Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Avec la rentrée scolaire et tout ce que cela impliquait pour moi en termes d’organisation, de préparations de cours, d’inquiétudes diverses et de manque de sommeil, je n’avais pas vraiment eu une minute à moi depuis début septembre… J’enseignais depuis l’âge de 26 ans, ce qui correspondait à l’entrée de Jimmy à Poudlard, mais jamais je n’avais voulu privilégier mon petit frère, même si j’en avais parfois un peu envie, juste pour le voir sourire… Mais au fond, je préférais être là pour lui, assez discrètement, bien que ce n’était un secret pour personne que nous étions frères, lui et moi. Cette rentrée était donc ma neuvième et, malgré le temps qui passait, je ressentais toujours les mêmes craintes, qui se matérialisaient en symptômes peu agréables : stress, troubles de l’appétit et du sommeil, migraines… J’adorais mon métier, vraiment… mais je haïssais les rentrées.
Cette année, puisque Jimmy était à l’université, je me sentais un peu moins inquiet, car, jusque là, vous imaginez bien que je faisais miens tous les soucis de mon frère, qu’ils soient grands ou petits. Ce n’était pas pour rien que j’avais tant pris sur moi, c’était dans ma personnalité, tout simplement.
Ce week-end, j’avais enfin l’occasion de passer un peu de temps en famille, bien que Jimmy et Sean ne soient pas à la maison. J’avais besoin de voir ma famille, même si celle-ci n’était pas au complet, mais voir ma mère et ma petite sœur, cela représentait déjà beaucoup pour moi. Bien sûr, je n’arrivais pas les mains vides, même si maman m’avait souvent répété que je ne devais pas amener quelque chose à chacune de mes visites, que j’étais toujours le bienvenu, même si je n’apportais rien. Étant passé sur le continent cet été, j’en avais profité pour faire quelques achats de spécialités qui plaisaient bien à ma famille : du cidre et du jus de pommes de Bretagne, des cuberdons de Belgique et différentes sortes de pâtes italiennes, réalisées à la main par une nouvelle connaissance que j’avais à Naples. Elle avait utilisé la recette de sa grand-mère pour les faire, ce qui, me semblait-il, ne pouvait annoncer que de bonnes choses en perspective !
Arrivé à la maison, je sortis mon jeu de clefs – même si je ne vivais plus ici depuis déjà quelques années, j’en avais toujours un exemplaire – et j’ouvris la porte d’une main, tout en portant le sac de victuailles dans l’autre. Retrouver l’atmosphère particulière de la maison familiale, c’était toujours une expérience agréable pour moi. Comme si l’air, ici, n’était pas le même, comme si les souvenirs de moments que nous avions partagés en ces lieux rendaient l’oxygène plus savoureux. J’avais plusieurs fois pensé à notre ancienne maison, aussi, en Irlande, en me demandant si, après tout ce temps, je ressentirais encore la même chose…
« Hello ?»
Il y a quelques années de cela, c’était ce que je disais déjà en rentrant chez nous. Appeler la famille pour signaler ma présence… dans cette maison, cela résonnait comme une belle occasion de se retrouver, de se réjouir et de partager, avec ceux qu’on aime, des nouvelles, des idées et, parfois aussi, quelques potins. J’avais toujours eu une bonne relation avec les deux femmes de la famille… les deux femmes de ma vie, au fond… Je me sentais très protecteur envers ma petite sœur et, bien sûr, j’étais prêt à tout pour elle. Avec ma mère, c’était assez semblable, avec tout l’amour que j’avais reçu d’elle et de mon père, étant enfant, il n’aurait pas pu en être autrement. J’avais toujours fait de mon mieux pour être présent et disponible, pour aider ma mère quand elle en avait besoin.
J’ôtais ma cape pour la suspendre au porte-manteau du hall et je déposais le sac sur la table. Il était à peine 18h, donc, je ne pensais pas être trop tard, loin de là… et mes deux bouteilles étaient fraiches, de quoi satisfaire nos gosiers tout en discutant de tout et de rien. Même si beaucoup de choses n’étaient pas prévues au sujet de ce soir, je pouvais me sentir en paix : la famille était un cocon protecteur… et même si j’étais moi-même un élément de ce cocon, je m’y sentais tout à fait bien aussi.
« Maman ? Leah ? »
J’étais peut-être un peu en avance, en réalité. Je n’avais pas fait attention à l’heure, parce que je tenais à profiter pleinement de chaque instant de cette petite soirée en famille.
Leah O'Malley
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Est-ce qu’un jour Leah serait de nouveau autorisé à rentrer seule à la maison Myrna était tentée de dire oui mais, pas tout de suite. Pour le moment, en tant que mère, elle n’était pas prête à laisser sa fille se mettre en danger de nouveau. Alors oui, elle ne pouvait pas toujours être derrière son dos, premièrement parce qu’être partout à la fois, c’est une chose très compliquée, même pour une sorcière et ensuite parce que ça aurait été invivable pour la jeune femme qui trouvait très sûrement qu’elle avait passé l’âge. D’ailleurs, Myrna devait utiliser tout un tas d’excuse pour justifier qu’elle venait la chercher. Aujourd’hui, l’excuse c’était que Thomas était à la maison, la veille c’était qu’elle avait besoin de Leah pour porter des pots de fleurs… Oui alors, pas sûr qu’il faille être deux pour porter un pot de fleur. La réalité, c’était surtout que Myrna craignait que dans le climat actuel, quelqu’un s’en prenne à nouveau à son enfant et que cette fois, aucun de ses frères ne soit là pour la protéger, même si le sorcier ayant attenté à la vie de Leah ne pouvait plus faire grand-chose. Ce qui était une bonne chose et en même temps… la façon dont il avait fini restait un peu en travers de la gorge de Myrna, même si elle ne le portait pas spécialement dans son cœur, loin de là puisqu’il s’en était pris à sa famille. Le résultat était quand même qu’il était mort et d’une façon un peu lamentable, laissant des marques dans l’esprit de Deirdre et de Myrna qui n’avaient pas voulu ça, loin de là, l’effrayer ça d’accord mais le tuer, certainement pas.
