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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Beware of a wolf in sheep's clothing ✘ Ambrose :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Ven 17 Avr - 3:10


❝ Beware of a wolf in sheep's clothing❞
Ambrose
Tu ne devrais même pas te trouver de ce côté de Londres. Dans le fond, qu’est-ce que tu risquais ? Tu avais toujours eu un pied chez les moldus. Depuis ton enfance où tu avais été à l’école chez eux. Jusqu’à peu encore, tu permettais à certains d’entre eux de te consulter pour parler à leur défunt. A couvert d’être une médium. Tu avais quelques amis ici. Ces Blood Circle n’avaient quand même pas réussi à retourner la tête de tous les moldus. Tu te rassurais comme tu pouvais. Ce n’était pas écrit sur ta figure et tu avais toujours fait attention. Cela faisait des années que cela duraient et personne, pas même tes amis moldus étaient parvenus à découvrir ta nature de sorcière. Vivre dans la crainte et la spéculation ? Ce n’était pas toi. Mais si tu étais courageuse, tu n’étais pas dénuée de raison. Tu ne pouvais que prendre davantage de précautions. Une voix susurra dans les méandres de ton esprit que c’était à présent interdit de venir ici. Une autre te disait qu’il fallait bien continuer de vivre.

La raison de ta présence ici ? Tu cherchais à retrouver un vieil ami qui avait disparu sans laisser de trace. Impuissante les premiers jours, tu avais été jusqu’à te renseigner chez les aurors moldus. Une perte de temps significative. Alors tu avais eu recours à ton don. Une chose t’avait rassurée : il n’était pas venu à toi. Alexander n’était donc pas mort. Tu cherchais néanmoins parmi les entités un moyen de trouver des informations en vain. C’est ainsi que tu avais finalement demandé à Soledad de t’aider. Mais la divination était capricieuse et parfois, elle n’en faisait qu’à sa tête. Au début les informations n’étaient pas précises. Pas claires. Alors Soledad, de temps en temps consultait ses cartes et aujourd’hui tu avais réceptionné son hibou à ton domicile. Le bel oiseau avait déposé un parchemin entre tes mains. Si tu le remerciais d’une caresse sur ses douces plumes, tu finissais par dérouler le mot tandis que ce dernier s’élançait de ta fenêtre. Quelques phrases, une adresse. Il devait y être en cet instant d’après ma cousine.

Tu avais donc transplané dans une ruelle que tu savais déserte afin de n’attirer l’attention de personne. Le bruit de tes talons avait martelé le sol bétonné. Rythme rapide et répétitif qui dénotait ton empressement à vouloir te rendre sur place. Tu perdais du temps à marcher mais tu n’avais pas le choix. Tu trouvas finalement l’adresse indiquée. Un bar moldu. Tes prunelles ombragées observèrent la devanture alors que tu marquais un temps d’arrêt. A travers les vitres, les lieux semblaient bondés. Normal pour un vendredi soir après tout. Tu finissais par te diriger vers la porte et passais le seuil des lieux. Ton regard cherchait obstinément sa présence. Sa silhouette. Un indice quelconque qui pourrait faire penser à lui mais cela te semblait fichu d’avance. Tu n’étais pas une habituée de ce genre d’endroit. Pour ainsi dire, tu ne buvais presque jamais. Encore moins dans des lieux où tu pourrais être exposée et soumise à la volonté d’une quelconque entité en quête d’expression. Néanmoins, prise au dépourvu par une jeune femme plantureuse, dont tu savais apprécier les courbes, qui te proposa de t’installer à une table vide, tu acceptais. Peut-être allait-il arriver ? La serveuse revint pour prendre ta commande et tu lui demandais alors un verre de vin blanc. Tu l’avais raté. Tu le ressentais au fond de toi. Quelque chose te laissait penser qu’il était ici et que tu l’avais manqué de peu. Il faudrait que tu reviennes. Le temps que la jeune femme revienne, tu te décidais à aller faire un tour aux toilettes. Tu passais un peu d’eau sur ton visage. La déception avait pris place dans ton palpitant qui s’était bêtement embrasé en lisant la lettre de ta cousine. Lorsque tu retournais à ta place, ton verre était déjà sur la table. Tu retirais finalement ta veste et déposait ton sac à main sur la chaise libre à tes côtés. Tu en sortis un téléphone portable. Tu l’utilisais rarement, mais dans ces lieux, cela pouvait parfois  être utile. Et surtout tu avais une photo d’Alexander dessus. Quand la serveuse revint vers toi, suite à un de tes signes de mains, tu lui montrais la photo. « Est-ce que vous l’avez déjà vu ? » La blonde hocha positivement la tête. « Bien sûr, il travaille ici. Mais pas ce soir. » Tu souriais à sa réponse. Tout n’était pas perdu. Il faudrait que tu reviennes. Soledad avait réussi à avoir une bonne information grâce à son don divinatoire. Tu portais ton verre à tes lippes, songeuse. Le vin était frais et moelleux comme tu l’aimais. Un sentiment de soulagement s’emparait de toi même si tu ne comprenais pas pourquoi il n’avait plus donner de nouvelles… Tu forcerais le destin pour le comprendre s’il le fallait. Ton regard croisa un instant celui d’un jeune homme à quelques tables de la tienne. Seul lui aussi. Tu détournais les yeux vers la baie vitrée pour observer l’agitation de Londres la nuit tombée. C’était étrange de voir l’insouciance sur le visage de ces gens alors qu’une poignée d’entre eux avaient tué tant des tiens. Pourtant tu n’étais pas du genre à faire des amalgames. Tu avais rejoins l’Ordre du Phénix pour une bonne raison. Ce besoin de justice et d’égalité. Et ce n’étaient pas ces Mangemorts ou ces Blood Circle qui allaient ébranler tes convictions. Tu repris une autre gorgée de ton verre et du bout des doigts tu te mis à jouer avec la buée qui s’était condensée le long de sa paroi. Tu attrapais ce téléphone qui ne te servait presque à rien et observait la photo de Xander et toi quelques années plus tôt. Souriants et insouciants. Une époque lointaine qui te semblait à présent révolue. Une présence à tes côtés te fit relever alors le visage. Il s’agissait du jeune homme blond dont tu avais croisé le regard quelques minutes plutôt. Tes iris sombres s’incrustèrent dans le clair des siennes. « Je peux vous aider ? » Tu n’étais pas très avenante dans le fond mais sa présence t’avait prise par surprise.
©️ Pando
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Dim 19 Avr - 12:56
Beware of a wolf in sheep's clothing
toni& ambrose


Les journées passent et se ressemblent depuis que tu as repris du service. Les nuits aussi. Impression étrange de renouer avec un être à qui tu n’as jamais vraiment renoncé. Malgré le calme apparent dont tu fais preuves au quartier général du Mouvement depuis plusieurs semaines, le Monstre reste tapis dans l’ombre. Il regarde à travers tes yeux. Parle parfois à travers tes lippes. Tu sens que les nouvelles traques l’ont réveillé. Sens l’excitation revenir, à chaque nouveau nom rayé sur ta liste. Un de moins. Et une infime partie de ton âme semble se briser un peu plus. Pourtant, chaque nuit, tu recommences, comme un camé à la recherche de nouvelles sensations. Tu n’en as pas parlé à ton oncle. D’ailleurs, as-tu réellement envie d’en parler ? On te considère déjà comme une bombe à retardement et tu as besoin de chasser. Quelque part, tu te dis que ça te permet de te sentir vivant. Belle ironie.

