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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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heavy rain (robin) (!) rp avec violence :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mer 11 Mar - 21:38
robin & julius


❝ Ah non mais là c'est mort, je peux plus rien faire pour toi … T'es sérieux ? Tu devais aller d'un point A à un point B, de Sainte Mangouste au Ministère de la magie et même cela tu n'y es pas arrivé… Je suis sensée faire comment moi ? ❞ Tu ne réponds pas. Tu te contentes de replier tes genoux contre ta poitrine et d'y poser sa tête, ton front s'appuyant contre le bracelet anti-magie qu'ils t'ont imposés, sûrement avant de te jeter dans le coffre de ce qu'ils appellent une voiture. Tu t'en sers de point de repère pour reconstituer le fil des événements, malgré le fait que tu sois encore dans les vapes à cause de l'anesthésiant qu'ils t'ont fait respirer plusieurs fois. Tu arrives à te remémorer la première fois en repensant à ce sujet. Toi qui marches dans le Londres moldu après ta sortie de l'hôpital. Ce véhicule moldu noir qui s'arrête à tes côtés. Deux personnes qui en sortent pour te demander leur chemin. Tu ne parviens pas à te rappeler leurs visages, tu te souviens seulement qu'ils étaient tout les deux baraqués, un blanc et un noir. C'est le second qui t'a demandé le trajet vers une activité moldue, le London's Eye ou quelque chose du genre… Tu n'as capté que trop tard que le premier s'était décalé pour se placer dans ton dos et l'instant suivant, on t'avait plaqué un morceau de tissu sur le visage, humide, imbibé de quelque chose qui t'avais expédié dans les vapes en quelques secondes à peine. Tu n'avais même pas eu le temps de hurler, le gémissement de terreur sorti d'entre tes lèvres se perdant contre le mouchoir et la paume de main épaisse qui le maintenait en place, appuyé contre ta bouche et ton nez.
Retour à la réalité.
Tu renifles désespérément, le visage appuyé contre tes rotules. ❝ Non mais non, c'est bon, pleures pas non plus, on va trouver une solution. Bon, c'est vrai, tu n'as pas l'âge de transplaner et ils ont pris ta baguette magique mais… Pff je sais pas moins, il y en a peut-être un qui a un peu plus de cervelle que les autres et qui va se rendre compte à un moment que c'est complètement con, inhumain et contre-productif pour leur cause de séquestrer un gamin de treize ans ? Surtout que t'en fais dix hein, soit dit au passage. ❞ Tu secoues la tête en signe désapprobateur, incapable de penser à quoique ce soit pour sortir de cette sorte de cave dans laquelle on t'a expédié après qu'un des deux colosses t'ai jeté du haut d'un escalier. Malgré la douleur et l'étourdissement causés par la chute le long des marches, tu as tenté de les remonter en sens inverse pour le supplier de te laisser partir, mais tu n'avais pas gravi un quart des marches que la porte avait déjà claqué soit toi, plongeant la pièce dans un noir encore plus opaque que la voiture dans laquelle tu avais été enfermé quand ils étaient tombés sur toi. Tu redresses douloureusement la tête, essuyant les larmes qui commencent à perler au coin de tes yeux d'un mouvement à la fois anxieux, rageur et terrorisé. Geste vain, car de nouvelles gouttes de tristesse ne tardent pas à revenir en force au creux de tes glandes lacrymales et cette fois, tu es incapable de leur interdire de courir le long de tes joues. Tu te laisses glisser sur le sol, cherchant désespérément à trouver le sommeil. Quelle heure peut-il être, d'ailleurs ? Il faisait nuit quand tu es arrivé ici, mais tu ne saurais pas dire combien de temps s'est écoulé exactement. La pénombre presque absolue des lieux ne t'aide pas…

Nouveau flash.
Tu te souviens d'avoir tambouriné comme un fou dans l'habitacle. Les poignets liés dans le dos, un bâillon passé en travers de la bouche, tu avais rattrapé le coup en donnant autant de coups de pieds que possible contre les parois restreintes qui te retenaient captif. L'énergie du désespoir t'animait, surpassant les vagues de terreur qui percutaient ton ventre et t'intimaient de te faire discret, de ne pas exciter davantage les types qui t'avaient foutus dans cet endroit exigu. C'était… Étrange. Insolite et surtout, tellement terrifiant. Tu avais l'impression que tu étais en train de te déplacer ou tout du moins que la chose dans laquelle tu étais enfermé bougeait, elle émettait d'ailleurs un son perturbant qui prouvait qu'elle était sans doute en mouvement, mais tu étais incapable pourtant de comprendre comment, parce que tu ne voyais rien de ce qui se passait autour de toi. Le bruit émis par la fameuse voiture avait ralenti, au bout d'un moment après que tu ai commencé à frapper chaque parcelle de l'habitacle que tes pieds pouvaient attendre. Le véhicule semblait même s'être arrêté. Tu avais entendu une porte claquer et un bref instant plus tard, l'endroit dans lequel tu étais enfermé s'était ouvert, par le haut. Tu n'avais même pas eu le temps de songer à fuir – mais en même temps, les mains liées, tu n'aurais pas pu aller bien loin. L'un des deux types te faisait face et il avait plaqué une de ses mains contre ta gorge tandis que l'autre dégageait un objet étrange, noir et rectangulaire. Il appuya sur le côté du mécanisme en question et un son terrifiant perça l'air, une sorte de grésillement qui déclencha au passage une sorte de lumière bleutée semblable à un éclair miniature qui dansait entre deux petits morceaux de métal gris. Tu avais déglutis, les lèvres tremblantes, les yeux révulsés par l'angoisse, tu contorsionnant comme tu le pouvais tandis qu'il approchait l'outil de toi. Il n'allait pas… Incapable de supplier à cause du morceau de tissu coincé entre tes lèvres, tu avais agité la tête dans les sens pour tenter de le refréner dans son acte tandis qu'il soulevait la main qui te maintenait la gorge, la remplaçant quelque instants ensuite par l'outil. ❝ Au cas ou tu l'ignorerais, cela s'appelle un taser. ❞ Il fit coulisser l'objet un instant le long de ton cou avant de le descendre progressivement le long de ton torse puis de ton ventre, caressant tes côtes à travers la chemise de ton uniforme scolaire. ❝ C'est généralement très douloureux, mais rapide et efficace. ❞ Tu t'étais contracté autant que possible, suivant nerveusement du regard chacun de ses mouvements pour anticiper et te préparer plus ou moins à contrer une éventuelle souffrance et tu avais gémi désespérément à travers le bâillon lorsqu'il avait placé l'arme contre ton bas-ventre, le pointant fermement contre ta chair la plus intime, incapable pourtant de faire un seul mouvement pour te dégager de la pression. ❝ Là par exemple, si je décide de m'amuser, ce n'est pas le fin tissu de ton pantalon qui t'empêchera de devenir stérile ou de devenir incontinent, de te pisser dessus sans te contrôler jusqu'à la fin de tes jours. ❞ Tu n'avais pu que recommencer à secouer la tête dans des mouvements désordonnés et effrayés, la respiration saccadée. ❝ Non ? … Je ne sais pas, je pense que tu as quand même besoin d'une leçon. Tu nous dérange depuis tout à l'heure… ❞ Des larmes avaient commencé à rouler sur tes joues, nerveuses, incontrôlées. Tu secouais toujours la tête, les yeux exorbités dans un expression de supplice qui devait paraître pitoyable à observer. Il avait alors enfoncé deux doigts entre tes lèvres, tirant le bâillon vers le bas pour permettre à tes cordes vocales de se soulager. ❝ Tu penses que… tu parviendras à te tenir tranquille ? ❞ Tu avais déglutis, reprenant ta respiration un bref instant avant de laisser échapper une simple approbation d'une voix éteinte et pitoyable. ❝ O-oui…  ❞ ❝ … Dommage…  ❞ La pression du fameux « taser » s'était relâchée, le morceau de tissu passé en travers de ton visage avait retrouvé le chemin entre tes lèvres. ❝ C'est ta dernière chance, cependant. Je ne veux plus rien entendre, sinon je deviendrais méchant. Vraiment méchant… ❞ Un claquement sec avait retenti. Tu étais retourné dans le noir absolu, toujours terrifié mais calmé.
Tu en étais sorti un long moment plus tard, tu n'aurais pas su dire quand exactement. L'un des types t'avait placé un nouveau bâillon, sur les yeux cette fois, et t'avais calé en travers d'une de ses épaules. Tu ne t'étais pas débattu, encore hanté par le grésillement de l'objet moldu. Des pas ont résonné, des portes ont claqué. Une voix dans les airs a fait manquer un battement à ton cœur ; quelqu'un demandait confirmation pour savoir si tu étais bien le fils Lestrange. Ces moldus te… Connaissent ? Ton estomac s'était serré de terreur mais tu n'avais eu ni le temps ni les moyens de parler. Le type barraqué qui te soulevait avait encore fait quelques pas.
Il avait avait arraché les deux morceaux de tissu en travers de tes yeux et de ta bouche et c'était à ce moment là qu'on t'avait balancé dans les escaliers comme si tu n'étais qu'une poupée.
Trois-cent trente-cinq kilomètres plus au Sud de l'Angleterre, le portoloin du Ministère que tu aurais du emprunter à dix-huit trente pour aller du Ministère à Poudlard après ton séjour à Sainte Mangouste partait sans toi. Ta dernière pensée avant qu'ils ne claquent la porte et ne te plongent entièrement dans l'obscurité fut pour William. William, qui ne supportait pas de devoir attendre longtemps. William qui ne supportait pas de devoir attendre pour rien. Tu espérais qu'il n'avait pas eu l'envie de te revoir avant que tu ne prenne le portoloin parce qu'il t'aurait, pour le coup, attendu vraiment longtemps et vraiment pour rien.

