Graviora manent

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injuste, nos vie sont injuste

Du temps, il était passé du temps, avant que Tobias se décide à se lever de son fauteuil. Sa bouteille de whisky était vide désormais. Son visage était ravagé par la colère et les larmes. Il avait été impuissant, toute sa vie, il avait été faible. Son père était un monstre et il l’avait laissé en vie seule avec sa mère. Comment pouvait-il prétendre être quelqu’un si chacune de ses décisions avaient scrupuleusement étaient calculé par un homme grâce à des méthodes douteuses. Il ne devrait même pas existait, Tobias ne voulait plus existait, pas comme cela en tout cas. Il se sentait souciait de l’intérieur, comme s’il n’avait jamais été rien d’autre que le jouer de cet homme, qui osait se faire appeler père. Que pouvait-il faire maintenant ? Emmener sa sœur et sa mère loin de lui ? Jamais elles n’accepteraient. Pourtant il ne pouvait pas faire comme-ci de rien n’était faire comme-ci cette soirée n’était jamais arrivée. Il revit le visage apeuré de sa mère, sa petite maman qui avait si peu de lui maintenant. Des larmes coulèrent une nouvelle fois sur les joues du jeune homme. Et puis la tristesse laissa place à la colère, avec un cri de rage il balança sa bouteille vide contre le mur. Il aurait dû tuer cet homme. Mais Tobias n’avait pas eu la force de tuer son père devant Margaret. Il n’avait pas eu force de repousser les supplications de sa propre mère. L’aurait-il fait si elle n’avait pas été là ? Peut-être bien, et cela faisait-il de lui un monstre ? Bien sûr, tuer son propre père est un crime sans nom. Pourtant il y avait de bonne personne qu’il l’avait fait. Lexie par exemple, était une femme admirable pourtant elle avait fait des choses horribles. Tobias poussa en grognement, que penserait-elle de lui si elle le voyait dans cet état. Il n’en savait trop rien, le jeune homme n’avait pas l’habitude de craquer ainsi. De ressentir tant de colère et de tristesse à la fois. Lui qui avait l’habitude de toujours cacher ses sentiments il se retrouvait dans un bel état. Perdu il tournait en rond, chancelant, dans son appartement, il ne savait pas quoi faire. Il se remit tranquillement à penser à son amie, se disant, qu’elle savait comment gérer ce genre de problème. Elle était beaucoup plus forte et stable que lui. Dans son esprit plus qu’embué par l’alcool et l’émotion il commençait à vouloir aller la retrouver. Car même s’il ne se l’avouait pas il avait bien besoin de compagnie et d’ami dans ce moment si compliqué pour lui. Alexie arriverait sûrement à lui montrer que ses problèmes étaient insignifiants et Tobias finirait par aller mieux. C’était sûrement la meilleure chose à faire, pour le jeune homme. Etant plus qu’alcoolisé il n’avait absolument pas conscience qu’il était en pleine nuit. Il avait besoin de son amie et pour la première fois de sa vie il allait se tourner vers quelqu’un. Peut-être que s’il n’y avait pas eu cette histoire avec Toni, le jeune homme serait aller voir son mentor. Après tout lui savait la vérité, c’était grâce à lui que Tobias avait put comprendre ce qu’il c’était réellement passé. Mais le jeune homme était bien trop fier, pour mettre leur querelle de côté, ne serait-ce qu’un instant.
Décidé il essaya de se redonner contenance, essuyant ses larmes se recoiffant au mieux avant de sortir de son appartement. Il était bien sûr fortement déconseillé de transplanner tout en étant alcoolisé mais Tobias ne voyait pas d’autre solution. Une fois dehors et à l’abris des regards indiscrets, il transplanna. Le voyage lui donna le tournis comme-ci c’était la première fois qu’il transplannait. Mais une fois arrivé, il eu la chance de ne pas être désarticuler, bien qu’il du se retenir de vomir ton son repas. La réception fut plus que difficile pour à tel point qu’il se retrouva à terre. Il dut tant bien que mal se relever et monter un à un les escaliers de l’immeuble de son ami. Tobias avait eu la conscience d’esprit de ne pas transplanna directement dans l’immeuble, au risque de réveillé tout le monde. Une fois arrivé à destination, Tobias pris appuis sur le mur, avant de tambouriner à la porte de son amie.
« Lexie ! Tu dors ? »
Sans vraiment s’arrêter, il continuait de marteler cette pauvre porte, dans l’espoir d’y voir surgir son ami. Il se stoppa enfin quand il entendit des bruits de pas dans l’appartement.
« Lexie, j’espère que je te gêne pas hun ? »

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La journée au travail a été harassante. Elles le sont déjà d’ordinaire, mais lorsqu’en prime tu dois superviser le travail des étudiants, cela l’est davantage. Le jeune Helios Carrow apprend vite, mais il fait encore de nombreuses erreurs. Cela fait que quelques jours qu’il te suit partout dans toutes tes tâches, quelles soient médicales et administratives. Des fois, cela t’agace d’avoir un petit toutou qui te colle à l’arrière-train, mais c’est aussi pour cela qu’on te paye. Et former les jeunes étudiants est une chance que tu ne comptes pas laisser filer ; cela permet de les façonner à ta manière de travailler et à tes façons de faire. Il faut bien cela, la dernière fournée de diplômés est déplorable, tu vois leur travail tous les jours à l’hôpital et tu n’as parfois qu’une seule envie, c’est d’achever leurs existences minables. Et puis, il faut l’avouer, Helios n’est pas de si mauvaise compagnie que ça lorsqu’on apprend à le connaître, il peut même être assez amusant ; en tout cas, les journées à ses côtés semblent moins moroses qu’auparavant. Tandis que l’eau chaude de la douche finit de détendre tes muscles meurtris par la journée de travail et par une séance d’entraînement difficile, tu repenses au sac de frappe. Celui-ci fut assailli par tes poings pendant de longues minutes, laissant transparaître toute ta rage, ton énervement, toutes les tensions de la journée, balayés avec force, précision et détermination. La peau rougie par l’eau brûlante, tu enfiles rapidement un débardeur et un short avant de t’affaler sans plus de cérémonie sur ton lit, sans prendre la peine de te glisser sous les draps. Tu t’endors quasiment instantanément et ton esprit sombre dans son inconscient.

Un vacarme assourdissant te tire de ton sommeil et tu attrapes vivement le couteau rangé sur ta table de chevet. En alerte et en hypervigilance, tu attends quelques secondes. Quelqu’un tambourine avec résolution à la porte de ton appartement. Furieuse d’avoir été réveillée ainsi sans ménagement, tu te diriges rapidement vers la porte pour tuer l’imbécile qui ose déranger ainsi la jeune et belle Alexis Fawley dans son sommeil ; tu as beau dire, mais tu n’as pas ce magnifique teint de pêche en dormant trois heures par nuit. Alors que tu traverses le salon, une voix familière vient se coupler au son des tambourinements. Tobias ? Il demande si tu dors. Tu scrutes l’horloge qui indique qu’il est très tard ou bien trop tôt, selon les avis, pour une visite de ton ami. Il se passe quelque chose de pas normal. Jamais Tobias n’oserait de déranger de la sorte en pleine nuit ; ses visites étaient toujours programmées, prévues. Son emploi du temps d’ambassadeur et d’agent de liaison était tel qu’il était bien évidemment obligé d’organiser la moindre rencontre. Qu’il vienne en plein milieu de la nuit ne présageait rien de bon. Tu l’entends au travers de la porte brailler : « Lexie, j’espère que je te gêne pas hun ? » Il avait intérêt d’être à l’article de la mort pour oser s’aventurer chez toi à cette heure.

Lorsque tu ouvres la porte, tu découvres un Tobias appuyé maladroitement sur le mur. Tu devines rien qu’en le regardant (et à l’odeur, ne mâchons pas les mots) qu’il est alcoolisé. Tu soupires, toujours le couteau à la main. Tu es persuadée que si le mur disparaît, Tobias tombera sur le sol comme une loque humaine. « Me gêner ? Tobias t’es sérieux là ? Il est quatre heures du matin !!!!! » Tu passes son bras autour de ton épaule pour l’aider à le soutenir pour qu’il entre dans ton appartement. Tu pousses la porte avec ton pied pour la refermer, elle claque dans un fracas assourdissant, et tu t’en fiches comme de ton premier balai : à ton avis, de toute manière, les voisins sont déjà réveillés. Même si ton ami a l’air en mauvaise posture, tu ne peux t’empêcher d’être ronchon quand même alors que tu le déposes sur le canapé en ajoutant : « Tu as intérêt d’avoir une bonne raison de m’avoir réveillée ! Je viens de me taper une garde de 36 heures, je suis naze ! » bougonnes-tu en allant dans la cuisine lui chercher un grand verre d’eau. Tu lui tends ensuite le verre tout en t’asseyant à ses côtés. « Bois ça déjà, tu as la gueule de bois. » Tu le regardes plus rigoureusement que lorsqu’il était sur le pas de la porte, dans la noirceur de la nuit. La faible lumière émanant de la lampe du salon suffit néanmoins pour que tu comprennes que quelque chose de grave a dû se passer. Ses yeux rougis t’indiquent qu’il a pleuré. Tobias pleurer ? Ton cœur s’accélère et tu sens tes poings se serrer. Il n’a pas l’air blessé physiquement. Mais tu vois bien qu’intérieurement, quelque chose s’est brisé. Tu dis, le ton plus adouci : « Il est arrivé quelque chose à Amber ? » Tu ne connais que vaguement la jeune sœur de Tobias, mais tu sais de source sûre qu’elle était l’une des raisons pour laquelle Tobias pouvait se mettre dans un état pareil. Tu pries pour que cela ne soit pas ça. Tu te souviens avec douleur de l’état de Kesabel lorsque Lua était décédée. Tu n’as pas envie que cela arrive non plus à Tobias. Tu es fille unique, mais Wyatt est sans doute ce qui se rapproche le plus d’un frère ; tu n’oses pas imaginer ce qu’il se passerait si tu le perdais. Une chose était sûre : si Tobias avait choisi de venir te voir en plein milieu de la nuit, ce n’était pas sans raison. Tu attends avec patience qu’il se décide à parler ; Tobias n’est pas le genre d’hommes à aimer qu’on le brusque et tu n’es pas là non plus pour lui tirer les vers du nez. Sa simple présence montrait qu’il estimait que tu étais la seule personne qui pouvait l’aider : tu n’es pas le genre de fille qui apprécie les pleurnicheries d’ordinaire, mais avec Tobias, c’est différent. L’amitié qui vous lie va au-delà de la simple affection ; tu donnerais n’importe quoi pour lui. Il compte énormément, le voir dans cet état t’impressionne, c’est si inhabituel. Tu veux comprendre.