Comment souvent à cette heure, le quartier général est désert, et tu couves la salle des armes comme un dragon gardant son trésor. Ces instruments de la mort te procurent une certaine satisfaction. Titillent ta créativité. A la manière d’un artiste cherchant l’inspiration, tu déambules parmi les étagères, testes les dernières nouveautés. Savoir ôter la vie implique également de savoir maitriser une arme. Première leçon. La vibration de ton téléphone portable finit par te tirer de tes pensées. La lumière claire t’aveugle une fraction de secondes, avant que tu n’identifies un numéro non répertorié. « Ouais, euh… La nana dont tu nous as parlé… Ba, on vient de la repérer. Enfin, je veux dire... On pense que c’est elle ». Tu raccroches et enfiles ta veste avant de filer prestement vers la sortie. Voilà plusieurs semaines que tu attends ce moment, et ne comptes pas laisser passer cette chance. Elle t’a aussi coûté pas mal de blé. Mais avoir une surveillance constante sur les ruelles mal éclairées de Londres implique de faire du business avec la raclure qui s’y trouve. Les dealers de quartiers t’ont à la bonne. Tant qu’on les paie, ils ne posent jamais de questions, et à l’inverse de leurs clients, ils restent toujours lucides. Par ailleurs, ils connaissent bien les habitués des lieux. Une nouvelle tête a toujours tendance à attirer leur attention, sécurité du business oblige. Tu leur as dressé un portrait assez précis d’une jeune femme que tu as vu sortir de nulle part au détour de l’une de ces ruelles, un soir de traque. Tu sais que les Abominations utilisent souvent ce genre d’endroit peu fréquenté pour transplaner. Elle n’avait pas l’air d’une droguée, mais dégageait cet air méfiant et bizarre commun à ceux de sa race. Cela a suffi pour éveiller tes soupçons et ton instinct de prédateur.

Tes pas te conduisent rapidement à proximité de la ruelle en question, là où ton complice exécute son rite morbide. Il ne te faut que quelques minutes pour repérer ta Cible, mais la lumière blafarde des lampadaires ne te permet pas d’affirmer qu’il s’agit bien de la jeune femme que tu as aperçu quelques semaines plus tôt. Tu ralentis ta course, en grillant une Marlboro. Il faudra prendre ton mal en patience. Après tout, ne dit-on pas, qui a patience a paradis ? Sa démarche incisive te laisse à penser qu’elle préfère ne pas traîner, et vu l’endroit, tu n’as pas de mal à la comprendre. Tu laisses une certaine distance vous séparer avant de prendre sa suite, pour ne pas paraître suspect. Toutefois, tu doutes qu’elle ne te remarque, visiblement absorbée par les plaques de rues et panneaux qui croisent votre route. Elle semble chercher quelque chose. Ta filature finit par te conduire jusque devant le London Bar, où les éclats de voix et les décibels indiquent que la soirée est déjà bien entamée pour certains citadins. Tu marques une pause en la voyant pousser la porte, et esquisses un sourire. Drôle de coïncidence. Tu connais bien ce lieu. Il t’arrive souvent d’y boire des coups avec Xander. Ou non, pour être exact, c’est plutôt Xander qui finit toujours par t’y rejoindre, comme un moustique attiré par le sang. D’ailleurs, il est presque aussi agaçant. Son débit inépuisable de paroles produit le même effet sur toi que la vibration sonore de ce genre d’insecte. Mais, même si tu détestes ça, il a le mérite de te sortir de ta solitude.

Tu repères une table vide. Située dans un recoin, elle t’offre une vue imprenable sur la salle, la porte de sortie, mais surtout sur ta proie. Le peu de luminosité ambiant te donne une discrétion absolue. D’un signe de main, la serveuse vient t’apporter une bière. Tu n’y toucheras quasiment pas. Il s’agit seulement de se fondre dans le décor, tout en restant lucide sur ton objectif. D’abord obtenir suffisamment d’informations. Ensuite, débusquer le nid. Tu souris à cette pensée. Pour l’heure, elle ignore encore l’épée de Damoclès qui tangue au-dessus de sa tête. Si elle savait… En la détaillant du regard, tu te demandes si elle a une famille, des proches. Un chien, peut-être. T’amuses à compter les heures avant l’atroce déchirure. Penser que tu seras la cause du plus terrifiant des calvaires, à l’horreur que tu vas provoquer, réveille le Limier au fond de toi. Tu l’observes de longues minutes savourer le verre de vin, posé sur la table avant qu’elle ne s’y asseye. Visiblement, elle n’a pas remarqué la fine pellicule blanche qui lui donne un aspect légèrement huileux. Rien n’échappe à ton regard de fauve. Comme la pourriture qui l’a discrètement versée, avant qu’elle ne s’installe, ignorant que le verre commandé est en train d’être servi au bar. Lui aussi, la regarde avec attention. Tu devines sans trop de mal ses pensées lubriques, le scénario qu’il s’imagine à mesure des gorgées qu’elle avale. Ça aussi, il va falloir t’en occuper. Tu n’aimes pas vraiment qu’on te facilite la tâche. Ça gâche le plaisir. Par ailleurs, il te faudrait attendre qu’elle reprenne parfaitement conscience de ses moyens pour débuter votre petite séance. Tu as quand même des principes.

