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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Nous avons un long chemin à faire ♞ Ft Maëltan I :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 24 Avr - 21:19
Nous avons un long chemin à faire

Maëltan décembre 2019
Comme souvent lorsque j’avais du temps de libre et que je n’avais rien de précis à faire, je la cherchais. Mon regard épiait les moindres recoins du château, elle était souvent avec ses amis ce n’était pas très difficile de la chercher, pourtant cette fois, elle n’y était pas. Elle pourrait être partout ailleurs n’est-ce pas ? Mais déjà je savais qu’elle n’était pas en cours, ce n’était pas comme si je connaissais son emploi du temps sur le bout des doigts n’est-ce pas ? Si bien sûr que si… Alors où était-elle ? Je n’étais pas un fanatique, un psychopathe qui tournait autour de sa proie, enfin pas vraiment… J’avais juste un plan à mettre à exécution, une vengeance à mettre en place et mon honneur à relaver… Alors voilà des mois que j’apprenais à la connaitre malgré elle, que j’avais pris le temps de connaitre ses habitudes, ses amis, ce qu’elle aimait, afin que lorsque je serais prêt, je ne fasse aucune fausse note. Elle ne se doutait de rien, imaginant probablement que tout comme elle, je me contentais de simplement vivre ma vie. C’était dingue d’ailleurs. Cette aisance qu’elle avait de faire comme si je n’existais pas, comme si… Nous n’avions jamais été fiancés et que ces fiançailles ne planaient plus autour de nos têtes… Alors d’accord, c’est ce que moi-même j’avais fait pendant des années, mais c’était facile de le faire alors qu’elle se trouvait à des milliers de kilomètres.

Là elle se trouvait sous mon nez en permanence et chaque fois que je posais mon regard sur elle, je revoyais l’air sévère de mon père se poser sur moi en train de m’ordonner de réparer les choses… Ah j’allais les réparer les choses mais à ma façon ! Pas question qu’elle puisse me ridiculiser en publique et puisse sans sortir sans en payer le prix. Dire que j’avais la dent dure ? C’était sans doute un euphémisme, je n’oubliais pas les fautes commises et une vengeance pouvait attendre très, très longtemps… Alors voilà que je déambulais dans les couloirs avec une mauvaise impression au fond de moi. J’avais vu ses regards, j’avais vu leurs mains se tenir de temps en temps, j’avais vu ce rapprochement se créer peu à peu, comme si je n’étais pas là et ça ne me plaisais pas. Ah, elle était bien bonne celle-là, ça te faisait la moral parce que oups ma bouche était tombée par accident sur celle d’une amie et là elle se donnait elle-même en spectacle devant tout le monde ? Oui cela te rendait dingue… Pas parce que tu étais amoureux, mais simplement parce qu’elle était ta fiancée, qu’elle devrait bien se tenir et que s’afficher comme ça avec le premier venu, continuant par la même occasion de te tourner en ridicule comme si tu n’étais rien… Oh elle aimait jouer la petite sainte qui n’avait rien à se reprocher, mais au final, était-elle si sage qu’elle en avait l’air ?

« Excuse-moi, tu n’aurais pas vue Maëlle par hasard ? » Demandais-je alors à l’un de ses camarades qui n’était pas forcément son ami, mais qui aurait été susceptible de l’apercevoir et qui en aurait rien à faire du pourquoi je la cherchais. Des élèves qui cherchaient d’autres élèves, c’était monnaie courant ici après tout. « Elle est passé il y a quelques minutes, elle est partie dans cette direction. » Répondait l’élève en question. « Merci. » Répondais-je avant de partir dans la direction qu’il m’avait dite. Je ressentais une pointe de soulagement, la personne ne m’avait pas dit qu’elle se trouvait avec quelqu’un, donc peut-être était-elle seule ? Se fût son rire que j’entendis en premier, cristallin, doux mais qui annonçait que non, elle ne serait pas seul et lorsque je voyais ce qui se déroulait sous mes yeux, j’avais l’impression de me retrouver quatre ans en arrière, sauf que c’était moi à sa place et elle à la mienne… Mon sang ne fit qu’un tour et si elle, elle était partie sans rien dire, ce n’était pas mon cas. Mon caractère était bien plus trempé que le sien, je ne m’effaçais pas, loin de là, je m’affirmais et je comptais bien prendre ce qui était à moi ! Je m’approchais donc du couple sans aucune gêne jusqu’à ce que mon torse vienne touche le bras du gars.

« Je ne vous dérange pas ? »
Lâchais-je d’une voix pleine d’ironie, bien sûr que je dérangeais, c’était évidemment fais exprès. Mon regard ne se pose pas sur elle, il vient directement chercher celui du mec qui ose avoir des vues sur TA fiancée. Le gars avait l’air un peu perplexe, ne sachant pas trop quelle stratégie adopter, il regardait Maëlle sans doute dans l’espoir qu’elle lui vienne en aide. « Enlèves tes mains et casses-toi ! »  Ordonnais-je alors en ayant conscience que je n’avais peut-être pas réellement mon mot à dire là-dedans, mais que dirais ses parents s’ils étaient au courant ? Mon regard ne le lâchait pas un seul instant, ignorant volontairement les paroles de Maëlle, jusqu’à ce que le malotru soit parti. Alors mes prunelles croisèrent les siennes, lancèrent probablement quelques éclairs avant que je me reprenne et que mon masque habituel retrouve sa place. Si mon but avait été de simplement lui tourner le dos et de repartir après cette conversation muette qui voulait clairement dire Arrêtes tes conneries ! Ce fut sa voix qui me retenais de partir.
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Maëlle Rosier
Maëlle Rosier
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Sam 25 Avr - 23:52
Nous avons un long chemin  à faire
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« ça te dit on va se balader ? » Maëlle secoua négativement la tête, le regard plongé sur ses feuilles de cours, cherchant la treizième feuille pour être précise « Et si je te dis que j’ai besoin que tu m’aides au Quidditch ? » Là, étrangement, son nez se releva, la treizième feuille oubliée. Elle rangea d’un coup de baguette ses affaires dans son sac avant de le mettre dans un coin de la bibliothèque, elle reviendrait le chercher plus tard « En avant ! »
S’ils sortirent silencieusement de la bibliothèque, leurs regards pétillaient bien trop pour des gens qui allaient marcher tranquillement. Ils se connaissaient bien, ils savaient comment ça allait finir, d’ailleurs, l’un, l’autre essayait de se doubler pour ne pas avoir à passer en dernier la porte, raté pour la demoiselle cette fois-ci qui dû s’effacer pour laisser passer son partenaire, peu galant pour l’occasion. Maëlle n’eut pas le temps de fermer convenablement la porte de la salle que des bruits de courses lui indiquèrent qu’il avait déjà commencé l’échauffement. Elle détala derrière lui. Ah non mais ils devaient avoir l’air fin tous les deux à courir dans les couloirs, à se courser. Elle finit d’ailleurs par le doubler, les yeux brillants d’amusement « Gagné ! Allez du nerf. «

Elle avait parlé beaucoup trop vite puisque la main de son partenaire se saisit de la sienne pour l’empêcher d’aller plus loin. Elle s’immobilisa donc se tournant vers lui, les yeux brillants d’amusement en voyant qu’il peinait à reprendre sa respiration. « C’est pas aujourd’hui que tu me battras à la course. » Il n’avait pas dit son dernier mot « Non mais c’est par politesse, on m’a appris à toujours laisser gagner les filles. » Amusée par l’argument qu’il avançait, elle rigola « Quelle bonté d’âme, je suis touchée, c’est pour ça que tu as démarré sans me prévenir ? » Il hocha la tête sous le regard rieur de la demoiselle qui n’y croyait pas une seule seconde. Elle n’eut rien le temps de dire davantage que ses lèvres vinrent se poser sur les siennes. Si elle recula d’un pas, ce ne fut finalement que pour avoir le dos soutenu par le mur puisqu’elle s’empressa de lui rendre son baiser, néanmoins avec beaucoup de douceur, ce n’était que de la douceur dans ce baiser. L’entraînement passait soudainement au second plan, comme la treizième feuille de son cours. Elle se moquait bien du Quidditch à cet instant, elle se moquait même de tout, elle était bien tout contre lui, c’est tout ce qui comptait. Et peut être que si elle n’avait pas fermé les yeux, elle aurait vu le problème arriver de loin.

La voix les prit donc au dépourvu tous les deux, la voix, le ton de celle-ci et la phrase en elle-même. Elle ouvrit les yeux, n’étant pas certaine qu’on s’adressait à eux en réalité, son regard croisa celui de son ami ou peut être qu’il était plus qu’un ami maintenant, qui franchement avait l’air aussi étonné qu’elle, en même temps qui prévoit de se faire alpaguer de la sorte par un gars qui n’a visiblement rien trouvé de mieux à faire que d’enquiquiner le monde.  C’est donc à ce moment là qu’elle regarda ENFIN l’emmerdeur au possible, qui n’était autre que Tristan. Non mais c’était une blague ? C’est quoi cette question ? Oui, bien sûr qu’il dérangeait. Chose qu’il savait à la seconde où il était intervenu en réalité. Si son copain regarda Maëlle, d’ailleurs pourquoi la regarder elle, hé ho c’était lui le bonhomme, c’était pas à elle de dire quoi que ce soit, elle essaya de lui faire passer le message par les yeux, t’occupes, on l’ignore. Chose complètement débile d’ailleurs quand on y pense, vu comment monsieur était dans leur espace vitale, ça paraissait compliqué d’imaginer que juste en l’ignorant il allait partir. Et puis alors, comme si ça n’était pas assez étrange, voilà qu’il devenait agressif. Comment ça enlever ses mains ? Maëlle n’eut pas besoin de baisser les yeux, le jeune homme, certainement déstabilisé par l’agressivité qui émanait de Tristan s’exécuta, provoquant une vague sensation de froid chez Maëlle qui tenta bien un merveilleux « Vas t’en, Tristan. » Oui alors après, ce n’était pas la fille la plus impressionnante du monde. « Laisse nous, nous ne t’avons rien demandé. » Chose totalement vrai, ce qu’elle n’avait pas imaginé, comment l’aurait-elle pu d’ailleurs, c’est que son copain ne s’opposerait pas à Tristan et le prendrait au mot. Néanmoins, sous le regard désespéré de Maëlle qui essayait de le convaincre de rester il eut la décence de rajouter, comme si ça excusait tout « On se rejoint au terrain de Quidditch, j’ai oublié mes affaires. » Génial, il venait de filer, laissant une Maëlle légèrement prise au dépourvu, seule. Tout s’était enchaîné beaucoup trop vite pour elle, puis arrêtons nous deux secondes sur le chieur en puissance… oui Tristan, pour ceux qui suivent pas trop. Le type venait la gaver, parce que c’est sûr c’était pour sa pomme, et il ne la regardait même pas. Comment elle avait envie de suivre son copain plutôt que de rester avec lui. Elle le regarda s’éloigner avant de poser un regard sur Tristan. Il était énervé ? Pourtant, c’était toujours lui qui gâchait tout. « Je peux savoir ce qui t’as pris ? » Il était vraiment insupportable ce type, non mais jamais de la vie, elle finissait ses jours avec lui, ah plutôt y passer. « Pourquoi tu viens passer tes nerfs sur nous, nous ne t’embêtions même pas. » Elle regarda autour d’eux, vérifiant qu’il n’y avait effectivement personne avant de grommeler « Et puis ce n’est pas comme si nous étions dans le passage. Quel est ton problème ? » Comment en l’espace de trois secondes, elle avait pu passer d’un moment tout mignon à un moment prise de tête avec un gars dont elle se fichait éperdument. Pressentant que ça n’allait pas être la discussion la plus agréable de la semaine, elle décida d’aller dans un coin reculé avec lui. Dans le doute mieux valait il que personne n’entende ce qu’ils avaient à se dire.
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Lun 27 Avr - 18:21
Nous avons un long chemin à faire

Maëltan décembre 2019
J’ignorais volontairement les paroles de Maëlle. Si j’avais décidé d’immiscer entre eux et de faire déguerpir le gars qui imaginait qu’il pouvait sans problème poser ses mains pour elle, ce n’était pas pour m’écarter parce que mademoiselle avait ouvert la bouche ! Sinon bonjour la crédibilité et puis depuis quand pensait-elle que je l’écoutais au juste ? Puis tu parles d’un mec ! En moins de temps qu’il fallait pour le dire, il avait remballé sa paire de couille et il était déjà parti. Ce n’était même pas drôle ! Ah, une chose était sûre, elle savait les choisir aucun doute là-dessus… J’attendais que le pauvre idiot soit bel et bien parti avant d’accorder à la jeune femme une quelconque importance. Croisant enfin mes prunelles avec les siennes un bref instant, assez longtemps pour que ma colère puisse se lire le temps de quelques secondes. Et alors que j’allais finalement simplement partir, fier de mon petit effet, elle prit de nouveau la parole. Si je l’avais ignorée une première fois parce que je ne voulais pas donner du crédit à ses paroles et que le pseudo mec qu’elle s’était trouvé puisse penser un seul instant qu’il y avait une faille, à présent, ce n’était pas la même chose et puis j’avais tout de même une excellente éducation, je savais être polie lorsqu’il le fallait, de plus si je voulais mettre mon plan à exécution, il allait falloir que je m’adoucisse un peu en sa présence. Si l’instant d’avant, ma colère a pu se lire dans mes yeux, c’est avec un calme olympien que je lui répondais.