Après un message, on ne peut plus catastrophique à Leah et une réponse tout ce qu’il y a de plus correct, ce qui aurait pu être décourageant pour Myrna si elle n’avait pas l’habitude, elle sortait la vaisselle des plus beaux jours pour Thomas et prenait soin de mettre la table avant de partir. Et oui, puisque Jimmy n’était pas là pour le faire, n’étant pas en vacances – et ne glandouillant pas à la maison - et ne voulant pas que Thomas ou Leah ayant eu une longue et dure journée de travail dans les pattes ne se fatigue, Myrna s’en chargeait avant qu’ils arrivent. Une fois cela fait, direction le bar. De toute façon comme Thomas était encore chez lui, même si c’est vrai, il avait un autre foyer, il avait toujours les clés d’ici et pouvait donc arriver sans que personne soit là, il ne serait pas coincé à la porte, ce qui rassurait beaucoup Myrna qui n’était pas décidé à laisser son poussin rentrer seule. Une fois devant le bar, elle se gara, laissant tout le temps qu’il fallait à Leah pour dire au revoir à tout le monde, n’étant pas le genre de mère oppressante à demander de se dépêcher, elle avait tout le temps d’attendre. Après un bonjour, la première question de Leah concernait son frère, ce frère qu’elle attendait visiblement impatiente. S’il avait envoyé un message pour dire qu’il ne pouvait pas venir, certainement que Leah aurait été triste pour toute la soirée.
Une fois à la maison, il fallait réfléchir au repas pendant que Leah partait prendre une douche. A coup sûr, bien que Myrna avait l’impression de s’être répété tel un perroquet, Thomas allait ramener à manger. C’était adorable bien sûr, son fils était adorable le mot décrivant Thomas pour sa mère c’est parfait, en toute honnêteté. Peut être qu’elle aurait dû ne pas travailler cet après midi pour pouvoir lui faire un repas digne de ce nom, quoi qu’en même temps, pouvait elle seulement rivaliser avec les elfes de l’école où il travaillait qui n’avaient que ça à faire et des années et des années d’expériences.
La porte d’entrée s’ouvrit et la voix de son fils se fit entendre que Myrna n’avait toujours pas choisi ce qu’elle pouvait faire à manger, qu’est ce qui ferait plaisir à Thomas… bon et à Leah aussi c’est vrai… et à Deirdre qui mangerait sûrement en rentrant du travail. Visiblement, la voix de Thomas avait un effet radical sur Leah qui courrait dans les escaliers avant de foncer dans les bras de son frère. Myrna esquissa un sourire en l’entendant dire qu’elle ne tenait plus en place. Même lorsqu’il était à la maison, Leah était toujours impatiente de le voir donc maintenant, avec le fait qu’ils se voyaient tous les trois moins souvent, c’était tout de suite beaucoup plus d’impatience.
Myrna se rapprocha à son tour, observant son fiston. Il avait l’air un peu fatigué, sûrement qu’il ne se reposait pas assez ou alors que les évènements de ces derniers temps le stressaient lui aussi. Elle était aussi curieuse que Leah pour le coup, comment se passait la nouvelle rentrée, qu’est ce que ça faisait d’avoir les universitaires et les écoliers de premier cycle réunis dans un même endroit. Et parce qu’elle était mère avant tout et que son fiston ne lui donnait pas beaucoup de nouvelles, elle demanda au passage « Tu as vu Jimmy récemment, il va comment ? Tu pourrais lui glisser un de ces quatre qu’il a le droit de venir à la maison en dehors des vacances maintenant qu’il est universitaire. » Elle ne fit pas le moindre commentaire sur le transplanage, s’il pouvait trouver un autre moyen de transport, ça arrangerait Myrna qui n’était pas certaine que ses plantes aient adoré l’engrais confectionné par le petit dernier O’Malley. A la question sur les victuailles, Myrna poussa un léger soupir « Mon chéri, tu sais, on en a déjà parlé, tu es ici chez toi, tu n’as pas besoin de ramener des cadeaux lorsque tu viens. » Bon après, ça n’avait pas la moindre incidence ce qu’elle disait et en réalité, elle était pareil, elle ramenait toujours des choses lorsqu’elle passait voir les garçons, c’était certainement l’éducation, elle les avait bien élevés ses loulous. Elle attendit de voir ce qu’il avait ramené sentant qu’elle allait pas avoir besoin de cuisiner, connaissant Thomas, il avait ramené plein de trucs.
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Dim 8 Mar - 10:51
Les jours passaient inlassablement, depuis la rentrée et il avait fallu attendre un peu avant de pouvoir vivre à un rythme à peu près normal. C’était logique, aussi, il fallait laisser aux élèves de première année le temps de s’y retrouver, et pour les élèves déjà présent l’année précédente, il était important de leur rappeler les règles de l’école. Hors de question de laisser passer le moindre écart… Contrairement à certains collègues, je ne faisais pas partie de ces professeurs qui ne s’autorisaient pas le moindre sourire à leurs élèves avant la période d’Halloween. Je ne pouvais tout simplement pas faire semblant d’être quelqu’un d’autre en feignant de ne pas avoir de cœur… J’étais bien trop sincère pour arborer un masque de méchant prof pendant près de trois mois… La discipline et l’autorité, pourtant, ne me posaient pas de problèmes pour autant. Je restais toujours moi-même, bienveillant et à l’écoute, parce que c’était dans mon caractère et que je ne tenais pas à jouer un rôle qui ne m’irait de toute manière pas du tout.
