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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Faites moi confiance [Sely. Sol] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Théo Greengrass
Théo Greengrass
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Lumos
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Sam 4 Jan - 16:10
Soyez prêtes
« citation »
Après professeur de sortilège, ce qui était déjà un titre très honorifique, la promotion était arrivée, apprendre à se défendre à mains nues. Puis alors, Théo devait être un très bon professeur, ah non mais vraiment dans quoi deux ans, il pouvait ouvrir son école, puisqu’à présent non seulement il s’occupait de Soledad, et ce depuis quelques mois déjà -enfin avec la magie essentiellement au départ - mais il y avait aussi Sélénya qui avait besoin d’un petit coup de mains. Sauf qu’il y avait un immense problème, si avec Soledad ça se passait bien, avec Sélénya c’était une catastrophe, non pas que la demoiselle était moins douée ou moins motivée. Le problème était ailleurs, le fait qu’ils éprouvent des sentiments l’un pour l’autre était pour le moins compliqué. En tout cas, du côté de Théo, c’était compliqué, il avait beau y mettre de la bonne volonté, durant les cinq premières minutes, très vite, il avait juste envie de profiter de sa présence. Sauf que, dans un même temps, il savait que ce qu’ils faisaient c’était important, bien plus importants que des câlins ou des caresses. Se défendre, ce serait utile toute sa vie, pas que contre les moldus, bien sûr que non, cette situation n’allait pas durer, les sorciers finiraient par reprendre le dessus. Mais bon, sait on jamais qu’il y ait un gars, un jour, qui décide de s’en prendre à Sélénya, se défendre ne serait pas du luxe. Oui en théorie il y avait les baguettes… bah la théorie on s’en tape pour le coup, c’était utile – indispensable – un point c’est tout.

Il lui avait donc fallu trouver une solution pour l’entraîner lui, oui parce que sinon il aurait tout aussi bien pu lui dire vas voir ton père il sera ravi, sauf que dans cette hypothèse, ils repassaient à un seul moment par semaine où ils se voyaient. Sans parler du fait que faudrait expliquer pourquoi il était incapable de l’entraîner et pas sûr que la réponse bah c’est simple, j’ai plus envie de l’embrasser que de la taper marche bien. Ah oui c’est sûr qu’en théorie, c’est plus sympas les baisers, mais bon dans ce cas de figure, l’instinct soufflait à Théo que ce ne serait pas la réponse que le père préférerait. Ouai donc cette piste avait été écarté très rapidement par Théo, d’un point de vue totalement égoïste parce que ce serait plus simple pour Sélénya, on va pas se mentir non plus.  C’est donc pendant des jours qu’il avait réfléchis, entre deux séances où il se disait à chaque fois que ça serait mieux la fois d’après, ce qui était faux. Puis, il avait fini par trouver la solution. Il y avait quelqu’un qui pouvait l’aider et à qui cela profiterait aussi : Soledad. Bon bien sûr, c’était un sacré changement et une fois de plus, il faudrait faire comme si Sélénya et lui n’étaient que des amis. Ce qui était pesant, nous sommes bien d’accord, mais essentiel. Et puis ils pouvaient s’entraîner une heure et revenir après ici pour ne plus avoir à faire semblant. Et puis ça permettrait à Sol de s’adapter à une personne nouvelle, parce qu’à force, elle connaissait bien Théo, facile d’anticiper quelqu’un quand on s’entraîne régulièrement avec.

Une fois que l’idée fut proposée à Sélénya, parce qu’elle avait tout de même son mot à dire sur tout cela, surtout qu’il savait très bien que ça n’était pas vraiment l’éclate pour elle de devoir faire attention à tout. Mais il faut croire qu’il avait de bons arguments – ou qu’elle se rendait bien compte toute seule que pour progresser, quelqu’un d’autre serait utile. Une lettre à Soledad plus tard, un échange plutôt,  il fut décidé de se retrouver au lieu habituel.

Lorsque le jour J arriva et bien ce n’était pas évident de bouger ses fesses pour y aller. Non mais il fallait le comprendre le Greengrass, est ce que vraiment il avait envie de laisser son chaton tout seul à la maison Ah oui non mais l’excuse du chat c’est parfait non pas vraiment ? ça n’avait strictement aucun rapport avec le fait qu’il était bien contre Sely et qu’il n’avait pas du tout envie de s’écarter, vraiment aucun, je vois pas ce qui pourrait faire penser ça aux gens. Et pourtant, ils étaient des gens plus ou moins ponctuels… enfin lui, pas vraiment, Sélénya en revanche, si. Ils finirent donc par bouger et se préparer. Une fois prêt à transplaner, il l’embrassa avant, histoire de prendre des réserves, c’est important, puis hop il les fit transplaner pour aller directement à la boutique de Sol,  lâchant même la main de Sélénya pour l’occasion et cela même s’il y avait, pour le moment, personne autour d’eux, c’était pour se préparer, être en condition. Si cette habitude était abandonnée, celle de la taquiner ne l’était pas le moins du monde « Les moldus n’auront qu’à bien se tenir avec vous deux. Qui sait, peut être que la prochaine fois, s’il y a une prochaine fois… et qu’on est ensemble, on couvrira nos arrières mutuellement. » Ce qu’ils faisaient d’ailleurs le reste du temps. Il toqua à la porte une fois arrivés et son regard revint se poser sur sa camarade, espérant que tout se passerait bien, qu’elle ne paniquerait pas si contact il y avait et surtout, qu’ils ne se trahiraient pas mutuellement, indépendamment de leur volonté parce qu’ils auraient manqué de prudence.

Au moment où la porte s’ouvrit, naturellement, pour se préparer à la difficulté qui l’attendait et pour se concentrer sur ce qu’il allait bien pouvoir leur proposer, Théo inspira profondément avant de faire un léger sourire à la sorcière qui venait de leur ouvrir. « Sol, je te présente notre nouvelle recrue, Sélénya. Sélénya, voici Sol, on se voit régulièrement, au début c’était pour se défendre avec une baguette, mais disons que ces derniers mois nous ont forcé à nous adapter à ce qui nous entourait. « Est-ce qu’il fallait préciser quelque chose sur le lien qui les liait Sélénya et lui. Probablement mais il n’avait pas envie de dire que c’était une amie de sa sœur, pas plus qu’il avait envie de dire qu’il était ami avec la famille Macmillan. Non, il avait l’impression que quoi qu’il dise, même si c’était un semblant de vérité, ça dénaturait complètement le lien qui les unissait. Dans ces cas-là mieux valait il ne rien dire du tout et entrer… oui après avoir laissé passer Sélénya devant lui, cela va de soi, et non pas pour la mater, quand même ça se ferait pas… enfin c’est surtout que ce n’était pas très discret.
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Lun 20 Jan - 23:01




Faites-moi confiance
Soledad ☽ ☾ Théo ☽ ☾ Sélénya


Si quelques années plus tôt on avait affirmé à Soledad qu’elle apprendrait à se battre, et ce de sa propre initiative, elle serait certainement partie d’un petit rire incrédule. Depuis sa plus tendre enfance, la mexicaine ressemblait à peu près autant à une combattante qu’un cognard à un ours en peluche. Elle en avait toujours été consciente et n’en avait jamais tiré le moindre embarras. Elle n’était pas faite pour le combat, elle préférait mener sa vie en paix et se consacrer à d’autres choses dans lesquelles elle s’épanouissait mieux, elle ne voyait pas où était le problème. Tout le monde ne pouvait pas être un combattant né, ce n’était pas ainsi que l’on faisait un monde et si c’était le cas l’existence serait bien ennuyante. Soledad ne voyait pas l’intérêt de vivre dans une telle réalité. Vivre sa vie tranquillement lui convenait à la perfection, se battre pour sauver la veuve et l’orphelin ce n’était pas pour elle, elle laissait ce rôle à son frère, Diego, elle avait ses propres moyens d’aider les autres. Pourtant la situation dans laquelle plongeait son univers ne lui avait pas laissé le choix. Mener son existence sans s’inquiéter de rien devenait impossible alors que les mangemorts se reformaient et reprenaient leur règne de la terreur. La mexicaine avait fini par se faire une raison, elle ne pouvait pas rester les bras croisés, ni même se trouver sans défense face à un mage noir. Elle s’était résignée, avait accepté de voir les choses en face : sa vie tranquille était menacée et si elle voulait continuer à vivre librement, elle allait devoir prendre une part plus importante dans l’Ordre du Phénix, et surtout apprendre à faire ce qu’elle ne pensait pas faire un jour : combattre. Dans un peu plus de deux mois cela ferait un an que Théo l’entrainait à combattre grâce à la magie. Elle était encore un peu incrédule quand elle y pensait mais les faits étaient bien là. Même si elle n’avait pas le niveau des aurors, Soledad était contente du résultat. Ce n’était pas parfait, mais elle faisait des efforts et ils portaient leurs fruits. La petite Soledad de quatorze ans qui avait préféré arrêter les ateliers de duel à Poudlard pour passer plus de temps avec ses copines pouvait être fière. Elle venait de loin, mais elle avait déjà parcouru un bon bout de chemin grâce à l’aide du Greengrass.

Et désormais, ce n’était plus seulement avec des sortilèges que la mexicaine apprenait à se battre. Depuis mi-juillet les cours de duels magiques s’étaient changés en cours de combat à mains nues. Soledad n’en revenait toujours pas d’en être arrivée là, elle aurait préféré ne jamais avoir à en arriver là d’ailleurs, c’était un pas énorme pour elle qui n’avait jamais cherché à se battre de sa vie. Elle ne voulait pas que ça devienne une constante dans son existence mais une nouvelle fois elle n’avait pas eu le choix. D’autant plus que quand des sorciers se battaient, c’était avec des sorts et non pas avec leurs poings, même si elle était sang-mêlée Soledad avait toujours suivi cette manière de faire sans réfléchir. Ils avaient accès à la magie, pourquoi s’en passer ? Mais les récents attentats perpétrés par le Blood Circle avaient eu raison de cette vision des choses. Au Ministère elle s’était retrouvée sans sa baguette, complètement à la merci d’un moldu qui n’avait pas hésité à la passer à tabac. Cette expérience avait été particulièrement traumatisante pour la voyante, surtout qu’elle avait débouché sur cet horrible bracelet qui l’avait coupé de sa magie et de son don. Sans Maggie et Myrna pour la secouer et lui redonner courage, elle aurait certainement perdu tout esprit combattif. Heureusement ses amies avaient été là au bon moment et avaient su trouver les mots pour lui redonner courage. Puisqu’elle ne pouvait pas rester une potentielle victime éternellement, Soledad allait donc devoir apprendre à se battre à la moldue. Même si elle doutait de devenir un jour une experte en combat -que ce soit à la sorcière ou à la moldue- elle voulait au moins être capable de se défendre seule, de résister jusqu’à trouver une échappatoire ou que des renforts arrivent. Elle ne demandait pas grand-chose, juste être plus forte. Et une nouvelle fois c’était Théo qui l’y aidait. Quand elle avait demandé au sorcier de devenir son professeur de duel attitré, elle n’avait pas douté un seul instant de son choix, mais maintenant que les mois avaient passés et que la situation avait évoluée elle savait qu’elle avait fait le meilleur choix possible. D’un simple entraineur ou d’un camarade de l’Ordre, Théo était rapidement devenu bien plus que ça, il était devenu un réel ami.

Alors quand il lui avait envoyé un hibou, quelques jours plus tôt, pour lui demander s’il pouvait amener une amie à leurs entrainements, la mexicaine n’avait pas hésité un seul instant à accepter. Elle n’avait pas vraiment été étonnée de la demande, puisque les moldus s’en prenaient à eux, et avaient désormais trouvé le moyen de les couper de leur magie, les sorciers devaient apprendre à riposter. Or, ceux qui savaient se battre à la moldue étaient très rares, pire se battre avec ses poings étaient souvent mal vu, ils avaient donc une sérieuse lacune à combler et l’intérêt pour cette manière de se défendre ne pouvait qu’être croissante. Soledad n’étant absolument pas quelqu’un d’égoïste, elle était tout à fait d’accord pour accueillir une personne de plus lors de leurs entrainements. Et puis, s’il s’agissait d’une amie de Théo c’était encore mieux, elle avait toute confiance en le Greengrass alors elle ne doutait pas qu’il agissait au mieux pour tout le monde. D’ailleurs ça ne pourrait leur faire que le plus grand bien que d’intégrer une nouvelle personne à leurs entrainements, Soledad avait beau avoir encore un sacré chemin à parcourir avant de devenir une réelle combattante, il n’empêchait qu’elle commençait à s’habituer aux manières de réagir du sorcier et que tout de suite le niveau de difficulté n’était plus le même. Si elle devait se battre, la mexicaine n’aurait pas à le faire avec une personne qu’elle connaissait alors autant varier les adversaires. Ça n’en serait que plus bénéfique pour elle, mais aussi pour Théo qui pourrait alors se placer en spectateur et mieux la corriger. Le seul point d’interrogation dans tout ça c’était les difficultés avec les contacts que rencontrait l’amie du sorcier. Soledad était prête à faire tous les efforts du monde pour la mettre à l’aise, mais si il se révélait complètement impossible de toucher sa camarade d’entrainement alors qu’elles travaillaient le combat à mains nues, la brune avait du mal à voir comment elles pourraient s’en sortir. Mais au fond elle ne s’en faisait pas vraiment, Théo ne leur aurait pas proposé de s’entrainer ensemble s’il ne pensait pas qu’il était possible de contourner ce petit problème. Il connaissait son amie et Soledad débordait d’empathie et de délicatesse. Ils allaient bien y arriver.

La mexicaine était pleine de motivation quand le jour de leur premier entrainement à trois arriva. Bon il y avait également un soupçon de nervosité dans tout ça, voyante ou pas, elle avait plein de questions notamment sur le déroulé de leur séance. Cependant, quand Théo et son ami se présentèrent à la porte du Witches Bazaar -qui continuerait d’accueillir leurs entrainements- elle leur ouvrit avec son éternel grand sourire. Dire que la mexicaine ne fut à aucun moment surprise serait un mensonge. Derrière Théo se tenait une petite blonde aux traits fins et à l’air indéniablement juvénile. Alors que Théo faisait les présentations, Soledad haussa un sourcil dans sa direction. La dénommée Sélénya n’était pas juste plus jeune qu’eux, elle était carrément plus jeune. Quand l’infirmier avait parlé d’une amie à lui, la mexicaine s’était naïvement attendue à rencontrer quelqu’un de leur génération. Mais pas du tout, Sélénya était toute jeune, elle était certainement majeure mais il était fort possible qu’elle n’ait pas encore terminé ses études supérieures. Un instant Soledad se demanda s’il s’agissait d’une amie de la famille ou d’une sorte de protégée pour Théo - oui c’est ça, juste qu’il protège ses fesses quoi. Cependant elle ne se laissa pas démonter, ce n’était pas le moment de créer un malaise ou de laisser échapper toutes les questions qui lui venaient en tête, aussi se tourna-t-elle vers la nouvelle venue, son grand sourire toujours accroché à ses lèvres. « Enchantée, Sélénya ! » Lui lança-t-elle avant de se décaler pour les laisser entrer dans la boutique. Soledad ne lui présenta pas sa main, pas par manque de politesse, mais parce qu’elle avait bien en tête l’avertissement de Théo. Si Sélénya n’aimait pas les contacts autant ne pas faire de faux pas dès les premières minutes de leur rencontre. Il était plus sage de laisser la jeune sorcière venir vers elle quand elle le voudrait.

