La panique s'infiltrait toujours plus en lui à mesure que ses doigts parcouraient le sol sans réussir à remettre la main sur sa baguette. Les éclats de rires moqueurs frappaient à ses tympans. Ses yeux ne voyaient rien, était-ce encore ce brouillard ou bien était-ce encore le fruit d’une de ses hallucinations ? Il n’en savait rien, il ne voyait pas Owen, Nymphéa ne semblait toujours pas être dans le coin non plus. « Nymphéa ? Owen ? » Il avait tenté d’appeler ses camarades, mais alors qu’il avait souhaité hurler leurs noms, ce ne fut qu’un vain murmure qui parvint à s’échapper d’entre ses lèvres. Puis sa vision sembla se troubler d’avantages, si cela était seulement possible. Toujours adossé contre l’un des murs du couloir, un nouveau mal s’infiltra dans son être, répandant une chaleur dans son corps. Si les premières secondes lui procurèrent seulement une sensation désagréable, ce fut bientôt l’impression d’être avalé par un brasier qui se révéla en lui. Ses doigts qui cherchaient encore son seul moyen de défense se retrouvèrent à gratter ses avants bras, puis sa nuque, cherchant à s’arracher à ses flammes qui le dévoraient de l’intérieur. Ne prenant pas conscience des cloques qui se formaient sur sa peau, trop paniqué et ivre de douleur pour s’y intéresser.

Dans ses oreilles bourdonnaient des sons dont il avait du mal à faire prendre sens. Des mots ayant perdus toutes significations. Il crut vaguement entendre son prénom être criés, mais perdu, il ne savait plus s’il s’agissait des gens qui se riaient de lui ou bien d’une autre personne. Alors que ses mains s’acharnaient encore sur sa peau, laissant probablement d’affreuses traces de griffures. Il ne put s’empêcher de pousser un cri lorsqu’il sentit que quelque chose lui rentrait dedans. Il crut reconnaître la voix de sa cousine, s’accrochant à cet espoir, il tendit une main, saisissant un morceau de tissus qu’il s’imaginait être le bas du chemisier de sa cousine. « Nymphéa ? Nymphéa… Aide moi.. » Il avait parlé en Cantonais, ils étaient que deux, non ? Et il voulait que seule sa cousine l’entende. Il avait besoin d’aide, désespérément besoin d’aide.

Il n’avait plus que vaguement conscience d’être au sein de l’Université, et pour ce qui était du but premier de sauver leurs camarades… De façon égoïste, Kun souhaitait seulement pouvoir réussir à s’enfuir, ayant lui même besoin d’être sauvé. Mais pour cela, il faudrait déjà qu’il parvienne à se relever, mais avant tout, il voulait sortir de cela. Echouant lors de sa tentative pour se redresser, il lâcha sa prise sur les vêtements de sa cousine avant d’essayer de s’éloigner dans ce qui lui semblait être la direction d’où ils venaient. Même s’il devait ramper, il ne souhaitait plus rien d’autre que de s’en aller. « On doit partir... On doit partir ! » Ce n’étaient que des murmures, mais c’était tout ce qui semblait avoir un minimum de sens dans son esprit.

Le jeune homme a qui tu avais planté l'aiguille ne semblait pas spécialement apprécier. Faut dire que tu avais toutes les chances de le paralyser ce type. A croire que c'était sa bonne étoile qui venait de guider ton geste. Tu ne peux t'empêcher de rire à sa promesse.« Faudrait que tu survives pour ça. » Même si tu te posais des tas de questions sur le Blood Circle, il fallait reconnaitre que cette montée d'adrénaline était vivifiante. Plus encore alors qu'on vous appelait en renfort afin de faire battre en retraite une attaque surprise. Tu écoutais vaguement la conversation entre en Robin et Eury au sujet du Terry. Lorsque Robin lui demanda de le décrire, tu levais les yeux au ciel. Il avait oublié que tu étais toi aussi parmi les familles fondatrices ? Tu les connaissais aussi bien que lui. S'il n'avait pas été un Terry, tu l'aurais su. .« C'était bien un Terry, je le connais ce type. Pas de doute la dessus.. » Tu répondais en dégainant ton flingue et en autant le cran de sûreté. Tu attrapais l'une des manettes pour le gaz. « C'est parti. » Répondais-tu en partant à la suite d'Eury. Tu jetais un coup d'oeil à Xander avec un léger sourire moqueur aux lèvres tu lui disais : « Me fais pas honte ! »