Tu soupires en apportant le goulot à tes lèvres. La boisson amère caresse ton palais dans une douce brûlure. Tu préfères attendre de voir ce qui va se jouer devant toi, que ton adversaire aux intentions équivoques dévoile son jeu. Drôle de poker macabre. Il ne tarde pas à aller l’aborder. Son assurance réveille ta Colère, alors que tu les voies échanger quelques mots. Le brouhaha ambiant couvre leurs paroles, si bien que tu ne peux que tenter de deviner la teneur de leur conversation. Tu constates que l’Abomination est aussi avenante que les tentatives de son interlocuteur pour paraître poli. Tu n’aimes pas cette situation, sens qu’elle t’échappe. A te regarder, on pourrait presque croire un mari jaloux. Pourtant, la vérité est tout autre. Dès l’instant où tu choisis tes victimes, tu sens un lien imperceptible se créer entre elles et toi. Quelque part, elles participent à ton œuvre prophétique sans en avoir conscience. Il te faut arriver à une certaine osmose pour que la torture révèle toute sa splendeur. Tu es un artiste qui distille la mort avec la même précision qu’un peintre qui mélange ses couleurs. Tu révèles leur vraie nature, les écorches à vifs jusqu’à trouver leur essence. Et ce petit jeu peut durer autant que tu le souhaites, jusqu’à ce que tu sois satisfait de ton œuvre. Les Abominations sont comme des Muses qui t’inspirent, repoussent les limites de ta créativité macabre. Mais pour cela, elles doivent s’abandonner, lâcher prise. Cela implique un certain degré de concentration. Tu n’es pas prêt à laisser le premier importun ruiner ce beau processus. Cette pensée ravive la Colère au creux de tes reins. Sobre, tu sais la réfréner, mais sens ses piqûres sous ta peau comme un million d’aiguilles. Tu te lèves, abandonnant ton coin d’ombre, ta bière à la main. Il ne te faut que quelques pas pour les rejoindre, faisant mine de te diriger vers la sortie. A leur hauteur, tu profites d’un mouvement de foule au comptoir pour donner un puissant coup d’épaule à ton adversaire, renversant au passage, le contenu de ta bière sur ses vêtements. Tu recules, d’un air faussement gêné. « Mec, je suis vraiment désolé… Sans rancune ? » Il ignore tes excuses, ne sachant visiblement pas quoi considérer entre son épaule douloureuse et sa chemise trempée. Vos regards s’affrontent quelques instants sans ambigüité, dans un duel silencieux, avant qu’il ne lâche un sourire plat, et ne se dirige vers la sortie du bar. Il reconnait le danger, et s’avère finalement plus futé que tu ne l’avais pensé. Tes prunelles passent de sa silhouette à l’Abomination qui te fait face. « Vraiment désolé, j’espère que ton ami n’est pas fâché ». Tu t’approches de la table, sourire sympathique à l’appui. En véritable manipulateur, tu sais apparaître sous ton meilleur jour. De sa mine visiblement perplexe, tes prunelles se posent sur son verre de vin déjà bien entamé. Tu ne doutes pas qu’elle commencera à se sentir légèrement groggy d’ici quelques minutes. Il est temps qu’elle arrête si tu veux qu’elle puisse répondre à toutes tes questions ce soir. « Laisses moi t’offrir un verre pour me faire pardonner. Si c’est la première fois que tu viens, il faut que tu goutes la recette spéciale du barman ». Sans lui laisser le temps de répondre, tu interpelles la serveuse, plateau à la main, en lui tendant le verre, pressé que l’Abomination s’en débarrasse. « J’offre un verre à la Demoiselle. S’il te plait, ramène-lui le fameux cocktail du London Bar ». Ce cocktail sans alcool permettra au moins de limiter les dégâts. La serveuse acquiesce de son plus beau sourire avant de retourner au comptoir préparer la commande. Tu sais que ta démarche est un peu cavalière, mais lui révéler le contenu du verre de vin aurait été admettre que tu l’observais depuis un certain temps. Autant la convier immédiatement à ta petite séance de torture dans une cave, et tu es persuadé que sa réponse ne serait pas la même. Tu la couves de ton regard de fauve. Désormais, elle est tout à toi.  


Spoiler:

(c) DΛNDELION
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Anonymous
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Mar 21 Avr - 13:33


❝ Beware of a wolf in sheep's clothing❞
Ambrose
Qu’est-ce que tu aurais fait si tu l’avais retrouvé là ce soir ? Tu lui aurais tapoté l’épaule, avec un sourire ? Une phrase des plus banales s’échappant de tes lippes pour l’aborder ? Hey comment vas-tu depuis tout ce temps ? Non, bien sûr que non. Ton myocarde oscillait entre deux fréquences. L’envie de lui demander des explications. Après tout, pourquoi cette disparition soudaine ? Pourquoi ces silences ? Et d’un autre côté, tu ne pouvais t’empêcher de te demander comment il allait. Est-ce qu’il lui était arrivé quelque chose de grave ? Enfin… pour qu’il vienne dans ce bar et qu’il semble aussi bien connu de la serveuse, c’est qu’il ne devait pas aller si mal. Tu t’inquiétais peut-être pour rien. Encore un idiot à qui tu avais accordé ta confiance ? Un de ceux qui l’avait souillé sans se soucier de te blesser et de faire de toi cette jeune femme méfiante.Tu voulais croire que non. Tu t’accrochais à un espoir infime. Mais alors que tes prunelles sombres observaient la photo que vous aviez prises tous les deux, tu ne pouvais que constater qu’il t’avait juste oubliée. Pourquoi s’accrocher alors à un souvenir aussi agréable soit-il ? La chute serait certainement douloureuse et parfois l’entêtement dont tu pouvais faire preuve était néfaste. Tu avais pourtant tendance à t’effacer. Pour ne pas te faire remarquer. Tu n’aimais pas la foule, les gens. Sociable ? Très peu pour toi. Ce genre de bar ? Tu ne les fréquentais que rarement. Trop risqué.

La serveuse t’avait prise au dépourvu. Tu t’étais sentie obligée de t’installer comme une idiote. Effacée tu l’étais, pourtant loin d’être stupide, vu ta brillante scolarité et début de carrière. Tu avais la verve bien acérée lorsque tu entrais dans ton rôle d’avocate. Et si tu laissais les gens graviter autour de toi, c’était pour mieux les observer, les analyser. Mieux anticiper. Mieux contre-attaquer si besoin. Alors oui tu donnais l’illusion d’être proche de beaucoup de monde. Pourtant seule une fine poignée comptait. Poignée qui s’effilochait avec le temps. Mais des irréductibles comme Soledad ou Jaeden étaient imprégnés dans ta carcasse. Les autres ? Des distractions que tu pourrais perdre sans souffrir si cela devait arriver.