Après avoir prit un instant pour fermer d’un sort la porte de la boutique afin qu’ils ne soient pas dérangés, Soledad les guida derrière le comptoir non sans leur avoir d’abord adressé un « C’est par là » parfaitement inutile pour Théo qui, depuis le temps qu’il venait, devait connaitre les lieux par cœur. En plus de l’arrière boutique qui servait de réserve, le Witches Bazaar était doté d’une deuxième pièce qui était auparavant inutilisée. Depuis près d’un an, elle était devenue une salle d’entrainement, Soledad l’ayant aménagée au fur et à mesure de ses besoins. Le tout restait sobre, la mexicaine voulait apprendre à se battre, pas en faire sa future carrière. Elle avait donc équipé la pièce en conséquence, avec notamment quelques tapis sur le sol -oui parce qu’elle chutait pas mal-, des fauteuils dans un coin -parce qu’il fallait bien faire une pause de temps en temps-  et un mannequin d’entrainement dans un autre -parce que étrangement Théo n’était pas toujours d’accord pour jouer les cibles vivantes. Tout en se dirigeant vers cette pièce où elle mordait la poussière à intervalle régulier, Soledad jeta un coup d’œil à Sélénya. « Je suis heureuse d’avoir un peu de compagnie pour ces entrainements ! » Lui dit-elle alors qu’elle s’effaçait pour permettre à ses invités de rentrer dans la pièce. Quand ce fut au tour de Théo de passer devant elle, Soledad lui adressa un petit sourire taquin. « Pas que ta compagnie soit mauvaise, Théo. » Ajouta-t-elle à son intention avant de reporter ses prunelles sur la petite blonde destinée à devenir sa camarade d’entrainement. Soledad laissa la porte ouverte derrière elle soucieuse de ne pas donner une impression d’enfermement, après tout ils ne faisaient rien d’illégal, pas la peine de s’enfermer comme s’ils craignaient d’être prit sur le fait. « Mais peut-être que maintenant j’aurais une vraie chance de ne pas me faire mettre au tapis en moins de cinq minutes. » Reprit-elle en faisant quelques pas dans la salle. Elle se stoppa et passa une main dans ses cheveux détachés pour le moment, elle hésitait quant à la suite des évènements. Ils étaient dans sa boutique, elle jouait donc son rôle d’hôte avec joie mais c’était Théo qui gérait les entrainements, c’était donc certainement à lui de prendre la main. Du moins Soledad l’espérait parce qu’elle n’avait aucune idée de comment ils allaient pouvoir procéder. Allaient-ils prendre le temps de discuter un peu ou allaient-ils se lancer directement dans des échauffements ? Puisqu’elle ne savait pas trop, la mexicaine décida que le plus simple était autant de demander. « Vous savez un peu comment vous voulez procéder ? » Ses prunelles noisettes passèrent de Théo à Sélénya. Elle parlait aussi bien de l’entrainement en lui-même que de cette rencontre. Soledad n’avait pas envie que le malaise s’installe mais clairement elle n’était pas sûre de la marche à suivre. « A moins que tu ais des questions ? » Demanda-t-elle finalement à la jeune blonde. Soledad se disait qu’apprendre à se connaitre un peu serait bien pour rendre toute cette situation moins étrange. Peut-être qu’alors Sélénya serait plus en confiance et aurait moins de mal avec les contacts. Dans tous les cas, la mexicaine était prête à répondre à toutes ses questions. Et puis, clairement elle aussi elle en avait des interrogations. Mais elles ne portaient pas forcément que sur les entrainements.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Sélénya Macmillan
Sélénya Macmillan
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Lumos
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Mar 21 Jan - 22:28
Faites moi confiance
Soledad & Theoly

« Août 2019»
J’appréhendais un peu ce n’était un secret pour personne, cela se sentait et j’en avais forcément parlé à Théo. Déjà, il y avait la peur d’être touchée par une parfaite inconnue, cela allait beaucoup mieux par rapport à il y a deux ans quand on venait tout juste de me retrouver et c’était en grande partie grâce à Théo. Parce qu’on était proche, il me touchait souvent, quasiment en permanence quand on était ensemble et ça aidait forcément mon corps à accepter plus facilement le contact, avec lui bien entendu, nous en étions arrivés à un stade où il pouvait bien me toucher où il voulait quand il voulait, je n’avais plus aucun sursaut, plus aucun frisson de peur ou de dégoût, simplement de l’amour et aussi du plaisir ne nous mentons pas. Mais c’était devenu également plus facile avec les autres, ma famille, Elise, des personnes proches de moi, si je n’étais pas prise par surprise sans voir la personne entrer en contact avec moi, j’arrivais à appréhender et à ne pas réagir du tout, je sentais légèrement mon corps se tendre et se détendre en quelques secondes en comprenant qu’il n’y avait aucun danger. Le problème restait alors l’inconnu et c’était ce que nous allons tester aujourd’hui. J’appréhendais aussi le fait d’être en présence d’une tierce personne qui ne connaissait pas notre secret… Parce qu’il le savait, c’était frustrant et épuisant de devoir faire attention à chaque seconde et si l’un d’entre nous se laissait trahir rien qu’une demie seconde ? Et pourtant je comprenais bien les raisons qu’avait poussé Théo à me proposer cet entrainement à trois, déjà c’était certainement un entrainement que l’on tiendrait en entier, sans que cela dérive dans un lit…

Et ensuite, j’avais besoin de m’entrainer avec quelqu’un d’autre, parce qu'un jour où j’aurais réellement besoin de me défendre ce ne serait certainement pas contre Théo… Alors voilà ma dernière peur et sans doute la plus risible puisque de toute façon j’étais débutante, celle de me ridiculiser. Il avait eu beau m’affirmer qu’il entraînait son amie depuis seulement quelques mois cela faisait toujours plus que moi et puis elle avait certainement des séances d’entrainement entière, n’est-ce pas ? Ce qui était débile puisque de toute façon nous serions là toutes les deux pour progresser… Mais je ne voulais pas être celle qui l’empêcherait de le faire parce que j’avais un niveau trop bas par rapport au sien. Repoussant mes appréhensions dans un coin de ma tête, il était l’heure d’y aller, j’étais arrivée un peu en avance pour qu’on puisse avoir un petit moment rien que tous les deux avant de devoir rejoindre son autre élève. J’étais curieuse également, Théo m’avait déjà parlés de quelques amis, également de celle que nous allions voir aujourd’hui, mais jusqu’ici je n’avais pas encore rencontré l’une d’entre elle, c’était un peu comme une première fois et bon sang j’étais nerveuse. Après m’être changée, j’avais rejoint Théo et nous avions alors transplané non sans un dernier baiser avant de devoir être sage pour l’heure à venir au minimum… Au moment où il lâchait ma main je sentais des picotements dans cette dernière déjà en manque de son contact, je détestais quand nous étions obligés de faire ça… J’étais tellement tendue que j’offrais un léger sourire à Théo à sa phrase qui se voulait pourtant légère. Et d’un côté j’aimerais réellement en être capable, qu’on soit tous les deux capable de protéger les arrières de l’autre, comme une équipe, un duo, cela me plaisait beaucoup. Ce cachait-il derrière un peu d’humour pour cacher le fait qu’il devait être lui aussi tendu ? Certainement, en tout cas nous n’avions pas longtemps à attendre, la porte ne tardait pas à s’ouvrir…

Instinctivement, mes prunelles se posaient alors sur la jeune femme qui venait d’ouvrir la porte et tandis que Théo me présentait son amie, je ne pouvais pas m’empêcher de la détailler et la première chose qui me frappait était le fait qu’elle était vraiment très belle. La seconde chose, c’était qu’elle aussi était en train de me détailler et que si elle ne laissait rien paraître, j’avais pu deviner un soupçon de surprise dans son regard l’espace d’une petite seconde. Je ne pus m’empêcher de rougir légèrement gênée quelques instants tout en me demandant ce qui la surprenait le plus. Je mentirais également si je n’admettais pas avoir un petit pincement au cœur tandis que s’il pouvait me présenter son amie sans aucun soucis, l’inverse en revanche n’était pas possible… Je comprenais bien le dilemme, comment me présenter ? Puisque les mots petite amie n’avait pas le droit de franchir sa bouche et que tout le reste serait bien trop fade à côté de la réalité…

« Merci, je suis également enchantée de faire ta connaissance. »
Répondais-je avec politesse avant d’entrer une fois que j’y étais invitée. Mon instinct me poussait à vouloir que je me retourne pour regarder si Théo suivait, ce qui était inutile, bien sûr qu’il suivait n’est-ce pas ? Alors à la place je posais les yeux sur ce qui m’entourais. Je n’avais jamais mis les pieds dans cette boutique que je visitais alors pour la première fois, je pouvais alors remarquer pas mal d’objets qui avaient l’air surtout ancien, je focalisais finalement mon attention sur Soledad au moment où elle nous indiquait le chemin, plus pour moi que pour Théo d’ailleurs j’imagine… Et tandis que mon regard était posé sur elle l’espace d’un instant, une chose à laquelle je n’avais jamais pensée avant s’invitait dans mon esprit… Des images d’elle et de Théo en train de s’entraîner tout en me disant que si avec moi il avait du mal à se concentrer, pourquoi avec elle se serait différent ? Je repensais alors à nos propres entraînements à nos façons de bouger, à l’attraction qui indéniablement nous attire l’un à l’autre et je trouvais que l’effort rendait tout cela plus intense… Sans que je n’y sois préparée ou que je ne le veuille vraiment, je me faisais envahir par une émotion que je ne pensais pas ressentir, la jalousie…

Ce qui était stupide pas vrai ? Théo m’aimait moi, il se serait pas lancé dans une relation si compliqué et dangereuses si cela se savait, si ce n’était pas le cas n’est-ce pas ? Oui, mais allez dire ça à mon pauvre cerveau qui était en train de s’imaginer des choses auxquelles je n’aurais jamais voulu penser… Nous arrivions dans une salle qui devait donc être la salle d’entrainement et alors que Soledad prenait la parole, je la trouvais tout d’abord gentille, comprenant qu’elle cherchait à me mettre à l’aise, en revanche pouvais-je réellement dire la même chose ? Alors qu’avoir de la compagnie nous empêchait forcément de pouvoir être naturellement ensemble… Je lui offrais alors un sourire sincère, tandis que la phrase suivante venait raviver cette jalousie en moins de deux secondes, comme une flamme qu’on tenterait de garder allumée, comme un couteau qu’on viendrait remuer dans une plaie, ou de l’huile qu’on jetterait sur du feu… Bref vous avez saisi l’image c’était étrange de le voir se faire taquiner par quelqu’un d’autre et en l’occurrence une femme et est-ce que j’avais déjà dit qu’elle était belle ? Cela ne devrait pas me surprendre dans le fond, j’avais toujours eu une nature, jalouse, possessive, avec ce besoin d’obtenir de l’attention… Le fait qu’on ait toujours parlé de tout avec Théo avant même qu’on soit ensemble, faisait que ses amis, fille ou garçon je les avaient acceptés, en revanche, je ne mettais jamais retrouvée face à elles… Soledad me ramena à la réalité en reprenant la parole et je me forçais à sourire Allez bordel, soit aimable, elle est gentille ! me répétais-je alors et puis c’était avec elle que j’allais m’entrainer alors j’allais devoir faire un effort.

« Aucun risque ! » Répondais-je alors en essayant d’y mettre un peu d’humour. « En revanche, essaie de ne pas m’y mettre en moins de cinq minutes. » Disais-je alors en rebondissant sur sa phrase. Au milieu de la salle, attendant de savoir par quoi nous allions commencer, j’avais cette impression d’être un peu une plante verte, ne sachant pas réellement où me mettre, n’osant pas regarder réellement Théo plus d’une demie seconde, Soledad brisait alors le silence qui avait commencé à s’installer avec une nouvelle question, alors pour le coup, absolument pas, j’espérais que Théo avait réfléchi à la question et cette fois quand on mon regard se posait sur lui, il y restait un peu plus longtemps, interrogatif quant à la suite des évènements. Je supposais que comme d’habitude on s’échaufferait, mais ce n’était certainement pas ce qu’elle demandait, mais pour la suite… Des questions ? Ah oui j’en avais, mais franchement rien du tout par rapport à l’entrainement… Ce serait plutôt du style, depuis quand vous vous connaissez ? Vous vous entrainez souvent ? Toi aussi Théo à envie de t’embrasser quand vous vous entrainer... ? Oh bon sang… Non en réalité je n’avais pas de question, juste une simple requête… Je m’éclaircissais un instant la voix avant de prendre la parole.

« Théo a dû t’expliquer que j’ai quelques… Difficultés avec les contacts physique… » Commençais-je alors doucement, en revanche, je n’étais pas certaine qu’il lui avait réellement expliqué ce qui m’était arrivée. « Le mieux est peut-être de s’échauffer et que tu me touches avant de commencer, voir comment je réagis. » Ce serait sans doute moins violent qu’en plein entrainement ou je ne serais pas du tout préparée même si je savais que ça pourrait arriver. Certes, si un jour j’avais à combattre la personne ne me toucherait pas en amont… Mais je n’en étais pas encore au stade ou je pouvais accepter que ça arrive… J’avais besoin que mon corps se fasse à l’idée d’être touché par elle. J’avais besoin de connaitre son touché pour être capable de pouvoir me raisonner une fois que l’entrainement aura commencé. A moins que quelqu’un d’autre ait une meilleure suggestion ?

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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« citation »
Non mais tout allait très bien se passer, c’est juste que Sol s’attendait à une camarade plus âgée. Théo jeta un coup d’œil au petit bébé blondinet aucune exagération derrière lui. Ah mais il était entièrement d’accord avec Soledad, Sély avait foiré quelque part, ce n’était quand même pas compliqué de naître 14 années avant. Ça aurait été quand même plus simple pour tout le monde, mais par principe fallait qu’elle soit chiante et qu’elle se fasse désirer. Et encore, elle faisait un effort que 14 ans, elle aurait pu se dire oh 30 ans de différence c’est pas mal en fait. Ce qui aurait été beaucoup plus compliqué. Oui, il cherchait le positif du mieux qu’il pouvait. Et puis, autant pour ce qui est de la relation, leur différence d’âge était un chouya problématique – complètement – autant pour les entraînements, ça n’allait pas poser des masses de problèmes, tant qu’elle avait de bonnes conditions physique – ce dont Théo pouvait témoigner – ça devrait bien se passer. Enfin, si elle arrivait à passer l’épreuve du toucher, chose dont il n’était pas totalement certain. Elle ferait de son mieux mais était-ce suffisant, seul l’avenir leur dirait.

En attendant, il suivit les deux filles bien évidemment, faisant même une petite remarque pour répondre au c’est par là de Sol « Ah ça n’a pas changé depuis la dernière fois donc » Il évitait même d’être collé à Sélénya, ce qui serait beaucoup trop grillé. Une fois dans la salle, ah les hostilités commençaient déjà, direct. Voilà que madame était contente d’avoir de la compagnie. S’il n’avait pas fallu être concentré pendant les prochaines minutes, au moins pour faire bonne impression devant Sélénya – le monde à l’envers – il aurait fait un accio coussin pour l’envoyer dans la tête de mademoiselle je veux de la compagnie. Il se contenta de rouler des yeux en passant devant elle. Est-ce que fut la raison pour laquelle elle se reprit, pas sûr quoi qu’il en soit, elle reconnaissait que sa compagnie n’était pas mauvaise. Il lui adressa un sourire tout aussi taquin « Aurais tu peur que je me venge au moindre exercice pour que tu reviennes sur tes mots ? Non mais j’ai bien compris, Sélénya est de meilleure compagnie que moi. »

La fameuse Sélénya lui semblait étrange. Qu’elle soit un peu mal à l’aise, il s’y était attendu, timide, à la rigueur, elle rencontrait une nouvelle personne. Mais il y avait autre chose qu’il ne parvenait pas bien à saisir, dans ses paroles précédemment, il l’avait senti différente sans pouvoir dire exactement pourquoi il ressentait cela. L’avait-il déçu en ne la présentant pas ? Mais comment lui faire comprendre que ce n’était pas pour la blesser, loin de là. S’il n’entendit pas exactement ce dont parlait Soledad, plongé dans ses pensées et dans les mots qu’il aurait pu dire pour ne pas que sa copine soit blessée dans son amour propre, il entendit sa voix et là, il la fixa. C’était quoi cet humour de merde ? Mais à quel moment, elle était si nulle ? Ce n’était pas tant les mots mais l’émotion qui transparaissait dans sa voix, ça ne ressemblait pas à l’humour de Sélénya et pour subir cet humour assez souvent, habituellement c’était meilleur, bien meilleur, quelque chose clochait. Elle n’était pas de mauvais poil puisqu’avant de venir ils avaient pu échanger leur bave c’était donc quelque chose qu’il avait dû faire ou dire qui n’était pas passé. Sauf que pour le savoir, à moins de l’embarquer dans les toilettes ou d’attendre que Sol y aille ce qui serait moins suspect il allait juste devoir faire des suppositions.

S’il regardait Sélénya depuis quelques secondes, ce n’est que lorsque Soledad posa une question sur le déroulement de la séance, que sa copine le regarda à son tour. Dans le regard de Théo, une seule question qui ne devait pas être réellement compréhensible qu’est ce qu’il y a. Forcément comme il était pour le moins déboussolé, il ne répondit pas à la question, alors qu’il avait prévu un programme à la base.  Et non, ce fut Sélénya, qui, indépendamment de sa volonté à coup sûr, lui vint en aide en prenant la parole.

Il hocha la tête pour montrer qu’il avait expliqué cela en effet, même s’il était resté très vague. Ce n’était pas à lui de raconter ce qu’avait vécu Sélénya. C’était son jardin secret à elle et il ne se permettrait jamais de s’emmêler. Il avait été obligé de prévenir Soledad par respect néanmoins envers son élève habituelle qui aurait pu ne rien comprendre si Sélénya pétait une crise parce qu’elle l’avait touché, de quoi mettre bien à l’aise les filles dès le début. L’idée de sa copine paraissait donc pas mal. Il rajouta néanmoins pour rassurer Soledad, au cas où « Et si elle ne réagit pas bien, dis-toi qu’on est tous passé par là. » Tout était relatif bien sûr, le cerveau de Sélénya semblait avoir immédiatement enregistré Théo comme allié plutôt que comme menace, ce qui l’arrangeait bien, bien que si ça n’avait pas été le cas, il aurait sûrement travaillé là-dessus avec elle.

Et au milieu de cette apparente sérénité, il était inquiet, comment lui réagirait-il si Sélénya faisait une crise de panique ? Les deux dernières fois n’avaient pas été des plus concluantes, la première il s’était empressé de la rejoindre pour empêcher quiconque de l’approcher et la seconde, son affection pour elle avait certainement été visible à des kilomètres. Ce qui l’avait sauvé ? des imbéciles de moldus ayant décidé de faire irruption dans l’université. En même temps, sans ça il n’y aurait pas eu de crises de panique. Ce que Théo pouvait en conclure, c’est qu’il réagissait, à chaque fois et qu’il mettait tout en œuvre pour aider Sélénya, même indépendamment de sa volonté, c’était presque un réflexe, il voulait lui venir en aide, l’empêcher de se perdre dans ses souvenirs négatifs.