Lorsque tu arrivais vers les sorciers, tu compris rapidement qu'ils étaient sous l'emprise du gaz. Il n'y avait plus qu'à actionner ta manette pour les achever. Tu ne pus t'empêcher de chercher des yeux ton demi frère. Tu ne voulais pas qu'il subisse ça. Les autres, pour le moment, tu t'en fichais. Alors que tu allais enclencher ta manette, un sorcier te balance alors un sortilège. Par réflexe, tu te planques derrière une colonne de pierre et le filet vert lumineux ne te frôle que légèrement à l'épaule. Ton sang se met à couler doucement sans te perturber réellement. Tu te mets alors de côté, tends le bras et tire volontairement en plein sa cuisse. Dans la foulée, tu enclenches ta manette libère le gaz destructeur. Ton regard se pose sur Eury et Robin qui ont quelques difficultés et semble avoir perdu le contrôle sur le gaz. « Ca va aller vous deux ? » Et alors que tu détournes le regard pour observer l'état du champ de bataille, tes iris tombent sur les traits d'une jeune femme que tu connais que trop bien. « Deirdre ? » Que faisait-elle ici ? Elle n'était pas une Blood Circle. Une sorcière ? Tu la dévisageais un instant sans comprendre. Tu l'agrippais par le bras, t'éloignant d'Eury et de Robin, faisant mine de la malmener. A l'abris derrière un mur de ruines, tu repris la parole.« Tu devrais pas être ici. C'est dangereux, Dee ! » Si maintenant elle devait aussi se soucier de ses amis, comment pourrait-elle rester hors de tous soupçons chez les Blood Circle ?

La peur se lisait sur mon visage. J’avais mille et une question à propos de ma détention et sur ce qui pourrait bien m’arriver. Qu’allaient-ils faire de nous ? C’était cette interrogation qui m’effrayait le plus. Le seul point positif était que je n’étais pas seule et que mes derniers instants seraient en compagnie d’autres sorciers. J’essayais de me rassurer du mieux possible et de réfléchir à un possible plan d’évasion même si cela me semblait vouer à l’échec. Être dans cette cellule ne me rappelait pas de bons souvenirs, j’avais l’impression de revivre mes nuits enfermées dans le grenier du manoir familial. Alors que je me mordillais ma lèvre inférieure, pour éviter de me plonger dans le passé, Dorian avoua connaître des moldus et surtout avoir des informations sur le Blood Circle. Je tendais l’oreille, après tout, connaître l’ennemi pourrait nous donner une chance de nous en sortir.

Malheureusement, ce fut à ce moment précis que les types de ce groupuscule se pointèrent dans notre cellule en ayant en main un drôle d’équipement. Je n’eus pas le temps d’observer mieux ceux à quoi j’allais faire face, car l’une des personnes, une métisse, nous menaça avec une arme étrange. En observant Dorian, je sus que la menace était réelle et je me mis moi-aussi dans un coin de la cellule, en faisant le moins de mouvement possible. Je n’étais pas la première, voilà mon seul moment de réconfort dans ce qui allait suivre. Amber subit un prélèvement sanguin par l’homme qu’elle avait insulté auparavant. Il sembla s’y prendre correctement ce qui était rassurant. Or, le second prélèvement ne se fit pas au même endroit et la victime fut Dorian. En entendant son hurlement, je ne pus m’empêcher de trembler tout en essayant de me recroqueviller davantage sur moi. Je savais pour sûre que j’étais la prochaine sur la liste et en croisant le regard de la métisse, je sus davantage que c’était mon bourreau. N’avais-je pas connu pire comme situation ? C’était sur cette pensée rassurante que je me laissais faire, ancrant mon regard au sien et essayant d’adopter la même attitude que j’avais face à Andreï. En voyant les outils, je compris ce qu’elle s’apprêtait à faire et ma seule solution était de serrer les dents. Elle s’y prit comme un manche, pensant que ma peau était semblable à celui d’un légume et en préleva une bonne partie sur mon avant-bras. Un gémissement s’échappa de mes lèvres, alors que je sentais une seule larme coulait le long de ma joue. La douleur persistait, mais devenait petit à petit supportable, alors que je donnais à nouveau de l’attention à ce qui m’entourait. Un autre type était venu observer le spectacle et d’autres bientôt annoncèrent une attaque. Tout se passa très rapidement, nos bourreaux partirent, mais parmi tous ces gens, un membre persista dans la cellule. Dorian n’hésita pas une seconde et se jeta sur lui. Je l’imitai, écoutant simplement mon instinct de survie.