La petite nouveauté de cette année scolaire, c’était la cohabitation avec les collègues et les étudiants de l’Université. Il y avait des avantages et des inconvénients à cette proximité, car, au fond, la plupart des étudiants étaient des anciens élèves de Poudlard et connaissaient les lieux comme leurs poches… ils pouvaient donc assez facilement apprendre aux élèves de Poudlard à enfreindre les règles… mais d’un autre côté, la présence d’universitaires avait le don d’émerveiller les plus jeunes qui n’avaient de cesse d’admirer leurs aînés. Un contexte un peu particulier, mais j’étais bien content de pouvoir discuter avec des collègues de l’université et de voir un peu comment je pouvais améliorer mes cours pour préparer au mieux les jeunes élèves aux études qui les attendaient ensuite. L’autre gros avantage, c’était que Jimmy était forcément dans les parages et que je pouvais donc garder un œil sur lui et être là en cas de besoin. J’avais toujours préféré être dans les alentours pour veiller sur lui et jouer mon rôle de grand frère.
En attendant, puisque j’avais enfin un peu de répit, le moment était venu de faire un saut dans la demeure familiale pour y retrouver les deux femmes de ma vie, autrement dit, ma mère et ma petite sœur.
Quand j’étais entré dans la maison, elles ne s’y trouvaient pas et j’eus à peine le temps de les appeler que Leah déboula dans la pièce, aussi rapidement qu’il était humainement possible, et je me retrouvai bien vite serré dans ses bras. Ma sœur n’avait jamais été avare d’attitude positives et cela faisait du bien de la retrouver. J’eus un sourire en entendant toutes ses questions qui se suivaient.
« Oula ! Du calme, Leah… on a toute la soirée pour discuter ! Mais tout va bien, de mon côté. Et toi ?»
En fait, je trouvais cela touchant qu’elle s’intéresse autant à ce qui pouvait se vivre de mon côté… et je devais avouer que je pourrais certainement la bombarder tout autant de multiples questions et de tout un tas d’anecdotes. Mais ma mère entra à son tour et je ne pus retenir un sourire à sa question.
« Tu sais comment est Jimmy, maman… pour l’instant, il profite un peu, mais il va bien. Il a l’air motivé pour cette nouvelle année et, franchement, j’ai l’impression qu’il s’épanouit bien… »Mon petit frère avait mis un peu de temps à trouver sa voie, pourrait-on dire, mais en réalité, il était évident que la motivation qui lui avait manqué auparavant n’allait sans doute pas lui manquer cette année. Il allait étudier des plantes un peu plus rares et nous savions tous à quel point la curiosité pouvait être un moteur de l’apprentissage. Je me voulais rassurant, mais en réalité, je ne savais pas si la curiosité et la motivation de mon petit frère allaient suffire pour lui permettre de s’en sortir cette année.« Je lui dirai… mais tu sais qu’il essaie de vraiment s’investir dans ses cours, cette année… Je lui proposerai de m’accompagner, la prochaine fois.»
Cette fois-ci, cela n’avait pas été possible, car il y avait un professeur d’université qui avait demandé un travail d’analyse demandant beaucoup de temps et d’énergie… et Jimmy, bien que pas très scolaire ni studieux, n’avait pas l’air d’avoir eu envie de laisser tomber ce travail pour privilégier un moment en famille. Quant aux vivres que j’avais apportées… Eh bien, je finis par répondre, avant que Leah n’ait le nez fourré dans le sac.
« Ce sont des petits souvenirs… »J’avais assez voyagé cet été pour apporter un peu de tout et je connaissais assez nos goûts pour savoir ce qui pouvait faire plaisir. Je sortis d’abord une bouteille de jus de pommes.
« Je vous laisse découvrir tout ça, mais en attendant, si ça vous dit, on peut toujours se servir un petit verre… »Ce serait l’occasion de se poser confortablement, de s’attabler et de se raconter les nouvelles, dans le confort de cette maison familiale.« Je suis allé en « Petite Bretagne »… les Français de cette région font des trucs délicieux avec les pommes de la région… Alors voilà, un peu de jus de pommes breton pour commencer. Mais j’ai aussi du cidre, si vous voulez… »
Pour moi, c’était une sorte de jus de pommes pétillant, très légèrement alcoolisé. Je ne buvais pratiquement jamais d’alcool, mais j’avais eu l’occasion de goûter cela dans une crêperie et je n’avais pas résisté à l’envie d’en acheter pour en amener à la famille. C’était sans doute une boisson que Leah connaissait, via son boulot, mais pour moi, cela relevait encore un peu de la découverte.
« Sinon… il y a de quoi se faire un bon repas… et un bon dessert bien sucré. Je vous laisse regarder. »Mon goût pour le sucre n’était un secret pour personne… et je savais bien que ma mère allait sans aucun doute apprécier les cuberdons. Ces petits cônes au sirop de violette avaient quelque chose d’assez inédit, que je n’avais jamais vu ni goûté nulle part ailleurs.« J’ai eu du mal à ne pas tout manger ! »
Leah O'Malley
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Mar 24 Mar - 19:21
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Oui, elle savait comment était Jimmy, il est vrai, ce n’est pas pour autant qu’elle n’espérait pas qu’il passe à la maison de son plein gré, plutôt que contraint et forcé par sa mère… Alors si son frère pouvait donner un petit coup de mains à leur mère pour le faire revenir à la maison et bien elle disait pas non. Cependant, aujourd’hui, il semblerait qu’elle doive se contenter de nouvelles, de bonnes nouvelles – en même temps, si mauvaise nouvelle il y avait, Thomas l’aurait dit, il avait intérêt. Il s’épanouissait bien ? N’était ce pas là ce qu’elle voulait entendre, à défaut de voir son bébé. Elle hocha la tête pour l’investissement oui, probablement que faire quelque chose qui le passionnait ça l’aiderait à s’investir à cent pour cent, même si ce qui avait vraiment mis un frein aux études de Jimmy, ça n’était pas tant le manque de cours passionnant, c’était plutôt ce qui se passait en dehors de l’école dans la famille. Qui blâmer pour cela, de la même façon que Sean avait complètement pété un plomb quand son père était mort – chose que Myrna comprenait carrément – elle pouvait aussi comprendre que Jimmy puisse s’écrouler quand son monde s’écroulait aussi et pour ne rien arrangeait, maintenant, ils avaient des moldus acariâtres sur le dos. Ce monde était une folie, quand ça n’était pas les mangemorts qui décidaient de s’en prendre aux sorciers ayant envie de vivre en osmose avec les moldus, c’était les moldus qui décidaient de leur faire la guerre. Sinon, c’était possible de régler pacifiquement, en discutant ? Non, bien sûr que non, tellement plus drôle de prendre des vies.