Le risque, c’est que Sol n’était pas une inconnue, Sol aurait le regard forcément rivé sur eux… ils se trahiraient s’il ne faisait pas attention, Sélénya ne pouvant rien faire dans ces moments-là. Il observa la Poufsouffle, longuement, elle s’était drôlement améliorée tout de même. Il avait bon espoir que tout se passe bien cette fois-là. Pour le moment, ce qui était important, c’était l’échauffement, il partit donc s’échauffer avec les demoiselles, attendant, tendu, il est vrai le moment fatidique où Sélénya serait touché, de sa réaction résulterait des programmes totalement différents pour la journée. Ce n’est qu’une fois l’échauffement terminé et après, il est vrai, avoir regardé une ou deux fois  Sely pour voir si elle se détendait qu’il encouragea Soledad du regard, même si pour le coup, il n’avait pas d’astuce à lui donner, lui dire bon courage peut être mais ça la stresserait sûrement, ouai la boucler c’est bien et puis positivons, si la journée avait été merdique ou soldée par sa propre mort, elle serait au courant c’est donc que tout allait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais bon par principe, il demanda au passage « Tu as vu des choses Sol pour aujourd'hui? Tiré des cartes ? » Question stupide, à coup sûr c'était un oui, sinon c'était une Sol malade.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Mar 10 Mar - 23:09




Faites-moi confiance
Soledad ☽ ☾ Théo ☽ ☾ Sélénya


Cet entrainement à trois, Soledad ne savait pas trop quoi en attendre. Bon, techniquement parlant elle avait des attentes bien sûr, tout ceci n’avait pas été mis en place pour rien. Elle souhaitait développer sa technique, ou plutôt en acquérir une pour commencer, être plus à l’aise avec son corps et les mouvements demandés et aussi s’habituer à se trouver face à un adversaire qu’elle ne connaissait pas. Certes, il n’était pas prévu que Théo ramène des dizaines de partenaires d’entrainement différents, pour le moment elle allait faire face à une seule nouvelle personne, mais c’était déjà un début. Depuis le moment, ou presque un an plus tôt, elle avait demandé à l’ancien auror de l’entrainer aux duels, puis aux combats à la moldus, il avait été à la fois son instructeur et son unique adversaire. Pour les duels magiques c’était une chose, en revanche pour apprendre à se battre correctement à mains nues, cela finissait par poser problème. S’entrainer avec une seule personne voulait dire qu’on s’habituait à elle, à sa manière de se mouvoir, aux tics qu’elle pouvait avoir avant d’attaquer, à sa force et ses faiblesses. Une certaine forme de routine prenait place et ce n’était plus totalement le reflet de la réalité. Ça ne voulait pas dire pour autant qu’il était devenu facile pour Soledad de combattre Théo, oh loin de là, mais si elle voulait avoir une chance face à un adversaire inconnu, elle devait déjà tenter de faire ses preuves face à des camarades d’entrainement inconnus. Mais c’était loin de rendre cette démarche moins intimidante. Soledad avait hâte de passer au niveau supérieur, d’en apprendre plus et de faire ses preuves, mais elle était aussi un peu nerveuse. Jusqu’à maintenant peu de personnes savaient que Théo l’entrainait aux duels magiques et personne n’était au courant pour le combat à la moldue. Mais surtout toutes ses séances, quelles qu’elles soient, s’étaient toujours déroulées qu’entre l’infirmier et elle, personne n’y avait jamais assisté. Il n’y avait pas eu de témoins pour assister à ses revers ou la juger. Aujourd’hui, tout ça était sur le point de changer, même si elle savait que l’amie de Théo était également là pour apprendre ça n’était pas forcément plus rassurant. Ces entrainements étaient son petit secret, elle s’apprêtait à y accueillir une inconnue, tout d’un coup, ça rendait la possibilité d’un échec bien moins acceptable aux yeux de la mexicaine.

Heureusement pour elle, l’amie de Théo n’avait clairement pas l’air d’une combattante née -en fait elle avait pas l’air d’être née depuis bien longtemps-, oh ce n’était pas méchant, loin de là, seulement Sélénya avait plus l’air d’une douce sorcière que d’une redoutable guerrière, ce qui, au fond, était plutôt rassurant pour la voyante. Il fallait dire que la blonde était bien plus jeune que ce à quoi Soledad c’était attendue. Enfin, malgré cette surprise manifeste, cela ne changeait rien. Si elles étaient là toutes les deux c’était pour apprendre, Théo n’en aurait pas mis une en difficulté en l’opposant à une adversaire bien plus expérimentée. Une fois les présentations achevées, Soledad ne perdit pas de temps et amena les deux sorciers dans la salle qui accueillait les entrainements. Elle ignora royalement la tentative d’humour foireuse de Théo pour se concentrer sur la nouvelle venue à qui elle adressa quelques mots pour lui montrer qu’elle était la bienvenue. Soledad ne se plaignait jamais de ses entrainements avec le Greengrass, elle aurait été mal placée pour le faire puisque c’était elle qui lui avait demandé de l’aider, en fait c’était même des moments qu’elle avait appris à apprécier puisque c’était ce qui lui avait permis de mieux connaitre celui qui était désormais un véritable ami. Mais elle n’était pas non plus mécontente d’avoir un peu de compagnie, et surtout quelqu’un qui partageait son niveau -de médiocrité-, oui parce qu’il était bien sympa Théo mais mordre la poussière toutes les cinq minutes c’était vraiment épuisant, et pas hyper bon pour le moral. Bien sûr, le sorcier en question ne manqua pas de prendre la mouche, ce qui fit naitre un grand sourire sur les lèvres de la mexicaine. « Oh, Théo, je t’ai vexé ? » Lâcha-t-elle en posant sur lui un regard amusé. Qu’il se venge avec ses exercices ? Oh Soledad n’était plus à ça près, elle avait tellement fait connaissance avec les tapis -quelle bonne idée elle avait eu de les installer- qu’elle n’avait plus rien à en apprendre. La voyante balaya la menace d’un haussement d’épaule avant de se tourner vers la jeune sorcière. Elle hésita cependant un quart de seconde. Attendez, c’était quoi cet éclat brûlant dans les prunelles de Sélénya ? De la colère ? Un bref instant, la brune eut l’impression d’être fusillée du regard, pourtant quand elle recroisa le regard de la jeune, toute trace d’animosité avait disparue. Peut-être avait-elle rêvé, les lèvres de l’étudiante s’étiraient dans un sourire. Pourtant il semblait un brin factice, un peu bancal, comme forcé. Même sa réponse paraissait un peu mal à l’aise malgré la pointe d’humour. Bon, peut-être que Sélénya était tout simplement embarrassée, ou qu’elle n’était pas très douée avec le maniement de l’humour, tout était possible. « Ça devrait être faisable. » Décidant de lui accorder le bénéfice du doute, Soledad lui adressa un sourire. « Ca ne fait pas si longtemps que ça que je m’entraine avec Théo, j’ai encore un peu de chemin à faire avant de pouvoir mettre quelqu’un au tapis en moins de cinq minute. » Lui expliqua-t-elle tout de même pour la rassurer un peu. Même si elle s’entrainait certainement depuis plus longtemps que Sélénya, Soledad ne se faisait pas d’illusions sur son niveau. Ce n’était pas de la fausse modestie, c’était un simple constat.

Plantée au milieu de la salle, Soledad décida de faire bouger un peu les choses. C’était fou mais elle avait l’impression que quelque chose lui échappait. Ses années de pratique à Neverland l’avaient rendu observatrice, elle avait besoin de bien cerner ses clients pour leur répondre au mieux, aussi elle ne parvenait pas à se défaire qu’elle n’avait pas toutes les clés pour comprendre pourquoi l’ambiance de la salle ne lui semblait pas aussi détendue que d’habitude. Pourtant tout semblait bien commencer, elle s’efforçait de jouer son rôle d’hôte au mieux et Sélénya avait l’air d’une personne agréable. Peut-être se faisait-elle des idées. Ils avaient sûrement besoin de s’habituer à cette nouvelle configuration. Après tout, cinq minutes plus tôt, la blonde et elle ne se connaissaient pas, on ne pouvait pas leur demander d’être à l’aise l’une avec l’autre en si peu de temps. D’ailleurs en parlant de malaise, Sélénya mentionna ses difficultés avec les contacts physiques. Soledad hocha la tête, compréhensive, Théo lui en avait déjà brièvement parlé par courrier mais elle avait voulu laisser à la sorcière la chance d’aborder le sujet par elle-même. La voyante ignorait les raisons de ce comportement, mais elle se doutait que cela devait être profondément personnel aussi voulait-elle laisser Sélénya venir vers elle. Avec ce genre de trauma -puisqu’elle se doutait bien que ça venait de là- forcer la main n’était jamais une bonne idée. Qu’elle choisisse de lui en dire plus ou pas, Sol respecterait sa décision. Elle tiqua néanmoins en entendant la remarque de Théo. « Et par réagir pas bien vous entendez quoi exactement ? » Demanda-t-elle en faisant passer ses prunelles ambrées de l’un à l’autre. Autant Soledad n’avait aucune intention de brusquer Sélénya pour qu’elle lui révèle des pans de son existence qui ne la regardait pas, autant elle préférait tout de même savoir si elle courait un risque. La blonde allait-elle se mettre à hurler, à pleurer, à vouloir lui arracher les yeux ? Savoir que la jeune sorcière ne supportait pas les contacts physiques était une chose, mais savoir qu’elle risquait de mal y réagir était toute autre chose. La mexicaine voulait être prête à toutes les réactions possibles, non seulement pour sa propre sécurité, mais aussi pour celle de la plus jeune. Il y avait peut-être une attitude qu’elle pouvait adopter pour l’aider.

Malgré ce gros point d’interrogation qui se balançait au-dessus d’eux, ils entamèrent la première partie de l’entrainement : l’échauffement. Et là je vais pas m’attarder dessus parce que je sais pas ce qu’ils y font XD Soledad profita d’un moment de pause pour reprendre son souffle. Elle entreprit de rassembler sa longue chevelure pour l’attacher mais son attention fut détournée par Théo qui lui demanda si elle avait tiré les cartes. La mexicaine le regarda avec surprise, bien sûr l’infirmier était au courant de son don du troisième œil, cependant c’était bien la première fois qu’il l’interrogeait directement sur ce qu’elle avait pu voir dans ses artefacts. Du moins sans que cela ne soit directement lié aux activités de l’Ordre. Son ami n’avait jamais vraiment remis en question son don, mais il n’avait jamais trop fait mine de s’y intéresser non plus. Que ce soit soudainement le cas était assez déroutant. « Tu as peur que j’ai vu qu’on te mettait au tapis ? » Demanda-t-elle avec un grand sourire innocent. Oups, elle n’avait pas pu s’en empêcher. Elle jeta cependant un coup d’œil à Sélénya, la référence à la voyance n’avait pas pu lui échapper. Théo lui avait-il parlé de son troisième œil ? Soledad n’en faisait pas vraiment un secret d’état, mais elle ne le criait pas non plus sur tous les toits. Elle savait combien les sorciers, même les plus ouverts d’esprits, étaient prompts à juger la divination. Et à la condamner. La mexicaine n’avait pas honte de son don, loin de là, mais elle était aussi fatiguée de devoir composer avec des sorciers qui ne la prenait plus au sérieux dès que le mot « voyance » était prononcé. Elle espérait que ce ne serait pas le cas de Sélénya, mais si c’était une amie de Théo il ne devait pas y avoir beaucoup de risques, non ? Dans tous les cas, elle prit tout de même le temps de répondre à la question de son ami. « Mon tarot m’a prévenu que cette journée serait celle des nouveaux défis. Ce qui n’est pas difficile à interpréter vu notre entrainement du jour. » Commença-t-elle tout en terminant d’attacher ses cheveux en queue de cheval. Auparavant, elle ne prenait pas la peine de tirer les cartes tous les jours, estimant que ce n’était pas parce qu’elle était voyante qu’elle devait ôter toute surprise à son quotidien, mais depuis les attentats perpétrés par le Blood Circle c’était devenu une habitude. « J’y ai aussi lu une histoire de révélation, mais à part me découvrir soudainement un talent caché pour le combat à la moldue, je ne sais pas encore à quoi ça faisait référence. » Conclut-elle avec un haussement d’épaules fataliste. La journée était loin d’être terminée, sûrement tout cela prendrait-il sens plus tard. Ou pas, même Soledad savait que la voyance n’était pas une science exacte. Il lui arrivait parfois de manquer certains signes, ou d’en saisir d’autres qui devaient rester cachés.

Si la divination l’aidait souvent dans plusieurs aspects de sa vie, elle ne voyait pas en quoi cela pouvait être le cas pour eux aujourd’hui. Certes, elle aurait pu voir que l’un d’entre eux allait faire un tour aux urgences de Sainte-Mangouste ou que quelque chose tournerait mal lors de leur entrainement et agir en conséquence, mais puisque ça n’avait pas été le cas autant ne pas s’attarder sur le sujet. Leur plus gros défi ne pouvait pas être résolu en regardant dans une boule de cristal : les difficultés de Sélénya avec les contacts. Soledad était flattée que Théo l’ait choisi elle pour tenter d’aider son amie à surmonter son blocage. Ça montrait toute la confiance qu’il avait en elle et la mexicaine ne l’oublierait pas. Cependant, ça ne l’aidait pas forcément sur la marche à suivre. Elle avait beau être une amie du Greengrass, elle restait une inconnue pour Sélénya, même si elle se montrait ouverte et amicale, ce n’était pas en quelques minutes qu’elles pourraient balayer ce fait. Elles ne pourraient donc pas compter sur ça pour rendre les choses plus faciles pour la blonde. Mais elles pouvaient sûrement trouver autre chose. « Et si on inversait cette histoire de contacts ? Si c’était toi qui venais me toucher ? Comme ça pas de contact imposé, pas de surprise, c’est toi qui choisis. » Proposa Soledad en se tournant vers la principale intéressée. Elle lui adressa un fin sourire. Ce n’était pas la solution parfaite mais c’était le mieux qu’elle pouvait proposer pour le moment. La dernière chose qu’elle voulait c’était brusquer la sorcière et lui faire revivre des moments douloureux. La mexicaine aussi savait combien les traumatismes pouvaient s’ancrer en une personne. L’attaque du Blood Circle avait laissé des traces chez elle aussi. Elle avança sa main tendue devant elle, juste de quelques centimètres pour ne pas donner l’impression à Sélénya qu’elle n’avait pas le choix. D’ailleurs elle lui présentait sa main parce que ça lui semblait le plus logique mais la blonde pouvait très bien choisir de lui toucher le poignet, l’épaule ou même la joue -jvous vois venir on va en rester là XD. C’était elle qui décidait. « Est-ce que ça pourrait t’aider ? » Demanda-t-elle en cherchant une forme d’approbation auprès de Théo avant de reporter ses prunelles sur la jeune sorcière. Soledad ne prétendait pas détenir la solution parfaite, mais elle était prête à faire de son mieux.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Sélénya Macmillan
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Jeu 12 Mar - 18:23
Faites moi confiance
Soledad & Theoly

« Août 2019»
Je ne comprenais pas ce qui se passait, enfin si… J’étais jalouse, c’était un sentiment que je connaissais que trop bien en revanche habituellement, je le voyais venir alors que là non, même quand elle avait ouvert la porte il n’y avait rien eu, en revanche à partir du moment où j’avais mis toutes les informations que je possédais bout à bout, le fait de mettre un pied dans cet endroit m’avait fait prendre conscience de certaine chose et en même temps… En même temps je me sentais légèrement stupide parce que je faisais confiance à Théo et dans le fond probablement que je savais que je n’avais rien à craindre et pourtant… Pourtant il n’y avait rien à faire, j’avais beau lui faire totalement confiance, il y avait le fait que côté confiance en moi j’étais proche du zéro. Et puis le fait que Théo souligne par une simple phrase qu’il connaissait très bien les lieux n’aidait pas non plus à ce que je relativise, bien au contraire ! D’ailleurs les taquineries ne s’arrêtaient pas là, si bien que j’avais beau essayer de penser à autre chose, de me concentrer sur ce qui semblait être plus important que les états d’âmes et bien il n’y avait rien à faire. Je sentais cette jalousie perfide et totalement inutile me ronger de l’intérieur. Ah cela promettait de rendre cet entraînement encore plus compliqué et intense si cela continuait ainsi, si je n’arrivais pas à ignorer les images qui s’invitaient dans ma tête alors que je n’avais rien demandé. Je tentais de me reprendre, de me contrôler, de répondre à Soledad qui faisait de son mieux pour me mettre à l’aise, cela se voyait. Si ma tentative d’humour n’était pas vraiment réussie, l’amie de Théo ne semblait pas m’en tenir rigueur et essayait même de me rassurer sur le fait qu’elle ne m’enverrait pas directement au tapis. Elle nous sauva un peu également de la situation en demandant par quoi on commençait c’est à ce moment-là que mon regard allait croiser de Théo qui me regardait également. Si je ne comprenais pas vraiment ce qu’il essayait de me faire comprendre, en revanche, je comprenais bien qu’il y avait quelque chose. Merde… Est-ce que le fait que j’étais tendue ce voyais tant que cela ? Ou alors il essayait de me faire comprendre qu’il n’avait absolument rien prévu pour l’entrainement ce qui était sans doute le moins probable des deux ne nous mentons pas… En revanche puisqu’il ne semblait pas prendre la parole, je proposais alors de nous entrainer et qu’ensuite avant de commencer un quelconque entraînement qu’elle tente alors de me toucher. Programme qui semblait convenir à tout le monde, du moins jusqu’à la remarque de Théo qui si moi elle me fit lever les yeux au ciel, elle avait tout l’air d’inquiéter soudainement Soledad, oui bien sûr à sa place, moi aussi j’aurais préféré savoir à quoi je devais m’attendre.