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En plus d’être plus qu’alcoolisé, Tobias était complétement perdu. Ce qu’il venait d’apprendre, ce qu’il venait de faire, il ne le comprenait pas, ne l’acceptait pas. Le jeune homme, espérait que tout cela n’avait été qu’un mauvais rêve, que son père était toujours un con, mais qu’il n’était jamais allé aussi loin dans sa folie. Pourtant après plus d’une bouteille de whisky, les choses étaient toujours les mêmes, ses poings étaient toujours ensanglantés et sa colère toujours présente. Il avait alors eu un sentiment qu’il n’avait pas sentis depuis bien longtemps : celui du besoin social, du besoin d’avoir une oreille attentive qui pourrait l’aider dans ses problèmes. Sans vraiment réfléchir aux conséquences de tout cela, Tobias c’était précipité chez son amie. Il n’avait aucune idée de l’heure, ni même du bruit qu’il pouvait bien faire en tambourinant ainsi sa porte. Tout ce qu’il savait, c’est qu’Alexie était la personne la mieux placé pour comprendre son problème, pour comprendre ce qu’il lui arrivé en ce moment même. Elle qui avait grandit avec un père violent, elle qui avait finis par le tuer pour se protéger elle et sa mère. Tobias ne craignait aucun jugement de sa part, c’était son amie et il savait qu’il pouvait compter sur elle. Même si honnêtement après une bouteille de whisky pur dans le sang, sa réflexion était beaucoup moins profonde, tout ce qu’il savait c’est que sa Lexie pourrait l’aider. Il n’était pas en état de comprendre que à cette heure-ci, il était plus que gênant et quand elle lui ouvrit la porte grommelant, Tobias se sentit emplis de honte.
« J’suis désolée, Lexie de t’embêter, j’vais pas vue l’heure… »
Le mangemort se laissa porter jusqu’au fauteuil de son ami. Il n’était pas dans son meilleur état, il devait bien l’avouer. Il but le verre d’eau que lui tend son amie, avec plaisir, même si ça n’allait pas avoir grand effet, après la quantité d’alcool qu’il venait d’ingérer au moins, cela allait lui dessécher un minimum la gorge et peut-être lui rafraichir un peu l’esprit.
« Je suis vraiment désolée… j’aurais pas dû venir, désolée… »
Tobias resta un moment concentré sur son verre d’eau comme-ci avait honte de voir montrer ses sentiments à son amie. Il fixait son reflet dans l’eau, son visage était déformé ses yeux étaient rougis par les larmes et la colère. Sa présence ici n’allait pas aider les choses, Lexie pouvait l’aider mais pas à quatre heures du matin, sous l’effet de l’alcool il n’avait pas réfléchi aux conséquences de ses actes. Pourtant quand il entendit le nom de sa sœur, Tobias sentis qu’il était trop tard pour repartir. Il n’avait pas encore pensé à elle et si Thorfinn lui avait fait subir le même sort ? A ce moment-là le jeune homme serait obligé de le tuer, il n’avait pas le choix. Il regretta une nouvelle fois de ne pas être allé au bout des choses ce soir avec son père, en l’ayant épargné il mettait sa sœur et sa mère en danger.
« Non, ça n’a rien avoir avec Amber… enfin je ne pense pas. »
Tobias avait compris par son ton et son expression qu’Alexie était inquiète pour lui. Il devait être clair pour elle que quelque chose n’allait pas. Tobias n’était pas du genre à être un gars sensible, il n’avait que très peu pleuré dans sa vie. Mais aujourd’hui il avait complétement perdu le contrôle face à ses nouvelles révélations. Toute sa vie il avait été torturé et manipuler par cet homme qui osait se faire appeler père. Rien qu’à cette pensé son estomac se serra. Mais qui était-il réellement si tout ce qu’il avait fait ou pas fait dans sa vie n’était que le fruit des tortures de son père. Comment pourrait-il à présent avancer s’il n’était même pas un humain à part entière qui avait pris ses propres décisions, qui avait grandit à sa façon et non celle de ses parents ?
« Je …. C’est mon père… J’ai failli le tuer ce soir. »
Tobias n’arrivait pas à dire réellement ce qu’il c’était passé, il n’avait encore rien dit à haute voix, il c’était contenté de frapper, frapper sans relâche. Mais maintenant qu’il était ici, c’était trop tard. Il avait besoin de parler et il avait beaucoup trop de respect pour cette femme qui était en face de lui, pour la laisser dans le doute et la peur. Le jeune homme pris une grande inspiration avant de se lancer, sa voix n’était qu’un murmure, comme-ci tout son corps refuser de parler, ne voulant pas accepter ce qu’il c’était passé.
« J’ai… j’ai appris ce soir… Que mon cher père à passer toute mon enfance et mon adolescence à me torturer à coup de doloris. A chaque fois que je faisais quelque chose qu’il lui déplaisait il me torturé puis m’effacer la mémoire… » Tobias sentit les l’humidité lui monter aux yeux, instinctivement il refit un geste de la main, il ne voulait pas qu’Alexie le voit pleurer. « Quand j’ai appris cela j’ai complètement craqué… Si ma mère n’était pas intervenue il serait mort. » Voilà les choses étaient dites, Tobias venait d’avouer à son amie, ce qu’il le ronger de l’intérieur, il venait de se confier à elle comme il ne l’avait jamais fait avec personne. Sans savoir pourquoi il se sentait à l’aise avec la médicomage, avec elle les choses lui paraissaient tellement plus simple. Il espérait qu’elle lui fasse comprendre que rien de tout cela n’était très grave et que tout allait redevenir normal. Comme-ci le fait d’aller voir son amie, allait le permettre d’oublier ce qu’il c’était passé et reprendre son ancienne vie. Même si celle-ci n’était pas parfaite, au moins il ne ressentirait plus ce poids sur ses épaules, cette impression de ne pas réellement existait, que toute sa vie n’était rien d’autre qu’un vulgaire mensonge. Il était allé voir Lexie car il savait que son amitié était son propre choix et celui de personne d’autre, qu’elle le rattacher à sa propre personnalité et non aux décisions de son père.
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« J’suis désolé, Lexie de t’embêter, j’ai pas vu l’heure… » Tu es de mauvaise humeur, la preuve d’une certaine privation de sommeil après deux longues gardes à l’hôpital. Ton travail est harassant et tu as besoin de te reposer. Mais le repos devra attendre car pour le moment, la seule chose qui t’importe est de comprendre ce qui avait poussé Tobias à s’alcooliser de la sorte. Tu as l’habitude qu’il consomme, mais jamais tu ne l’as vu dans cet état-là ; tu as l’impression qu’il est arrivé au point de rupture, le point de non-retour. Quelque chose vient de se passer, mais tu ne sais pas encore quoi. Tu restes assise auprès de lui, attendant qu’il parle. S’il est venu te voir, c’est qu’il estime que tu es là seule qui va pouvoir l’aider. Il se confond une fois de plus en excuse, disant qu’il n’aurait pas dû venir. « Dis pas ça, tu sais très bien que tu ne m’embêtes jamais. » Ce n’était pas vrai, mais tu n’as pas envie de l’accabler, tu vois bien qu’il est déjà très gêné de t’avoir réveillé en pleine nuit ; tu es persuadée qu’il ne doit même pas se rendre compte qu’il est si tôt. D’un coup de baguette magique, tu fais venir du pain pour qu’il mange quelque chose, ça lui fera peut-être du bien d’avaler quelque chose, surtout s’il a la gueule de bois. Dans l’expectative, ta jambe tremble légèrement, un reflexe nerveux en attendant la sentence. Que va-t-il t’annoncer ? Ne pas savoir te rend nerveuse et encore plus inquiète. Tu te surprends à craindre que ce soit vraiment grave ; tu n’as jamais eu besoin de gérer ce genre de chose avec tes ‘’amis’’, chacun d’entre eux avaient sa vie et se débrouillaient avec ses propres problèmes. Mais là, c’était différent. « Non, ça n’a rien avoir avec Amber… enfin je ne pense pas. » Tu acquiesces doucement, attendant que cela vienne de lui mais intérieurement, tu bouillonnes. C’est déjà une bonne chose que cela ne concerne pas Amber directement, tu ne sais pas comment tu aurais pu réagir si cela avait été le cas. Amber, c’est vraiment la prunelle des yeux de Tobias, gare à celui qui osera la toucher… Tout comme si on t’annonçait qu’il était arrivé quelque chose à Wyatt… Vos vies n’étaient qu’ambivalence ; vous ne rechignez pas à tuer s’il le fallait, mais si jamais on touchait à l’un de vos protégés… Tu sais que celui qui touchera ne serait-ce qu’un seul cheveu de Wyatt quittera bien rapidement ce monde.

