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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Quand nous sommes tous ensemble. J’ai tous les cadeaux de ma liste ∞ Théoly VII :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Théo Greengrass
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Sam 26 Oct - 23:33
Quand nous sommes tous ensemble. J’ai tous les cadeaux de ma liste
ft. Sely

Il y avait des jours pendant ces presque vacances qui étaient pour le moins ordinaire. Il fallait passer le temps, ce qui n’était pas toujours des plus évidents. Alors, c’était très gentil de la part de sa mère de proposer à Théo un job d’été, en craignant qu’il s’ennuie. Sauf qu’il n’avait plus quinze ans hein, donc les jobs d’été il en avait rien à cirer. Ce n’était pas vraiment de l’ennui, c’était plutôt qu’il se languissait de Sélénya. Chose ultra agaçante à vivre d’ailleurs que de ne pas pouvoir se voir tous les jours. Alors oui, c’était tout beau tout rose entre eux, ça il voulait bien l’admettre, mais bordel vivement que ça passe cette sensation de manque parce qu’il avait l’impression d’être un gamin et qu’il allait finir par faire comme pour le père noël, cocher les petites croix sur le calendrier pour compter les jours jusqu’à son arrivée à la maison.

Autrement dit que quand Sélénya passait à la maison, clairement il aurait pu y avoir un décès dans la famille que fallait pas compter sur Théo pour être là bon sauf Alcy et sa mère à la rigueur. Mais dans tous les cas, le chieur qui décèderait le jour de l’anniversaire de Théo, franchement, il ne méritait pas que Théo vienne. La seule chose autorisée à contrecarrer les plans de Théo le jour de son anniversaire serait la naissance d’un neveu ou d’une nièce, ça oui d’accord, ça c’était autorisé et là probablement que Théo accepterait de changer ses plans. Mais est ce qu’Alcyone était enceinte et risquait d’accoucher aujourd’hui, non non non. Est-ce que Théo avait une autre sœur ou un autre frère ? Alors à cette question, il n’avait pas vraiment la réponse et ça ne le concernait pas vraiment. En tout cas, ce qu’il savait et pouvait affirmer, c’est que seule Alcyone avait ce statut de sœur à ses yeux.
Dans tous les cas, à la seconde où il avait eu la confirmation qu’elle passerait bien la soirée chez lui, Théo n’avait pas eu à réfléchir, quand bien même sa mère adorait réunir sa famille ouai alors ça en tant que rpgiste je te confirme que Théo a juste des œillères, c’est pas du tout la réalité, il voyait Sélénya trop peu souvent pour qu’il lui offre un refus. Néanmoins, s’il refusait de passer la soirée chez ses parents, ça ne l’empêcha absolument pas de se rendre chez ses parents, seul… Après tout, Alcyone n’avait aucune raison de l’accompagner, déjà qu’elle faisait l’effort de venir le dimanche oui Théo aussi ^^ il n’allait pas lui imposer une visite supplémentaire.

Sauf que bien évidemment les parents, ils ne pensent jamais comme leurs gosses. De toute façon ils étaient mécontents depuis le mois d’avril. Pourquoi aujourd’hui ça aurait changé. Son verre à la main, il écoutait les réflexions d’une oreille distraite. C’était toujours la même rengaine, ils étaient ingrats, bla, il n’aurait pas dû héberger sa sœur, bla, elle ne faisait pas l’effort de venir aujourd’hui alors que c’était un jour important, bla. Théo regardait à tour de rôle ses parents, ingrats, probablement, faut dire qu’ils avaient de qui tenir. Ne pas héberger sa sœur, c’était même la peine d’y songer. Quant au fait qu’elle ne soit pas là, pour le coup, ce fut la seule chose qu’il ne pu pas laisser passer « Je ne lui ai pas dit que je passais en réalité. »

C’est à peu prêt à ce moment que Firefly entra par la fenêtre à toute vitesse et eut la mauvaise, très mauvaise idée, de se poser directement sur le sol du salon. Alors c’était une bonne idée, chez Théo ce serait passé, mais ici, les sols étaient particulièrement lisse, les serres d’un oiseau de proie n’adhérait pas sur le sol et le pauvre animal eut un piaillement qui ressemblait à de l’incompréhension avant de se faire attraper par la mère de Théo avant qu’elle ne se fracasse contre un des pieds de chaises. Si elle vérifiait que le volatile n’avait rien de sérieux, Théo s’était raidit sur sa chaise, pas forcément serein à l’idée qu’elle n’attrape le parchemin glissé à sa patte et qu’elle le lise. Alors oui, ce n’était pas trop le genre de sa mère – heureusement – mais sur un moment d’égarement et puisqu’elle était occupée à vérifier que l’animal n’avait rien, elle pouvait avoir un loupé.

Ce ne fut pas le cas, soit elle s’en souvenait, soit elle avait parfaitement conscience que Théo s’était tendu. Il reçu donc la lettre et franchement, elle tombait à pic cette Sélénya purée ! Il allait échapper aux reproches et autres phrases désagréables. Il se releva d’un bond « Je dois y aller, Sélénya a besoin de moi ! » A force, les parents devaient avoir l’habitude que Théo file pour aller voir Sélénya, il leur avait fait le coup – à juste titre d’ailleurs – pendant plus d’un an. Il n’empêche que sa mère souffla et pas du tout avec bienveillance « Et elle a personne d’autres à qui demander un service ? » Il se retint de faire l’orgueilleux et de prétendre qu’une fois qu’elle avait demandé le service au meilleur, elle n’avait aucun intérêt à prendre un moins bon. Il éluda donc la phrase, se contentant de récupérer Firefly, d’annoncer qu’il repasserait dans la semaine… oui pas de précision, au cas où il arrivait à convaincre Sélénya de passer plusieurs nuits à la suite dans son lit. Puis, il transplana chez lui, laissant l’animal de Sélénya avec Alcydeboutcouché, pour qu’elle se repose et se remette de ses émotions, il prit le parti de ne pas répondre à sa lettre. De toute façon, elle se doutait bien que si elle lui demandait de venir – et qu’au passage elle le sauvait d’un certain temps avec papa et maman – il allait accourir.

Avant de la rejoindre, puisqu’il avait un peu le temps, il retira ses habits, c’est une chose d’aller chez ses parents, c’en était une autre de rejoindre Sely, pas besoin d’un costume et d’être guindé comme pas permis. Une fois prêt, il se rendit sur le chemin de traverse. Ce n’est d’ailleurs qu’une fois là-bas qu’il se demanda qu’est ce qu’elle voulait. Qu’est ce qu’elle avait à lui dire qui ne pouvait pas attendre quelques heures. C’est l’esprit plein d’interrogations qu’il se rendit au point de rendez-vous… où elle était déjà… Ah non mais cette fille était plus que ponctuel. Il lui fit un bisou sur la joue. « Purée, tu imagines pas comme ta lettre est arrivée à point nommé. J’avais décidé de passer voir mes parents mais qu’est ce qu’ils étaient de mauvais poils ! J’ai laissé ton hibou chez moi, il se repose. Tu vas bien ? Tu avais besoin de moi pour quelle raison ? » Elle n’avait pas l’air mal en point, ce n’était donc pas une crise de panique, ce qui le rassurait nettement. Il la regardait les yeux pétillants, ayant sincèrement envie que le truc ne dure pas longtemps pour qu’il puisse la ramener chez lui, ne serait-ce que pour lui dire bonjour comme il se devait. Néanmoins, comme c'était nécessaire, il s'efforçait de planquer ses sentiments au fond, bien au fond, et de se comporter avec elle comme s'ils étaient des amis... voilà des amis amoureux et qui couchent ensemble et qui ne le criaient pas sur tous les toits.

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Sélénya Macmillan
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Dim 27 Oct - 22:58
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Théoly VII

« Juin 2019»
Tout était prêt depuis un moment déjà pour ce jour qui était spécial. L’anniversaire de Théo ! Je savais que j’aurais du mal à faire mieux que lui parce qu’il m’avait offert le plus beau des cadeaux au final, nous ! Mais je n’avais pas eu à me torturer l’esprit, je savais ce que je voulais lui offrir depuis un bon moment déjà. Depuis que nous étions passé devant l’une des boutiques du chemin de traverse et que j’avais vu le regard de Théo se poser sur ces petites boules de poils… Il était convenu que nous passions la soirée ensemble, mais je ne pouvais pas attendre si tard pour lui offrir son cadeau puisque nous devions aller le chercher cet après-midi et je ne me voyais pas réellement enfermer l’animal dans une boite afin de le lui offrir et s’il me voyait arriver avec dans les bras il allait comprendre tout de suite quel était son cadeau et je voulais garder un minimum de suspens quand même. Evidemment j’avais prévu le coup avec ma famille, j’allais rejoindre une amie avec qui j’allais passer toute l’après-midi et la nuit également, j’avais évidemment promis de me rendre dans aucun lieu moldus et ça mes parents n’avaient pas de mal à me croire. Et quelque part que je sorte semblait les soulager, même si maman aimerait sans doute me garder un peu plus à la maison je le sentais bien parfois… J’ignorais si Théo pourrait me rejoindre plus tôt, je ne lui avais pas dit de bloquer sa journée, un pari risqué je le savais bien, mais je ne pouvais pas faire autrement pour garder la surprise jusqu’au bout. Peu de temps avant de me rendre au chemin de traverse j’avais donc écrit une lettre à Théo dans laquelle je lui demandais de me rejoindre près d’une des boutiques du chemin de traverse s’il le pouvait, que je devais lui montrer quelque chose qui ne pouvais pas attendre ce soir.

J’avais confié par la suite à Firefly et lui avait soufflé de faire aussi vite qu’elle pouvait sans oublier une petite caresse sur son pelage. Sachant que je ne repasserais pas chez moi, je m’étais donc habillée pour l’occasion, vue la chaleur j’avais optée pour une petite robe légère à manche courte m’arrivant un peu au-dessus du genou sous laquelle se trouvait la seconde partie de mon cadeau… Et je souriais un instant en y pensant tandis que mes cheveux étaient tressés, j’avais déjà remarqué que Théo avait tendance à les aimer ainsi. Peu de temps après avoir envoyé ma lettre et avoir rassuré une énième fois ma mère, je transplanait alors jusqu’au chemin de traverse, avançant jusqu’à l’endroit où j’avais donné rendez-vous à Théo. Il ne m’avait pas répondu, mais je savais que s’il n’avait pas pu venir, il l’aurait fait n’est-ce pas ? Un sourire s’affichait sur mes lèvres lorsque je le vis arrivé. En revanche, je ne pouvais pas empêcher mon cœur de se serrer au moment où nos lèvres ne se rencontrèrent pas. Triste réalité du fait qu’en public nous ne pouvions pas nous montrer ensemble tel que nous l’étions réellement. Nous devions feindre d’être des amis et rien de plus… Fort heureusement ce ne serait que pour peu de temps n’est-ce pas ? Et nous aurions toute la journée pour nous rattraper. Je lui faisais un bisou également. Et fus surprise de l’avoir autant tiré d’une mauvaise situation, ce n’était pas ce que j’avais cherché à faire, mais tant mieux n’est-ce pas ?

« Oh, j’espère que tes parents ne m’en voudront pas trop de t’avoir accaparé… » Disais-je alors faussement désolé, avant de sourire de plus belle. J’étais certaine que Firefly était très bien chez lui et je ne me faisais aucun souci pour elle. « Je vais bien. » Affirmais-je alors. Mieux depuis qu’il était ici, mais ça… Cela coulait de source n’est-ce pas ? « Et toi ? » Demandais-je alors en retour avant de rajouter. « Ais-je vraiment besoin d’une raison pour avoir besoin de toi ? » Susurrais-je alors plus bas afin de n’être entendu par personne d’autre que lui avant de sourire encore une fois. « Je… Je voulais te montrer quelque chose. Ça ne pouvait pas attendre, viens avec moi. » Disais-je alors en prenant sa main dans la mienne sauf que cette fois je ne liais pas nos doigts ne voulait pas attirer l’attention sur nous. La boutique où il y avait des chats n’étaient pas très loin et après quelques pas nous arrivions déjà devant. Le regard légèrement taquin je me tournais vers lui. « C’est à l’intérieur. » Annonçais-je alors avant d’ouvrir la porte de la boutique et de nous faire rentrer dedans. A l’intérieur je lâchais sa main à regret. En revanche mon regard allait trouver celui de la vendeuse qui était dans la confidence et qui me fit un simple hochement de tête. Après nous avoir saluer, elle s’en allait un instant dans l’arrière-boutique, certainement pour s’occuper des papiers dont nous aurons besoin. Il y avait des chats partout ou presque, mais pas loin se trouvait un petit parc dans lequel se trouvait des chatons, dont le cadeau que je voulais offrir à Théo.

« Regarde, il y a eu une portée. » Lâchais-je alors innocemment tandis que certains chatons se mettaient à miauler pour attirer notre attention. Au milieu de toute la portée il y en avait un tout roux qui portait un ruban tout autour de son cou auquel était accroché un message enroulé comme un parchemin pour Théo… Message que la gérante de la boutique avait accroché à ma demande évidemment. Nous nous approchions donc des chatons en question et je ne pouvais pas m’empêcher de venir en caresser un au hasard, gratouillant un instant le côté de sa tête avant de jeter un œil à Théo qui ne devait sans doute pas comprendre notre présence ici, ni le pourquoi je l’avais apparemment arraché à ses parents… Je ne pus m’empêcher de glisser amusée… « Je crois que celui-ci à quelque chose pour toi. » Ajoutais-je alors faussement surprise, un sourire mystérieux aux lèvres, j’avais tout de même cette légère crainte au fond de moi… Et si le cadeau ne lui plaisait pas ? Mais il était à présent bien trop tard pour faire machine arrière, j’avais hâte qu’il lise la lettre et découvre enfin la raison de notre présence ici…

Contenu du message:

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Mar 29 Oct - 18:24
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Ce baiser qu’elle lui fit, il l’aurait voulu ailleurs que sur la joue mais il avait conscience que ça aurait été tout sauf prudent de simuler qu’ils se loupaient pour au final avoir un baiser qui ne dureraient qu’une fraction seconde et qui les laisseraient sur leur fin. Alors autant des fois, Sélénya était très douée pour arriver à faire croire à Théo des choses, autant là, son talent d’actrice était complètement inexistant. Ça se voyait comme le nez au milieu du visage qu’elle en avait strictement rien à faire que les parents de Théo lui en veuille. Ce qui était d’ailleurs totalement logique, elle n’avait rien à craindre eux puisqu’elle ne les croisait pas souvent. Et puis de toute façon Théo faisait ses propres choix, il aurait très bien pu dire qu’il restait chez eux, il n’avait pas été contraint, ou forcé par la demoiselle. Néanmoins, par principe, il lui expliqua pourquoi il avait été ravi qu’elle lui demande de rappliquer même s’il ne savait pas pourquoi, sa lettre était tout ce qu’il y a de plus nébuleux « Je crois qu’ils n’ont pas tellement digéré le fait qu’Alcyone quitte la maison, que je l’ai invité à venir vivre chez moi, et qu’on soit venu toi et moi, lui filer un coup de mains pour déménager ses affaires de chez eux à chez moi. Ils tournent en boucle depuis et c’est agaçant. »

A sa réponse, il sourit, oui c’est ce qu’il pouvait constater, elle avait l’air d’être en forme et de bonne humeur, c’est donc que ça allait. Elle lui retourna la question et il réfléchit, il allait bien ça oui mais ce n’était pas ce qui prédominait comme sentiment, autant reconnaître la vérité directement « Je trouvais que les minutes passaient lentement aujourd’hui. » Il baissa d’un ton pour rajouter, non sans regarder autour d’eux, au cas où « J’avais hâte de te voir, tu m’as manqué. » Ce n’était pas si grave si les gens entendaient ce qu’il disait, il n’y avait rien de compromettant dans ses mots, c’est le sens qu’ils avaient pour Théo qui les rendaient un peu spéciaux. Elle marquait un point lorsqu’elle disait qu’elle n’avait pas spécialement besoin d’une raison pour avoir besoin de lui.  Il hocha la tête pour montrer qu’il confirmait que non.

Elle voulait lui montrer quelque chose qui ne pouvait pas attendre quelques heures ? Alors bien sûr que la voir avant, ça ne posait aucun problème à Théo, bien au contraire, plus d’heures il passait avec elle et plus il était heureux – ce qui était un problème hein soyons bien d’accord – Il fronça les sourcils malgré tout puisqu’il ne comprenait pas et qu’elle était totalement énigmatique. Néanmoins elle lui attrapa la main pour l’inviter à la suivre et forcément, il la suivit dans la rue, sans chercher à appuyer le contact, à lier ses doigts aux siens, comprenant bien qu’il valait mieux être prudent… même si peu de personnes les regardaient réellement.
Ils s’arrêtèrent devant une boutique animalière quelques secondes. Oh ils étaient déjà passés par ici. Il la trouvait sympa comme boutique et il faut reconnaître que les animaux à l’intérieur étaient tout ce qu’il y a de plus adorables. Elle avait réussi à dégoter un job pour cet été dans l’animalerie et elle voulait le lui annoncer juste après l’avoir appris ? Il trouvait ça super qu’elle ait envie de lui dire, ça en disait long sur l’importance qu’il avait pour elle. Il s’apprêtait à la féliciter, rempli de joie pour elle, sauf qu’elle prit la parole pour lui dire que c’était à l’intérieur. Quoi ? Ah non là ça ne collait plus du tout. Il resta quelques secondes immobiles, ne comprenait rien mais alors rien du tout et puis alors son regard qui pétillait de malice était encore plus intriguant. Il la suivit puisqu’elle tenait toujours sa main et à l’instant où ils franchirent le perron, c’était fini, elle le lâcha. Il lui jeta un regard, puis suivit le sien, ils avaient à peine dit bonjour qu’elle se tirait dans l’arrière-boutique. Elle était étrange cette femme non ? Pas très commerciale, bon d’accord ils n’avaient rien à acheter, mais elle n’était pas sensée le savoir alors pourquoi les fuir. Il resta à regarder le comptoir vide.

Sélénya empêcha Théo de se poser plus de questions puisqu’elle lui fit remarquer qu’il y avait une portée. Alors là, c’est fou hein, mais la bizarrerie de la gérante, il n’en avait plus rien à faire. Il se tourna vers sa copine pour voir où elle avait vu les petits chats avant de s’approcher du parc. Le hasard faisait bien les choses, quelle chance d’être venus pendant qu’ils étaient là. Théo se mit à genou une fois proche du parc pour atteindre plus facilement les jeunes chats un peu foufous qui cherchaient des caresses, ronronnant à chaque fois qu’une main se posait sur leur dos et pour le coup, Théo ne se faisait pas prier pour les caresser. Il en oubliait même le pourquoi ils étaient là à la base. Il y en avait un qui galérait à marcher à cause de son ruban autour du cou et surtout le papier enroulé sur lui-même mais qui entravait les mouvements du petit pépère roux qui, néanmoins avait décidé que lui aussi voulait des caresses. Il tourna la tête pour dire à Sely de le regarder avec sa démarche un peu gauche sauf qu’elle le prit de court en lui disant qu’il avait quelque chose pour lui. Il observa sa copine, étonné « Pour moi ? » Comment pouvait il avoir quelque chose pour lui ? Il n’avait jamais vu ce chaton de sa vie et franchement même s’il avait eu une souris entre les dents, Théo n’en voulait pas spécialement de son présent. Ce n’est qu’en voyant le sourire sur les lèvres de Sélénya que Théo se douta que ça venait d’elle le message.

Il attrapa le chaton, tirant doucement sur les liens du ruban pour libérer le cou de l’animal qui… bien évidemment à peine libérer et en voyant le ruban bouger se jeta dessus pour planter ses petites dents dessus. Théo le laissa s’exciter sur sa proie fictive pour dérouler le message et lire une première fois le message, souriant instantanément en lisant son je t’aime. Puis, il relu une seconde fois le message, pour être sûr d’avoir bien compris le message. Il releva le nez vers Sely lui soufflant en premier lieu, en silence, lui laissant le soin de lire sur ses lèvres « Je t’aime aussi »

Il attrapa le ruban, tirant doucement dessus pour éviter que le chat se fasse la malle avant de demander à Sélénya « C’est vrai ? C’est pas une blague ? Il restera pas ici ? Il rentre avec nous ? » A cette formule, une décharge de plaisir se répercuta dans tout son corps, ils étaient à vraiment rien d’un chez nous. Alors bien sûr, c’était loin d’être le cas, Théo était bien au courant mais c’était presque immédiat, son esprit avait fait le lien tout seul. Comprenant que c’était pas une blague – qui aurait été totalement nulle d’ailleurs. Il ramena le petit chat sur ses genoux, un immense sourire aux lèvres avant de dire « Merci. » Et le plus dur à cet instant, c’était de la regarder, sans faire le moindre mouvement, juste un merci, pas de baiser alors que bon sang, il en avait envie. Afin de ne pas céder à la tentation, il caressait la boule de poils, se concentrant sur ses ronronnements intempestifs. Puis, une fois que l’envie fut non pas passée mais maitrisée, il regarda autour de lui, il fallait prendre tout le kit pour que petit pépère soit heureux chez lui. Il se releva, gardant le matou dans ses bras, sauf que tellement d’émotions positives, qu’il ne parlait pas, se contentant de regarder autour d’eux.
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Sélénya Macmillan
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Sam 23 Nov - 19:29
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Théoly VII

« Juin 2019»
Est-ce que vraiment je me sentais désolé de l’avoir extirpé d’un repas qui apparemment avait l’air de mal tourné ? Non loin de là bien au contraire, tant mieux si j’avais pu aider après tout. Je n’avais rien contre ses parents, je savais que ce n’était pas la famille rêvée, mais ça… Comme la plupart des familles sang-pur n’est-ce pas ? De ce que je pouvais savoir chez quelques de mes amies ce n’était vraiment pas mieux, des fois c’était même pire… Et tandis qu’il m’expliquait ce qui n’allait pas, je fronçais légèrement des sourcils avant de finalement hausser des épaules… « Et en même temps elle aurait dû faire quoi ? Accepter des fiançailles qu’elle ne veut pas ? Etre malheureuse toute sa vie ? Et elle n’allait quand même pas être à la rue… » Tout en repensant à ce qui arrivait à la sœur de Théo je me rappelais alors mes propres frayeurs… Le fait que ça pourrait peut-être arriver à Théo… Je me mordillais la lèvre un instant, peu à l’aise tout à coup, nous en avions jamais parlé finalement, j’avais terré cette crainte au fond de moi, mais à présent avec tout ce qui s’était passé entre nous ? J’avais besoin de savoir et en même temps, j’avais peur de la réponse… J’avais peur parce que si elle était positive cela changeait quoi ? Cela m’apporterais quoi de le savoir ? Je souffrirais dans tous les cas. Soudainement ma gorge s’asséchait tout à coup. « Et toi ? » Demandais-je finalement en trouvant un peu de courage au fond de moi. « Cela pourrait t’arriver ? Il… » J’avais du mal à m’exprimer, difficile de cacher que l’idée ne me plaisais pas du tout… « Il pourrait t’imposer d’épouser quelqu’un ? Quelqu’un que tu n’aurais pas choisi ? » Je savais que Théo était en meilleurs termes que sa sœur avec ses parents, mais est-ce que ça suffisait ? Alors qu’il me demandait si j’allais bien je répondais rapidement avant de lui retourner sa question, sa réponse me faisais alors sourire de toutes mes dents.