« Lorsqu’on me touche sans que j’y sois préparée, j’ai tendance à avoir des crises de panique, c’est pourquoi on voulait voir comment j’allais réagir en entraînement, mais je… Je travaille dessus depuis des mois, je m’améliore, le problème reste l’inconnu. Mais lorsque je suis préparée au fait qu’une personne va me toucher, j’arrive à gérer en générale. » Il ne fallait pas non plus qu’elle prenne peur, si j’avais été un danger pour elle ou même pour moi, Théo ne m’aurait pas emmenée ici n’est-ce pas ? Et c’était pour ça que je lui proposais de me toucher en amont, pour qu’avec un peu de chance mon corps puisse assimiler son touché, même si je me doutais bien que ça n’allait pas se faire en une seule fois, se serait toujours moins violent que de commencer directement l'entraînement. Entraînement qui débutait donc comme prévu par l'échauffement. Je mentirais si je disais que j’étais sereine, bien sûr que j’avais peur de comment les choses allaient tourner, le risque zéro n’existait pas et j’avais peur de la façon dont j’allais devoir gérer ça, ce qui me rajoutais du stress en plus. Quant au fait de se détendre par rapport à cette jalousie qui planait dans ma tête, ce n’était pas gagné non plus… Alors qu’il était venu de voir si ma façon de faire allait fonctionner ou non, voilà que Théo posait une question assez étrange à Soledad, du moins étrange jusqu’à ce que je me rappelle ce qu’il m’avait dit d’elle, il ne s’était pas étendu sur le sujet, mais je me rappelais qu’il m’avait déjà dit qu’elle avait un don pour la divination et qu’est-ce qu’il voulait qu’elle ait pu voir dans ses cartes ? Si cela allait bien se passer ? Si j’allais bien réagir ? Ah peut-être que ça aiderait à se détendre si jamais elle assurait que tout se passerait bien. Sa réponse fut toute autre et si elle n’aidait pas en revanche, elle m’arrachait un sourire.

« Ça doit être cela ! » Approuvais-je alors, ah c’était le souci lorsqu’on était un homme entouré de femmes, c’était prendre le risque qu’elles se liguent contre vous. Je me mordais la lèvre pour lutter contre l’envie de me tourner vers Théo et d’y glisser un clin d’œil, le mieux était d’éviter toute trace de notre complicité, enfin un peu pour des amis, mais pas plus pour ne pas que cela devienne ambigüe, ce n’était pas simple. Mon avis sur la divination n’était pas tranché, y croire, ne pas y croire, je ne savais pas trop mais, je n’avais jamais jugé les personnes qui la pratiquait. En revanche, les réponses n’étaient jamais clair et la preuve, ce qu’elle avait appris dans les cartes ne l’aiguillait pas beaucoup sur leurs sens… Même si d’un côté mon nouveau défis à moi je le connaissais, c’était d’être touchée par une personne que je ne connaissais pas et d’essayer de ne pas y réagir trop brusquement, que j’arrive à me contrôler serait encore mieux ! Et puis il y avait aussi la partie ou Théo et moi apprenions à ne rien montrer en public et à faire comme si de rien n’était… Même moi je ne savais pas ce qui était le plus difficile des deux. Je haussais un sourcil au moment où Soledad parlait de révélation, mais peut-être que cela n’aurait rien à voir avec nous ? Après tout elle avait lu ses cartes juste pour elle n’est-ce pas ? Je réfléchissais un instant à la proposition de Soledad qui était logique dans un sens, je comprenais bien ce qu’elle essayait de faire et sans doute que ça allait très bien fonctionner oui parce que j’allais prendre sur moi, j’allais pouvoir la toucher, mais ensuite ? En combat ? Lorsque se serait elle qui me toucherait de façon voulu ou non voulu ? Ce n’était pas la même chose, il n’y avait pas la même intention lorsque c’était moi qui allait toucher quelqu’un que l’inverse. Mais sans doute cela pourrait la rassurer elle aussi ? Ce n’était de toute façon pas idiot du tout. Je hochais alors la tête.

« Dans un premier temps oui, mais on aura besoin de l’inverse également, car quand on va s’entrainer, tu ne me toucheras pas forcément que lorsque j’en ai envie. »
Expliquais-je alors avec douceur. Soledad finissait alors par s’approcher de moi, la main tendue, donc on y était. Je ne pus m’empêcher de lancer un regard incertain à Théo, cherchant un peu de courage en lui avant de me diriger également vers la mexicaine. Est-ce que ça allait m’aider ? Et bien on allait le savoir tout de suite n’est-ce pas ? Dans un premier temps je tentais de faire du vide dans mon esprit, parce que continuer de penser à Théo et Soledad qui s’entrainait ensemble, rien que tous les deux, non, ça, ça n’allait pas m’aider. En tendant ma main à mon tour, alors que celle-ci tremblait légèrement, je me rendais compte qu’en dehors des gens avec qui je me sentais bien comme Théo, Elise ou ma famille, je n’allais pas chercher le contact, avec personne… Je l’évitais, du coup vouloir toucher quelqu’un d’inconnu c’était quelque chose dont je n’étais plus habituée. Dans un premier temps j’effleurais son bras des doigts, j’avais choisi le bras, parce que ce que j’appréhendais le plus chez quelqu’un c’était les mains. C’était des mains qui n’avaient eu de cesses de me toucher sans relâche pendant deux ans, rien d’autre, alors ma foi, les autres parties du corps ce n’était pas ce qui me faisait le plus peur… Tandis que mes doigts découvraient sa peau, je pouvais sentir mon corps se tendre au contact de cette épiderme que je ne connaissais pas encore. Je soufflais doucement pour rester maitre de moi-même et lorsque je fus certaine que ça allait aller je posais totalement ma main sur elle. Ça allait, je me répétais sans cesse qu’elle n’allait rien me faire et mon corps ne semblait pas trop mal réagir, comme je l’avais pensé ce n’était pas lorsque je voulais toucher quelqu’un le plus gros du problème. Doucement, je glissais vers son poignet, puis enfin vers ses mains, fronçant des sourcils lorsqu’évidemment mon réflexe était d’avoir un mouvement de recul. Je ne me laissais pas dominée parce ce que je ressentais, je n’oubliais pas que c’était moi qui la touchait et non l’inverse. Son touché était évidemment féminin, le contraire aurait été étonnant n’est-ce pas ? L’exercice le plus difficile était de ne pas laisser les souvenirs que j’avais des médecins femmes moldues qui s’occupaient de moi m’influencer, alors que les secondes passaient et que la tension devenait un peu plus difficile à retenir je finissais par enlever mes doigts.

« Je… Je crois que ça va. » Murmurais-je sans vraiment être sûre, on ne pourrait pas savoir avant d’essayer de toute façon n’est-ce pas ? Ce n’était pas aussi bien que lorsque Théo me touchait évidemment, mais il avait fallu des mois, une confiance aveugle et un amour inconditionnel pour arriver à ce résultat-là, alors forcément ce n’était pas du tout comparable…

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Soyez prêtes
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Vexé ? Mais pas du tout. Théo n’était pas si susceptible et puis d’ailleurs, à aucun moment il ne se servirait de la force physique… ou magique d’ailleurs, pour prendre le dessus sur quelqu’un dans l’idée de se venger de quelque chose. Les combats gagnés d’avance n’avaient pas le moindre intérêt, pire encore, dans l’esprit de la personne en face, forcément il y aurait probablement un manque de confiance qui s’installerait.  Même si en réalité le seul manque de confiance que Théo aurait pu percevoir s’il était plus observateur, c’était Sélénya qui le ressentait. La seule chose dont Théo pouvait se rendre compte c’est qu’elle n’était pas dans son assiette, le problème c’est que ça pouvait être pour tout un tas de raisons et il lui était tout bonnement impossible de venir la prendre dans ses bras pour tenter de la rassurer, même par les mots d’ailleurs, il ne le pouvait pas. Cette réalité n’avait rien de réconfortante, ça allait être leur quotidien mais c’était la toute première fois qu’ils l’expérimentaient, chacun faisant de son mieux pour gérer cela.

Au moins, il arrivait à la faire réagir, bon d’accord, ce n’était pas sensationnel, mais elle levait les yeux au ciel. Bon par contre bien évidemment Soledad s’inquiéta alors que franchement, ce n’était pas le but.  Théo laissa sa copine expliquer ses réactions quand on la touchait, même si franchement, il avait envie de lui rappeler – ce qui serait une très mauvaise idée nous sommes bien d’accord- que personnellement même s’il venait à la toucher par surprise, elle ne se tendait plus du tout. Il compléta les dires de la Poufsouffle « Ne t’en fais pas Sol, même dans l’hypothèse où tu lui sauterais dessus pour je ne sais trop quelle raison et qu’elle réagirait mal. » Il regardait néanmoins Sélénya en parlant « Je sais comment gérer. » et il le ferait, à partir du moment où ça n’irait pas pour Sélénya, il se moquerait totalement de la façon dont il serait perçu, son affection prendrait le dessus. Elle n’avait rien à craindre, il ne la laisserait pas tomber, elle n’aurait pas à gérer seule sa crise si cette dernière venait.

L’échauffement, à part les faire transpirer et puer… ah pardon on me dit dans l’oreillette échauffer les muscles – oui bah c’est pareil – ça n’a aucun intérêt à être retranscrit en rp c’est surtout que c’est long et qu’on n’a pas que ça à faire. Théo posa une question, somme toute très intéressante à ses yeux, bah ouai sait on jamais, elle aurait pu découvrir un truc dont il valait mieux tenir compte. Sauf qu’au lieu de répondre franchement, elle le tacla, allez c’était partie et le pire c’est que l’autre là, la copine indigne, elle renchérit. Il les regarda, faisant mine d’être vexé avant de dire plein d’humour « Ce n’est pas que j’ai peur mais est ce que si c’est le cas ça peut rester entre nous trois… moi je n’ai pas envie que tout le monde… surtout Maggie en fait, sache que je me fais rétamer par deux filles, ma réputation, tout ça. » Et bah si le tarot ne parlait que pour elle, Théo se sentait quand même ultra concerné, pour une toute autre chose, oui c’était un défi de rester à distance de Sélénya alors qu’elle était juste à côté, de ne pas pouvoir dire à son amie, tu vois la fille que j’ai emmené qui a une bouille de bébé, c’est ma copine et moi je l’aime. Mais tout cela, il ne pouvait le dire, se contentant de regarder Sélénya, il répondit « Et quel défi… »

Pour la révélation, il n’avait pas la moindre idée de à quoi ça faisait référence, non mais Théo il lui faudrait un manuel d’explication expliquant les explications afin de comprendre un peu mieux le domaine de la voyance parce qu’il avait toujours l’impression que c’était des proverbes sans queue ni tête et que même lorsqu’on disait eurêka j’ai compris, sérieusement, lui il ne comprenait pas plus… Dans ces cas là mieux valait faire de l’humour « J’espère que la révélation ce n’est pas que je vais me faire ridiculiser par vous deux, sinon je vais vivre comme un ermite chez moi et j’aurais pour seul compagnie mon chat… bon et ma sœur. » Voilà, avec cette menace ultra crédible, ah non mais vraiment Théo c’est l’acteur de la décennie, elles allaient être ultra gentilles avec lui parce qu’il était le seul gars.

L’idée de Soledad était pas mal, alors il n’avait aucune certitude sur le fait que ça allait aider, mais ça pouvait être une bonne idée de commencer par l’inverse. Même si, comme le disait Sélénya il faudrait sûrement faire la chose inverse mais une étape à la fois. Il hocha doucement la tête pour montrer à Soledad que c’était une très bonne idée, lui faisant même un sourire pour l’encourager avant de reporter son attention sur Sélénya qui se pliait docilement à l’exercice. Enfin malgré tout elle venait à son tour chercher son regard, il évita de la regarder trop longuement dans les yeux parce qu’au bout d’un moment, Soledad allait se douter de quelque chose. Il observa donc les mains des filles, enfin ça c’était l’idée de départ parce qu’au bout de quoi dix secondes, vingt maximums, il n’observait plus que Sélénya se focalisant sur ses réactions à elle et e moins que l’on puisse dire c’est qu’elle était tendue, ultra tendue, même son souffle se faisait plus saccadé signe de l’effort que ça lui demandait de poursuivre l’exercice. D’ailleurs, lui aussi l’était puisqu’il reprit une vraie respiration que lorsque Sélénya retira ses doigts et qu’elle répondit. Alors est ce que ça allait vraiment, il n’en était pas certain, ce n’était pas tip top mais bon connaissant la demoiselle, c’était déjà vraiment pas mal.  Il se rapprocha d’elle dans l’idée au départ de venir lui faire un bisou sur le front mais s’arrêta de lui-même dans son avancée, sentant que ce n’était pas la chose à faire. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de féliciter Sélénya, super programme « Tu t’en sors bien. Mieux vaut il être fixé tout de suite pour voir si l’inverse se passe aussi bien. Vas y-Sol, hésites pas, poses ta main sur elle. » Sentant que ça allait être beaucoup plus compliqué pour Sélénya que l’exercice d’avant, bien que restant à distance pour ne surtout pas que Sélénya vienne naturellement se rassurer en venant prendre sa main, il lui souffla « Regardes moi, concentres toi sur moi, rappelles toi que je ne laisserais jamais personne te faire du mal si je peux l’empêcher. »


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Soledad Velasquez
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Ven 3 Avr - 14:21




Faites-moi confiance
Soledad ☽ ☾ Théo ☽ ☾ Sélénya


Si auparavant Soledad s’était demandé ce qu’allait pouvoir donner cette première séance d’entrainement à trois, désormais elle devait bien avouer qu’elle se demandait si elle allait pouvoir avoir lieu tout court. Oh, ce n’était pas un problème de matériel, non elle avait tout ce qu’il leur fallait, c’est-à-dire des bras et des jambes pour se battre à la moldue, un mannequin d’entrainement au cas où ils avaient envie de taper un peu plus fort et des tapis sur le sol pour accueillir les inévitable chutes. Elle avait même une petite réserve de potions de soin fournies par Théo au cas où. Ce n’était pas non plus un souci de motivation, ils savaient pourquoi ils étaient là et personne ne les avait forcés à organiser ce rendez-vous. Chaque participant était conscient des raisons de sa présence et prêt à faire des efforts pour que ça marche et que tout le monde puisse en tirer un enseignement. Pour l’organisation ils allaient bien s’en sortir, certes Théo avait un peu l’air d’être arrivé les mains dans les poches -bravo Théo on te félicite pas- mais c’était un tout premier entrainement, ils n’allaient certainement pas en faire des tonnes et rester sur des exercices basiques. L’objectif était surtout d’évaluer le niveau des deux sorcières pour pouvoir construire ensuite des séances plus élaborées et adaptées. Non, de ce côté là il n’y avait pas vraiment de problème, ils avaient tout ce qu’il fallait et Soledad faisait confiance à Théo, l’ancien auror savait ce qu’il faisait. En fait, le gros souci qui se profilait à l’horizon c’était que tout ça, ces entrainements à trois, l’idée apprendre à se battre et à se défendre, ça dépendait d’un fait à la fois très simple et très important : leur capacité à se toucher. Si pour certains c’était une évidence, pour d’autres c’était infiniment plus compliqué que ça. Or c’était exactement le cas dans lequel se trouvait le trio. Ah oui tout de suite s’entrainer à se battre à la moldue devenait un tout petit peu plus complexe que prévu.

Théo avait prévenu Soledad par courrier, Sélénya avait du mal avec les contacts physiques, elle s’était donc attendue à devoir composer avec cette difficulté en plus. Elle était patiente Soledad, elle était prête à aider et à faire ce qu’il fallait pour mettre la jeune sorcière en confiance et l’aider à surmonter cet obstacle. Mais maintenant elle apprenait que la blonde pouvait mal réagir en cas de contact. Tout de suite ça ajoutait une difficulté en plus, comme si le fait de ne pas pouvoir se toucher n’était déjà pas assez. Soledad voulait bien mettre du sien pour épauler Sélénya mais si c’était pour risquer de se faire arracher les yeux en retour, tout de suite sa motivation en prenait un coup. Enfin, elle se faisait sûrement des idées, non ? Théo n’aurait certainement pas réuni les deux sorcières si l’une ou l’autre courait le moindre risque. Néanmoins, Sol prit la peine de demander des précisions, elle voulait savoir dans quoi elle s’engageait exactement pour pouvoir réagir comme il fallait en cas de besoin. Pas besoin d’empirer les choses pour Sélénya. Elle écouta donc avec attention les explications des deux sorciers, hochant la tête alors qu’elle analysait tout ce qu’elle apprenait. « Je vois. Ça devrait aller alors, il n’y a pas de raison. » Conclut-elle avec un sourire rassurant. Soledad s’était attendue à pire, elle devait bien l’admettre. Déjà Sélénya n’avait pas l’air de se transformer en furie quand on la touchait ce qui était un bon point. Les crises de paniques n’étaient pas forcément mieux pour elle mais au moins c’était des réactions gérables. D’ailleurs, Théo n’avait pas manqué de souligner qu’il savait comment réagir, ce qui devait certainement dire qu’il avait assisté plusieurs fois à de telles scènes. Cette réflexion ne manqua pas de marquer Soledad, ça voulait sûrement dire que Théo et Sélénya se fréquentaient. Ça sonnait un peu étrange dit comme ça, il y avait l’air d’avoir pas mal de choses que la mexicaine ignorait.