« N’est-ce pas évident ? » Demandais-je alors simplement en haussant simplement les épaules. « Tu n’es plus à Ilvermorny ici Maëlle, tout ce que tu fais à des conséquences. » Expliquais-je tout simplement. Comme si c’était clair comme de l’eau de roche et qu’elle ne devrait même pas avoir besoin que je lui explique pour le comprendre. J’avais à peine fini ma phrase qu’elle en rajoutait une couche. « Je ne passe pas mes nerfs sur toi, crois-moi, tu l’aurais senti passé si c’était le cas. » A la rigueur, j’avais passé mes nerfs sur ce pauvre type ça oui et encore, j’avais plutôt été gentil, je lui avais simplement dit de dégager et d’enlever ses mains de sur elle, il y avait pire comme traitement tout de même. « Tu aurais dû mieux le choisir, je n’ai pas eu à faire grand-chose pour le faire fuir… Il n’a pas hésité une seule seconde à te laisser seule avec moi. » Autant dire que mon estime pour cette sous merde n’était vraiment pas très haute… Si elle avait un tant soit peu compter pour lui, il aurait dû tenter de riposter non ? Quant au fait de ne pas m’embêter, non mais elle faisait bien pire… Elle me manquait cruellement de respect en se montrant délibérément dans les bras d’un mec qui n’était pas son fiancé… Alors certes nos fiançailles n’étaient peut-être pas quelque chose qui se savait pour le moment, parce qu’elle venait de débarquer à Poudlard, mais le jour où cela arriverait… Si elle se permettait de s’afficher comme cela avec n’importe qui ça allait forcément poser problème… Même moi, j’avais fait l’effort de rester tranquille durant ses derniers mois, lui épargnant cet affront. Apparemment, elle n’avait pas les même scrupules… Je finissais alors par hausser simplement les épaules.

« C’est vrai… Tu as raison, après tout si tu as envie de passer pour une trainée, cela ne devrait pas être mon problème. » Répondais-je alors avec froideur, posant sur elle un regard de jugement. « Les rumeurs vont vite ici… » Indiquais-je mais, je supposais que cela devait être un peu pareil dans toutes les écoles n’est-ce pas ? « Tu pourrais au moins avoir la décence de faire cela à l’abris des regards. » Oui bon, que ce soit à l’abris des regards ou pas, ça ne me plaisais pas du tout… Mais exiger d’elle qu’elle s’abstienne totalement de ce genre de chose… Cela reviendrais au même que d’admettre que j’en avais quelque chose à faire d’elle et je venais de dire que ce n’était pas mon problème n’est-ce pas ? Je savais que mettre nos fiançailles sur le tapis allait certainement me desservir, je les rangeais donc dans un coin pour le moment et me servait d’une autre arme. « Comment est-ce que vont tes parents ? » Une question innocente, pas si innocente que cela puisqu’elle allait me servir à démontrer en quoi faire attention à ce qu’elle faisait, était important. « Tu crois qu’ils seraient ravis que ce genre de nouvelle leur reviennent aux oreilles ? » Demandais-je alors de manière que je voulais assez légère, avant de reprendre la parole rapidement afin qu’elle ne s’imagine pas que j’étais en train de la menacer. « Ne t’inquiète pas, je ne dirais rien. Mais le danger peu venir de n’importe qui… » Et même si pour le moment elle était nouvelle, il y avait des gens qui forcément la connaissait et tout le monde ne lui voudrait pas forcément du bien, surtout avec la célébrité de ses parents… A croire qu’après toutes ces années elle n’avait pas appris grand-chose…

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Maëlle Rosier
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Lun 27 Avr - 20:08
Nous avons un long chemin  à faire
relou ♥
Le retour à la réalité était un peu brutal pour Maëlle qui observait Tristan, dépassé par ses actions. Certainement dépassé aussi par le fait que son ami venait de prendre la poudre d’escampette. Après, il faut reconnaître que Tristan était stressant pour le coup. S’il ne lui avait pas adressé le moindre regard auparavant, là ça y est, il voulait bien s’adresser à elle. La question qu’il lui posa la fit se poser des questions, il y avait un petit détail qu’elle ignorait mais qui semblait évident pour Tristan et bien qu’il fasse le malin, qu’il éclaire la lanterne de Maëlle parce qu’il semblait savoir des choses qu’elle ignorait. Cela commença par les propos sur Ilvermorny, elle ne pu s’empêcher de sourire pour l’occasion, il était gentil de s’inquiéter pour elle mais non mais Maëlle… réveille-toi ! mais il n’avait rien à craindre « Tu ne m’apprends rien. Le fait de changer d’école ne fait pas que j’oublie qu’il faut faire attention, qu’il y a des conséquences. » C’est juste qu’elle ne voyait pas spécialement en quoi ça le concernait mais bon, même si ça ne servait pas forcément, qu’il avait des manières de rustres, ce n’était pas la chose la plus grave au monde. Elle irait juste dire à son ami que Tristan avait des manières quelque peu douteuses, qu’il n’avait rien contre lui en réalité.

Par contre, elle pouvait quand même essayer de faire comprendre à Tristan que même s’il s’inquiétait pour elle, chose complètement débile quand elle y pensait, en quoi ça le concernait ? Le mieux quand il essayait de faire passer un message c’est déjà de ne pas crier sur des gens qui n’ont rien fait, de ne pas faire fuir le garçon et puis éviter d’être collé à eux, les règles de savoir vivre tout ça. Il se justifiait réellement là, il la prenait pour une dinde c’est pas vrai ? comment t’as du cul que ça soit elle ohlala « C’est vrai mais tu lui as un peu crié dessus tout de même. Peut être que tu devrais aller lui demander pardon ? » C’est vrai quoi, il aurait pu attendre qu’elle soit seule… bon d’accord ça n’arrivait pas souvent mais ça aurait été plus sympa pour le type. Ah quoi que visiblement, il n’allait pas s’excuser, il était en train de critiquer, sans raison, enfin si c’est vrai que dans le fond, il n’avait pas totalement tort sur sa manière de faire les choses. Mais Maëlle refusait de s’aventurer dans ce genre de discussion, de l’inviter à critiquer son copain, il pouvait le penser, il n’était pas obligé de faire partager « Tristan, le mieux, c’est encore qu’on ne parle pas de ça ensemble. Ça ne te concerne pas. » Si encore elle lui demandait son avis, mais pas du tout et s’il y en avait bien un dont elle n’avait pas envie d’avoir l’avis c’est lui. Elle n’oubliait en rien la soirée qu’ils avaient passé ensemble… Ah il n’y avait pas à dire, le couple le plus rapidement expédié de l’histoire… après est ce qu’elle avait vraiment voulu rentrer dans l’histoire de cette façon carrément pas.

La suite de ses propos, elle ne s’y attendait pas une seule seconde. Elle le regarda, les yeux ronds comme des soucoupes, pardon ? Il venait de dire quoi là au juste. Il venait de l’insulter ? Il la traitait de trainée ? Elle prit une profonde inspiration, tout allait bien, elle avait dû mal comprendre, une façon de parler qui différait selon les pays, ça devait être ça. Ah ça s’enchainait en plus, elle n’avait pas encore trouvé quoi répondre qu’il parlait des rumeurs qui pouvaient circuler. Non mais sincèrement, est ce qu’elle s’en moquait pas un peu que les gens sachent qu’ils s’embrassaient ? En fait Tristan était clairement en train de se prendre pour le père de Maëlle « à l’abri des regards ? Nous ne faisions que nous embrasser. Ça n’allait pas aller plus loin. Cesse de t’inquiéter pour ma réputation, ça fait des années que je me débrouille très bien toute seule, je n’ai pas besoin que tu sois dans mon dos à veiller sur moi. « Ou alors il savait quelque chose qu’elle ignorait sur le garçon « Il y a quelque chose que j’ignore à son sujet ? Parle, je t’écoute. » De toute façon, ce n’est pas comme si elle allait se tirer. C’était d’ailleurs la première vraie discussion qu’elle avait avec le jeune Vandwyck et il y a mieux comme première véritable discussion que de se faire insulter de trainée, surtout pour un bisou.

Elle comprit où il voulait en venir à sa question sur ses parents. Est-ce qu’elle ne venait d’ailleurs pas de pâlir, oh mais carrément que si. Oui alors, en effet, pas sûr qu’ils raffolent beaucoup de cette idée, vu comme ça, il est vrai qu’il valait peut-être mieux mettre en garde Maëlle. Autant sa mère, elle n’en aurait probablement rien à faire… encore que, est ce qu’elle ne prendrait pas le parti de son mari. Lui par contre, il n’aimerait pas du tout apprendre que sa fille avait réellement décidé de dire merde – enfin merde poliment quand même – définitivement aux fiançailles, ce qui ne l’empêchait pas de parler avec Tristan, loin de là, d’accord il ne serait probablement jamais son meilleur ami, quelque part, elle lui en voudrait toujours un peu de ne pas lui avoir laissé la moindre chance mais elle acceptait sans problème de converser avec lui. Elle hocha la tête en tout premier lieu avant qu’il n’enfonce le clou en parlant d’une certaine nouvelle qui viendrait à leurs oreilles. Au moins, elle était contente d’avoir en Tristan un allié oui non mais si c’est lui ton allié, t’as pas besoin d’ennemis on est bien d’accord il ne dirait rien qui puisse la compromettre, elle le remercia d’un hochement de tête respectueux. Il était bien loin de la personne qu’elle avait rencontré il y a de cela quelques années, il semblait vouloir faire équipe avec elle et c’était réconfortant en fait. Elle avait eu bien conscience de l’énerver en disant que c’était mort pour eux deux mais il avait l’air de trouver l’idée pas si mal tout compte fait, tant mieux.

Elle finit par prendre la parole, après avoir retrouvé sa voix « Ils vont bien, ils ont décidé de s’installer, pour le moment en Angleterre. Je ne pense que ça durera bien longtemps, oui ils veulent pouvoir être là au cas où mais avec le décalage horaire, ça va impacter les performances sportives de mon père, il y a fort à parier qu’avant la fin de l’année scolaire, j’ai la maison pour moi toute seule. » Elle adressa un sourire à Tristan, comme si pour le coup c’était un allié « Ce qui serait assez pratique pour la discrétion et les rumeurs. Quant aux faits qu’ils soient ravis. » Elle poussa un soupir « Je vais pas te mentir, je risquerais d’avoir les oreilles qui sifflent. » Probablement même qu’elle se prendrait une baffe en rentrant, chose qui ne l’emballait pas tellement. « Disons qu’il n’est jamais vraiment passé à autre chose. C’est pareil de ton côté, tes parents sont obnubilés par ces fiançailles ? » et par le fait qu’il avait tout fait capoter, rappelons-le. Mais bon, c’était le passé, Maëlle fit la moue «  ça finira par leur passer, je l’espère en tout cas. Et toi, tes parents vont bien ? Tes sœurs aussi ? Je ne les ai pas croisés je crois ou alors je ne me souviens plus vraiment de leur visage. » Parce qu’elles avaient dû changer et la seule chose dont elle se rappelait de cette soirée, outre l’odeur des lieux, c’était son visage à lui… et probablement aussi celui de sa copine de l’époque. D’ailleurs étaient-ils encore ensemble ? Elle ne le lui poserait pas la question, ayant malgré tout pas spécialement envie d’entendre un oui. Cette fille elle la détestait, sans jamais lui avoir adressé le moindre mot, c’est grave tout de même.

