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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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D℞. Mario (william, regor, ielena, meredith) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mar 10 Mar - 15:59
william & regor & ielena & meredith


Vêtu de ce qu'on appelle un short en denim ainsi que d'un tee-shirt à l'effigie de Pokémon, tu fais tâche dans le paysage composé de capes de sorciers, de blouses de guérisseurs ou de chemises d'hôpital. Tu resteras habillé en moldu en attendant de recevoir la visite de quelqu'un qui pourra t'apporter un uniforme de Poudlard ou tu iras forcer les vestiaires des médicomages pour y soutirer l'une de leur blouse et l'adapter à ta taille d'un coup de baguette pourtant ; il est absolument hors de question que tu te résolves à porter une de ces horreurs ne cachant rien réservées aux patients. Tu es déjà assez gêné de devoir montrer une partie de tes jambes et de tes bras blessés, tu n'iras pas plus loin. Après plusieurs heures passées au niveau aux accidents matériels le temps qu'ils décident ou t'envoyer pour mieux traiter tes plaie d'origines moldues, tu as acquiescé d'un mouvement de tête lorsqu'on t'a installé dans une chambre du service des empoisonnements par potions et plantes et qu'on est venu t'en apporter mais, au moment de glisser sous les draps, tu as simplement retiré les stan smith enfilées quelques heures en arrière avant de retrouver ton oncle et conservé le reste ; en dépit de leur inconfort, les vêtements moldus camouflent quand même suffisamment la chair pour que tu leur donne la préférence. Cela fait gueuler un des médicomage quelques minutes plus tard mais tu n'en démords pas et tu te contentes de tirer au maximum la partie droite du short que tu portes pour dégager la plaie causée par le coup de feu plutôt que de retirer complètement le vêtement. Tu laisses échapper un sifflement de douleur lorsqu'il plante une seringue contenant un élixir anesthésiant en dessous de la blessure pour retirer la balle et tu l'observes désinfecter la plaie avec du dictame puis appliquer une bande protectrice. Tu insiste pour conserver le projectile moldu, que tu glisses dans la poche du bermuda avec la ferme intention de le faire bouffer un jour à la personne qui te l'a collé dans la cuisse et le soigneur quitte les lieux. Tu te laisses retomber sur l'oreiller, la jambe trop engourdie à ton goût.
Bon.
Heureusement que tu es dans un hôpital et que tu n'as rien d'intéressant à visiter puisque tu ne pourras pas bouger dans les heures à venir.

Tu passes une sale nuit. Prises de tension. Injections. Prélèvement de sang ou du pus contenu dans les cloques qui ornent ta peau. À chaque fois qu'un membre du personnel entre dans la pièce, tu as droit à une remarque sur le fait que tu n'as toujours pas enfilé la chemise typique des lieux mais tu tiens bon – heureusement, tu n'as aucun mal à t'empêcher de dormir, rongé par les événements qui se sont déroulés à l'université. Tu aurais eu la trouille au vu de leur insistance qu'ils profitent de ton sommeil pour te l'imposer contre ton gré et il te faut attendre le matin, sur les coups de huit heures, au moment ou l'équipe de nuit quitte les lieux, pour avoir un semblant de sommeil après l'écoute de ton horoscope une radio que l'on t'a confié dans la nuit après que tu ai longuement insisté – tu ne te voyais pas commencer la journée sans avoir pu entendre les prévisions de ton signe astrologique. Les examens gênants ou douloureux ont cessé depuis une heure et tu estimes que les médicomages de jour n'ont pas été informés que tu es un petit chieur insolent qui refuse de se plier à la règle vestimentaire des lieux ; de plus, on t'a entre temps posé une perfusion qui empêches qu'on puisse retirer ton tee-shirt durant ton sommeil, tu sombres donc plus ou moins difficilement.

Ton sommeil est troublé – en dehors du fait que tu n'arrives que rarement à dormir avec tes hantises habituelles, le faire en journée aide d'autant moins qu'on te réveille plusieurs fois pour te faire de nouvelles injections et observer un éventuel résultat. Bordel… Tu peux comprendre qu'ils n'aient jamais vu ce genre de cas auparavant mais tu ne dois pas être le seul à avoir été atteint par le gaz toxique ? Pourquoi est-ce toi qui sert de crash-test à leurs expérie- ❝ Parce que tu leur casses les couilles en refusant d'enfiler leur chemise médicale. ❞ Tu hausses les épaules – narratrice marque un point mais tu ne veux vraiment, vraiment pas, qu'on puisse t'observer dans ce genre de tenue impudique même si tu n'as guère bougé du lit, juste pour aller chercher à manger et te doucher. Tu te décides à déambuler vers quinze heures trente, lorsqu'on t'annonce après une nouvelle prise de sang que les visites commencent une demi heure plus tard, émergeant douloureusement pour aller te dégourdir les jambes puisque tu ne vois pas trop qui pourrait venir. Rabastan et Phoebus sont à l'étranger, tes frères sont l'un au travail, l'autre aux études – même s'il est possible que des élèves viennent voir leurs proches – , Rodolphus ne se pointera sûrement pas. Ton parrain et ta marraine éventuellement, quoi-qu'eux aussi doivent avoir repris le travail en ce Lundi 14 Octobre et ne passeront probablement qu'en soirée. Bon. Tu remets à plus tard le cambriolage des vestiaires médicomages puisque tu as encore un certain temps pour y réfléchir et tu files en compagnie de ta perfusion au dernier étage, au salon de thé. Quelques gallions en poche, tu profites quelques quarante minutes de ce lieu dénué d'effluves médicamenteuses avant de redescendre.