« Oui affreusement longue. » Répondais-je sans en dire davantage, il n’y avait pas besoin nous nous comprenions parfaitement sans avoir besoin de détailler plus et c’était tant mieux vue que nous n’étions pas seuls.  « Toi aussi. » Répondais-je de nouveau en baissant également le ton pour répondre à sa deuxième phrase avant de finalement lui dire plus ou moins pourquoi est-ce que nous étions ici avant de l’attirer avec moi jusqu’à la boutique où ils vendaient des chats. Je voyais bien qu’en arrivant devant cette dernière il avait l’air de faire fausse route puisqu’il fut étonné lorsque je lui parlais d’entrer à l’intérieur. Quant à moi et bien… Je devais avouer que je m’amusais bien de la situation, tout en pensant à ce qui allait suivre. Je m’amusais de voir son regard se poser partout tout en essayant de comprendre pourquoi est-ce que nous étions ici et puis son attention fût totalement accaparée lorsque je lui parlais de la portée. Ce moment me confortait alors dans mon choix. Je faisais alors comprendre à l’homme que j’aimais que le mot accroché au coup du chaton roux était pour lui, je voyais bien qu’il paraissait légèrement déconcerté tandis que mon regard à moi brillait de malice, à sa question je hochais la tête à l’affirmative avant d’ajouter. « Oui oui, il me semble bien. » Ajoutais-je alors en feignant une totale innocence. Au moment où il attrapait le chaton qui était déjà à lui et surtout celui où il attrapait le petit parchemin entre ses doigts je sentais mon cœur se mettre à battre de plus en plus vite tandis que j’avais tout de même cette petite peur que ça pourrait ne pas lui plaire. Je me détendais au sourire de Théo et le mien devenais alors encore plus grand. Lorsque son regard croisait le mien, je ne le quittais plus et faisais de mon mieux pour que l’amour que je lui portais ne se voit pas trop lorsque je pus lire je t’aime sur ses lèvres. Je souriais encore plus en l’entendant poser des questions et je ne pus m’empêcher de rire un instant.

« Elle serait un peu nulle la blague tu ne crois pas ? » Me moquais-je alors légèrement. « Oui, on l’emmène ! » Affirmais-je alors que Théo le tenait déjà dans ses bras.  Son merci me faisait chaud au cœur et en le voyant si ému, j’avais envie de le prendre dans mes bras. Je devais me faire violence pour ne pas céder à cette pulsion et soudainement je me demandais si lui offrir ici était la meilleure des solutions… Bon sang que c’était de devoir résister… Finalement ce fus la voix de la gérante qui m’aidait à combattre cette envie en me rappelant que nous n’étions pas seuls dans la boutique. « Et voilà tout ce qu’il faut pour votre nouveau compagnon à quatre patte ! Ah et il vous faut signer ce papier comme quoi ce petit bout vous appartient. » J’avais évidemment tout prévu ou presque, paquet de croquettes, une gamelle pour ces dernières, panier, arbre à chat… « On m’a assuré que tu pouvais choisir les couleurs, les modèles, les jouets aussi et je t’ai laissé le choix de si tu voulais lui mettre un collier ou non. » Expliquais-je alors tout de même car que je n’allais pas choisir à sa place, c’était son cadeau je voulais qu’il prenne ce qui lui plaisait. Je rougissais légèrement tout en espérant ne rien avoir oublié, tout était déjà régler avec la gérante bien entendu, il n’y avait plus qu’à choisir, tout comme le nom du petit chaton qui était dorénavant le sien.

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Ven 29 Nov - 20:12
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Cette façon de penser que la demoiselle Macmillan avait, Théo la partageait pleinement. C’était certainement aussi pour ça qu’il était venu en aide à sa sœur, s’il pensait pareil que ses parents, nul doute qu’il n’hébergerait pas sa sœur chez lui ou alors il serait vraiment stupide. Raison pour laquelle, il poussa un soupir exprimant le fait qu’il était totalement dépassé par la situation. « Sincèrement, si tu poses la question à mon père, il te dira que oui, elle aurait dû accepter son sort, fermer sa bouche et pas faire de vagues. » Il regarda sa petite amie dans les yeux « Je pense qu’il n’a jamais été question pour elle d’être à la rue. Elle a saisi l’opportunité que je sois plus à la maison pour se tirer de chez les parents, si je n’avais pas été là, elle serait restée ou aurais trouvé quelqu’un d’autre pour l’héberger mais ça peut être vite dangereux de l’héberger, ça rendrait fou mon père et rare sont les personnes ayant envie de se le mettre à dos. Par contre, dans son malheur, je pense qu’elle a eu de la chance que ce soit à Dimka qu’elle soit fiancée et que ce dernier ne soit pas motivé non plus pour un mariage arrangé, sinon, ça aurait été une catastrophe pour elle. » Bon et pour le fiancé casse burne qui aurait cru qu’Alcyone était un jouet qu’il pouvait obtenir, oh que non ça ne serait pas passé ainsi.

A la question et toi qui vint par la suite, Théo la regarda les yeux ronds. Lui, il n’était que le frère, bien sûr que ça le faisait chier pour sa sœur, mais ce n’était pas lui le sujet principal. Puis, il y eut la question suivante, oh, c’était donc dans ce sens-là. Cela expliquait aussi pourquoi elle était tendue, elle craignait que ce qui puisse arriver à Alcy lui arrive à lui. Avant de répondre sérieusement à la question, il lui décrocha un sourire moqueur avant de lui glisser à l’oreille, n’ayant pas du tout envie que quelqu’un l’entende, en dehors d’elle, bien sûr « T’en fais pas, tu serais toujours mon amante malgré tout. » Il s’écarta pour répondre bien plus sérieusement « Il pourrait essayer. Probablement qu’il y a déjà songé une bonne centaine de fois et qu’il a une liste longue comme le bras de potentielle fiancée. Sauf qu’il y a deux choses qui l’empêche de mettre cela en action. » Il laissa un léger temps de silence, non pas pour le suspens, ça il s’en tapait mais pour tourner au mieux sa phrase « La première raison, c’est ma mère. Elle sait que si ça venait à arriver, il y aurait une rupture très nette avec eux et elle m’aime beaucoup, vraiment beaucoup et je pense qu’elle en tiendrait rigueur à mon père mais à un point, t’imagines même pas et que l’image de la famille parfaite elle la ferait voler en éclat. » Oui cette raison prouvait au passage la différence énorme au niveau de l’affection entre le frère et la sœur, chose que Théo ne comprenait toujours pas. « La seconde raison c’est que je suis le seul gars, si Alcyone avait été un mec, là ça aurait été compliqué pour moi, mais pour le coup, je suis le seul gars, leur seule chance d’avoir quelqu’un à qui transmettre le nom de famille, ça me protège pas mal. » Même si clairement, ils pouvaient s’accrocher pour avoir leur héritier. Il la regarda dans les yeux avant de dire le plus sérieusement du monde « Je n’ai jamais eu l’intention de céder à qui que ce soit pour un mariage dont je ne voudrais pas. Ce n’est certainement pas maintenant que ça va arriver. » Il ne le dit pas puisqu’ils n’étaient pas seul au monde, mais son regard voulait certainement tout dire, elle n’avait rien à craindre, il était avec elle pour aussi longtemps que leur amour serait réciproque.

C’était plus compliqué que ce qu’il aurait cru que de devoir être séparé l’un de l’autre. En fait l’université ça lui avait semblé incroyablement chiant car ils étaient obligés de faire attention. Mais la vérité c’était qu’ils arrivaient à se voir, ne serait ce que pour échanger des banalités au détour d’un couloir. Ça n’était pas grand-chose, pas assez même, il en avait bien conscience mais avec le coup des moldus en mai, ça avait tout chamboulé trop brutalement et il trouvait ça encore plus dur d’être séparé d’elle pendant plusieurs jours, même s’ils n’étaient pas vraiment responsables de cette distance, il faisait preuve de franchise en reconnaissant qu’elle lui manquait. S’il s’attendait un peu à ce que ce soit la même chose pour elle, l’entendre dire, ça avait quelque chose de rassurant.

Il ne releva cependant pas puisque Sélénya avait décidé de l’emmener dans une boutique d’animaux. Franchement, s’il ne comprenait absolument pas pourquoi, il se satisfaisait du fait d’être avec elle et c’était très bien comme ça. Bon, c’était encore mieux lorsqu’elle lui annonça qu’il y avait des chatons, signe qu’elle devait passer souvent par ici et en vérité ça ne le surprenait même pas. Sélénya était une fana des animaux et autres créatures, qu’elle passe dans cette boutique quand elle avait du temps à tuer, c’était presque normal pour lui. Pire encore, ça ne lui semblait même pas étrange qu’elle l’emmène ici. Là où ça le surprenait bien plus, c’est lorsqu’elle lui dit que le chaton roux avait un message pour lui, ce qui ne le faisait pas pour autant se poser de questions.

Les questions vinrent après son je t’aime soufflé plus que prononcé distinctement, volontairement. Beaucoup de questions et grotesques semblait-il puisque ça fit rire Sélénya avant qu’elle ne se moque de lui. Effectivement, elle serait complètement foireuse sa blague mais il ne voulait pas s’emballer pour rien. Il fallut carrément les mots de Sélénya confirmant clairement qu’ils le ramenaient chez Théo.  Il restait statique dans la boutique, silencieux, tenant son chaton dans ses bras, tout heureux de son cadeau. Offrir un animal à quelqu’un ce n’était jamais chose aisée, il fallait bien connaître la personne et ça relevait d’une importance encore plus grande lorsqu’il s’agissait d’un cadeau d’une amoureuse des animaux.
La gérante l’empêcha de continuer à regarder Sélénya puisqu’elle s’adressait à eux, il tourna donc la tête pour montrer son attention. Il vint au comptoir pour signer le papier, avec un plaisir non dissimulé. A la seconde où la plume s’écarta du papier, rendant la chose concrète, Théo tourna la tête vers Sélénya comme pour lui montrer le papier et sa signature avant qu’elle ne prenne la parole pour lui dire clairement qu’il avait du boulot, beaucoup de boulot.

Déjà, en tout premier lieu commença le choix du panier. Bien évidemment, le chaton fut mis à contribution pour tester tous les paniers mais il n’aidait pas du tout, à part se rouler en boule pour dormir ou jouer des pattounes dessus, si on comptait sur le chaton pour aider, c’est râpé. Théo trancha donc. Ce serait donc en grande majorité du rouge, que ce soit pour les écuelles, pour le panier, pour l’arbre à chat et pour le futur collier mais que Théo ne comptait pas mettre tout de suite au cou de son chat. Cela faisait déjà beaucoup de changement pour un si jeune chat, quitter ses frères et sœurs, ou ses compagnons de jeu peu importe, quitter son environnement, les humains qu’il connaissait. Théo n’allait pas en plus lui mettre un collier, sinon bonjour le traumatisme.

Une fois que tout fut fini pas des plus rapidement, bien que Théo fasse de son mieux, ce n’était pas si simple de choisir rapidement parce qu’il voulait bien faire, tout en ayant aussi envie de rentrer le plus rapidement possible. Et même une fois que tout fut terminé de son côté, ils ne furent pas lâchés pour autant par la gérante qui les noyait sous les informations. Elle avait beaucoup de truc à dire et Théo prenait son mal en patience. Quand, enfin, ce fut terminé, il sortit de la boutique un sourire aux lèvres, accompagné de Sélénya bien entendu, à qui il demanda une fois dans la ruelle. « Et maintenant ? Tu as des choses de prévues ? » Sachant qu’elle était du genre à dire que oui en parlant de ce soir, il compléta « Là, maintenant tout de suite, tu veux rentrer avec moi ? Tu veux qu’on se rejoigne directement chez moi ? » Oui peut être qu’elle voulait être discrète, c’est une chose de se retrouver ici, c’en était une autre que des gens sachent qu’elle venait chez lui, parce que oui fallait pas être bien futé pour comprendre que Théo n’allait pas balader le chaton mais bien le ramener chez lui.


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Sélénya Macmillan
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« Juin 2019»
J’étais bien contente de ne pas être née dans une famille telle que celle de Théo, je ne pouvais pas comprendre la réaction de ses parents, je ne pouvais pas comprendre sa façon de penser de son père. J’avais beau essayer, tout mon être criait à l’injustice… J’avais cette envie de me rebeller alors qu’il ne s’agissait même pas de mes parents… Je me perdais un instant dans mes pensées jusqu’à ce que j’entende le nom de Dimitrov sortir de la bouche de l’infirmier. De la chance ? Vraiment ? Je ne le connaissais pas et le peu que j’en avais entendu n’était pas vraiment flatteur… N’avait-ont pas été soutenir Alcyone un soir parce que justement elle avait été fiancée de force et en plus avec lui ? Certes nous n’avions pas trop parlé de Dimka… Mais Alcyone n’avait pas eu l’air de le porter dans son cœur… Mais la suite de sa phrase me faisait comprendre ce qu’il voulait dire par là. Certes il était ce qu’il était mais, au moins il ne la faisait pas chier pour ces fiançailles au final. Oui sans doute que de ce point de vue-là, elle avait tout de même un peu de chance.

« Elle a de la chance de t’avoir comme frère. » Murmurais-je alors avec un doux sourire. Oui elle avait de la chance de l’avoir ça c’était indéniable, mais quelque part, je me sentais encore plus chanceuse, car moi Théo n’était pas mon frère loin de là, il était celui dont j’étais tombée amoureuse et qui m’aimait également en retour et rien que pour ça je préférais ma place à celle de la jeune femme qui était également mon amie. En revanche tout cela soulevait des questions, pas mal de question… Enfin surtout une à vrai dire… Comment ne pas s’inquiéter de ce qu’il adviendra pour Théo lorsque sa sœur se retrouvait dans cette situation ? Comment ne pas se dire que demain il pourrait se retrouver avec une fiancée lui aussi ? Oui j’avais peur qu’il me soit arraché de force… Et je sentais cette peur me prendre au ventre, pourtant le sourire de Théo était moqueur… Et à sa phrase remplie d’humour je ne pouvais pas m’empêcher de le fusiller du regard. Cela aurait pu me faire rire, mais dans d’autre circonstance, là j’étais réellement inquiète et je trouvais cela pas vraiment drôle, oui bon, peut-être que j’étais légèrement vexée… Le souci était que j’étais certaine qu’il avait raison, si demain il était fiancé de force, est-ce que tout à coup j’arriverais à garder mes distances ? Surtout si lui n’en mettais pas ? Et pourtant… Je ne voulais pas passer en second, je savais que ce serait une position qui me ferait énormément souffrir, alors certes c’était dit avec humour je le savais… Mais cela me faisais tout de même réfléchir. Attentive j’écoutais la suite de ses propos qui j’espérais me rassurais assez. Il était vrai que contrairement à Alcyone, lui il avait l’amour de sa mère. Autre chose que je ne comprenais pas d’ailleurs… Comment est-ce qu’on pouvait faire une telle différence entre ses enfants ? Ceci j’étais ravie pour Théo, au moins il avait l’amour d’une mère. En tout cas ses arguments se tenaient et j’espérais qu’il avait raison, en revanche ce sont surtout ces derniers mots qui venaient doucement me rassurer et évidemment la détermination qu’il avait dans le regard. J’aurais voulu me loger dans ses bras, le sentir me serrer pendant un instant, mais nous ne pouvions pas.

« Tu m’en vois ravie. » Lui répondais-je alors assez bas afin de ne pas être entendu tandis que l’espace d’un instant mon regard devait trahir l’amour que je lui portais, mais c’était sans doute un peu trop rapide pour être perçu par quelqu’un qui ne nous connaissaient pas. Pars la suite nous nous étions donc rendu à la boutique de chats qui se trouvait sur le chemin de traverse, là où j’avais prévu ma petite surprise pour Théo. Cadeau qui au vu du silence de Théo semblait réellement lui faire plaisir, pas parce qu’il se taisait, mais parce que je le sentais sincèrement ému. Et je ne pouvais m’empêcher de me sentir totalement attendri en le regardant tenir le chaton dans ses bras comme si soudainement il allait s’envoler. Je souriais de plus belle lorsque tout content il me montrait le papier signé de sa main. J’étais ravie que mon cadeau lui plaise autant, faut dire que lui avait mis le paquet pour mon propre anniversaire, j’avais voulu faire au moins aussi bien. Je prenais finalement le temps de lui expliquer tout ce qu’il faudrait choisir pour le petit être qui rentrerait avec eux aujourd’hui et le laissait faire ses choix, l’aidant uniquement lorsqu’il en avait besoin. C’était son chat, je voulais qu’ils choisissent surtout ce qui lui plaisait. Le temps passait à la fois vite parce que nous étions occupés et aussi mortellement lentement parce que nous ne pouvions pas nous toucher, nous ne pouvions pas nous regarder avec tout l’amour que nous ressentions l’un pour l’autre. C’était diffcile de rester l’un à côté de l’autre en feignant de n’être rien d’autre que des amis… Mais nous nous en tirions bien et finalement nous finissions par sortir de la boutique, le sourire aux lèvres. Théo fut le premier à prendre la parole et à sa question, j’avais envie de répondre, oui, rentrer avec toi ! Sauf que je ne savais pas si lui avait des choses de prévue, j’allais donc lui retourner la question sauf qu’il me devança en m’invitant à rentrer avec lui

« J’espérais que je pourrais. » Soufflais-je alors dans un sourire. « Effectivement c’est peut-être plus prudent si je te rejoins là-bas » Pas que j’avais envie de m’éloigner de lui le temps de transplaner à l’abris des regards, mais si nous voulions réellement être discret c’était le mieux. Je vins alors déposer un rapide baiser sur sa joue comme pour lui dire au revoir et murmurais à son oreille… « A tout de suite. » Un léger sourire passait sur mes lèvres, je donnais une légère caresse au chaton et m’éloignais finalement afin de le laisser transplaner de son côté et me hâter de faire la même chose… Plus vite nous le faisions et plus vite nous nous retrouvions. Je marchais un moment afin de rejoindre une ruelle que je savais peu fréquentée et transplanait une ou deux minutes après que Théo avait dû le faire. J’arrivais directement à l’intérieur, un risque en moins d’être vue par qui que ce soit, je me mis évidemment pas très longtemps à trouver Théo qui n’avait pas encore lâché le petit chat. Je m’approchais alors de lui, le sourire aux lèvres.

« Alors une petite idée de comment tu vas l’appeler ? » Demandais-je avec l’envie de venir dans ses bras et d’enfin pouvoir l’embrasser, mais je ne voulais pas l’obliger à poser son nouveau petit chat s’il n’en avait pas envie.


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Théo Greengrass
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Ven 20 Déc - 22:51
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A la reprise de parole de Sélénya, Théo la regarda, longuement, ayant même un mini sourire qui se dessinait sur ses lèvres. Elle semblait convaincue par ses dires et il en était pour le moins satisfait si l’image qu’il lui renvoyait de lui-même comme frère était positive. Néanmoins, il reprit avec moins de certitudes « Je pense que c’est surtout moi le chanceux dans l’histoire. Elle aurait toutes les raisons de me détester. Elle a essayé de leur plaire et c’était un échec cuisant. » Il fronça les sourcils « Et pourtant, elle ne m’a pas tenu pour responsable et ne m’a jamais considéré comme un ennemi. » Ou alors, si parfois elle lui en avait voulu, elle ne l’avait jamais montré et il n’en avait jamais rien su « Alors, je t’assure le chanceux c’est moi bien que j’aurais voulu que ça soit un peu plus équitable entre elle et moi. » Au moins du point de vue maternel, aux yeux de Théo, il n’y avait rien à attendre de la part de leur père. Ils étaient ses héritiers, ça s’arrêtait là. Il tenait à eux pour ce qu’ils représentaient, pas parce qu’il éprouvait quelque chose réellement.

Vint alors la question de son avenir à lui. Aurait-il les mêmes problèmes que sa sœur ? La première réponse qu’il fournit à Sélénya, ah ça ne satisfaisait pas du tout la demoiselle. Il s’y attendait à ce regard et il le méritait amplement. Il avait bien saisi qu’elle était réellement inquiète et cela ne l’empêchait pas d’en jouer. Néanmoins, il y avait un fond de vérité, si par le plus grand des malheurs son père avait le dernier mot et que Théo était diminué mentalement, non parce qu’il faudrait au moins les deux. Ou même dans le cas où ce serait la famille de Sélénya qui pétait un câble et décidait de la marier de force. Ah non mais pour Théo les probabilités étaient carrément les mêmes, peu de chance de se produire. Il était tout à fait sérieux, il ferait tout ce qui était en son pouvoir que leur relation dure. De toute façon, dans l’état actuelle des choses, ce serait la même merde, il faudrait se planquer, ne pas se voir comme il en avait envie mais il préférait carrément qu’ils soient amants plutôt que de ne plus se voir. Bon il abusait, il y avait une énorme différence, là, ça avait beau être compliqué, aucun des deux ne partageait le lit d’une autre personne, ce qui arrangeait certainement leurs affaires.
Comprenant que ce ne serait pas de savoir cela qui rassurerait Sélénya, il décida de lui montrer qu’elle n’avait rien à craindre. Certes, lorsqu’il avait été dit qu’ils étaient ensemble, il ignorait tout des projets de son père et des parents Dimitrov, néanmoins s’il y avait eu un risque pour leur couple, il n’aurait pas fait l’autruche pour autant, il aurait été sincère avec elle. Elle savait depuis un bout de temps pour les fiançailles d’Alcyone, elle n’avait jamais dû oser lui poser la question et il regretta de n’avoir jamais abordé le sujet, il aurait sûrement pu la rassurer bien avant aujourd’hui. Surtout lorsqu’il voyait dans son regard la puissance de ses sentiments et le réconfort de savoir que leur relation n’était pas vouée à se stopper brutalement. Il esquissa un sourire en l’entendant dire qu’elle était ravie, il n’en avait pas espéré moins.

Et il faut dire ce qui est, sa copine était incroyable après faut pas qu’il s’étonne qu’elle soit courtisée. Il n’avait pas eu l’impression de l’avoir bassiné avec les chats durant, non seulement le temps qu’ils étaient en couple mais avant cela depuis que Sélénya avait été sortie de l’enfer dans lequel elle avait vécu pendant des mois. Pourtant, ce n’était pas un cadeau au pif qu’elle lui faisait, elle n’avait pas fait de coup de poker, elle savait et c’était délibéré ce cadeau. Théo était donc tout content et tout ému, essayant de faire le meilleur choix possible pour que le chaton puisse commencer une vie digne de ce nom. Il n’était pas contre l’aide de Sélénya pour le choix du matériel qui irait à petit matou sans nom mais au fur et à mesure de ses questions, il se rendait compte qu’elle lui renvoyait la balle. Ce n’était pas le chat de la famille pour cause il y a pas de famille mais bien le sien et elle le lui faisait comprendre, ce qui le rendait encore plus ému.

Une fois que tous les achats furent terminés et qu’il ait donné l’adresse de chez lui pour que tout soit installé par magie là-bas lorsqu’il rentrerait. Ce n’est pas pour autant que Théo posa le chaton dans sa caisse de transport, non il gardait le matou dans ses bras et sortit avec Sélénya. Et maintenant ? Il regarda la main de la demoiselle, il aurait été si facile de s’en saisir, il suffisait juste de tendre les doigts et il pourrait glisser sa main dans la sienne, pour un contact, pour transplaner, qu’importe. Encore faudrait-il qu’elle n’ait rien de prévu jusqu’à ce soir. Pour le savoir, il n’y avait pas 36 solutions, il fallait poser la question. A la réponse de Sélénya, le sourire de Théo fit clairement écho au sien, oh lui aussi pour le coup avait espéré pouvoir la ramener chez lui. Ce n’était cependant toujours pas des plus évidents et s’il comprenait et qu’il était entièrement d’accord sur le fait que la prudence était ce qui sauverait leur relation. Dans le fond, il détestait cela, il détestait devoir faire comme si elle n’était rien de plus à ses yeux qu’une pote sans grand importance. Ce qui était faux aussi, même lorsqu’ils étaient amis, elle n’était pas sans importance.