« Je …. C’est mon père… J’ai failli le tuer ce soir. » Tu hausses les épaules mais ta gorge se serre, tu te demandes ce qui a bien pu se passer. Tobias est d’ordinaire si mesuré. Le voir dans cet état de vulnérabilité t’inquiète. Tu comprends qu’il va passer à l’action et tout déballer, il prend une grande respiration, comme s’il allait faire un long discours. Ce qui faut dire, n’arrive pas très souvent. « J’ai… j’ai appris ce soir… Que mon cher père a passé toute mon enfance et mon adolescence à me torturer à coup de doloris. » Tu as l’impression que ta mâchoire se décroche tellement tu ne t’attendais pas à ça. Tu savais que le père de Tobias n’était pas tendre mais de là à utiliser un sortilège impardonnable… Tu es tellement abasourdie, décontenancée que tu ne peux prononcer le moindre mot. Tes doigts se mettent à trembler. « À chaque fois que je faisais quelque chose qu’il lui déplaisait il me torturait puis m’effaçait la mémoire… Quand j’ai appris cela j’ai complètement craqué… Si ma mère n’était pas intervenue il serait mort. » Ce ne sont plus les doigts qui tremblent mais les poings qui se serrent. Tu sens la colère qui monte en toi, tu ne sais pas si tu vas pouvoir te calmer assez longtemps pour réconforter Tobias. La raison l’emporte sur la folie, du moins pour l’instant. Tobias se cachait pour ne pas que tu le vois pleurer, mais ce n’était pas ça qui te gênait. Tu questionnes : « Comment l’as-tu compris ? Tu t’es souvenu soudainement ? » Tu avais déjà vu des cas d’amnésies suite au sortilège oubliette se résorber, mais c’est assez rare, souvent, c’est consécutif à un choc ou à un deuxième traumatisme…

N’y avait-il pas sur cette planète des pères qui ne battaient pas leurs enfants ? Cela n’existait pas ??? Entre Tobias, Kesabel et toi, vous sembliez avoir récolté le dragon d’or de la famille la plus merdique, il n’y en avait pas une pour rattraper l’autre… D’un geste maladroit, sans savoir vraiment comment faire, tu te rapproches de lui et lui caresses doucement le dos. Tu n’as jamais eu à faire ça, ça te fait bizarre, mais tu as l’impression que c’est ce dont il a besoin pour le moment. « Pleure si tu veux. Demain tu ne pleureras plus. » Tu le sais, car papa Towsen va mourir cette nuit. Il n’y a pas d’autres solutions qui s’ouvrent à toi. La souffrance de Tobias t’est tellement insupportable. Tu te demandes si c’est parce que tu as l’impression de ressentir de plein fouet son mal-être comme si le tien t’éclatait soudainement à la figure. Tu le lèves soudainement et attrapes le pantalon et le pull que tu avais laissé sur le fauteuil. Tu les enfiles par-dessus ton pyjama. Tu attrapes une ceinture et y sangles plusieurs couteaux. Tu attrapes ta baguette. Le tourment de Tobias est insoutenable, il faut que cela cesse immédiatement, et il n’y a pas trente-six manières d’en finir. Tu hésites à envoyer un hibou à Kesabel pour qu’il vienne prendre soin de Tobias le temps que tu fasses ta petite affaire : mais le temps d’envoyer le hibou et qu’il vienne, tu seras déjà probablement revenue. « Reste-là, je reviens. Je m’en occupe. » Tuer le père de Tobias dans son sommeil sera plus que facile. La rage qui t’anime est indescriptible mais une seule chose est sûre, plus jamais, non plus jamais, il ne fera pleurer ton ami. Ta tenue et ton regard en disent long sur tes intentions. Tu ne sais pas si Tobias aurait la force de vraiment l’assassiner, mais toi, tu n’auras pas ce genre de scrupule.

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Tobias était à la fois honteux et emplis de désespoir. Il était honteux de paraître aussi faible aux yeux de son amie. Elle qui l’avait tant respecté, qui le voyais comme un homme fort capable de surmonter les pires choses. Mais à le voir ainsi, Alexis devait se dire qu’elle c’était trompé sur son cas. Qu’en vérité Tobias était un garçon comme les autres : faible et pleurnichard. Lui qui avait l’honneur d’être un de ses rares amis, venaient de se ridiculiser devant elle. Jamais Alexis ne pourrait plus la regarder comme avant. Peut-être que Tobias aurait-il du attendre d’être dans un meilleur état. Mais le jeune homme avait à un moment précis eu besoin d’elle. Le mangemort avais eu l’impression que son amie était la seule personne en capacité de l’aider. Comme-ci venir la voir réglerait tout ses malheurs. Alors il c’était lancé, Tobias avait déballé son histoire le mieux possible. Il n’en avait pas encore parlé, évoqué ses choses les rendaient d’autant plus réel. Le jeune homme ne savait pas vraiment comment son amie allait pouvoir réagir à tout ça, elle sortait tellement de l’ordinaire que cela la rendait imprévisible. Et malgré tout, il fut surpris par sa réaction. Alexis trembler de colère, comme-ci ses problèmes étaient les siens. Peut-être était-cela l’amitié ? En tout cas, sa présence, sa main qui se frotter dans son dos, réconfortait d’une certaine façon le jeune homme : il existait, pour Lexis il existait, ce n’étaient pas ses parents qu’il l’avait choisi. Elle le questionnait sur ce qu’il c’était exactement passé comment cela c’était passé. Tobias poussa un soupire de désespoir, il avait été si idiot, comment n’avait-il ne put pas comprendre ce qui se passait plus tôt ? Alexis allait se moquer de lui et de sa naïveté.
« Enfaite, quand j’ai commencé mes premiers doloris, lors de mon initiation j’ai eu des réminiscences … » Tobias inspira un grand coup avant de continuer. « Une impression de déjà vu si tu préfères, pourtant j’étais incapable de dire d’où cela venait. A l’époque William, mon mentor, m’a fait comprendre que le responsable devait sûrement être un de mes proches. J’ai très vite su que c’était Thorfinn le responsable. Mais vois-tu j’ai crus que c’était un dérapage d’une fois …. Pour en revenir à aujourd’hui, j’ai attendu d’être en capacité de résister à mon père avant de le confronter. En versant un peu de veritaserum son plat, j’étais sûr d’avoir la vérité. Mais je ne m’attendais pas à ça … » Sa voie se brisa, pour laisser place à un silence douloureux. Tobias garda la tête dans ses mains, baisser pensant à tout ce qu’il venait de dire. C’était la première fois qu’il pouvait mettre des mots sur tout cela. Il aurait aimé que une fois dit, les choses lui semblent insignifiante et qu’il arrive à aller de l’avant, mais il avait toujours cette boule au ventre. Une impression de vide, remplissait son être. Comme-ci, maintenant Tobias n’existait plus, que tout ce qu’il avait cru être n’était qu’un mensonge. Qu’allait-il faire ? Le jeune homme pouvait-il revenir chez lui et faire comme-ci de rien n’était ? Non, c’était tout simplement impossible, jamais il ne pourrait pardonner à son père. Il allait reprendre la parole, sans vraiment savoir trop quoi dire, quand son ami était debout les couteaux à la main. Tobias était resté plongé dans ses pensés au point de ne pas se rendre compte de ce qu’était en train de faire son amie. Mais quand il levis la tête, il fallu très peu de temps pour comprendre ce que se préparait à faire lexis : une bêtise.
« Alexis ? Qu’est ce que tu fais ? »
Tobias était perdu et son esprit embué par l’alcool était fortement ralentit. Pourtant il sentait la colère de son ami malgré tout. Il savait qu’elle allait faire quelque chose de regrettable.
« Qu’est-ce qu’il te prend ? où tu vas comme ça ? Reste je t’en prie …Lexis. » Et puis le jeune homme finis par comprendre, ses couteaux, sa baguette, ses paroles : elle allait s’en prendre à Thorfinn. Tenait-elle tellement à Tobias qu’elle était prête à assassiner le patriarche des Towsen. « Lexis, tu ne vas quand même pas … » Non, les choses dégénérer, le jeune homme perdait le contrôle, il n’aurait pas la force de gérer la mort de son père en plus de tout ça, il ne voulait pas. « J’espère me tromper sur tes intentions Lexis, mais si se n’est pas le cas, n’y va pas… » Tobias était très touché par l’intention que lui portait son amie. Le jeune homme était perdu, tout partait en vrille et il était impuissant, il ne voulait pas voir son père mourir, il ne voulait pas non plus lui pardonner ses actes. Il était alcoolisé et donc impuissant, il aurait voulu trouver les mots pour calmer son amie, mais rien ne venait son esprit était comme vide, un puit de questionnement et de tristesse, rien d’autre. Il n’aurait pas dû venir, si Alexis allait tuer son père, leur amitié en serait à jamais changé et tout serais de sa faute. Tobias l’avait mêlé à cette histoire sans penser une seule seconde qu’elle puisse réagir ainsi, si seulement il aurait attendu un peu avant de venir la voir. « Je ne pourrais pas … Je peux pas Lexis reste… » Il devait reprendre ses esprits, il devait l’empêcher de commettre cet acte, de prendre ce risque de perdre sa vie.
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Tu sens que Tobias est gêné. Lui qui a toujours l’air si sûr de lui, lui qui ne doute jamais, tu vois dans ses yeux toute la honte qu’il ressent et qu’il a peur de te montrer. Votre relation n’a jamais été aussi intense qu’elle l’est ce soir alors qu’il se montre à nu devant toi. Cette situation étrange resserre les liens qui vous unissent, et pourtant, tout cela ne semble pas naturel. Vous n’en avez pas l’habitude, tout simplement. D’ordinaire, vos échanges se limitent à tes avancées sur tes recherches, à ses projets avec les mangemorts. Il est assez rare que vous évoquiez vos problèmes familiaux, même si Tobias a été l’un des seuls à connaître la vérité sur le décès de ton père, après Kesabel. Il sait les coups, la douleur, l’enfance désastreuse que tu as eu. Pour autant, rien ne le préparait à réaliser ce qu’il vient de comprendre ; vos vies semblent si semblables tout à coup. Deux familles médiocres, deux pères tortionnaires, deux vies détruites par la violence. Tu te demandes ce que vous auriez pu devenir si vous n’aviez pas été élevé de la sorte. Vous auriez pu être des personnes totalement différentes, tu aurais pu être le portrait craché de ton cousin Wyatt qui est la douceur incarnée, tu aurais pu être une jeune fille simple, sans rancœur, ni violence et tristesse assombrissant ton cœur. La lumière aurait pu remplacer la noirceur, les ténèbres se seraient éloignées de toi. Mais aujourd’hui, elles sont si proches alors que tu te tiens à côté de ton ami qui sombre dans les abysses.