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Anonymous
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Mar 28 Avr - 18:33
Nous avons un long chemin à faire

Maëltan décembre 2019
Si je ne lui apprenais rien, alors pourquoi est-ce qu’elle se comportait ainsi ? A sa réponse, je fronçais des sourcils légèrement… Pensait-elle être à ce point à l’abri de ces fiançailles qui nous pendait au nez depuis l’enfance ? Pensait-elle que juste parce qu’elle avait décidé que ce serait non, qu’elle aurait gain de cause ? Si c’était ça, c’était qu’elle n’avait rien compris ou alors que ses parents n’avaient pas été assez clair avec elle…  « Tu es sûre ? » Demandais-je ironiquement. « Parce que ton petit manège me laisse penser tout le contraire. Tu n’es pas libre de tes mouvements, pas plus que je ne le suis d’ailleurs. » Rappelais-je parce qu’elle semblait avoir besoin d’une petite piqûre de rappel. Quand à passer mes nerfs sur elle, sur eux, si cela avait vraiment été le cas, je ne serais pas aussi calme, je ne lui parlerais pas avec autant de retenue et certainement que je serais tellement en colère qu’elle n’oserait plus en placer une. Je ne connaissais pas beaucoup la jeune femme qu’elle était, mais de ce que j’avais pu apprendre ces derniers mois c’était qu’elle avait plutôt un tempérament calme, il était rare qu’elle s’énerve réellement contre quelqu’un et était un peu… Naïve ? Oui naïve, aucun doute, d’ailleurs je la regardais avec deux ronds de flanc lorsqu’elle parlait d’aller m’excuser ? Vraiment ? Elle pensait quoi au juste ? Que je ne l’avais pas fait exprès ?

Un petit rire s’échappe d’entre mes lippes avant que je ne dise le fond de ma penser en ce qui concernait ses choix de garçon, non, clairement, je n’allais pas m’excuser. Est-ce que cela ne me concernais vraiment pas ? Je n’avais pas eu l’impression que le jour où elle t’avait surpris avec une autre fille, qu’elle s’était dit que ça ne la concernait pas… Pas le moins du monde puisqu’elle avait même décidé de m’humilier devant tout le monde, chose que j’étais bien décidé à lui faire regretter un jour ou l’autre. Cependant je prenais le parti de ne pas relever et de laisser clairement entendre que si elle avait envie de passer pour une trainée ce n’était effectivement pas mon problème. J’avais choisi mes mots avec soin, je savais qu’ils allaient faire mouche quelque part et la prévenais sur la rapidité des rumeurs ici… Alors que mes paroles sont pleines de sous-entendus qui me paraisse évident, cela n’a pas l’air d’être le cas pour elle qui avait l’air d’avoir du mal à comprendre où est-ce que je voulais en venir. Que s’embrasser ? Ses mots percutent mon esprit et je faisais de mon mieux pour ne pas réagir trop vivement à ses paroles. N’avait-elle pas mit fin (ou en tout cas elle avait essayé) à nos fiançailles pour la même raison ? Et qu’elle ne s’inquiète pas, ce n’était pas pour sa réputation que je m’inquiétais, mais bien pour la mienne ! Quant au garçon, il aurait été facile de créer une rumeur à son sujet, mais je n’en avais que faire de lui, il n’était qu’un petit caillou sur mon chemin et il m’avait suffi d’une pichenette pour le dégager, je ne le craignais pas vraiment.

« Ce n’est pas lui le soucis Maëlle… » Ce que je lui confirmais par la suite en parlant de ses parents et je savais à quel moment mes paroles firent mouche puisque son visage perdait en quelques secondes quelques teintes, bien j’avais enfin toute son attention. Néanmoins, je précisais que je ne dirais rien, le but n’était pas de me mettre la jeune femme à dos bien au contraire, mais plutôt de gagner sa confiance et commencer par garder un secret c’était déjà pas mal n’est-ce pas ? Après un petit moment où elle avait l’air d’accuser le coup, elle reprenait la parole, répondant très sérieusement sur le fait que ses parents allaient bien. M’apprenant également qu’ils voulaient s’installer en Angleterre, génial… Comme si j’avais besoin d’eux dans les pattes, heureusement, mes parents n’avaient pas le même projet, ce serait affreusement gênant… En revanche, c’était à mon tour de perdre des couleurs à mon visage lorsqu’elle parlait soudainement d’avoir la maison pour elle toute seule et par se biais être beaucoup plus discrète avec ses conquêtes… Alors ouais non, c’est fou hein, mais ce n’était pas du tout mon plan. En revanche, elle reconnaissait que si ce qui s’était passé aujourd’hui se savait, elle aurait quelques ennuis… Tiens donc, je n’étais donc pas totalement à côté de la plaque. Puis voilà que les fiançailles tombaient finalement sur le tapis. Ses paroles m’arrachèrent un rire nerveux. « Obnubilé, le mot est faible… » Mais elle m’indiquait tout de même un élément important, ses parents n’étaient donc vraiment pas passé à autre chose et donc elle était loin d’avoir gagné gain de cause, bien. Je retenais une grimace lorsqu’elle avouait à voix haute qu’elle espérait que ça finirait par leur passé.

« Cela serait si horrible que ça d’être mariée avec moi ? » Ne pouvais-je m’empêcher de demander, même la réponse m’apportait peu en réalité. « Je n’espèrerais pas trop si j’étais toi Maëlle. Cette décision a été prise alors que nous n’étions même pas nés… S’il y a quatre ans, ils n’ont pas voulu mettre fin à ses fiançailles c’est que cela n’arrivera probablement jamais… » Malgré ma tentative de tout faire capoté, malgré le fait qu’elle avait dû essayer d’obtenir gain de cause face à ses parents, ils étaient tous restés sourds et mon propre père m’avait ordonné d’arranger les choses… Néanmoins aussi poli qu’elle je répondais à ses autres questions. « Oui mes parents vont bien et mes deux sœurs aussi, elles sont ici également, tu aurais certainement l’occasion de les voir. » Après tout elle ne les avait vues qu’une seule fois, cela pouvait être logique qu’elle ne s’en souvienne pas, devais-je me sentir flatté qu’elle ne m’ait pas oublié ?


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Maëlle Rosier
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Mar 28 Avr - 23:46
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Mais pour qui la prenait-il au juste ? Il ne savait strictement rien d’elle et se permettait des commentaires comme s’ils se connaissaient depuis toujours et qu’elle ne faisait attention à rien. Elle ne mettait rien en péril du tout. D’ailleurs, ça n’avait jamais été le genre de personne à cracher sur sa propre famille, se penser intouchable derrière du béton. Ça allait même encore plus loin, même si en effet, ses parents n’avaient pas la moindre façon de l’atteindre, ce n’est pas pour autant qu’elle ferait honte à sa famille. Elle reprit donc interrogative « Mon petit manège ? » C’était incroyable cette façon de la couver comme si elle était stupide, comme si sous prétexte que ça y est, elle était à Poudlard donc elle oubliait tout ce qu’on lui avait enseigné « Parce que tu crois que je ne le sais pas ? Rien n’a changé Tristan, cesse de me prendre pour une enfant, je sais ce que je fais. » Personne ne l’avait prévenu qu’en rentrant à Poudlard, elle gagnerait un frère ultra protecteur alors c’était très gentil mais elle n’avait rien demandé et aurait carrément préféré qu’il lui fiche la paix.

Il avait aussi des façons de parler qui déplaisait tout de même légèrement à Maëlle. Elle lui demandait de s’excuser, il ne prenait même pas le temps de répondre. Il faut dire que c’était beaucoup plus intéressant de prononcer le mot traînée… surtout que ce n’est pas avec un seul copain qu’on pourrait dire de Maëlle qu’elle était une trainée. Donc elle en concluait qu’elle avait probablement loupé quelque chose sur la réputation de son ami, ce devait être un coureur de jupon, arrivant facilement à mettre des filles dans son lit. Ça ne collait pas vraiment avec la personne que Maëlle côtoyait et puis, il était ultra patient si c’était le cas parce qu’elle n’avait pas du tout l’intention de finir dans le lit de qui que ce soit pour le moment. Ce n’était donc pas lui le souci, elle commençait à se demander s’il y avait vraiment un souci ou si Tristan avait juste un très mauvais caractère et qu’il avait eu besoin de venir faire chier son monde. Elle ne fit pas la moindre remarque à ce sujet, se contentant de retenir un soupir.

L’instant d’après, elle était soucieuse. Elle n’avait pas envie que ses parents l’apprennent, tout ce qui se passait ici, restait ici. Et puis ce n’était pas juste ! Elle ne faisait rien de mal, elle n’avait de compte à rendre à personne. Mais bon, il n’y avait qu’en se cachant que ça donnerait envie aux gens de répéter, c’est ce qu’elle songeait en tout cas et puis même sans ça, qui voudrait répéter, tout le monde se moquait éperdument d’avec qui elle flirtait. Elle demanda donc à Tristan s’il vivait la même chose qu’elle, est ce que lui aussi avait des parents aussi casse bonbons que ceux de Maëlle et restait focalisé sur un futur qui n’avait pas lieu d’être. La réponse était oui, génial… il n’y en aurait donc pas un pour rattraper l’autre.

La suite fut pour le moins délirante. Elle le regardait s’il était devenu fou, elle le regarda dans les yeux bien décidé à mettre les points sur les i à ce sujet. « Oui Tristan, ce serait horrible d’être marié avec toi. » Elle fit une pause histoire de choisir ses mots avec soin « Tu crois quoi au juste ? Je n’ai pas agi sur un coup de tête. » Elle prit une profonde respiration « J’étais sérieuse le soir où j’ai dit que le mariage n’aurait pas lieu. » Il essayait de lui expliquer une chose qu’elle savait très bien qu’il valait mieux ne pas espérer. Elle le regarda différemment, c’était donc pour ça qu’il s’inquiétait, parce qu’il craignait qu’elle fasse ses petites expériences dans son coin et que derrière elle vienne à l’autel avec lui et qu’il lui mette la bague au doigt ? Certainement pas, elle n’était pas comme ça, ah il faudrait la traîner de force à l’autel et personne ne le ferait. Elle secoua négativement la tête pour montrer qu’elle n’était pas d’accord avec lui, suite à ses propos « Mon père espère, ça ne veut pas dire qu’il a l’intention de me forcer. C’est ce mariage qui n’arrivera jamais. Si les gens pensent que c’était des paroles en l’air, ils se trompent. Je ne suis pas venue à Poudlard pour rencontrer mon ex-fiancé, je m’en moque, je suis là pour mes études et si je me trouve un copain pendant ces études et bien parfait, comme ça tout le monde sera fixé. » Est-ce qu’ils devaient parler de cette soirée-là ? Cela n’emballait pas spécialement Maëlle à dire vrai, elle voulait l’oublier, le mettre dans un coin de sa tête et ne plus jamais y penser. Néanmoins, il est vrai qu’elle devait aussi se méfier des parents, ils avaient cette idée depuis des décennies et il était compliqué de revenir en arrière mais bon, elle gardait espoir de pouvoir leur faire comprendre à tous que ce mariage était mort pour elle. « Je n’ai jamais eu l’intention d’embrasser un garçon pour ensuite venir comme une fleur me présenter à toi. C’est de ça dont tu t’inquiétais ? » Sous-entendu évident, c’est pour ça que tu es venu mettre ton nez dans mes affaires ? Elle ne rajouta rien pourtant, n’ayant pas envie d’agacer le jeune homme.