Elle regarda son courant d’air blond de fille qui s’empressait d’aller récupérer des verres tout en faisant une remarque sur ses absents de frères « Je crois que ça va être de plus en plus dur d’avoir tout le monde à la maison… ou alors pour les repas de noël quand vous aurez tous des maris, femmes et des enfants, surtout des enfants. » Oui alors là, elle se projetait mais à part Leah pour qui ça avait été quand même un fiasco… encore que pas vraiment, Charlie n’avait jamais été désagréable ni rien avec eux… forcément vu qu’il savait rien. Les trois garçons ils ne faisaient aucun effort ! C’était quand même pas difficile de tomber amoureux d’une jolie fille, qu’elle tombe amoureuse elle aussi – ouai parce qu’un amour à sens unique ça craint – et que pouf des petits enfants trop mignons naissent de cette union. Bon après peut être qu’il valait mieux les deux premiers garçons… et Leah oui parce que Leah elle avait aussi le droit de retomber amoureuse, cela va de soi. Enfin pour le moment, Leah elle contredisait juste sa mère sur le fait qu’il devait partir plus souvent pour ramener plein de nourritures. La mère de famille fit un sourire à sa fille « C’est vrai que quand il est pas là, on ne t’entend jamais dire, il rentre quand ? C’est long, il me manque. Et maintenant tu essaies de nous faire croire que ton envie de goûter des produits est plus forte que le fait de vouloir ton frère auprès de nous ? Non je te crois pas du tout. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Thomas avait ramené plein de choses. Trop de choses ? Il avait dû se ruiner le pauvre. Bon après, elle pouvait aussi comprendre que lorsqu’on voyageait, on voulait ramener plein de choses pour faire profiter les gens que l’on aimait. Elle jeta un regard dans le panier garni et eut un sourire plein de tendresse pour son aîné « Et juste comme ça, tu as dévalisé combien de boutiques pour nous ramener tout ça ? » Elle attrapa le verre que lui tendait sa fille, la remerciant d’un regard, trinqua bien entendu avec ses deux enfants avant de boire une gorgée et de soutenir grandement les propos de sa fille. Oui en effet il était délicieux. Et quoi de mieux pour aller avec du jus de pomme que des crêpes – bah ouai parce que j’ai pas d’autres idées et que j’ai envie de crêpes à cause du cidre, donc écoutez ce sera des crêpes et puis de toute façon c’est convivial-. Elle se leva donc pour aller préparer tout ça en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Puis le temps que la pâte repose, elle se tourna vers son fiston « Et comment ça se passe la cohabitation entre l’université et le collège, il y a des tensions ou ça se passe relativement bien ? »Elle ne posait aucune question afin de savoir comment était perçu les moldus, à coup sûr, ils étaient tous rangés dans le même panier, c’était les grands méchants et les sorciers les pauvres gentils de l’histoire, alors que très franchement, du point de vue de Myrna c’était 50/50. Puis parce que ça l’intéressait beaucoup de savoir cela, elle questionna son fils « Et sinon, pendant ton tour de l’Europe, tu as rencontré quelqu’un ? » Pourvu que oui, pourvu que oui.
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Lun 6 Avr - 19:26
C’était toujours un plaisir de retrouver ma mère et ma sœur. Je me sentais bien, en leur compagnie, c’était vraiment l’idée que là où se trouvent les gens qu’on aime, là se trouve notre foyer… Et même si je disposais de mon appartement en ville et du logement de professeur de Poudlard, je devais reconnaître que l’endroit où je me sentais le mieux, cela restait ici, dans la maison familiale, pourtant, j’avais vécu plus longtemps en Irlande qu’à Londres, en famille, mais c’était tout de même ici que se trouvaient les miens, alors… c’était logique. Leah était toujours égale à elle-même, dynamique et pétillante, elle débordait de joie de vivre, en quelque sorte, malgré tout ce qu’elle avait traversé jusqu’à présent. C’était toujours un plaisir de la voir, en ce sens qu’elle rayonnait… et moi, eh bien, je trouvais cela très rafraîchissant, très agréable et amusant, aussi. Et sa curiosité, en réalité, n’avait d’égale que celle de ma mère. Cela ne changeait pas… Ce n’était pas non plus un interrogatoire, Rowena soit louée, mais il était évident que c’était sans doute plutôt par inquiétude qu’autre chose. Et c’était normal, après tout.
Toutes les deux semblaient vouloir que l’on puisse bientôt se réunir tous les cinq, pour passer un vrai moment en famille, et je trouvais que cela pouvait être une très belle initiative à lancer.« On devrait essayer de fixer quelque chose comme cela assez régulièrement… une fois par mois ou tous les deux mois, on pourrait imaginer se retrouver et passer la soirée en famille… ou prendre un brunch… Cela nous permettrait de passer du temps ensemble et de ne pas rester indéfiniment sans nous voir… »
Les repas de famille, cela avait son charme et si on s’y mettait tous, cela ne demanderait pas forcément de travail insurmontable pour la préparation du repas… On pouvait même imaginer organiser une tournante et que ce soit chaque fois quelqu’un d’autre qui gère cela… on aurait notre tour tous les cinq mois, c’était bien raisonnable, selon moi. Quand ma mère évoqua l’attitude de ma sœur lorsque j’étais en déplacement, je ne pus m’empêcher de rire. Il y avait quelque chose d’adorable dans leur complicité à toutes les deux, j’aimais vraiment bien pouvoir assister à cela.