Tu vois bien dans son regard qu’il attend ton jugement, qu’il attend que tu lui dises qu’il n’est qu’un faible, un nul, un pleurnichard. Mais jamais tu ne le pourrais. Non pas parce que tu ne le crois pas, c’est vrai qu’il n’en mène pas large en ce moment, mais plutôt parce que sa douleur se rappelle à toi comme si elle était la tienne. Tu sais ce que c’est d’être frappée, humiliée, battue ; tu l’avais vécue toute ton enfance. Pour Tobias, c’était différent. Il n’avait pas pu, comme tu l’avais fait, accepter petit à petit l’idée que ta vie était faite ainsi. Pour lui, les souvenirs de cette maltraitance lui éclataient à la figure et sa douleur était à son paroxysme, tout comme son incompréhension.

Tobias débute son récit en expliquant que les réminiscences sont apparues lors de son initiation. Les impressions de déjà-vu… Tu acquiesces doucement, cela corroborait ton hypothèse de tout à l’heure… Un traumatisme avait fait remonter les anciens souvenirs de Tobias… « Mais vois-tu j’ai cru que c’était un dérapage d’une fois …. » Tu fronces les sourcils, sachant fort bien que ce n’est jamais un dérapage d’une fois… Tu ne comptes plus les jours où il promettait à ta mère d’arrêter, où il disait c’est la dernière fois, où il disait qu’il n’y aurait pas de prochaine fois. Tout cela n’est que mensonge. Ton travail t’a appris à reconnaître les tortionnaires, ceux qui torturent les autres et tu te désoles d’en être devenue un toi aussi. Il ne faut pas se leurrer la face, les chiens ne font pas des chats… « Pour en revenir à aujourd’hui, j’ai attendu d’être en capacité de résister à mon père avant de le confronter. En versant un peu de veritaserum son plat, j’étais sûr d’avoir la vérité. Mais je ne m’attendais pas à ça … » La voix de Tobias s’amenuise, se brise. Il se mure dans son silence, silence que tu ne veux pas rompre mais tu ne veux pas que cela se reproduise. Jamais. L’état de Tobias te désole, te rend folle ; tu es quasiment au bord de l'implosion, tu sens monter en toi la rage et l’envie de tuer. C’est comme une automate que tu prépares ta tenue de combat. Un seul but, un seul objectif. Tuer le père de ton ami. Le faire souffrir. Tu le feras sans regret, sans remords. C’est facile pour toi d’ôter la vie. Ce n’est qu’un service à rendre à celui qui a toujours été là pour toi, dans les bons comme dans les mauvais moments.

« Alexis ? Qu’est ce que tu fais ? » Tu relèves la tête alors que tu allais sortir et te retournes vers lui. Ton prénom sonne vraiment faux dans sa bouche, il ne t’appelle jamais comme ça. « Qu’est-ce qu’il te prend ? où tu vas comme ça ? Reste je t’en prie …Lexis. » Tu réponds : « Vaut mieux en finir vite, crois-moi. » Tes mots semblèrent désemparer Tobias encore davantage. Tu pensais qu’il allait être soulagé que tu t’en occupes, comme si un poids allait brusquement s’enlever de ses épaules, mais c’était tout le contraire. « J’espère me tromper sur tes intentions Lexi, mais si ce n’est pas le cas, n’y va pas… » Tu t’arrêtes sur le pas de la porte et murmures : « Pourquoi ? » Tu ne comprends pas : « Pour chasser ses démons, il faut les tuer… Fais-moi confiance. Si tu veux, je peux le faire sans qu’il ne souffre. » C’était la solution que tu avais trouvé. Mais elle ne semble pas convenir à Tobias qui fait tout pour te retenir. Tu comprends qu’il n’est sans doute pas prêt à accepter que son père doit mourir. Toi-même, il t’en a fallu du temps pour arrêter de culpabiliser d’être à l’origine du décès de ton paternel ; cela ne faisait que peu de temps. Tobias devait avancer aussi pour l’admettre. Peut-être devait-il l’affronter lui-même lui aussi ? « Je ne pourrais pas … Je peux pas Lexis reste… » Ses paroles sont décousues, presque incompréhensibles. Toutefois, c’est dans son regard que tu saisis où est-ce qu’il veut en venir. Soupirant doucement, tu retires ta ceinture et tu poses les couteaux sur la table basse, en signe de capitulation (du moins, pour l’instant…). « Tu sais, ça me dérange pas, c’est pas comme si je ne l’avais pas déjà fait… » Un meurtre de plus ou de moins, ce n’est pas cela qui t’empêchera de dormir la nuit. Tu questionnes : « Mais peut-être tu as encore des choses à régler avec lui avant que je… » Tu t’interromps au milieu de ta phrase, ne souhaitant pas dire à voix haute que tu voulais tuer le père de ton ami. Tu n’as pas envie qu’il se sente encore plus mal qu’il ne l’est déjà. Tobias a plutôt l’air contre cette idée. « Ok, je vais rester, mais n’oublie pas que tu as un seul mot à dire pour que ça soit fait. » Tu te rassois à ses côtés et tu lui demandes alors : « Que comptes-tu faire désormais ? » La question était large et complexe ; allait-il se détourner de sa famille ? De son père, de sa mère, de sa sœur ? Allait-il vouloir lui rendre la monnaie de sa pièce ? Tu ignores ce que Tobias peut bien avoir dans la tête ; la seule chose dont tu étais sûre, c’est que tu serais là pour l’aider à affronter toutes ses questions, tous ses ressentiments, toutes ses peurs, même les plus sombres.

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Tobias savait qu’il n’était pas dans son état normal, il savait qu’il aurait dû attendre avant de venir voir son amie. Mais l’alcool et l’émotion embuaient ses réflexions. Il avait eu besoin d’Alexis et il était venu la voir, les choses n’étaient pas plus compliqués que cela. Tobias n’était pas le genre de personne que l’on pouvait juger d’alcoolique. Oui, il lui arriver de temps à autre de boire un peu trop pour fêter des évènements mais c’était très rares. Pourtant assis ainsi, sur le canapé de son amie, Tobias ressemblait énormément au alcooliques moldu que l’on apercevait au coin des rues de Londres. Il n’y avait plus que de la douleur et de la peine peut-être un peu de honte aussi, mais le jeune homme n’arrivait plus à distinguer le reste. L’alcool n’aidait sûrement pas les choses, il devait reprendre ses esprits, il devait reprendre la situation en main. C’est donc avec peu d’appétit qu’il se mit à avaler ce que Lexis lui avait préparé, c’était le moyen le plus simple de reprendre ses esprits. C’est au même moment qu’il vit son amie s’agiter, au même moment qu’il comprit ce qu’elle préparait. Tobias ne pouvait laisser la laisser faire, Lexis ne pouvait pas risquer sa vie et Tobias ne pouvait pas laisser son père mourir ainsi tout simplement s’en était trop pour lui.
« Pourquoi ? Lexis … je ne peux, tu ne peux pas faire ça, restes, ne m’obliges pas … »
Tobias n’arriva pas à finir sa phrase, pourtant c’était très clair à ses yeux, il ne voulait pas devoir s’opposer à Alexis, il ne voulait pas devoir choisir entre elle et le bien être de sa famille. Le jeune homme ne savait pas si la mort de son père serait une bonne chose pour eux ou pas, mais ce dont il était sûr c’est que la décision ne devait pas être prise maintenant sous le coup de l’émotion, que ce soit la sienne ou celle de son amie. C’est avec soulagement que le jeune homme constata la capitulation de la medicomage.
« Merci, mais si quelque chose doit être fait, c’est à moi de le faire Lexis, tu comprends n’est-ce pas ? » Oui, Tobias était persuadé qu’elle comprendrait cela, que Lexis comprendrait le besoin de vaincre ses démons par soi-même. Le jeune homme laissa échapper un léger sourire, il était tellement reconnaissant. L’alcool commençait petit à petit à s’estomper, ses paroles étaient plus claires, mais Tobias restait tout de même sous son effet. « Je te suis très reconnaissant tu sais, même si j’ai un peu bu je n’oublierais pas. » Comme ça ses paroles semblaient très protocolaires, mais venant de lui c’était beaucoup. Tobias avait beaucoup de mal à exprimer ses sentiments tout simplement car il n’avait jamais appris à le faire, mais cela n’enlevait en rien sa sincérité. Alexis, lui était d’un grand secours, il n’oublierait jamais tous ce qu’elle a fait pour lui et surtout ce qu’elle était prête à faire. Tobias resta muet face à sa question, il n’y avait pas encore réfléchi. Il savait qu’il devait agir, mais pour l’instant il avait préféré se laisser aller à sa déprime.
« Je n’y ai pas encore réfléchis… » Mais il était sûr qu’il ne pouvait laisser les choses ainsi, continuer sa vie et faire comme-ci de rien n’était. Le jeune homme ne pouvait pas non plus abandonner sa famille et laisser sa sœur seule face à cet homme. Tobias devait agir, Lexis avait raison de le questionner, il devait se reprendre et agir au plus vite, ne laissant pas le temps à son père de réagir.
« Je ne peux pas les abandonner, Amber ne doit pas subir le même sort que moi. »
Tobias était persuadé que Thorfinn n’avait pas fait subir le même sort à sa sœur, sinon celle-ci aurait été plus docile, comme le jeune homme l’avait été à une époque. Mais ce dont il était moins sûr c’est de l’évolution des choses après ce qu’il c’était passé ce soir. Thorfinn pourrait essayer de se venger sur Amber. C’était tout simplement inadmissible, inconcevable, s’il arrivait quelque chose à sa sœur par sa faute, Tobias ne se le pardonnerait jamais. Il devait l’empêcher, il devait prendre le contrôle de sa famille, quitte à instaurer un régime de terreur. « Je vais reprendre le contrôle. » Sa voix était plus ferme, plus sur de lui que ce qu’elle avait put être au cours de cette soirée. Tobias devait arrêter de se lamenter sur son sort, tout simplement car ce qui était en jeux c’était la vie de sa sœur. « Je vais reprendre le contrôle et me venger. » Il ne savait pas encore comment, il ne savait pas non plus ce que ça impliquerait mais il était décidé : les choses allaient changer chez les Towsen, qu’ils le veuillent ou non, maintenant Tobias allait prendre les choses en main.
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Maintenant que tu t’es décidée à rester, tu trouves que c’est vraiment stupide ; tu n’as qu’une envie, c’est de sortir et assassiner ce salaud. Tu dois te maîtriser pour ne pas t’en aller et succomber à cette envie irrépressible ; après tout, tu es une tueuse. Même si tu n’aimes pas cette épithète, tu dois pourtant t’y résoudre, même si ton dernier meurtre date d’il y a déjà deux mois et ce n’était même pas voulu en plus. Ton sujet d’expérience n’avait pas supporté la pression. Tu préfères essayer de penser à autre chose qu’au sang de papa Towsen sur la lame de ton couteau, et du goût de son sang dans ta bouche, sinon cela sera trop difficile de t’en empêcher. Tu tentes de garder ton sang-froid, au moins pour Tobias. Rien que l’idée du goût de son hémoglobine dans ta bouche te fait saliver et tu te sers un grand verre d’eau à toi aussi pour tenter d’oublier cette sensation. « Merci, mais si quelque chose doit être fait, c’est à moi de le faire Lexis, tu comprends n’est-ce pas ? » Tu acquiesces, comprenant qu’il veuille le faire lui-même. « Oui, bien sûr, je respecte ta décision. Mais au cas-où… Tu sais que je peux le faire moi-même. » Alors que Tobias reprenait doucement ses esprits en mangeant un morceau, tu te surprends à l’observer encore plus attentivement que tout à l’heure. Tu déglutis en n’aimant pas ce que tu vois ; tu détestes voir des hommes alcoolisés, cela te rappelle trop de mauvais souvenirs. Même si c’est Tobias qui est en face de toi, tu as soudainement l’impression de voir ton père une dizaine d’année en arrière, sans la violence, juste avec le côté minable. Tu ne blâmeras jamais Tobias de s’être abaissé à une telle pratique, tu t’y es toi-même essayée, Kesabel en ait le témoin. Ce qui devient dangereux, c’est la répétition et tu sais bien que cela ne se reproduira certainement pas. Pour le moment, Tobias en a eu besoin pour se remettre de ses émotions, c’est presque sain, presque plus que légitime. « Je te suis très reconnaissant tu sais, même si j’ai un peu bu je n’oublierais pas. » Tu préfères ne pas répondre. Cela te semble naturel. Tobias est comme un membre de la famille après tout.