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Anonymous
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Mar 10 Mar - 17:54

Il y avait à peine une semaine que j’avais vu mon filleul à Pré-au-Lard et je ne m’étais pas attendu à avoir de ses nouvelles si tôt après. Enfin, j’aurais pu, bien sûr, mais je n’avais pas prévu cela, tout simplement.
Quand je m’étais avancé dans l’université, je n’avais pas pensé que les choses prendraient une telle ampleur et, comme j’avais eu l’occasion de voir Rodolphus qui s’était pointé aussi, je l’avais rejoint et je m’étais retranché, avec lui, parce que nous n’avions sans doute pas notre place dans ces histoires entre molduphiles et Blood Circle. Rod m’avait convaincu qu’il valait mieux les laisser gérer entre eux leurs petites histoires et revenir compter les points après coup.

Je ne me doutais pas que cela allait prendre une telle ampleur. Nous savions bien que les membres du Blood Circle étaient assez tarés pour mettre en marche des catastrophes, mais nous n’étions pas assez fous pour nous jeter à bras le corps dans un tel traquenard. Car c’était évident, non, que l’université était piégée ? Il fallait être idiot pour ne pas s’en douter…
Les vies des prisonniers étaient en danger, certes, mais cela valait-il pour autant la peine de tout risquer ?

Convaincu par mon ami, donc, j’avais quitté les lieux un moment… et je n’y étais revenu qu’une fois le calme retrouvé. C’est ainsi que j’avais pu apercevoir Poppy et Amber, libres, mais dans un sale état… Il allait falloir les visiter, ces deux-là, ne serait-ce que pour être sûr que tout allait bien désormais...
Mais je n’avais pas envisagé une seule seconde que j’allais voir un tout jeune adolescent dans le lot des blessés. Les médicomages l’avaient emmené pratiquement sous mes yeux et mon sang n’avait fait qu’un tour : ces enfoirés de moldus et ces pourritures de cracmols avaient osé s’en prendre au seul môme, hormis les miens, auquel je tenais vraiment. Mon filleul… Je ne savais pas ce qu’il était venu foutre là, mais il avait récolté des conséquences bien plus lourdes que d’autres que je voyais passer. Sous son drap blanc, je n’avais pu voir que son visage et il était évident pour moi que le drap était là pour cacher des horreurs que ces imbéciles avaient causées sur le petit corps fragile…

Les événements étaient récents, bien des plaies étaient encore ouvertes, et le Blood Circle frappait un nouveau coup. Très fort. Ils étaient si inhumains qu’ils n’hésitaient pas à s’en prendre aux gosses. Bande de lâches.

Et donc, un peu plus tard à peine, le lendemain après-midi pour être exact, je me trouvais à Sainte-Mangouste, désireux de voir mon filleul et, surtout, de savoir comment il allait… Mon petit bonhomme avait dû en voir de toutes les couleurs et je ne me voyais pas ne pas passer prendre de ses nouvelles.
A l’accueil on me renseigna une chambre au troisième, soit à l’étage des empoisonnements par potions et plantes. L’étage où travaillait ce cher Regor, ce qui constituait pour moi une très heureuse coïncidence.
Peut-être aurais-je la chance de croiser le trentenaire, peut-être qu’il pourrait m’en dire plus sur l’état de Julius… car s’il était hospitalisé, c’était bien que c’était grave. Les médicomages étaient des gens compétents la plupart du temps, alors, ils devaient forcément trouver ce qui clochait…

Arrivé devant la porte de la chambre, je frappais. Mais personne ne répondit. Je poussais la porte. Chambre vide. C’était bien ma veine… Il était peut-être en route pour passer des examens… Aucun moyen de savoir pour combien de temps il y en aurait… Je vins me placer à la fenêtre. Ça valait bien la peine de partir plus tôt du Ministère pour venir ici aux heures de visite… Moi qui songeais que venir maintenant et repasser en soirée me permettrait de lui apporter ce dont il pourrait avoir besoin, je me trouvais là, comme un con, à devoir attendre son retour.
Au dehors, on ne voyait pas grand-chose d’intéressant et je commençais déjà à me lasser de cette situation. Je n’aimais pas devoir attendre… cela m’horripilait et j’avais généralement du mal à rester calme après avoir perdu mon temps de la sorte… mais soit. Personne ne pouvait prévoir, après tout.

Il me restait donc à prendre mon mal en patience.
Je quittais la fenêtre pour aller me poser dans un fauteuil près du lit. L’idéal pour veiller un malade ou un blessé… du moins, quand il était dans sa chambre.
Je n’avais rien pour m’occuper les mains ni l’esprit, en plus. Et cette chambre ne comportait aucun intérêt. Je ne voyais pas ce que je pourrais faire ici. J’aurais peut-être pu laisser un mot à Julius et rentrer chez moi… mais ce n’était pas non plus l’idée du siècle.

