« Regarde Alphard, regarde, comme il est beau. » disait Cedrella Croupton, les yeux pétillants d’amour, penchée sur le petit homme emmailloté dans ses bras. « Comment allons-nous l’appeler ? » demanda-t-elle, émue, devant le petit babillement de son troisième-né. Oh, elle n’était pas la seule à retenir ses larmes devant le petit descendant de cette famille. En effet, Alphard Croupton, se tenait là près de SA famille. Il en avait rêvé de ce moment-là, celui ou lui aussi créerait sa propre dynastie à l’instar de ses chers parents et voilà qu'il ajoutait un troisième membre à celle-ci. Le grand homme, à l’allure si sévère et propre sur soi, leva la tête et avec fierté, observant les soignants présents, il prononça ses mots : « Zander Perceval Croupton, notre fils. »

Croyez-le ou non, mais autant comme je vous le raconte, ça semble si facile de nommer son enfant, c’est pourquoi il me semble juste de vous expliquer la vérité. Ne vous méprenez pas, les Croupton ont mis des plombes à se mettre d’accord, hein – voilà, je dégoûte la populace. Bon, l’important c’est d’être parvenu à un consensus. D’ailleurs, la nouvelle-mère ne devait pas être très sereine au moment où son époux dévoila le nom du jeune bambin et on la comprend. Les hiboux décollèrent très rapidement afin de transmettre la nouvelle à la famille Croupton.

Bon, tout est beau, on est d’accord ? Genre, la petite famille est bien entourée et reçoit des tas de cadeaux pour la naissance du petit Zander ?  Il est temps de vous raconter la véritable naissance du jeune garçon, non ? Parce que ça, c’est la belle histoire que les Croupton racontent mais la vérité, quelle est-elle ? Je vais vous la narrer.

Il faut savoir qu’effectivement que la troisième grossesse de Madame Croupton se passait bien, jusqu’au dernier moment. L’accouchement ne se déroula pas comme prévu, l’enfant était mort-né. Le monde des Croupton s’écroula. Ils venaient de perdre leur troisième-né, un garçon. Là, où cela devient intéressant, c’est qu’au sein du domaine, La maîtresse de maison n’était pas la seule à donner naissance à un jeune bambin. Ah, ah, non pas le même jour, clairement pas, la coïncidence serait exagérée. Non, cet enfant-là est né quelques jours avant elle. La jeune femme enceinte mena à bien sa grossesse elle et donna naissance un petit garçon en pleine santé. Mais ce fut elle qui ne survit pas à l’accouchement de son fils étrangement au grand soulagement de  Croupton sr.  

Mais Cedrella, lorsqu’elle a perdu son enfant, a fait un choix, celui qui changea la destinée de Zander. Les histoires se mélangèrent. L’enfant mort-né fut recensé comme étant celui de la jeune sorcière défunte. Son bambin, vous l’aurez compris, prit l’identité de Zander Croupton. La sorcière pardonna l’écart de conduite de son mari, du moins, elle n’en parle jamais. Elle qui venait de perdre son enfant, combla le vide béant de son cœur en prenant soin de l’autre petit garçon. Evidemment, cette histoire est LE secret de la famille Croupton. Ils ont adopté Zander sans même se poser de questions et se sont jurés de ne jamais remettre en question son appartenance à la famille.

Et là, on en revient à l’annonce totalement authentique de la naissance du petit Zander, entouré et aimé par sa famille.

La croissance au sein de la famille Croupton

Le petit Zander débuta ses premières expériences en tant qu’être humain, dans une famille avec des attentes le concernant plutôt élevées pour ses frêles épaules. Le petit homme n’est pas en mesure de compter le nombre de fois où sa mère le houspillait en raison de sa tenue à table, lors de soirées mondaines et même en marchant dans un couloir ! Il paraît que le respect et le port de tête ont un lien quelconque entre eux. Malgré l’éducation stricte de ses deux parents, le petit gars le vivait plutôt bien. Il est vrai que niveau financier, le sorcier, il avait accès à pas mal de choses, jeux, jouets, vêtements, nourriture (c’est important, on ne nie pas), … etc. Effectivement, Zander pouvait obtenir tout ce qu’il fallait à son petit être pour évoluer dans un environnement aimant et cadrant, histoire de le voir devenir un jour un bon gaillard, bon sorcier, intelligent…bref la volonté de chaque parent sur cette planète en somme.