Lorsque tu lui demandes ce qu’il compte faire, un silence de plomb s’installe entre vous deux. Tu ne le brises pas, laissant Tobias y réfléchir. Il y avait tant de chose à effectuer : oublietter, malmener, utiliser l’imperium, torturer, tuer. Te concernant, tu choisirais volontiers la dernière option, mais tu ne penses pas que Tobias en aurait le courage, pas tout de suite en tout cas. Pas dans les jours qui viennent, surtout dans un tel état de vulnérabilité. « Je n’y ai pas encore réfléchi… » Tu réponds immédiatement : « Et tu as tout ton temps pour y penser, tu viens seulement de l’apprendre. » Il rajoute : « Je ne peux pas les abandonner, Amber ne doit pas subir le même sort que moi. » Tu n’as pas envie de démoraliser Tobias, mais tu sais que trop bien que lorsqu’un membre de la famille torture l’un de ses membres, il est plus que probable que les autres le soient également. Tu poses ta question dans un murmure, comme pour essayer de l’adoucir : « Comment tu sais que ce n’est pas déjà le cas ? Tu le lui as demandé ? » Tu espères presque que ce soit le cas, si jamais Thorfinn Towsen avait touché à un cheveu d’Amber, il était certain que Tobias le liquiderait sur place, ce qui t’éviterait d’avoir envie de le faire toi-même et de goûter à son… Tu chasses à nouveau cette idée folle de ta tête, mais tu n’y arrives plus, la salive réapparaît dans ta bouche alors que tu ne rêves que d’une chose, tuer ce putain de vieux Towsen. Alors que tu réfléchis à cette idée, à comment tu vas tuer Thorfinn, Tobias dit soudainement qu’il va reprendre le contrôle. Tu lèves les yeux vers lui, tandis que sa voix, ferme et décidée, ne tremble plus, n’est plus aussi larmoyante que tout à l’heure ; et tu comprends alors qu’il a pris une décision qui changera peut-être sa vie.

« Je vais reprendre le contrôle et me venger. » Tu souris et poses ta main sur son épaule. Il avait raison. Reprendre le contrôle et chasser ses démons est la meilleure solution : tu en sais quelque chose. Mais tu ignores si Tobias sera submergé par la vague de culpabilité que tu as toi-même ressenti en tuant ton paternel. Tu dis toutefois : « Là, je retrouve le Tobias que je connais. Comment comptes-tu t’y prendre ? » Personnellement, tu as ta propre idée. Pas certain qu’elle plaise à ton ami, mais bon tu as toujours été honnête et franche avec lui, donc tu lui dis sans détour. « Je suggère que tu lui rendes dans un premier temps la monnaie de sa pièce. Laisse-le goûter à ce genre de chose. Tu es fort Tobias, un des hommes les plus forts que je connaisse. Tu auras forcément le dessus sur lui. Tu n’es plus l’enfant que tu étais alors. » La réponse de la violence par la violence, tu ne connais que ça, tu ne sais pas quoi suggérer d’autre. Ah si… « Et protège ceux que tu aimes de lui. Amber. Ta mère. » La famille est importante pour Tobias. Pour toi aussi, surtout depuis que tu as Wyatt dans ta vie, avant, elle ne valait pas un clou. Tu surenchéris : « Faut que tu saches s’il les a touchées elles-aussi. » Tu ajoutes pour finir d’un air dégoûté en repensant à ce qu’il a fait à ton ami : « C’est un monstre ! » Bon d’accord, venant de toi, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, mais c’est toujours plus facile de balayer devant la porte des autres que devant la sienne, n’est-ce pas ?

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Tobias reprenait petit à petit ses moyens. En fin de compte le coup d’éclat de Lexi lui avait permis de se reprendre, en l’obligeant à agir, son amie l’avait en quelque sorte réveillé. Petit à petit les effets de l’alcool s’estompaient et le jeune homme reprenait ses esprits. Il n’aurait vraiment pas du boire autant, il c’était retrouvé dans un état pitoyable et les choses auraient puent vraiment mal tourner. Heureusement que son amie avait réussi à entendre raison, Tobias n’était pas sûr qu’il aurait été capable de la retenir si elle avait insisté. Mais Alexi avait finit par s’assoir se résignant et déposant ses armes. C’était mieux ainsi, Tobias devait réussir à gérer tout cela de lui-même, pour lui mais aussi pour sa famille. Si son amie assassinait Thorfinn, elle risquait très gros, car c’était tout de même un mangemort et bien qu’il n’eût pas de grande responsabilité il avait des amis très puissant. Tobias imaginait déjà, son patron Phoebus se lancer corps et âme à la recherche de l’assassin de son amie. Après une enquête fourbe et méticuleuse de cet homme, la médicomage, pourrait avoir divers problèmes, dont la mise à jour de ses expériences, les mettant en danger tout les deux. Et même si Phoebus n’arrivait pas jusqu’à elle, il pourrait accuser des proches de Tobias, comme William ou même Amber. Non un meurtre n’était définitivement pas raisonnable. Le jeune homme savait bien qu’il ne lui demanderait jamais de prendre autant de risque pour lui, mais il acquiesça tout de même, pour qu’elle ne reparte pas sur les chapeaux de roues. La situation était assez ironique, car Tobias savait pertinemment qu’il n’hésiterait pas à faire la même chose pour elle. Mais c’était différent, le mangemort voulait protéger ses proches, c’étaient un besoin, il en avait si peu après tout des personnes qui comptait autant pour lui, il voulait les préserver. Jamais il n’aurait cru lors de leur rencontre à l’université, ni même plus tard lorsqu’ils ont renoué, qu’il serait aussi proche d’une personne qui ne faisait pas partie de sa famille. Mais Lexi comptait beaucoup assez yeux, c’étaient une de ces rares proches, avec Kesabel, qu’il traitait en égaux, sans être toujours là à la protéger, il veillait sur elle, mais acceptait qu’elle lui rende l’appareille, ce qu’il n’accepterait jamais venant de sa petite sœur. Amber, elle devait être protéger, protéger des horreurs du monde, d’elle-même et de Thorfinn. La question de son amie était justifiée. Comment pouvait-il être sûr qu’elle ne lui été jamais rien à arriver ? Il ne pouvait pas tout savoir, être continuellement présent, tout contrôler, mais il était persuadé que Amber n’avait pas subit le même traitement que lui. « Je ne sais pas trop comment t’expliquer … Disons que le ce que m’a fait subir mon père aller plus loin qu’une simple torture. Le but était de rentrer dans mon esprit. J’oubliais ce qui c’était passé, mais le traumatisme, restait en moi de façon à ce que je ne puisse plus jamais refaire ce qui lui a déplut. Ma sœur est beaucoup trop rebelle pour avoir subit la même chose et trop naïve pour que Thorfinn l’ai fait sans lui effacer la mémoire. Je ne peux pas être sûr qu’il ne lui a jamais rien fait, mais je pense pas que ce soit la même chose. » Pourquoi s’en prendre à lui ainsi et pas à sa sœur. Pourtant il était clair que le comportement de Amber lui posait problème. Avait-il une préférence pour elle ? Ou peut-être qu’il craignait plus les conséquences d’une rébellion de Tobias que celles d’Amber. Et il avait raison, à partir d’aujourd’hui, sa vie aller radicalement changer. Le roi était tombé et il allait devoir subir les conséquences de son régime totalitaire. Ce serait la première phase de sa vengeance, si on ne considérait pas le passage à t’abas du début de soirée comme une vengeance. D’ailleurs se fut la première proposition de Alexi, Tobias ricana à cette idée, pour avoir goûter à la douleur, il l’avait déjà fait Thorfinn. « Oh tu sais sa c’est déjà fait. » Il lui montre doucement ses mains abimées par les coups, qu’il avait réussi à cacher jusqu’ici, après un deuxième rire il continua. « Je peux t’assurer qu’il a eu la monnaie de sa pièce et peut-être pire encore. Si ma mère n’était pas intervenue il serait mort à l’heure qu’il est. » A l’annonce de sa famille Tobias, se renferma une nouvelle fois. « Oui, je ne le laisserais rien leur faire. Je compte prendre le pas sur lui. Faire régner la peur chez moi, à tel point qu’il tremblera à chacun de ses pas, de peur que ses actes puissent me déranger. Je vais devenir tout ce qu’il toujours voulu être et plus encore. Il devra me regardant faible et de loin s’il veut avoir une chance de survivre. Il sera mon esclave. » Tobias se remit à trembler, mais cette fois ce n’était plus de tristesse mais de colère. « J’espère qu’il ne les a jamais touchées, auquel cas il devra le payer très chère. » Tobias écouta son amie jurer. Thorfinn était-il un monstre, un fou dangereux sans cœur ? Non, Tobias ne pensait pas. Des monstres il en côtoyait plusieurs dans son boulot, William, Phoebus, il faisait partie de l’espèce de ceux que l’on pouvait juger de monstrueux. Thorfinn lui était pire que ça : c’était un homme. Un homme plein de misère. Faible, humilié et s’acharner sur les rares personnes qui n’était pas en capacité de lui rendre l’appareil. Il était aigri et plein d’amertume. Et il ne serait ni le dernier ni le premier à être comme ça. Ce n’était qu’un homme empli de rancune.
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Tu as vraiment du mal à te retenir d’aller botter le cul de papa Towsen. Tu serres les poings tandis que l’envie monstre de ne pas écouter Tobias commence à faire son bonhomme de chemin dans ton esprit de jolie médicomage. Tu n’es pas du genre à faire ce qu’on te dit, tu détestes les ordres, c’est la raison pour laquelle tu as décidé de gravir les échelons au travail. Être la subordonnée de quelqu’un t’est insupportable. Mais tu n’es pas le sous-fifre de Tobias, au contraire, tu es son amie. Quelle amie serais-tu si tu allais tuer le paternel de ton ami alors qu’il te supplie de ne pas le faire ? Une bien piètre amie probablement. C’est l’unique raison qui te fait rester ici ; tu ne souhaites pas perdre sa confiance. Rares sont ceux qui te l’accordent. « Je ne sais pas trop comment t’expliquer … » Tu l’écoutes te raconter ce qui s’apparente à un viol de l’âme. Tu frissonnes en imaginant ce qu’il a dû subir. La torture que Tobias a subie est bien différente de la tienne ; te concernant, ce n’était que des coups, des humiliations, des gifles, des bleus, du sang, des larmes. Mais jamais, jamais ton père ne t’avait effacé la mémoire. Il est vrai qu’il aurait pu le faire mais peut-être était-il trop bête pour y penser. Le paternel de Tobias lui, s’était amusé avec lui de biens d’autres manières. Ta gorge s’assèche tandis qu’il te donne des détails sur les sévices qu’il a enduré pendant toute son enfance et un sentiment de révolte monte à nouveau en toi. Tu soupires doucement en disant : « Bon, c’est déjà une bonne chose qu’il n’est pas touchée à Amber de cette manière-là. Surtout que si je me souviens bien ce que tu m’as dit sur elle, elle lui pose pas mal d’ennuis en ce moment… Tu devrais lui parler de tout ça. Enfin, peut-être c’est déjà fait ? Tu le lui as dit ? » C’est vraiment une question qui te préoccupe.