En l’entendant parler de ses sœurs, elle eut un sourire « Tu pourras me les montrer, je crains qu’elles ne m’aient pas fait grande impression ce soir-là, mais je voudrais leur dire bonjour tout de même. » Bien sûr qu’elle n’avait pas fait grande impression, elle avait passé la soirée à chercher son fiancé du regard, à chercher quoi lui dire, sans oublier le fait qu’elle avait subi les regards de ses parents comme si elle avait Tristan au bout d’une laisse et qu’il lui suffisait de claquer des doigts pour que ce dernier apparaisse… non ça n’avait pas marché comme ça, la laisse c’était une autre qui l’avait. « Ton père m’en veut toujours pour les fiançailles ? »

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Mer 29 Avr - 22:59
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Maëltan décembre 2019
« Oui, ton petit manège, te montrer librement au bras d’un garçon, aller l’embrasser dans un couloir… » Expliquais-je alors à Maëlle parce qu’elle semblait avoir du mal à comprendre ce que j’étais en train de lui expliquer… Humm… On m’avait pourtant vanté le fait qu’elle était tout de même assez intelligente, pas forcément brillante, mais il n’était pas censé lui manquer de la lumière à certains étages pourtant… Je prenais donc le temps de lui expliquer également qu’elle n’était pas libre de ses mouvements contrairement à ce qu’elle pouvait penser et elle me surprenait en me disant qu’elle savait cela ? M’assurant qu’elle savait ce qu’elle faisait…  Je haussais alors un sourcil, mais tout d’abord je voulais rectifier une chose. « Je ne te prend pas pour une enfant Maëlle, on a que deux ans d’écart et justement j’aurais pensé que tu serais plus prudente et si tu crois que rien à changer, tu te trompes lourdement. Tout a changé. » Tant qu’elle se trouvait là-bas, Nous pouvions faire comme si ces fiançailles n’existaient pas, à présent, ce n’était plus le cas et si moi j’étais décidé à ne pas lui faire l’affront de me montrer au bras d’une autre fille et bien en réalité j’attendais tout simplement la même chose d’elle. Et si elle pensait que j’allais m’excuser auprès d’un type avec lequel elle était en train de batifoler dans les couloirs elle se trompait de nouveau, s’en était presque à se demander dans quel monde elle vivait. Si bien que me voilà obligé de lui rappeler que les murs ont des oreilles, parfois même des yeux et qu’il serait tout de même dommage que cela reviennent aux oreilles de ses parents n’est-ce pas ? Si jusqu’ici elle avait toujours trouvé quelque chose à redire, cette fois, j’avais fait mouche ! Si bien qu’elle reconnaissait que oui cela serait problématique et alors qu’elle semble se plaindre de nos fameuses fiançailles, je ne trouve rien de mieux à dire que de lui demander si ce serait si horrible que cela d’être marié avec moi. Je ne pensais pas avoir le caractère le plus con du monde, ni être la présence la plus détestable au monde, d’accord j’avais merdé une fois, mais dans le fond, elle ne me connaissait même pas… Pourtant la réponse fuse directement, elle ne réfléchit même pas comme si elle t’avait déjà rangé dans une case, mon regard transperce alors le sien. La jaugeant soudainement, plissant les yeux, réfléchissant un instant.

« Sauf que tu ne me connais pas. »
Répondais-je et avant qu’elle ne dise quoique ce soit je plaçais mon index devant sa bouche, à quelques millimètres de sa peau certes, mais je ne la touchais pas. « Je ne dis pas que j’ai pas agis comme un con ce soir-là. » Oui d’accord, je n’avais pas été le plus intelligent, je pense que mon père m’avait assez fait la morale sur mon comportement et depuis j’avais eu le temps d’y penser bien des fois. Est-ce que si les choses étaient à refaire, je les ferais différemment ? Je n’en savais rien. « Je dis juste que ça ne me définit pas. » Ajoutais-je alors simplement. « Tu étais ravie toi ? De devoir épouser quelqu’un que tu ne connaissais absolument pas ? » Demandais-je alors en penchant la tête sur le côté pendant quelques secondes. Alors certes je n’avais pas eu la meilleure idée du siècle, mais ça avait été la seule façon pour moi de pouvoir faire quelque chose…  Et alors qu’elle espère que ça leur passerait, je préférais lui enlever ses illusions, moi, ce soir-là, j’avais bien compris que ça ne leur passerait pas... Si elle avait eu mes parents, probablement qu’elle l’aurait bel et bien compris elle aussi, les siens avaient sûrement été trop laxistes… Cruel aussi, lui offrant un espoir qui n’existait pas… Quand elle prit de nouveau la parole, mon regard jetait de nouveau un éclair, rapidement, de manière presque pas visible pour une personne qui n’y ferait pas attention… Naïve c’était vraiment le mot qui la définissait et surtout je comprenais aussi une chose, si elle y parvenait, c’était moi qui trinquerait puisque je serais renié de ma propre famille tout simplement parce qu’ELLE n’aurait pas voulu de moi. Je pince alors un instant mes lèvres avant de prendre finalement la parole.

« Et bien j’espère pour toi que tu as raison Maëlle. » Disais-je alors que je n’en pensais pas un mot, j’espérais même tout le contraire, mais je n’allais certainement pas le dire et risquer de tout perdre justement. En l’entendant de nouveau, j’étais un peu surpris par ses paroles. Mais bien vite ma surprise laissait place à un sourire en coin sur mon visage. « Non Maëlle, ce n’est pas de ça dont je m’inquiète. » Répondais-je presque avec ironie tellement elle était bien loin de la vérité, cependant je comptais bien me montrer honnête. « Le problème est un peu plus… Complexe que ça. » Ajoutais-je avant d’en venir aux explications. « Imaginons-donc que ton plan échoue ? Que tu te retrouves obligée de m’épouser ? Que dirons les gens si ma fiancée n’a cessé que de se montrer aux bras de garçons pendant tout ce temps ? » Cela serait-même une raison valable pour réellement refuser des fiançailles avec elle, du moins si je n’avais pas fauté avant, mais ça ce n’était qu’un détail. La différence entre elle et moi, c’est qu’il y a quatre ans, elle était la seule à t’avoir vu, là ce n’était pas du tout pareil… Au moins maintenant, elle savait pourquoi j’avais interrompus leur lune de miel ! Puis finalement la conversation tourna assez étrangement autour de mes sœurs, dont elle ne se souvenait plus. « Bien sûr. » Répondais-je alors quand elle me demandait si je pourrais lui montrer mes sœurs, ne sachant pas vraiment si cela l’intéressait vraiment ou si ce n’était que de la politesse de sa part, après tout, elle n’avait aucune intention de m’épouser n’est-ce pas avait-elle dit, alors en quoi est-ce que ça l’intéressait de connaitre mes sœurs ? J’avais un peu de mal à comprendre, mais elle me sortait de mes pensées en me posant une nouvelle question… S’il lui en voulait ? Encore une fois le mot était faible, mais sa colère contre elle n’était rien en vérité par rapport à celle qu’il avait contre son propre fils…

« Je crois qu’il nous en veut à tous les deux. » Répondais-je alors afin d’être honnête, même si je cachais à quel point c’était vrai pour moi. Elle n’avait clairement pas besoin de savoir que je risquais d’être renié par ma propre famille si je réparais pas mes conneries, son regard de pitié, je m’en passerais très bien. « Et les tiens ? J’aurais pourtant cru qu’ils ne voudraient plus entendre parler de moi. » Pourtant s’ils espéraient toujours finalement, c’est que je devais toujours être plus ou moins dans les bonnes grâces ? Elle avait-elle été aussi peu convaincante pour annuler ces fiançailles finalement ?

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Maëlle Rosier
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Jeu 30 Avr - 16:11
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Mais quel enquiquineur de première, c’est possible de l’être autant, Maëlle n’aurait jamais cru ça possible. Elle l’observait attentivement, comprenant à moitié ce qu’il lui reprochait. Bien sûr qu’elle était libre d’embrasser un garçon dans un couloir. Personne n’avait son mot à dire là-dessus à ses yeux et certainement pas la personne se tenant face à elle. Pourtant, au lieu de défendre sa position face à Tristan qui se permettait tout de même des remarques déplacées puisque n’ayant aucun droit de regard sur ce que faisait Maëlle et avec qui elle le faisait, elle garda le silence, sur ce point. Néanmoins, elle lui fit la remarque qu’il fallait qu’il cesse de la prendre pour une enfant. Elle n’en était pas une, elle n’en était plus une et si elle avait été insolente, elle lui aurait dit qu’elle avait cessé de l’être le jour où elle l’avait vu pour la première fois mais elle n’ouvrit pas la bouche, se contentant de le regarder tandis qu’il lui faisait des reproches, encore et toujours. De quelle prudence avait-elle manqué ? Elle se le demandait bien, n’avait-il pas bien écouté ses propos il y a des années en arrière lorsqu’elle avait annoncé qu’elle ne l’épouserait pas ? Elle n’était quand même pas responsable du fait qu’il comprenne ce qu’il avait envie de comprendre.  Elle se contenta de répondre cette fois-ci, mais à voix basse « Je n’ai pas à être prudente, c’est ma vie. » Elle n’avait pas à l’être, est ce que c’était totalement vrai, elle n’en était pas persuadée. Pourtant, tant que ses parents n’en savaient rien, où était le problème, eux ça les dérangerait d’accord, parce qu’ils espéraient mais l’espoir est une chose vaine et Maëlle en savait quelque chose, elle aussi elle avait espéré, très fort et ça ne l’avait pas empêché de s’écraser au sol.

Vint alors la question à savoir si ce serait horrible d’être mariée à lui. Aucune hésitation dans la voix de Maëlle, son ton était ferme, sans appel, oui ça l’était. Elle sentit le regard de Tristan sur elle, comme s’il s’attendait à une autre réponse. Il répondit après quelques secondes et avant même qu’elle ait trouvé quelque chose à redire, il plaçait un doigt devant sa bouche, lui intimant de la boucler, ce qu’elle fit, docilement. Elle le laissa s’exprimer et lorsqu’il commença à parler de son comportement, elle baissa les yeux presque automatiquement, elle ne se serait pas permise de le traiter de con. L a seule chose qu’elle savait en revanche c’est qu’elle n’avait pas envie de savoir ce qui le définissait, elle ne voulait pas d’une vie à ses côtés, ni hier, ni aujourd’hui, pas plus que demain. Il lui posa une question et elle attendit qu’il enlève son doigt pour pouvoir s’exprimer. « Je n’avais pas à être ravie. » Personne ne s’attendait à ce qu’ils le soient d’ailleurs « Je venais de traverser un océan, j’étais dans un pays inconnu, entouré de gens que je ne connaissais pas à devoir utiliser une langue qui n’est pas ma langue maternelle. J’étais stressée surtout, j’avais peur de faire quelque chose de mal, de dire quelque chose qui ne passerait pas. Je voulais bien faire. » Elle poussa un soupir « Je voulais apprendre à te connaître justement. » Elle regarda de nouveau ses pieds avant de reprendre la parole « Je comprends que ça t’ait déplu et tu avais le droit d’être amoureux, d’être en colère mais j’étais là juste un soir. » Un soir et après il était libre de faire ce qu’il voulait, avec qui il voulait, elle n’en aurait rien su « Si je suis sorti de la pièce, ce n’était pas dans l’idée de te surveiller, je voulais parler avec toi. » Maintenant, tout ce qu’elle voulait, c’était vivre sa vie avec quelqu’un qui tiendrait à elle et qui ne la prendrait ni pour une ennemie, ni pour une imbécile, autrement dit, pas Tristan.

Le sujet dévia sur ce futur justement, loin de cette prison dorée et des lubies d’adultes qui certes avaient vécu des mariages arrangés aussi mais qui n’avaient pour autant pas eu à subir des coups par derrière dès le premier jour ou alors, si c’était le cas, Maëlle n’était pas au courant, les plaignait mais ne voulait pas ça pour elle-même. C’était hors de question. Elle fit un sourire à Tristan lorsqu’il rejoignait son idée… enfin il utilisait une formule très étrange, il espérait pour elle ? Quel hypocrite, pas pour lui peut être ? D’accord ça l’arrangeait elle mais il n’était pas en reste, des deux qui était le premier à s’opposer à cette union, cela n’avait certainement pas été Maëlle. Mais bon, elle ne releva pas, se contentant d’essayer de comprendre pourquoi ça l’embêtait dans le fond qu’elle ait un copain.