« Ah ah ! Leah, tu ne changeras jamais ! Mais j’ai prévu de faire le tour du monde, tu sais… alors je pense que tu auras de quoi faire pendant encore un moment, pour tout goûter !»
J’avais pris l’habitude de ramener de bonnes choses à manger, mais c’était surtout une façon pour moi de faire profiter mes proches de ces plaisirs gustatifs du monde entier… Bon, j’avais quand même évité de ramener les trucs un peu improbables que j’avais parfois goûté à l’étranger… Comme des escargots, par exemple, parce que c’était tout de même assez spécial et que je ne me voyais pas apporter cela à ma petite sœur… Non, je préférais cibler les desserts et goûters traditionnels, en général, et quand je tombais sur une petite merveille de repas, je m’arrangeais pour obtenir la recette et le refaire moi-même, un jour ou l’autre.
En réponse à la question de maman, je haussai simplement les épaules. Je n’avais aucune idée du nombre de boutiques que j’avais pu visiter lors de mes pérégrinations… et je me doutais bien que c’était là une boutade pour me signifier gentiment que j’avais peut-être un peu exagéré… mais bon, j’aimais faire plaisir, alors j’appliquais le principe bien connu :« Quand on aime, on ne compte pas ! »
Chacun son verre à la main, nous avions trinqué, avec ce jus de pommes qui nous rassemblait souvent. Une boisson inoffensive dont le goût sucré et fruité était juste parfait. D’ailleurs, maman se leva pour aller préparer de quoi accompagner cela, non sans continuer à me poser des questions…
« Oh, ça va… dans l’ensemble, c’est juste un peu bizarre de revoir des élèves qu’on ne pensait plus voir de sitôt… Par contre, ceux dont on aurait aimé se débarrasser et qui sont de retour, ça fait tout de suite moins plaisir ! »Je rigolais, bien sûr, je n’avais jamais eu envie de me débarrasser de qui que ce soit. Les élèves, justement, étaient souvent plutôt sympathiques et cela faisait plaisir de pouvoir les voir choisir leur voie pour l’université.« Le plus difficile, c’est de retenir les noms de tous ces collègues… On partage parfois des salles et des moments de convivialité, mais j’ai parfois un peu l’impression qu’ils sont bien plus compétents et professionnels que nous, à Poudlard…»J’avais failli dire « intelligents », mais ce n’était pas cela non plus. D’ailleurs, à la réflexion, peut-être que ces personnes étaient tellement spécialisées dans leur domaine qu’elles étaient moins habitués à gérer des situations auxquelles nous étions habitués avec le public de jeunes adolescents…« Sinon, pour le moment, ça va… S’il y a des tensions, elles sont encore plutôt calmes et chacun s’occupe de ses affaires sans trop chercher à embêter les autres…»
Et puis, alors que je pensais que nous allions discuter d’actualités, vu la question précédente, ma mère me posa la question ultime. Celle qu’elle me sortait dès qu’elle en avait l’occasion et qui, chaque fois, me mettait un peu mal à l’aise… Bien sûr que j’avais rencontré des gens, des tas, même, pendant mon voyage, mais je savais bien que ce n’était pas de cela que Myrna O’Malley parlait… Je lançai un regard presque désespéré à Leah, la suppliant de me tirer de là si je ne m’en sortais pas…« Non, je… Oui… enfin… peut-être… »
Merde. J’étais foutu. Avec des hésitations et des balbutiements, il était clair que j’allais cette fois subir un interrogatoire digne de ce nom. Alors que j’avais juste eu l’occasion de rencontrer une fille qui me plaisait et que j’avais envie de revoir… Mais je ne pouvais pas m’avancer, puisque nous étions de simples connaissances pour l’instant… Gêné, je me passais une main à l’arrière du crâne, avant de boire tout le reste de mon verre de jus de pommes…« Enfin, il n’y a rien de concret pour l’instant… »
Leah O'Malley
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L’idée de Thomas était une bonne idée. Le seul problème de Myrna c’était qu’autant son plus grand avait cet esprit très famille. Trait de caractère qu’il partageait avec sa sœur, autant les deux autres, ce n’était pas la même chose. Oui, ils tenaient à la famille mais ils semblaient plus indépendants et ce n’était pas sûr qu’ils acceptent de se voir régulièrement – en vrai heu pour Myrna une fois tous les deux mois réunir tout le monde c’est l’enfer hein, c’est pas assez XD – D’un bref hochement de tête, elle acceptait la proposition de son garçon et validait la réponse de Leah qui semblait partante aussi. En même temps, les filles n’étaient sûrement pas celles qui étaient les plus durs à convaincre, loin de là. Et en même temps, les derniers repas en famille qu’ils avaient eu ne s’étaient pas extrêmement bien passés, bonjour les tensions, chose qu’en tant que mère, elle ne comprenait pas vraiment. Ils étaient frères et sœurs mais au lieu de s’entraider contre vents et marées, ils arrivaient à se faire la tronche, incompréhensible pour elle bah heureusement qu’elle ne connaît pas les frères Dimitrov, elle n’en reviendrait pas « Je leur enverrais un hibou à tous les deux pour leur faire savoir notre idée. »
Alors que la demoiselle blonde, un peu ventre sur pattes au passage, invitait son frère à partir plus souvent, chose qui rien que d’y penser, faisait ronchonner Myrna, pas voir son fiston, quelle idée déplaisante. Elle décida de la taquiner en lui faisant remarquer qu’elle n’était pas la fille la plus heureuse lorsque son frère était à l’autre bout du monde. En réponse à cela, un tirage de langue en bon et due forme, auquel Myrna répondit par un sourire remplie de tendresse avant de la charrier gentiment « Et ça tire la langue à sa mère, j’ai raté quelque chose sur ton éducation jeune fille. » Lorsque Thomas parla de faire le tour du monde, Myrna grimaça, ça voulait dire qu’elle n’allait pas le voir pendant plusieurs semaines cela. Histoire d’en rajouter une couche sur le fait que ces semaines paraîtraient bien longues à Myrna, Leah proposait à Thomas de l’emmener avec lui, prétextant même pour cela qu’elle ne se plaindrait pas auprès de sa mère pour savoir quand il rentrerait. Myrna décida de remettre les points sur les i « ça ne me pose pas de problèmes en réalité que tu demandes, tu sais. » Mais si elle voulait partir avec lui, Myrna pouvait prendre son mal en patience et puis ça ferait peut-être du bien à Leah de s’éloigner de Londres pour visiter les pays voisins avec son frère.