Tu émerges. Tu ne sais pas comment tu as réussi à dormir – l'épuisement, les nerfs qui lâchent, le cerveau qui s'oblige à sombrer dans l'inconscience plus que dans le sommeil, sans doute – mais tu sais qu'à un moment tu as fermé les yeux et que tu viens de les rouvrir. Il y a du mouvement qui se fait entendre au niveau de la porte de l'escalier. Tu te lèves difficilement, grimaçant en portant la main à ta poitrine douloureuse. Tu as du te péter ou de te déchirer quelque chose lors de la chute quelques heures auparavant, mais comme tes jambes semblent malgré tout en étant de marche, tu t'obliges à gravir quelques marches pour te rapprocher de la source des bruits qui résonnent. Oui … Il y a des gens qui parlent, à quelques pas de toi à peine et assez fort pour que leurs voix parviennent à résonner jusqu'à toi. Tu grimpes encore un peu l'escalier pour tenter de capter des bribes de mots, avec le faible espoir de pouvoir capter une phrase, un élément, qui te permettra d'élaborer un plan pour sortir d'ici. Tu observes la porte de la cave … Un faible rayon de lumière perce en bas. Il fait donc jour ? Tu ne saurais pas dire quelque heure exactement, mais tu sais désormais que tu as passé une nuit et une partie de la matinée ici, puisque tu as été balancé la veille au soir dans cette cave, ayant quitté Londres vers dix-huit heures.
Tu désespères. Tu voudrais hurler comme un forcené, tu voudrais tambouriner de toute tes forces contre la porte des lieux pour évoquer ta présence et tenter de faire en sorte que quelqu'un te libère, mais le grésillement de l'outil de torture revient te percuter le crâne à chaque instant. Il te semble l'entendre de toute part depuis la veille et tu ne veux pas qu'ils l'utilisent sur toi… Tu clos douloureusement les paupières. Des larmes recommencent à couler – de terreur ou d'épuisement ? Tu ne sais pas, mais elles sont là.
Un son te perturbe. Tu entends la clef tourner deux fois dans la serrure et tu dévales les marches vers le bas à la hâte pour aller te caler dans un coin de la cave avant que la porte ne s'ouvre. Tu ne veux pas qu'ils viennent te voir, tu veux qu'ils te laissent tranquille. Cela suffit, cela suffit, cela suffit…

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Robin D. Kane
Robin D. Kane
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Lumos
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Jeu 12 Mar - 2:29


Heavy Rain
Julius Lestrange & Robin D. Kane
- We’re not gonna take it ! NO, we’re not gonna take it ! Oh ! We’re not gonna take it anymore ! …

Oh que c’était bon parfois de chanter à tue-tête ce que la radio s’amenait à vous faire passer. Oh ! Que c’était bon de se retrouver sur la route à conduire sans songer à une quelconque limite – outre un policier qui passerait par-là, mais bon chut. – À ressentir la liberté gonfler peu à peu votre orgueil tout comme elle caressait déjà votre chevelure. La fraîcheur du mois d’octobre frigorifiait ses traits, mais il n’avait pas froid. Il se sentait plus vivant que jamais ! Robin Devin Kane se sentait bien loin de Londres, loin de sa vie lui rappelant trop souvent être enchaîné à un point tel de ne plus pouvoir respirer.

Il suffoquait ces derniers jours.

Il avait pris la défaite du Blood Circle sur lui. C’était sa faute, c’était son erreur et il le savait. Il n’avait pas pris assez au sérieux et rapidement l’infiltration au mois de septembre. Il aurait dû y songer plus, mettre plus de sa personne dans la sécurité de la prison. L’avocat avait donc voulu reprendre un certain contrôle dans l’anarchie de son existence, de celle de l’organisation au complet. Et père fut mis au courant. Père réquisitionna une réunion d’urgence à Londres puis, une seconde au manoir familial là ou seuls les membres les plus éminents du Blood Circle participeraient : les membres les plus importants des Kane, des Markenson et des Terry.

Robin savait qu’il suffoquerait à nouveau arrivé au manoir. Il n’avait pas envie d’y aller heureux du deux heures de route entre Londres et Manchester. Pourtant, il conduisait sa Jaguar I5 à une telle vitesse qu’on croirait l’inverse.

- We’re right ! we’re free ! We’ll fight ! You’ll seeeeee !!!!

Plus il gueulait et plus son pied s’enfonçait sur l’accélérateur. C’étaient des moments forts appréciés dans sa vie. Ces moments de transition ou il pouvait faire ce qu’il voulait, être ce qui il voulait être.

Vif, il réussit heureusement à freiner arrivant à Manchester et en vue d’un policier. Tiens, tiens, c’était celui qu’il avait aimé agacé durant toute son adolescence. Le pauvre homme, âgé aujourd’hui dans la cinquantaine, rêvait de coincer le séduisant Kane au sourire enjôleur et …

- Bonjour Oliver ! Je ne manquerais pas de passer plus tard, mais là la famille n’attend pas !

Lâcha-il sur un ton amusé qui fit aussitôt s’empourprer ledit Oliver. Il savait que ce godelureau roulait à une vitesse infernale. Il le savait ! Il finirait bien par l’avoir ce petit arrogant même s’il faudrait l’attrapait en fauteuil roulant ! Non mais ! Remontant la vitre, Robin ne put pas s’empêcher de pouffer de rire. Il dut traverser tout Manchester au complet avant d’arriver à ne plus avoir des soubresauts aux épaules pour cause de fou rire.
Enfin, il fallait bien aussi arriver chez lui.

Le manoir Kane ressemblait à un grand bâtiment de pierre typé victorien, mais qui on savait datait de bien plus vieux. Ce bâtiment avait évolué, grandit au court des siècles. Arrêtant la voiture plus loin dans la cour, le jeune homme trouvait que le temps nuageux et appelant la pluie, donnait un côté sombre au bâtiment. Il remonta la grande allée en gravier pour pénétrer les grandes portes en haut des escaliers. Soupirant désespérément, il savait que ce serait une soirée des plus tragiques déblatérant sur des sujets aussi tordus que le génome sorcier. Il entra dans le grand salon apercevant alors deux hommes discutant entre eux : des chasseurs. Il n’y avait encore personne à la maison et Robin se surpris de leur présence.

- Vous a-t-on invité ?

- Euh … O …

Le plus grand soit celui à la peau noire donnait alors un coup de coude dans le ventre de son collègue plus maladroit dans ses mots. Il expliqua ensuite le pourquoi de leur venue tout comme l’implication des Terry et de sa mère et de son père entre autres dans le kidnapping d’un Sorcier de la diabolique famille Lestrange. Robin hocha la tête connaissant le plan de retourner à la véritable chasse aux Sorciers pour redorer le blason du Blood Circle.

- Puis-je le voir ? demanda-il à tout hasard les mains dans les poches de son jean. J’aimerais bien faire connaissance avec lui lâcha-il faussement amusé.