Bon, il ne s’inquiétait déjà pas du fait qu’elle prenne du bon temps avec quelqu’un avant de se pointer devant lui. Il avait même l’air de trouver ça drôle qu’elle pense cela et décida d’éclairer sa lanterne. C’était plus complexe. Alors elle n’aurait pas dit ça comme ça à la première question, ça ne serait pas complexe, ce serait catastrophique. Elle retint difficilement un petit rire nerveux, l’obliger à se marier, il manquerait plus que ça tient. Mais s’ils arrivaient à faire cela, si ses parents ou les parents de Tristan, peu importe, faisaient pression sur Maëlle de la sorte mais jamais elle ne répondrait à ses obligations d’épouses, ils s’en rendaient tous compte que jamais elle ne le laisserait poser ses mains sur elle ? Elle le regarda, sentant un mélange de panique et de colère l’envahir. D’un côté, oui bien sûr que ça l’embêtait que les gens puissent constater cela. Si elle était obligée de finir avec lui, elle n’avait pas envie que tout le monde se paye sa tronche, ça n’était pas son intention, elle ne voulait pas le faire souffrir ou lui manquer de respect. Mais en même temps, c’était injuste pour elle, elle payait les pots cassés par sa faute, de quel droit exigeait-il un comportement, que les gens, y compris Tristan, surtout Tristan, jugerait irréprochable alors que lui avait le droit de la prendre pour une conne ? Elle hésita, longuement, sur quoi dire. Comment dire les choses « Ils diront exactement la même chose que toi tu m’as dite, que je suis une trainée. » Un sourire sans la moindre joie sur son visage « Pendant quatorze ans, je n’ai regardé personne, je n’ai effleuré personne, je n’ai laissé de chance à personne. A quoi ça a servi, à rien. La question ne se posera pas Tristan, tu n’auras jamais à supporter ce que les gens disent ou pensent de moi, je ne serais pas ta femme. » Et de toute façon, bien avant de devoir lui rendre des comptes, elle devrait en rendre à ses parents et c’est fou mais ça l’effrayait bien plus que tout le reste.

Prendre des nouvelles des uns, des autres était quand même bien plus sympathique pour Maëlle et puis, bien s’entendre avec les enfants d’un des meilleurs – si ce n’est le meilleur -ami de son père, ça ne posait pas le moindre problème à Maëlle, elle ne les détestait pas, aucun d’entre eux. Parler du père de Tristan, c’était apprendre qu’il avait la dent dure. Ce n’était pas forcément une bonne nouvelle que d’apprendre qu’il en voulait aux deux. Maëlle fit la moue avant que la question ne lui soit retourné « Si la décision était revenue à ma mère, il est clair que nous aurions été débarrassés de cet engagement mais, mon père est très proche du tien et je crois que peu importe ce que nous faisons toi et moi ou ce que nous disons, il est hermétique à tout cela. Néanmoins, je pense vraiment qu’il ne nous forcera pas, oui ça lui ferait plaisir parce qu’ils s’étaient mis d’accord avec ton père mais si ça ne colle pas et que ni toi, ni moi sommes partant, il n’ira pas plus loin. Ton nom de famille te protège de tout jugement négatif de leur part. »  Enfin, non ça c’était faux, son père les jugeait certainement Tristan et elle mais bon, ils étaient dans le même panier, des enfants ingrats… Pour sûr que ça serait beaucoup moins problématique  s’il y en avait deux autres à marier, là c’était un brin compliqué, une seule chance pour lier les familles et les enfants n’étaient pas vraiment partants… enfin plutôt, ils ne l’étaient plus… Maëlle en tout cas ne l’était pas le moins du monde, ayant envie d’être comme les autres… oui comme toujours, elle voulait pouvoir agir sans avoir de pression sur ses épaules, de comptes à rendre, des gens à décevoir. Ce n’était pas toujours évident et Poudlard, c’était un peu la délivrance, même si elle n’était pas à plaindre… elle le savait aussi.



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Jeu 30 Avr - 19:33
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Maëltan décembre 2019
Certes c’était sa vie, mais elle n’avait pas la liberté de faire ce qu’elle voulait contrairement à ce qu’elle semblait penser, pas plus que je n’avais la moindre liberté non plus, il ne fallait pas croire. J’avais beau me voiler la face depuis toutes ses années, je savais qu’au fond je ferais ce qu’on attendait de moi, enfin si j’arrivais à rattraper le coup, ce qui semblait tout de même assez compliqué. Je n’ajoutais rien, je n’en avais pas besoin j’avais dit tout ce que j’avais à dire sur le sujet, cela ne voulait pas dire que je n’en pensais pas moins. Il y avait des questions que parfois il valait peut-être mieux ne pas poser. Avais-je été présomptueux de penser que ce n’était pas si horrible que cela d’être marié avec moi ? Je n’avais pas le caractère le plus difficile, je n’étais pas moche, du moins pas que je sache, les filles avaient plutôt l’air d’aimer ce qu’elles voyaient lorsqu’elle me regardait. Alors quoi ? J’allais être condamné toute ma vie pour ce que j’avais fait alors qu’elle ne me connaissait même pas ? J’avais sentis qu’elle allait reprendre la parole et parce que je n’avais pas fini de parler, je prenais la permission de lui intimer de se taire, juste le temps que je finisse, elle aurait tout l’occasion de pouvoir répondre ensuite. Je lui posais d’ailleurs une question, car si elle ne voulait pas comprendre ton point de vue, elle ne pouvait quand même pas me dire qu’elle hâte de m’épouser à l’époque alors qu’elle ne savait même pas qui j’étais si ? Je l’écoute alors sans rien dire. Moi aussi, j’avais voulu tout ça pendant des années… Combien de fois avais-je réclamé ma fiancée à mes parents sans jamais rien voir venir ? J’en avais eu marre d’attendre, j’avais grandis, je voulais m’intéresser à autre chose qu’à un fantôme qui n’existait peut-être pas… Si je gardais le silence jusqu’ici, ce ne fut plus le cas lorsqu’elle reprenait la parole, voulant mettre certaine chose au clair avec elle.

« Je sais que tu n’étais pas là pour me surveiller. » Disais-je tandis que mes prunelles croisent les siennes. A vrai dire je n’en savais rien parce que je ne la connaissais pas, mais cela n’avait jamais été une chose que j’avais pensée. Et à force de l’avoir épiée tous ces derniers mois, ce n’est pas quelque chose que j’aurais imaginé venant d’elle. « Je n’étais pas amoureux et oui j’étais en colère, mais pas contre toi. J’avais juste cette impression que l’on contrôlait ma vie, ce qui était le cas et j’ai eu besoin de montrer que quoi qu’on me dise, c’était moi qui décidait. » D’accord cela n’avait peut-être pas été l’idée du siècle, à vrai dire, peut-être que je ne me poserais même pas la question si ça avait fonctionné, mais là maintenant j’étais bien obligé de reconnaitre que j’avais un peu merdé sur les bords. « Ce n’est pas toi qui m’a déplu, c’est… tout le reste. » Du moins jusqu'à ce qu'elle me ridiculise devant tout le monde... J'accompagnais mes paroles en englobant la pièce d’un geste de la main. Pourquoi est-ce que je me sentais obligé de lui dire cela ? Parce qu’elle n’avait été qu’un dommage collatéral dans cette histoire que si j’avais voulu lui prouver que je ne serais jamais à elle, c’était surtout contre mes propres parents que je me rebellais, contre les siens également et toute cette merde de mariage arrangé. Et elle avait beau dire que jamais elle n’accepterait de m’épouser ce qui ne plaisait pas vraiment à mon égo fallait bien se l’avouer, je me disais qu’une part de vérité, pourrait peut-être racheter un quart de mon acte ? Quant au fait que cela serait juste un soir, je n’étais pas spécialement d’accord, cela aurait commencé par un soir oui, mais elle serait forcément revenue n’est-ce pas ? Et alors quoi ? Qu’est-ce que cela aurait changé au fond ? Elle était presque mignonne finalement à penser que ce qui me dérangeait dans l’histoire ce n’était que le fait qu’elle soit allée embrasser un autre et qu’ensuite elle revienne vers moi comme une fleur, non ce n’était pas tellement ce que je craignais loin de là. Je lui expliquais le vrai fond du problème, ce qu’elle semblait finir par comprendre elle-même d’ailleurs, je ne m’attendais pas réellement à cette réponse de sa part, je m’attendais même à carrément autre chose. Alors que les gens pense d’elle qu’elle est une trainée ne la dérangerait pas ?

« Très bien, si tu es d’accord avec ça… » Je n’avais pas vraiment le temps de finir ma phrase qu’elle reprenait la parole et je la regardais sans rien laisser paraitre sur mon visage… Pensait-elle qu’elle avait été la seule à le vivre ainsi ? Je laissais la colère de ces derniers mots de côté, pour répondre au reste. « Seulement quatorze ans ? Je t’ai épargné quelques années alors. » Répondais-je dans un premier temps et avant qu’elle ne s’insurge, tu reprenais la parole. « Pour moi cela a été plus long. Je suis plus vieux, j’ai attendu trois ans de plus que toi pour voir ma fiancée, sans doute trois ans de trop, mais c’est un détail… » Disais-je en le balayant de la main avant de continuer. « Je t’ai attendus pendant de longues années Maëlle, je t’ai imaginée, je n’arrêtais pas d’emmerder mes parents pour savoir quand je pourrais enfin te voir. Je voulais être parfait pour toi. » Je marquais une pause afin de lui laisser le temps de tout assimiler. « Mais le temps passait et tu n’arrivais pas. J’ai fini par en avoir marre d’attendre, par ne plus supporter qu’on m’impose ma vie pour une femme qui n’arriverait sans doute jamais. Alors bien sûr tu étais plus jeune, il te fallait du temps, ce n’est pas forcément quelque chose à laquelle tu penses que tu es gamin… » Expliquais-je alors afin qu’elle ne pense pas avoir été la seule à se bercer d’illusion, elle n’était pas la victime de l’histoire. Je ne disais pas que c’était sa faute, bien sûr que non, juste que c’était un peu trop facile de dire que c’était la mienne. Quant au fait que jamais elle ne deviendrait ma femme, je ne parierais pas là-dessus, mais je ne relevais pas. Chaque chose en son temps n’est-ce pas ? D’ailleurs la conversation déviait sur les familles de chacun, devenant un peu plus neutre et si elle s’inquiétait de savoir si mon père lui en voulait toujours, dans le fond elle n’avait rien à craindre, c’était moi la cible de sa colère. Je lui retournais néanmoins la question et je devais remercier le ciel que ce soit pas sa mère qui prenait les décisions chez elle, sans quoi et bien je n’aurais plus de fiancée et donc par conséquent plus de famille par la même occasion ! Voilà pourquoi les femmes n’étaient pas au pouvoir… Si elle était certaine que son père ne la forcerait pas, c’était qu’elle ne connaissait vraiment pas le mien, lui n’avait clairement pas dit son dernier mot… De plus il y avait un problème dans son plan, elle partait du prince que je n’étais pas partant, alors de base peut-être pas, mais c’est fou ce que les menaces de mon père avait remis les choses en perspective… Qu’elle le veuille ou non ce mariage aurait bien lieux. Mais je garde évidemment ces propos pour moi, la contraindre ne fonctionnait pas, j’avais bien compris, en revanche je pouvais essayer une autre technique.

« Et un ami ? » Demandais-je alors soudainement après quelques secondes de silence. « Tu accepterais de faire connaissance avec un ami ? » Proposais-je, tout en sachant très bien que je profitais de sa gentillesse, mais elle ne me laissait pas beaucoup de choix et j’étais prêt à tout pour me venger et rattraper les choses comme mon père m’en avait donné l’ordre…

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Parler de tout cela, ça n’était bénéfique pour personne. Cette soirée avait dû être un cauchemar pour lui aussi, et encore, il ne s’était sûrement pas fait engueuler par son père en sortant. Ils se regardaient, elle lui fit un sourire timide en entendant ses propos. Au moins il avait conscience qu’en quittant la salle où le repas se déroulait, elle n’avait pas eu l’intention d’être la fiancée collante, à surveiller ses moindres faits et gestes. Néanmoins, même sans vouloir faire cela, elle était tombée sur quelque chose non pas qu’elle n’aurait pas dû voir, mais qui n’aurait jamais dû se produire, ou plutôt et c’était horrible de penser cela, qu’elle n’aurait pas dû pouvoir voir. Il n’est pas bon de rester dans l’ignorance, ça n’aurait pas été bénéfique sur le long terme, mais ce soir-là, elle n’aurait pas eu l’impression d’être tout simplement indigne qu’il fasse des efforts. Et si elle avait toujours cru qu’il était amoureux de cette fille, il lui apprenait aujourd’hui que ce n’était pas le cas. Ça n’aurait pas dû avoir d’importance et pourtant, ça la peinait de le savoir parce qu’elle comprenait aujourd’hui qu’il avait juste voulu la piétiner. Peu importe ce qu’elle aurait pu dire, ce qu’elle aurait pu faire, ça n’aurait rien changé. « Je comprends » disait-elle finalement, alors que non, elle ne comprenait pas mais elle ne voulait pas s’aventurer sur ce terrain, elle ne voulait pas en entendre davantage. A quoi bon avoir plus mal puisque ce passé était révolu et qu’elle ne voulait pas d’un futur avec lui. Lorsqu’il eut la délicatesse de préciser que ce n’était pas elle qui lui avait déplu, elle ne ressentit pas la moindre satisfaction, se contenter de songer qu’est-ce que ça aurait été si elle lui avait déplu ? Elle ne voyait pas comment ça aurait pu être pire en fait.