Le timing était presque parfait pour les prisonniers, mais malgré leur tentative d'évasion, le membre du Blood Circle reprend l'avantage. Il remet à leur place les prisonniers qui se rebellent à coup de taser.
Plus loin, les membres du Blood Circle et les sauveurs se livrent combat. Les sorciers luttent en plus contre les dernières inventions des scientifiques moldus. Après les hallucinations, le gaz de torture! Quelqu'un parle de l'air et l'information fait son chemin. Les sorciers que ce soit de l'Ordre du Phénix ou Mangemorts, se passent le mot et décident d'utiliser la magie pour chasser le gaz. Devant les difficultés rencontrées, ils s'allient également pour lutter contre le Blood Circle.

Côté sauveur sorciers :

Vous lancez les dés Point Combat. Le résultat obtenu est à ajouter avec vos points de base et vous allez vous fier au barème ci-dessous pour connaître vos actions face à la situation :

8 à 12 : Vous n'êtes pas en mesure de faire quoi que ce soit. Les événements qui s’enchaînent vous ont déstabilisé. Impossible de lancer le moindre sort.
13 à 17 : Vous prenez sur vous malgré la douleur et les illusions qui ne vous ont pas vraiment lâchés et vous lancez un sort pour aider les autres sorciers à faire un tourbillon vous débarrassant de ce gaz néfaste.
18 à 22 : Encore légèrement victime de vos hallucinations et en proie à des douleurs  toujours présentes, vous prenez sur vous pour lancer un sort pour aider à assainir l'air et en profitez pour envoyer des décombres des ruines sur un membre du BC.
+ 23 : Vous lancez un sort pour aider à assainir l'air et sa puissance est telle qu'il projette un BC violemment contre le mur.

Côté sauveur moldus :
6 à 13 : Un sorcier victime de ses hallucinations vous prend pour cible, vous confondant avec un membre du Blood Circle, vous n'arrivez pas à vous en défaire tellement il est agressif et vous a dans le collimateur
14 à 18: Un sorcier victime de ses hallucinations vous prend pour cible, vous confondant avec un membre du Blood Circle. Une aide inespérée arrive alors que vous alliez y passer, un mangemort fraichement arrivé sur les lieux vous sauve la mise.
+19: Un sorcier victime de ses hallucinations vous prend pour cible, vous confondant avec un membre du Blood Circle. Avant qu'il ne vous blesse, un mangemort arrive pour vous prêter main forte et à deux, vous triomphez sans problème du sorcier.

Côté Blood Circle :

8 à 14 :  Vous prenez un élément du décor en pleine tête
15 à 19 :  Vous prenez un élément du décor dans l'abdomen.
+ de 19 :  Vous réussissez à esquiver les éléments du décor envoyés par les sorciers.

Côté prisonnier :

Vous lancez à tour de rôle un dé oui ou non.
Nouvelle tentative d'évasion: Il vous faut désormais un oui pour parvenir à maîtriser le Blood Circle et à sortir de votre cellule.