L’interrogation de Théo sur son tirage de cartes quotidien fit oublier à Soledad ses réflexions. Il fallait dire que ce n’était pas le genre de l’infirmier de l’interroger là-dessus, apparemment il portait plus d’attention au déroulement qu’allait connaitre cet entrainement que la brune ne le pensait. Était-elle vraiment la seule à avoir choisi de vivre ces instants comme ils venaient ? Les deux autres avaient l’air d’avoir bien plus de préoccupations en tête qu’elle, alors elle ne pu s’empêcher de faire un peu d’humour. Un grand sourire vint illuminer ses traits quand Sélénya renchérit à ses paroles, ah voilà qui détendait un peu l’atmosphère. Même Théo choisi de suivre le mouvement en mettant en avant l’excuse de sa réputation. « On va voir ce qu’on peut faire. » Rétorqua-t-elle sans se départir de son sourire taquin. Néanmoins, elle partagea tout de même avec eux ce que les cartes lui avaient révélé. Une histoire de défi qui ne manqua pas de faire tiquer Théo dont la réaction n’échappa pas à Soledad qui fronça les sourcils, perplexe. Alors oui maintenant qu’elle était consciente de la gravité des difficultés de Sélénya, la voyante se rendait compte que c’était peut-être ça le défi dont ses cartes lui avaient parlé. Mais quelque chose dans le ton de Théo lui disait qu’il ne parlait pas exactement de la même chose. Et cette façon qu’il avait de fixer la petite blonde… Le nouveau trait d’humour du sorcier fit sortir Sol de ses réflexions. Elle rigola en l’entendant affirmer qu’il allait commencer à vivre comme un ermite si elles le ridiculisaient. « Ca, seul l’avenir nous le dira. » Souligna-t-elle avec humour. Oh elle aurait aussi pu dire qu’elle doutait que la jeune sœur de Théo accepte de vivre avec lui en ermite, mais pas besoin de lui miner le moral alors qu’il s’imaginait déjà se faire mettre au tapis par deux novices en combat.

Bon l’humour c’était bien sympa, ça détendait l’atmosphère, ça aidait à découvrir les caractères et à tisser des liens, mais dans leur situation ça n’allait pas faire de miracle. Ce n’était pas à coup de blagues que Sélénya allait soudainement se mettre à pouvoir toucher Soledad sans faire de crise. Puisqu’il était temps de passer aux choses sérieuses mais mexicaine proposa d’inverser leur exercice pour que ce soit la blonde qui entre d’abord en contact avec elle. Ainsi au moins elle pouvait tout maîtriser et agir seulement quand elle se sentirait prête. « C’est vrai. » Admit Soledad après avoir écouté les arguments de Sélénya. Comme chacun le soulignait ce n’était pas la solution parfaite, bien sur en combat personne n’allait demander la permission ou attendre que la jeune amorce le premier contact, mais il fallait bien commencer quelque part.  « Mais on va faire ça par étape, pas besoin de se précipiter on a tout notre temps. » Reprit-elle avec un hochement de tête assuré. Il fallait bien commencer quelque part, ainsi ils pourraient juger des réactions de la blonde et agir en conséquence. S’il fallait ensuite adapter leurs entrainements ou répéter ces exercices plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle se sente prête, Soledad n’y voyait pas d’inconvénients. Elle n’était pas là pour traumatiser la sorcière, bien au contraire. Main tendue en avant, la mexicaine rendit son sourire à Théo avant d’en faire un à Sélénya pour l’encourager. Elle voyait bien que tout ça était difficile pour la blonde, il suffisait de voir combien sa main tremblait alors qu’elle s’approchait tout doucement, alors Sol fit de son mieux pour rester parfaitement immobile et détendue. Elle ne bougea pas quand les doigts de la sorcière vinrent finalement effleurer son bras, ni quand au bout de ce qui lui parut une éternité elle y posa sa main entière. Pas une seconde Soledad ne lâcha des yeux le visage de la blonde, concentrée sur elle, elle était à la recherche du moindre signe annonciateur d’une crise. Si aucune réaction de ce genre ne se fit sentir, elle ne manqua pas de voir toutes les émotions défiler sur les traits de la blonde. Ce simple contact paraissait incroyablement difficile pour elle. Soledad sentit son cœur se briser en songeant que pour en arriver là elle avait dû vivre des épreuves terribles. Elle aurait voulu pouvoir la rassurer, la serrer contre elle pour lui assurer que tout allait bien se passer, mais bien sûr elle ne pouvait pas. Non seulement tout contact était difficile mais en plus elle était une inconnue pour Sélénya, elle ne voulait pas risquer d’avoir un geste ou une parole déplacée. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était rester immobile et essayer d’envoyer du courage à la blonde à travers ses prunelles. Ce qu’elle s’appliqua à faire de son mieux.

Finalement la main de Sélénya descendit le long de son bras, pour arriver à son poignet et à sa main. Son froncement de sourcil n’échappa pas à la mexicaine qui s’efforça de ne pas bouger quand elle eut un mouvement de recul. Elle la laissa gérer ses émotions à son rythme. Quand leurs mains se rencontrèrent, Soledad avait envie de serrer ses doigts contre les siens pour lui transmettre du courage mais bien sûr elle n’en fit rien. Malgré les difficultés évidentes de la blonde l’exercice se passait plutôt bien. Sélénya arrivait à garder le contrôle, ce que la mexicaine trouvait admirable tant c’était aisé de voir qu’une part d’elle souffrait de tout ça. Encore une fois elle se sentait incroyablement triste pour elle. Une fois le contact rompu, alors que la blonde murmurait qu’elle allait bien, Soledad lui adressa un nouveau sourire rassurant et croisa le regard de Théo qui s’était approché. Il les encouragea à faire le même exercice dans le sens inverse, intimant à Sélénya de le regarder, lui affirmant qu’il ne laisserait personne lui faire du mal. Soledad tiqua à ces paroles. Ces mots étaient chargés m’émotions, d’une promesse qui avait l’air d’en cacher plein d’autres. Ce n’était pas vraiment le genre de paroles qu’on avait pour une simple amie, du moins pas avec ce ton et cette intensité dans le regard. La brune fronça les sourcils une seconde, elle regroupait tout ce qu’elle avait noté depuis le début de cette rencontre. La tension étrange dans la pièce, le regard noir que Sélénya avait eu à son encontre, la gêne palpable, et maintenant ça. Une petite voix lui soufflait qu’il y avait quelque chose qu’elle ignorait dans tout ça. Si elle observait tous les signes ça deviendrait peut-être évident, mais ils n’étaient pas là pour ça, aussi se détourna-t-elle de Théo pour faire face à Sélénya.

Tout en arborant un air décontracté, Soledad croisa le regard de la blonde. Elle était prête à passer à l’étape suivante, mais elle voulait s’assurer que c’était également le cas de la sorcière. « Tu es prête ? » Lui demanda-t-elle doucement. Une fois l’accord de la jeune sorcière obtenue, Soledad s’approcha d’un pas. Tout comme Sélénya l’avait fait, elle s’efforça de bouger avec calme et lenteur pour qu’elle puisse se préparer. Tout doucement, elle vint effleurer l’épaule de la jeune femme du bout des doigts. Sans quitter son léger sourire, elle prit une seconde pour voir comment Sélénya réagissait à ce premier contact. Quand elle fut rassurée, elle posa sa main sur son épaule, tout en douceur, sans appuyer sur la peau de la jeune. Elle voulait que ce contact soit doux comme une plume afin qu’il ne soit pas vécu comme une agression, Soledad était consciente que ça ne se passerait pas ainsi en combat mais inutile de précipiter les choses sinon ils n’avanceraient jamais. Elle continua à descendre ainsi le long du bras de Sélénya, s’arrêtant à intervalle régulier pour qu’elle puisse s’habituer au toucher et la prévenir si elle ne se sentait pas bien. La mexicaine ne voulait pas la pousser dans ses retranchements, aussi essayait-elle de s’adapter à ce qu’elle pouvait lire sur son visage. Elle s’arrêta cependant une fois sa main sur le poignet de Sélénya pour prendre le temps de chercher son regard. Elle avait bien vu combien ça avait été difficile pour elle de se saisir de sa main, elle ignorait si c’était la même chose dans le sens inverse mais autant ne pas tenter le diable. « Ca va ? » Demanda-t-elle à mi-voix. Elle attendait un signe avant de glisser sa main dans celle de Sélénya. Un encouragement qui montrerait que la petite blonde était sur la bonne voie.

CODAGE PAR AMATIS




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Sélénya Macmillan
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Dim 5 Avr - 22:57
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« Août 2019»
J’espérais surtout que Théo n’ait rien à gérer, dans le sens ou si c’était le cas, ce serait compliqué de feindre qu’il n’y avait rien entre nous finalement… Alors tout reposait plus ou moins sur mes épaules finalement et si jusqu’ici je m’étais répété que j’en étais capable, à présent que la sentence approchait, je n’étais plus tellement certaine de rien. J’avais encore un peu de temps avant que quoique ce soit ne commence puisqu’il fallait tout d’abord s’échauffer avant d’entrer dans le vif du sujet et puis Théo s’était finalement dit que c’était le moment parfait pour savoir si son amie avait vue quelque chose dans ses cartes. Pourquoi ? Je n’en savais absolument rien et je me disais que si c’était le cas et que Soledad était effectivement son amie, elle lui aurait déjà dit non ? A la réponse de cette dernière, je n’avais pas pu m’empêcher de surenchérir et puis… Plaisanter allait aider à briser la glace n’est-ce pas ? Même si je voulais bien reconnaitre que deux contre un ce n’était peut-être pas du jeu, mais j’avais mille et une façon de me faire pardonner par la suite et ça Théo ne le savait que trop bien n’est-ce pas ? Si je commençais à sourire à la réponse de ce dernier, je perdais mon sourire en route tandis que le nom d’une autre fille franchissait la barrière de ses lèvres. Alors oui, je connaissais le nom de ses amis, mais cette fois, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander, est-ce qu’elle était jolie elle aussi ? Je me demandais même comment j’avais fait pour ne pas me sentir jalouse plus tôt vue le nombre de femme dans la vie de Théo… Mais mes pensées dérivèrent en entendant les paroles de la voyante, si je ne faisais aucune remarque à voix haute, même si je n’en pensais pas moins sur les défis que j’allais avoir à relever aujourd’hui, ce ne fus pas le cas de Théo. Et si Soledad ne se rendait peut-être pas compte du ton empli de sous-entendu de l’infirmier, moi je ne pouvais pas l’ignorer et mon regard allait évidemment se perdre un instant dans le siens tandis que je comprenais parfaitement de quoi il parlait. Quant à la révélation et bien apparemment cela était un mystère pour nous trois, si la remarque de Théo me faisait de nouveau sourire, je me retenais de lui dire que non, je serais là aussi, sinon on pouvait tout aussi bien dire à Soledad que nous étions ensemble, cela reviendrait au même.

« Vois les choses de façon positive, cela voudra dire que tu as tellement été un bon prof qu’on est devenue douée voilà tout, il va falloir t’attendre à ce que l’élève dépasse le maitre un jour. » Lâchais-je moqueuse avec un sourire qui montait jusqu’aux oreilles. Malheureusement, mon sourire j’allais de nouveau le perdre rapidement, c’était le fameux tant attendu et j’allais devoir me concentrer. Que je la touche en première, en soit, ce n’était pas une mauvaise idée loin de là, juste que dans un combat, la personne en générale n’attendait pas sagement que vous veniez la toucher. Il était le problème. Mais Soledad avait également raison y aller par étape était aussi une bonne idée. Ce que je pouvais reconnaitre à l’amie de Théo c’est qu’elle faisait réellement de son mieux pour me mettre en confiance et je ne pouvais que lui être reconnaissante. Je ne la connaissais pas, mais elle semblait dotée d’une grande patience en tout cas, sinon elle ne serait pas prête à attendre le temps qu’il faudrait. L’exercice n’était pas le plus facile en soit, c’était déjà étrange de base de toucher une personne de cette façon, n’importe qui entrerait dans cette pièce à ce moment-même, il se poserait sans doute pas mal de question. Mais avec ce que j’avais vécu, cela n’arrangeait pas les choses. Ça allait dans l’ensemble, je me contrôlais pas mal, ce n’était pas ma tasse de thé préférée de toucher une inconnue mais je ne me laissais pas envahir par la panique. Je n’insistais pas plus, il n’y avait pas de raison, dans la vraie vie je ne passais pas mon temps à toucher les personnes que je ne connaissais pas et à vrai dire la seule personne dont je cherchais le contact en permanence, c’était Théo. De plus dans un combat se serait pareil, très furtif sauf si elle me tient d’une manière ou d’une autre… Mais elle l’avait dit elle-même, autant y aller en douceur n’est-ce pas ? Alors c’était le moment d’inverser les rôles. J’avais évidemment remarqué que Théo s’était rapproché et me doutais que cela devait être difficile pour lui de rester à l’écart en ce moment même, j’aurais d’ailleurs beaucoup aimé qu’il vienne me prendre dans ses bras, rien que cinq minutes pour que je puisse me reprendre. A ses paroles, j’étais légèrement inquiète, quoi comment ça n’hésites pas ? La tout de suite ? Il voulait qu’elle y aille franco ? Un brin de panique anima mon regard l’espace d’une seconde, mais fort heureusement Soledad ne le faisait pas à ce moment-là, j’avais besoin d’être prête, de me dire, c’est bon, elle va me toucher et ça va aller. Alors que mon regard fixait un instant les mains de Soledad, il quittait ces dernières au moment où Théo me demandait de le regarder, instinctivement j’obéissais docile, mais si ses paroles me réchauffaient le cœur, je ne pouvais m’empêcher de craindre que son amie ne comprenne ce qui se passait entre nous deux et cette crainte devait se lire dans mon regard, même si Soledad prendrait certainement cette dernière pour de la crainte d’être touchée… Quand elle me demanda si j’étais prête, mon regard se posait de nouveau sur elle. Ça y est, c’était le moment… Je regardais une nouvelle fois ses mains, calculait à peu près la distance pour savoir à peu près combien de temps il lui faudrait pour venir me toucher afin d’espérer de ne pas être trop surprise surtout si je ne la regardais pas. Je prenais alors l’air le plus déterminé que je pouvais avoir et hochait la tête avant de finalement m’accrocher au regard de Théo.

Soudainement, c’était comme la pièce était plongé dans le silence. Je n’entendais plus que les battements de mon cœur et la seule chose qui retenait la panique de m’engloutir totalement, c’était lui. Son regard plongé dans le mien était comme un fil solide qui me maintenait à la surface et m’empêchais de me noyer. Les battements de mon cœur battaient si vite que j’avais l’impression d’entendre les secondes d’une horloge défilée dans l’attente de sentir le contact de Soledad. Je ne savais même pas où est-ce qu’elle allait me toucher et je faisais ce que Theo m’avait dit, je m’accrochais uniquement à lui. A l’effleurement de mon épaule, mon sursaut fut rapide, instinctif et pendant l’espace d’une seconde alors que mes yeux s’étaient fermés je me retrouvais dans le noir… Dans cette cave ou j’avais été enfermée… Luttant contre mon envie de me débattre, je mordais ma lèvre pour éviter de hurler, je me rappelais alors que si je cédais à la panique, Théo n’aurait pas le choix que de venir m’aider et c’était la peur de ce qui arriverait qui m’aidait à reprendre le dessus. A rouvrir les yeux en intimant à ce dernier de ne pas bouger, est-ce qu’il le comprendrait en revanche ? Je n’en savais rien. « C’est bon. » Finissais-je par indiquer à Soledad pour qu’elle puisse continuer. Le plus dur avait été le premier contact parce que je ne savais pas quand et où il arriverait. Cette fois je savais où elle se trouvait, alors je ne disais pas que c’était simple, surtout que les bras c’était l’endroit où j’avais le plus été touchée… Touchée pour être ballotée de droite à gauche dans plusieurs salles, touchées pour être piquées à plusieurs reprises, touchées pour tout un tas d’examens… Alors oui je frissonnais tandis que sa main descendait le long de mon bras, oui j’avais qu’une envie c’était que Théo arrête tout et que ses bras me servent de rempart. Je ne disais rien, je serrais les dents et remerciais intérieurement tout de même Soledad parce que je savais qu’elle faisait preuve d’une infinie douceur. Mais je ne la connaissais pas, c’était une personne qui ne m’avait jamais connu et mon corps ne pouvait pas s’empêcher de faire le lien avec ces deux ans enfermés dans une cave… Et il fallait dire que les souvenirs n’aidaient pas non plus… Il suffisait d’un rien pour que tout dérape, j’avais cette impression d’être un funambule sur un fil, il suffisait d’un rien pour que je tombe d’un côté ou de l’autre, la seule chose qui me retenait, c’était lui. A l’inverse, si je craignais les mains d’une personne, je ne craignais pas qu’une personne me touche la main, enfin… Disons qu’après l’épaule et le bras, c’était beaucoup moins intense et puis c’était un geste auquel j’étais tellement habitué avec Théo que c’était quelque chose que j’appréhendais moins et puis quand je touchais moi-même l’un de mes proches, je le faisais plus facilement avec mes mains également. Néanmoins elle s’arrêtait à mon poignet et lorsqu’elle me demandait si ça allait, mon regard était toujours dans celui de l’infirmier et c’est en voulant ouvrir la bouche pour dire oui que je me rendais compte que ça n’allait pas tant que cela, ma gorge était nouée et une larme coulait sur ma joue avant même que je puisse me rendre compte que les larmes m’étaient montées aux yeux sans que je m’en rende compte, d’ailleurs c’était avec étonnement que je portais une main à ma joue pour effacer cette dernière.