La phrase de l’aîné des O’Malley était pleine de vérité, il est vrai que lorsqu’on aimait, on ne comptait pas, visiblement il la prenait très à cœur, trop à cœur même lorsqu’elle voyait le nombre de victuailles qu’il avait ramené, ou alors il prenait sa mère et sa sœur pour des gloutons, c’est possible aussi. Une fois la pâte à crêpe préparé et reposant sagement, Myrna posa des questions sur Poudlard et la cohabitation entre les élèves majeurs et leurs petits camarades plus jeunes. Ça allait être compliqué pour les plus jeunes de jouer au Quidditch dans ces conditions, m’enfin, tout ça les professeurs le savaient et d’ailleurs peut être que leurs ainés n’avaient plus envie de jouer. Elle esquissa un sourire à son fils qui faisait semblant d’avoir envie de se débarrasser de certains élèves, impossible de le croire pour le coup « Tu parles, je suis certaine que tu es ravi de tous les revoir. » Elle pouvait comprendre cependant que cela faisait bizarre à son fils, c’était pour le moins inédit cette situation, mais bon il fallait évoluer, c’était une bonne chose, quand ça n’était pas évoluer négativement bien entendu. En revanche, elle était étonnée par les propos suivants, pas le fait qu’il faille retenir le nom de tous ses collègues, ah ça, Myrna avait eu du mal lorsqu’elle était devenue auror, limite si ça n’avait tenue qu’à elle, elle aurait fait mettre un badge à chacun et puis lorsqu’elle avait changé d’emploi pour rejoindre le tribunal sorcier rebelotte, il avait fallu apprendre les noms et au passage maudire tout ces gens qui donnent des noms très étrange à leurs enfants ! Non mais s’ils pouvaient tous s’appeler Harry, Charles ou William comme le prince hein ce serait quand même beaucoup plus simple pour retenir les noms de tout le monde. Non ce qui était le plus surprenant dans les dires de son fiston, c’est cette sensation qu’il doutait de ses connaissances et là je pense à Phobos, professionnel… et je rigole toute seule derrière mon écran. Ce fut Leah qui se chargea de défendre son frère et le fait que c’était un bon professeur, c’était sûrement tout aussi compliqué d’apprendre à un enfant comment se comporter en bon sorciers, que de leur faire faire des études supérieures. Elle soutint sa fille d’un hochement de tête « Je suis certaine que les anciens élèves que tu as eu sont ravis de te revoir. » En son fort intérieur, elle espérait qu’il n’y ait pas de tensions, ça n’était pas le moment de se tirer dans les pattes, il y avait une guerre dehors, si elle pouvait rester en dehors de l’école et que chacun se souvienne que le but était de préparer les hommes et femmes de demain, ce serait un gain de temps. Myrna pencha la tête en entendant parler de Morgan Black dans la bouche de Leah, ça n’avait pas l’air d’être négatif, pas ultra positif non plus, elle ne pouvait donc pas ENCORE l’enquiquiner sur sa relation avec ce jeune homme.
En revanche, ça lui faisait penser à autre chose, peut être que Thomas avait rencontré quelqu’un lui aussi ? Lorsqu’elle posa la question, elle vit bien le regard que Thomas lança à sa sœur, non mais elle n’allait pas l’aider quand même ? Il y a des combats dans lequel il fallait bien choisir son camp et au vue de la réponse, pas très ferme de Thomas, clairement il y avait à creuser. Leah ne s’y trompa pas d’ailleurs, elle rejoint le camp de Myrna qui exultait en silence, il n’avait pas dit non, il avait même dit oui, bon le peut être on l’oublie… Elle allait être grand-mère, mais c’était une très bonne nouvelle ! Enfin ! Purée il en avait fallu du temps. Elle n’avait pas le temps de poser de questions que Leah s’en chargea, elle rajouta quand même après la floppée de questions de sa fille, les siennes « On la connaît ? Est-ce qu’elle veut des enfants ? Tu aurais dû lui dire de venir ce soir, avec Leah on aurait été ravie de la rencontrer et de lui dire qu’elle était la bienvenue dans la famille. »
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Ven 1 Mai - 14:32
Très souvent, quand je venais ici, je me retrouvais à être bien entouré, c’était le moins que je puisse dire. Entre ma mère et ma sœur, je ne pouvais qu’être bien accompagné, après tout… C’était toutes les deux des femmes adorables et, pour autant que je le sache, elles étaient sans doute les personnes qui comptaient le plus pour moi. Je n’avais pas d’autres attaches que ma famille et, en soi, j’aurais très bien pu imaginer partir vivre ailleurs, dans un autre pays, donner cours, peut-être, dans une autre école de magie et de sorcellerie que Poudlard… mais m’éloigner de ma famille pour plus de temps qu’un voyage, cela me semblait tout bonnement impossible. Et puis, j’aurais du mal à m’imaginer enseigner dans une autre école que Poudlard… j’en connaissais les moindres recoins et j’y avais noué des affinités avec des collègues… Il aurait été dommage de devoir tout recommencer ailleurs… Je n’étais pas asocial, loin de là, mais j’avais des amis à qui je tenais et je me voyais mal les perdre pour aller simplement découvrir d’autres horizons professionnels…. Non, vraiment, j’étais bien, ici. Et si nous pouvions passer plus de temps en famille, ce serait encore plus simple de se retrouver pour des repas réguliers, entre nous… Et j’étais sûr que cela pouvait être une très bonne idée pour rendre ma mère heureuse, elle qui avait si souvent besoin de voir les siens… ce serait une bonne chose de pouvoir se réunir pour lui faire ce plaisir. D’ailleurs, Leah était d’accord avec l’idée, et maman aussi, alors, c’était tout simplement parfait.