Lorsque tu lui suggères de lui rendre la monnaie de sa pièce, Tobias te montre ses mains abîmées. Tes yeux s’écarquillent tandis que les ecchymoses et le sang sur ses jointures indiquent qu’il s’est battu à la moldue. « Oh tu sais ça c’est déjà fait. » Tu étais tellement préoccupée par ses larmes et son regard vide que tu n’avais même pas fait attention à ses autres blessures. Tu te relèves tout en écoutant la suite de ses explications. Tu te diriges vers la salle de bain et attrapes la trousse de secours. Tu te rassois à ses côtés tandis qu’il explique que si sa mère n’était pas intervenue, Thorrifin aurait fini en bouillie. Personnellement, cela t’aurait arrangé mais bon, ne pensons plus à ça… « Oui, je ne le laisserais rien leur faire. Je compte prendre le pas sur lui. Faire régner la peur chez moi, à tel point qu’il tremblera à chacun de ses pas, de peur que ses actes puissent me déranger. Je vais devenir tout ce qu’il a toujours voulu être et plus encore. Il devra me regardant faible et de loin s’il veut avoir une chance de survivre. Il sera mon esclave. » Tu souris doucement, reconnaissant bien ton ami qui semble reprendre du poil de la bête. Finalement, peut-être que ton coup d’éclat l’avait fait flipper et l’avait bien réveillé. « T’as raison. Il doit payer pour tout ce qu’il a fait. Mais ne deviens pas comme lui, tu vaux bien mieux que ça. » Tu demandes ensuite : « Et ta mère ? Tu ne veux pas l’éloigner de cette ambiance ? » Tu ne sais pas pourquoi, mais tu imagines la mère de Tobias comme étant une femme faible et soumise. Peut-être serait-elle mieux ailleurs ? Tu laisses la question en suspens.

Tu changes de position pour t’asseoir en tailleur sur le canapé et se tournes vers lui ; tu attrapes ses avant-bras et les places sur tes genoux. « Je vais te soigner. Alors comme ça tu te bats à main nue toi maintenant ? » Tu les manipules doucement d’abord, vérifiant qu’il n’y a pas de fractures apparentes, ce qui ne semble pas être le cas. Armée de cotons et de désinfectant, tu tamponnes doucement les blessures de ton ami, limitant le risque d’infections. Un silence s’installe tandis que tu travailles méticuleusement, appliquant ensuite une crème sur les plaies et enroulant un bandage autour de ses deux mains. « Vu la crème que je t’ai mise, tu ne devrais plus avoir grand-chose demain matin si tu restes tranquille. C’est une lotion ultra-cicatrisante. »

En voyant que Tobias reprend peu à peu ses esprits, tu te lèves à nouveau pour aller lui chercher quelque chose de plus consistant qu’un morceau de pain pour tenter de combler son estomac vide. Tu murmures : « Tu sais que tu m’as fait drôlement peur en arrivant comme ça tout à l’heure ? » C’est une confidence dont tu te serais bien passée, tu n’aimes pas paraître faible toi non plus ; mais voir ton ami dans un tel état de vulnérabilité t’a plus touché que tu ne le pensais, te rappelant peut-être que sous ton allure de femme forte et indépendante, tu as peut-être encore un cœur. Tu ne veux pas le perdre. Il a pris plus d’importance dans ta vie que tu ne l’aurais imaginé. Tu ajoutes : « Tu te souviens de notre conversation de la dernière fois ? Sur les entraînements ? Faudrait vraiment qu’on y pense. Si tu avais suivi mes entraînements, tu aurais pu frapper ton père sans te bousiller les mains comme ça. Cela m’aurait fait des économies de crèmes et de bandages. » dis-tu en le taquinant sur ta dernière phrase. Mais le début de ton propos est plus que sérieux. Toi aussi tu veux gagner en puissance et en endurance, ajouter un entraînement de plus par semaine te sera bénéfique et à lui également. « Qu’est-ce que tu en penses ? »