- Bien sûr. On l’a mis à la cave avec des brac …

- À la cave. Mais …

Murmura-il espérant, par derrière lui, que cette infamie ne se saura jamais. On lui apprit aussitôt que c’était un Sorcier enfant, ce dernier ne devait pas avoir plus de 10 ans.

- Un enfant ! Ah bravo ! Vraiment bravo ! On va nous aimer pour avoir capturer un Lestrange, mais nous détester pour avoir capturer un enfant ! Vous savez bien que … Argh ! Pour votre cul, il serait mieux que personne n’entende parler de ce kidnapping.

Grognant entre ses dents, Robin préféra tourner le dos à ces deux imbéciles pour déverrouiller la porte de la cave. Aussitôt, il alluma les lampes au plafond ayant toujours été effrayé par cet endroit depuis son enfance. Un garçon était recroquevillé à l’autre bout de la pièce, apeuré. Déglutissant, Robin ressentit une pointe de douleur au ventre se rappelant ses propres passages en ces lieux à sept, huit, neuf ans … Il pouvait, étrangement, se mettre à la place de celui-ci. Néanmoins, il garda la tête haute évitant de montrer une faiblesse au jeune Sorcier tout en descendant les marches de l’escalier.

- Quel est ton nom ?

Demanda-il sans être directif ni doux.
Codage par Emi Burton


 
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Être un héros est une tâche difficile et trop souvent décriée dans l'arrogance. Pourtant, oh combien on a besoin de héros de nos jours. J'aimerais être un héros pour les citoyens britanniques. Je veux me faire le protecteur des gens.

anaphore
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Anonymous
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Jeu 12 Mar - 19:15
robin & julius


Tu as tout juste le temps d'aller te caler dans un coin et d'essuyer d'un mouvement rapide du bras les larmes qui ont coulé de tes yeux avant que le grincement de la porte ne se fasse entendre. Les lumières s'allument d'un coup, provoquant un myosis. Bordel… Ce coup là est vraiment salaud ! Peut-être plus que celui du taser, ces types sont décidément un peu plus tarés les uns que les autres. Tu replies brusquement tes bras contre ton visage pour protéger tes yeux, tentant comme tu le peux de diminuer la contraction de tes pupilles causé par le brutal changement d'ambiance après de longues heures passées dans la pénombre la plus totale. Tu en profites pour chasser les dernières traces de larmes qui sont collées à tes joues et tu comptes sur le fait que tes yeux ne sont pas trop gonflés ou rougis pour donner un semblant de bonne impression – après tout, tu restes un Lestrange en dépit de ta sensibilité et de ta jeunesse. Si ton père a tenu pendant des années en prison en étant torturé régulièrement par les détraqueurs qui peuplaient Azkaban à cette époque avant qu'ils ne soient remplacés par des aurors, tu peux bien tenir quelques heures enfermés sans que tes nerfs ne lâchent trop régulièrement à coté, n'est-ce pas, Julius ? Tu prends une brève inspiration tandis que le bruit des pas de l'homme résonnent pendant qu'il descends les escaliers. Sa voix lorsqu'il te demande de décliner ton identité te surprends – tu ne l'as pas encore entendue, ce n'est pas celle des deux colosses qui t'ont emmené ici, ni une de celles qui résonnaient hier soir lorsque tu es arrivé sur place avant d'être expédié dans la cave. Rabaissant lentement tes bras, tu cherches à travers les clignements à répétition effectués par tes paupières le temps que tes yeux s'habituent à la lumière qui a brusquement envahi les lieux pour mieux capter la silhouette qui s'approche de toi. Plus élancé que les autres, il semble cependant musclé ou toutefois, le genre d'homme qui s'entretient – il est plus jeune également, en témoignent les traits plus fins de son visage et une légère barbe soigneusement taillée. Le tout te donne le sentiment qu'il ne doit pas avoir passé le cap de la trentaine mais qu'il a quelques années de plus que tes frères aînés malgré tout. Tu déglutis le plus silencieusement possible ; plus jeune peut également signifier plus sanguin, avec moins d'expérience de la torture mais plus de dynamisme, cette fameuse fougue de la jeunesse qui résonne beaucoup dans les paroles des hommes qui t'entourent et que certains patriarches de ta lignée semblent regretter de ne plus posséder en eux. Tu ne réponds pas pour le moment, détaillant encore un peu l'homme – il semble fier ou du moins semble vouloir s'imposer au vu de sa tête levée le haut et le timbre de sa voix est perturbant. Il est un peu trop normal, tu aurais préféré qu'il manifeste un peu plus d'émotions en parlant, qu'elles soient positives ou négatives, qu'il se montre rassurant ou au contraire te hurle dessus mais là… Il te demande de te présenter comme si les choses étaient particulièrement banales pour lui, comme s'il se présentait dans une boulangerie pour aller acheter du pain.

Ton estomac se compresse encore un peu plus mais tu fais un effort pour contrer la terreur et te remettre debout sur tes jambes, forçant les choses pour ne pas te mettre à trembler et rester digne face à lui, te mettre sur une sorte de pied d'égalité avec l'homme qui te fait face en feintant que tu n'as pas peur. ❝ Si je vous réponds, vous me donnerez aussi votre identité ? ❞ C'est peut-être un bon début pour te mettre à sa hauteur – symboliquement, toutefois, puisque le type qui te fait face est de grande taille malgré sa finesse. Super. Payes ta vie en faisant un mètre quarante-deux du sol alors que tu es entouré de géants… Cela ne suffisait déjà pas que tu sois entouré par ton père, ton parrain et tes oncles qui dépasse tous le mètre quatre-vingt dix dans le monde sorcier, il faut également que tu te retrouves en face d'un titan dans le monde moldu également. Certes, le bourreau qui s'est désormais arrêté face à toi ne doit pas être aussi grand que Rabastan ou que William, mais quand même, il doit bien toiser un mètre quatre-vingt-cinq, peut-être un peu plus. Tu lèves la tête à ton tour, cherchant à paraître fier et sans peur de ton côté également, tenter de faire honneur à ta lignée même si personne n'est là pour s'en rendre compte. Dommage. ❝ Je suis Julius Lestrange, Monsieur. ❞ La douceur de ta voix tranche atrocement avec la maturité dont tu essaies de faire preuve – même là, face à ce type qui va probablement t'en faire voir de toutes les couleurs, tu es incapable de mettre une once de méchanceté ou de gravité dans ta voix et tu fais même preuve de politesse à son égard en lui adressant un titre honorifique. L'inquiétude revient un peu et tu plonges ton regard dans le sien autant que votre différence de taille puisse te le permettre, afin de tenter de cerner quelque chose, une émotion qui te permettrait de te fixer, de détecter les prémices de ce qu'il va te faire subir et de t'y préparer, mais malgré le fait qu'il ai chassé l'obscurité, tu parviens mal à déceler quelque étincelle dans son regard. Il ne semble ni sadique ni apitoyé et c'est cela le plus terrifiant. Il est d'un calme olympien qui te rappelle bien la violence calculée dont peut faire preuve ton oncle Roldophus, qui parvient à faire remonter des sueurs froides et à tordre de désespoir le ventre de ses victimes sans même avoir besoin de hausser la voix. ❝ Qu… Qu'est-ce que vous allez faire de moi ? ❞ L'envie de reculer te prends soudainement aux tripes mais manque de chances pour toi, tu es accolé au mur et tu ne peux pas t'enfoncer plus loin dans la pièce. Tu n'es pas non plus assez stupide ou inconscient pour le repousser et tenter de remonter à toute vitesse l'escalier même si tu as bien compris que la porte n'est plus scellée à clef – d'une part, tu n'as pas assez de force pour expédier le jeune homme au sol, de l'autre tu te doutes bien que les deux mastodontes qui t'ont amenés dans ce lieu maudit doivent être encore à l'étage et qu'ils n'auraient aucun mal à te maintenir en place, à te remettre de force dans cette prison après t'avoir attrapé. Toute tentative de t'échapper est vaine et ne ferait sans doute que t'apporter davantage de souffrance et t'ennuie. Tu te résous à rester en place, acculé contre le pan de mur contre lequel tu as trouvé refuge et vers lequel l'inconnu te maintient en place, son corps faisant barrière contre une éventuelle liberté et toi. Tu poses de nouveau ton regard sur lui et ton assurance cascade encore un peu plus vers le bas. Et, une fois de plus, le grésillement terrifiant de l'arme moldue vient percer tes tympans – ton esprit court sauvagement et tu devient incapable de dire si c'est ton imagination et ta terreur qui te jouent encore un tour ou si ton kidnappeur possède vraiment l'un de ces outils en main et vient d'en activer le mécanisme pour t'effrayer un peu plus. ❝ Pas le taser, s'il vous plaît. Je… Je me tiendrais tranquille, c'est promis. ❞ Tu déglutis, observant ses mains avec inquiétude. Il n'a rien de menaçant entre les doigts, mais on ne sait jamais. Il dégage une impression de force et de puissance, il doit être quelqu'un d'important et il suffira probablement de siffler une des personnes présentes à l'étage ou de claquer des doigts pour obtenir de quoi rendre ton séjour dans cette cave un peu plus douloureux.