Dans la petite vie de famille, Zander rejoignait son frère et sa sœur aînée dans la bande de trois mousquetaires. Inséparables, les trois enfants devenaient la terreur des nounous – de vrais ouragans. Il faut dire que les enfants profitaient de l’absence de leurs parents, travaillant tous les deux au Ministère, pour réaliser les pires bêtises et les plus belles aventures de leur enfance. Malgré quelques petites discordances dans ce genre là :

« MAMAN, ELLE a ENCORE cassé mes constructions ! » s’époumona le sorcier de six ans. La jeune mère n’eut même pas le temps de répondre que de la pièce s’élevait des cris d’une enfant de huit ans. Peu après, voilà que l’aîné y mêlait également la voix pour accuser son petit frère de l’empêcher de faire ses devoirs. Et voilà, le lot quotidien de la famille à présent composé de cinq personnalités. Donc oui, son frère et sa soeur ont très vite déchanté en voyant à ce que ressemblait l’épopée dans laquelle ils venaient de s’embarquer avec leur petit frère au caractère bien trempé. Je vous épargne les nombreuses disputes qui ont suivies celle-ci. Allez, aujourd’hui, il vous mentirait si en songeant à ses aînés, il ne pensait qu’à ces moments-là. Non, dans le fond, il ne les regrette pas vraiment. Lors de l’adolescence, les trois Croupton ont développés un lien très fort entre eux, par le biais d’intérêts communs, et depuis, ils veillent les uns sur les autres – chacun à leur façon. Oh mais ce n’est pas tout rose non plus, il existe de nombreux désaccords encore présents. Je dirais qu’il en existe deux principalement : la lâcheté de leur oncle et le choix de leur cousin, salissant le nom de la famille.

Le premier, il est clair et simple, il s’agit de leur oncle ayant décidé de protéger à tout prix, avec l’aide de leur tante, leur fils Mangemort. On s’en doute, le père Croupton n’a pas aimé ça du tout. Première règle à respecter : Ne pas souiller le sang-pur familial en bafouant leur nom. Faute avouée à moitié pardonnée ? Non, ça ne prend pas avec lui. Forcément, cette histoire alimente la discussion chez les Croupton depuis de longues années. En réalité, c’est le sujet à éviter si vous comptez passer une belle journée là-bas. Quant aux enfants, ils en ont suffisamment entendu parler pour comprendre que déjà, il ne faut pas imiter leur cousin et surtout il faut être du même avis que leur à ce sujet – malins les gamins. Lors de l’éducation de Zander, son père s’est assuré que son fils comprenne bien que l’acte de son oncle et de sa tante n’était qu’une grave erreur. C’est une règle que le garçon a adopté sans faire d’histoires, mais qui le tourmente de plus en plus en prenant de l’âge et de la maturité. Et puis, il y a leur aîné qui semble éprouver un intérêt tout particulier au dessein de leur cousin en cachette. Et là, c’est leur soeur qui ne comprend pas ce revirement de situation. De ce fait, elle garde un œil sur ses frères.

Second point créant des tensions entre les deux sorciers, j’ai nommé Alphard Croupton. Là-dessus, Zander n’y peut pas grand-chose. En effet, depuis sa naissance, Alphard estime énormément son fils – imaginant que junior finira un jour ministre de la magie, ayant compris que son aîné suivra un chemin plus décevant selon lui. De ce fait, il lui en demande beaucoup et compte sur son comportement irréprochable et des résultats probants. Cependant, toute son attention se focalisant sur lui et son frère, a tendance à mettre en rogne la soeurette. Celle-ci met tout en œuvre pour réussir autant voire mieux que ses frères, mais aux yeux de sorcier senior, elle ne reste que sa princesse et n’obtient pas un rôle déterminant dans l’avenir de la famille. Zander comprend parfaitement sa sœur et souhaiterait même que l’attention de son père soit clairement axée sur elle, car lui n’en veut pas. Tous les deux en souffrent et parfois la frustration fait que les mots dépassent leurs pensées. Heureusement, leur relation n’en souffre pas réellement. Pourtant le désaccord règne lorsqu’il s’agit d’intégrer leur aîné dans la discussion – son chemin à lui s’écarte de celui des trois mousquetaires.