Alors que tu avais passé un peu d’eau sur ton visage, tu revenais à ta place. presque étonnée de voir ton verre déjà sur ta table. Avec le monde présent, la serveuse était efficace visiblement… Perdue dans tes pensées tu buvais quelques gorgées de ton verre, regardant une dernière fois cette photo où vos sourires étaient figés dans le temps. Etrange comme les photos des moldus sont plus nostalgiques que celles des sorciers par leur immobilité. Cet aspect statique semblait mettre une pause au temps. Te renvoyant de plein fouet dans les méandres nébuleuses de ton esprit. Pourtant une présence à tes côtés te sortie de ce labyrinthe noueux. Tu relevais ton visage pour croiser des yeux clairs. Un jeune homme, sourire aux lèvres alors que tu lui répondais d’une façon peu avenante. « M’aider en me laissant m’installer ? » Tu n’avais pourtant pas de sourire étiré sur ton visage, tu avais même été plutôt froide en lui parlant. Qu’est-ce qu’il n’avait pas compris ? « J’attends quelqu’un désolée. » Tu mentais bien sûr, mais il ne risquait pas de le savoir. Tu avais ta baguette dans ton sac à main mais ici, même à l’aide d’un informulé, c’était bien trop dangereux d’en user. Tu voyais alors son assassine se poser sur ta table, envahissant ton espace vital. Son parfum liquoreux étouffant venait t'envelopper sournoisement. Tu relevais le visage, un peu vite peut-être, ayant une sensation de vertige. Tu n’appréciais vraiment pas les manières de ce type. C’était étouffant sa posture. Et si tu n’en montrais rien, ton regard confrontant le sien, tu cherchais une solution pour t’en débarrasser mais les esclandres, ça n’avait jamais été ton truc. Encore moins ici où tu te sentais presque sans défense alors que tu étais chez les moldus. Puis sans que tu ne comprennes vraiment, le type se fit bousculer par un autre. Le liquide doré de sa bière vint souiller le tissu immaculé de sa chemise. Ton regard se pose sur le nouvel arrivant. Il dégage quelque chose que tu ne saurais identifier. Une désinvolture frivole alors qu’il s’excuse pourtant… Dans son regard qui s’entrechoque avec l’inopportun, tu y lis une certaine dureté. D’ailleurs, au bout de quelques secondes, il flanche. S’éloigne. Tu observes la silhouette de l’homme disparaitre alors que tu te sens étrangement légère. Une douce sensation d’ivresse qui semble aller et venir de façon instable. Tu observes un instant le contenu de ton verre. Tu n’as pas bu pourtant tant que cela. Même si tu es peu habituée, le vin blanc en si petite quantité, ne te fait rien. Le maladroit se tourne alors vers toi, s’approche. Tes iris sombres s’accrochent à ses prunelles claires. « Ce n’est pas mon ami, je ne le connaissais pas. » Ta voix se fait un peu sèche alors qu’en réalité il t’a sorti d’une mauvaise passe avec sa bière renversée. Son sourire se veut chaleureux. Pourtant tu restes légèrement distante. Ta main enlace ton verre que tu observais quelques secondes plus tôt mais ce dernier, il te l’arrache des mains. « Non mais… » Tu n’as même pas le temps de lui dire que tu ne veux pas de son verre. Que tu ne bois pas plus que de raison l’alcool. Encore moins dans des cocktails où ils ont tendance à être plus fort. Il a déjà hélé la serveuse comme s’il était le roi officieux des lieux. Il dégage une assurance qui t’agace. Il s’impose sans que tu le désires. « Tu veux pas t’asseoir non plus ? » Demandais-tu avec une pointe d'ironie te doutant presque qu’il allait se saisir de l'occasion pour s’installer. La jeune serveuse au sourire solaire revint vers votre table. « Je mets ça sur ton compte… » Tu haussais un sourcil qui voulait tout dire. Tu comprenais mieux qu’il ait tout de suite su que c’était la première fois que tu venais. Monsieur avait réellement l’air de connaitre les lieux comme sa poche. Tu hésitais presque à lui demander s’il avait déjà vu Xander. La serveuse te l’avait déjà confirmé après tout, il travaillait ici… De nouveau tu sentais la tête te tourner. Une euphorie. Légèreté inappropriée. Pourquoi avais-tu l’impression d’être enivrée ? Tu tolérais si peu l’alcool à présent ? Pourtant ta raison semble s'émanciper pour mieux t’abandonner. Esseulée face ce jeune homme au sourire charmant bien qu’un peu trop envahissant. Tu ne sais pas vraiment ce que tu veux en cet instant. Tu te redresses un peu, observes alors silencieusement le « maladroit ». « Est-ce que tu es un piliers de comptoir pour connaitre à ce point les nouveaux venus, choisir leur boisson, tutoyer la serveuse et en bonus avoir un compte officiel dans l’établissement ? » Ta langue se délie. Ironie mordante pour tester celui qui se trouve à tes côtés. « Un peu maladroit ceci dit le Prince du London Bar. » Complètes-tu en le sondant de tes prunelles sombres. Tu remarques qu’il ne boit pas depuis qu’il a ‘malencontreusement’ renversé sa boisson. Tu parles un peu trop facilement. Ce n’est pas dans tes habitudes. Encore moins avec un parfait inconnu. Plus les minutes files, plus tu te sens… joyeuse. Merlin ce mot ne te va pas du tout… « Est-ce que je te dois un merci ? » Pour le verre ? Pour avoir dégager le type ? Tu laisses volontairement l'ambiguïté sur ta phrase. Tu n’as d’ailleurs pas pris une gorgée du cocktail qu’il t’a offert. Tu te sens déjà bien assez groguis comme ça. La musique te semble soudainement plus forte, tu as l’impression que les moldus qui dansent à quelques pas sont plus agités. La lumière semble se mouvoir selon leurs déhanchés. Tu sens la Terre tourner sous tes pieds. C’est presque agréable. Tu en oublies les conséquences fâcheuses que cela peut entrainer chez toi. Un sourire étire alors doucement tes lippes. Tu sembles ailleurs. Tu l’as toujours été.
©️ Pando
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Jeu 23 Avr - 18:48
Beware of a wolf in sheep's clothing
toni& ambrose


L’inopportun a renoncé. Tu l’observes quitter le bar, la chemise maculée de ta boisson et l’épaule douloureuse, te demandant s’il va chercher une autre victime ailleurs. Il est un peu comme toi, au fond. Un rapace nocturne. Pourtant, vos motivations ne sont pas les mêmes. Il comble certainement un manque de confiance en utilisant la drogue pour parvenir à son but. Ou peut-être une absence d’amour maternel. Mais toi ? Que cherches-tu à combler ? Le vide qui t’habite est un gouffre sans fond et sans parois auxquelles te raccrocher. C’est un monstre vorace qui engloutit tout. Tes rêves, tes peurs. Il ne te laisse rien, sauf la Colère, et une froide détermination. « Tu veux pas t’asseoir non plus ? » Sa remarque te tire un sourire amusé. Visiblement, elle est aussi sociable que toi, ne te rend pas la tâche aisée. « Puisque tu le proposes si gentiment… » Ta voix est pleine d’ironie, pourtant, tu ne te départis pas de ton sourire jovial, faussement sincère. Tu t’assoies en face d’elle, posant ta bière sur la table collante, imbibée de toutes les boissons qui ont dû être servies dessus. La serveuse se tient toujours à vos côtés, t’informant qu’elle mettra la note sur ton ardoise. Tu acquiesces, clin d’œil à l’appui, pressé qu’elle vous laisse enfin seuls. Pressé de commencer le jeu sordide prêt à se refermer sur ta proie. La mine sceptique de l’Abomination ne t’a pas échappée. Tu devines sans mal ce qu’elle doit penser de toi en cet instant, et d’ailleurs, elle ne tarde pas à te partager son point de vue. « Est-ce que tu es un pilier de comptoir pour connaitre à ce point les nouveaux venus, choisir leur boisson, tutoyer la serveuse et en bonus avoir un compte officiel dans l’établissement ? Un peu maladroit ceci dit le Prince du London Bar. » Tu ne retiens pas ton rire sonore, repensant à ton petit numéro. Non. Tu n’es pas un pilier de comptoir mais un tueur. Un traqueur hors pair qui ratisse tous les continents à la recherche d’Abominations comme Elle. Un Monstre cherchant le salut dans la souffrance des autres. Expiant ses fautes en faisant couler le sang. Un loup descendu des steppes pour faire régner le chaos et l’horreur. Bien sûr, tu te gardes bien de le lui dire. Ses prunelles sombres s’ancrent dans les tiennes dans une sorte de défi silencieux. Sa défiance naturelle aiguise ton instinct de prédateur. Tu as besoin de sa résistance pour avoir envie de tuer. Besoin de sa combativité, pour y prendre du plaisir. « Le Prince maladroit t’a quand même débarrassé d’un prétendant peu délicat ». Tu la regardes fixer ta boisson, se demandant certainement pourquoi tu ne bois pas. Pour ne pas éveiller ses soupçons, tu t’autorises une gorgée, ta langue bouchant de moitié le goulot, faisant parfaitement illusion. Tu constates à ton tour qu’elle n’a pas osé goûter le cocktail posé devant elle. Sa méfiance t’amuse, quand tu penses à l’inopportun qui a souillé son verre. Celui qu’elle a bu sans ménagement. Comme en réponse à sa question silencieuse, tu te permets d’ajouter « Il est sans alcool » alors que tu lui désignes du menton l’écriteau accroché au mur, non loin du barman, affichant la carte des cocktails et leur composition. Tu laisses passer un petit temps avant de répondre à ses interrogations. Tes prunelles claires parcourent l’assistance, passant d’une table à l’autre, pour revenir sur Elle. « C’est vrai, il m’arrive de venir ici. La musique est sympa, les gens plutôt cools en général et ils diffusent de bons matchs le weekend end. Ça me permet aussi d’inviter de nouvelles venues comme toi. » Ton sourire s’élargit dans une moue taquine. Paraître on ne peut plus banal. Un mec lambda, sans histoires. Tu ne lésines pas sur les efforts pour paraître sympathique. Cette attitude s’éloigne de ta froideur naturelle. Celle qui accompagne la Mort. Mais il te faut briser une à une ses barrières. Surmonter sa méfiance que l’autre abruti a enflammé. « Est-ce que je te dois un merci ? » Tu ne sais pas bien à quoi elle fait allusion. Au cocktail qui trône devant elle, ou à son sauvetage chevaleresque. « Pas la peine. » Réponds-tu, balayant sa question d’un revers de la main. Peut-être se sentira-t-elle redevable de quelque chose, se laissera plus facilement convaincre de répondre à tes questions ? Tu saisis de nouveau ta bière, trinque joyeusement avec son verre. « Et toi alors, il t’arrive souvent de venir boire seule dans un bar ? Je pensais que les Londoniennes ne sortaient qu’entre amis ». Trois questions innocentes en une. La première te permettra de savoir si elle est de nature solitaire ; la seconde, si elle est bien originaire de Londres. Enfin, la troisième, si elle a un groupe d’amis. Peut-être un groupe d’animaux diaboliques, comme elle, ce qui te permettrait de faire une pierre deux coups. C’est la perspective d’un massacre organisé qui suscite ton intérêt. De les attacher ensemble, de les torturer un à un, de voir leur amitié se briser sous les jougs de l’instinct de survie. Car il y a bien une chose que vos espèces ont en commun : la volonté de vivre. Qu’est-ce que l’amitié face à ça ? Oh, il y a bien quelques résistances au début. Une envie de faire front ensemble, de lutter contre l’ennemi. Mais, une fois que tu leur laisses le choix, leur nature reprend ses droits. Le courage, la solidarité fondent comme neige au soleil. C’est à celui qui pourra sauver sa peau. L’instinct de survie prend le dessus. Toujours. Ses lippes s’étirent dans un sourire timide. C’est la première fois que tu la vois sourire depuis le début de la soirée. Ce sourire a quelque chose de charmant, tu ne saurais dire pourquoi. Pourtant, tu n’es pas dupe de la raison qui la pousse à le faire, effet direct des méfaits de l’Inopportun. Tu remarques que sa silhouette oscille légèrement. Tu ignores si elle suit les battements de la musique qui résonne autour de vous, ou si elle n’arrive seulement pas à rester droite. Tu étires le bras qui t’a servi à repousser l’inopportun, laissant ton coude choir sur le dossier de ta chaise, dans une position décontractée. Tu veux voir comment Elle fonctionne. Connaître la moindre de Ses failles. « Je t’aurai bien invité à danser, mais j’ai peur que mes piètres qualités de danseur ne se soient envolées en même temps que ton ami ». Sourire taquin à la l’appui, tu lui laisses le temps d’assimiler ton venin, te demandant quelle réaction il provoquera chez Elle.



(c) DΛNDELION
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Dim 26 Avr - 0:01


❝ Beware of a wolf in sheep's clothing❞
Ambrose
Ton regard sombre l’observe alors qu’il s’installe à ta table. Il a noté l’ironie de tes propos et semble n’en avoir rien à faire. Sa grande carcasse prends place avec une aisance naturelle. Tu le scrutes un instant. Deuxième type de la soirée qui s’impose. Tu ne savais pas que les moldus étaient aussi insistants. Même si le second semble plus avenant, presque sympathique. Tu es une nature froide, mordante. La plupart du temps, les hommes ne restent pas longtemps à tes côtés. Tu manques clairement de chaleur et ton ironie déstabilise. Ce n’est visiblement pas le cas de tous. Ses lèvres s’étirent en un sourire. Il a des traits agréables. Un air juvénile qui donne presque envie de sympathiser avec lui. Presque. Pourtant sans le vouloir, tu rentres dans son jeu. Lui parle. Il est déjà allé beaucoup plus loin que de nombreuses personnes. Tu lui demandes s’il est un habitué des lieux. A ta façon. Il rit à ta réplique tandis que le serveuse s’éloigne déposant le verre en face de toi. Tu hoches doucement la tête alors qu’il te réponds qu’il t’a quand même sorti d’une situation fâcheuse.

Il semble remarquer que tu ne bois pas le verre fraîchement arrivé sur votre table. A ses paroles, te précisant qu’il est sans alcool, tu te détournes pour observer le panneau. Rien que ce mouvement te fait sentir légèrement instable. Les écritures de l’écriteau semblent se mouvoir quelques instants avant de se figer pour que tu puisses les lire. Alors que tu lui fais de nouveau face, il te réponds finalement d’une façon qui te semble être honnête. « Donc inviter les nouvelles venues fait parti de tes petites habitudes ? » Tes lippes s’étirent, amusée par ses paroles. Sa bouteille de bière vint s’entrechoquer dans ton verre. Tu en bois finalement une gorgée. Le fruitée de la boisson fraiche est agréable. Pourtant tu sens bien que tu as franchi une limite que tu ne t’autorise pas habituellement. Jamais tu n’aurais pris la peine d’échanger avec ce jeune homme dont tu ne connaissais même pas le prénom. A ses questions, tu grimaces légèrement. Moue faussement vexée. « No soy de Londres. » Tu réponds dans ta langue maternelle. Tu vis ici depuis tes dix ans. L’accent de tes origines ne dansent plus sur les mots que tu prononces. Seuls tes yeux et ta peau ambrée peuvent trahir tes origines ensoleillées. Il faut reconnaitre que la réputation des jeunes de Londres n’est plus à faire. Tu n’accroches pas avec cette façon de vivre. Trop dilettante pour toi. Trop risqué. Comme ce soir où le contrôle t’échappe petit à petit à mesure que les minutes s’égrainent. Tu tapotait l’écran de ton téléphone comme pour vérifier que tu n’avais pas reçu de messages. Un geste que tu avais observé mainte fois depuis le temps que tu fréquentais ce monde. « Un ami s’est décommandé. » Depuis plusieurs mois. Mais ça tu ne le précisait pas, bien sûr.

Tu n’avais peut-être pas assez mangé pour absorber ce verre de vin, mais tu savais encore garder un peu ta langue. Tu sens que ça monte doucement, tes lippes s’étirent en un sourire que tu ne contrôle pas vraiment. Tes prunelles sombres s’accrochent à celles si clair de ton compagnon imprévu. Il a l’air si à l’aise. Comme si tout semblait simple pour lui. Et puis à ses dernières paroles, un rire. « Ce n’était pas mon ami, d’accord ? » L'insouciance dans tes paroles, l’amusement. La Toni qu’il découvre est celle qui s’offre à ses amis sous ce visage. Tu quittes un instant ses iris, observes la foule autour de vous. L’ambiance s’enroule autour de toi. Semble s’accaparer petit à petit de chacune des dernières parcelles de raison qui te reste. Tu aurais presque envie de te lever pour rejoindre cette masse décadente. Tu reprends finalement, réalisant que ses paroles sont peut-être du au fait que sans le vouloir, tu marques le rythme de la musique qui passe. « Et puis… si tes qualités de piètre danseur sont parties avec lui, il ne reste peut-être que les bonnes ? » Ton regard confronte à nouveau le sien avec amusement. Jouer sur les mots, les tourner à ton avantage, c’est ce que tu fais de mieux. Tu cherches les failles dans les propos des autres, tu observes leurs moindres faits et gestes. Ton métier influe énormément sur ta vie et ta façon d’agir. Ce soir encore, mais d’une façon bien différente de d’habitude. Tu te glisses de ta chaise et alors que tu passes à côté de lui, tu le provoques de quelques mots aiguisés « Maladroit et mauvais danseur donc ? Loin du compagnon idéal pour passer une bonne soirée ! » Tu t’éloignes en le regardant avec amusement et te faufile au milieu de toutes ces personnes. Dans le fond, personne ne se prête réellement attention. Tu laisses la musique t’emporter. Les notes t’entrelacent de leur dynamique rythmée. C’est entêtant, ça fait du bien de ne pas réfléchir durant quelques minutes. La Toni habituelle n’aurait jamais été se mêler à toutes ces personnes. Pourtant tu prends plaisir seule parmi ses inconnus, sans ressentir de gêne. Et si tes yeux se sont fermés, alors qu’ils s’ouvrent à nouveau, tu croises ceux du jeune homme toujours attablé au même endroit tandis qu’il t’observe. Tu lui adresses un sourire et reviens vers lui. Tu t’arrêtes devant lui. « Le Prince des lieux a-t-il un prénom ? » Tes yeux cherchent les siens, puis dans un geste qui pourtant ne te ressemble pas, ta main glisse sur son poignet pour l’entrainer à venir danser. « Viens me montrer tes piètres qualités. » Disais-tu tout en l’attirant doucement. Alors que ta main rentrait en contact avec sa chair, tu ne te sentais pas tout de suite vaciller. Pourtant en quelques secondes, ta main se crispe sur son bras. Tu sens l’entité qui te traverse sans pouvoir le contrôler. Tes yeux se figent, vident de toute émotion. Une voix s’empare de tes cordes vocales. Sombres et monocordes. A peine plus forte qu’un murmure. Difficile à entendre dans un tel lieu mais elle chantonne doucement « Dépêches-toi de t’endormir ou Baba Yaga viendra pour toi. Du marais, il viendra et prendra les enfants qui se comportent mal. Baba Yaga. » Presque aussi rapidement que l’esprit s’est emparé de toi, il s’échappe. Te laisse un instant perdue devant le jeune homme blond. Comme souvent, tu n’as pas souvenir des mots que tu as prononcé. Tu le relâches réalisant ta poigne sur le lui te disant simplement qu’il n’a pas envie de danser.
©️ Pando
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Dim 10 Mai - 23:28
Beware of a wolf in sheep's clothing
toni& ambrose