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Robin D. Kane
Robin D. Kane
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Lumos
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Mar 17 Mar - 2:14


Heavy Rain
Julius Lestrange & Robin D. Kane
Il savait aussitôt avoir ébloui le garçon en allumant les lampes du plafond. Celles-ci se mirent alors à geindre d’un bruit d’électricité caractéristique pouvant être agaçant à trop l’entendre. Robin avait aussi fait l’erreur de se connecter sur le son, seul bruit présent dans la pièce. Plus haut, il entendait chuchoter les deux chasseurs et leva la tête vers les escaliers pendant quelques secondes l’envie le tenaillant de savoir si on parlait de lui en mal. Mais son regard retourna sur le garçon recroquevillé au plus loin de la cave du manoir et tentant, par le frottement de ses mains, éliminer l’agression qui venait de lui être faite. Depuis combien de temps ce gamin se trouve ici songea Robin tout en inspirant longuement, lentement tentant de calmer sa fureur. Il put l’observer longuement et patiemment alors que son vis-à-vis se remettait debout, mais n’ayant pas encore répondu à sa question. L’avocat ne le pressa pas. Cet enfant était apeuré et Sorcier ou pas ce serait injuste de le frapper et de le forcer à le faire d’une quelconque manière.

Fronçant légèrement les sourcils, Robin Kane se surprit de la fierté et très certainement aussi du courage qui firent poser une question en rétorque à la sienne. Un léger sourire en coin parsema le bas du visage du jeune homme sachant dorénavant que le jeune Sorcier n’était pas un bon à rien malgré ce ressentis de la peur par le timbre de sa voix.

- Oui …

Dit-il simplement toujours aussi calme, les mains sur les hanches. Robin entendit finalement le nom du prisonnier : Julius Lestrange. Il n’avait jamais entendu ce prénom ignorant qu’un Lestrange existait le portant. Le Kane ne put pas s’empêcher de tourner la tête vers le haut des escaliers puis, sur deux figures trouvées dans l’entrebâillement. Il eut un malin plaisir à forcer un regard noir vers eux. Normalement, on voudrait sûrement tuer cet enfant aussi. Normalement … Mais non, car Robin Devin Kane savait que le Blood Circle ne devait pas le faire. Puis, il y avait cette horrible sensation en son cœur telle une tristesse à s’imaginer produire quelque chose de la sorte. Non, jamais ! Il n’en serait pas capable. Parfois, Robin se demandait s’il était un véritable membre du Blood Circle bien malgré la cicatrice en forme de cercle à son cou. C’était justement l’un de ces moments.

Les figures disparaissaient en haut de l’escalier et son regard de retour sur Julius Lestrange, ce dernier osait demander ce qui lui en coûtait sûrement de se trouver en ces lieux. Levant les yeux vers le plafond comme si Robin y trouverait la solution tant espérée, il soupira fortement, en vérité, confus sur la manière de procéder.

- En réalité, je ne sais pas. Je dois avouer que tu me poses, un peu, un problème.

Affirma-il plus bas comme s’il se parlait à lui-même, le regard pourtant bien rivé sur Julius. Il caressa sa barbe de la main gauche, songeur. Il ne peut pas garder ce garçon au manoir. Que ferait son père ? Que ferait George Kane ? Le tuerait-il ? Non, le Premier Ministre connaît la réputation à ne pas abattre n’importe quelle proie de n’importe quelle façon. Cela pourrait se savoir par les Lestrange attirant les foules tels des martyrs dans cette histoire. Son père ne tuerait pas. Non ? Je crois que je ferais quand même mieux que personne ne voit ce Sorcier outre ces deux imbéciles marmonna-il entre ses dents. Un taser ?

Robin relevait à nouveau la tête vers Julius interloqué par le taser qu’il n’avait, évidemment, pas sur lui. Il mit ses mains devant lui les montrant vides. Puis, il fouillant dans les poches de son jeans prouvant ne pas avoir de taser sur lui.

- Je n’ais pas de taser sur moi ni aucune arme d’ailleurs. Je ne suis pas ici pour te faire du mal. Je crois que je ne gagnerais rien à le faire.

Lâcha-il les derniers mots ressemblant beaucoup plus à un chuchotement qu’à des paroles réellement dites. Il avait peur de ses propres mots. Qui tremblait plus ici présent ? Le jeune prisonnier d’à peine 13 ans ou bien l’homme froid et rationnel ? On connaissait la réponse. En fait, on pensait la connaître. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Son esprit, toujours aussi rodé depuis une enfance militaire, semblait se révolter contre ce cœur n’ayant jamais voulu suivre au pas.

- Je m’appelle Robin Kane. Tu es ici dans ma … Dans la maison de mon père.

Il avait hésité une milliseconde sachant, pourtant depuis longtemps, que là ou il se sentait le mieux se trouvait sûrement être le plus loin possible de son père.

Codage par Emi Burton


 
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anaphore
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Mer 18 Mar - 3:40
robin & julius


Une approbation résonne dans les airs, un peu hasardeuse, prononcée d'un timbre hésitant et laissant planer malgré tout le doute en réponse à ta question. Encore un peu sonné par la brutale rupture avec l'obscurité, tu veilles malgré tout à ne pas chanceler sur tes jambes et à ignorer autant que possible les éclairs de terreur qui semblent électriser chaque parcelle de ton corps tandis que tu observes l'homme descendre les marches et arriver à ta hauteur. Rester fier, rester droit – tu n'es pas n'importe qui après tout, malgré ta jeunesse, malgré ton excessive sensibilité, tu restes un Lestrange et il est peut-être temps de le montrer, quand bien même la seule personne pouvant en faire le constat soit un homme ne connaissant sans doute pas la puissance et l'envergure de ta lignée au sein du monde sorcier. Quoique… Si tu t'es retrouvé dans cette pièce, si les gens là haut te connaissent puisque ton nom de famille a été évoqué la veille au soir, le jeune doit bien avoir à défaut d'une conscience totale au sujet de ta lignée, quelques éléments qu'on lui a transmis et qui justifierait ta captivité. Quelqu'un dans ces lieux doit te vouloir du mal et c'est la raison pour laquelle, après avoir décliné ton identité à sa demande et puisqu'il ne semble pas vouloir te rendre la pareille pour le moment en dépit de son approbation précédente, tu enchéris avec une nouvelle question, redoutant sans trop le montrer le sort qui t'attends. ❝ Vous n'avez pas l'intention de faire des tests sur moi ? ❞ Cette constatation te surprends. Tu as eu des retours concernant les prises de sang et les prélèvement de peau effectués sur les otages maintenant dans l'université, il te semble donc que tu y es ici pour y passer à ton tour… après tout, puisque leurs précédents captifs se sont évadés, il est logique – et terrifiant – qu'ils en nécessitent de nouveaux. L'homme ne semble pourtant pas réellement menaçant, pourtant, son attitude semble d'ailleurs démontrer le contraire, ce qui ne t'empêche pas de rester sur tes gardes, loin de là – la première chose que Poudlard vous apprend n'est-elle pas qu'il ne faut pas chatouiller un dragon qui dort ? Son roulement d'yeux en direction du plafond de la cave, le profond soupir qui s'est échappé d'entre ses lèvres, sa manière réfléchie de caresser du bout des doigts sa barbe finement et soigneusement taillée ne sont peut-être que des feintes destinées à t'amadouer et à mieux t'attirer dans ses filets. Pourtant… Bien malgré toi et sans en avoir pleinement conscience, trop émotif, trop sensible, trop naïf sans doute aussi, tu te laisses prendre au jeu. Tu veux croire que l'adulte qui te fait face est sincère, qu'il n'a aucune idée de la raison de ta présence en ces lieux et qu'il ne t'exécuteras peut-être pas dans la souffrance comme tu t'y attendais au vu de la violence que tu as subi hier soir et dont la continuité aurait été une suite logique. Tes nerfs se détendent un peu, les traits de ton visage s'adoucissent pour s'accorder avec le timbre délicat de ta voix et si tu parais tout de suite moins sur la défensive tout en conservant une attitude noble, cet homme entraîné doit être le premier à s'en rendre compte. S'il souhaite frapper, c'est le moment ou jamais.
Il ne le fait pas. Il avoue même qu'il n'a aucune arme en sa possession et que l'optique de te faire souffrir ne lui traverse d'ailleurs pas l'esprit, levant les mains devant lui et retournant les poches de son pantalon pour appuyer ses dires. Tu laisses échapper un souffle à mi chemin entre l'apaisement et l'inquiétude, un peu angoissé malgré tout de constater que le grésillement du fameux taser qui résonne autour de toi ne se répercute pas sur les murs de pierre mais se confine uniquement aux parois de ton crâne. L'idée qu'il soit donc impossible qu'il puisse s'en échapper et que tu restes traumatisé par ce son désagréable et effrayant pendant de longs mois fait donc rapidement son chemin dans ton esprit. Tu as déjà entendu que la torture mentale peut-être parfois bien pire que la souffrance physique – de qui, tu ne sais plus. William ? Rodolphus ? Phoebus ? Tu ne saurais dire qui les a prononcés ont déjà résonné devant toi, se gravant dans ton esprit de façon aussi indélébile que la flétrissure imposée l'année de tes cinq ans. Tu fermes les yeux, un nouveau souvenir dans le crâne. Le son du taser aussi à déjà résonné devant toi, une autre fois que lorsque tu étais enfermé dans une partie de ce que les moldus appellent voiture et qui leur sert à se déplacer, de façon bruyante et incompréhensible, mais fonctionnelle malgré tout. ❝ L-là-haut, ils en ont… S'il vous plaît, dites leur de ne plus s'en servir… Vous avez l'air important, ils vous écouteront… ❞