Les années à Poudlard

L’arrivée de sa lettre d’admission à l’école de sorcellerie Poudlard restait un événement prévisible. Effectivement, dès ses premières années, Zander avait la fâcheuse tendance à faire s’élever divers objets et parfois lui-même en se prenant sans doute pour un objet et volant au-dessus de son berceau. La présence de magie au cœur de ce petit être était assurée. Par contre, les Croupton, à l’instar de nombreuses familles de sorciers, étaient sur le pied de guerre en recevant LA fameuse lettre. Le jeune homme eut droit à la totale, nouvelles robes, nouveaux livres, nouveau balais,…pour faire simple il a passé des heures dans les magasins du chemin de traverse, afin d’être paré pour sa première rentrée à Poudlard.

Bien sûr, le jour J, le garçon était stressé. Pour la première fois de sa vie, il quittait sa famille et devrait s’assumer seul. D’un autre côté, il accueillait cette effervescence avec gratitude – il aurait l’occasion de mener sa vie à sa façon entouré de jeunes gens de son âge. A son arrivée au château, le cœur du garçon battait la chamade, car le moment de la répartition approchait. Zander espérait de toutes ses forces ne pas décevoir sa famille. Cette pression devait être visible sur ses traits, car cela amusa le choixpeau. Celui-ci ne mit pas très longtemps à tergiverser avant de choisir la maison de Serpentard/Gryffondor au grand soulagement du jeune homme, qui suivait les traces de sa lignée. Très rapidement, le garçon se fit à cette vie au sein du château. Il créa des liens avec d’autres élèves, de sa maison mais également des autres. Le plus étrange restait de croiser sa sœur et son frère très fréquemment dans les couloirs de l’école alors que la dynamique n’avait plus rien de familiale dans cet endroit. C’était comme si tout à coup, ça passait de tous pour un à chacun pour soi.

Le sorcier passait d’années en années sans être réellement embêté. Ses notes étaient plutôt bonnes, il travaillait suffisamment les sujets le passionnant pour être classé dans les élèves studieux. Seulement, le titre de tête d’ampoule ne lui reviendrait pas et de loin, contrairement à son aîné. Il intégra également l’équipe de quidditch en tant que gardien en quatrième année, ce sport l’ayant toujours passionné durant son enfance. Au fil des ans, la pression de son père concernant son avenir professionnel ne cessait de s’accroître. Par conséquent, le caractère de Zander s’affirmait également et les disputes devenaient plus fréquentes au sein du domaine. A force, le jeune homme savait faire la part des choses pour rester dans les bonnes grâces de son père mais également conserver sa part de liberté. Il faut dire que le pauvre homme n’avait plus d’influence sur sa fille et encore moins sur son fils aîné alors il fallait bien qu’il se rattrape sur le petit dernier. Bref, Zander évolua dans cette école comme la grande majorité des étudiants. Il obtint ses B.U.S.E.S et A.S.P.I.C dans les règles de l’art étudiant, c’est-à-dire en priant le jour des résultats histoire d’assurer son avenir étudiant et professionnel.

Le chemin de l’université

Zander intégra l’université par sa propre volonté, il réalisa les différentes démarches, tout en étant soutenu par ses parents. Evidemment, ses parents approuvaient totalement son choix de poursuivre ses études à l’université. Le seul petit hic concernait la filière choisie. Malgré les nombreuses discussions et les tentatives peu subtiles de la part de ses parents de le faire changer de voie, le jeune homme resta inflexible. Effectivement, une fois diplômé, il prendrait sa place au sein du département de la justice magique. Les Croupton parvinrent à se mettre en tête qu’il ne changerait jamais son destin en se laissant influencer. Ces derniers craignaient qu’il s’agît bien hélas d’un trait de caractère propre à leur famille en contemplant la progression certaine et tumultueuse de leurs trois descendants.

Eh bien, Zander poursuit ses études avec la même motivation, peut-être même amplifié par l’enthousiasme des nouveaux apprentissages et l’espoir d’en apercevoir un jour le bout. De plus, ses parents semblent avoir compris qu’il ne changerait pas de filière et qu’il ne deviendrait jamais ministre de la magie mais son ambition le guider à prendre la place de chef du département dans lequel il se destinait. Ainsi, il redorait sans peine le blason familial. La situation familiale a quelque peu empiré pour les trois mousquetaires, tout en restant sous un contrôle instable, chacun menant sa propre vie tout en se mêlant de celle des autres de manière subtile ou non. Leurs convictions les séparent mais leur sang maintient cette cohésion. Enfin, l’on comprend bien que le sorcier veut faire sa vie et mener sa barque comme il l’entend, sans se détacher de sa famille pour autant.