Décidément, ce sujet ne voulait pas lui foutre la paix. Voilà qu’après un passé qu’elle avait décortiqué pendant des jours et des jours dans sa tête, c’était l’avenir sur lequel elle devait réfléchir, toujours la même personne. Une personne qui la considérait comme une trainée. Comment ça si elle était d’accord avec ça ? Maëlle le regarda les yeux ronds « Absolument pas. C’est faux. Ce n’est pas parce que vous le pensez que c’est la vérité. C’est amusant, tu ne trouves pas ? Moi, je n’ai jamais rien fait de plus qu’embrasser un gars, je suis une trainée à tes yeux, tu me le dis en face. Moi je te surprends le soir même de notre rencontre en train de coucher avec une fille, je ne t’insulte pas et derrière, tu me demandes si c’est horrible d’être marié avec toi ? » Elle ne rajouta aucune parole pour répondre à la question, qu’il se fasse son opinion tout seul.

Est-ce qu’il était sérieux ? Le regard de Maëlle se remplit d’incompréhension et de peine. Il ne voulait rien entendre, ce n’était pour lui qu’une gamine capricieuse qui aurait dû fermer sa bouche, accepter son sort et que son époux couche avec la personne dont il avait envie quand il en avait envie. Ce n’était pas vraiment la relation que l’on avait vendu à Maëlle. Elle était donc responsable ? C’était à cause d’elle et de la différence d’âge ? Mais qu’y pouvait-elle au juste ? Elle écoutait ses dires, attentivement. S’il avait brisé ses rêves et qu’il l’avait fait redescendre sur terre bien trop rapidement, parce qu’elle n’avait pas été préparé à ce que tout le plan puisse être détruit comme un immense château de cartes. Elle comprenait qu’elle avait certainement gâché son adolescence aussi, elle en arrivait même à oublier que depuis le début de la conversation, il la prenait de haut et qu’il n’avait aucun respect pour elle, raison pour laquelle, elle souffla « Je suis sincèrement désolée de ne pas avoir été là. » Ce n’était même pas de la politesse, mais de la sincérité. Peut-être que s’ils s’étaient vus enfants, il n’aurait pas agi ainsi, qu’ils auraient pu s’entendre et qu’il n’aurait pas trop souffert des trois années supplémentaires.
En revanche, si elle pouvait s’excuser de ne pas avoir été présente pendant toutes ces années, elle n’oubliait pas non plus son comportement et elle ne pardonnait pas. Elle était d’ailleurs assez clair dans sa tête et dans sa façon de voir le futur avec lui. C’est simple pas de futur du tout et ça lui allait très bien comme ça. Elle se chargeait donc des banalités d’usage, prenant de nouvelles de sa famille, souhaitant voir ses sœurs, vérifier aussi que le la pilule des fiançailles gâchées était passée pour monsieur Vandwyck et la réponse n’était pas des plus positives. La conversation semblait se terminer, Tristan ne prenant plus la parole, Maëlle s’apprêtait donc à lui dire on se voit plus tard ? Enfin plus tard étant très vague, ils se recroiseraient sûrement puisqu’ils vivaient dans le même château. Pour le moment, elle avait un copain à retrouver et avec qui faire du Quidditch, sauf que ses plans allaient une nouvelle fois tomber à l’eau. Tristan avait le chic pour ça avec elle, toujours à la prendre au dépourvue et à la faire s’adapter. Elle l’observa tandis qu’il parlait d’ami ? De quoi est ce qu’il parlait au juste ?  Ce n’est qu’à sa seconde phrase qu’elle comprit qu’il parlait de lui. Maëlle n’avait jamais été le genre de personne à refuser d’avoir des amis, elle n’avait donc aucune raison de refuser la demande de Tristan. Elle tendit donc la main vers lui amusée « Avec plaisir. Il y a des choses que tu voudrais savoir sur moi mais que tu ignores. Je t’écoute, je répondrais à toutes tes questions. » Mais peut être que ce n’était pas évident de se lancer « Je peux te dire trois faits sur moi pour commencer. Premier fait, je n’ai jamais lu aucun des livres de ma mère vu comme certaines personnes ont l’air fan, je me suis toujours dit que ce serait une bien mauvaise idée si je devenais une groupie en vivant sous le même toit. Deuxième fait, en plus de parler le néerlandais, pas extrêmement bien je crois, tu me diras, je sais écrire la langue française avec beaucoup de fautes, les s qui ne s’entendent pas, c’est un enfer. Troisième fait, quand j’étais petite, j’étais persuadée que celui dont on ne doit pas prononcer le nom était un méchant utilisé pour faire peurs aux enfants désobéissants. » Elle avait donc bien évidemment ultra peur qu’il vienne la chercher si elle faisait des bêtises « A toi, je t’écoute, apprends-moi des choses sur toi. »



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Jeu 21 Mai - 14:25
Nous avons un long chemin à faire

Maëltan décembre 2019
Est-ce que vraiment elle comprenait ? Je n’en savais rien, j’avais cette impression en regardant son regard qu’elle ne disait pas réellement ce qu’elle pensait, mais je ne posais pas plus de question, si elle avait voulu dire ce qu’elle pensait elle n’aurait fait n’est-ce pas ? De toute façon c’était sans doute comme cela qu’elle avait été éduquée n’est-ce pas ? Comme mes propres sœurs, même s’il y en avait une d’entre elle qui avait du mal avec les règles en générale… Et puis alors nous en venions à parler de ce que je craignais et si elle se trompait sur toute la ligne, je lui rappelais simplement ce qui risquait de se passer si finalement elle se retrouvait obligée de m’épouser, ce qui allait bien se passer, pas besoin d’en douter et qu’elle continue de se montrer aux bras d’autres mecs que moi… Et si je pensais que cela allait faire tilt dans son cerveau et bien pas vraiment… Enfin si, mais elle semblait accepter le fait que tout le monde, moi y compris la verrait comme une trainer sans le moindre problème… Alors qu’elle reprend la parole, mes prunelles s’accrochent aux siennes, je lui prête une attention particulière me demandant ce qu’il y avait d’amusant et finalement au fur et à mesure de ses paroles, un sourire étire mes lippes. Alors déjà je n’avais pas couché avec la fille en question, mais c’était ce qu’elle pensait et jusqu’ici cela avait toujours été parfait. Mais en plus elle interprétait mal ce que j’avais pu dire… J’avance alors vers elle, la forçant à plus ou moins se coller contre le mur derrière elle, levant mon index entre nous.

« Tout d’abord, je n’ai pas dit que tu étais une traînée, j’ai dit que si tu avais envie de passer pour une traînée ce n’était pas mon problème. » Il y avait une légère différence entre passer pour et l’être réellement. « De plus je n’ai pas dit qu’à mes yeux tu l’étais. » A aucun moment. « Quant au reste, penses ce que tu veux, mais je t’accorde que les différences entre homme et femme ne sont pas toujours égales. » Parce qu’en dehors de ce que moi je pouvais penser, elle passerait pour une trainer et moi non, dans tous les cas, c’était le monde qui était fait ainsi. Je lui expliquais par la suite comment moi j’avais vécu les choses, si pendant quatorze ans elle n’avait pas regardé d’autre homme, je n’étais pas en reste puisque de mon côté cela avait été la même chose jusqu’à au moins mes quinze/seize ans, moment où les hormones commençaient réellement à être un peu trop fortes pour pouvoir être contrôlées. En revanche, je ne lui remettais pas la faute sur le dos, ce n’était pas sa faute si elle était plus jeune et je n’étais pas un abruti non plus… Je soupire alors qu’elle s’excuse avant de reprendre la parole. « Ne t’excuse pas, tu n’y es pour rien, je voulais juste te démontrer que dans un cas comme dans l’autre cela n’avait pas été plus simple à vivre. » Et je ne voulais pas me faire passer pour la victime non plus, je voulais juste qu’elle cesse, elle, de se placer en victime tout simplement. Certes j’avais déconné et aller embrasser une fille dans un couloir jusqu’à lui faire croire que j’avais couché avec, ce n’était pas une idée brillante, mais pour moi, il y avait pire comme comportement et au final, elle ne me connaissait pas, peut-être qu’elle pourrait être surprise si elle me laissait une chance… Pouvais-je cependant lui en demander une alors que moi je ne lui en avais pas laissé une seule ? C’était donc en comprenant que je n’aurais sans doute aucune chance en attaquant de front que je prenais alors une autre stratégie, lui proposant alors d’être seulement ami, même si de mon côté je visais bien évidemment bien plus. Je restais par la suite en suspend dans l’attente de savoir ce qu’elle allait décider, dans tous les cas j’étais loin d’avoir dit mon dernier mot et je savais que je ne cesserais pas de revenir à la charge. Je n’en aurais finalement pas besoin, puisque comme prévu, elle n’hésitait pas une seule seconde à accepter. Elle me surprenait néanmoins par son changement de comportement quasiment immédiat, je m’emparais cependant de la main qu’elle me tendait tandis que soudainement elle m’envahissait de paroles me donnant sans que je ne les demandes plein d’informations sur elle. J’écoutais alors, intrigué, ce qu’elle avait à me dire sur elle, tout en me disant qu’elle parlait peut-être un peu trop, mais bon j’allais devoir y mettre du mien si je voulais parvenir à mes fins, peut-être que ce petit problème pourrait se régler par la suite ? Un fin sourire étire les traits de mon visage au moment où elle m’avoue qu’elle avait peur de celui-dont-ont-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

« Tu aurais pourtant pu avoir des dédicaces en direct et toutes les photos que tu veux. » Finissais-je par constater sur le ton de la plaisanterie. « Quant à ton accent, je ne m’en souviens pas très bien, vas-y dis quelque chose ? » C’était faux, archi faux, je m’en souvenais, mais je ne savais pas pourquoi j’avais envie de l’entendre de nouveau et puis cela faisait longtemps, il avait peut-être changé depuis ? Quant à trois fait sur moi, je réfléchissais un instant pour voir ce que je voulais lui dire. « Hum, d’accord alors je sais monter à cheval depuis tout petit, je sais que tu n’as pas eu le temps de faire le tour de la maison le jour où tu es venu, mais on a des écuries avec plusieurs chevaux là-bas. » Expliquais-je dans un premier temps en cherchant d’autres choses qu’elle ne savait pas. « Comme toi je parle, anglais et Néerlandais mais j’ai également de bonnes notions en Allemand et de flamand, peut-être pourras-tu m’aider avec le français. » Glissais-je alors avant d’enchainer sur le troisième fait à mon sujet. « Et si toi tu avais peur de celui-dont-ont-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Moi celle qui me terrifiait c’était ma propre cousine, elle fait croire qu’elle parle avec des morts et a prédit la mienne le jour de mon arrivée à Poudlard ! Pendant de longues années je me suis amusée à faire peur à la plus âgée de mes petites sœurs lorsqu’elle m’embêtait en lui disant qu’elle allait venir pour elle aussi. » Ajoutais-je alors amusé, bien sûr aujourd’hui plus aucun de nous deux n’avait peur d’elle, même si je continuais de la trouver un peu étrange et en règle générale je me contentais de l’éviter. Je me décidais finalement à lui poser une question, me disant que parler de soi n’était peut-être pas l’exercice le plus facile même si pour elle cela n’avait pas l’air d’être très difficile.

« Quelle est la pire bétise que tu ais faite sans que tes parents ne soient jamais au courant ? »
Demandais-je avec curiosité. Soyons honnête, elle n’a pas le profil de la grande délinquante loin de là, mais avait-elle déjà fait une grosse bétise ? Serais-je déçu en entendant sa réponse ? Ou cachait-elle plus de secret que l’on pourrait réellement le soupçonner ?