Il fallu toute la volonté de Théo pour ne pas tourner la tête comme de par hasard au mauvais moment et que leurs lèvres se rencontrent. Il savait aussi bien qu’elle ce qu’ils risquaient et puis ce ne serait pas long l’attendre, une quinzaine de secondes tout au plus. Il la regarda s’éloigner, est ce qu’il n’aurait pas mieux valu qu’elle transplane en premier ? Et si elle faisait une mauvaise rencontre ? Sauf que bientôt, elle ne fut plus dans son champ de vision, il fallait qu’il cesse de croire que tout se déroulait toujours mal pour elle lorsqu’il n’était pas à ses côtés. Elle avait vécu pendant des années sans lui et lorsqu’il n’était pas là, elle gérait très bien aussi. Alors, sur ces belles pensées, il transplana chez lui.

Tout était déjà disposé, bon sûrement qu’il bougerait un peu tout au gré de ses envies, de celle du chat voir des deux filles qui passaient pas mal de temps ici parce que pas sûr qu’il tchatche avec Dimka de chat… enfin si au féminin peut être pour voir ce qu’elles en pensaient. En premier lieu, il donna à boire et à manger à l’animal… sans pour autant le lâcher d’ailleurs. C’est à peu près à ce moment là que Sélénya s’adressa à lui. Il mis quelques secondes avant de se tourner vers elle, réfléchissant à la question sans trop de succès « Pas vraiment. J’ai été pris un peu au dépourvu et je veux pas choisir un nom pour choisir un nom. Il va falloir un peu de réflexion. » Doucement, il déposa l’animal au sol, le suivant du regard l’espace de quelques secondes avant de rejoindre Sélénya et de lui faire un rapide baiser sur ses lèvres « Tu es une cachotière Macmillan » Son regard pétillait d’amusement et d’amour, beaucoup d’amour « Merci » Il l’embrassa bien plus longuement cette fois-ci pour dire bonjour, pour dire merci, pour lui signifier qu’il l’aimait toujours autant… Quoi que ça c’était faux, il avait l’impression de l’aimer de plus en plus. « Comment tu as eu cette idée ? » Il tourna la tête vers le chaton qui à la base devait vouloir boire mais qui en réalité mettait de l’eau de partout, ce qui fit penser à Théo « Tu veux boire quelque chose ? » Il regarda de nouveau Sélénya, enfin, elle était de nouveau ici, il avait trouvé le temps long sans elle et bon sang, il avait envie de lui dire qu’une fois par semaine, ce n’était clairement pas assez à ses yeux. Mais comment le dire ? Et si de son côté ça lui suffisait ? Cela ne risquait pas de donner à la demoiselle la sensation d’être étouffé ? Il allait attendre un petit peu avant de lui glisser ce genre de phrase. Déjà, il pouvait glisser sa main dans la sienne et lier leurs doigts pour la première fois de la journée et ça faisait du bien. « J'étais ravi de passer la soirée avec toi, ça me plaisait beaucoup, mais je t'avoue que passer l'après midi en plus en ta compagnie, ça me plait encore plus ! Tout ça grâce à un petit chat, j'en suis heureux et je ne regrette pas d'avoir abandonné mes parents pour te venir en aide !» Et tu parles d'une aide, elle n'avait absolument pas eu besoin de lui.
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Lun 23 Déc - 18:19
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Théoly VII

« Juin 2019»
Certes, peut-être qu’il avait aussi de la chance d’avoir Alcyone, mais je ne savais pas si j’étais d’accord avec tout ce qu’il disait, puisqu’il était un frère merveilleux, comment est-ce qu’Alcyone aurait pu lui en vouloir ? Mais étais-je totalement objective dans ma façon de voir les choses ? Pas le moins du monde… J’étais totalement amoureuse de lui et je faisais réellement de mon mieux pour ne pas laisser paraître tout cet amour que je ressentais en ce moment même sur mon visage. J’étais attendri en l’entendant parler de sa sœur et je me disais que si nos familles étaient à l'opposer de l’une de l’autre, nous avions une chose tout de même en commun, des sœurs et frères très soudés. Lorsqu’il eut fini, un sourire prenait naissance sur mes lèvres. « Comment aurait-elle pu t’en vouloir si elle avait un frère génial ? Elle ne pouvait pas voyons ! » Annonçais-je alors en pouffant légèrement. Le fait qu’il aurait aimé que ce soit un peu plus équitable entre eux, prouvait bien la différence considérable entre lui et ses parents et des fois, je ne comprenais pas tellement qu’il continue de prendre leur défense. Et puis je me rappel alors qu’une famille on en a qu’une et qu’il tente probablement de préserver la sienne et alors je tombe encore plus amoureuse de cette personne aussi parfaite qu’il peut-être. Si j’étais inquiète de notre avenir, de ne pas savoir si du jour au lendemain Théo pourrait m’apprendre que ses parents avaient finalement décidés de le marier… Il me rassurait tout de même au moins un peu, pas autant qu’il l’aurait sans doute fait si nous n’étions que tous les deux, mais c’était déjà cela n’est-ce pas ? Ils avaient déjà assez de problème comme ça pour ne pas pouvoir être ensemble comme il le désirait, sans doute qu’une fiancée serait le pompon, d’ailleurs, j’espérais également que cela ne viendrait même pas à l’esprit de mes parents, s’ils connaissaient déjà mon esprit assez rebelle et bien ce serait sans doute rien à côté de ma réaction si ça devait arriver. Puis je l’emmenais enfin dans la boutique qui vendait des chats, pour récupérer le chaton que j’avais réservé quelques jours auparavant.

Je n’avais rien laissé paraître, aucun indice, donc je savais que ce serait certainement une totale surprise pour Théo en revanche, j’espérais sincèrement que cela lui plairait. On avait beau connaître certaine personne parfois, il persistait tout de même un doute. Surtout que nous ne passions pas notre temps à parler de chat, c’était surtout arrivé une fois, devant cette boutique d’ailleurs, où j’avais réellement aimé passer mon après-midi avec lui. C’était comme ça que j’avais pris ma décision, avec ce qu’il avait pu me dire et parce que ça nous ramenait forcément à des souvenirs positifs. Cadeau qui semblait faire tout de même son petit effet finalement et je ne pouvais pas m’empêcher de sourire tout le long que duraient les achats, certes, le fait que nous puissions pas nous toucher était frustrant à chaque seconde, mais à sa réaction, je ne regrettais pas une seule seconde le choix que j’avais pu faire, pour le reste et bien il nous fallait prendre notre mal en patience. En sortant enfin de la boutique, c’était à se demander si Théo lisait dans mes pensées. Nous avions prévu de nous retrouver que ce soir de base, qu’il soit disponible cet après-midi pour aller chercher le chat, j’avais déjà misé sur un gros coup de chance… Mais j’étais réellement heureuse lorsqu’il me demandait si je pouvais venir avec lui tout de suite et j’étais bien contente de m’être directement préparée pour la soirée. Partant dans un sens opposé pour pas que l’on remarque que je partais avec lui, je le rejoignais peu de temps après directement chez lui. Je le rejoignais sans attendre, mais me retenais de lui sauter directement dessus et lui demandais s’il avait une idée du petit nom qu’il donnerait à son chaton. Je souriais en entendant sa réponse, oui ça pour avoir été pris au dépourvu, je pouvais aisément le comprendre.

« Pris au dépourvu ? Mince alors, je ne comprends vraiment pas… » Disais-je en le taquinant légèrement fière de moi tandis que l’animal se retrouvait par terre partant certainement à l’aventure pour découvrir la maison. J’accueillais son baiser avec plaisir mais le trouvais bien trop court à mon goût. Je comptais bien lui donner un baiser digne de ce nom, mais il me fit sourire de plus belle lorsqu’il disait que j’étais cachotière. Je n’allais évidemment pas le contredire. « Et bien au moins si ça ne fonctionne pas avec les créatures magiques, peut-être que je pourrais me reconvertir en tant que langue-de-plomb ? » Lâchais-je avant de rire légèrement et tandis qu’il me remerciait une fois encore, il m’embrassa de nouveau et cette fois ce ne fut pas aussi rapide que la première. Je lui rendais son baiser essayant de lui faire comprendre combien il m’avait manqué et lorsque nos lèvres se quittent j’ai l’impression d’être une junkie en manque, j’en voulais encore ! Mes yeux fixaient ses lèvres qui d’ailleurs me posait une question. Mais ce n’est que lorsqu’il tourna la tête que je pu reprendre un peu plus mes esprits. « Tu te souviens de cette fois où nous étions passés devant cette boutique il y a quelques mois ? J’ai vu ton regard ce jour-là en regardant les chats et puis je t’ai écouté aussi et je trouvais que… Même s’il ne s’était rien passé de particulier ce jour-là, c’était une façon de mettre à l’honneur chacun de ces petits moments agréables passés ensemble. Cette journée me rappel un bon souvenir, je voulais que tu en aies un aussi. » Expliquais-je alors sincèrement. « Et puis… » Ajoutais-je avant de marquer une pause. « Tu avais mis la barre assez haute pour mon anniversaire. Il fallait que je sois à la hauteur. » Disais-je alors en riant légèrement. Bien entendu je plaisantais, je savais bien qu’il n’était pas ainsi. Mais il fallait dire que c’était difficile de faire mieux que ce jour-là ou ça avait été aussi notre premier baiser et notre décision d’être ensemble. Certes on aurait pu faire notre première fois aujourd’hui, mais ça aussi c’était déjà fait. A sa question, je réfléchissais, mais je ne saurais dire si j’avais soif ou non, parce que la seule chose que je voulais, la tout de suite c’était lui. Je secouais alors la tête de manière négative. « Non merci. » Son regard revenait dans le mien et doucement je sentais ses doigts venir chercher les miens et ne pouvais pas m’empêcher de sourire, serrant alors sa main dans la sienne, mon pouce venait caresser sa peau. « Tu m’as manqué… » Glissais-je alors avant qu’il ne reprenne la parole à son tour. Il m’arrachait un nouveau sourire. « J’avais peur que tu sois occupé j’avoue. Je suis contente que tu es pu te libérer. En revanche, bon sang, c’était dur d’être aussi près de toi et de ne pas pouvoir te toucher. » Avouais-je alors en venant me mettre contre lui, dans ses bras tandis que ma bouche venait retrouver la sienne, je n’étais absolument pas rassasiée, j’avais cette sensation que cela faisait des lustres que nous nous étions pas vu. Et il ne fallait surtout pas penser au fait que j’allais devoir repartir le lendemain, je ne voulais pas me gâcher ce moment-là, enfin de retour dans ses bras.

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Théo Greengrass
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Sincèrement, il n’en savait rien, il aurait aimé pouvoir dire qu’en effet, il était un frère génial mais tout frère génial qu’il était, il y avait une différence énorme entre lui et sa sœur et ce n’était pas normal. C’est bien qu’il avait loupé quelque chose, mais quoi, bonne question. Et puis, pour le coup, Sélénya était loin d’être impartiale dans l’histoire, même si en effet, elle demeurait l’amie d’Alcyone, sa relation avec Théo avait changé et il était logique qu’elle ne le trouve pas détestable. Si ça n’avait pas été le cas, il pouvait se poser des sérieuses questions sur sa relation avec la demoiselle. Il leva donc les yeux au ciel pour démontrer que certes, ça lui faisait plaisir mais qu’elle disait surtout de grosses bêtises. Un jour, ça s’arrangerait, il l’espérait en tout cas, bon qu’avec sa mère parce qu’avec leur père, les deux Greengrass avaient abandonné depuis longtemps l’idée qu’il puisse évoluer. En fait, c’était même à se demander s’il avait transmis quelque chose à ses enfants.

Pour ce qui était de l’envie de se marier à une parfaite inconnue, certes choisie avec soin, ça c’est vrai mais ça n’empêchait pas le fait que c’était quelqu’un d’inconnu, Théo n’avait pas hérité du papounet. Pour le coup, Sélénya pouvait le prendre au mot, il ne cèderait à personne à ce sujet-là et autant, pour bien des sujets il n’était pas d’accord avec sa famille mais il acceptait les concessions, autant sur la petite amie, fiancée ou épouse, il n’y avait pas la moindre négociation à avoir. Surtout que maintenant il était en couple, d’accord ça ne se savait pas donc ça aurait pu ne pas avoir de valeur mais ça comptait pour lui, réellement. Sinon à ce compte-là, autant ne pas se mettre en couple. Autant, il avait des doutes sur le fait que leur relation puisse durer dans le temps, même s’il l’espérait et que Sélénya avait été on ne peut plus clair la fois où ils s’étaient un peu pris la tête, autant il avait la certitude que ça ne péterait pas de son côté parce que quelqu’un lui imposerait une fiancée. D’ailleurs, quand il regardait Sélénya, il se disait qu’elle ne l’accepterait pas non plus de son côté, ce qui était rassurant.

La discussion ne s’éternisa pas sur un avenir qui ne plaisait pas avec des fiancés qui ne plaisaient, ni à l’un, ni à l’autre et pour cause ils avaient un emploi du temps chargé. Bon en fait pas vraiment, Théo suivait juste docilement sa copine, ah non mais elle aurait pu le traîner n’importe où qu’il l’aurait suivi, c’était d’ailleurs une belle preuve de confiance. Non seulement il ne posait pas de question pour en savoir plus, mais il ne se posait pas des masses de questions sur ce qui poussait Sélénya à le faire venir en ces lieux, elle avait une raison point, ça s’arrêtait là. C’est de cette manière qu’il imagina tout un tas de truc, totalement erroné en plus, il n’était pas très bon enquêteur il faut bien le dire et qu’à aucun moment, il n’avait anticipé qu’il se retrouverait avec un adorable chaton roux dans les bras et que ce n’était pas que pour des papouilles mais bien qu’il allait le ramener chez lui.

Autrement dit, normal que Théo n’ait pas la moindre idée de comment appeler ce nouveau venu et qu’il explique à Sélénya pourquoi. Elle le charriait sur le fait qu’il ait l’impression d’être pris au dépourvu, il décida de rentrer dans son jeu, de faire comme s’il ne captait pas qu’elle fasse de l’humour « Tu ne m’as jamais laissé entendre que j’allais avoir un animal, aucun indice. Pour le moment, ce sera le chat. Le temps que je trouve quelque chose. Je suppose que je ne peux pas compter sur toi pour m’aider pour un prénom ? »
Un bisou plus tard qui était, d’accord, un peu court, mais parce qu’il avait des choses à dire. Sélénya venait de se trouver une nouvelle voie professionnelle. Il ne put retenir un petit rire moqueur et répliqua « Si ça ne fonctionne pas ? Il n’y a aucune chance que ça ne fonctionne pas, tu es douée avec les créatures magiques. » Néanmoins, c’est avec sérieux qu’il reprit « En revanche, je suis certain que tu serais douée aussi en tant que langue-de-plomb. » Et peu importe son choix de carrière, il serait là. Pour lui montrer cela, et aussi parce qu’il en avait envie, il faut bien le dire, il l’embrassa, bien plus longuement. Ce baiser prouvait à lui seul l’affection qu’ils se portaient et qu’être séparés, ce n’était simple pour aucun des deux. Sauf qu’ils n’étaient toujours pas devenus des machines, le baiser avait beau être des plus sympathique, au bout d’un moment, il fallait reprendre sa respiration.

Bien sûr qu’il avait conscience du regard de sa copine sur ses lèvres et bien entendu qu’il n’était pas contre un autre baiser mais il voulait savoir comment l’idée d’offrir un chaton lui était passé par la tête. Ce qui démontrait d’ailleurs qu’elle le connaissait parfaitement bien. Il fronça un bref instant les sourcils tandis que les souvenirs revenaient dans son esprit, oui… ça y est, il voyait parfaitement le jour en question où ils étaient passés devant ensemble. Il avait un peu de mal à se rendre compte de son regard lorsqu’il observait les chats et ma foi, que ça vienne de Sélénya, c’était le plus rassurant, si elle était capable de voir ses sentiments à travers son regard, elle était sûrement capable de voir l’amour briller. Il tourna la tête pour la regarder de nouveau, hésitant à lui demander si ça se voyait vraiment ou si c’était juste parce qu’à force de se fréquenter elle commençait à le déchiffrer et de faire de l’humour comme quoi c’est con, il ne pourrait plus la tromper mais elle l’en empêcha avec ses paroles. C’était beaucoup trop mignon pour qu’il gâche l’instant présent. « Je vois. J’ai beaucoup de bons souvenirs avec toi, que ce soit depuis qu’on est ensemble ou avant mais c’est un très beau cadeau. Je penserais à toi juste en regardant le chat, c’est astucieux » Un sourire plein d’enthousiasme se dessinait sur ses lèvres tandis qu’il avait de la chance de l’avoir pour copine. Il compléta ses dires suivants avec beaucoup de sincérité « Je n’avais pas prévu de t’embrasser ce jour-là. » Il prit une profonde inspiration avant de reconnaître « Si tu l’as pris comme un cadeau de ma part, sache que c’était au moins autant un cadeau de la tienne. » Doucement, il déposa un baiser sur son front « Tu n’avais rien besoin de faire pour être à la hauteur, juste être là, c’est être à la hauteur. » Avec un sourire malicieux, il reprit « Néanmoins, je garde le chat ! »

Joli chat roux qui semblait découvrir que l’eau ça mouille et qui s’en amusait, enfin c’est ce qu’il semblait à Théo. Il pouvait donc faire l’hôte exemplaire et proposer des boissons. Chose qui n’avait pas l’air d’intéresser Sélénya, en tout cas, beaucoup moins que d’avoir leurs doigts liés. Pour le démontrer, son sourire. Ses propos aussi faisaient écho à ce que Théo ressentait sans qu’il ne sache comment aborder la chose. Elle avait moins de mal pour le coup, la jeunesse sûrement.  Il aurait très bien pu se taire, ne pas se mouiller mais il préféra murmurer « Toi aussi. J’aime bien quand tu es ici. » Parce que même s’il avait conscience d’être en couple, lorsqu’elle passait du temps ici, ça rendait leur couple vivant.

Il écoutait ses propos avec un léger sourire sur les lèvres. Tout de même, il y avait peu de chance qu’il ne soit pas capable de se libérer pour elle. Encore si elle était chez lui, il l’aurait fait attendre quoi qu’en vrai il l’aurait pas quitté pour rejoindre ses parents… Disons plutôt s’ils s’étaient vus le matin et qu’elle lui avait envoyé un hibou en début d’après midi, là il n’aurait pas bougé mais là, en la voyant une fois par semaine, chaque minute qu’il pouvait grappiller en sa compagnie, il prenait. Elle vint se caler contre lui après avoir rajouté que c’était dur d’être contre lui et de ne pas le toucher. Il partageait ce sentiment et répondit à son baiser doucement au départ et au fur et à mesure des secondes avec bien plus d’insistance, elle le rendait accro, complètement accro et il aurait voulu pouvoir figer le temps pour pouvoir rester avec elle. Une fois les poumons complètement à sec d’air, Théo écarta légèrement ses lèvres des siennes, les frôlant parce qu’il faudrait pas s’éloigner non plus. « Je trouve qu’on s’en est plutôt bien tiré, certes c’est extrêmement frustrant de devoir faire comme si nous étions juste des amis mais au moins ça prouve qu’on arrive à garder notre secret intact. » C’était la toute première fois qu’ils s’étaient retrouvés ensemble dans un cadre hors de l’école, avec des gens autour qui ne les connaissaient pas et Théo trouvait qu’il s’en sortait bien, même si soyons clair, la dame était sûrement pas attentive parce que ça se voyait quand même, ce ne serait pas demain qu’ils seraient capables de cacher leurs sentiments après ne pas s’être vu pendant une semaine auprès des gens qui les connaissaient.  Emmenant sa copine vers le canapé pour avoir toujours un œil sur le petit chat, Théo la questionna, un peu hésitant, craignant qu’elle le prenne mal « Est-ce que cela serait possible qu’on se voit un peu plus qu’une fois par semaine ? »  Il ne rajouta rien pour se justifier, attendant déjà de voir sa réaction pour apporter des arguments ou des justifications.

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Jeu 2 Jan - 19:35
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« Juin 2019»
Est-ce que je pouvais réellement m’empêcher de le taquiner ? Je crois que c’était impossible, c’était notre façon de communiquer, on se cherchait la plupart du temps, il faut dire que ni l’un, ni l’autre ne manquait de répartie, ce qui rendait les choses encore plus intéressantes ! En l’entendant me répondre, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. « Et oui, c’est un peu la définition d’une surprise en générale on ne dit rien à l’autre. » Disais-je totalement moqueuse sans me départir de mon sourire un seul instant. « Quant au prénom et bien… Je peux te donner mon avis si vraiment tu en as besoin, mais je suis certaine que tu te débrouilleras très bien. » Répondais-je alors avant que nos lèvres se rencontrent enfin pour un contact bien trop court à mon goût. L’attente avait été longue et j’avais besoin de plus, beaucoup plus, mais Théo avait apparemment décidé d’être bavard ce qui forcément nous coupait entre chaque baiser. Je plaisantais finalement sur le fait que je pourrais sans doute faire une carrière en tant que langue-de-plomb puisqu’apparemment j’étais bonne pour les secrets, bien évidemment ce n’était qu’une plaisanterie ce n’était pas du tout une branche qui me plairait, ceci dit, les paroles de celui que j’aimais me faisais chaud au cœur et le regard que je posais ensuite sur lui était alors remplis d’amour avant qu’il ne me donne un deuxième baiser bien plus long que le premier et bien plus digne d’un véritable bonjour. Tous les deux à bout de souffle c’était à contre cœur que je m’écartais, j’avais cette envie de rattraper toute cette semaine perdue sans être à ses côtés, de comblé tous ces moments où il n’était pas là. En tout cas si moi j’en désirais plus, ce n’était peut-être pas le cas de Théo qui reprenait déjà la parole, lui qui avait été si silencieux dans la boutique, apparemment il avait retrouvé sa langue entre temps… Humm sa langue… Ce genre de pensée en cet instant était dangereux. Retrouvant doucement mes esprits, du moins en partie, je répondais alors à sa question, lorsqu’il reprit la parole, un nouveau sourire étirait mes lèvres et finis même par rire en entendant la fin.