Nouveau flash.
Ils étaient revenus, entraînement avec eux le grincement sinistre de la porte de la cave. Tu t'étais relevé précipitamment, le corps agité de tremblements, coupant court à ce qui semblait être un accès de sommeil mais qui n'était en réalité qu'un roulement en boule sur toi-même, une vaine tentative de calmer les accès de terreurs qui parcouraient tes nerfs et qui te maintenaient conscients malgré l'épuisement en adoptant une position presque fœtale – mais visiblement tu n'avais pas réagi assez vite à leur goût. Le grésillement insupportable avait retenti dans les airs, une fois de plus, une fois de trop. ❝ Debout ! On se lève même s'il est bientôt minuit et que ce n'est pas une heure pour les enfants, on a un cadeau pour toi ! ❞ Tu n'avais pas reconnu la voix – ce n'était pas celle du colosse qui t'avais menacé avec le taser et il ne te semblait pas que tu ce soit celle du type qui l'avait accompagné pour te kidnapper à Londres. Il avait fallu que le type soulève un genre de lampe torche – ou quelque chose du genre que Deirdre t'avait déjà montré et qui servait à un équivalent moldu du Lumos – dans ta direction pour que tu constates que c'en était un troisième, quoiqu'il était également accompagné par le type noir que tu avais aperçu brièvement à Londres et un peu plus via l'habitacle ou on t'avais enfermé pendant de trop longues heures. Tu avais fait un pas en arrière pendant qu'ils descendaient tous deux les marches avant de s'approcher de toi. La lueur de la lampe désormais rapprochée t'avais aidé à voir davantage le troisième type. Il était plus élancé que les autres ce qui ne lui retirait en rien le fait d'être musclé, le teint légèrement hâlé comme s'il revenait de vacances d'une île paradisiaque dont le climat contrastait totalement avec celui actuellement présent en Angleterre pour saluer l'automne, mais il ne semblait pas moins coriace et décidé à t'en faire baver pour autant. Il avait soulevé ton bras, un vague sourire aux lèvres. ❝ Oh, la jolie montre… Il faut ajouter quelque chose à ton poignet pour l'assortir, tu sais ? ❞ Il avait levé une sorte de bracelet dans les airs et ton regard s'était troublé. Tu n'avais pas compris et tu avais seulement tenter de l'apitoyer, dans un instinct de survie ou un accès d'inconscience, en profitant du fait que tu ne le connaissais pas et qu'il serait peut-être plus gentil. ❝ Monsieur … Monsieur, s'il vous plaît, je veux rentrer chez m- ❞ Tu n'avais pas pu achever ta phrase – tu avais chuté à genoux sur le sol, un profond râle de souffrance perçant la barrière de tes lèvres en guise de ponctuation. Le poing du type blanc venait de fendre l'air pour s'abattre juste à côté de tes côtes droit, t'éclatant violemment et simplement au niveau du foie. Tu avais happé l'air comme un fou, les yeux révulsés par la douleur, tentant tant bien que mal de tenir à genoux et de ne pas t'écrouler au sol malgré la douleur, qui avait ramené avec elles de nouveaux tremblements qui te traversaient le corps de part et d'autre – mais c'était sans compter l'autre type, derrière toi, qui avait coupé court à ta tentative de rester digne en t'expédiant contre le sol crasseux des lieux d'un brutal coup de pied au centre de la colonne vertébrale. Tu ne savais pas trop ce qui s'était enclenché dans ton esprit à ce moment là, peut-être que tu étais devenu un peu taré ou que tu avais songé qu'il en auraient eu assez, mais tu avais tenté désespérément de ramper sur le sol pour t'éloigner de leur emprise. Peine perdue. ❝ Tu vas quelques part, Sorcier ? ❞ Tu t'étais senti empoigné par les jambes et soulevé dans les airs, la tête à l'envers et les bras battants de façon désordonnée, te donnant presque l'impression de passer pour un aliéné. ❝ Lâ… lâchez m-moi… ❞ ❝ Mais calmes-toi ! Je veux seulement t'aider à y aller plus vite… ❞ Ses doigts cruellement resserrés sur chacune tes chevilles, il avait commencé à tournoyer sur lui-même en t'entraînant dans le mouvement. Tu n'aurais pas su dire combien de temps cela avait duré. Une vingtaine de secondes ? Plusieurs minutes ? Le vertige qui t'avait rapidement saisi, provoquant le sentiment que ton crâne allait exploser et que tu allais rendre tes tripes dans cette spirale infernale t'avait fait perdre toute notion du temps qui s'écoulait autour de toi. Et puis l'emprise s'était relâchée, d'un seul coup, sans prévenir. Tu avais volé comme une poupée de chiffon, traversant la pièce comme tu avais dévalé les escaliers, dans une violence infinie et que tu n'aurais jamais cru possible. Ton corps avait heurté le mur le plus proche de l'entrée et tu t'étais éclaté le crâne à quelques mètres seulement des marches à partir desquelles ton calvaire avait commencé. Incapable de te relever, le corps agité de convulsions terrifiées, tu avais trouvé sans savoir comment la forcer de passer ta main gauche dans tes cheveux lorsque tu avais senti quelque chose de chaud couler le long de ta tempe gauche et le long de ta nuque, à la base de ta colonne vertébrale. Tu n'avais pas réellement besoin de constater de tes propres yeux de quoi il s'agissait pour en avoir la certitude, mais un reste d'espérance t'avais malgré tout poussé à vérifier, dans un vain espoir que ce ne soit pas ce que tu pensais, mais cela l'était bel et bien. Tu avais pu le constater en agitant les doigts devant ton regard électrisé par le désespoir et l'épouvante. Du sang…
Tu n'avais pas eu le temps de réaliser plus de choses que cela, de t'attarder autrement sur les tourments qui assaillaient ton corps de part et d'autres. Les deux types s'étaient rapprochés et c'était le blanc cette fois qui t'avait couché de force sur le sol en percutant tes côtes d'un coup de godasse pour te faire chuter sur le côté. ❝ Oh, pauvre petit ange, tu saignes… ❞ Son pied droit s'était appuyé sur ta joue pendant qu'il s'agenouillait à tes côtés, accentuant la pression au point de la rendre infernale. Tu n'allais pas tenir… ❝ Ne t'inquiètes pas, on va aller quelque chose pour te désinfecter, on a quelque trucs dans la voiture, du rhum, de la vodka, du whisky même si tu as envie. Tu as l'embarras du choix, on fera peut-être même un mélange pour voir ce que tu préfères ! Ne t'inquiètes pas, on reviendra te voir. Enfin… Si tu ne t'es pas vidé de ton sang ou si tu n'as pas succombé à une hémorragie interne d'ici là… ❞ Il s'était relevé et avait fait un bref signe de tête à son collègue. ❝ On lui mettra le bracelet plus tard, chaque chose en son temps. Il faut faire durer le plaisir, après tout… Et on se servira aussi de ce petit bijou… ❞ Tu t'étais bouché les oreilles avant même que le son n'ai percé les airs, réagissant promptement en voyant son pouce s'approcher du mécanisme du taser qu'il venait de ressortir de sa poche.


