Par où commencer ? Par le début, ça serait sans doute mieux. Mais quel début ? Celui où mes parents se sont rencontrés ou celui où je suis née ? Oh, et puis, vous allez finir par le savoir. Autant commencer par l’histoire de ma propre vie.

Alors, commençons. Mes parents sont Henri Caudron et ma mère Mélissa Dehornes. Enfant, j'avais jamais bien compris le métier de mes parents mais maintenant, ça va mieux. Maman est médecin et papa policier. J'ai eu une vie des plus ordinaires ... Jusqu'à mes cinq ans. J'avais réussi à libérer le canari de sa cage sans avoir touché sa cage. Mes parents n'ont jamais voulu me croire et du coup, je m'étais faite grondée. Le reste de mon enfance et de ma scolarité primaire se sont bien passées . Enfin presque. J'ai commencé à perdre confiance en moi avant mon onzième anniversaire. Me demandez pas comment et pourquoi, je m'en souviens plus du tout.

Ce fut lors de l'été de mes onze ans, alors que l’on était en vacances dans le Verdon que j’ai eu une lettre … apportée par un hibou. Déjà, drôle de facteur ! On n'était plus au moyen-âge pourtant ! Même mes parents se posaient des questions. Je finis par ouvrir l’enveloppe et lut que j’étais admise à la prestigieuse école de Beauxbâtons. La première chose que j’ai demandé à mes parents ce jour-là, c’était quoi Beauxbâtons ! J’en avais jamais entendu parler et tout ce qui était lié au monde de la magie m’était totalement inconnu. Malheureusement, pour mes parents aussi ce fut l'incompréhension. Par contre, j'avais remarqué un nom sur la lettre que l'on pouvait joindre via le hibou. Mes parents ont alors adressé une lettre à un professeur de Beauxbâtons. Ce dernier était arrivé le lendemain, au camping où nous étions. Il avait passé plus d'une heure à expliquer le système scolaire sorcier en France, qu'il y avait de nombreux belges qui y étudiaient là-bas. Mes parents, pas trop convaincus. Moi, par contre, j'avais des étoiles dans les yeux. Une école de magie, comme dans "Charmed". Trop cool ! J'ai tout de suite dit à mes parents que je voulais y aller. Mon futur prof expliqua à mes parents comment ils devaient faire pour acheter mes fournitures scolaires et me conduire au lieu de regroupement pour la rentrée. Il avait même fallu changer les euros en monnaie sorcière. J'ai toujours rien compris au système monétaire mais c'est pas grave.

J'avais tout raconté à mes grands-parents et mon grand-père, pour rire, m'avait demandé si j'allais devenir aussi puissante que le Grand Merlin l'Enchanteur. "Je ne sais pas ! On verra !" lui avais-je répondu. Depuis, il m'appelle "ma petite sorcière bien-aimée".

Le jour de la rentrée arriva enfin. A peine débarquée à Beauxbâtons et passée l’épreuve pour être répartie, on parlait déjà sur mon dos. Pourquoi ? A cause d'une sale peste qui avait été dans mon école en primaire, Amanda, ma pire ennemie, toujours à se pavaner devant les autres parce qu'elle était douée en magie dés le premier jour de cours. Je vais vous passer le reste des détails parce que ce serait trop à raconter maintenant. Peut-être une autre fois. Le jour de mon anniversaire, j'avais reçu les cartes postales de ma famille. Ben oui, d'habitude, on fêtait mon anniversaire avec mes parents et mes grands-parents mais cette année-là, c'était pas possible vu que j'étais en pensionnat.

J’ai passé une année horrible et à la fin de l’année, peu avant qu’on rentre tous chez nous pour l’été, Amanda avait convaincu les filles de mon dortoir de me faire une blague en m’enfermant dans une armoire. Si j’avais pas eu ma baguette ce jour-là, j’aurai passé l’été dans cette maudite école. Oui, je ne garde aucun bon souvenir de Beauxbâtons. Je m'étais promise de me venger à la rentrée d'Amanda. Finalement, la seule revanche que j'ai eu, c'est en étant tout aussi douée qu'elle. L'an dernier, j'ai eu mes buses. J'étais deuxième de classe, juste après Amanda. Bon, elle s'était encore vantée d'être la meilleure élève mais la seconde meilleure élève, c'était moi. Pas mal pour une née-moldue !

Dernièrement, mes parents ont été mutés à Londres. D'abord ma mère. Mon père dut s'arranger pour la suivre. Je fus, pour ma part, transférée à l'école de magie de Poudlard. Je ne savais pas ce que j'allais trouver dans cette nouvelle école mais ce qui était certain, c'est qu'il n'y aurait plus Amanda. Une occasion pour moi de tout recommencer et peut-être, j’espère, gagner en assurance. De plus, ça me donnait l'occasion d’améliorer mon anglais, qui est déjà à un bon niveau. Ensuite, le pays du roi Arthur et de Merlin ! Je ne pouvais pas passer à côté et il paraît que Merlin a été élève à Poudlard. Ça serait un immense honneur d’étudier … que dis-je, de fouler les mêmes couloirs et les mêmes bancs que ce grand sorcier !

Comme pour Beauxbâtons, j'ai dû passer une épreuve pour être répartie dans une des quatre maisons. Cela s'appelle la cérémonie du choixpeau. Pour l'instant, tout se passe bien, malgré quelques mauvaises langues mais, je ne dis rien. Cela ne sert à rien et puis, comme on dit, on répond aux imbéciles par le silence. N'empêche, j'arrête pas d'avoir en tête l'idée d'une nouvelle table ronde. Allez savoir pourquoi ! Bon, faut que je vous laisse, j'ai un devoir en potion à faire.