« Je… je crois. »
Lâchais-je finalement en me détournant pour me reprendre. Je soufflais un bon coup. Au moins, aucune crise de panique à l’horizon, c’était déjà ça n’est-ce pas ? « J’ai juste besoin d’un moment. » Un moment pour reprendre contenance, un moment pour ne pas m’effondrer, un moment pour ne pas céder à l’envie de me refugier contre Théo…

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Jeu 9 Avr - 16:14
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Est-ce qu’il pouvait revenir en arrière ? Quelques mois en arrière quand il n’avait pas deux élèves ambitieuses sur les dos dont le rêve était visiblement de dépasser le maître. Lui il n’avait pas envie que quiconque devienne meilleur que lui, enfin, c’est ce qu’il laissait croire puisqu’en réalité, il se moquait bien que les filles soient meilleures que lui, bien au contraire. Il n’avait jamais eu ce complexe de se sentir supérieur à la femme, ses parents avaient dû louper ce point là lors de son éducation à moins qu’il se soit toujours entouré des bonnes personnes pour ne jamais avoir cet esprit un brin misogyne. Il regardait sa copine qui se payait sa tronche, lui soufflant « Je prends note du conseil. »

Par la suite le temps ne fut plus vraiment à la rigolade mais à l’épreuve et pas uniquement pour Sélénya. C’était une épreuve pour chacun d’entre eux, à des degrés différents néanmoins, ça il le reconnaissait sans le moindre mal. Ce n’est pas pour autant qu’il vivait bien la chose. Il avait conscience que ce n’était pas la situation la plus simple à vivre pour Sélénya et ça ne devait pas l’être non plus pour Soledad qui découvrait la jeune fille et qui en plus d’apprendre à combattre devait apprendre à savoir comment se comporter avec Sélénya. Si la première étape se passa plutôt pas mal, ce n’était pas le test ultime, c’était sûrement bien plus facile pour Sélénya de toucher, que d’être touchée, elle restait maîtresse de ses actions, à ce titre elle pouvait aller à la vitesse qu’elle voulait et si ça ne lui convenait pas, s’arrêter. Pour la seconde partie, ce n’était pas si simple.

Il s’en doutait, s’était rapproché et avait dit à Soledad qu’elle pouvait y aller. De toute façon, plus vite ça aurait commencé, plus vite ça serait terminé, c’est ce qu’il disait. Etant donné qu’il connaissait un peu les réactions de sa copine, sachant les lire à force de la fréquenter, il constata qu’elle avait la trouille. Dans ces moments-là, mieux valait-il la rappeler à lui pour qu’elle se rende compte qu’il n’y avait aucun danger, Soledad n’avait pas à cœur de la faire souffrir. Il fallait donc que la Poufsouffle se détende et l’observe, ce qu’elle fit quelques secondes avant de revenir observer les mains de Soledad, puis comme si son instinct lui soufflait qu’il valait mieux se raccrocher à ce qu’elle connaissait le mieux, lui.
Certainement que ce fut là, son défi à lui, rester immobile, les pieds ancrés dans le sol et ne pas céder à cette envie de la rejoindre, il était attentif à chacun de ses mouvements, à cette peur qui habitait son regard. Lorsqu’elle ferma les yeux, il hésita à avancer pour les rejoindre. D’ailleurs, il s’apprêtait à entamer sa marche pour rejoindre la jeune fille mais elle ouvrir de nouveau les yeux et dans son regard, il pouvait lire, ne bouges pas. Il s’immobilisa même si ce n’était pas évident, il n’était pas insensible, il savait qu’il avait la possibilité d’agir et de devoir rester à distance, ça ne lui plaisait qu’à moitié. Alors oui, certainement que c’était une manière de ne pas griller leur couple mais il n’était pas en mesure de réfléchir à cela, lui la seule chose qui lui importait pour le moment c’était sa copine.

Au fil des minutes qui passaient, il se rendait bien compte qu’elle était de plus en plus tendue, que ses yeux se faisaient de plus en plus humide mais de la même manière qu’elle tenait bon, il ne bougeait pas. Ce n’est que lorsque Soledad parla qu’il se concentra un tant soit peu sur ce qui les entourait. Il ne fut vraisemblablement pas le seul à réagir, sauf que la réaction de Sélénya eut raison de ses réticences. Clairement à cet instant toutes ses barrières qu’il tentait tant bien que mal d’ériger au fil des mois, cette crainte d’être jugé, cette peur de perdre des gens, tout ça s’effondra pour mener à une conclusion, c’était sa copine qui souffrait en face de lui. Ce n’était pas des larmes de bonheur, c’était des larmes faisant écho à un traumatisme alors, peu lui importait le reste, ce qui devenait prioritaire, c’est qu’elle aille bien, il ne se rendait d’ailleurs pas tellement compte de ce qu’il faisait réellement, étant juste focalisé sur les larmes que Sélénya avait dans les yeux.

A peine eut-elle terminé de parler qu’il était déjà à ses côtés. S’il ne craignait pas spécialement qu’elle réagisse mal à son contact puisqu’à force, il s’était bien rendu compte que peu importe qu’elle anticipe ou non ses contacts à lui, elle ne réagissait plus. Dans ce cas de figure, il allait éviter, il ne se rendait pas bien compte de l’état dans lequel était sa copine et il ne voulait pas empirer les dégâts « Sely ? » Sa main vint chercher celle de sa copine et au lieu de lier ses doigts aux siens comme il en avait l’habitude, il tira doucement sur cette main qu’il tenait pour l’inviter à faire un pas vers lui. Alors, seulement, il l’enlaça, poussant un soupir plus de frustration que de contentement. Non, ce n’était pas sensé se passer ainsi. Alors oui, ça n’était pas une catastrophe, elle ne s’était dérobée à aucun moment, elle avait laissé Soledad la toucher en grande partie sans trop bouger mais bon, elle avait besoin de réconfort derrière, c’est donc que ça n’allait pas hyper bien. En parlant de Soledad, il posa un regard sur la brune à quoi même pas un mètre d’elle. « On attend qu’elle se remette un peu de ses émotions et on s’entraînera. » Du bout des doigts il caressait le dos de la demoiselle qu’il avait contre, lui laissant tout le temps qu’il lui fallait pour qu’elle se remette de ses émotions « Tu t’en es très bien sortie pour une première fois. » Les progrès étaient quand même impressionnants à ses yeux. Alors d’accord, personne ne pouvait dire qu’elle était entièrement guérie de son passage de deux ans chez les moldus mais tout de même, elle avait bien réagi, c’était la seule chose qu’il retenait ça et le fait qu’il était bien incapable de rester à distance lorsqu’elle avait besoin de lui, ce qui était quand même une moins bonne nouvelle.


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Soledad Velasquez
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Lumos
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Mar 28 Avr - 23:19




Faites-moi confiance
Soledad ☽ ☾ Théo ☽ ☾ Sélénya


Comment pouvaient-ils seulement encore songer à apprendre à se battre alors qu’il y avait une telle douleur dans les yeux de Sélénya ? Depuis le début, Soledad était consciente que cet entrainement serait différent des autres. Non pas parce que pour la première fois ils accueillaient une troisième personne dans leur configuration habituelle, du moins pas que à cause de ça. Mais parce dès l’organisation de ce rendez-vous, elle avait été consciente qu’ils devraient faire face à une complication de taille qu’ils ne pourraient pas ignorer. Théo l’avait prévenu en amont des difficultés de la blonde, alors Soledad s’était préparée à faire face à une jeune sorcière qui avait du mal avec les contacts physiques. Ça n’allait pas être simple, mais la voyante était prête à faire tous les efforts nécessaires pour l’aider. Elle était empathique Soledad, et patiente aussi, tout ça elle était préparée à le mettre au service de ces instants fatidiques. Si Théo avait choisi de faire appel à elle, ce n’était pas pour rien et elle voulait être à la hauteur de la confiance de son ami. Si elle pouvait aider, d’une manière ou d’une autre, alors elle ferait de son mieux. Elle avait beau ne pas connaitre Sélénya, elle restait une amie de Théo -hum hum- et ça, ça comptait à ses yeux. Pour Soledad c’était aussi simple que ça. Du moins dans les faits, parce que dans la pratique, la mexicaine se rendit vite compte qu’il n’y avait pas d’exercice plus délicat que celui qu’ils pratiquaient. Suite à leurs explications, elle s’était préparée à une réaction de recul, de rejet, de peur ou de panique. Mais rien au monde n’aurait pu la préparer à la détresse qui vint envahir les prunelles de la jeune blonde lorsque sa main vint se poser sur son épaule. Ce qu’elle y lisait, c’était plus que des difficultés, c’était une crainte paralysante, un traumatisme profond qui vint la frapper elle aussi de plein fouet. Si l’empathie naturelle de la voyante pouvait l’aider à se montrer douce et compréhensive face à Sélénya, ça voulait aussi dire qu’elle n’était absolument pas insensible à la douleur qu’elle pouvait lire en elle en ces instants. Et quelle douleur ! Par Merlin, elle n’avait jamais rien vu de tel.

Quand vint le moment d’échanger les rôle, Soledad fit de son mieux pour se montrer la plus douce possible. Elle avait beau savoir que ces exercices étaient nécessaires pour que Sélénya puisse dépasser ses craintes, ça n’en rendait pas la tâche plus aisée pour autant. Parce qu’elle voyait bien que le résultat serait toujours le même, peu importait la délicatesse avec laquelle elle posait sa main sur le bras de la sorcière, ça ne rendrait jamais les choses plus faciles pour elle. A chaque seconde qui passait, la mexicaine sentait son cœur se fendiller un peu plus, Sélénya était si jeune et déjà si brisée que s’en était aussi douloureux pour elle. Elle aurait voulu pouvoir la prendre dans ses bras, lui dire que tout allait bien se passer, que ça allait aller, n’importe quoi pour la rassurer, mais c’était impossible bien sûr. Et c’était peut-être ça le pire aussi, savoir qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose pour aider la jeune sorcière, qu’au fond elle était peut-être le monstre de l’histoire en lui imposant ce contact qui lui faisait tant de mal. Mais elle repoussait ces idées loin au fond de son esprit. Elle était là pour aider, elle ne forçait Sélénya à rien, d’ailleurs la blonde pouvait se reculer à tout instant pour rompre le contact, Soledad ne lui imposait rien. Mais malgré un premier mouvement de recul, elle restait là, stoïque dans sa douleur. Alors Soledad fit tout ce qu’elle pouvait faire : elle déploya toute la douceur du monde, toute la patience, toute la sensibilité dont elle était capable pour essayer de rendre cet exercice le moins difficile possible pour Sélénya. Elle s’appliqua à observer ses réactions, prête, elle aussi à se reculer au moindre signe annonciateur d’une crise de panique. Celle-ci ne vint cependant pas, et au bout de ce qui lui parut une éternité, et dû paraitre plus long encore pour la jeune sorcière, la mexicaine en vint au contact de leur deux mains. Après s’être assurer que la petite blonde avait encore assez de courage pour supporter ce geste, elle glissa lentement sa main dans la sienne. Sans la presser dans la sienne, malgré l’envie qu’elle avait de lui communiquer son soutien.

L’exercice prit fin et ils auraient pu se réjouir de son succès. Les contacts avaient été faits et aucune crise de panique ne s’était emparée de la jeune femme. Pourtant rien n’allait. Sélénya avait beau dire qu’elle allait bien, ou du moins qu’elle le croyait -ce qui faisait déjà une énorme différence en soi- Soledad n’avait pas manqué la larme qui avait dévalé sur sa joue. En voyant la jeune sorcière se détourner et prétexter qu’elle avait besoin d’un moment, la mexicaine ressentit un mélange de mal être et de culpabilité. « Bien sûr, autant que tu voudras. » Murmura-t-elle en sentant son cœur cogner douloureusement dans sa poitrine. Un instant, elle regarda sa main, se demandant si finalement elle n’avait pas fait plus de mal que de bien. Elle releva la tête en entendant la voix de Théo. En silence, elle vit son ami se saisir de la main de Sélénya sans provoquer le moindre mouvement de recul chez elle. Sans un mot, elle regarda le sorcier attirer la blonde dans une étreinte à la fois protectrice et affectionnée. Un contact que la jeune sembla accueillir sans la moindre douleur. En les voyant, Soledad songea qu’elle était là, la révélation annoncée par ses cartes de tarot et que finalement elle était un peu évidente si on prenait le temps de lire entre les lignes. Ainsi elle n’avait rien imaginé, les regards, les paroles, la tension, tout prenait son sens. Elle ne se demanda pas pourquoi Théo avait choisi de ne rien lui dire, s’ils cachaient leur relation c’était pour une raison qui leur était propre. Leurs familles, la différence d’âge, quelque chose de totalement différent, Soledad pouvait imaginer des dizaines de raisons qui n’avaient rien à voir avec elle. L’espace d’un instant, la voyante se sentit terriblement seule, elle n’était pas à sa place là. Elle se demanda si Théo lui en voulait d’avoir causé tant de peine à la jeune sorcière ou comment Sélénya elle-même allait la voir après ça. Elles avaient beau être des inconnues, Soledad ne supportait pas l’idée de l’avoir fait souffrir alors que son intention était toute autre.

Lorsque Théo releva la tête, Soledad laissa leurs regards se croiser, sans rien dire, elle le soutint quelques instants, un peu hésitante et gênée. Comprenait-il qu’elle avait compris ? Peut-être, peut-être pas, en tout cas ce n’était pas à elle de dire quoi que ce soit sur le sujet. Son ami savait qu’il pouvait lui parler alors elle lui laisserait choisir le bon moment pour lui. Cependant, les paroles de de l’infirmier la firent tiquer. Continuer directement sur leur entrainement prévu ? La brune ne savait pas si c’était vraiment une très bonne idée d’aller aussi vite. Elle recula un peu pour laisser plus d’espace aux deux sorciers toujours enlacés et passa une main dans ses cheveux pour tenter de dissiper son malaise et toutes les interrogations qui lui tournaient en tête. Elle fut soulagée de voir Sélénya et Théo rompre leur étreinte, elle commençait à se faire l’impression d’être une voyeuse, mais en même temps elle était chez elle alors que pouvait-elle faire d’autre à part détourner le regard ? « Est-ce que c’est vraiment raisonnable ? » Demanda-t-elle finalement. Soledad prit soin de croiser le regard de Théo, puis de Sélénya sur lequel elle s’attarda quelques secondes de plus. Elle ne voulait pas que ses paroles soient mal interprétées. « Tu t’en sors vraiment bien, je ne dis pas le contraire. » Précisa-t-elle avec un léger sourire. Elle était sincère, elle avait bien vu la souffrance sur les traits de la jeune sorcière, senti la tension dans son corps, l’angoisse dans ses prunelles. Elle avait supporté l’exercice avec une bravoure exemplaire qui montrait qu’il n’y avait pas que les Gryffondors de courageux, mais qu’en serait-il d’un véritable entrainement au combat ? « Mais il ne faut peut-être pas précipiter les choses. C’est juste un premier exercice, et si tu t’en es très bien sortie, ce n’est pas pour autant que la suite sera plus simple. » Reprit-elle dans un soucis de bien s’expliquer. Elle ne sous estimait pas Sélénya, mais elle savait aussi que face à ce genre de difficultés, il ne fallait pas se surestimer sous peine de risquer de perdre les progrès faits. Toute cette souffrance, ces efforts réalisés, ce serait dommage de les perdre en voulant précipiter les choses.