Règles :

✘ Tout le monde peut participer
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ N'oubliez pas que pour vous donner plus de chance de triompher des dés, vous pouvez acheter des points de combats à la boutique

Tandis que chacun de nous s'évertue du mieux qu'il peut à effectuer son prélèvement sur les prisonniers, Kane vient à notre rencontre. Je lève les yeux au ciel alors qu'il se met à râler au sujet de nos méthodes et de notre façon de faire. A-t-il au moins conscience qu'on ne nous a pas vraiment laissé le choix ? Visiblement pas. Je ravale ma fierté en me mordant la langue pour empêcher de laisser fuser de ma bouche un tas de commentaires désobligeants. Je ne connais pas vraiment ce type, seulement de vue et de nom. Mais si je n'ai beau être ni le plus balèze, ni le plus futé, je peux au moins me targuer de vouer à cette organisation une aveugle loyauté, alors loin de moi l'idée de manquer de respect à l'une des pièces maîtresses de cet échiquier.

Les filles en revanche, semblent plus enclines à répliquer. A peine les trois ont-ils le temps de commencer à se renvoyer la balle cependant, qu'on nous alerte de la présence d'intrus. Cette annonce provoque une agitation tout à fait palpable, chacun sort précipitamment de la cellule à tour de rôle alors qu'on nous refourgue à tous une sorte de manette, destinée à libérer un gaz à l'intention de nos invités surprise. J'adresse à Lyraë un sourire désabusé au moment où sa remarque parvient jusqu'à mes oreilles, puis je finis par emboîter le pas au reste du groupe.

Un peu plus en retrait, je les vois alors disparaître à l'angle du couloir. Le capharnaüm alentour m'alarme aussitôt et je me précipite sans réfléchir. Quand je tourne à mon tour, je me fais aussitôt happer par un sortilège de plein fouet. Je me retrouve propulsé plusieurs mètres en arrière avant d'échouer lourdement par terre, le souffle coupé. La douleur qui irradie aussitôt de ma cage thoracique me cloue littéralement au sol et ma respiration sifflante et brûlante n'augure rien de bon. Je tente malgré tout de me redresser pour récupérer la manette qui m'a échappé des mains dans ma chute. Pire idée possible. Une plainte franchit mes lèvres et je m'écroule à nouveau.

Je sais pas qui est le guignol qui a confectionné ces foutus gilets-soit-disant-anti-magie mais faut croire que c'est vraiment de la merde. Autant dire que ça commence mal, très mal. Et comme pour me prouver que je suis loin d'être au bout de mes peines, un morceau du mur éclate juste derrière moi sous l'effet d'un sortilège. Par réflexe, je tente de me protéger à l'aide de mes bras pour amenuiser le choc mais la brûlure lancinante qui me traverse les côtes m'empêche d'être suffisamment rapide. L'un des fragments me heurte le crâne et me fais voir aussitôt les étoiles. Je sens ma main devenir poisseuse de sang alors que je tâte la blessure pour évaluer les dégâts. Décidément, je suis vraiment mal barré. Et d'une inutilité à faire peur, en plus de ça.

Tout se passe tellement vite. J’avais l’impression que mon corps agissait de lui-même, sans demander son dû à l’esprit. C’était peut-être mieux ainsi, étant donné que j’étais encore sous le choc. Mon instinct ne m’avait pas fait hésiter une seule seconde en voyant l’un de nos geôliers, bloqué dans la cellule avec nous. C’était le moment ou jamais de tenter l’impossible. J’essayais de le maîtriser avec Dorian, usant de mes dernières forces et luttant contre ma douleur lancinante. Je n’osais pas porter un regard à mon avant-bras dépourvu de peau, de peur de perdre les pédales, je préférais ancrer mes yeux dans ceux de notre bourreau. J’avais beau poussé des bruits bestiaux, similaires à un félin s’attaquant à une proie bien trop conséquente, ce ne fut pas suffisant. L’homme du Blood Circle prit le dessus et m’infligea un coup avec une arme électrique. Je fus projetée au sol, mon corps secoué de légères convulsions et lâchant par conséquent ma prise sur lui. J’avais beau être annihilé de haine envers cette personne, ce n’était pas suffisant pour me relever et repartir à la charge. Un râlement du fond de ma gorge se fit entendre alors que j’essayais tant bien que mal de reprendre consistance. Pendant ce temps-là, Dorian n’avait pas lâché l’affaire et un sourire sadique se dessina sur mes lèvres quand j’entendis le hurlement de l’homme.