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Maëlle Rosier
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Sam 23 Mai - 18:00
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Non mais il était vraiment en train de sourire ? Lorsque Maëlle avait dit c’était amusant, ce n’était pas drôle du tout en réalité dans sa tête. Non c’était même tout sauf drôle, elle trouvait ça catastrophique qu’il soit autant dans le jugement de sa personne alors qu’elle… bon elle n’avait pas été fan du personnage lorsqu’elle avait compris qu’elle se faisait un petit peu lésé dans l’histoire comme si elle était la bonne poire du coin. Néanmoins, elle ne l’avait pas insulté -enfin de son point de vue à elle, comment aurait-elle pu se douter qu’il se sentirait insulté à ce point -. Lorsque Tristan fit un pas en avant, par réflexe, elle en fit un en arrière, puis deux, voir même trois avant d’être acculée contre le mur.  Il allait vraiment falloir qu’il cesse de ne pas respecter les distances de sécurité avec elle, c’était pire que tout ça, pourquoi il rentrait dans son espace vital sans arrêt, ce n’était quand même pas compliqué de se tenir à distance. Elle inspira profondément en l’écoutant parler, clairement il la prenait pour une conne, c’était définitif. Elle le laissa terminer, n’ayant pas à cœur de le couper – étant certainement bien trop polie pour ça – quand bien même elle n’était pas d’accord. Une fois qu’il eut terminé, en revanche et qu’il eut baissé son doigt je sais tu ne l’as pas dit mais si tu ne le fais pas, elle va penser qu’elle a pas le droit de parler, donc si tu veux qu’elle ferme pas sa bouche définitivement, il faut aider un peu elle prit la parole « ça le serait… ton problème. Pas parce que tu aurais la moindre compassion ni quoi que ce soit mais parce que tu serais jugé par les gens. Ça ferait tâche un peu dans ton CV si parfait d’être le dindon de la farce. » Elle se tut quelques instants, cherchant un peu ses mots, il est vrai « Et tu le penses, tu ne serais pas intervenu sinon, tu ne l’aurais pas dit. Je ne suis ni ta petite amie, ni ta fiancée plus ou moins ni ta femme. Je ne te dois aucune loyauté. » Quant aux différences homme-femme, il était tellement drôle « ça t’arrange bien, n’est-ce pas ? ça te permet de m’insulter sous couvert de ce que les gens diraient, alors que celui à qui ça pose problème, c’est toi. »

La conversation d’après était plus apaisante, déjà parce qu’il n’insultait personne, ce qui est quand même plus sympathique pour parler. Parler de leur passé commun, c’était quelque part apprendre à se connaître et ce n’était pas plus mal. En vérité, cette conversation aurait juste dû avoir lieu il y a des années de cela. Bien sûr qu’elle s’excusait pour ce qu’elle lui avait fait subir, même si, comme bien souvent, elle n’avait pas eu voix au chapitre. Néanmoins, si elle acceptait sans problème que cela n’avait pas été simple pour lui et qu’il en avait eu marre de l’attendre, elle aurait juste apprécié qu’il se comporte un peu mieux avec elle, surtout sans être amoureux de la fille et sans qu’il n’ait rien à reprocher à Maëlle.

Néanmoins, s’il voulait faire connaissance, elle n’était pas contre, comme la conversation précédente ça arrivait juste quelques années trop tard pour construire quelque chose mais au moins, elle pourrait dire à ses parents – surtout à son père en réalité – qu’ils avaient fait des efforts Tristan et qu’ils s’entendaient bien, ce qui ferait sûrement plaisir aux deux pères qui voyait leurs plans contrecarrés par leurs enfants.
Elle commença à parler, parce qu’il y a quelques années en arrière, elle était trop intimidée par tout ce monde pour pouvoir lui faire des phrases et elle se l’était reprochée pendant des mois, se convaincant bien malgré elle que c’était à cause de ça qu’il n’avait pas voulu lui donner une chance. Si elle avait su ce que pensait Tristan de ses efforts actuels, certainement qu’elle n’aurait pas dit le moindre mot et qu’elle serait partie. Pourtant, elle se confiait, révélant des choses sur elle à quelqu’un de totalement inconnu et dont elle avait une assez mauvaise impression, lui donnant une chance, pas pour sa personne d’ailleurs, mais pour son nom, parce qu’elle savait que sa famille était importante pour les Rosier. Lorsqu’elle parla de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, Tristan eut un sourire auquel elle répondit par un haussement d’épaule et un mouvement des yeux comme pour appuyer le fait que des fois, avec les enfants, il ne fallait pas chercher bien loin. Lorsqu’il reprit la parole, ce fut sur les dédicaces « Je pense qu’au bout d’un moment, je l’aurais agacée à la regarder avec des yeux de fan. Pour en avoir rencontré certains, c’est pesant. » Et elle ne parlait pas des fois où les gens faisaient un transfert sur elle, alors que franchement Maëlle n’avait pas l’imagination ultra fertile ou alors uniquement imaginer chaque mouvement des adversaires au Quidditch, mais c’était sûrement autre chose.
Ah, son accent ne devait pas si catastrophique que ça pour qu’il ne s’en souvienne pas, ou alors elle lui avait tellement peu d’impression qu’il n’avait fait attention à rien. Et même si cette idée n’aurait pas dû avoir le moindre intérêt pour Maëlle, une petite pointe glacée s’enfonça dans son cœur. Elle se concentra quelques secondes, n’ayant pas parlé Néerlandais depuis longtemps – depuis qu’elle avait dit qu’elle n’épouserait pas Tristan en réalité – puis finit par dire la première phrase qu’elle avait apprise « Goedenavond meneer Vandwyck, ik ben verheugd u te ontmoeten » Elle lui fit un timide sourire, espérant que ça allait malgré tout, même si elle n’avait pas prévu de parler néerlandais tous les quatre matins – aucun en réalité -.

Lorsque ce fut à Tristan de prendre la parole, de révéler trois faits, Maëlle était attentive comme jamais, ayant vraiment envie de le connaître. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il vendait du rêve, ils possédaient des chevaux, pour sûr qu’elle aurait adoré les voir et elle dû se retenir de lui demander si un jour, il pourrait les lui montrer. Pour quelle raison le ferait-il ? A la place, elle demanda « Tu en as un à toi ? »
Qu’il parle Néerlandais et Anglais, elle pouvait en attester mais ça ne s’arrêtait pas là, il était impressionnant, quatre langues, elle regrettait d’avoir donné ce fait là, elle faisait pâle figure à côté de lui. Elle lui adressa un véritable sourire, touchée par sa requête « Je pense qu’il y a des personnes bien plus qualifiée que moi dans cette école pour l’apprentissage du français, ma correspondante est dans ta maison, Adèle, tu vois qui c’est ? Et bien crois moi qu’elle t’apprendrait ça bien mieux que moi. » Pourtant, elle ne s’arrêta pas sur cette information « Néanmoins, si tu as envie que je t’aide malgré cela, je veux bien. » S’il en avait envie, elle n’avait pas de raisons de refuser, ils s’entraîneraient ensemble et vu qu’il parlait quatre langues, ça ne devrait pas être trop difficile pour lui.
A la mention de la peur de Tristan avant de savoir pourquoi, Maëlle eut un petit rire. Il faut reconnaître que c’était spécial d’avoir peur de sa cousine, Maëlle trouvait ça mignon… avant d’en connaître la raison. Cette fille était flippante, elle avait prédit la mort de Tristan – bon vu qu’il était là – c’était totalement faux mais Maëlle aurait été terrifié. Bon, il s’en était remis rapidement se servant à son tour de la cousine pour effrayer sa sœur. Maëlle en frémit « Et bien, je n’ai pas très envie de rencontrer ta cousine, je le reconnais. Pourquoi elle t’a fait croire à ta mort prochaine ? »

La question qu’il lui posa laissa Maëlle songeuse un bon moment. Disons que déjà, elle faisait rarement des bêtises, trop peur de se faire prendre et de se faire gronder. Ensuite, pour les quelques bêtises qu’elle avait fait, il faut dire qu’elle n’était pas douée, se faisant attraper à chaque fois, ayant visiblement des grosses lacunes sur l’air innocent et sur le mensonge. Pourtant, il devait bien y en avoir une à dire, elle cherchait juste dans sa mémoire jusqu’à ce que… Eurêka ! Elle en avait une «  C’était lors de ma quatrième année, il y avait une fille de mon école qui avait eu le dernier modèle de balais, il était magnifique mais genre vraiment, je le voulais. J’ai donc gentiment envoyé une lettre à mes parents pour leur dire que j’aimais beaucoup ce modèle, que je le voulais parce qu’il avançait plus vite, qu’il prenait des virages plus serrés… bref j’ai utilisé tous les arguments possible, étant aidé par mes camarades pour cela, histoire d’être convaincante. Mon père m’a répondu qu’un balai n’est rien sans un bon joueur et que mon balai était excellent et qu’il était hors de question qu’ils cèdent à la mode des balais tous les ans. Alors avec le recul, je me dis d’accord, c’est vrai… mais sur le moment, je voulais le balai. J’ai donc fait en sorte de très mal voler pendant un entraînement » signe que malgré tout, Maëlle était très compet et qu’elle n’aurait jamais fait ça lors d’un match. « Et j’ai pulvérisé mon balai… et peut être un peu mon épaule  parce que si j’avais explosé que le  balai, il aurait deviné que c’était voulu… et comme ça j’ai eu ce que je voulais. A ce jour, ils ne savent pas que c’était tout sauf un accident. Ça te va ça comme bêtise ou je dois trouver autre chose ? Si ça te va, c’est à toi de raconter ta plus grosse bêtise et au passage de me dire si tu étais juste toi, Tristan, sans nom de famille, sans devoir sur les épaules, tu aurais voulu faire quoi de ta vie ? »


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Sam 23 Mai - 20:00
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Maëltan décembre 2019
Si je lui intimais le silence juste pour me laisser le temps de m’exprimer en revache, je finissais par retirer mon doigt afin qu’elle puisse répondre par la suite. Je ne faisais pas parti des sangs purs qui relayait les femmes au rang de soit belle et tais-toi, même si j’en avais eu, une éducation qui s’y rapprochait beaucoup. Je n’avais pas insulté Maëlle de traînée, est-ce que je pensais qu’elle en était une ? Pas vraiment, parce que dans le fond de ce côté-là je savais que j’étais sans doute pire, bien pire qu’elle en revanche, cela me gênait beaucoup pour ma vengeance et cela me gênais également que ma future femme se montre au bras de d’autres hommes je devais bien l’admettre. Alors qu’elle prenait la parole à son tour, un fin sourire étire les traits de ton visage, effectivement, elle avait raison, ça le serait, mon problème. Bien elle avait donc un petit peu de jugeote, un bon point pour elle. « Effectivement. » Finissais-je par répondre en croisant mes bras sur mon torse avant de l’écouter davantage. Alors qu’elle affirme haut et fort qu’elle n’était ni ma fiancée, ni ma femme, mon regard se met de nouveau à lancé des éclairs à la colère qu’elle réveillait. « En fait si, tu l’es. Peut-être pas dans ta tête, peut-être pas dans la mienne non plus, mais les fiançailles n’ont jamais été annulées Maëlle, donc que tu le veuille ou non, tu l’es… Et non je ne le pense pas, en revanche tu as raison, cela ferait tâche, autant pour moi que pour toi, je cherche juste à nous éviter plus de problème que nous en avons déjà. » Alors qu’elle en rajoute une couche, je soupire, je perds patience et décroise mes bras.