Surtout que, à force d’attendre, le miracle se produisit : on frappa à la porte. Et, par réflexe sans doute, je lâchai :


« Oui, entrez. » Quiconque se trouvait derrière la porte avait bien dû remarquer au timbre de voix que ce n’était pas le petit dernier de Rabastan qui avait répondu, mais je m’en fichais un peu. Au moins, j’allais bientôt en savoir plus, d’une manière ou d’une autre.
Je me levais, comme si j’étais chez moi, et je m’approchais de la porte pour l’ouvrir, dévoilant directement ma présence en ces lieux avant même de regarder à qui j’avais affaire.

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Anonymous
Invité
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Sam 14 Mar - 9:59
J’avais beau fermé les yeux, je n’arrivais nullement à me reposer. Je revoyais sans cesse les mêmes images, mélangeant les scènes d’horreur que j’avais aperçu ou encore, me retrouvant à nouveau dans une cellule. J’avais l’impression d’avoir du sang sur les mains et j’avais beau frotté encore et encore, rien ne partait. Aucune parole n’avait réussi à me faire entendre raison et je comptais coûte que coûte payer ma dette de sang. Comment ? Je n’avais pas encore eu le temps de réfléchir pleinement à la question, mais je comptais trouver une solution et m’y tenir. Je me sentais vulnérable et le simple fait de me retrouver seule dans une pièce me rendait paranoïaque. Je me rappelle encore être arrivée en furie à l’hôpital Sainte-Mangouste, après avoir harcelé un sorcier de m’y transplaner. Je voulais à tout prix prendre des nouvelles de Julius que j’avais vu dans un piteux état. Seulement, une fois sur place, les médicomages refusèrent de me répondre et j’avais eu beau hausser la voix, ils avaient mis mon attitude sur le compte de mon état de choc. Après, tout semblait flou dans mon esprit, j’avais reçu une injection et quelques minutes après, je m’étais sentie partir. Difficile à expliquer, même si j’avais conscience qu’on m’avait droguée et mise dans une chambre pour m’observer. Ma blessure à mon avant-bras avait été soignée, ainsi que mes diverses égratignures que j’avais récolté au prix de ma liberté.

Les heures s’écoulèrent sans que je n’arrive à me calmer suffisamment pour dormir. A chaque fois que la porte de ma chambre s’ouvrait, je sursautais, craignant à tout moment de voir débarquer le Blood Circle muni de leur kit de prélèvement. Pourtant, même en voyant la tenue classique des médicomages ou infirmiers, je restais paniquée. En dehors de ses visites impromptues, je m’égarais dans un élan d’émotion, mélangeant larmes et colère. J’avais délaissé mon lit pour tourner en rond dans ma chambre, tel un lion en cage. Je me posais mille et une question et parfois, je m’interrogeais sur l’état de mes camarades, du petit Julius ou des autres personnes ayant risquées leurs peaux pour m’extraire de cette prison. Je finissais même par me convaincre qu’Andreï avait raison à mon sujet, j’étais maudite et j’apportais le malheur aux gens osant s’approcher de moi. Je ne méritais pas d’être secourue, je trouvais le prix à payer bien trop cher pour ce que ma vie représentait réellement. Je ruminais ainsi dans mon coin, ne comptant plus vraiment le temps alors qu’on m’annonça en fin de matinée que je pouvais sortir. On me tendit en prime mon uniforme de Poudlard et ma baguette. Apparemment, du personnel de l’établissement m’avait rapporté mes affaires. J’osais un regard à un miroir de ma chambre et je n’observais que mes traits fatigués et ma mine décousue. Je serrais ma baguette contre mon cœur alors que je lisais le papier que m’avait tendu un médicomage. Il s’agissait d’une prescription où je lisais le nom d’une potion avec une posologie à suivre. Ce nom ne m’était pas inconnue, j’avais durant mon adolescence consommait bien plus d’une fois du philtre de paix.

La mine grave, j’osais à nouveau demander des nouvelles des blessés de l’université, mais n’étant pas de la famille, l’infirmière me donna le strict minimum en termes d’information. Elle m’informa néanmoins que les visites se faisaient à seize heures précises. Encore une fois, j’avais du temps à tuer et je me posais en salle d’attente où je voyais défiler des blessés, mais aussi des proches des victimes. En les regardant, j’avais le cœur serré et je me sentais horriblement responsable. J’avais envie de m’excuser à chacune de ces personnes, mais la force n’y était pas, ayant peur d’affronter leur regard. La pendule sonna l’heure fatidique et je me dirigeais vers les escaliers pour atteindre le troisième étage où se trouvait Julius. Une fois devant la porte fermée, je fus saisie de panique, craignant l’état dans lequel serait le jeune serdaigle. Ma main resta en suspend deux longues minutes, essayant de calmer ma respiration et à faire face à l’étudiant. Je finis par toquer doucement et une voix d’homme me répondit. « Oui, entrez. » Ce détail me perturba et davantage quand la porte s’ouvrit. J’avais en face de moi un homme d’un certain âge élégamment vêtu. « Bonjour, je… Je suis une amie de Julius. Je voulais m’assurer de son état, mais… Mais je n’ai pas envie de déranger votre visite, je peux toujours repasser plus tard. » Mon accent slave me trahit quelque peu et j’essayais d’afficher un sourire poli à l’inconnu. Il était sûrement un proche de Julius, même si je ne discernais pas de traits familiers entre eux. Par curiosité, j’osais un regard à l’intérieur de la chambre et je fus surprise de constater le lit vide. Où était-il ? Est-ce que son état s’était aggravé au point d’être emmené en urgence passer des examens ? Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et j’affichais une mine inquiète. « Julius n’est pas dans sa chambre ? Désolé de ma curiosité mal placée, on ne m’a pas donné beaucoup d’information à son sujet et… Et la dernière fois que je l’ai vu, il était dans un piteux état… » Je baissais les yeux en mentionnant vaguement la dernière fois que je l’avais entrevu. J’avais prononcé mes derniers mots avec difficulté, sentant les larmes me monter aux yeux. Mes mains se mirent à trembler légèrement alors que je n’osais plus regarder dans les yeux l’homme en face de moi.
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Anonymous
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Ven 20 Mar - 10:43