❝ Kane… ❞ Tu rouvres rapidement les paupières en entendant ses paroles. Ton myocarde faiblit légèrement dans sa mission, ton rythme cardiaque loupe un battement par ci, un battement par là. Tu connais ce nom de famille – comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement ? Depuis que le patriarche de cette lignée est arrivé au pouvoir, son patronyme court comme une rumeur enragée dans bon nombre des réunions mondaines auxquelles tu assistes au point que même toi, le solitaire, l'érudit, qui passe ton temps dans les jardins ou les bibliothèques des Manoir, tu n'as pu échapper à cette écoute. ❝ Ce… C'est donc par ordre du Ministre moldu lui-même que je me retrouve enfermé ici ? Enfin, du Ministre… De votre père, Monsieur. ❞ Tu lèves un regard curieux vers le jeune homme, inclinant la tête sur le côté comme si cela pouvait te permettre de mieux l'observer ou de capter ce qui se trame dans son esprit, un sourcil arqué. Tu es… perplexe. S'il ne l'avait pas prononcé avec autant d'hésitation dans la voix, comme s'il s'agissait d'un secret ou d'une honte à ne pas révéler, tu aurais presque juré qu'il aurait menti tant il ne ressemble pas à l'idée que tu pouvais te faire d'un fils héritier d'une des trois lignées les plus violentes et remplies de haine envers ton clan. Il a l'air… tellement plus doux, tellement plus serein et tempéré voire même – oserais-tu le penser ? –, tellement plus tendre que ce que tu aurais pu penser en te retrouvant en face d'un membre d'une telle importance au sein du blood circle. Si tu n'étais pas toi même – parfois à ton plus grand bonheur, souvent à ton plus grand malheur – la preuve en tant que Lestrange que l'on peut-être foncièrement sensible, affectueux et délicat en dépit des horreurs commises par ses ancêtres, tu te serais demandé si cet homme était réellement le fils du Ministre et si sa mère n'avait pas commis l'adultère neuf mois avant sa venue au monde, lui insufflant dans les veines et dans le crâne les gênes et l'héritage d'une douceur infinie au lieu du caractère et de l'image que tu te fais de la lignée Kane avec tout ce que tu as entendu dire par le bouche à oreille dans les soirées mondaines. ❝ Vous avez l'air gentil. ❞ Quatre mots. C'est tout et rien à la fois, cela semble si peu et tellement en même temps, surtout venant de ta part. Tu l'observes de nouveau, redressant la tête, levant légèrement le menton. Ton cœur reprends peu à peu son métronome habituel, le sang cesse de battre plus violemment au creux de tes veines, ton esprit et ton corps s'allient pour opérer un retour au calme dans les instants à venir. Tu te sens déjà un peu mieux, ton regard plongé dans le sien, ignorant ainsi l'endroit ou vous vous trouvez.

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Robin D. Kane
Robin D. Kane
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Lumos
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Ven 20 Mar - 2:50


Heavy Rain
Julius Lestrange & Robin D. Kane
Il entendait encore les deux chasseurs au rez-de-chaussée du manoir. Ils semblaient y faire les cent pas ou on ne savait quoi encore. J’espère qu’ils ne font rien de stupide comme casser quelque chose, sinon ils sont vraiment morts là songeait-il tout en retournant le regard vers le haut de l’escalier. Robin n’avait pas pour autant bougé de sa position. Les jambes bien plantées dans le sol, les bras croisés sur le torse, il se coltinait à regarder le jeune Lestrange sur ses devants. Ce dernier semblait même arriver à se détendre. Grossière erreur, car c’était à ce moment qu’on pouvait frapper plus facilement, plus aisément. Robin Devin Kane l’avait appris maintes et maintes fois à ses dépens face à sa famille, à des vétérans du Blood Circle s’entraînant avec lui pauvre adolescent qu’il fut alors.

Mais il n’avait pas envie de faire du mal à ce jeune Sorcier. Il ne le fit donc pas. Personne n’allait le forcer après tout. Il était complètement maître de son destin dans la cave de la maison familiale aujourd’hui. On pourrait croire en l’inverse par le plissement des paupières du jeune homme attentif aux mot prononcés par Julius Lestrange. Il serait dangereux de laisser libre une personne en connaissant un peu trop sur soi. Non ? Peut-être, mais les Sorciers s’étaient aussi échappés et avec les prisonniers. Ils ont pu en parler à d’autres depuis. Robin ne croyait pas non plus en la possibilité que Julius Lestrange faisait partie du groupe de Sorciers en cette soirée.

- Ne t’inquiète pas, ils ne viendront pas t’importuner.

Affirma-t-il alors face à la crainte du Sorcier par rapport au taser. De toute manière, Robin n’aimait pas cette arme. Il la trouvait futile et sans intérêt : une invention pour ceux incapables de tuer, mais souhaitant faire souffrir pourtant. Le jeune homme avait déjà essayé de dire à Eurydice sa manière de pensée. Évidemment, c’était peine perdue, car le jeune homme avait bien failli recevoir l’engin là où cela faisait vraiment mal. Il ne put même pas s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin face à cette pensée.
Elle le tuera un jour, c’est sûr.

Ce fut une minute de silence glaciale qui se déroulait entre le prisonnier et lui-même. Aucun des deux semblait oser parler ni faire un geste de trop. Le bruit des lampes accapara même à nouveau l’aîné commençant à s’en faire hypnotiser plus le son pénétrait en ses oreilles.

Un mot les avait ramenés dans le moment présent : son nom de famille. Il inspira longuement. C’était un nom si lourd à porter. Tous le connaissaient. Tous pouvaient le prononcer parfois avec crainte, d’autres fois avec courage et haine. Peu le faisaient en termes de bonté.
Kane.

Il hocha lentement la tête détournant les yeux légèrement vers la droite pendant quelques instants. Le nom de son père, ou ministre moldu terme insignifiant donc il n’y fit pas attention. Son attention se portait sur l’effet de Kane. Oh, cela en était lassant que même les jeunes Sorciers le connaissaient. Parfois, il aurait tout donner pour porter un autre nom. Peut-être le beau patronyme de Millet par exemple. Raphaël semblait avoir une vie agréablement normale, avec des préoccupations normales. En plus, il ne trouvait sûrement pas d’adolescent prisonnier dans sa cave lui.

- Gentil … ?

Rétorqua-il dans un murmure surpris, la bouche n’ayant point eu encore le temps de se refermer totalement. Robin était surpris d’entendre ce terme de la bouche d’une autre personne à son encontre. Qui plus est, ce mot venait d’un Sorcier.
Robin déglutissait et fronça les sourcils, complètement désarçonné. Gentil se répétait-il dans son esprit comme s’il avait sûrement mal entendu et son cœur se sentit subitement plus vivant. Finalement, le jeune homme réussit même à offrir un petit rire ironique.

- Je suis un membre du Blood Circle et tu me qualifies de gentil ? C’est …

Il ne savait pas quoi dire de plus. Que pouvait-il dire aussi ? Ce serait stupide de dire que personne ne l’avait qualifié de gentil jusqu’à maintenant pas même sa mère – hormis peut-être lorsqu’il fut bébé. Ce serait idiot justement de se dévoiler se reprenait-il ramenant la tête haute tout en s’avançant vers Julius Lestrange.
Plus il était près et plus il se rendait intrigué par la saleté dans la chevelure du garçon, mais aussitôt pourvu d'un malaise.

- On dirait du sang dans tes cheveux pointait-il du menton alors que son corps se trouvait à un mètre, tout au plus, de Julius. Ce sont mes chasseurs qui t’ont fait cela ?

Lâcha-il sur un ton plus directif, car évidemment Robin entendait les deux hommes au haut de l’escalier. Il les savait parfaitement présents et ces mots étaient en fait un sermon. Ce garçon doit sortir d’ici. Je ne peux pas le garder ici, je ne pourrais … Ce n’est pas bon pour le Blood Circle se refusant même ses propres pensées.

Codage par Emi Burton


 
we all need heroes
Être un héros est une tâche difficile et trop souvent décriée dans l'arrogance. Pourtant, oh combien on a besoin de héros de nos jours. J'aimerais être un héros pour les citoyens britanniques. Je veux me faire le protecteur des gens.

anaphore
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Anonymous
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Jeu 16 Avr - 2:12
robin & julius


Tu observes l'homme, pas seulement son apparence mais chaque geste qui pourrait lui échapper, chaque élément même minime qui pourrait t'instruire sur son caractère, sa ligne de conduite. Tu souhaites capter l'essence même de son humanité en t'appuyant sur tous les détails qui pourraient échapper à d'autres, concentré, attentif, malgré ta faible stature et le manque d'aplomb dont ton corps semble cruellement faire preuve. Tu t'acharnes à compenser la misérable condition physique que la nature t'a octroyé par le mental, quand bien même tes sentiments semblent prendre le dessus, ton corps se relâchant. L'apaisement est-il réel ou feint, tu ne saurais pas le dire toi-même, mais la conclusion est la même. Bras croisés, jambes toujours parfaitement droites, il reste dans la même posture et seuls parviennent le distraire les quelques échos de voix qui résonnent au delà des marches, leur répercussions affaiblies par les escaliers et la longueur de la cave ne vous permettant pas d'ouïr de quoi il est questions. Ils discutent, mais de qui, de quoi ? Ton interlocuteur tourne légèrement la tête sur le côté comme pour mieux capter leurs paroles, avant de renoncer et de se rencontrer sur toi. Toujours stable, mais sans violence. L'aura qui se dégage de lui n'est pas haineuse, sa présence aurait même tendance à te rassurer dans une certaine limite. Tu ne souris pas lorsqu'il annonce que les bourreaux ne viendront pas t'importuner, te contentant d'incliner brièvement la tête pour approuver ses paroles, le cernant toujours silencieusement et sans en donner l'impression. ❝ Merci… Je vous fait confiance. ❞ Que pourrais-tu faire d'autre, d'ailleurs ? Il semble être la seule âme sur laquelle tu puisses compter dans la situation actuelle – et encore, tu t'estimes heureux qu'il ai été informé de ta présence en ces lieux, l'idée que personne d'autre dans cette demeure n'aurait fait preuve de compassion à ton égard t'as depuis longtemps traversé l'esprit et les flashs douloureux qui te traversent l'esprit, percutant chaque parcelle de ton encéphale comme les éclairs qui semblent faire fonctionner les tasers, en sont la preuve la plus pure. Malgré la douleur qui recommence à te traverser de part et d'autres, tu mets un point d'honneur à la surmonter. Rester droit ? Sans doute. Rester fier ? Peut-être. Rester concentré ? Absolument. Tu ne tiens pas à te relâcher avant d'avoir pu analyser entièrement l'homme qui te fait face, même si tu ne tardes pas à le qualifier de gentil. Ton regard accroche sa gorge, le soulèvement de sa pomme d'adam – il vient de déglutir, détail notable auquel tu ne semble pas prêter une once d'attention mais que même le bref éclat de rire satirique ne parviendra pas à dissimuler, ton cœur manquant un battement à l'annonce de la certitude que tu attendais. Celui-là n'est pas une menace.

Lorsqu'il commence une phrase avant de se rétracter, laissant le suspens planer sur les émotions qu'il ressent, tu ne souris pas même si l'envie s'en faire ressentir – son trouble te prouve que tu as tapé dans le mille et que tu as vu juste même s'il ne souhaite pas le reconnaître. Dans un souffle, veillant à ne pas être trop audible au vu des deux chasseurs qui semblent décidés à camper devant la porte pour encore quelques temps, tu prends plaisir à jouer de la situation, reprenant une légère contenance et une maîtrise de toi sans pour autant te montrer moqueur ou insolent. Non… Tu voudrais plutôt savoir ce qui se trame sous le crâne de ton interlocuteur et tu ouvres pour cela un champ de possibilité assez vaste, afin de mettre le doigt sur la meilleure option. ❝  Stupide ? Absurde ? Inattendu ? Inconvenant ? Offensant ? Ou alors… Sympathique ? Plaisant ?  Enivrant ? ❞ Ton timbre de voix chute encore légèrement et tu fais un léger pas en avant, le premier depuis que le jeune homme est arrivé dans la pièce, comme pour te rapprocher de lui et étioler au maximum la répercussion de tes paroles, comme pour faire circuler dans les airs l'un des plus grands secrets de l'humanité et t'assurer que personne, sinon lui et toi, ne pourra jamais en avoir connaissance. ❝  Aie-je heurté votre honneur ou s'en trouve t-il au contraire fortifié ? ❞ Tu relèves légèrement le regard, rien que le regard. Ton visage garder la même position et seules tes paupières s'étirent vers le haut pour te permettre d'observer plus en détail le jeune homme, ses réactions. Ta voix en revanche dégringole de nouveau vers le bas, maladroite chute qui t'oblige évoquer les phrases suivantes dans un souffle presque inaudible – s'il n'était pas si proche de toi, il ne parviendrait pas à capter ces paroles et l'ont pourrait jurer que c'est à toi-même que tu les adresse. ❝ Vous savez, le blood circle c'est le blood circle. Votre famille, c'est votre famille. Et vous, c'est vous. Parfois, on ne peut juste pas lutter contre le vent… Cela ne veut pas dire qu'il souffle dans la direction ou l'on souhaiterait aller. ❞ Et la brise d'un peu plus tôt, lors que tes nerfs se sont relâchés et que ton corps s'est détendu, aurait insufflé à bien d'autres personnes le désir d'en profiter pour te rouer de coups, attiser leur puissance en profitant de la faiblesse que tu as manifesté et qui, tu es en désormais sûr et certain, n'a pas échappé à l'héritier du premier ministre moldu. Tu ne vas pas aussi loin pour autant, tu laisses tes paroles faire leur cheminement dans son esprit, veillant à te pas trop tirer sur la corde de crainte de la voir se rompre. Tu regagnes ta place originelle, te décalant de nouveau d'un pas en arrière, les yeux changeant de nouveau de position pour se fixer vers la porte de la cave. Eux, n'auraient pas hésité un seul instant…

La conversation tourne. En s'avançant encore un peu dans ta direction, te poussant dans tes retranchements et te forçant à t'acculer contre le mur, il a capté du regard ou de l'odorat la sécheresse de tes cheveux, mis en désordre par la présence de sang coagulé depuis plusieurs heures. ❝ Oui. ❞ Tu lèves la main gauche en direction de la zone concernée, vrilles une mèche d'ébène entre ton pouce et ton index, que tu frottes l'un contre l'autre à travers la fine barrière de tes cheveux pour en extraire la substance asséchée. Fines pellicules d'hémoglobines qui tombent au sol, le salissant un peu plus d'une poussière rougeâtre et aride. ❝ Ils sont venus plusieurs fois cette nuit… J-je ne me rappelle… plus de tout… mais ils m'ont fait tournoyer dans les airs en m'attrapant par les jambes… m'ont jeté contre un mur quand ils ont eu assez d'élan, alors je crois que c'est là que j'ai saigné du crâne…  ❞ Tu secoues la tête, comme pour chasser des songes envahissants ou les migraines qui compressent ton encéphale, incapable de mettre le doigt sur ce qui engendre le plus de souffrance. Les restes de la torture subies au cœur de la nuit ou les souvenirs qui en découlent, qui remontent à la surface, incomplets, sous formes de flash, mais douloureux et violents ? ❝  Je suis plus sûr… Je crois qu'ils sont venus plusieurs fois, il y avait aussi le taser qui grésillait… Et j'ai l'impression que c'était après qu'ils m'aient jeté contre le mur mais je sais pas, je sais plus… ❞ Un grognement de souffrance s'échappe involontairement d'entre tes lèvres, seule marque de faiblesse que tu peux te permettre de manifester même en face de Robin qui semble différent du reste de son clan et de sa famille. Tu ne le suppliera pas de te laisser partir. Tu ne laisseras pas tes glandes lacrymales former une rivière de tristesse qui déchirerait les traits de ton visage et affaiblirait tes cordes vocales. Tu ne positionneras pas les doigts sur tes tempes ou ton crâne pour masser les zones ou la souffrance te lance le plus. Tu grognes seulement et puis tu relèves le regard, le menton aussi cette fois, et tu laisses échapper la question qui te brûle tout le système vocal depuis ton arrivée hier soir mais que tu n'aurais jamais posée à un autre que lui, quand bien même tu aurais eu la gorge et la bouche incendiées par la terreur ou la curiosité d'en connaître la réponse. ❝  Je vais mourir, n'est-ce-pas ? ❞ Juste cela. Tu ne demandes pas comment, tu ne demandes pas pourquoi – si ce n'est pas l'un d'eux qui ôte ton dernier souffle, tu feras probablement une hémorragie interne au vu des coups reçus dans la nuit. Pas de détail. Une voix neutre. Tu donnes le sentiment de t'en ficher. D'être étranger même pour ce qui concerne ta propre chute. Tu poses juste cette interrogation dans une sorte de marque d'estime pour ton interlocuteur, parce que tu n'aurais jamais fait l'erreur de la poser à quelqu'un pour qui tu n'aurais éprouvé que du mépris, et puis tu attends.