« Je suis contente si le cadeau te plait et le fait que tu penses à moi chaque fois que tu le verras c’est un petit bonus. »
Lui glissais-je dans un léger clin d’œil, je n’avais pas forcément pensé à cela en choisissant le cadeau que j’allais lui offrir, mais je n’allais pas m’en plaindre n’est-ce pas ? Si j’avais voulu faire de l’humour, j’aurais pu dire que notre histoire n’avait pas intérêt à se terminer sinon le pauvre, il continuerait penser à moi tous les jours… Mais je ne voulais pas nous porter la poisse et je n’avais aucune envie que notre histoire se termine. Perdu un instant dans mes pensées, Théo m’en sortait en reprenant la parole, je mis un petit temps pour comprendre de quoi il parlait avant de faire le lien avec mes propres mots. Je souris une fois encore, touchée au plus profond de moi-même par ses mots, si bien que je me sentais presque émue à mon tour. « Je sais bien que ce n’était pas prévu. » Assurais-je. « Et il n’y a pas eu que le baiser, il y a eu notre décision aussi. » celle qui faisait qu’au jour d’aujourd’hui nous étions ensemble et profitait de cet amour que nous ressentions l’un pour l’autre. Ce moment où nous avions décidés que ça en valait la peine et est-ce qu’on pouvait aussi parler du moment en Russie ? Non cette journée avait sans doute été la plus belle. Quand il reprit la parole je ne pouvais pas m’empêcher de sourire à nouveau, je comprenais ce qu’il voulait dire, parce que je ressentais la même chose. Il n’avait pas besoin de me faire de cadeau, juste sa présence en était un, mais avant que je puisse répondre quelque chose de complètement niais il reprit la parole avec une touche d’humour me faisant évidemment rire et fermant un peu la porte à cette petite parenthèse ouverte sur nos sentiments.

« J’espère bien que tu le gardes, il n’est pas repris, ni remboursé ! » Lâchais-je avant de rire de plus belle avant que mon amoureux ne me propose à boire, offre que je refusais alors désireuse surtout de me poser un instant avec lui plus qu’autre chose. Et alors que ses doigts viennent trouver les miens, je lui avoue combien il m’a manqué. Nouveau sourire à sa réponse, avant d’avouer à mon tour « Moi aussi j’aime être ici. » Bon d’accord sa présence faisait beaucoup, ici toute seule cela n’aurait pas du tout le même intérêt n’est-ce pas ? Ce que j’aimais surtout c’était être avec lui, c’était dur la semaine lorsque j’étais éloignée de lui-même si j’en profitais pour passer du temps avec ma famille, ou passer certaine journée avec mes amis. Mais dans le fond j’aimerais pouvoir venir ici chaque fois que j’en avais envie, sans forcément avoir à mentir, sans chercher d’excuse, pouvoir dire à ma famille je vais chez Théo et pas pour voir Alcyone, non pour le voir lui, parce que bon sang… Je l’aime ! Je finissais alors par dire un peu ce que j’avais sur le cœur, et combien j’étais contente qu’il ait pu se libérer, le contraire aurait foutu en l’air sans doute une partie du cadeau ou en tout cas m’aurais obligé à faire autrement… Mon corps venait se mettre contre le sien, mes lèvres venaient retrouver les siennes et je pouvais ressentir le même manque de son côté à lui, le même désir de prolonger le baiser jusqu’à ce que le souffle nous manque… Et si cette fois encore il reprenait la parole, ses lèvres restaient proches des miennes. Oui on s’en était bien tiré, sans doute que c’était le plus important, mais ça n’empêchait pas que je détestais cela… Je soupirais doucement. « Oui, c’est sûr. » Mais cela ne rendait les choses pas plus faciles pour autant. Néanmoins, je n’ajoutais rien, je savais que c’était aussi difficile pour lui que pour moi et nous avions aucune autre solution, ce n’était donc pas le moment de m’appesantir sur le problème en question. Alors que Théo nous dirigeait finalement vers le canapé je le laissais alors s’installer sur ce dernier et venait m’asseoir sur ses genoux, mes deux jambes du même côté, mes côtes contre son torse, sa question venait encore une fois réchauffer mon cœur en revanche, je fronçais un instant des sourcils en réfléchissant à la réponse.

« J’aimerais vraiment beaucoup, mais je vais me retrouver à court d’excuse pour venir voir ta sœur, mes parents commencent déjà à dire que tu vas en avoir marre de me voir toujours fourré chez toi. » Lâchais-je alors sans pouvoir m’empêcher de rire vue l’ironie de la situation « Et ma mère se plaint que je ne passe pas assez de temps à la maison… » Soupirais-je. Mais ça c’était à prévoir n’est-ce pas ? Depuis ce qui m’était arrivé elle avait du mal à s’en remettre, elle passait son temps à s’inquiéter et à me couver, ce qui n’était pas forcément pour me déplaire moi qui avait toujours souffert d’un manque affectif, mais ça ne m’aidait pas à m’esquiver de la maison pour pouvoir venir ici… Doucement mon nez venait caresser le contour de sa mâchoire tandis que je tenais tout de même à mettre une chose au clair. « Mais j’aimerais vraiment beaucoup pouvoir venir plus d’une fois par semaine. » Assurais-je, je ne voulais même pas qu’il en doute ne serait-ce qu’une seconde et il pouvait être certains que si j’avais la moindre occasion de le faire et qu’il était dispo également, je n’allais pas passer à côté d’une seule occasion…

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Dim 5 Jan - 18:06
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Si, pour une fois, Théo jouait l’innocent de nature, ça n’empêchait certainement pas Sélénya de le taquiner, sans que ce soit désagréable ni rien. Ça montrait plus l’affection qu’elle lui portait qu’autre chose. Son sourire d’ailleurs était bien la preuve qu’elle était parfaitement à l’aise dans cet exercice. Il l’observait avec beaucoup de fierté. La fierté de la voir en pleine forme, sans aucun doute dans son regard, juste heureuse d’être ici. Alors bien sûr, même si beaucoup trouverait ça prétentieux, il était certain d’avoir sa part de responsabilité dans le bonheur qui transparaissait dans le regard de sa demoiselle. N’empêche qu’il trouvait un certain équilibre à leur relation, il avait l’impression qu’ils grandissaient dans tout cela. Ce qui était complètement con, comment en étant avec Sélénya, ça pouvait le grandir lui ? Il n’empêche que pour la première fois, il ne vivait pas uniquement l’instant présent mais faisait des plans sur l’avenir. Il avait beau se douter qu’ensemble ils fonçaient dans le mur, que ça allait exploser, même indépendamment de leur volonté, à cause des gens, il n’empêche qu’il ne pouvait s’empêcher de vouloir construire quelque chose. Et ce n’était pas du tout dû à l’âge et à une soudaine envie de se poser, non c’était uniquement dû à elle. Puis elle aidait, ou n’aidait pas, au choix, en offrant des cadeaux d’une telle valeur à Théo, on offrait pas un animal à un amour de jeunesse. C’est donc tout naturellement qu’il répondit à sa phrase « Je sais que c’est un peu, mon cadeau mais je pense que ce sera un peu ton chat aussi. » Certes pas tout de suite, mais dans une dizaine d’années, si ils étaient toujours ensemble ils vivraient probablement ensemble, il était donc normal qu’elle ait un droit de regard sur le nom de l’animal « Tu donneras ton avis, on prendra un prénom qui nous plait à tous les deux. » Ce n’était même pas une question, son avis comptait. Elle comptait.

D’accord, il est vrai qu’ils auraient pu passer l’heure suivante à s’embrasser. Cela ne l’aurait d’ailleurs pas dérangé. Son problème résidait non pas dans l’envie qu’il avait d’elle mais dans le ressenti qu’il avait de leur relation. Il n’avait pas envie qu’elle se pense utilisée, sexuellement parlant, qu’elle ne le reconnaisse plus et que ça ternisse la vision, certes erronée mais agréable, qu’elle avait de lui. Et puis, il était capable de converser avec elle. A sa réponse, il roula des yeux bien que ne disant rien, ce n’est pas comme s’il ne pensait pas à elle avant d’avoir le chat. Disons même qu’il comptait les jours sans la voir et que le constat qu’il faisait c’est que les jours étaient drôlement longs. Est-ce que c’était dû au fait que la relation était nouvelle ? Qu’ils avaient passé, chacun de leur côté, des mois à essayer de réfréner leurs sentiments ? Qu’ils devaient se cacher même maintenant. Il n’en savait rien.
Comparer leurs cadeaux respectifs de la manière dont le faisait Sélénya, c’était se méprendre. Lui, son cadeau de base c’était juste l’emmener voir des Occamys, le reste c’était le hasard, la chance et leur incapacité à gérer, ce qui n’était pas tant une mauvaise chose que ça. Il la regarda dans les yeux. « Décision que je ne regrette pas. T’es plutôt pas mal dans ton genre comme copine. » Doux euphémisme que cette phrase, elle était géniale, sa copine. S’il prononça quelques phrases plutôt sympathiques par la suite, il termina par de l’humour, ne serait ce que pour ne pas la gêner. Ainsi, le chat n’était ni repris, ni échangé ? Théo rétorqua avec un immense sourire démontrant parfaitement que ça lui faisait plaisir en réalité « Et bien, je crois que je vais m’en occuper alors, quelle tristesse. » Tu parles, il était ravi, il l’aimait déjà ce chat, ce contexte aussi qui démontrait qu’elle lui faisait confiance pour s’occuper d’un jeune chat.

Ainsi, elle aimait être ici. Il faut dire que pour tous les deux, c’était un peu un havre de paix, ici, ils n’avaient pas de compte à rendre, pas besoin de sauvegarder les apparences, s’ils avaient envie de s’embrasser, ils s’embrassaient, si le regard de l’un se posait sur la silhouette de l’autre, ce n’était pas un problème, quand bien même il y aurait cette étincelle d’amour dans le regard, personne n’en serait le témoin, sauf Alcyone peut être, et encore, elle était pour le moins occupée.

Alors qu’il trouvait de son côté qu’ils s’en tiraient plutôt pas mal, étant pour une fois l’optimiste du couple, son soupir passa pour de la contrariété auprès de Théo. « Tu trouves ça trop compliqué ? Tu veux qu’on arrête ? » Non pas de se voir, ça c’était même pas la peine d’y compter, il voulait la voir et savait pertinemment que de l’autre côté, c’était la même chose. Mais si c’était intenable pour elle et que ça la rendait morose, ce qu’il comprenait d’ailleurs, oui c’était chiant, il était capable de la voir qu’entre ces murs… bon et à l’école lorsqu’ils y retourneraient… l’an prochain du coup.

En s’installant sur le canapé, elle vint se caler sur lui et contre lui. Et tandis qu’il caressait son dos, il lui proposait, lui demandait, à se voir plus souvent. Sauf que ça ne se passait jamais comme il le voulait. Pour l’occasion, il trouvait les parents de Sélénya incroyablement chiants. Dans l’éventualité ou ça lui aurait cassé les pieds de voir Sélénya chez lui, il aurait quand même été en mesure de lui dire. Il avait bien conscience de ce qui faisait rire Sélénya mais pour le coup, il était en train de se rendre compte qu’elle était en train de refuser. Alors oui, elle prenait des gants, oui ses excuses étaient réelles, il n’empêche qu’au final, c’était leur couple qui était mis sur le carreau. Néanmoins, il hocha la tête, ne cherchant même pas à argumenter, se contentant de rester silencieux jusqu’à ce que le nez de Sélénya vienne tout doucement l’effleurer et qu’elle termine sur une note positive, au moins elle en avait envie. Il répondit sans grand espoir en réalité « Un jour peut être que ça arrivera. » Ouai qui sait, dans dix ans peut être qu’il aurait sa copine au moins deux fois par semaine ici. « Peut être que la solution c’est d’arriver à me faire inviter chez tes parents tous les week end pour le repas du dimanche ? Ou alors d’aller aux merveilleuses soirées sangs purs où tout le monde essaie de caser ses enfants ? Tu crois que ça marcherait ? » Bon par contre, il n’était pas certain d’adorer l’idée que des espèces de débiles d’une vingtaine d’années reluquent sa copine mais bon, il était capable de faire l’effort si ça voulait dire se voir un peu, ne serait ce que pour échanger des banalités, au moins, ils se verraient.



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« Juin 2019»
Je voulais qu’il choisisse le prénom qui lui plairait pour le chaton, que j’aime ou non ce n’était pas si important non ? Bien évidemment j’acceptais tout de même de donner mon avis s’il en avait besoin, j’étais prête même à l’aider s’il en avait besoin pour quoique ce soit. Il me surprenait un instant avec sa réponse et pour toute réponse je pouvais sentir mes joues se mettre à rougir. Je n’avais pas besoin de lui demander qu’il précise le fond de sa pensée, je savais où il voulait en venir et qu’il pense ainsi, qu’ils voient aussi loin pour nous deux, ça ne pouvait pas me faire encore plus plaisir que c’était déjà le cas en cet instant. J’étais si émue finalement qu’à mon tour cela me coupait la parole et j’avais juste ce sourire béat et certainement idiot sur les lèvres. Je souriais davantage à la seconde partie de sa phrase, un prénom qui nous plaisait à tous les deux, ensemble. Ce mot raisonnait magnifiquement à mes oreilles et je ne pouvais pas camoufler la joie que je ressentais, même le jour de son anniversaire, il arrivait à me faire des cadeaux. D’ailleurs la conversation dériva sur mon propre anniversaire, ce jour où tout avait changé pour nous deux, ce jour ou nos lèvres se sont scellées pour la première fois et ont eu raison de notre raison. L’amour l’a emporté et au jour d’aujourd’hui je ne regrette rien, sauf peut-être le fait qu’on ne se voit pas assez à mon goût et que l’on soit obligé de se cacher, mais ça… Si c’était à refaire, je ne changerais rien, je préférais de loin être avec lui, caché aux yeux du monde et heureuse, que d’être malheureuse sans être avec lui. Sa réponse me fit sourire une nouvelle fois. En réalité son compliment me faisait encore plus plaisir qu’il pouvait le penser. Je n’avais que vingt et un an et il était le premier dont j’étais réellement amoureuse, je n’ai jamais eu de relation aussi sérieuse que la nôtre, et lui était bien plus âgé que moi et avait eu d’autres relations avant moi, je pourrais me révéler totalement nulle comme copine finalement…

« Ah oui ? » Demandais-je alors doucement avant d’ajouter « Je te remercie, t’es pas mal non plus comme copain tu sais. » disais-je alors en reprenant ses mots. J’aurais aimé pouvoir lui dire que j’étais d’accord avec lui, tant qu’il était là, cela me suffisais, mais il me coupa de court avec une touche d’humour retournant la conversation vers le petit chat qui allait désormais partager leur vie. J’ajoutais alors qu’il avait plutôt intérêt de le garder, précisant que le cadeau ne pouvait pas être échangé ou rembourser. Je souriais de plus belle à sa réponse. « Ah oui tu as l’air bien malheureux à cette idée. » Répondais-je alors sans pouvoir m’empêcher de rire, avant de finalement retrouvé mon sérieux lorsque je lui avoue me sentir bien chez lui, avec lui et que c’était évidemment plus facile ainsi que lorsque nous étions à l’extérieur à devoir faire semblant. Théo trouvait que nous nous en étions bien tirés et j’étais d’accord avec lui, mais ça n’empêchait pas le fait que je détestais le fait de me trouver proche de lui tout en étant si loin en même temps. Cette interdiction de pouvoir le toucher, de le regarder avec tout l’amour que j’éprouvais pour lui, de ne pas pouvoir l’embrasser rien que pour dire bonjour. L’infirmier captait mon humeur et évidemment il réagissait aussitôt. Je réfléchissais un instant à sa question, choisissant mes mots avec soin parce que je ne voulais pas qu’il se méprenne.

« Je… J’adore l’idée de savoir qu’on peut sortir et être vu tous les deux sans que qui que ce soit ne se pose de question, mais je…  Je trouve ça tellement frustrant de ne pas pouvoir t’embrasser au milieu de la place si j’en ai envie, de ne pas pouvoir faire plus que se tenir la main, ne pas pouvoir te regarder de la façon dont j’ai envie… C’est compliqué oui, mais je ne veux pas t’imposer de pouvoir rester uniquement ici et puis… Je ne voudrais pas qu’un jour, on n’en puisse plus de rester enfermés dans ta maison et que ça en ternisse tout ce qu’on ressent à être ici tous les deux. » Expliquais-je alors en me disant que j’avais peut-être un peu trop parler pour le coup. Nous prenions place finalement sur son canapé et tandis que j’aurais pu choisir de m’installer à côté de lui, c’était sur ses genoux que je choisissais de m’installer, voulant être au plus près, mais pas à califourchon non plus, de toute façon ma robe ne me le permettait pas ou alors elle remonterait sans doute bien trop haut pour que cela reste décent. A sa question, j’avais envie de lui répondre oui, le seul problème était que je ne pouvais pas simplement venir ici autant que je voulais et tant pis pour le reste, j’avais ma famille qui allait se poser des questions et je ne savais pas comment faire… Et même s’il ne disait rien, s’il hochait simplement la tête, je pouvais comprendre que ça le contrariait, à son silence justement et au fait que j’étais sans doute aussi contrariée que lui. Mais je ne voulais pas qu’il pense que je n’en avais pas envie, alors je préférais répétée une deuxième fois que j’en avais très envie et j’espérais qu’il me croyait. Un jour… Ah ça elle espérait bien qu’ils n’allaient pas passer leur vie à ne se voir qu’une fois par semaine, ça allait devenir totalement invivable, c’était déjà assez compliqué… Quoique apparemment pas assez puisque Théo venait en remettre une couche en venant vouloir s’inviter tous les dimanche à la maison. Je ne pus m’empêcher de rire légèrement, mais je n’étais pas certaine de trouver cela très drôle.

« Ne te méprend pas d’accord ? Tu es le bienvenu à la maison quand tu veux et si tu venais tous les dimanches à la maison j’en serais heureuse. » Disais-je alors en marquant une pause avant d’entamer la suite. « Mais tu imagines ? Cela a été dur devant une vendeuse de chat… Alors devant ma famille ? Toutes les semaines ? Ah c’est sur ce serait un bon entrainement. » Lâchais-je tout de même un peu amusée. Quant aux soirées sang-pur… Ce n’était pas beaucoup mieux… « Et tu crois qu’on va supporter de voir d’autres personnes nous tourner autour ? J’ai mis des mois à t’avoir, c’est pas pour qu’une autre te mette le grappin dessus. » Lâchais-je alors avec humour, mais avec tout autant de sincérité. En revanche au moins il essayait de trouver des solutions et je ne voulais pas lui donner l’impression de rejeter tout en bloc et par la même occasion, que je ne voulais pas vraiment passer du temps avec lui et je me souvenais que j’avais une chose à lui demander, peut-être que ce serait l’occasion ? Je cherchais son regard un instant, cherchant comment lui demander ça, sans savoir s’il serait d’accord ou non. « Dis, je pensais à une chose… » Commençais-je alors avant de me mordiller la lèvre légèrement nerveuse soudainement. « Les attaques des moldus envers les sorciers se multiplies à mon grand désespoir et je ne sais pas quand je serais de nouveau amenée à me retrouver au milieu d’une nouvelle… » Oui pas besoin de faire semblant ça me travaillait. « Et on à vue que j’étais une véritable catastrophe dans ses moment-là. » Ça aussi, il n’y avait pas besoin d’affirmer le contraire, je savais très bien que j’avais été un poids totalement mort pour lui. Je me doutais qu’il devait se demander où je voulais en venir et quel était le rapport et j’y venais tout doucement. « Tu penses que tu pourrais m’entrainer ? » Demandais-je alors dans un souffle. « Pas à la baguette » précisais-je, ça techniquement je savais un peu le faire. « A me défendre, comme eux. » A savoir me battre en sommes. Et le rapport avec la discussion d’avant, arrivait sur un plateau. « Tu es le seul qui puisse me toucher à n’importe quel moment » Disais-je alors dans une phrase accompagné d’un rougissement car cette phrase était vrai dans n’importe quelle circonstance et évidemment je pensais à toutes ses nuits que l’on passait ensemble. « Et ça nous permettrait de pouvoir nous voir plus souvent ? Je n’aurais même pas besoin de mentir pour venir te voir. » Suffisais que l’on instaure plusieurs entrainements par semaine et ont allait se voir beaucoup plus régulièrement. Restait à savoir s’il allait être d’accord avec cette idée et je l’espérais, parce que sinon je ne savais pas vraiment vers qui me tourner pour m’apprendre à me battre…

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Théo Greengrass
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Jeu 9 Jan - 21:23
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Les émotions qui transparaissaient dans le regard de Sélénya rappelait chaque seconde à Théo ce pourquoi il l’aimait. Ce n’était pas grand-chose ce qu’il lui disait, ça en disait juste long sur l’importance qu’elle avait pour lui à ses yeux. Ça aurait pu faire peur à Sélénya, et il lui ferait d’ailleurs peur un mois plus tard avec ses projections, mais pour le moment, elle semblait heureuse qu’il lui donne de l’importance. Mais, elle l’était, si elle ne l’était pas, jamais il ne se serait aventuré sur ce chemin bordé de danger, avec elle. Oui, il était bien avec elle, quand il se réveillait contre elle, et contre prenant réellement tout sons sens ici, il était heureux, parce que ça lui semblait véritablement une évidence. Comment lorsque ça lui paraissait si naturel aurait il pu ne pas la mêler à cette décision importante que le prénom d’un chat qu’elle verrait régulièrement ? Il savait qu’il se projetait beaucoup trop loin, qu’elle était qu’une pitchoune ayant besoin de vivre et que si l’infantiliser était une mauvaise chose, la faire grandir trop vite, ce n’était pas mieux. Elle avait tout le temps et, lorsqu’il la regardait, Théo se disait qu’il était aussi capable de prendre le temps pour elle. Et il était parfaitement sincère lorsqu’il disait qu’il ne regrettait pas cette relation, parce qu’elle avait ce petit truc en plus, il n’arrivait pas à percevoir exactement quoi, ce n’était pas simple de mettre des mots sur une chose que l’on a jamais expérimenté avant, alors il concluait en disant qu’elle était pas mal comme copine, elle demanda vérification, bien qu’elle devait se douter que si ça n’avait pas été le cas, ils n’en seraient pas là, il ne mettrait pas en péril des relations auxquelles il tenait pour juste s’envoyer en l’air avec elle. Ah non clairement, s’il y avait des personnes qui trouveraient ça flatteur, il trouvait ça complètement flippant. Elle lui retourna d’ailleurs ses dires et il eut un sourire avant de la charrier « Même si, selon tes dires, mes performances sexuelles sont juste plutôt bien ? »

Au moins, la discussion sur le ton de l’humour était lancée et pouvait continuer avec le désespoir qu’il vivait à garder ce chat puisqu’il n’était pas repris, ni échangé. D’ailleurs, elle ne tombait absolument pas dans le panneau. Qu’est ce qui le trahissait au juste ? Son comportement dans le magasin, la façon dont il avait tenu le chaton, le fait qu’il ne quitte pas la pièce, ou encore son sourire ? Mystère. Si tous les futurs anniversaires étaient comme celui-là, il est vrai qu’il ne serait pas à plaindre.

La discussion bascula avec facilité sur des sujets plus sérieux parce qu’il voulait savoir ce qui n’allait pas, ce que ce soupir taisait. Et il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire, ce qu’elle ressentait et il aurait aimé pouvoir lui dire que ça allait changer rapidement. La vérité c’est qu’il n’en savait rien, il avait cru le premier mois que c’était juste une frustration qu’ils avaient à expédier tous les deux, celle d’avoir combattu si vaillamment leurs sentiments… et d’avoir perdu la bataille d’ailleurs. La vérité c’est que non, ça ne passait pas et oui, ils avaient toujours du mal en public, parce que c’était frustrant. « Tu sais ce qui est le plus fou ? ça ne m’avait jamais paru important de pouvoir faire un baiser sur les lèvres d’une fille dans une ruelle. Je dirais même que je les trouvais chiante quand elles faisaient cela. Et toi, bon sang, j’ai qu’une envie, c’est de t’embrasser. Faut croire que je suis vraiment amoureux de toi le bébé. » et qu’elle surpassait toutes les autres avec une facilité incroyable.

Et très vite, trop peut-être, il décida de mettre sur la table, enfin plutôt sur le canapé en réalité, un sujet qui lui tenait à cœur, le fait de se voir plus souvent, parce qu’il en avait envie, besoin aussi pour se dire qu’ils étaient réellement en couple et qu’ils n’étaient pas des plans culs l’un pour l’autre. Bien sûr que ce n’était pas le cas et qu’il avait parfaitement conscience que chacun connaissait déjà l’étendue de ses propres sentiments mais qu’en plus, chacun connaissait l’ampleur des sentiments chez l’autre, mais il avait la désagréable impression d’être un connard qui ramènerait une fille chez lui mais sans jamais proposer davantage qu’une nuit. Mais, ça ne fonctionna pas comme il l’escomptait, elle avait des impératifs et ne pouvait pas faire comme elle le souhaitait. Alors il essayait, de trouver des parades, si elle ne pouvait pas venir ici, ce qu’il pouvait comprendre, il pouvait essayer de venir la voir chez elle. Bon, ça la fit rire même si c’est fou, sa réponse était pas drôle du tout. Il roula des yeux, reconnaissant néanmoins qu’elle avait entièrement raison, ce qui ne l’empêcha pas de l’enquiquiner. « Quand c’est ma propre copine qui est réticente à me ramener chez ses parents, où va le monde ? » Reprenant avec plus de sérieux « Tu as raison, ce serait compliqué, invivable même. Je crois qu’on va donc oublier cette solution. »

Parlons de sa solution numéro deux, bon à la rigueur dans sa tête tout n’était qu’une question de mater sa copine, ce qui ne lui plaisait déjà pas beaucoup mais alors la vision de Sélénya était mille fois pire, ça ne s’arrêtait pas au regard qui descend sur les fesses de sa copine, non elle empirait le truc avec le fait que des gens puissent lui tourner autour. Ah non mais c’était une chose que des gens tournent autour de Sélénya, bon en fait déjà de base ça lui cassait les pieds rien que d’imaginer cela, mais alors s’il devait assister à ça, mais il serait fou. D’ailleurs, elle semblait dans le même cas que lui. « Si ça peut te rassurer, je sais très bien avec quelle fille je voudrais rentrer de ce genre de soirée. » Il déposa un baiser sur ses lèvres plein de tendresse avant de reprendre la parole « Bon proposition tout aussi nulle que la précédente. » Et il n’avait plus d’idée, pourtant, il n’avait pas envie d’abandonner, il voulait vraiment la voir plus d’une fois par semaine, mais rien ne venait. Alors c’était ça leur futur ? Se voir une fois par semaine. Pourquoi ça le culpabilisait autant ? Il avait l’impression de l’utiliser, de la forcer à avoir une relation pas du tout épanouissante.

Il sentit son regard venir le chercher, il avait été silencieux trop longtemps ? ça l’agaçait ? Non, elle pensait à une chose, s’il ne dit rien, son attitude montra automatiquement qu’il était dans une écoute attentive. Alors, franchement, si lui il était dans son truc de trouver une façon de la voir, elle pas du tout, elle parlait moldue. Il s’était passé quelque chose ? C’était pas elle qui lui avait fait la morale comme quoi elle voulait être au courant si Théo était blessé ou subissait une attaque, ou un truc du style, pas agréable et elle ne le tenait pas au courant directement ? Ah non pardon complètement hors sujet. Il cligna des yeux en l’entendant se dénigrer, s’il n’intervint pas tout de suite pour lui dire que c’était loin d’être la vérité, c’était pour ne pas la couper, mais il reviendrait sur ce point. La suite était surprenante, il n’aurait jamais cru entendre cela un jour. Il marmonna néanmoins « Oui enfin, je te touche d’accord mais jamais dans le but de te faire du mal. » Par contre, ça oui, il ne pouvait le nier, son corps il le connaissait et il le touchait régulièrement, comme en témoignait les joues rouges de sa compagne. Il n’avait pas compris où elle voulait en venir, il trouvait étrange qu’elle lui demande ça maintenant mais ne s’était pas posé plus de questions que ça. En revanche au moment où elle enchaîna pour lui dire que ça leur permettrait de se voir, il y eut ce petit déclic, cette chaleur qui l’envahissait, elle avait envie de le voir, elle aussi. Il resta silencieux quelques secondes, mettant de l’ordre dans ses pensées avant de reprendre la parole. « Tu étais loin d’être une catastrophe, je t’ai trouvé très courageuse au contraire. » Elle avait essayé de sauver la vie de quelqu’un tout de même, pour une catastrophe, elle était formidable. « Tu es en train de t’imposer des séances de self défense juste pour venir passer du temps avec moi ? » Il était touché de l’effort « Si tu veux on peut leur dire que tu t’entraînes. Après tout on peut aussi s’entraîner à coucher ensemble, on est pas obligé de s’entraîner pour que tu saches te défendre ? Et personne a besoin de savoir ce qu’on fait ici. » Comme ça ils se verraient et elle n’aurait pas à se forcer à faire des trucs qui ne l’emballait pas, l’idée était très bonne. Ils allaient pouvoir se voir plus souvent et rien que ça, ça donnait à Théo le sourire, les cadeaux s’enchainaient aujourd’hui


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Ven 10 Jan - 18:22
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« Juin 2019»
Dire qu’en tant que petit ami, il était plutôt pas mal, c’était peu dire, depuis que nous étions ensemble, je vivais un rêve éveillé. C’était comme s’il m’avait manqué quelque chose toute ma vie et que je l’avais enfin. Il me comblait, me rendais heureuse et grâce à lui j’arrivais à aller de l’avant et oublier ces deux ans qui avait été un véritable enfer. Alors oui je ne pouvais que lui retourner son compliment et encore je trouvais que ce n’était pas à la hauteur de ce que je ressentais vraiment. Si son regard brillait un instant tandis qu’il souriait, je n’avais pas du tout vu venir la taquinerie qui allait suivre. Je levais alors les yeux au ciel avant de lui retourner son sourire et d‘ajouter… « Aurais-je froissé votre égo Monsieur Greengrass ? » Demandais-je alors en feignant l’innocence avant de reprendre la parole. « Tu sais très bien que ce n’était pas ce que je voulais dire. » Plutôt bien dans ma bouche n’avait rien eu de péjoratif, loin de là… Je m’étais simplement mal exprimée, nous venions de coucher ensemble pour la première fois, j’étais encore peu timide, je ne me serais pas vu lui dire qu’il assurait grave !

« Et je pense que de côté-là, tu peux totalement être rassuré. » Ajoutais-je alors avec un léger sourire complice, je pense que mes réactions parlaient d’elle-même n’est-ce pas ?  Et si le ton de l’humour restait encore un instant tandis que nous plaisantions à propos du chat, la discussion devenait finalement un peu plus sérieuse tandis que je tentais de m’exprimer au mieux afin de lui faire comprendre ce qui me dérangeais dans le fait de sortir en public. J’adorais pouvoir être à ses côtés à l’extérieur et en même temps je détestais le fait de ne pas pouvoir me comporter en tant que petite amie avec lui dans ces moment-là. Je ne savais pas à quoi je m’attendais en réponse, mais certainement pas à ce qu’il allait me dire, un sourire étirait mes lèvres un instant tandis que je l’imaginais vivre un tel calvaire avec ses exs, du moins jusqu’à ce que je réalise un instant ses dires et que la question du nombre vienne m’effleurer l’esprit. Une question que je ne lui avais jamais posée, pas parce que je n’en avais pas envie, pas parce que je manquais de curiosité loin de là, mais simplement parce que je n’étais pas idiote, il avait eu une vie avant moi, j’avais eu une vie avant lui et j’en concluais que cette réponse ne m’apporterait rien en réalité, en revanche que je sois la seule qu’il veuille embrasser sans arrêt, ça c’était le plus important à mes yeux ! Je souriais de plus belle à la fin de sa phrase.

« Ou alors le bébé sait mieux embrasser que les autres. » Lâchais-je en papillonnant des yeux sans pouvoir m’empêcher de rire et de rougir légèrement, gênée parce qu’en générale je n’étais pas ainsi, je n’étais pas du genre à me lancer des fleurs et d’ailleurs, je ne le pensais pas une seule seconde, ce n’était que pour répondre à sa plaisanterie. En tout cas, je décidais de venir doucement lui voler un baiser avant de souffler « moi aussi je t’aime. » Lâchais-je alors avant qu’il ne m’entraine vers le canapé ou je m’installais sur lui. Moi aussi je ne rêvais que de pouvoir le voir le plus souvent possible et si nous pouvions passer plus de temps ensemble, j’en serais ravie, mais je ne pouvais pas faire semblant, ses idées pour le coup étaient très risquées et même si ça ne me plaisais pas car je ne voulais pas donner l’impression de me chercher des excuses pour ne pas le voir, je lui expliquais alors mon point de vue. Je souriais un instant à sa réponse avant de lever les yeux une nouvelle fois au ciel et de répondre rapidement. « Tu sais bien que tu es le bienvenu n’importe quand. » Il faisait presque parti de la famille, tout le monde l’adorait, ses parents ni verrait jamais d’inconvénient, du moins tant qu’ils n’étaient pas au courant que leur fille couchait avec lui… Ça c’était une autre histoire et c’était ce qui compliquait les choses. En tout cas Théo reconnaissait que ce serait sans doute invivable et même si j’étais d’accord puisque c’était moi qui avait relevé tous ces détails, cela ne me rendais pas heureuse pour autant. Quant à la seconde solution, elle était sans doute pire que la première… Un nouveau sourire s’affichait sur mon visage en l’entendant.

« J’espère bien. » Assurais-je alors sans me défaire de mon sourire. « Mais si on repart ensemble, tu ne crois pas qu’on serait un peu grillés ? » Demandais-je avant de rire légèrement avant de répondre à son rapide baiser et qu’il reconnaisse que ce n’était pas non plus la bonne solution. Finalement, j’avais une autre idée et puis, je ne voulais pas qu’il pense que ça m’arrangeais de dire non à toutes ses idées loin de là. Alors je me disais que c’était le bon moment pour lui demander une chose dont j’avais envie depuis un petit moment, mais dont je n’avais pas encore trouvé le temps pour lui en parler. Si au début il n’y avait aucun rapport avec notre première conversation, j’y venais tout doucement. Alors que je lui rappelais qu’il était le seul à pouvoir me toucher, tout en rougissant, sa phrase m’arrachais un sourire emplit de tendresse. « Je sais bien. » Manquerait plus que ça d’ailleurs, il y aurait un gros problème dans notre relation si c’était arrivé. « Mais justement j’ai besoin de quelqu’un en qui j’ai entièrement confiance pour apprendre, sinon ça risque d’être compliqué… » Lui fis-je remarquer alors, avant d’en arriver à la fameuse conclusion ou cela nous permettrait également de nous voir beaucoup plus souvent. Certes c’était une chose que j’aurais aussi pu demander à mon père, mais il n’était pas souvent à la maison et puis c’était avec Théo que je voulais surtout passer plus de temps. Quand il reprit la parole pour dire que j’avais été très courageuse, je souriais un instant, me demandant si vraiment il était objectif. « Tu as été obligé de rester avec moi, peut-être que… Peut-être que si j’avais su me défendre tu aurais pu aider ta sœur ? » Un exemple parmi tant d’autres, il était obligé de s’occuper de moi dans un moment pareil, cela voulait bien dire que si, j’étais une catastrophe, mais c’était gentil de sa part de voir du positif là où il n’y en avait pas vraiment. Je pouffais en l’entendant reprendre la parole.

« Non je… » Je n’eus pas le temps de répondre qu’il enchainait déjà avec la suite et je ne pus m’empêcher de sourire et de le trouver ultra mignon en cet instant, l’offre de s’entrainer uniquement au lit était tout de même bien alléchante je devais bien l’admettre. « Et le jour où mon père voudra voir où j’en suis et que je ne saurais même pas donner un coup de poing est-ce qu’on en parle ? » Lâchais-je alors sans pouvoir m’empêcher de rire légèrement avant de reprendre. « Mais je ne m’impose rien, je suis très sérieuse Théo, j’en ai vraiment envie. » Disais-je alors avec sérieux. « J’ai besoin de gagner en confiance en moi. » Et ça il ne pouvait tout de même pas me dire le contraire n’est-ce pas ? Et pouvoir me défendre m’aiderait tout de même, ne pas me sentir totalement inutile face aux moldus… « En revanche… » Commençais-je accompagné d’un sourire complice. « On n’est pas obligé de s’entrainer à chaque fois, on peut très prévoir plusieurs entrainements par semaines, certains seront vrais et d’autres seront du temps rien que pour nous ? » Proposais-je alors, je ne pourrais pas forcément dormir chez lui en revanche ça allait certainement plus que doubler les moments où nous pouvions nous voir, c’était déjà mieux que rien n’est-ce pas ? « Qu’est-ce que tu en dis ? » Demandais-je alors tout de même assez nerveuse, je ne savais pas ce qu’il pensait de l’idée de m’entrainer au final…

« Oh et en parlant de s’entrainer à coucher ensemble… » Reprenais-je en passant d’une conversation à une autre soudainement, oui parce que cette phrase n’était tout de même pas tombée dans l’oreille d’une sourde n’est-ce pas ? Mon regard remplit de sous-entendu allant chercher le sien, je me penchais vers lui afin d’atteindre son oreille à laquelle je murmurais… « J’ai un deuxième cadeau pour toi. » Disais-je en marquant volontairement une pause, gardant un peu de mystère afin de le faire légèrement cogiter un peu, essayant certainement de deviner le rapport entre sa phrase et le fameux cadeau… Mon regard venait retrouver le sien tandis que j’ajoutais fière de moi… « Il se trouve sous ma robe. » Autant dire qu’il n’y avait que peu de place à l’imagination puisque que je ne portais qu’une petite robe d’été légère à manche courte. « Et non, avant que tu le demande, je ne cache pas un autre chaton là-dessous. » Ajoutais-je avec un peu d’humour. Bon ça n’avait d’ailleurs rien à voir avec le premier cadeau, c’était plus un petit clin d’œil qu’autre chose, un petit plus, des petits sous-vêtements en dentelles plutôt sexy, qu’est-ce qui m’avait pris par la tête ? Je n’en savais absolument rien. Mais j’avais eu envie de lui faire plaisir, certes le chat aurait sans doute suffis, mais lorsque j’avais vu ces sous-vêtements, je n’avais pas pu m’empêcher de les mettre pour l’occasion ! Evidemment il n’était pas obligé de le déballer tout de suite, au départ c’était plutôt prévu pour la soirée, mais je n’avais pas pensée que je retrouverais ici bien plus tôt que ce qui était prévu.

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Le hochement de tête de Théo devait paraître bien peu convaincant lorsqu’il répondit à la question sur l’ego. Pourtant, non, il n’avait pas été froissé ce soir-là. Pas parce qu’il était prétentieux, il ne pensait pas l’être mais, comme elle le disait si bien, ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire et il le savait très bien, effectivement. Chose qui ne l’empêchait pas une seule seconde de l’embêter avec ça et certainement qu’elle y aurait le droit de temps en temps, parce qu’il aimait bien l’enquiquiner et qu’elle n’avait pas l’air de trop mal le vivre.
S’il ne dit mot, Sélénya, de son côté, venait de reprendre la parole, soulevant un point intéressant et s’il avait le moindre doute du pourquoi elle disait cela, son petit sourire était particulièrement éloquent. Il hocha la tête avant de dire, ce même petit sourire de connivence sur le visage « Je m’améliore vite, qu’est-ce tu crois, je tiens à ce que madame, qui froisse mon ego, soit comblée malgré tout. »

Visiblement parler d’exs insupportable, collantes au plus haut point, cela faisait sourire Sélénya. Ah non mais la compassion, c’était zéro. Quoi qu’en même temps, elle devait bien s’en moquer un petit peu puisqu’à présent, elle était là. Elle n’avait rien à envier aux autres, c’était avec elle qu’il voulait construire une histoire et c’était elle qu’il avait envie d’embrasser dans ces rues de la capitale, sans que cela soit possible, bien entendu. En toute modestie, bien entendu, Sélénya releva uniquement le point qui l’intéressait. Si, pour elle c’était de l’humour, Théo devait bien reconnaître qu’elle était dans le vrai. Il n’avait aucune idée de si c’était la vérité ou si c’était les sentiments qui parlaient et n’avait d’ailleurs, aucune envie de le savoir réellement, il était heureux avec elle, elle le faisait vivre un rêve éveillé, et c’était tout ce qui comptait. Il reprit donc ses mots, avec sincérité, comme si c’était vérité universelle « Ou alors, le bébé sait mieux embrasser que les autres. » Comme pour prouver cela, les lèvres de Sélénya vinrent se poser sur les siennes, confirmant par ce geste qu’effectivement, elle embrassait très bien. Il eut ce sourire rempli de fierté en entendant sa copine lui dire qu’elle l’aimait.

Pour combien de temps encore, avait-il eu envie de poser comme question ? Deux ans ? Trois tout au plus ? Dans l’hypothèse où ils restaient ensemble, bien entendu, si ce n’était pas le cas, ils éviteraient certainement de dire ce qu’il s’était passé entre eux deux. Quoi qu’il en soit, il avait conscience qu’il fallait profiter tant qu’il en était temps, qu’il s’agisse des sentiments de Sélénya envers sa personne ou de la façon dont les Macmillan le voyait, avec en prime le fait que, oui, pour le moment, il était le bienvenue. Même si, Sélénya avait soulevé un point essentiel en faisant remarquer que ça ne serait pas évident de jouer la comédie. Il ne dit rien, il n’y avait malheureusement rien à ajouter, pour les fois où il viendrait, il faudrait faire semblant et oui, ce serait compliqué.
La conversation suivante, ça n’était pas non plus une bonne idée. Et dire qu’il ne le faisait même pas exprès, il avait vraisemblablement que des idées moisies aujourd’hui et Sélénya ne le loupait pas vraiment. Bon après, c’est vrai que de voir son ou sa partenaire se faire dragouiller en face, ça n’était pas hyper l’éclate. Alors, il tenta bien l’humour en disant qu’il savait très bien avec qui il voudrait rentrer, ce qui fit sourire sa copine avant qu’elle ne fasse une remarque judicieuse « Tout juste. On va éviter alors de s’y rendre parce que je ne me vois pas rentrer d’une telle soirée sans toi. »

La conversation bascula totalement. Théo avait pensé la discussion de se voir plus souvent close, c’était non et puis un point c’est tout. Ce n’était pas agréable à entendre, ce qui n’enlevait pas le fait qu’elle avait totalement raison sur toute la ligne. Il avait essayé, on ne pourrait pas lui enlever cela. Sauf qu’elle n’avait pas abdiqué, loin de là et était même force de proposition, est ce que c’était sur un coup de tête ? Il n’en avait pas l’impression, elle semblait avoir réfléchi à la chose. Depuis combien de temps au juste ? Est-ce qu’il était le candidat idéal ? Sincèrement, il en était pas sur du tout, mais elle était pour le moins, convaincante. Il la regarda, longuement avant de dire « La confiance que tu portes en moi est impressionnante. » C’était mignon comme tout, pas sûr en revanche qu’il ait très envie de la toucher pour autre chose que des câlins mais c’est une autre histoire. Pour le moment, elle voyait tout de façon négative sur sa propre personne. Après, retirer quelque chose de positif de l’attaque des moldus sur l’université, ce n’était pas simple. « Sélénya, je sais me défendre et j’ai pas vu beaucoup de différence entre toi et moi. Et puis à quel moment tu crois que je t’aurais laissé toute seule pour aller chercher Alcy ? Je n’ai été obligé à rien, je suis resté avec toi parce que j’avais envie de rester avec toi. Si nous n’avons pas pu rejoindre Alcy, c’est parce qu’on a été occupé ailleurs, voilà tout, ça n’a rien à voir avec toi. »

Ce qu’il retenait de tout cela, c’est les efforts qu’elle était prête à faire juste pour se voir et franchement, il pouvait lui apprendre deux trois termes techniques et passer aux baisers, ça serait pas mal. Sauf que cette idée, et bien ça ne convenait pas à madame qui avait le chic pour briser les idées merdiques de Théo aujourd’hui, anniversaire rien du tout, elle y allait « Le stress y serait sûrement pour quelque chose, ma chérie. » ah oui la réponse était du bon foutage de tronche, on est bien d’accord. Elle reprit beaucoup plus sérieuse d’un coup, enfin, il semblerait qu’elle ait été sérieuse tout du long. Il était bien obligé de reconnaître que oui, elle avait besoin de gagner confiance en elle, il était d’accord sur ce point. S’ils avaient eu du mal à être sur la même longueur d’ondes, sauf pour ce qui est de l’envie d’être ensemble, avec la phrase suivante, et ce sourire, surtout le sourire d’ailleurs. Sélénya montrait qu’elle aussi avait, non seulement envie de le voir, mais envie que ça ne soit pas que des entraînements. Il esquissa un sourire, ravi de ses dires pour le coup mais n’eut le temps de rien dire qu’elle lui demandait ce qu’il en disait et pour sûr qu’elle ne parlait pas uniquement du temps rien que pour eux mais bien de l’idée globale. « Ce que j’en dit ? Je comprends que tu as besoin de reprendre confiance en toi. » Il la regarda dans les yeux « Je ne vais pas te mentir, je ne serais certainement pas la personne parfaite. Pas parce que je n’ai pas envie de t’aider, bien sûr que j’ai envie mais, il y aura des fois où moi j’aurais juste envie de tes lèvres, de toi. Tu n’attendras pas ça de moi et j’en ai conscience mais. » S’il ne termina pas sa phrase, son regard devait certainement refléter ses sentiments, il était amoureux et ça impacterait forcément. « Mais si tu es prête à vivre avec des séances écourtées, je suis prêt à donner mon maximum pour t’aider. » Est-ce que ça allait comme réponse ? Est-ce qu’elle allait se rétracter et dire qu’une fois par semaine tout compte fait c’était suffisant ? Aurait-il dû mentir pour obtenir ?

Quoi qu’est ce qu’elle venait de dire ? Il fronça les sourcils, bonjour l’incompréhension. Elle avait un regard qui en disait pourtant long sur le fait que ça allait l’intéresser, bon en même temps, tout ce qui concernait Sely intéressait Théo. Elle se pencha pour lui glisser discrètement, ça devait être au cas où le chat écoutait aux portes, qu’elle avait un deuxième cadeau. Il la regarda interloqué, qu’est ce que ça voulait dire au juste ? Elle s’offrait elle comme cadeau ? Genre c’était un cadeau ? C’était pas logique, ils avaient déjà couché ensemble et puis c’était presque une évidence qu’ils coucheraient ensemble ce soir, à moins que tout d’un coup ça y est elle se soit dit abstinence blabla, mais dans ces cas là, la phrase n’allait pas. Il comprenait rien et puis alors la vague de panique dura une fraction de seconde à la phrase suivante. Elle était pas enceinte quand même ? Ce n’était pas un cadeau ça hein qu’on se mette bien d’accord… ou alors cadeau empoisonné, non mais même empoisonné, un gosse ça peut pas porter le mot cadeau. Il est vrai qu’instinctivement, et bêtement en plus, son regard glissa vers le ventre de sa copine… même si franchement, un peu de logique Théo, quand bien même ce serait le cas, ce serait invisible. Non mais de toute façon, sa raison reprit le dessus, très vite, ça ne pouvait pas être ça, impossible qu’elle soit déjà au courant. Elle l’empêcha de réfléchir trop longuement là-dessus en faisant de l’humour, il eut un sourire avant de dire « Jamais j’aurais osé poser ce genre de questions. » Oui bon, c’était un mensonge, c’était totalement le genre de question qu’aurait pu poser Théo mais son esprit était parti sur autre chose, avant de revenir, heureusement « Et qu’est ce que tu caches donc sous ta robe ? » Elle ne dirait rien, elle avait ce regard plein de malice, et avec une autre lueur, celle qui promettait bien souvent que ça allait finir dans un lit toute cette histoire, ou sur le canapé en l’occurrence, et puis nu à coup sûr. D’ailleurs en parlant de canapé, non mais maintenant qu’il était intrigué, c’était foutu, il voulait savoir, ça ne quitterait pas son esprit, sauf que dans leurs positions, ce n’était pas des plus simples de regarder sous sa robe. Théo la fit donc basculer sur le canapé avant de se souvenir d’un point essentiel et de demander « J’ai le droit de regarder maintenant ou je dois attendre ? » Attendre quoi ? Bonne question mais mieux valait il l’accord de la demoiselle.

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Sélénya Macmillan
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Sam 11 Jan - 11:35
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Théoly VII

« Juin 2019»
« Oh je crois que je suis bien plus que comblée, crois-moi… » Répondais-je alors tout en gardant le même sourire depuis quelques minutes, le même qui était également sur les lèvres de celui qui était mon petit ami. De toute façon il n’avait rien à améliorer, il était parfait. De nous deux certainement qu’il avait même bien plus d’expérience que moi en la matière… Celle qui avait sans doute à s’améliorer c’était peut-être moi, certes j’avais également un passif, mais mes anciens… amants ou petits amis n’avaient été que des gens de mon âge avec pas beaucoup plus d’expérience, je n’étais pas forcément sortie des clous, alors qu’est-ce que je connaissais au fond ? Les bases, ça oui, mais il me restait sans doute beaucoup de chose à découvrir… Enfin en tout cas apparemment j’embrassais plutôt bien n’est-ce pas ? Puisqu’il reprenait mes propres mots de manière beaucoup plus sérieuse… Et si dans le fond cela me touche et me fait plaisir, je me demande s’il est vraiment objectif dans l’histoire, peut-être que c’était simplement ses sentiments qui parlaient pour lui ? Qu’est-ce que je pouvais bien avoir de plus que les autres sinon ? Est-ce qu’un baiser restait un baiser quelque soit la personne ? Pour moi c’était les sentiments pour la personne qui faisait que l’instant était magique, c’était d’ailleurs ce que j’avais voulu faire comprendre à Elise, qu’elle ne pouvait pas, ne pas savoir embrasser, cela ne pouvait pas être une catastrophe… En revanche, il fallait qu’il soit échangé avec la bonne personne pour qu’il arrive à être autant spécial comme c’était le cas entre Théo et moi. Je retrouvais justement ses lèvres l’espace d’un simple baiser avant de lui dire que moi aussi je l’aimais parce qu’au fond je retenais tout de même une chose, il venait de dire qu’il était réellement amoureux et ses mots étaient venus tout de même réchauffer mon cœur. Quant à ses idées pour que l’on puisse se voir plus souvent, finalement il était d’accord pour reconnaitre que ce n’était pas les meilleures… Mais il essayait et n’était-ce pas le plus important ? Cela me faisais réellement plaisir de voir qu’il avait envie de passer encore plus de temps avec moi et je n’avais pas forcément dit mon dernier mot, si disais non à ses idées, ce n’était pas pour dire non tout court, je voulais lui montrer que j’en avais réellement envie moi aussi. Je souriais avec tendresse en l’entendant me répondre.

« Oui je suis bien d’accord avec toi, même si se serait que pour quelques minutes n’est-ce pas ? Je viendrais probablement te rejoindre ici… » Laissais-je alors entendre avec ce regard entendu, certes devant tout le monde nous ne rentrions pas ensemble, mais par la suite… Peut-être que je pourrais m’esquiver, si le problème principal n’était pas le fait qu’on ne supporterait pas de voir les autres nous tourner autour… Je n’avais pas envie de passer ma soirée à répondre à un type qui ne m’intéressais pas, tout en me morfondant parce qu’une autre femme adressait en même temps la parole à mon petit copain. Je pouvais sans doute tolérer bien des choses et encore… Je n’en étais pas certaine, mais ça, je savais très bien que je souffrirais et n’en tirerais aucune satisfaction. En revanche, j’avais peut-être une petite idée pour que nous puissions nous voir sans avoir à subir ce genre de chose, une bonne excuse pour arriver à nous voir rien que tous les deux sans même avoir besoin de mentir à mes parents. Et s’il ajoutait qu’il ne me touchait jamais dans le but de me faire mal, ce qui était bien évidemment vrai, je soulignais que j’avais besoin de quelqu’un de confiance et qui de mieux placé que lui ? Je savais qu’à son contact je ne risquais plus de sursauter, je ne risquais pas la moindre crise, je n’avais pas peur… C’était comme si… Avec toutes ses nuits passées ensemble, mon corps reconnaissait son touché entre tous et si je n’apprenais pas avec lui… Je savais que ça serait compliqué avec quelqu’un d’autre et mon père et bien… Je n’étais pas certaine qu’il ait le temps nécessaire et avec la peur qu’il avait eu de ne jamais me retrouver je n’étais pas certaine qu’il y arriverait non plus… Sa phrase me fit sourire un instant avant que je ne hausse simplement des épaules.

« Tu n’y es pas pour rien, tu m’as donné des raisons de te faire confiance. » Répondais-je alors d’une voix un peu plus basse, presque un chuchotement. Et tandis que je tentais de lui montrer mon point de vue par rapport à l’attaque, je n’en revenais pas du fait que lui trouvais qu’il n’y avait aucune différence entre lui et moi ? Il n’était quand même pas sérieux là ? Moi je perdais tous mes moyens, alors que lui il s’était une nouvelle fois occupée de moi. Néanmoins, je mentirais si je disais que ses paroles ne me faisais pas plaisir, qu’elle ne me réchauffais pas le cœur… Bien sûr que si, c’était le cas… Il avait voulu être avec moi, il ne serait parti pour rien au monde, quand bien même j’aurais su me défendre, cela en disait long sur ses sentiments, bien sûr que je savais déjà qu’il m’aimait, mais cela me laissait apercevoir une ampleur encore plus grande que ce que j’avais pu imaginer… En réalité l’espace de quelques secondes je me retrouvais légèrement émue, mon regard devait s’être mis à briller de tout cet amour que j’éprouvais pour lui et qui en cet instant me donnait l’impression de vouloir exploser tout autour de nous. Je ne trouvais rien à redire, du moins en parti… « Tu étais quand même beaucoup moins prit par la panique que moi et si… Je suis parvenue me maîtriser c’est simplement parce que tu étais là. » Et que j’avais pu m’accrocher à lui, parce qu’encore une fois, il était le seul à pouvoir me ramener à la réalité dans un moment pareil… Elise avait déjà réussi oui, mais la crise avait été beaucoup moins puissante, elle n’avait fait que me prendre dans ses bras à un moment où il n’y avait pas eu beaucoup de danger. Et alors qu’il me glissait que nous pouvions toujours dire à mes parents que je m’entraînais mais que nous n’étions pas obligés de le faire réellement, je lui rappelais alors que mon père ne se laisserait sans doute pas aussi facilement berné, sans doute qu’il voudrait voir mes progrès, même pas par manque de confiance, mais tout simplement parce qu’il s’intéressait toujours à ses enfants, à sa remarque, Théo me fis sourire et même si je savais que c’était dit avec beaucoup d’humour, le petit surnom dont il venait de m’affubler sonnait à merveille à mes oreilles.

« Ouais alors le coup du stress ne fonctionnera sans doute qu’une ou deux fois, mon cœur » répondais-je alors sur le même ton que lui, ajoutant moi aussi l’utilisation d’un petit surnom dont nous avions pas forcément l’habitude. Je voulais tout de même savoir ce qu’il en pensait, réellement sans humour, de manière totalement sérieuse et sincère. Parce que ce n’était pas une décision que je voulais prendre toute seule, je voulais qu’il soit d’accord après tout c’était lui qui allait m’entraîner et j’espérais que lui aurais assez confiance en moi pour penser que j’en serais capable… Le fait qu’il comprenne mon besoin de reprendre confiance en moi me rassurais tout de même, déjà il comprenait pourquoi est-ce que je lui demandais cela, quant à la suite… Je ne pus m’empêcher de sourire en l’entendant, si ce que nous risquions était juste que nos séances d’entrainement se transforme en câlin et plus si affinité et il y avait pas mal d’affinité entre nous n’est-ce pas ? Et bien c’était le moindre mal, surtout que c’était aussi une façon de nous voir plus souvent également et je ne voulais pas que ce soit uniquement que des entraînements… Même si bien évidemment il nous faudra également rester sérieux de temps en temps… « Mince alors… » Commençais-je sans être sérieuse une seule seconde. « C’est qu’on va devoir redoubler d’effort pour rester concentrés… » Lâchais-je alors réellement amusée. « Alors attend je réfléchis… Oui non parce que si tu m’embrasses en pleine séance, oulala… Que c’est dérangeant… » Oui bon d’accord peut-être que je le mettais légèrement en boite là. Je riais de plus belle avant de venir trouver ses lèvres justement. « Tu sais… Si ce genre de chose me dérangeais réellement, déjà je serais peut-être la pire des copines et deuxièmement j’aurais peut-être pu demander à mon père de m’entraîner plus tôt que le demander à toi. » Mais le but était également de passer du temps ensemble n’est-ce pas ? Alors le choix était quand même vite fait. Je changeais rapidement de sujet, passant du coq à l’âne ou plutôt de l’entrainement à mes sous-vêtements pour être plus précise ! Je lui annonçais alors que j’avais un deuxième cadeau pour lui et qu’il se trouvait sous mes vêtements, si je me trouvais drôle, si j’étais fière de moi, Théo n’avait pas vraiment la réaction que j’espérais le temps de quelques secondes il avait l’air de ne pas comprendre du tout ce que j’étais en train de lui dire et au moment où son regard se posa sur mon ventre un frisson s’emparait de moi. Non… Il ne s’était quand même pas imaginé que… ? A aucun moment j’avais pensée qu’il puisse penser à ça et puis… Enfin si je l’avais été je ne l’aurais quand même pas annoncé comme ça… Cela faisait un peu plus de deux mois que nous étions ensemble et en plus notre relation n’était pas des plus conventionnelles… Il faudrait sans doute un peu débile sur les bords pour penser qu’un bébé dans un moment pareil serait un cadeau, je n’avais même pas fini mes études… Ma main se posait alors sur la joue de Théo qui avait semblé inquiet.

« Hey… » Murmurais-je. « Non je ne suis pas enceinte. » Assurais-je alors avec douceur avant d’annoncer avec un peu plus d’humour qu’il ne trouverait pas non plus un autre chat sous ma robe. Il semblait doucement retrouver sa bonne humeur et je me sentais légèrement soulagée, pourrir l’ambiance avait vraiment été la dernière chose que j’avais désirée en cet instant. Alors qu’il annonce qu’il n’aurait jamais posé la question, je souris, mais n’ajoute rien, nous savions tous les deux que ce n’était pas vrai. Puis finalement il semble s’intéresser donc à ce qu’il y à sous ma robe, mais évidemment aucune réponse ne vient, seulement mon regard qui en dit long sur ce que j’avais en tête, c’est à ce moment-là que je me retrouvais alors basculée en arrière, me retrouvant alors allongée sur le canapé, laissant échapper un petit rire d’entre mes lèvres. A sa question je souriais de plus belle avant de hausser les épaules. « C’est comme tu préfères, de base c’était pour ce soir, mais vue que je suis ici bien plus tôt que prévue… » Et puis si je n’avais pas envie qu’il regarde maintenant je ne lui aurais pas dit n’est-ce pas ? « C’est juste un petit… » Commençais-je avant de marquer une pause en choisissant mon mot. « Plus… » Oui un petit plus, c’était bien ça. « Le principal cadeau c’est le chat. » Assurais-je tout de même le regard taquin. Je ne voulais pas qu’il s’attende à quelque chose d’énorme, quoique si c’était gros sans doute que ça se verrait sous une simple robe n’est-ce pas ? J’entendais mon cœur devenir presque assourdissant en ressentant cette petite pression en m’imaginant que ça ne lui plaise pas plus que ça… Mais ça on ne le saurait qu’une fois qu’il aura décidé de déballer ce second cadeau…

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Sam 11 Jan - 17:55
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Ses mots avaient une saveur toute particulière, pas parce qu’ils gonflaient l’égo de Théo mais parce qu’il avait cette confirmation, même si ce n’était pas la première fois qu’il en arrivait à cette conclusion, qu’il la rendait heureuse. Et, dans cette relation un peu étrange, contre nature même à bien des égards, il avait besoin de ces petites piqures de rappels démontrant qu’il n’était pas le seul à trouver son compte dans cette histoire d’amour, elle n’était pas en reste, elle ne subissait pas, elle était actrice autant que lui. Son regard dans celui de sa partenaire, il lui faisait la promesse silencieuse qu’il essaierait toujours de la combler, que cet amour qu’elle lui transmettait par ces gestes, par ses mots, par ses regards, il essaierait non seulement d’en être digne, mais surtout de le lui rendre.
Et pourtant, malgré cet amour, malgré cette envie de la voir un peu plus souvent pour que ça dure, que ça soit solide, Théo devait s’avouer vaincu et il y a des défaites bien plus amer que d’autres, mais il n’était pas une machine à idée et à solution. Tout ce qu’il constatait avec les dires de sa petite amie, c’est qu’il avait beau vouloir quelque chose et le vouloir réellement, cela n’était pas toujours possible. Alors, il se raisonnait comme il pouvait, une fois par semaine, c’était mieux que le mois de février après tout, dont il gardait un très mauvais souvenir. Voilà, c’était ça qu’il fallait se dire et profiter  des jours où elle était présente, comme aujourd’hui. Ce qui ne l’empêchait pas de dire qu’il ne voyait aucun intérêt soirées sangs purs si ça voulait dire ne pas rentrer avec elle, parce que ce genre de soirées étaient un enfer, s’il n’y avait même pas la certitude de rentre ensemble à la clé, franchement Théo ne voulait rien savoir. Et pourtant, la réponse de Sélénya fut tout simplement magique. Il la regarda avec tendresse « J’en serais le plus heureux. » Même si, la soirée serait une torture, pour lui, comme pour elle. Mieux valait-il que ça n’arrive jamais en réalité pour ne pas qu’ils deviennent fou et qu’ils aient des envies de meurtres pour la moindre personne s’approchant de leur chasse gardée.

Oui, Théo trouvait incroyable la confiance qu’elle plaçait en lui, surtout en sachant que tout n’avait peut-être pas toujours été innocent du côté de Théo. A l’entendre pourtant, il y avait des raisons du côté de Sélénya faisant qu’elle ait confiance. Il n’avait pourtant pas eu l’impression d’être incroyable, de donner des raisons, il avait juste été lui du début à la fin et à apprendre d’elle pour connaître ses limites et ne jamais les dépasser. Il ne répondit rien, acceptant juste le compliment qu’elle lui faisait.
Les propos dévièrent, un peu sur le jour de l’attaque et du fait que Sélénya, de son point de vue, que Théo ne partageait absolument pas, avait l’impression d’avoir été un point mort pour lui. Lorsqu’elle répondit à ses propos, il dit avec un mélange d’humour et de sincérité, la frontière entre les deux étant très mince pour l’occasion «  Et bien tu sais quoi, j’ai prévu d’être là à chaque fois que tu aurais besoin de moi. » Il compléta ses dires, reconnaissant la vérité, même si ça enlevait probablement de sa superbe « C’est l’impression que je te renvoie, j’avais peur en vérité, pas pour moi mais pour toi, pour Alcyone. Alors oui, dans ces moments-là, je suis capable de bouger mais sûrement parce qu’il y a la vie de gens que j’aime en jeu et que si je ne suis pas là pour les aider, je m’en veux. » Cela ne changerait d’ailleurs probablement jamais, sa copine pourrait être la meilleure combattante de l’histoire des sorciers, ça n’empêcherait pas Théo d’être inquiet pour elle, parce que quelque part, c’est ça aussi l’amour toujours craindre qu’il arrive malheur aux gens qu’on aime.

Néanmoins, si l’étiquette s’entraîner ensemble donnait à Sélénya la possibilité de venir ici, mais Théo la soutenait dans ce projet et lui trouvait mais des excuses pour qu’elle puisse dire qu’elle progressait pas. Il parlait dans le vent et de la même façon qu’elle avait sourit à un surnom, dit sur le ton de l’humour, Théo eut exactement ce même petite sourire, comme tout fier, même si c’était un peu moqueur. Bon par contre, raté, l’excuse du stress ne fonctionnerait pas, dommage, il devait trouver autre chose. A moins qu’elle ait vraiment envie d’un entrainement, vraiment envie d’apprendre. Il se pencha longuement sur la question avant de répondre avec sérieux, reconnaissant sans le moindre problème que même s’il voulait l’aider du fond du cœur, elle l’attirait et il ne pourrait s’empêcher de vouloir l’embrasser et d’écourter les séances.  Si lui était sérieux, le ton sur lequel elle répondit montrait qu’elle, en revanche, ne l’était pas du tout. Sur le moment, il n’était pas sûr de comprendre, elle voulait des entrainements mais ne semblait pas prendre au  sérieux ce qu’il lui disait. Pourtant il était sérieux, il ouvrit la bouche pour rétorquer que non, ce n’était pas dérangeant pour lui, c’était juste niveau progrès que ça freinerait, elle rigola quelques instants avant de venir l’embrasser et d’éclaircir certaines zones d’ombres. Il lui offrit un sourire avant de répliquer moqueur « Et qu’est ce qui me dit que tu n’as pas demandé à ton père avant de me proposer ? » Il l’embrassa doucement, tentation de ses lèvres, beaucoup trop forte « Tu ne seras jamais la pire des copines, rien à craindre. Si tu n’as rien contre le fait que ça dérape un peu » franchise Théo, franchise « Souvent. » Devait il préciser que ce n’était absolument pas parce qu’il était quelqu’un n’ayant aucun sens du devoir ? Il jugea de lui-même que non, elle devait quand même se douter que le problème, dans ce cas de figure, et encore, était-ce vraiment un problème, c’est qu’il ne la voyait pas assez, à son goût. Probablement que pour bien des gens, ce serait suffisant une fois par semaine, mais ne nous mentons pas, pour Théo, ce n’était absolument pas le cas. Il reprit donc passant sous silence le fait que le fait qu’il soit dissipé viendrait d’elle, ou plutôt de l’amour qu’il lui portait et du manque que son absence faisait naître, indépendamment de la volonté des deux amants. « Je suis partant pour ma part. »

La suite de la conversation déboussola un peu Théo, parce qu’une grossesse serait bien un des pires trucs pouvant arriver. Quoi qu’il pouvait aussi mettre de l’eau dans son vin, dans le top cinq des pires trucs, il y avait aussi que la famille de Sélénya apprenne pour eux et il allait expérimenter ça dans quelques temps. Si de lui-même, il se relativisait en disant qu’il n’y avait aucun risque qu’elle soit enceinte, déjà parce qu’il était prudent de son côté, et le mot prudence c’était vraiment pour pas dire parano, mais surtout parce qu’en moins de 20 jours, s’en rendre compte, Sélénya serait une de ces championnes, elle pouvait arrêter ses études directement et faire carrière pour l’annonce de grossesse aux filles. Il n’empêche que le regard qu’il avait lancé au ventre de sa copine, pour le moins plat en plus, n’avait pas échappé à la demoiselle qui vint poser sa main sur sa joue, certainement pour le reconnecter à elle, dans l’hypothèse où il ne serait pas encore arrivé à la conclusion que c’était impossible. Elle vint même répondre d’elle-même qu’elle n’était pas enceinte et c’est fou parce qu’il avait eu beau le savoir, qu’elle le dise, ça provoqua un soulagement encore plus grand. La seconde d’après, elle reprenait la parole pour se moquer de lui. Si Théo en retour fit l’innocent, clairement, elle ne fut pas dupe, son sourire le démontrait parfaitement bien.

Si elle ne voulait rien dire d’elle-même, ce qui n’était pas tellement frustrant en soi, elle se laissait docilement allonger sur le canapé et c’était bien dans ces moments là qu’il se rendait compte de cette confiance incroyable. Avant, elle se serait raidit, non pas qu’elle aurait craint qu’il la touche, enfin il ne le percevait pas ainsi en tout cas, mais ça aurait été un réflexe, celui de son corps qui n’avait pas spécialement envie d’être touché brusquement, celui de son esprit qui n’appréciait certainement pas d’être mis en position de faiblesse, parce que ne nous mentons, finir allongé, c’était rarement de cette manière qu’on pouvait espérer prendre le dessus sur l’autre en face… Enfin… excepté dans un contexte sexuel, là, d’accord, ça pouvait se discuter mais pour l’esprit de Sélénya, ça ne devait pas être le premier truc auquel il pensait, de part son expérience d’enfermement. Et là, il n’y avait eu aucun tressaillement, aucune lueur apeurée, aucun muscle qui se raidirait d’instinct pour tenter de repousser avant que Sélénya ne se raisonne. Non, elle était totalement en confiance avec lui, preuve en est, elle rigolait même avant de répondre à la question qu’il lui posa. Il fit remarquer, amusé « Ce qui n’est pas pour me déplaire. » Bien au contraire, le fait qu’elle soit là bien des heures avant l’heure prévue, c’était génial, ça leur permettait de profiter de la présence de l’autre plus longtemps et de ce qu’il pouvait constater, il n’était pas le seul à en être heureux.

Se justifiait elle sur son cadeau numéro 2 ? A l’entendre, ça en avait tout l’air ? Avait-il dit quelque chose la faisant douter de l’intérêt de Théo pour le cadeau ?  Néanmoins, à la mention du chat, il tourna la tête vers l’animal roux qui était totalement désintéressé d’eux – heureusement – avant de revenir poser son regard sur Sélénya « Le principal, c’est que tu sois là. » Oui, c’était ça le plus important à ses yeux, ce jour-là lui aurait paru bien fade s’ils n’avaient pas pu se voir. Alors certes, en disant cela, il n’était pas en train de dire qu’il voulait l’avoir ici toute la journée, pas du tout, mais juste le fait de se croiser, même si ça avait été pour cinq minutes, ça aurait suffi à lui faire plaisir, plus pour l’effort que ça demandait – et qu’il avait très bien saisi d’ailleurs – à Sélénya de pouvoir s’éclipser en paix de chez elle que parce que Théo avait envie de la voir sur un laps de temps aussi court. Ah non clairement, du côté de Théo, il était plus que partant à l’idée de vivre avec. Alors oui, sur le principe, il était bien d’accord, ça faisait très peu de temps qu’ils étaient ensemble, c’était totalement vrai. M’enfin, ils se connaissaient depuis des années, ses qualités, comme ses défauts d’ailleurs, il les connaissait et il était impossible qu’il y ait une mauvaise surprise faisant qu’il reviendrait sur son idée. Non vraiment, la chose qui bloquait c’était la famille de Sely… plus l’âge, plus les gens qui ne comprendraient pas, plus son travail à lui… bon en fait beaucoup de choses bloquait… il est vrai. Le problème, c’est que tout ça, bien entendu, il ne pouvait pas lui dire, oh que non, ça c’était un coup à ce qu’elle se tire définitivement.

Non la seule façon pour Sélénya d’être rassurée en cet instant sur le cadeau numéro-deux-qui-n’était-qu’un-plus, c’était de se pencher dessus. Alors c’est ce qu’il fit. Doucement, il fit remonter la robe de sa partenaire, ce qui d’ailleurs n’était plus du tout emprunt d’hésitation de la part de Théo. Non, le temps où il observait sans cesse le regard ou les traits de Sélénya pour voir comme elle le vivait était totalement révolu. Alors était ce de l’arrogance de la part de Théo de se dire que plus aucune crainte ne subsistait, envers lui, du côté de Sélénya, probablement. Mais très franchement, ça aurait certainement gâché la surprise si à chaque centimètre de tissu qu’il remontait, il venait vérifier l’état de la demoiselle. Là, il était tout à la découverte des sous vêtements pour le moins canon – pour ne pas dire sensationnel ni bandant – de sa plus que charmante petite amie. Non mais là, pour détacher son regard de ses courbes, c’était une horreur. Ah mais c’était même totalement foutu, sa gorge s’était totalement asséchée. Que sa voix lui sembla rauque lorsqu’il prononça sans même réussir à faire glisser son regard jusqu’à son visage « Tu es magnifique. » que ses mots lui semblaient vide de sens d’ailleurs. Et puis merde, comment c’était possible qu’elle arrive à cour circuiter autant son cerveau alors qu’il la connaissait nue et que déjà, nue, il l’avait toujours trouvé magnifique, enfin toujours, on se détend quand même, toujours depuis qu’ils couchaient ensemble, avant il ne la matait pas, non pas qu’elle était devenue belle, pouf d’un coup, plutôt parce qu’avant son esprit arrivait assez bien à bloquer tout ce côté mater Sely. Mais maintenant, oh bah c’était totalement mort ça, il la matait qu’il le veuille ou non.  Sauf qu’au point où il le faisait actuellement, ah ce n’était jamais arrivé, ou alors il avait volontairement oublié -très possible-. Comment des simples sous-vêtements, pas si simple c’est vrai, pouvaient autant la mettre en valeur et autant lui donner envie. Très sincèrement, il n’avait même pas besoin de dire le moindre mot, bon déjà aucun mot ne voulait se former dans sa tête, son regard ou probablement même son attitude, devait démontrer à merveille qu’il était totalement sous le charme de mademoiselle. Petit plus, mon œil.
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Théoly VII

« Juin 2019»
L’idée de finir la soirée avec lui si jamais nous venions à devoir participer à une de ces soirées de sang purs, ce qui m’étonnerais beaucoup, c’était la seule note agréable il fallait bien l’avouer et c’était beau s’infliger tout de même, peut-être même que cela gâcherais notre plaisir au final, de voir les autres nous tourner autour, d’être rongés par la jalousie pendant toute une soirée… Sans doute beaucoup trop éprouvant… Mais nous étions tout de même d’accord à propos de la fin et c’était tout ce qui comptait n’est-ce pas ? Et puis finalement je nous trouvais une solution pour nous voir plus souvent, certes ce n’était peut-être pas ce qu’il y avait de mieux, mais au moins cela nous permettrait de passer beaucoup plus d’heure ensemble. Et évidemment tandis que je lui faisais remarqué que pendant l’attaque je n’avais pas forcément réellement servie à grand-chose, lui n’était pas d’accord. Pourtant, c’était grâce à lui que je m’en étais sortie, c’était lui qui m’avait sorti de ma léthargie… Il m’arrachait un sourire à sa réponse qui était dit sur le ton de l’humour mais que je savais tout à fait sérieuse et c’est le regard plongé dans le sien que je répondais… « J’espère que tu y parviendras alors. » Assurais-je alors le regard emplit de l’amour et de toute cette confiance sans faille que je lui portais. Puis il se confiait, dévoilant alors qu’il avait peur, c’était une chose dont je ne doutais pas, qui n’aurait pas eu peur dans une telle situation ? Mais c’était là ou je voulais en venir, la peur ne le paralysait pas, il arrivait à avancer et à ne pas rester calfeutré dans un coin. « Eh bien, moi aussi j’aimerais bien pouvoir me bouger et aider ceux que j’aime dans ces moment-là. » Soufflais-je alors simplement, rien qu’en me bougeant d’ailleurs j’aiderais probablement plus que ce que j’avais fait jusqu’à maintenant… J’avais envie de me montrer au moins aussi courageuse que lui, ou tout du moins arriver à surmonter ma peur dans un premier temps, ça pourrait déjà ne pas être trop mal…

En tout cas pour ce qui était de l’entrainement, il finissait tout de même par accepter, du moins si je n’étais pas contre le fait que nos séances soient souvent écourtées, comme si ça pouvait me déranger… Je crois qu’il ne se rendait pas compte qu’il me manquait autant que je devais lui manquer et que moi aussi j’étais en demande de le voir plus, beaucoup plus. Je me moquais alors un peu de lui je devais bien l’admettre, mais je voulais lui faire comprendre que ce n’était pas cela qui allait me faire faire machine arrière, bien au contraire, du moment que j’arrivais à progresser tout de même et en même temps avoir du temps avec lui, c’était tout bénéfique pour nous deux non ? Quand il me demandait comment il pouvait savoir si je n’avais pas déjà demandé à mon père, je feignis d’être blessée de ce manque de confiance en mettant ma main sur mon cœur et exagérant un peu ma réaction. « Moi ? » Disais-je alors avec un grand sourire avant de reprendre. « Et puis tu crois que je serais passée à côté d’une occasion de passer du temps avec toi ? » Demandais-je alors suspicieuse à mon tour. De plus j’adorais mon père hein, mais sans doute qu’il serait beaucoup plus strict que Théo pour le coup et je n’avais pas forcément besoin d’un entrainement façon militaire pour le moment… Répondant à son baiser, je souriais par la suite en l’entendait que je ne serais jamais la pire des copines et cette fois, c’était moi qui fut surprise à mon tour de cette confiance qu’il me portait également. Je souriais de plus belle, amusée, lorsqu’il reconnut que cela risquait de déraper souvent et d’accepter alors ce que je lui proposais.

« Marché conclut alors. » Répondais-je avant de venir chercher ses lèvres à mon tour pour un tendre baisé avant de finalement aborder le sujet du second cadeau… Lui glissant alors doucement à l’oreille qu’il se trouvait sous ma robe, je m’étais trouvée plutôt drôle, du moins jusqu’à ce que mon regard tombe sur le sien qui était soudainement troublé et posé sur mon ventre… Personnellement à aucun moment je n’avais fait le lien et maintenant ? Je m’étais légèrement sentie bête de faire cette blague et mettais empressée de le rassurer sur le fait que je n’étais pas enceinte. A vrai dire, je me disais que si cela avait été le cas, jamais je ne lui aurais annoncé ainsi et j’espérais qu’il le savait tout de même… Je le sentais se détendre tout de même à mes paroles et finissait alors sur une petite note d’humour afin d’alléger un peu l’atmosphère qui était devenue plus lourde soudainement. Humour auquel il avait été totalement réceptif avant de finalement s’intéresser à ce qui se trouvait sous ma robe, je me retrouvais assez rapidement allongée sur le dos, tandis que la tension d’il y a quelques secondes était déjà oubliée. Et tandis que je m’attendais à ce qu’il regarde, il me demandait d’abord s’il pouvait regarder ou s’il pouvait attendre…

Attention qui me faisait sourire tandis que je lui laissais évidemment le choix. C’était son cadeau après tout, il le déballait quand il le désirait n’est-ce pas ? Je souriais de plus belle quand il avouait que le fait que je sois-là plutôt que prévu ne lui déplaisait pas. Commençant légèrement à douter, me sentant surtout nerveuse, je profitais du fait qu’il n’avait pas encore regardé pour ajouter qu’il s’agissait surtout d’un petit plus, plutôt que d’un véritable cadeau, car ce n’était pas quelque chose qu’il pourrait garder, enfin si… Mais lui n’en ferait pas grand-chose pour le coup… Ses mots me réchauffaient doucement le cœur, je souriais alors tout simplement lui laissant tout le loisir de regarder sous la fameuse robe en question, dévoilant alors peu à peu les sous-vêtements que j’avais choisis et mis pour lui aujourd’hui. Je sentais un frisson me parcourir alors que je sentais ses doigts sur ma peau, mon regard fixait le sien ne voulant rien rater de sa réaction et bon sang quelle réaction… Le regard qu’il me portait, c’était le genre de regard qui ferait rougir n’importe quelle fille, surtout s’il s’agit d’un inconnu, ce qui n’était absolument pas le cas ici. Il n’avait pas besoin de le dire, cela se lisait dans son regard qu’il aimait ce qu’il voyait, mais ses mots venaient tout de même faire battre mon cœur encore plus vite… Je sentais poindre une petite pointe de soulagement tandis que mes craintes s’envolaient alors sous ce regard qui me dévorait littéralement, sans qu’il n’ajoute quoique ce soit d’autre, je ne pus m’empêcher de sourire tandis que c’était la deuxième fois pour aujourd’hui qui se retrouvait sans rien dire…

« Je devrais peut-être arrêter de t’offrir des cadeaux si à chaque fois tu n’arrives plus à parler ensuite… » Me moquais-je alors doucement tandis que mes mains l’attiraient un peu plus à moi, tirant doucement sur son t-shirt, glissant en dessous, mes doigts venaient frôler sa peau avant de demander… « Alors dis-moi, tu ne comptes que regarder ? » Demandais-je alors sur un ton un brin provocateur, joueur, oubliant tout de mes doutes oubliant même la présence du chaton… Me disant qu’il s’était passé bien trop de temps depuis la dernière fois ou nous nous étions vue…

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ft. Sely
Si elle espérait de son côté qu’il parviendrait à toujours être là pour lui venir en aide. Lui de son côté, ce qu’il espérait surtout, c’est qu’elle n’aurait plus jamais besoin de son aide. Il voulait qu’elle ait une vie toute tranquille, elle avait déjà donné pour le mouvementé, c’était bon maintenant un peu de calme, ça ne lui ferait aucun mal. S’il reconnaissait sans mal d’ailleurs, sa peur, elle rebondissait là-dessus et il fallait reconnaître que sa façon de penser n’était pas idiote, il comprenait assez bien où elle voulait en venir « Sely, tu exiges beaucoup de toi, tu t’en rends compte ? Il y a quatre mois tu as vécu un traumatisme » Pour ne pas parler des années d’enfermements « Laisse toi du temps, personne n’attend de toi que tu sois sur tous les fronts si rapidement. » Bien sûr qu’elle voulait aider, ça ne serait pas Sélénya si elle se reposait sur ses acquis mais il essayait de lui montrer que s’il fallait du temps et bien ça n’était pas un problème. De toute façon, qu’elle veuille ou non, elle allait devoir apprendre à attendre parce que même dans l’hypothèse où les séances se passaient pour le mieux dans le meilleur des mondes, elle l’avait dit elle-même, c’était plus facile avec lui puisqu’elle avait confiance. Il faudrait apprendre à supporter que quelqu’un d’inconnu la touche sans que ça soit crise de panique en puissance… et là malheureusement, il allait falloir des volontaires. M’enfin, il se projetait beaucoup sur ses progrès lui aussi, chaque chose en son temps, il ne fallait pas brûler les étapes et l’écœurera en lui en demandant trop. Sans oublier le fait que c’était pas uniquement quelqu’un à entraîner, elle restait sa copine et les tensions pouvaient très vite arriver et ce n’était pas ce qu’il voulait, loin de là.

Est-ce que sa réaction, ce n’était pas la chose la plus mignonne au monde ? Ce côté fausse innocence démontrait surtout qu’elle avait songé à lui en premier. Alors oui, elle se payait un peu sa tronche, il ne la louperait pas en retour d’ailleurs. Il n’empêche qu’il était bien content qu’elle lui demande à lui. Non pas que son père était moins doué que Théo, vraiment pas et d’ailleurs, certainement qu’elle aurait progressé bien plus vite, pour l’expérience déjà mais surtout parce qu’il y avait peu de chance qu’ils fassent des pauses régulièrement. Et pourtant, c’était à lui qu’elle demandait, c’était avec lui qu’elle voulait passer du temps, en priorité, même si cela lui aurait sûrement fait plaisir de passer du temps avec son père, elle avait choisi. Alors certes, il ne marquait probablement pas de point lorsqu’il reconnaissait être le professeur le plus dissipé au monde de par son envie d’elle, tout simplement mais il était partant pour tenter de la faire progresser et fut ravi lorsqu’elle accepta à son tour le deal. D’ailleurs c’était une façon un peu particulière qu’ils avaient de sceller le marché mais qui était on ne peut plus agréable, sceller par un baiser, c’est quand même quelque chose. « Merci d’avoir pensé à moi et d’être d’accord pour qu’on passe plus de temps ensemble. » C’est qu’elle faisait plusieurs cadeaux à la suite aujourd’hui et dire qu’elle osait dire qu’il fallait être à la hauteur de son anniversaire à elle, elle surpassait tout sans le moindre problème. Réellement, il était soulagé qu’elle accepte de passer plus de temps avec lui, ça serait probablement moins difficile comme ça. Bon ça ne réglait pas tout, il y avait toujours cette fâcheuse situation qu’aux yeux du monde, ils n’étaient rien l’un pour l’autre mais c’était un bon début.

Vint alors la découverte de son deuxième cadeau, qui aux yeux de Théo s’apparentait plus à un quatrième cadeau, entre le chat, le fait qu’elle passe son après-midi, en plus de sa soirée, ici. Le fait que ça y est, c’était acté, ils allaient se voir un peu plus qu’une fois par semaine, ce qui allait faire grand bien à leur relation, ou alors l’exploser en plein vol s’ils n’étaient pas si compatible que ça, mais bon, Théo n’y croyait pas une seule seconde à ça.
Le quatrième cadeau, celui qui stressait Sélénya sans qu’il ne parvienne à comprendre pourquoi. Que lui soit stressé parce qu’il sautait à des conclusions hâtives et erronées, c’est une chose, mais elle… en connaissant son cadeau, comment pouvait-elle aussi tendue. Il y avait quelque chose qu’il ne parvenait pas à comprendre, surtout une fois le cadeau devant les yeux. Elle se rendait quand même bien compte au fil des jours et des semaines qu’il était certes, totalement sous le charme de son tempérament mais il n’y avait pas que ça. Enfin, ça ne se voyait pas qu’il était intéressé aussi physiquement ? Il en arrivait donc à la conclusion qu’il ne le montrait pas assez. C’était d’ailleurs un peu le coup de massue, bon d’accord, pas de massue, trop violent. Mais lui, il avait toujours essayé de garder ce genre de regards pour lui, pour qu’à aucun moment, la demoiselle qu’il appréciait beaucoup n’en vienne à se dire qu’il était là uniquement pour son cul. Et maintenant ? Est-ce que son regard n’était pas assez expressif aux yeux de la demoiselle ? Parce que oui, s’il la regardait, Théo se savait observé, certes moins que lui observait, mais tout de même.

Comme souvent, elle vint le taquiner et il esquissa un sourire, sans pour autant venir la regarder dans les yeux. Ah non, pas cette fois-ci, ce qui ne l’empêcha pas de retrouver l’usage de la parole pour l’embêter à son tour « Dois-je mettre ma langue dans ta bouche pour t’empêcher de te moquer de moi ? » De toute façon, même sans ça, à la façon dont elle vint l’attraper pour l’attirer vers elle, il paraissait évident que c’était leur futur très probable. Forcément, la mater était tout d’un coup beaucoup plus compliquée puisqu’il ne montra pas la moindre résistance lorsqu’elle le ramena vers elle. Il s’apprêtait à déposer un baiser sur ses lèvres, tout ce qu’il y a de plus mignon, à la base. Quoi qu’en fait sûrement qu’il aurait été tout sauf chaste, sauf qu’elle le prit de rapidité. Comme quoi, effectivement, le cerveau de Théo était resté totalement bloqué depuis qu’il avait déshabillé sa copine. Voilà qu’elle le cherchait de nouveau. Il se paya à son tour sa tronche « Oui voilà, exactement, juste le plaisir des yeux. » Il se redressa légèrement, restant à portée des doigts de Sélénya, devant reconnaître qu’il n’avait pas du tout envie que ce contact cesse. Son regard détaillait de nouveau la lingerie de mademoiselle « Et quel plaisir. » Cependant, il est vrai que regarder, c’est une chose, toucher c’était quand même vachement plus sympathique. Néanmoins, avant que son attention soit de nouveau focalisé entièrement sur les courbes ou l’envie qu’il avait d’elle, il émis une légère requête « Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux monter dans ma chambre ? « Alors c’était pas qu’il n’avait pas envie de coucher là maintenant tout de suite, ah ça c’était bon, la machine était en marche pour le coup, merci les sous-vêtements de Sely , merci Sely tout court. Mais, dans l’éventualité que sa sœur ou que le copain de sa sœur et on ne veut même pas savoir ce qui serait le pire rentre dans la maison. Théo n’avait pas mais alors pas du tout envie que quelqu’un voit SA copine en sous vêtement ou nue, question de principe. Et puis il est vrai que proposer ça, ça lui faisait gagner du temps et il pouvait presque prétendre – surtout à lui-même – qu’il était carrément capable d’être maître de lui-même en compagnie de Sélénya et que l’envie de lui faire l’amour ne prenait pas du tout le dessus. Alors que clairement, il avait qu’une envie en cet instant et ce n’était certainement pas celle de monter dans sa chambre

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Jeu 16 Jan - 21:32
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Théoly VII

« Juin 2019»
Oui bon d’accord, il n’avait tout de même pas totalement tort, avec tout ce qui se passait et s’accumulait dans ma vie, il était sans doute un peu normal que je mette du temps à remonter la pente… Mais je commençais à en avoir besoin, je le ressentais, j’en avais assez de ne pas pouvoir agir et je voulais me remuer avant qu’il n’arrive un jour ou je ne pourrais plus me regarder dans la glace parce qu’il serait arrivé quelque chose à quelqu’un que j’aime et que moi je serais seulement restée tétanisée par la peur… Doucement mon front venait se coller à celui de Théo tandis que je sentais mon cœur se gonfler de tout cet amour que je ressentais pour lui. « Je me suis laisser assez de temps… J’ai… J’ai vraiment besoin d’essayer d’avancer, je ne dis pas que j’y parviendrais en quelques mois, mais juste j’ai besoin de travailler là-dessus. » Expliquais-je alors. Et ce n’était pas si mal si je commençais à ressentir ce besoin n’est-ce pas ? C’est que quelque part j’arrivais enfin à avancer au moins un peu ? A vouloir pousser mes barrières pour surmonter ma peur… Je ne dis pas que ça ne me terrifie pas, mais je sais que ne rien faire du tout serait encore pire… En tout cas il semblait que ces séances d’entrainement allaient se faire ! Après m’être assuré qu’il était partant, c’était une affaire conclue. Et je trouvais cela adorable le fait qu’il me remercie d’avoir pensé à lui et d’être d’accord pour passer plus de temps avec lui. Mais je ne comprenais pas pourquoi il le faisait dans le fond… C’était autant un cadeau pour lui que pour moi en réalité puisque même si je ne l’avais pas demandé, le voir plus souvent, je ne demandais que cela.

« Au cas où, tu en douterais mon cher, je pense toujours à toi, je dirais même que quand je ne suis pas ici, je me languis de toi… » Susurrais-je alors le regard à la fois mi-charmeur, mi-amusé. « Et ne me remercie pas d’avoir accepté qu’on passe du temps ensemble, je ne demandais que cela. » Avouais-je alors sans pouvoir m’empêcher de rire légèrement. Peut-être ne lui avais-je pas assez montré pour qu’il pense que ce n’était pas le cas ? Et pourtant si notre relation le permettait, j’étais certaine que je passerais tout mon été ici si je le pouvais, enfin s’il ne se lasserait pas de moi bien entendu… Peut-être que nous arrivions à mieux nous contrôler d’ailleurs en public si jamais on se voyait plus souvent ? Nous serions peut-être un peu moins frustrer et alors on ne se dévorerait pas du regard à chaque instant… C’est fou, mais j’avais du mal à y croire… D’ailleurs en parlant de dévorer du regard… J’étais totalement soulagée en voyant la réaction de Théo face à mon dernier cadeau, j’étais même légèrement amusée, je devais bien l’admettre, face à son mutisme et le fait qu’il semblait incapable de regarder ailleurs… Si j’avais eu des doutes quelques instants en me demandant si ça allait lui plaire, si je ne m’étais pas un peu trop emballée, ils s’étaient totalement envolée sous son regard… Et ce dernier me faisait du bien, parce que depuis mon enlèvement, je n’avais pas le meilleur regard sur moi-même loin de là et pouvoir ressentir à ce point que je lui plaisais, que je lui donnais envie, quelque part cela m’aidait également à me sentir mieux, même si je n’avais pas du tout fait ce cadeau dans ce but-là. Je ne peux pas m’empêcher de le taquiner sur son silence qui se faisait présent à chaque cadeau que je lui avais fait et sa réponse me faisais rire avant que je ne réponde plus que ravie !

« Oh tiens excellente idée. » Lâchais-je alors ravie, mais il fut sans doute trop long à venir mettre en action sa menace puisqu’une nouvelle boutade sortais de ma bouche tandis que je ne pouvais pas m’empêcher de le taquiner, gentiment évidemment et alors que je pensais que ses lèvres allaient enfin arriver sur les miennes, voilà qu’il s’arrêtait en chemin pour rétorquer et finalement se redresser, pourtant je ne départissais pas de mon sourire, si une part de moi était évidemment frustrée, l’autre était surtout amusée et c’était cette partie-là qui l’emportait sur le reste tandis que son regard glissait une nouvelle fois sur mon corps. Regard qui naturellement, ne me laissais absolument pas indifférente… « Je n’étais pas certaine que tu aimes… » Pourquoi dans le fond elle n’en savait rien, le doute tout simplement, parce que je voulais tellement lui faire plaisir que j’avais eu peur d’échouer. « Je suis contente de constater que c'est tout le contraire. » Ajoutais-je alors avec mon sourire qui devait remonter au moins jusqu’à mes oreilles. Et alors que j’en avais presque oublié ou nous nous trouvions, enfin je savais que nous étions chez Théo, mais bon le canapé, le lit… En cet instant je n’avais pas fait une grande différence entre les deux, ce fut aux paroles de Théo que j’en prenais conscience, joueuse, mes doigts glissaient sur sa peau quelques instants avant que je ne réponde à sa question « Mais où est passé votre goût du risque monsieur Greengrass ? » Soufflais-je alors d’humeur taquine, mais je n’étais pas réellement sérieuse, je trouvais ça drôle, mais si quelqu’un débarquait, je m’amuserais sans doute beaucoup moins… La chambre était sans doute la meilleure option et doucement, de ma main qui ne le touchait pas, j’allais attraper ma baguette sans que cela ne se voit… En revanche, mon regard plongé dans le sien, j’avais ce petit air qui en disait long sur le fait que j’avais une idée derrière la tête, sauf qu’il était sans doute assez difficile de savoir ce qu’était cette idée.