Difficile d’ignorer tout ce qui s’était passé la veille… Je pouvais m’estimer heureux d’en être sorti indemne, avant que les choses ne se gâtent. A vrai dire, même si j’avais été plein de bonnes intentions, il m’aurait fallu une équipe d’intervention pour être efficace… ce dont je ne disposais pas du tout.
Alors, voilà où on en était, à présent… Rodolphus m’avait tiré de là à temps, mais il n’avait pas dû voir que son neveu était dans une situation bien pire… et, d’une certaine façon, je me sentais un peu coupable de m’en être sorti sans la moindre égratignure alors que mon filleul se retrouvait ici, hospitalisé pour une durée indéterminée…
Et j’étais là, comme un idiot, à attendre des nouvelles qui n’arrivaient pas, à faire preuve d’une patience que je n’avais pas… mais je ne pouvais décemment pas débarquer dans les bureaux des médicomages pour obtenir des réponses… Alors, lorsque j’avais entendu frapper à la porte, j’avais vraiment espéré voir la bouille de mon cher filleul, mais en me levant pour ouvrir la porte, j’eus en face de moi une toute autre apparition…

Une amie de Julius… je dus me retenir de ne pas la regarder de trop près. Bon sang, il savait choisir ses amies, le bougre ! Et ce petit accent slave n’était pas dénué de charme. Je m’écartais pour la laisser regarder dans la chambre et, pourquoi pas, y entrer.


« Entrez, nous pouvons l’attendre ensemble… » N’était-ce pas la meilleure chose à faire, après tout ?

La jeune femme parla encore et il était clair qu’elle était en état de choc. Le genre de choc dû à un certain traumatisme, alors, je me voulus un peu rassurant, sans pour autant pouvoir l’être autant que je le souhaitais.
« Je ne dispose pas de plus d’informations que vous… Il me semble plus sage d’attendre, même si ce n’est pas l’envie qui manque d’aller fouiller Sainte-Mangouste à sa recherche. » Je lui indiquais le fauteuil où j’avais pris place plus tôt. « Tenez, asseyez-vous un moment… »

Au fond de moi, très franchement, je ne savais pas vraiment quoi faire. Elle n’avait pas l’air bien du tout et je me voyais mal la prendre dans mes bras pour lui dire que tout irait bien. Ce n’était pas une façon de recevoir quelqu’un dans une chambre d’hôpital, après tout… Mais il n’y avait rien ici pour recevoir les gens correctement. Je restai près d’elle.

« L’un de mes amis travaille dans ce service. Si Julius avait eu un problème insurmontable, Regor me l’aurait dit. Et puis… vous connaissez Juju, vous savez qu’il s’en sort toujours, dans toutes les situations ! » Je me voulais rassurant, mais l’étais-je vraiment ? A force de balancer des lieux communs, je me posais moi-même la question. Et puis, plus pour compassion qu’autre chose, j’amorçais le geste de poser une main sur l’épaule de la jeune fille.

« Vous voulez que j’aille vous chercher un verre d’eau… ou autre chose ? » Elle n’avait pas l’air bien du tout et moi, j’étais là, planté comme un con sans savoir quoi faire pour me rendre utile.
Il y avait quelque chose de lourd, dans l’air, cette atmosphère d’hôpital n’avait déjà rien d’agréable à la base, mais être ici, en compagnie d’une jolie fille qui se trouvait être complètement démoralisée, cela formait un tout qui n’était pas vraiment un combo gagnant. Il fallait peut-être que je détende cette atmosphère, mais il était difficile de savoir par où commencer ou même comment aborder des sujets de conversation autres que le petit dernier de Rabastan, ici.

Et puis, je me lançai, parce qu’il fallait bien éviter de tomber dans un silence pesant et parce que j’étais aussi un peu curieux.
« Dites-moi si c’est trop indiscret, mais… comment connaissez-vous Julius ? » J’espérais que le fait de se concentrer sur des souvenirs positifs allait pouvoir aider cette jeune personne à reprendre un peu ses esprits. Je n’avais jamais été le plus doué pour instaurer un climat de confiance et de dialogue, mais il fallait bien essayer de briser la glace et, pour ce faire, parler de notre point commun me semblait être la meilleure chose à faire.