Alors que je me relevais, le sorcier avait réussi son coup et avait ses mains autour du cou de cet homme. Peu à peu, ses mouvements cessèrent, synonyme de sa perte de connaissance. Pour autant, Dorian ne lâcha pas prise et j’eus comme réflexe de poser une main sur son épaule en lui disant calmement. « Lâche-le, il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’à cette extrémité. Allons-nous-en ! » Cette extrémité comme tu aimais dire au lieu d’invoquer le mot approprié : la mort. Cela fut suffisant pour que Dorian reprenne ses esprits. Je reculai d’un pas, observant ses mains fouillées le corps de notre bourreau. Il me tendit les clés de la liberté alors que lui s’embarra d’une arme similaire à celle de la métisse. Sans plus d’hésitation, j’ouvrais la porte de la cellule, en enfonçant correctement les clés dans la serrure. En entendant le clic, un espoir naissait au niveau de ma poitrine. C’était notre chance, notre unique chance de s’évader de cet endroit. Dorian prit les devants, mais je ne pus m’empêcher de demander. « Si… Si c’est ce que tu veux, vas-y, mais… Mais connais-tu cet endroit ? ». Je me tournais vers mes autres camarades, posant à la fois la question à Dorian, mais aussi à Amber. Après tout, même si nous étions libérés de notre cellule, il fallait trouver une sortie. Je suivais de près le sorcier, d’une démarche plus discrète, similaire à un chat et me préparant d’une seconde à l’autre à me mettre à l’abri en cas d’attaque.  

Des bruits sourds tambourinaient dans son crâne, lui laissant la douloureuse sensation de voir sa tête compressée, prête à éclater. Au creux de ses oreilles, les rires, les moqueries et les insultes fusaient avec force. Son corps brûlait toujours de l’intérieur. Chaque infime mouvement envoyant des vagues de souffrance supplémentaire dans chaque parcelle de son corps. Les mots de sa cousine traversèrent ses oreilles sans pour autant prendre complètement sens, la panique inhibant ses dernières capacités à se concentrer sur autre chose que son désir viscéral de fuite. Pourtant, d’autres mots parvinrent tout de même à gagner le cerveau du Serpentard. Un murmure qui se propageait jusqu’à ce Nymphéa elle même ne le répète. Dissiper le brouillard.

Sur ces mots, sa cousine s’était éloignée en saisissant sa baguette afin de venir en aide aux autres sorciers que Kun devinait comme étant dans le même état qu’eux. Tremblant de tout son corps, il tenta malgré tout de se calmer, répétant les bribes de paroles de sa cousine qu’il avait réussi à intégrer. Calmant sa respiration autant qu’il le put et essayant vaguement de retrouver un état plus ou moins stable, il focalisa son attention sur le point le plus important. Peu importait ce qu’il se passerait, s’ils parviendraient vraiment à aller au bout de cette mission de sauvetage ou s’ils finiraient seulement par fuir… Dans tous les cas, pour leur survie ils devaient être aptes à se défendre. C’est dans cet état d’esprit là qu’il finit, par on ne sait quel miracle à poser ses doigts sur sa propre baguette. Appréciant la pointe de sûreté que ce fait provoqua en lui. Mais alors qu’il levait la tête, Nymphéa n’était plus à ses côtés.

Toujours agité par la panique, Kun finit malgré tout par se relever complètement, s’aidant du mur contre lequel il était resté appuyé auparavant pour conserver son équilibre précaire. Même si l’apparition de sa cousine n’avait peut être été que le fruit d’un nouveau délire, la solution de dissiper le gaz ne restait pas mauvaise. Mais malgré cela, encore trop sonné par la douleur qui courrait dans son corps, il fut totalement incapable de lancer le moindre sort. Ses poings se serrèrent de frustration, il porta pourtant bien vite l’une de ses mains à sa tête qui semblait toujours autant sur le point d’éclater.

