais-je l'appeler ?

Lorsque William se leva, je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Il allait partir… Je le savais… Le contraire m'aurait étonné. Contre toute appréhension, mon ami vint s'accroupir devant moi pour libérer mon visage de sa prison que je formais avec mes mains. Il eut beau m'intimer de le regarder et me souligner son intention de ne pas partir, impossible pour moi d'affronter ses prunelles. Je gardai les miennes baissées, redoutant trop d'y lire sa déception, ses regrets, sa colère… Ce n'est que lorsqu'il encadra mon de ses mains que je relevai les yeux pour plonger mon regard dans le sien, à la recherche d'un signe, de son état d'esprit. Même dans ces circonstances, William gardait la force de me rassurer et de me soutenir.


« Nous le savions que c'était une possibilité, oui, mais nous aurions pu le savoir bien avant… Et les choses auraient été sans doute bien différentes, William. »

J'ignorais en quoi, précisément, les choses auraient été différentes de ce qu'elles étaient aujourd'hui, mais ce dont j'étais certaine, c'est qu'Helios aurait surement beaucoup plus de respect pour William. Au fond, mon instinct ne m'avait pas menti… J'avais toujours eut le pressentiment que William était le père de mon fils et depuis les dernières années, mon cœur se brisait chaque fois qu'Helios lançait une pique à son père ou qu'il prononçait son nom avec toute la haine que le statut de son sang lui inspirait. Si, dès le départ, Helios avait grandi en sachant de qui il était le fils, jamais nous n'en aurions été là aujourd'hui. Mon enfant aurait très certainement eu une meilleure image de lui-même et de son père… j'en demeurais convaincu.

« Ce que tu peux faire ? Oh, William…  Si tu avais eu le don de changer le passé, je t'aurais demandé d'en abuser pour qu'Helios et toi puissiez vous connaitre comme un fils et un père. C'est lorsque j'étais enceinte que j'aurais dû t'annoncer ça… pas vingt ans plus tard. Oh, si je pouvais revenir en arrière, je le ferais, crois-moi, mais comme tu le dis si bien, nous n'avons ce pouvoir. William… »

Tandis que mes yeux perçaient les siens avec toute l'intensité qui pouvait se prêter à ce moment et à ces circonstances, je me levai, le forçant ainsi à me suivre dans mon mouvement. Je vins caresser sa joue, le regard à la fois tendre, compatissant et plein de regrets… Mon fils ne serait pas le seul à pâtir de tout ceci, William également. Par ma faute, par mes mensonges, par mes manigances, je venais de chambouler sa vie…

« … Tu es toujours là… Tu ne m'as pas tourné le dos. Tu continues de m'offrir ton soutien alors que n'importe quel autre homme se serait enfui. Tu fais déjà plus que ce que je ne mérite. »

Dans un geste ultime de quête de réconfort, je l'avais attiré vers moi en agrippant sa chemise pour ensuite déposer ma tête contre ton torse. « Pardonne-moi… » avais-je soufflé dans un murmure.

Vint ensuite cette question fatidique… Fallait-il ou non dire la vérité à Helios ? Dans mon étreinte, j'étais venue poser ma tête sur l'épaule de William, le regard fixant le vide. Je réfléchissais. Quoi que je décide, aucune des deux solutions ne m'apparaissait la meilleure. Si je lui cachais la vérité, il finirait tôt ou tard par la découvrir et cela aurait l'effet d'une bombe. Si lui révélait la véritable identité de son père, cela anéantirait toute la conception qu'il se faisait de son existence. Je ne voulais pas voir mon enfant chuter. Dans un cas comme dans l'autre, j'allais devoir continuer de vivre avec le poids de mon choix.


« Ce qu'on ne sait pas ne fait pas mal… » soufflais-je alors que j'étais toujours blottie contre William. Au bout de quelques secondes, je me défis de notre étreinte pour le regarder. « Tu as raison… Il est heureux d'être un sang-pur. Pourquoi gâcher ça ? Un nom. Il n'a besoin que d'un nom. Peut-être devrais-je simplement lui dire que son père est Phobos ou Rodolphus. Pour lui, ce sera suffisant, comme il me suffit de savoir que c'est toi son père. »

Oui. Ce serait suffisait. J'en étais convaincue ou, du moins, j'essayais de m'en convaincre.

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Mer 23 Déc - 1:26
Les choses n’étaient pas simples, elles ne l’avaient jamais été. Mais ces dernières heures étaient bien trop intenses. Il était dès lors particulièrement difficile de faire face en restant stoïque. Non, c’était même tout simplement impossible. Trop d’informations se bousculaient dans ma tête pour le moment et je ne songeais même pas à ma femme ou à mes enfants. J’étais ici, près de Meredith, avec le sentiment très net d’être précisément là où je devais me trouver.
Et si les choses avaient été différentes, sans doute aurions-nous eu cette conversation plus tard, j’ignorais quand, mais vu la teneur des propos de ce soir, il était évident que c’était un sujet qui devait être absolument abordé un jour ou l’autre. Alors ce soir ou un autre jour… à vrai dire, cela importait assez peu.

Ce qui était important, finalement, c’était tout ce que cela impliquait. Comme Mrs Carrow le soulignait, nous avions toujours su que c’était une possibilité, mais il avait fallu que le verdict tombe pour que cela devienne réel. Et douloureux.
Je n’avais jamais vraiment exprimé la douleur que cela provoquait en moi d’avoir en face de moi Helios lorsqu’il me considérait si mal, lorsqu’il tenait des propos insultants à mon égard, de façon détournée, certes, mais les faits étaient là. Ce garçon que j’avais vu grandir, j’aurais aimé qu’il ait de moi une autre image… Comment allait-il réagir quand il saurait que non seulement il n’était pas aussi pur qu’il le pensait mais qu’en plus son père était l’homme qu’il méprisait sans doute le plus sur cette Terre ?
Je n’avais jamais vraiment su pourquoi Meredith avait attendu si longtemps pour faire ces tests de paternité. Nous étions trois candidats potentiels et il me semblait qu’aucun de nous trois n’était contraire à la démarche… Peut-être même que Rodolphus aurait été plus qu’heureux d’être enfin père, lui qui n’avait jamais eu cette chance… mais la suite de l’histoire nous apprendrait bientôt que notre ami était stérile, tout simplement. (Au fond, nous aurions dû nous en douter puisque son mariage avec Bellatrix Black n’avait donné naissance à aucun héritier, alors que Bella était la mère de l’Augurey... il ne fallait pas avoir le troisième œil pour se douter que l’infertilité ne venait pas d’elle…)

Il avait donc fallu que la malchance s’abatte sur Helios. Je ne pouvais que m’en vouloir. Ce jeune homme était un sorcier prometteur, doué, intelligent, plutôt bien fait, au faciès agréable… mais surtout, il était de sang pur et cela faisait une énorme différence.
Je ne pouvais que me sentir coupable, à vrai dire. La nouvelle me poussait à remettre tant de choses en cause... Je n’avais jamais aimé me couvrir le sexe d’un préservatif, parce que cela avait tendance à diminuer les sensations, et je ne pensais pas toujours à demander à mes partenaires féminines si elles étaient bien sous potion contraceptive...
J’espérais tout de même ne pas avoir mis enceintes d’autres femmes sans le savoir... ce serait assez gênant de découvrir ce genre de chose des années après, comme c’était le cas ici... je ne savais pas très bien comment j’aurais réagi si Meredith n’avait pas été une si bonne amie.

S’il lui avait fallu tant de temps pour se décider à vouloir connaître la vérité, c’était sans doute pour de bonnes raisons. Déjà, compte tenu de l’âge d’Helios... j’étais déjà marié à Elianor lors de sa conception. Et bien que ma femme ait toujours été au courant de mes infidélités, elle avait toujours eu un petit quelque chose contre Meredith. Si Mrs Carrow était arrivée avec la nouvelle de ma paternité à l’époque, il était évident qu’Elianor aurait demandé le divorce. Et je n’aurais jamais pu voir naître, grandir et évoluer nos deux enfants, Marcus et Septima...
Mais cette nouvelle, je ne pourrais pas la garder pour moi. Il faudrait que je dise à ma femme que j’avais un enfant hors mariage. Même si je n’étais pas obligé de lui dire qui était cet enfant ni avec qui je l’avais conçu. Notre couple reposait sur la communication, je ne pouvais pas garder cette information pour moi.

Les propos de ma belle amie amenaient de nombreuses pensées qui se bousculaient. Bien sûr, Meredith aurait pu m’annoncer cela vingt ans plus tôt, mais… et après ? Outre mon mariage que cela aurait foutu en l’air directement, il était quasiment certain que le nom des Carrow en aurait pris un fameux coup également. Imaginez… non contente d’être considérée comme une femme de petite vertu, Meredith aurait attiré sur elle l’opprobre dans les cercles des sorciers au sang pur et aux idées très arrêtées… Par ma faute. Car, finalement, le fautif dans tout cela, c’était moi. Moi qui ne m’étais pas protégé. Moi qui aurais dû éviter de jouir. Moi qui… aurais dû garder ma queue à sa place, peut-être.

Ce qui était fait était fait. Et je n’avais pas le pouvoir de changer cela. Sinon, il était clair que j’aurais fait en sorte que les choses soient différentes… Enfin, je ne savais pas exactement ce que j’aurais changé, mais j’aurais changé des choses, c’était certain. Il n’était pas nécessaire que nos ébats fassent des préjudices comme cela. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Helios, à vrai dire. Il était issu d’une union qui n’était pas une aventure ni une amourette, mais bien une relation adultère, il était un enfant illégitime et ça me rendait malade de me dire cela. Car qu’est-ce qui pouvait rendre une vie moins légitime qu’une autre, au fond ? c’était culturel, tout cela… rien à voir avec la logique ou la raison… Enfin…

Je demeurais silencieux un moment. Meredith savait mieux que quiconque ce qui était le mieux pour son fils. Pour notre fils… Avais-je voix au chapitre ? Il me semblait que non. Tout ce que je pouvais faire, c’était être là, écouter, soutenir, montrer que je ne laisserais pas tomber Mrs Carrow…
Elle avait posé la tête contre mon torse et elle dut bien sentir les battements de mon cœur. Battements au rythme irrégulier, parce que tout cela n’était pas anodin, parce que je n’étais pas insensible, parce que…
Les circonstances faisaient que nous ne pouvions pas nous permettre la vérité. Meredith et moi serions les deux seuls dépositaires de cette affaire et il faudrait faire avec, continuer à vivre en sachant cela… Mais je savais déjà que je ne pourrais pas garder le silence. Il fallait que je dise la vérité à ma femme. Elianor ne méritait pas que je lui serve un mensonge. Je m’arrangerais juste pour qu’elle ne sache pas le nom de l’enfant ni celui de la mère. Ce serait mieux comme cela.
Et comme Meredith, blottie contre moi, proposait une solution qui pouvait effectivement fonctionner, je la serrais contre moi avant qu’elle ne se libère de mes bras.

« Phobos sera parfait pour ce rôle. A toi de voir si tu comptes le lui dire, à lui aussi, ou non… » Oui, Phobos Asclépiades, voilà un nom qui conviendrait à Helios. Ne portait-il pas un prénom grec, justement ? Et puis, ils avaient des points communs… la médicomagie, le sale caractère… « Je garderais le silence, ma belle. Pour toi et pour Helios. Mais je vais être obligé de dire à ma femme que j’ai un enfant hors mariage. Je ne peux pas ne pas lui dire. »

Je supposais que Meredith pouvait comprendre cela. Depuis le temps qu’elle me connaissait, elle savait bien que je ne gardais pas pour moi les trucs aussi énormes. Elianor était mon épouse depuis vingt-trois ans, presque vingt-quatre, et je m’étais toujours fié à elle pour les affaires un peu plus complexes, lorsque j’avais besoin d’un avis ou d’un regard extérieur. Elle était une femme exceptionnelle et je connaissais la chance que j’avais de partager sa vie.

Si j’avais su, ce soir, que vingt-quatre heures plus tard, ma femme ne serait pas au manoir, je n’aurais pas pensé de la sorte. A nouveau, j’ignorais ce que j’aurais fait en lieu et place, mais il était clair que je n’aurais pas pu laisser Elianor me quitter comme cela.
Après cette soirée du Nouvel An, finalement passée avec Meredith Carrow plutôt qu’avec ma famille, je devais aussi m’apprêter à affronter les foudres de mon ancien apprenti, Tobias Towsen, histoire de commencer la nouvelle année sur les chapeaux de roues. Il avait semblé remonté contre moi, ce soir et, si Meredith n’avait pas eu ce malaise, il me semblait que Tobias aurait été prêt à m’écraser un poing sur le nez.

Pour la première fois, cette nuit-là, je restais auprès de Meredith. Je ne dormis que très peu, mais j’étais avec elle.

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