Après… il y aurait bien un moment où elle allait me retourner la question, et, à ce moment-là, le dialogue allait s’instaurer tout à fait naturellement. C’était comme cela que fonctionnaient les gens, après tout… Et comme pour l’inviter à un peu plus de familiarité, je finis tout de même par me présenter en quelques mots, pour éviter qu’elle ne me prenne pour quelqu’un que je n’étais pas.
« Je suis William, le parrain de Julius. » Aucun détour, je ne voyais aucune raison de mentir ou de camoufler la vérité. Surtout si cette fille était une amie de mon filleul. Après tout, sa seule présence ici n’était-elle pas le signe clair de son attachement pour notre petit bonhomme ? On n’allait pas veiller une personne à l’hôpital si on ne tenait pas à elle, n’est-ce pas ?

Avec ce qui s’était passé la veille, beaucoup de dégâts avaient été causés par le Blood Circle et il était évident que le monde sorcier allait sans doute devoir essuyer encore d’autres attentats de ce genre. Je me souvenais encore parfaitement avoir discuté de tout cela avec mon amie, Myrna, lors des événements de la fête foraine… Elle qui était pleine d’espoir à ce moment-là, elle devait maintenant bien se rendre compte que je n’avais pas tort et que ces foutus moldus et cracmols n’en étaient sans doute pas à leur coup d’essai. L’envie de vengeance ne cessait de grandir et je me sentais prêt à aller casser du moldu dès que l’opportunité se présenterait…

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Anonymous
Invité
INRP
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Mer 1 Avr - 2:43
D℞. Mario
William, Regor, Ielena & Meredith


La veille…

Même avec une volonté de fer, je n'y parvenais pas. Demeurer concentrée… Ça m'était tout simplement impossible.

Quelques heures s'étaient écoulées depuis le début de la mission sauvetage. Une embuscade devait permettre à l'Ordre du Phénix et aux Mangemorts de faire front commun pour libérer les séquestrés de cette prison pour sorciers qu'était devenue l'ancienne Université Poudlard. Difficile encore de croire que ce bel et digne établissement servait désormais de base pour le Bloody Circle. Des années de travail envolées en fumée. Merlin seul savait ce qui se tramait dans ce qui fut nos salles de classe. Rien que l'idée d'y penser me rendait agressive, révoltée. Étudiants comme enseignants, nous avions tous du mal à nous adapter aux dispositions mises en place pour l'université. La cohabitation au Collègue Poudlard n'était pas tous les jours aisée, car en plus de s'y sentir à l'étroit, tout le monde devait faire certains compromis. Cela dit, c'est pour bien plus que des histoires de commodité que je me faisais un sang d'encre…

J'attendais des nouvelles qui n'arrivaient pas. L'attente était aussi insoutenable qu'interminable. Mes instructions avaient-elles été suffisantes ? Les plans des bâtiments que j'avais remis à William étaient-ils suffisamment clairs ? Je savais pertinemment que ma place était à Poudlard, mais j'aurais cent fois mieux préféré être aux premières lignes. Voyez-vous, des étudiants figuraient parmi les détenus. Des étudiants vis-à-vis lesquels j'avais des responsabilités. Je ne le laissais pas paraitre, mais les événements des dernières semaines avaient pour moi un affreux goût d'échec. J'avais l'impression d'avoir failli à tous mes devoirs. Le fait d'être des secours m'aurait donné, d'une part, un sentiment de revanche sur cet affront, mais cela m'aurait aussi assuré du bon déroulement de la mission. De tous ceux qui en étaient, j'étais la seule à connaitre les bâtiments comme le fond de sa poche. Je connaissais tous ses recoins, toutes ses planques secrètes...

Cette journée-là, j'avais donné des cours quasi sans interruption., croyant que cela me changerait les idées. Apparemment non. J'étais distraite et mes étudiants le sentaient. Ils le sentaient comme s'ils lisaient en moi et certains en avaient profité pour faire de ma journée un enfer plus qu'elle ne l'était déjà. La palme, toutefois, revenait à mon dernier groupe de la journée. Des premières années… La maturité, semblait-il, n'était forcément acquise pour tous ces jeunes adultes qui se trouvaient devant moi.


« Pour le prochain cours, vous me lirez tout le chapitre sur l'économie magique internationale. »
« Tout le chapitre? » d'ajouter un étudiant, presque interloqué.
« Je vous demande pardon ?! » dis-je en me retournant vers l'étudiant, l'air tout aussi interloqué par sa question. Non, mais où se croyait-il ? En vacances dans un tout inclus ? Je m'étonnais toujours devant le manque de vaillance de certains de mes étudiants.
« Nan, c'est bon M'dame… »

« À la bonne heure! Vous m'en ferez également l'analyse en, disons, deux parchemins? » ajoutai-je, visiblement à cran.

J'étais à ce point pressée de partir que j'en ignorai les remarques quant à la lourdeur du travail que je venais de donner à mes étudiants. Je pris rapidement mes effets et mes parchemins pour me diriger vers la sortie, pressant du même coup les lambins.

Ce n'est qu'après être arrivée à mon bureau que je reçus le hibou tant attendu, écrit de la main de William. Les nouvelles, hélas, n'étaient pas que bonnes. Si le Bloody Circle s'était retranché, il avait aussi fait plusieurs blessés, dont notre filleul, Julius. M'épargnant les détails, tel qu'écrit dans sa lettre, il m'expliqua que Julius se trouvait dans un sale état et qu'il aurait surement besoin de notre présence à ses côtés. Il me demandait de le rejoindre à Sainte-Mangouste le lendemain en après-midi et d'apporter à notre bonhomme des vêtements de rechange.