« D’accord, d’accord, alors le dernier arrivé est un Boursouf mouillé ! » Lâchais-je soudainement tandis que dans la seconde suivante, j’avais déjà transplané sur son lit. Lâchant ma robe sur le sol, j’avais à peine le temps de m’étendre comme si cela faisait plusieurs heures que je l’attendais alors qu’il ne s’agissait que d’une poignés de secondes… Le sourire aux lèvres, je revenais sur mes propos. « Non en fait, je retire ce que j’ai dit… Un Boursouf mouillé très sexy… » Cette fois- ce fut moi qui laissais mon regard errer sur son corps même si lui n’était pas dans la même tenue que moi. Il n’avait pas besoin d’y être pour être sexy d’ailleurs… Je savais qu’il allait probablement se venger de mon petit tour, mais je ne pouvais pas m’empêcher de rire légèrement, cela faisait un moment que je ne m’étais pas sentie aussi légère, cela arrivait de plus en plus avec lui et cela faisait du bien… Vraiment du bien…

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Leur front collé l’un contre celui de l’autre, Théo regardait sa compagne faire preuve de force de caractère et ne pas vouloir lui concéder qu’elle n’était pas prête. Elle était déterminée à ne pas laisser son corps et ses peurs prendre le dessus. Il hocha la tête, bien sûr qu’il comprenait ce qu’elle voulait « On prendra le temps que ton corps aura besoin. On travaillera dessus, ne t’en fais pas. » De toute façon, il avait toujours été attentif aux réactions de la demoiselle. Si maintenant, il ne faisait plus gaffe, parce qu’elle était totalement habituée à lui et qu’elle n’avait plus la moindre réaction… excepté le plaisir, heureusement, sinon bonjour la dépression du côté de Théo. Il n’empêche que si avec lui c’était simple, il ne doutait pas que ce n’était pas encore ça et qu’effectivement, il allait falloir bosser là-dessus sérieusement. « Quand les gens te touchent, fille ou garçon, ton corps a une réaction différente ? » Il savait qu’elle avait vécu des choses peu agréables avec des moldus de sexe masculin, comme féminin mais son corps avait il plus subi avec un des deux sexes, il ne lui avait jamais vraiment posé la question, parce qu’à l’époque, ça n’avait pas d’importance pour lui mais maintenant, s’il devait l’entraîner là-dessus aussi, la donne changeait totalement.

Si lui, de son côté se rendait bien compte qu’il était amoureux, mais bien comme il faut. Il ne se rendait visiblement pas compte que du côté de Sélénya, c’était la même chose. Alors oui, ses regards ne mentaient pas, le fait qu’elle soit prête à sacrifier un potentiel couple qu’elle aurait pu avoir avec un gars de son âge, c’était bien la preuve qu’elle aussi, ses sentiments étaient puissants, très puissants. Il n’avait cependant jamais remarqué qu’ils étaient dans le même cas de figure, parce qu’aucun des deux ne se plaignait réellement de leur relation un peu merdique… bon sauf Théo aujourd’hui et certainement parce que c’était son anniversaire. Il la regarda le plus sérieusement du monde « Je ne m’en suis jamais rendu compte que tu ne demandais que cela. » En même temps, on parlait aussi du type qui n’avait jamais remarqué qu’elle était amoureuse avant qu’elle ne lui dise clairement. Pourtant, ça aurait dû être une évidence qu’elle aussi voulait plus, qu’elle ne trouvait pas son bonheur dans une relation où elle voyait son mec une fois par semaine sauf que les deux étaient empêtrés dans des sentiments tellement fort que ça aurait fait plus mal de se dire qu’il valait mieux stopper que de devoir attendre six jours, bien que ce soit très long, pour se voir.

Ça en valait la peine néanmoins. Ça permettait d’avoir pleinement conscience de ce qu’elle représentait pour lui. Peut être même qu’il aurait eu l’air beaucoup moins surpris, beaucoup moins intéressé – quoi que non ça non – s’il avait l’habitude de voir Sélénya en sous-vêtement. En fait non, quand il y réfléchissait, même la voir cinq, cent, mille fois, ça ne changerait absolument rien. De son point de vue, elle était toujours plus belle que la fois précédente. C’était indéniable, il l’aimait, il aimait ce corps qu’il avait apprivoisé, tout doucement et qui le rendait fou de désir. C’était bien ça, il était fou de désir pour elle, incapable de se défaire de son corps canon, incapable d’ouvrir la bouche, ce qui lui porta préjudice parce que si lui était occupé, très occupé, trop occupé, à mater Sely. L’inverse n’était pas tout à fait vrai, alors aucun doute de la part de Théo qui aurait pu se penser pas assez bien pour elle. La vérité c’est qu’il était encore habillé, alors forcément, elle n’avait rien pour se rincer l’œil… donc elle taquinait, gentiment. S’il rétorqua sans le moindre problème, ça n’avait pas l’air de perturber outre mesure Sélénya qui était visiblement partante pour un échange tout ce qu’il y a de plus langoureux. Ah non mais avoir le dernier mot avec elle, ça paraissait déjà compliqué en temps normal mais alors quand son regard était captivé par le corps, pas assez réactif le Théo. Néanmoins, elle le surprit, alors qu’il était en train de dire qu’il prenait du plaisir à la regarder, elle lui sortait qu’elle n’était pas certaine qu’il aime. Il la regarda, clignant des yeux, elle n’avait pas l’air de rigoler, il ne répondit pas tout de suite… Pour cela il fallut une seconde phrase « Tu n’étais pas certaine que j’aime ? » Alors là, c’était quand même incroyable « Sely, juste comme ça les fois où on a couché ensemble, tu crois que tu couchais avec qui au juste ? » Il l’embêtait à son tour, sachant pertinemment que ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire. C’est avec bien plus de sincérité qu’il lui répondit par la suite « Je te trouve belle en toute circonstance Sélénya. Sincèrement, tu es un régal pour les yeux ma belle. » Et elle était à lui, c’est ça qui était le plus formidable.

En parlant de ça, il n’avait pas du tout envie que quelqu’un puisse poser un regard sur les courbes pour le moins sensuel de sa copine. C’est donc en toute logique qu’il l’invita à se pencher sur le fait qu’il valait mieux monter dans sa chambre. Ça n’eut pas l’effet escompté, il la regarda, piqué au vif « Mon goût du risque tu dis ? Je pensais que niveau risque, ma relation était amplement suffisante. »  Elle avait ce petit éclat dans le regard démontrant qu’elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle venait de dire, elle ne voulait pas prendre de risques. En revanche, elle avait une idée derrière la tête, laquelle ? Il ne le sut qu’à l’instant où elle lui lança un défi avant de transplaner… sans lui. « Hé ! Tu triches ! » Quel manque de sportivité, il aurait pu transplaner à son tour pour la rejoindre, ça ne serait pas des plus compliqués mais il allait prendre son temps – un peu… très peu – pour la rejoindre, ça lui ferait les pieds à la mauvaise joueuse.

C’était facile à dire, pas facile à réaliser, ça le démangeait de transplaner à son tour pour la rejoindre sur le champ. Il fit preuve de beaucoup de concentration pour monter les marches d’escalier une à une avant de la rejoindre dans la chambre. Il ferma la porte derrière lui, derrière eux puis tourna la tête vers sa copine qui l’attendait sur le lit, son regard s’arrêtant avant sur la robe au sol. Dire qu’il pensait bien aimer cette robe, ce n’était rien à côté de ses vêtements actuels. Et cette position, arrêtons nous trois secondes… vingt secondes, bon d’accord une minute complète, sur cette position. C’était la première fois qu’il la rejoignait dans sa chambre qui était un peu la leur non ? Enfin il partageait bien volontiers avec elle. Cette vision, il la grava dans sa tête, elle était sienne et elle n’attendait que lui. Il esquissa un sourire tandis qu’elle lui annonçait qu’il était donc un Boursouf… enfin pas juste un Boursouf d’ailleurs, un Boursouf mouillé très sexy. C’est totalement différent. Et puis il y avait ce regard qui matait, parce qu’elle matait c’était évident. Elle le matait, lui. « Tu veux vraiment qu’on parle de mouillé toi et moi ? » Mince, c’était pas du tout le plan, il ne devait pas la lancer comme ça, il devait la culpabiliser un peu… bon ça ne fonctionnerait jamais, parce qu’elle le connaissait quand même et qu’elle était quand même bien au courant qu’il ne se vexerait pas si facilement et certainement pas en perdant à un jeu de rapidité contre elle… sinon il ne jouerait jamais au Quidditch avec. Mais quand même, il fallait se concentrer un peu

Il posa donc ses fesses normalement je voulais conjuguer le verbe asseoir au passé simple mais j’ai pas réussi et j’avais honte et j’étais vexé et je veux pas chercher sur le net… du coup poser ses fesses c’est parfait sur le matelas, faisant mine d’être très triste à cause de sa défaite. Ah non mais c’est sûr qu’il ne s’en remettrait jamais de cette défaite face à la plus belle femme du monde, en tout cas, il arrivait presque à avoir l’air convaincant à faire son petit malheureux. Avec un peu de chance, il allait même obtenir un baiser visant à le réconforter. Il aurait alors réussi à se convaincre lui-même qu’il arrivait à lui résister… alors que purée, il n’avait qu’une envie, c’était l’embrasser partout, tout de suite. Allez faîtes qu’elle craque...

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Sélénya Macmillan
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Théoly VII

« Juin 2019»
Il fallait croire que j’avais été assez convaincante puisqu’il rendit finalement les armes m’assurant alors qu’on allait travailler sur mon besoin d’apprendre à me défendre afin de pouvoir gérer ma peur en période de crise, me dire que j’étais capable de me défendre si un moldu s’en prenait à moi et que tout allait aller… A la question de Théo, je réfléchissais sérieusement, c’était une question sur laquelle je ne m’étais jamais posée, je ne m’arrêtais pas sur les détails, une personne me touchait, je réagissais point, je secouais alors doucement la tête à la négative. « Non aucune différence, ça devient juste plus facile avec les personnes que je connais. » Les inconnus en revanche, c’était toujours autant compliqué… Parce que ça n’avait été que ça pendant deux ans, j’avais été touché par des gens que je ne connaissais, plein de médecins, des soit disant expert en magie, qui était tout autant expert en magie que moi en cinéma si vous voulez mon avis…, Hommes, femmes tellement de mains, touchant mon corps comme si je leur appartenais à eux et que je n’étais plus qu’un objet entre leur doigts… Alors certes au bout de deux ans il y avait des médecins que je voyais tous les jours, mais ce n’était pas devenu plus facile pour autant… Y repenser m’arrachait un frisson et je me serrais un peu plus tout contre Théo qui était devenu mon repère et mon refuge.

Le premier visage ami que j’avais pu contempler tout en me disant qu’ils étaient enfin venus me chercher, que j’étais enfin sauvée, celui auquel je m’étais accrochée pour ne plus jamais le lâcher. On aurait pu croire qu’il se lasserait n’est-ce pas ? Non il s’était produit quelque chose de beaucoup plus merveilleux, il était tombé amoureux. Et chose tout autant merveilleuse voilà qu’il était loin d’en avoir marre de moi puisqu’il voulait me voir bien plus qu’une seule fois par semaine ! En revanche, il me surprenait en m’avouant qu’il ne s’était pas rendu compte que je désirais la même chose que lui, déjà j’étais loin d’être la plus heureuse quand il me fallait quitter ses bras pour retourner chez moi… Après il était vrai que je n’avais rien réclamer, prenant simplement ce qu’il voulait bien me donner. « Je ne voulais pas paraitre trop… Envahissante. » Expliquais-je alors tout bas. « Mais si je pouvais c’est chaque jour de l’été que je passerais avec toi… » Avouais-je alors sur le ton de la confidence. Mais chacun de nous deux savaient que c’était impossible n’est-ce pas ? Si je passais toutes mes nuits ailleurs, j’allais réellement devoir rendre des comptes à mes parents, quand bien même je suis majeure, je vis encore sous leur toit… Et puis ils étaient marqués autant que moi par mon enlèvement, je savais qu’ils étaient rassurés de me savoir à la maison, il faudrait probablement beaucoup de temps avant que je puisse passer toutes mes vacances ailleurs…

Mettre sa langue dans ma bouche, voilà une idée plus qu’intéressante, c’est également une bonne façon de profiter de cette journée de manière bien plus légère que ce n’était le cas jusqu’ici, après tout c’était son anniversaire ! Sauf que finalement il semblait avoir changé d’avis entre temps puisque ses lèvres ne touchèrent pas les miennes… Aurais-je dû me retenir de le taquiner ? Chose qui était sans doute impossible entre nous deux ? Tandis que ses yeux continuaient de balayer mon corps du regard avec envie, je lui avouais alors que je n’étais pas certaine que ça lui plaise… Pourquoi ? Dans le fond et maintenant que je voyais sa réaction je me rendais bien compte que ça avait l’air ridicule, mais… Et si ? C’était ce si qui m’avait tout simplement fait douté, je ne manquais pas d’autant de confiance en moi avant mon enlèvement, mais il y avait des choses qui laissaient des traces… Je commençais par simplement hocher la tête lorsqu’il reprenait mes mots et ne pouvais m’empêcher de lever les yeux au ciel en entendant la suite, comme si je pouvais oublier avec qui je couchais ! Impossible et même si je le voulais, chose qui n’était pas vrai du tout et bien mon corps n’acceptait que lui, à croire que lui aussi avait choisi.

« Ils auraient pu ne pas être à ton goût. » fis-je alors remarquer simplement accompagner d’un petit sourire. Mais comme je l’avais dit, j’étais ravie qu’ils lui plaisent ! Je me sentais rougir légèrement quand il reprenait la parole, avec plus de sérieux qu’avant, je ne savais pas si vraiment j’étais un régal pour les yeux, mais tant que je l’étais pour lui, le reste m’importait peu en cet instant. Tellement peu que j’en aurais sans doute oublié ou nous étions si Théo n’avait pas fait remarqué que nous ferions mieux de monter dans sa chambre, d’humeur légère je n’avais pas pu m’empêcher de le taquiner, sa réponse m’arrachait alors un rire. « Dis donc tu ne deviendrais pas un peu rabat joie ? » Lançais-je alors amusée. De toute façon je n’étais évidemment pas sérieuse, j’avais déjà une autre idée en tête et après avoir lancé que le dernier arrivé dans la chambre serait un Boursoufle mouillé j’avais transplané sans prévenir. Fière de ma bétise en cet instant, je riais en l’entendant rager un tout petit peu en bas. Il fut bien plus long à monter et pour cause, lui avait pris les escaliers ! Etait-ce sa façon de se venger ? Quand il arrivait dans la chambre, je reprenais mes mots pour rajouter qu’il était quand même sexy. Si sa réponse me surprenait et me prenais vraiment de court, la réponse fusait quasiment instantanément.

« Oui là, tu vois c’est exactement le genre de conversation que nous devrions avoir ! » Lançais-je avec un petit air de défis dans le regard sans me départir de mon air totalement hilare en cet instant qui contrastait avec sa mine presque triste tandis qu’il s’approchait du lit. Ça ne prenait pas, à aucun moment ! C’était avec un air amusé que je m’approchais doucement de lui, me déplaçant pour le coup à quatre patte, le temps de le rejoindre et puis doucement sans un mot, mon regard dans le sien, je venais m’installer de nouveau sur ses genoux, sauf que cette fois, je me mettais à califourchon, je restais quelques secondes seulement à le regarder avant que mes lèvres s’approches des siennes s’arrêtant jusqu’à quelques millimètres. « Tu sais que ça ne prend pas n’est-ce pas ? » Lâchais-je en souriant alors encore un peu plus. « Que je ne crois pas un seul instant que tu es triste. » Ajoutais-je afin d’être plus précise dans mes propos tandis la complicité passait d’un regard à l’autre et cette fois se fut moi qui éloignait mes lèvres des siennes malgré la grande envie de l’embrasser. A la place, mes doigts venaient doucement, prendre le bas de son haut et le remontait afin de le lui enlever. Je trouvais qu’il était plus que temps qu’on soit un peu plus à égalité. Une fois fait ma bouche venait se poser sur le haut de son torse, déposant un baiser, puis un autre, encore un autre tandis que je traçais un chemin de baiser tout d’abord jusqu’à son épaule puis doucement je remontais vers son cou avant de murmurer...

« Mais si tu veux être réconforté, je veux bien jouer le jeu… » Soufflais-je alors avec tendresse avant de venir capturer ses lèvres des miennes, collant ma poitrine encore retenue dans sa prison de dentelle contre son torse musclé, à la recherche de sa chaleur, de ses bras, de mon chez moi…

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Théo Greengrass
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« Juin 2019»
« C’est pas grave… » Répondais-je alors dans un murmure tandis qu’il s’excusait de me rappeler de mauvais souvenir. Et tandis que ses bras me resserraient tout contre lui, je me collais encore un peu plus contre son corps, l’endroit où je me sentais le plus en sécurité. « C’est juste que… Je déteste ce que je ressentais dans ces moment-là, toutes ces mains sur moi, quasiment en permanence, enfin ça ne devait pas être tout le temps, je pense que je n’avais pas toujours la notion du temps. Personne qui ne te demande ton avis, c’est comme si ton corps ne t’appartient plus, t’es un objet entre leurs doigts rien de plus… » Disais-je d’une voix assez effacée, j’étais obligée de me déconnecter les rares fois où j’en parlais parce que sinon je revivais tellement les choses que je pouvais partir en crise et ce n’était pas l’effet rechercher aujourd’hui. La seule chose ou je m’estimais heureuse, c’est que leur intérêt n’a jamais été autre que scientifique. Jamais je n’ai ressenti la moindre caresse déplacée, jamais on m’avait touchée pour autre chose que faire des examens sur mon corps, jamais personne ne m’avait regardé avec envie, ni avec dégoût d’ailleurs, seulement un intérêt pour le rat de laboratoire que j’étais… Je ne me voilais pas la face, il y avait eu des fois, surtout au début ou j’avais eu peur qu’il se passe quelque chose de plus et non, on m’avait au moins épargné cela. Je pouvais presque fermer les yeux et encore sentir leurs mains… Mais je ne le faisais pas, à la place je me concentrais sur les caresses de Théo dans mon dos. La différence était là, ses gestes étaient faits dans le but de me rassurer, de m’apaiser, de me transmettre son amour, parfois même pour le plaisir et c’était ce à quoi je me raccrochais pour ne pas mélanger passer et présent et ne pas me raidir à son contact en cet instant. Doucement, avec son aide j’arrivais à chasser ces mauvais souvenir au fur et à mesure que la conversation déviait sur autre chose. Je finissais d’ailleurs par lui avouer que si je ne lui avais jamais demandé de se voir plus c’était surtout parce que j’avais peur d’être envahissante, bon il y avait aussi le fait que ce n’était pas simple de s’éclipser de chez moi. Mais notre relation était toute nouvelle et je ne savais pas non plus jusqu’à quel point, il supporterait que je sois collante avec lui. A sa première phrase je souriais tout simplement, bon c’était un bon point n’est-ce pas ? Puis mon sourire s’agrandissait au fur et à mesure de la suite, oui bien sur je savais qu’il m’aimait ce n’était pas ce que j’avais voulu dire… En revanche, lorsqu’il m’avouait que cela le bouffait, je culpabilisais en me rendant compte que je ne m’en étais pas aperçu et je ne pouvais pas m’empêcher de me faire la réflexion qu’en tant que copine j’avais merdé… Ses mots me touchaient et étaient adorable mais ils me donnaient aussi cette impression d’avoir mal fait les choses…

« Je suis désolée. » Soufflais-je alors sur le ton de la confidence, « Je ne m’étais pas non plus rendu compte que cela te rongeais à ce point… Et tu sais, on pourrait se voir qu’une seule fois par mois que je ne penserais jamais que tu es le genre de mec à tirer ton coup et à te barrer ensuite. » Assurais-je, je ne voulais même pas qu’il puisse douter sur la façon dont je le voyais. Bien sûr qu’on ne se mente pas, une fois par mois ce serait tout simplement invivable, ce n’était qu’un exemple pour illustrer ce que je voulais dire. Lorsqu’il reprit la parole, il m’arrachait un nouveau sourire tandis que les idées qui me venaient en tête pour l’envahir n’était pas vraiment catholique pour le coup. « Tu vas tellement me trouver collante que tu regretteras d’avoir dit ça. » Lâchais-je alors sur le ton de la plaisanterie sans pouvoir m’empêcher de rire légèrement. Bien évidemment, j’espérais que ce n’était absolument pas vrai. D’ailleurs en parlant d’idée pas catholique, au regard que Théo avait sur moi tandis que je me retrouvais en sous-vêtement sur son canapé, laissait pensée que je n’étais pas la seule à en avoir. Et si lui était étonné que je puisse douter du fait qu’il aimerait, moi je lui rappelais alors que les sous-vêtements auraient pu tout aussi bien ne pas lui plaire après tout. Mais à sa réponse, qui était sans doute la plus mignonne qui soit et qui me faisait littéralement fondre, je n’avais plus aucun argument. Je me contentais alors simplement de lui sourire avec un regard chargé de tout l’amour que je lui portais en cet instant. Et alors qu’il faisait la remarque que nous ferions mieux de monter dans sa chambre je n’avais pas pu m’empêcher de le taquiner, évidemment il n’était pas en reste, mais je n’avais pas dit mon dernier mot ! A sa réponse, un rire fusa hors de ma bouche. « Tu ne pourras pas, car si j’en arrive là, toi tu ne te souviendras probablement plus de rien ! » Lâchais-je alors tout sourire sans pouvoir m’empêcher de rire bien fière de moi. Et dans mes âneries, je n’avais pas fini non non loin de là. Je finissais par monter dans sa chambre oui oui, mais pas sans avoir défié à la course avant et d’avoir transplaner dans la seconde, oui c’était de la triche, oui j’assumais totalement ! Evidemment quand il me rejoignait je n’avais pas pu m’empêcher de le taquiner encore un peu et s’il répondait, il finissait par se taire et prendre finalement une mine triste en laquelle je ne croyais pas une seule seconde… Mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’homme qu’on aime n’est-ce pas ? Je m’étais alors glissée sur lui, jouant avec ses nerfs comme il l’avait fait avec moi dans le salon quelques instants auparavant et contente de moi je l’avais finalement débarrassé de son t-shirt avant de finalement laissé de côté la taquinerie pour en venir à la tendresse. Prenant mon temps pour lui donner enfin ce qu’il voulait, ce que nous voulions tous les deux. Ma bouche sur la sienne, elle s’ouvrait pour laisser le passage à la langue de Théo rejoindre la mienne. Plus aucune taquinerie, seulement un échange sensuel et langoureux… Je sentis, plus que je ne vis réellement le fait que nous basculions en arrière pour Théo, mais vers l’avant pour moi, me retrouvant alors sur lui, ma bouche toujours collée contre la sienne. Je savourais chaque caresse de ses doigts sur ma peau tandis que les miens n’étaient pas en reste, l’une se trouvant dans son dos, l’autre sur sa nuque. Lorsqu’il reprit la parole d’une voix remplit de désir, je ne pus m’empêcher de rire à ses propos.

« Que comme ça ? Mais je vais attraper froid dehors… » Le taquinais-je alors, je frissonnais de plaisir en sentant ses doigts descendre sur mon corps tandis que mon nez remontait le long de sa mâchoire dans un moment ou nos bouches s’étaient décollées le temps de seulement reprendre nos respirations… Un nouveau rire s’échappe d’entre mes lèvres lorsqu’il reprend la parole. Sans répondre dans un premier temps, mes lèvres venaient de nouveau sur les siennes lui volant un baiser de plus avant de venir murmurer à son oreille. « Et si c’était moi d’abord ? » Lâchais-je alors amusée avant de reprendre mon chemin de baiser que j’avais commencé tout à l’heure, mais dans le sens inverse cette fois je partais de sa gorge et descendais tout d’abord vers son torse.



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