« Parfait, alors, maman. »
Si le hibou venait d’elle, je pouvais déjà penser que Sean aurait tendance à répondre plus facilement. Parfois, il agissait de la même manière que mes élèves, comme un adolescent, avec moi, alors, je me sentais un peu en décalage avec lui… Et puis, nous étions tellement différents au niveau du caractère… J’étais calme et posé, tandis que lui était plutôt du genre sanguin et téméraire… Avec Jimmy, ça avait toujours été plus facile… Il était d’un tempérament plus doux, et puis, c’était le plus petit de mes frères, enfin, le plus jeune, en tout cas, et j’avais toujours eu avec lui un contact différent d’avec Sean… J’étais une sorte de personne de référence, en quelque sorte, et cela m’avait toujours très bien convenu.
Pour le reste… Il était clair, aussi, que j’aurais sans doute un jour l’occasion de voyager avec ma petite sœur, pourquoi pas, après tout ? Il aurait été assez simple pour moi de contacter Julia pour lui demander de nous accueillir, Leah et moi, pour quelques jours à Naples, par exemple… Et de là, nous pourrions sillonner la région, passer par Pompéi, notamment… Mais ma petite sœur semblait surtout intéressée par les bonnes choses à manger… Oh, je la comprenais fort bien, les spécialités culinaires que l’on pouvait trouver à gauche et à droite, un peu partout dans le monde, c’était une façon de faire un beau tour du monde… et comme Leah tirait la langue, je ne retins pas mon rire. Un bref éclat de rire, court mais sincère. Les deux femmes devaient avoir souvent ce genre de petit moment, depuis qu’elles ne vivaient plus qu’à deux… Mais de fait, je pouvais tout à fait envisager d’emmener Leah en balade à l’étranger, ça pouvait être une très belle occasion de passer du temps ensemble et de lui faire découvrir un tas de choses… le seul bémol, c’était que je n’aimais pas trop l’idée que maman soit seule à la maison. Elle était tout à fait capable de se débrouiller, bien sûr, mais la solitude, ce n’était pas facile…
« Et si j’emmène Leah, tu feras quoi, toi, maman ?»
Après, évidemment, cela devrait attendre une période propice : des congés scolaires, pour commencer… et il faudrait aussi que cela coïncide avec un moment où ma sœur pouvait prendre quelques jours de congé de son côté aussi… D’ailleurs en parlant d’école… En fait, je m’étais peut-être mal exprimé, mais mon ressenti était tel que la proximité des professeurs d’université était un peu gênante, dans le sens où je me sentais un peu misérable face à ces sorciers ayant bien plus d’expérience et de connaissances que moi… Et puis, ils donnaient cours à des élèves que j’avais eus, que j’avais vus grandir… ce n’était pas rien… Certains étaient reconnaissants, mais d’autres ne prenaient même plus la peine de me saluer quand je les croisais… à croire qu’une fois la page Poudlard tournée, il n’était plus possible pour eux de faire preuve d’un minimum de politesse… Mais parmi les collègues, bien sûr que certains étaient vraiment de très agréables personnes, comme notamment le sorcier de sang pur dont parlait Leah.
« Ah ! Oui, Morgan est prof d’études de runes… il est vraiment sympa… Je ne sais plus pourquoi je lui ai parlé du bar, mais ça fait plaisir qu’il soit passé… Je lui demanderai un peu ce qu’il a pensé de l’endroit, à l’occasion. »
Le professeur Black était très cultivé et c’était un peu l’amour des livres qui nous avait rapprochés, lui et moi. On pouvait discuter durant des heures de toutes sortes de sujets et je le trouvais assez ouvert d’esprit, pour un sang pur du nom de Black. Il fallait dire, aussi, que ce nom était précédé d’une sacrée réputation… mais mon collègue était bien loin d’être du même genre que les Black qui avaient bâti cette réputation. C’était un homme bien plus doux et accessible que bien des sorciers dont la pureté du sang aiguisait les idées rétrogrades… Lui, au moins, avait une vision de tolérance et d’ouverture. Ce que j’appréciais beaucoup.
Malheureusement pour moi, j’avais parlé un peu trop vite pour répondre à la question de ma mère et je me retrouvais finalement assailli par les deux femmes, m’inondant de questions sur la fille que j’aurais peut-être un jour l’occasion de fréquenter… Je n’avais pas de photo, je n’avais pas envie de dévoiler son nom et je ne me voyais pas du tout me marier demain avec elle et fonder une famille dans la foulée. Je sentis le rouge me monter aux joues. Je n’avais pas été très souvent amoureux, dans ma vie, et toutes les relations que j’avais eues s’étaient terminées pour laisser la place à des voyages et des projets plus intellectuels et culturels. Je m’étais même presque fait à l’idée de rester célibataire et de continuer à vivre comme cela… mais il suffisait parfois d’une simple rencontre pour que tout bascule et pour qu’il ne reste plus la moindre petite certitude sur ce qu’on voulait faire de sa vie…
« Il n’y a rien de concret… je vous l’ai dit… c’est juste que… je n’ai pas envie de tout gâcher…»
Et sûrement pas avant même que quoi que ce soit n’ait pu commencer. Mes élèves appelaient ce genre de situation un « crush »… oui, voilà, j’avais une sorte de coup de cœur pour cette fille, mais elle me rendait terriblement maladroit. Et ce n’était pas exagéré… mais en même temps, penser à elle, ça me faisait quelque chose…
« Je ne sais même pas quand on va se revoir. »
Je n’avais répondu à aucune de leurs questions, tout simplement parce qu’il n’y avait rien à y répondre selon moi. Elles devaient bien se douter que le jour où je me mettrais en couple avec quelqu’un, je ne pourrais pas faire sans présenter la personne à ma famille. C’était bien trop important pour moi. Je savais bien que cela n’allait pas satisfaire leur curiosité, mais je ne voulais pas prendre le risque d’attirer la malchance alors que tout pouvait encore avoir lieu. Je rêvais d’inviter cette fille pour une soirée romantique, le genre de soirée où on ne verrait pas le temps passer tant le moment serait magique… mais ce n’était pas gagné.