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Robin D. Kane
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Ven 8 Mai - 23:37


Heavy Rain
Julius Lestrange & Robin D. Kane
Changer. Changer, c’était bien. Tout le monde voulait changer et devenir quelqu’un de meilleur. Lui-même essayait de changer quotidiennement tentant d’adapter un mode de vie plus sain et en union avec l’environnement. Toutefois, le changement était multiple. Si l’un pouvait être aisé, l’autre semblait alors insurmontable. Comment pouvait-on changer un monstre ? Comment pouvait-on faire en sorte de changer un assassin pour qu’il devienne un être fréquentable ? Non qu’il ne se sentît pas fréquentable. Parfois, peut-être, Robin Devin Kane ressentait la présence d’un monstre en lui. Un monstre expérimenté qui l’aidait à combattre la vermine sorcière et rendre ce monde meilleur. Mais était-ce correct ? Est-ce que ce monstre détenait la vérité ? Plissant les paupières, Robin s’était surpris, un peu trop tard, de la présence du jeune sorcier très près de lui. Il avait voulu reculer, mais étrangement son corps n’en avait rien fait. Son regard calme de l’extérieur avait observé Julius Lestrange sans le lâcher ne serait-ce que légèrement. Ses oreilles écoutaient chacun des sons de l’autre tous plus cassants, plus durs, plus mesquins, mais surtout plus honteux les uns que les autres. Parce qu’au fond de lui, Robin les savait vrai. Il avait ressenti son corps trembler légèrement et son cœur battre plus fort tel si cet enfant venait de faire tanguer toute sa vie sur ses gonds. Comme si Julius venait de donner un coup de pied au travers des fondations que Robin avait cru bien plus solides. Mais il s’était forcé à ne pas sourire. Il avait aussi forcé son visage à garder un regard terne, presque sévère dont les yeux ne quittaient pas une seule seconde le sorcier. Jamais on ne devait quitter du regard son ennemi, car il n’attendait que cela. C’était un enfant, mais un sorcier avant tout. Il pouvait manipuler son esprit avec un sortilège, lui faire cracher la vérité ou même lui montrer ses pires souffrances. Robin savait ne pas devoir flancher.

- Tu es bien brave, je le conçois. Certes, la provocation n’est jamais une bonne idée surtout quand tu es dans une position d’infériorité.

Robin n’avait alors aucunement élevé la voix. Elle restait même platonique. Cependant, on savait que Julius avait touché juste. On savait que ces mots avaient blessé le jeune homme dans son orgueil. Julius était un sorcier, un enfant même et prisonnier de surcroît. Bien au contraire, c’était lui, Robin, qui se faisait faire la morale. On avait ressenti un relent de frustration et d’agacement si faible soit-il. Julius devrait faire attention à ne pas recommencer ou il lui en coûterait cette fois. Notre homme avait, ainsi, reprit une inspiration avant d’observer les cheveux du jeune sorcier. Il n’avait ni vu ni entendu les chasseurs quitter leur poste allant à l’entrée du manoir. Non. Son attention fut simplement concentrée sur le récit d’horreur de l’enfant. Il fut incapable de retenir un petit soupir de lassitude à entendre Julius Lestrange raconter la nuit passée dans les caves du manoir de sa famille puis, un rictus de dégoût à la lèvre. Non mais, on ressemblait à des animaux songeait-il sans pouvoir s’en empêcher. Il faut que ce sorcier sorte d’ici et ça presse pensait-il à nouveau hochant légèrement et négativement de la tête à quelques répétitions.

Sursautant, il entendit la porte d’entrée s’ouvrir puis, se refermer. Quelques secondes plus tard, la voix de son père s’élevait dans le grand hall tout comme celle de sa mère. Robin savait bien qu’ils n’étaient pas seuls. Les Markenson étaient présents tout comme les Terry. Baissant la tête vers Julius qui posait platement la question sur sa mort prochaine, il fronça les sourcils, interloqué. Quoi ! Malheureusement, les pas martelaient le plancher au rez-de-chaussée et Robin craignait que les deux idiots de chasseurs vendent la mèche. Mais pourquoi ne le devaient-ils pas ? Mais parce que ce serait mauvais pour le Blood Circle pardi ! Il n’y avait pas d’autre explication. Non ?

- Non.

Lâcha-il en un souffle pour répondre à Julius avant de monter aussitôt les escaliers presque deux par deux. En haut, Robin avait au moins réussi à mettre la main au collet des deux chasseurs. Sans attendre, il en colla un contre le mur repoussant son coude contre l’épaule de l’homme et lui murmura quelques mots dont ce dernier se souviendra sûrement longtemps.

- Si vous tenez tous les deux à rester dans les bonnes grâces de mon père et des miennes, vous ne direz pas un seul mot de qui se trouve dans la cave. Ce garçon va devoir disparaître et vous aussi si vous parlez. Me suis-je bien fais comprendre ?

Robin lâcha seulement l’homme lorsque ce dernier eut un hochement de tête rapide et vraisemblablement apeuré. L’autre homme semblait avoir les pieds pris dans la glace, les yeux exorbités tout autant effrayé que son comparse. Réfléchissant à toute vitesse, le jeune homme ordonna alors à ce dernier d’aller s’enquérir de l’horaire précis de la réunion et d’avertir les autres qu’il arriverait bientôt ayant seulement une tâche à faire avant. Puis, il se tourna vers celui qui se massait encore le cou à cause de la douleur précédente.

- Toi, tu restes ici pour t’assurer que la porte de la cave reste fermée. Il va falloir que je l’emmène quand même ailleurs.

Terminait-il dans un murmure tout en ayant pointé un index dans la direction de l’homme. Certes, Robin ne resta pas plus longtemps traîner et redescendit l’escalier de la cave tout en prenant soin de bien fermer la porte cette fois. Il ne savait pas ce qui lui prenait tout à coup. Il devrait le dire à son père, à Robert Terry et auxx Markenson. Non. Il gardait cela secret comme si ce serait une catastrophe de tout dire. Comme s’il craignait quelque chose : la mort de l’enfant ? Ses pensées s’entrechoquèrent dans son esprit au même rythme que son cœur battait la chamade. De retour devant Julius Lestrange bien moins calme qu’auparavant, il s’éclaircit la voix avant de parler.

- Toi … C’est quoi encore … se frottait-il la tête en proie à un agacement non feint. Julius. Je vais te sortir d’ici d’accord. Je fais cela pour le Blood Circle, point. Mais tu dois me faire promettre de ne jamais parler de moi à quiconque. Ni à ta famille ni à tes amis. À personne.

Robin venait de se rendre compte être à genoux devant Julius lui tenant fermement les bras de ses mains. Ses yeux étaient braqués sur ceux du jeune sorcier ou on pouvait apercevoir une trace de désespoir malgré sa voix directive. À première vue, on croirait que c’était le risque encouru par Julius s’il vendait la mèche. Toutefois, c’était peut-être autre chose. Quelque chose de nouveau ou cela avait-il toujours été là ? Quelque chose stipulant, inconsciemment, que c’était lui qui devait être réellement sauvé.

Codage par Emi Burton


 
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Être un héros est une tâche difficile et trop souvent décriée dans l'arrogance. Pourtant, oh combien on a besoin de héros de nos jours. J'aimerais être un héros pour les citoyens britanniques. Je veux me faire le protecteur des gens.

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