Je m'étais donc attelée à la tâche pour aller chercher dans son dortoir et préparer un sac contenant tout le nécessaire pour son confort, ne sachant combien de temps il resterait hospitalisé.

Inutile de dire que je n'avais guère trouvé le sommeil cette nuit-là.  J'avais passé une bonne partie de la nuit devant le feu de cheminée, à siroter du bourbon en jonglant à la lettre de William. Pourquoi voulait-il m'épargner les détails quant à l'état de santé de Julius ? Que me cachait-il ? Mais pourquoi diable s'était-il trouvé là-bas ? Qui l'avait entrainé là et surtout sous quel prétexte? J'étais à la fois hors de moi, mais habitée aussi par un étrange sentiment. J'avais comme un pincement là, au cœur… Moi qui n'étais d'un naturel pas très maternel, je me surprenais à ressentir une inquiétude que je réservais habituellement à mon fils. Il fallait que tout ceci soit arrivé pour que je réalise combien Julius comptait pour moi. J'avais pour lui une attache qui allait au-delà de mon titre de marraine et qui me conférait le pouvoir de devenir sa tutrice légale si Rabastan venait à mourir. Moi qui d'habitude, par pudeur, réfrénais ses élans d'affection à mon égard, j'avais plutôt envie de le serrer contre mon cœur. J'aurais voulu être à ses côtés. Là. Maintenant. Tout de suite.

Le lendemain après-midi, prenant sur moi, je me présentai à Sainte-Mangouste où je me dirigeai vers l'accueil. On m'indiqua le troisième étage. Je m'y rendis aussi vite que mes talons hauts me le permettaient. Arrivée à la porte, je frappai quelques coups avant d'entrer sans en attendre la permission. À ma surprise, je vis William, une jeune femme que je reconnaissais comme étant une étudiante et un lit vide…


« William… ?» Je regardai mon ami, la jeune femme et le lit en alternance tandis que je faisais un pas de plus dans la pièce. Mon regard en disait long sur mon incompréhension et sur mon inquiétude.



(c) DΛNDELION
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Anonymous
Invité
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Sam 4 Avr - 20:36
You kick me down 'cause you need it
So dead inside I can feel it.
Ça devait bien faire plusieurs mois, peut-être un peu plus d’un an que tu n’avais pas dû faire face à une telle agitation au sein de l’hôpital. Certainement pas quelque chose que tu détestais ou que tu subissais. Au moins ça mettait de l’animation, bien loin de certaines de ces nuits de garde où le temps semblait arriver à s’allonger encore un peu plus, où tes yeux étaient nettement plus souvent rivés sur les aiguilles d’une quelconque horloge, ou encore celles de ta montre. Ici, c’était clairement différent, tu n’avais pas eu le temps de te poser correctement depuis une bonne poignée d’heures mais tu n’y pensais même plus. T’avais jamais été friand de moments où tu pouvais te poser plus de deux minutes tranquillement, au risque de bien vite commencer à te tourner les pouces chose qui ne s’était jamais avérée être de très bon augure. Puis dans ce cas-ci, t’avais pu te préparer un minimum mentalement. T’avais été mis au courant de cette mission sauvetage, mais assez rapidement, t’avais su que tu serais bien plus utile ici ; des blessés, il y en aurait très certainement, et l’avantage c’était qu’en plus de commencer à connaître Sainte-Mangouste presque comme ta poche, t’avais absolument tout le matériel dont tu pouvais rêver ici pour être le plus efficace possible.

Aux premiers blessés arrivés, ton service n’avait pas été directement réquisitionné, si ce n’était pour quelques potions. Ça n’avait pas duré bien longtemps avant que vous ne vous retrouviez totalement dans le feu de l’action. Des cas plus ou moins graves défilent, les couloirs s’emplissent bien trop rapidement comparé aux chambres. Si une espèce de calme semble régner au début parmi le personnel, l’impatience et la fatigue finissent par se faire ressentir au fil des heures. T’as beau détenir un énorme sang-froid, t’en es pas épargné lorsque tu changes de poste, t’occupant un moment de la confection des potions. Le réapprovisionnement doit être assuré, mais l’homologue à tes côtés prenait bien trop de temps à ton goût. Des gestes un peu trop hésitants, qui vous coûtaient à chaque fois quelques secondes, plutôt que de finir par totalement t’exaspérer, tu lui avais tout repris des mains en le priant de s’essayer à autre chose, où il serait au moins plus utile.

T’y restes pas mal de temps, à ce poste, quelques heures certainement avant qu’on ne te relaye et ne te laisse replonger dans la fièvre furieuse, au milieu des patients. Tu jongles d’un lit à l’autre, restant toujours un minimum attentif à ce qui peut se passer et dire autour de toi. T’entends des noms passer, dont l’un qui ne t’es pas étranger. Intrigué, t’avais relevé la tête du dossier que tu remplissais, fronçant légèrement les sourcils quelques instants. Tu n’étais pas sans savoir que Julius Lestrange était le filleul de William, visiblement installé à l’étage des accidents matériels. Un endroit où, vu l’état actuel des choses, il allait bien devoir attendre quelques heures dans le meilleur des cas pour être correctement pris en charge.