« Non Maëlle, tu te trompes, tu fais ce que tu veux de ton cul, comme tu me la si bien dit, cela ne me regarde pas. » Admettre qu’elle pourrait avoir raison ? Certainement pas ! Elle n’était rien pour moi, je ne voulais pas d’elle, j’étais juste obligé de réparer mes conneries, la seule chose qui faisait que j’étais là encore devant elle ? Cette vengeance à laquelle je me retenais. Elle allait payer le prix de m’avoir tourné au ridicule, elle pouvait clamer haut et fort qu’elle ne voulait pas de moi, viendrait un jour ou elle me supplierait de l’embrasser, ou elle me supplierait de la faire mienne, ce sera mon prénom qu’elle criera au milieu des draps et elle deviendra ma femme ! Fort heureusement, je pouvais être très patient pour obtenir ce que je désirais… Et parce qu’attaquer de front ne serait pas la solution, je tentais de prendre un chemin détourné. Si j’avais appris certaines choses au cours de ces derniers moi, c’était qu’elle n’avait rien de méchant et je savais que si je prenais un contre-pied, j’avais plus de chance que d’exiger qu’elle me dise oui. Je lui proposais alors d’être simplement amis et de faire connaissance, chose qui soudainement semblait beaucoup plus lui plaire. Changeant soudainement du tout au tout, la méfiance semblait s’être envolée, me laissant réellement une chance et quelque part je ne savais pas quoi réellement en penser… Était-ce une qualité ou un défaut ? Devais-je la trouver particulièrement idiote ? Ou foncièrement trop gentille avec un grand cœur ? Je n’arrivais pas à trancher, en revanche, je me retrouvais presque ensevelis sous une montagne de parole tout à coup et faisais de mon mieux pour rester attentif, écoutant toutes ses choses qu’elle m’apprenait sur elle-même. Je rebondissais alors sur le fait qu’elle aurait pu avoir toutes les dédicaces qu’elle désirait si elle était devenue fan de sa mère, plus pour faire la conversation que pour un réel intérêt. En revanche ce n’était pas le cas pour toute la conversation, son accent l’intéressait vraiment et il souriait en l’entendant…

« Ah oui ? Tu es vraiment ravie ? » Demandais-je alors le ton légèrement taquin. « Ton accent est très bien pour quelqu’un qui n’a pas pratiqué depuis longtemps » Assurais-je alors et ce n’était même pas un mensonge ! Puis finalement ce fut mon tour de parler de moi, un exercice que je n’exerçais pas souvent en réalité et trouvais trois faits à dire sur moi n’était pas simple. Je commençais donc par parler des écuries et du fait que je savais monter à cheval avant d’être coupé par Maëlle, tu secoues alors la tête. « J’ai un préféré, mais il ne m’appartient pas. Mais j’aimerais beaucoup en avoir plus tard. » Les chevaux et les chiens d’ailleurs, étaient des animaux que j’affectionnais particulièrement, peut-être parce que j’avais grandis avec eux ? Je faisais ensuite la liste des langues que je connaissais, par pour la rabaisser loin de là, juste parce que c’était un fait et que je ne savais pas tellement quoi dire d’autre et je profitais au passage qu’elle connaisse le français pour lui demander de m’apprendre, ne perdant pas une occasion de pouvoir passer du temps avec elle. En revanche, sa réponse je ne m’y attendais pas tellement. Quoi ? Adèle ? Sa correspondante ? Je hochais la tête lorsqu’elle me demandait si je voyais qui c’était, mais je me retenais bien de dire qu’on avait échanger d’autres style de court de langue avec la jolie française… Je me souvenais également qu’Adèle m’avait effectivement dit qu’elle correspondait avec Maëlle, mais j’avais oublié ce léger détail... Heureusement, je pouvais au moins faire confiance à la jeune femme pour tenir sa langue sans mauvais jeu de mot… « Je prends note, merci. » Répondais-je avec un sourire espérant ne pas montrer que sa réponse m’avait tout de même un peu troubler, comptant bien évidemment prendre l’aide qu’elle voudrait bien me donner, sachant très bien qu’il s’agissait là juste d’une excuse pour pouvoir me rapprocher d’elle. Je racontais également l’histoire de ma cousine et de comment elle m’avait longuement effrayé lorsque j’étais petit. Un nouveau sourire s’échappait sur mes lèvres lorsqu’elle m’avouait qu’elle ne voulait pas rencontrer ma cousine. Etonnant tiens… A sa question je haussais les épaules.

« Les enfants tu sais… Ça entends des choses, ça répètes ce que ça semble savoir sans même connaitre vraiment le fond de la vérité… On nous avait dit qu’elle n’était pas sang pur et dans la famille sa pose problème… Je n’avais peut-être pas été agréable dans mes propos. » Avouais-je en me grattant un instant l’arrière de la tête avant de finalement lui poser une question en retour. Impatient de connaitre la réponse, parce qu’elle n’avait pas le profil de la personne faisant plein de bétise, mais elle en avait fait au moins une n’est-ce pas ? Elle semblait réfléchir et j’attendais, patiemment jusqu’à ce que finalement elle ait l’air d’avoir trouvé quelque chose de croustillant ! Et plus elle parlait et plus mon sourire s’agrandissait sur mon visage, je devais avouer que je ne m’attendais pas du tout à cela… Elle n’avait pas besoin de trouver autre chose non, c’était parfait et je trouvais cela très amusant pour le coup. « Oh mais c’est que tu es une vilaine fille finalement. » Ne pouvais-je m’empêcher de relancer juste afin de la charrier un peu. « Non pas besoin de trouver autre chose, c’est très bien. » Assurais-je alors avant que finalement elle me retourne ma propre question… Ouais alors c’est dingue, mais moi les bétises il y en avait un paquet. Alors que je réfléchissais, je lui faisais signe vers le couloir. « Cela te dit que l’on marche tandis que je te répond ? » Proposais-je en faisant quelques pas en m’assurant qu’elle suivait, je regardais vers le plafond du château tout en cherchant une bonne bétise à raconter.

« Mon père à une impressionnante collection de plume. Pas n’importe lesquelles elles sont finement travaillées, valent parfois cher, certaines sont des modèles uniques et évidemment en tant qu’enfant nous avions interdiction d’y toucher… » Je lançais un regard entendu à Maëlle, elle était bien placée pour savoir que si on interdisait quoique ce soit à un enfant indéniablement il serait tenté de faire l’inverse n’est-ce pas ? « C’était du coup assez souvent qu’avec mes sœurs nous nous lancions des défis sur qui serait le plus courageux pour aller en prendre une dans la salle où il les garde sans se faire attraper. Un jour c’était mon tour, je suis entrée et j’en ai pris une que je trouvais vraiment très belle, j’ai réussi à ressortir sans me faire prendre, mais par la suite on s’est chamailler avec mes sœurs, chacun voulant jouer avec… Si bien que cette dernière se retrouva cassée… On a remis l’objet à sa place sans jamais rien dire et s’ils se doutent que c’est l’un de nous trois, car la plume à évidemment été réparée, il n’a jamais su qui c’était. » Racontais-je alors à la fois fier de moi et un peu penaud tout de même. Quant à sa deuxième question, je réfléchissais de nouveau, je n’y avait pas vraiment beaucoup songé, mon avenir était tout tracé depuis tellement longtemps… Néanmoins je tentais de lui répondre le plus précisément possible avant de naturellement lui retourner la question et c’était plus facile ainsi d’ailleurs, une question en amenait une autre, faisant passer l’après-midi bien plus vite que ce que j’aurais prévu…

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Maëlle Rosier
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Dim 24 Mai - 15:32
Nous avons un long chemin  à faire
relou ♥
Il semblerait qu’il y ait quelque chose qu’il avait loupé au cours de ses dernières années. Visiblement, un manque de communication de la part du père de Maëlle lorsqu’il s’était adressé à celui de Tristan, la demoiselle était cependant bien décidée à ne laisser planer aucun doute « Tristan, pour que je sois mariée à toi, il faudrait qu’on m’y traîne de force et jamais mes parents ne feraient ça. » Elle fit une pause, agacée, il est vrai. Néanmoins, elle ne le provoqua pas sur le fait que s’il avait voulu leur éviter de poser des problèmes, il suffisait de rester en dehors du chemin de cette fille il y a des années, de se souvenir qu’il était fiancé. Certainement qu’à lui aussi ses parents avaient rabâché sans arrêt qu’il l’était, que c’était important, que les parents se l’étaient promis tout ça tout ça. Non, elle ne rajouta rien. Peut être qu’elle aurait dû puisque dans la phrase d’après, il la prenait pour une dinde, réellement, il se foutait de sa tête. Pour quelqu’un qui se fichait de ce qu’elle faisait et avec qui, il lui avait fallu quand même moins d’une minute pour intervenir lorsqu’un garçon avait embrassé Maëlle. Mais maintenant que les choses étaient mises à plat, certainement qu’il allait la laisser tranquille elle rêve je crois peut être même qu’il aurait une fiancée parfaite, qui accepterait qu’il embrasse une autre fille devant ses yeux sans rien dire, voir même qu’elle lui dirait que ce n’était pas grave, elle comprenait. Ce ne serait pas Maëlle.

Il semblerait que la discussion qu’ils avaient eu ait rapidement porté ses fruits puisque Tristan se détendit grandement et cessa de chercher des noises à une Maëlle qui de toute façon ne savait pas vraiment comment se défendre face à lui, cherchant des arguments sans vraiment de succès. En revanche, le domaine d’après, elle excellait, faire connaissance avec quelqu’un et quelque part, il est vrai, elle trouvait ça intelligent d’être ami avec Tristan, comme ça ils pourraient dire tous les deux aux parents qu’ils préféraient être amis plutôt que mari et femme, c’est sûr que ça passerait et qu’aucune famille ne se sentirait lésée. Peut être même que Maëlle serait libre de choisir son compagnon du coup, n’aurait pas à être un cadeau – clairement c’est ce que sont les filles – pour le premier sang pur avec qui ses parents s’entendraient.

Parler Néerlandais face à lui, ça la stressait autant qu’il y a des années, comme si ça avait de l’importance ce qu’il pensait d’elle et de son accent. Elle ne s’était visiblement pas trompée sur ce qu’elle avait voulu lui dire, il la taquina et elle eut un sourire timide « C’était ce que j’étais sensé te dire, tu m’impressionnais, ta maison m’impressionnait, tout était impressionnant pour moi, j’ai pas réussi à le dire. Je ne sais pas si je l’étais à l’époque mais maintenant, oui, je suis ravie d’apprendre à te connaître. »  Son compliment fit rosir les joues de Maëlle, touchée « C’est gentil, merci. Peut être que de temps en temps, pour pas que je perde trop et que j’ai l’air ridicule si je croise tes parents, on pourrait essayer de parler Néerlandais. » Mince, n’avait-elle pas songé deux minutes avant qu’elle ne parlerait pas Néerlandais, maintenant qu’il l’avait complimenté, elle était prête à faire des efforts… c’est malin.

Elle apprit au fil de la conversation que Tristan était quelqu’un qui appréciait les chevaux et qu’il avait de la chance d’être né dans une famille en possédant. Elle espérait pour lui qu’il arriverait à en récupérer quand il aurait fini ses études.  Il eut une réaction un peu étrange lorsqu’elle parla d’Adèle, ce qu’elle prit plus comme le fait qu’il était étonné qu’elle connaisse des gens de Poudlard en dehors qu’autre chose. Il prenait note donc, elle lui fit un sourire, peut être que lui aussi pourrait apprendre des langues à Maëlle d’ailleurs, autant se servir des avantages l’un de l’autre.
Pour ce qui était de la cousine que Maëlle ne voulait pas du tout rencontrer, il avait visiblement parlé de son sang, Maëlle eut un sourire plein de compassion « Tu as payé cher tes propos désagréables mais ça a dû te servir de leçon pour ne plus enquiquiner ta cousine avec cela. » C’était peut être pas plus mal, au moins la leçon était bien gravée et elle espérait qu’il n’avait plus jamais parlé du sang de quelqu’un en des termes peu flatteur.

Lorsqu’elle raconta la bêtise qu’elle avait faite, la demoiselle n’était pas ultra fière, non loin de là, elle regrettait peut-être même un peu d’avoir manipulé ses parents de la sorte mais ne pouvait pas revenir en arrière. Elle regarda Tristan penaude lorsqu’il l’embêta gentiment « Oui je sais, c’est pas bien, j’ai eu tort de faire ça. » Pour autant, elle n’avait pas envie de le dire à ses parents, ayant trop peur de les décevoir. Elle lui emboîta le pas tandis qu’il le lui demandait, soulagée de pas avoir à trouver d’autre bêtises, n’ayant pas spécialement envie qu’il songe qu’elle était mal élevée ou qu’elle faisait pleins de bêtises.
Lorsqu’il parla de plume, Maëlle s’arrêta quelques secondes, ça expliquait pourquoi son père l’avait traîné plusieurs fois lorsqu’elle était enfant dans des boutiques de plumes – un véritable enfer – elle n’avait rien le droit de toucher et avec ces explosions de couleurs et de textures, c’était dur de résister. Elle pouvait comprendre que Tristan et ses sœurs aient envie de les toucher. En revanche au jeu du plus courageux, c’est sûr que Maëlle aurait perdu, ça n’aurait pas été drôle de jouer avec Maëlle, elle aurait perdu tout le temps. Elle le regardait captivée par son histoire et eut un soupir soulagé, idiot puisque la consigne c’était une bêtise pour laquelle il ne s’était pas fait gronder, mais soulagé par le fait qu’il ne se soit pas fait prendre « Vous êtes solidaires entre vous trois. Aucune des deux ne l’a répété. Ça doit être sympathique d’avoir des sœurs qui font bloc avec toi. » Elle n’imaginait pas à quel point. L’après midi fut donc utilisé à bon escient par le duo, chacun apprenant beaucoup de l’autre.



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