Parce que la réalité c’était que par la suite, il ne s’agira plus de simplement lui toucher le bras, ce ne sera plus uniquement le contact d’une unique main sur elle. A ce moment là ce sera un combat -ou du moins une tentative- avec son lot de bousculade et de mouvements non contrôlés, surtout pour deux novices comme elles. Soledad avait beau garder en tête les difficultés de la jeune femme et vouloir l’aider de son mieux, elle savait qu’elle ne pourrait pas garantir où et comment elle la toucherait le moment venu. Tout comme elle ne pourrait promettre que ces gestes soient aussi doux que lorsqu’elle avait touché son bras. Dans le combat au corps à corps les mouvements n’étaient pas aussi précis et justes, ce ne serait pas juste sa paume qui serait en contact avec son épiderme, mais peut-être bien tout son corps qui pèserait sur elle à un moment ou à un autre. Et alors que se passerait-il pour Sélénya ? Elle avait déjà du mal à supporter une main sur son bras, comment gérerait-elle un entrainement ? Soledad avait du mal à comprendre comment cela pouvait bien se passer en allant aussi vite, ni pourquoi Théo n’en arrivait pas aux mêmes conclusions. Même si ses doutes n’étaient pas agréables à entendre, elle ne pouvait pas les taire. « On peut peut-être continuer avec quelques exercices dans ce genre, jusqu’à ce que tu sois plus à l’aise ? Ou alors nous entrainer un peu chacune en solo, ou face à toi Théo. » Reprit-elle en tentant d’imaginer des variantes à leur entrainement qui pourraient être plus simples à supporter pour Sélénya. De toute façon, tant qu’elle ne serait pas plus à l’aise avec les contacts, forcer les choses ne serviraient à rien. Ou au contraire, ça risquerait d’empirer tout et ce n’était pas leur but. Autant essayer de trouver des alternatives et d’y aller par étape. A côté de ça, Soledad ne se sentait pas bloquée puisqu’elle continuait de s’entrainer avec Théo, il en allait sûrement de même pour Sélénya. Quant à elles deux, eh bien ce n’était qu’un premier contact non ? « Je sais que ça ne se passe pas comme ça quand on affronte quelqu’un, mais ce n’est que notre première session d’entrainement ensemble, on en aura d’autres. Je ne voudrais pas que tu te sentes brusquée. » C’était aussi ça qui lui importait, que Sélénya se ne sente pas obligée de faire quoi que ce soit pour faire plaisir à Théo, ou montrer à Soledad qu’elle ne lui faisait pas perdre son temps -ce qui était d’ailleurs totalement faux. C’était sa crainte, son traumatisme, s’il y avait quelqu’un qu’elle devait écouter en priorité c’était elle-même. Ensemble ils pourraient trouver un moyen d’adapter leurs entrainements pour que ça bénéficie à tous. Après tout il ne fallait pas oublier que c’était le tout premier, les deux sorcières venaient de se rencontrer, inutile de chercher à aller trop vite. Comme Soledad le soulignait, des entrainements comme celui-là, il y en aurait d’autres, elle était tout à fait disposée à continuer d’aider la jeune femme de son mieux. Elle chercha le regard de la blonde. « On fera comme tu le sens. » Au final, c’était à la jeune sorcière que revenait la décision, et à personne d’autre.

CODAGE PAR AMATIS




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Sélénya Macmillan
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Lumos
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Jeu 30 Avr - 21:12
Faites moi confiance
Soledad & Theoly

« Août 2019»
C’était compliqué. J’avais beau aller de mieux en mieux, être touchée restais toujours un problème. Cela allait mieux avec Théo, enfin avec Théo dire que ça allait mieux c’était un euphémisme même. Mais également avec mes proches. Sans doute parce que je les connaissais ? Que dans le fond ils avaient ma confiance ? Je n’aurais tout de même pas penser que ce serait aussi intense avec quelqu’un que je ne connaissais pas. Je ne m’attendais pas à revivre les mêmes sensations que lorsque j’étais enfermés et j’avais fait de mon mieux pour contrôler mes émotions. La petite victoire, elle était ici. Je n’avais pas perdue pied, je ne m’étais pas mise à hurler tout en me débattant, je n’avais pas mélangé l’instant présent avec le passé et en soit c’était déjà très bien. Je ne pouvais pas m’attendre à bien le vivre dès la première fois n’est-ce pas ? Quand bien même Soledad avait usé de beaucoup de douceur, cela ne changeait rien, certains médecins moldus n’avaient pas forcément été brute avec moi d’ailleurs… Ca n’empêchait pas que je n’avais pas pu être maitre de mon corps, qu’on ne m’avait pas libérée pour autant, néanmoins l’attention dont elle avait fait preuve me touchais bien évidemment. Je n’avais pas pu empêcher une larme de couler, la tension était trop forte et là tout de suite j’avais besoin d’évacuer, j’avais besoin de temps pour me reprendre… Je me détournais, parce que je savais que si je regardais une nouvelle fois Théo j’allais craquer, sauf que c’était lui qui avait craqué finalement, se trouvant déjà à mes côtés.

Sa voix me ramenait à lui et mon regard allait retrouver le sien tandis que sa main venait chercher la mienne et si l’instant d’avant mon corps réagissait au moindre frôlement de Soledad, ici il n’y avait plus aucune crainte, aucun mouvement de recul et je ne montrais aucune résistance alors qu’il m’attirait contre lui, signe qu’entre nous la confiance était là depuis bien longtemps et que mon corps était bien plus qu’à l’aise avec le sien. En cet instant, je ne me posais même pas de question par rapport à Soledad, encore un peu sonnée par tout cela, je me réfugiais dans les bras de Théo comme mon instinct me hurlais de le faire depuis le départ. Ce fut lorsqu’il parlait à son amie que je me rendais compte de ce qu’il venait de faire, me disant que là si on était pas grillé, c’est que Soledad n’était pas aussi voyante qu’il le lui avait dit. Je paniquais soudainement, mais il ne semblait pas d’avis de vouloir me lâcher, me disant alors que je m’en étais très bien sortie… Mouais… Pas vraiment s’il avait eu besoin d’agir, mais c’était déjà gentil de sa part de le dire n’est-ce pas ? « Pardon… » Chuchotais-je alors tout bas pour que seul lui m’entende. Parce que je ne pouvais pas m’empêcher de me demander ce que ça allait donner par la suite ? Soledad devait se rendre compte de quelque chose et puis quoi ? Je sentais mon cœur battre plus rapidement tout à coup, n’étant plus sûre de rien… Je finissais alors par reprendre une distance acceptable, n’étant pas sûr que ça allait mieux, mais si je restais dans ses bras cela allait réellement devenir bizarre non ? Enfin si ça ne l’était pas déjà… Je cherchais la sorcière du regard qui se trouvait un peu plus loin. Puis finalement elle posait une question qui était tout à fait légitime. Avant de dire quoique ce soit je la laissais terminer puis finalement je haussais les épaules pour toute réponse dans un premier temps.

« Je ne sais pas, dans un vrai combat, la personne ne prendra pas le temps que je m’habitue à son contact. » Faisais-je alors remarquer. « Mais… Peut-être que c’était un peu ambitieux de penser que cela fonctionnerait dès le départ ? » J’étais un peu perdue je devais bien l’avouer et je ne savais pas trop ce qu’il était préférable de faire, voilà pourquoi mon regard passait de Soledad à Théo, cherchant à savoir ce que lui en pensait. Je n’allais pas me mentir, j’avais peur de le décevoir, mais en même temps cela serait dommage de gâcher les progrès qu’on venait de faire. Et si je m’habituais à Soledad, ne faudrait-il pas tout recommencer avec quelqu’un de nouveau du coup ? Beaucoup trop de question en cet instant et je ne savais pas si qui que ce soit avait une vrai réponse… Il fallait aussi se dire que dans un combat, elle n’allait pas lui caresser le bras, les coups seraient plus bref, peut-être plus facile à supporter du coup ? Mais ça je ne pourrais le savoir qu’en essayant… En tout cas je ne prenais en aucun cas mal les paroles de Soledad, je comprenais bien qu’elle essayait surtout d’aider, mais j’avais aussi peur de freiner son propre entrainement… J’écoutais avec attention les nouvelles propositions de Soledad, pesant le pour et le contre, me disant que d’un côté que si c’était pour s’entrainer en solo ou seulement avec Théo on aurait pu simplement continuer les entrainements en étant séparées… Mais elle avait tout de même raison sur une chose, ce n’était que la première session de notre entrainement, ce serait pas décisif sur tout le reste, si on s’en tenait là pour cette fois, cela n’allait pas être dramatique… Si je ne répondais rien dans un premier temps ce n’était pas parce que je n’avais pas d’opinion, mais surtout parce que j’attendais surtout l’avis de Théo sur tout ça et d’ailleurs c’est finalement à lui que je m’adressais.

« Tu en penses quoi ? » Pas que je n’étais pas capable de penser par moi-même. Juste que j’étais un peu perdue dans tous cela, que Théo était celui qui nous entrainait tous les deux, peut-être qu’il saurait ce qui était le mieux à faire ? Et côté confiance, je crois que je n’avais plus à prouver combien j’avais confiance en lui. « Merci. » Répondais-je ensuite à Soledad mon regard plongé dans le sien et ce n’était pas que pour le fait que l’on ferait comme je le sentais, c’était pour tout. Pour sa patience, pour sa gentillesse, pour la douceur dont elle avait fait preuve, j’avais conscience que ce n’était pas simple également pour elle. Et je ne savais pas comment elle nous percevait Théo et moi, mais sans doute que si elle continuait d’envisager des entrainements c’est qu’elle n’avait rien perçue ? Quand à comment je le sens… Bah justement je n’en savais rien du tout c’était bien ça le problème… Mais je devais tout de même reconnaitre une chose… « Peut-être qu’un départ en douceur serait un peu plus approprié ? » Reconnaissais-je un peu à contre cœur, frustrée un peu parce que je voulais réellement avancée… Mais sans doute que Théo en viendrait lui aussi à la même conclusion ?

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Lumos
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Ven 8 Mai - 16:14
Soyez prêtes
« citation »

Plus rien n’avait de sens pour Théo à cet instant. Ce n’était pas une volonté qui l’avait fait bouger mais bien un besoin. Celui d’être là pour Sélénya, c’était impossible pour lui de rester les bras croisés quand sa copine souffrait. Quel copain agirait comme ça d’ailleurs ? A quoi bon vouloir préserver les apparences. Le but premier d’un couple n’était-il pas de s’épauler alors c’est ce qu’il faisait indépendamment de tout le reste. S’il n’était pas rassuré, ce n’est pas pour autant qu’il se détachait d’elle et cela malgré le fait qu’elle ait l’air troublée. Lorsque Sélénya prit la parole, ce fut pour dire qu’elle était désolée. Théo baissa le regard sur elle, réfléchissant à quelle raison avait-elle pour s’excuser. Ce n’était pas comme si elle contrôlait quoi que ce soit et qu’elle se jouait de lui pour obtenir qu’il la prenne dans ses bras. S’il ne dit le moindre mot pour la contredire, c’est plus pour ne pas se trahir davantage qu’autre chose même si niveau griller, on est pas mal . En revanche, ce que Sélénya fit, prendre ses distances, Théo ne l’aurait peut-être pas fait, s’il essayait de ne pas la regarder pour montrer son trouble, il était complètement dérouté par sa manière de réagir, ça va il n’avait rien fait d’étrange, elle exagérait complètement. Parce qu’en février, alors qu’ils n’étaient même pas au courant de leurs sentiments respectifs, il ne l’avait pas prise dans les bras dans un hall bondé de monde ? Bien sûr que si. Mais bon, ce n’est pas comme si lui demandait son avis de toute façon.

A la question de Soledad, en bon grognon qu’il était à présent, il avait envie de dire que oui c’était parfaitement raisonnable, visiblement Sélénya gérait parfaitement, preuve en est elle s’écartait comme s’il agissait mal avec elle.  Ce n’est qu’en voyant la façon dont Soledad regardait Sélénya qu’il se souvint que non, elle ne s’en sortait pas si bien que ça et que ses réactions montraient surtout qu’elle faisait de son mieux à tous les niveaux. De son mieux pour gérer sa peur, de son mieux pour gérer ses sentiments envers Théo chose qui ne plaisait que très peu à Théo au cas où c’était pas clair et éviter qu’il la trahisse, bien indépendamment de sa volonté. Il ne la coupa pas observant tour à tour les deux filles. A vrai dire, il n’avait jamais eu l’intention de demander à Sélénya de s’y remettre aujourd’hui, certainement pas. Elle avait sûrement été assez éprouvé et il n’avait pas envie de la dégoûter, non lui ce qu’il pensait en disant cela, c’est de laisser la demoiselle se remettre de ses émotions dans son coin, sans pour autant rester à ses côtés et que Soledad ait pour ainsi dire perdue sa journée – quoi que pas vraiment, elle avait aidé son prochain, ce n’est donc pas perdre sa journée – Non il voulait entraîner la seconde le temps que la première se remette. Nul besoin de précipiter les choses et d’en demander trop à Sélénya le premier jour. Mais bon, il laissa s’exprimer les deux demoiselles, comprenant bien que Soledad essayait de faire au mieux pour que Sélénya se sente bien, chose qu’elle faisait d’ailleurs depuis la première minute et qui ne fonctionnait pas hyper bien sur Sélénya qui semblait quand même un peu ronchon, aux réactions qui surprenaient Théo – et dont il lui parlerait par la suite.

Finalement ce n’est que lorsque Sélénya lui demanda son avis qu’il prit la parole. « Je n’ai jamais pensé que ça fonctionnerait dès le départ. Raison pour laquelle j’ai demandé à Sol. Il fallait quelqu’un de confiance, qui ne voudrait pas aller trop vite au détriment de ce que toi tu allais vivre. » Déjà qu’il mette les choses au clair, non, à aucun moment il s’était dit que tout irait parfaitement bien dès le début. Ça se serait déroulé comme ça qu’il aurait été le premier surpris. « Il fallait aussi que moi je comprenne où était le souci, à partir de quel moment, tout basculerait. »
Est-ce qu’il avait envie que Sélénya apprenne le contact de Soledad par cœur, qu’elle s’y habitue à force de contact en douceur, pas vraiment. Alors bien sûr sur le moment et pour les entraînements, ce serait plus facile si Sely ne réagissait pas à chaque fois que sa partenaire de combat la touchait mais du coup, ça n’aiderait pas face aux inconnus. Il était donc sceptique sur ce point et rejoignait Sélénya sur ce sujet « Je pense que justement, il ne faut pas qu’elle s’habitue de façon toute mignonne. Elle va s’habituer à toi, c’est une certitude, à force d’avoir des contacts voulus… ou non voulus, petit à petit ça ira mieux naturellement. Mais nous ce qu’on veut c’est que son corps se dise qu’il n’a pas le choix de supporter le contact, que réagir en paniquant, ça n’aide pas. » Il poussa un soupir plus amusé que découragé d’ailleurs parce que c’était long, certes mais pas insurmontable « Si on y va en douceur, oui tu pourras lui faire des câlins c’est une certitude mais on sera toujours au même point. » Néanmoins, si son envie que Sélénya progresse était élevée, très élevée même, il fallait aussi qu’il accepte que ça n’était pas évident pour les deux filles et qu’il avait un peu le beau rôle dans l’histoire, il ne souffrait pas puisque ses contacts ne blessaient personnes et il n’avait pas à subir non plus les assauts d’une inconnue. Donc qu’elles se mettent plus ou moins d’accord sur le départ en douceur, ça n’était pas si surprenant que ça. Il hocha donc la tête « Vas pour un départ en douceur. Si vous pensez toutes les deux que le mieux c’est encore de s’arrêter pour aujourd’hui, je suis d’accord. Il faut juste qu’on se mette d’accord pour la prochaine fois. C’est l’été moi je suis disponible tout le temps mais vous c’est pas exactement la même chose donc à vous de me dire qu’est ce qui est le plus pratique. » Néanmoins il oubliait pas non plus un élément important « Afin d’avancer malgré tout, je pense qu’il vaudrait mieux qu’on fasse des séances à trois et des séances à deux. » Bah forcément sinon comment il pourrait déconcentrer Sélénya pendant ses entraînements s’ils étaient tous les trois.


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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Lun 11 Mai - 15:58




Faites-moi confiance
Soledad ☽ ☾ Théo ☽ ☾ Sélénya


Comme toujours, les astres avaient vu juste. Il était parfois difficile de déchiffrer ce que les artefacts divinatoires voulaient bien montrer, même pour quelqu’un possédant le troisième œil comme Soledad, mais une chose était sûre : ce qu’ils annonçaient finissait tôt ou tard par arriver. D’une manière ou d’une autre, dans un laps de temps plus ou moins long, et d’une façon tonitruante ou discrète, le résultat restait invariablement le même : ce qui devait arriver, arrivait. C’était ainsi que fonctionnait le destin et Soledad l’avait appris dès son plus jeune âge. Ce n’était pas une fatalité, plutôt une constante, un signe que le monde continuait de tourner sur son axe et que la vie suivait son cours. Elle était tellement habituée à vivre avec ses prédictions, que parfois elle en venait à les oublier, ne s’en rappelant soudainement que lorsque l’évènement se passait sous ses yeux et qu’elle réalisait alors que, comme toujours, le futur qu’elle avait vu était celui qu’elle vivait. Ou alors elle ne réalisait qu’une fois glissée sous sa couette, qu’elle n’avait pas vu passer l’instant pour lequel ses artefacts l’avaient prévenu, mais ça elle évitait de trop le dire, ça faisait d’elle une piètre voyante et elle pouvait imaginer d’ici son abuela secouer lentement la tête de dépit. Dans tous les cas, Soledad était habituée à vivre ainsi avec un avant goût de ce qu’il lui était réservé et des instants de réalisation au fur et à mesure que le futur se déroulait devant ses yeux. Elle ne fut donc pas le moins du monde surprise lorsqu’elle comprit que le deuxième avertissement de son tarot était en train de se réaliser. Une révélation, voilà ce qui l’avait attendu, et comme toujours ses cartes avaient visé juste. C’était exactement ce que la scène qui venait de se dérouler devant elle avait provoqué. Voir Théo et Sélénya dans les bras l’un de l’autre, la frappa, la révélation était claire comme de l’eau de roche. Tout prenait sens, tous ces petits détails qu’elle avait remarqué depuis le début s’imbriquaient comme les pièces d’un puzzle. Maintenant tout lui semblait si évident qu’elle se demandait comment elle n’avait pas pu le voir plus tôt. Mais au final, ce qu’elle avait vu n’étaient que des petits rien ou des brèves sensations, sans cette étreinte qui criait toute l’affection que les deux sorciers avaient l’un pour l’autre, Soledad aurait pu ne rien voir.

Mais si elle avait vu, et comprit ce qu’il se tramait en réalité entre Théo et Sélénya, Soledad n’en dit rien. En fait, elle s’efforça même de ne rien laisser transparaitre. Certes, elle était amie avec Théo et une part d’elle se demandait pourquoi il ne lui avait rien dit, mais une part d’elle plus importante encore se disait que c’était leur décision, qu’ils avaient leurs raisons et que si elle voulait être une bonne amie pour l’infirmier alors elle lui laisserait choisir le moment où il souhaiterait lui en parler. Elle garda donc le silence, détournant le regard avec une gêne croissante pour ne pas se donner l’impression d’être une voyeuse. Avec tout ce qu’il venait de se passer, les émotions qui avaient traversé la pièce alors que Soledad posait sa main sur la peau de Sélénya, elle se sentait mal à l’aise. L’exercice avait été réussi, mais ça n’avait pas été sans douleur. Il avait laissé des traces derrière lui, réveillé des traumatismes et une souffrance profonde. La mexicaine avait beau savoir que c’était nécessaire, que c’était en affrontant ses démons que la jeune blonde pourrait réussir à les vaincre, ça n’avait pas rendu sa tâche facile. Bien malgré elle, elle lui avait fait du mal et elle espérait sincèrement que cette peine qu’elle lui avait causée ne viendrait pas creuser un fossé entre elles. Ou qu’au moins, elle allait servir à quelque chose. Les deux sorcières avaient beau être des inconnues, tout ce qu’elle voulait c’était l’aider de son mieux. Et puis, maintenant que Soledad voyait à quel point Théo tenait à Sélénya, elle espérait que l’épreuve qu’elle venait de faire vivre à la jeune ne viendrait pas jeter une ombre sur leur amitié. Au grand soulagement de la voyante, il n’y eu aucun reproche, l’ancien auror ne la contemplait pas avec ressentiment et la jeune sorcière ne semblait pas vouloir fuir sa présence. A cette réalisation, le nœud qui s’était formé dans l’estomac de Soledad se desserra légèrement. Peut-être n’avait-elle pas causé tant de dégâts que ça finalement.

La mexicaine était décidée à agir le plus naturellement possible en présence des deux sorciers. Hors de question de leur annoncer de but en blanc qu’elle avait compris qu’ils étaient ensembles. Si de leur côté ils avaient saisi qu’elle avait compris, ils n’en dirent rien non plus. Soledad suivi donc le mouvement, mettant cette étreinte et tout ce qu’elle signifiait de côté pour se concentrer sur la raison de leur présence ici. Après tout ils étaient ici pour s’entrainer et aider Sélénya, pas pour discuter de leur vie sentimentale. Cependant, la brune ne voyait pas trop comment ils pourraient enchainer directement sur un entrainement après les exercices qu’elles venaient de faire. Soledad se serait sentit bien trop coupable d’infliger ça à Sélénya alors que le simple contact de sa paume sur sa peau avait suffi à faire naitre des larmes dans ses yeux. Ca aurait été trop lui demandé, Sol n’était pas là pour ça. Même si elle acceptait de devoir jouer le mauvais rôle pour pouvoir aider Sélénya à s’habituer au contact d’un inconnu, elle refusait de la brusquer. Les progrès de la blonde étaient semblables à un sacrifice, ils se faisaient dans la douleur, elle ne voulait pas risquer de les gâcher en précipitant les choses. Enchainer directement, ou même après une petite pause pour la blonde, ne paraissait pas judicieux à Soledad. Elle en fit donc la remarque, si aujourd’hui ne restait qu’une prise de contact -dans tous les sens du terme- ce n’était pas bien grave. Tout comme chacun le souligna, cet entrainement ne ressemblait en rien à ce qu’il se passerait lors d’un vrai combat. Mais pour la mexicaine ce n’était pas forcément négatif, chaque chose en son temps, ils finiraient par en arriver, là inutile de précipiter les choses pour ça. Songeuse, la voyante hocha doucement la tête quand les deux sorciers conclurent qu’il était ambitieux de penser que ce premier exercice résoudrait tous les problèmes de la jeune femme. Soledad était d’accord, ça ne pouvait pas fonctionner dès le départ, son traumatisme semblait bien trop ancré en elle pour ça, il allait leur falloir du temps et bien d’autres tentatives, ce à quoi la mexicaine était totalement d’accord pour y prendre part.

Un sourire s’épanouit sur les lèvres de Soledad lorsque Théo mentionna qu’il l’avait choisi parce qu’elle était une personne en qui il avait confiance. Voilà qui faisait plaisir à entendre. Tout comme les remerciements de Sélénya qui vinrent réchauffer le cœur de l’ancienne Gryffondor. Soledad lui rendit son regard, touchée de voir qu’elle ne lui en voulait pas pour la douleur qu’elle lui avait causé. La mexicaine se sentait déjà plus légère, ces exercices ne semblaient pas la condamner à être la méchante de l’histoire. Le mal qu’ils causaient n’était pas de sa faute, tout le monde avait l’air de le comprendre et de ne pas lui en tenir rigueur. En fait, chacun semblait être d’accord pour dire que ce mal était même nécessaire, c’était en l’affrontant que Sélénya pourrait réussir à le vaincre. Les exercices gentillets, les contacts doux, c’était bon pour habituer le corps de la blonde à être touché, mais ça ne refléterait pas la réalité d’un combat. Soledad hocha la tête, Théo avait raison, elle-même en était consciente, ils ne pourraient pas se contenter de ça bien longtemps. Dans un premier temps pour éviter des réactions trop brutales à Sélénya c’était une chose, mais par la suite ils allaient devoir changer de méthode. « Bien sûr, on va devoir adapter nos entrainements. Continuer avec des exercices en douceur mais aussi intégrer des contacts un peu moins… Mignons. » Déclara-t-elle en laissant ses prunelles aller de Théo jusqu’à Sélénya. Qu’elles puissent se faire des câlins sans déclencher une crise de panique était déjà un premier pas, mais ce n’était pas vraiment leur objectif. Elle était toute mignonne la sorcière, mais les moldus du Blood Circle, ce n’étaient pas des câlins qu’ils allaient vouloir lui faire. Il allait falloir que leurs entrainements reflètent tout ça. « Le tout c’est d’arriver à trouver un rythme d’entrainement qui te permets d’avancer sans te brusquer pour autant. Il va falloir trouver le juste équilibre entre habituer ton corps en douceur mais aussi lui montrer que parfois il n’a pas le choix. » Reprit-elle, un peu plus hésitante. Soledad était pleine de bonne volonté mais elle se rendait bien compte que ce n’était pas une tâche aisée qui les attendait. Habituer Sélénya aux diverses formes de contact et s’entrainer au combat allait leur demander de trouver un juste milieu. Au moins, tous les trois en étaient conscients et prêts à faire des efforts. « On va sûrement devoir reprendre certaines choses et tous les entrainements ne seront pas forcément synonymes de progrès mais je suis confiante. On va y arriver. » Conclut-elle avec un sourire encourageant.

Tout ça, elle y croyait sincèrement Soledad, elle savait que ça n’allait être simple ni pour Sélénya, ni pour elle, mais elles n’avaient aucune raison de baisser les bras. Maintenant qu’elle avait vu de ses propres yeux les difficultés de la blonde, elle était plus déterminée que jamais à lui apporter son aide si elle le pouvait. Théo lui faisait confiance et même la jeune sorcière qui ne la connaissait pas semblait également lui accorder sa confiance, elle voulait en être digne. Cependant, pour aujourd’hui ce premier exercice avait l’air d’être largement assez, Sélénya avait été bien secouée et elle reconnue qu’un départ en douceur était sûrement pour le mieux. Comprenant la frustration qu’elle devait ressentir, Soledad lui adressa un sourire encourageant tandis que l’infirmier se rangeait à son avis. « Faisons comme ça ! Ici j’ai des horaires classiques, je suis libre le soir et le week end à partir du samedi en fin de journée. Je passe aussi plusieurs soirées à Neverland, mais ce sont des jours fixes donc on devrait pouvoir trouver des dates facilement. » Déclara-t-elle à son tour sans attendre pour bien montrer à la jeune sorcière que s’ils prenaient un départ en douceur ça ne voulait pas dire pour autant qu’ils n’allaient pas avancer du tout. Ils trouveraient de nouvelles dates d’entrainements et pourraient mettre en place des exercices adaptés, avec un peu d’organisation et de motivation tout était possible. D’ailleurs Théo n’était pas en reste puisqu’il proposa que les deux sorcières continuent les entrainements qu’elles avaient déjà avec lui. Soledad hocha la tête, pour elle il n’avait jamais été question de cesser ses séances avec son ami, elle avait encore beaucoup à apprendre et si s’entrainer avec Sélénya permettait de changer d’adversaire, c’était avant tout l’ancien auror le mieux placé pour lui apprendre les techniques de combat. « Ah bien sûr ! Ne crois pas que tu vas te débarrasser de la moitié de tes entrainements aussi facilement. On a dit qu’on s’entrainait jusqu’à ce que les élèves dépassent le maître. Je suis sûre que Sélénya est d’accord. » Lança-t-elle après un bref coup d’œil vers la blonde, avec un sourire qui se faisait plus grand et plus taquin. Inutile de laisser cette séance d’entrainement plonger dans la déprime. Ils avaient un plan d’attaque, de la motivation et du temps à revendre, autant mettre ça à profit. Ils n’avaient pas de raison de se laisser abattre et Soledad était bien décidée à alléger un peu l’atmosphère. « Et si on organisait tout ça autour d’une bièraubeurre ? Ce premier entrainement était quand même très encourageant, il faut marquer le coup. C’est moi qui offre ! » Reprit-elle avec enthousiasme. D’un geste, elle désigna aux deux sorciers la porte qui menait à l’avant de la boutique. Dans la réserve un petit frigo contenait quelques boissons où ils pourraient se servir. Le Witches Bazaar était fermé pour la soirée, ils allaient pouvoir s’y installer tranquillement et préparer leurs entrainements futurs.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Sélénya Macmillan
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Jeu 21 Mai - 14:36
Faites moi confiance
Soledad & Theoly

« Août 2019»
J’étais un peu trop perturbée par trop de choses en même temps. Tout d’abord tout ce que j’avais ressentis au moment où Soledad m’avait touchée. Ensuite le fait que je craignais qu’on soit totalement grillé avec nos réactions à l’un et à l’autre, non parce que si Théo me prenait dans ses bras, il y avait le fait que moi je m’accrochais forcément à lui et enfin… Une tension que je ressentais vis-à-vis de Théo depuis que j’avais quitté ses bras un peu à contre cœur j’avoue, mais si je restais collée à lui je me disais que son amie allait se poser des questions non ? Mon regard cherchait alors le sien, mais il paraissait soudainement un peu plus fermé et je ne comprenais pas ce qui s’était passé en quelques secondes… Sauf que je n’avais pas tellement le temps de me poser plus de question que cela, Soledad accaparait mon attention sur la suite des entrainements, si je ne savais pas trop quoi penser dans le fond, j’exprimais mes idées avant de demander à Théo ce qu’il en pensait. Pas parce que je ne savais pas penser par moi-même, mais parce que jusqu’à preuve du contraire c’était lui qui nous entrainait, c’était lui qui s’y connaissait, certes je pouvais avoir plus ou moins conscience de ce que je pouvais encaisser ou non, mais je pouvais aussi être aveuglée par le simple fait que je veuille bien faire et que je ne voulais pas décevoir qui que ce soit et encore moins lui. Néanmoins ce fût mon égo qui en prenait un coup au moment où il annonçait qu’il n’avait jamais pensé que cela fonctionnerait dès le départ… Peut-être était-ce dû au ton employé ? Au fait que je sentais toujours une certaine tension sans comprendre d’où cela venait ? Est-ce que j’avais pensé que cela fonctionnerait dès le départ ? Oui… Non… En fait j’avais pensé que la séance se passerait surtout autrement, donc à partir de là, cela faussait toute la suite. Oh le souci j’aurais pu lui dire, je savais à quel moment ça basculais pour ma part, il suffisait de me toucher voilà tout. Alors certes il y avait des parties de mon corps plus sensible que d’autres, les bras, les épaules, c’était le pire, car c’était par-là qu’instinctivement qu’on m’attrapait… Ensuite il y avait les cuisses, le ventre, les côtes, les bras, toujours les bras… Des endroits où on avait pu me faire tout un tas d’examens, de prélèvements en boucle…

Théo était tout de même d’accord avec moi sur le fait qu’il ne fallait pas que je m’habitue, le but n’était pas que j’apprenne le contact par cœur de Soledad et qu’ensuite je n’ai plus aucun soucis pour m’entrainer avec, car dans ce cas, j’avais déjà Théo pour cela et sans vouloir être méchante envers Soledad loin de là car son aide était très précieuse, à choisir je préférais quand même m’entrainer avec Théo, surtout qu’en plus des fois souvent, tout le temps nous avions un bonus au lit… Non là le but était de pouvoir contrôler mes réactions face à l’inconnu, de ne pas céder à la panique si je me fais agressée et que j’ai besoin de me défendre je puisse avoir les moyens de le faire. Et Théo avait raison, je finirais par m’habituer c’était certains, mais justement il fallait profiter de cet instant ou je ne l’étais pas encore, c’était le plus important dans la phase de mon apprentissage. Un sourire étirait mes lèvres alors qu’il parlait de câlin, j’aurais bien eu envie de répondre que je l’avais déjà lui pour cela, mais ce n’était absolument pas le moment pour cela et alors là oui nous serions grillés, de chez griller si ce n’était pas déjà le cas. Je soupirais lorsque Soledad reprenait la parole, elle avait raison oui, l’idéale c’était cela, mais je me demandais si vraiment nous n’allions pas devoir le brusquer un peu de toute façon, mais je devais admettre qu’elle était tout de même adorable de vouloir aller selon mon rythme. Et elle avait encore plus raison sur la suite… Tous les entrainements ne seront pas forcément bon et il y aurait forcément des rechutes et j’avouais que j’appréhendais ces moment-là, parce que je savais que ce serait mon moral qui en prenait un coup, déjà rien que là j’étais frustrée de ne pas pouvoir aller plus loin… Je finissais alors par simplement hocher la tête pour montrer que j’étais bel et bien d’accord avec elle tout en admettant qu’un départ en douceur serait certainement le mieux.

Lorsque Théo reprenait la parole, je haussais un sourcil le temps de quelques secondes avant de me reprendre. Il est vrai que s’il connaissait mon emploi du temps par cœur, devant Soledad il devait sans doute devoir faire comme si ce n’était pas le cas… Même si de toute façon le fait que j’étais étudiante et que j’avais moi aussi plein de jours de disponible n’était pas très difficile à deviner. De plus si j’expliquais à mes parents ce qu’on voulait faire, probablement que ça ne poserait même pas de problème. Quoique, maman serait capable d’être un peu frileuse à l’idée qu’on aille trop vite… Je laissais alors Soledad répondre avant de prendre la parole à mon tour. « Je suis aussi disponible sans trop de problème cet été comme les cours ne reprennent qu’en septembre et ensuite cela risque d’être comme pour Soledad, les week end, sauf si j’ai quelques après-midi de libre. » M’enfin nous étions bien conscient qu’il y a des moments que l’on garderait pour nous n’est-ce pas ? Nous n’allions pas passer tout notre temps libre à nous entrainer ? Je n’espérais pas en tout cas, quand bien même je voulais progresser, je ne voulais pas que ce soit au détriment de notre relation. Bon le rappel de leur entrainement à deux réveillait une vieille amie en moi, la jalousie, oui oui cette connasse était toujours là. Je camouflais cependant mon malaise par un sourire, approuvant tout de même les paroles de Soledad. « Tout à fait. » Répondais-je alors tout de même un peu amusée, ou en tout cas c’était la sensation que je voulais donner et faire taire cette émotion qui vivait en moi sans que je ne le veuille vraiment. L’idée de Soledad était finalement la bienvenue ! Rien de tel qu’une bièraubeurre comme réconfort, enfin si, les bras de Théo, mais bon pour le moment j’allais me contenter de la boisson. « Avec plaisir. » Répondais-je alors avec un sourire avant de tourner la tête vers Théo, lui offrant furtivement l’espace d’une seconde, l’un de ces regards qui n’appartenait qu’à lui avant de suivre finalement Soledad vers l’endroit où nous allions boire ces bièraubeurres. Je devais avouer que j’avais tout de même hâte de pouvoir me retrouver de nouveau seule avec lui…


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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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