T’avais pas attendu deux minutes avant de t’en mêler et demander à ce qu’on le monte à votre étage. T’avais bien vu qu’ils étaient plutôt récalcitrants à l’idée, mais t’avais insisté, tu savais parfaitement être chiant lorsque ça t’arrangeait. Tu t’en serais bien occupé par toi-même si on ne te demandait pas toutes les deux minutes ou presque. C’est au milieu de la nuit, que ton chef de service quitte le navire, te conseillant d’en faire de même, d’aller te reposer au moins un peu pour être encore plus d’attaque par la suite. Tu lui promets de t’occuper encore d’un patient avant de te retirer, sauf que cette promesse, tu ne la tiendras jamais. A chaque fois, tu te trouves quelque chose d’autre à faire, à chaque fois, tu te répètes cette même excuse, qu’après le suivant, tu décrocherais et rentrerait chez toi pour quelques heures.

Sauf que tu ne supportes pas, le fait de savoir, de voir que tu pourrais être encore utile, que même si vous étiez moins débordés qu’à l’arrivée des blessés, il est assez difficile de s’occuper des cas de tout le monde et de communiquer suffisamment pour que tout se déroule au mieux. Tu ne prêtes même pas attention aux premiers rayons du soleil envahissant paresseusement les murs de certaines chambres. C’est ton ventre qui finit par te signifier que tu commençais à être ici depuis longtemps, chose que tu décidas d’ignorer malgré ses protestations, te disant que de toute manière tu pourrais très facilement te sustenter une fois que t’aurais transplané jusqu’à ton appartement.


Tu n’eus même pas à attendre jusque là, étant donné qu’une fois ton supérieur de retour et ayant remarqué que tu n’avais absolument pas bougé ton royal fessier de la bâtisse t’avais mis entre les mains un café doublé de quelques biscuits, un geste presque salvateur dont tu ne tardas pas à le remercier. Ce qui te fis nettement moins plaisir, bien que t’aurais quand même pu t’y attendre, ce fut sa demande, à ce que tu rentres chez toi, bien plus ferme que la première fois.


Il ne te fallait pas de dessin pour savoir que c’était ce qu’il y avait de meux à faire, tout comme tu sentais qu’une fois que t’aurais pris ta douche et que tu te poserais sur ton lit il y avait de grandes chances que tu ne t’endormes comme une masse dans les secondes qui suivraient. Sauf qu’avec tout ça, tu n’avais même pas eu le temps de passer voir Julius, bien que t’avais tenu à jeter régulièrement un coup d’œil à son dossier et que son cas ne s’empirait pas. T’avais réussi à négocier, comme quoi il serait le réel dernier patient dont tu t’occuperais de la journée, qu’après ça, il avait l’autorisation de te ramener par la peau du cou chez toi.

T’engloutis les biscuits sur le chemin vers sa chambre, entame une bonne partie de ton café en toquant à la porte avant de l’ouvrir. La première chose qui te frappe dans la pièce, c’est ce lit vide. Automatiquement ton regard avait dérivé sur le fauteuil, peut-être qu’il avait eu envie de se relever, mais tu n’y aperçois qu’une jeune femme dont le visage ne te dit rien, sans doute une proche. Tu retires directement l’hypothèse de t’être trompé de chambre, en finissant d’y entrer totalement voyant William et Meredith. T’es déjà soulagé de ne pas les voir au fin fond d’un des lits, après tout t’aurais difficilement pu être au courant de chaque personne rentrée cette nuit. Saluant tout le monde, t’aurais bien pris un peu plus de temps pour le faire, ou ne serait-ce qu’échanger des banalités, s’il n’y avait pas ce problème de lit inoccupé. Tu notes quand même que la perfusion qu’on lui avait administrée était tout aussi absente que lui, ce qui était plutôt bon signe s’il n’avait pas décidé de l’enlever de lui-même.


« ▬ Vous l’avez vu partir ?  Sa dernière prise de sang remonte à une quarantaine de minutes et même s’il n’y a rien d’extrêmement alarmant, il vaudrait mieux éviter qu’il arpentes les couloirs seul trop longtemps. …Quelqu’un d’autre est blessé ? »


Autant le demander directement, même si à cette heure les visites avaient commencées, ton regard s’était un peu plu attardé sur la jeune blonde, qui avait l’air un peu plus mal en point, bien que tu discernait d’ici la couleur et la forme d’une de ce ordonnances que vous pouviez faire ici.


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Mar 7 Avr - 6:22

La porte s’ouvrit à nouveau et je me retournai pour voir apparaître, dans l’encadrement de l’entrée de la chambre, une silhouette que je connaissais plus que bien. Ce n’était pas Julius, mais bien cette chère Mrs Carrow, ma délicieuse amie... et, dans ces circonstances, voir son visage me dit plutôt plaisir, avant que je ne voie son inquiétude.
Ce n’était pas très habituel de lire ce genre d’expression sur le visage de la marraine de Julius. Elle qui gardait bien cachées ses émotions la plupart du temps... je découvrais presque qu’elle était dotée d’un instinct de protection pour notre petit bonhomme, au même titre que moi, somme toute. Elle prononça mon prénom et je vins vers elle, pour la serrer un instant contre moi.