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Tobias comprenait la colère de son amie. Lui aussi aurait sûrement réagit de la même façon. Mais il pensait aussi que c’était à lui de devoir régler les choses. Sinon il ne pourrait jamais passer à autre chose, jamais il ne pourrait s’élever au-dessus de tout ça, car il ne l’aurait pas eu l’occasion de régler le problème. Non, même si c’était difficile c’était à lui de faire les choses. Tobias savait que Alexis comprenait sa position. Maintenant qu’il reprenait petit à petit ses esprits, il se rendait compte qu’il avait frôler la catastrophe. Plus jamais il ne devait boire ainsi, en plus transplanner dans son état c’était vraiment n’importe quoi. Il avait mis son amie dans un tel état émotionnel que maintenant, Tobias allait devoir garder un œil sur son père, pour être sûr que personne ne décide de l’assassiner un beau soir. Son père allait payer, mais le mangemort devait faire les choses bien. Tobias devait s’assurer d’abord qu’aucun de ses proches n’emphatisent de leur altercation, au contraire, il devait voir cela comme une nouvelle aire pour la famille. « Roh tu sais Amber me déteste. » Bon au moins c’était dit. Sa sœur avait dire le contraire Tobias était persuadé que c’était le cas, sinon pourquoi le rejeter ainsi ? « Elle préfère me voir comme un ennemi plutôt que comme une aide potentielle. Je fais tout pour l’aider mais elle ne rend pas les choses faciles… » Le mangemort laissa échapper un soupire exaspérer. Sa sœur, il fallait toujours qu’elle soit dans les pires histoires. Que ce soit sa sois-distantes amitié avec un moldu, ou encore le fait qu’elle se soit engagé chez les mangemorts, rien de ce qu’elle faisait allée. SI seulement elle acceptait l’aide de son frère les choses seraient tellement plus simple. Tobias aurait pu régler la plupart de ses petits problèmes, il avait des relations et du répondant, il aurait très bien pu convaincre son père de ne faire de Amber un mangemort. Mais il n’y avait rien à faire. Sa sœur était têtue à en mourir. « Et non je ne lui ai pas parlé de tout ça elle ne me croirait pas de toute façon. »
La famille c’était compliquée. Il allait avoir besoin de temps pour réussir à faire rentrer les choses dans l’ordre chez lui. Et pour cela il devait réparer le bazar qu’avait fait son père. Oui, ce n’était pas une chose facile, mais d’une certaine façon il avait déjà commençait ce soir. En lui mettant ce qui était sûrement la raclée de sa vie, Tobias avait fait naître chez son père une peur, qu’il aura du mal à effacer. Mais les paroles, de Alexis lui firent un coup dans en pleine poitrine. Non, il ne serait jamais comme son père. D’ailleurs c’est de là, que venait le problème Tobias était trop différent de lui. C’est pour ça qu’il avait subit tout ses traitements. Mais cela ne l’empêchait pas de devenir à son tour un monstre. « Nan, je ne serais jamais comme lui. C’est d’ailleurs pour ça qu’il me hait tant. » Jamais Tobias ne ferait du mal au siens, comme Thorfinn avait put le faire. Oui, il lui arrivait de faire des erreurs mais le faisait en pensant faire le mieux. « Je tiens beaucoup à ma famille tu sais. Je ne leur ferais jamais du mal, comme Thorfinn a pu me le faire. » Tobias n’avait aucune idée de la relation qui animait son père et sa mère. Il doutait franchement qu’il y est entre eux quoique ce soit qui puisse ressemblait à de l’amour. Mais le jeune homme ne savait si son père était un mari violent pour autant. « Je ne sais pas, si elle le veut réellement. MA mère a toujours vécu dans l’ombre de Thorfinn. J’ai l’impression de même pas la connaître. » Tobias soupira une nouvelle fois. Ça lui faisait bizarre d’aborder ce genre de sujet, ce n’était pas dans ses habitudes. Même avec William il n’était jamais allé aussi loin dans les confessions. « Une partie de moi lui en veut de ne jamais c’être levé face à lui. De ne pas nous avoir protégé ma sœur et moi, quand nous étions jeunes. » Mais c’était le passé, un passé douloureux, mais ce n’était tout de même que le passé. Maintenant Tobias avait grandi et était en capacité d’assumer ce rôle. « Mais ça n’a pas d’importance. Maintenant c’est moi qui assume ce rôle. C’est ma responsabilité. »
Alexis c’était levé pour trouver de quoi soigner les mains de Tobias. Il n’y était pas aller de main morte. A ce moment précis il avait ressenti tant de rage, qu’il n’avait su se contrôler. « Bien sûr qu je me bat à main nue ! Pour qui tu me prends ? » Tobias fit mine de faire un coup de poing, mais il ne put s’empêcher de grimacer lorsqu’il referma sa main. Quel idiot, il c’était vraiment blessé. « C’est une excellente idée je suis sérieux ! Comme ça je serais près pour la prochaine fois. » La blague n’était pas forcément très drôle, mais il avait besoin de détendre un peu l’atmosphère, après l’intensité émotionnelle qu’il avait créée. « Et blague mise à part, ça peut-être super utile en effet. C’est de plus en plus utile de savoir se battre sans baguette, si on veut être éviter par le Blood Circle. » Tobias aimait beaucoup, l’idée mais il voulait aussi apporter quelque chose à son amie. Il serait mal à l’aise d’être un simple disciple de son Lexi au même titre qu’Helios. « Je pourrais t’apprendre des trucs en retour si tu veux ? La maîtrise des impardonnables, L’Occlumencie ou même comment avoir un charme irrésistible ? » Tobias lui fit un sourire faussement enjôleur. Mais il savait très bien que son amie le prendrait à la rigolade. Leur relation n’avait jamais dégénéré dans ce sens et aucun des deux n’en avait spécialement envie. Aux yeux de Tobias rien n’était plus puissant que la profonde amitié qui lui liait tout les deux.
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Pendant que Tobias reprend doucement ses esprits, vous commencez doucement à pouvoir échanger plus que quelques mots. Tu as de la peine pour lui lorsqu’il avoue presque à demi-mots qu’Amber le déteste toujours autant. Tu ignores ce que cela fait d’avoir un frère ou une sœur mais tu peux aisément le deviner ; Wyatt est devenu au fils des années un petit frère à tes yeux et tu n’oses pas penser au jour où il se détournera de toi. Tu n’es pas bête et tu n’es pas crédule, tu sais que cela arrivera. Il y aura cette phrase de trop qu’il entendra de la part des collègues de Sainte-Mangouste ou bien il découvrira la vérité sur tes expériences ou tes fréquentations. Wyatt, si candide, ne peut pas imaginer ce qu’il se passe dans ta tête. Tu es tellement différente avec lui. « Tu fais comme tu veux, mais je pense que tu pourrais tout de même lui dire ce que tu as vécu. Après tout, cela pourrait peut-être lui permettre d’envisager les choses différemment entre vous. » Tu ajoutes doucement : « La famille Towsen est connue pour son caractère entêté, tu ne le sais pas ? » Tu le taquines, mais c’est pourtant la vérité. Si Amber construisait sa personnalité sur le même modèle que son frère, cela n’était pas étonnant qu’elle refuse son aide, elle était encore jeune. L’orgueil rongeait aussi cette famille, il y a encore quelques années, jamais Tobias ne se serait abaissé à se montrer si vulnérable devant toi. Ce n’est que par la force des choses que la confiance s’était doucement créé, elle n’était pas allée de soi. Tu es fière de pouvoir compter sur quelqu’un comme lui, une véritable amitié qui dépasse de loin les seules convergences d’opinion. « Pourquoi tu dis qu’elle ne te croira pas ? Qui oserait inventer des choses pareilles ? Franchement, Tobias… Elle te croira, c’est ta sœur après tout. Commence par étape, progressivement. Regagne sa confiance. » Bon, tu l’admets, casser la gueule du paternel ne doit pas aider. Mais peut-être le déteste-t-elle autant que lui ? Même si Amber n’a jamais subi les violences de la part de son géniteur, il est probable qu’elle le sache tout de même ; peut-être avait-elle entendu ou vu des choses ? Tu te poses la question.

« Tobias, tu ne seras jamais comme lui. Excuse-moi si je t’ai fait penser le contraire. Le boulot, c’est une chose. » Tobias n’est pas un enfant de cœur et ne le sera jamais ; il est comme toi, il tue au besoin et torture pour espérer une vie meilleure et vous n’avez pas de problème de conscience avec ça. Pour autant, toucher à sa propre famille, non. C’est impossible. « Mais jamais tu ne pourrais faire ce qu’il a fait. Jamais. » La famille, c’est important pour lui ; et tu n’es pas sans ignorer que le lien qui les lie demeure fort malgré tout ce qu’il vient d’apprendre. Lorsque Tobias évoque sa mère, tu repenses sans le vouloir à ta propre génitrice. Pourquoi les femmes de la génération de vos parents étaient si faibles ? C’est pour ne pas lui ressembler que tu t’entraînes autant, que tu te forges un caractère de lionne pour ne jamais être soumise à quiconque. Ta mère aussi n’était qu’une femme sans véritable but, sans ambition. Elle avait su, à un moment, se dresser contre ton père qui buvait trop mais elle avait bien vite fermé sa gueule une fois que les coups s’étaient mis à pleuvoir. Pour elle, ne comptait que l’apparence, les on-dit, ce que pensent les autres. La mère de Tobias semble être façonnée dans le même moule. Tu acquiesces doucement et murmures : « Je comprends ce que tu veux dire. C’est pourtant le rôle des parents de protéger leur enfant. » Enfin, c’est ce qu’on dit… Car ni Tobias, ni toi, n’avaient jamais vécu ça. « C’est ce qui rend les choses encore plus insupportables en fait, qu’elle n’ait rien fait. Parfois, je ne comprends pas la soumission des femmes face à leur mari… On est pas faible… On peut se défendre ! » Pour toi, ça te paraît tellement logique.

Alors que tu t’évertues à soigner ses mains, Tobias fait des blagues et lance un coup de poing imaginaire. Tu dodelines de la tête en signe de désapprobation : « Continue comme ça, et je te stupéfixie jusqu’à demain pour que tu restes tranquille. Ne me cherche pas, tu sais très bien que je suis capable de le faire. » Tu souris en imaginant le corps immobile de ton ami au milieu du salon pendant plusieurs heures. Au moins, comme ça tu es certaine qu’il ne fera pas n’importe quoi. Tu relèves la tête lorsqu’il évoque le Blood Circle. « Oui, c’est ce à quoi je pensais également… Ils prennent de plus en plus de pouvoir, faudrait apprendre à se défendre encore plus sans magie. » La peur de recevoir un jour le sérum anti-magie pourrait bien te pousser à t’entraîner davantage. Le faire avec le jeune Mangemort serait une bonne idée, après tout, il était lui aussi assez fort et avec la volonté de ne pas se laisser surprendre par les ennemis. « Je pourrais t’apprendre des trucs en retour si tu veux ? La maîtrise des impardonnables, L’Occlumencie ou même comment avoir un charme irrésistible ? » Tu souris, ça c’est tout Tobias. Il ne veut jamais devoir quelque chose à quelqu’un ; tu ne peux pas lui rendre service sans qu’il ne veuille faire quelque chose en retour. Tu réfléchis doucement avant de proposer : « Bon… Les impardonnables, ça je maîtrise. » Tu t’es entraînée assez souvent sur tes cobayes pour le prouver. Par contre, il y avait bien quelque chose effectivement qui t’intéresserait… « J’aimerai bien pouvoir résister à l’Imperium. Quant à l’Occlumancie, je ne sais pas si j’en serai capable… Mais on peut essayer oui. » Cela te fait peur. Imaginer que quelqu’un pourrait avoir accès à tes pensées même les plus sombres et les plus secrètes… Tu pratiques de nombreuses choses qui sont illégales, il fallait peut-être t’en protéger davantage ? Si jamais quelqu’un parvenait un jour à lire dans ton esprit tu finirais tes jours derrière les barreaux d’Azkaban et sincèrement, cette perspective ne t’enchante guère. Tobias est un bon occlumens et cela te rassurerait d’apprendre avec lui, tu n’as pas grand-chose à lui cacher qu’il ne sache pas déjà.

Tu réagis soudainement à la fin de sa phrase : Avoir un charme irrésistible ? Tu éclates de rire : « Toi, un charme irrésistible ? Laisse-moi rire ! Je suis bien plus belle que toi, désolé ! Je suis très séduisante, aucun homme ne peut me regarder sans être éblouie par ma beauté naturelle et mon corps de déesse. » D’humeur taquine, tu lui lances un léger clin d’œil ; il n’a jamais été question de sexe avec Tobias. Pour ce domaine-là, tu t’en réfères à Kesabel. Tu ajoutes : « Demande à Kesa ! » Ce n’est un secret pour personne que vous vous rendiez service tous les deux. Tu es ravie que la conversation devienne plus légère et que Tobias oublie pendant quelques instants ses soucis.