Voilà quelques minutes que tu as commencé ton Inquisition, version magnanime et sympathique bien sûr. Loin de tes séances musclées lorsque le Mouvement te donne une mission officielle. Tu as besoin de réponses, d’informations pour savoir à qui tu as affaire. Tes prunelles autopsient l’Armide face à toi, comme deux scalpels d’acier. Encore quelques minutes, et la boisson qu’elle a ingurgitée plus tôt la rendra bavarde. Docile. Finalement, peut-être plus rapidement que tu ne le penses, lorsque d’un air irrité, elle te répond qu’elle n’est pas de Londres, dans un espagnol que tu devines être mexicain. Tes nombreuses tournées du massacre dans le monde t’ont permis d’apprendre plusieurs langues et même certains dialectes. Tu esquisses un sourire. Le jeu s’avère finalement plus intéressant que prévu. Vous en êtes d’ailleurs déjà à vous taquiner mutuellement, même si les provocations restent subtiles. Tu ne réponds rien à sa nouvelle pique lorsqu’elle passe près de toi, insinuant que tu n’es pas le compagnon idéal pour passer une bonne soirée. Ta langue humecte machinalement tes lippes, alors que tes prunelles la suivent se frayer un chemin vers la piste. Toujours attablé, tu l’observes danser, son corps ondulant parmi la foule d’inconnus. Laisser la musique prendre possession de tout Son être. Vivifier chacune de Ses cellules pour exulter d’un bonheur insouciant. Simple. Tes lippes s’étirent malgré toi, devant ce spectacle inattendu, tandis que tu tentes de garder en mémoire chaque détail de cette image. Elle ne paraitra jamais aussi vivante qu’en cet instant. Jamais aussi belle. Etrange comme la beauté révèle tout son sens à l’aube de la Mort. Cet instant fugace prend fin lorsqu’elle revient à la table, le même sourire accroché aux lèvres, se postant devant toi dans une moue presque mutine. Tu aimes la défiance au fond de ses prunelles sombres. Elle agite le Monstre en toi, le fait se languir davantage et te presse de passer à l’action. Pourtant, tu prends ton mal en patience. Refreines tes instincts mortels. Tu le sais, plus l’attente est longue, plus le plaisir est grand.  « Le Prince des lieux a-t-il un prénom ? » Tu esquisses un sourire, prenant de nouveau une gorgée de ta boisson, laissant s’installer une sorte de suspense. Tu pourrais lui dire la vérité. Tu as tendance à le faire, lorsque tes proies sont à l’agonie. Volonté de te livrer, dans leurs derniers moments de vie. Expliquer pourquoi. Que leurs souffrances aient un sens. Mais cette fois, tu sens que la situation est différente. Tu ne veux pas que ta proie ait trop d’informations sur toi, alors que tu l’analyses encore. Que les résidus de méfiance qui subsistent ne soient totalement anéantis. De plus, aucune chance que ton mensonge ne soit exposé ici. Tu n’as jamais donné ton nom aux serveuses, ni au barman. Alors, de ton sourire le plus jovial tu lui réponds « Mikhaïl. Mais tu peux m’appeler Mikha. » Hormis les membres de ta famille, personne ne connaît ton deuxième prénom. Il t’arrive de l’utiliser, lorsque tu traques une proie, car il revêt son véritable sens céleste. Comme l’archange du Premier Rayon, tu terrasses le diable et ses manifestations, en la personne des sorciers. Tu t’amuses de cette douce ironie que de te présenter sous un nom finalement très révélateur de ce que tu es. Tu as à peine le temps de lui demander le sien, qu’elle t’invite à lui montrer tes talents de danseur. Ses doigts fins se posent sur la manche de ta veste, t’attirant doucement vers Elle. Contact électrique, inattendu. Instinctivement ton mouvement la suit, hypnotisé par sa proximité soudaine, alors que le Monstre trépigne, prêt à la dévorer sur place. A l’engloutir toute Entière. Pourtant, tu t’arrêtes presque en même temps que l’Abomination, lorsque tu sens ses doigts glisser sur la peau de ton poignet, peu habitué à ce genre de contact. Il faut dire que tu es plus accoutumé à celui de menottes chromées, qu’à la douceur de mains féminines. L’Armide semble partager ton malaise, mais pour une raison qui t’es encore inconnue. Tu sens son corps se raidir à mesure que son assassine se crispe sur ta chair. Un instant, tu te demandes si elle n’est pas en train de te faire une crise d’épilepsie. Il ne faudrait pas qu’elle clamse au milieu de ce bar miteux avant que tu n’aies pu en profiter. « Hé, ça va ? » Lâches-tu d’un ton plus soucieux que tu ne voudrais. Cette Abomination est une véritable catastrophe ambulante. Si ce n’est pas toi qui la tue, il semble que tout puisse lui arriver. Malgré la dangerosité inhérente à sa nature, elle t’apparait à cet instant aussi fragile qu’une poupée de porcelaine. Cela t’inquiète car, tu ne pourras pas avoir une surveillance constante sur elle. C’est un problème supplémentaire qu’il faudra régler. Sa prise se renforce sur ton poignet, alors que toute trace d’hémoglobine semble avoir quitté son visage, et ses prunelles vides, expriment quelque chose que tu ne saurais définir. Comme habitée, elle se met à fredonner un air don les notes, à peines audibles, transperce ta cuirasse inoxydable. Tu les reconnaîtrais entre mille. La berceuse slave que ta mère te chantait pour t’endormir, des années auparavant. Dans une autre vie. « Dépêches-toi de t’endormir ou Baba Yaga viendra pour toi. Du marais, elle viendra et prendra les enfants qui se comportent mal. Baba Yaga. » Tes assassines tremblent, alors que tu sens un froid immense s’emparer de tout ton être. Glacé par un souvenir aussi net que douloureux. Le visage de ta génitrice, penchée sur toi, câlinant ton front pour te faire tomber dans un sommeil profond. L’odeur délicate de son parfum, mélangée aux images de forets sombres, de marais, de déclinaisons de vert dans ton esprit, de la peur enfantine d’être emmené par la méchante sorcière. Tu étais trop jeune pour comprendre l’allusion. Mais aujourd’hui tu le sais, les berceuses sont des mises en garde. « Qu’est ce que…Q-Quoi ? »  Tu la fixes d’un regard nouveau, encore choqué de ce qui vient de se produire. Tu n’as pas l’habitude d’être surpris, et ça, on peut dire que tu étais loin de l’imaginer. Tu sens ton esprit tourner à vive allure, tentant de se raccrocher à l’hypothèse la plus vraisemblable. Comment peut-elle connaître cette berceuse ? Est-ce l’un de ses tours ? Une ruse diabolique destinée à te déstabiliser ? Ton esprit vacille sous un flot inépuisable d’interrogations. Pris complètement au dépourvu, malgré ton expérience. Ta préparation à ce genre de situation. Le Monstre lui, a totalement disparu. Esseulé face au chaos informe de pensées contradictoires qui jaillissent en toi. Se pourrait-il qu’elle sache déjà qui tu es ? Qu’elle se joue de toi depuis le début de la soirée ? Impossible, tu réfutes immédiatement cette hypothèse. Les animaux Diaboliques sont peut-être les enfants du Mensonge, il n’en reste pas moins qu’une telle performance mériterait un prix. Tu te demandes alors si un détail t’a trahi, mais rien dans ce que tu as dit, ni dans ton attitude n’a pu lui laisser présager ton plan sordide, et si non, tu te doutes qu’elle aurait trouvé le moindre prétexte pour s’enfuir. A moins que… Ton oncle t’a déjà parlé de capacités très rares dont sont pourvus certains sorciers. Un don qui permet notamment de voir des choses qui se sont produites, ou qui se produiront. Ou encore, des êtres qui ont été, et qui ne sont plus. Ton Abomination serait-elle l’un d’entre eux ? Désarmé, il ne te reste que la Colère, face à cette situation qui te dépasse. A ton tour, tu la saisis par le bras, fermement. Pourtant, la force est inutile, tant l’Abomination semble ailleurs et docile. « Qu’est-ce que tu as dit ? » Le ton est ferme, sans appel. Bien loin de l’air sympathique qui t’animait encore quelques minutes plus tôt. Mais l’Abomination ne réagit pas. Il lui faut quelques secondes pour reprendre ses esprits. Sa mine perplexe te laisse à penser qu’elle n’a aucun souvenir de ce qui vient de se produire, alors que ses prunelles se posent sur ta main, accrochée à son avant-bras. Pour autant, tu ne desserres pas ton emprise, mais change immédiatement d’attitude, reprenant l’air avenant d’un mec sans histoire. « Tu es sûre que ça va ? On aurait dit que tu allais faire un malaise… Il vaut peut-être mieux que tu ailles prendre l’air. » Sans attendre sa réponse, tu la tires doucement en avant, et demandes à quelques personnes de s’écarter pour vous frayer un chemin jusqu’à la sortie du bar. L’air frais du soir te fait immédiatement frissonner, alors que vous vous éloigner de quelques mètres des groupes entassés devant la porte d’entrée. Par reflexe, tu sors de la poche de ton blouson ton paquet de Marlboro et en accroche une à tes lippes, avant d’inspirer lentement la fumée. Tu lui laisses quelques minutes, prenant toi-même le temps d’analyser la situation qui a complètement échappé à ton contrôle. Tu es persuadé qu’aussi bizarres que sont les animaux Diaboliques, le numéro qu’elle a joué devant toi n’a rien d’anodin. Tu expires la fumée de ta cigarette un peu plus nerveusement qu’à l’accoutumée. Les souvenirs ont ravivé une faille que tu pensais avoir enterré depuis longtemps. Mais cette possible capacité de ton Abomination a éveillé ta curiosité, mettant temporairement en veille tes envies de meurtre. Après tout, tu dois la comprendre parfaitement pour pouvoir l’anéantir. Tu la considères d’un regard nouveau, avant de poser ton blouson sur ses épaules. Presque d’autorité, pour qu’elle n’attrape pas froid. Elle serait bien capable de tomber malade. « Ça va mieux ? J’aime pas insister mais… Ça t’arrive souvent ? » Nouvelle bouffée de fumée, accompagnée d’un sourire faussement affable. « Au fait, ma petite Pavlova… Tu ne m’as toujours pas donné ton nom ». Espérant que ta référence à la ballerine absolue la détendrait un peu, tu laisses ton échine reposer contre la devanture du bar. Tes prunelles balayent la ruelle, t’assurant que l’inopportun du début de soirée n’est pas resté dans les parages.






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Sam 16 Mai - 22:12


❝ Beware of a wolf in sheep's clothing❞
Ambrose
Tu savais que cette allégresse passagère n’était pas normale. Pourtant elle était si agréable. Elle s’était insinuée en toi sans que tu ne le réalises. Détachant une à une les brides de contrôle qui t’enlaçaient chaque jour que Merlin fait. C’était étrangement agréable de se laisser aller. De ne plus maitriser chaque seconde qui constituent cette vie si paramétrée que tu t’impose. Oui au fond de toi, une petite voix murmure qu’un seul verre ne devrait pas te rendre si légère, si insouciante. Mais tu l’étouffes, ne l’entends plus. Absorbée par l’ambiance enivrante des lieux. Par ce jeune homme qui s’est attablé avec toi comme s’il avait tous les droits. Son sourire. Son attitude nonchalante. Il semble si… simple. Sans prise de tête. Un moldu parmi tant d’autres. Qui aime les soirées et le sport. Comme n’importe quel sorcier après tout. Il y avait tant de similitudes. Tu avais grandi dans les deux mondes. Etais familière des us et coutumes des uns et des autres. Il était d’ailleurs assez rare que tu profites réellement de ce genre de distractions. Depuis que tu avais livré une confession d’un fantôme alors que tu étais ivre, que tu avais provoqué sans le vouloir des pleurs et de la douleur, tu avais banni l’alcool à outrance de ta vie. Tu t’autorisais un verre, deux grands maximums. Mais si tu rejetais ces petits plaisirs, tu restais une gourmande invétérée. Les sucreries et la clope. Mauvaise habitude que tu avais volé aux moldus alors que tu étais plus jeune. Elle ne serait pas de trop en cette soirée d’ailleurs, cette cigarette alors que tu parles bien trop. Bien plus loquace que tu l’es en temps normal mais le jeune homme dégage quelque chose qui te met en confiance sans que tu ne fasses preuve d’un brin de méfiance. La plupart des gens étaient ainsi après tout. Pourquoi tu ne pouvais pas juste un soir te relâcher ? Faire comme tous les jeunes de ton âge ? As-tu réellement besoin que quelqu’un soit avec toi pour danser ? Non. Cette gêne habituelle, ces barrières que tu t’imposes s’envolent en cet instant alors que tu te lèves, laissant choir ton compagnon inattendu. Te galvanisant là où tu n’aurais jamais osé, au milieu d’une foule d’inconnu.