« Meredith... je suis content de te voir... » Ce n’était pas les meilleures circonstances pour une conversation amicale, aussi pris-je le sac qu’elle avait apporté pour le déposer juste à côté du lit dans lequel aurait dû se trouver Juju. « J’ai déjà envoyé un hibou à son père, mais il ne va pas pouvoir rentrer tout de suite. Julius va avoir besoin de nous. Plus que jamais. »

Rabastan étant à l’étranger pour l’instant, puisqu’il avait encore réussi par je ne sais quel moyen à contourner l’interdiction de quitter le territoire, il était de notre devoir de parrain et de marraine de veiller sur le jeune adolescent et de faire en sorte qu’il ne manque de rien.

Ne voulant pas mettre quiconque mal à l’aise en me montrant trop proche de mon amie, je reculai un peu. Le pire, dans ces situations où on se sent toujours inutile et impuissant, c’est de ne rien pouvoir faire pour s’occuper les mains et l’esprit. Alors, les pensées fusaient, jaillissaient de toutes parts et partaient dans tous les sens.
Et l’inquiétude qui nous habitait tous les trois faisait peser un lourd silence dans la chambre, comme si, sans dire un mot, nous partagions le même fil de pensées, imaginant déjà le pire sans oser se l’avouer...

Je me disais que je ne supporterais pas de perdre ce petit bonhomme. Il avait l’âge de ma fille et j’avais créé avec lui un lien très fort, nous étions proches, nous avions l’habitude de discuter et de passer du temps ensemble, entre mecs, surtout quand son père s’absentait et qu’il était évident que Juju avait besoin de ma présence. J’avais pour lui énormément d’affection, depuis la première fois que je l’avais pris dans mes bras, lorsqu’il avait fait son entrée dans le monde... j’avais été présent à chaque moment clef, chaque moment tragique et chaque moment important de sa vie... comme je l’avais été pour mes propres enfants, en réalité.
C’était un peu étrange, parfois, de se rendre compte que l’on pouvait être tout à la fois un homme distant, calculateur et dur… et se retrouver tout attendri par un petit bonhomme de rien du tout… Je fondais littéralement pour mes enfants et pour mon filleul. C’était dingue de ressentir autant d’amour pour des mômes… mais je savais que j’étais prêt à tout pour eux, ou presque. Qu’il s’agisse de Marcus, de Septima ou de Julius, je ne pouvais pas supporter la simple idée de les savoir en danger ou dans une situation délicate.

Mais l’heure n’était pas à ces pensées, puisque mon jeune ami venait de faire son apparition à son tour… Et je dus me faire violence pour m’éviter de penser à lui sous d’autres angles, dirais-je… Et comme le beau trentenaire prenait la parole, je levais un sourcil. En effet, Nott nous posait des questions… alors que c’était lui le médicomage, ici… S’il y avait bien une personne qui devait être compétente pour nous rassurer au sujet de Juju, c’était bien lui…


« Il y a déjà un moment que je suis là et je ne l’ai pas vu du tout… » Et, comme je ne voyais pas pourquoi je me tairais à ce sujet, j’ajoutai : « Mais cette demoiselle a peut-être besoin d’un petit remontant… »

Son état de nervosité, en effet, était sans doute quelque peu inquiétant… C’était dommage qu’une si charmante jeune femme soit obligée de se mettre dans des états pareils… D’ailleurs, il était évident, à voir son regard, que mon cher Nott avait bien remarqué quelque chose.

« Regor, qu’est-ce qui se passe pour Julius ? Il va s’en sortir, n’est-ce pas ? »  Je ne pouvais pas faire sans poser la question, parce qu’au fond, qu’il s’agisse de la jeune et jolie blonde, de Meredith ou de moi-même, ce petit bout d’homme était ce qui nous réunissait ici… et nous avions tous les trois besoin d’avoir quelques informations pour pouvoir respirer.
Cependant, une autre idée avait germé dans mon esprit et, tout en allant prendre la main de Meredith, pour lui signifier que je serais là quoi qu’il advienne, je ne pouvais empêcher mon esprit d’émettre un tas d’hypothèses mais aussi de laisser libre cours à une certaine part d’imagination, sans doute née à l’arrivée de ce bel homme dans la pièce… Car oui, je ne pouvais pas faire autrement, avec ce que nous avons partagé, lui et moi, je devais avouer que j’avais toujours un peu tendance à repenser à ces moments lorsque je le voyais et cela ne m’empêchait pas – Salazar soit loué – d’avoir aussi d’autres pensées, sans doute bien moins intimes et bien plus concrètes pour l’instant présent.

Je caressais doucement la main de Mrs Carrow, un simple geste d’affection qui me permettait de lui accorder un peu de temps non sans délaisser le reste de la situation. Nous étions ici pour Julius et il fallait garder cela à l’esprit. Mais la jeune fille blonde, l’amie de Juju, n’avait pas l’air bien du tout et j’espérais tout de même que Regor allait pouvoir faire quelque chose. Ou au moins vérifier qu’elle ne risque pas d’être encore plus en état de choc qu’elle ne l’était déjà.
Au fond de moi, j’attendais aussi que Nott me regarde, droit dans les yeux, pour lui faire passer un message par la pensée, comme nous avions déjà eu l’occasion de le faire auparavant, car j’avais un petit quelque chose à lui demander et ce ne serait pas du luxe d’avoir son concours pour cela.

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