« Ce n’est pas encore le moment de vous en parler… il faut que je sois sûr… »
Leah O'Malley
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Jeu 21 Mai - 14:22
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Myrna réfléchissait à présent, comment tourner ses mots dans la lettre pour que tous aient envie de venir. Le mieux c’était encore de faire leur repas préféré, mais ils aimaient tous des plats différents… Pourquoi elles n’avaient pas faits des enfants qui avaient pour plat préféré les coquillettes avec du jambon et du beurre… oui à la rigueur du ketchup c’est pas mal avec du ketchup… et du gruyère pour que ça colle bien au fond du plat et que ça soit compliqué à laver et cela même avec gratte éponge de spontex oui j’avais envie de vous rappeler le petit hérisson de la pub. C’est bien la peine d’être une sorcière tout de même et de faire la vaisselle sans magie, il n’y a pas à dire, les voisins moldus pouvaient venir demander des œufs à la famille O’Malley qu’ils ne seraient témoins d’aucun acte de sorcellerie tellement la famille était habituée – sûrement grâce à Colin hein… puis à Leah par la suite – à se débrouiller avec ses petites mains.
En parlant de Colin, qu’apprenait-elle aujourd’hui que ce père indigne avait appris à sa fille à tirer la langue ? Elle souffla, bien que l’affection pour son mari soit perceptible dans sa voix « Et bien vois tu Leah, je vais te confier un secret, ne fais jamais confiance à ton époux pour élever tes enfants, sinon tu te retrouves avec des demoiselles tireuses de langues. » Elle vint malgré tout déposer un bisou sur le front de sa pitchoune, la trouvant en réalité… comme tous ses enfants, merveilleusement bien élevée et reconnaissait sans mal que Colin avait été un père exemplaire.
A la question de Thomas, elle réfléchit longuement à la question, voir des amies lui semblait la réponse la plus appropriée mais la vrai réponse, qu’elle n’avait pas spécialement envie de donner, c’était la suivante : je m’inquièterais pour vous jusqu’à ce que vous soyez rentrés et je compterais les jours mais c’était le genre de choses qui ne se disaient pas forcément, ça faisait un peu trop mère poule et elle n’avait pas envie que ses enfants la trouve collante. Elle lança néanmoins un regard reconnaissant à sa fille en l’entendant dire qu’elle voulait qu’elle vienne avec eux. Au moins, personne ne pouvait douter que ce côté très famille qu’elle avait, Leah en avait hérité. Elle lui fit un doux sourire « Profites en ma puce, tu vas être tranquille avec ton frère. » Quand bien même c’était adorable, ce serait sûrement beaucoup plus intéressant pour eux deux d’être ensemble sans leur mère, un tantinet pot de colle.
Morgan Black vraiment sympa ? Mais sympa comment au juste, sympa dans le genre c’est un bon professeur ou sympa dans le sens c’est le type qu’il faut pour ma sœur. Non mais il faudrait être un peu plus clair des fois et plus curieux mince il s’agissait d’un garçon qui semblait être venu au bar rien que pour voir Leah et ça ne donnait pas plus envie de poser des questions à Thomas ? Myrna fit un sourire à sa fille « Oh je ne suis pas certaine qu’il soit venu pour le bar Leah, surtout si ton frère a parlé de ton bar en particulier et que Morgan est venu. » Non pas trop de questions et puis c’était peut être trop tôt pour Leah. En revanche, pour Thomas, c’était totalement foutu, il en avait trop dit – ou pas assez mais maintenant – les deux filles de la maison étaient sur son dos et ne voulait plus le lâcher. Surtout qu’il empirait les choses en disant qu’il y avait rien de concret, non personne lui demandait s’il lui avait mis la bague au doigt – bah non sans rencontrer la fille avant, ce serait quand même ultra triste -. « Mais c’est très bien que tu ne veuilles pas tout gâcher, ça prouve qu’on a raison avec Leah et que c’est quelqu’un d’important. »
Comment ça il ne savait pas quand il allait la revoir, non mais alors là, c’était quoi cette réponse. Aie aie aie, il fallait lui donner un coup de main « Mais enfin Thomas, pour savoir quand tu vas la revoir, il faut lui envoyer un hibou, comment elle peut savoir que tu es intéressée si tu ne lui demandes pas quand est ce que tu veux la voir. » Bon après, il est vrai que Leah avait raison aussi, si la demoiselle ne se rendait pas compte de l’immense chance d’avoir Thomas dans sa vie, c’est que ce n’était pas la bonne. Elle appuya donc les dires de sa fille, essayant même de recopier son regard le plus mignon qui soit, même si clairement Leah était meilleure dans ce domaine-là « Oui s’il te plait dit nous son prénom, même si tu n’es sûr de rien, ça nous ferait très plaisir à nous de savoir comment s’appelle cette demoiselle qui te met dans tout tes états et qui te fait douter de toi. »
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