Lorsque tu reviens vers lui, un sourire étirant tes lippes, tu lui demandes son prénom. « Enchantée Mikha. » Alors que tu prononces ces mots, l’invitant par la suite à venir avec toi, ta main rencontre sa chair. Tu te sens vaciller sans rien contrôler. Tu l’entends te demander si tu vas bien. Mais sa voix est lointaine, comme dans du coton. Tu sais ce qu’il se passe et si tu tentes de résister, c’est en vain. Trouble qui t’assaille les entrailles alors que tu sais que ta mémoire te fera défaut que tu ne te souviendras de rien. Puis… le noir. Tu n’es plus là. Ta main se crispe sur lui, une voix parle mais ce n’est pas toi la contrôle. Combien de temps cela dure ? Tu n’en sais rien. Lorsque tu reprends tes esprits, tu te sens perdue. Tu mets plusieurs secondes à reprendre conscience. A réaliser où tu te trouves. Avec qui. Tes prunelles sombres accrochent les siennes, si claires et pourtant si ombrageuses. Tu as le sentiment d’avoir un perdu un instant la mémoire. Est-ce que… Tu détournes les yeux. Ils se portent sur sa main à lui qui te tient avec fermeté. Aurais-tu dit quelque chose ? Si tu restes impassible, à l’intérieur, c’est l’émoi. Tu te demandes si par malheur tu as encore livré une prédiction quelconque. Pourtant… Il reprends la parole. Te demandant si tu vas bien. Ne semble pas inquiet d’un mot étrange que tu aurais pu prononcer. Un malaise ? Tu ne te souviens de rien. Tu as peut-être réussi à repousser un esprit ? Que tu détestes ces moments où le trouble s’accapare de ta carcasse et te laisse dans un état second sans rien contrôler. Pourtant… tu n’as pris qu’un verre… Tu n’as pas vraiment le temps de lui répondre qu’il t’entraine vers l’extérieur du bar. L’air frais vint caresser la peau de ton visage et cela te fait un bien fou. L’allégresse que tu as ressenti jusqu'à lors a disparu. Tu te sens complètement en maitrise de toi malgré ce malaise dont il te parle. « Je peux t’en piquer une ? » disais-tu alors qu’il se prenait une cigarette. Tu en ressens le besoin pour éteindre cette boule de nervosité qui s’est accrochée à toi. Tu en as besoin de pour la rejeter au loin.

Le silence s’est installé entre vous durant quelques minutes. Tu ne sais pas réellement ce qui est en train de se jouer. Puis tu sens une chaleur enveloppante sur tes épaules. Une odeur d’un parfum liquoreux avec une pointe acidulée. Il vient te poser sa veste sur tes épaules. Un geste qui te surprends venant d’un parfait inconnu. Etrangement tu ne le repousses pas. Peut-être parce que ses mains étaient fermes alors qu’il l’avait déposé. « Souvent ? Non… Je ne sais pas ce qui s’est vraiment passé. Je n’ai pris qu’un verre et c’est comme si j’en avais enchainé plusieurs… » Tu portais ta cigarette à tes lèvres, tirant plusieurs lattes sur cette dernière. Oui cette ivresse légère qui t’avait déconnectée était étrange. Tu faisais quelques pas pour t’approcher de lui alors qu’il s’appuyait contre la devanture. « Je ne suis pas habituée à boire, mais un verre ne m’a jamais fait de mal pourtant. » Ajoutais-tu avec un léger rire. Non tu ne comprenais pas ce qu’il s’était réellement passé à l’intérieur de ce bar. Un sourire étire tes lippes alors qu’il te surnomme Pavlova. Un vrai sourire qui n’est pas tronqué par une boisson un peu trop forte. « Et bien ma mère voulait absolument me prénommer comme une arrière grand-mère… » Tu marquais une pause avant de reprendre. Autant annoncer la couleur, tu avais clairement le prénom que porterait une personne âgé. « Antoinette… Mais tout le monde m’appelle Toni. » Un surnom qui t’avait collé à la peau dès ta plus tendre enfance et que tu n’avais pas lâché car autant le dire, le prénom de grand mère te plaisait très peu. Enfant tu faisais l’objet de moquerie à cause de lui. Entre ça et ton accent alors que tu était arrivée en Angleterre à tes dix ans, tu avais eu quelques difficultés d’intégration… Heureusement tu avais eu des gens comme Alexander ou Samuel pour t’épauler. « Je fiche ta soirée en l’air. Tu n’es pas obligé de veiller sur moi, tu as sûrement envie de t’amuser plutôt que de surveiller si je m’écroule à terre… Je vais aller récupérer mes affaires à l’intérieur. » Tu écrasais ton mégot contre le mur à ses côtés et le jetais dans une poubelle. Tu retournais à ta table et payais ton verre qui t’avait couté si cher… Tu hésitais un instant… Puis glissais une de tes cartes, une professionnelle qui s’adaptait au monde moldu dans la prochaine de sa veste où se trouvaient ses clopes. Tu griffonnais rapidement dessus. Si le Prince a un jour besoin de mes services, ça sera avec plaisir…. Tu le retrouvais dehors et lui tendais sa veste pour la lui rendre comme si cela le libérait de toute obligation.

« Merci en tout cas. » Disais-tu finalement avec un sourire amusé. Ce merci que tu ne lui avais pas offert alors qu’il t’avait viré l’inopportun, offert un verre… Et maintenant qu’il se souciait de comment tu allais finir. Tu étais loin de te douter de sa véritable nature. Toi pourtant d’un naturel si méfiant te faisait avoir par cette soirée si étrange alors que tu pensais peut-être retrouver Xander. Rien ne s’était passé comme prévu. « Je suis ravie d’avoir rencontrée Mikhaïl, le prince du London Bar. » Disais-tu taquines, lui adressant un signe de la main en t’éloignant. Tu ne savais pas si tu avais envie qu’il trouve ton mot. Dans le fond, oui, sinon tu ne lui aurais pas laissé… Mais c’était bien une des premières fois que tu agissais ainsi. Pas assez assumé pour lui donner en main propre. Cela avait été un geste impulsif. Complètement irréfléchi. Mais au vu de la soirée… Cela s’accordait parfaitement. Il n’y avait eu rien de logique par rapport à tes habitudes. Alors… Autant conclure de la même façon et donner ton téléphone à cet inconnu.
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