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Tobias recommencer à reprendre ses esprits. Et il se rendait bien compte que Alexi avait été plus que patiente avec lui. N’importe qui d’autre, s’aurait sûrement pris une raclet, pour venir en pleurnichant, la réveiller en pleine nuit. Alexi avait un sacré caractère et il était claire qu’on ne devait pas trop l’embêter. Mais quand il avait fallu être là pour son ami, elle avait été présente. Ça Tobias, ne l’oublierait pas jamais, il avait une dette envers elle, une dette éternelle, celle d’une profonde amitié. Il aurait aimé avoir une sœur comme elle, pas que Amber ne lui convenait pas non, mais il savait qu’il ne pouvait pas compter sur elle, tout simplement parce qu’elle le prenait comme un ennemi. Peut-être que Lexi avait raison, peut-être qu’il devait parler. Mais la dernière fois que Tobias avait essayé d’avoir une discussion sérieuse avec lui, Amber n’avait pas cru un mot de ce qu’il lui avait dit.
« Je sais … Mais je n’ai pas envie qu’elle me rejette. Imagine ne pas être cru sur ce genre de chose ? Je n’ai surtout pas envie de péter un câble sur elle. Mais passons, je tacherais de suivre tes conseilles, promis. » Tobias lui fit un léger sourire, suivre les conseils de Lexi ce n’était pas toujours une bonne idée, mais là il pensait être sur la bonne voie. « Je ne suis pas aussi têtu, que tu le crois. ». Ce dont le jeune homme était sûr, c’est qu’il fallait aller de l’avant. Maintenant, qu’il avait digérer les choses, il devait agir en conséquence. Ni sa sœur, ni sa mère devait avoir à subir les conséquences de tout cela, c’était entre Tobias et Thorfinn. C’est pour cela qu’il devait faire attention à ne pas devenir comme lui, en laissant exploser sa colère, sur sa mère et sa sœur qui étaient tout compte fait, aussi des victimes, dans cette histoire. « Je ne vois ce que j’ai fais pour qu’elle me haïsse à ce point. Je ne peux pas regagner sa confiance, si la seule chose qui a put la faire perdre, c’est que mes parents m’appréciaient, ou en tout cas faisait semblant. » Mais cela, ne changeait rien, Tobias serait toujours présent pour elle. Après tout Amber n’avait pas forcément besoin de savoir et Tobias n’avait pas besoin d’être aimé. SI elle était plus heureuse en croyant être la petite victime de la famille, alors qu’il en soit ainsi, l’aîné voulait juste le bonheur de sa sœur. C’est pour cette raison qu’il ne pourrait jamais être comme son père. Vu comment il était protecteur avec ses proches, il était difficile d’imaginer qu’il puisse être un monstre avec ses propres enfants. Tobias les chérirait sûrement plus que tout s’il était amené, un jour à devenir papa. Il se contenta d’acquiescer à ce que disait Alexi. Elle avait raison, jamais il ne faisait de mal aux gens qu’il n’aimait pas volontairement tout du moins comme l’avait fait Thorfinn. Mais, serait-il le genre de personne qui ferme les yeux fassent à la souffrance de ses enfants. Nan, tout simplement, car il avait besoin de toujours avoir le contrôle. C’était une bonne chose, si Margaret avait été pareil que lui, les choses auraient été tellement mieux. Comment avait-elle pu laisser faire ça ? Tobias avait l’infime conviction qu’elle n’était pas d’accord, il ne savait pas pourquoi mais il en était persuadé. Avait-elle trop peur de Thorfinn ? La battait-elle, t-il aussi ? Tobias se rendit compte, qu’il devait absolument en apprendre plus sur ce qu’il se passait dans sa famille, avant de prendre une décision. « Je sais bien. Je connais plein de femme forte. Mais certain préfère se taire. Peut-être que tout simplement elle cautionnait les actes de mon père ? »
Le sujet est lourd et même si cela fait du bien de parler, Tobias ressentit le besoin de rendre la conversation un peu moins lourde, en faisant l’imbécile. « Oh j’aimerais bien voir ça tient ! » Le jeune homme ricana. Il faisait le malin, mais savait très bien que Lexi n’hésiterait pas à le faire. Au moins il serait au repos, même si rester immobilisé sur le dos, n’es pas forcément ce qu’il y a de plus confortable. La discussion dérive à ce que vous feriez plus tard : vous entraîner, partager vos connaissances. C’était une bonne idée, Tobias apprendrait le combat à ma nu et Alexis l’Occlumens ou encore comment résister à l’imperium. « Bien sûr que tu as seras capable ! Pour ça il suffit d’avoir de la force de caractère. Et ce qui est d’avoir un sacré caractère, toi tu es la meilleure ! » Tobias allait peut-être finir stupéfixé s’il continuait comme ça. Lexi avait de l’humour, mais pas forcément beaucoup de patiente. Ce que ne l’empêchait pas de se moquer de son charme. « Kesa ! C’est exactement ce que je dis alors. C’est ta seule conquête, alors que moi, je change, j’ai un champ d’attaque plus large. » Après un petit clin d’œil, Tobias fit semblant d’être vexé. Nan mais il avait été très beau. « Et puis je suis sûr qu’en vrai tu me trouves super séduisant, je sais que je suis beau. » Le jeune homme aimait beaucoup rigoler avec son amie ainsi, mais vu l’heure, il pensait que ce serait mieux de la laisser se reposer un peu, déjà qu’elle avait eu la gentillesse, de l’accueillir. « Bon, je ne vais pas t’embêter plus longtemps, ma chère Lexi. Je te remercie beaucoup, pour ton accueil, on se voit pour nos entrainements. » Tobias se dirigea vers la porte, il avait dessoulé et devait être un état de transplanner, sans risque. Que se soit elle ou lui il avait besoin de repos maintenant.
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Injustes, nos vies sont injustes.

Tu écoutes ce que Tobias te dit même si tu n’es pas prête à l’entendre ; tu n’as jamais pu lier des liens fraternels puisque tu es fille unique. Pour autant, depuis que Wyatt est entré dans ta vie, tu te rends compte à quel point ces liens peuvent être fragiles. Wyatt, c’est l’archétype du mec sympa, loyal, enthousiaste. Un véritable Poufsouffle dans les règles de l’art, le Choixpeau ne s’est pas trompé sur lui, c’est certain. Et comme il se rapproche le plus d’un petit frère à tes yeux, tu peux aisément imaginer vivre la même situation que Tobias et Amber, sauf que dans ton cas, tu es persuadée que Wyatt te croirait, puisqu’il l’a déjà fait. Il sait tout, il a tout su, presque dès le début ; les coups, les larmes, les blessures à vif, la douleur, les soirées à vivre dans la peur, l’angoisse de la violence. Il t’a cru et n’a jamais mis ta parole en doute, jamais. Peut-être parce qu’il savait à quel point ton père pouvait se montrer cruel étant donné que son propre père, ton oncle, était façonné dans le même moule. Celui de la haine et de l’intolérance. La famille de Wyatt n’était pas mieux lotie que la tienne, ça non… La tienne a au moins le mérite d’être morte. « D’accord, tu me diras. Je maintiens que tu devrais le lui dire. » Mais Tobias n’est peut-être pas prêt à assumer le fait d’avoir été faible devant sa sœur ? Tu l’ignores, mais tu te promets de ne plus insister davantage. Après tout, tu n’es pas certaine d’être de si bon conseil que ça ; il y a quelques minutes tu étais prête à partir assassiner le père de Tobias. Même si tu n’abandonnes pas l’idée, tu te promets de la ranger dans un coin de ta tête, du moins pour ce soir.

Tu apprécies le changement de conversation, c’est beaucoup plus léger qu’avant. Tobias recouvre ses esprits au fur et à mesure, tu le sens dans sa voix qui tremble moins, ces mots qui sont plus cohérents. Ce n’est pas la première fois que les idées des entrainements effleurent ton esprit ; tu veux être plus forte, encore plus forte, toujours plus forte. La peur de te retrouver une fois de plus dans une situation impossible t’angoisse et te force à t’entraîner encore davantage. Tu ne veux pas avoir à devoir quoi que ce soit à personne, mais il faut l’avouer, seule, tu ne peux pas t’entraîner au maximum. Avec Tobias, ça serait différent : tu sais qu’il ne te ménagera pas, tout comme toi et c’est ce qui rendra ses séances si intéressantes. Travailler avec quelqu’un pour travailler l’imprévisibilité des ennemis. « Tu fais, je suis forte physiquement, mais mentalement, j’en sais rien… ça me fout les boules que quelqu’un puisse un jour me manipuler. » Même si c’est Tobias dans le cadre des séances. Tu as une confiance totale en lui, ce n’est pas le soucis, mais tu ne sais pas si tu peux te faire confiance à toi-même.

Tu t’offusques lorsque Tobias évoque Kesabel. Qu’il croit qu’il est ta seule conquête t’indigne. Bon, c’est certain, tu ne seras jamais comme lui, à enchaîner les jolies filles dès que l’occasion se présente. Tu n’es pas vraiment comme ça ; tu fais si peu confiance aux autres, tu ne peux pas faire entrer n’importe qui chez toi et dans ton cœur de manière générale. Seuls quelques hommes ont pu franchir cette limite invisible que tu t’imposes, Kesabel et Phobos en font partie. Non pas que Tobias n’aurait pas pu faire partie de l’un d’eux, mais tu ne l’as jamais regardé de cette manière. « Et puis je suis sûr qu’en vrai tu me trouves super séduisant, je sais que je suis beau. » Tu souris en l’écoutant déblatérer des conneries, enfin, presque pas. « Mais oui que tu es beau mon petit Tobias, tu en fais tourner des têtes ! » Cela t’amuse. Tu regardes l’heure qui a bien tourné. Tu vas être naze demain à l’hôpital, il en faudra des tasses de café pour rester éveillée. Tobias semble s’en être aperçu puisqu’il se lève soudainement. Tu fronces les sourcils en entendant ces derniers mots, tu te lèves précipitamment et repousses la porte qu’il vient d’ouvrir. « Tu m’fais quoi là ? Il est hors de question que tu transplannes. Tu crois peut-être avoir dessoulé, mais je suis sûre que tu n’es pas en état. Écoute la médicomage qui est en moi. » Tu refermes la porte à clé et le reconduis vers le milieu de ta pièce. « T’as qu’à prendre le canapé. » Tu lui balances un plaid en pleine figure et tu te diriges vers ta chambre et t’effondres sur le lit, trouvant le sommeil quasiment instantanément. La soirée a été riche en rebondissement.

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