Balayant du regard les alentours, ses yeux se posèrent rapidement sur la jeune Chang, rassurant au passage le jeune homme quand au fait qu'elle semblait bien reelle. Cette dernière semblant se diriger vers un homme. Serrant les dents, prenant sur lui pour ignorer la douleur qui déchirait chacun de ses muscles, toujours aidé du mur pour ne pas chuter, il entreprit de se rapprocher du danger que pourrait représenter l’homme armé. Peut importait la terreur qui l’habitait, Kun ne pouvait se résoudre à abandonner sa cousine dans une pareille situation, raison pour laquelle il continuait d'avancer, pas après pas.

Machine ? Un avion c’était pas une machine, puis il était barge le mec à parler à un avion. Comment ça il y a pas d’avion ? Elise fronça les sourcils, c’est vrai quand même, le pilote était imprudent… quelle idée de se garer dans une école. C’est vrai que c’était pas logique, maintenant qu’il en parlait. Lorsqu’il lui proposa le sac à papier, Elise fit la moue… ils avaient des techniques un peu spéciales les pilotes de lignes, mais bon, sur un malentendu, ça pouvait être un test éliminatoire. Elle s’empara donc du sachet pour essayer de respirer, s’étouffant lorsqu’une miette de croissant se bloqua dans sa gorge. Bonjour les quintes de toux et puis ça faisait mal ! Pour sûr que c’était des croissants trafiqués, des machins en titanes, elle était en train de mourir là non ?! Il avait dit que c’était bon pour gérer le stress, non mais il n’y connaissait rien en stress, ce n’était pas bon pour son stress « Je crois je suis en train de mourir. » D’ailleurs il y avait un truc qui lui brûlait la gorge. Oh purée, elle était devenue allergique aux croissants !

Il lui fallait un temps pour se remettre. Manque de bol pour lui, la seule personne à côté d’elle était ce fameux moldu, c’était donc à lui qu’elle devait se raccrocher. Son esprit était embrumé par des choses qu’il disait fausses et Elise avait la logique de penser qu’il avait raison, même si, lorsqu’elle tendait les doigts, elle pouvait sentir le froid de la carcasse de l’avion. C’était donc un combat contre ce qu’elle voyait.

Elle s’apprêtait à les protéger du gaz sauf qu’il y eut un bruit bizarre. Sa cape se retrouva sur son dos, les protégeant… en théorie parce qu’être synchro avec quelqu’un de connu c’est déjà pas évident mais un inconnu ? merci du cadeau. Elle s’écroula au sol aussi et fut envahi par une sensation de brûlure laisse tomber. Ahlala, elle allait y passer là c’est sur ! Et le pire c’est que quelqu’un essayait de lui piquer son avion là !– vachement le moment tu me diras hé désolé – « Hé il me vole mon ! » Forcément qu’elle avait regardé Raphaël et vit que quelqu’un l’attaquait. Vision ou réalité ? Hé c’est pas facile de se rendre compte puisqu’elle voyait des trucs étranges. Raison pour laquelle, dans le doute, elle applaudit le talent de Raph  alors qu’elle aurait hurlé sinon qui avait déglingué le flingue, puis le gars… ça devait être une vision puisque la personne ne frémit même pas. Vraiment une vision vu qu’il venait de se prendre une brique dans la tête…oups. Puis quelqu’un hurla dans la foulée à Elise de faire un sort, ce qui la fit se rendre compte qu’elle respirait un peu mieux, bon elle souffrait le martyre… mais comme d’habitude en fait. Puis l’autre il la gavait à lui crier dessus FAUT ARRETER DE HURLER SUR LES GENS DE LANCER DES SORTS HEIN.  Du coup c’est ce qu’il fit, docilement avant de regarder Raph pour voir s’il s’était pas pris une brique vu que ça volait bien ces trucs.

Spoiler: